Culture Gingembre Rizhome
Culture Gingembre Rizhome
Culture Gingembre Rizhome
DÉPARTEMENT AGRICULTURE
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Je dédie ce mémoire :
A toute ma famille.
Toute ma
reconnaissance !
Frédéric.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à tous ceux qui, de près ou de
n’a pas ménagé ses peines pour nous donner conseils et directives afin de nous
Enseignant à l’ESSA qui a bien voulu siéger parmi les membres du jury.
5
INTRODUCTION
RALAIZANDRY Jean Frédéric Introduction
INTRODUCTION
Depuis 1970, la balance commerciale de Madagascar a connu un déficit de plus en
plus amplifié. Il apparaît nettement sur ce ratio macroéconomique que le volume annuel de
l’exportation est très faible par rapport à l’énorme importation effectuée par le pays.
Comme Madagascar est un pays à vocation agricole, c’est à dire que notre économie
repose encore sur l’Agriculture, nous devons réaliser une forte production tant en quantité
qu’en qualité pour pouvoir assurer la consommation locale tout en réalisant une exportation en
masse qui pourrait faire entrer les devises et résoudre les actuels problèmes de dévaluation
monétaire.
Cependant, le gingembre peut être classé comme un des produits d’exportation que
nous pourrons relancer sur les marchés extérieurs. Toutefois, avec un soutien approprié de
l’état, la production du gingembre pourrait jouer un rôle important dans le développement rural
des régions productrices, d’où le développement du pays.
1
Première partie:Généralités
RALAIZANDRY Jean Frédéric Généralités
I GENERALITES
1. Problématiques générales et objectifs de l'étude
1.1. Problématiques
1.1.1. Le rendement en gingembre se trouve à un niveau bas
Si l’on se réfère aux exigences de la culture du gingembre, on peut dire que les
conditions pédo-climatiques (pluviométrie, températures, sols) sont propices dans la région de
Beforona. Mais pourquoi le rendement en rhizomes reste-t-il toujours bas ? En fait, la
production varie de 6 à 25 tonnes à l’hectare (enquête personnelle), alors que le rendement
moyen se trouve aux environs de 8 à 10 tonnes de gingembre frais à l’hectare malgré les
travaux pénibles effectués tout au long du cycle cultural.
En outre, d’autres facteurs qui sont interdépendants les uns des autres, doivent être
considérés dans la culture du gingembre. Ce sont, dans l’ordre chronologique, la date de
plantation, la fertilisation, l’attaque des insectes ou maladies, les travaux d’entretien
(couverture, sarclage), … Parfois les caractéristiques des lieux de plantation : système de
culture pratiqué, altitude, éloignement, … constituent un autre facteur de production.
Tous ces facteurs, conjugués avec d’autres paramètres socio-économiques, ont une
grande influence sur le rendement en gingembre. En effet, l’augmentation du prix des légumes
pourrait, par exemple, entraîner une négligence des travaux d’entretien de la culture du
gingembre : paillage et désherbage en retard ou non effectués. De plus, le prix très bas du
gingembre sur le marché entraîne un manque de motivation pour les paysans producteurs.
Depuis l’année 2000, des pays étrangers comme l’Arabie Saoudite, le Japon et
d’autres pays européens ont voulu importer du gingembre en provenance de Madagascar, mais
jusqu’à maintenant, aucun contrat n’a été établi. D’ailleurs, notre capacité de production se
situe encore à un niveau très bas (DMD, septembre 2002).
Comment inciter les paysans à produire davantage, alors que le débouché n’est pas
assuré ?
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RALAIZANDRY Jean Frédéric Généralités
Une idée de transformation locale des produits est née il y a déjà longtemps mais jusqu’à
maintenant, aucune entreprise ne se spécialise en la matière.
1.2. Objectifs de l'étude
Les objectifs de notre étude reflètent directement ou indirectement les deux points
suivants :
-Optimiser le rendement en gingembre à l’hectare,
-Avancer une piste pour le développement de la filière gingembre dans toutes les régions
où les conditions sont favorables.
Ceux-ci pourront alors augmenter la production nationale, et chercher une idée de
mettre en place des unités de transformation afin de percer le marché international.
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Sa partie souterraine est constituée par des rhizomes qui sont divisés en nodosités
grosses comme le pouce. De cette partie sortent des tiges aériennes de hauteur de 0,60 m à 1,50
m qui portent des feuilles vertes lancéolées de 15 à 20 cm de long.
2.1.1.1. Historique
Le gingembre est une très ancienne drogue indienne et chinoise, et c’est l'un des
épices les plus anciennement utilisées. Connus depuis plus de 6 000 ans en Asie (Inde, Chine),
les usages médicinaux du rhizome de gingembre pour le traitement des maux d'estomac, de la
diarrhée et des nausées sont aussi répandus que ses usages culinaires. Les marchands arabes
ont longtemps pratiqué le commerce de l'« épice blanche » entre l'Asie du Sud et la Grèce ou
l'Empire romain selon les époques. Les impôts levés sur ce commerce lucratif représentaient
d'ailleurs une part importante des revenus de l'Empire romain.
Dès le début du XVIe siècle, les Espagnols implantèrent le gingembre dans les
Caraïbes et le cultivèrent intensivement afin d'alimenter les marchés européens. Encore de nos
jours, la Jamaïque compte parmi les principaux producteurs mondiaux, après l'Inde et la Chine.
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Exigences climatiques
Conformément à son origine indienne ou malaisienne supposée, le gingembre est une
plante de climat tropical ou subtropical humide.
Il exige un grand ensoleillement mais aussi une pluviosité élevée ; la plante prospère
dans les régions où la pluviométrie moyenne annuelle est supérieure à 2 m. Le gingembre
s’accommode d’une saison sèche, qui provoque le repos végétatif, pourvu que cette période ne
soit pas trop longue.
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Phase de croissance
Ce stade du cycle débute peu après la sortie de la tigelle et s’arrête généralement vers
la mi-avril, 2 à 4 semaines avant la fenaison.
Vers la fin du mois d’avril ou au plus tard au mois de mai, et quelle que soit la date de
mise en culture, la partie aérienne de la plante flétrit entièrement et se détache de son point
d’insertion sur le rhizome. Celui-ci croît encore mais augmente surtout en poids de matières
sèches et devient plus fibreux. La maturité maximale est atteinte vers le huitième mois du cycle
mais la récolte peut se faire dès le 6e mois.
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Les adultes apparaissent dès le mois de décembre après avoir vécu durant quelques
mois dans le sol. Ils s’accouplent vers le mois de février à avril. Les œufs sont déposés dans le
sol et éclosent après une période d’incubation d’environ quatre semaines.
Le Behatoka cause des dégâts en rongeant le collet des plantules ou en perforant les
parties souterraines des tiges des plants plus âgés.
Tableau 2: Cycle évolutif de Heteronychus plebejus
Oeufs Larves Adultes
Couleur blanche ou crème, 27 à 30 mm de long, pourvues Hannetons de 15 à 20 mm de long, couleur
ovoïdes et de 2 à 4 mm de de poils noire, élytres munis de stries longitudinales,
long pattes poilues.
Source : BETBEDER et MATIBET, 1987
Les adultes et les larves vivent dans des couches superficielles du sol. Les larves se
nourrissent principalement de matière végétale en décomposition, mais peut également détruire
les racines ou les rhizomes. La sortie de terre des adultes est généralement induite par les
premières pluies. Ils restent au sol, consomment les racines des boutures et la base des talles ou
rejets des plantes.
Les adultes de Heteronychus plebejus peuvent vivre un an. L’incubation des oeufs
dure 10 à 20 jours. Les larves, appelées « vers blancs » sont essentiellement détritiphages mais
peuvent aussi causer des dégâts importants en creusant les semences plantées trop tard.
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La culture du gingembre en Inde n’est pas très différente de celle des pays
producteurs. Notons quand même une différence au niveau du calendrier cultural qui est due
surtout à l’existence des conditions climatiques différentes.
En général, la plantation commence vers les premières pluies au mois de mai. Les
semences utilisées proviennent de la récolte du mois de décembre. Le premier paillage a été
fait pendant la plantation avec 7,5 tonnes de feuilles vertes par hectare. Le deuxième
commence habituellement après 40 jours de plantation.
Deux sarclages sont généralement effectués : le premier est fait juste avant le
deuxième paillage, quelquefois répété selon l’abondance de mauvaises herbes. Le désherbage
sera répété pour une troisième fois en cas d’une invasion trop forte des mauvaises herbes.
En ce qui concerne les ennemis de la culture, des insectes et d’autres maladies ont été
remarqués sur les cultures dans quelques régions de l’Inde. L’insecte le plus reconnu est le
foreur de la pousse appelé Conogethes punctiferalis. Son attaque peut entraîner une perte de 8
à 10% de la production totale. Mais ce foreur peut être contrôlé en vaporisant du Dimethoate
ou du Quinalphos à 0.05% au moment du premier symptôme de l'attaque.
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a b
a : Gingembre frais indien (Source : http ://www.fao.org/inpho/compend/text/ch27/ch27.htm)
b : Gingembre frais local en provenance de Beforona (Source : Auteur)
Gingembre séché
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Le gingembre moulu
Le gingembre moulu est une forme très facile à réaliser après l’obtention du
gingembre séché. Cette forme sera utilisée, à son tour, dans de nombreux domaines
Planche 4: Gingembre moulu en provenance de Madagascar
Gingembre moulu
Provenance : Madagascar.
Quantité : 30g
Prix : 1,98€
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Les huiles essentielles sont issues de la distillation, tandis que les oléorésines sont
obtenues par extraction dissolvante à l’aide d’un solvant organique apolaire (hexane1, dioxyde
de carbone, dichlorométhane, etc.) qui est ensuite éliminé par distillation sous pression réduite.
Par conséquent, les huiles essentielles contiennent une fraction volatile de l’épice, alors que les
oléorésines contiennent aussi bien une fraction volatile, que d’extraits des solvants solubles
utilisés lors de l’extraction. Notons que l’oléorésine est une concrète si le rhizome extrait était
frais, un résinoïde s’il était sec. L’extraction des huiles et oléorésines se fait de préférence avec
des épices séchées parce que les huiles ainsi obtenues sont plus stables, pures, et sans
contaminations. Et elles peuvent être mélangées avec d’autres huiles de sources différentes.
Les taux d’extraction varient entre 0,3 et 3,5% de rhizomes séchés pour les huiles essentielles
et entre 3,5 à 10,3% pour les oléorésines (RICHARD, 2002).
1
L’hexane, le solvant le plus utilisé et accepté par tous les pays importateurs.
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Les gingerols sont les responsables de la saveur du gingembre, avec (6)-gingerol qui
est le plus abondant. Cependant, les gingerols se dissocient facilement par la chaleur pendant le
processus de la distillation, c’est pourquoi les extraits obtenus en contiennent une haute
concentration. D’autres composés avec une caractéristique piquante sont la zingerone et le
shogaol, qui sont deux produits de la dégradation du gingerol.
Source : www.ldi.mg
La production mondiale d’huile de gingembre, principalement de l’Inde et de la
Chine, a été estimée à 30t en 1998, et 100 à 200t en 2000. Les pays importateurs majeurs sont
les États-Unis, l’Europe et le Japon. La production d’oléorésine en 1980 a été estimée à 150t et
la part importante est produite par les pays consommateurs, l’Union Européenne et les États-
Unis. De plus, l’Inde produit et exporte 50 à 100 t annuellement.
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Pour les pays membres de l’Union Européenne tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne
et la Hollande ont leurs propres spécifications. L’ESA a un ensemble de minimums de la
qualité « pour les herbes et les épices », mais doit mener à bonne fin encore les niveaux de la
spécification de la propreté pour les épices et les produits de l’épice.
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Tableau 7: Norme des oléorésines définie par U.S. Essential Oil Association
Contenu de l’huile volatile 18-35 ml par 100 g
Indice de réfraction 1.488-1.498
Pouvoir rotatoire -30º à –60º
Source : http://www.fao.org/inpho/compend/text/ch27/ch27.htm
L’essence de gingembre et les oléorésines peuvent être standardisées pour obtenir des
produits spécifiques aux besoins. Cependant, quand cette procédure est faite, le produit doit
être étiqueté WONF (With Other Natural Flavors) et l’autre produit ajouté doit y être inscrit.
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1,2
0,8
Prix en $/kg
1998
0,6
1999
0,4 2000
2001
0,2 2002
0
1998 1999 2000 2001 2002
Année
Sur le marché européen, le prix du gingembre est indiqué dans le tableau suivant.
Tableau 8: Prix du kilo de gingembre sur le marché européen en mars à mai 2004 (en €)
Provenance Mars 2004 Avril 2004 Mai 2004
Thaïlande 2,4 2,20 2.30
Brésil (par avion) 3,5 4,00 4.00
Source : http ://www.snm.agriculture.gouv.fr
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C’est pourquoi, on peut le trouver sur les marchés des produits maraîchers (Planche 6)
et dans les petites boutiques ou épiceries voire dans les grandes surfaces. A l’état frais, le
gingembre est très pratique dans la préparation des repas, d’ailleurs, il ne coûte pas cher.
Planche 6: Rhizomes de gingembre vendus en détail avec des légumes
Sources : Auteur
A titre de remarque, l’intérêt nutritionnel et diététique du gingembre est que,
consommé frais, il fournit 60Cal pour 100 g, et le gingembre séché 322Cal.
Le gingembre frais peut fournir jusqu’à 35 mg de vitamine C pour 100 g, mais cette
dernière a pratiquement entièrement disparu du gingembre séché. On ne trouve dans le
gingembre en poudre que de petites quantités de vitamines B1 et B2 (respectivement 0,05 mg
et 0,2 mg aux 100 g), mais encore 5,2 mg de vitamine B3. L’huile essentielle, qui constitue la
plus grande part des lipides du gingembre (5 g pour 100 g de poudre de gingembre séché), est
composée de dérivés terpéniques très aromatiques (cinéole, citral, bornéol, zingibérène,
phellandrène…). La résine renferme des principes piquants phénoliques et cétoniques. En
raison de ces caractéristiques, le gingembre doit bien sûr être écarté de l’alimentation des
personnes souffrant de gastrites ou ayant un système digestif sensible. Riche en minéraux (plus
de 5 g aux 100 g), le gingembre séché peut toutefois être introduit dans un régime sans sel, car
sa teneur en sodium s’avère très modérée (33mg aux 100g).
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Etant donné que le gingembre était déjà connu à Madagascar il y a bien longtemps
mais sa culture n’était vulgarisée que vers 1994 dans la région de Beforona Moramanga par le
projet BEMA. Petit à petit, la culture s’est propagée dans différentes régions de l’île.
Vers la fin des années 70, une estimation du MDRRA de la surface cultivée en
gingembre est donnée par le tableau suivant.
2
Insulinde : Nom donné à l'archipel du sud-est asiatique
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Une classification par pays importateurs nous montre que la France se trouve à la tête
de l’importation de nos produits (Annexe 35).
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Cette culture a existé dans la communauté depuis très longtemps. La variété utilisée
appelée « zanatany », de petit calibre et peu productive a été remplacée par une nouvelle
appelée localement « variété brickaville » (en provenance de Beforona), vers la fin des années
70. La filière gingembre dans la région est caractérisée par une production assez planifiée dès
la préparation du sol jusqu’au débouché des produits.
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Etant donné que le tanety est couvert de graminées rigides de genre Aristida
(kofafalahy), les paysans les brûlent pour que les charrues y passent facilement en faisant un
meilleur labour (Planche 7). Le feu est maîtrisé par une mise en place d’un pare-feu autour du
champ. Généralement, le labour se fait en planche puisque le terrain est en pente. Lors du
labour, il y a une perte de temps car étant donné que le type de charrue utilisée est monosoc, le
retour sur le long du guéret est vide c’est à dire sans retournement. Cette opération s’effectue
vers le mois de mars à mai. En ce moment, le sol est encore humide et plus facile à retourner.
Planche 7: Labour avec charrue destiné à une culture du gingembre (A gauche) – Culture du
gingembre associé avec du manioc (A droite) / Talata-Volonondry
Sources : Auteur
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Préparation de semences:
Normalement, les rhizomes entrent en maturité vers le mois de juillet mais les paysans
préfèrent attendre jusqu’à ce que les prix atteignent le maximum (mois de décembre à février).
Durant cette période, le gingembre de la région de Beforona devient rare sur le marché, alors
les paysans d’Ambohitrangano profitent de la situation en écoulant leurs produits sur le marché
de la capitale. De plus, selon ces paysans, les pluies de la saison imbibent de l’eau aux
rhizomes qui vont leur donner un meilleur aspect (couleur et calibre) en les rendant plus
lourds. Donc, les paysans gagnent non seulement au prix, mais aussi au poids de produits.
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Ce sont les paysans producteurs eux même qui assurent l’écoulement des produits sur
le marché de la capitale (Tsenan’ny Tantsaha sis à Andravoahangy)3. Des grossistes de la
capitale prennent leurs produits au prix du marché qui se situe entre 4.000 et 5.000fmg aux
mois de décembre à février.
Selon toujours les paysans, la production annuelle de la région varie entre 50 à 60t de
rhizomes frais, récoltés sur environ 10 hectares.
3
Marché des fruits et légumes, tous les jours de 5 à 9 h du matin
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Le gingembre est cultivé dans ces deux Fokontany depuis plus de vingt ans. Selon les
paysans locaux, la variété cultivée dans la région provient de Mahasolo (à l’ouest de
Soavinandriana). Actuellement, plus de 70% de la population cultivent du gingembre. La
technique et le calendrier culturaux pratiqués sont identiques à ceux de la région des hautes
terres (Ambohitrangano), sauf que la plantation se fait en monoculture.
ü Commercialisation de produits
La période de récolte se situe vers le mois de juin au mois de septembre. Durant cette
période, les paysans amènent leurs produits vers le marché et les vendent aux collecteurs
provenant de la capitale. Selon les paysans, le prix varie de 1.500 à 4.000fmg dans une
campagne culturale.
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Il n’y a pas de grande différence entre les techniques et calendrier culturaux pratiqués
par les paysans d’Anjiro et ceux de paysans de la haute terre et du moyen ouest.
Abritant 600 habitants environ, la commune rurale de Tolongoina est localisée à une
trentaine de Km à l’est de Fianarantsoa sur la ligne ferroviaire FCE, dans la sous-préfecture
d’Ikongo. Elle se situe entre 21°29’ et 21°38° de latitude Sud et 47°25’ et 47°35’ de longitude
Est, d’altitude moyenne de 475m (Carte 5).
Avant 1996, la culture du gingembre n’était pratiquée que par quelques dizaines de
familles dans la commune rurale de Tolongoina. Mais après la chute des prix du café en cette
période, plusieurs ménages ont décidé de changer de filière et de cultiver du gingembre.
D’ailleurs l’intervention du projet LDI dans la région a fait élargir la culture. En effet, le projet
a fourni de semences en 1999. Actuellement, plus de la moitié de la population active cultivent
du gingembre mais avec de moindre surface (environ 4 ares/exploitant).
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ü Technique culturale
Dans la région de Tolongoina, on distingue deux techniques culturales :
-La technique traditionnelle qui ne pratique pas du vrai labour. La plantation se fait
suivant des canaux de 20cm de largeur et 15cm de profondeur. L’écartement entre les canaux
varie de 40 à 50cm. L’écartement entre les plantes est d’environ 20cm. Cette technique permet
d’obtenir des rhizomes de gros calibre, mais à causse de l’écartement très grand entre les
lignes, le rendement se situe aux environs de 10t à l’hectare.
-La technique moderne qui pratique le labour en respectant la courbe de niveau. Cette
technique est identique à celle pratiquée par les paysans de la région de Beforona.
Les paysans de Tolongoina ont une mauvaise habitude de répéter la culture du
gingembre sur les même parcelles durant deux campagnes successives. Selon eux, il n’y a pas
de diminution remarquable de la production si on y apporte de compost ou fumier durant les
deux cultures.
Lieux de plantation : les parcelles de gingembre sont installées près des habitations,
très souvent, dans les jardins de cases.
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RALAIZANDRY Jean Frédéric Généralités
Source : Auteur
Actuellement, le gingembre prend la 2ème place après la banane comme sources de
revenu des ménages. Cette culture s’étend jusqu ‘à une surface moyenne de 10ha. La
production annuelle de gingembre varie autour de 150t de gingembre frais qui sont écoulés en
totalité sur le marché de la capitale de Betsileo.
Du coté des paysans producteurs, ils auront le choix de vendre leurs produits à ceux
qui leur donnent un meilleur prix. Alors, ils seront bien motivés et chercheront les moyens
d’augmenter leur production. En un mot, la culture du gingembre à Madagascar a un avenir
très prometteur.
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RALAIZANDRY Jean Frédéric Généralités
Ayant l’habitude de produire du gingembre comme produit de rente, ils ont par
conséquent étendu les surfaces sur les pentes en défrichant des jachères de plus en plus jeunes.
4
Tanimboly : verger cultivé des cultures pérennes comme le bananier, caféier,…
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RALAIZANDRY Jean Frédéric Généralités
Géographiquement, la commune est délimitée par les latitudes 18º56 et 19º00 Sud et
les longitudes 48º29 et 48º44 Est.
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Beforona est parmi les régions les plus arrosées de tout le pays. En effet, sa pluviosité
annuelle atteint 2629mm d’eau en moyenne et qui tombe, approximativement, 10 mois sur 12.
Du mois de novembre jusqu’au mois de février, les moyennes mensuelles de précipitation
varient de 364,7mm à 563,1mm. Ce qui coïncide aux stades de croissance végétative du
gingembre où sa consommation en eau est maximale.
Moy des min 13,1 12,8 13,3 15,0 16,2 18,3 19,2 18,8 19,0 17,4 16,4 14,1
Moy des moy 17,7 18,4 19,5 21,2 23,0 24,4 25,1 25,0 24,4 22,9 21,4 19,4
Une régression de cette moyenne est constatée d’avril à août dont une température
minimale de 10-11ºC en juillet. Pendant cette période, le feuillage du gingembre devient jaune
et se flétrit jusqu’à la fanaison totale qui correspond à la maturité des rhizomes (mois de
juillet).
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300 600
250 500
Précipitation
Température
200 400
150 300
100 200
50 100
0 0
Juil Août Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mars Avril Mai Juin
Mois de l'année
Température en Degré
Précipitation en mm
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Par conséquent, ils n’écoulent pas leurs produits en une seule fois mais selon leurs
besoins en argent.
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RALAIZANDRY Jean Frédéric Généralités
-Les épiciers et les petits collecteurs locaux : ce sont des commerçants locaux qui achètent
du gingembre en faible quantité aux paysans, puis ils le revendent en détails aux
consommateurs locaux ou, occasionnellement, en gros aux grands collecteurs. Mais cela ne
leur empêche pas d’écouler directement leurs produits dans les grandes villes par leurs propres
moyens.
-Les intermédiaires : ce sont des paysans engagés par les grands collecteurs et qui
travaillent comme des démarcheurs durant les jours du marché. Ils attendent les produits
provenant des producteurs sur les sentiers qui relient les villages et la RN2. Ils négocient le
prix aux paysans et essaient de les convaincre à vendre leurs marchandises aux collecteurs qui
les engagent.
-Les grands collecteurs : ce sont des commerçants en provenance de la capitale ou
d’autres régions du pays qui achètent du gingembre en quantité élevée pour approvisionner la
population urbaine.
-Les transformateurs ou conditionneurs : ce sont des sociétés privées qui transforment (en
huiles essentielles ou oléorésines, gingembre moulu) ou conditionnent (rhizomes séchés) le
gingembre avant de l’exporter.
Remarque : Notons l’existence d’une intervention de la coopérative TONGALAZA
dans la commercialisation des rhizomes durant cette campagne. En effet cette confédération
KOLOHARENA a été impliquée dans le contrat de la Société BIOSAVE avec les paysans
planteurs du gingembre (cf. 2.2.9).
Petits collecteurs et
Source : Auteur
35
RALAIZANDRY Jean Frédéric Généralités
Tableau 15: Evolution du prix du gingembre au niveau des paysans en 1991 et 1994
Années Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
1993 225 250 325 325 250 225 225 200 225 250 300 450
1994 775 900 1.000 375 350 350 400 500 650 675 850 800
Source : RABEVOHITRA, 1994
Cette augmentation du prix est due à l’impact du passage des cyclones qui ont causé
des dégâts sur les plantations.
3000
2500
Prix en Fmg/kg
2000
Prix
1500
1000
500
0
juil août sept oct nov déc jan fev mars avr mai juin
Mois
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RALAIZANDRY Jean Frédéric Généralités
2500
2000
Prix moyen mensuel
Prix en Fmg
1500
1000
500
0
Juil. Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr Mai Juin
Mois
Cette année, une amélioration du prix est constatée par rapport aux années
précédentes. En effet, si le prix d’un kilo était de 750fmg au moment de la récolte (mois de mai
à juillet), cette année, ce prix s’élève à 1.000fmg. Cette amélioration a été enregistrée suite à
l’intervention de BIOSAVE et la KOPEARATIVA TONGALAZA dans la région de
Beforona. Nous croyons que cette amélioration de prix va créer une grande influence sur la
filière gingembre. D’ailleurs d’autres organismes et opérateurs vont se manifester, toujours
pour la spéculation sur le gingembre.
Notons ainsi la variation des prix aux niveaux des paysans producteurs jusqu’aux
consommateurs
Tableau 18: Evolution moyenne du prix au kg au sein du circuit (Mois de juin 2004)
Acteurs Producteurs Intermédiaire Petit Grands Grossistes Semi- Détaillants
collecteurs collecteurs réceptionnistes grossistes
Prix 1.000 1.200 1.350 2.350 2.750 3.200 4.500
Source : Enquête personnelle
Ce tableau nous montre que le prix du gingembre s’élève jusqu’à 450% pour passer
du producteur au consommateur.
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38
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Le sarclage
Selon l’invasion des mauvaises herbes, le gingembre est sarclé deux à trois fois durant
son cycle cultural. Le premier sarclage se fait un mois après la plantation, le second un mois et
demi après le premier, et le troisième, si nécessaire deux mois après le second. Le sarclage
permet aux plantes de bien se développer (donner des rejets) : diminution du nombre de
concurrents en éléments fertilisants, aération des racines.
2.2.5.5. La récolte
La récolte peut se faire des le 6ème mois, en fonction le plus souvent du prix sur le
marché et des besoins du ménage. Notons que les rhizomes peuvent se conserver très bien dans
le sol.
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Néanmoins, les rhizomes atteignent leur pleine maturation et leur poids définitif vers
le 7ème au 10ème mois. Il arrive parfois que les rhizomes ne soient récoltés que vers la 2ème
année pour diverses raisons (faibles poids des rhizomes au moment de la maturation, prix sur
le marché trop bas …). Mais ces rhizomes, devenus fibreux, sont d’une basse qualité, et ils ne
sont pas préconisés pour être utilisés comme semences.
Dans la région de Beforona, le gingembre est cultivé sur une altitude situant entre 500
à 800m. Parfois, les parcelles de plantation se trouvent loin, jusqu’à 8km de l’habitat
(observation sur terrain).
Notons que ces lieux de plantation vont influencer la production ultérieure. En effet, si
les parcelles de plantation sont de haute altitude ou loin par rapport à l’habitat, il y aura une
difficulté sur le transfert de fertilité, et de suivi régulier de la culture. Ceux-ci auront, donc, de
grandes conséquences sur le rendement.
La formation des paysans membres est bien organisée : les techniques et les idées
d’innovation sont transmises aux Paysans Vulgarisateurs (PV) et Paysans Modèles (PM) ou
Paysans Animateurs (PA) qui feront à leur tour des visites et suivis auprès des paysans
membres.
Quant au projet BEMA, un projet financé par le Fonds national Suisse, l’objet de ses
études repose sur une meilleure compréhension de la culture sur brûlis. Sa finalité est de
proposer des stratégies d'améliorations qui réconcilient les besoins d'une population locale
avec les intérêts de conservation.
41
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Ce projet a continué sur cette voie en axant sur le transfert des résultats par la
diffusion d’innovations. Il a travaillé selon une approche systémique, pluridisciplinaire et des
"essais on farm" avec des paysans pilotes. En travaillant avec le projet Terre-Tany, des
résultats multidisciplinaires ont été élaborés.
Ce ONG est intervenu par exemple avec la collaboration du LDI sur la mise en place
de la station radio locale ou Radio Akon’Ambanivolo (RAA), la réalisation du bâtiment de
stockage de gingembre,…
Planche 9: Bâtiment de stockage de gingembre sis à Marolafa Beforona
Source : Auteur
2.2.8.4. Le programme LDI
Le projet Landscape Development Interventions (LDI), un organisme international, a
commencé ses interventions dans la région de Beforona depuis 1999. C’était un partenaire des
institutions gouvernementales rattaché au Ministère de l’environnement. Le LDI était un
programme financé par l’USAID et il oeuvre dans le cadre du développement et met la priorité
sur la protection de l’environnement. Il s’occupe de plusieurs zones de Madagascar :
Antsiranana, Mahajanga, Ambatondrazaka, Moramanga, Isalo, Fianarantsoa.
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D’ailleurs, il y a aussi une intervention du LDI, qui a pris en charge la moitié du coût
des semences allouées. Donc, les paysans ne vont rembourser que la moitié de la quantité de
semences reçues au départ. D’après le responsable, la société BIOSAVE compte continuer ce
genre d’opération dans la région de Beforona dans les 5 années à venir, à condition que les
relations avec les paysans locaux soient bien établies (Enquête personnelle).
3. Conclusion partielle
Conformément à son origine indienne, le gingembre exige un climat tropical ou
subtropical où la température est élevée au moins pour une partie de l’année. La plante
prospère dans les régions où la pluviométrie moyenne annuelle est supérieure à 2m avec une
température assez élevée.
A Madagascar, le gingembre est cultivé aussi dans quelques régions, autres que la
région de Beforona, mais cette dernière demeure toujours à la tête en terme de production de
gingembre. Ces régions ont leurs spécificités, tant du point de vue technique que du point de
vue commercial.
Ces conditions sont satisfaisantes dans la région de Beforona, ce qui lui confère une
grande potentialité agricole. Mais il y a d’autres contraintes qui empêchent les paysans
d’augmenter leur production : contraintes financières, commerciales, techniques,
infrastructures.
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Deuxième partie :
Expérimentations agronomiques
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
II EXPERIMENTATIONS AGRONOMIQUES
Tout d’abord, nous tenons à faire remarquer ici quelques points non respectés lors de
notre expérimentation :
-Date de semis très tard ;
-Retard de la fertilisation dû au manque de compost prêt à l’utilisation au moment de la
plantation.
Malgré tout, les expérimentations que nous avons menées le long de cette étude nous
ont permis de tirer quelques idées sur les vrais facteurs de rendement en rhizomes.
1. Dispositif expérimental
1.1. Les variables de l’expérimentation
1.1.1. L’écartement entre les plantes (densité de la culture)
Dans la réalisation de notre expérimentation, nous avons adopté deux écartements
distincts : E1=20cm et E2=30cm.
Du point de vue économique, si l’écartement utilisé est plus grand (E2), c’est à dire la
densité de culture est plus faible, il y aurait une réduction de la quantité de semences utilisées
sur une surface donnée. D’ailleurs, le prix des rhizomes au moment de la plantation atteint son
niveau maximum.
Du point de vue agronomique, en utilisant un grand écartement, les plantes seront bien
aérées :
-Elles pourront bénéficier de beaucoup plus d’éléments nutritifs et de plus de lumière,
-Les rejets peuvent, sans obstacle, occuper les espaces vides qui permettront d’obtenir des
rhizomes de gros calibre donc de meilleur rendement.
Du point de vue technique, l’écartement E2 permet de gagner plus de temps tout au
long des opérations culturales.
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RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
Lors de notre recherche bibliographique, nous avons remarqué que notre niveau de
fertilisation est très bas par rapport aux apports d’engrais appliqués par les autres pays
producteurs. Par exemple : l’île Maurice utilise 70t de fumier avec d’autres éléments minéraux
pour obtenir un rendement de 25t à l’hectare.
Nous n’avons pas opté d’utiliser la forme minérale puisque les engrais minéraux ne
sont pas encore à la portée de nos paysans. D’ailleurs, nous qualifions, nos produits
d’« ECOLOGIQUES ».
-Le site I est localisé entre 18°57.235’ et 18°57.241’ de latitude sud, et entre 48°35.143’ et
48°35.145’ de longitude est. Il se trouve dans le terroir BV35 à 600m environ au nord-ouest du
centre.
-Le site Il se trouve dans le terroir B11 à 50m du centre et localisé entre 18°57.482’ et
18°57.487’ de latitude sud, et entre 48°35.396’ et 48°35.398’ de longitude est.
-Le site III est situé à environ 100m au sud du centre et localisé entre 18°57.571’ et
18°57.567’ de latitude sud, et entre 48°35.330’ et 48°35.334’ de longitude est. Il est groupé
dans le terroir B63.
1.2.2. Caractéristiques
Chaque site a ses propres caractéristiques : historique, relief et altitude, exposition,
type et propriétés du sol,…
Situé sur une altitude entre 574 à 582 m, avec une pente d’environ 30%, le site I a une
orientation d’est en ouest. Le sol, de profondeur moyenne et très riche en matière organique,
est de couleur noire. On peut le qualifier de sol franc (Tableau 20).
5
BV2, B11, B63 : Classification des terroirs au sein du CDIA par la FOFIFA (1974)
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RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
On trouve sur les parcelles quelques pieds d’arbres fruitiers (letchi, agrumes), les
courbes de niveau sont cultivées de plantes de la famille des fougères. Le sol, de faible
profondeur, pierreux et de couleur rouge, est pauvre en matière organique.
Situé sur une altitude entre 520 et 527m, le terrain est exposé d’ouest en est.
Le tableau ci dessous nous donne les résultats des analyses physiques et chimiques
effectuées pour chaque site.
Tableau 20: Résultats des analyses physico-chimiques du sol des trois sites
Site C% N% C/N S% A% L% Ph pH Humidité RFU Porosité
H2O KCl totale % mm/m %
Site I 3,44 0,231 14,89 20,1 28,22 21,25 6,76 6,00 23,40 11,49 39,24
Site II 3,16 0,18 17,55 8,22 55,10 3,84 6,63 5,97 32,00 14,6 40,50
Site 3 3,32 0,20 16,60 17,60 7,82 39,45 6,74 6,00 24,85 12,7 38,46
Source : Auteur
Ces résultats nous montrent que le Site I est caractérisé par un sol de meilleures
propriétés, tant physiques que chimiques par rapport à celui des autres sites. En effet, le Site I,
qui a été laissé en jachère durant 10 ans a pu reconstituer ses éléments nutritifs grâce à la
décomposition des végétations sur place : d’où, le rapport C/N, un indice fertilité se trouve à
un niveau assez bas. Notons ainsi que ce site présente un sol à une texture franche.
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Quant au site I, nous avons dû prendre en charge tous les travaux de préparation avant
la mise en place de la plantation. En effet, le terrain a été couvert de végétations denses ou
savoka. Principalement, ce sont : Psidia altisima (dingadingana), Albizia sp., Aframomum
angustifolium (longoza), Lantana camara (radriaka), Rubus mollucanus (takoaka). Notons que
ces plantes sont toutes considérées indicatrices de fertilité du sol.
Le tavachage et l’andainage, faits en même temps, ont été effectués très tard par
rapport au calendrier cultural. Il n’y a pas assez de temps pour la dégradation des appareils
végétaux. Le labour et l’émottage ont dû être effectués juste après l’andainage puisque le
temps nous a pressé à faire le semis le plus tôt possible.
On a alors utilisé 180m2 de superficie pour chaque site. Chaque bloc comporte six parcelles
élémentaires de10m2 qui sont séparées par une allée de 20cm.
1.3.2.2. La fertilisation
Le fertilisant utilisé est du compost local, fabriqué au sein du CDIA même. Mais
comme nous l’avons mentionné plus haut, l’apport du compost n’a lieu que 45 jours après la
plantation.
1.3.2.3. Le paillage
Juste après la plantation et le premier sarclage, les interlignes ont été couvertes de
pailles ou d’autres matières végétales.
Nous estimons que ce taux de 5% est encore tolérable par rapport au coût des produits
nécessaire pour lutter contre cet insecte. D’ailleurs, il faut aussi prendre en considération l’effet
négatif de l’insecticide sur l’environnement.
1.3.2.5. La récolte
Le feuillage commence à jaunir vers fin mai (Planche 10), c’est à dire que les plantes
entrent en stade maturité et on assiste à une fanaison totale un mois après. La récolte est
effectuée vers la fin du mois de juin, 7 mois effectifs après la plantation.
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Source : Auteur
Tableau 22: Quantités de semences utilisées pour chaque site selon l’écartement adopté (kg)
Sites Ecartement E1 Ecartement E2 Différence
Site I 22 17 5
Site II 21 16,1 4,9
Site III 19 16 3
Source : Auteur
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Pour analyser ces données, nous avons utilisé l’outil statistique STAT – ITCF.
FACTEUR 1 = 2 Ecartement
1 = Ecartement 1 (E1) 2 = Ecartement 2 (E2)
FACTEUR 2 = 3 BLOCS
1 = BLOC 1 (B1) 2 = BLOC 2 (B2) 3 = BLOC 3 (B3)
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ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 7.53 5 1.51
VAR.FACTEUR 1 4.00 1 4.00 2.76 0.2396
VAR.BLOCS 0.63 2 0.32 0.22 0.8208
VAR.RESIDUELLE 1 2.90 2 1.45 1.20 12.4%
Il n’y a pas de différence significative au seuil de 5%.
FACTEUR 1 = 2 Ecartement
1 = Ecartement 1 (E1) 2 = Ecartement 2 (E2)
FACTEUR 2 = 3 Site
1 = Site1 (S1) 2 = Site2 (S2) 3 = Site3 (S3)
FACTEUR 3 = 3 BLOCS
1 = BLOC 1 (B1) 2 = BLOC 2 (B2) 3 = BLOC 3 (B3)
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 204.20 17 12.01
VAR.FACTEUR 1 2.57 1 2.57 2.35 0.1536
VAR.FACTEUR 2 183.38 2 91.69 83.90 0.0000
VAR.INTER F1*2 3.00 2 1.50 1.37 0.2975
VAR.BLOCS 4.32 2 2.16 1.98 0.1879
VAR.RESIDUELLE 1 10.93 10 1.09 1.05 10.6%
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FACTEUR 2 : Site
NOMBRE DE MOYENNES 2 3
VALEURS DES PPAS 1.35 1.65
F2 LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES
1 S1 13.80 A
3 S3 9.75 B
2 S2 5.98 C
FACTEUR 1 = 2 Ecartement
1 = Ecartement 1 (E1) 2 = Ecartement 2 (E2)
FACTEUR 2 = 3 Dose de compost
1 = Compost 1 (C1) 2 = Compost 2 (C2) 3 = Compost 3 (C3)
FACTEUR 3 = 3 BLOCS
1 = BLOC 1 (B1) 2 = BLOC 2 (B2) 3 = BLOC 3 (B3)
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 7.14 17 0.42
VAR.FACTEUR 1 0.18 1 0.18 0.33 0.5861
VAR.FACTEUR 2 0.17 2 0.09 0.16 0.8562
VAR.INTER F1*2 0.19 2 0.09 0.17 0.8449
VAR.BLOCS 1.07 2 0.54 0.97 0.4143
VAR.RESIDUELLE 1 5.52 10 0.55 0.74 23.9%
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 1.04 17 0.06
VAR.FACTEUR 1 0.01 1 0.01 0.17 0.6874
VAR.FACTEUR 2 0.16 2 0.08 1.02 0.3955
VAR.INTER F1*2 0.03 2 0.02 0.19 0.8277
VAR.BLOCS 0.03 2 0.02 0.19 0.8277
VAR.RESIDUELLE 1 0.80 10 0.08 0.28 26.7%
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 4.10 17 0.24
VAR.FACTEUR 1 0.00 1 0.00 0.00 0.9900
VAR.FACTEUR 2 0.64 2 0.32 2.00 0.1843
VAR.INTER F1*2 1.52 2 0.76 4.76 0.0349
VAR.BLOCS 0.33 2 0.17 1.05 0.3886
VAR.RESIDUELLE 1 1.60 10 0.16 0.40 28.3%
2 1 E2 –C1 2.07 A
1 2 E1 –C2 1.50 A
1 3 E1 –C3 1.47 A
1 1 E1 –C1 1.27 A
2 3 E2 –C3 1.23 A
2 2 E2 –C2 0.93 A
Une différence significative est enregistrée au seuil de 5% et qui est due à
l’interaction des deux traitements appliqués (écartement et dose de compost).
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FACTEUR 1 = 2 Ecartement
1 = Ecartement 1 (E1) 2 = Ecartement 2 (E2)
FACTEUR 3 = 3 Sites
1 = Site 1 (S1) 2 = Site 2 (S2) 3 = Site 3 (S3)
FACTEUR 4 = 3 BLOCS
1 = BLOC 1 (B1) 2 = BLOC 2 (B2) 3 = BLOC 3 (B3)
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 55.57 53 1.05
VAR.FACTEUR 1 0.10 1 0.10 0.38 0.5490
VAR.FACTEUR 2 0.46 2 0.23 0.89 0.4241
VAR.FACTEUR 3 43.29 2 21.64 83.85 0.0000
VAR.INTER F1*2 0.82 2 0.41 1.59 0.2180
VAR.INTER F1*3 0.10 2 0.05 0.19 0.8327
VAR.INTER F2*3 0.52 4 0.13 0.51 0.7343
VAR.INTER F1*2*3 0.93 4 0.23 0.90 0.4786
VAR.BLOCS 0.58 2 0.29 1.13 0.3357
VAR.RESIDUELLE 1 8.78 34 0.26 0.51 27.3%
FACTEUR 3 : Site
NOMBRE DE MOYENNES 2 3
VALEURS DES PPAS 0.34 0.41
1 S1 3.11 A
3 S3 1.41 B
2 S2 1.06 C
Une différence significative est observée au seuil de 5%. Celle ci est due seulement
au facteur Site. Nous remarquons toujours que c’est le Site I qui est meilleur par rapport aux
deux autres.
55
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
FACTEUR 1 = 2 Ecartement
1 = Ecartement 1 (E1) 2 = Ecartement 2 (E2)
FACTEUR 2 = 3 Dose de compost
1 = Compost 1 (C1) 2 = Compost 2 (C2) 3 = Compost 3 (C3)
FACTEUR 3 = 3 BLOCS
1 = BLOC 1 (B1) 2 = BLOC 2 (B2) 3 = BLOC 3 (B3)
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 45.33 17 2.67
VAR.FACTEUR 1 1.08 1 1.08 0.62 0.4556
VAR.FACTEUR 2 8.72 2 4.36 2.50 0.1305
VAR.INTER F1*2 2.14 2 1.07 0.61 0.5651
VAR.BLOCS 15.95 2 7.97 4.57 0.0386
VAR.RESIDUELLE 1 17.45 10 1.74 1.32 23.7%
Il n’y a pas de différence significative enregistrée au seuil de 5%.
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 6.24 17 0.37
VAR.FACTEUR 1 0.44 1 0.44 1.03 0.3356
VAR.FACTEUR 2 0.01 2 0.01 0.01 0.9892
VAR.INTER F1*2 0.71 2 0.35 0.84 0.4637
VAR.BLOCS 0.86 2 0.43 1.02 0.3964
VAR.RESIDUELLE 1 4.22 10 0.42 0.65 30.5%
Il n’y a pas de différence significative observée au seuil de 5%.
56
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 17.86 17 1.05
VAR.FACTEUR 1 4.11 1 4.11 7.55 0.0199
VAR.FACTEUR 2 5.11 2 2.56 4.70 0.0361
VAR.INTER F1*2 0.84 2 0.42 0.77 0.4909
VAR.BLOCS 2.35 2 1.18 2.16 0.1648
VAR.RESIDUELLE 1 5.45 10 0.54 0.74 22.7%
FACTEUR 1 : Ecartement
NOMBRE DE MOYENNES 2
VALEURS DES PPAS 0.78
1 E1 3.72 A
2 E2 2.77 B
NOMBRE DE MOYENNES 2 3
VALEURS DES PPAS 0.95 1.17
1 C1 3.82 A
2 C2 3.38 A B
3 C3 2.53 B
Il y a une différence significative observée au seuil de 5%. Cette différence est due
surtout à deux facteurs (écartement et dose de compost). Remarquons que l’écartement E1 est
meilleur que l’écartement E2 et que la dose de compost C1 est meilleure que les deux autres
pour cette observation.
57
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
FACTEUR 1 = 2 Ecartement
1 = Ecartement 1 (E1) 2 = Ecartement 2 (E2)
FACTEUR 3 = 3 Sites
1 = Site 1 (S1) 2 = Site 2 (S2) 3 = Site 3 (S3)
FACTEUR 4 = 3 BLOCS
1 = BLOC 1 (B1) 2 = BLOC 2 (B2) 3 = BLOC 3 (B3)
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 180.69 53 3.41
VAR.FACTEUR 1 0.04 1 0.04 0.03 0.8642
VAR.FACTEUR 2 0.15 2 0.08 0.06 0.9439
VAR.FACTEUR 3 111.26 2 55.63 41.88 0.0000
VAR.INTER F1*2 0.76 2 0.38 0.28 0.7575
VAR.INTER F1*3 5.58 2 2.79 2.10 0.1358
VAR.INTER F2*3 13.70 4 3.42 2.58 0.0544
VAR.INTER F1*2*3 2.93 4 0.73 0.55 0.7019
VAR.BLOCS 1.12 2 0.56 0.42 0.6639
VAR.RESIDUELLE 1 45.16 34 1.33 1.15 31.6%
FACTEUR 3 : Site
NOMBRE DE MOYENNES 2 3
VALEURS DES PPAS 0.78 0.94
1 S1 5.58 A
3 S3 3.24 B
2 S2 2.13 C
Une différence significative est observée seuil de 5%. Cette différence est due au
facteur site. Le Site I donne toujours le meilleur résultat.
58
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
FACTEUR 1 = 2 Ecartement
1 = Ecartement 1 (E1) 2 = Ecartement 2 (E2)
FACTEUR 3 = 3 BLOCS
1 = BLOC 1 (B1) 2 = BLOC 2 (B2) 3 = BLOC 3 (B3)
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 49.54 17 2.91
VAR.FACTEUR 1 0.76 1 0.76 0.54 0.4856
VAR.FACTEUR 2 11.81 2 5.91 4.18 0.0474
VAR.INTER F1*2 3.22 2 1.61 1.14 0.3594
VAR.BLOCS 19.61 2 9.81 6.94 0.0129
VAR.RESIDUELLE 1 14.13 10 1.41 1.19 12.5%
NOMBRE DE MOYENNES 2 3
VALEURS DES PPAS 1.53 1.88
3 C3 10.55 A
2 C2 9.50 A B
1 C1 8.57 B
Il existe une différence significative au seuil de 5% et qui est liée au facteur Dose de
compost. Nous remarquons que la dose de compost C3 donne un résultat meilleur que les deux
autres doses.
59
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 9.76 17 0.57
VAR.FACTEUR 1 0.04 1 0.04 0.09 0.7693
VAR.FACTEUR 2 2.34 2 1.17 2.89 0.1010
VAR.INTER F1*2 0.03 2 0.01 0.03 0.9668
VAR.BLOCS 3.30 2 1.65 4.08 0.0501
VAR.RESIDUELLE 1 4.05 10 0.40 0.64 16.6%
Aucune différence significative n’est enregistrée au seuil de 5%.
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 22.84 17 1.34
VAR.FACTEUR 1 0.00 1 0.00 0.00 0.9820
VAR.FACTEUR 2 3.79 2 1.90 1.36 0.3006
VAR.INTER F1*2 3.34 2 1.67 1.20 0.3428
VAR.BLOCS 1.77 2 0.88 0.63 0.5544
VAR.RESIDUELLE 1 13.94 10 1.39 1.18 2.8%
60
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
Une différence significative est observée au seuil de 5%. Celle ci est due au facteur
Site. Les meilleurs résultats sont observés dans le Site I par rapport à ceux des deux autres. Le
test de NEWMAN-KEULS nous montre 3 groupes homogènes A, B, C selon le facteur site, 4
groupes homogènes suite à l’interaction des facteurs Site – Dose de compost.
FACTEUR 3 : Site
NOMBRE DE MOYENNES 2 3
VALEURS DES PPAS 0.80 0.97
F3 LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES
1 S1 9.54 A
3 S3 5.17 B
2 S2 3.83 C
INTER F2*3 : Dose de compost-Site
NOMBRE DE MOYENNES 2 3 4 5 6 7 8 9
VALEURS DES PPAS 1.39 1.68 1.85 1.97 2.07 2.14 2.21 2.26
F2 F3 LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES
3 1 C3 –S1 10.55 A
2 1 C2 –S1 9.50 A B
1 1 C1 –S1 8.57 B
2 3 C2 –S3 5.82 C
1 3 C1 –S3 4.92 C D
3 3 C3 –S3 4.78 C D
1 2 C1 –S2 4.32 C D
2 2 C2 –S2 3.73 D
3 2 C3 –S2 3.45 D
61
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
FACTEUR 1 = 2 Ecartement
1 = Ecartement 1 (E1) 2 = Ecartement 2 (E2)
FACTEUR 3 = 3 BLOCS
1 = BLOC 1 (B1) 2 = BLOC 2 (B2) 3 = BLOC 3 (B3)
E1 E2
BLOC C1 C2 C3 C1 C2 C3
Bloc I 14,10 16,05 20,10 10,20 12,60 19,12
Bloc II 11,04 15,24 21,50 15,40 11,53 16,17
Bloc III 12,45 15,02 18,80 7,20 14,12 18,97
ANALYSE DE VARIANCE
Il y a une différence significative observée au seuil de 5%. Cette différence a été due
au facteur dose de compost. Nous voyons que la dose de compost C3 (600 kg/are) donne le
meilleur rendement, mais le facteur écartement n’a pas une influence significative sur ce
dernier.
62
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
NOMBRE DE MOYENNES 2 3
VALEURS DES PPAS 2.86 3.51
3 C3 19.11 A
2 C2 14.09 B
1 C1 11.73 B
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 28.79 17 1.69
VAR.FACTEUR 1 1.46 1 1.46 0.67 0.4375
VAR.FACTEUR 2 0.60 2 0.30 0.14 0.8742
VAR.INTER F1*2 3.78 2 1.89 0.86 0.4532
VAR.BLOCS 1.07 2 0.53 0.24 0.7902
VAR.RESIDUELLE 1 21.89 10 2.19 1.48 33.3%
ANALYSE DE VARIANCE
S.C.E. DDL CARRES MOYENS TEST F PROBA E.T. C.V.
VAR.TOTALE 39.89 17 2.35
VAR.FACTEUR 1 7.66 1 7.66 2.99 0.1117
VAR.FACTEUR 2 4.26 2 2.13 0.83 0.4664
VAR.INTER F1*2 0.24 2 0.12 0.05 0.9551
VAR.BLOCS 2.12 2 1.06 0.41 0.6764
VAR.RESIDUELLE 1 25.62 10 2.56 1.60 27.9%
63
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
FACTEUR 3 : Site
NOMBRE DE MOYENNES 2 3
VALEURS DES PPAS 1.98 2.40
1 S1 14.92 A
3 S3 5.73 B
2 S2 4.45 B
Il existe une différence significative au seuil de 5%. Cette différence est due
uniquement au facteur milieu ou site d’expérimentation. Cependant, les résultats du Site I sont
largement meilleurs que ceux des deux autres.
64
RALAIZANDRY Jean Frédéric Expérimentations agronomiques
3. Conclusion partielle
Ces observations suivies des analyses statistiques nous permettent de tirer quelques
points sur les traitements appliqués lors de l’essai expérimental.
Nous pourrons conclure que le niveau de la dose de compost ainsi que le milieu de
culture (sol) jouent sur les facteurs de rendement. Nous venons de voir plus haut que le Site I
qui donne le meilleur rendement était sous jachère durant 10 ans et couvert de végétation
indicatrice de fertilité avant cet essai expérimental. Au contraire, les deux autres sites ont déjà
été exploités durant plusieurs années.
65
Troisième partie:
Etude de la rentabilité économique
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
66
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
1.3. Le transport
Dans tous les cas, nous considérons que le transport de produits vers le lieu de la
vente est à la charge des paysans. Ces frais de transport varient considérablement suivant la
distance du milieu de plantation par rapport au marché et suivant les moyens de transport
disponibles.
1.4. Le déchet
Le déchet est une sorte de surplus en poids accordé aux acheteurs lors de la vente du
gingembre. En fait, le gingembre est considéré comme un produit qui se déshydrate facilement.
Ce surplus de poids varie selon les paysans et dans la région Beforona, il se situe entre 1 à 4%.
1.5. La ristourne
La ristourne est la part versée à la communauté villageoise (Fokontany ou Commune)
lors de la vente. Très souvent, les paysans ne payent pas cette part due à l’inexistence de
structure au niveau de la Commune ou Fokontany. Donc, la ristourne n’est plus à la charge des
paysans sauf dans la région de Tolongoina où la structure est bien établie entre la gare et la
commune. La somme payée est de 5fmg/kg.
67
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Une simple extrapolation montre que Les charges en main d’œuvres s’élèvent à
6 800 000 fmg tandis que celles des intrants sont évaluées à 5 500 000fmg pour une surface de
1 ha. Et la somme donne 12.300.000fmg. Mais nous devons y ajouter l’amortissement des
matériels.
69
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Nous constatons que la valeur ajoutée créée est assez élevée mais par la charge trop
élevée en mains d’œuvre, le revenu à l’hectare se trouve à un niveau très bas. Pour accroître ce
revenu, deux recommandations peuvent être avancées :
-Respect du calendrier cultural : la date de semis et les autres travaux d’entretien tels
que fertilisation à temps en vue d’obtenir un meilleur rendement.
-Recherche d’un meilleur marché pour écouler les produits à un meilleur prix. Par
exemple : faire la récolte au moment où le prix est élevé, écouler directement les produits plus
près du marché de consommation ou du marché extérieur.
70
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
D’après ces tableaux, nous voyons que la différence se trouve au niveau du coût du
compost apporté. Les autres charges telles que mains d’œuvre, amortissement restent
inchangées. Le tableau suivant nous montre le calcul des valeurs ajoutées et les revenus à
l’hectare suivant la quantité en compost appliquée.
Nous voyons que le revenu à l’hectare est influencé considérablement par la dose de
compost appliquée.
71
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Le tableau suivant nous donne les grands critères de distinction des exploitants du
gingembre.
Tableau 35: Les critères de distinction des paysans producteurs de gingembre de Beforona
Types Surface exploitée annuelle Autres sources de revenu %
avec du gingembre
Pratique d’une autre activité plus
Type I Plus de 20 ares lucrative : fabrication de rhum, 5
commerce
Type II 5 ares à 20 ares Autres activités hors agricoles 60
Type III Moins de 5 ares Travail journalier chez d’autrui 35
Source : Auteur
72
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Tableau 36: La charge en mains d’œuvres extérieures dans l’année (hj) – Exploitation Type I
SC Opérations culturales Jan. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Août Sep Oct Nov. Déc. TOTAL
Gingembre
Défrichement 30 45 75
Andainage 40 30 70
Labour 60 60 120
1 Plantation 40 35 75
Sarclage 40 40 40 50 55 225
Récolte + post récolte 40 50 30 120
Sous total en hj 40 40 40 70 195 160 35 50 55 685
Riz pluvial
Labour 30 30
Semis 10 10
Sarclage 25 25
Récolte 10 10
Sous total en hj 25 10 30 10 75
2 Manioc
Labour 25 25
plantation 16 16
Sarclage 12 12
Récolte
Sous total en hj 12 41 53
Canne à sucre
Sarclage 25 25
3 Récolte + Distillation 10 10 10 30
Sous Total en hj 25 10 10 10 55
Banane
4 Nettoyage+récolte
TOTAL 77 65 40 10 10 80 205 160 106 60 55 868
La rémunération correspond à une valeur de 8.000fmg par jour. Pour les 868 hj, cela
représente une valeur de 6 944 000fmg.
73
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Le transport
L’exploitant doit prendre en charge les frais de transport des produits jusqu’au marché
de la commune. Ces frais sont évalués à 200fmg/kg pour n’importe quel produit. Donc, il paie
au total 5.420.000fmg par an juste pour les frais de transport.
Le revenu de l’exploitant
Figure 10: Courbe d'élaboration du revenu par actif – Exploitation type I Beforona
14000000
SC 3 SC4
12000000
SC 2
10000000
SC 1
8000000
Revenu en fmg
6000000
4000000
2000000
0
amortissement
0 0,5 1 1,5 2 2,5
-2000000
Surface en ha
74
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Tableau 38: La charge en mains d’œuvres extérieures dans l’année (hj) – Exploitation Type
II
SC Opérations culturales Jan. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Août Sep Oct Nov. Déc. TOTAL
Gingembre
Défrichement 4 4
Andainage 3 3
Labour 3 3
Plantation 2 2
Sarclage 2 3 5
Récolte 5 5
1 Sous total en hj 2 4 6 2 3 17
Pois chiche
Pseudo labour
Semis
Sarclage 1
Récolte
Sous total en hj 1 1
Riz pluvial
Labour 1 1
Semis
Sarclage 1 1
Récolte
Sous total en hj 1 1 2
2 Manioc
Labour 2 2
plantation 2 2
Sarclage 1 1
Récolte
Sous total en hj 1 2 2 5
Café
Récolte + élagage 1 2 3
3 Sous Total en hj 1 2 3
Banane
Nettoyage+récolte
TOTAL 2 4 4 8 3 4 3 28
75
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Figure 11: Courbe d'élaboration du revenu par actif – Exploitation type II Beforona
1 000 000
SC3
800 000
Revenu en fmg
SC2
600 000
400 000
SC1
200 000
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
-200 000
Surface en ha
76
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Pour effectuer les travaux des cultures, la famille n’a engagé aucune main d’œuvre.
Donc il n’y a pas de sortie d’argent.
Le revenu de l’exploitant
77
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Figure 12: Courbe d'élaboration du revenu par actif – Exploitation type III Beforona
600 000
SC3
500 000 SC2
400 000
Revenu en fmg
300 000
SC1
200 000
100 000
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
-100 000
Surface e n ha
78
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
En outre, le ménage dispose de 2 têtes de bœufs de trait qui vont assurer les travaux
des rizières et la fertilisation de la culture du gingembre. En contre partie, une partie de la
récolte de manioc, ainsi que la totalité de la paille issue de la riziculture seront destinées à
l’alimentation des animaux.
Outre l’activité agricole, l’exploitant travaille aussi comme instituteur dans une école
primaire locale et il touche une somme mensuelle de 400.000fmg.
Le ménage est composé de 3 actifs et on doit engager des mains d’œuvre extérieures
pour effectuer une partie des travaux agricoles.
79
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Tableau 43: La charge en mains d’œuvres extérieures dans l’année (hj) – Exploitation Type I
SC Opérations culturales Jan. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Août Sep Oct Nov. Déc. TOTAL
Gingembre
Défrichement 10
Labour 50
Fertilisation et plantation 40
Sarclage 50 50
Récolte 50
1 Sous total en hj 50 50 40 25 15 10 50 240
Manioc
Pseudo labour 10
plantation 25
Sarclage 10
Récolte 10
Sous total en hj 10 35 10 55
Riz
Labour 10*
Hersage I et II 4* 4*
2 Repiquage 21
Sarclage 10
Récolte 25
Sous total en hj 10 25 5 7 23 70
TOTAL 20 50 25 50 75 40 22 33 50 365
*Travaux avec charrue ou herse
La valeur ajoutée de l’exploitation (Annexe 11.2.1).
Le revenu de l’exploitant
80
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Figure 13: Courbe d'élaboration du revenu par actif – Exploitation type I Anjiro
3500000
Revenu en fmg
3000000 SE
2500000 SC 2
2000000 SC 1
1500000
1000000
500000
0
amortissement
-500000 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Surface en ha
81
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Tableau 45: La charge en mains d’œuvres extérieures dans l’année (hj) – Exploitation Type
II
SC Opérations culturales Jan. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Août Sep Oct Nov. Déc. TOTAL
Gingembre
Défrichement 6
Labour 20
Fertilisation et plantation 10
Sarclage et buttage 15 10 15
Récolte 15
1 Sous total en hj 15 10 21 22 4 4 15 91
Manioc
Pseudo labour 5
Plantation 5
Sarclage 10
Récolte 1 1 1 1 1
Sous total en hj 5 5 1 1 11 1 1 25
Riz
Labour 4*
Hersage I et II 2* 2*
2 Repiquage 10
Sarclage 25
Récolte 5
Sous total en hj 25 5 4 4 12 50
Haricot
Labour 10
Semis 5
Récolte 3
Sous total en hj 15 3 18
3 Pomme de terre
Préparation du sol 1
Plantation 3
Buttage 2
Récolte 1
Sous total en hj 4 2 1 7
TOTAL 31 6 16 15 3 4 22 35 5 11 17 17 191
*Travaux avec charrue ou herse
Le ménage dispose aussi de 2 têtes de bœufs de traits qui assurent les travaux des
rizières et la fertilisation de la culture du gingembre et les autres cultures vivrières. Il est
composé de 6 membres dont 2 actifs. L’exploitant engage des forces de travail extérieures pour
compléter le déficit en mains d’œuvres familiales.
82
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Les impôts
L’exploitant ne paie pas d’impôt sur la production ou d’impôt sur le revenu. Il paie
uniquement une taxe de 3.500fmg pour les 2 bovins par an.
Le revenu de l’exploitant
83
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Figure 14: Courbe d'élaboration du revenu par actif – Exploitation type II Anjiro
3500000
SE
3000000
SC 3
2500000 SC 2
Revenu en fmg
2000000
1500000
1000000 SC 1
500000
amortiss 0
-500000 0
ement 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Surface en ha
84
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Aucune main d’œuvre n’a été engagée, tous les travaux de l’exploitation sont assurés
par les mains d’œuvres familiales.
Le revenu de l’exploitant
Ici, le revenu agricole correspond à la valeur ajoutée nette puisque l’exploitant n’a
engagé aucune main d’œuvre extérieure, il ne paie pas non plus d’impôts, soit :
Figure 15: Courbe d'élaboration du revenu par actif – Exploitation type III Anjiro
600000
SC 2
500000
400000
Revenu en fmg
300000
200000
100000 SC 1
0
amortiss
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35
-100000
Surface en ha
85
RALAIZANDRY Jean Frédéric Etude de la rentabilité économique
Supposons que les différentes charges générées tout au log des opérations culturales
sont fixes. Pour cela, si le rendement demeure ainsi bas, le revenu sera faible et les paysans
producteurs ne courront qu’à la perte totale.
Cette partie nous a permis aussi de voir de près la performance du point de vue
technique et économique de la culture du gingembre au niveau des paysans des régions de
Beforona et d’Anjiro.
Pour le cas de Beforona, nous constatons que le revenu/actif engendré par le système
de culture initié par le gingembre est meilleur par rapport à ceux des autres systèmes.
Pour le cas d’Anjiro, le rendement en rhizomes se trouve à un niveau assez bas par
rapport à celui de la région de Beforona malgré l’utilisation de fumier. En effet, d’autres
facteurs, tels que type du sol, conditions climatiques ne sont pas très favorables pour le
développement de la plante.
Ainsi, toute technique culturale vulgarisée ne sera pas bénéfique si les facteurs tels
que climat, sol, fertilisation, date de culture, ... ne sont pas respectés.
86
Conclusion
RALAIZANDRY Jean Frédéric Conclusion générale
Conclusion générale
Quelques régions de l’île, en particulier la région de Beforona, ont une grande
potentialité de production de gingembre grâce à leurs conditions pédo-climatiques propices à la
culture. Malheureusement, la filière n’y est pas encore planifiée. En effet, les paysans ne sont
pas motivés à cause des prix dérisoires, et par conséquent, le rendement non optimisé.
87
BIBLIOGRAPHIE
RALAIZANDRY Jean Frédéric Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
Listes des ouvrages
1. ANDRIANASOLO H.
Cours d’expérimentations en 4ème année. Département Agriculture. ESSA. Antananarivo.
2. BETBEDER M. – MATIBET, 1987.
Insectes nuisibles aux cultures vivrières d’Afrique, de Madagascar, des Mascareignes.
IRAT, 115p
3. DMD N°27-775 du 06 septembre 2002
Gingembre : l’Arabie Saoudite veut en importer 50.000T/an à Madagascar. (p10)
4. FOFIFA – GDE/ GIUB – Projet Terre-Tany/BEMA, MARS 1997
Un système agro-écologique dominé par le tavy : la région de Beforona, falaise Est de Madagascar,
Cahiers des Etudes et de Recherches, 153p.
5. FOFIFA – GDE/ GIUB – Terre Tany/BEMA, JUIN 1998.
Les stratégies endogènes et la gestion des ressources naturelles dans la région de Beforona. Cahier
des Etudes et de Recherches. Numéro 8.
6. INSTAT, 1998-2002
Exportation MALAGASY
7. Institut de Recherches Agronomiques Tropicales et de Cultures Vivrières – Service de Coopération
Technique Outre-mer, JANVIER 1969.
Cahiers d’Agriculture Pratique des pays chauds N°01, 59p.
8. Institut de Recherches Agronomiques Tropicales et de Cultures Vivrières – Service de Coopération
Technique Outre-mer, AVRIL 1969.
Cahiers d’Agriculture Pratique des pays chauds N°02, 114p.
9. Institut de Recherches Agronomiques Tropicales et de Cultures Vivrières – Service de Coopération
Technique Outre-mer, AOUT 1969.
Cahiers d’Agriculture Pratique des pays chauds N°03, 158p.
10. International Trade Center, 2004.
Global Spice Markets : Imports 1998-2002, U N C T A D / W T O, 109p.
88
RALAIZANDRY Jean Frédéric Bibliographie
89
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
ANNEXES
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
i
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
ii
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
Annexe 4. Les principaux pays importateurs de gingembre (tonnes) en 2000 par pays
d'origine
Chine Taillade Brésil Inde Malaisie Indonésie Nigeria Autres Total
3.626
Japon 69.448 30.227 - 99 - 730 - 104.379
(Taiwan)
1.272
USA. 10.565 1.808 3.312 323 - 62 310 (Costa 19.035
Rica)
Royaume-
1.796 3.804 2.285 244 - - 800 1.408 10.337
Uni
Arabie
5.120 1.215 - 939 - 536 245 193 8.248
Saoudite
Singapour 5.301 897 - 3 1.334 - - 31 7.566
Malaisie 5.574 536 - - - 1.239 - 303 7.652
Corée 6.784 - - - - - - 21 6.805
Pays-Bas 1.444 1.735 1.436 124 - - 1.229 1.013 6.981
Canada 2.362 684 474 143 - - - 1.017 4.680
Allemagne 922 307 232 26 - - 296 527 2.310
Source: ITC, 2002.
iii
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
Annexe 8. Liste des principales mauvaises herbes observées sur les terrains d’expérimentation
Noms scientifiques Noms vernaculaires Familles/ Sous famille Type Biologique Monocotylédone Dicotylédone
Anelema rugosum H. Perr Lomagnorano COMMELINACEAE Th +
Bidens pilosa Tsipolitra COMPOSITAE/ASTERACEAE Th +
Sida rhobifolia L. Sandaory MALVACEAE Ch +
Imperata cylindrica L. P. Beauv. Tenina GRAMINAE Gr +
Panicum brevifolium Ahipody GRAMINAE Hc +
Emilia citrina DC Tsimotsimo lahy COMPOSITAE/ASTERACEAE Th +
v
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
SITE II : B11
E1 E2
BLOC 1 2 3 1 2 3
Bloc I 2,1 2,5 2,4 2 1,8 1,7
Bloc II 2,6 2 2,1 1,6 1,9 1,8
Bloc III 2,3 2,7 2,3 2 1,5 1,8
Sous total 7 7,2 6,8 5,6 5,2 5,3
TOTAL 21 16,1
SITE II : B11
E1 E2
BLOC 1 2 3 1 2 3
Bloc I 85,20 82,40 88,00 51,00 85,60 70,00
Bloc II 83,21 84,80 80,00 61,00 75,00 70,50
Bloc III 75,60 84,30 71,60 64,20 60,40 41,20
vi
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
vii
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
SC1 : Gingembre
Produit Brut
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Gingembre 25 000 kg 1 000 25 000 000
Total 25 000 000
Consommations Intermédiaires
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Semence gingembre 4 200 kg 1 500 6 300 000
Total 6 300 000
VAB 18 700 000
Amortissements 91 304
VAN 18 608 696
Rémunération des facteurs de production
Quantité Unité Coût Unitaire Valeur
MO 685 hj 8 000 5 480 000
Transport 25 000 kg 200 5 000 000
Total 10 480 000
REVENU 8 128 696
viii
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
SC 4 : Banane
Produit Brut
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Banane 1 500 kg 400 600 000
Total 600 000
Consommations Intermédiaires
Total 0
VAB 600 000
Amortissements 9 783
VAN 590 217
Rémunération des facteurs de production
Quantité Unité Coût Unitaire Valeur
Transport 1 500 kg 200 300 000
REVENU 290 217
ix
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
x
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
xi
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
SC 4 : Banane – Café
Produit Brut
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Café 60 kg 3 000 180 000
Banane 800 kg 400 320 000
Total 500 000
Consommations Intermédiaires
Total 0
VAB 500 000
Amortissements 14 423
VAN 485 577
Rémunération des facteurs de production
Quantité Unité Coût Unitaire Valeur
MO 3 hj 8 000 24 000
REVENU 461 577
xii
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
SC2 : Riziculture
Produit Brut
Quantité Unité Prix Valeur
Unitaire
Paddy 600 kg 1 000 600 000
Haricot 100 kg 3 000 300 000
Total 900 000
Consommations Intermédiaires
Quantité Unité Prix Valeur
Unitaire
Semence 50 1 300 65000
riz
Semence 15 kg 3 000 45000
haricot
Total 110 000
VAB 790 000
Amortissements 18 750
VAN 771 250
REVENU 771 250
xiii
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
SC3 : Banane
Produit Brut
Quantité Unité P Unitaire Valeur
Banane 300 kg 1 000 300 000
Total 300 000
Consommations Intermédiaires
Total 0
VAB 300 000
Amortissements 1 250
VAN 298 750
REVENU 298 750
xiv
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
SC2 : Riziculture
Produit Brut
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Paddy 1.600 kg 1.100 1.760.000
Paille 4 Charrette 15.000 60.000
Total 1.820.000
Consommations Intermédiaires
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Semence 100 kg 2.000 200.000
Fumier 1 Charrette 12.500 12.500
Total 212.500
VAB 1.607.500
Amortissements 52.000
VAN 1.555.500
Rémunération des facteurs de production
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
MO 70 hj 7.500 525.000
REVENU 1.030.500fmg
xv
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
xvi
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
SC2 : Riziculture
Produit Brut
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Paddy 1.600 kg 1.100 1.760.000
Paille 2 Charrette 15.000 30.000
Total 1 790 000
Consommations Intermédiaires
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Semence 120 kg 2.000 240.000
Fumier 0,5 Charrette 12.500 6 250
Total 246 250
VAB 1 543 750
Amortissements 13 000
VAN 1 530 750
Rémunération des facteurs de production
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
MO 70 hj 7.500 375 000
REVENU 1 155 750fmg
xvii
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
xviii
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
xix
RALAIZANDRY Jean Frédéric Annexes
SC2 : Riziculture
Produit Brut
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Paddy 800 kg 1 100 880 000
Paille 1 Charrette 15 000 15 000
Total 895 000
Consommations Intermédiaires
Quantité Unité Prix Unitaire Valeur
Semence 40 kg 2000 80000
Total 80 000
VAB 815 000
Amortissements 6 000
VAN 809 000
REVENU 809 000
xx
RESUME
Ce travail est le fruit d’une recherche bibliographique, d’une part, et d’une étude
expérimentale suivie par des enquêtes et des entretiens au niveau des paysans producteurs,
d’autre part.
Le gingembre, une culture de rente, est cultivé dans la région de Beforona d’une
façon encore traditionnelle. Cependant les conditions écologiques et environnementales de
la région sont propices pour la croissance et le développement de la plante. Malgré tout, le
rendement en rhizomes reste toujours bas. Lors des observations effectuées au niveau des
paysans producteurs, nous avons remarqué que :
-la plupart des paysans n’appliquent pas de fertilisants sur leurs plantations de
gingembre ;
-ils pratiquent leurs cultures sur des sols marginaux et pauvres ;
-la date de plantation est très souvent, non respectée (manque de moyens).
Lors de notre étude expérimentale au sein du CDIA, nous avons testé, sur trois
sites différents deux facteurs : écartement entre les plantes et dose de compost appliquée
dans la culture du gingembre. Puis nous avons observé la hauteur des plants, le nombre de
rejets émis par pied et le rendement pour chaque site. Mais cela n’empêche pas de faire
faire des comparaisons entre les trois sites.
Les résultats des essais expérimentaux nous montrent que l’écartement n’a pas
une influence significative sur le développement de la plante et sur le rendement. Notons
également que la dose de compost de 60t/ha (compost local) a été la plus performante en
donnant un rendement plus de 17t/ha sur un meilleur sol.
A partir de ces résultats, nous pouvons tirer les trois principaux facteurs de
rendement pour le cas de la région de Beforona : le facteur sol c'est-à-dire le milieu de
culture, la date de semis et la fertilisation en tenant compte les autres paramètres.