A 5533 Rev.1-FR
A 5533 Rev.1-FR
A 5533 Rev.1-FR
r'w a . л
Planification en vue
du développement économique
NATIONS UNIES
Département des affaires économiques et sociales
Planification en vue
du développement économique
NATIONS UNIES
New York, 1963
Les cotes des documents de l’Organisation des Nations Unies se com
posent de lettres majuscules et de chiffres. La simple mention d'ime cote
dans un texte signifie qu’il s’agit d’un document de l’Organisation.
A/5533/Rev. 1
Le Secrétaire général
U T hant
LETTRE D ’ENVOI
AU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
I t r o d u c t io n N a t u r e e t r ô l e d e la p l a n if ic a t io n ................................ 1
Chapitres
1. — L a f o r m u l a t io n d e s p l a n s ................................................................................... 7
2. — L ’ e x é c u t i o n d e s p l a n s .............................................................................................. 52
3. — O r g a n i s a t i o n e t g e s t i o n d e l a p l a n i f i c a t i o n ........................................ 96
4. — P l a n i f i c a t i o n n a t i o n a l e e t m e s u r e s i n t e r n a t i o n a l e s ............. 109
5. — Q u e l q u e s c o n c l u s i o n s ............................................................................................. 124
ANNEXES
I. — M andat.................................................................................... 128
IL — Projet concernant les chapitres 1, 2, 3 et 4 présenté par
le professeur M. Z. B o r ....................................................... 129
vü
Introduction
13. Si l'on élabore un plan, c ’est pour identifier et définir les po
litiques qui permettront le mieux d’atteindre des objectifs économi
ques et sociaux de nature générale. Tout plan fournit des principes
directeurs en traduisant ces objectifs généraux par des buts concrets
et des tâches précises assignés à des domaines d’activité économique
et sociale particuliers. Au moment de l’élaboration des plans, il y a,
dans tous les pays, des décisions à prendre au sujet de la réparti
tion des ressources qui semble la plus efficace en regard des
objectifs généraux. D’autre part, les objectifs assignés à la produc
tion et à la répartition des ressources doivent être compatibles
avec les possibilités économiques et techniques et ne doivent pas
exiger de la collectivité un effort au-dessus de ses moyens financiers.
Les techniques qui ont été mises au point pour formuler les plans
sont, en réalité, des instruments permettant de convertir les objectifs
généraux en programmes d’action concrets et réalisables.
14. Certes, ainsi qu’il ressort des analyses contenues dans le pré
sent chapitre, les divers pays emploient, pour élaborer leurs plans,
des méthodes extrêmement différentes. D’une part, les techniques
utilisées sont généralement fonction des objectifs généraux de la po
litique nationale; dans les pays qui cherchent à accélérer l’expansion
de la production et de la consommation et à introduire des modifica
tions profondes dans la structure économique et sociale, les problèmes
à résoudre pour procéder à la planification et, de ce fait, les techni
ques utilisées pour formuler les plans ne sont évidemment pas les
mêmes que dans les pays où la planification a pour objectif essentiel
d’assurer la meilleure utilisation possible des ressources accrues afin
de répondre aux besoins qu’ont fait apparaître les prévisions relatives
à l’évolution structurale de la demande. D’autre part, la nature des
plans qui ont été élaborés et les techniques utilisées dépendent de la
nature des instruments d’exécution qui sont à la disposition des pou
voirs publics et qu’ils utilisent. Enfin, le choix des méthodes de plani
fication dépend également dans une grande mesure du stade de déve
loppement économique et subit l’influence de divers facteurs tels que
le degré d’intégration économique et les données disponibles pour
l’élaboration des plans.
L a p é r io d e d e p l a n if ic a t io n
2. — P l a n if ic a t io n d e l a p r o d u c t io n e t r é p a r t it io n d e s r e s s o u r c e s
53. Les bilans les plus simples et les plus condensés sont ceux
qu’offrent les tableaux principaux d’une comptabilité nationale. La
plupart des pays en ont fait usage pour s’assurer que le montant total
des emplois — consommation, investissements et exportations — cor
respond au total des ressources — production intérieure et importa
tions. De façon plus détaillée, les trois principales balances dont la
plupart des pays ont essentiellement tenu compte lors de la prépara
tion des plans ont été la balance épargne-investissement, la balance
externe et la balance demande-offre de main-d’oeuvre. Ces balances
ont eu pour rôle principal d’indiquer les limites probables des res
sources disponibles pour l’investissement, des disponibilités d’impor
tations et des disponibilités de main-d’oeuvre. C’est à l’intérieur de ces
limites que les plans de production et de dépenses ont dû être
élaborés.
i) Balance épargne-investissement
4. — P r o c é d u r e s d e f o r m u l a t io n d e s p l a n s
81. Dans les pays à économie planifiée, le fait que l'Etat détient
la plus grosse partie des moyens de production a eu une influence
décisive sur les systèmes de planification utilisés. La gestion d’une
économie fondée sur la propriété publique exige et permet à la fois
une planification d’ensemble de tout le processus de développement
économique. Dans ces pays, la planification englobe tous les facteurs
tels que ressources naturelles, moyens de production et main-d’œuvre,
qui jouent un rôle dans la croissance économique. Elle s’étend aussi
à tous les aspects du processus économique; ainsi, elle affecte la créa
tion du produit social et sa répartition entre les investissements et
la consommation, l’échange des produits à l’intérieur et à l’extérieur
du pays, la consommation de matières premières, de produits semi-
finis et de produits finis, le système des prix et les relations de crédit.
En outre, dans les pays à économie planifiée, la planification est une
planification d’ensemble en ce sens que les plans régionaux consti
tuent un élément important du plan d’ensemble.
82. Dans ces pays, la planification est caractérisée aussi par le
fait que la plupart des objectifs sont traduits en directives, qui sont
obligatoirement suivies par les différentes unités. Partant d’indica
teurs globaux fondamentaux et de projections par secteur, les plans
sont élaborés jusqu’au niveau des indicateurs précis valables pour
chacune des unités économiques; c’est ainsi que chaque unité éco
nomique reçoit un cadre de directives dans lequel elle doit poursuivre
ses activités économiques. Pour compléter ces directives, cependant,
on prévoit, comme cela est indiqué ci-dessous, certains encourage
ments matériels pour les entreprises et les travailleurs individuels. En
outre, un certain nombre de mesures relatives aux allocations de cré
dits et ressources d’investissement, aux prix et au commerce extérieur
sont insérées dans ces plans et sont utilisées en vue d’atteindre les
objectifs fixés.
83. Les rapports étroits existant entre les plans à long terme, les
plans à moyen terme et les plans annuels constituent un autre trait
caractéristique de la planification dans les pays à économie planifiée.
A l’aide des plans à long et à moyen terme on a défini les objectifs
stratégiques généraux du développement et de la transformation de
la structure économique et sociale. Les plans annuels sont l’instru
ment qui permet de traduire les objectifs généraux à long terme en
objectijFs pratiques à court terme et de donner un cadre à la gestion
courante de l’économie.
84. Ces traits généraux ont caractérisé de manière constante la
planification en Union soviétique et dans les autres pays à économie
planifiée; cependant, au cours des années, un certain nombre de
changements et d’améliorations ont été apportés à ces systèmes de
planification, pour tenir compte notamment de la croissance et de la
diversification des économies de ces pays, des modifications concomi
tantes dans leurs structures et des changements institutionnels inter
venus dans les domaines économiques et sociaux. Au cours de la
première phase de développement, dans de nombreux pays à économie
planifiée, les systèmes de planification et de gestion étaient sensible
ment les mêmes, car les problèmes à résoudre et les conditions à
satisfaire pour la transformation économique et sociale des pays
étaient également les mêmes. Par la suite, cependant, alors qu’on a
conservé les mêmes méthodes fondamentales de planification et de
gestion, on les a adaptées progressivement aux conditions particuliè
res d’ordre économique, social ou autre des différents pays.
85. Ces changements sont intervenus surtout au cours des six ou
sept dernières années. On a accordé de plus en plus d’attention et
d’importance aux plans à long et moyen terme. En même temps, on
a eu tendance à exprimer et définir le plan général simplement en
termes d’indicateurs globaux et à réduire la variété et le nombre des
directives très détaillées transmises aux entreprises; ceci a donné aux
entreprises une autonomie et une initiative opérationnelles plus gran
des dans le cadre des objectifs planifiés. Dans certains de ces pays,
notamment en Union soviétique, on a renforcé considérablement
l’autorité des organes régionaux en matière de planification. D’une
manière générale, on a encouragé davantage un meilleur rendement
de la part des individus et des entreprises et une utilisation plus
rationnelle des ressources. Alors qu’au début la planification donnait
la priorité aux indicateurs physiques du développement, au cours des
dernières années on a accordé une attention croissante aux critères
d’efficacité économique et aux rôles des calcus économiques.
86. Ces changements, bien entendu, n’ont pas été indépendants
du degré de développement atteint par ces pays ou des exigences
qu’une économie plus développée et diversifiée impose à la planifica
tion du développement économique quant au choix de méthodes plus
raffinées. Au fur et à mesure que l’économie se transforme, les métho
des de planification et de gestion changent et s’améliorent également.
1. — C r it è r e s e t p r i o r it é s i n t e r v e n a n t d a n s l a f o r m u l a t io n d e s pl a n s
2. — M é t h o d e s f o n d a m e n t a l e s d e p l a n if ic a t io n
3. — M é t h o d e s d e p l a n if ic a t io n
131. Dans les dernières années, les pays à économie planifiée ont
fait des efforts considérables au Conseil d’assistance économique
mutuelle (CAEM) en vue de coordonner plus étroitement les plans
nationaux. Le processus de coordination des plans de développement
des pays du CAEM est actuellement le suivant: une fois établis les
projets de plans nationaux, les pays membres du CAEM tiennent des
consultations multilatérales. Les ressources et les besoins totaux sont
pris en considération et des modifications sont apportées aux plans
provisoires des différents pays. Les organes du CAEM émettent des
recommandations sur les questions qui nécessitent un examen com
mun. Ces recommandations, présentées par des comités spécialisés
permanents, sont adoptées au cours des sessions du Comité exécutif
et des sessions annuelles du CAEM. En vue de faciliter la coordina
tion internationale, on a recherché la solution d’un certain nombre
de problèmes. Parmi ceux-ci, les plus importants ont été les problèmes
de normalisation, les méthodes de formation des prix, la mise au point
de méthodes de comparaison internationale des coûts relatifs et l’amé
lioration des méthodes d’évaluation de l’efficacité des investissements.
4. — F o r m u l a t io n d e s p l a n s e n Y o u g o s l a v ie
1. — C o m m e n t s o n t a t t e in t s l e s o b j e c t if s f i x é s e n m a t iè r e d 'é p a r g n e
ET DE r é s e r v e s DE DEVISES ÉTRANGÈRES
a) Epargne intérieure
2. — E x é c u t io n d e s p r o g r a m m e s d t n v e s t is s e m e n t s p u b l ic s
3. — E x é c u t io n d e s p r o g r a m m e s s o c ia u x
4. — E x é c u t io n d e s p l a n s a g r ic o l e s
5. — E x é c u t io n d e s p l a n s d ’in d u s t r ia l is a t io n
1. — M é t h o d e s e t m o y e n s e s s e n t i e l s p e r m e t t a n t d 'a t t e i n d r e
LES o b j e c t i f s DU PLAN
2. — C o n t r o l e a d m in is t r a t if d ir e c t d e l 'e x é c u t io n d e s p l a n s
4. — E x é c u t io n d e s p l a n s a g r ic o l e s
5. — E x é c u t io n d e s p l a n s r e l a t if s au c o m m e r c e e x t é r ie u r
6. — E x é c u t i o n d e s p l a n s d 'e n s e m b l e
238. Comme les objectifs globaux des plans, tels que les taux de
croissance de la production totale et sectorielle, la répartition du
revenu national entre l’accumulation et la consommation et l’alloca
tion par secteur des investissements, sont obligatoires, il est évident
que l’exécution des plans de production et des plans financiers des
divers établissements et entreprises se confond pratiquement avec
celle des plans d’ensemble. En conséquence, les politiques d’exécution
portent surtout sur la direction et le contrôle des activités des entre
prises par l’application des mesures déjà décrites. En général, on ne
doit recourir qu’à im petit nombre de mesures complémentaires de
caractère global pour assurer l’exécution des plans. En fait, ces me
sures ne se révèlent nécessaires que dans les secteurs airxquels ne
s’appliquent pas directement les plans des établissements et entre
prises. En d’autres termes, il s’agit principalement du revenu dispo
nible de la population et de l’usage qui en est fait. Toutefois, même
dans ce cas, on n’a guère besoin d’adopter de mesures spéciales tant
que les plans financiers et les plans de production des entreprises
sont respectés.
239. Comme il n’existe pas de bénéfices privés et que l’Etat se
charge des assurances sociales et des pensions de vieillesse, l’épargne
provenant du revenu privé ne représente qu’une fraction relativement
peu importante de l’épargne totale. De ce fait, il est beaucoup moins
nécessaire d’adopter des mesures complémentaires pour puiser ail
leurs que dans les entreprises les ressources qu’exigent les investisse
ments. Il en résulte aussi que la consommation personnelle équivaut
à peu près au revenu disponible. On prévoit le volume des ventes au
détail en fonction de la demande anticipée de consommation, qui est
à son tour déterminée par le montant prévu des salaires, par les re
venus perçus par la population au titre du budget national et par les
revenus monétaires de la population rurale. La planification des prix
de détail contribue à assurer l’équilibre du marché intérieur, tant
dans son ensemble que pour les produits individuels. En cas de be
soin, on peut prélever sur les stocks ou les réserves financières prévus
par les plans nationaux.
7. — E x é c u t io n d e s p l a n s e n Yo u g o s l a v ie
2. — D is p o s it i o n s a d m i n i s t r a t iv e s p o u r l ’e x é c u t io n e t l ’é v a l u a t io n
257. Dans les pays qui ont des plans de développement, l’exécu
tion de ces plans a toujours été confiée aux divers ministères. La co
ordination de l’activité des ministères entre eux et avec l’organisme
planificateur est d’ordinaire assurée par des comités interministériels;
dans certains pays, on a créé des services de planification distincts
dans chaque ministère pour améliorer la coordination avec l’orga
nisme planificateur central. En dernière analyse, cependant, la mesure
dans laquelle les ministères ont orienté leurs activités en fonction du
plan national a varié selon l’importance accordée à l’exécution du plan
à l’échelon politique le plus élevé. Il convient également de noter qu’il
a souvent été nécessaire d’opérer des réformes dans l’administration
publique, notamment en ce qui concerne les procédés et méthodes
budgétaires, pour assurer l’exécution efficace des plans.
258. Si la pratique a varié d’un pays à l’autre, c’est généralement
le Conseil des ministres qui est l’autorité la plus élevée en ce qui con
cerne l’exécution des plans. Sous la direction du Conseil, les divers
ministères sont chargés d’exécuter les plans relevant de leur compé
tence. Dans les pays où il existe des gouvernements régionaux ou
d’Etats avec les administrations correspondantes, ces autorités sont
chargées de l’exécution des plans qui relèvent de leur compétence. La
tâche qui consiste à assurer une coordination d’ensemble sur une base
permanente est ordinairement assumée par une autorité désignée par
le Conseil des ministres. Il peut s’agir du Ministère des finances, doté
d’un service spécial de planification, ou de l’organisme planificateur
lui-même. Souvent, les objectifs d’ensemble en ce qui concerne
l’épargne et l’investissement ont été proposés par l’organisme plani
ficateur et le Ministère des finances agissant de concert et soumis
ensuite à l’approbation du Conseil des ministres.
259. Le Ministère des finances, qu’il soit ou non directement
chargé de la planification, joue habituellement un rôle extrêmement
important dans l’exécution du plan. Il a notamment pour tâche d’éla
borer des mesures et des politiques en vue d’atteindre les objectifs
fixés en ce qui concerne l’épargne et l’investissement et de préserver
l’équilibre de la balance extérieure. Le Ministère des finances est di
rectement responsable de la politique fiscale; en outre, il coopère
généralement étroitement avec la banque centrale en vue de définir
la politique monétaire; de son côté, la banque centrale consulte le
ministère, conformément à une convention établie, pour formuler la
politique à suivre, ou bien elle est tenue, de par la loi, de se conformer
aux instructions du ministère.
260. Grâce à son rôle traditionnel de gardien du trésor national,
le Ministère des finances peut souvent exercer un contrôle sur les
programmes d’investissements publics, dont l’application relève di
rectement d’autres ministères. En outre, dans les pays où existe un
contrôle des changes, c’est souvent le Ministère des finances qui est
chargé de se prononcer en dernier ressort sur l’allocation des devises,
bien que l’organisme d’exécution soit habituellement la banque cen
trale.
261. La plupart des autres ministères sont chargés d’exécuter des
plans dans certains secteurs particuliers de la production; industrie,
agriculture, transports et communications, etc. Dans quelques pays,
ces ministères sont appelés principalement à exécuter, dans les sec
teurs relevant de leur compétence, les programmes d’investissements
publics OU les programmes de dépenses courantes ayant trait au déve
loppement. Cependant, dans la plupart des pays sous-développés, où
l’investissement ou les activités de production courantes du secteur
privé sont réglementés, ces ministères sont généralement chargés de
délivrer les autorisations. Dans xm certain nombre de pays, par
exemple, la construction de nouveaux établissements industriels n’a
pu être entreprise qu’avec l’assentiment du Ministère de l’industrie.
Quelques pays ont même chargé des comités composés de représen
tants de l’industrie et d’autres groupes intéressés d’examiner les pro
jets avant qu’ils soient soumis au ministère pour approbation. Ces
permis autorisant la mise en œuvre d’un projet devaient être joints
à toute demande tendant à acquérir des matériaux locaux ratioimés,
comme le ciment, ou à obtenir une licence pour l’importation d’outil
lage. En outre, les banques de développement n’accordent des prêts
que si le projet est approuvé par le ministère; sans cette approbation,
il est également impossible d’émettre des valeurs sur le marché inté
rieur.
262. L’efficacité du contrôle, de la coordination et de l’évaluation
de l’exécution du plan exige un examen continu de l’état des travaux,
tant en ce qui concerne la réalisation des objectifs d’ensemble que
l’achèvement de nouveaux projets et de tâches déterminés. Pour per
mettre une étude d’ensemble, certains pays ont jugé utile d’entre
prendre des évaluations plus vastes des plans chaque année et une
fois l’exécution du plan achevée. Les évaluations sont d’ordinaire
effectuées soit par l’organisme planificateur national, soit par des
commissions créées spécialement à cette fin. Les évaluations annuel
les jouent un rôle important en ce qu’elles permettent de reviser les
objectifs particuliers ou l’ordre de priorité des diverses parties du
plan.
263. Le contrôle et l’évaluation de l’état des travaux concernant
certains projets ou tâches est, dans le premier cas, nécessairement
confié aux ministères ou autres organes chargés de l’exécution des
programmes. On leur demande souvent, également, de soumettre à
l’organisme planificateur des rapports d’activité sur l’état d’avance
ment des projets dont ils sont chargés.
264. En outre, l’exécution des projets est surveillée périodique
ment, soit par les services d’inspection de l’organisme planificateur,
soit par des organes indépendants, extérieurs à cet organisme, qui
sont chargés spécialement d’examiner l’état d’avancement de projets
donnés. Ces activités de surveillance consistent essentiellement à véri
fier si les travaux sont exécutés dans les délais fixés et si les dépenses
effectives restent dans les limites des coûts prévus, et à évaluer les
résultats économiques et financiers des projets dont l’exécution est
achevée. Les rapports d’activité périodique et les évaluations des pro
jets en cours d’exécution qui sont communiqués à l’organisme plani
ficateur national, lui permettent de déceler les problèmes particuliers
et de vérifier les progrès relatifs accomplis dans l’exécution des diver
ses parties du plan, afin de synchroniser les opérations. Il faut que
ces renseignements soient complets, exacts et fournis à temps pour
que l’on puisse prendre les mesures voulues pour éviter tout goulot
d’étranglement ou tout retard dans l’exécution des plans. Si, par exem
ple, les ressources financières dont on dispose sont moins importantes
qu’on ne l’avait prévu, il est facile aux planificateurs de décider des
ajustements qui conviennent le mieux s’ils ont en permanence une vue
d’ensemble de l’état d’avancement des diverses parties du plan.
265. Certains pays suivent les progrès d’exécution des projets et
procèdent à des évaluations périodiques de l’efficacité du plan, jugent
utile de prendre également des mesures spéciales sur le plan national
ou dans le cadre de l’organisme planificateur pour obtenir des rapports
et des renseignements à de courts intervalles — un mois ou 15 jours
— sur certains aspects essentiels des projets importants, tels que la
circulation des matériaux bruts et des produits finis, l’approvisionne
ment en énergie, la disponibilité de matériaux rares et l’utilisation des
allocations en devises. Ces mesures ont pour but d’aider à prévoir les
difficultés et les goulots d’étranglement ou à prendre ou suggérer les
dispositions qui s'imposent dès que ces problèmes apparaissent. D’une
façon plus générale, on peut dire qu’à mesure que les activités de
planification se développent et que les opérations économiques devien
nent plus complexes, la gestion de la planification exige une plus
grande variété des mesures techniques et institutionnelles telles que
celles qui ont été décrites ci-dessus.
3. — P l a c e d e l ’o r g a n i s m e p l a n i f i c a t e u r
DANS LA h i é r a r c h i e ADMINISTRATIVE
2. — A t t r ib u t io n s d e s o r g a n is m e s p l a n if ic a t e u r s
3. — S t r u c t u r e in t e r n e d e s o r g a n is m e s p l a n if ic a t e u r s
4. — L ’APPAREIL d e p l a n i f i c a t i o n e n YOUGOSLAVIE
PLANIFICATION NATIONALE
ET MESURES INTERNATTONAT.e s
1. — E v o l u t io n e t in s t a b il it é d u c o m m e r c e e x t é r ie u r
2. — L e s b e s o in s e n c a p it a u x é t r a n g e r s
3. — C o o p é r a t io n m u l t in a t io n a l e e t c o o r d in a t io n r é g io n a l e
DES PLANS ET DES POLITIQUES ÉCONOMIQUES
312. Une tendance, qui s’est affirmée ces dernières années, porte
des groupes de pays qui ont atteint sensiblement le même stade de
développement économique à resserrer les liens commerciaux et éco
nomiques à l’intérieur du groupe. Le souci accru des avantages que la
spécialisation peut offrir pour l’expansion économique ordonnée a
ainsi conduit les pays sous-développés non seulement à chercher des
débouchés pour leurs produits manufacturés dans les pays avancés,
mais aussi à explorer plus largement les possibilités d’augmenter les
échanges entre eux. Ce mouvement a déjà donné deux résultats impor
tants: la constitution de l’Association latino-américaine de libre-
échange, et la création, par cinq pays d’Amérique centrale, d’un mar
ché commun qui a commencé à coordonner la politique commerciale
de ces pays. Entre les Etats membres des commissions économiques
de rONU pour l’Afrique, d’une part, et pour l’Asie et l’Extrême-Orient,
d’autre part, il y a eu également des débats prolongés sur les possibi
lités de resserrer leurs liens et de développer les échanges intra-
régionaux.
313. L’action concertée de groupes de pays sous-développés sou
cieux d’accélérer leur développement économique et de faciliter la
planification nationale ne s’est nullement limitée au commerce exté
rieur. L’effort de coopération multinationale a également porté, par
exemple, sur l’aménagement de bassins fluviaux communs à plusieurs
pays, sur le développement intégré de certaines exportations de mine
rai de fer et des ports et autres facilités de transport qu’elles utilisent
et sur la spécialisation dans la production de certaines denrées agri
coles. La coopération en matière financière a conduit à créer des ban
ques régionales de développement. Plus récemment, des mesures ont
été prises pour créer, en Afrique, en Amérique latine et en Asie, des
instituts régionaux de développement, qui constitueront des centres
régionaux de formation aux méthodes de planification ainsi que de
recherche et de diffusion de renseignements et qui, dans certains cas,
aideront à la préparation de plans nationaux. De même, on semble de
plus en plus conscient de la nécessité de coopérer davantage dans la
création de nouvelles capacités de production industrielle. Des gou
vernements, en particulier dans les pays économiquement peu impor
tants, où le marché intérieur est trop restreint pour permettre des
capacités de production rentables, envisagent une planification multi
nationale, et non plus nationale, de l’industrie, afin de tirer parti des
économies d’échelle. Une telle spécialisation n’aboutit pas nécessaire
ment à une évolution nettement divergente de l’industrialisation dans
les pays qui coopèrent; elle peut tout aussi bien s'appliquer à des
branches différentes d’une même industrie. Les pays d’Amérique cen
trale ont déjà entrepris des travaux en vue d’une coopération de ce
genre. On voit ainsi que des forces sont à l’œuvre qui préparent
l’extension de la coopération régionale à tous les domaines de la plani
fication économique.
314. Du côté des pays avancés à économie d’entreprise, l’Organi
sation européenne de coopération économique (OECE), créée peu
après la seconde guerre mondiale, a été la première organisation im
portante chargée de faciliter la coordination des politiques économi
ques des pays d'Europe occidentale. Sa première tâche a été d’aider
à répartir entre les pays membres l’aide étrangère reçue dans le cadre
du Plan Marshall, afin qu’ils pussent mener à bien leurs programmes
de reconstruction et leurs plans de développement. Par la suite,
l’OECE a apporté une contribution substantielle à la libération des
échanges entre les pays membres et elle a préparé leur retomr à un
système de paiements pleinement multilatéral. Par ces mesures et par
d’autres, l’OECE a été un facteur majeur dans l’expansion considérable
du commerce entre les pays d’Europe occidentale. Récemment, elle
est devenue l’Organisation de coopération et de développement éco
nomiques (OCDE), avec la participation du Canada et des Etats-Unis.
Les nouvelles entreprises de l’OCDE comprennent l’organisation d’une
aide multilatérale aux pays sous-développés et des études qui servi
ront de base à la coordination des politiques économiques des pays
membres. Ces études fournissent notamment une comparaison et une
analyse critique des projections à moyen terme et à long terme, ainsi
que, le cas échéant, des plans de développement. Ces études sont par
ticulièrement utiles aux pays membres qui planifient dans quelque
mesure leur économie nationale, notamment pour ce qui est du com
merce extérieur.
315. De son côté, la Communauté économique européenne (CEE)
établit des liens beaucoup plus étroits entre six des membres de
l'OCDE. D’une part, la CEE établit entre les six pays un marché in
tégré sur tous les produits et tous les facteurs de production, en sup
primant les restrictions quantitatives et les droits de douane entre
eux, en instituant un tarif douanier commun au regard du monde ex
térieur, et en prévoyant la libre circulation de la main-d’œuvre et des
capitaux à l’intérieur du groupe. En second lieu, elle tend à instaurer
une politique économique commune en ce qui concerne le plein em
ploi, la limitation des fluctuations économiques, la croissance écono
mique à long terme et l’établissement de conditions égales pour les
entreprises concurrentes à l’intérieur du groupe. La coordination des
mesures de développement à moyen terme doit se fonder sur des pro
jections communes. Celles-ci seront établies principalement à partir
des projections déjà faites dans les pays membres, mais on examinera
également des variantes fondées sur d'autres hypothèses; les projec
tions comprendront les études relatives au commerce extérieur de la
Communauté, et elles seront coordonnées avec les travaux entrepris
par l’Organisation des Nations Unies à l'échelle mondiale. Les projec
tions communes devraient aider à coordonner les politiques de déve
loppement des pays membres, ce qui en augmentera beaucoup le
rendement.
316. La tendance croissante qui porte des groupements régionaux
de pays à intégrer leurs politiques commerciales et leurs politiques
des investissements conduit à poser la question de l’influence de cette
évolution sur le volume et les mouvements du commerce mondial. Il
n’y a pas de raison péremptoire pour que l’intégration régionale con
duisant à une répartition plus rationnelle des ressources entre les
pays d’ime région donnée, telle que l’envisagent la Communauté éco
nomique européenne, les pays d’Europe orientale et l’Association
latino-américaine de libre-échange, ait pour conséquence une réduc
tion du commerce avec les autres régions. En fait, ce genre d’intégra
tion régionale, en permettant de mieux tirer parti des économies
d’échelle, peut mener à une meilleure division internationale du tra
vail pour l’ensemble du monde. Il reste que les groupements régio
naux peuvent poursuivre une politique propre à restreindre leurs
échanges avec d’autres groupements. Une telle politique aurait des
conséquences fâcheuses, notamment pour les pays sous-développés
qui connaissent des difficultés de change particulièrement graves. Il
faut donc souhaiter qu’on donne aux accords régionaux une structure
qui permette d’éviter ces effets néfastes.
317. Le processus de consultation mutuelle et d’échange de ren
seignements qu’on vient de décrire sur le plan régional a récemment
pris une importance mondiale à la suite des mesures prises par l’As
semblée générale des Nations Unies. La résolution 1708 (X V I) de
l’Assemblée générale a prévu, outre la rédaction du présent rapport,
la création d’un Centre des projections et de la programmation éco
nomique au Siège de l’ONU, avec des bureaux auxiliaires dans les
commissions économiques régionales. Ce centre a entrepris d’élaborer
un modèle de la croissance à long terme de l’économie mondiale qui
permettra, par l’examen des rapports économiques sous-jacents, d’eva-
luer la compatibilité des plans et des programmes nationaux, qui
aidera les pouvoirs publics des différents pays à mettre au point des
politiques appropriées dans le cadre d’une structure internationale.
Un travail analogue sera entrepris par les sous-centres régionaux. Le
Centre a également commencé des études sur les problèmes et les
techniques de la planification économique dans des systèmes écono
miques et sociaux différents. Ces études ne seront pas seulement
utiles aux instituts nationaux et régionaux de développement et de
planification économiques; les conceptions ainsi dégagées et la diffu
sion active des informations par l’Organisation des Nations Unies
permettront de répandre les bienfaits de la recherche internationale.
Un autre avantage de la nouvelle entreprise est que le Centre pourra
fournir ime aide organique aux opérations d'assistance technique des
Nations Unies, pour ce qui est de la planification économique.
318. A l'heure actuelle, plusieurs institutions internationales, no
tamment celles du système des Nations Unies, prêtent leur appui aux
efforts de développement des pays sous-développés. Cet appui prend
différentes formes, telles que l'assistance technique et le transfert de
fonds. Comme ces diverses institutions abordent les problèmes sous
des angles différents, leurs décisions ne sont pas toujours coordon
nées avec les priorités et les plans des pays sous-développés. Il y au
rait donc grand intérêt à mieux ajuster ces activités aux plans des
pays sous-développés.
319. Dans les économies planifiées de l’Europe orientale, la co
opération internationale, avec coordination des plans nationaux, a
atteint un stade avancé. La coordination a été facilitée par le fait que
tous ces pays ont adopté un régime économique et social analogue,
entretiennent des rapports politiques étroits et planifient à long terme
le développement de leur économie.
320. La coopération et la coordination économiques entre ces
pays sont passées par deux stades distincts. Durant le premier, de la
fin de la seconde guerre mondiale jusque vers 1955, les plans écono
miques étaient dressés sans coordination directe avec ceux des autres
pays. Pendant cette période, les problèmes de la division internatio
nale du travail n’ont guère joué de rôle dans la planification du
développement économique, ni dans la politique commerciale des
divers pays. Le développement des économies n’était coordonné que
d’une façon indirecte, par les échanges extérieurs et les octrois de
crédit. Cette coordination indirecte était assurée principalement par
des accords bilatéraux pour l’échange de biens déterminés, des ac
cords de crédit et des accords prévoyant des échanges scientifiques et
techniques.
321. Depuis 1955 environ la coordination internationale des plans
nationaux des économies planifiées s’est beaucoup élargie et ren
forcée. L’expansion substantielle de la production et la diversification
des économies nationales ont permis aux économies planifiées de
l’Europe orientale de coopérer directement en matière de production.
Alors que durant le premier stade, il concentrait ses efforts sur le
commerce extérieur, le Conseil d’entraide économique a entrepris
d’influer sur l’établissement des plans nationaux en partant de con
sidérations telles que les économies d’échelle réalisées grâce à la pro
duction de masse et la réduction des prix de revient par la spéciali
sation.
322. La coordination ne s’étend pas seulement aux plans de pro
duction, mais aussi aux plans du commerce extérieur, aux transports,
à la balance des paiements et au progrès technique. Sur la base de la
coordination des plans économiques nationaux, on détermine les prin
cipales directions dans lesquelles s’exerceront les efforts de spéciali
sation et de coopération dans la production, pour les branches indus
trielles connexes et pour l’utilisation en commun des matières
premières, des combustibles et de l’énergie; des décisions concertées
sont prises pour l’exécution en commun de grands projets économi
ques intéressant plusieurs pays; on règle d’un commun accord les
problèmes relatifs au développement et à l’exploitation des divers
modes de transport et de communication; des décisions sont prises
touchant les progrès de la science et de la technique, y compris la
formation, initiale et avancée, des cadres. De cette manière, on cher
che à réaliser une division internationale rationnelle du travail entre
les pays membres du Conseil d’entraide économique.
323. La coopération entre les pays à économie planifiée qui s’oc
cupent de développer ces secteurs de l’industrie revêt diverses formes:
attribution de prêts, fourniture de matériel et établissement des
documents scientifiques et techniques nécessaires. Les installations
construites en coopération sont la propriété du pays sur le territoire
duquel elles sont établies. Les comptes résultant des crédits accordés
pour ces projets sont normalement réglés par des livraisons de biens
produits dans les entreprises construites en commun.
324. La tendance à la coordination des plans nationaux s’est ac
compagnée d’une tendance à l'expansion des échanges entre les pays
du Conseil d’entraide économique. Au premier rang des mesures pro
pres à favoriser cette évolution, figure la récente décision d’instituer
un système de règlements multilatéraux entre les pays membres et
d’établir une banque internationale à cet effet.
325. Les recommandations du Conseil d’entraide économique re
latives à la coordination des plans nationaux ne prennent effet qu’avec
l’accord des pays membres. Les principes et les procédures du Conseil
en la matière ont été consignés dans les « Principes fondamentaux de
la division sociaUste internationale du travail », adoptés en juin 1962.
Selon ce document, le Conseil d’entraide économique vise à accroître
le rendement global de l’économie du groupement, tout en tenant
dûment compte du développement économique général et diversifié
de chacun des pays membres. Il s’efforce également de réduire encore
et d’éliminer graduellement les différences dans le degré de dévelop
pement de ces pays. Ainsi, les membres moins industrialisés pourront
être favorisés dans l’attribution des crédits d’investissement et dans
la fixation du prix de certains produits d’exportation, pendant la phase
initiale de la production. La coordination internationale des plans
fondés sur ces idées directrices doit, d’après les « Principes », s’appli
quer aux branches fondamentales de l’industrie et permettre de réali
ser le développement d’ensemble de chaque pays en même temps que
la spécialisation internationale par branche. La coordination portera
principalement sur les plans à long terme, vu le temps nécessaire pour
effectuer les changements de structure et de technique voulus. Les
plans coordonnés doivent constituer des engagements fermes pour les
pays participants, afin de prévenir l’apparition de déséquilibres.
326. L’évolution du commerce mondial et des relations économi
ques internationales en général ne dépend pas seulement des consi
dérations économiques évoquées dans le présent chapitre; elle est
fortement influencée par certains facteurs non économiques, notam
ment ceux qui affectent les relations entre les économies planifiées,
d’une part, et les économies avancées d’entreprise privée, d’autre part.
L’expérience a montré que la solution de ce problème doit être recher
chée, pour une large part, dans la réduction progressive des tensions
qui empreignent l’ensemble des relations internationales. D’autres
difficultés peuvent tenir aux techniques commerciales différentes des
deux groupes. Il est certain, en tout cas, que dans un climat amélioré,
la normalisation des relations économiques internationales contribue
rait au progrès de tous les pays et renforcerait les principes sur les
quels repose l’Organisation des Nations Unies.
Chapitre 5
QUELQUES CONCLUSIONS
ANNEXE 1
Mandat
E x t r a i t d e l a r é s o l u t i o n m s ( x v i ) , a d o p t é e p a r l ’A s s e m b l é e g é n é r a l e
A s a 1084e SÉANCE PLÉNIÈRE, LE 19 DÉCEMBRE 1961
III
1. Invite le Secrétaire général à préparer, avec l’aide d’im groupe d’ex
perts choisis en raison de leur connaissance des diverses techniques de
planification dans différents systèmes économiques et en collaboration
avec les instituts intéressés de divers pays, une étude d’ensemble sur l’ex
périence acquise et les techniques utilisées en matière de planification du
développement économique par les différents pays, et en même temps
exprime l’espoir que les gouvernements des Etats Membres aideront à
exécuter l’étude en question;
2. Prie le Conseil économique et social d’examiner l’étude susmention
née à sa trente-sixième session et de présenter à l’Assemblée générale, lors
de sa dix-huitième session, des recommandations concernant l’utilisation,
au profit des pays en voie de développement, de l’expérience qui se dégage
de la planification économique;
3. Invité également le Secrétaire général à inclure dans l’étude sur
l’économie mondiale, pour une des années à venir, un chapitre spéciale
ment consacré aux questions de planification du développement écono
mique.
ANNEXE II
CHAPITRE PREMIER
LA FORMULATION DES PLANS
P a y s s o c ia l is t e s
F o r m u l a t io n d e s p l a n s d e s t in é s a a c c é l é r e r l a p r o d u c t io n e t l a c o n s o m
m a t io n AINSI QUE l a t r a n s f o r m a t i o n DE LA STRUCTURE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
F ix a t io n d e s p r in c ip a u x o b j e c t if s é c o n o m iq u e s e t s o c ia u x
À ATTEINDRE PENDANT LA PÉRIODE DU PLAN
d) Transports
f) Main-d’œuvre
104. Le nombre des ouvriers et des employés occupés dans des bran
ches et dans des organisations auxquelles sont assignés des objectifs quant
au volume d’opérations et à la productivité du travail est calculé en fonc
tion de ces objectifs.
105. Dans les branches et les organisations dont l’activité répond aux
besoins culturels et ménagers de la population, ou qui fournissent des ser
vices, et poin- lesquelles il n’est pas fixé d’objectifs touchant l’augmenta
tion de la productivité du travail, le nombre des travaillées est établi
d’après le plan de développement du réseau d’institutions et d’organisa
tions en question; il est tenu compte de la date à laquelle les institutions
et les organisations doivent entrer en activité, de l’ampleur de leiurs opéra
tions et du nombre de personnes à desservir, les calculs étant fondés sur
les normes d’emploi approuvées et sur les effectifs réels du réseau exi
stant.
106. Par exemple, le nombre des travailleurs employés dans les établis
sements et services de santé est fixé d’après les dispositions du plan qui
concernent le nombre de lits d’hôpital et de maison de cure, le nombre de
places dans les crèches et les garderies d’enfants, et l’effectif normal du
personnel par centaine de lits (ou de places), en tenant compte de l’effec
tif réel du réseau existant, du nombre de médecins et d’auxiliaires médi
caux achevant leur formation, et de la proportion du personnel occupant
plus d’un poste. L’effectif des maîtres dans les établissements d’enseigne
ment général est fixé d’après le nombre des classes prévues et le pro
gramme scolaire.
107. Pour déterminer le nombre des travailleurs, on étudie la composi
tion actuelle des cadres et la mesure dans laquelle celle-ci correspond aux
besoins. On vise à obtenir une utilisation plus efficace des cadres, à sim
plifier la structure des organisations et à réduire encore l’appareil admini
stratif.
108. En calculant l’effectif des ouvriers, on s’attache à déterminer les
besoins en personnel occupé aux travaux auxiliaires: transports et manu
tentions à l’intérieur de l’entreprise, entretien du matériel, préparation de
l’outillage, contrôle technique, etc. Il est possible d’augmenter considé
rablement la productivité de la main-d’œuvre en général en relevant celle
de ces travailleurs auxiliaires.
109. L’industrialisation du pays et l’élévation du niveau technique de
la production sociale ont amené un changement notable dans la répartition
des ressources en main-d’œuvre entre les diverses branches. La proportion
des travailleurs industriels s’est fortement accrue, tandis que celle des
travailleurs employés dans l’agricultiure s’est réduite.
110. En même temps, les grands programmes destinés à accroître le
bien-être des travailleurs et à satisfaire au maximum les besoins culturels
et ménagers de la population se traduisent par une augmentation considé
rable du nombre des travailleurs employés dans l’enseignement, les ser-
vices sanitaires, l’économie commimale et l’habitat, ainsi que dans les ser
vices culturels et ménagers.
111. Des plans sont en cours d’élaboration pour simplifier la formation
professionnelle et pour attirer les jeunes gens vers l’industrie.
g) Spécialistes
112. Les plans de formation de spécialistes dans les différents domai
nes de la vie économique et culturelle sont établis d’après la demande de
ces spécialistes dans chaque branche de l’économie. Pour évaluer cette
demande, on tient compte de la proportion entre les spécialistes possédant
de hautes qualifications et ceux qui ont des qualifications moyennes et
des variations que cette proportion doit subir selon les besoins de l’éco
nomie nationale.
113. Le nombre des étudiants admis annuellement dans les établisse
ments d’enseignement supérieur et secondaire spécial est déterminé, pour
chaque catégorie, en fonction des besoins supplémentaires des différentes
branches de l’économie et des différents domaines d’activité culturelle. Ces
besoins sont calculés sur une base annuelle.
114. Les besoins supplémentaires de spécialistes sont établis d’après
les plans perspectifs arrêtés pour le développement de la production et des
divers secteurs non productifs. On tient compte à cet effet de facteurs tels
que l’élévation du niveau technique de la production, les changements con
cernant la technologie et la structure de la production, l’augmentation de
la charge de travail des bureaux d’études, etc.
M é t h o d e D’é t a b l is s e m e n t du plan
CHAPITRE 2
P a y s s o c ia l is t e s
L e c r é d it e t l a r é a l is a t io n d e s o b j e c t if s d u p l a n
E x é c u t io n d e s p l a n s r e l a t if s au c o m m e r c e e x t é r ie u r
231. Comme les objectifs globaux des plans, tels que les taux d’en
semble et sectoriels de la croissance de la production, la répartition du
revenu national entre l’accumulation et la consommation, et l’allocation
par secteur des investissements sont des agrégats des plans de production
et des plans financiers obligatoires des divers établissements et entreprises,
il est évident que l’exécution de ces derniers plans se confond pratique
ment avec celle des plans d’ensemble. En conséquence, la politique d’exé
cution porte surtout sur la direction et le contrôle des activités des entre
prises. En général, on n’a dû recourir qu’à im petit nombre de mesures
complémentaires de caractère global pour assurer l’exécution des plans.
En fait, ces mesures ne se sont révélées nécessaires que dans les secteurs
auxquels ne s’appliquaient pas directement les plans des établissements
et entreprises. En d’autres termes, il s’est principalement agi du revenu
disponible de la population et de l’usage qui en était fait. Toutefois, même
dans ce cas, on n’a guère eu besoin d’adopter des mesures spéciales tant
que les plans financiers et les plans de production des entreprises ont été
respectés.
232. Comme il n’existe pas de bénéfices privés et que l’Etat se charge
des assurances sociales et des pensions de vieillesse, l’épargne provenant
du revenu privé n’a représenté qu’une fraction relativement peu impor
tante de l’épargne totale. De ce .fait, il est beaucoup moins nécessaire
d’adopter des mesures complémentaires pour puiser ailleurs que dans les
entreprises les ressources qu’exigent les investissements. Il en résulte aussi
que la consommation personnelle équivaut à peu près aux revenus dispo
nibles. On prévoit le volume des ventes au détail en fonction de la demande
des acheteurs, qui est déterminée par le montant prévu des salaires, par
les revenus perçus par la population au titre du budget national et par les
revenus monétaires de la population rurale.
CHAPITRE 3
ORGANISATION ET GESTION DE LA PLANIFICATION
P a y s s o c ia l is t e s
CHAPITRE 4
PLANIFICATION NATIONALE ET MESURES INTERNATIONALES
E c o n o m i e s d ’E n t r e p r i s e p r i v é e e t é c o n o m i e s m i x t e s
P a y s s o c ia l is t e s
.mmandes e l demandes de renseignements émanent de poys où il n'existe pas encore de bureaux de vente peuvent être odrestées â la Section de» ventei,
ON U, New York (É.-U.), ou à la Section des ventes, ON U, Palais des Nations, Genève (Suisse).