Anapath Generale .CT Manwa
Anapath Generale .CT Manwa
Anapath Generale .CT Manwa
CT Dr Manwa
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I. INTRODUCTION
I.1. Historique de l’Anatomie pathologique
Dans l’antiquité, chez les babyloniens par exemple, les maladies étaient dues
aux démons et aux péchés. Cette théorie fut considérée pendant une
longue période. Les Egyptiens connaissaient déjà la notion de tumeur et ceci
se retrouve dans le papyrus d’Eber. Il ya également des dessins de vase qui le
montrent.
Les Grecs avaient une idée de la médecine et de l’anatomie. Hippocrate a
décrit cliniquement certaines maladies mais la physiopathologie qu’évoquait
ce dernier était basée sur la théorie des humeurs (bile, cerveau, sang, humeur
de la rate). Selon lui, il n’y aurait pas de maladie s’il existe un équilibre entre
les quatre humeurs.
Les Perses avec Avicenne ont autopsié des cadavres provenant des champs
de bataille pour l’étude d’anatomie.
En réalité, l’AP moderne est née progressivement surtout dans la deuxième
moitié du 18eme siècle jusqu’à la première moitié du 19eme siècle.
Pendant longtemps, l’autopsie avait comme seul but l’étude de l’anatomie.
La recherche des causes de la maladie et de la mort est née avec
BOERHAVE (médecin hollandais) vers 1700.
Morgagni a développé l’étude anatomopathologique des maladies et
Claude Bernard a ajouté l’expérimentation pour expliquer la
physiopathologie.
C’est surtout grâce à Xavier BICHAT que la méthode anatomopathologique
a été développée. Il s’est agi d’établir une relation de cause à effet entre les
lésions constatées chez les cadavres et la sémiologie clinique.
MORGAGNI a construit autour de l’AP un système de pensée qui devait
déboucher sur la classification rationnelle des maladies (nosologie).
La plupart de ces savants se contentaient d’une étude macroscopique des
lésions.
L’étude microscopique a été développée à partir de BICHAT mais surtout par
la théorie cellulaire développée par VIRCHOW qui est considéré comme le
père de l’AP. MORGAGNI, BICHAT et VIRCHOW sont considérés comme les
pères de l’AP.
Apres la théorie cellulaire de Bichat qui est toujours la base de la pratique de
l’AP grâce aux techniques de microscopie optique traditionnelle, il s’est
développé d’autres techniques plus modernes tel que la microscopie
électronique(1950), l’histochimie, l’immunohistochimie, la biologie
moléculaire, la génétique, etc.
L’immunohistochimie et la biologie moléculaire furent les plus prometteuses et
permettent actuellement d’aller jusque dans les sous-groupes de maladies.
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Eléments de définition
-Maladies héréditaires
-Maladies congénitales
Elles sont provoquées par une hypersensibilisation d'un individu vis-à-vis de ses
propres constituants.
Elles sont causées par une carence en nutriments : Kwashiorkor, marasme, les
avitaminoses.
En médecine clinique :
En Santé Publique
Dans la justice
-la surveillance de la qualité des soins dans les hôpitaux : prévention des
mauvais soins.
A cause de toutes ces raisons, c’est une science exigeante, pour le praticien
et pour l’étudiant, mais passionnante par son caractère fondamental.
L’AP est appliquée aux cellules et aux tissus chez l’homme. Elle fait recours à
de diverses méthodes d’analyse basées sur la morphologie dans un but
diagnostique, pronostique et pour une meilleure compréhension des causes
et des mécanismes de la maladie.
La démarche anatomopathologique est basée sur une sémiologie
diagnostique qui repose sur un raisonnement analogique qui compare la
morphologie des tissus normaux à celle des tissus pathologiques.
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Une lésion élémentaire est une unité lésionnelle qui correspond à l’altération
morphologique d’une structure considérée isolée (comparable à un signe en
clinique). Ces lésions élémentaires s’organisent et forment un ensemble de
lésions qui peuvent permettre de formuler un diagnostic. Ces signes sont
confrontés aux données cliniques, c’est la méthode de corrélation
anatomoclinique. L’observation des cas semblables antérieurs et dont
l’évolution est connue permet de donner à ces signes cliniques une
signification pronostique.
-La biopsie est le prélèvement d’un petit fragment de tissu sur un être vivant.
La biopsie comprend : la biopsie exérèse et la ponction biopsie
La biopsie peut représenter une partie de la lésion ou l’entièreté de la lésion
(quand la lésion est de petite taille). On parle alors d’une biopsie exérèse.
Il peut s’agir également de ramener une petite fraction de tissu à l’aide d’un
trocart (aiguille). On parle alors d’une ponction biopsie. Les ponctions sont
fréquemment utilisées pour les pathologies hépatiques, thyroïdiennes,
prostatiques. Les ponctions biopsies doivent être guidées par l’échographie
pour éviter de plonger dans un tissu sain.
La biopsie contribue au diagnostic et permet de différencier les différentes,
dont les maladies inflammatoires qui peuvent ressembler cliniquement aux
tumeurs.
Il est un examen portant sur le corps entier et pratiqué sur un cadavre pour:
- préciser les lésions responsables des symptômes observés ;
- établir les causes de la mort ;
- juger éventuellement de l’efficacité des traitements appliqués.
Cet examen est demandé par le médecin clinicien, la famille (autopsie
scientifique), la police (autopsie médico-légale habituellement pratiquée par
un médecin légiste).
Les discordances avec les examens paracliniques pré-mortem sont de plus en
plus rares (à cause des progrès dans les connaissances et les techniques
médicales). Le corps est conservé dans une chambre froide pour éviter les
altérations. La durée de conservation dépend de la température ambiante.
Le prélèvement
La biopsie
La biopsie concerne surtout les organes non à risque, les organes accessibles.
-En Médecine interne : estomac, colon rectum, foie, rein, plus ganglions.
Les poumons : La plèvre dans les pleurésies, rarement en profondeur dans le
parenchyme pulmonaire.
Prélèvement après endoscopie, tuyau permettant d’aller voir dans l’estomac,
l’intestin, la vessie, les bronches et faire des biopsies.
Cœur : sa biopsie est moins fréquente (car organe profond et risque
d’accident).
-En neurologie : prélèvement des muscles squelettiques pour la mise au point
des pathologies ; biopsie des nerfs périphériques ; biopsie du cortex cérébral
chez les déments. Ces biopsies, sous radiologie de l’encéphale se font par
guidage radiologique.
-En Gynéco : biopsie d’endomètre pour raison de saignement, d’aménorrhée
ou de stérilité chez la femme.
Chez l’homme : testicules (stérilité).
-En dermatologie : les biopsies sont courantes et très utiles pour le diagnostic.
Le sein : fréquemment biopsiée.
-En orthopédie : plus rarement et souvent chirurgicalement.
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Technique de prélèvement
-Examen macroscopique
-Examen microscopique
a. La microscopie optique
Les organes creux doivent être ouverts (lavés pour certains) avant de les
avant de les fixer.
-la circulation comprend plusieurs étapes : la déshydratation qui consiste à
faire passer le prélèvement dans 3 bains d’alcool, l’éclaircissement consistant
en 2 bains dans le toluène et l’inclusion en paraffine consistant en un séjour
du prélèvement dans de la paraffine chauffée à 56-60°C.
-L’enrobage : La paraffine est solide, elle est liquéfiée et versée dans un vase
contenant le prélèvement, la paraffine se solidifie de nouveau et devient un
support du prélèvement lors de la coupe (bloc de paraffine).
-La coupe au microtome : A l’aide du microrotome, on réalise des coupes
de l’ordre 5 micromètres. Une coupe fine permet aux rayons de traverser le
prélèvement et éviter les superpositions des cellules. La coupe est ensuite
déposée sur une lame de verre.
-Coloration: elle permet de distinguer les différentes structures cellulaires et
tissulaires. Après la coloration, la préparation est recouverte par une lamelle
à l’aide d’une colle spéciale.
Différents colorants sont utilisés:
- HE: Hémalin-Eosine: Colore le cytoplasme en rouge (éosine) et le noyau
en bleu pourpre (hémalin).
- HES : Hémalin-Eosine-Safran : le safran colore le tissu conjonctif en
jaune.
- Trichrome de Masson : colore en bleu ou en vert le tissu conjonctif,
surtout les fibres collagènes.
- PAS (Periodic Acid Schiff) colore les molécules glycosylées comme le
mucus)
- Coloration de PERLS : colore en bleu les dépôts de fer
- Le Fontana : colore en noir la mélanine.
- -Coloration au Grocotte : recherche des mycoses (en LCR),
champignons.
La biopsie extemporanée
On recourt aux coupes en congélation qui sont des coupes de tissus frais non
fixés, congelés. Elles sont réalisées sur un microtome refroidi à Ŕ 40°C .Ce
microtome qui coupe dans une ambiance de froid est appelé cryostat ou
microtome à congélation. Les lames sont directement analysées après la
coupe et la congélation. Cette technique permet les examens
extemporanés en per-opération.
Cette technique permet de gagner du temps, de conserver les sites anti-
génétiques et les acides nucléiques. Elle est utilisée en immunohistochimie et
en biologie moléculaire.
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Les empreintes
Avant l’examen, on peut réaliser des empreintes qui seront colorées par la
méthode de Papanicolaou qui est la technique de coloration appliquée aux
prélèvements gynécologiques. Les empreintes permettent une analyse
cytologique.
L’immunohistochimie
b. La microscopie électronique
c. Biologie moléculaire
Le compte-rendu AP comporte :
-l’identification du malade ;
-la description des lésions, celle-ci doit être lisible, dans un style simple et
compréhensible;
-la conclusion: c’est un diagnostic daté et signé.
Le compte rendu est adressé au médecin traitant et couvert par le secret
médical. Le résultat doit être discuté avec le médecin prescripteur.
Plan du cours
Chap4 : Malformation
II. 1. Généralités
Une cellule normale est constituée d’un noyau entouré d’une enveloppe
nucléaire et du cytoplasme séparé du milieu extérieur par la membrane
cytoplasmique.
Le cytoplasmique renferme des organites nécessaires au fonctionnement de
la cellule.
Lorsque les cellules acquièrent une forme et une organisation caractéristiques
du type auquel elles appartiennent, on dit que ces cellules sont différenciées.
Ex : cellules nerveuses, cellules musculaires.
Les cellules différenciées sont capables d’effectuer l’organisation de leurs
organites pour accomplir les fonctions : division cellulaire, transport de grains
de sécrétion etc.
Les cellules peuvent être mobiles de façon permanente (macrophages) ou
transitoires (lors de l’organogénèse). Ces propriétés architecturales et
dynamiques reposent sur l’existence de filaments et microtubules
intracellulaires formant le cytosquelette.
Le cytosquelette est composé de 3 classes d’éléments :
-microtubules
-microfilaments : ex : actine, myosine,
-les filaments intermédiaires regroupant 5 classes de protéines :
a. Vimentine : exprimée par les cellules sanguines et mésenchymateuses
b. Kératine : exprimée par les cellules épithéliales
c. Neurofilaments : caractériques des cellules neuronales
d. Gliofilaments caractéristiques des cellules gliales
e. Désamine : caractéristique des cellules musculaires
2. Adaptation cellulaire
1. Noyau
c. Altération de la mitose
-Plurinucléation
Elle permet de générer une catégorie des cellules dans l’organisme appelés
cellules géantes miltinucléées. On distingue deux catégories des cellules
géantes.
Organites intracytoplasmiques
a. Mitochondries
b. Réticulum endoplasmique
R.E rugueux :
-La cellule de Mott se voit dans la maladie du sommeil, à l’intérieur des foyers
inflammatoires. C’est un plasmocyte ayant subi des modifications par
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d. Le lysosome
2. cytoplasme
-Corps amylacés : Ces corps apparaissent dans les SNC à l’intérieur des
prolongements des neurones, c’est-à-dire des axones. Ils sont nombreux
surtout chez les personnes âgées (signe de vieillissement).
-Dans les infections virales : on peut voir apparaître les corps hyalins. Ex. :
Corps de Negri : rencontré dans la rage. Ce corps est constitué d’agrégats
de protéines de neurones liées au virus.
3. Membrane cellulaire
a. Atrophie
a. Atrophie physiologique:
Elle est due à l'involution progressive que divers tissus et organes subissent
régulièrement au cours de la vie. Elle s’observe au cours de l’involution du
thymus chez un sujet adulte ou de l’atrophie sénile de la vieillesse.
b. Atrophie vasculaire
c. Atrophie d'inanition
d. Atrophie hormonale
e. Atrophie d'inactivité
b. Hypertrophie
a. Hypertrophie physiologique
b.Hypertrophie adaptative
Elle intéresse:
- un organe pair quand son homologue est absent, a disparu ou a perdu tout
caractère fonctionnel: C'est l'exemple du rein: les glomérules deviennent
gros avec des tubes géants.
- intéresse un organe impair tel que le foie, mutilé: après ablation d'une partie
importante, il succède une hyperplasie importante.
d. Hypertrophie hormonale
- Utérus gravide;
- Gynécomastie après thérapeutique oestrogénique d'un cancer de la
prostate ou au cours d’une cirrhose du foie.
e. Hypoplasie
Il s’agit d’un trouble qui survient dans la vie embryonnaire qui entraine un
développement incomplet de l’organe.
f. Agénésie
g. Aplasie
Défaut de développement d’un organe qui est réduit en tissu fibreux. Cette
anomalie peut être la conséquence de phénomènes secondaires survenant
sur un organe normal.
Ex : une aplasie médullaire suite à des produits chimiques
g. Métaplasie :
h. Hyperplasie
i. Néoplasie et dysplasie
j. Anaplasie
C’est une lésion qui affecte n’importe quel tissu dans l’organisme et
concerne des cellules. Elle donne des signes morphologiques qui font
ressembler les cellules affectées à des cellules embryonnaires, c’est la lésion
élémentaire de la cellule cancéreuse. Ces signes sont :
-Activité mitotique élevée,
-Hyperchromie nucléaire : c’est la forte densité du noyau en chromatine.
-Gros nucléoles : un a deux proéminents.
-Atypie nucléaire (gros noyaux) parfois monstrueux avec inversion du
rapport nucléo-cytoplasmique en faveur du noyau
-Présence des mitoses atypiques (tripolaire, quadripolaire, etc.)
L’anaplasie est le signe caractéristique du cancer.
Cytoplasme
Noyau
la nécrose de coagulation,
la nécrose de liquéfaction,
la nécrose caséeuse,
la nécrose abcédente
la contusion.
a. La nécrose de coagulation
Les noyaux des cellules ont disparus dans cette plage, il ya persistance de la
trame conjonctive qui supporte le parenchyme car elle se nécrose plus
tardivement d’autant plus qu’elle résiste plus longtemps à l’ischémie. Cet
aspect laisse l’impression d’une cité fantomatique, c'est-à-dire que le foyer
de nécrose paraît très peu coloré à l’hématoxyline éosine. Cet aspect est
visible pendant la phase précoce, mais plus tard le foyer de nécrose est de
structure homogène, granulaire et éosinophile.
b. La nécrose de liquéfaction
Elle se voit dans les mêmes circonstances que la précédente mais en diffère
par le lieu car ce type de nécrose se voit dans le tissu riche en lipides, le SNC
ou le foyer nécrotique se ramollit très vite, c'est-à-dire très précocement
constituant une sorte de bouillie liquide.
c. La nécrose caséeuse
d. La nécrose abcédente
L’abcès est un foyer de nécrose dans un organe dont les agents étiologiques
sont les bactéries ordinaires. Ces bactéries banales s’opposent aux bactéries
typiques qui donnent des lésions granulomateuses avec ou sans nécrose
caséeuse. L’abcès est causé par les germes banaux et comprend deux
zones :
e. Nécrose contusionnelle.
Elle est faite d’un mélange de tissu mort, des débris cellulaires et des globules
rouges par éclatement des vaisseaux. C’est donc un foyer de nécrose
hémorragique lequel très rapidement se fait entourer par des macrophages
chargés de fer (provenant de la lyse des globules rouges).
Les chalones
Sont des substances libérées par les cellules épithéliales et qui interviennent
dans la cicatrisation. Ils contrôlent la production du nombre de cellules. Si le
nombre de cellules diminue, la production de chalones diminue et la
multiplication est déclenchée.
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-le facteur épidermique (EGF) agit sur les cellules épidermiques, les
fibroblastes, les hépatocytes et autres cellules ;
-le facteur mitogène plaquettaire (PDGF) stimule la multiplication des
fibroblastes et de la production de collagènes ;
-les lymphokines agissant sur la production des lymphocytes rentrent dans le
groupe de cytokines
Processus hyperplasique
Processus néoplasique
Néoplasie maligne
Néoplasie bénigne
Processus blastomateux
Les deux précédents concernent les cellules adultes alors que le processus
blastomateux résulte de la prolifération des cellules immatures à l’origine de
tous les tissus ou organes normaux adultes. Ces cellules immatures sont
appelées blastèmes. Lorsque le développement du fœtus est terminé
normalement toutes les cellules ont subi leur différenciation et leur
maturation. Cependant certaines cellules peuvent échapper à ce processus.
C’est le cas en particulier de certaines cellules des gonades mais tout organe
peut garder quelques cellules immatures comme dans les néoplasies elles
sont douées d’une capacité de prolifération autonome et peuvent réaliser
une tumeur bénigne ou maligne. Elles peuvent se stabiliser avec maturation
vers un stade adulte soit évoluer sous un mode blastomateux agressif avec un
comportement malin.
Renouvellement cellulaire
Ce sont les cellules qui ne se divisent jamais. Dans le cas des neurones, le
péricaryon ne régénère pas mais les prolongements régénèrent, les cellules
musculaires striées, le polynucléaire dont le noyau bloqué, ne peut induire
la division, les hématies (ce sont les cellules souches seulement qui se divisent,
elles sont dépourvues de noyaux).
III.1.Les fibres
Le type II se trouve dans les tendons, dans les ligaments et ailleurs dans le
cartilage.
-Altérations quantitatives
Fibrose et sclérose
-La sclérose est l'induration pathologique d'un tissu atteint de fibrose. En fait,
l'habitude se prend de considérer fibrose et sclérose comme deux
synonymes.
Causes de fibrose
Conséquences de la fibrose
Complications de la fibrose
Les cicatrices vicieuses comme les chéloides après une plaie sont dues à une
production anormale des fibres collagènes dans ces foyers.
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-Dans le foie, on appelle cirrhose, une sclérose exagérée faisant suite à une
toxine, un virus où à l’alcool. Il s’agit d’une réparation anormale des tissus
hépatiques. Entre les nodules d’hépatocytes, les fibres collagènes prolifèrent
et perturbent la fonction du foie aboutissant à une insuffisance hépatique et
un mauvais drainage de la bile et à une perturabtion de la circulation
sanguine.
-La chéloïde de la peau, et les cicatrices hypertrophiques.
-Les scléroses élastiques
Elles sont rares et se localisent surtout au niveau de poumons dans les
processus inflammatoires (cicatrisation) et dans les maladies idiopathiques
(fibrose diffuse idiopathique).
Sont trouvées dans les ganglions, la rate et le foie à un moindre degré car
associées au collagène. La sclérose au niveau d’un ganglion n’a pas
d’importance du point de vue fonctionnelle.
Lésions dégénératives
Vergetures
Sont des stries violacées puis blanchâtres, plus ou moins parallèles entre elles,
à bords nets retrouvées sur la peau de certaines régions du corps et liées une
perte de l'armature élastique des téguments avec dégénérescence et
atrophie des fibres de collagène du derme superficiel et profond. Elles
évoquent la marque laissée sur la peau par des coups de verge.
Elastose sénile
Lésions productives
III.2.Substance fondamentale
Quelles sont les causes : le liquide qui passe dans l’espace interstitiel peut être
un transsudat, un exsudat.
Ces altérations peuvent concerner les lipides, les protéines, les glucides, les
pigments, les oligoéléments.
-Infiltration graisseuse
- Obésité
Stéatose
Définition
-Hépatomégalie ;
- Surface est lisse, bords mousses ;
-Après un palper, il laisse des traces de graisse sur les doigts ou le papier
buvard ;
-Coloration jaunâtre.
Aspect microscopique
En cas de stéatose hépatique les vacuoles sont vidées de leur graisse par
l’alcool au cours de la technique histologique au laboratoire. Elles sont
occupées par l’eau. Pour conserver cette graisse il faut congeler le
prélèvement pour maintenir la graisse puis appliquer une coloration au Noir
soudan ou au Red oil. En ce qui concerne le foie, on distingue différents types
de stéatose en fonction de la localisation des hépatocytes lésés.
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-Stéatose centrolobulaire
-Stéatose panlobulaire
Ce sont tous les hépatocytes du lobule qui sont concernés. Elle se rencontre
dans les intoxications par les substances chimiques.
Le type centrolobulaire se voit en cas de stase veineuse dans les régions sus-
hépatiques laquelle se répercute dans le foie et entraîne une anoxie
cellulaire. La stéatose périportrale se rencontre souvent dans les affections
virales.
Evolution
Diagnostic
-clinique : palpation d’un gros foie ; non douloureux, surface lisses, bords
mousses ; l’interrogatoire révèle une notion d’alcoolisme et d’autres
facteurs, la biopsie permet de déterminer le stade évolutif.
- imagerie : l’échographique montre un foie brillant.
- dosages biochimiques
-Diagnostic Différentiel : accumulation intracellulaire de glycogène, œdème
hépatique la vacuole contient de l’eau.
Hypercholestérolémie familiale
Histiocytose X
Ces maladies sont à la limite des maladies néoplasiques et sont très rares .
Elles affectent le système réticulohistiocytaire (moelle et ganglions
lymphatiques, rate,foie ) et parfois certains organes nobles comme système
nerveux central.
Aspects morphologiques
Les lipidoses
Elle est due à une augmentation du taux de galactose dans le sang par
déficit enzymatique de métabolisme. La précipitation dans le tissu survient
secondairement. On en distingue plusieurs formes : la forme légère et la
forme simple avec arriération mentale. L’enzyme manquante est soit le
galactose-1-phosphate uridyl transférase, par conséquent il y a accumulation
du produit non catabolisé ; soit le galactose kinase qui est responsable de la
forme bénigne sans retard mental.
Symptômes
Hyperglycémie : le diabète
C’est le trouble métabolique (au sens large) le plus fréquent ayant comme
base l’augmentation du taux de glucose dans le sang de façon permanente
par absence ou insuffisance d’insuline Le diabète provoque des lésions
tissulaires au niveau de plusieurs organes.
-Rein
-Œil
-Système nerveux
-Peau
-Autres affections :
D’abord au niveau des organes les plus sensibles, à savoir me SNC. Elle est
une complication épisodique au cours des maladies et surtout le diabète.
L’hypoglycémie modérée entraîne des signes neurologiques passagers.
L’hypoglycémie grave entraîne la nécrose cellulaire.
-Glycogénoses
-Mucopolysaccharidoses
La phénylcétonurie
C’est le trouble le plus fréquent. Elle est une maladie congénitale due à
l’absence de la phénylalanine hydroxylase qui catalyse la formation de la
tyrosine à partir de la phénylalanine.
Conséquences
Morphologie
Amyloïdose
Symptômes de l’amyloïdose
La goutte
Elle est très fréquente et est d’origine soit congénitale soit acquise. Elle
provient de la présence d’un excès d’acide urique dans le sang. L’acide
urique provient de l’oxydation des purines qui entrent dans la constitution
des acides nucléiques. Elle est caractérisée par une hyperuricémie due au
trouble de métabolisme de l’acide urique ou un trouble de son excrétion.
Ceci est accompagné du dépôt de cet acide urique sous-forme des cristaux
d’urate dans les tissus. Le taux normal d’acide urique dans le sang est 2-4
mg/100 ml de sang chez l’adulte. En cas de goutte ce taux atteint des
concentrations allant entre 10 et 18 mg ou plus.
-Ethiopathogénie
Causes endogènes.
Cause exogène
Aspects morphologiques
Macroscopiques.
Les cristaux d’acide urique se déposent à des endroits précis à l’intérieur des
tisus de cartilage, ligament périarticulaire, gaine des tendons, tissu sous-
cutané,… formant de petites mases pseudotumorales appelées tophi
(tophus) goutteux.
Microscopiques
Kératine
1. Pigments hématogènes
En fin, le Fer, à l’endroit où il est déposé dans les tissus, il est généralement
transformée hémosidérine par fixation à une protéine. Elle est de couleur
brunâtre et est phagocyté par les macrophages. On peut voir ce pigment
luisant à l’intérieur du cytoplasme de ces macrophages. L’excès d’Hb se voit
dans la maladie de Vaquez. Elle est due à l’augmentation anormale du
nombre des globules rouges. L’insuffisance de l’hémoglobine est la
conséquence de l’anémie qui se remarque par une pâleur de la peau et
des muqueuses.
La bilirubine
Le fer
est due à une erreur congénitale du métabolisme du fer qui consiste en une
absorption excessive du fer au niveau du duodénum conduisant à
l’augmentation du taux du fer sanguin. Il en résulte une cytosidérose. Les
organes concernés sont : le foie, le pancréas, la peau, la surrénale et les
testicules. Ils subissent une destruction cellulaire occasionnant une
insuffisance fonctionnelle dont les signes cliniques sont les suivants :
Ce sont des pigments naturels de couleur rouge retrouvés chez l’homme mais
aussi chez les plantes. L’excès de production des porphyrines est la porphyrie.
Elle est souvent due à une erreur congénitale du métabolisme (il s’agit d’une
maladie rare).
La mélanine est un pigment produit par les mélanocytes. Elle se trouve dans
les mélanocytes de la couche basale et peut atteindre toute l’épaisseur de
l’épiderme grâce aux prolongements des mélanocytes. Son rôle est celui de
stopper les ultraviolets ; elle protège de ce fait contre les cancers de la peau.
La mélanine laisse passer toutes les ondes solaires sauf les ultraviolets.
Déficit en mélanine
Aspect morphologique
Ils pénètrent dans le corps souvent par voie respiratoire et sont source des
réactions pathologiques dans le poumon. Ce sont presque tous des
substances minérales rencontrées dans les industries. Les travailleurs de ces
industries sont les plus exposés en l’occurrence les mineurs. Ces substances
inhalées passent dans les poumons, puis dans les septa interalvéolaires où
elles sont captées par les macrophages. Quand elles deviennent abondantes
dans les septa, il se développe une réaction inflammatoire accompagnée
des fibroses entraînant une atélectasie pulmonaire (les alvéoles tendent à
disparaitre). La conséquence c’est l’insuffisance respiratoire avec
répercussion sur la fonction cardiaque. Ces substances inhalées entraînent
une fibrose pulmonaire qui s’appelle pneumoconiose comme maladie.
IV.1.Rappels
IV.2. Définitions
a. Malformation
-malformation primaire
-malformation secondaire
b. Déformation
c. Dysplasie
d. Les harmatomes
e. Agénésie
f. Atrésie
IV.3. Malformations
On distingue :
-Dysplasie
-Anomalie des organes dérivés de la crête neurale. Ex : naevus congénital
(système mélanique) ; maladie de Hirschsprung
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b. malformations complexes
-Malformation associées
IV.4. Physiopathologie
a. Environnement in utéro
-Agents toxiques (in utéro) : l’acide rétinoïque ne doit pas être administré
durant la période de grossesse. Le Di Ethyl- Stilbestrol est un médicament
hormonal oestrogénique qui était administré à des femmes enceintes dont
les filles qui naissaient de ces grossesses avaient développé des cancers du
col.
Les mutations géniques peuvent porter sur les gènes de structure tel que :
V.1. Œdème
a. Aspects macroscopiques
Les organes œdématiés sont dans la règle, tuméfiés, pâles, plus mous et
augmentés de poids. A la coupe, leurs tranches de section laissent sourdre un
liquide jaunâtre. L’œdème des téguments se traduit par un gonflement
souvent mal limité, parfois douloureux "gardant le godet".
b. Aspects microscopiques
V.2. Déshydratation
V.3. Congestion
Définition
a. Congestion active
Elle se déroule dans les artères. Elle est presque toujours consécutive à un
processus inflammatoire dans lequel il ya libération de médiateurs
inflammatoires appelées et qui induisent l’inflammation et donc la
congestion, éventuellement par l’action des hormones (tension du sein
menstruelle) ou par réaction du système nerveux.
Macroscopie
-Rougeur : la rougeur est due à la présence d’un grand nombre des Globules
rouges oxygénés,
-Tuméfaction ; la tuméfaction est due à l’exsudation et l’œdème interstitiel
qui s’en suit ;
-Douleur : due à l’irritation des terminaisons nerveuses qui sont dans la région
inflammatoire.
Microscopie
Conséquences de la congestion
traverser vers les espaces interstitiels pour combattre les éléments ont
provoqué l’inflammation, les substances chimiques : α-globulines (anticorps).
Cependant, la congestion active peut devenir néfaste lorsqu’elle reste
longtemps entretenu et qu’elle devient la source de formation des
épanchements dans les séreuses. Ex : Ascite inflammatoire, pleurésie,
épanchement articulaire dans le rhumatisme.
b. Congestion passive
Aspects macroscopiques
Dans la race noire, la cyanose est visible sur la langue, les conjonctives, les
ongles au niveau des d’une muqueuse, d’un viscère. On note une
accentuation du réseau veineux à la surface de l’organe et une
augmentation du poids de l’organe.
Causes de congestion
-Thrombose veineuse ;
-Les personnes qui restent longtemps alitées dans une même position
développent des œdèmes dans les endroits déclives entraînant des escarres
de décubitus au niveau du dos par exemple.
- Poumon cardiaque
Foie cardiaque
Macroscopie
On note une hépatomégalie lisse, ferme, rouge vineux avec des veines
distendues qui laissent couler à la tranche du sang noir. La surface peut être
lisse mais le plus souvent elle est bigarrée (couleurs mélangées), ponctuée de
taches hémorragiques sur une trame jaunâtre. La souffrance cellulaire crée
un œdème et de la stéatose qui expliquent la couleur jaune. On parle de
« foie muscade » à cause de cette coloration faite de points rouges sur un
fond jaune.
Microscopie
La nécrose s’étend et finit par relier les veinules hépatiques les unes aux
autres. L’espace porte finit par apparaitre au centre du lobule. On parle du
foie interverti. On a l’impression que l’unité lobulaire n’est plus centrée sur la
zone centro-lobulaire mais sur l’espace porte préservé.
Evolution
Les lésions évoluent vers une sclérose, rencontrée par ailleurs dans certaines
cardiopathies congénitales et dans certaines valvulopathies.
70
Hypoxie
Causes de l’hypoxie
Hypoxie locale
Hypoxie généralisée
Défaut d’apport :
-Artérielle : diminution de la fourniture en O2 : asphyxie, atteintes voies
aériennes, altération fonction pulmonaire parenchymateuse.
-La dépression en glycogène est liée au fait que quelque soit la cause de
l’hypoxie, il se produit une diminution de l’ATP qui entraine une diminution du
métabolisme aérobie et une augmentation du métabolisme anaérobie. La
diminution d’ATP augmente la glycolyse anaérobie qui provoque une
accumulation de lactate, des H+ et donc diminution du pH qui explique
l’acidose cellulaire. La glycolyse anaérobie entraîne une diminution du
glycogène. C’est le premier signe morphologique (histologique) identifiable. -
-L’acidose intracellulaire va provoquer une condensation de la chromatine
qui apparaitra sous forme de pycnose, c’est le 2e signe histologique.
Ischémie
Causes de l’ischémie
Le type de vascularisation
Nature du tissu :
Evolution
Hypoxie de stase
Hypoxie de choc
V.4. Infarctus
Définition
L’infarctus (terme utilisé pour la première fois par Laenec) vient du mot infarcir
qui signifie remplir de sang. Il s’agit d’un foyer viscéral bien délimité de
nécrose ischémique (nécrose de coagulation) due à l’oblitération d’une
artère suivie ou non d’une infiltration hémorragique.
Morphologie
1. Infarctus blanc
Macroscopie
Microscopie
2. Infarctus rouge
Les lieux d'élection sont les organes creux à tissus lâches comme le poumon
et les intestins. Comme pour l'infarctus blanc, l'occlusion artérielle peut porter
sur des vaisseaux de calibre différent.
Macroscopie
L'allure générale est celle d'un tissu gorgé de sang noirâtre, induré à limites
précises quadrangulaire ou triangulaires avec une base tournée vers la
périphérie et un sommet à direction hilaire au niveau duquel se trouve l'artère
oblitérée.
Le liséré périphérique est souvent masqué par l'hémorragie et la bande
externe se fond dans l'ensemble de la lésion.
Microscopie
Evolution
3. Infarcissement hémorragique
Ce sont avant tout les poumons, le rein et la rate qui s'en trouvent affectés
par thrombose veineuse, en particulier chez les cardiaques. On peut citer
aussi l'intestin grêle par thrombose mésentérique et la surrénale par
thrombose de la veine surrénalienne.
Les aspects microscopiques, macroscopiques et évolutifs paraissent ceux
d'un infarctus rouge.
Les signes d’une obstruction veineuse sont : les contours moins tranchés, une
œdème marqué, une hémorragie et une congestion passive avec teinte très
violacée.
4. Apoplexie
Les organes atteints sont les viscères digestifs et ceux de la sphère génitale et
accessoirement le cerveau et les glandes endocrines.
Elle est caractérisée par l'hémorragie par érythrodiapédèse et la nécrose
tissulaire sans oblitération vasculaire. Les suffusions hémorragiques,
l'exsudation oedémateuse, les lésions de nécrose diffusent sans limites nettes
dans les tissus, se continuant souvent en nappes ou en foyers discontinus à la
périphérie de la zone infiltrée.
Conséquences générales
Conséquences locales
V.5. Extravasations
Origine
Elle est suivie de leur agrégation et intégration dans les filaments de fibrine
thrombus blanc.
Topographie de l'hémorragie
b. Hémorragies internes
Morphologique
Lésion pariétale
Rupture
Erythrodiapédèse
C'est le passage direct des GR à travers une paroi vasculaire non rompue,
généralement un réseau capillaire. Des perturbations de la perméabilité
endothéliale sont sans doute à l'origine du phénomène : elles sont dues à la
congestion passive et à son hypoxie, à certaines avitaminoses, à des
substances toxiques, à des toxines microbiennes (méningocoque,
streptocoque), à des troubles immunologiques.
-Le sang extravasé chemine dans le tissu conjonctif lâche, le long des gaines
vasculo-nerveuses loin de son lieu de déversement, en suivant les règles de la
déclivité de sorte qu'une hémorragie de la face postérieure du coude peut
atteindre le dos de la main.
-La couleur d'un foyer hémorragique superficiel change avec le temps et le
rythme des phases de dégradation de l'hémoglobine, passant du rouge-
bleuâtre au violacé, au verdâtre et au jaune-grisâtre avant de s'effacer sans
laisser de trace. Seule l'hémorragie de la conjonctive oculaire demeure rouge
vif de son début à sa résorption.
Microscopie
- les tissus sont normaux ou détruits ou dissociés par la pression du sang ou par
la violence de l'agent causal : traumatisme, trouble de l'immunité,
inflammation, tumeur,
- lyse des GR, elle est précoce : ils sont phagocytés en 3-5 jours;
-Le foyer hémorragique disparaît en principe sans trace. Mais s'il y a des
dégâts tissulaires, un granulome inflammatoire de résorption suivi de fibrose
leur succède. Ce tissu fibreux teinté d'hémosidérine et parfois calcifié est le
stigmate indélébile de l'hémorragie.
Pour ceux qui régénèrent très peu (les muscles squelettiques) ou si la lésion est
très tendue, il y a remplissage du volume par une fibrose cicatricielle.
-Si le foyer est large, il reste une cavité vide dite lacune. A bord de la cavité, il
y a généralement une prolifération réactionnelle des astrocytes. Ce bord est
brunâtre à cause de la présence du fer provenant da la des globules rouges.
-anémie
-Compression des organes voisins. L'hématome intracérébral et les diverses
formes d'hémorragie méningée tiennent leur gravité par leur localisation et la
compression qu'elles exercent sur le tissu nerveux.
a. Thrombose
Morphologie
Structure du thrombus
-Un thrombus récent est fait d’un feutrage de filaments de fibrine dont les
mailles contiennent les éléments figurés du sang.
Les variétés de thrombus dépendent de l'abondance de tel ou tel type
d'éléments figurés et de leur répartition.
-Thrombus rouge
-Thrombus blanc
82
-Organisation
- Ramollissement puriforme
-Ramollissement purulent
-Thrombolyse
-Altération de l'endothélium
-Hypercoagulabilité sanguine
stase sanguine
turbulences à la bifurcation vasculaire, à l'abouchement ±
perpendiculaire d'un vaisseau et au niveau des obstacles pariétaux
non occlusifs bombant dans les cavités cardiovasculaires : plaque
athéromateuse, thrombus pariétal, végétation valvulaire, etc.
-Athéromatose
-Cardiopathies
-maladie cancéreuse
b. Embolie
Tout corps étranger non dissout ou non soluble dans le sang peut devenir un
embol qu'il soit massif, granuleux, gazeux, liquide en suspension, etc.
Ex. : Un thrombus libéré d'une veine surale (de la jambe), passe par la VCI,
l'OD, le VD et AP pour se fixer dans cette artère pulmonaire ou l'une de ses
branches.
En fait, un embol issu d'une veine de la grande circulation oblitère une artère
de la petite circulation, tandis qu'un embol issu du système cardioartériel de
la grande circulation y demeure et oblitère une artère de cette grande
circulation.
-Il arrive que le cheminement anatomique soit différent, c'est le cas très
occasionnel de l'embolie paradoxale consistant en ce qu'un embol quitte
une veine de la grande circulation pour oblitérer une artère de la même
grande circulation. Ceci est possible si et seulement s'il existe un court-circuit
par une malformation cardiaque (communication inter-auriculaire: CIA ou
interventriculaire: CIV) ou par une fistule veino-artérielle.
Conséquences de l’embolie
-Mécaniques
Elles sont les mêmes que celles survenant au cours de toute obstruction
artérielle ou veineuse, depuis l'absence de toute lésion jusqu'à la nécrose
ischémique.
-Conséquences physiopathologiques
-Conséquences thrombogènes
Tout embol qui ne tue pas à ± brève échéance peut provoquer une
thrombose là où il se trouve bloqué. Le thrombus secondaire suit l'évolution
de tout thrombus.
-Conséquences évolutives locales:
Elles tiennent à la nature même de l'embol.
-Embolie athéromateuse
Par détachement d'un thrombus né sur une plaque d'athérome ou de la
bouillie athéromateuse sur une plaque d'athérome ulcérée.
88
-Embolie gazeuse
-Embolie graisseuse
Macroscopie
Rien n'est spécifique à l’œil nu, de l'embolie graisseuse. Les tissus et les
organes des sujets décédés sont parsemés d'hémorragies punctiformes ou
étendues en nappes irrégulières. Au lit du malade deux localisations
hémorragiques paraissent néanmoins évocatrices: des pétéchies sous-
conjonctives, considérées comme signe d'alarme par beaucoup, des
exsudats hémorragiques et blanchâtres du F.O.
Microscopie
-Embolie amniotique
VI.1. Généralités
a. Définition
L’infection est une petite partie des causes des réactions inflammatoires.
b. Causes d‘agressions
- Chimiques
minérale autre corps étranger. Les causes chimiques comprennent aussi toute
substance endogène hors de son milieu naturel telle que les urines en dehors
des voies urinaires ainsi que toutes les substances exogènes absorbées soit
accidentellement soit volontairement.
- Agents biologiques :
Les agents de l'inflammation sont, soit exogènes après avoir franchi l'une ou
plusieurs de ces 3 frontières naturelles: cutanée, digestive et respiratoire, soit
endogènes (ses propres tissus).
-Toute substance endogène hors de son milieu naturel telle que les urines en
dehors des voies urinaires, le bile ou le suc gastrique, le sang extravasé.
Dans la plupart des cas, l'équilibre est rétabli de façon quasi normale sans
que le sujet en ait conscience. Dans d'autres, par suite d'une déficience cet
équilibre est rétabli aux prix des perturbations importants pour se traduire par
des manifestations morbides perceptibles. Dans d'autres cas encore, la
violence de la réaction est telle que les mêmes processus de régulation se
trouvent perturbés ou épuisés et, de protecteurs qu'ils devraient être, ils
deviennent agresseurs à leur tour.
Conséquences
-Locales :- la rougeur, et chaleur dues à la vasodilation
-la douleur et la tuméfaction dues à l’œdème et aux substances
chimiques irritant le nerf.
92
VI.2. Physiopathologie
Les lymphocytes
Les phagocytes
Polynucléaires ou microphages
Ce sont les cellules les plus impliquées dans une réaction inflammatoire et
sont les premières à quitter le sang pour rejoindre le site inflammatoire :
-Basophiles : sont proches des mastocytes de part leur contenu et leur rôle.
Leur synthèse au niveau médullaire est inhibée par l’ACTH et les corticoïdes
alors que les œstrogènes la stimulent.
Médiateurs cellulaires
Histamine : elle est libérée par les mastocytes et les basophiles, sous l’effet de
la liaison IgE-Ag et sous ous l’effet moins spécifique de deux fractions du
complément C3a et C5a.
L’histamine a un effet sur le muscle lisse des vaisseaux qui se contractent et
sur l’endothélium qui se rétracte et augmente ainsi la perméabilité vasculaire.
L’histamine agit sur deux types des récepteurs H1 et H2.
Sérotonine aurait les mêmes effets chez l’animal.
1. Médiateurs lipidiques
Les deux types d’eicosanoïdes ont des effets régulateurs sur la fonction des
lymphocytes et macrophages.
95
Les radicaux libres sont des molécules chimiques instables produites en faible
quantité par l'organisme. Ils sont principalement synthétisés dans la cellule lors
des réactions avec l'oxygène. Cette instabilité chimique fait que ces
substances soient très réactives cherchant désespérément à trouver des
électrons afin de se stabiliser. Certaines des réactions avec des structures de
la cellule entrainent des dégâts en leur sein. Des radicaux libres en surnombre
auront ainsi un effet visible sur le vieillissement de la peau, et seraient
impliqués dans de nombreuses pathologies comme des cancers, des
maladies cardiaques, des maladies neurodégénératives comme la maladie
d'Alzheimer, des intoxications à des médicaments, etc.
Les radicaux libres sont synthétisés par les macrophages et les neutrophiles et
qui jouent un rôle essentiel dans la lyse des bactéries.
En effet, ils désorganisent les membranes cellulaires ; interagissent avec
l’ADN ; inhiberaient la formation des fibres collagènes etc.
Il existe des mécanismes protecteurs contre les radicaux libres, ce sont les
antioxydant Vit C, Vit E, la catalase, la superoxyde dismutase.
3. Cytokines
4. Facteurs plasmatiques
1. Du complément
Le système du complément est activé par deux voies :la voies alterne qui est
déclenchée par le contact de la paroi bactérienne et par la voie classique
qui est déclenchée à la suite de la fixation des Ig.
Les deux voies aboutissent à la formation de C3a et C5a qui sont dotés
d’actions vasomotrice, chimiotactique et activateurs des leucocytes et des
mastocytes. Le facteur C3b possède une action opsonisante.
2.Œdème inflammatoire
Il est en rapport avec une sortie anormale de plasma hors des vaisseaux
sanguins. Le liquide riche en protéines (exsudat). Cette réaction se traduit par
un gonflement. Les médiateurs impliqués sont : les prostaglandines,
l’histamine, les fractions du complément mais surtout l’augmentation de la
pression hydrostatique lors de la congestion.
Les médiateurs provoquent la déhiscence des cellules endothéliales qui
permet le passage du liquide à travers la membrane basale.
L’œdème est responsable partiellement de la douleur par compression des
rameaux nerveux. Cet œdème présente un bénéfique en diluant les produits
toxiques, en diffusant les substances favorisant la phagocytose et des Ig, en
précipitant la fibrine qui crée une barrière entre le tissu sain et le tissu lésé.
L’abondance et l’installation brutale du liquide favorisent la douleur mais
peuvent causer la mort selon sa localisation (larynx, cerveau par exemple).
3. Leucodiapédèse
Histologie
c. Phase de réparation
La détersion
C’est ainsi que par exemple, les ganglions inguinaux contiennent toujours des
déchets appelés corps tinctoriels (pigment). Ils entravent les analyses
histologiques de ces ganglions. En cas de prélèvement biopsique
ganglionnaire, préférer les autres sites.
La détersion décrite est une détersion interne physiologique qui est lente et
qui n’est possible que s’il ya peu de déchets. Dans le cas contraire (en cas de
déchets abondants), la détersion sera externe.
Etapes de la détersion
La régénération
-Régénération conjonctive
-Régénération épithéliale
Remarque
Lésion
Mort cellulaire
Réaction inflammatoire
Régénération Pas de
régénération
cicatrisation
103
inflammation de
Muscle myosite
Articulation arthrite
Encéphale (Cerveau encéphalite
méninge méningite
Système génital
féminin:
Vulve vulvite
Vagin vaginite ou colpite
Col utérin cervicite
Endomètre endométrite
Trompes salpingite
Ovaire ovarite
Système génital
masculin
Testicule Orchite
Gland Balanite
Prépuce Prépucite
Gland et Prépuce Balano-posthite
Système digestif
Œsophage Oesophagite
Estomac Gastrite
Intestin grêle Entérite
Gros intestin Colite
Rectum Rectite
Foie Hépatite
Rate Splénite
Vésicule biliaire Cholécystite
Voies biliaires Cholangite
Système urinaire
Rein Néphrite
Rein et bassinet Pyélonéphrite
105
Uretère Urétérite
Urètre Urétrite
Vessie Cystite
Os Ostéite
Ongle Onychite
Glande salivaire Sialadénite
Parotide Parotidite
Poumon Pneumonie
Plèvre Pleurésie, Pleurite
Inflammation aiguë
Elle est de durée brève et c’est l’inflammation dans laquelle dominent les
phénomènes exsudatifs avec prédominance des quatre signes cardinaux de
l’inflammation à cause de la congestion et une forte exsudation. Les cellules
inflammatoires sont essentiellement les leucocytes polynucléaires, les
neutrophiles pour les infections bactériennes. Pour les infections aiguës
d’origine virale, ce sont au contraire les lymphocytes qui prédominent.
Inflammation subaiguë
Inflammation chronique
Elle est de longue durée éventuellement des mois. On note ici des infections
bactériennes, les infections virales et surtout les infections granulomateuses
chroniques spécifiques. Les éléments inflammatoires sont suivant l’agent
causal ; Bactériens : beaucoup des plasmocytes, des lymphocytes, des
histiocytes et quelques polynucléaires, les virus :idem comme pour les
infections bactériennes, Infections granulomateuses : présence des
granulomes inflammatoires spécifiques dans lesquels il y a des cellules
épithélioïdes et quelques cellules géantes, des lymphocytes et des
plasmocytes.
Inflammation hémorragique
Inflammation fibrineuse
Inflammation purulente
Inflammation nécrosante
Inflammation gangreneuse
b. Inflammatoire chronique
-Granulome tuberculoïde
-Granulome tuberculeux
Granulome lympho-plasmocytaire
Granulome hystiocytaire
Inflammations spécifiques
Notion de spécificité
Dans certains cas, l’aspect morphologique des lésions évoque une cause ou
un groupe de causes : on parle d’inflammation spécifique.
Les lésions spécifiques sont donc des lésions dont l’aspect est suffisamment
évocateur pour permettre au médecin histopathologique de suspecter ou
d’affirmer une cause particulière ou un groupe de causes. La majorité des
inflammations spécifiques sont d’origine infectieuse.
Elles se repartissent en 2 groupes :
-cellules où le diagnostic étiologique est évoqué sur base des altérations
morphologiques des cellules;
-le diagnostic est évoqué sur base de l’aspect et la composition du
granulome.
Dans tous les cas, la notion de spécificité est relative et ne dispense pas de
rechercher l’agent pathogène grâce à des techniques microbiologiques et
virologiques d’abord.
Pendant longtemps, la maladie a été définie sur base des lésions
macroscopiques et /ou histologiques. Avec l’évolution des techniques, elle
111
a. Inflammation granulomateuse
1. La tuberculose
C’est l’une des maladies contagieuses les plus répandues dans le monde. Le
tuberculeux est un bacille intracellulaire facultatif qui se multiplie dans les
macrophages provoquant ainsi une réponse immunitaire complexe.
L’organisme se défend grâce aux lymphocytes T, ils sont indispensables dans
l’organisation des lésions granulomateuses. C’est ainsi que chez
l’immunodéprimé, on retrouve peu ou pas de lésions granulomateuses et pas
de cellules géantes.
L’infection provoque un état d’hypersensibilité en deux à quatre semaines.
Un sujet non sensibilisé voit le germe se multiplier rapidement mais la nécrose
tissulaire est faible. La multiplication est plus lente chez le sujet sensibilisé; le
drainage lymphatique des bacilles et donc la dissémination plus faible.
Chez le sujet sensibilisé, la nécrose est importante car la réaction a été
positive étant donné que le BK a été reconnu, ce qui entraîne une réaction
inflammatoire suivie d’une nécrose.
112
-Aspects cliniques
La primo-infection
Lésions de la primo-infection :
-Chance d’inoculation située dans la région parahilaire avec des ganglions
satellites. C’est le lieu de fixation du BK.
Cette infection ganglionnaire suivra trois phases successives d’une réaction
inflammatoire.
La TCB de réinfection
- Diagnostic histopathologique
A la phase aigue
Lésions chroniques
- Follicules fibreux ;
- Lésions caséo-fibreuses ;
- Caverne caséo-fibreuse.
Devenir du caséum
-La lèpre
- sarcoïdoses (étiologie ?)
-maladie de Crohn.
b. Inflammations virales
Les Ac réagissent contre les Ag passivement fixés sur les membranes des
mastocytes et polynucléaires basophiles.
Ceci entraine une dégranulation des ces cellules et la libération de
l’histamine et de la sérotonine.
118
3. Type III : localisée dans les parois des petits vaisseaux par l’intervention des
polynucléaires, beaucoup plus localisée que la réaction de type II.
Observée dans les réactions contre certains médicaments : sulfamidés,
barbituriques, pénicillines.
Contrairement aux I, II et III, les Ac sériques ne sont pas impliqués. Il existe une
action directe de l’Ag sur certains lymphocytes. Les manifestations cliniques
se rencontrent dans certaines maladies infectieuses.
119
L’auto-immunité
2. Rejet chronique
1. Classification pronostique
Macroscopique
Microscopique
Evolution
Complications locales
Complications générales
Macroscopie
Microscopie
Les tumeurs montrent une prolifération cellulaire anarchique qui montre les
signes d’anaplasie. Il existe aussi un caractère biologique qui définit cette
tumeur, elle a tendance à donner des métastases. D’autre part, cette tumeur
est susceptible d’être transplantée. Ces deux critères sont les traits définitifs
d’un néoplasme malin.
124
Une tumeur est dite très différenciée quand les cellules qui la composent
ressemblent au tissu d’origine, peu différenciée quand les cellules qui la
composent ne ressemblent pas au tissu d’origine, origine évidente et
indifférenciée quand on ne peut pas la rattacher à une origine (signes
d’anaplasie évidents).
La distinction entre une tumeur maligne et une tumeur bénigne limitée et
garde par conséquent une valeur relative : une tumeur maligne peut avoir
des caractéristiques morphologiques de la bénignité. On parle de tumeur très
différenciée. L’inverse est beaucoup plus rare.
Une tumeur maligne peut avoir une croissance lente et refouler le tissu alors
que certaines tumeurs bénignes peuvent avoir une croissance rapide.
Certaines tumeurs bénignes récidivent.
Le seul critère indiscutable de malignité est la présence de pénétration
vasculaire avec métastase et prolifération. Malheureusement ce critère n’est
pas toujours présent au moment du diagnostic.
a. Tumeurs bénignes
1. Epithéliales
Malpighiennes et paramalpighiennes
Deux types :
-Le papillome est une tumeur constituée par une prolifération des cellules
épithéliales sans touché la couche. Le papillome se développe vers la
surface. Le papillome est généralement provoqué par les virus.
Le papillome se localise au niveau de la peau, du col utérin, de la région
ano-génitale, excréto-urinaires et de certaines muqueuses (conjonctive,
œsophage,).
Glandulaires
2° conjonctives
4° Autres :
Système mélanique
Tumeur maligne
Une tumeur maligne est caractérisée par une prolifération indéfinie d’une
lignée cellulaire (clone cellulaire) provoquant la mort du malade par
extension de ses cellules dans tout l’organisme (métastase).
Un Carcinome (epithélioma) est un cancer constitué par une lignée cellulaire
d’origine épithéliale.
Un sarcome est une tumeur maligne constituée par une lignée cellulaire
d’origine mésenchymateuse (conjonctive).
La cellule cancéreuse
Anomalies nucléo-cytoplasmiques
Modifications morphologiques
Anomalies cytoplasmiques
Anomalies nucléaires
Anomalies fonctionnelles
Membranaires
Ce sont des substances biologiques qui sont sécrétées par la tumeur maligne,
présentes dans le sang et dans la cellule et qui permettent de détecter la
présence du cancer précocement. Ces marqueurs permettent également
d’évaluer le traitement des cancers et surtout la surveillance de survenue de
toute récidive après traitement.
129
-des enzymes
Ex :
- cancer squirrheux du sein qui est un cancer très induré avec composé de
fibrose abondante avec peu de cellules cancéreuses, avec l’aspect de
sein en cuirasse.
Signification du stroma
Epidémiologie du cancer
L’épidémiologie est utile en étudiant les causes des cancers. Dans les pays
développés, il existe de nombreux registres du cancer qui permettent
d’inventorier le maximum de cas de cancer traités ou non.
Le registre sera performant si la région est médicalisée. On recueille toute
l’identité du patient et les éléments sur son mode de vie pour corréler le
cancer avec différents autres paramètres de la vie courante.
Observation
Répartition géographique
Tous les hommes ne sont pas égaux devant le cancer à cause de l’effet de
certains facteurs génétiques et des habitudes particulières.
Ex : La survenue de certains cancers gastriques serait associée à certaines
habitudes alimentaires, l’hépatocarcinome est associé aux hépatites B et C
et certains facteurs nutritionnels tel que l’ingestion de l’aflatoxine et l’alcool,
le cancer de cellules pigmentaires dans les races à peau peu pigmentée
sensible au soleil. Certains cancers nasopharyngiens sont fréquentes en
Asie, Moyen-Orient, Irak, Maghreb. Le lymphome de Burkitt est fréquent en
133
Facteurs exogènes
Facteurs endogènes
Facteurs immunitaires
Etat précancéreux
Facteurs exogènes
-Facteurs chimiques
-Agents physiques
-Agents biologiques
Etant donné la diversité de ces agents cancérigènes, il est possible que les
mécanismes d’actions soient variés. On considère : le délai d’apparition du
cancer, la durée d’action du cancérigène avant l’apparition du cancer, les
interférences et les intrications des différents agents.
135
Elle est difficile à prouver. Pour certains, il s’agit d’une sommation càd
qu’une exposition n’est pas nocive en soi mais que c’est la répétition de
l’exposition qui entraine des transformations dans la cellule.
Plusieurs facteurs sont nécessaires pour induire un cancer. Ainsi, il existe des
substances reconnues carcinogènes et d’autres qui ne le sont pas mais dont
les métabolites ou la conjonction avec un agent cancérigène provoque le
cancer.
Phase d’initiation
Phase de promotion
-les oncogènes viraux, dénommés V-Onc. Ils émanent des virus soit à ADN,
soit à ARN qui peuvent englober des oncogènes présents mais masqués et
qui seront actifs dans les nouvelles cellules.
Certains virus comportent plusieurs oncogènes.
Ex : oncogène du lymphome de Burkitt = C-myc, leucémie = C- ras, cancer
du colon = p53.
-Oncogènes cellulaires = C-onc. Ils sont rencontrés dans les cellules normales
et siègent au niveau des chromosomes sans être cancérigènes dans les
cellules normales parce qu’ils sont réprimées. Cette répression les empêche
d’être cancérigènes mais non de jouer un rôle dans la prolifération contrôlée
comme la croissance. Ils peuvent être déréprimées dans diverses
circonstances, comme lors de la régénération cellulaire. Ils deviennent
cancérigènes par modification qualitatif ou quantitatif. Ces C-onc vont alors
coder pour les protéines transformantes.
Tout le mécanisme de cancérisation n’est pas connu mais il semble qu’il faille
au moins la conjonction entre deux oncogènes pou induire la transformation
maligne.
Le cancer peut naitre souvent d’une cellule ; parfois de plusieurs cellules dans
un foyer unique ou multiples foyers. Ces cellules cancéreuses forment des
clones cancéreux qui apparaissent grâce aux facteurs cancérigènes qui
permettent la croissance de la cellule en 2 étapes déjà décrites.
La naissance d’une tumeur maligne est donc liée à l’apparition de clones
cancéreux ; cependant toutes les cellules modifiées ne donnent pas
naissance à un cancer ; mais la transformation est un phénomène habituel,
néanmoins la plupart de cellules cancéreuses sont détruites (immunité). Le
cancer est donc une maladie relativement moins fréquente.
La durée du cycle cellulaire est plus ou moins constante quelque soit le type
de cellules.
Définition
Un cancer au stade initial reste limité au tissu qui lui a donné naissance mais
en pratique cet aspect ne peut être apprécié que dans le tissu épithélial
parce que limité par la membrane basale. Ceci concerne l’épithélium de
revêtement, les glandes et les canaux excréteurs. Il s’oppose au cancer
invasif dont les cellules ont dépassé la membrane basale et envahi le tissu
conjonctif sous-jacent. Syn : cancer in situ ou cancer stade O.
Le cancer in situ intraépithélial n’est pas un cancer intra-muqueux car la
muqueuse est composée de cellules épithéliales et du tissu conjonctif
(chorion) et membrane basale. Un cancer intramuqueux est situé dans la
muqueuse mais s’attaque à la cellule et au chorion risque de propagation
car conjonctif vascularisé.
139
Les cellules du cancer non invasif possèdent à des degrés divers les critères
cytologiques de malignité. Ces modifications restent strictement localisées
dans le tissu d’origine (épithélial). Spontanément ce cancer in situ évolue vers
un cancer invasif après délai plus ou moins long.
Application clinique
Histologie
Lésions précancéreuses
La lésion précancéreuse est une lésion de nature variable dont on sait que si
elle persiste longtemps, elle aboutira très probablement à un cancer dans un
grand pourcentage des cas.
Ex : dysplasie (si on la laisse évoluer, elle présente une forte probabilité
d’évoluer vers un cancer. Elle est surtout épithéliale. Elle associe des
anomalies morphologiques des cellules et une perturbation de l’architecture.
Une dysplasie peut être légère, moyenne ou sévère.
Fréquence et évolution
60% des cancers auront une métastase sans qu’il s’en suive obligatoirement
une issue fatale.
Moment d’apparition
Mode de formation
- TIS: il s'agit donc un carcinome intra-épithélial, qui n’a pas infiltré le stroma.
- T1 = tumeur présente cliniquement, qui mesure moins de 2 cm de diamètre.
- T2 = la tumeur mesure entre 2 et 5 cm de diamètre.
- T3 = la tumeur mesure plus de 5 cm de diamètre.
L’extension à distance se fait soit par voie lymphatique vers des ganglions,
par voie veineuse vers le poumon ou le foie et par voie artérielle périphérie
(beaucoup plus rare) comme lors de la dissémination d’un cancer primitif
pulmonaire.
Le cancer peut également migrer par les séreuses et les conduits naturels :
voies secondaires non acceptées par tous. Néanmoins un cancer gastrique
qui atteint la séreuse gastrique peut migrer par voie péritonéale et atteindre
142
Voies de diffusion
-Voie lymphatique
Très fréquente pour les carcinomes. Les cellules cancéreuses parviennent aux
ganglions. Le ganglion peut être détruit ; ou alors, les cellules peuvent se
déposer sans former de métastase ; Les cellules peuvent continuer et
s’arrêter dans les relais ganglionnaires. Si les cellules dépassent le ganglion,
elles continuent plus loin jusque dans la voie veineuse.
Cliniquement cette voie donne des métastases ganglionnaires, une
lymphangite carcinomateuse (on observe des trainées blanchâtres à la
surface du poumon) et des emboles lymphatiques.
-Voie sanguine
Macroscopie
Microscopie
Histologie
Lois de WALTER
Syndrome paranéoplasique
Curatif
Préventif
Tumeurs épithéliales
1. Radiosensibilité cellulaire
Toute cellule soumise à une certaine dose de radiation ionisante présente des
lésions réversibles ou irréversibles en fonction de la dose et du type de
cellules. Ceci fait évoquer la notion de radiosensibilité.
La radiosensibilité cellulaire varie au cours du cycle. Les lésions radiques
atteignent les membranes cytoplasmiques et des organites (mitochondries,
lysosomes). Elles peuvent perturber les systèmes enzymatiques vitaux pour la
cellule.
Lésions importantes au niveau du noyau sous forme de rupture, de délétion,
de translocation mis en évidence par le caryotype. Ces différentes lésions
entrainent des mutations.
2. Radiosensibilité tissulaire
Elle varie en fonction du type de tissu, des lésions indirectes (comme les
atteintes vasculaires) et d’antécédent d’intervention chirurgicale
chirurgicaux. La chirurgie aggrave les lésions radiques préexistantes. Le tissu
devient vulnérable avec comme conséquence, une cicatrisation mitigée.
Les vaisseaux sont très sensibles aux radiations. Elles se présentent sous forme
d’ hyalinose , d’endartérite entrainant une diminution du calibre du vaisseau.
Annexe
Abstract
The two biological mechanisms that determine types of malignancy are infiltration and
metastasis, for which tumour microenvironment plays a key role in developing and
establishing the morphology, growth and invasiveness of a malignancy. The
microenvironment is formed by complex tissue containing the extracellular matrix, tumour
and non-tumour cells, a signalling network of cytokines, chemokines, growth factors, and
proteases that control autocrine and paracrine communication among individual cells,
facilitating tumour progression. During the development of the primary tumour, the tumour
stroma and continuous genetic changes within the cells makes it possible for them to migrate,
having to count on a pre-metastatic niche receptor that allows the tumour’s survival and
distant growth. These niches are induced by factors produced by the primary tumour; if it is
eradicated, the active niches become responsible for activating the latent disseminated cells.
Due to the importance of these mechanisms, the strategies that develop tumour cells during
tumour progression and the way in which the microenvironment influences the formation of
metastasis are reviewed. It also suggests that the metastatic niche can be an ideal target for
new treatments that make controlling metastasis possible.
Keywords: cancer, infiltration, metastasis, microenvironment, metastatic niche, latency,
epithelial–mesenchymal transition
Introduction
Metastasis is defined as ‘the process of dissemination of cancer cells from their origin to a
distant organ’ [1], a complex process involving several stages, which are as follows: (a) the
activation of epithelial–mesenchymal transition (EMT), during which cancer cells lose all
cell–cell contact, such as substrate adhesion, acquiring ownership of movement; (b) local
invasion, whereby malignant cells degrade the basal lamina, the special extracellular matrix
that organises and separates epithelial tissues from the stroma, which plays an important role
in both cell signalling and being a reservoir of growth factors released by tumour cells; (c)
intravasation, during which tumour cells pass through the walls of blood vessels and enter the
bloodstream; (d) the ability to survive in the bloodstream; (e) extravasation, whereby tumour
cells exit the bloodstream, passing through the walls of blood vessels into the tissue of a
149
particular organ; (f) establishment of tumour cells in the tissues of the organ where metastasis
will form; in other words, the establishment of a pre-metastatic niche to create a favourable
environment for the growth of cancer cells (Figure 1).
Each of the steps necessary in producing metastasis, from the arrival of malignant cells to
their growth and proliferation in the host organ, is led by the genetic and/or epigenetic
alterations acquired and accumulated during the course of tumour progression [2, 3]. Despite
recent advances made in surgical techniques, radiotherapy and the development of
molecularly targeted therapies, the majority of cancer-related deaths (more than 90%) are the
result of progressive growth of therapy-resistant metastasis [4]. Metastatic cells come from a
heterogeneous cell population within the primary tumour which, over time, are selected,
experience a high spontaneous mutation rate, are more prone to suffering from rapid
phenotypic diversification and are resistant to therapeutic treatments [5].
The survival of the malignant cells that form micrometastasis in the receptor organ is not
ensured, as there may be differences between the primary tumour’s microenvironment and the
location where the cancer cells will be established [6]. Therefore, the pre-metastatic niche
model has been proposed, which can be described as ‘the location with the necessary
microenvironmental conditions for the disseminated tumour cells’ survival’ [7]. For adaption
to occur, they deploy mechanisms to modify the new microenvironment. To do so, along with
the stroma cells, they establish a signalling network to promote their growth, to satisfy the
metabolic demands to synthesise proangiogenic proteins in order to form new vascular
networks and to facilitate their initial survival in the new ectopic location [8].
Figure 1. The sequential steps in the pathogenesis of metastasis are shown in the figure
above, where each step is regulated by transitory and permanent changes in the DNA,
the RNA, or by proteins. Also, most tumor cells fail to complete all of the steps, and the
‘few’ cells with metastatic ability ‘defeat’ the multiple mechanisms which impedes the
formation of metastasis.
150
form aggregated cells in pre-metastatic niches. The use of specific antibodies against VEGFR-
1, as well as the elimination of these aggregated pre-metastatic cells, impedes the formation of
metastasis. They also studied the adhesion and formation of aggregated cells after the
implantation of the tumour cells, observing a growth in the expression of fibronectin and an
increase in the dissemination of fibroblasts found in the primary tumour.
Furthermore, matrix metallopeptidases – particularly MMP-9 produced by bone marrow-
derived progenitor cells – degrade the basal membrane, accelerating the extravasation of cells
with VEGFR-1phenotype in the niche. Along with fibronectin, associated with stroma cells,
VEGFR-1alters the local environment, activating integrin and chymosin to promote adhesion,
survival, and growth in tumour cells. The primary tumour induces the production of MMP-9
in endothelial cells and macrophages in the lungs via a mechanism dependant on VEGFR-
1/FLT-1 tyrosine kinase (TK) that promote metastasis. Additionally, they studied the
expression of MMP-9 in healthy areas of the lungs in samples extracted from patients with
tumours located in organs besides the lungs. In the lungs of patients with oesophageal cancer,
melanoma skin cancer, ovarian cancer etcetera, a high expression of MMP-9 was found which
suggests that primary tumours can stimulate the production of MMP-9 in pre-metastatic areas
[19].