Excercices Chap 2

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 5

Série d’exercices n° 3 : Grandeurs non sinusoïdales et régimes transitoires 1

SÉRIE D’EXERCICES N°3: GRANDEURS NON SINUSOÏDALES

Exercice 1: Dipôle non linéaire, puissances et décomposition harmonique

Un dipôle non linéaire consomme, sous la tension v(t ) = V ◊ 2 ◊ sin(ω t ) , le courant i


représenté sur la figure 1.

v(θ)
i I0
i(θ)

v D 0 π 2π θ = ωt
– I0

Figure 1.

1) Calculer l’expression littérale de la valeur efficace I du courant i.


2) Calculer l’expression littérale de la puissance active consommée par le dipôle D.
3) Préciser la valeur de la puissance réactive consommée par le dipôle D.
4) Calculer la valeur du facteur de puissance imposé par ce dipôle et commenter.
5) Préciser l’expression de la puissance déformante consommée par le dipôle D.
6) Calculer les termes de la décomposition en série de Fourier du courant i.
7) Représenter alors le spectre du courant i.
8) Montrer alors que la puissance active est bien due aux composantes fondamen-
tales du courant et de la tension.
9) Écrire l’expression de la valeur efficace I de i en fonction des amplitudes des compo-
santes du développement en série de Fourier et donner l’expression de la puissance
déformante consommée par le dipôle D en fonction de ces composantes.

Exercice 2 : Courants non sinusoïdaux absorbés


par les redresseurs triphasés
Dans cet exercice, on souhaite comparer les performances en terme de facteur de
puissance des redresseurs à diodes triphasés P3 et PD3. La figure 2 représente le
redresseur P3 et le courant qu’il consomme en débitant sur une charge résistive et en
considérant les diodes parfaites. Les points 1, 2 et 3 représentent les phases d’un
générateur triphasé et N son neutre.
Série d’exercices n° 3 : Grandeurs non sinusoïdales et régimes transitoires 2

v1(θ)
1 I1 i Vmax / R
i1(θ)
2
V1 3 R 0 π/6 5π / 6 π 2π θ = ωt
V2
V3
N

Figure 2.

La valeur efficace des tensions simples sera notée V.


1) Calculer l’expression littérale de la valeur efficace du courant i1, notée I1 en fonc-
tion de V et R.
2) Calculer l’expression de la puissance active consommée par la phase 1 du système
triphasé. En déduire l’expression de la puissance totale fournie, P, si on considère le
système triphasé équilibré.
3) Calculer alors la valeur du facteur de puissance que présente ce montage.
La figure 3 représente le redresseur PD3 et le courant qu’il consomme en débitant
sur une charge résistive et en considérant les diodes parfaites. Les points 1, 2 et 3
représentent les trois phases d’un générateur triphasé et N son neutre.

i v1(θ)
1 I1
i1(θ)
R π+π/6 π + 5π / 6
2
V1 3 0 π/6 5π / 6 π 2π θ = ωt

Figure 3.

4) Calculer l’expression littérale de la valeur efficace du courant i1, notée I1. (On n’hési-
tera pas à remarquer certaines similitudes avec le calcul effectué à la question 1.)
5) Calculer l’expression de la puissance active consommée par la phase 1 du système
triphasé. En déduire l’expression de la puissance totale fournie si on considère le
système triphasé équilibré.
6) Calculer alors la valeur du facteur de puissance que présente ce montage. Commenter.
Série d’exercices n° 3 : Grandeurs non sinusoïdales et régimes transitoires 3

Correction de l'exercice 1
1 2π 2 1 2π 2 1
2π Ú0 Ú
1) I = i (θ) ◊ d θ = I0 ◊ dθ = I0 2π = I 0
2π 0 2π

2) La puissance active consommée par le dipôle est la puissance moyenne, c’est-à-dire la


valeur moyenne de la puissance instantanée : p(t ) = v(t ) ◊ i(t ) ou de façon plus pratique :
p(θ) = v(θ) ◊ i(θ)
1 2π 1 π I ◊V ◊ 2 2 2 ◊ I0 ◊ V
P=
2π Ú0
p(θ) ◊ d θ = 2 ¥
2π Ú0
I 0 ◊ V 2 ◊ sin θ ◊ d θ = 0
π
[ - cos θ]0 =
π
π
3) La puissance réactive est définie comme due au déphasage entre le fondamental du courant
et celui de la tension. Ici, le courant et la tension sont en phase, la puissance réactive Q est
donc nulle.
4) Le facteur de puissance est défini comme le rapport de la puissance active sur la puissance
apparente S = V · I
2 2 ◊ I0 ◊ V
P π 2◊ 2
k= = = = 0,9
S V ◊ I0 π
5) L’expression de la puissance déformante D se déduit de la formule générale :
8 ◊ V 2 ◊ I 02
S2 = P2 + Q2 + D2 soit : D = V 2 I 02 - = 0, 43 ◊ V ◊ I 0
π2
=
6) La décomposition en série de Fourier du courant i s’écrit :

i(t ) = < i > + Â an ◊ cos(nω t ) + bn ◊ sin(nω t )
n 1
Il faut noter que : la valeur moyenne de i est nulle, les termes an sont nuls puisque la fonction
est impaire et les termes bn d’indice n pairs sont nuls puisque la fonction est symétrique par
rapport à son passage à zéro.
Il reste donc à calculer, en prenant θ = ωt comme variable d’intégration :
2 2π 1 π
i(θ) ◊ sin ((2k + 1)θ ) ◊ d θ = 2 ¥ ◊ Ú I 0 ◊ sin ((2k + 1)θ ) ◊ d θ
2 π Ú0
b2 k +1 = ◊
π 0
2 ◊ I0 π
= ◊ ÎÈ - cos ((2 k + 1)θ ) ˚˘ 0
π(2 k + 1)
4 ◊ I0
C’est-à-dire : b2 K +1 =
π(2k + 1)
• 4◊ I
Donc : i(t ) = Â π(2k +0 1) ◊ sin ((2k + 1)ω t ) I(f )
k=1 4 · I0 / π
7) On représente le spectre du courant i
4 · I0 / 3π
sur la figure 4 sans échelle où on note 4 · I0 / 5π 4 · I0 / 7π etc…
ω f0 3f0 5f0 7f0 …
la fréquence f0 = f (Hz)

Figure 4.
Série d’exercices n° 3 : Grandeurs non sinusoïdales et régimes transitoires 4

8) On retrouve la valeur de la puissance active en considérant la valeur moyenne du produit


des fondamentaux de courant et de tension. Ces composantes étant sinusoïdales pures,
on écrit :
P = I1 ◊ V1 ◊ cos ϕ1 avec I1 et V1 les valeurs efficaces des composantes fondamentales de i et v.
Ici le fondamental de courant est en phase avec la tension qui est sinusoïdale pure. On écrit
b1 4 ◊ I0 2 ◊ 2 ◊ V ◊ I0
donc : P = V ◊ I1 = V ◊ =V◊ =
2 π 2 π
On retrouve bien l’expression calculée directement à la question 2.

• 2
Êb ˆ
9) La valeur efficace de i s’écrit : I = Â Á 2 k +1 ˜
k =1 Ë 2 ¯
En utilisant cette expression dans la formule : (V ◊ I )2 = P 2 + D 2 (Q étant nulle), on obtient :
• b 2
Ê ˆ
V 2 ◊ Â Á 2 k +1 ˜ = V 2 ◊ I12 + D 2
k =1 Ë 2 ¯

• 2
Êb ˆ
Donc : D = V ◊  ÁË 2 k +1 ˜¯
k =2 2

Correction de l'exercice 1 : Courants non sinusoïdaux absorbés par les


redresseurs triphasés

1) Sur l’intervalle [ π / 6, 5π / 6] le courant i1 a pour expression :


Vmax V◊ 2
i1 (θ) = ◊ sin θ = ◊ sin θ
R R
On calcule alors :
2
1 2π 2 1 5π / 6 Ê V ◊ 2 ˆ 2 ◊V 2 5 π / 6 (1 - cos 2θ)
I12 = Ú
2π 0
i1 (θ ) ◊ dθ = Ú Á
2π π / 6 Ë R
◊ sin θ˜ ◊ d θ =
¯ 2π R2
Úπ / 6 2
◊ dθ

5π / 6
V2 È sin 2θ ˘ V 2 Ê 2π 3ˆ
C’est-à-dire : I12 = θ - = Á +
2 Í
2π R Î
˙
2 ˚π / 6 2π R Ë 3
2 2 ¯˜

V Ê1 3ˆ V
Donc : I1 = + = 0,68 ◊
R Ë 3 4 π ˜¯
Á R

2) On calcule ici :
1 2π 1 5π / 6 2 ◊ V 2 V 2 Ê 2π ˆ
P1 = < v1 (θ) ◊ i1 (θ) > = Ú θ ◊ θ ◊ θ = Ú ◊ θ ◊ θ = + 3˜
2
2 π R ÁË 3
i ( ) v ( ) d sin d
2π 0
1 1
2π π / 6 R ¯

V2
C’est-à-dire : P1 = < v1 (θ) ◊ i1 (θ) > = 0, 47 ◊
R
Série d’exercices n° 3 : Grandeurs non sinusoïdales et régimes transitoires 5

V2
La puissance totale fournie par le générateur triphasé est donc : P = 3P1 = 1, 41 ◊
R
3) On calcule le facteur de puissance en revenant à sa définition :

V² V2
1, 41 ◊ 1, 41 ◊
P R = R = 0,69
k= =
S 3 ◊ V ◊ I1 V2
3 ¥ 0,68 ◊
R
4) Le calcul revient exactement à celui de la question 1 sur l’intervalle [0, π]. En revanche, le
courant possède maintenant une alternance négative sur [π, 2π]. Lorsqu’on calcule la valeur
moyenne du courant au carré, on constate que celle-ci est tout simplement le double de celle
calculée à la question 1.

V 2 Ê 2π 3ˆ
Ainsi : I12 = 2 ¥ 2 Á 3
+
2π R Ë 2 ˜¯

V Ê1 3ˆ V
et donc : I1 = 2 ◊ Á + ˜ = 0,96 ◊
R Ë 3 4π ¯ R

5) Pour le calcul de la puissance, on remarque des symétries analogues et on écrit :

V 2 Ê 2π ˆ
P1 = < v1 (θ) ◊ i1 (θ) > = 2 ¥ + 3˜
2 π R ÁË 3 ¯

V2 V2
C’est-à-dire : P1 = 0,94 ◊ et P = 3P1 = 2,82 ◊
R R
6) Le facteur de puissance que présente ce montage est donc :
V2 V2
2,82 ◊ 2,82 ◊
P R = R = 0,98
k= =
S 3 ◊ V ◊ I1 V2
3 ¥ 0,96 ◊
R
Ce résultat est sans appel et nous indique qu’on choisira quasiment toujours le redresseur
PD3 qui présente un facteur de puissance naturel excellent. Le redresseur P3 par contre pose
un grave problème sur ce point. Ajouté au fait qu’il rend la présence du neutre obligatoire, on
comprend qu’il constitue un montage très peu rencontré dans la pratique.

Vous aimerez peut-être aussi