Excercices Chap 3 Alternateurs PDF

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4.5.

EXERCICES ET PROBLÈMES SUR LA MACHINE SYNCHRONE 179

4.5 Exercices et problèmes sur la machine synchrone

4.5.1 Alternateur monophasé

Un alternateur monophasé tétrapolaire comporte 100 conducteurs. Le flux


par pôle vaut 25 mWb et la fréquence est de 50 Hz. On mesure aux bornes de
l’induit une tension de valeur efficace E = 267 V.

1. Calculer la vitesse de rotation du rotor de l’alternateur.


2. Calculer le coefficient de Kapp de l’enroulement.

Voir la correction page 183.

4.5.2 Alternateur triphasé


Le rotor d’un alternateur triphasé, 50 Hz, tourne à la vitesse de 750 tr/min
. Son stator comporte 120 encoches régulièrement réparties, chacune d’elles
contient 4 conducteurs. Toutes les encoches sont utilisées, les trois enroule-
ments sont couplés en étoile et leur résistance est négligée ; le coefficient de
Kapp est 2,14. On donne le flux par pôle en fonction de l’excitation :

I e (A) 8 10 11,8 15,4 17 20 26 34


φ (mWb) 50 61 70 85 90 97 105 108

L’alternateur débite 150 A purement inductifs sous la tension de 962 V entre


fils de ligne avec une excitation de 15, 4 A.

1. Calculer le nombre de pôles de l’alternateur.


2. Calculer la tension à vide pour I e = 15, 4 A.
3. Calculer la réactance synchrone par phase pour cette excitation.

Voir la correction page 183.

4.5.3 Alternateur triphasé

Un alternateur triphasé possède un stator monté en étoile. Son rotor tourne


à la vitesse de 1500 tr/min. La fréquence est de 50 Hz. La résistance d’une phase
est R = 0, 8 Ω . On a relevé la caractéristique à vide :

I e (A) 0 0,25 0,4 0,5 0,75 1 1,25 1,5 1,75 2 3


E (V) 10 86 131 156 192 213 226 240 252 262 305
Un essai en court-circuit a permis de relever ICC = 48 A pour un courant
d’excitation de I e = 0, 5 A.

1. Calculer la réactance synchrone d’induit Lω.


2. L’alternateur débite dans un récepteur inductif dont le facteur de puis-
sance est 0,8, un courant de 30 A en ligne sous une tension de 380 V entre
phases. Calculer l’intensité du courant d’excitation.
3. Calculer la valeur de la tension simple à la sortie de l’alternateur dans le
fonctionnement suivant : I = 18 A, cos ϕ = 0, 6 capacitif, I e = 1 A.
4. On monte une charge résistive en triangle à la sortie de l’alternateur. On
ne modifie pas le courant d’excitation. Calculer la valeur R max d’une des
trois résistances pour que la puissance active fournie par l’alternateur
soit maximale.

Voir la correction page 184.

4.5.4 Moteur synchrone

Une machine synchrone triphasée à 6 pôles, fonctionne en moteur syn-


chrone. La résistance de l’induit est négligeable et la réactance constante est
égale à 8 Ω. On applique aux bornes du moteur une tension composée de 200 V,
fréquence 50 Hz.
1. On règle l’excitation du moteur pour que son facteur de puissance soit
égal à 1. Le moteur développe alors une puissance de 5 kW.
1.1. Calculer la vitesse du moteur en tour par minute.
1.2. Calculer le courant fourni par le réseau.
1.3. Calculer le couple moteur.
1.4. Calculer la f.c.é.m. E du moteur .
2. On augmente l’excitation du moteur jusqu’à ce que le facteur de puis-
sance devienne égal à 0,8 la puissance développée par le moteur reste de
5 kW.
2.1. Calculer le déphasage du courant absorbé par la machine par rap-
port à la tension et le sens de ce déphasage .
2.2. Calculer le courant absorbé par le moteur.
2.3. Calculer la f.c.é.m. E du moteur.
3. Déterminer graphiquement quelques points du graphe I = f (E ) qui donne
le courant fourni par le réseau en fonction de la force contre-électromotrice
du moteur quand celui-ci développe une puissance de 4 kW. Ces points
seront choisis de façon à donner une idée générale de l’allure du graphe.
Échelle conseillée : 1 mm pour 2 V. On admettra que la puissance fournie
par le réseau est intégralement transmise à la roue polaire.
Voir la correction page 185.
4.5.5 Compensateur synchrone

Les compteurs d’énergie active et réactive installés sur le tableau d’alimen-


tation d’une usine s’incrémente en moyenne de respectivement 13750 kWh et
16500 kVARh pour une journée.
1. Calculer le facteur de puissance moyen de cette usine.
2. On veut relever le facteur de puissance moyen jusqu’à 0,85 par l’emploi
d’une machine synchrone surexcitée (compensateur synchrone) fonction-
nant à vide. Calculer la puissance apparente de cette machine, si, en pre-
mière approximation, on néglige la puissance active qu’elle absorbe.
3. En supposant que la machine considérée absorbe une puissance active
égale à 6,5 % de sa puissance réactive, calculer exactement la puissance

apparente du compensateur synchrone à installer.


4. Par la suite, on veut utiliser la machine synchrone en moteur. Calculer la
puissance active qu’elle devra absorber si on veut relever au maximum le
facteur de puissance .
Voir la correction page 187.

4.5.6 Groupe convertisseur tournant

On étudie un groupe convertisseur tournant 50 Hz - 400 Hz. Un alternateur


400 Hz est entraîné par un moteur synchrone 50 Hz alimenté par un réseau tri-
phasé 380 V entre phase. Les notations sont indiquées sur la figure 4.56.

F IGURE 4.56 – Groupe convertisseur tournant.

Les deux machines sont montées en étoile et elles ont pour caractéristiques
par phase :
– moteur : f.é.m. notée E ; réactance synchrone : X = 2 Ω ;
– alternateur : f.é.m. notée E’ ; réactance synchrone : X 0 = 0, 75 Ω.
On néglige les pertes des deux machines ainsi que les résistances des phases.
La charge triphasée 400 Hz absorbe I 0 = 30 A avec un cos = 0,6 inductif sous une
tension simple V 0 = 115 V.
1. Le moteur comporte une paire de pôles par phase.
1.1. Calculer la vitesse de rotation du groupe.
1.2. Calculer le nombre de pôles de l’alternateur.
2. Calculer valeur de la f.é.m. E 0 pour que la charge soit alimentée sous V 0 =
115 V .
3. Calculer la puissance et le couple fournis par le moteur d’entraînement.

4. La f.é.m. du moteur est réglée pour que son facteur de puissance soit égal
à 1 lorsque la charge 400 Hz est alimentée.
4.1. Calculer la valeur du courant absorbé.
4.2. Calculer la valeur de E .
5. On débranche la charge (I 0 = 0) sans modifier E . Calculer le courant ab-
sorbé par le moteur et son déphasage par rapport à V ( en grandeur et en
signe).
6. Pourquoi a-t-on choisi un moteur synchrone pour entraîner le groupe
convertisseur ?
Voir la correction page 189.

4.5.7 Couplage d’un alternateur sur le réseau : faute de cou-


plage

À bord d’un navire, on couple un alternateur, entraîné par un moteur diesel,


de puissance apparente 10 MVA sur le réseau 6600 V - 60 Hz (tension compo-
sée). La résistance et la réactance synchrone par phase de l’alternateur valent
respectivement R = 0, 5 Ω et Lω = 1, 5 Ω. L’alternateur possède 5 paires de pôles.
A l’instant du couplage, la tension mesurée sur le réseau vaut 6580 V, la ten-
sion aux bornes de l’alternateur est décalée de 30◦ en arrière sur celle du réseau
et elle vaut 6615 V.
1. Calculer l’appel de courant.
2. Calculer l’appel de puissance dus à cette faute de couplage.
3. Calculer le couple de torsion qui apparaît au niveau de l’accouplement
diesel - alternateur.
Voir la correction page 192.
4.5.8 corrigé de l’exercice 4.5.1, page 179

1. NS = 50
2 × 60 = 1500 tr/min.
2. E = coeff de Kapp × n 1 × p × NS × φ(I e )
¡ ¢

⇒ coeff de Kapp = n1 ×p×NES ×φ(I e ) = 267


' 2, 14
100×2× 50
2 ×25 · 10
−3

4.5.9 corrigé de l’exercice 4.5.2, page 179

1. Le nombre de paires de pôles de l’alternateur est donné par la formule de


Ferraris :
f 50
NS = p
⇒ p = 750/60 = 4, il y a donc 8 pôles.
2. La caractéristique à vide tabulée nous permet d’obtenir le flux maximal
sous un pôle du rotor : φ
b = 85 mWb.
On sait que :
µ ¶
120 × 4 750
×85 · 10−3 = 1455 V
¡ ¢
E = coeff de Kapp ×n 1 ×p×NS ×φ(I e ) = 2, 14× ×4×
3 60

− →

3. Le tracé d’un diagramme de Kapp nous montre que les vecteurs V , j Lω I

− 1455− 962
p
E −V
et E sont colinéaires. On a donc : Lω = I = 150 3 ' 6 Ω

4.5.10 corrigé de l’exercice 4.5.3, page 180


1. La méthode est la même que celle qui nous permettait de calculer l’in-
ductance de fuite ramenée au secondaire p d’un transformateur
p dont on
E 2 −(R · I )2 1562 −(0,8×48)2
avait fait l’essai en court-circuit : Lω = I = 48 = 3, 15 A.


2. Calculons d’abord la norme du vecteur E . Le diagramme de Kapp es-

− → − →
− →

quissé au brouillon nous permet d’écrire : E = V +R · I + j Lω I . Le cou-
rant est déphasé d’un angle de arccos(0, 8) ' 37 ◦ en retard par rapport à


V.


Nous avons donc : E = 220+0, 8×30 −37◦ +3, 15×30 −37◦ + 90◦ = 302 11, 6◦ V.
Une résolution graphique nous aurait conduit au même résultat, peut-
être un peu moins précis.
La caractéristique à vide nous permet d’en déduire le courant d’excitation
nécessaire : I e = 3 A.

3. Cette fois-ci, une résolution graphique s’avère beaucoup plus rapide. On




place l’extrêmité du vecteur V puis, à partir de là, on trace les vecteurs

− →
− →

R · I et j Lω I . De l’extrêmité de j Lω I , on trace au compas un arc de


cercle de longueur la norme de E , l’intersection de cet arc de cercle avec


l’horizontale, support du vecteur V , nous donne l’origine de ce vecteur.
il ne reste plus qu’à mesurer sa longueur.
Une résolution trigonométrique est montrée à la figure 4.57. V sera cal-
culé en deux temps : la longueur AC et la longueur CD.
C D = LωI sin ϕ−R I cos ϕ = 3, 15×18×sin 53◦ −0, 8×18×cos 53◦ = 36, 6 V.
C B = R I sin ϕ + LωI cos ϕ = 0, 8 × 18 × sin 53◦ + 3, 15 × 18 × cos 53◦ = 45, 6 V.
q¡ ¢ p
AC = AB 2 − BC 2 = 2132 − 45, 62 = 208 V.
Soit : V = AC +C D = 208 + 36, 6 ' 244, 7 V

F IGURE 4.57 – Diagramme de Behn-Eschenburg de la question1.4 de l’exercice


4.5.3.

4. La clé de cette question est le théorème d’adaptation d’impédance qui


stipule que le dégagement d’énergie par effet Joule dans une impédance
est maximum lorsque cette impédance est égale au conjugué de l’impé-
dance interne du générateur. Le théorème de Kennelly permet de trans-
former le triangle de résistances R max en une étoile équivalente compo-
sée de trois résistance de valeur Rmax
3 . Chacune de ces résistances devant
être égale à la résistance interne d’une phase de l’alternateur : 0, 8 Ω. On
a donc : R max = 3 × 0, 8 = 2, 4 Ω.

4.5.11 corrigé de l’exercice 4.5.4, page 181


f
1. 1.1. La formule de Farraris permet d’obtenir : NS = p = 50 3
× 60 = 1000
tr/min.
1.2. Si on néglige les différentes pertes de la machine, le réseau fournit
un courant égal à I = p P = p 5000 ' 14, 5 A.
3 · U · cos ϕ 3×200×1
Pu 5000
1.3. Le couple moteur est égal à C = ΩS = 1000 ' 47, 7 Nm.
60 ×2π
1.4. Pour calculer la f.c.é.m. E du moteur, il faut tracer un diagramme de
Behn-Eschenburg comme celui de la figure 4.58.
ATTENTION : la machine fonctionne ici en moteur, la puissance est
absorbée sur le réseau et non fournie à celui-ci comme lors d’un
fonctionnement en alternateur. Le diagramme se dessine en des-

− →

sous du vecteur V de telle sorte que la projection du vecteur j Lω I


sur la verticale passant par l’extrêmité de V soit négative. Cette pro-
jection est proportionnelle à la puissance active (voir 4.3.2). On peut
effectuer une résolution graphique ou bien utiliser le thérorème de
186 CHAPITRE 4. MACHINES SYNCHRONES

Phytagore :
sµ ¶2
200
q
E = V 2 + (LωI )2 = p + (8 × 14, 5)2 ' 164 V
3

F IGURE 4.58 – Diagramme de Behn-Eschenburg de l’exercice 4.5.4 , question


1.4.

2. 2.1. La réponse à ces questions nécessite le tracé du diagramme de Behn-


Eschenburg. Le déphasage du courant absorbé par la machine par
rapport à la tension est de : arccos ϕ = arccos 0, 8 ' 37 ◦ . L’orienta-
→− →

tion du vecteur j Lω I indique que le vecteur I est en avance par


rapport à V , le déphasage est donc « avant », la machine est « ca-
pacitive », elle fournit de l’énergie réactive au réseau. On aurait pu
conclure sur le sens du déphasage en observant que la projection du

− →

vecteur j Lω I sur le support de V est positive ce qui implique que
la machine fournit de la puissance réactive au réseau, qu’elle a donc

− →

un comportement capacitif et que donc I est en avance sur V .


2.2. Le courant absorbé par le moteur se calcule à partir de j Lω I . Soit
on mesure la longueur de ce vecteur sur la figure 4.59, soit on la cal-
LωI I 14,5
cule : LωI 0 = cos ϕ = cos ϕ = 0,8 = 18, 1 A.
2.3. La f.c.é.m. E du moteur peut se mesurer sur la figure 4.59 ou bien se
calculer par le théorème d’Al Kashi :

E 2 = V 2 + (LωI )2 − 2 ·V · (LωI ) · cos 90 ◦ + 37 ◦


¡ ¢

200 2
µ ¶ µ ¶
2 200
= p + (8 × 18, 1) − 2 × p × (8 × 18, 1) × cos 127
3 3
⇒ E ' 233, 3 V
4.5. EXERCICES ET PROBLÈMES SUR LA MACHINE SYNCHRONE 187

F IGURE 4.59 – Diagramme de Behn-Eschenburg de l’exercice 4.5.4 , question


2.1.

3. Il faut utiliser le diagramme de Behn-Eschenburg. On commence par tra-


cer l’horizontale d’équipuissance correspondant à 4 kW. Une règle de trois
permet de déterminer l’ordonnée de son point d’intersection avec l’axe
vertical des puissances actives. Ensuite, il suffit de prendre quelques points
de fonctionnement sur cette droite, mettons 3 dans le domaine « machine
sous-excitée », un à l’excitation « normale » et trois dans le domaine « ma-
chine sur-excitée ». La figure 4.60 montre ces tracés (il en manque deux
dans le domaine « machine sur-excitée ».


On mesure ensuite la longueur des différents vecteurs j Lω I et on en dé-


duit I , on mesure E et on reporte les couples I , E sur le graphique. L’al-
lure des courbes obtenues est celle des courbes de Mordey, voir la figure
4.3.2.2.

4.5.12 corrigé de l’exercice 4.5.5, page 181

1. Facteur de puissance moyen :


Rp
3 ·U · I · sin ϕ · d t 16500
tan ϕ = R p = = 1, 2 ⇒ cos ϕ = 0, 64
3 ·U · I · cos ϕ · d t 13750
L’intégrale est étendue à 24 h.
2. Énergie réactive à fournir par la méthode de Boucherot :

Énergie active (kWh) Énergie réactive (kvarh)


Avant 13750 16500
Après 13750 13750 × tan(arccos 0, 85) = 8500
188 CHAPITRE 4. MACHINES SYNCHRONES

F IGURE 4.60 – Diagramme de Behn-Eschenburg pour la détermination des


courbes de Mordey de l’exercice 4.5.4 , question 3.

Il faudra donc que la machine synchrone fournisse une énergie réactive


égale à :

16500 − 8500 = 8000 kvarh


La puissance réactive du compensateur synchrone qui fonctionnera toute
la journée sera donc :

8000
= 333 kvar
24
Puisque la puissance active absorbée est négligée, sa puissance appa-
rente devra être : S = 333 kVA
3. Appliquons à nouveau la méthode de Boucherot :

Énergie active (kWh) Énergie réactive (kvarh)


Avant 13750 16500
Après 13750 + 24 × 0, 065Q (13750 + 24 × 0, 065Q) × tan(arccos 0, 85)

L’énergie réactive que doit fournir la machine sera : 16500−24Q = (13750 + 24 × 0, 065Q)×
tan(arccos 0, 85).
Soit une puissance réactive de Q = 319, 6 kvar. p p
La puissance apparente de la machine sera : S = P 2 +Q 2 = (319, 6 × 0, 065)2 + 319, 62 '
320 kVA.
4. Cette question se résout aisément graphiquement, moins facilement ana-
lytiquement. D’ailleurs le problème entier se prête bien à une résolution
graphique à l’aide du triangle des puissances.
4.5. EXERCICES ET PROBLÈMES SUR LA MACHINE SYNCHRONE 189

Sur la figure 4.61, OA représente la puissance active moyenne de l’usine


13750/24 = 573 kW ; AC représente la puissance réactive moyenne de l’usine
16500/24 = 687 kvar. CD représente la puissance active absorbée par la
machine synchrone, soit 22 kW.
Lorsque nous avons négligé la puissance active absorbée par le compen-
sateur synchrone, la puissance réactive et apparente de cette machine
était représentée par CB.
Lorsque nous avons tenu compte de la puissance active, la puissance ap-
parente du compensateur synchrone était représenté par CE = 320 kVA
(CE < CB).
La puissance apparente de 320 kVA de la machine est constante. Traçons
la circonférence de centre C et de rayon CE = 320 kVA. Puis, du point O,
menons la tangente à cette circonférence. Soit E’ le point de tangence. La
droite OE4 forme avec OA l’angle ϕ00 correspondant à cos ϕ00 = 0, 87 (fac-
teur de puissance maximum). La puissance active absorbée par la ma-
chine est, dans ces conditions, mesurée par CD’. Nous mesurons : CD’ =
153 kW.

F IGURE 4.61 – Diagramme de Behn-Eschenburg pour l’exercice 4.5.5, question


4.

4.5.13 corrigé de l’exercice 4.5.6, page 182


f
1. 1.1. La formule de Ferraris nous donne : NS = p = 50
1 × 60 = 3000 tr/min.
190 CHAPITRE 4. MACHINES SYNCHRONES

f
1.2. La même formule nous permet d’écrire : p = Ns = 40050
= 8. L’alterna-
teur comporte donc 8 paires de pôles, soit 16 pôles.
2. Traçons le diagramme de Behn-Eschenburg de l’alternateur, nous ob-
tenons la figure 4.56. La résolution peut se faire graphiquement, c’est
conseillé. Ou bien par les complexes, ce qui donne :

E = 115 0◦ + 0, 75 × 30 90◦ − arccos(0, 6) ' 133, 6 5, 8◦ V


Ou encore par Al-Kashi :
E 2 = 1152 +(0, 75×30)2 −2×115×(0, 75×30)×cos 180◦ − (90◦ − arccos 0, 6) ⇒ E ' 133, 7 V
¡ ¢

F IGURE 4.62 – Diagramme de Behn-Eschenburg pour l’exercice 4.5.6, question


2.

3. P = 3V 0 I 0 cos ϕ = 6210 W.
6210
P = C × Ω ⇒ C = 2π×50 ' 19, 8Nm.
P 6210
4. 4.1. cos ϕ = 1 ⇒ P = 3V I ⇒ I = 3V = 3×220 ' 9, 4A.
4.2. Le diagramme de Behn-Eschenburg du moteur est celui de la figure
4.63.

E 2 = 2202 + (2 × 9, 44)2 ⇒ E = 220, 8V


5. I 0 = 0 et E = 220, 8V. P = 3V I cos ϕ = 0 ⇒ cos ϕ = 0 ⇒ ϕ = ±90◦ . De plus,

− → − → −
I 6= 0 car j Lω I = E − V 6= 0.
Le diagramme de Behn-Eschenburg est celui de la figure 4.64.
On en déduit : LωI = E −V = 220, 8−220 = 0, 8 ⇒ I = 0,8 2 = 0, 4A. Le moteur
fonctionne en compensateur synchrone et fournit donc un peu d’énergie
réactive au réseau.
4.5. EXERCICES ET PROBLÈMES SUR LA MACHINE SYNCHRONE 191

F IGURE 4.63 – Diagramme de Behn-Eschenburg pour l’exercice 4.5.6, question


4.2.

F IGURE 4.64 – Diagramme de Behn-Eschenburg pour l’exercice 4.5.6, question


5.

6. On a choisi un moteur synchrone pour la constance de sa vitesse qui en-


traîne une constance de la fréquence ce que le glissement d’un moteur
asynchrone ne permettrait pas.
192 CHAPITRE 4. MACHINES SYNCHRONES

4.5.14 corrigé de l’exercice 4.5.7, page 183


1. Le schéma équivalent de la figure 4.65 permet de dessiner le diagramme
de Behn-Eschenburg de la figure 4.66.

F IGURE 4.65 – Schéma équivalent pour l’exercice 4.5.7.

F IGURE 4.66 – Diagramme de Behn-Eschenburg pour l’exercice 4.5.7.

−−−−−−−−−→ −−−−−→ ¡ ¢ →

La figure 4.66 permet d’écrire : E al t er nat eur − Vr éseau = R + j Lω · I .
Avec : E al t er nat eur = 6615
p ' 3820 V et Vr éseau = 6580
p ' 3799 V
3 3
R 0,5
arctan Lω = α = arctan 1,5 = 18, 4 ◦
La solution peut être obtenue graphiquement ou par résolution des tri-
angles O AB et ABC .
AB 2 = O A 2 + OB 2 − 2 ·O A ·OB · cos 30◦ = R 2 + (Lω)2 · I 2
¡ ¢

Soit : 3, 88897 · 106 = 2, 5 × I 2 ⇒ I ' 1250 A



− −−−−−→
2. Calculons le déphasage de ϕ de I sur Vr éseau :
Dans le triangle O AB , on a : O AB + 30◦ + OBA = 180 ◦
4.5. EXERCICES ET PROBLÈMES SUR LA MACHINE SYNCHRONE 193

Angle plat en A : O
ƒ AD + O
 AB + α = 180 ◦
On a donc : O
ƒ AD + O AB + α = O
 AB + 30◦ + OB
A ⇒ O
ƒ A − α
AD = 30◦ + OB
Dans le triangle O AD, on a :

ϕ + 90◦ + O
ƒ AD = 180◦ ⇒ ϕ = 90◦ − O
ƒ AD
⇒ ϕ = (90◦ − 30◦ ) − OB
A + α

AB OA A = p 3799
Or : sin 30◦ = soit : sin OB × 0, 5 = 0, 96
sin OB
A 3,88897 · 106

OB
A = 74, 1
D’où ϕ = 4, 3 ◦ et cos ϕ ' 1 p
L’appel de puissance est alors de : P = 3V I cos ϕ = 3 × 6580 × 1250 × 1 '
14, 3 MW
3. La puissance calculée ci-dessus est responsable du couple de torsion qui
apparaît au niveau de l’accouplement diesel - alternateur. Le moteur die-
sel entraîne l’accouplement à vitesse constante NS tandis que l’alterna-
teur fonctionnera quelques très bref instant en moteur, essayant de faire
tourner l’arbre moteur - alternateur et donc l’accouplement du nombre
de degré nécessaire pour annuler le déphasage.
Le couple de torsion sera égal à :

P 14, 3 · 106
C= = ' 190 kNm
2πNS 2π · 605
Ce couple est appliqué très brutalement au niveau de l’accouplement. Au
mieux, le gougeons de l’accouplement cassent au pire ce sont les arbres
de l’alternateur et/ou du moteur diesel qui risquent la rupture.

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