06 - Contraception
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06 - Contraception
Version:
7
CONTRACEPTION
Date:
05.04.2017
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chapitre?
OBJECTIFS D‘APPRENTISSAGE
Connaissance des méthodes de prévention des grossesses ainsi que de leurs mécanismes
d’action, des contre-indications absolues et relatives, de leur mode d’utilisation et de leur
efficience.
Classification et traitement des principaux effets indésirables (troubles hémorragiques,
kystes, céphalées, migraines).
Connaissance des effets métaboliques des hormones contraceptives et des principales
interactions médicamenteuses.
Capacité de faire profiter la patiente des éventuels avantages non contraceptifs ("non-
contraceptive health benefits") de la méthode envisagée.
Connaissance des processus de conseil et de prise de décision adaptés pour chaque
patiente.
Aptitude à conseiller les femmes présentant des risques familiaux cardiovasculaires et de
maladies fréquentes de médecine interne.
L’efficience
L'efficience décrit la probabilité de prévention d’une grossesse (« fiabilité ») en utilisant la
méthode.
Cette probabilité est exprimée à l’aide de l’indice de Pearl qui donne la fréquence d'une
grossesse non désirée sur 100 années-femme d'utilisation
Note : 100 années d’utilisation = 1200 mois d’utilisation = utilisation de la méthode pendant un
an par 100 femmes.
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Les risques pour la santé
Les méthodes contraceptives interviennent dans le processus de la reproduction à différents
niveaux et dans des degrés variables. De telles interventions peuvent entraîner des risques
pour la santé.
Ces risques sont de nouveau exprimés en probabilités tout en sachant que le degré de
probabilité dépend du mode d'action de la méthode utilisée et des caractéristiques
physiologiques de l'utilisatrice. Sont considérés comme risques pour la santé des affections
cliniquement définissables comme p.ex. des affections cardio-vasculaires, des affections
malignes, des affections inflammatoires etc.
Aussi les effets secondaires sont rapportés en tant que probabilités. Font partie des effets
secondaires des symptômes somatiques et psychiques réversibles comme p.ex. des
tensions mammaires, des troubles du cycle, des nausées, des maux de tête, l'humeur
dépressive, la dysménorrhée, etc.
Les trois répercussions importantes pour la santé décrites plus haut représentent des
probabilités. Celles-ci découlent de l’expérience clinique et d’études. « Efficience », « risque
pour la santé » et « effet secondaire » ne décrivent donc pas des faits qui se produiront à
100%, mais doivent être compris en tant que taux de probabilité pouvant varier selon les
circonstances.
Pour terminer, il s’agit de tenir compte d'une autre caractéristique objectivement définissable
d'une méthode:
Le mode d'application
On entend par là la fréquence d'application de la méthode dans le temps (p.ex. prise journalière
d'un comprimé comme c'est le cas pour la "pilule" / mise en place d'une spirale (stérilet, DIU)
dans la cavité utérine par le médecin / piqûre intra-musculaire par l'infirmière ou le médecin
pour l'injection trimestrielle), etc..
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LES MÉTHODES CONTRACEPTIVES
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Efficience (Pearl – Index)
L’indice de Pearl théorique des COC indique la fiabilité de la méthode lorsqu’elle est utilisée
correctement. Il est à distinguer de l’Indice de Pearl réel. L’indice théorique à plus de 99 % est
très élevé. Cette efficacité élevée, fonction de la méthode, ne doit pas masquer le fait que des
taux d’échec plus élevés surviennent en utilisation concrète.
Mécanismes d’action
Les COC inhibent l’ovulation par la suppression de la libération des gonadotrophines (FSH/LH).
Les composants progestatifs entravent avant tout la libération de LH. L’action hormonale
modifie l’endomètre, le rendant inapte à une implantation. La viscosité de la glaire cervicale
augmentée par les progestatifs rend l’ascension des spermatozoïdes plus difficile.
Les COC, de part leur forte activité hépatique, induisent la synthèse des CRP, SHBG, CBG et
TBG. Il faut en tenir compte dans les explications correspondantes. Les progestatifs à effet
partiellement androgénique (lévonorgestrel) antagonisent l’élévation de la SHBG liée à
l’œstrogène. Aussi, une quantité moindre de testostérone est fixée lorsque l’on utilise ces
préparations plutôt que d’autres pilules.
L’action positive de la pilule sur la peau, causée par une plus grande fixation de la testostérone
est moins prononcée avec ces préparations.
Densité osseuse
Différentes études indiquent que lors de la formation de la peak bone mass (pic de masse
osseuse), notamment pendant les premières années après la ménarche, l’augmentation de la
densité osseuse peut être réduite. Reste à déterminer si la posologie en éthinylestradiol joue un
rôle ou si cela vaut pour toutes les préparations faiblement dosées. [Polatti F. et al. 1995;
Berenson AB. et al. 2008; Scholes D. et al. 2010]
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Contre-indications
Il faut distinguer les contre-indications absolues et relatives. En général, plusieurs contre-
indications relatives doivent être considérées comme une contre-indication absolue. [Speroff L.
et al. 2005]
Contre-indications absolues
o Status après thrombose ou oblitération artérielle (infarctus du myocarde, accident
cérébro-vasculaire)
o Anamnèse familiale positive d’accidents thrombotiques ou cardiovasculaires non
élucidés par des investigations de la coagulation (Attention: dans une situation avec
anamnèse familiale positive avec investigations de la coagulation non conclusives il
existe un risque augmenté de thromboembolie. Dans ce cas il est aussi déconseillé
d’utiliser des préparations hormonales combinées)
o Thrombophilie héréditaire
o Fonction hépatique diminuée, hépatite aigüe
o Cancer du sein avéré ou suspecté
o Grossesse
o Tabagisme et âge > 35 ans
o Hypercholestérolémie ou Hypertriglycéridémie grave
o Hypertonie avec altérations vasculaires
o Migraine avec aura
o Saignements vaginaux non élucidés
o Diabète sucré avec altérations vasculaires
o Lupus érythémateux disséminé
o Tumeurs hépatiques bénignes ou malignes
Contre-indications relatives
o Abus de nicotine
o Obésité
o Migraine sans aura
o Anémie falciforme
o Hypertonie
o Diabète sucré
o Cholestase gravidique
o Prolapsus de la valvule mitrale
o Intervention chirurgicale
o Hyperlipidémie
o Âge > 35 ans
o Pathologie hépatique chronique
Le risque d'infarctus cardiaque est augmenté avec les anciens contraceptifs oraux
(augmentation du facteur de risque de 2 à 6). Cependant avec les pilules microdosées
modernes, en particulier avec les nouveaux gestagènes, cette augmentation du risque n'a plus
pu être démontrée avec certitude lorsque les contre-indications absolues et relatives sont prises
en compte lors de la prescription.
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A noter que de tels infarctus du myocarde chez les jeunes femmes ne sont pas imputables à des
altérations artériosclérotiques mais à des processus thrombotiques ou vasculaires fonctionnels.
Chez une porteuse du gène sans contraceptifs oraux, le risque relatif de thrombose est
augmenté de 8 fois - sous contraceptifs oraux ce risque peut augmenter de 50 fois!
Une mutation du facteur V de Leiden se trouve chez 20% de toutes les femmes présentant une
thrombose des veines profondes. Les porteuses du gène sont résistantes à la protéine C activée.
Des risques supposés existent pour le carcinome du col et éventuellement pour le carcinome du
sein.
Néoplasies du col
o augmentation tout au plus minime du risque (risque relatif de 1,5).
o Des facteurs de risque bien plus importants pour les néoplasies du col sont p.ex. le
nombre des partenaires sexuels et le tabac.
En ce qui concerne le carcinome du sein les données sont controversées, dans les études
ayant démontré une augmentation du risque, celle-ci a été minime.
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Effets secondaires
Une foule d'effets secondaires possibles est mentionnée avec la prise de contraceptifs oraux.
Etonnamment des études comparatives avec placebo n'ont pas montré de différences
significatives.
On peut toutefois admettre qu'au début de la prise de pilules les effets secondaires typiques
suivants apparaissent:
saignements intermittents 18-30% vertiges 2-5%
céphalées 16-20% dysphorie dépressive <2%
tensions mammaires 8-13% baisse de la libido <1%.
nausées 6-8%;
Des effets secondaires persistants tels que tendance dépressive, absence de libido, prise
pondérale, nervosité, insomnie, mal-être général peuvent être multifactoriels et ne sont pas
nécessairement et uniquement imputables aux contraceptifs oraux. L’anamnèse ciblée pour
apprécier le bien-être de la patiente avant la prise de pilule peut être utile pour établir le bon
diagnostic.
Les effets secondaires dépendent par conséquent d’une part des mécanismes d’adaptation
physiologiques, et d’autre part, des particularités individuelles de l’utilisatrice. Ils peuvent
cependant être un signe avant-coureur imminent d’accident thrombotique ou cardio-vasculaire.
Il est judicieux lors de l’entretien de conseil de préciser à la patiente les effets secondaires
inoffensifs et ceux pour lesquels elle devrait contacter le médecin. De nos jours, dans l’entretien
détaillé d’information avant prescription de la pilule, il faut mentionner que sous pilule le risque
thrombo-embolique est légèrement augmenté et que ce risque peut varier selon le type de
pilule choisie.
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Mode d'utilisation
Un problème absolument décisif lors de contraception orale et qui pose parfois problème est
l’exigence d’une grande compliance. La pilule doit être prise chaque jour et une pause de 7
jours par mois doit être observée.
Il faut veiller à ce qu'il ne produise aucune interférence avec d'autres médicaments (voir le
Compendium Suisse des Médicaments: http://www.documed.ch/fr/index.php) et il y a lieu de
tenir compte qu'une diminution de l'efficience peut se produire en cas de diarrhée et de
vomissements (2 à 3 heures avant, resp. après la prise de la pilule)
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Efficience
L’Indice de Pearl est comparable aux contraceptifs oraux. L’adhérence du patch est élevée, ainsi
que l‘ont démontré des études dans les saunas, au fitness et à la natation. Autre avantage du
patch transdermique: les diarrhées, les vomissements ainsi que la prise de tétracyclines ne
réduisent pas l’efficacité du patch
Effets secondaires
En comparaison avec les contraceptifs oraux, il semble y avoir plus souvent des tensions dans
les seins durant les premiers mois, mais cet effet secondaire disparaît par la suite. Par ailleurs
les effets secondaires sont semblables à ceux d'une préparation orale à teneur prédominante
estrogénique.
Des effets secondaires locaux tels que des irritations de la peau se trouvent chez environ 2%
des utilisatrices.
Mode d'utilisation
Le premier patch est collé le premier jour des règles (= jour 1 du cycle). Il est appliqué pendant
3 semaines au total avec changement de patch chaque semaine. Puis vient une pause de 7
jours durant laquelle les règles surviennent. Après la pause de 7 jours commence un nouveau
cycle d'application.
En pratique, du fait de l'application hebdomadaire, la compliance semble améliorée, surtout
chez les jeunes femmes, ce qui augmente l'efficience pratique (amélioration de l'indice de Pearl
pratique).
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L’anneau contraceptif – contraception hormonale
combinée transvaginale
Composition
L'anneau contraceptif vaginal est utilisé durant 3 semaines, suivies d'une semaine sans
anneau.
Cet anneau libère une très faible dose d'éthinylestradiol (EE, 15g par jour) et
d'étonogestrel (ENG; 120g par jour) de façon constante et continue.
L'anneau lui-même est en acétate d'éthylenvinyl, mesurant 54 mm de diamètre et 4 mm
d'épaisseur. L'anneau est très flexible et peut être facilement mis en place et retiré.
Efficience
L'efficience est comparable à celle de la contraception orale (indice de Pearl env. 0,65). La
compliance est facilitée par l'application une seule fois par mois. Un autre avantage de
l'administration transvaginale réside dans le fait que ni les diarrhées, ni les vomissements, ni la
prise de tétracyclines n'abaissent l’efficacité de l'anneau vaginal.
L’efficience peut être réduite par la perte inopinée de l’anneau vaginal. La fréquence de cet
évènement fait l’objet d’estimations différentes (nettement en dessous de 1%, jusqu’à 2%).
Effets secondaires
Le profil est le même que celui des contraceptifs oraux. Plus rarement (3-4%) on signale des
effets secondaires typiques pour l'anneau tels qu'un fluor vaginal, une vaginite ou une sensation
de corps étranger. Quelques rares femmes et leurs partenaires perçoivent l'anneau lors des
rapports sexuels
Mode d'utilisation
L'anneau est introduit dans le vagin le premier jour des règles. Il reste en place durant 3
semaines. Après le retrait suit une pause de 7 jours durant laquelle les règles surviennent.
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Après la pause de 7 jours on commence un nouveau cycle de traitement.
Cela représente un allègement pour la compliance. Il en résulte moins d'erreur d'utilisation
qu'avec la prise journalière d'une pilule. Étant donné le risque, quoique rare, d’une perte de
l’anneau sans que l’utilisatrice ne s’en aperçoive, il conviendrait de lui recommander de vérifier
chaque jour la position de l’anneau. L’anneau peut sans problème être enlevé pendant 1-2
heures, s’il dérange pendant les rapports sexuels.
a.) la minipilule
Préparations
Dose de 0.35mg de noréthistérone en continu (Micronovum®); lévonorgestrel 0.30 mg (pas
commercialisé en Suisse)
Efficience
L’Indice de Pearl (IP) théorique 1.4 – 2.4. L’efficience pratique est plus faible en raison de
l’utilisation compliquée. Elle augmente avec l’âge en parallèle avec la perte de fécondité
(femmes > 40 ans ou pendant l’allaitement : IP 0.3).
Mécanismes d’action
Augmentation de la viscosité de la glaire cervicale rendant plus difficile la pénétration des
spermatozoïdes ; trouble de la nidation dû à la modification de l’endomètre induite par le
progestatif; troubles de la maturation folliculaire. Environ 40% des femmes ont une ovulation
normale et la plupart des femmes ont des saignements menstruels réguliers.
Effets métaboliques
Faible suppression de FSH et LH; élévation de la thyroxine totale, hausse légère de la
testostérone libre, faible diminution de la globuline liant les hormones sexuelles (SHBG). Les
effets sur les paramètres de coagulation, les lipides et le métabolisme glucidique sont très
faibles et non cliniquement significatifs.
Contre-indications
Dysfonctionnement hépatique grave Saignements vaginaux non élucidés
Ictère cholestatique Status après grossesse tubaire
Grossesse Thrombose aigüe ou accident artériel aigu
Tumeurs hormonodépendantes Kystes ovariens récurrents (CI relative)
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Risques pour la santé
Les risques cardio-vasculaires sont fortement réduits par rapport aux COC grâce au très faible
dosage en progestatifs et à l’absence d’éthinylestradiol. Dès lors on peut recourir à ces
préparations, sous réserve d'une évaluation soigneuse, même après thrombose ou dans
d'autres situations à risque.
L’incidence des kystes ovariens fonctionnels augmente du fait des troubles de la maturation
folliculaire. Ceux-ci se résorbent en général spontanément
Effets secondaires
L’action partiellement androgénique de la noréthistérone peut être à l’origine d’une
recrudescence de l‘acné et d’altérations de la libido. Très rarement on observe une dysphorie
dépressive, des céphalées. Une aménorrhée survient chez 20% des utilisatrices. Le type des
saignements va de la menstruation normale jusqu’à l’aménorrhée en passant par
l’oligoménorrhée. Parfois il peut aussi y avoir des métrorragies ou du spotting.
Mode d'utilisation
Nouveau démarrage le premier jour de la menstruation. Un comprimé par jour à la même
heure en continu (écart de prise d’une heure admis). Protection contraceptive à partir du
15ème jour de prise
En cas d’oubli ou de prise tardive d’une pilule, une contraception supplémentaire
(préservatif) est nécessaire pendant 14 jours.
ATTENTION : les métrorragies ne doivent pas être traités par des œstrogènes, car dans ce
cas l’effet contraceptif du progestatif sur la muqueuse cervicale est supprimé
Efficience
Indice de Pearl 0.41, lors d’utilisation correcte : 0.14.
Mécanismes d’action
Inhibition de l’ovulation, suppression du pic LH au milieu du cycle, augmentation de la viscosité
de la glaire cervicale.
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Effets métaboliques
Très légère baisse des triglycérides, du cholestérol, de la lipoprotéine A et également du bon
cholestérol HDL. Pas d’effet cliniquement significatif sur les paramètres de l’hémostase ou le
métabolisme du glucose. Baisse de 30% la SHBG. [Barkfeldt J. et al. 2001; Merki-Feld GS et al.
2008]
Pas de modification significative du TBG et du CBG. Les taux d’œstrogène avec cette méthode
correspondent à la phase folliculaire précoce. La fonction ovarienne n’est pas complètement
supprimée risques pour la santé.
Contre-indications
Dysfonctionnement hépatique grave
Ictère cholestatique
Tumeurs hépatiques
Grossesse
Tumeurs hormonodépendantes
Saignements vaginaux non élucidés
Thromboembolies veineuses aigües
Les études n’ont révélé à ce jour aucune incidence négative sur la densité osseuse, ce qui est
compatible avec les valeurs d’estradiol mesurées [Sarfati J. et al, 2009]. Les études au long
cours font cependant toujours défaut et des données au long cours sur la Peak bone mass
manquent.
Effets secondaires
Tout comme pour les autres préparations progestatives, des symptômes rares tels qu’acné,
dysphorie dépressive ou prise pondérale peuvent survenir. Sous prise en continu on observe des
modifications du cycle.
Les différents types de saignement sont:
Aménorrhée
Ménorragies
Spotting
ménométrorragies
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Effets non-contraceptifs bénéfiques pour la santé
Dans la pilule progestative inhibitrice de l’ovulation, la posologie hormonale est nettement moins
importante que dans les COC, avec la même sécurité contraceptive. Des études
épidémiologiques récentes ont démontré que le risque de thrombose ou d’accidents cardio-
vasculaires n’est pas augmenté. La méthode peut donc également être recommandée aux
femmes souffrant d’hypertonie, aux fumeuses et femmes de plus de 35 ans [Lidegaard O. et al.
2011; Lidegaard O. et al, 2012]. Les taux hormonaux constants (prise continue) peuvent avoir
un effet positif sur les migraines d’origine hormonale et le syndrome prémenstruel. Des études
montrent un effet positif de ce type de pilule sur la fréquence et l’intensité de la migraine.
[Merki-Feld G.S. et al. 2013] , [Merki-Feld G.S. et al. 2015])
Mode d’utilisation
Sécurité contraceptive immédiate en démarrant le premier jour du cycle. Prise quotidienne en
continu à peu près à la même heure. Après un accouchement ou un avortement, commencer
après 21-28 jours. En cas de changement de COC, prendre directement la 1 ère pilule
progestative après la dernière pilule COC. Voir le Compendium Suisse des Médicaments pour les
instructions en cas d’oubli de pilule (http://www.documed.ch/fr/index.php).
c.) Gestagène-dépôt
Préparation
La préparation habituelle est l'acétate de médroxyprogestérone (Depo-Provera®) qui est
administré à raison de 150mg tous les 3 mois par injection intramusculaire. Ce gestagène
est connu depuis longtemps. Il a un effet progestatif et minéralo-corticoïde. Depuis fin 2012 la
préparation est aussi disponible pour une injection sous-cutanée. Le nom commercial est
Sayana®.
Efficience
L'efficience du gestagène-Dépôt est très grande avec un indice de Pearl de 0,1. Cette
méthode fait partie des méthodes de longue durée de sorte que son efficience pratique est
semblable à son efficience théorique.
Mécanismes d’action
suppression du pic ovulatoire de LH et de FSH
inhibition de l’ovulation
augmentation de la viscosité de la glaire cervicale
atrophie à long terme de l’endomètre.
Effets métaboliques
Pas d’altérations cliniquement significatives de l’hémostase ou du métabolisme glucidique.
Quelques études attestent d’une hausse légère du cholestérol, et d’une diminution légère du
HDL, d’autres études n’ont pas révélé de modifications lipidiques. Suppression de la FSH, LH, de
l’éstradiol et de la testostérone. [Speroff L. et al. 2005; Rabe T. 2012]
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Contre-indications
Saignements vaginaux non élucidés
Tumeurs hormono-dépendantes
Dysfonctionnement hépatique grave
Grossesse
Âge inférieur à 18 ans (méthode uniquement de réserve en raison de la densité osseuse)
Effets secondaires
Le plus souvent les patientes se plaignent d’une prise de poids. Selon la durée d’utilisation, un
cycle régulier et la fécondité après l’arrêt ne reviennent qu’au bout de quelques mois ce qui
tend également à inquiéter la patiente.
De nouveau, on observe fréquemment des altérations des saignements avec parfois du spotting
qui peut persister longtemps.
Mode d'utilisation
La suspension microcristalline est administrée tous les 90 jours en intramusculaire profonde
dans le muscle grand fessier ou dans le deltoïde ou en mode sous-cutané. La première injection
devrait se faire dans les 5 premiers jours du cycle pour assurer la sécurité contraceptive
immédiate. (Pour le Sayana®, l’injection en sous-cutanée lente se fait dans la face antérieure de
la cuisse ou dans la paroi abdominale.)
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d.) L’implant au gestagène
Préparation
Il s'agit d'un bâtonnet sous-cutané long de 4 cm et de 2 mm de diamètre qui contient 68mg
d'étonogestrel (métabolite bio-actif du désogestrel) à l'intérieur d'une matrice flexible d'acétate
de polyéthylenvinyl (Implanon®). Durant 3 ans la substance active est déversée
continuellement dans la circulation sanguine. La dose journalière initiale est de 67g. Le taux de
libération diminue au cours des 3 ans. L'insertion se fait habituellement dans la face interne du
bras gauche (le non-dominant).
Efficience
Grande efficience pratique et théorique avec un indice de Pearl de 0,1 et moins. Les
grossesses surviennent en général du fait d’une insertion incorrecte, d’une insertion au mauvais
moment, de la prise de médicaments inducteurs enzymatiques et d’un IMC élevé.
Mécanismes d’action
Inhibition de l’ovulation. L’activité ovarienne (tout comme pour la pilule progestative pure
contenant du désogetrel) n’est toutefois pas entièrement supprimée. La prolifération réduite de
l’endomètre et l’augmentation de la viscosité de la glaire cervicale contribuent à l’action
contraceptive.
Effets métaboliques
Faible modification, cliniquement non significative, du cholestérol, des triglycérides et du HDL.
Pas d’effet sur la glycémie à jeun. Influence minimale sur l’hémostase, sans signification clinique
selon les connaissances actuelles. Éventuellement, avantage par la réduction du CRP. Baisse du
SHBG d’environ 10%, TBG demeure constant. Les concentrations en estradiol sont de 76 – 845
pmol/L.
Contre-indications
Dysfonctionnement hépatique grave Tumeurs hormono-dépendantes
Ictère cholestatique Saignements vaginaux non élucidés
Tumeurs hépatiques Thromboembolies veineuses aigües
Grossesse
L'extraction ou la recherche des implants incorrectement insérés et/ou non palpables peut se
révéler difficile et ne devrait être effectué que par des médecins suffisamment expérimentés
dans ce domaine.
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Effets secondaires
En première ligne il y a les irrégularités des saignements et éventuellement des
saignements intenses et prolongés (taux d’abandon environ 15%). La patiente devait être
informée des changements du cycle menstruel avant l’insertion: au bout de 6 mois, environ
18% des utilisatrices présentent une aménorrhée, 30% des saignements rares, 8% des
saignements fréquents et 12% des saignements prolongés. Sont également possibles des effets
secondaires imputables au gestagène tels que l'acné, la prise de poids, l'humeur dépressive.
Mode d'utilisation
Indépendant de la compliance, du partenaire et de la sexualité. Le bâtonnet est mis en place
par le médecin entre le 1er au 5ème jour du cycle. En cas de changement à partir d’un COC,
l’insertion se fait le lendemain de la prise de la dernière pilule.
Il doit être placé correctement dans le derme afin de pouvoir être retiré facilement.
Si le bâtonnet est mis trop profondément il peut se déplacer. Par la suite la localisation de
l'implant peut devenir difficile de même que le retrait. Le bâtonnet peut être localisé par RX ou
par ultrasons (cave : demande de l’expérience).
Attention: l’action contraceptive est fonction du taux plasmatique d’étonogestrel, lequel est
inversement proportionnel au poids corporel. Chez les femmes de > 80 kg, la sécurité
contraceptive est donc probablement diminuée.
Efficience
Très élevée – l’Indice de Pearl des stérilets modernes est de 0,2-0.5 la première année et baisse
à < 0.3 pour une durée d’utilisation de 5 ans.
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Mécanismes d’action
réduction de la motilité des spermatozoïdes
réaction inflammatoire de l’endomètre du fait du corps étranger
action ovicide du cuivre.
Effets métaboliques
Aucun
Contre-indications absolues
Grossesse
Infection pelvienne aigüe ou récidivante
Dysplasie du col non traitée, colposcopie non normale
Saignements anormaux non élucidés
Anomalie utérine congénitale ou acquise (Uterus septus, Uterus bicornis)
Traitement immunosuppresseur, immunodéficience
Risque accru de saignements (thérapie aux anticoagulants)
Abortus septique dans les 3 derniers mois
Endométrite du post partum
Tumeurs malignes utérines ou cervicales
Allergie au cuivre
Morbus Wilson
Risque accru de STD (= sexually transmitted diseases) => nulliparité, partenaires multiples,
âge < 25 ans
Contre-indications relatives
Hystéromètrie > 9.5 cm (augmentation du taux d’expulsion)
Status après expulsion (30% d’expulsion renouvelée dans les 6 mois suivants)
Hyperménorrhée
Dysménorrhée
Anémie ferriprive
Pathologies cardiaques congénitales ou cardiopathies valvulaires (prophylaxie d’endocardite)
Nulliparité (risque accru d’expulsion, douleurs, saignements, infections)
* Les études antérieures avaient attesté d’une incidence accrue des PID chez les utilisatrices de
DIU. Celles-ci surviennent surtout après l’insertion du DIU et chez les jeunes femmes ou celles
ayant des partenaires multiples. Il est très important de vérifier l’absence d’infection avant
l’insertion (frottis chlamydia et vaginal et cytologie du col) et d’adopter une procédure
d’insertion stérile. En respectant ces contre-indications, les PID sous DIU sont extrêmement
rares de nos jours [Speroff L. et al. 2005].
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La réaction inflammatoire sous DIU peut engendrer des signes inflammatoires dans le
frottis cytologique du col. En cas de persistance de dysplasies cervicales (LSIL) avec un DIU
en place, il est recommandé de l’enlever jusqu’à régression des signes de la dysplasie.
Le risque de grossesse tubaire (GEU) n’est pas accru avec les PIU modernes très sûrs.
Toutefois, en cas de survenue d’une grossesse, il est important d’exclure une GEU.
En raison de la menstruation prolongée sous DIU-Cu, une anémie peut survenir au fil des ans.
Chez 3.4 - 30.8 % des utilisatrices de DIU-Cu, l’on trouve des organismes semblables à des
actinomycètes sur le frottis vaginal. En l’absence de symptômes pelviens, de métrorragies
ou de fluor et en cas de palpation bimanuelle normale, aucune autre mesure n’est indiquée, des
contrôles semestriels sont cependant recommandés. Une actinomycose pelvienne peut
survenir extrêmement rarement. Il convient d’enlever le DIU en présence de symptômes d’une
actinomycose et d’entreprendre un traitement antibiotique et chirurgical.
Les actinomycètes ne sont en général plus décelables après le changement du stérilet, le taux
de récidive est cependant de 64% dans les 2 ans.
Aussi, est-il recommandé de prévoir, lors du changement du stérilet, un intervalle bref de 3-5
jours entre l’enlèvement et la nouvelle insertion (réduction de 36% du taux de récidive). [Merki-
Feld GS et al. 2008]
Effets secondaires
Les effets secondaires les plus fréquents des spirales cuivrées sont l'hyperménorrhée et la
dysménorrhée. L'effet local du cuivre produit des réactions inflammatoires locales qui peuvent
entraîner un renforcement des saignements et également des douleurs dus à des changements
des prostaglandines.
Mode d'utilisation
Un DIU doit être inséré par un(e) spécialiste.
L'insertion est à risque:
A la suite de l'insertion il peut se produire une perforation et un déplacement du DIU
(risque < 1/1'000).
Comme décrit ci-dessus, l'insertion représente un risque de PID
L’insertion doit se faire avec des instruments stériles et de préférence en début de cycle
(jours 1-5).
Avant l’insertion, un frottis cytologique normal et un frottis pour chlamydiae négatif sont
nécessaires.
Avant la pose, une échographie doit vérifier la position de l’utérus et exclure une
malformation utérine ou une cavité utérine déformée.
Un contrôle sonographique du DIU dans l’utérus documente le siège correct (distance de
l’endomètre du pôle supérieur du DIU < 5mm). [Ill. 1]
La durée d’action des DIU-Cu modernes est de 5 ans
Peu avant la ménopause, un DIU peut être laissé plus longtemps.
6 semaines après l’insertion et ensuite tous les ans, il est recommandé d’effectuer des
contrôles par frottis cervical et échographie vaginale chez les utilisatrices de DIU, pour
déceler précocement les dislocations et les infections.
Procédure en présence avérée d’actinomycètes risques pour la santé
EGONEplus Contraception 19 de 34
Fig.1: Un DIU de type Multiload 375 mal placé: distance pôle
supérieur – endomètre 14 mm (+ — +)
La position du DIU dans la cavité utérine joue un rôle dans l'échec de la contraception. Si une
grossesse survient, le DIU resté in situ représente un risque accru d'abortus précoce,
d'abortus septique au 2ème trimestre, ainsi que de saignements avant l'accouchement et
d'accouchement prématuré! C'est pourquoi il faudrait en règle générale retirer le DIU bien que
le retrait comporte aussi un risque d'abortus.
Dans l'optique d'une malformation fœtale, le DIU n'a par contre aucun effet néfaste sur la
grossesse. Donc un DIU resté in situ pendant la grossesse n'augmente pas le taux des
malformations foetales.
Le grand avantage du DIU réside dans son indépendance du point de vue compliance et
de ce fait dans sa grande efficience. La méthode est indépendante du partenaire, discrète et
indépendante de la sexualité.
Le Gynéfix® ainsi nommé, fil enrobé de plaquettes de cuivre, fixé par un nœud au fond de
l’utérus occupe une place peu importante. Malheureusement les attentes concernant une
diminution du taux d’expulsion, de l’intensité des saignements et du nombre des dysménorrhées
n’ont pas été confirmées avec ce type de DIU. L’insertion est plus douloureuse du fait de la
fixation de ce stérilet dans le myomètre.
Mirena®
A partir d'un système porteur en plastique en forme de T (longueur: 32mm) du
levonorgestrel (LNG) est libéré continuellement dans son environnement à raison de 20g
par jour pendant 5 ans. Les taux sériques en LNG atteints correspondent environ à 1/3 de
ceux de la minipilule.
Jaydess®
A partir d'un système porteur en plastique en forme de T (longueur: 30mm) du
levonorgestrel (LNG) est libéré continuellement dans son environnement à raison de 14g
par jour pendant 3 ans. Ce DIU est plus petit que le Mirena® et de ce fait plus facilement
insérable en cas de canal cervical étroit.
EGONEplus Contraception 20 de 34
Efficience
Il s’agit d’une méthode extrêmement efficiente tant en théorie qu’en pratique.
Indice de Pearl < 0.3 pour une longue durée d’utilisation.
Mécanismes d’action
Inhibition de la prolifération de l’endomètre, réaction de l’endomètre à un corps étranger,
diminution de la motilité et de la fonction des spermatozoïdes, chez certaines femmes, trouble
de la maturation folliculaire ou anovulation par l’absorption systémique du lévonorgestrel. Pas
d’augmentation fiable de la glaire cervicale au moment de l’ovulation.
Effets métaboliques
En dépit de la faible libération systémique de progestatif, les effets sur le SHBG, les lipides et la
tolérance au glucose ne sont pas significatifs
Contre-indications absolues
Grossesse
Infections pelviennes aigües ou récidivantes
Dysplasie cervicale non traitée, résultat colposcopique anormal
Saignements anormaux non élucidés
Anomalie utérine congénitale ou acquise (Uterus septus, Uterus bicornis)
Traitement immunosuppresseur, immunodéficience
Risque accru de saignements (thérapie aux anticoagulants)*
*des cas isolés de bonne évolution sous anticoagulants sont décrits, des données plus
amples manquent
Tumeurs hormono-dépendantes y compris cancer du sein
Maladies hépatiques aigües et tumeurs hépatiques
Thromboembolies aigües
Abortus septique dans les 3 derniers mois
Endométrite post partum
Tumeurs malignes utérines ou cervicales
Risque accru de MST (nulliparité, partenaires multiples, âge < 25 ans)
Hyperensibilité au lévonorgestrel
Contre-indications relatives
Hystéromètre > 9.0 cm (taux d’expulsion accru)
Status après expulsion (30% nouvelle expulsion dans les six prochains moins)
Pathologies cardiaques congénitales ou cardiopathies valvulaires (prophylaxie de
l’encocardite)
Nulliparité (risque accru d’expulsion, douleurs, saignements, infections)
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Exceptions
Le DIU-LNG ne cause pas d’anémie, au contraire il peut l’empêcher de manière efficace.
L’apparition d’organismes semblables à des actinomycètes est plus rare.
Des kystes ovariens surviennent occasionnellement à cause d’un trouble de la maturation
folliculaire. Ceux-ci se résorbent presque toujours spontanément.
Le DIU libérant un progestatif n’est pas approprié pour la protection de l’endomètre sous
tamoxifène.
Des kystes ovariens se produisent moins souvent sous Jaydess®, car la maturation
folliculaire est moins perturbée. [Gemzell-Danielsson, K. et al. 2012]
Effets secondaires
Les modifications typiques du schéma des saignements par le progestatif peuvent
survenir, avec une assez bonne prévisibilité:
dans les premiers mois, des métrorragies ou saignements persistants sont fréquents.
au bout de 3-4 mois, en général, l’intensité des saignements diminue limitant ainsi les
pertes de sang et d’hémoglobine.
Enfin, passage à une aménorrhée chez environ 30% des patientes sous Mirena®, alors que
sous Jaydess® le cycle reste plutôt conservé.
Mode d'utilisation
Insertion et investigations préliminaires: voir DIU-Cu
En tant que dispositif intrautérin il doit être introduit dans l'utérus en prenant toutes les
mesures de stérilité. Les complications sont les mêmes que celles observées avec les
stérilets au cuivre.
Différences entre les deux stérilets (DIU) contenant / libérant un gestagène:
Jaydess® est plus petit, la quantité d’hormone libérée est moins grande. Vu la taille
moindre, l’insertion est plus aisée et moins désagréable. Jaydess ® peut être inséré chez des
femmes avec un utérus de petite taille ou en cas de canal cervical étroit, par exemple chez
une femme nulligeste. La durée d’action est plus courte, mais malgré la libération moindre
d’hormone, les effets secondaires progestatifs ne sont pas diminués. Un spotting inter-
menstruel s’observe plus souvent que sous Mirena ®, mais les kystes ovariens sont plus
rares.
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Condom pour l’homme (préservatif) et la femme
(Fémidom)
Efficience
Dépend de la discipline d'application. Indice de Pearl entre 2 et 12.
Effets secondaires
Eventuellement effet gênant sur la sexualité.
Rare allergie chez la partenaire (recours à des condoms sans latex).
Mode d'utilisation
Le condom pour l'homme doit être utilisé dans le contexte immédiat de la sexualité, ce qui
peut être préjudiciable pour la spontanéité et la libido.
Le condom pour la femme (Femidom) est introduit avant le rapport. L'anneau intérieur
est placé le plus profondément possible dans le vagin, l'anneau extérieur repose sur la
vulve. Il s'agit d'une procédure relativement compliquée.
Spermicides
Le nonoxynol-9 est la substance utilisée depuis longtemps. Elle est présente dans la plupart des
préparations spermicides. Elle exerce un effet actif de surface qui modifie la perméabilité de la
membrane des spermatozoïdes ce qui provoque des changements de la pression osmotique et
finalement la mort des spermatozoïdes. Les spermicides existent sous forme de crème, de gel,
de comprimés moussants, d'aérosols, d'éponges et de films
Efficience
Les spermicides ne pénètrent habituellement pas dans la glaire cervicale, ce qui veut dire que
les spermatozoïdes qui y parviennent ne sont pas détruits. Il en résulte que les spermicides
seuls ont une très mauvaise efficience. Indice de Pearl jusqu'à 28.
Pour cette raison les spermicides devraient toujours être utilisés en association avec une
méthode barrière mécanique.
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Risques pour la santé
Allergie
Par lésion de l'épithélium vaginal possibilité d'un risque accru d'infection HIV.
Effets secondaires
Odeur désagréable possible.
Mode d'utilisation
Les spermicides peuvent être appliqués quelques minutes avant le rapport sexuel. Comme
mentionné ci-dessus ils ne devraient pas être utilisés comme seule méthode car leur efficience
est trop faible.
Diaphragme
Il s'agit d'un anneau en caoutchouc plus dur avec une membrane plus souple qui se place
devant le col utérin. La membrane est enduite de spermicide des 2 côtés.
Efficience
Elle est un peu plus faible.
L'indice de Pearl se situe vers 3-4.
Effets secondaires
Pas d'effet secondaire notable.
Mode d'utilisation
Le diaphragme est utilisé en relation avec la sexualité. Il peut être inséré jusqu'à 3 heures avant
le rapport sexuel à proprement parler et devrait être laissé en place encore 3 heures environ
après le rapport. Il est rare qu'on sente la présence du diaphragme.
Cette méthode est une méthode-barrière à disposition des femmes, c'est-à-dire indépendante
du partenaire.
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Contraception hormonale combinée en cycle long
Définition
Par cycle long on entend tous les modes d’utilisation pour lesquels les préparations hormonales
combinées sont utilisés à des fins contraceptives pendant plus de 28 jours (pilules combinées,
patch ou anneau vaginal).
À ce jour, aucune préparation COC n’est admise en Suisse pour le cycle long !
La plupart du temps, des durées de cycle de 63 ou 84 jours sont choisies. Plus l’utilisation
continue est courte, plus petit est le risque de saignements intermittents.
En cas de difficultés dans la prise quotidienne de la pilule, les alternatives au cycle long
telles que l’anneau vaginal, le patch, les implants ou les pessaires intra-utérins sont à privilégier,
car ces méthodes sont plus efficaces chez les femmes peu disciplinées.
Dans les études disponibles, sur 1-2 ans, aucune augmentation de risque lors de prise de COC
en cycle long n’a été constatée par rapport à l’utilisation conventionnelle (3 semaines de prise, 1
semaine de pause). Toutefois, les données sur la sécurité à long cours (risques de cancer,
schéma de cycle et fécondité après une utilisation pendant plusieurs années) font défaut.
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Planning familial naturel
Les méthodes de planning familial naturel reposent sur les bases biologiques de la reproduction
humaine: les spermatozoïdes sont aptes à la fécondation durant 3 jours (mais
exceptionnellement jusqu'à 6 jours) et l'ovule reste fécondable pendant 24 heures environ.
La période fertile du cycle va de 5 jours avant l'ovulation jusqu'à 1 jour après l'ovulation.
Efficience
Elle est différente suivant la méthode:
Méthode du calendrier (Knaus-Ogino)
On soustrait 20 jours du cycle le plus court et 11 jours du cycle le plus long pour déterminer
d'une part le premier jour et d'autre part le dernier jour de la phase de fertilité. Efficience
très faible. Indice de Pearl de 20 à 40 (!).
Aucun risque pour la santé, aucun effet secondaire, aucun effet non-contraceptif
bénéfique pour la santé
Mode d'utilisation
L'utilisation impose une discipline sévère. Ces méthodes exigent en moyenne une abstinence
d'une quinzaine de jours par cycle.
Stérilisation de la femme
Il existe de nombreuses méthodes de ligature des trompes. Presque toutes les méthodes
comportent une laparoscopie (pelviscopie) durant laquelle une des différentes techniques
d'obturation (coagulation, clip, anneau, coagulation/section, salpingectomie bilatérale) est
appliqué sur les deux trompes.
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Efficience
L'efficience dépend de la méthode opératoire. Alors qu'on admettait initialement une très
grande efficience, des études récentes aux USA ont montré que des échecs pouvaient survenir
jusqu'à 14 ans après l'intervention! [Von Mering RM 2003; Peterson HB et al. 1999] Le taux
d’échec cumulatif sur 10 ans est d’environ 2%.
Le taux d’échec cumulatif est fonction de la technique opératoire:
Pomeroy 0.7%
Coagulation bipolaire 2.5%
Une coagulation à 3 endroits ramène le taux d’échec à 0.5%
Effets métaboliques
Diverses études n’ont révélé aucun effet de la stérilisation sur les taux hormonaux chez la
femme. Contrairement aux hypothèses antérieures, il est avéré aujourd’hui que la ménopause
ne survient pas plus tôt. S’agissant du cycle, l’intensité des saignements tend à se réduire et à
se raccourcir. [Peterson HB et al. 1999; Peterson HB 2008]
Effets secondaires
Risque accru de GEU dans les rares cas d’échec de la méthode. Problème en cas de désir
renouvelé d’enfants. Le risque de regretter l’intervention est à son apogée lorsque l’intervention
se fait 1-3 ans après la dernière naissance (16% - 22%). Par ailleurs, > 20% des femmes,
opérées avant leur 31ème année, regrettent l’intervention. Environ 6% des patientes souhaitent
un rétablissement ultérieur de la fécondité.
Mode d'utilisation
L'obturation des trompes par une intervention unique doit être considérée comme irréversible.
Toutefois la possibilité de déstérilisation dépend de la méthode opératoire. De manière
optimale, les femmes ne doivent opter pour cette méthode contraceptive ni peu de temps après
la dernière naissance ni à un trop jeune âge (pas avant 30 ans).
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Stérilisation des personnes incapables de
discernement ou de personnes sous tutelle
La nouvelle loi sur la stérilisation est entrée en vigueur le 1.7.2005. Elle régit les conditions
autorisant une stérilisation. L’une des principales préoccupations de l’ordonnance concerne le
règlement de la stérilisation des personnes incapables de discernement à vie.
La stérilisation d’une personne de moins de 18 ans est interdite.
Le constat d’incapacité de discernement d’une personne doit être consigné dans le dossier
médical du patient.
Personnes majeures, capables de discernement mais sous tutelle:
l’accord du représentant légal et de l’autorité de tutelle est requis
S’agissant de l’incapacité de discernement, un avis médical est toujours requis, émis par un
médecin autre que l’opérateur (le cas échéant une expertise psychiatrique).
Les patients souffrant d’incapacité temporaire ne doivent pas être stérilisés.
Incapacité permanente
Intervention uniquement après accord de l’autorité tutélaire: le constat que la procréation
ou la naissance d’un enfant ne saurait être empêchée par d’autres moyens contraceptifs
appropriés constitue un aspect important. Des procédures contraceptives réversibles doivent
être privilégiées. (Vous trouverez de plus amples informations sous l’article 7 al.2. loi sur la
stérilisation : http://www.admin.ch/ch/f/rs/211_111_1/a7.html)
Cette mesure contraceptive doit être considérée comme irréversible. Il est vrai qu'un
rétablissement de la perméabilité des canaux déférents par technique microchirurgicale est en
principe possible, mais pas toujours couronné de succès. En particulier si l'intervalle de temps
entre la vasectomie et le rétablissement de la perméabilité tubaire dépasse 10 ans, les chances
de succès (c.à.d. une grossesse chez la partenaire) sont faibles. De plus la vasectomie provoque
chez la majorité des patients la formation d'anticorps anti-spermatozoïdes, ce qui restreint
encore la capacité de procréation après rétablissement de la perméabilité.
La contraception d’urgence
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Efficience
La prise de UPA semble plus efficace que LNG. La pose d’un stérilet au cuivre est la
méthode la plus efficace.
L’efficience des deux préparations par voie orale est meilleure en cas de prise dans les
premières 24 heures.
L’efficience du LNG semble être diminuée chez la femme obèse. Aussi l’UPA perd de son
efficacité dans ce groupe de patientes, mais est à préférer au LNG [Glasier, A. et al. 2011]
[Moreau C. et al. 2012].
Le taux d’échec est élevé (>10%) si on prend en considération seulement les femmes avec
une réelle chance de concevoir au moment du RS (càd qui se trouvent autour du mi-cycle).
Pour cette raison, la contraception d’urgence ne pourra jamais se substituer à une
contraception normale bien suivie.
3,5
3
Sschwangerschaftsrate %
2,5
Ulipritalazetat
1,5
Levonorgestrel
1
0,5
0
0-24 25-48 49-72 73-96 97-120
Anwendungszeitpunkt in Stunden nach ungeschütztem Geeschlechtsverkehr
Ill. 1
Taux de grossesse après la prise de UPA versus LNG en fonction du délai en heures après le RS
non protégé (modifié d’après A. F. Glacier, Lancet 2010:558)
La contraception d’urgence avec LNG et UPA retarde l’ovulation, mais ne l’inhibe pas. Pour
cette raison il est impératif d’observer une contraception fiable pour le reste du cycle en cours.
[Brache, V. et al. 2010].
Contre-indications
Grossesse avérée
Troubles hépatiques graves
Contre-indications habituelles pour l’insertion d’un DIU
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Risques pour la santé
Aucun risque sanitaire n’est connu relatif à l’emploi postcoïtal de lévonorgestrel, bien que le
système de coagulation soit activé. Un contrôle médical est indiqué en l’absence de règles.
La co-médication avec les médicaments suivants peut réduire l’efficacité du
lévonorgestrel 1.5mg:
Pour les femmes qui allaitent, il est conseillé d’allaiter avant la prise du comprimé et de
décaler d’au moins 6 heures l’échéance de l’allaitement suivant la prise.
Effets secondaires
La tolérance des médicaments par voie orale utilisés comme contraception d’urgence est
bonne.
EGONEplus Contraception 30 de 34
ANNEXE: INDICE DE PEARL
Méthode Indice de Pearl
Contraceptifs oraux - Préparations estro-progestatives 0.2 - 0.8
Contraceptifs oraux - Préparations combinées sur cycle long 0.6-1.2
Contraception hormonale combinée transdermale - le patch
0.2 - 0.5
contraceptif
Contraception hormonale combinée transvaginale - l'anneau
0.65
contraceptif
La pilule progestative inhibitrice de l’ovulation 0.5
Gestagène-Dépôt - " l’injection trimestrielle " 0.1
L'implant au gestagène 0.1
DIU au cuivre de 3ème génération / " stérilet au cuivre" 0.2 – 0.5
DIU au progestatif / " stérilet hormonal" 0.2 - 0.5
Condom pour l'homme (préservatif) et la femme (Femidom) 2 - 12
Spermicide [seule] env. 25
Diaphragme 3-4
Méthode du calendrier (Knaus-Ogino) env. 30
Méthode de la température env. 5
Méthode d'observation de la glaire (Billings) env. 10
Ligature des trompes (Stérilisation de la femme) 0.1 - 0.2
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