Cours PDF2
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Professeur
Jean-Luc Mari
Cours online de géophysique de l’Université de Lausanne – Sismique de puits – J-L. Mari
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Cours online de géophysique de l’Université de Lausanne – Sismique de puits – J-L. Mari
SISMIQUE DE PUITS
1 Introduction
La méthode géophysique la plus utilisée pour déterminer les structures du sous-sol est la
méthode sismique. La mise en œuvre la plus répandue est celle de type couverture multiple en
sismique réflexion. Cette technique fournit une échographie du sous-sol à 2 ou 3 dimensions
(figure 1). Pour obtenir un calage en profondeur plus précis que celui obtenu en utilisant les
vitesses issues des données sismiques de surface, les géophysiciens utilisent des données de puits
telles que carottage sismique et diagraphie sonique, et plus récemment les informations extraites
de la sismique de puits.
La sismique de puits est utilisée pour une meilleure connaissance du gisement en phase
d’exploration, mais peut être également utilisée en phase d’exploitation en sismique répétitive
pour l’étude du gisement au cours du temps ( monitoring ).
2 Mise en œuvre
On peut distinguer trois types de sismique de puits : tir en surface avec récepteur dans le puits, tir
dans le puits avec récepteur en surface, tir dans un puits avec récepteur dans un autre puits .
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Le profil sismique vertical (PSV) est la mise en œuvre de sismique de puits la plus couramment
utilisée. Cette mise en œuvre nécessite une source sismique située en surface, un géophone de
puits ancré successivement à différentes cotes profondeur. La source a une position fixe. Elle est
en général située à l'aplomb du géophone de puits quelle que soit sa profondeur. La sismique de
puits a une résolution verticale métrique à décamétrique et une investigation latérale de quelques
dizaines à plusieurs centaines de mètres. La figure 2 montre un enregistrement de PSV non traité
obtenu au puits appelé B. Dans cette représentation, l’axe horizontal représente les différentes
profondeurs du géophone de puits, l’axe vertical représente le temps d’écoute. Dans cet exemple
la profondeur du capteur varie entre 1045 et 105 m, la source de surface est faiblement déportée (
30 m ) par rapport à la tête de puits. La distance entre deux positions successives du géophone
dans le puits varie de 3 à 23 m. Après traitement, le PSV fournit une trace sismique sans
multiples directement comparable à la section sismique de surface passant au voisinage du puits.
Contrainte par les données diagraphiques ( sonique et densité) elle fournit au puits et sous le fond
du puits un log d’impédance acoustique.
Une façon d’augmenter l’investigation latérale du PSV consiste à déporter la source par rapport
au puits. Cette mise en œuvre est appelée Profil Sismique Vertical Déporté ( Offset VSP ) ou
Profil Sismique Oblique ( PSO ). L’image obtenue après traitement est dans ce cas une section
sismique en couverture simple. La figure 3 est un exemple d’imagerie par PSO avec un faible
offset de la source ( 70 m ). L’axe horizontal représente la distance du point miroir par rapport au
puits.
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Une Ballade Sismique ou Walkaway est un ensemble de PSV déportés, la source occupant
successivement plusieurs positions correspondant à des déports croissants par rapport à la gueule
de trou. L’image obtenue après traitement est une section en couverture multiple de faible degré..
La figure 4 illustre la mise en œuvre d’une ballade sismique.
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Dans cette mise en œuvre le nombre de positions du géophone de puits est généralement limité.
La figure 5 montre un exemple d’imagerie par ballade sismique L’investigation latérale d’une
ballade sismique est cependant limitée (de quelques centaines de mètres au kilomètre) par rapport
à celle d’un profil classique de sismique réflexion. Ceci souligne le caractère d’étude locale du
réservoir par sismique de puits.
Figure 5 : Exemple d’imagerie par ballade sismique ( document : Gaz de France - IFP)
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Un PSV classique est généralement mis en œuvre avec une source de surface et un géophone de
puits. Il peut être enregistré en utilisant une source de puits et un géophone en surface. On parle
alors de PSV transposé ou de sismique de puits transposée. Les PSV ou PSO (Profil Sismique
Oblique) permettent d’obtenir une image du réservoir en dessous du puits. En cours de forage on
peut utiliser comme source de puits l’outil de forage lui-même, ce qui permet d’obtenir au fur et à
mesure de l’avancement une image des formations non encore forées (prédiction sous le puits).
La figure 6 montre une comparaison entre un PSV transposé obtenu avec l’outil de forage
comme source ( drill-bit ), et le PSV classique obtenu dans le même puits après forage avec une
source en surface et un géophone de puits.
Les PSV présentés en figure 6 ont subi un traitement fournissant des traces sismiques
comparables à celles de la sismique réflexion de surface.
Figure 6 : Comparaison entre PSV transposé ( drill- bit) et PSV classique ( d’après Miranda et
al., 1996)
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La sismique de puits à puits est mise en œuvre avec une source dans un puits et un géophone
dans un autre puits. Elle peut fournir elle peut fournir des images des formations entre les puits
sous forme de sections en sismique réflexion donnant les contrastes d’impédance acoustique (
figure 7 ) ou de modèles de vitesses obtenus par inversion des temps de première arrivée (
tomographie par transmission, figure 8 ).
Figure 7 : Exemple de sismique de puits à puits en réflexion en ondes S entre un puits vertical et
un puits dévié (d’après Becquey et al., 1992)
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3 La sonde de puits
Classiquement, un profil sismique de puits s’exécute au moyen d’émissions sismiques en surface
et d’une écoute faite dans le puits. Cette dernière est effectuée grâce à une sonde de puits
particulier que l’on fait stationner successivement à différentes profondeurs.
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Dans le système SST 500 de la Compagnie Générale de Géophysique illustré par la figure 11,
chaque outil satellite est équipé de géophones 3 composantes et d’un hydrophone en option.
L’acquisition sismique peut être réalisée en utilisant au maximum 16 outils satellites avec
géophones 3 composantes, ou 12 outils satellites avec géophones 3 composantes et hydrophone.
Ce type d’outil minimise le temps d’occupation du puits pour les acquisitions de type ballade
sismique.
La source de surface est une source sismique classique (vibrateur, chute de poids en terrestre,
canon à air ou à eau en marine). Pour les applications de génie civil on peut utiliser un marteau.
Les opérations de sismique de puits peuvent être réalisées en puits verticaux, déviés ou
horizontaux, en trou ouvert ou tubé.
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La distance ∆Z entre 2 positions du géophone de puits doit être faible (quelques mètres) pour
permettre le traitement des données et éviter tout phénomène d’aliasing. Une règle simple
s’applique :
∆Z ≤ Vmin / 2 Fmax
Vmin : vitesse minimale de la formation
Fmax : fréquence maximale enregistrée
Exemple : Vmin = 1500 m/s
Fmax = 150 HZ
∆Z ≤ 5m
4 Traitement
Un enregistrement PSV est composé d’ondes montantes et descendantes, P et S, ainsi que des
modes guidés d’interface liés à la présence du puits et du fluide. Les modes guidés couramment
appelés ondes de tube sont des ondes de Stoneley.
Le PSV de la figure 12 montre un fort niveau d’ondes de tube notées TW1 à TW6. Les ondes de
surface générées par la source créent un champ d’ondes de tube (TW1) qui se réfléchit en fond de
puits (TW2), et au toit d’une zone poreuse et perméable située à 440 m de profondeur (TW3).
TW3 se réfléchit de nouveau à la surface au contact fluide – air (TW4). L’onde P descendante
pénétrant la zone perméable à 440 m donne naissance à une onde de tube (TW5) qui se réfléchit
en fond de puits (TW6). On peut noter également des ondes de tube secondaires à vitesse
apparente lente dues à l’outil. On peut quelquefois utiliser les ondes de Stoneley pour obtenir des
renseignements concernant la vitesse des ondes de cisaillement et la perméabilité des formations
traversées par les puits.
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Figure 12 : Exemple de PSV avec ondes de tube (document : Gaz de France – IFP).
La figure présente un PSV synthétique calculé en utilisant l’équation des ondes 1D, pour un
modèle à deux couches sur un substratum infini. La première couche a 200m d’épaisseur avec
une vitesse de 1400m/s et une densité de 2.12 g/cm3. La deuxième couche a 150m d’épaisseur,
une vitesse de 2400m/s et une densité de 2.25 g/cm3. Le substratum a une vitesse de 3400m/s et
une densité de 2.45 g/cm3. Dans la simulation le signal sismique est un signal à phase nulle de
bande passante 0-90 Hz. Le PSV est calculé pour 54 cotes espacées de 10m dans l’intervalle de
profondeur 0-530m. La simulation a été réalisée au pas d’échantillonnage de 0.5 ms. L’axe
horizontal représente les positions du géophone de puits exprimées en numéro de trace.
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Les ondes de volume descendantes sont les ondes émises par la source, formant les arrivées
directes et l’ensemble des évènements multiples descendants créés par les marqueurs situés au-
dessus du géophone de puits. Les ondes de volume montantes sont les ondes réfléchies primaires
ou multiples montants.
La section PSV (figure 14), enregistrée au puits nommé A, est composée de 130 traces. Elle
montre l'onde descendante directe, un ensemble d'arrivées réfléchies montantes coupant l'arrivée
directe et des ondes de tube descendantes réfléchies au fond du puits.
Lorsque la source est déportée on observe des phénomènes de conversion. Pour bien comprendre
la propagation des ondes il est nécessaire d'enregistrer les données sur des capteurs multi
composantes.
Les figures 15 et 16 montrent un PSV déporté enregistré avec un géophone de puits à deux
composantes, verticale Z et horizontale H. Sur les deux composantes la première arrivée est
l'onde directe P. On observe une onde descendante S de vitesse apparente faible mais plus
marquée sur la composante horizontale. Les ondes montantes sont visibles sur les deux
composantes, la vitesse apparente des ondes S étant plus faible que celle des ondes P.
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Figure 15 : Exemple de PSV déporté enregistré avec un géophone de puits à deux composantes :
composante Z (d’après J. Mars et al.,1999)
Figure 16 : Exemple de PSV déporté enregistré avec un géophone de puits à deux composantes :
composante H (d’après J. Mars et al.,1999)
Dans le cas de la sismique de puits à puits (figure 17), le champ d'onde observé est complexe.
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Quelle que soit la géométrie d’acquisition le traitement des données peut être subdivisé en
plusieurs séquences.
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La section (figures 14 et 18) est constituée de 130 traces acquises entre 80 et 1125m. Elle montre
des ondes descendantes, un groupe d’ondes réfléchies montantes et des ondes de tube.
La seconde séquence de traitement consiste à pointer les temps des premières arrivées qui
fournissent la loi temps- profondeur et les différents logs de vitesse (figure 19).
Figure 19 : Logs sismiques au puits A (document : Gaz de France – IFP)Vm: vitesse moyenne,
Vint: vitesse d'intervalle, Vrms : vitesse moyenne quadratique.
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Les ondes descendantes sont des ondes émises par la source formant les arrivées directes et
l’ensemble des événements multiples créés par les marqueurs sismiques situés au-dessus du
géophone de puits. Les ondes de volume montantes sont des ondes réfléchies primaires et
multiples. Seules les ondes réfléchies primaires prennent naissance au niveau des premières
arrivées.
Sur l’enregistrement, les ondes descendantes sont caractérisées par des vitesses apparentes
( ∆z / ∆t ) positives, les ondes montantes par des vitesses apparentes négatives.
La séparation des ondes montantes et descendantes est basée de façon explicite ou implicite dans
les différentes méthodes de séparation, sur le fait que les deux types d’ondes ont des vitesses
apparentes de signe opposé. Ces méthodes de séparation d’ondes peuvent être divisées en deux
catégories ( Mari, Glangeaud et Coppens, 1997):
Les méthodes qui nécessitent que la section sismique de puits soit horizontalisée sur le temps de
la première arrivée (onde directe) l’arrivée directe avant que l’algorithme de séparation ne soit
appliqué.
Les méthodes qui ne nécessitent pas d’horizontalisation.
Il existe des méthodes de séparation non basées sur le critère de vitesse apparente, notamment les
filtres de polarisation pour l’extraction des ondes P et des ondes S.
Il est souvent nécessaire de combiner plusieurs méthodes pour obtenir une séparation d’ondes
optimale. En PSV déporté, par exemple, on utilisera un filtre en vitesse apparente pour séparer les
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ondes montantes et descendantes, suivi d’un filtre de polarisation pour séparer ondes P et ondes
S.
Après séparation des ondes, la séquence de traitement qui aboutit à l’image sismique optimale
pour l’interprétation géologique diffère selon qu’il s’agisse d’une mise en œuvre avec émetteur et
récepteur sur une même normale aux couches ou non.
4.4.1 Obtention de l’image sismique lorsque émetteur et récepteur sont situés sur une même
normale aux couches
C’est le cas le plus simple qui correspond au puits vertical foré dans un milieu à couches
horizontales, la source étant située proche de la gueule du trou. La séquence de traitement
comprend:
• La déconvolution des ondes montantes par les ondes descendantes. Quelle que soit la position
du géophone, le signal descendant est le champ des ondes descendantes incluant les multiples
descendants créés par les marqueurs situés au dessus du géophone. Le signal montant est la
convolution du signal descendant par la suite des coefficients de réflexion situés sous le
géophone, là où les multiples montants peuvent être négligés. Le traitement de déconvolution
permet de s’affranchir à la fois du signal de la source et des multiples descendants.
• L’horizontalisation des ondes montantes déconvoluées. Cette opération rend l’enregistrement
PSV comparable en temps (temps double) à un enregistrement de sismique réflexion de
surface.
• L’obtention de la trace somme PSV. Les ondes montantes déconvoluées et horizontalisées
sont sommées dans un couloir suivant immédiatement la première arrivée. Le résultat est une
trace somme comparable à un film synthétique sans multiples dans la bande de fréquences du
signal reçu. Elle est donc comparable à la trace sismique obtenue par la sismique de surface
après sommation en couverture multiple.
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Figure 20 : Traitement classique d’un PSV : Après pré-traitement (document : Gaz de France –
IFP).
Figure 21: Traitement classique d’un PSV : Filtrage des ondes de tube. (document : Gaz de
France – IFP).
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Figure 22: Traitement classique d’un PSV : Extraction et horizontalisation des ondes
descendantes. (document : Gaz de France – IFP).
Figure 23: Traitement classique d’un PSV : Extraction et horizontalisation des ondes montantes.
(document : Gaz de France – IFP).
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Figure 24 A: Traitement classique d’un PSV : Déconvolution des ondes montantes par les ondes
descendantes. (document : Gaz de France – IFP).
Les données ont été acquises avec un déport de source d’environ 50m. Le traitement a été
effectué en négligeant le déport, l’image obtenue est une trace unique appelée trace somme
présentée en figure 24 B.
Figure 24 B: Traitement classique d’un PSV :trace somme ( document : Gaz de France – IFP).
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La section présentée en figure 24 C ( partie droite) appelée section PSV migrée a été obtenue
après un traitement qui prend en compte le fait que la source et le capteur ne sont pas strictement
sur la même verticale. Cet aspect est abordé au paragraphe suivant.
Figure 24 C: Traitement classique d’un PSV :section migrée. ( document : Gaz de France – IFP).
4.4.2 Obtention de l’image sismique lorsque émetteur et récepteur ne sont pas situés sur une
même normale aux couches
C’est le cas le plus général qui s’applique au PSV déporté, au PSV en puits dévié, à la ballade
sismique et à la sismique de puits à puits. La séquence de traitement comprend:
• La déconvolution des ondes montantes. L’opérateur de déconvolution est unique. Il est extrait
des traces de fond de puits et permet de s’affranchir du signal source
• La correction dynamique et la mise en temps double des ondes montantes déconvoluées. La
correction dynamique a pour but de compenser l’obliquité induite par le déport de la source.
Elle a pour objet de prendre en compte la géométrie d’acquisition. Pour cette correction, il est
nécessaire de connaître le modèle de vitesse. .
• La migration: La méthode la plus couramment utilisée en PSV est celle proposée par Wyatt et
Wyatt (1982). La section sismique PSV obtenue après migration est directement comparable à
une section sismique réflexion de surface. La section PSV migrée classiquement appelée
VSP-CDP stack a une investigation latérale de quelques dizaines à quelques centaines de
mètres.
L’exemple suivant montre une section sismique obtenue à l’aide de données enregistrées dans un
puits fortement dévié sur le champ de Wytch farm. pour le compte de BP-Amoco et de ses
partenaires.
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Les données de puits ont été acquises dans le puits dévié F18 (qui atteint un maximum de
déviation de 88.5°) avec une source vibratoire située à une distance de 1865 m ( Jerry’s Point
(JP)) par rapport à la tête de puits. Les données ont été acquises en utilisant un géophone de puits
à 3 composantes de type CSI ( Combinable Seismic Imager Tool de la société Schlumberger). Le
géophone de puits est équipé de capteurs de fréquence naturelle 10 Hz. Les filtres à l’acquisition
sont un filtre coupe-bas à 2 Hz avec une pente de 6 dB/oct et un filtre coupe-haut à 330 Hz avec
une pente de 30 dB/oct. Le signal vibratoire a été émis dans la bande passante 10 - 80 Hz. La
durée du balayage en fréquence ( sweep) est de 16 secondes.
Le modèle de vitesse utilisé pour traiter les données de sismique de puits a été créé en utilisant les
informations fournies par la sismique de surface et les lois de vitesse déduites de l’ensemble des
puits situés au voisinage du puits F18. Le modèle de vitesse a été affiné par inversion des temps
pointés de premières arrivées en minimisant l’écart entre les temps mesurés et les temps calculés
par l’algorithme d’inversion. L’écart entre les temps calculés et mesurés n’excède pas 3 ms. La
figure 25 montre le modèle de vitesse, la trajectoire du puits, les différentes positions du
géophone de puits, la localisation des points d’émission. Les tracés de rai montrent pour chaque
point source le trajet suivi par l’onde descendante.
Les figures 26 à 32 décrivent la séquence de traitement appliquée aux données puits obtenues
avec la source localisée au point Jerry (JP). Les différentes phases de traitement sont:
• Filtrage en fréquence et récupération d’amplitude. Les données sismiques ont été filtrées dans
la bande passante 5-80 Hz et compensées de l’effet de divergence sphérique par application
d’une loi de gain. Chaque trace PSV a été ensuite normalisée sur l’arrivée directe pour
compenser les pertes par transmission. Le résultat de ce pré-traitement est présenté en figure
26. L’axe horizontal de la section PSV représente la longueur de câble filé le long de la
trajectoire du puits.
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• Pointé des temps de première arrivée et séparation des ondes. La section PSV a été
horizontalisée sur les temps pointés des premières arrivées. Un filtre médian à 7 termes a été
appliqué aux données horizontalisées pour extraire les ondes descendantes qui sont présentées
en figure 27. La section en ondes descendantes a été soustraite aux données initiales. La
section résidu a été corrigée des temps de premières arrivées pour ramener chaque trace PSV
à son temps initial. La section PSV résidu, présentée en figure 28, montre principalement les
ondes montantes.
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Figure 29: PSV en puits dévié. Ondes descendantes après déconvolution de Wiener ( document
BP exploration)
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Figure 30 : PSV en puits dévié. Ondes montantes après déconvolution de Wiener (document BP
exploration)
• Obtention de l’image sismique. L’image sismique est obtenue à partir de la section en ondes
montantes déconvoluées. Cette opération est réalisée en 4 étapes:
1. Calcul du modèle de vitesse.
2. Corrections dynamiques et mise en temps double des ondes montantes (figure 31)
Figure 31 : PSV en puits dévié. Ondes montantes après déconvolution de Wiener et corrections
dynamiques. (document BP exploration)
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3. Calcul des lignes d’égale abscisse X des points miroir. La figure 32 montre la répartition
des lignes d’égale abscisse X ( iso-X) sur la section présentée en figure 31 après application
d’une loi de gain. La distance entre deux lignes iso-X a été choisie à 25 m.
Figure 32 : PSV en puits dévié. Ondes montantes après déconvolution de Wiener et corrections
dynamiques. Lignes d’égale abscisse X ( iso-X) présentées tous les 50 m( document BP
exploration)
4. Migration selon la méthode de Wyatt (1982). La section PSV migrée est présentée en
figure 33. L’axe horizontal représente la distance horizontale entre le puits (abscisse 0 m) et les
différents points miroir. La distance entre deux points miroir est de 25 m. L’investigation latérale
de la section PSV est de l’ordre de 1000 m. La section est rejouée en polarité normale selon la
convention SEG. En polarité normale, une onde de compression montante réfléchie par un
réflecteur associé à une augmentation d’impédance acoustique est représentée par une valeur
négative de l’amplitude (phase blanche).
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La figure 34 présente le calage d'une section sismique de surface passant par les puits A et B. La
distance entre les deux puits est de 1600 m. Le calage est effectué en utilisant les ondes
montantes déconvoluées des PSV enregistrés aux puits A et B.
La même séquence de traitement a été appliquée aux puits A et B. . La figure 35 montre le calage
de la sismique de surface sur les traces somme PSV.
Figure 34 Corrélation entre les données de sismique de surface et de puits (document Gaz de
France).
La figure 35 montre le calage de la sismique de surface sur les traces somme PSV.
Figure 35 Corrélation entre les données de sismique de surface et les traces somme PSV
(document Gaz de France).
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Cet exemple ( figure 36) montre un ensemble de PSV déportés acquis sur une antenne réceptrice
composée de 15 capteurs permanents situés dans l’intervalle de profondeur 540 – 680m (déport
maximal de la source 800m). L'axe horizontal représente les positions successives de la source
située en surface.
Figure 36 Ballade sismique. Données initiales acquises sur l’antenne de capteurs permanents.
(document Gaz de France).
La figure 37 montre la section somme obtenue après une séquence de traitement comprenant:
édition, compensation d’amplitude, séparation d’ondes, corrections dynamiques, sommation de
type VSP-CDP, corrections statiques et filtrage en fréquence et vitesse apparente Elle donne une
image de la subsurface comparable à celle fournie par la sismique réflexion de surface.
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Sur la figure 38, nous avons un PSV classique, avec un déport de 70m, enregistré dans
l’intervalle 100-1040m, avec:
En A la section PSV avec un traitement prenant en compte le déport.
En B la trace somme PSV sans prise en compte du déport.
Nous avons aussi fait figurer une section de type ballade sismique. La section de type ballade
sismique a été obtenue à l’aide de capteurs permanent situés entre 540 et 680m. Elle montre des
horizons sismiques cohérents à plus de 100m, la prédiction sous le dernier capteur est donc
d’environ 400m.
Figure 38 Corrélation entre les sections sismiques de puits et la lithologie (document Gaz de
France).
La possibilité d’utiliser un ou plusieurs capteurs situés sur l’unité de forage et des capteurs
plantés à la surface du sol pour obtenir des informations géophysiques sur les terrains traversés
en cours de forage et des images sismiques a été largement discutée par de nombreux auteurs,
notamment Staron et al. (1988), Ng et al. (1990), Naville et al. (1994). Miranda et al. (1996)
montrent l’impact de la sismique de puits en cours de forage sur les puits d’exploration.
La figure 39 schématise le principe de mise en œuvre d’une sismique de puits transposée. L’unité
de forage est composée d’un derrick et d’une garniture de forage ( drill stem). La garniture de
forage comprend les tiges de forage ( DP drill pipes) et une partie inférieure appelée BHA (
Bottom Hole Assembly). La BHA comprend les masses tiges (drill collar), les stabilisateurs, le
moteur de fond, éventuellement un système de mesures ( MWD measurement while drilling), une
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coulisse de battage, un absorbeur de chocs. Sous la BHA se trouve l’outil de forage proprement
dit ( trépan, tricône,..) qui sert de source sismique lors du forage. Les ondes sismiques générées
par l’outil de forage sont de deux types : celles qui se propagent dans la formation et qui serviront
à l’imagerie ( ondes 1 , figure 39) et celles qui se propagent dans la garniture de forage et qui
seront transmises à la formation par réfraction ( ondes 2 , figure 39). Les ondes 2 sont des bruits
organisés indésirables pour l’imagerie. Un capteur situé sur la garniture de forage enregistre les
propagations d’ondes guidées dans la garniture. Habituellement le capteur qui est un
accéléromètre à axe vertical est situé au sommet de la garniture de forage. L’introduction d’un
absorbeur de chocs ou amortisseur ( shock absorber ou shock sub) dans la BHA amortit les
vibrations dans la garniture de forage et réduit l’amplitude des ondes se propageant dans la
garniture( Naville et al., 1994)
Figure 39 : Principe de mise en œuvre d’une sismique de puits transposée (d’après Naville)
Le dispositif de mise en œuvre industrielle d’une sismique de puits transposée est présenté en
figure 40. Il comprend l’unité de forage avec une BHA équipée préférentiellement d’ un
absorbeur de chocs, un équipement de mesure à mémoire commandé par transmission
électromagnétique ( société Geoservices ) comprenant une unité de fond et une unité de surface
interfacée avec l’enregistreur sismique de surface, des capteurs sismiques disposés sur la
garniture de forage (en surface et / ou au fond ), un ensemble de géophones de surface connectés
à l’enregistreur sismique de surface.
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Figure 40 : Dispositif de mise en œuvre d’une sismique de puits transposée ( Naville et al.,1994)
Le dispositif sismique d’écoute en surface est composé d’un ensemble de géophones à axe
vertical ou à 3 composantes disposés suivant une ligne pour une imagerie en 2D ou répartis sur
une surface pour une imagerie en 3D. La position et l’orientation des capteurs de surface sont
parfaitement connues. Le pré-traitement des données sismiques consiste à déconvoluer ou à
corréler les enregistrements des géophones de surface par l’enregistrement du capteur situé sur la
garniture de forage
La figure 41 montre un exemple d’imagerie par PSV transposé réalisé en cours de forage en
utilisant le système de transmission TRAFOR mis en œuvre sur un site Gaz de France (Naville et
al., 1994). La corrélation des enregistrements de surface est faite en utilisant l’enregistrement de
fond obtenu sur un accéléromètre à axe vertical situé dans la BHA en dessous d’un absorbeur de
chocs. La zone d’émission correspond à l’intervalle de profondeurs comprises entre 800 et 950
m. La section PSV transposée a une investigation latérale de 370 m par rapport à l’axe du forage.
La figure 41 montre de gauche à droite une comparaison entre 3 méthodes indépendantes :
• un film synthétique obtenu en utilisant les diagraphies sonique et de densité. Le film
synthétique est filtré dans la bande passante 10 – 80 Hz
• la trace somme d’un PSV classique acquis après forage du puits
• la section sismique obtenue à l’aide du PSV transposé acquis en cours de forage
On peut constater une excellente corrélation entre les différents sismogrammes à proximité du
puits. La sismique de puits transposée a une prédiction sous le puits de 400 ms.
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Figure 41 : Sismique de puits en cours de forage. Courtesy Gaz de France (d’après Naville et al .,
1994)
Lorsque l’on dispose de deux ou plusieurs puits une étude tomographique peut être effectuée
pour décrire finement la zone située entre les deux puits.
Plusieurs mises en œuvre sont possibles:
• Tomographie par transmission.
• Tomographie par réflexion.
• Tomographie par diffraction.
La figure 42 est un exemple de tomographie par transmission en génie civil, réalisée dans des
puits verticaux à l’avant d’un tunnelier servant à la pose d’un égout de gros diamètre. Elle montre
une altération importante de la roche dans la zone du projet.
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Il est aussi possible de faire de l’imagerie par réflexion entre puits en traitant les données comme
celles qui sont obtenues en PSV déporté (figure 43). L’un des puits sert d’émetteur et l’autre de
récepteur.
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Dans l’exemple présenté en figure 44, la source est une chute de poids générant des ondes S.
Après traitement la section obtenue est une section en onde S qui a une meilleure résolution
verticale que celle obtenue avec un PSV en onde P acquis dans le puits récepteur.
Figure 44. Exemple de sismique de puits à puits en réflexion en ondes S entre un puits vertical et
un puits dévié (d’après Becquey et al., 1992) . Comparaison entre la section de puits à puits
(ondes S) et un PSV (ondes P) :Partie B.
L’enregistrement des données PSV est le plus souvent réalisé en trois composantes. Dans ces
conditions les analyses des hodogrammes de la vitesse du mouvement des particules sur les ondes
P montantes permet la détermination de l’orientation et du pendage d’un réflecteur (
Hardage,1985). Cette méthode de détermination de l’orientation et du pendage d’un réflecteur
dans l’espace est présentée en figures 45 A et B. Sur cette figure, l’ellipticité de l’onde
compressionnelle est exagérée par rapport à la réalité où la polarité d’une onde P est quasi
linéaire. Dans cette approche, l’orientation de l’outil de puits doit être connue. En puits dévié,
lorsque la déviation verticale du puits dépasse 8°, les systèmes de géophones montés sur cardans
permettent une réorientation correcte. En trou ouvert, elle peut être obtenue à partir des données
fournies par un système composé de 2 inclinomètres et d’un magnétomètre couramment utilisé en
combinaison avec les outils de pendagemétrie. En trou tubé, on a recours à un système
gyroscopique ou à un système à inclinomètres pour des déviations de puits supérieures à 3°.
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Figure 45 : Détermination des directions azimutale (A) et de pendage (B) du front d’onde P
montant à l’aide des hodogrammes. (d’après B.A. hardage,1985)
En cas de pendage des réflecteurs par rapport au puits, et dans une hypothèse de milieu à vitesse
constante, le point de réflexion d’une onde se situe sur un ellipsoïde dont les foyers sont la source
et le récepteur (figure 46). La connaissance de la direction de propagation de l’onde réfléchie au
récepteur permet de localiser deux points de réflexion sur l’ellipsoïde, l’un au dessous du
récepteur (cas le plus probable), l’autre au dessus du récepteur, rarement réaliste. Cette méthode
permet d’obtenir à la fois le pendage et l’azimut d’un réflecteur (procédé SEISDIP, brevet et
marque déposée IFP). En puits vertical et en PSV non déporté pour des réflecteurs situés juste au
dessous du récepteur, l’angle de polarisation de l’onde réfléchie est le double du pendage ( figure
47 A) et la direction H de polarisation dans le plan horizontal donne l’azimut. Un schéma plus
général de calcul du pendage dans le domaine du couloir de sommation est donné en figure 47 B,
quelles que soient la géométrie de puits et la position de la source. La normale N au réflecteur est
obtenue en calculant la bissectrice de l’angle formé par la direction de polarisation D de l’onde
directe et la direction de polarisation R de l’onde réfléchie enregistrée par géophone situé juste au
dessus du réflecteur. L’étude de la polarisation exige un traitement dit isotrope qui respecte les
amplitudes relatives des ondes sur chaque composante. D’une manière générale, le traitement des
3 composantes permet d’identifier de façon plus fiable la nature des ondes non descendantes,
réfléchies ou diffractées, converties ou non.
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La figure 48 est un exemple d’application d’un traitement isotrope. Les trois composantes des
ondes réfléchies y sont présentées en temps double après application des corrections statiques
d’horizontalisation. La composante horizontale radiale HR est comprise dans le plan vertical de
déviation du puits contenant la source. La composante horizontale transverse HT est
perpendiculaire (+90° dans le sens trigonométrique) à la composante HR. Sur la composante
verticale, quatre réflecteurs sont clairement visibles. Les réflecteurs H1 et H2 sont des réflecteurs
sub-horizontaux qui apparaissent continus sur la composante Z. Les réflecteurs H3 et H4
apparaissent pentés et d’extension limitée sur les 3 composantes. Ceci est caractéristique de
réflecteurs avec pendage qui ne sont plus éclairés à partir d’une certaine cote du géophone de
puits. La figure 49 montre la localisation des réflecteurs obtenue par la méthode SEISDIP dans le
plan vertical de déviation du puits et dans le plan horizontal défini par les directions Nord et Est.
Le pendage Ouest de l’horizon H3 varie de 6 à 15 degrés en allant vers l’Est montrant une forme
flexurale du marqueur confirmée par la connaissance géologique. La forme flexurale qui est une
forme géométrique simple donne naissance à une réponse sismique complexe (figure 48)
marquée par une discontinuité qui aurait pu être interprétée comme un accident si l’information
sur les trois composantes n’avait été prise en considération.
Figure 48 : Exemple d’application d’un traitement isotrope sur des données de puits à 3
composantes (d’après Naville et Japiot ,1989, document non publié)
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Les méthodes sismiques peuvent être utilisées pour suivre la production d’un réservoir en cartant
la position des anomalies liées à la présence de l’hydrocarbure au cours du temps lors des
différentes phases du développement d’un gisement (monitoring). La méthode consiste à
comparer les données sismiques 2D ou 3D à différentes époques. On introduit ainsi une nouvelle
dimension qui est la date d’acquisition des données sismiques. Si les données sismiques sont
acquises lors de campagnes 3D, la sismique répétitive est classiquement appelée sismique 4D, la
quatrième dimension étant la date d’acquisition.
La sismique répétitive est une technique d’émergence rapide, à faible coût de mise en œuvre,
conduisant à un gain escompté de productivité du champ de quelques pour cents ( 1% à 7% ).
Elle est également utilisée pour assurer la surveillance des stockages de gaz en nappe aquifère
Le suivi de la production par sismique répétitive est une surveillance active (monitoring actif).
Nous présentons un exemple de monitoring actif par ballade sismique répétitive, réalisé sur le
site de stockage de gaz de Céré-la-Ronde. Deux profils de type ballade sismique appelés M01
orienté Nord-Sud (figure 37) et M02 orienté Est-Ouest ont été enregistrés sur la structure.
L’évolution de la bulle de gaz au cours du temps peut être mise en évidence en comparant des
données sismiques enregistrées à des époques différentes par mesure des retards temporels. En
effet, dans un réservoir, la vitesse des ondes de compression et la densité diminuent lorsque le
gaz remplace de l’eau. Les modifications de vitesse et de densité induisent une diminution de
l’impédance acoustique du réservoir qui se marque par une modification des amplitudes des
traces sismiques. La diminution de vitesse introduit une augmentation du temps des réflexions
situées sous le réservoir. Cette augmentation de temps peut être estimée en mesurant un retard
temporel ∆t calculé pour deux traces point miroir enregistrées au même endroit mais à des
époques différentes. La comparaison des traces point-miroir basée sur des techniques de
corrélation permet de mesurer à la fois le retard temporel ∆t et la hauteur temps Ht associée à la
partie du réservoir mise en gaz ( Mari et al., 2000).
La figure 50 montre les cartes de retards temporels observés à différentes époques ( de Février
1994 à Novembre 1995 ). L’analyse des cartes des variations des retards temporels montre une
mise en gaz chahutée dans la direction Nord-Sud suivant le profil M01, et une mise en gaz
progressive sur le profil M02 avec un remplissage plus important dans la direction Ouest-Est en
Novembre 1995. Ces cartes ont été obtenues en période d’injection. Cet exemple montre
l’aptitude de la méthode sismique à suivre la respiration d’une bulle de gaz en réservoir aquifère.
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Figure 50 : Cartes des retards temporels observés entre février 1994 et novembre 1995.
Document Gaz de France - IFP, Huguet et al., 1998.
La saturation en gaz est estimée à partir de la mesure des quantités Ht et ∆t. L’estimation de la
saturation est basée sur le modèle de Gassmann ( Gassmann, 1951) qui est utilisé pour prédire la
variation de la vitesse de compression en fonction de la saturation en gaz. La méthode a été
appliquée au profil M01 et les résultats validés au puits par les mesures acoustiques (Dumont et
al ., 2001 ) sont présentés en figure 51.
Cet exemple montre que la surveillance des mouvements de gaz peut être réalisée par mesure de
l’évolution des retards temporels associés aux horizons situés sous le réservoir, la répartition
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6 Conclusion
Les principales applications de la sismique de puits sont:
• Etablir la relation temps-profondeur ;
• Fournir une sismique de détail au voisinage d’un puits ;
• Caler la sismique de surface ;
• Identifier les réflexions primaires et multiples ;
• Prédire la présence de réflecteurs ou de zones anomaliques à l’avant du forage, c’est-à-dire
sous le puits pour un forage vertical et à l’avant du front de taille d’un tunnel pour un forage
horizontal ;
• Fournir une information structurale, ainsi qu’une estimation des paramètres mécaniques et de
certains paramètres pétrophysiques.
• Estimer le pendage d’un marqueur
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7 Bibliographie
7.1 Ouvrages :
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• France patent 95 13830: about improving the drill bit emission with use of downhole
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