Po - I Environ Lge
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Po - I Environ Lge
I.1. Définitions :
L'environnement peut être défini comme le milieu avec lequel un être vivant interagit,
ce qui inclue l'air, l'eau, le sol, les ressources naturelles, la faune, la flore et les êtres humains.
C'est aussi, à un moment donné, l'ensemble des facteurs physiques, chimiques, biologiques et
sociaux susceptibles d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat et futur sur les êtres vivants
et les activités humaines.
La pollution atmosphérique peut être définie comme l’introduction par l’homme,
directement ou indirectement, dans l’atmosphère, de substances ayant des conséquences
préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources
biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, et à détériorer les
biens matériels.
I.2. Différentes échelles de la pollution atmosphérique:
Les phénomènes relatifs à la pollution atmosphérique peuvent être classés selon trois
échelles d'espace et de temps :
le niveau local ou pollution de proximité dont l'échelle de temps est de l'ordre des
heures,
le niveau régional ou pollution à longue distance dont l'échelle de temps est de l'ordre
des jours,
le niveau global ou pollution planétaire dont l'échelle de temps est de l'ordre des
années.
A chacune de ces échelles correspondent des problèmes et des modes de fonctionnement
propres.
I.2.a) Pollution de proximité :
Depuis le siècle dernier, on s'intéresse à la pollution de l'air dans les grandes villes et
zones fortement peuplées parce que c'est là que se situent la plupart des sources de pollution
dues aux activités humaines et que la majeure partie de la population réside en respirant l'air
pollué. La plupart des polluants atmosphériques classiques (SO2, NOx, CO, plomb et
particules) ont des effets sur la santé humaine, les écosystèmes et les monuments.
I.2.b) Pollution à longue distance :
Les polluants émis par les activités humaines retombent en partie à proximité des
sources, mais aussi à des centaines, voire des milliers de kilomètres de leur sources émettrices.
Les principaux problèmes de pollution à longue distance sont l'acidification, l'eutrophisation
et la pollution photochimique.
I.2.c) Pollution planétaire :
Ce type de pollution a été mis en évidence au cours des années 80 avec les
observations des chercheurs sur l'effet de serre et la destruction de l'ozone stratosphérique.
I.3. Les différents types d’émetteurs de polluants :
Parmi tous les émetteurs potentiels de polluants, on a tendance à distinguer différentes
catégories d’émetteurs. On oppose souvent les sources fixes, émises par des installations ne se
déplaçant pas, des sources mobiles liées aux transports.
Une autre notion est également importante pour la caractérisation des sources et de
leur distribution géographique : c’est la notion de source ponctuelle, qui caractérise plutôt les
grands sites industriels tels les raffineries, les fabriques d’acide sulfurique, d’acide nitrique,
les unités de production de fer ou d’acier, les usines de pâtes à papier, les usines de peinture
de voitures, les aéroports, enfin tous les sites émettant plus de 1000 t/an de SO2, NOx ou COV
et celles émettant au moins 300000 t/an de CO2. Elles peuvent être opposées aux sources
diffuses, qui correspondent à de petits émetteurs très distribués dans l’espace. Enfin, on parle
parfois de sources linéiques : ces sources concernent essentiellement le transport (routier,
ferroviaire, fluvial, etc...) pour lesquelles les émissions de polluants sont déterminées le long
d’un axe.
Par exemple, une grande installation de chauffage urbain desservant un quartier sera
plutôt répertorié en tant que source ponctuelle, alors que l’ensemble des chaudières
individuelles servant au chauffage des logements constitue plutôt un exemple de source
diffuse.
La liste des polluants atmosphériques est longue. Aux classiques habituels mais
toujours réels polluants tels que les poussières, le SO2, les NOx, le CO, les métaux lourds, les
composés organiques volatils, le fluor, l’acide chlorhydrique, etc... sont venus s’ajouter
progressivement d’autres substances telles que les gaz à effet de serre : le CO2, le CH4, les
CFC, et d’autres substances telles que l’ozone, etc…Dans le tableau ci-dessous on donne les
sources émettrices des polluants les plus répondus.
I.5.a) Acidification :
La pollution acide (ou pluies acides) est liée aux polluants acides (SO2, NOx, HCl)
émis par les activités humaines qui retombent en partie à proximité des sources, mais aussi à
des centaines, voire des milliers de kilomètres de leurs sources émettrices. Ces polluants
retombent sous forme de retombées sèches ou humides. Pendant le transport, ces polluants se
transforment. SO2 et NOx se transforment en sulfates et en nitrates dans le cas où
l'atmosphère est sèche, ainsi qu'en acide sulfurique (H2SO4) et en acide nitrique (HNO3) dans
le cas où l'atmosphère est humide. Certaines pluies ont un pH compris entre 3 et 4 alors que
l'eau pure a un pH de 5,6. Les retombées acides ont des effets sur les matériaux, les
écosystèmes forestiers et les écosystèmes d'eau douce.
I.5.b) Eutrophisation :
L'eutrophisation correspond à une perturbation de l'équilibre biologique des sols et des
eaux due à un excès d'azote notamment d'origine atmosphérique (NOx) par rapport à la
capacité d'absorption des écosystèmes.
L'effet de serre est un phénomène naturel lié à l'absorption des rayonnements Infra
Rouge renvoyés, par la surface terrestre, par des composés présents dans l'atmosphère : CO2,
CH4, H2O, CFC . Une partie du rayonnement IR n'est pas renvoyée vers l'espace. Il y a donc
absorption d'énergie. Cette énergie est transformée en chaleur. La plupart de ces composés
sont présents à l'état naturel ce qui a permis le développement et le maintien de la vie sur terre.
La température moyenne sur terre est de 15°C, si l'effet de serre naturel n'existait pas, la
température moyenne serait de - 18°C.
L'ozone est le composé prépondérant dans la haute atmosphère à une altitude de 25 km.
L'ozone stratosphérique est qualifié de bon ozone car il absorbe le rayonnement UV solaire et
nous préserve ainsi contre le risque de cancer cutané. Il préserve également l'activité
photosynthétique des plantes.
De nombreux composés peuvent détruire l'ozone. Une forte corrélation entre le déficit
en ozone et les concentrations en ClO a été mise en évidence. La présence des radicaux Cl et
ClO dans la stratosphère est liée à l'émission naturelle de chlorure de méthylène par les
océans et aux chlorofluorocarbures (CFC) émis par les activités humaines. Les CFC sont des
molécules très stables. Ces molécules sont transportées dans la stratosphère où elles libèrent le
chlore et perturbent ainsi l'équilibre naturel régissant la présence d'ozone à cette altitude. La
baisse des concentrations d'ozone de la stratosphère pourrait avoir des effets climatiques et
biologiques.
au niveau de la peau - c'est le cas notamment des vapeurs irritantes et des phénomènes
d'allergies,
au niveau des alvéoles pulmonaires. Les polluants se dissolvent et passent dans le sang.
effets immédiats, tels que ceux observés lors des accidents historiques,
effets à brève échéance,
effets à long terme, constatés après une exposition à des concentrations qui peuvent
être très faibles.
Les limites de concentration dans l'air ambiant de certains polluants (SO2, Poussières,
Pb, O3) imposées par des directives Européennes tiennent compte de ces effets.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) édicte les règles qu'il faudrait respecter pour les
divers polluants.
Les particules : plus les particules sont fines plus elles pénètrent profondément dans
l'appareil respiratoire et plus leur temps de séjour y est important. Elles ont une double action
liée aux particules proprement dites et aux polluants qu'elles transportent (métaux,
hydrocarbures, dioxyde de soufre, etc.). Elles irritent le système respiratoire humain et
peuvent contribuer au déclenchement de maladies respiratoires aiguës.
SO2: le SO2 entraîne une inflammation des bronches qui provoque une altération de la
fonction respiratoire.
NO-NO2 : NO2 est toxique (40 fois plus que le CO, 4 fois plus que le NO), le NO2
pénètre profondément dans les poumons. Les pics de concentrations sont plus nocifs qu'une
même dose sur une longue période. Le NO est un gaz irritant pour les bronches, il réduit le
pouvoir oxygénateur du sang.
COV : certains composés organiques tels que les aromatiques provoquent des
irritations des yeux. Certains COV tels que le benzène, sont cancérigènes.
OZONE : L'ozone est un oxydant puissant. C'est un irritant des yeux, de la gorge et
des bronches.
Les matériaux sont essentiellement affectés par la pollution acide qui entraîne une
dégradation des édifices, monuments ou façades d'immeubles. La pollution atmosphérique
met en danger le patrimoine culturel et occasionne d'onéreux travaux de ravalement de
façades ou de restauration des monuments.
Les arbres vivent et dépérissent pour des causes naturelles très variées ne serait-ce que
l'âge. Le dépérissement soudain constaté surtout depuis 1980 semble relever de causes tout à
fait inhabituelles. On considère que la pollution atmosphérique est l'un des nombreux facteurs
participant aux dépérissements forestiers. Des recherches en laboratoires, ont montré que les
causes du dépérissement forestier sont très complexes telles que sols de mauvaise qualité,
sécheresses anormales, présence de polluants dans l'atmosphère principalement la pollution
acide et l'ozone.
L'acidification des lacs et des cours d'eau entraîne une destruction parfois irréversible
de la vie aquatique. La baisse du pH provoque la mise en solution de métaux contenus
naturellement dans le sol, comme l'aluminium toxique à l'état dissous.