SQL Par La Pratique
SQL Par La Pratique
SQL Par La Pratique
BETTERAVE SUCRIERE
Hors Série EN BREF
du 24/11/2020
Pour la campagne 2020, le réseau de suivi comporte 32 parcelles,
26 en suivi des ravageurs et maladies du feuillage, et 6 en piégeage teignes.
Rédacteurs
Bulletin rédigé par
l’Institut Technique de la
Betterave.
Observateurs
ITB Centre-Val de Loire,
Présentation du réseau d’épidémiosurveillance
GEETA Pithiviers, GDA
Chuelles, Cristal Union,
Ouvre et fils, Tereos, LOCALISATION DES LIEUX D’OBSERVATION
Alliance Négoce,
Coopérative de Pithiviers,
Coopérative de Puiseaux, Ets
SCAEL, Soufflet Agriculture,
Taitraphyt, Vertumne,
Natur Coop, Damien
Beaujouan, Benoit
Marchaudon
Directeur de
publication :
Philippe NOYAU,
Président de la Chambre
régionale d’agriculture du
Centre-Val de Loire
13 avenue des Droits de
l’Homme – 45921 ORLEANS
Ce bulletin est produit à
partir d’observations
ponctuelles. Il donne une
tendance de la situation
sanitaire régionale, qui ne
peut pas être transposée
telle quelle à la parcelle.
La Chambre régionale
d’agriculture du Centre-Val
de Loire dégage donc toute
responsabilité quant aux
décisions prises par les
agriculteurs pour la
protection de leurs cultures.
La couverture
Action du plan Ecophyto géographique s’est
piloté par les ministères en étendue avec 10
charge de l'agriculture, de
nouvelles parcelles en
l'écologie, de la santé et de
la recherche, avec l'appui Eure et Loir et une
technique et financier de parcelle dans le Loir et
l'Office français de la
Biodiversité Cher.
STRUCTURES PARTENAIRES
CARACTERISTIQUES DE LA CAMPAGNE
Semis
Les semis se sont déroulés sur une période de 15 jours (du 19 mars au 01
avril) et la date moyenne de réalisation s’établie au 23 mars. Elle est
conforme à la date moyenne régionale qui est définie au 25 mars.
L’irrigation a été indispensable pour installer rapidement une population
satisfaisante et limiter le retard de végétation car les pluies efficaces ne sont
revenues qu’au mois de mai.
La date moyenne de semis pour les parcelles du réseau BSV est le 24 mars
2020.
2
BSV BETTERAVE SUCRIERE – BILAN 2020 DU 24/11/2020
Bilan climatique
Les températures estivales sont apparues dès le mois d’avril (période sans précipitations) puis plusieurs épisodes
de canicule ont eu lieu. Ces conditions ont permis aux pucerons de se reproduire et se multiplier, mais n’a pas
joué en la faveur de la cercosporiose, contrairement à l’oïdium et la rouille.
Bilan sanitaire
SYNTHESE
RAVAGEURS ET AUXILIAIRES
Pour la seconde année, suite à l’arrêt d’utilisation des néonicotinoïdes, de nombreux ravageurs portent préjudice
à la culture dès la levée et sont surveillés hebdomadairement au travers du réseau 2020.
Les observations de ravageurs ont commencées dès la mi-avril.
Altises
Premières observations dès mi-avril dès le stade cotylédons avec pertes de
pieds. Dégâts très importants à l’est du Loiret en bordure de parcelles dans
des zones abritées, liés à la présence de colzas dans la rotation de ces
exploitations
De nombreuses interventions insecticides ont été nécessaires pour contrôler
ce parasite, une des conséquences de la disparition des NNI.
Teignes
7 sites en cultures sèches avaient un piège teignes (cf carte de la page 1, points jaunes).
Suivi des vols de papillons :
4 pics de vols ont été constatés cette année. Malgré quelques données manquantes dans les relevés, 1055
papillons ont été capturés en 2020. L’absence prolongée de pluies a été favorable à ce ravageur.
Suivi des chenilles de teignes pour les 7 parcelles avec pièges :
Apparition des premières chenilles le 9 juin 2020. Le seuil de nuisibilité a été atteint le 22 juin pour une parcelle. A
partir du 15 juillet, la pression ne cesse d’augmenter mais les interventions n’ont pas forcement été réalisées vu
l’état de la végétation. La succession des générations n’a pas été prise en compte, voyant l’évolution de la
jaunisse (démotivation des planteurs).
A noter que pour les 6 premières semaines, jusqu’au 26 mai, tous les sites avaient 50 Myzus persicae et plus dans
les cuvettes, car le protocole de la Fredon arrête les comptages à 50 individus. Bondaroy, Dambron et Patay ont
50 individus jusqu’au 10 juin, Bondaroy et Dambron jusqu’au 16 juin. Ce total par site est donc sous-estimé.
Le 5 mai, 7 parcelles sont à 100 % de plantes colonisées et les autres atteignent des pourcentages très élevés.
Sur 32 parcelles du réseau :
- 32 ont reçu 1 traitement (date
moyenne 24 avril)
- 29 ont reçu 2 traitements (date
moyenne 10 mai)
- 13 ont reçu une troisième application
(date moyenne 24 mai)
Nous pouvons grâce à ces données faire une carte montrant le nombre de traitements par site. Nous pouvons
voir que 3 parcelles n’ont reçu qu’un seul traitement, conséquence d’une levée plus tardive ou échelonnée. Cela
ne veut pas dire une pression moins importante. La carte ci-dessous n’est pas une carte de pression de pucerons.
56
40
23
9
Les premiers symptômes ont été observés fin mai puis les foyers se sont généralisés à la faveur des pluies et des
irrigations, le virus se dispersant plus amplement dans toute la plante. Des périodes plus sèches laissaient à
penser que les betteraves redevenaient vertes mais uniquement par la dispersion du virus dans la plante. Dès le
retour des pluies, les parcelles devenaient jaunes.
La jaunisse virale s’est généralisée, avec la présence des plusieurs virus (jaunisse modérée, grave, mosaïque). En
région Centre, perte de 55 % de rendement.
Sur 50 parcelles enquêtées dans le cadre d’une enquête jaunisse ITB,
- 31 sont issues du réseau BSV
- 19 en dehors (parcelles agriculteurs)
Nous avons pu établir ce graphique
laissant apparaitre, au 20 novembre,
un rendement 2020 prévisionnel de 48
tonnes par hectare, contre 95 t/ha en
moyenne 5 ans.
Des observations de piqures sur pétioles ont été faites dès le 26 mai dans le réseau. La moitié des parcelles du
réseau notant sa présence le 27 juin, avec des pourcentages de plantes avec pontes supérieurs à 80 %.
Fin juillet un premier comptage de pourcentage de plantes avec galeries dans le collet a été réalisé en décolletant
100 betteraves et en comptant le nombre de plantes touchées, et le nombre moyen de galeries par plante
touchées.
Alors que nous voyions dans certaines parcelles du réseau des pourcentages de plantes avec pontes supérieurs à
80 %, le nombre de galeries par plante reste faible avec 2 galeries au 27 juillet puis 1 galerie au 14 septembre.
Certaines parcelles hors réseau ont été particulièrement touchées même après plusieurs interventions sur ce
ravageur. Ainsi au sud de Montargis, nous avons trouvé une parcelle touchée à 100 % par les Lixus juncii et avec
4,4 galeries en moyenne par plante.
Auxiliaires
Certains observateurs rentrent chaque semaine les auxiliaires observés. Vue l’arrivée précoce des pucerons, nous
avons pu observer un décalage d’arrivée des auxiliaires dans les parcelles ou en trop faible quantité.
Maladies Régions T1 T2 T3
Début de protection avant le 15 août
Oïdium Toutes régions 15 % 30 % 30 %
Rouille Toutes régions 15 % 40 % 40 %
Ramulariose Toutes régions 5% 20% 25 %
Cercosporiose Centre Val de Loire Premiers 20% 25 %
symptômes
Ainsi, de 32 parcelles
initiales, la synthèse ne se
fera qu’avec 27 parcelles,
et parfois même avec
seulement 20 parcelles
pour pouvoir faire des comparaisons pluriannuelles.
Nous pouvons constater que le T0 n’a pas permis de retarder la deuxième intervention puisque seulement 3 jours
les séparent. Il en est de même pour le T3, qui n’a été que très peu réalisé.
10
Alternaria
Cette maladie foliaire due à un champignon attaque les feuilles de
betteraves déjà affaiblies par des carences ou blessées par des
agents extérieurs (grêle). Elle a eu tout loisir de se développer avec
la présence de jaunisse dans la plante. Elle a pu être confondue
avec des symptômes de cercosporiose.
Cercosporiose
Cette année encore, les fortes températures et l’absence de pluies
vont retarder et limiter le développement de la cercosporiose. Elle est apparue fin juin, faisant déclencher la
première intervention (moyenne au 5 juillet).
Ce n’est qu’à partir de mi-août qu’elle va se développer massivement sur certains secteurs sensibles (variétés plus
sensibles). Arrivée tardivement, elle n’a pas impacté le potentiel de la culture. Le renouvellement s’est fait en
moyenne au 24 août.
Une dernière intervention a été effectuée pour les parcelles à arrachage tardif, en moyenne le 31 août.
Le secteur Artenay a été le plus impacté début septembre. Tous les secteurs ont été touchés y compris l’Eure et
Loir (10 parcelles faisant partie du réseau).