Les Haricots-5

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Le clin d'œil "ed" le Jardinier


On peut classer les cultivars (variétés cultivées) de haricots en
fonction de leur taille (nain et à rames), de leur couleur (verte ou
jaune), de leur destination :
- cultivars dont le produit se consomme frais ;
- cultivars dont le produit se consomme sec.

Cette plante annuelle, de la famille des légumineuses, à la végétation


rapide, a une tige mince et volubile chez les variétés à rames, haute de
40 cm chez les variétés naines. Ses fleurs sont réunies en grappes
blanches ou violettes.
Ses fruits sont des gousses allongées, dont la couleur varie, selon les
cultivars, de vert pâle ou du jaune au vert foncé, parfois taché de
violet.
Ils contiennent des graines de couleurs diverses à maturité et peuvent
être renforcés par des fibres ligneuses formant un « parchemin » sur
les côtés et des fils sur l’arête.

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Fiche technique
Plante : comestible ;

Origine : Amérique Centrale ;

Nom de famille : Légumineuses - Papilionacées – Fabacées ;

Nom latin : Phaseolus Vulgaris ;

Type de végétation : légume-fruit, cultivé en annuel, non rustique


qui ne supporte pas des températures inférieures à 12°C ;

Association favorable (liste non exhaustive) avec : bourrache, brocoli,


capucine, carotte, céleri, choux, concombre, cornichon, courges,
épinard, fraisier, laitue, mâche, maïs, melon, navet, œillet d’Inde,
panais, radis, romarin, rutabaga, sarriette, souci ...

Association défavorable (liste non exhaustive) avec : ail, asperge,


aubergine, betterave, ciboulette, échalote, fenouil, oignon, persil,
piment, oignon, poireau, pois, poivron, pomme de terre, tomate ; ...

Exposition : ensoleillée ; de préférence abritée du vent pour les haricots


à rames ;

Etat du terrain – Qualité du sol : frais, ameubli, humifère et drainé ;


il tolère les terres lourdes cependant il déteste les sols calcaires ;
Un apport de compost sera effectué en automne.

pH : sol neutre ;

Amendement et fertilisation : apport de compost bien décomposé et


d'engrais à base de potassium avant la plantation ;
Attention, il déteste l’humidité stagnante.

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Espacement : les variétés naines se sèment sur des lignes espacées
de40 centimètres, une graine tous les 6 à 8 cm ou un poquet de 4 à
6 graines tous les 40 cm.
Les variétés grimpantes, à rames, se sèment sur des lignes espacées
de 70 cm et un poquet de 6 à 8 graines tous les 60 cm.

Profondeur de plantation : recouvrir les graines avec de la terre


affinée.
Lorsque le semis se fait par graine, il sera de 3 cm de profondeur. S’il
est fait par poquet, il faut compter 6 à 7 cm de profondeur.

Culture et entretien : pour activer la germination, faîtes tremper les


graines pendant une nuit juste avant le semis.
Effectuez les semis directement en pleine terre et en place du mois
d’avril au mois d’août, en lune croissante et montante ;
Un ancien dicton dit que « les haricots semés à la Saint Claude (7
juin) rattrapent toujours tous les autres ».
Echelonnez les semis tous les 15 jours pour mieux étaler les récoltes.
Effectuez un buttage des pieds à la levée puis un deuxième environ
trois semaines plus tard lorsque les plants mesurent environ 15 cm
de haut.
Pour les grimpants, à rames, installez des tuteurages au moment de
la levée pour ne pas risquer de blesser les racines.
Les arrosages devront être réguliers par temps sec et chaud.
Paillez au pied pour conserver la fraîcheur de la terre.

On peut le cultiver seul ou associé à d’autres plantes potagères.


Cette plante a besoin d’une terre travaillée en profondeur et d’une
fumure complète, organique et minérale ; en ce qui concerne la
fumure organique, il ne faut pas oublier que le haricot étant une
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légumineuse, il n’a pas de grands besoins en azote ; aussi faut-il
éviter de lui donner cet élément en excès, car il en résulterait un trop
grand développement végétatif et une production trop faible.
Cependant, il faut lui apporter un apport en phosphore* (fertilisation)
et en potassium* (cendre de bois).
Je ne saurais trop insister sur la nécessité d’une bonne nutrition
phosphorée des récoltes (en général). Il devrait être important de
connaître l’analyse de son sol (d’où analyse de la terre par un
laboratoire). Très peu de Jardiniers ont recours à cette démarche, (en
plus de cinquante ans, je l’ai fait une seule fois) pour connaître le
niveau de phosphore optimal, ainsi que d’autres éléments ou oligo-
éléments.
Il sera obtenu par la fertilisation, et aussi par l’entretien de la vie du
sol par les façons culturales (matière organique animale, Bois
Raméal Fragmenté, les associations végétales …).
Le niveau optimal du phosphore dans les récoltes, et dans nos
aliments, (par exemple la culture des aliments de base), conditionne
notre santé, l’activité intellectuelle et l’équilibre mental.
Donc, il est important de comprendre cet enjeu.

Je voudrais rajouter un mot sur le potassium apporté par la cendre de


bois.
Celle-ci est antifongique, répulsif, insecticide, correctrice de Ph.
Le calcium, le phosphore et la potasse font partie des éléments majeurs
de la cendre de bois. Trois minéraux qui permettent de rééquilibrer
votre sol et qui sont un apport conséquent à vos végétaux afin de
pallier les déficiences de croissance.
Selon les carences, le végétal est chétif, les feuilles sont jaunes
(chlorose), impliquant des manques de certains minéraux.

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Par exemple, dans les terres acides ou sablonneuses, ils sont lessivés
par les eaux de pluie. La cendre compense cet effet.

Période de récolte : les récoltes démarrent trois mois après les semis.
Pour les haricots à écosser, il faut compter quatre mois.

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Simple rappel

Tableau des semis


(jours ‘’jugés’’ les plus favorables)
(liste non exhaustive)

ANNÉE 2023
La période des semis varie avec le climat. Pour éviter les gelées de
printemps, ils doivent être protégées par des tunnels de forçage pour
cultures jusqu'à la fin du mois de mai (les derniers Saints de glace
"en prévision", sol à 10 – 12°C).

MOIS DATES

Avril 21

Mai 10 - 18

Juin 6 - 14

Juillet 3 – 12 - 31

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Variétés (liste non exhaustive)

Elles se répartissent en trois groupes :


- haricots à filets ;
- haricots mange-tout ;
- haricots à écosser.

Les haricots à filets

Les gousses sont longues et fines. Elles doivent être récoltées jeunes,
avant la formation des fils et du parchemin (membrane fibreuse
située à l’intérieur de la gousse qui permet son ouverture quand les
grains sont mûrs).
Ces haricots sont sensibles à la sécheresse et à la chaleur. Ils sont
(peut-être) les moins productifs, mais les meilleurs à déguster.
Les nouvelles variétés de « filets sans fil » supportent un retard de
cueillette.
Parmi les variétés les plus cultivées, on peut citer :
Haricots nains « Filet Morgane » - « Fin de Bagnol » - « Argus ».

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Les haricots mange-tout

Ils sont de couleur verte ou jaune (haricot beurre) et sont récoltés plus
tardivement que les haricots à filets car ils ne forment ni fils ni
parchemin. Ils ont un rendement supérieur aux « filets », mais sont
de saveur moins fine.
Ils supportent les variations de température et d’humidité.
Leurs variétés sont divisées en trois groupes :
- variétés pour la consommation en frais (Calvy – Princesse du
Pévèle - La Victoire) ;
- variétés à gousses jaunes (Dior – Helios – Rocbrun) ;
- variétés pour la conserve (Corène – Prestinor – Maxidor).

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Les haricots à écosser

Ils sont cultivés, pour leurs grains, que l’on consomme à l’état demi-
sec ou sec.
Leurs nombreuses variétés appartiennent aux types de variétés
(Borlotto – Flageolet rouge ou vert ou blanc des Flandres).
Les haricots nains sont les plus cultivés. Les grimpants permettent
de bons rendements, mais ils exigent l’installation de rames.

Exigences culturales
Le haricot est une plante de région chaude donc il apprécie le soleil et
la chaleur.
En-dessous de 10°C, sa croissance est stoppée. Il a besoin d’eau à la
levée, à la floraison et lors de la formation des filets.
Il s’accommode de tous les terrains meubles, acides et sains s’ils n’ont
pas été fumés récemment.
Cependant, il redoute le calcaire et les terres froides ou sèches.

La multiplication du haricot a lieu par semis normalement en lignes


espacées de 40cm et de 70 cm (pour les variétés à rames), parfois en
poquets de 4 ou 5 graines chacun, espacés de 30 cm.
Le binage et le buttage doivent être effectués quelques jours après la
levée.

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Bruche Acarien Mouche du chou

(liste non exhaustive)

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L’araignée rouge
ou (acarien rouge) ou (acarien jaune)
(Tetranychus urticae)

Ces minuscules arachnides (tetranychus urticae) tissent sur les


végétaux des toiles légères. Ils peuvent par leurs piqûres provoquer des
réactions colorées des organes atteints et nuire à leur développement.
Pour se nourrir, ils s'attaquent surtout aux feuilles qui s’enroulent
sur elles-mêmes, fanent et tombent.
Les femelles adultes, d'environ un demi-millimètre, pondent un
millier d'œufs par jour.
Les dégâts les plus importants sont pour les cultures sous abri.

Comment lutter :
Si vous observez une présence importante de ces parasites, lorsqu'il
fait chaud et sec, aspergez le feuillage des végétaux avec de l’eau et
maintenez le paillage humide.
Ils détestent l'humidité.

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Heureusement, il reste encore de nombreux prédateurs naturels, tels
les : Typhlodromes, Punaises, Coccinelles, Syrphes, Cécidomyies
(liste non exhaustive).

Typhlodrome Punaise

Cécidomyie

Coccinelle Syrphe

Mon avis : (le traitement que je vous donne ci-dessous, a été testé chez
un ami Jardinier de l’Ecojardin des Roches, « cela fait une
quarantaine d’années »).
Pour les Jardiniers qui travaillent sous serre, il existe un auxiliaire :
le phytoseiulus qui lutte efficacement contre les invasions
d'araignées rouges ou jaunes.

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Phytoseiulus

C'est un acarien auxiliaire utilisé en culture biologique que l'on peut


se procurer dans des magasins spécialisés.
C'est une alternative aux produits "phyto". Il suffit de suivre les
instructions d'utilisation pour le traitement.
Quand il n'y a plus de proies, le phytoseiulus meurt.
Si les parasites persistent, testez (si vous le souhaitez) des
traitements biologiques à base d'infusion d'ail (voir p.33) ou de
purin de prêle (voir p.34).

Mon deuxième avis : je crois que dans les années à venir, nous allons
être confronté à ce type d’invasion dont les fortes pullulations
d’acariens se manifestent en année sèche.
Parfois, le Jardinier qui serait moins bon observateur, pourrait
confondre ces symptômes avec ceux d’une carence en manganèse
(riches en matières organiques) qui se présentent de la façon
suivante : les feuilles sont de couleur « jaune cuivré », criblées de
petits points blanchâtres.
La différence avec la carence en manganèse, c’est que les feuilles
seront rapidement recouvertes à la face inférieure d’un réseau soyeux
dans lequel vont s’abriter les acariens.
Par la suite, le limbe se dessèche partiellement par petites plaques.
D’où la nécessité d’asperger d’eau ces intrus, pour freiner leur
développement.
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La bruche (Acanthoscelides obtectus)

Elle se multiplie souvent dans les locaux de conservation des


semences. Les femelles pondent sur les gousses mûrissantes.
Ce type de coléoptère est un "frère jumeau" de celui de la fève. De petite
taille (3 à 5 millimètres de long), il est très voisin des charançons.
Au stade larvaire, les bruches vivent dans les graines de
légumineuses (fève, haricot, pois ...), où elles causent des dégâts
importants.
Les graines présentent de nombreux petits trous et sont
inconsommables.

Comment lutter :
Ce type de ravageur est extrêmement redouté des Jardiniers.

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Si on remarque une surpopulation, en culture biologique vous
pourrez tester (si vous le souhaitez) une pulvérisation d'extrait à froid
de tanaisie (voir p.37) ou de l'extrait fermenté de fougère (voir p.36).

Si vous récoltez vos propres graines, observez attentivement les


grains et gousses lorsque vous allez écosser. Si vous apercevez des
œufs ou des traces d'attaques de larves, brûlez-les.

Afin de semer les graines l'année suivante, si vous avez le moindre


doute, conservez-les dans le réfrigérateur ou 24 heures dans le
congélateur pour tuer les larves qui pourraient être présentes.

Mouche des semis (Phorbia platura)

Elle est une espèce d’insectes diptères brachycères, qui, à l'état larvaire
creuse au niveau des racines et du collet, des galeries, dans lesquelles
se développent des pourritures entraînant le jaunissement, puis la
mort du végétal.
Les adultes apparaissent au printemps à la fin avril ou au début mai,
au pied de différentes plantes.
Il y a deux ou trois générations par an, mais la première est la plus
nuisible.

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Comment lutter contre les diptères :
- en utilisant des filets anti-insectes, on limitera beaucoup ces
problèmes de parasitisme ;
- en agriculture biologique, les Jardiniers peuvent utiliser des
auxiliaires (coléoptères du genre Aleochara bilineata) disponibles
dans les commerces spécialisés.

Les prédateurs ci-dessous, considérés comme d’importants


auxiliaires de l’agriculture, vont pondre leurs œufs dans les larves
(asticots) de la mouche.
Toutefois, vous aurez peut-être la chance de rencontrer (l’Aleochara),
auxiliaire prédateur, (rare, mais très efficace), dans des débris
organiques (compost ou couvert végétal).

Aleochara bilineata* Forficule

*Il peut être confondu avec le forficule (allié aussi du Jardinier).


Protégez-les !

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Les pucerons noirs de la fève (Aphis fabae)
verts du pois (Acyrthosiphum pisum)

Ces pucerons possèdent un appareil buccal, de type piqueur-suceur,


comportant un canal salivaire, qui permet l'injection de salive à
l'intérieur des tissus végétaux dans lesquels ils puisent leur
nourriture et un canal alimentaire, par lequel ils absorbent les
aliments partiellement digérés.
La salive est généralement toxique pour les organes attaqués par
leurs piqûres ce qui provoque la déformation des feuilles.

Comment lutter :
Je crois que la première chose est de diminuer l'apport des
fertilisations trop riche en azote, à base de matières organiques
animales.
L'apport de compost doit être bien décomposé afin d'éviter l'arrivée des
fourmis car ces dernières apprécieront la présence des pucerons pour
se nourrir de leur miellat.
Plantez des œillets d'Inde entre les pieds de haricots, les pucerons
détestent leur odeur.
Si ces derniers persistent, effectuez des pulvérisations de savon noir
liquide bio (voir p.38) dont le dosage sera prévu pour un traitement
insectifuge ou insecticide, selon l'invasion ou une pulvérisation (si

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vous le souhaitez) d'infusion ou de macération à froid de rhubarbe
(voir p.34 et 35).
Par ailleurs, la zone de culture doit être exempte d'adventices
susceptibles d'héberger des pucerons.
Autres solutions : pour ceux qui cultivent sous serre, et qui
n'utiliseront pas de traitement biologique, vous avez la solution
d'acheter dans le commerce spécialisé des œufs ou des larves de
coccinelles*, de chrysopes* et de syrphes* qui sont de précieux
auxiliaires pour combattre les pucerons.

Coccinelle Chrysope Syrphe

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Anthracnose Fonte des semis Graisse du haricot

(liste non exhaustive)

Mosaïque du haricot Rouille du haricot Pourriture blanche

Pourriture grise

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L’anthracnose sur les feuilles

L’anthracnose est probablement la maladie cryptogamique des


haricots la plus fréquente, due à (Colletotrichum lindemuthianum).
Elle est favorisée par un temps humide associé à des températures
douces, mêmes chaudes (plus de 20°C).
Ce sont des taches noires plus ou moins allongées, localisées d’abord
sur les nervures à la face inférieure des feuilles et atteignant ensuite
les tissus voisins. Les mêmes symptômes peuvent apparaître sur les
tiges.

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L’anthracnose sur les gousses et sur les grains

Des taches rondes, rose clair, se nécrosent en profondeur et forment de


petits cratères limités par une auréole rougeâtre.

Comment lutter :
- arrachez les plantes malades pour limiter la contamination ;
- sélectionnez des semences saines et des variétés résistantes à
la maladie ;
- utilisez le traitement (M, voir p.38), pour le végétal et le sol ;
ou bien (si vous le souhaitez) :
- pulvérisez une décoction de prêle (voir p.33), dès que l’on
s’aperçoit du développement de cette maladie sur le feuillage,
(tous les 15 jours).

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La fonte des semis

La fonte des semis peut être causée par des champignons du type
(Pythium, Rhizoctonia, Thielaviopsis, Fusarium).

C’est une maladie cryptogamique des plantes dont un des principaux


symptômes est un pourrissement des jeunes pousses en cours de
germination.
Elle est causée par divers champignons qui peuvent varier suivant la
plante concernée et le sol où elle pousse.
Elle concerne pour ainsi dire tous les semis, que ce soit sous abri ou
en pleine terre.
Les températures faibles conjuguées avec une stagnation de l'eau
sont des conditions propices au développement de cette maladie
contagieuse.
La période dangereuse est située dans les premières semaines suivant
la levée des graines, le repiquage ou le bouturage.

On voit très bien sur la photo, l'évolution de cette maladie. Tout à fait
à gauche, la jeune pousse est très légèrement atteinte d'une pointe de
"rouille". Puis vous voyez la progression de la maladie jusqu'au
moment où les tiges vont jaunir, se teinter de noir, se dessécher et
vont finir par tomber.
La cause principale est l’excès d’humidité stagnante.
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Les insectes du sol peuvent favoriser indirectement le développement
des champignons. En s'attaquant aux jeunes racines, ils
occasionnent des blessures qui sont des portes d'entrée pour les
champignons et en particulier les Fusarium*.

Fusarium* :
Pour les semis, les plantules qui sont agressées par cette maladie,
montrent un flétrissement au niveau du collet ce qui provoque une
cassure de la tige.
Pour les boutures, celle-ci devient molle à la base et se teinte de noir.
On appelle ce type de maladie "pourriture des racines" et quelquefois
"pied-noir".
En général, le mycélium et leurs spores vivent sur les débris végétaux
et, lorsque ceux-ci disparaissent, ils forment des organes à paroi
épaisse qui leur permet de subsister d’une année sur l’autre, assurant
ainsi la conservation du champignon.

Comment lutter :
Il faut prendre soin dans la rotation d’alterner les cultures, car une
culture ininterrompue de plantes sensibles augmente d’une façon
spectaculaire le nombre de germes nuisibles dans le sol.
Pour des productions particulières, vous pouvez envisager
l’utilisation de variétés résistantes à cette maladie.
Les conditions de milieu et les façons culturales (température,
humidité, aération, fumure …) déterminent dans une large mesure
l’apparition et l’extension des maladies.
Plantez par poquets des œillets d’Inde (plante nématicide).

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Mon avis :
La désinfection totale du sol est une opération délicate qui peut
donner d’excellents résultats si l’on respecte quelques précautions :
- dans un sol désinfecté, n’introduire que des plants sains ;
- évitez tous risques de recontamination par les outils ou le sol
avoisinant ;
- Il est intéressant de brûler les plants malades et de se servir des
cendres pour désinfecter le sol (voir traitement M).

La graisse du haricot

La graisse du haricot peut être causée par des bactéries, parmi


lesquelles (Pseudomonas phaseolicola et xanthomonas axonopodis).

Des tâches jaunes d'aspect huileux apparaissent sur les feuilles qui
jaunissent, brunissent et sèchent.
Des tâches grisâtres ou verdâtres apparaissent sur les tiges et les
gousses.
La plante meurt.

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Les bactéries responsables de la graisse du haricot peuvent être
présentes dans une culture sans qu’aucun symptôme ne soit visible
: il y a contamination mais pas maladie.

Ainsi, les graines récoltées peuvent à leur tour être contaminées même
si le rendement est bon et la faculté germinative excellente.
Il suffira alors que des conditions propices au développement des
bactéries soient réunies pour que la maladie se déclenche dans la
parcelle de l’utilisateur de ces graines.
Et, généralement, elle survient souvent quand une période pluvieuse
succède à une période sèche et chaude et peut être aussi l’inverse.

Comment lutter :
- arrachez et brûlez les plantes atteintes ;
- respectez la rotation de culture de 3 à 4 ans ;
- assurez-vous que les graines que vous plantez soient bien saines ;
- préférez les variétés résistantes aux maladies ;
- ne pas mouiller le feuillage lors des arrosages

Mon avis :
Je sais que certains Jardiniers traitent préventivement à la bouillie
bordelaise toutes les 3 semaines jusqu'à la floraison.
D’autres utilisent de la pulvérisation de décoction de prêle.
Je vous recommande le traitement (M), pour le végétal et surtout le
sol, pour éradiquer ces bactéries.

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La mosaïque du haricot

Cette maladie est généralement la plus importante et la plus


dangereuse.
Elle se manifeste par des mosaïques.
La maladie est généralement provoquée par des insectes piqueurs ou
suceurs (pucerons).

Comment lutter :
Cette maladie peut être confondue avec la « graisse du haricot ».
Elle peut être évitée, en installant un filet anti-insectes sur les plants
de haricots, jusqu'à la période de floraison.
Si le végétal est contaminé, utilisez le traitement (M) en fin de
récolte, pour le sol et les prochaines plantules, à l'année N+1.
Il est impératif d'assurer la rotation des cultures.

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La rouille du haricot

La propagation de cette maladie cryptogamique est très certainement


favorisée par le vent.
Des pustules pulvérulentes, brun rougeâtre au centre d'une zone vert
foncé, apparaissent sur la face inférieure des feuilles ; elles peuvent
s'entourer d'un halo jaune. Les pustules principales sont parfois
entourées d'une couronne de pustules secondaires.
Des taches brunâtres peuvent apparaître sur les gousses.

Comment lutter :
- arrachez les plantes malades pour limiter la contamination ;
- sélectionnez des semences saines et des variétés résistantes à la
maladie ;
- utilisez le traitement (M), pour le végétal et le sol ;
ou bien (si vous le souhaitez) :
- pulvérisez une décoction de prêle (voir p.33), dès que l’on s’aperçoit
du développement de cette maladie sur le feuillage, (tous les 15 jours).

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La sclérotiniose

C’est une espèce de champignons parasites (Sclerotinia sclerotiorum)


appartenant à une maladie connue sous le nom de pourriture blanche,
affectant diverses plantes dont le haricot.
Ils se présentent sous l’aspect d’un feutrage blanc cotonneux.
Comment lutter :
- arrachez les plantes malades pour limiter la contamination ;
- sélectionnez des semences saines et des variétés résistantes à la
maladie ;
- utilisez le traitement (M), pour le végétal et le sol ;
ou bien :
- pulvérisez (si vous le souhaitez) une décoction de prêle (voir p33),
dès que l’on s’aperçoit du développement de cette maladie sur le
feuillage, (tous les 15 jours).

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Mon avis :
Heureusement, cette maladie est assez rare. En 60 ans de jardinage,
je l’ai constaté une seule fois, sur une planche de haricots.
Je crois savoir qu’elle prend naissance suivant deux critères : emploi
de fumure azotée en excès et un printemps doux et humide.
La formation de nodules, constituées de mycélium prennent
naissance sur les tiges, puis descendent jusqu’aux racines.
D’où la nécessité d’utiliser le traitement (M), pour la plante et surtout
pour éradiquer le champignon qui se trouve installé confortablement
dans le sol.
Si le nettoyage du sol n’est pas effectué, le champignon continuera
à vivre pendant plusieurs années.

Le botrytis (Cinerea)

Ce type de maladie est un peu plus rencontrée que la « Pourriture


blanche ».
Les symptômes des maladies cryptogamiques sont différents
suivant les groupes de champignons responsables et les organes du
végétal attaqués. Ils permettent de reconnaître visuellement un bon
nombre de maladies.

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En effet, les maladies du sol sont souvent favorisées par
l'accumulation de déchets organiques mal décomposés.

Les nématodes, les taupins, les vers blancs, les vers gris, ( liste non
exhaustive ...) sont consommateurs de déchets organiques morts et
de plantes vivantes, donnant lieu entre autres au botrytis, appelé
aussi « Pourriture grise ».

Comment lutter :
- arrachez les plantes malades pour limiter la contamination ;
- sélectionnez des semences saines et des variétés résistantes à la
maladie ;
- utilisez le traitement (M), pour le végétal et le sol ;
ou bien :
- pulvérisez (si vous le souhaitez) une décoction de prêle (voir p.33),
dès que l’on s’aperçoit du développement de cette maladie sur le
feuillage, (tous les 15 jours) ;
- prenez le temps de cultiver sur la parcelle infectée, des plantes
nématicides (à fleurs, à fruits ou engrais verts), afin de repartir sur
de bonnes bases.

Mon avis :
Deux solutions à tous ces problèmes de maladies :
- l'emploi raisonné de compost de bonne qualité ;
- l'emploi de filets anti-insectes (avec leurs avantages et leurs
inconvénients).

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Recettes avec les plantes du jardin
(Testées et utilisées à l’écojardin des Roches)

PRECAUTIONS IMPERATIVES : Les recettes qui vous sont proposées,


sont non comestibles et réservées exclusivement au traitement des
végétaux. Ne jamais ingérer et toujours bien se laver les mains après
utilisation. En cas de stockage, veiller à tenir hors de portée des enfants
et des animaux.

Ces "recettes" sont citées à titre d’exemple, pour tester !

Seul, un sol en bon état, permet au Jardinier d’être libéré des traitements
préventifs et curatifs.

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INFUSION
Plante Préparation Usage
Ail - écrasez environ 100 grammes L’infusion d'ail
d'ail avec la peau ; s'utilise pure, en
- mettez la préparation dans un pulvérisations sur
litre d'eau froide ; les végétaux tous
- portez à ébullition en couvrant ; les 3 ou 4 jours si
- retirez du feu aux premiers nécessaire.
frémissements ;
- laissez refroidir et mariner
pendant 24 heures sans enlever
le couvercle ;
- filtrez avant d'utiliser la
solution.

DECOCTION PRÊLE
Plante Préparation Usage
Prêle - hachez grossièrement 100 Effectuez des
grammes de feuilles et de tiges pulvérisations avec
fraîches ; de la décoction
- mélangez les herbes dans 1 diluée à 20%, c'est-
litre d'eau froide et laissez à-dire 20 centilitres
mariner à couvert pendant 24 de décoction dans
heures ; 1 litre d'eau ou 1
- mettez à bouillir à couvert volume de
pendant environ 20 minutes ; décoction pour 4
- laissez refroidir complètement volumes d'eau.
sans enlever le couvercle avant Des pulvérisations
de filtrer. préventives
peuvent être faites
au printemps.
Utilisée pure la
décoction peut
servir pour arroser
la terre avant les
semis, ainsi le sol
sera désinfecté et
enrichi.

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PURIN DE PRÊLE
Plante Préparation Usage
Prêle - hachez grossièrement 150 Effectuez des
grammes de feuilles ; pulvérisations avec
- plongez-les dans un litre d'eau de l'extrait
froide ; fermenté à raison
- portez à ébullition ; de 10 centilitres
- retirez du feu dès les premiers pour 1 litre d'eau.
frémissements ; Pour une meilleure
- laissez refroidir et mariner efficacité, rajoutez
pendant 24 heures sans enlever un peu de savon
le couvercle ; noir liquide bio,
- filtrez avant l'utilisation. dans la solution
prête à l'emploi.
nota : les résidus
de matière
pourront être mis
sur le tas de
compost.

INFUSION DE RHUBARBE
Plante Préparation Usage
Rhubarbe - hachez grossièrement 150 Pulvérisez la
grammes de feuilles ; solution pure sur
- plongez-les dans un litre d'eau les plantes
froide ; concernées, une
- portez à ébullition ; fois tous les trois
- retirez du feu dès les premiers jours, sur une
frémissements ; période de 15
- laissez refroidir et mariner jours.
pendant 24 heures sans enlever
le couvercle ;
- filtrez avant l'utilisation.

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MACERATION A FROID DE RHUBARBE
Plante Préparation Usage
Rhubarbe - hachez grossièrement 150 Effectuez des
grammes de feuilles ; pulvérisations avec
- mettez-les dans 1 litre d'eau la macération pure.
froide et laissez macérer Pour une meilleure
pendant 2 jours ; efficacité,
- filtrez ensuite avant d'utiliser renouvelez les
la macération. pulvérisations trois
fois en les espaçant
de trois ou quatre
jours.
La macération est
un insecticide plus
puissant que
l'infusion.
Elle a des propriétés
insecticides contre
de nombreux
parasites et
principalement
contre les pucerons
et la teigne du
poireau.

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MACERATION A FROID DE FOUGERE
Plante Préparation Usage
Fougère - hachez grossièrement 100 En culture
grammes de feuilles ; biologique,
- mettez les herbes dans un effectuez des
litre d'eau froide ; pulvérisations
- laissez macérer pendant 8 à d'extrait tous les 8
10 jours ; jours jusqu'à la
- prévoyez deux tasseaux sur disparition des
le dessus du récipient pour parasites.
faire circuler l’air et pour éviter nota : pensez à
un excès de fermentation, mettre l'extrait
posez un couvercle ; fermenté dans le tas
- rajoutez un voile transparent, de compost pour
pour éviter la présence des l'enrichir en
mouches dans la solution ; magnésium.
- remuez tous les jours la
solution et filtrez avant
l'emploi.
Nota :
Pour les préparations on peut
utiliser la fougère aigle
(Pteridum aquilinum) ou la
fougère mâle (Dryopteris filix-
mas).

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MACERATION A FROID DE TANAISIE
Plante Préparation Usage
Tanaisie - hachez grossièrement 300 Effectuez des
grammes de feuilles ; pulvérisations avec
la macération pure.
- mettez les herbes dans 1 litre La macération de
d'eau froide et laissez macérer tanaisie a un effet
pendant 1 jour ou 2 ; insecticide puissant
contre les
- filtrez ensuite avant d'utiliser aleurodes, les
la macération. altises, les mouches
des légumes, les
noctuelles, les
otiorhynques, les
piérides du chou et
les pucerons.
Elle a également des
propriétés
fongicides contre la
rouille et le mildiou.

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SAVON NOIR LIQUIDE BIO
Plante Préparation Usage
Diluez 15 grammes de savon Pulvérisez, en cas
noir liquide « bio » dans un d’attaques
litre d’eau, pour un traitement importantes de
répulsif. parasites volants
Si vous augmenter la quantité (pucerons, altises
de matière active pour une …).
même capacité d’eau, vous
obtiendrez un traitement
insecticide.

TRAITEMENT (M) :
Le traitement (M), qu'en est-il exactement ?
L’origine de ce traitement (M) vient d’une transmission familiale
du côté de mon Grand-Père, Martial, maraîcher sur Limoges (il y a
plus de 70 ans …).

Pour remédier à de prochaines et identiques maladies ou de


parasitisme sur vos zones de cultures, je vous propose d'appliquer
systématiquement la recette (M).

Vous pouvez trouver l'historique de ce traitement expliqué dans mon


1er livre "Equilibre naturel au Jardin".

Lors de la constatation d'une maladie sur des végétaux de même


espèce, pensez à récupérer ceux-ci après récolte, les faire sécher afin de
les brûler dans un récipient pour en collecter les cendres qui seront
très utiles pour fabriquer vous-même le produit de traitement :

Je vous en rappelle sa composition :


- mélangez une cuillère à soupe de cendre (du végétal malade) dans
10 litres d’eau ;

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- pulvérisez la solution sur les plantules d’un même végétal atteint
par la même maladie ou ce dernier déjà malade ;
- recommencez cette posologie dans deux jours, puis dans quatre
jours.

J’ai complété cette recette avec une posologie différente, pour éradiquer
le virus présent dans le sol, de la façon suivante :
- préparez trois cuillères à soupe (ou plus) de cendres du même végétal
(qui a poussé sur la zone), dans 10 litres d’eau et arrosez le sol, une
fois tous les deux jours pendant 6 jours pour enrayer cette maladie ou
ce virus et pour repartir sur de bonnes bases pour les prochaines
cultures ;
- après avoir pulvérisé cette solution, laissez reposer la terre pendant
une semaine ;
- recouvrez la zone d'un bon compost puis d'un paillage (B.R.F ou
paille de céréales non traitées + feuilles azotées par exemple) et
arrosez d'un fertilisant liquide*.

Ce dernier sert d'activateur pour décomposer plus rapidement le


paillage en humus et va ainsi corriger les carences, en apportant aux
futurs végétaux des vitamines et des oligo-éléments.

La posologie est donnée à titre d'exemple mais elle peut très bien être
modifiée en fonction de vos résultats.

Cette recette est complétée par l’emploi d’un engrais foliaire* (qui sera
facilement fabriqué par le Jardinier).

Ceux qui possèdent un petit jardin et qui ne peuvent pas mettre en


place la rotation indispensable des cultures (3 à 5 ans, surtout s’il y
a eu des maladies sur les zones de cultures), devraient
impérativement appliquer ce traitement pour le sol et le végétal, en y
ajoutant un fertilisant liquide pour redonner de l'énergie à la terre.

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Réalisation du fertilisant liquide*
Nous avons mis presque une année avec mon ami Michel du Bourrut
(Lot et Garonne), pour trouver une recette qui nous donne des
résultats assez satisfaisants.
J'ai vraiment beaucoup de plaisir à vous la communiquer :
- prenez un bidon de capacité : 200 litres ;
- préparez un tas de 3 kilogrammes de mélange de feuilles (saines)
d'arbres, disponibles sur votre propriété ou récupérées en forêt et peu
importe le pourcentage de chaque essence, de châtaignier, de chêne, de
noisetier, … (pas de résineux), puis 2 kilogrammes de mélange de
feuilles de consoude et d'ortie ;
- récupérez 2 kg de fientes de volaille et 500 grammes de bonnes
cendres de bois tamisées ;
- mélangez feuilles, fientes et cendres de bois ;
- mettez la préparation dans un ou plusieurs sacs en fibre, et bien les
ficeler ;
- installez ces sacs dans le bidon, en prenant soin de placer sur ceux-
ci, des poids, tels que : parpaings, briques ou tuiles , pour qu’ils
restent immergés ;
- remplissez le bidon de 50 litres d’eau de source ou de pluie ;
- prévoyez deux tasseaux sur le dessus du bidon, afin de poser un
couvercle ; l’intérêt est de faire circuler de l’air, pour éviter la
fermentation ;
- rajoutez un voile transparent à cause de la présence des mouches et
des insectes ;
- une fois par semaine, brassez la solution avec un bâton ;
- vérifiez bien que les sacs soient constamment immergés, sinon,
rajoutez de l’eau ;
- en fonction de la température extérieure, la solution sera prête au
bout de 4 à 6 semaines ;
- filtrez et mettez en bidons que vous stockerez dans un local aéré ;
les résidus de matières pourront être mis sur le tas de compost.

La solution est prête.

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L'utilisation se fera en pulvérisations ou avec un arrosoir, à raison
d'un litre de solution pour un litre d'eau.

Il est prudent d’éviter d'arroser les semis et les plantes, car le produit
est trop agressif.

Vous pouvez vous servir de cette préparation comme engrais foliaire,


pour augmenter la résistance des plantes à la maladie et au
parasitisme.
Pour cela, aspergez vos semis ou plantes, avant floraison, à raison
d’un mélange d'¼ litre de la solution (pour ¾ de litre d’eau).

Respectez le dosage afin d'éviter des brûlures sur les jeunes feuilles.

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Photographies : (Merci aux auteurs des photos)
P.1, 8, 9, 10 Haricots, Pixabay – P.12, Haricots, Udo Schmidt – Acarien, Aka – Mouche du chou, Janet Graham – Parisites ;
Pixabay – Aphis fabae, Michael Becker – Puceron vert du pois, Shipher Wu – P.13, Acarien, Aka – Tetranychus urticae,
J.Holojainen – P.14, Typhlodrome, Les Vergers d’Ableiges – Punaise, Pixabay Coccinelle, Pixabay – Cécidomyie, Sarefo –
Syrphe, Pixabay – P.15, Phytoseiulus, Mick Talbot – P.16, Bruche, Udo Schmidt et Rasbak – P.17, Mouche des semis, Jamet
Graham – P.18, Aleochara bilineata, URSchmidt – Forficule, Pixabay – P19, Pucerons aphis fabae, Michael Becker – Pucerons
verts du pois, Shipher Wu et Whitney Cranshaw – P.20, Coccinelle, Pixabay – Chrysope, Pixabay – Syrphe, Pixabay – P.21,
Maladies, Pixabay – P.22, 23, Anthracnose, Jardins Bleus – Fonte des semis, Inra – Graisse du haricot, Inra – Mosaïque du
haricot, Gardening Know How – Rouille du haricot, Syngenta – Pourriture blanche, Jymm – Pourriture grise, Clinique des Plantes
– P.24, Anthracnose sur gousses, Syngenta – P25, Fonte des semis, Inra – P.27, Graisse du haricot, Inra – P.29, Mosaïque,
Gardening Know How – P.30, Rouille du haricot, Syngenta – P.31, Sclérotiniose, Jymm – P.,32, Botrytis cinerea, Clinique des
Plantes.

Edmond

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