Résumé1 Logique Combinatoire Et Séquentielle
Résumé1 Logique Combinatoire Et Séquentielle
Résumé1 Logique Combinatoire Et Séquentielle
Faculté de Technologie
Département Socle Commun ST
Module : Logique Combinatoire et Séquentielle (LCS)
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Chapitre I : Systèmes de Numération et Codage.
Résumé
I. Introduction:
Un système de Numération permet de représenter un nombre N exprimé dans une base B
quelconque (entière positive), écrit sous la forme :
n
N = (an an-1 ...a1 a0 a-1 …a-m) B qui correspond à la valeur dans la base 10: N a i Bi
i m
Où : ai : est un symbole représentant un chiffre entier de rang i, compris entre 0 et (B-1). Le
poids d’un chiffre dépend de sa position dans le nombre.
Tel que : Si i=0 le chiffre correspondant est de poids le plus faible (LSB).
Si i=n le chiffre correspondant est de poids le plus fort (MSB).
Quelques bases des systèmes de numération sont représentées par le tableau suivant :
Système Binaire Octal Décimal Hexadécimal
Base 2 8 10 16
Chiffres 0,1 0,1,2,3,4,5,6,7 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9,A,B,C,D,E,F
Si = f (e 1, e 2, … e m) i = 1, … m
L’Algèbre de Boole : C’est une algèbre à deux valeurs qui permet l’étude des systèmes
logiques. Elle comporte :
Les variables logiques,
Les opérations logiques,
Les fonctions logiques.
Une variable logique x ne peut prendre comme valeur que 0 ou 1. Elle permettra de
caractériser l’état d’un élément logique.
L’élément logique : Est un système présentant 2 états stables différents. Exemples :
Diode bloquée ou passante,
Interrupteur ouvert ou fermé,
Une fonction logique dépend des variables logiques et sa valeur ne peut être que 0 ou 1.
I.2. les opérations logiques :
Opérations principales Opérations auxiliaires
NON (NOT) NON ET (NAND)
ET (AND) NON OU (NOR)
OU (OR) OU exclusif (XOR)
NON OU exclusif (XNOR)
a. Opération de complémentation (inversion logique NON): NON x x
La table de vérité : Symbolique :
Le complément du
x x x complément d'une variable
x
0 1 logique x est égale à la
1 0 variable elle même: x x
b. Multiplication logique (opération ET (AND)) :
La table de vérité :
x y x.y Symbolique :
0 0 0
x
0 1 0 x.y
y
1 0 0
1 1 1
x y x y xy
B x
C
Solution :
L’expression de x :
x A B . B C . B A.B A.C B.B B .C . B A.B A.B.C A.B 1 C
x A.B
I.3. Théorème de De MORGAN :
1er théorème :
Le complément de la somme de variable logique x i (i = 1, … n), est égal au produit des
n n
compléments x i (i = 1, … n) de ces variables xi xi x y x.y
i 1 i 1
2ieme théorème :
Le complément d’un produit de variable logique x i (i = 1, … n), est égal à la somme des
n n
compléments x i (i = 1, … n) de ces variables xi xi
i 1 i 1
Exemple :
En utilisant le Théorème de De MORGAN et les lois de l’algèbre de Boole, montrer que les
circuits des deux figures sont équivalents :
A A
x1
x2
B B
Solution :
x1 A.B . A B A.B A B
x2 A.B A B
x1 x 2
I.4 Les fonctions logiques:
Une fonction logique est une expression dans laquelle les variables logiques sont liées
entre elles par des opérations logiques. Elle est représentée par:
0 0 0 1
0 0 1 0
0 1 0 0
0 1 1 0
1 0 0 1
1 0 1 1
1 1 0 1
1 1 1 1
Représentation par le tableau de KARNAUGH:
Le tableau de KARNAUGH est constitué par un nombre de cases égal au nombre de
combinaisons possibles des variables intervenant dans la fonction. Le passage d'une
case à une autre case symétrique ou adjacente doit entraîner le changement d'une seule
variable.
- Tableau de Karnaugh à 2 variables A et B:
AB 00 01 11 10
(0) (1) (3) (2)
- Tableau de Karnaugh à 3 variables A, B et C:
AB 00 01 11 10
C
0 (0) (2) (6) (4)
1 (1) (3) (7) (5)
- Tableau de Karnaugh à 4 variables A, B, C et D:
AB 00 01 11 10
CD
00 (0) (4) (12) (8)
01 (1) (5) (13) (9)
11 (3) (7) (15) (11)
10 (2) (6) (14) (10)
F ABC B ACB C
Solution: AB 00 01 11 10
C
0 0 0 1 1
1 0 0 1 1
Exemple 2: Représenter la table de vérité et le tableau de Karnaugh de la fonction:
F B(A C) AC D
Solution: F est à quatre variable, on aura besoin pour sa représentation d'une table de
vérité de 16 lignes et 5 colonnes.
- Un tableau de Karnaugh de 16 cases.
A B C D F
0 0 0 0 0
0 0 0 1 1
0 0 1 0 0
0 0 1 1 1
0 1 0 0 0 AB 00 01 11 10
0 1 0 1 1 CD
0 1 1 0 1 00 0 0 1 0
0 1 1 1 1 01 1 1 1 1
1 0 0 0 0 11 1 1 1 1
1 0 0 1 1 10 0 1 1 1
1 0 1 0 1
1 0 1 1 1
1 1 0 0 1
1 1 0 1 1
1 1 1 0 1
1 1 1 1 1
Les formes canoniques:
Première forme canonique:
On dit qu'une fonction est sous la première forme canonique, si elle est exprimé sous la
forme d'une somme des combinaisons pour lesquelles elle vaut "1"; Chaque combinaison
doit faire apparaître toutes les variables logiques. Chaque terme est appelé minterme.
Méthodes de calcul:
- Première forme canonique:
Chaque terme de la somme est multiplié par la somme des variables
manquantes et de leur complément.
- Deuxième forme canonique:
On détermine d'abord l'expression de F sous sa 1ième forme canonique,
ensuite on calcul son complément.
Exemple: Mettre sous la 1ère forme et la 2nd forme canonique la fonction suivante:
F A.C B.C
1ère forme: F A.C ( B B ) B.C ( A A ) A.B.C A.B .C A.B.C A.B.C
2nd forme:
F A.C B.C ( A.C).(B.C) A C .B C A.B A.C B.C
F A.BC C A.C B B B.C A A A.B.C A.B.C A.BC A.B.C A.B.C
F F A B C A B C A B C A B C
d. Représentation par un logigramme:
A
C f
B
I.5 Simplification des fonctions logiques:
La simplification d’une fonction revient à réduire le nombre de ses termes ou le
nombre de variables dans un même terme. L’intérêt de cette réduction est de
trouver l’écriture la plus simple pour une réalisation matérielle plus simple.
a. Réduction algébrique:
Exemple: Prenons la fonction écrite sous sa 1 ère forme canonique suivante:
f abc a bc abc abc
f abc abc a bc abc abc abc
bc(a a ) ac(b b) ab(c c)
f bc ac ab
Cette méthode est hasardeuse et les manipulations deviennent très difficiles au-
delà de trois variables.
b. M éthode de Karnaugh:
Monômes adjacents et tableau de Karnaugh à 4 variables:
Pour simplifier une fonction on réunis des monômes adjacents (qui ne
diffèrent que par une seule variable).
1. la fonction de blocage
2. la fonction de comparaison
3. les fonctions arithmétiques (addition, soustraction)
4. les fonctions de codage, de décodage et de transcodage
5. la fonction d’aiguillage d’information (multiplexage) et démultiplexage
1. la fonction de blocage :
Le circuit associé à la fonction de blocage comporte à son entrée en plus d’une entrée
logique, une entrée de commande qui valide ou bloque le passage du signal.
Entrée du Circuit de
Sortie logique
signal blocage
Entrée de commande
Remarque
Une information écrite sur n bits a n-1 , …, a2, a1, a0 commandée vers la sortie x=xn-1xn-
2 …..x2 x1 x0 , en utilisant la même entrée de commande pour tous les bits.
an-1 an-2 a2 a1 a0
Entée de
commande
(n-1) (n-2) (2) (1) (0)
xn-1 xn-2 x2 x1 x0
2. La fonction de comparaison :
Un comparateur de mots permet la comparaison d’un mot binaire A, avec un autre mot B
de même langueur. Si les deux mots coïncident bit à bit, la sortie du comparateur est à ‘1’.
a/ cas d’un comparateur de mots d’un bit A0 et B0 :
A0 B0 S0
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1
S 0 A 0 .B 0 A 0 .B 0 A 0 B 0
b/ Cas d’un comparateur de mots de deux bits A 1 A0 et B1B0 :
On compare A1 avec B1 et A0 avec B0 . On désigne par S1 le résultat de la 1iére comparaison
et par S0 celui de la seconde. La sortie du comparateur est à ‘1’ si S1 et S2 sont les 2 à ‘1’.
S1 (A1=B1) S0 (A0=B0) S2
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
S 0 S1.S 2 A 1 B1.A 0 B 0
Sn-1 Sn S
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
S Sn1.Sn
Le logigramme d’un tel système est donc le suivant
A0 B0 A1 B1 A2 B2 An Bn
S1
Sn
S2 S
Sn-1
S0
Comparateur de mots (n+1) bits
Ai Bi i Ri
0 0 0 0
Ai i
Bi
0 1 1 0
1 0 1 0 Ri
1 1 0 1
Logigramme d’un demi -addtionneur
i A i .Bi A i.Bi A i Bi
Ri Ai.Bi
Additionneur complet :
L’additionneur complet fait l’addition de deux bits Ai et Bi ainsi que la retenue de l’étage
précédent Ri-1
Ai Bi Ri 1 i Ri
0 0 0 0 0
0 0 1 1 0
0 1 0 1 0
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
1 0 1 0 1
1 1 0 0 1
1 1 1 1 1
R i 1 Demi- i
Additionneur
Ai Demi- Ri
Bi Additionneur
Ai Bi Di Ri
0 0 0 0 Ai Di
0 1 1 1 Bi
1 0 1 0
1 1 0 0 Ri
Di : La différence et R i : Le rapport.
Demi-soustracteur
Di A i .Bi A i .Bi A i Bi
Ri A i .Bi
Soustracteur complet :
Le soustracteur complet fait la soustraction entre deux bits de même poids A i, Bi et le
rapport de l’étage précédent R i-1.
Ai Bi Ri-1 Di Ri
0 0 0 0 0
0 0 1 1 1
0 1 0 1 1
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
1 0 1 0 0
1 1 0 0 0
1 1 1 1 1
Ri A i.Bi Ri 1. A i Bi
Le soustracteur complet est équivalent à 2 demi-soustracteurs mis en cascade.
R i 1 Demi- Di
Soustracte
ur
Ai Demi- Ri
Bi Soustracteu
r A i .Bi
Ri i
L’entrée retenue, de l’additionneur de poids le plus faible, sera prise égale à x.
L'additionneur-soustracteur complément à 2, pour 2 nombres à 4 bits A et B est:
A3 B3 A2 B2 A1 B1 A0 B0
x
R3 S3 S2 S1 S0
Entrées Sorties
A B S0 S1 S2 S3
0 0 1 0 0 0
0 1 0 1 0 0
1 0 0 0 1 0
1 1 0 0 0 1
A A S0
S0
B S1 A S1
Décodeur
S2 B 24 S2
S3
S3
Le fonctionnement d'un encodeur est l'inverse de celui d'un décodeur. Il sert à générer une
sortie codée en binaire ou en BCD, à partir d'une seule entrée active à la fois.
Le tableau de fonctionnement et le logigramme d'un encodeur décimal-BCD sont :
Entrées Sorties
décimale D C B 0
A
s A 1
0 0 0 0 0 2
1 0 0 0 1 3 B
2 0 0 1 0 4
3 0 0 1 1 5
4 0 1 0 0 6
5 0 1 0 1 7
6 0 1 1 0 8 C
7 0 1 1 1 9
8 1 0 0 0 D
9 1 0 0 1
E1 A B C S
E2 0 0 0 E1
E3
Multiplexeur 0 0 1 E2
. S 0 1 0 E3
.
8 voies 0 1 1 E4
.
. 1 0 0 E5
E8 1 0 1 E6
1 1 0 E7
1 1 1 E8
A B C
S ABCE1 ABCE2 ABCE3 ABCE 4 ABCE5 ABCE6 AB CE7 ABCE 8
Un démultiplexeur fait la fonction inverse d'un multiplexeur. C'est un circuit qui possède
une entrée E et 2N sorties. Le transfert de l'entrée vers l'une des sorties se fait grâce à N
signaux de commandes. La table de vérité suivante montre , le fonctionnement d'un
démultiplexeur 4 voies.
Table de vérité d'un démultiplexeur 4 voies:
C1 C2 S1 S2 S3 S4
0 0 E 0 0 0
0 1 0 E 0 0
1 0 0 0 E 0
1 1 0 0 0 E
Les expressions des sorties en fonction des entrées sont alors définies comme suit:
S1 C1 .C2 .E , S 2 C1 .C 2 .E , S3 C1 .C 2 .E et S 4 C1 .C 2 .E
Ce démultiplexeur est représenté par la figure ci-dessous:
S1
S0
S2
E Démultiplexeur S1
E
S3 S2
S3
S4
C1 C2
C1 C2
La plus grande utilité du multiplexeur et de son inverse le démultiplexeur se trouve dans
les montages de transmission d'information, où il est question de transformation parallèle -
série et inversement.
3.4. Les transcodeurs ou convertisseurs de code:
Un transcodeur permet la conversion d'un mot exprimé dans un code donné sur p bits, en
son équivalent dans un autre code donné sur k bits.
Le lien entre ces codes est donné par les fonctions logiques, calculées à partir de l a table de
vérité en utilisant les méthodes habituelles.
On peut trouver sur le marché des transcodeurs disponibles sous forme de circuits
intégrés, comme par exemple le transcodeur excédant3-décimal (7442), le transcodeur
décimal-excédant3 (7443) et le transcodeur excédant3-GRAY (7444).
Transcodeur Gray-Binaire:
E4 E3 E2 E1 S4 S3 S2 S1 Après simplification on obtient:
0 0 0 0 0 0 0 0 S4=E4 , S3=E3E4, S2 =E2E3 E4
0 0 0 1 0 0 0 1 et S1 =E1E2E3 E4 .
0 0 1 1 0 0 1 0 Ce qui donne le logigramme suivant:
0 0 1 0 0 0 1 1
Code Gray
0 1 1 0 0 1 0 0
E4 E3 E2 E1
0 1 1 1 0 1 0 1
0 1 0 1 0 1 1 0
0 1 0 0 0 1 1 1
1 1 0 0 1 0 0 0
1 1 0 1 1 0 0 1
1 1 1 1 1 0 1 0
1 1 1 0 1 0 1 1
1 0 1 0 1 1 0 0
1 0 1 1 1 1 0 1
1 0 0 1 1 1 1 0
1 0 0 0 1 1 1 1 S4 S3 S2 S1
Code Binaire
Transcodeur Binaire-Gray:
De la même façon, en inversant les entrées/sorties on obtient le schéma suivant:
Code Binaire
E4 E3 E2 E1 La table de vérité donne les fonctions
logiques de sorties suivantes:
S4=E4, S3=E3E4, S2=E2E3,
S1=E1E2
S4 S3 S2 S1
Code Gray
Transcodeur Gray-Binaire/Binaire -Gray:
La conversion Gray-Binaire ou Binaire-Gray peut être facilement faite par un seul circuit
commandé par un signal désignant le sens de conversion.
Ce circuit représente une combinaison des deux logigrammes obtenus précédemment avec
des multiplexeurs, comme indiqué ici:
Code d'entrée
E4 E3 E2 E1
Commande de la
conversion
Mux Mux
S4 S3 S2 S1
Code de sortie