Cours 2.docx Ecotoxicologie 2021
Cours 2.docx Ecotoxicologie 2021
Cours 2.docx Ecotoxicologie 2021
La compréhension des phénomènes de pollution et leur prévision nécessite une bonne connaissance
des sources de polluants, de leur répartition géographiques, et des quantités de polluants émises au
long de l’année. Celles-ci peuvent varier nettement en fonction des périodes de l’année, voire du
moment de la journée.
Les modèles numériques de qualité de l’air intègrent les données d’émissions au travers
d’inventaires spatialisés. Ces inventaires recensent sur une grille recouvrant le domaine d’étude
de résolution plus ou moins fine, maille par maille, les quantités de polluants émises par les
différents secteurs d’activité.
Différentes approches existent pour réaliser ce travail d’inventorisation qui repose sur la
connaissance parfaite des activités émettrices et de facteurs d’émissions permettant de qualifier
les rejets générés par ces activités
Il est possible de raisonner sur des statistiques annuelles et nationales et de les désagréger à
l’échelle voulue en utilisant des clefs de distribution spatio-temporelle.
Cette approche est généralement qualifiée de « top-down ». Par opposition, l’approche « bottom
–up » raisonne sur la base de données locales, collectées au plus près des activités par des
enquêtes, des statistiques locales etc…
Ils se classent dans deux grandes familles bien distinctes : les polluants primaires et les polluants
secondaires.
Les polluants primaires sont directement issus des sources de pollution (trafic routier,
industries, chauffage, agriculture...).
• Il s'agit par exemple :
4-1-Polluants primaires
• Dioxyde de soufre
• Il s'agit d'un gaz incolore, dense et toxique, dont l'inhalation est fortement irritante. Il
est libéré dans l'atmosphère terrestre par les volcans et par de nombreux procédés
industriels, ainsi que par la combustion de certains charbons, pétroles et gaz
naturels non désulfurés (réduction des dioxydes de soufre (SO2).). Les émissions de
dioxyde de soufre dépendent de la teneur en soufre des combustibles (gazole, fuel,
charbon...). Ce gaz irrite les muqueuses de la peau et des voies respiratoires supérieures.
• A plus de 50% il est rejeté dans l'atmosphère par les activités industrielles, dont celles
liées à la production d'énergie comme les centrales thermiques. Mais il est également
émis par le chauffage résidentiel, commercial ou des entreprises.
* comme conservateur de produits alimentaires, notamment pour les fruits secs, dans la
production de boissons alcoolisées et dans l'élaboration du vin.
-Oxyde d'azote
« NOx » est le terme générique qui englobe un groupe de gaz hautement réactifs, tous
contenant de l’azote et de l’oxygène dans des quantités différentes .
À titre d'exemple, pour les chaudières à biomasse, on regroupe en pratique sous le terme
« NOx » le monoxyde d'azote(NO), le dioxyde d'azote(NO2) et le protoxyde d'azote(N2O),
ce dernier étant formé dans des foyers opérant à des températures inférieures à 950 °C.
Les oxydes NO et NO2 sont des polluants atmosphériques réglementés. Ils sont également
regroupés sous le terme « NOx ».
Ils sont une source croissante de la pollution de l'air: ils contribuent à l'effet de serre et
au dérèglement climatique, et sont acidifiants et eutrophisants; devenus la principale
source des pluies acides (alors que la pollution par les oxydes de soufre a régressé) et de
l'acidification des eaux douces.
• Le secteur du trafic routier est responsable de plus de la moitié des émissions de NOx et
le chauffage de près de 20%.
Le dioxyde d'azote provient quant à lui de l'oxydation du monoxyde d'azote rejeté dans
l'atmosphère par l'ozone. Mais une partie du dioxyde d'azote est également émise telle
quelle dans l'atmosphère.
-Dioxyde de carbone
Le dioxyde de carbone, aussi appelé gaz carbonique ou anhydride carbonique, est
un composé inorganique dont la formule chimique est CO2, la molécule ayant une
structure linéaire de la forme O=C=O. Il se présente, sous les conditions normales de
température et de pression, comme un gaz incolore, inodore, à la saveur piquante
• Le CO2 est utilisé par l'anabolisme des végétaux pour produire de la biomasse à travers
la photosynthèse, processus qui consiste à réduire le dioxyde de carbone par l'eau, grâce
à l'énergie lumineuse reçue du soleil et captée par la chlorophylle,
• en libérant de l'oxygène pour produire des oses, et en premier lieu du glucose par le cycle
de Calvin. Le CO2 est libéré, à travers le cycle de Krebs(cycle de l'acide citrique ,Il se
déroule dans le cytoplasme des procaryotes et dans les mitochondries des eucaryotes),
parle catabolisme des plantes, des animaux, des fungi (mycètes, ou champignons) et
des micro-organismes. Ce catabolisme consiste notamment à oxyder les lipides et
les glucides en eau et en dioxyde de carbone grâce à l'oxygène de l'air pour produire de
l'énergie et du pouvoir réducteur, sous forme respectivement d'ATP et de NADH + H+.
• Le CO2 est par conséquent un élément fondamental du cycle du carbone sur notre
planète. Il est également produit par la combustion des énergies fossiles telles que
le charbon, le gaz naturel et le pétrole, ainsi que par celle de toutes les matières
organiques en général.
•
• Le dioxyde de carbone (CO2) n'est pas à proprement parler un polluant de l'air mais
un gaz à effet de serre :
• Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement
infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent à l'effet de serre. L'augmentation
de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est l'un des facteurs à l'origine
du réchauffement climatique.
• Les BTEX (benzène, toluène, éthyl benzène, m+p xylène et ortho xylène), autrement
appelés HAM (Hydrocarbures aromatiques monocycliques).- Les HAP (Hydrocarbures
aromatiques polycycliques), notamment le benzo(a)pyrène.- Les aldéhydes, dont le
formaldéhyde, polluant principalement relevé en air intérieur . Les COV sont émis par
le trafic automobile, par les processus industriels, par le secteur résidentiel, par l'usage
domestique de solvants, mais également par la végétation
• Les particules PM10, de taille inférieure à 10 µm (6 à 8 fois plus petites que l'épaisseur
d'un cheveu ou de la taille d'une cellule) et qui pénètrent dans l'appareil respiratoire.
- Les particules fines ou PM2,5, inférieures ou égales à 2,5 µm (comme les bactéries) et
qui peuvent se loger dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires
(alvéoles)
• Ces particules ont des effets sur la santé, principalement au niveau cardiovasculaire et
respiratoire. Elles ont trois origines :
• 2- Les remises en suspension des particules qui s'étaient déposées au sol sous l'action du
vent ou par les véhicules le long des rues.
• 3-La transformation chimique de gaz. Par exemple, dans certaines conditions, le dioxyde
d'azote pourra se transformer en particules de nitrates et le dioxyde de soufre en
sulfates.
• -ces polluants peuvent s'accumuler dans l'organisme, avec des effets toxiques à plus ou
moins long terme. Les métaux lourds ne présentent pas tous les mêmes risques en raison
de leurs effets sur les organismes, leurs propriétés chimiques, physico-chimiques et
biologiques. Leur toxicité est très variable et leur impact sur l’environnement très
différent . Les métaux lourds les plus souvent considérés comme toxique pour l’homme
sont : le plomb, le mercure, l’arsenic et le cadmium. D’autres comme le cuivre, le zinc, le
chrome, pourtant nécessaires à l’organisme en petites quantités, peuvent devenir
toxiques à doses plus importantes.
• En toxicologie, ils peuvent être définis comme des métaux à caractère cumulatif (souvent
dans les tissus biologiques) ayant essentiellement des effets très néfastes sur les organis
mes vivants.
• Dans les sciences environnementales, les métaux lourds associés aux notions de pollution
et de toxicité sont généralement : l’arsenic (As), le cadmium (Cd), le chrome(Cr), le
cuivre (Cu), le mercure (Hg), le manganèse (Mn), le nickel (Ni), le plomb (Pb), l’étain
(Sn), le zinc (Zn).
• Les métaux lourds sont redistribués naturellement dans l’environnement par les
processus géologiques et les cycles biologiques. Les activités industrielles et
technologiques diminuent cependant le temps de résidence des métaux dans les roches,
ils forment de nouveaux composés métalliques, introduisent les métaux dans
l’atmosphère par la combustion de produits fossilifères.
• Les sources naturelles :Parmi les importantes sources naturelles, citons l'activité
volcanique, l'altération des continents et les incendies de forêts.
• La contribution des volcans peut se présenter sous forme d'émissions volumineuses dues
à une activité explosive, ou d'émissions continues de faible volume, résultant notamment
de l'activité géothermique et du dégazage du magma.
• Les métaux provenant d’apports anthropiques sont présents sous des formes chimiques
assez réactives et entraînent de ce fait, des risques très supérieurs aux métaux d’origine
naturelle qui sont le plus souvent immobilisés sous des formes relativement inertes
• Activités pétrochimiques
• Incinération de déchets