PSE1: Brulures Et Plaies
PSE1: Brulures Et Plaies
PSE1: Brulures Et Plaies
BRULURES ET PLAIES
RAPPELS
La peau est l'enveloppe externe du corps, constituée par une partie profonde (derme) et une
partie superficielle (épiderme).
Elle a un rôle de protection (contre les infections surtout, contre les "chocs"…), sensoriel
(organe du toucher) et de régulation thermique.
LES BRULURES
1 DEFINITION
2 CAUSES
Il y a 150 000 à 200 000 brûlés par an en France, dont 10 000 hospitalisés (dont plus
de 3 500 dans les 24 centres de brûlés français) et 1 000 morts.
70% des brûlures sont dues à des accidents domestiques.
3A PROFONDEUR
3B SURFACE
Elle est à estimer selon la règle des 9 de Wallace, en pensant que chez l'enfant la
tête est proportionnellement plus importante (jusqu'à 19% avant 1 an selon la table de Lund
et Browder). Le 1° degré n'est pas pris en compte dans l'estimation de la surface car il
n’entraîne que très peu de perturbations circulatoires.
Une face de main avec les doigts représente environ 1% de surface corporelle.
L’hospitalisation doit être la règle à partir de 10% de surface corporelle (SC), la brûlure étant
grave et relevant d’un service spécialisé à partir de 20% de SC.
3C LOCALISATION
Les brûlures circulaires avec risque d’effet garrot nécessitent une surveillance
particulière et parfois un geste chirurgical (aponévrotomie de décharge) dans les 6
premières heures.
Les yeux, les mains et les pieds n'ont de gravité que fonctionnelle.
Il est fonction de :
● la profondeur,
● la SURFACE (brûlure grave à partir de 10%, risque d’état de choc à partir de
15%),
● les LESIONS PRIMITIVES RESPIRATOIRES,
● l'AGE (gravité chez l'enfant et le sujet de plus de 65 ans) : quand l'indice de Baux
(âge + surface brûlée) est supérieur à 100, les chances de survie sont inférieures
à 10%.
● les antécédents du sujet (gravité de l'éthylisme, du diabète...),
● l'existence de lésions associées (traumatismes dont le traumatisme crânien…).
Une équipe de Boston (USA) a développé un système simple et précis pour estimer
de façon objective la probabilité de décès chez les brûlés.
Leur étude de 1990 à 1994 confirme que trois critères cliniques représentent les plus
importants facteurs de risque de décès :
● SURFACE brûlée supérieure à 40%,
● brûlure par INHALATION,
● AGE supérieur à 60 ans.
Une formule validée de façon prospective de 1995 à 1996 a été développée pour
prédire le risque de décès :
● 0,3% de risque si 0 facteur de risque,
● 3% de risque si 1 facteur de risque,
● 33% de risque si 2 facteurs de risque,
● 90% de risque si 3 facteurs de risque.
5 LE BILAN
● l'ETAT DU SUJET
o âge,
o conscience,
o respiration,
o circulation.
● la BRULURE
o surface,
o profondeur,
o localisation,
o atteinte respiratoire.
6 CONDUITE A TENIR
6A SOINS LOCAUX
● l'ARROSAGE est à réserver aux brûlures inférieures à 15% en utilisant avant les
15 premières minutes de l'eau du robinet entre 10° et 25°C par ruissellement
uniquement sur les régions atteintes et pendant au moins 5 minutes et moins de
15 minutes (le RN SC reprend 10 minutes, en cohérence avec ces données).
L'apparition d'une sensation de froid ou de frissons doit faire suspendre l'arrosage
(refroidir la brûlure et non le brûlé).
Pour une BRULURE SIMPLE (simple rougeur ou cloque < ½ paume de main de
la victime) :
● ARROSER autant que la victime le souhaitera (limitation de la douleur)
● et SURVEILLEE comme une plaie simple…
BRULURES ET PLAIES v20100615
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6B SOINS SPECIFIQUES
● BRULURE RADIOLOGIQUE
○ si dépôts d'émetteurs BÊTA (contamination externe) décontamination
par déshabillage et lavage abondant suivi d'un brossage doux.
○ si irradiation externe (X, GAMMA et NEUTRONS) temps de latence
clinique, priorité au bilan lésionnel.
6C SOINS GENERAUX
● PERFUSION dès que la surface atteint 15% chez un adulte (10% chez enfant et
sujet de plus de 65 ans) avec sérum physiologique à raison de 20ml/kg pour la
première heure (réanimer le brûlé et non la brûlure) puis 2ml/kg/%SCB pendant
les 8 premières heures…
● OXYGENATION…
LES PLAIES
1 DEFINITION
2 FACTEURS DE GRAVITE
Liés à la lésion :
● la PROFONDEUR (une plaie profonde est une plaie qui permet de voir la graisse
sous-cutanée voire les organes sous-jacents),
● la SURFACE,
● la LOCALISATION (gravité des localisations sur un trajet artériel ou veineux, une
articulation…).
Liés à la victime :
● l'AGE (gravité chez l'enfant et le sujet de plus de 65 ans),
● les ANTECEDENTS (gravité du diabète…),
● les LESIONS ASSOCIEES…
Une plaie grave est une plaie… qui n'est pas simple !
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3 LES DANGERS
4 CONDUITE A TENIR
5 CAS PARTICULIERS
Devant une plaie des paupières, il faut toujours redouter une plaie de l'œil. Donc, en
cas de doute, même conduite que devant une plaie de l'œil.
Devant une épistaxis (hémorragie nasale), il faut éliminer les origines médicales
(maladies hémorragiques…) ou traumatiques qui nécessiteraient un bilan. Puis :
● ne pas mettre la victime tête en arrière (risque de gêne respiratoire par
l'écoulement sanguin),
● la faire se moucher afin d'éliminer les caillots présents dans la fosse nasale,
● appuyer fortement sur la narine d'où provient l'hémorragie pendant une dizaine de
minutes,
● adresser ensuite à un médecin pour examen et méchage si nécessaire.
Devant une plaie de l'oreille, il faut surtout ne pas oublier qu'une otorragie
(hémorragie extériorisée par le conduit auditif) peut être due à un traumatisme crânien avec
fracture du rocher. Donc, en cas de doute, même conduite que devant un traumatisé du
crâne.
REFERENCES