Devoir 2 Proposition Solution Module 1 Hist-Géo
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Exercice 1.
Répondez à la question problématisée ci-dessous.
Sujet : « Comment les difficultés de la Deuxième République mettent-elles fin aux idéaux démocratiques qui
l'ont fondée ? »
Vous évoquerez les grands principes démocratiques mis en œuvre en 1848 avant d'expliquer les raisons de
l'échec du projet républicain.
Rédigez votre réponse en suivant les consignes ci-après. Rappelez-vous que vous ne disposez que d’une
heure. Inutile de tout vouloir raconter.
Introduction.
Après un court rappel des événements de 1848, annoncez le sujet et le plan.
Conclusion.
Rappelez en une phrase l’essentiel de chaque partie puis ouvrez sur un autre thème (par exemple l’évolution
de l’empire de l’autoritarisme vers un empire libéral).
En février 1848, les Parisiens se sont révoltés face aux ambitions absolutistes du roi Louis-Philippe. À deux
reprises, en l’espace de deux décennies, les tentatives de restauration monarchique ont échoué. La Deuxième
République est proclamée, sur la base d’idéaux démocratiques, qu’elle entreprend dans un premier temps
de mettre en œuvre. Malheureusement, force est de constater qu’en quelques mois, ces avancées sont mises
une fois de plus en échec.
L’abdication de Louis-Philippe permet la formation d’un gouvernement provisoire, composé des hommes qui
ont lutté pour mettre fin aux ambitions royales. Parmi eux on trouve le poète Lamartine, Adolphe Thiers, le
socialiste Louis Blanc, Ledru Rollin. Ces hommes sont des républicains convaincus. Ils mettent
immédiatement en place les mesures pour lesquelles ils se battent depuis des années.
La vie politique se démocratise : la Deuxième République est proclamée, ainsi que le suffrage universel
masculin. Les libertés fondamentales, énoncées dans la DDHC de 1789, sont restaurées : liberté de la presse,
liberté d’opinion, liberté d’association.
L’esclavage est aboli dans les colonies.
En avril, une Assemblée nationale constituante est élue au suffrage universel masculin. Or, parmi les 750
députés se trouvent 250 monarchistes, légitimistes (favorables aux Bourbons) ou orléanistes (favorable aux
Orléans), très conservateurs. Ce parti de l’Ordre entreprend rapidement la réaction face à des mesures jugées
bien trop progressistes. Les ateliers nationaux sont fermés, précipitant dans une nouvelle révolte les ouvriers
parisiens. Une répression terrible s’abat sur eux, menée par le général Cavaignac, faisant plusieurs milliers
de morts. 1500 d’entre eux sont fusillés. Ces événements mirent fin à l’espoir d’une démocratie sociale.
La nouvelle constitution est adoptée en novembre. Les pouvoirs sont séparés. Le pouvoir exécutif revient à
un président de la République élu pour 4 ans et non rééligible, qui dispose du pouvoir exécutif et nomme les
ministres.
Le 10 décembre 1848, c’est le candidat du Parti de l’Ordre, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon
Ier, qui obtient le pouvoir, avec 75 % des voix. Ces résultats sont le fruit du vote des campagnes, favorable
au prétendant Bonaparte et à sa lignée glorieuse, et de la bourgeoisie, effrayée par l’agitation ouvrière.
Très vite, d’autres restrictions frappent les libertés : le suffrage redevient censitaire, l’autorisation préalable
est rétablie pour la presse.
Bonaparte tente d’aller plus loin et d’obtenir une réforme de la constitution qui lui permettrait d’être réélu.
Empêché par les républicains, il renverse la République par un coup d’État le 2 décembre 1851. La Deuxième
République a vécu.
Comme tout au long du XIXe siècle, c’est la balance entre forces progressistes et forces réactionnaires qui,
penchant une nouvelle fois du second côté à partir de l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte, entraîna
l’échec de la Deuxième République.
Pourtant, l’évolution du régime impérial, de l’autoritarisme vers le parlementarisme, allait montrer, encore
une fois, que le sens du temps ne permettait plus d’aller chercher ses modèles dans le passé.