Apprendre À Philosopher en Lisant Les Philosophes:: Sommaire
Apprendre À Philosopher en Lisant Les Philosophes:: Sommaire
Apprendre À Philosopher en Lisant Les Philosophes:: Sommaire
SOMMAIRE :
I- LIRE LES PHILOSOPHES
A- Les Philosophes dans l'histoire et leurs œuvres
B- Un exemple de liste de textes philosophiques assez accessibles pour commencer à lire des livres
de philosophie
1- Textes de philosophie
2- Textes de littérature
…3- Introductions générales à la philosophie
II- POURQUOI et COMMENT LIRE UN LIVRE DE PHILOSOPHIE ?
A- Pourquoi lire des livres de philosophie ?
B- Pourquoi se poser la question « Comment lire un livre de philosophie ? »
C- Distinguer les lectures en fonction des livres choisis.
1-Une lecture cursive et linéaire
2-Une lecture qui a besoin d'anticiper le sens
D- Que chercher à repérer dans le texte ?
1- l'enjeu visé par le livre
2 - la problématique soulevée par l'auteur
3 - les idées principales rencontrées
4- leur articulation entre elles
5 - la progression du raisonnement, le plan suivi par l'argumentation.
E- L'importance d'expliciter notre compréhension du texte :
F- Quel rapport entre la lecture du livre et mon jugement personnel ?
III- HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE
IV- DÉFINIR un TERME PHILOSOPHIQUE
A- Définir :
1- Dictionnaires et lexiques de termes philosophiques en ligne :
2- Dictionnaires usuels en ligne :
3- Dictionnaires étymologiques en ligne :
4 – Dictionnaires de philosophie papier
B- Distinguer et définir les termes importants : les repères philosophiques, ou distinctions conceptuelles
V- MÉTHODES DE TRAVAIL EN PHILOSOPHIE
VI- SITES SUR LA PHILOSOPHIE
VII- Les ÉMISSIONS DE RADIO EN PODCAST
VII – Les CHAÎNES VIDEO sur le WEB qui parlent de philosophie
IX- AUTRES CHAÎNES du Web pour questionner nos connaissance
Les titres des livres cités renvoient le plus souvent à un lien hypertexte indiquant une édition du livre en ligne, ou
sinon à un article de synthèse sur le livre en question. Cela peut être utile pour feuilleter le livre, avant, une fois
acquis, de le parcourir pour pouvoir l'annoter et le lire bien plus commodément que sur un écran. La classification
est évidemment subjective.
Lecture Lecture Lecture Lecture
PÉRIODES AUTEURS AISÉE CONCENTRÉE EXIGEANTE COMPLEXE
PHILOSOPHIE PLATON ou Apologie de Socrate ; Gorgias (80p) La République Parménide, ou ici
ANTIQUE ici Criton ; Ménon ; La République, (300p)
Protagoras ; livre 1 (30p), ou en Théétète ;
Lysis ; Lachès, entier ici ; Le sophiste ;
Charmide, Alcibiade, Le Banquet Le politique ;
Hippias majeur ; Le Phédon ;
Euthyphron Phèdre ;
DIOGÈNE Vies, doctrines et
ou ici. sentences des
philosophes illustres,
VI : Diogène ou là
ARISTOTE La Poétique ; Éthique à La Politique ou ici La Métaphysique
ici, là, là ou là Protreptique (une Nicomaque ; Ici : Physique ; Les ou ici );
invitation à la Topiques + Réfuta- catégories ou ici ; Analytiques 1 et 2
philosophie) ; tions sophistiques ; Organon (partiel) (ou 1 ici et 2 là ;
HIPPARCHIA Vie d’Hipparchia
ÉPICURE Lettre à Ménécée ou
ici ou là ici
LUCRÈCE De la Nature ou là
THOMAS Somme
D’AQUIN théologique et ici
ou ici.
FEUERBACH L’essence du
ou ici Christianisme, ici,
ici ou là
MARX(cf ici) Manifeste du Parti Manuscrits de Le Capital ;
communiste ; 1844 ;Contribution Contribution à la
Le 18 brumaire de à la critique de critique de La
Louis Bonaparte ; l’économie philosophie du
Les luttes de classes politique ; Misère droit de Hegel
en France, 1848 1850 de la Philosophie ;
LAFARGUE Le droit à la paresse
NIEZSCHE 2nde considération Origine de la Généalogie de la Ainsi parlait
(ou ici ou là) intempestive sur tragédie ou là ; Le morale ; Par delà Zarathoustra
l'histoire, ou là; voyageur et son le Bien et le Mal ;
Humain, trop ombre ; Opinions Le Gai savoir, ou
humain ; et sentences mêlées là;
B- Un exemple de liste de textes philosophiques assez accessibles pour commencer à lire des livres
de philosophie :
1- Textes philosophiques :
Platon : Apologie de Socrate ; Criton ; Ménon ; Protagoras ; Lysis ; Lachès, Charmide, Alcibiade, Hippias majeur ;
Euthyphron ; Gorgias ; Banquet.
Aristote : Éthique à Nicomaque (extraits)
Épicure : Lettre à Ménécée
Épictète : Manuel ; Entretiens (extraits)
Sénèque : De la brièveté de la vie ; De la tranquillité de l'âme ; De la colère ; Lettres à Lucillius (extraits)
Marc-Aurèle : Pensées pour moi-même
La Boétie : Discours sur la servitude volontaire
Descartes : Discours de la méthode.
Rousseau : Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes ; Émile ;
Kant : Qu'est-ce que les Lumières ? ; Conjectures sur les débuts de l'humanité ;
De Gouge : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Mill : De l'assujettissement des femmes
Marx : Manifeste du Parti Communiste ; Le coup d’État du 18 Brumaire ; Critique du programme de Gotha
Nietzsche : Humain, trop humain ; Le Gai Savoir ;
Freud : 5 leçons sur la psychanalyse ; Le rêve et son interprétation ; Psychopathologie de la vie quotidienne ;
Introduction à la psychanalyse ;
Alain : Éléments de philosophie
Popper : La télévision
Weil Simone : La condition ouvrière.
Beauvoir : Le deuxième sexe ;
Sartre : L'existentialisme est un humanisme ; Esquisse d'une théorie des émotions,
Arendt : Les origines du totalitarisme
Levi-Strauss : Tristes tropiques ; Race et histoire
Foucault : Surveiller et punir
Bourdieu : Sur la télévision ; Questions de sociologie (extraits)
Hadot : Éloge de la philosophie ; Qu’est-ce que la philosophie antique ; ...
Serres : Le mal propre
2- Textes littéraires :
Si philosopher c’est penser par soi-même pour vivre heureux, à quoi bon lire alors ? Si on définit la
philosophie comme un effort de réflexion personnelle en vue du bien vivre, à quoi sert de se laisser
influencer par des livres étrangers ? Ne vaudrait-il pas mieux ne rien lire pour mieux penser par soi-
même sans craindre de se faire endoctriner par d’autres pensées ?
En philosophie, on pense en vue d’une vie heureuse, on réfléchit pour vivre bien. Or, penser, c’est
étymologiquement peser, pensare en latin. La pensée est évaluatrice, elle pèse, soupèse, juge, mesure, en
comparant une représentation donnée avec une autre représentation, une idée, une valeur... Vouloir penser
à partir de soi-même, ce serait vouloir peser une chose sans rien mettre dans l’autre plateau de la balance.
Ce serait croire qu’on peut tirer de nous le meilleur de la réflexion sans avoir besoin des autres.
Or on ne pense jamais d’emblée seul. À rester seul, on finit vite par se croire le meilleur des penseurs
de sa salle de bains, là où nul n’est présent pour nous contredire. La pensée en philosophie est en fait
dialectique, c’est à dire qu’elle résulte d’un dialogue qui met en balance, soupèse et confronte deux
opinions contradictoires entre elles, mesure une représentation singulière avec une idée générale,
confronte une idée avec la réalité, deux réflexions entre elles, une pensée avec la vie, la vie avec la
pensée...
C’est pourquoi le philosophe Kant, dans plusieurs de ses livres, nous demande d’articuler trois aspects
de la pensée :
- penser par soi-même ;
- penser en se mettant à la place des autres ;
- penser de manière logique et conséquente.
Si l’on se concentre ici pour l’instant seulement sur les deux premiers conseils que nous donne Kant, on
peut réfléchir à ceci :
- D’un côté, penser par soi-même sans se mettre en pensée à la place des autres, c’est en fait penser à
partir de soi-même, et être susceptible de tomber dans l’illusion égocentrique d’une pensée qu’on ne
croit superbe et au dessus de tout que parce qu’elle ne dialogue avec aucune autre, et qu’elle refuse la
contradiction. C’est aussi se refuser à peser et juger cette opinion en la confrontant, en la faisant dialoguer
avec une autre qui en diffère, par exemple. Et une opinion qu’on ne veut pas juger, peser, faire discuter
avec une autre, se transforme vite en pré-jugé, en une illusion se prenant pour une vérité.
- D’un autre côté, penser en se mettant à la place des autres en oubliant de penser par soi-même, c’est au
contraire tomber de Charybde en Scylla : on croit se mettre à la place des autres en renonçant à penser par
soi-même, à porter un jugement, mais on doit plutôt dire qu’on pense à partir des autres, en oubliant de
confronter la pensée des autres à son propre jugement.
Ainsi, penser par soi-même sans jamais se mettre à la place des autres, c’est en fait ne penser qu’à partir
de soi-même, et donc tomber dans le préjugé et l’illusion. Et penser en se mettant seulement à la place des
autres, sans penser par soi-même, c’est au contraire tomber dans le préjugé du conformisme, ne penser
qu’à partir des autres, et donc être victime de grégarisme, que ce soit en suivant aveuglément l’opinion
des autres ou en ne portant crédit qu’à un seul auteur, fût-il de philosophie !
C’est pourquoi pour philosopher et donc penser par soi-même, on lit la pensée des autres philosophes.
- parce que leur lecture nous donne accès à une façon structurée de voir le monde, ce qui peut être une
paire de lunettes utile pour mieux nous permettre d’analyser le monde dans lequel on vit.
- parce qu’on est face à des exemples remarquables de pensées libres et cohérentes, qui ont passé toute
leur vie à réfléchir à des problèmes qui se posent également à nous aujourd’hui ;
- parce qu’on se forme ainsi à des manières logiques de raisonner et d’argumenter ;
- parce qu’on a besoin de peser, de confronter notre réflexion avec une autre, afin de construire
progressivement notre propre pensée en pesant et évaluant nos arguments ; et que les grand-e-s
philosophes ont particulièrement fourbi les leurs et travaillé leur pensée. C’est contre les meilleurs
pierres de taille qui faut aiguiser et exercer sa pensée.
1-Une lecture cursive et linéaire pour les textes courts et aphorismes, ou pour les livres
« d'apprentissage philosophique », où la lecture suit les étapes progressives d'une initiation (certains
dialogues de Platon, La Lettre à Ménécée d’Épicure, le Manuel d’Épictète, le Discours de la Méthode…)
Ce qui ne veut pas dire bien sûr qu’on n’aura pas à revenir par la suite sur ce qu’on aura lu !
2-Une lecture qui a besoin d'anticiper le sens des textes plus longs ou plus complexes avant d'en
commencer la lecture, afin de pouvoir se faire une idée a priori du sens global et de la progression
proposés par le livre : en étant attentif au parcours des introductions et les conclusions pour mieux repérer
les idées principales du livre, en cherchant dans les articulations de la table des matières une
compréhension sommaire du fil de la progression suivie par les chapitres par exemple). La lecture linéaire
qui suivra ne sera que plus facilitée par cette prise d'orientation préalable.
La prise de notes, le soulignement du texte, la mise en évidence des parties du raisonnement sur
l'exemplaire qu'on lit, permettent d'y inscrire des traces durables de notre compréhension des points
précédents, et peuvent être une bonne manière de fixer notre intelligence du texte qui se construit peu à
peu, en aidant grandement à la relecture.
Se faire un index en fin d'ouvrage renvoyant aux passages importants peut en être une autre.
1- ''Entrer'' dans un livre de philosophie suppose dans le temps de la première lecture de suspendre
tout jugement global immédiat pour se laisser instruire par le livre, et se faire l'avocat de l'auteur jusqu'à
ce que notre lecture en ait dégagé la compréhension la plus objective. Lire, c'est d'abord essayer de com-
prendre, c'est à dire tenter de prendre le sens avec l'auteur, dans un exercice où lire consiste à se mettre à
sa place, de ‘penser avec lui’, de le com-menter, en épousant au plus près, le temps de la lecture, son point
de vue, sa vision du monde, quelle qu'elle soit. Il s'agit à la fois, une fois le sens global dégagé, d'en saisir
l'intérêt et l'enjeu (c'est à dire la question universelle-formulée ou non- à laquelle le texte apporte une
réponse) et pour cela de dégager l'argumentation (ie : l'articulation logique des arguments entre eux et leur
progression dans la structure du raisonnement, le plan suivi par le texte).
2- Ensuite, lire de la philosophie, c'est aussi, une fois la lecture achevée, se servir de notre lecture
pour construire notre propre pensée. Lire implique également, après s’être plongé dans un texte, de
savoir s'en dé-prendre pour le questionner : Qu'est-ce que je pense maintenant de ce que je viens de
lire ? » Ainsi, par cette phase d'appropriation, la lecture nous sert à construire notre jugement critique qui
s'exerce en se frottant à des réflexions, des argumentations, des visions du monde complexes et
rigoureuses qui nous aident à construire les nôtres... Dans ce deuxième temps qui suit la lecture, l'acte de
lire débouche sur une prise de distance subjective d'avec le texte qu'on vient de comprendre en lui-même
pour le passer au crible de notre esprit afin d'en sélectionner ce qui peut nous aider à répondre à nos
questions, à nous édifier.
Lire, puis élire. Et les bons livres nous aideront à nous forger nous-mêmes, et ce, à différents moments de
notre vie, avec les lectures successives que nous en ferons.
Encyclo-philo
Dicophilo
Glossaire de Philosophie
Maphilosophie
Sosphilosophie
Grand dictionnaire de la philosophie
2- Dictionnaires usuels en ligne :
4 – Dictionnaires de philosophie papier : des ouvrages bien utiles, à toujours avoir sous la main pour
réfléchir au sens des notions :
- sur SOSphilosophie
- sur Philagora
- sur Maphilo.net
- sur Philocours
- sur ac-grenoble : Travail de définition de Pierre Rostaing
- Une présentation des grandes œuvres de la philosophie sur le site de Cyril Arnaud : les-philosophes.fr
- Historique des auteurs en philosophie, sur maphilosophie.fr
- Fiches sur les grands philosophes sur sos.philosophie.free.fr
- Fiches sur les auteurs de Philosophie, sur Nicoladec.fr
- Fiches sur les auteurs de philosophie, sur le site de Jacques Darriulat
Papier :
- Le magazine mensuel « Philosophie-magazine »
Parce que la philosophie touche des domaines variés dont elle tente de saisir les problèmes et les enjeux,
elle requiert une polyvalence culturelle. On peut ainsi également écouter, sur la science ou l'histoire :
Remarque : comme toujours, il est utile de ne pas se limiter à une seule source, et de confronter, faire
dialoguer entre eux, ces divers points de vue particuliers sur la philosophie, de même que pour les
différentes réflexions présentées dans les liens qui suivent… Timeo hominem unius libri (« je crains
l'homme d'un seul livre »).
Puisqu'il s’agit ici d'un document en ligne, voici quelques chaînes de documentaires video accessibles sur
le Net qui peuvent y contribuer :
- La chaîne La Tronche en Biais, et leur blog Menace-théoriste,, consacrés à l'esprit critique et zététique
- La chaîne d' Hygiène Mentale, Ep1 à 26, vouée elle aussi à l'esprit critique et la zététique.
- La chaîne La statistique expliquée à mon chat, sur les conséquences d'une ignorance des statistiques.
- La chaîne Les idées reçues de Max Bird, qui examine … les idées reçues ;
- La chaîne de Defaktor, qui analyse les fake news scientifiques du Net ;
- La chaîne de Fils de Pub sur les mécanismes publicitaires ;
- La page de Tyler Vigen sur les Spurious Correlations « corrélations fallacieuse » )
→ en Linguistique : Linguisticae ;
→ En Histoire :
- le site Quelle Histoire Cyrus ! ( les inégalités à l'école, les inégalités garçons-filles …) ;
- De même, la chaîne historique d'Histony, dont on peut lire les scripts sur Veni, Vidi, Sensi ;
- Celle d'Ugo Bimar, Confessions d'histoire, qui fait parler les grands personnages historiques…
- Les chaînes L'Histoire nous le dira, Parlons Y-stoire, ou celle de Benjamin Brillaud : Nora Bene.
→ en Sciences :
- La chaîne Stop Science, sur les Sciences de la Vie ;
- La chaîne e-penser avec l'histoire des sciences, L'univers et ses lois… ;
- Des chaînes scientifiques qui aident à travailler l'esprit critique, comme : Science Etonnante ;
Docteur Nozman ; Veritasium ; AstronoGeek ; ou C'est pas sorcier (ou ici).
- La chaîne de psychologie Le PsyLab et ses déclinaisons : Psyché, Psychoptik, Fovea… ;