Razefanialalaharimisan Espa Ing 01
Razefanialalaharimisan Espa Ing 01
Razefanialalaharimisan Espa Ing 01
Université d’Antananarivo
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Ecole Supérieure Polytechnique
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Département Géologie
Spécialité GEOLOGIE
par
Remerciements
C’est grâce à la contribution, à l’aide et assistance de plusieurs personnes et organismes que
ce petit travail a pu être mené à bons termes. En raison de leur trop grand nombre, et pour que
personne ne soit oubliée, je me défend d’établir une liste. Que tous ceux qui y ont contribué ,
de près ou de loin, trouvent dans ces quelques lignes l’expression de ma plus profonde
gratitude et de mes plus sincères remerciements. Toutefois, qu’il me soit permis de citer en
particulier :
• Monsieur le Professeur RANDRIANOELINA Benjamin, Directeur de l’Ecole
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, pour avoir autorisé la soutenance de ce
mémoire,
• Monsieur le Professeur RASOLOMANANA Eddy, Enseignant-chercheur et Chef de
Département Mines à l’E.S.P.A. d’abord, pour avoir proposé le sujet et fourni tous les
moyens de terrain et d’analyses et ensuite pour avoir accepter d’encadrer le travail.
Ses conseils et ses encouragements m’a beaucoup appris et aidé,
• Monsieur RAKOTOMANANA Dominique, Enseignant-vacataire à l’E.S.P.A. et
Adjoint au Directeur à l’OMNIS, pour avoir diriger et encadrer les travaux de
recherche (sur le terrain, les traitements de données et les interprétations) et ce,
malgré ses multiples responsabilités et attributions. J’ai pu bénéficier de ses
expériences de géologue de terrain et de ses compétences géochimistes,
• Monsieur RAZAMIZAFINDROSOA Dauphin, Maître de Conférence et Chef de
Département Géologie à l’E.S.P.A, pour les conseils qu’il m’a judicieusement donné.
Il a bien voulu présidé le Jury.
• Madame RAHARIJAONA Léa et Monsieur RABENANDRASANA Samuel, Maîtres de
Conférences à l’E.S.P.A, pour avoir accepté de participer au Jury comme
examinateurs. Par eux, j’adresse mes reconnaissances et ma gratitude à l’endroit de
tous les enseignants du Département Géologie de l’E.S.P.A.
• Monsieur le Professeur RANDRIANJA Roger, Enseignant-Chercheur à l’E.S.P.A,
pour m’avoir assisté lors des travaux de terrain et de laboratoire. Ses conseils m’ont
beaucoup aidé. Par ailleurs, il a effectivement contribué aux réalisations des
programmes de terrain,
• Monsieur RASAMIMANANA George, Enseignant-vacataire à l’E.S.P.A. et Chef de
Service Laboratoire National des Mines pour les conseils qu’il m’a prodigué. Par lui,
j’adresse mes remerciements aux Ingénieurs et Laborantins qui m’ont apporté leurs
aides,
• Monsieur RAKOTOARIVONY Jacques Ignace, Enseignant Chercheur à l’E.S.P.A.. Il
a assuré l’encadrement des travaux de laboratoire,
• Madame RANOROSOA Nadine, ex-Directeur des Mines et de la Géologie pour
m’avoir autorisé à accéder aux données statistiques de sa Direction,
• Les Responsables et les Personnels des laboratoires des Sciences de Matériaux et du
Génie Chimique de l’E.S.P.A., les Personnels des Bibliothèques de l’E.S.P.A., du
Service Géologique,
• Monsieur RAKOTOVAO Hugues, Responsable du Laboratoire du Département
Géologie de l’E.S.P.A.
• Monsieur RANDRIAMANANTENA qui a réalisé les dessins des figures et planches,
• Monsieur RASAMIMISA Charles et son fils Sedra qui ont assuré la frappe du texte de
ce mémoire,
• Mes camarades de promotion et tous mes camarades d’Ecole. Ils ont su me donner
une vie estudiantine exceptionnelle durant toutes les années que j’ai passées à
L’E.S.P.A.,
• Toute l’équipe qui m’a assisté pendant les travaux sur terrain,
• Mes parents, mes frères et mes sœurs. Ils m’ont tout offert sans limite avec amour.
Leur foi en ma réussite a été mon plus fort stimulant.,
• Ny havako, ny tapaka sy ny namana rehetra.
Page
Tableau n° 1 : Les différents minéraux d’or 5
Tableau n° 2 : Statistique de la production d’or de 1995 à 1999 13
Tableau n° 3 : Production d’or par Province 14
Tableau n° 4 : Références sur les valeurs marchandes de l’or 15
Tableau n° 5 : Quantité d’or exporté par la Société Héliodore sarl depuis 1995 16
Tableau n° 6 : Paramètres initiaux pour l’élaboration de la courbe d’étalonnage 58
Tableau n° 7 : Résultats de dosage de l’or par spectrophotomètre des échantillons de sol du secteur
du secteur Sud Ouest Ambondrona
60
Tableau n° 8 : Calcul de la mise d’or contenu dans les corps pegmatites supposés du premier niveau
du secteur Sud Ouest Ambondrona
72
SOMMAIRE
Page
Remerciements i
Liste des figures iii
Liste des tableaux iv
Annexe v
Liste des abréviations vi
Résumé vii
Introduction Générale viii
Chapitre I : Généralités 1
I.1. Aperçu sur le marché de l’or 2
I.2. Propriétés physiques, mécaniques et chimiques de l’or 3
I.2.1. Propriétés physiques de l’or 3
I.2.2. Propriétés mécaniques de l’or 4
I.2.3. Propriétés chimiques de l’or 4
I.3. Les paramètres de contrôle de la formation des gîtes d’or 6
I.3.1. Métallogénie de l’or 6
I.3.2. Les nomenclatures de la gîtologie aurifère 7
I.4. Les types de gisement primaires d’or 9
I.4.1. Les gisements de vieilles plateformes 9
I.4.2. Gisements filoniens des chaînes récentes 11
I.5. Les gisements secondaires de l’or 12
I.5.1. Les placers 12
I.5.2. Le Witwatersand, ou plus simplement le Rand 12
I.6. L’or à Madagascar 13
I.6.1. Aperçu sur l’exploitation et le marché de l’or malgache 13
I.6.2. Situation de l’offre et de la demande en or à Madagascar 15
I.6.3. Les consommateurs de l’or malgache 15
I.6.4. Les axes et régions aurifères malgaches 16
I.6.5. Les gisements d’or de Madagascar 20
Chapitre II : Le Prospect aurifère d’Ambondrona 25
II.1. Potentiel actuel d’exploitation 27
Page
II.1.1. Les méthodes d’exploitation de l’or des gîtes primaires 28
II.1.2. L’exploitation des gîtes alluvionnaires 29
II.2. Traits de caractère géologique régionale de l’or 29
II.2.1. Pétrographie 29
II.2.2. La tectonique 31
II.2.3.Elements de gitologie régionale de l’or 32
II.2.4. Le prospect aurifère d’Ambondrona 34
Chapitre III : Proposition de modèle gîtologique de l’or primaire
d’après les données de prospection 36
III.1. Caractéristiques des pegmatites aurifères 37
III.2. Commentaires sur une coupe interprétative synthétique du profil du sol 42
Chapitre IV : prospection géochimique du secteur Nord Ouest Ambondrona 49
IV.1. Paramètre de mobilité de l’or 50
IV.1.1. L’or magnétique 51
IV.1.2. Aptitude au transport de l’or 51
IV.1.3. Fixation de l’or 53
IV.2. Application à la prospection du secteur Nord Ouest Ambondrona 54
IV.2.1. Justifications du choix de la méthode de prospection 54
IV.2.2. La méthodologie appliquée 55
IV.2.3. Dosage de l’or des échantillons prélevés 55
IV.3. Présentation des résultats d’analyses chimiques et des observations de 62
terrain
IV.3.1. Les différents faciès du sol du secteur Nord Ouest Ambondrona 62
IV.3.2. Carte des isovaleurs de l’or des sols 64
IV.3.3. Carte des isoanomalies en or de sols 66
IV.4. Estimation des stocks géologiques d’or du prospect Nord Ouest 69
Ambondrona
Conclusions générales 74
Bibliographie 76
Résumé
Malgré tout, les teneurs que nous avons déterminées et le chiffrage du stock géologique
que nous avons avançons sont incitatifs.
INTRODUCTION GENERALE
Cette étude a été menée en collaboration avec les promoteurs d’un projet d’orpaillage dans la région
d’Ambohimavony, une Société à Responsabilité Limitée (S.A.R.L.) dénommée Conseils et Actions sur les
Mines et le Génie Civil (C.A.M.G.C.) sise à Tangaina Ampitatafika, 102 Antananarivo. Cette Société utilise
les compétences d’ingénieurs de différentes disciplines : mines, géologie, géophysique, hydrogéologie,
bâtiments et travaux publics, botanie, agronomie ainsi que des socio-économistes.
Les promoteurs de la C.A.M.G.C. sont titulaires de permis miniers dans la région d’Antsakasina-
Ambatolampy, notamment les carrés qui couvrent la zone aurifère d’Ambondrona où cette étude a été menée.
La géochimie consiste au dosage des éléments chimiques des divers matériaux constituants la terre : les
roches, les sols, les sédiments, l’eau, … mais elle peut également utiliser l’aptitude des êtres organiques
(notamment la végétation) à « stocker » des éléments chimiques qu’ils puisent de la terre. Il est
essentiellement ciblé les éléments chimiques en trace. Les éléments majeurs étant ceux qui constituent les
minéraux ne donnent souvent que des informations prêtant à ambiguïté tandis que les éléments en trace
indiquent bien les différentes conditions présidant à la formation, à la stabilité et à la destruction d’un minéral
donné. La prospection géochimique est une des formes d’application de la géochimie qui cherche à localiser
les structures d’accumulation primaires et/ou secondaires des éléments chimiques utiles à la vie matérielle de
l’homme.
Ses buts sont la mise en évidence d’ « anomalies géochimiques », c’est-à-dire les expressions de
concentrations anormales en certains éléments
chimiques et qui contrastent nettement avec la valeur moyenne appelée « le bruit de fond géochimique ou
background ». Une anomalie positive (aire de rassemblement des valeurs supérieures à la teneur moyenne)
indique une concentration d’envergure plus ou moins importante) peut être comprise comme étant
l’expression d’un lessivage plus ou moins intense. L’un des paramètres les plus influents dans la
compréhension des anomalies géochimiques est la mobilité relative des éléments chimiques ainsi que la
capacité de diffusion des formations géologiques d’accueil.
Notre travail de terrain a débuté par une reconnaissance géologique qui a eu pour but de comprendre la
géologie locale qui sera nécessaire à l’interprétation ulterieure. Cette reconnaissance a été réalisée en utilisant
les informations des cartes topographiques et géologiques au 1/100 000 de la coupure Q. 48
d’Ambohimiadana.
comprendre les différentes formations géologiques qui encaissent les roches porteuses de la
minéralisation aurifère ainsi que les paramètres de contrôle de la mise en place de ses
dernières. Aussi, pendant nos séjours sur le terrain, avons-nous procédé, dans le secteur Nord
Ouest Ambondrona et dans une aire – pilote de 450 mètres x 400 mètres, à des prélèvements
systématiques de sol à mailles relativement serrées et à un échantillonnage de roche. Pour la
compréhension, nous avons également fait, dans le secteur Sud Ouest Ambondrona, des
descriptions et des prélèvements des parois des puits d’exploitation de l’or actuels et
abandonnés.
Finalement, ce travail a été conçu pour être soutenu comme mémoire de fin
d’études du Cycle d’Ingénieur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo dans la
spécialité Géologie.
Chapitre I :
GENERALITES
La valeur mythique de l’or a trouvé à son origine dans son utilisation pour la
frappe des monnaies à son inertie chimique et à ses aspects physiques. L’or a servi et continue
à servir de garantie aux monnaies et aux échanges internationaux. On ne peut donc pas
considérer l’or comme une marchandise au même titre que les autres ressources et denrées
commercialisables ou les autres matières premières.
L’or allié à d’autres métaux, a d’autres usages. Par exemple, l’alliage de l’or
avec le platine est utilisé en dentisterie. D’autres alliages sont utilisés pour la confection des
filières pour la fabrication des fibres synthétiques servant à la fabrication de divers type
d’instruments et d’équipements des laboratoires scientifiques.
Comme toutes les autres substances minières, seul le niveau du cours de l’or
incite les opérateurs à s’investir. Tant que ce cours est d’au moins égale au double du coût
moyen d’exploitation, la mine d’or reste un investissement très intéressant. Contrairement à la
plus large majorité des substances minières, par exemple les métaux de base dont
l’exploitation ne peut se faire qu’avec des équipements lourds, l’exploitation de l’or ne
requiert qu’exceptionnellement de gros investissements. Les coûts totaux resteront alors dans
une marge inférieure à ceux des autres métaux.
L’or est un métal jaune brillant, pâle pour les variétés riches en argent et un peu
rougeâtre quand il est pur. En feuille très fine, l’or n’est plus jaune, mais d’un vert
transparent.
L’or pur a une densité de 19,3 mais elle est à 17,24 à l’état fondu. Sa dureté est
comprise entre 2,5 et 3. Sa température de fusion est de 1063 °C.
L’or chauffé est tel le fer : il est capable de se souder à lui même.
Poli, son éclat devient très vif et exposé à plusieurs réflexions lumineuses
successives, il parait rouge. Il est inodore.
L’or en grain est généralement en inclusion dans les grains de quartz des filons
et aux épontes de ces dernier mais peut également être en inclusion microscopique dans les
minéraux opaques.
L’or est inaltérable et très malléable. On peut obtenir par battage à froid des
feuilles d’or dont l’épaisseur peut descendre jusqu’à 1/12 500 de mm. Il est également très
ductile : 1g d’or peut fournir un fil de 2 km de longueur. Il est même possible de tirer un fil
d’un diamètre égale au 1/10 000 de mm.
Dans la nature, l’or est souvent à l’état natif et est généralement allié à d’autres
métaux tels que l’argent, le cuivre, le cobalt, le chrome, l’étain, le mercure, le molybdène,
l’uranium et plus rarement au bismuth, au platine, au paladium et au rhodium. Il a par ailleurs
une grande affinité pour le tellure. Quand la teneur en argent est supérieure à 20 %, l’alliage
prend le nom d’electrum.
L’or est chimiquement inerte et n’est soluble que dans l’eau régale (mélange
d’acide nitrique et d’acide chlorhydrique) en laissant un résidu de chlorure d’argent si l’or
était amené par l’Electrum.
Système
Nom Formule cristallin Dureté Densité % Au Couleur Observation
Or Au Cubique 2,5 à 3 19,3 100 Jaune d’or variant suivant
la teneur en Ag
Il a toujours été considéré que les gisements d’or sont généralement de nature
hydrothermale et que l’or est retrouvé dans les trois types de l’hydrothermalisme : hypo, méso
Mémoire de fin d’Etudes ESPA (2001) Spécialité Géologie
Prospection géochimique de l’or dans la région d’Ambondrona 6
et épithermal. Il semble que l’or soit en rapport avec l’émanation de granites et de diorites qui
se traduit par des filons hydrothermaux.
Toutefois, il faut noter que l’or est souvent associé aux amas piryteux du
magamtisme profons dont les roches mafiques et les roches ultramaphiques telles que les
dolérites et les autres roches. Actuellement, il est bien établi que le magmatisme des
domaines profonds est la source magmatique de l’or et ceci, en raison de son caractère
sidérophile. Les travaux menés récemment par divers organismes en Afrique, en Guyane et à
Madagascar l’attestent. Si l’or n’est pas contenu notablement dans les granites il se trouve
régulièrement à faible teneur dans les roches basiques – ultrabasiques. Un événement de
granitisation remobiliserait, avec la silice, cet or en infime quantité des formations basiques –
ultrabasiques pour le reconcentrer à l’occasion des opportunités de piégeage. Trois conditions
sont nécessaires pour la constitution d’un gîte magmatique d’or :
D’une manière générale, on distingue les gîtes primaires des gîtes secondaires
d’or. Les gîtes primaires sont les structures d’accumulation de l’or des formations
géologiques non sédimentaires. Y sont classés les gîtes magmatiques et la gîtes
métamorphiques de l’or.
L’or magmatique est soit associé aux sulfures de métaux de base, soit aux
minéraux des éléments sidérophiles tels que les platinoïdes. Dans la plus large majorité des
cas, l’or n’est qu’un élément chimique en trace « capturé » par les édifices cristallins des
minéraux. Il n’a alors qu’une expression géochimique. Si l’or est exprimé minéralogiquement,
il ne se présente en général que sous forme d’exsolutions en flamèches au sein des minéraux
– hôtes et exceptionnellement dans les minéraux opaques.
Il est également appelé gîte primaire magmatique d’or les gîtes hydrothermaux
et les gîtes pegmatitiques de l’or. Ces gîtes sont toujours associés à un granite ou à une
granitisation. La remobilisation de l’or des formations basiques – ultrabasiques a été expliqué
précédemment (c.f. : I – 3. 1.). Dans le cas où l’or a été remobilisé des sédiments, le
mécanisme de base de la collecte de l’or, sa remobilisation et son piégeage restent le même
que dans les cas de l’or des formations basiques – ultrabasiques à la différence près que l’or
provient alors des sédiments initiaux. A Madagascar, l’existence de ces deux cas a été
démontrée :
• l’or magmatique de la région d’Antanambao Manampotsy est en exsolution ou en phase
adsorbée dans les grains des isoferroplatne,
• l’or d’Andavakoera (Betsiaka) a été collecté par une eau chaude des sédiments
permotriasiques pour être recirculé dans les failles gondwanéens puis piégé sous forme
d’imprégnation des brches gréseuses.
(gneiss, migmatite, amphibolite, quartzite à magnétite …). Dans tous les cas, l’or est
génréralement intertitiel aux silicates des roches. A Madagascar, les gîtes primaires
métamorphiques sont essentiellement des quartzites aurifères et plus rarement des gneiss à
dissémination d’or.
Par définition un gîte secondaire est l’accumulation par suite de transport des
produits de démantèlement d’un gîte primaire. En général, la teneur en dans les gîtes
secondaires sont supérieures à celle du gîte primaire. En ce qui concerne l’or en particulier, il
y a possibilité, au cours du transport, de nourissage qui serait responsable de la formation du
pépite.
• les gîtes des sites alluvionnaires anciens tels que les méandres, les flats et les placers. Les
gîtes n’y sont que très partiellement alimentés par les eaux actuelles. Les alluvions n’y
sont plus remaniés que leurs parties superficielles faisant que la potentialité est
quantifiable. En général, ces sites offrent des gîtes sur les aires d’épandage les rendent
ainsi exceptionnellement inaccessibles en périodes de crues,
• les terrasses offrent les meilleures gîtes secondaires car la potentialité est parfaitement
maîtrisable et les gîtes complètement hors d’atteinte des eaux. Le seul petit
inconvénient est qu’en général, les alluvions sont consolidés. En raison de leur
fertilité, les terrasses sont généralement cultivées rendant ainsi inaccessibles les gîtes
primaires d’or qu’elles recèlent (cas des environs de Vavatenina).
Il n’est pas non plus à négliger les gîtes éluvionnaires – colluvionnaires qui résultent d’une
accumulation des produits de démantèlement des gîtes primaires après un court déplacement.
En général, les gîtes éluvionaires - colluvionnaires résultent d’un démantèlement mécanique
des gîtes primaires des nappes d’écoulement sur les flancs de collines ou des dépôts de
piedmont.
Dans ces cas, l’or est associé aux sulfures de l’intercumulat, ou même en
inclusion dans les silicates du cumulat (pyroxène, péridot et plagioclase).
Des gisements d’or associés aux roches vertes sont connus et l’or natif peut y
être retrouvé dans des serpentines exemptes de toute influence granitique.
L’or est très rarement dans les pegmatites. Le cas qui nous intéresse
(Ambondrona) en est un exemple.
Dans les pneumatolytes sialiques, la cassitérite peut contenir jusqu’à 0,5 ppm
d’or et le molybdényte peut en contenir jusqu’à une teneur approchant 10 ppm. Toutefois
seuls les pneumatolytes fémiques donnene des gisements. Ceux-ci sont, soit purement
aurifères, soit aurifères en même temps que cuprifères, plombo-argentifères, bismuthifères et
même cobaltifères. En plus des minéraux propres aux pneumatolytes comme la tourmaline, le
topaze, l’albilite, le quartz, … il faut également noter la présence de sulfures et d’arséniures.
L’or est souvent finement disséminé et intertiliel par rapport au quartz où il est
accompagné d’un paragénèse de mispickel, chalcopyrite et stibine. La blende peut
également faire partie de cette paragenèse mais elle est plus rare ainsi que la galène, la
molybdénite, la tétradymite, la bismutites et les tellurures qui ne sont qu’exceptionnelles.
La réccurence la plus fréquente des minéraux est la suivante : quartz > pyrite >
mispickel > sulfures et antimoniures. Il est à noter que les gisements filoniens d’arséniure de
cobalt-nickel sont souvent aurifères et qu’ils peuvent même contenir beaucoup d’or.
Les roches encaissantes des gisements hydrotheraux ont toujours subi une
altération aux épontes qui se matérialisent soit par une sécurisation, soit par une carbonisation,
et pyritisation, soit plus rarement par une silicification. Les filons (filons d’or vieux) sont
assez uniformes et présentent une grande continuité, en longueur et en profondeur.
1.4.2. Gisements filoniens de chaînes récentes
Ces gisements aurifères sont liés aux extrusions volcaniques d’âge Tertiaire
Moyen ou Tertiaire Récent, d’où leur nom de « filons d’or jeunes ». On ne leur connaît pas
d’équivalents dans les terrains volcaniques anciens. Il n’existe pas non plus de formes de
transition entre les gisements hydrothermaux et ces gisements qui sont de nature sub -
volcanique. Leur formation semble donc indépendante de celle des gisements décrits
précédemment.
Les gîtes d’or jeunes sont liés aux roches volcaniques de type acide ou
intermédiaire. Ce sont la plupart du temps, des andésites, des rhyolites ou des trachytes, et
exceptionnellement des phonolites.
Ces filons sont en général bréchiques (filons « pourris ») avec des extrémités
confuses. Ils commencent en profondeur par quelques racines peu ou pas minéralisées,
lesquelles vont en se ramifiant vers le haut .Les ramifications deviennent de plus en plus
riches en or. Des paragénèses se succèdent sur de courtes distances verticales en s’emboîtant
les unes dans les autres (telescoping). En allant vers la surface, ces filons se divisent en
plusieurs filonnets qui s’appauvrissent en or et deviennent stériles. L’ensemble de ce système
se développe sur 500 à 700 m de profondeur, les parties les plus riches ne dépassant pas
quelques centaines de mètres de hauteur verticale. L’altération des roches encaissantes est
extrêmement poussée : elles sont propylitisées et les épontes silicifiées.
Dans ce type de filon, le minerai est très riche en argent, avec des tellures d’or,
et des sulfures de basse et de moyenne température. L’or est soit libre et se retrouve avec les
silicates et les sulfures, soit en inclusion ou en exclusion dans les autres minéraux métallifères
tels que les tellurures ou les séléniures. Il y est toujours très riche en argent, aussi est-ce
surtout de l’electrum qu’on rencontre dans ce genre de gisement.
a. Production nationale
Année PROVINCES
Sur le marché local, le cours de l’or se négocie entre les orpailleurs et les
collecteurs. Les orpailleurs vendent leur produit selon leur entendement :
Des orpailleurs vendent leur produit au jour le jour tandis que d’autres préfèrent vendre
périodiquement (tous les deux jours, toutes les semaines, …)
Le prix de l’or varie en fonction de la difficulté des conditions d’extraction :
- pour les gîtes secondaires, le prix de l’or augmente en la saison sèche et il est en
baisse pendant les saisons pluvieuses,
- tandis que pour les gîtes primaires, le prix augmente pendant la saison pluvieuse et il
est légèrement en baisse pendant la saison sèche.
Les collecteurs revendent généralement l’or aux orfèvres et aux bijoutiers des
grandes villes, notamment ceux d’Antananarivo.
On note que ces valeurs varient suivant le cours mondial des métaux et suivant
l’indice du prix du métal.
Par contre, voici le relevé des produits exportés par la Société Héliodore
S.A.R.L. depuis 1995
.Année Bijoux en Or Bijoux en Or Sertis de Pierres
d. Tsaratanana
La région de Tsaratanana, constituée surtout de schistes cristallins avec
essentiellement des faciès micaschisteux, de nombreuses intrusions granitiques et parfois
gabbroïques, est largement aurifère. On y rencontre beaucoup de veines quartzeuses
interstratifiées, dont quelques unes avec des associations complexes (tourmaline, argent,
plomb, bismuth, molybdène, cuivre) et de nombreux gîtes alluvionnaires le long des cours
d’eau. Certains gisements sont riches en pépites. Les plus importants gisements alluvionnaires
se trouvent à Masokoamena - Bekabija.
e - Maevatanana
Toute la région est constituée par des schistes cristallins à faciès micaschisteux
dominant. La migmatisation est parfois intense avec injection lit par lit et imprégnation
transformant les micaschistes en gneiss. Des roches éruptives traversent les diorites
quartziques, granites.
Les gisements originels de l’or seraient des bancs discontinus de quartzite à
magnétite, des lentilles quartzeuses interstratifiées et des gneiss. On peut citer les localités
suivantes : Ranomandry, Tainangidina, Betaimby, et toute la partie nord de la feuille
Andranomavokely.
f – Le Centre
Les prospects plus connus du centre de l’île sont Antananarivo, Itasy,
Tsiroanomandidy, Antsirabe-Tsinjoarivo, Sud-Ouest Antsirabe, Ambositra, Itea,
Fianarantsoa, Alaotra, Ankavandra, Rafiatokana, Betsiriry.
g. Le Centre Est
A Marovato, le minerai est essentiellement constitué de quartz avec de l’or
disséminé intertitiel et/ou en inclusion dans la pyrite et la chalcopyrite.
h. Le Centre Sud-Est
Les prospects aurifères de cette zone sont Vatovandana, Sakaleona, Fanantara,
Andrambo, Maroantovo, Sahandrambo, Maha, Saka, Ampasary-Bas Mananjary.
i. Le Sud-Sud Est
Dans le Sud-Sud Est, la présence de l’or est généralement liée aux
affleurements des séries Paléozoïques (Vohimena et quartzites supérieurs).
j. l’extrême Sud
L’exploitation de l’or s’y est limitée à la bordure occidentale de la pénéplaine
Mahafaly où le métal précieux est très répandu mais en de faibles quantités.
Madagascar fait partie des rares pays au monde où on rencontre l’or de taille
microscopiques et que les grains soient un élément minéral « normal » du métamorphisme.
(Lacroix, 1900) et que sa mise en place serait liée au magma granitique. Cet auteur a toujours
décrit la minéralisation aurifère comme étant associée à des formations micaschisteuses.
Malgré tout, les plus belles expressions de la minéralisation aurifère sont celles des veines et
veinules interstratifiées de quartz. Sauf certains gisements spéciaux tels que l’Andrarona
(Antalaha) dans la série des schistes et quartzites, les filons de quartz recoupant la série
cristallophyllienne sont toujours stériles.
Le niveau supérieur serait beaucoup plus riche avec notamment des gisements
primaires et secondaires (alluvionnaires, éluvionnaires ). La paragenése la plus fréquente de la
minéralisation aurifère, même d’imprégnations diffuses, est formée de sulfures des métaux à
base de : pyrite, chalcopyrite, blende,galène,… L’or est plus concentré dans les zones des
injections de quartz lit par mit dans les micaschistes et dans les zones où les chloritoschistes
sont fréquentes. Il en est ainsi pour certaines régions de Maevatanana et de la région Est. Ils y
sont décrit deux types de gisement en place de l’or :
.
* Gîtes filoniens de contact avec imprégnations diffuses dans la roches encaissante
Dans ce type de gisement, l’or est réparti irrégulièrement dans la roche sans
former de zones anomales de concetrations. C’est le type de l’imprégnation diffuse dans la
zone de contact.
Des filonnets de quartz souvent riches en or accompagnent ce type de gisement. Les
gisements les plus riches de ce type, et qui justifient une exploitation, contiennent toujours de
la pyrite à qui l’or est associé.
(base de la saprolite grossière). Mais l’or peut également faire l’objet d’une reconcentration
chimique des points privilégiés du profil pédologique qui sont particulièrement les contact des
veines de quartz, l’argile des salbandes et les fissures de quartz. La concentration maximum
est localisée à la base de la zone d’altération.
Dans certaines régions, la latérite renferme, près de la surface, au milieu des
blocs anguleux de quartz, des pépites pesant parfois plusieurs centaines de grammes résultant
certainement d’une reconcentration chimique sur place autrement appelé nourrissage.
Les plus grosses pépites recueillies à Madagascar pesaient (en gramme) 964,
900, 750, 600, 450, 402, 349, 300, ...Des grains de tels poids n’ont jamais été retrouvés dans
les veines quartzeuses.
Chapitre II :
LE PROSPECT AURIFERE
D’AMBONDRONA
Depuis 1910, l’or a été exploité d’une manière intensive. En 1912, Lavilla
déclarait les alluvions épuisées. Le Syndicat Lyonnais de Madagascar commença alors à
exploiter les éluvions. Vers 1930, les permissionnaires, après avoir écrémé les minerais riches
et faciles d’exploitation (alluvions et éluvions), ont travaillé les formations aurifères en place
qui les gisements d’Andravoravo, Ambatomainty, Antsofimbato, Sarobaratra et Ambondrona
. Sauf le gisement d’Ambondrona. Ces gisements sont alignés et sont localisés sur une même
de montagne longue de 30 kilomètres environ qui est jalonnée par de nombreux travaux de
recherche ou d’exploitation, actuellement tous abandonnés.
Ce paragraphe est basé sur des informations que nous avons pu obtenir des
ruraux des environs d’Ambondrona durant nos séjours sur le terrain .Selon exu, l’or n’a été
qu’exceptionnellement exploité d’un manière intensive dans les prospects d’Andravoravo,
d’Antananarivokely et d’Ambondrona.
Les gisements d’Andravoravo ont été exploités dès la colonisation puis par la
suite abandonnés. Un ragin d’intérêt est enregistré à partir de 1998 et qui se traduit par une
recrudescence des activités d’orpaillage. Une soixante de ruraux y exploitent actuellement
l’or.
Depuis 1997, une ruée vers l’or a été notée dans le prospect
d’Antananarivokely où les autorités locales ont dénombré deux cent à trois cents orpailleurs.
Dans ces quatre prospects, l’or n’a été extrait que des gîtes primaires. Les
teneurs en or des gîtes secondaires sont très faibles ce qui a justifié leur rapidité abandon. En
général, les orpailleurs ne sont pas des natifs des environs des prospects d’exploitation mais
viennent d’ailleurs notamment des plus grands centre habités de la région comme Antakasina,
Ambatolampy, Ambohimandroso, Tsinjoarivo, Andramasina, …
- Antananarivokely 46 %
- Ambondrona : 38 %
- Andravoravo : 14 %
- Ambolondrano : 2 %
a. Méthode « akitsatoka »
b. Méthode « dalazy »
La méthode « dalazy » est menée de la même manière que la méthode akitsatoka
seulement le fatana est incliné. Cette méthode est très utilisé au niveau des versants ou flanc
de coteau.
c. les gneiss
Les gneiss sont surtout des gneiss surmicacés à biotite, généralement altérés et
latéritisés. Des petits niveaux d’amphibolite, de gneiss à pyroxène et de pyroxénite sans
grande extension sont intercalés dans les formations micaschisteuses et gneissiques. Les
veines et veinules
sont irrégulièrement distribuées dans les gneiss et les micaschistes. Elles sont souvent
aurifères et donnent les gîtes primaires les plus exploitées. Leur puissance varie du centimètre
au décimètre, rarement plus, avec une longueur de 2 à 4 m. L’or est contenu dans le noyau de
quartz externe quartzo-feldspathique généralemnt altérée et qui la rend accessible aux
orpailleurs.
II.2.2. La tectonique
Dans l’ensemble, la tectonique de la série ectinitique est reconnue comme un
excellent repère stratigraphique permettant de fixer des grandes lignes du socle. La partie Est
de cette série présente des alignements principaux des formations ectinitiques enserrant la
zone des migmatites et migmatites granitoïdes. On y remarque des structures synclinales
renversées très dominantes à l’Est .Parmi elles, citons Andravoravo, Vatovandana et
Andrafantaka. Les migmatites constituent des anticlinaux. La direction générale des
formations est Nord-Ouest – Sud Est à Est-Ouest.
localisées dans les traces de la schistosités. L’or est également associé à la pyrite et à la
mignétite. Les contacts de quartzite- micaschiste offrent parfois des niveaux très riche en or
(cas des gîtes d’Andravoravo).
Ces associations sont celles des gîtes d’imprégantion. Ces gisements pourraient être considérés comme
d’héritage sédimentaire.
Cette forme de minéralisation est caractéristique des gîtes filoniens en stock-werks. L’or n’a
qu’un minéral lourd accompagnateur : la pyrite. Ceci permettrait de la classer parmi les minéralisations
pneumatolytiques.
Les gisements non exploités sont les quelques flats qui se présentent comme
des ilôts au milieu de cours de l’Onive. Leur superficie élémentaire ne dépasse pas quelques
dizaines de kilomètre carré et leur superficie totale peut être estimée à dix ou quinze pour cent
de la superficie totale du flat.
En raison de la facilité d’accès aux alluvions récents, les exploitants ne
s’intéressent pas aux autres terrasses. Les sables des berges actives de l’Onive sont aussi
minéralisés. En effet l’Onive collecte tous les ruisseaux de cette région.
X1 = 538,75 X2 = 538,75
(1) et (2)
Y1 = 733,75 Y2 = 736,25
qui sont respectivement situés au Sud-Ouest de la colline d’Ambondrona (secteur Sud Ouest
Ambondrona) où sont les puits d’exploitation qui nous ont servi de modèle et au Nord-Ouest
de la colline d’Ambondrona (secteur Nord-Ouest Ambondrona) où est localisé le secteur sur
lequel nous avons réalisé les prélèvements géochimiques.
a. Géologie du prospect
Les micaschistes à biotite sont très altérés et latéritisés. Les travaux antérieurs
menés sur ce gisement ont remarqué l’abscence de quartzite. Ce gisement est d’ailleurs le plus
au Nord de la région et ne se trouvent pas sur l’alignement Sarobaratra- Andravoravo.
biotite et de gneiss surmicacés. Toujours selon ces auteurs, la puissance maximale de ces
foramtions est de 900 à 1 000 mètres.
Depuis toujours et jusqu’à nos jours l’exploitation est menée d’un manière
anarchique et aucune règle ni de sécurité ni d’exploitation n’est suivie par les orpailleurs. Par
ailleurs, ils dilapident simplement les gîtes en ne s’adressant qu’aux parties les plus riches des
corps matérialisés. Plusieurs ravins actuels seraient initialement des lakatany abandonnés puis
repris et réactivés par la lavakisation et maintenant ce sont des niches d’arrachement qui
peuvent avoir dix à douze mètres de profondeur.
Chapitre III:
PROPOSITION DE MODELE
GITOLOGIQUE DE L’OR
PRIMAIRE D’APRES LES
DONNEES DE
PROSPECTION
Le but final des travaux sur le prospect d’Ambondrona est l’estimation des
possibilités en or primaire du secteur qui nous a été attribué en y appliquant la méthode de
prospection géochimique. En raison de l’absence d’affleurement de gîtes primaires d’or, il
nous a fallu, en vue de l’interprétation finale, procéder à l’observation des puits actuels
d’exploitation du secteur Sud-Ouest Ambondrona que nous avons dénommés faisceau 1 et
faisceau 2 (fig. 3). Ces faisceaux sont suffisamment proches l’un de l’autre qu’ils peuvent être
considérés comme appartenant au même secteur et que, mises en commun, les informations
qu’ils livrent individuellement peuvent être considérées comme faisant un tout cohérent. Ils
ont permis des descriptions géologiques pour la reconstitution et la compréhension, de
l’organisation des structures primaires de la minéralisation de l’or de la région. Les
prélèvements géochimiques ont été réalisés sur le secteur Nord Ouest Ambondrona. En raison
des nos possibilités, nous avons dû délimiter une aire pilote de 450 mètres sur 400 mètres en
osant espérer que les résultats que nous y avons obtenu peuvent être le reflet de l’ensemble du
carreau-mine en question et peuvent, de ce fait, être translatées sur l’intégralité du carreau-
mine et peut-être sur l’ensemble de la région de Tsinjoarivo-Ambatolampy et ce, sous
réserves des vérifications de la similitude des formations géologiques.
En d’autres termes, ceci suppose deux directions générales pour les pegmatites à or du secteur
Sud- Ouest Ambondrona. La direction générale des couches étant Nord Ouest – Sud Ouest,
les directions des pégamatites montrent alors qu’elles peuvent être conformes ou sécantes à la
direction générale des couches. Les contacts sont nets. Leur mise en place aurait alors pu être
au plus syn- et au moins post-événement,
Les pegmatites du faisceau 1 ont été recoupées par les fatana entre 3 et 6 mètres de
profondeur tandis que celles du faisceau 2 ont été recoupées entre 5 et 8 mètres de
profondeur. Il est important de noter les faits suivants. En raison de la précarité de leur
équipement (angady et pelle) et de leurs conditions de travail (aucune disposition de
sécurité), les ruraux ne s’adressent qu’à la partie superficielle et se contentent de la
première pégmatite rencontrée sans chercher à vérifier l’existence d’autre pégmatite
plus en profondeur,
Les pegmatites se rejoignent généralement en profondeur. Toujours pour des raisons
de sécurité, les ruraux n’ont jamais essayé de contrôler la continuité de la pégmatite à
son point de rencontre avec une autre suivie à partir d’un autre fatana.
Chapitre IV:
Prospection géochimique
du secteur Nord Ouest
Ambondrona
On entend par mobilité géochimique d’un élément son aptitude à changer de localisation par
suite des divers comportements et réactions qu’il serait susceptible d’adopter aux divers
évènements géologique qui l’affectent au cours des temps géologiques. Ce changement de
localisation peut s’accompagner ou non de changement d’état.
• du minéral hôte : par exemple le cuivre peut être sous forme de chalcopyrite {(Cu,
Fe)S2} au sein des roches ultrabasiques. Si la roche porteuse est altérée par
l’hydrothermalisme, le cuivre peut se présenter sous forme de cubanite {( Cu, Fe)S3},
• des caractères atomistiques de l’élément : par exemple le fer est essentiellement
ferreux (valence 2) quand il constitue les silicates communs, par suite de l’altération
de ses derniers par l’eau météorique, le fer peut être libéré et se présenté sous forme de
fer ferrique
( valence 3),
dans l’exemple des métaux natifs et des alliages naturels, des minéraux comme la
spérrylite (Pt As S)
Il est à rappeler que l’or est un élément sidérophile donc rigoureusement affilié
au magamtisme basique-ultrabasique du type mantellique infra-ou supra-moho, tholéitique, …
Il y est alors sous forme cationique par suite de substitution isomorphique avec d’autres
éléments chimiques sidérophiles qui constituent des minéraux ou en alliage. L’or se présente
alors généralement sous forme d’exsolution dans les minéraux du groupe du platine.
L’or peut être transporté soit par des fluides circulant à l’intérieur des massifs
rocheux soit par l’eau de ruissellement et d’infiltration lors des actions altérantes supergènes.
Toutefois l’efficacité de ce transport dépend de certains facteurs complémentaires tels que la
taille des grains d’or, le caractère physico-chimique des agents transporteurs et les conditions
d’environnement au temps du site initial d’accumulation de l’or à transporter et des tracés de
ruissellement (géomorphologie, variation de température, pH, pression, Eh, …). Ces
caractères et ces phénomènes sont étroitement liés entre eux pour la solubilisation de l’or qui
détermine la nature du transport. En solution ordinaire ou vraie, l’or est transporté sous forme
de complexes solubles (taille < 2 10-3 μm). C’est le cas où la mobilité de l’or est la plus
performante comparativement au transport en solution colloïdale (taille entre 2 103μm et 0,2
μm) et en solution particulaire (taille > 0,2 μ)
* en milieu acide, et en présence d’oxydant très puissant (Mn O2, O2, Fe2O3 et CuO) et
avec la présence de Cl- en forte concentration, l’or est dissous puis constitue une chlorure d’or
(AuCl4-). Les ions H+ et SO42- ne sont pas des occidents suffisamment forts pour déclencher
une telle dissolution de l’or à la température ambiante
HS- + Au AuS - + ½ H2
Les complexes ainsi formés se caractérisent par leur grande stabilité durant le transport.
Lorsque la température augmente, cette solubilité devient plus forte autant en solution acide
qu’en solution basique. Elle se calcule en fonction des données thermodynamiques (potentiel
standard d’électrode, potentiel d’énergie libre de formation. On peut alors calculer la quantité
théorique d’or mise en solution à partir de la constante d’équilibre de la réaction d’oxydo-
réduction. La relation entre la réaction et les potentiels standards d’électrodes est donnée par
la table suivante.
En solution acide :
(1) H2 2H+ +2e- 0,000
(2) H2SO2 + H2O SO4 2- + 4H+ +2e-
-0.20
(3) CuCl2 Cu2+ + 2 Cl - + 2e- 0,5
(4) Fe2+ Fe3+ + e-
-
0,771
-
(5) Au + Cl Au Cl4 -+ 3e- -1,00
+ -
(6) 2H2O O2 + 4H + 4e -
1,229
(7) Mn2- + 2H2O Mn O2 + 4H+ +4e-
-1,28
Les potentiels d’oxydations des couples des réactions 3 et 4 sur la table sont
voisins de celui du couple de la réaction 5 et à plus forte concentration. Ceci fait que même si
les solution d’ion ferreux Fe2+ et d’ion cuivreux Cu2+ donnent des oxydations plus faible que
AuCl2-, les iosn Fe2+ et Cu2+ peuvent dissoudre l’or en de très faible quantité.
Dans un milieu géologique, les ions d’or simples Au+ et Au3+ n’existent pas en
solution du fait qu’ils sont des oxydants plus forts que le chlore libre.
La fixation de l’or dépend de l’état de l’or dans les solutions. Les variations des
concentrations physiques et chimiques interviennent dans la fixation des complexes solubles
et colloïdaux d’or tandis que la fixation particulaire n’est influencée que par les conditions
physiques.
Les complexes véhiculés par les eaux sont déstabilisés et libèrent l’or qui va
être absorbé par des substrats amorphes. (par simple effet électrostatique ou par complexation
de surface) ou fixé par suite de précipitation. Ce phénomène est dû à la non réalisation de
l’équilibre entre les énergies attractives et pulsives qui maintiennent les distances
intermicellaires caractéristiques des solutions colloïdales. Par conséquent, les micelles qui
s’agglomèrent donnent naissance à des flocons d’or. Pour l’or particulaire, la fixation est
fonction de l’aptitude des bedrock (de sa morphologie surtout) et du régime hydrodynamique.
On note que les variations de la température et de la pression peuvent aussi déclencher une
précipitation de l’or.
Tous les paramètres précipités conditionnent alors la mobilité de l’or. Lors des
mouvements per ascensum-per descensum de l’eau météorique, l’or des formations
géologiques sous-jacentes peut être dissous et mis en solution ou peut constituer des
complexes stables, seulement la présence de fer dans les silicates communs des roches
réduirait cette solubilité. Il en résulte donc une très faible mobilité relative verticale de l’or,
voire une absence de cette mobilité verticale. Par contre, lors de l’action du couple altération –
érosion, le niveau d’altérabilité des silicates communs eux-mêmes permettent un lessivage
cationique préalable provoquant un départ du fer et un enrichissement du milieu en silice le
rendant ainsi acide, le Cl- étant libéré des silicates. L’or est alors plus apte à être dissout et
disposé au transport autant en solution colloïdale que particulaire. Les deux premières formes
Donc les variations des teneurs au niveau de la partie sommitale du profil pédologique
reflèteraient les variations des teneurs des formations géologiques sous-jacentes. Le mode de
prélèvement que nous avons adopté se trouve ainsi pleinement justifié. En effet , nous avons
prélevé les échantillons à 50 centimètres de la surface du sol. L’observation de cette
profondeur de prélèvement a été rendu nécessaire en raison d’une part par la nature
systématique des prélèvements en géochimie et d’autre part par la présence d’une couche
superficielle de sol à vie organique dont la puissance maximale reconnue est de 20
centimètres ainsi que des sols allochtones très mince qui sont localement reconnus et dont la
puissance totale avec le sol à vie organique est inférieure à 50 centimètres.
Les prélèvements ont été réalisés sur le sol latéritique en prenant soin d’éviter
la couche allochtone et la couche à vie organique. Les échantillons ont été prélevés le long de
profils orientés ENE – WSW. Cinq profils ont alors été tracés. Chaque profil mesure 450
mètres et deux profils consécutifs sont distants de 100 mètres. Deux points de prélèvements
sont distants de 50 mètres (fig. 11). Les échantillons ont été reférenciés tel que la
Les échantillons prélevés ont été mis en sacs pour être par la suite préparés et
dosés pour or ou laboratoire du Département Génie Chimique de l’ESPA de Vontovorona.
- l’analyse qualitative, et
- l’analyse quantitative.
α. L’analyse qualitative
Elle s’est déroulée comme suit :
- les échantillons préalablement broyés ont été séchés à l’étuve à 120 °C pendant une demie heure,
- prélever et verser dans des tubes à essais une très petite quantité des échantillons séchés
- y ajouter un peu d’iode solide et liquide
- agiter,
- chauffer au gaz butane jusqu’à ce que le gaz dégagé qui est l’iode (I2) de couleur violet devienne de
couleur blanche. Ce chauffage favorise la réalisation
Au + I2 Au+ + I2 dégagé. La présence de l’or, sous forme cationique (Au+) parmi les produits se
matérialise par la coloration en jaune de la solution
- verser quelques quantités de solutions de HCl et de SnCl2 dans la solution obtenue pour permettre la
réaction entre l’Au+ et le Cl- en milieu acide. La réaction est très lente car elle dure 24 heures au bout desquelles
la quantité d’or contenue dans chaque échantillon analysé peut être appréciée par la couleur qu’aurait prise la
solution . Ce sont alors :
• Couleur jaune claire : or en trace ou absence de l’or,
• Couleur rouge orangée : présence de l’or en quantité notable,
• Couleur rouge foncée : présence de l’or en quantité importante,
• Autres couleurs : absence de l’or
Les réactions y afférentes sont les suivantes :
Au + 3/2 I2 Au3+ + 3 I-
Au3+ + 3Cl- AuCl3
3+ 2+
Au + Sn Au + (Sn4+ ; 4Cl-)
On note que, pendant la réaction, l’or apparaît sous deux formes Au3+ et Au+
β. L’analyse quantitative
Pour l’analyse quantitative, les échantillons ont été analysés par la méthode
spectropothométrique dont le principe est basé sur le titrage de la solution de chlorure d’or et
de potassium coloré à la longueur d’onde λ = 464 nm. Le dosage doit s’opérer avec ajout de 0,005 gramme d’or
métallique.
• Préparation des solutions
- l’eau régale qui est un mélange de l’acide nitrique et de l’acide chlorhydrique concentrés dans
un rapport de 1 volume de HNO3 et 3 volumes de HCl.
- La solution de KCl se prépare en dissolvant 1 gramme de KCl solide dans 100 ml d’eau
distillée pour obtenir 100 ml de solution de KCl
- La solution d’or pure ou solution mère est préparée avec 0,005 gramme d’or métallique pur
qu’on fait complètement dissoudre dans un bécher contenant 20 ml d’eau régale et ramener la
quantité à 1l avec de l’eau distillée.
• Mode opératoire
- La courbe (droite) d’étalonnage se trace en projetant sur un diagramme binaire. Densité
optique (DO) en fonction de la concentration en or (C) en prélevant, à l’aide d’un pipette
graduée, différents volumes Vi (en ml) de la solution mère dans des fioles reférenciées A, B,
C, D, E et F. Les données initiales correspondantes sont alors présentées sur le tableau n°6
suivant
Vi en ml 0 1 2 4 6 8
Référence de fiole A B C D E F
Masse d’or contenu
0 0,005 0,01 0,02 0,03 0,04
(mg) : C
Tableau n°6 : Les paramètres initiaux pour l’élaboration de la courbe d’étalonnage
La démarche opératoire est alors la suivante :
- ajouter dans chaque fiole qui contient le volume défini de la solution-mère 1 ml de solution de
KCl,
- Sécher en mettant chaque fiole sur une plaque chauffante,
- verser dans chaque fiole 10 ml de HCl dilué,
- agiter pour avoir un dissolution totale du solide contenu dans les fioles,
- mesurer, au spectrophotomètre réglé à λ = 464 nm la densité optique (DO) de la solution d’or
de chaque fiole,
- Faire évaporer la totalité de l’eau régale sur un plaque chauffante puis au gaz
butane,
- Laisser refroidir ,
- ajouter 20 ml de HCl dilué,
- mesurer au spectrophotomètre réglé à λ = 464 nm la densité optique (DO) de la
solution,
- déterminer la masse d’or contenu en utilisant la droite d’étalonnage pré-établi
en procédant comme suit :
On trace une droite (D) parallèle à l’axe des X et passant par la valeur de la DO lue
sur l’axe des Y d’un échantillon. (D) recoupe la courbe d’étalonnage en un point I
duquel on trace une droite (d) parallèle à l’axe des Y. (d) recoupe l’axe des X à la
valeur de la masse d’or contenue dans l’échantillon analysé. Par exemple la valeur
maximale de DO obtenue est de 0,53, elle correspond à une masse de 1,19 mg d’or
contenu dans l’échantillon dosé.
• Résultats de dosage obtenus sue les échantillons du secteur Nord Ouest
Ambondrona
Les quantités d’or déterminées par le dosage des échantillons de sol prélevés
sur le secteur Nord Ouest Ambondrona sont présentées sur le tableau ci-après :
N° d’échantillon Densité optique Masse d’or Teneur en or Teneur en or Valeur anomale
contenue dans (%) (ppm) A=T-M
4
l’échantillon (C) T0 = C x 100/500 T = T0 x 10
en mg
M1-1 0,02 0,0050 0, 00100 10 -81,8
M1-2 0,05 0,0100 0,00200 20 -71,8
M1-3 0,03 0,0070 0,00140 14 -77,8
M1-4 0,13 0,0300 0,00600 60 -31,8
M1-5 0,10 0,0230 0,00460 46 -45,8
M1-6 0,18 0,0400 0,00800 80 -11,8
M1-7 0,03 0,0070 0,00140 14 -77,8
M1-8 0,03 0,0070 0, 00140 14 -77,8
M1-9 0,12 0,0275 0,00550 55 -36,8
M1-10. 0,03 0,0070 0,00140 14 -77,8
M2-1 0,08 0,0190 0,00380 38 -53,8
M2-2 0,03 0,0070 0,00140 14 -77,8
M2-3 0,26 0,0590 0,01180 118 26,2
M2-4 0,08 0,0190 0,00380 38 -53,8
Ces valeurs sont très élevées par rapport à celles qui ont été données par le Service Géologique
(RANTOANINA et Al., 1974). Leurs résultats dans la même région étaient 10 g/t à 15g/t dans les zones
réputées être fortement minéralisées
Lors des travaux de terrain, il a été fait des descriptions des sols sur les points
de prélèvement de échantillons. Diverses cartes ont été élaborées pour matérialiser les
observations faites ainsi que les résultats de dosage de l’or contenu dans les échantillons.
Cette section contribue à la compréhension de ces cartes.
La carte des isovaleurs de l’or des sols est obtenue en traçant par interpolation
linéaire les lieux géométriques des points supposés être de mêmes valeurs de teneur en or du
sol ; les données de départ étant la valeur de la teneur en or du sol en chaque point de
prélèvement d’échantillon.
Une ligne Est Ouest des basses valeurs des teneurs en or du sol peut être tracée
à peu près à la moitié de la carte. De part et d’autre de cette ligne, il est remarquable de noter
que l’allure des courbes des isovaleurs est complètement différente. Au Nord de cette ligen,
les courbes des isovaleurs sont globalement orientées Est Ouest. En juxtaposant la carte des
isovaleurs et la carte des différents faciès du sol, il apparaît que le tracé de cette ligne coïncide
globalement avec un domaine d’inflexion des tracés des contours des faciès des sols. En
chacune des domaines ainsi définies, des lignes des hautes valeurs des teneurs en or du sol
peuvent être tracées avec une direction conforme à l’allure générale des courbes des
isovaleurs. En considérant ces faits avec l’allure générale des faciès du sol (voir IV.3.1.) on
peut envisager une distribution partiellement contrôlée par un évenement tectonique
décrochant ou cisaillant senestre possible qui aurait conditionné la géométrie des formations
géologiques. Des études tectoniques ultérieures en apporteraient confirmation ou information.
seuil d’anomalie qui peut être également calculé en ajoutant à la moyenne arithmétique la
valeur de l’écart-type affectée d’un coefficient multiplicateur choisi empiriquement en
fonction de la nature de l’élément chimique considéré. Ce coefficient est généralement pris
entre 0 et 3. Dans le cas qui nous concerne, le coefficient multiplicateur est de 0, donc le seuil
d’anomalie est le bruit du secteur Nord Ouest Ambondrona.
La carte des isovaleurs est obtenue en traçant les lignes qui joignent les lieux
géométriques des points de même valeur d’anomalie. Théoriquement, une anomalie négative
correspond à un lessivage élémentaire dû à divers évènements géologiques dont le couple
altération – érosion et l’anomalie positive traduit une concentration exceptionnelle en élément
chimique considérée. Dans notre cas, et en raison de la nature de la mobilité de l’élement or, il
ne peut pas être envisagé un départ par lessivage cationique. Aussi les plages anomaliques
peuvent être considérées comme étant l’expression des auréoles primaires et ce, en raison de
la nature autochtone des sols prélevés. Des dessins des courbes mettant en évidence de lignes
fermées sont observés. Ces lignes fermées représentent les plages les plus fortement
anomaliques. Elles pourraient être considérées comme étant l’expression des teneurs en or
remobilisés à l’aplomb émissive aveugle et les lignes qui s’en écartent progressivement tout
en épousant son allure rendraient compte de la dispersion chimique primaire. De ces
considérations est proposée la carte des passages supposés des corps pegmatitiques (fig. 16) à
or responsables des anomalies enregistrées dans les échantillons des sols analysés. Cette carte
propose, pour des vérifications ultérieures par des méthodes d’investigations pénétratives ou
par la géophysique, le passage des pegmatites à or du premier niveau. Dans cette
proposiotion, les allures en hypophyse des courbes ont été comprises comme étant la
signature de digitations possibles des pegmatites ou de l’éventualité de l’existence de
plusieurs pegmatites de diverses directions.
Comme toute étude de prospection géochimique, les travaux que nous avons
mené sur le secteur Nord Ouest Ambondrona a pour objectif de définir la localisation des
anomalies de dispersion primaires et/ ou secondaire. Il a été précisé précédemment que les
plages anomaliques définies sur le secteur Nord Ouest Ambondrona ne peuvent être que
l’expression de la dispersion primaire des pegmatites à or. Aux vues des travaux réalisés et
des informations disponibles tant relatives aux investigations géologiques et de prospection
qu’aux données analytiques, nous ne pouvons pas avancer un chiffrage quelconque des
réserves, nous ne pouvons faire qu’une estimation des réserves géologiques.
• rayon de la pegmatite = 50 cm
• rayon jusqu’à la base de la zonalité externe : 35 cm
• rayon jusqu’à la base de la zonalité médiane : 15 cm
l’or n’a été retrouvé que dans la zonaluité médiane. Si on développe cette zonalité, on obtient
u, trapézoïde dont la grande base serait la circonférence à la base de zonalité externe et la
petite base serait la circonférence à la base de la zonalité médiane et la hauteur serait égale à
la différence entre le rayon jusqu’à la base de la zonalité externe et celui jusqu’à la base de la
zonalité médiane. La longueur est celle du tracé, sur la carte de la figure 16, et supposé être
celui de la pegmatite, en tenant compte de l’échelle de la carte. On obtient ainsi les
caractéristiques des dimensions suivants :
• longueur à déterminer d’après la carte des tracés supposés des pegmatites à or,
• grande base : 2 x π x 0,35 m = 2,20 m
• petite base : 2 x π x 0,15 m = 0,95 m
• hauteur : 0,35 – 0,15 = 0,20 m
• volume : v (m3) = {(0,95 + 2,20)/2} x 0,20 x L = 0,315m2 x longueur
Opn dénombre 24 corps pegmatitiques pour le secteur Nord Ouest Ambondrona (fig 16). Il
est toutefois à noter que ces pegmatites ne sont que l’expression de ceux qui peuvent
libérer de l’or ionique vers la surface à la faveur de la latéritisation . Comme nous l’avons
préconisé précédemment, les corps pegmatitiques actuellement exploités sur le secteur Sud
Ouest Ambondrona n’appartiennent qu’à un premier niveau de pegmatite au sein de
l’horizon de la saprolite fine, les chiffres que nous avançons ne serviraient qu’à titre
incitatif. Il faudra, pour une meilleure estimation des stocks géologiques, pouvoir à l’avenir
modéliser le niveau lithologique porteur afin d’y déterminer autant la densité superficiaire
que la densité volumétrique des pegmatites.
N° Longueur réel (L en m) Volume Masse de la pegmatite Teneur moyenne Masse d’or contenue en g
Pegmatite v = L x 0,315 (2,6v en tonne) (t en ppm) (M = v x t)
(en m3)
1 45 14,175 36,855 84 3095,820
2 90 28,35 73,71 162 11941,020
3 66 20,79 54,054 403 21783,762
Tableau n°8 : Calcul de la masse d’or contenue dans les corps pegmatitiques supposées du premier
niveau du secteur Nord Ouest Ambondrona.
Le tableau n°8 ci- dessus montre les détails des calculs des stocks géologiques
d’or du secteur Nord Ouest Ambondrona. Les calculs donnent un stock d’or de 187. 311,852
grammes sur une petite surface de 450 m sur 400 m. Ceci suppose une densité superficiaire de
1,04 grammes d’or au m2 de terrain.
Conclusions générales
Les observations de terrain ont montré que les ruraux n’ont exploité que les
pegmatites de la partie latéritisée de l’encaissante. Si on se base su l’hypothèse avancée au
chapitre III que la minéralisation est une remobilisation hydrothermale, au cours de
l’événement métamorphique de l’or qui serait un héritage sédimentaire, il pourrait être
envisagé une régulatité et une continuité de la présence des corps pegmatitiques à or au sein
de son niveau lithologique encaissant que Rantoanina et Al (1974) ont estimé à 900 m. Une
meilleure organisation des orpailleurs ou une perspective de mise en exploitation par des
méthodes rationnelles et utilisant les moyens de la technologie actuelle, permettrait très
certainement d’exploiter les niveaux de pegmatites plus en profondeur tout en écartant pas la
probabilité de leur régularité de distribution au sein du niveau litologiqiue porteur. De telles
définitions trancheraient sur le chiffragge des réserves.
BIBLIOGRAPHIE
BESAIRIE H. (1949) :
CHAUSSIER J. B. (1981):
MAMPIHAO (1987) :
Plan minéral. Supplément au plan quinquennal 1964 – 1968. Etudes par substance.
Document du Commissariat Général au Plan.
RANDRIATANDRA M. (2001) :
RASAMIZAFINDROSOA D. (1999) :
Nom : RAZEFANIA
Prénoms : Lalaharimisa Nivoniaina
Adresse : Lot FVB 1 bis Ambaniavaratra Fenoarivo Antananarivo Atsimondrano (102)
Directeur de mémoire : RAKOTOMANANA Dominique
Résumé
Malgré tout, les teneurs que nous avons déterminées et le chiffrage du stock géologique que nous
avons avançons sont incitatifs.
Nombre de figures : 16
Nombre de tableau : 08
Nombre d’Annexe : 01
Nombre de pages : 87
Mots clés : Or, primaire, pegmatite, Ambondrona, géochimie