Chapitre2 Stockage Electrochimique

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Chapitre2 : Stockage électrochimique

2.1 Introduction
Le caractère intermittent du rayonnement solaire pose le problème de super visionnement des charges d’une
façon continue. C’est pourquoi le recours aux systèmes de stockage. Dans les systèmes PV résidentiels, les
batteries au plomb sont les plus utilisées car elles ont le rapport prix/durée de vie le plus convenable pour ce
type de systèmes.
Dans ce chapitre, en plus du volet batteries au plomb, on va aborder les Supercondensateurs et leurs
applications dans le domaine de stockage d’énergie en énergies renouvelables. Ces deux types de stockage
peuvent être utilisés comme stockage hybride.

2.2 Batterie à usage solaire


2.2.1 Principe et constitution
A) Principe
Une batterie est un dispositif qui permet de stocker de l'énergie en profitant de la réversibilité des processus
électrochimiques afin de la récupérer ultérieurement sous forme d'énergie électrique.
La batterie au plomb est formée par une électrode négative en plomb (Pb) et une électrode positive
recouverte de dioxyde de plomb poreux (PbO 2). L'électrolyte dans lequel les électrodes sont plongées est
une solution d'acide sulfurique.
2.2.2 Tâches
Dans un système photovoltaïque, la batterie doit remplir trois fonctions importantes :
• Autonomie. Une batterie permet de répondre aux besoins de la charge en tout temps, même la nuit ou par
temps nuageux.
• Courant de surcharge. Une batterie permet de fournir un courant de surcharge pendant quelques instants,
c’est-à-dire un courant plus élevé que celui que peut fournir le champ PV. Ceci est nécessaire pour faire
démarrer les moteurs et les autres appareils requérant un courant de démarrage de 3 à 5 fois supérieur au
courant d’utilisation.
• Stabilisation de la tension. Une batterie permet de fournir une tension constante, en éliminant les
fluctuations de tension causées par le champ PV.

2.2.3 Mode e fonctionnement (fig. 2.1)


A) Phase de décharge
Pendant la période de décharge, une partie de l'acide sulfurique réagit avec l'électrode négative en formant le
sulfate de plomb (PbSO4) tout en libérant de l'hydrogène. Une autre partie de l'acide sulfurique réagit avec
l'électrode positive en formant aussi du PbSO4. Cette réaction libère les molécules de O2 présentes dans le
dioxyde de plomb. L'oxygène et l'hydrogène se combinent pour former de l'eau. L’électrolyte devient délié.
B) Phase de charge
Pendant la charge, la réaction est inversée. Les ions de SO42- se combinent avec de l'hydrogène pour former
de l'acide sulfurique. En fin de charge, si l'on prolonge le passage du courant il est possible d'observer un
dégagement d'oxygène de l'électrode positive et d'hydrogène à l'électrode négative. L’électrolyte se
concentre avec une perte de l’eau.
La figure 2.1 montre un schéma du processus de charge et décharge d'une batterie au plomb.

Fig. 2.1 Processus de charge et décharge d'une batterie au plomb

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2.2.4 Technologie de la batterie


Les batteries utilisées dans les systèmes PV sont dites batteries stationnaires ou batteries à décharge
profonde. Elles sont conçues pour restituer un courant stable pendant de longues périodes de décharge, tout
en conservant leurs aptitudes à la recharge pendant un nombre élevé de cycles. Ces batteries repartissent en
deux types (fig. 2.2):
- batteries ouvertes ;
- batteries étanches.
A) Batteries ouvertes
Dans cette catégorie on a les batteries à plaques classiques et batteries à plaques tubulaires. Cette catégorie se
caractérise par la nécessité d’entretien du niveau de l’électrolyte (acide sulfurique dilué à une densité de
1.324kg/l à 1.28kg/l). Ces batteries ont des parois transparentes qui facilitent le contrôle du niveau de
l’électrolyte.
B) Batteries étanches
Cette catégorie ne nécessite pas d’entretien du niveau de l’électrolyte et facile pour le transport. La qualité
de l’électrolyte est contrôlée par le constructeur. Elle contient deux modèles les batteries à électrolyte libre et
les batteries à électrolyte gélifié. Ce dernier modèle présente l’avantage de mieux supporter les variations de
températures. Néanmoins quelques désavantages peuvent être mentionnés :
- un cout de fabrication légèrement plus élevé ;
- danger de séchage si la régulation n’est pas bien adaptée (éviter les surcharges).

a) b)
Fig. 2.2 Différentes types de batteries : a) ouvertes et b) étanches

2.2.5 Caractéristiques d’un accumulateur au Plomb acide


2.2.5.1 Tension
La tension aux bornes d’un élément d’accumulateur au plomb est voisine de 2V. Sa valeur varie entre 1,7 V
et 2,4 V suivant l’état de charge en conditions normales de fonctionnement.
A) Phase de charge
Pendant la charge, la batterie est un récepteur. Si on trace graphiquement la différence de potentiel aux
bornes en fonction du temps, on constate qu’après un court régime transitoire elle s’établit aux environs de
2,2 V. En fin de charge (point M), on note un accroissement rapide de la tension. Les plaques, complètement
polarisées, ne retiennent plus l’oxygène et l’hydrogène dégagés. La fin de charge est atteinte à 2,6 V ou 2,7
V en charge cyclique (fig. 2.3a).
En cas de surcharge, la batterie perdra de l’eau qui devra être remplacée. Si une partie des plaques n’est pas
recouverte d’électrolyte , des dommages irréversibles peuvent apparaitre.

Fig. 2.3a: Tension de charge de la batterie


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B) Phase de décharge.
La décharge est la transformation du PbO2 et du Pb (dits matériaux actifs) en PbSO4 accompagné par
l’absorption d’acide de l’électrolyte. Cette absorption d’acide augmente Rbi ce qui contribue à faire baisser
Vb (Fig. 2.3b). Cette caractéristique varie avec l’âge de la batterie.
Pendant la décharge, la force électromotrice varie en fonction du temps. Elle reste remarquablement
constante à la valeur de 2 V environ pendant une assez longue durée d’utilisation. A partir du point N (fig.
2.2b), elle diminue brusquement (1,8 V). La décharge profonde et la non reproduction de la charge de la
batterie font que le sulfate des plaques tend à former de grands cristaux permanents qui empêcheront le
courant de passer . Ce phénomène , s’il est partiel, va faire baisser la capacité de la batterie, mais s’il est
important peut alors complètement bloquer tout courant : on parle de batterie sulfaté.

Fig. 2.3b Tension de décharge de la batterie

2.2.5.2 Rendements
Deux sortes de rendements : faradique et énergétique. Ces valeurs dépendent fortement de l’état de charge de
la batterie. Pour un état de charge moyen ils sont élevés et ils baissent ensuite rapidement lorsque l’on atteint
la fin de charge et que le courant n’est plus absorbé par la masse active mais commence à électrolyser l’on
de charge.
A) Rendement faradique
Le rendement faradique de la batterie en Pb est le rapport entre la quantité d’électricité débitée à la
décharge Qd et la quantité d’électricité fournie lors de la charge Qc :
= . (Ah récupérés lors de la décharge/ Ah fournis pendant la charge)
Il est de l’ordre de 90% ou plus pour les batteries Pb.
B) Rendement énergétique
Le rendement énergétique est le produit du rendement faradique par le rendement de tension, il est de
l’ordre de 70 à 80%.

2.2.5.3 Autodécharge.
Le taux d’autodécharge d’un accumulateur représente la perte moyenne relative de capacité par mois et
pour une température donnée.

=


QAs est la capacité avant stockage, Qps la capacité après stockage et n la durée de stockage en mois.
L’autodécharge est une caractéristique interne découlant de la technologie utilisée et est généralement
donnée pour une température de 20°C. Les valeurs typiques sont de 3 à 15% par mois pour le Pb.
C'est une fonction linéaire du temps. Elle augmente avec l'âge et la température. Pour les batteries au Pb,
elle est croissante avec la proportion d'antimoine inclus dans les armatures des plaques (afin d'en
renforcer la tenue mécanique). Comme l'auto-décharge est un paramètre très important dans les
applications solaires, on utilisera de préférence des batteries à faible taux d'antimoine. Un taux
d’Antimoine compris entre 1.5 et 3% semble actuellement la valeur retenue.

2.2.5.5 Durée de vie.


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La profondeur de décharge influe beaucoup sur la durée de vie de la batterie (fig. 2.4). Plus que la
profondeur de décharge est importante plus que la durée de vie diminue. Pour les applications solaires, la
profondeur de décharge ne dépasse guère 40 %, les accumulateurs étant souvent surdimensionnés afin
d'augmenter leur durée de vie. On estime la durée de vie des accumulateurs au Pb à 6 ou 7 ans.

Fig. 2.4 durée de vie d’une batterie

2.2.6 Circuit électrique équivalent


Le circuit équivalent de la batterie est montré dans la figure 2.5. Il est composé d’une fem et d’une résitance
en série.

Fig 2.5 Circuit équivalent de la batterie

2.2.7 Caractéristiques de fonctionnement de la batterie avec le GPV


La courbe de charge d’une batterie alimentée par un module est la superpositon des caractéristiques
courant - tension du module PV et de la batterie en charge (fig. 2.6).
En première approximation; on peut considérer que la batterie se charge sous une tension presque
constante en dehors des courtes périodes de début et fin de charge. La tension de la batterie Vb vue par
le module est fonction de deux paramètres : la force contre électromotrice E0 et la résistance interne Rbat
qui est très faible.
On a la relation Vb = E0 + RbatI.

Fig. 2.6 Caractéristiques de fonctionnement

En réalisant la liaison module - batterie, le point de fonctionnement du module sera déterminé par
l’intersection des deux courbes.
IP = f (VP ) : caractéristique du module
VP = Vb + RIP + Vd = E0 +Vd + (Rbat + R ) IP
Avec Vd : chute de tension dans la diode, Rbat résistance interne de la batterie, R : résistance électrique
des câbles.
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Une bonne adaptation est obtenue lorsque la caractéristique de charge est pratiquement perpendiculaire
à l’axe des tensions dans la zone des puissances optimales. Cette condition justifie le nombre de 33 à 36
cellules pour les modules adaptés à la recharge d’une batterie de tension nominale 12 V. En effet la
tension correspondante aux points de puissance maximale (14,3 V à 60 0C) est égale à la chute de
tension dans les câbles et diodes (0,8 V) additionnée à la tension de fin de charge de la batterie (6 x 2,25
V / élément pour le plomb).

2.2.8 Veillissement
Parmi les causes principales du vieillissement de a batterie on a (fig 2.7):
- La sulfatation
La sulfatation c’est un phénomène, causé par la décharge, associé à l’accumulation de sulfate de plomb
sur les électrodes qui se développe à chaque décharge et se dissout normalement lors d’une recharge.
Cependant, sous certaines conditions (décharge prolongée ou trop profonde, température importante,
gazéification de l’électrolyte), des ilots stables de sulfate de plomb apparaissent et ne sont plus dissous
lors de la charge. Ceci présente une faible conductivité électrique, le sulfate de plomb ainsi généré
démunie la capacité de la batterie en limitant les réactions sur l’électrode.
- La surcharge
Lors de la charge, la formation des gaz O2 et H2 est au détriment de l’eau de l’électrolyte. Pour une
surcharge, l’eau diminue et une partie des électrodes est exposé à la corrosion. La fig. 2.5 montre les
différents paramètres causant le vieillissement de la batterie.

Fig. 2.7 Différents paramètres intervenant sur le vieillissement de la batterie [6]

2.3 Supra condensateurs [5,7]


2.3.1 Rappel sur les condensateurs
Un condensateur plan est un composant électrique constitué de deux armatures conductrices parallèles
séparées par un milieu diélectrique (fig.2.8 ).

Fig. 2.8 Structure d’un condensateur plan

L’expression de la capacité C d’un condensateur, dont les armatures en regard sont planes, est donnée par :

=
où ε est la permittivité du vide, ε la permittivité relative du diélectrique, S la surface de chaque électrode et
d l'épaisseur du diélectrique.
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L’énergie emmagasinée, proportionnelle au carré de la différence de potentiel V entre les électrodes,


s'exprime par :
1
= ×
2
Les relations précédentes montrent qu’il existe deux approches permettant d’accroître la capacité et donc la
quantité d’énergie stockée. La première consiste à utiliser un matériau diélectrique possédant une
permittivité relative élevée et une tension de service importante. La seconde, à l’origine du développement
des supercondensateurs, elle est basée sur l’accroissement du rapport S/d par le recours à des diélectriques
très minces et à des armatures gravées présentant d’importantes surfaces.

2.3.2 Présentation d’un supercondensateur ou condensateurs double couche


2.3.2.1 Définition [8]
Un supercondensateur (ou supercapacité) est un condensateur permettant d’obtenir une densité de puissance
et une densité d’énergie beaucoup plus élevées que les condensateurs électrolytiques classiques. La
technique utilisée repose sur la technique Electric Double Layer qui, grâce à l’utilisation d’électrodes en
carbone en lieu et place des classiques électrodes métalliques, permettent d’atteindre des épaisseurs de
diélectrique inférieures au nanomètre (< 0,001 mm). Pour un même volume, la capacité est 100 fois plus
élevée que celle de condensateurs à diélectrique traditionnels.
2.3.2.2 Constitution
Un supercondensateur est formé de deux collecteurs métalliques (généralement en aluminium), de deux
électrodes conductrices électroniques à très haute surface spécifique (pouvant atteindre plusieurs centaines
ou milliers de m2 par gramme de matière) plongeant dans un électrolyte (conducteur purement ionique,
isolant électronique) et d’une membrane de séparation poreuse (figure 2.9a).

Fig. 2.9a Constitution d’un supercondensateur

2.3.2.2 Fonctionnement
Leur fonctionnement électrique est le même que celui d’un condensateur :
• ils ne sont pas polarisés ;
• on peut les charger de 0 à 2,7 V ou 5,5 V selon les modèles ;
• la résistance interne est très faible, ce qui autorise de forts courants de charge et de décharge ;
• en conséquence, les temps de charge et de décharge peuvent être très courts, de l’ordre de quelques
secondes ;
• par contre ils présentent un peu d’autodécharge (en μA).
Comme les condensateurs, de leur capacité, qui se chiffre en farads, dépend la quantité d’énergie qu’ils
peuvent stocker, selon la hausse de tension à leurs bornes.
Quand les électrodes sont chargées, les ions de l’électrolyte se déplacent sous l’influence du champ
électrique en direction de l’électrode de signe opposé. Lorsque le condensateur est chargé, une fraction des
anions et des cations est localisée tout contre l’électrode de façon à équilibrer la charge en excès dans le
carbone actif. Ainsi, on obtient à l’interface entre le carbone et l’électrolyte deux couches de charges en
excès de polarité opposée appelées double couche électrochimique (figure 2.9b).

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Fig.2.9b Fonctionnement d’un supercondensateur

2.3.3 Classification des supercondensateurs


La nature du matériau utilisé pour les électrodes permet de classer les supercondensateurs en deux familles :
les supercondensateurs électrostatiques et les supercondensateurs électrochimiques.
2.3.3.1 Supercondensateurs électrostatiques
A) Constitution
Le stockage de l’électricité s’effectue par un simple déplacement de charges électroniques et ioniques.
L’énergie est donc stockée dans la double couche électrique. Les électrodes sont à base de carbone activé et
l’électrolyte doit être un conducteur ionique, organique ou aqueux par exemple l’acide sulfurique. Elles sont
séparées par une membrane poreuse et inerte.
Ces supercondensateurs stockent les charges électriques grâce à :
- d’une part la double couche électrochimique à l’interface entre le conducteur électronique
(électrode) et le conducteur ionique (électrolyte) et ;
- d’autre part, à l’aptitude de certains matériaux à conduction électronique, tel que le carbone activé, à
développer des surfaces spécifiques extrêmement élevées (jusqu’à 2000 à 3000 m2/g).B)
B) Fonctionnement
Les mouvements des charges de natures électronique et ionique permettent d’expliquer le cycle de
charge/décharge du supercondensateur (figure 2.10a).
À l’état déchargé, il apparait une accumulation des charges en excès à l’interface carbone-électrolyte aussi
bien du coté de l’électrode que de celui de l’électrolyte. La formation de cette double couche
électrochimique, dont l’épaisseur n’est que de quelques dixièmes de nanomètre à quelques nanomètres,
résulte du fait que les deux matériaux en présence contiennent des porteurs de charge mobiles de nature très
différente et que ces porteurs subissent des forces anisotropes à l’interface alors même qu’ils sont condamnés
à rester confinés dans leur milieu d’origine, sans possibilité de passage dans le milieu adjacent, l’électrode
étant bloquante.
En appliquant une différence de potentiel aux bornes du dispositif, les charges électroniques vont
s’accumuler au niveau de l’électrode 2 à droite. Les cations et anions de l’électrolyte vont migrer dans des
directions opposées comme indiqué par les flèches. La distribution des charges aux deux interfaces va être
modifiée, celle à gauche étant dépourvue de charge a un potentiel nul tandis que l’autre à droite où les
charges s’accumulent voit son potentiel s’élever.
3) La charge du dispositif est poursuivie jusqu’à la valeur maximale, la tension de charge ;
4) Lors de la décharge, les ions et les électrons suivent le chemin inverse et un courant électrique est
utilisable dans le circuit extérieur.
L’évolution de la tension est donnée sur la figure 2.10b.

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Fig. 2.10a Principe de la charge/décharge d’un supercondensateur électrostatique

Fig. 2.10b Evolution de la tension

2.3.3.2 Supercondensateurs électrochimiques : principe


Le principe de fonctionnement des supercondensateurs électrochimiques combine celui des
supercondensateurs électrostatiques et celui des accumulateurs. Leurs électrodes sont en effet
susceptibles de subir des réactions redox réversibles et donc de mettre en oeuvre, en plus des processus
électrostatiques, des processus faradiques.

2.3.4 Applications des supra condensateurs


Les supercondensateurs sont particulièrement adaptés pour des applications qui requièrent des « pulses »
d’énergie sur des temps très courts. L’application principale est le stockage d’énergie rapide sur les véhicules
électriques pendant les phases d’accélération et de freinage, les batteries ne pouvant qu’effectuer des
échanges d’énergie longs (dizaine de secondes ou quelques minutes). Les différents types d’applications
portent sur les systèmes d’énergie non renouvelables et les systèmes renouvelables.
2.3.4.1 Hors énergies renouvelables
Les applications se résument dans les points suivants :
- Stockage de l’énergie embarquée et applications dans le véhicule hybride;

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- Application dans l’automobile où la technologie des supercondensateurs satisfait aux fonctions de


démarrage;
- Application dans les transports collectifs urbains où les supercondensateurs permettent d’améliorer
le rendement énergétique des tramways et métros.

B) Application pour le stockage des énergies renouvelables


- En raison de leur haute fiabilité, efficacité et de durée de vie, les supercondensateurs sont
particulièrement idéals pour des applications liées aux énergies renouvelables.
- Les supercondensateurs sont fondamentalement considérés comme des dispositifs sans entretien qui
ne nécessitent pas de tests coûteux et onéreux comme des batteries.
- La combinaison, des batteries et supercondensaters, à de forte applications dans le domaine des
énergies renouvelables. les supercondensateurs représentent une technologie intéressante pour
réguler la puissance auprès des batteries, en absorbant un excédent d’énergie ou en fournissant les
pics de puissance électrique nécessaires.

Bibliographie
[1] G. Guihéneuf, Les installations domestiques à énergies renouvelables, Documentations pédagogiques en ligne
sur www.elektor.fr/NRJ, consulté en 2015.
[2] Joel Davidson, Fran Orner, The new solar electric home,. The complete guide to photovoltaics for your home,
aatec publications. Ann Arbor, Michigan, 2008.
[3] M. Dario MORALE S, Optimalité des éléments d'un système décentralisé de production d'énergie électrique,
Thèse de Doctorat en Genie Electrique, Universite Paris XI Orsay, France, 2006.
[4] Alain Ricaud, Systèmes photovoltaïques, Polytech' Savoie 5eme année, p.155, Oct. 2011.
[5] Mohamed Ansoumane Camara, Modélisation du stockage de l'énergie photovoltaïque par super
condensateurs, Université Paris-Est, 2011. Français. < NNT : 2011PEST1071 >.
[6] François Badin, les véhicules hybrides, Edition technip, 2013, France.
[7] Akassewa Tchapo SINGO, Système d’alimentation photovoltaïque avec stockage hybride pour l’habitat
énergétiquement autonome, Thèse de doctorat, Université Henri Poincaré, Nancy-I, 2010.
[8] Anne Labouret et al., Cellules solaires. Les bases de l’énergie photovoltaïque, 5ème édition, Techniques et
Scientifiques françaises, Dunod, Paris, 2010.

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