Kit B3 Négociation
Kit B3 Négociation
Kit B3 Négociation
B3
Kit pédagogique de la matière # I P A C M A D R I D
NOTES :
2. INTRODUCTION
8. BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE
1. OUVRAGES
2. SITES INTERNET
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NOTES :
INTRODUCTION
Un peu d’histoire… Négocier vient du latin negotiari : faire le négoce, faire du commerce. Il
fallait alors, trouver un accord sur l’échange ou la vente d’un produit.
Dans nos sociétés actuelles, la négociation est omniprésente. Nous négocions tous les jours
que ce soit dans notre vie privée avec des amis, notre famille ou au cours de notre parcours
professionnel avec des supérieurs ou des subordonnés. Il faut, en fonction des moments, de
notre caractère, de nos humeurs ou envies, faire des concessions, discuter, se mettre
d’accord…
Nous parlerons, dans ce module de la négociation commerciale qui implique une relation entre
au moins deux personnes. Une (ou des) personne(s) proposant un service / produit et une (ou
des personnes) ayant besoin de ce service / produit. Chaque interlocuteur a des intérêts qui lui
sont propres et qu’il va chercher à mettre en avant.
En fonction des enjeux, des interlocuteurs, la situation de négociation peut être simple et
rapide ou alors compliquée et longue, en plusieurs étapes.
La préparation est une phase essentielle afin de réussir ses négociations. I l faut maîtriser codes
et méthodes qui permettront non pas de réussir à chaque fois, mais de maximiser les chances
de réussite.
Le négociateur doit également mettre en avant des qualités d’écoute et d’empathie, qui lui
permettront de mieux comprendre son interlocuteur et de lui proposer ce qui l’intéressera
vraiment, tout en étant vigilant à son propre intérêt.
La question se pose de savoir si négocier et vendre sont des actions équivalentes. On peut
considérer que « vendre » consiste à faire signer le client directement et que « négocier »
consiste à faire un compromis, un geste pour convaincre le client. Ainsi la nuance du sens des
mots est importante.
Mais on peut aussi considérer que négocier c’est trouver un accord avec son interlocuteur en
multipliant ou non les échanges et les compromis. Dans ce cas, « vendre » est un type de
négociation parmi d’autres. C’est dans cette dernière acceptation que ce cours se positionne.
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NOTES :
Gaëlle MENIN-URIEN, « La vente précède toujours la négociation », Blog du manager
commercial – CEGOS – 05/2011, disponible sur : http://www.management-
commercial.fr/2011/05/24/la-vente-precede-toujours-la- negociation/
Les fondamentaux
La négociation est une situation de communication interpersonnelle qui peut être représentée
selon le schéma suivant :
La communication
7%
55% 38%
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NOTES :
histoire. S’ils sont dissonants, le message risque de ne pas passer correctement.
L’interlocuteur sera méfiant ce qui met en péril la réussite de la négociation.
Afin d’améliorer la communication avec l’autre, le négociateur devra faire preuve d’empathie
(capacité de se mettre à la place de l’autre pour mieux le comprendre) et être en situation
d’écoute active (écouter l’autre sans le juger, le questionner et reformuler ses propos afin
d’éviter les biais de communication qui peuvent être sources d’incompréhension).
Il peut aussi utiliser des techniques telles que la Programmation Neuro Linguistique (PNL)
ou l’Analyse Transactionnelle (AT).
Préparer une négociation c’est se donner les moyens de mieux gérer la situation ensuite.
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NOTES :
Les fondamentaux
Lors de la préparation de sa négociation, le négociateur doit savoir qui il aura en face de lui :
- Est-ce un client (il faudra faire le point sur l’historique de la relation) ou un prospect (il
faudra faire des recherches afin d’avoir le plus d’informations possible avant de le
rencontrer) ?
- Est-ce un particulier, un professionnel ou une administration ?
- Y a-t-il des concurrents sur ce dossier ?
- Quel est le rapport de force, quel est son objectif ?
Les informations recueillies sur un prospect ou un client doivent être centralisées dans un
logiciel de CRM (Customer Relationship Management) ou de GRC (Gestion de la Relation
Client) puis être mises à jour régulièrement.
Mots clés :
Client – prospect CRM – GRC
Les fondamentaux
Ou qualitatifs :
- Se faire connaitre
- Fidéliser le client
Les objectifs pourront également être minimums, intermédiaires, maximums ou de repli si
l’objectif initial n’était pas atteint.
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NOTES :
Mots clés :
Objectif quantitatif – objectif qualitatif
Les fondamentaux
En fonction des objectifs fixés, il faut préparer sa stratégie pour pouvoir les atteindre. La
négociation pourra être :
Mots clés :
Stratégie intégrative – stratégie distributive
Les fondamentaux
Le négociateur doit savoir quels arguments utiliser pour présenter efficacement son produit et
convaincre son client ou prospect de l’acheter. En fonction des interlocuteurs, les arguments
utilisés seront différents. Le commercial devra donc sélectionner les plus pertinents et ne pas
faire une liste de toutes les qualités du produit.
Les outils sont de différentes sortes. Ils vont permettre au négociateur de ne rien oublier (plan
de découverte), de présenter correctement ses produits (book, plaquettes…), de prendre des
notes. Ils vont aussi permettre de soutenir le discours et de gagner en efficacité commerciale.
Les fondamentaux
Qu’est-ce ce que je peux offrir à mon interlocuteur dans la négociation si c’est nécessaire : une
remise ? un cadeau ? jusqu’à quelle limite de prix je peux aller ?
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NOTES :
A noter qu’un cadeau revient moins cher à l’entreprise qu’une remise équivalente pour le client
et que la marge de manœuvre n’est pas obligatoirement utilisée dans la négociation.
Mots clés :
Marge de manœuvre – marge de négociation
Les fondamentaux
Le levier est un élément dont le négociateur va se servir pour emporter la décision finale, ce
qui va décider le client.
Le levier peut être un élément conatif (une remise exceptionnelle, un cadeau), cognitif (une
explication claire sur ce que le produit apporte au client par rapport à ses besoins) ou affectif
(jouant sur la relation, sur la confiance).
Quelle que soit la préparation faite, il faudra s’adapter à la situation, faire preuve de réactivité
et maîtriser sa communication.
Mots clés :
Levier
Elément conatif / cognitif / affectif
Les fondamentaux
7
NOTES :
8
NOTES :
Les fondamentaux
Il faut ensuite poser des questions pour bien comprendre l’objection : « C’est-à-dire ? » «
Pouvez- vous m’en dire plus ? ».
Pour finir, il faudra s’assurer que l’interlocuteur a compris et accepté la réponse donnée. Sans
cette confirmation, il risque de reformuler l’objection pour laquelle il n’a pas reçu de réponse
satisfaisante.
Mathieu Doumalin, février 2018. Comment répondre à l’objection « c’est trop cher ! » ? - [en
ligne], Disponible sur https://destinationclients.fr/cest-trop-cher/
Chartier F., février 2014. Méthode d’argumentation commerciale. [En ligne], Disponible sur :
http://www.frederic-chartier.com/ressources-en-ligne/index.php?2006/02/28/39-arguments-
de-vente- argumentaires-argumentations-commerciales
Les fondamentaux
- Le plan de découverte
- L’argumentaire de vente (sous forme de CAP / SONCASE)
- La préparation des réponses aux objections
- Les documentations diverses : plaquette, carte de visite, tablette avec visualisation
d’un projet...
- Les démonstrations
-
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NOTES :
Très souvent, ces outils d’aide à la vente sont perçus comme une contrainte alors qu’ils
représentent une aide pour bien définir le besoin du client, pour éviter les erreurs ou pour ne
pas passer à côté d’arguments essentiels.
Mots clés :
• Plan de découverte – objections (dont les objections sur le prix)
• CAP : Caractéristiques - Avantages – Preuves
• SONCASE : Sécurité – Orgueil – Nouveauté – Confort – Argent – Sympathie –
Environnement
Les fondamentaux
Un signal d’achat est une phrase (« vous pouvez me livrer quand ? » par exemple) ou une
attitude non verbale qui montre que le client est prêt à acheter tout de suite. Le commercial
doit, à ce moment, tenter de conclure la vente et de le faire signer. Sans ce signal d’achat,
même si on a fait la meilleure proposition, cela ne veut pas dire que le client est prêt à
s’engager.
Les fondamentaux
Parfois la vente ne peut pas être faite en un seul entretien. Il faut donc mener une série de
rendez- vous espacés, laissant du temps au client pour réfléchir, changer d’avis, consulter un
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NOTES :
concurrent, etc. Les étapes fondamentales restent les mêmes mais elles sont réparties sur les
différents entretiens.
La problématique est le lien qu’il faut maintenir avec le client entre chaque rendez-vous. Il est
alors essentiel de fixer la date du prochain rendez-vous afin d’engager le prospect ou client.
Les fondamentaux
La signature peut être un moment de source d’angoisse pour le commercial (Comment
demander au client de s’engager sans le brusquer ? Comment lui demander le paiement ? etc.)
mais c’est avant tout un moment valorisant pour le commercial.
Le client doit être rassuré et remercié. Cela suppose de lui dire que, grâce à l’achat qu’il vient
de faire, il obtiendra ce qu’il recherche et non simplement lui dire qu’il a fait le bon choix. Cela
crée un sentiment post-achat positif. C’est le moment aussi de prévoir le prochain contact pour
préparer la fidélisation.
Mots clés :
Signal d’achat – sentiment post-achat
Le Guérinel, B. novembre 2000. La peur de conclure et les moyens pour y remédier. [En ligne]
Disponible sur : http://www.actionco.fr/Action-Commerciale/Article/La-peur-de-conclure-et-
les-moyens-d-y-remedier-232-1.htm
Mathieu Doumalin, janvier 2018. Fidéliser ses clients - [en ligne], Disponible sur
https://destinationclients.fr/fidelisation-clients/
Les fondamentaux
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NOTES :
Le vendeur mène donc plusieurs entretiens successifs. Ces entretiens, même s’ils ne se
terminent pas tous par une vente, suivent les mêmes étapes qu’un entretien classique.
Simplement, la conclusion n’est pas forcément une signature mais un accord intermédiaire.
Le vendeur peut, aussi, être confronté à plusieurs interlocuteurs en même temps. Il devra alors
repérer les rôles de chacun, les préoccupations de chacun et gérer, parfois, des intérêts
divergents.
Platnic Cohen, E. 2013. L’art de vendre : comment aborder un grand compte ? [En ligne]
Disponible sur : http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/marketing-vente/l-art-de-vendre-
comment-aborder-un-grand-compte- 58466.php
4.2 Vendre par téléphone
Les fondamentaux
On ne voit pas l’interlocuteur : difficile d’interpréter son attitude puisqu’on ne peut pas utiliser
la communication non verbale. Les éléments paraverbaux comme l’articulation, le débit doivent
être particulièrement soignés.
L’absence d’engagement immédiat concret : on ne peut faire signer un bon de commande par
exemple. La vente n’est donc verrouillée qu’ultérieurement lors d’un rendez-vous physique ou
par mail.
Pour le reste, les étapes sont les mêmes que pour un entretien en face à face.
Comment réussir dans la vente – savoir négocier au téléphone [en ligne| Disponible sur :
http://www.carrierecommerciale.fr/Article/Savoir-argumenter-au-telephone-24-6.html
Les fondamentaux
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NOTES :
La vente par webinaire (webinar en anglais) est une vente qui se fait par l’intermédiaire
d’internet et qui peut se faire en direct ou en différé. Les contraintes sont proches de celles
de la vente par téléphone.
Le vendeur invite sur internet les personnes correspondant à sa cible, les accueille à l’heure
dite si c’est en direct, présente un diaporama sur son produit, répond aux questions et indique
la suite à donner aux clients intéressés. La vente à proprement dite se fait en général dans une
seconde étape.
Si elle permet de vendre à des personnes dispersées géographiquement à moindre coût, elle
peut se heurter à la résistance de personnes préférant la vente en face à face.
Comment vendre plus grâce aux webinaires, [en ligne], Disponible sur
: https://www.youtube.com/watch?v=R3iEDBsjt2U
Les fondamentaux
Les réseaux sociaux permettent de faire le lien entre un prospect et une entreprise
commercialisant un produit.
La prise de contact peut être inversée si le prospect est à l’origine de la relation (par une
question sur un produit par exemple). Un commercial peut alors échanger avec un acheteur
potentiel.
Il lui faut être extrêmement réactif. Lorsque le client potentiel est prêt à discuter, le commercial
peut lui proposer une rencontre en face à face afin de poursuivre la vente.
Cova Diaz, Astuces pour vendre plus sur les réseaux sociaux. [En ligne] Disponible sur
https://www.doofinder.com/fr/blog/vendre-sur-les-reseaux-sociaux
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NOTES :
4.5 Vendre en situation difficile
Les fondamentaux
Certaines ventes sont plus compliquées que d’autres : les ventes aux grands comptes (étant
donné l’importance du client et du chiffre d’affaires potentiel) et les ventes aux administrations
(contraintes des appels d’offre et de délais importants pour le paiement), par exemple.
Dans ce cas, les étapes de la vente seront les mêmes que dans un entretien « classique » mais
la préparation doit être encore plus poussée et la qualité de la relation sera primordiale.
Ce peut être encore plus difficile quand l’interlocuteur est un client avec qui on a eu un conflit,
à cause, par exemple, de retard de livraison ou de produit non conforme.
Toute la difficulté est de regagner sa confiance. Il faut alors tenir compte des règles de gestion
des conflits, assumer ses propres erreurs ou celles de son entreprise, soigner la relation et faire
une nouvelle proposition sur laquelle il faudra être irréprochable.
Les fondamentaux
Soit le vendeur est sollicité par un client ou prospect qui souhaite avoir une proposition. Il
reçoit un cahier des charges auquel il doit répondre par une proposition. Cet appel d’offre
est proposé également à ses concurrents.
Soit les vendeurs consultent des plateformes en ligne regroupant les appels d’offre et
demandant de renvoyer une proposition, et c’est alors une vraie compétition entre les offreurs.
Toute la difficulté est de faire une proposition adaptée, au bon rapport qualité / prix, afin de
faire mieux que la concurrence. Cela nécessite une très bonne connaissance de son marché,
de ses concurrents et des besoins des clients.
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NOTES :
Guide pratique de réponse à un appel d’offre public, un marché public. [En ligne] Disponible
sur http://www.appeldoffrepublic.fr/Guide-pratique-de-reponse-a-un-appel-doffre-public-un-
marche-public
M. Laguigne négocie avec une collectivité – réussir à mener des projets aux meilleurs
conditions. 2001. [en ligne] Disponible sur :
http://www.esen.education.fr/fileadmin/user_upload/Modules/Ressources/Themes/comm-
prof/negocie/laguigne_negociation.pdf
Martin, T. Négociation vue de l’intérieur – « ce n’était pas du bluff, j’étais sincère ». [En ligne]
Disponible sur
http://www.journaldunet.com/management/dossiers/040122negociation/nego_martin.shtml
Les fondamentaux
Un distributeur est, par définition, quelqu’un qui revend des produits qu’il achète.
C’est un intermédiaire : il n’achète pas un produit pour lui mais pour ses propres clients. Ce
n’est donc pas le produit qu’il faut lui vendre principalement.
Ses préoccupations tournent autour de sa marge, des besoins de ses propres clients, de la
rotation de ses stocks, etc.
L’entretien se déroule de la même manière que pour un client final mais les arguments seront
moins liés au produit lui-même qu’à la facilité de le revendre.
Si les distributeurs profitent souvent d’une position de force pour négocier des prix très bas,
des remises, il n’est pas forcément obligatoire de jouer sur ces leviers pour vendre.
La marque, l’intérêt des clients finaux pour le produit, la possibilité de faire de la marge seron
t des leviers tout aussi forts.
Attention : si on peut argumenter sur la marge que le distributeur peut faire, on ne peut lui
imposer le prix auquel il revendra le produit.
E. Gless, novembre 2013. PME et grande distribution : cinq bonnes raison de négocier
maintenant [En ligne], Disponible sur http://lentreprise.lexpress.fr/marketing-
vente/prospection-commerciale/pme-et-grande- distribution-cinq-bonnes-raisons-de-
negocier-maintenant_1517957.html
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NOTES :
CONCLUSION
Une négociation est une rencontre entre des intérêts qui doivent se rejoindre. Pour qu’elle soit
réussie elle ne doit jamais s’envisager à court terme.
En effet, même un client qu’on est sûr de ne jamais revoir (dans le cas de produits non
renouvelables par exemple) peut avoir une influence sur nos ventes ultérieures par le discours
qu’il tiendra à d’autres clients potentiels sur l’entretien qu’il a eu.
Un client insatisfait en parle en moyenne à 10 personnes alors qu’un client satisfait n’en parle
qu’à 3 !
Une négociation doit être envisagé dans un objectif gagnant / gagnant avec la nécessité de
s’investir complètement dans chaque entretien de vente.
Cela demande une grande motivation et entraîne une forte pression pour le vendeur. C’est
aussi l’occasion de riches échanges et de rencontres intéressantes. C’est à ce prix que la vente
prend tout son sens.
Même s’il est très important de posséder des méthodes pour mener à bien un entretien de
vente, rien ne remplace le véritable intérêt pour le client, l’écoute et la réactivité qui peuvent
permettre de rattraper des erreurs et entraîner une certaine indulgence du client qui se sent
respecté et pris en considération.
Finalement, la négociation dans un objectif de vente est un challenge passionnant qui s’appuie
sur la richesse des relations humaines.
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NOTES :
BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE
1. Ouvrages
2. Sites Internet
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