Le Nerf Vague Dans Tous Ses Etats

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Le nerf vague dans

tous ses états

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SOMMAIRE :

INTRODUCTION

RAPPEL ANATOMIQUE :
1. Le Système Nerveux Végétatif
2. Le Nerf Vague
a. Anatomie du Nerf Vague
b. Fonctions du Nerf Vague
• Il transmet les sensations cutanées des oreilles
• Il nous permet d’avaler
• Il régit les voies respiratoires et les cordes vocales
• Il contrôle la respiration
• Il contrôle la fréquence cardiaque
• Il maintient une pression artérielle optimale
• Il contrôle les nombreuses fonctions hépatiques
• Il active la vidange de la vésicule biliaire
• Il gère le taux de sucre et d’insuline sanguins
• Il commande la libération d’enzymes digestives par le pancréas
• Il régit l’activité motrice du tube digestif
• Il régit l’activité du système immunitaire
• Il gère l’inflammation des intestins
• Il relaie les informations du microbiote intestinal
• Il nous permet de produire des souvenirs
c. Fonctionnement d’un nerf multitâche :

DYSFONCTIONNEMENT DU NERF VAGUE


1. Une mauvaise respiration
2. Une mauvaise digestion
3. Un microbiote déséquilibré
4. Inflammation chronique et activation immunitaire
a. Les Maladies auto-immunes
b. L’Inflammation chronique de l’intestin
c. L’inflammation due à des traumatismes physiques et émotionnels
5. Une fréquence cardiaque qui dérape
6. Le dysfonctionnement hépatique
7. Le stress chronique

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8. Les troubles du sommeil
9. Le manque d’interaction sociale

ACTIVER SON NERF VAGUE


1. Mesure du fonctionnement du nerf vague :
a. Mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) :
b. Le test de la respiration paradoxale :
c. Le test du temps de transit intestinal ou « test des graines de sésame »
2. Les moyens d’activation du nerf vague :
a. Les méthodes actives :
b. Les méthodes passives :
c. Avec l’Etioscan

Ce cahier est directement inspiré par le livre du Dr Navaz HABIB : « Activez votre nerf
vague »
La nouvelle routine santé contre le stress, l’inflammation, les troubles digestifs, les maladies
auto-immunes…
Editions Thierry Soucar

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INTRODUCTION :

Chaque jour, sans que nous nous en rendions compte :


Notre cœur va battre, en moyenne, 100 000 fois...

Nous allons respirer 23000 fois...

Notre sang va parcourir tout notre corps 4320 fois, continuellement purifié par notre foie.

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La population de bactéries en perpétuelle évolution qu’abrite notre intestin travaillera en
symbiose avec ce dernier pour décomposer la nourriture que nous aurons ingérée et absorber les
nutriments nécessaires au bon fonctionnement de chacune de nos cellules.

Vous êtes vous déjà demandé comment tous ces systèmes peuvent travailler collectivement en
l’absence d’un contrôle conscient ?

Et bien tout ceci est possible grâce à notre Système Nerveux Autonome, appelé également
Système NeuroVégétatif, responsable du contrôle des fonctions automatiques de notre
organisme.

RAPPEL ANATOMIQUE :

1- Le Système Nerveux Végétatif :


Encore appelé système nerveux autonome (SNA), le Système Nerveux Végétatif régule
effectivement différentes fonctions du corps en fonction des besoins internes de notre
organisme mais aussi de notre environnement avec ses stimulations et sollicitations externes.

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On peut considérer le système nerveux autonome
comme un pilote automatique de notre organisme.
Il régule et contrôle le fonctionnement de la
plupart des systèmes de notre organisme. Sa
mission est de maintenir un équilibre permanent
que l’on appelle l’homéostasie.
Ce SNA ou SNV (Système nerveux autonome ou
système nerveux végétatif) se divise en deux sous-
systèmes qui sont le système nerveux
sympathique (SNS) ayant un rôle d'activateur, et le système nerveux para sympathique (SNP)
ayant plutôt un rôle de régulateur par l'activation de certaines hormones. Ces deux sous-systèmes
sont distincts et surtout, ils sont antagonistes. Ils s’opposent l’un et l’autre pour maintenir
l'équilibre des paramètres biologiques, ou Homéostasie.

Une citation de David Servan Schreiber illustre bien ces propos : « Pour négocier les virages de
l’existence, on a besoin d’un frein et d’un accélérateur ; ceux-ci doivent être en parfait état de
marche, et il faut qu’ils soient aussi puissants l’un que l’autre pour se compenser
mutuellement si le besoin s’en fait sentir ».

Le système sympathique et le système parasympathique ont pour rôle de mettre notre


organisme en alerte et de le préparer à l’action physique ou intellectuelle.

Le système sympathique assure entre autres les fonctions suivantes :


Il dilate la pupille
Bloque la salivation
Accélère le coeur
Dilate les bronches
Bloque la digestion
Stimule la libération de glucose par le foie
Stimule la sécrétion d'adrénaline par les surrénales
Bloque les contractions de la vessie

Le système parasympathique assure entre autres les fonctions suivantes


Il rétrécit la pupille
Active la salivation
Ralentit le coeur
Rétrécit les bronches
Stimule la digestion
Stimule la libération de la bile par le foie
Stimule la sécrétion d'adrénaline par les surrénales
Stimule les contractions de la vessie

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Le système nerveux autonome, grâce à l'équilibre harmonieux entre le SNS et le SNP, est donc
capable, tel un pilote automatique, de maintenir le milieu intérieur de notre organisme dans les
conditions de fonctionnement optimal.

2- Le Nerf Vague

Le nerf vague, également nommé nerf pneumogastrique, constitue la dixième paire de nerfs
crâniens, intervenant dans de nombreuses fonctions de l’organisme.

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a. Anatomie du Nerf Vague :

Au nombre de deux, situés de chaque côté du corps, Le nerf vague est composé de fibres
nerveuses motrices, sensitives et végétatives.
Le nerf vague est le nerf crânien qui couvre la plus grande partie de l’organisme, du cerveau
jusqu’à l’abdomen

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Au cours de son trajet, le nerf vague se divise en différents rameaux innervant de nombreux
organes :

• Branches cervicales. Au niveau de la portion cervicale, le nerf vague donne un rameau


méningé, un rameau auriculaire, des rameaux pharyngiens, des rameaux cardiaques
supérieurs et le nerf laryngé supérieur.

• Branches thoraciques. Au niveau du thorax, le nerf vague donne des rameaux cardiaques
inférieurs, des rameaux bronchiques, des rameaux œsophagiens et le nerf laryngé inférieur.

• Branches abdominales. Au niveau de l’abdomen, le nerf vague donne des rameaux


gastriques, des rameaux gastriques, des rameaux cœliaques et des rameaux rénaux.

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Il existe deux types de neurones qui envoient des informations dans deux directions possibles.

Les Neurones afférents reçoivent des informations sur ce qui se passe dans et autour de notre
corps et transmettent ces informations dans le sens corps-cerveau.

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Les neurones efférents envoient eux des informations du cerveau vers différents organes du
corps. Ces informations ont des effets régulateurs ou moteurs.

Le nerf vague est relié à 4 noyaux distincts au sein du tronc cérébral :

1- Le noyau spinal du nerf trijumeau : Les neurones sensitifs transportent des signaux depuis
la peau innervée par le nerf vague jusqu’à ce noyau. Il s’agit notamment d’une zone spécifique
de la peau des oreilles, qu’il est important de connaitre lorsque l’on souhaite stimuler le nerf
vague en acupuncture.

2- Le noyau solitaire : Les signaux provenant de nos organes internes, notamment l’estomac,
les intestins, les poumons, le cœur, le foie, la vésicule biliaire, le pancréas et la rate, sont
acheminés via le nerf vague jusqu’au noyau solitaire puis jusqu’au cerveau pour y être traités.

3- Le noyau moteur dorsal : Notre organisme peut également envoyer des signaux directs à ces
organes via le nerf vague, en utilisant des fibres parasympathiques provenant de ce noyau. Ces
signaux contribuent à calmer et à réguler le fonctionnement du cœur et des poumons et
augmentent l’activité des intestins, du foie, du pancréas, de la vésicule biliaire et de la rate.

4- Le noyau ambigu : De ce noyau émanent des neurones à fonction motrice dédiés


spécifiquement au contrôle de la majorité des muscles de la gorge et des voies respiratoires
supérieures. Ce sont eux qui également produisent notre voie puisqu’ils innervent les cordes
vocales.

Les nerfs vagues gauche et droit sont les seuls nerfs de notre organisme à avoir 4 fonctions
différentes et à recevoir des fibres spécifiques de quatre noyaux distincts. La plupart des autres
nerfs transportent soit des informations sensorielles simples depuis la peau, soit des signaux
moteurs destinés à la motricité des muscles. On voit bien là l’importance du nerf vague et
l’étendue de ses fonctions.

b. Fonctions du Nerf Vague :

Un organisme qui fonctionne de façon optimale est comparable à un orchestre symphonique.


Dans une symphonie, chaque instrument a une partition spécifique à jouer et l’harmonie absolue
ne peut être obtenue que si chacun est correctement dirigé pour jouer la sienne.

Le chef d’orchestre de l’orchestre symphonique qu’est le corps humain, c’est le nerf vague. Il
régule, en effet le fonctionnement d’innombrables organes et cellules de notre organisme et doit
pour cela fonctionner lui-même de manière optimale.

Voici les différentes fonctions de ce chef d’orchestre :

• Il transmet les sensations cutanées des oreilles :

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Le premier rameau du nerf vague est le rameau
auriculaire qui est spécifiquement impliqué dans la
détection des perceptions de la peau du pavillon, du
tragus et du conduit auditif externe.

La fonction de ce rameau est purement sensitive. Elle


nous permet de percevoir la pression, le toucher, la
température et l’humidité sur la partie centrale de nos
oreilles
C’est un point très important en acupuncture, permettant de stimuler le nerf vague.

• Il nous permet d’avaler :

Lorsque nous mangeons, la dernière


chose qui nous vient à l’esprit, est le
processus qui consiste à avaler chaque
bouchée et de mettre en pause le
réflexe respiratoire pour ne pas
s’étouffer. Le nerf vague s’en charge
pour nous.

Le deuxième rameau, le rameau


pharyngien du nerf vague contrôle
l’activation de cinq muscles du
pharynx impliqués dans la
déglutition. Ce point est important car
un mauvais fonctionnement du nerf
vague va générer de la toux et
impacter le réflexe pharyngien.

• Il régit les voies respiratoires et les cordes vocales :

Lorsque nous respirons, nous n’avons pas


conscience de l’effort à fournir pour garder les
voies respiratoires supérieures ouvertes. Les
muscles impliqués dans ce processus le sont
également dans la production de la voix.

C’est grâce au nerf laryngé supérieur et au nerf


laryngé récurrent que tout cela est possible.

Le rameau laryngé supérieur transmet les


informations motrices à plusieurs muscles du
larynx et contrôle la hauteur de la voix. Son
dysfonctionnement entraîne donc une
modification de cette dernière. Une voix perpétuellement rauque, vite fatiguée signe un
mauvais tonus vagal dans ce rameau du nerf vague.
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Le rameau laryngé récurrent transporte l’information motrice vers les muscles situés sous les
cordes vocales, permettant aux sons de se former grâce à l’ouverture, à la fermeture et à la tension
de ces dernières. Cette branche possède également une fonction sensorielle, relayant les
informations provenant de l’œsophage, de la trachée et de leurs muqueuses internes. Des
dysfonctionnements de cette partie du nerf vague entraineront enrouement, perte de la voix et
difficultés respiratoires pendant l’activité physique.

Les muscles laryngés contrôlent le fonctionnement des voies respiratoires. Aussi, toute difficulté
à respirer ou à parler peut-elle être attribuée à un dysfonctionnement du nerf vague. La respiration
et le tonus musculaire des voies respiratoires jouent un rôle extrêmement important dans la
fonction vagale. L’obstruction ou le dysfonctionnement chronique d’une voie respiratoire affecte
le fonctionnement la transmission des signaux du nerf vague.

• Il contrôle la respiration :

Le rameau pulmonaire du nerf vague s’étend jusqu’au


plexus pulmonaire, se connecte au système nerveux
sympathique et innerve la trachée et les bronches. La
composante vagale est un nerf sensitif qui transmet au
cerveau des informations sur le niveau d’expansion
pulmonaire ains que sur les taux d’oxygène et de gaz
carbonique.

Le tonus vagal est nécessaire pour ouvrir les voies


respiratoires du pharynx, du larynx et de la trachée.
Les muscles de cette partie du corps sont innervés par
les composantes motrices du nerf vague. Lorsque ces
neurones ne sont pas suffisamment actifs, cela peut
entrainer une obstruction des voies respiratoires
comme c’est le cas lors de la maladie pulmonaire
obstructive chronique ou un syndrome d’apnée du sommeil. Ces deux pathologies sont le signe
d’un faible tonus vagal.

• Il contrôle la fréquence cardiaque :

Le nerf vague joue un rôle majeur dans le maintien d’une fréquence cardiaque confortable
lorsque le corps n’est pas soumis à un stress. Sans lui, notre cœur ne fonctionnerait pas à sa
fréquence optimale.

Le nerf vague est directement relié au nœud sinusal, un regroupement de cellules qui envoie des
signaux électriques aux deux oreillettes ainsi qu’au nœud auriculo-ventriculaire, responsable
quant à lui du rythme de pompage et de la pression de contraction des ventricules.

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Dans les situations où l’on se prépare à
agir, ou en situation de stress
physiologique et psychologique, le
système nerveux sympathique active le
cœur pour augmenter le rythme de
pompage. Lorsque le stress ou l’action
sont passés, l’organisme se met au
repos en activation la partie
parasympathique du nerf vague,
ralentissant ainsi la fréquence
cardiaque.

• Il maintient une pression artérielle optimale :

La pression artérielle est un facteur déterminant de la


quantité de sang en circulation dans notre corps. Les
reins filtrent pour les éliminer liquides et toxines et
sont donc les principaux responsables de la tension
artérielle.
Le nerf vague relaie l’information vers et depuis les
reins pour faciliter la gestion par la tension artérielle,
du flux des liquides en provenance des reins et ainsi de
la tension artérielle globale de l’organisme.

Lorsque le corps est soumis à un stress, des signaux


provenant des vaisseaux sanguins (et en particulier du
glomus carotidien) sont relayés vers le haut le long du
tronc cérébral, puis redescendent vers les reins via les nerfs vague et sympathiques. Les reins
compriment alors leurs vaisseaux sanguins et augmentent la tension artérielle en réduisant la
quantité d’eau extraite de la circulation sanguine.

A l’inverse, lorsque le corps est détendu, les signaux provenant du glomus carotidien
commandent aux reins de filtrer plus d’eau et de dilater les vaisseaux sanguins pour faire diminuer
la tension artérielle.

L’hypertension artérielle est très répandue et des traitements sont souvent prescrits pour la
maîtriser. Elle peut être le signe d’une suractivation des hormones du stress produites par les
glandes surrénales et d’une réponse au stress, un processus qui fait intervenir les nerfs
sympathiques. Mais l’hypertension est aussi souvent le signe d’un dysfonctionnement du nerf
vague et d’un tonus vagal insuffisant.

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• Il contrôle les nombreuses fonctions hépatiques :

Le nerf vague achemine un grand nombre d’informations importantes depuis et vers le foie. C’est
lui qui régit les quelques 500 tâches différentes dont s’acquitte le foie.

Le foie détermine les parties du corps où le


sang doit circuler. Pendant les périodes de
stress, lorsque notre corps passe en mode
sympathique (fuite/combat), le sang est
envoyé vers nos membres pour augmenter
l’activation musculaire et nous permettre de
faire face à une lutte ou de prendre la fuite. Le
flux sanguin diminue dans le foie car dans ce
moment de stress, ni la digestion, ni la
filtration du sang ne sont la priorité pour notre
survie.

Lorsqu’au contraire notre corps est détendu


(phase de repos et de digestion), l’activation
du nerf vague augmente, de même que
l’afflux de sang vers le foie. Pendant ces
périodes, ce sont les fonctions favorisant le
développement cellulaire, telles que la
digestion, la filtration du sang qui ont la priorité.
Le nerf vague contrôle également les cellules du foie responsables de la production de la bile et
des sels biliaires, ainsi que du transport de la bile vers la vésicule biliaire et l’intestin grêle. La
bile remplit de multiples fonctions tant pour le foie que pour l’organisme tout entier. Le foie avec
l’aide de la vésicule biliaire élimine les toxines liposolubles.
Mais les sels biliaires jouent aussi un autre rôle. Lorsque la bile arrive dans l’intestin elle y libère
des déchets et des sels biliaires. Ces derniers vont accompagner les triglycérides (molécules de
graisse) pour leur permettre de passer, via la muqueuse de l’intestin grêle, dans le sang.

Sans ces sels biliaires les graisses ne peuvent pas être absorbées, ce qui pose problème car les
graisses, et parmi elles le cholestérol, remplissent de nombreuses fonctions vitales dans notre
organisme.

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• Il active la vidange de la vésicule biliaire :

Lorsque nous mangeons, le système nerveux


central indique au foie et à la vésicule biliaire que
la bile sera bientôt nécessaire. C’est le signal
envoyé via le nerf vague qui déclenche la vidange
de la vésicule biliaire vers l’intestin grêle pour la
digestion des graisses.
Sans ce signal du nerf vague, la vésicule biliaire
n’évacue pas la bile nécessaire, entrainant à plus
ou moins long terme une obstruction des voies
biliaires.

Il gère la sensation de faim et de satiété :

La sensation de satiété se produit lorsque notre cerveau reçoit les signaux adéquats transmis par
le nerf vague.

Ceux-ci proviennent du foie et indiquent que la quantité de graisses, de protéines et de glucides


circulant dans notre corps sont suffisantes. C’est dans le foie que se fait le métabolisme des
glucides et des graisses.

Concernant le métabolisme des glucides, des fibres du nerf vague augmentent leur activité
lorsque le taux de glycémie diminue, signalant au cerveau que les cellules hépatiques ont besoin
d’un apport supplémentaire de glucides. Ce ne sont toutefois pas ces fibres qui informent sur les
soudaines modifications de la glycémie ; ces dernières sont directement perçues par le cerveau.

Une hormone, le GLP-1 (Glucagon-Like Peptide-1), est sécrétée par l’intestin grêle en réponse à
l’augmentation de la glycémie et l’organisme traduit ce phénomène par une sensation de satiété.

Un nerf vague insuffisamment actif peut ne pas être en mesure d’envoyer efficacement ces
signaux. Du coup, cela entraine une sensation continuelle de faim, une absence de sensation de
satiété et une suralimentation au cours des repas. Lorsque le nerf vague fonctionne correctement
il faut 15 à 20 mn pour se sentir rassasié après un repas.

• Il gère le taux de sucre et d’insuline sanguins :

L’hormone CCK (Cholecystokinine) sécrétée par l’intestin après un repas active directement le
nerf vague qui va alors commander aux cellules des îlots de Langerhans du pancréas de libérer
autant d’insuline que nécessaire.
Il est nécessaire que le fonctionnement du nef vague soit optimal pour assurer une signalisation
adéquate entre l’intestin et le cerveau ainsi qu’entre le cerveau et la pancréas.

La résistance à l’insuline et le diabète de type 2 augmentent à un rythme effréné. Les problèmes


de poids et de contrôle de la glycémie sont des signes majeurs de quelque choses, dans notre
organisme, ne fonctionne pas normalement.

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Pendant les périodes de stress, notre corps déplace son équilibre vers le système nerveux
sympathique. Il produit alors davantage d’hormones surrénaliennes et en particulier du cortisol
qui a pour principal effet d’augmenter la glycémie en stimulant le processus de néoglucogenèse
(production de glucose à partir des graisses et des protéines stockées dans le foie) afin d’alimenter
les muscles en glucose pour faire face à une action/fuite/combat.

Le problème est que le cerveau ne faisant pas la différence entre une action/danger réel ou virtuel,
tout stress psychologique et stress chronique produisent les mêmes effets que si le danger était
réel. Cela explique en grande partie les troubles métaboliques majeurs touchant nos sociétés
actuelles.

Comment notre organisme utilise t’il l’insuline ?

Chaque fois que notre glycémie s’élève, l’insuline entre en jeu. Dans l’idéal, l’insuline ne devrait
être sécrétée qu’une à deux fois par jour et à un niveau modéré.
Chaque fois que l’insuline parvient aux récepteurs d’insuline que possèdent nos cellules
musculaires, ceux-ci s’activent pour capter le glucose du sang.

Au début, nos cellules sont sensibles à l’insuline, c'est-à-dire qu’il faut peu d’insuline pour
qu’elles prennent en charge le sucre parvenu dans le sang.

Mais lorsque notre glycémie monte en flèche, l’insuline inonde les récepteurs. Ce n’est pas
problématique si cela ne se produit pas trop souvent. Mais si les récepteurs cellulaires sont
confrontés quatre à cinq fois par jour à un fort afflux d’insuline, ces derniers finissent au fil du
temps par ne plus réagir comme ils le devraient aux sollicitations de l’insuline ; nos cellules
deviennent ainsi résistantes à l’insuline.
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Il en résulte une augmentation du taux d’insuline et de glycémie. A mesure que nos cellules
deviennent insulinorésistantes, les graisses sont stockées dans les adipocytes, se trouvant en
majeure partie dans notre ventre, nos cuisses et nos bras, provoquant ainsi de la cellulite, entre
autre.

Lorsque le pancréas s’est épuisé, pendant trop d’années, à produire de trop grande quantité
d’insuline, en réponse à de trop nombreux pics de glycémie, la personne bascule vers le diabète.

• Il commande la libération d’enzymes digestives par le pancréas :

Le pancréas n’est pas seulement impliqué dans le contrôle de la glycémie. Il joue également un
rôle essentiel dans la production d’enzymes digestives dans l’intestin grêle.

Lorsque nous mangeons, nos papilles gustatives et les cellules sensorielles de notre intestin grêle
informent le cerveau sur la teneur spécifique des aliments ingérés en macronutriments : Lipides,
glucides, protéines. Une fois que ceci est déterminé, le nerf vague commande au pancréas de
sécréter des enzymes digestives spécifiques : Protéases, lipases, amylases pour faciliter la
décomposition des macronutriments, ce qui permet à notre organisme de les digérer et à nos
cellules d’assimiler les nutriments nécessaires.

En réponse à une présence importante de protéines, le pancréas sécrète des protéases qui
contribuent à briser les liaisons qui relient entre eux les acides aminés composant les protéines.

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En réponse à une importante présence de matières grasses, le pancréas sécrète des lipases qui, à
l’aide des sels biliaires, décomposent les triglycérides en cholestérol et en acides gras libre.

Enfin, en réponse à une présence importante de glucides, il sécrète l’amylase qui contribue à
décomposer les glucides complexes en sucres simples.

Sans ces processus, notre organisme ne pourrait pas absorber les macronutriments nécessaires à
la fonction cellulaire :

Les acides aminés sont essentiellement impliqués dans la création, à l’intérieur de nos
cellules, de nouvelles protéines (hormones protéiques et peptidiques, neurotransmetteurs,
récepteurs ainsi que certaines molécules de signalisation intra cellulaire). Les acides gras libres
et les sucres simples sont principalement exploités par notre organisme pour produire de
l’énergie, tandis que le cholestérol contenu dans les graisses est utilisé comme précurseur
d’hormones stéroïdes telles que les oestrogènes, la testostérone et le cortisol.

Toutes ces molécules étant nécessaires au bon fonctionnement cellulaire, le pancréas doit
fonctionner de façon optimale pour qu’elles soient assimilées par l’organisme.

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• Il régit l’activité motrice du tube digestif :

Faire passer la nourriture de notre bouche à l’extrémité opposée de notre système digestif
constitue l’un des rôles les plus importants du nerf vague.

En effet le nerf vague va accompagner le bol alimentaire de la bouche jusqu’aux intestins en


stimulant le péristaltisme

C’est au nerf vague qu’il


revient de pousser le bol
alimentaire vers la partie
suivante du tube digestif. Pour
cela, il faut que les capteurs et
les muscles qui tapissent ce
dernier fonctionnent
correctement.

Cette fonction apparemment


simple est en réalité très
complexe, le tube digestif étant
très long.

Les contractions du tube


digestif servent en outre à
extraire les nutriments des
aliments ingérés, mais
également à expulser tout
visiteur indésirable (réflexe
vagal).

Un nerf vague trop tonique peut provoquer une altération de la progression du bol alimentaire.
La constipation chronique comme la diarrhée sont des indices d’un mauvais tonus vagal.

Gardons à l’esprit que si le nerf vague ne fonctionne pas correctement, la nourriture ne peut pas
progresser correctement du pharynx à l’œsophage, à travers l’estomac, les trois parties de
l’intestin grêle, puis contre la force de gravité dans les côlons ascendant et transverse.

• Il régit l’activité du système immunitaire :

Accepteriez-vous de conduire une voiture dont les freins ne seraient pas en bon état ? De même
qu’une voiture a pour fonction de nous transporter en toute sécurité, notre système immunitaire
a pour fonction de nous protéger de certaines cellules et protéines envahissantes. Et de même
qu’une voiture a besoin de freins en bon état, les cellules immunitaires de notre corps ont besoin
d’un système de contrôle efficace.

Sans ces freins, notre système immunitaire peut devenir fou et se mettre à attaquer les cellules de
notre organisme, entrainant des maladies auto-immunes (c’est que qui s’est passé d’ailleurs pour
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les personnes qui ont décompensé lors de l’épidémie de Covid-19, la fameuse tempête
cytokinique) ou cesser de s’attaquer aux cellules tumorales menant l’organisme au cancer.

Sans ce système de contrôle, notre système immunitaire peut devenir très dangereux pour nous,
et ce système de contrôle c’est le nerf vague.

Petit rappel du système immunitaire :

Le système immunitaire est le système de défense de notre corps. Il nous protège des
« envahisseurs et des toxines susceptibles de nuire à notre santé. Ce système comprend :

1- Les globules blancs :

Ils sont chargés de vérifier si d’éventuels envahisseurs sont présents dans l’organisme. Lorsque
tout fonctionne de façon optimale, ces globules blancs parcourent le système sanguin, détectent
les protéines et les organismes indésirables et envoient des signaux à d’autres cellules
immunitaires dont la fonction est l’élimination de ces envahisseurs.
Le système immunitaire compte de multiples types de globules blancs, appelés également
leucocytes :

Les phagocytes : Cellules mangeuses, elles identifient


des cellules humaines mortes ou mourantes, des
bactéries ou encore des protéines dangereuses et les
décomposent.

Les mastocytes : Ils jouent un rôle important dans les


allergies car ils libèrent de l’histamine, molécules très
active chez les personnes souffrant d’allergies.

Les mastocytes sont présents à la fois dans l’intestin


et dans le cerveau. En cas de suractivation de ces
globules blancs, dans le cerveau, les nerfs cérébraux
peuvent devenir sensibles à la douleur et entrainer
une inflammation cérébrale. De même lorsqu’il y a
une suractivation dans l’intestin, ces cellules rendent
l’intestin plus sensible à la douleur, provoquant une
inflammation.

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Les basophiles : Ils sont responsables de réactions inflammatoires se produisant lors d’une
réponse immunitaire.

Ils sont impliqués dans diverses affections pouvant causer des


symptômes allergiques comme l’asthme, la dermatite
atopique ou le rhume des foins. Ils peuvent être activés tant
par des parasites que par des allergènes.

Les éosinophiles : Leur rôle est de réagir aux parasites et aux infections
en les combattants. Ils sont également impliqués dans les allergies et
l’asthme.
Ainsi, les infections légères, chroniques causées par des parasites ou des
bactéries peuvent entrainer une surstimulation des éosinophiles qui, à
leur tout, risque de déclencher des symptômes asthmatiques et
allergiques.

Les lymphocytes : Ils représentent entre 20 et 40 % des globules blancs


circulants. Ils sont de petites tailles et sont issus des organes lymphoïdes,
eux-mêmes séparés en deux groupes : les organes lymphoïdes primaires
que sont le thymus et la moelle osseuse et les organes lymphoïdes
secondaires que sont la rate et les ganglions lymphatiques.
Il existe trois groupes de lymphocytes. Les deux principaux sont
les lymphocytes B et T, le troisième étant représenté par
les lymphocytes du groupe NK. Le rôle des lymphocytes dans
la défense contre l'agression infectieuse est prépondérant.

Les lymphocytes T (pour "Thymus" car


ils terminent leur maturation dans le thymus),
sont responsables de l'immunité dite "cellulaire"
en détruisant les cellules reconnues comme
infectées. Ils représentent 80% des lymphocytes.
En présence d'un microbe, les lymphocytes T se
multiplient et s'associent avec d'autres types de
globules blancs pour se débarrasser de la menace
cellulaire. Quand le microbe a atteint le noyau de la cellule, les lymphocytes T détruisent la
cellule. Ils peuvent lutter contre des bactéries, des virus ou des champignons.
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Les lymphocytes B produisent des immunoglobulines, protéines
dont le rôle d'anticorps est de détruire les molécules reconnues comme
étrangères à l'organisme. Ils représentent 10% des lymphocytes. En cas
d'attaque par un agent pathogène, les lymphocyte B achèvent leur
maturation et se multiplient pour apporter une réponse immunitaire
adaptée. Ces lymphocytes B se transforment en plasmocytes, cellules qui
sécrètent des anticorps.

Les cellules tueuses naturelles (Natural killer) : Elles


jouent le premier rôle dans la lutte contre les virus et la croissance
tumorale.

2 -Les Immunoglobulines :

Pour accomplir leur tâche, la grande majorité des globules blancs produit des capteurs qui
parcourent l’intérieur du corps. On les appelle les anticorps ou immunoglobulines. Il en existe 5
types : Les immunoglobulines A (IgA), E (IgE), G (IgG), M (IgM) et D (IgD). Chacun de ces
capteurs a un rôle différent et commande plus ou moins rapidement aux globules blancs de réagir.

L’IgG : C’est l’immunoglobuline la plus abondante dans notre organisme. Elle se trouve à la
surface des cellules immunitaires matures. Elle a pour fonction d’identifier les cellules et les
protéines dont la présence est indésirable et d’activer une voie qui entraîne une inflammation et
une réaction immunitaire.

L’IgA : Est le deuxième groupe le plus présent. Un sous ensemble spécifique appelé IgAs (IgA
sécrétoire) est transporté dans nos fluides corporels (lait maternel, salive et sécrétions du tube
digestif). Elle joue un rôle important dans l’identification des menaces potentielles dans le tube
digestif, bouche comprise. Un taux élevé d’IgA signale la présence de bactérie, de virus, de
parasites et de levures, tandis qu’un faible taux indique un mauvais fonctionnement du système
immunitaire dû à une activation chronique de ces envahisseurs.

De plus en plus de médecins mesurent le taux d’IgAs de leurs patients afin de déterminer l’état
de leur fonction immunitaire. Cette mesure est un outil précieux utilisé dans la pratique de la
médecine fonctionnelle, médecine aujourd’hui très répandue.

Les immunoglobulines IgM, IgE et IgD sont beaucoup moins nombreuses. Elles se trouvent à
la surface des cellules immunitaires matures et ont une fonction similaire à celle des IgG.

Ce qui est important à retenir est que le système de contrôle des cellules immunitaires est régi
par le nerf vague. Il est nécessaire qu’il fonctionne correctement pour déclencher la voie
cholinergique anti-inflammatoire.

23
Lorsqu’elle est active, cette importante voie contrôle le système immunitaire et « met le pied sur
le frein » si nécessaire. L’innervation du nerf vague des organes immunitaire (thymus, rate et
intestin) est fortement impliquée dans l’activation de cette voie.

3- Les organes immunitaires :

Le Thymus : Est le premier organe lymphoïde. Il


produit essentiellement les lymphocytes T. Le nerf
vague envoie un rameau vers le thymus pour
l’activer, tandis que les fibres sympathiques qui
s’étendent vers cet organe peuvent le désactiver. Des
recherches récentes ont montré que le niveau élevé
de stress entrainant l’hyperactivité du réseau
sympathique pouvait provoquer la désactivation du
thymus.

Même s’il est pleinement actif dans notre jeunesse et diminue en activité en vieillissant, le stress
ne fait qu’aggraver son involution, expliquant pourquoi le stress chronique diminue de fait notre
immunité, nous rendant plus sensibles aux maladies.

24
La Rate : Est le deuxième « Check-point » des cellules
immunitaires. Elle constitue un filtre pour les globules
blancs et rouge. En supprimant toutes les cellules ayant
dépassé leur période de fonctionnement optimal, elle
garantit que seules les cellules immunitaires qualifiées
et bien formées circulent dans le sang et dans les autres
tissus de l’organisme.

Lorsque la rate fonctionne de manière optimale, elle garantit que le système immunitaire protège
l’organisme contre les envahisseurs, sans pour autant combattre aveuglément ses propres cellules.
Le nerf vague relaie l’information à la fois vers et depuis le système nerveux central afin que
l’organisme sache quelles cellules ont été retirés de la circulation sanguine.

L’activité parasympathique du nerf vague est indispensable au maintien de l’activité de la rate,


tandis qu’une suractivation de la branche sympathique va temporairement la diminuer, voire
même la stopper.
Le stress chronique entraîne immanquablement une baisse constante de l’activité de la rate et par
conséquent une mauvaise filtration des globules blancs et rouges. Il en résulte une plus grande
probabilité de maladies auto-immunes, les cellules peu qualifiées devenant incapables de faire la
distinction entre les envahisseurs et nos propres cellules.

Lorsque l’organisme subit un traumatisme quelconque ou que des envahisseurs dont détectés, les
cellules immunitaires les plus proches de la zone concernée évaluent la menace puis libèrent des
protéines appelées « Cytokines » pour faire venir des cellules immunitaires supplémentaires qui
vont renforcer la réponse immunitaires.

Ces cytokines sont détectées par les fibres afférentes du nerf vague, qui envoient au cerveau des
signaux pour l’informer du type d’inflammation en train de se développer.

25
• Il gère l’inflammation des intestins :

C’est sans doute le rôle le plus important du nerf vague, celui qu’il joue dans la voie cholinergique
anti-inflammatoire. Par cette voie, le nerf vague envoie des signaux aux cellules du système
immunitaire de l’organisme tout entier, et des signaux particulièrement puissants à l’intestin en
utilisant un neurotransmetteur, l’acétylcholine (Ach). Ces signaux servent à calmer l’activation
immunitaire et à en diminuer l’inflammation.

Il a été démontré que l’activité vagale afférente augmentait dans le thymus et dans la rate en
réponse à divers facteurs de stress parmi lesquels la présence de bactéries, virus ou parasites
présents dans nos intestins.

En même temps, la branche sympathique du système nerveux, qui régit la réponse combat/fuite,
s’assure que nos cellules immunitaires sont prêtes à attaquer les envahisseurs. Les nerfs
sympathiques favorisent alors la libération d’un neurotransmetteur appelé Noradrénaline (NA),
lui-même précurseur de l’Adrénaline. La NA active les cellules immunitaires, ce qui les rend très
réactives aux envahisseurs et aux facteurs de stress.
Ce système joue un rôle très important, mais il a besoin de freins pour fonctionner de façon
optimale.

L’activité parasympathique de la majeure partie de l’intestin passe par le nerf vague. Son rôle est
de contrôler l’inflammation et la réponse immunitaire. Le nerf vague envoie de l’acétylcholine

26
dans le tube digestif et vers d’autres parties du corps pour contrer la réponse pro-inflammatoire
des nerfs sympathiques et de la Noradrénaline.

Lorsque ce système fonctionne de manière optimale, il existe un équilibre parfait entre, d’une
part la sécrétion de NA (sympathique) et, d’autre part, la sécrétion d’ACH (parasympathique).
Cela permet de préserver notre santé en stimulant une réponse immunitaire lorsqu’elle est
nécessaire et en y mettant fin quand elle est devenue inutile.

Le contrôle d’une fonction dépend de la capacité à y mettre fin.

Nous avons pu constater lors de cette crise sanitaire liée au COVID-19 que nombre de personnes
contaminées ont déclenchés une « Tempêtes cytokinique », vraisemblablement due à un mauvais
contrôle du nerf vague.

• Il relaie les informations du microbiote intestinal :

Les recherches sur le microbiote nous ont apporté la plus grande révélation concernant notre santé
depuis des siècles. On acquiert chaque jour de nouvelles connaissances stupéfiantes sur la
population bactérienne hébergée dans nos intestins, ainsi que son action sur notre santé et notre
fonctionnement biochimique.
Cette population bactérienne a un impact majeur sur notre santé nutritionnelle, nos
neurotransmetteurs, notre humeur et même le fonctionnement de notre cerveau.

Il y a près de cent millions de millions de cellules bactériennes dans notre tube digestif, un nombre
bien supérieur à celui des cellules humaines.
Ces bactéries sont réparties de telle manière qu’elles peuvent affecter pratiquement tous les
aspects de notre santé et de notre bien-être.

La transmission des signaux des bactéries intestinales vers le cerveau est particulièrement rapide
lorsqu’elle passe par le nerf vague.

27
L’intestin est considéré comme notre deuxième cerveau. À l’image du système nerveux, les
quelques 200 à 500 millions de neurones dans notre intestin produisent des neurotransmetteurs,
soit des messagers chimiques, qui voyagent jusqu’au cerveau et aux cellules via le nerf vague et
la voie sanguine. En fait, 95% de la sérotonine du corps, plus connue sous le nom de « l’hormone
du bonheur », est produite dans l'intestin. C’est aussi le cas pour d'autres molécules de
signalisation telles que la dopamine (l'hormone de « motivation »), l'oxyde nitrique (un puissant
vasodilatateur), et la norépinéphrine (l'hormone « de stress »).

Tel que l’indiquent Erica et Justin Sonnenberg, chercheurs en microbiologie et en immunologie,


l’intestin et le cerveau communiquent à double-sens : « les composés chimiques sécrétés par
le microbiote peuvent affecter l’humeur et […] l’humeur elle-même peut également affecter
le microbiote. »

Toutes les études menées chez l’animal montrent que les bactéries intestinales influencent le
développement du cerveau, et ce tout au long de la vie : formation de nouveaux neurones au
niveau cérébral, établissement de nouvelles connexions neuronales, implication dans la vitesse
de transmission des signaux électriques véhiculés par les neurones, mémorisation, comportement
social, régulation de la sécrétion de l’hormone du stress (le cortisol) … Sans les bactéries, notre
cerveau serait bouleversé et plus vulnérable aux agents infectieux ou aux molécules toxiques.

• Il nous permet de produire des souvenirs :

Comme nous venons de le voir précédemment, les bactéries intestinales influencent le


développement du cerveau. En effet, des recherches récentes ont montré que la présence de
bactéries intestinales était nécessaire au développement et à la maturation du système nerveux
entérique et à celui du système nerveux central.
Nous avons vu également que le nerf vague est fortement impliqué dans la transmission
d’informations entre le microbiote intestinal et le cerveau. Or cette chaîne de communication
pourrait être responsable de l’activation de la production d’une protéine appelée Facteur
Neurotrophique dérivé du cerveau. Cette activation, entraîne une connectivité neuronale accrue
et surtout, la production de souvenirs.

Cela signifie que lorsque notre nerf vague


fonctionne de manière optimale, nous sommes
vraisemblablement mieux à même de former
de meilleurs souvenirs et de créer des
associations avec le monde et les personnes
qui nous entourent.

28
c. Fonctionnement d’un nerf multitâche :

Pour que le nerf vague puisse mener à bien toutes les tâches qui lui incombent, il est indispensable
qu’un grand nombre de signaux neuronaux fonctionnent de façon optimale.

1- L’envoi de signaux par les neurones : Le nerf vague communique des informations
transmises par nos organes et surtout, il transmet des informations en provenance des cellules et
organes du système immunitaire concernant leur état fonctionnel.

Ces influx nerveux sont envoyés à travers les axones et dendrites des cellules neuronales et
doivent impérativement être conduits d’une extrémité de chaque neurone à l’autre.

Pour pouvoir transmettre efficacement ces signaux les neurones du nerf vague ont besoin d’une
isolation. Sans cette isolation, l’influx nerveux se disperserait et ne parviendrait qu’affaibli au
cerveau. C’est pourquoi, nos cellules emmagasinent des graisses pour isoler nos nerfs, de façon
à ce que les signaux se déplacent rapidement et efficacement.

Cette gaine de protection, c’est la gaine de myéline, formées par les cellules de Schwann.

Si les cellules de Schwann sont endommagées, il peut en résulter des brèches dans l’isolation et
une perte d’efficacité des signaux le long du nerf.

2- La libération de messagers chimiques :

Une fois qu’un signal électrique a atteint l’axone terminal d’un neurone, il produit une charge qui
induit la sécrétion d’un neurotransmetteur par la cellule. Le nerf vague utilise presque
exclusivement de l’Acéthylcholine comme neurotransmetteur.

29
L’Acéthylcholine (Ach) est composée de deux structures originellement distinctes :

L’Acétyl-coenzyme A (acétyl-CoA) et la Choline.

A travers différents processus métaboliques, le glucose et les acides gras libres sont décomposés
en Acétyl-coenzyme A. Pour fonctionner correctement ces réactions métaboliques nécessitent
des micronutriments spécifiques. Nos cellules ont besoin de quantités suffisantes de L-Carnitine
et de vitamine B2 pour métaboliser les acides gras libres et de vitamines B1 et B3, de chrome,
d’acide alpha–lipoïque ainsi que de co-enzyme Q10 pour métaboliser le glucose.
Malheureusement, notre mode de vie actuel, provoque très souvent des carences dans ces
nutriments.

La Choline, quant à elle est un composé organique dérivé de certains acides aminés. Elle n’est
pas synthétisée par notre organisme en quantité suffisante et doit donc être complétée par les
aliments que nous consommons comme le jaune d’œuf, le soja, la viande de bœuf, de poulet et
de dinde.

L’acétylcholine étant essentielle à la transmission des signaux via le nerf vague, il est donc très
important pour notre santé que nous disposions de sources fiables d’acétyl-CoA et de Choline.

30
DYSFONCTIONNEMENT DU NERF VAGUE

Maintenant que vous avez pris conscience des tâches variées et importantes accomplies par le
nerf vague, vous comprenez bien que s’il ne fonctionne pas de façon optimale, votre santé peut
en souffrir.

Nous allons passer en revue les mécanismes les plus courants entrainant des dysfonctionnements
du nerf vague et la manière dont ces dysfonctionnements peuvent se traduire en symptômes.

1. Une mauvaise respiration :

C’est la première mais également la raison la plus fréquente de la mauvaise signalisation vagale.

a- Le Diaphragme :

A la naissance, respirer est la première tâche qu’accomplit l’être humain. Et c’est grâce à la
contraction et à la détente du diaphragme que cela peut se faire.
Le nerf vague n’a aucun effet sur le diaphragme. C’est en effet le nerf phrénique, qui prend
naissance dans le cou et passe le long du nerf vague qui contrôle ce muscle si important pour la
respiration.

Lorsque nous inspirons, notre diaphragme se contracte, créant dans le thorax une dépression qui
force les poumons à se dilater et à absorber l’air extérieur. Le nerf vague signale alors l’expansion
des poumons au tronc cérébral.

Puis à l’expire, notre diaphragme se détend entrainant l’expulsion de l’aire hors des poumons.

Lorsque nous sommes bébé, nous apprenons à respirer automatiquement et comme il le faut :
C’est la respiration diaphragmatique, entrainant un gonflement du ventre à l’inspire.
Malheureusement plus nous grandissons, plus nous oublions ce mode respiratoire.
31
Prenez un instant, placez une main sur votre ventre et l’autre sur la poitrine. Fermez les yeux et
respirez profondément. Notez quelle main se soulève le plus : Celle posée sur votre poitrine ou
celle posée sur votre ventre ? La plupart d’entre nous répondrons celle posée sur la poitrine, nous
apprenons au cours de notre enfance à oublier la respiration abdominale, à rentrer le ventre, sans
doute pour des considérations « sociales », ce mode respiratoire étant considéré comme
inesthétique.

Au fil des années, le diaphragme de moins en


moins entrainé, perd de sa vigueur et les voies
de signalisation neuronale fonctionnent de
moins en moins bien et plus lentement. Cette
mauvaise façon de respirer est à l’origine de
nombreux problèmes nerveux.
Ainsi notre nerf phrénique n’étant plus exercé à
respirer correctement, puisque nous n’utilisons
généralement plus notre diaphragme pour
respirer, les mouvements d’expansion et de
dépression thoracique ne sont plus suffisants.
Nous ne dilatons pas efficacement nos poumons et le rôle de signalisation de notre nerf vague
s’en trouve affecté.

(Très souvent, le diaphragme bloqué est dû à une perte de mobilité des 3 piliers d’insertions du
diaphragme sur la colonne vertébrale, à savoir D12 – L1 – L2. Dans ce cas, il est nécessaire de
faire appel à un ostéopathe qui libérera en quelques minutes ces blocages.)

Autre conséquence d’une mauvaise respiration : On contrôle beaucoup moins bien le niveau de
stress. Dans une situation de tension, on a généralement une respiration courte et superficielle, ce
qui active dans l’organisme la réponse combat/fuite. Les personnes qui ont un mauvais tonus
vagal ont en général du mal à se maitriser. Elles ont tendance à élever la voix et à exploser
rapidement tout en respirant de moins en moins profondément et de plus en plus vite.

b. Les voies respiratoires supérieures :

Un mauvais fonctionnement des voies aériennes supérieures entraîne une mauvaise respiration.

Première source de problèmes : Les mauvaises postures.

32
Il n’est pas difficile de comprendre, qu’elles entraînent immanquablement des difficultés
respiratoires même si nous ne nous en rendons pas compte. Notre mode de vie actuel (assis toute
la journée derrière un écran d’ordinateur pour beaucoup de personnes, etc.…)
Cette partie des voies respiratoires est également très sensible à toute faiblesse musculaire la nuit.
Apnée du sommeil et ronflement sont des problèmes de santé majeurs et bien plus fréquents
qu’on ne le croit.

Le plus souvent, l’apnée du sommeil est causée par une obstruction des voies respiratoires quand
on dort.

Et la principale cause en est un dysfonctionnement du nerf vague. En effet l’association d’un


mauvais tonus vagal et d’un pharynx tonique entraîne un affaissement de la langue vers le fond
de la gorge. Ce problème affecte davantage les personnes qui respirent par la bouche.

2. Une mauvaise digestion :

Une séquence digestive optimale dure environ 16 à 20 heures,


de l’ingestion des aliments à l’élimination des déchets.
Comme l’activation du nerf vague est responsable du
séquençage de la digestion ainsi que du péristaltisme, tout
dysfonctionnement du rythme digestif est directement lié à un
dysfonctionnement vagal.

L’ensemble de la séquence digestive est principalement


contrôlé par le nerf vague qui transmet constamment des
signaux vers et depuis le système nerveux central. Pour
fonctionner de façon optimale, le NV a besoin d’un niveau de
stress peu élevé.

33
Rappelez-vous le schéma du système nerveux parasympathique :

Une bonne digestion ne peut s’effectuer qu’en période de repos. La digestion ne s’effectue
correctement que si les bons signaux sont transmis par le NV, et si chaque étape dispose du temps
nécessaire pour s’accomplir. Quand on avale un morceau à la volée le matin en sortant de chez
soi, on mange en situation stressante.

Quand on déjeune devant l’ordinateur, au bureau, on


mange dans un environnement stressant. Pour
optimiser le séquençage digestif et la signalisation du
nerf vague vers et depuis le tube digestif, il est
impératif de prendre la plupart de ses repas dans un
environnement aussi peu stressant que possible. Pour
cela, il faut prendre le temps de s’asseoir, et manger
dans un endroit favorisant la détente.

Prolifération bactérienne (SIBO) et dysfonctionnement du nerf vague :

La prolifération bactérienne de l’intestin grêle ou SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth)


est une cause fréquente de troubles digestifs. Elle se produit lorsque les bactéries qui ne devraient
se trouver que dans le gros intestin se multiplient et refluent dans l’intestin grêle. C’est une cause
fréquente du syndrome du colon irritable, de la maladie de Crohn, de la colite ulcéreuse et de
nombreuses maladies auto-immunes.

34
Le nerf vague doit être activé pour que le bol alimentaire puisse progresser à l’intérieur des
intestins, dans la bonne direction. Lorsque les bactéries refluent dans la direction opposée, cela
indique que les signaux transmis par le nerf vague sont trop faibles.

Les mauvais choix en matière d’alimentation :

En matière de santé, le principal débat porte sur la stratégie alimentaire, le type de programme
nutritionnel qu’il convient de suivre. La recherche n’a pas trouvé qu’un régime en particulier soit
meilleur pour le nerf vague.

Par contre, l’on sait très bien aujourd’hui que certains choix alimentaires portent grandement
préjudice au bon fonctionnement du nerf vague, entrainant une digestion dysfonctionnelle et des
déficits nutritionnels qui vont affecter chaque cellule de notre organisme.

Les principaux coupables en la matière sont les aliments industriels ultra transformés, composés
d’ingrédients de mauvaise qualité. Les aliments contenant des émulsifiants et/ou des
conservateurs sont directement liés à des niveaux d’inflammation plus élevés ainsi qu’à des
déséquilibre du microbiote intestinal.

La règle de base pour de nombreux


nutritionnistes est d’éviter tout produit
alimentaire contenant plus de quatre
ingrédients : Cela comprend certains
produits très répandus comme les céréales
pour les petits déjeuners , les gâteaux
apéritifs, les boissons contenant du sucre ou
35
des édulcorants, les aliments dits »diététiques » ou « lights » qui sont pauvres en matières grasses
et riches en sucre (ils manquent cruellement de nutriments dont notre microbiote a besoin), la
restauration rapide et les plats préparés car ils sont produits généralement à partir d’ingrédients
de qualité médiocre.

Il a été démontré qu’ils augmentent l’inflammation et ont un impact négatif sur le microbiote.
Ce genre d’aliments encourage la croissance des bactéries opportunistes et produit des quantités
élevées de toxines, principalement de lipopolysaccharides (LPS) connus pour détruire les cellules
de l’intestin et passer dans le sang. Cette molécule a des effets négatifs sur nombre de nos cellules,
notamment dans le cerveau et le foie. Elle est d’ailleurs utilisée par des chercheurs du monde
entier pour simuler et produire une inflammation en condition de laboratoire.

3. Un microbiote déséquilibré :

Même si on ne sait pas encore précisément


comment le nerf vague communique avec le
microbiote et quels micro-organismes
intestinaux activent les voies afférentes
vagales, de nombreuses recherches ont
montré qu’une importante proportion des
effets du microbiote intestinal sur les
fonctions cérébrales dépend fortement de
l’activation du NV et de sa signalisation
spécifique. Parmi les sous-produits du
métabolisme bactérien se trouvent des
molécules, les acides gras à chaîne courte
(AGCC), qui jouent un rôle clé dans la
réduction de l’inflammation de l’intestin et,
plus généralement, de l’organisme.

Les sous-produits de la dégradation bactérienne des aliments sont signalés par 1 % des cellules
intestinales au nerf vague, qui informe à son tour le cerveau de l’activité digestive. C’est pour
cela que le nerf vague joue un rôle clé en cas d’obésité et de suralimentation.

36
La composition du microbiote intestinal a ainsi des
effets très spécifiques non seulement sur la fonction
digestive, mais également sur les nerfs qui transmettent
des signaux au sein du système nerveux entérique et sur
le nerf vague lui-même. Assurer l’équilibre de la flore
microbienne intestinale permet non seulement d'assurer
un fonctionnement optimal non seulement à l'appareil
digestif, mais aussi à la signalisation du nerf vague.

Beaucoup de recherches ont été faites ces dernières


années pour identifier les populations de bactéries
impliquées dans un développement sain et une
augmentation de la durée de vie de l’être humain.
Dans « The Psychobiotic Révolution », les auteurs font
une synthèse des études portant sur les populations de bactéries chez les personnes de tous âges,
du nouveau-né à la personne âgée, afin de savoir lesquelles sont nécessaires à la bonne santé.

Et voici ce qu’ils ont trouvé : Bien qu’il n’y ait pas d’association significative avec le
vieillissement chronologique, la perte de diversité du microbiote est associée à une fragilité de la
personne âgée. Ce qui signifie que lorsque le microbiote perd de sa diversité, notre santé
s’affaiblit, avec une diminution de la force physique et de la performance intellectuelle.

En outre, d’autres études préliminaires chez la souris ont montré que la signalisation du nerf
vague pouvait être activée par certaines espèces de bactéries : Par exemple, une étude a montré
que la bactérie « Lactobacillus Rhamnosus » affectait le taux de GABA (principal
neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central), dans différentes zones du cerveau avec
un effet positif sur le stress et les performances cognitives. Soulignons que cet effet ne
concernerait que les personnes ayant un nerf vague intact.

D’autres études, encore, ont montré l’effet sur le poids d’un microbiote déséquilibré :

En dehors de nos « bonnes


bactéries », contenues dans le
microbiote, notre tube digestif
peut aussi contenir des virus,
des champignons, des
parasites et des vers
microscopiques qui
vont contribuer à son
inflammation.

Les virus sont également des


causes possibles de

dysfonctionnements nerveux, car ils peuvent pénétrer dans l’organisme par le tube digestif. Selon
37
une hypothèse de recherche, une infection virale du nerf vague lui-même pourrait contribuer au
« Syndrome de fatigue chronique ». Il existe une corrélation entre une faible activité du nerf
vague et les symptômes de ce syndrome (épuisement, troubles du sommeil, perte de l’appétit,
dépression, mal-être, déficience cognitive), ainsi qu’avec des signes cliniques d’une
inflammation et de l’incapacité à la faire baisser.

Il est donc clair que la composition de notre microbiote intestinal a des effets très spécifiques non
seulement sur la fonction digestive mais également sur les nerfs qui transmettent les signaux au
sein du système nerveux entérique et sur le nerf vague lui-même.

4. Inflammation chronique et activation immunitaire :

L’inflammation chronique est le signe le plus


courant et le plus évident d’une signalisation
vagale défectueuse.

L’inflammation chronique peut se manifester


de bien des façons, aussi bien par des
douleurs de type arthrose légère aux genoux,
aux chevilles, aux hanches, aux épaules ou
aux poignets, que par des maladies auto-
immunes non soignées qui endommagent les
cellules de la personne sans que celle-ci ne se
rende compte de ce qui lui arrive.

Lorsque le nerf vague fonctionne bien, et qu’il peut envoyer des signaux pour calmer
l’inflammation, cela suffit à faire rentrer les choses dans l’ordre une fois que la cause de
l’inflammation a été identifiée.
Mais un nerf vague qui reçoit des messages d’inflammation récurrents sur une longue période va
perdre progressivement cette capacité, ce qui peut favoriser divers troubles liés à l'inflammation
chronique.

a. Les Maladies auto-immunes :

L’auto-immunité est le trouble de santé qui augmente le plus rapidement dans les pays
occidentaux en raison de notre mode de vie (Stress chronique, mauvaise alimentation, etc..) et du
fait que les causes réelles de ces maladies ne sont généralement pas prises en compte.
Parmi les maladies auto-immunes, citons : Le diabète de type 1, la sclérose en plaques, la
thyroïdite d’Hashimoto, le psoriasis, la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Basedow, la
maladie de Crohn, le lupus érythémateux, la maladie cœliaque, etc.

Comme nous l’avons vu précédemment, la grande majorité de nos cellules immunitaires se trouve
dans certaines parties de l’intestin appelées tissu lymphoïde associé au tube digestif (GALT).

38
C’est là que se produisent la plupart de nos réponses
immunitaires primaires, le tube digestif étant
particulièrement sensible à la pénétration
d’envahisseurs et de toxines. Ces derniers déclenchent
donc l’activation de nos cellules immunitaires, et
parfois leur suractivation.

Même si la génétique joue un rôle dans le risque de


développer une pathologie auto-immune, ces gênes ne
font que poser un cadre de base, une probabilité. La principale raison de l’apparition de ces
maladies, ce sont les nombreux déclencheurs environnementaux. En effet, de nombreuses
recherches ont montré que les gènes ne déterminent qu’un tiers du risque de développer l’une de
ces maladies, contre deux tiers pour les facteurs environnementaux (donc non génétiques), dont
entre autres la présence en trop grande quantité de cellules immunitaires (lymphocytes T auto
réactifs) et un déséquilibre du microbiote.

b. L’Inflammation chronique de l’intestin :

Comme nous l’avons vu précédemment, Le nerf vague a pour


effet de ralentir l’inflammation et de la maîtriser. Mais un
nerf vague qui reçoit des messages d’inflammation récurrents
sur une longue période va perdre progressivement cette
capacité, ce qui peut favoriser divers troubles liés à
l'inflammation chronique.

C’est pourquoi, la plupart des gens ne commencent à souffrir


de ces maladies auto-immunes qu’à partir de la trentaine ou
de la quarantaine. À partir de 35, 40 ans, le tonus vagal a
considérablement diminué et les signaux anti-inflammatoires
ne vont plus être envoyés correctement.

c. L’inflammation due à des traumatismes physiques et émotionnels :

Nous l’avons vu, l’inflammation est à l’origine un mécanisme de


défense qui se déclenche dans notre corps pour nous protéger de toutes
sortes de dommages.
Lorsque, par exemple, nous nous cognons, nous
développons, à l’endroit meurtri une bosse ou un
bleu, qui sont en fait un regroupement de cellules et
de signaux cellulaires travaillant à réparer les tissus
endommagés.

39
C’est une réaction inflammatoire normale et nécessaire. Autrement dit l’inflammation est un
mécanisme bénéfique, seulement s’il est contrôlé par le nerf vague et la voie cholinergique anti-
inflammatoire. C'est-à-dire tant que le nerf vague peut jouer son rôle de frein empêchant une sur
activité inflammatoire.

Ce n’est que lorsque les signaux d’inflammation se manifestent en permanence et sur une longue
période que surviennent les problèmes.

Mais il existe également des traumatismes d’ordre émotionnel qui relèvent d’évènements
stressants de la vie, ayant un impact négatif sur l’état d’esprit de la personne et qui seront d’autant
plus difficiles à assimiler s’ils se succèdent dans un court laps de temps.

Les évènements traumatiques de la vie, qu’il s’agisse d’un décès, de la perte d’un emploi, de
maltraitance, du fardeau émotionnel placent la personne dans un état de combat/fuite (donc
sympathique) chronique, ce qui amplifie le processus inflammatoire.

Il est aujourd’hui reconnu que le stress est le plus grand pourvoyeur d’inflammation dans notre
organisme. Du coup, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi, de nos jours, autant de
personnes souffrent d’inflammation chronique et donc de pathologies auto-immunes.

5. Une fréquence cardiaque qui dérape :

Le pouls moyen au repos se situe entre 60 et 90


battements par minute. Plus nous sommes calmes
plus la fréquence cardiaque est basse, à l’inverse,
plus nous sommes stressés, plus la fréquence
cardiaque augmente.

Ce sont les signaux électriques provenant du nerf


vague et des nerfs sympathiques qui dictent les
variations du rythme cardiaque. Plus la fréquence

40
cardiaque est basse au repos, plus le nerf vague est efficace.

Des études suggèrent que l’espérance de vie est corrélée à une fréquence cardiaque basse,
autrement dit, plus notre nerf vague est efficient, plus notre espérance de vie est grande.

Lorsque dans notre vie survient un évènement soudain, stressant, nous mettant en danger (réel ou
virtuel), par exemple une voiture qui klaxonne, lorsque nous traversons, la fréquence cardiaque
s’accélère soudainement, suite à une décharge d’adrénaline, sollicitant le système sympathique
de combat/fuite.
Ceci est naturel, c’est un système de survie face au danger. Lorsque le danger est écarté,
naturellement nous basculons en mode parasympathique afin de récupérer l’énergie dépensée
face au stress, la fréquence cardiaque ralentit grâce au nerf vague.

L’un des signes qui indiquent un dysfonctionnement du nerf vague est qu’après un évènement
stressant, la fréquence cardiaque met du temps à se normaliser, même après que tout danger soit
écarté. La personne peine à retrouver son calme et son cœur continue de battre rapidement, cela
peut aller jusqu’à la tachycardie.

A l’inverse, un nerf vague mal contrôlé, trop actif


peut amener au malaise vagal, à cause d’une trop
grande stimulation du système parasympathique.

Néanmoins, cela peut arriver chez des personnes


en bonne santé et ne veut pas dire que le nerf vague
dysfonctionne, sauf si cela est fréquent. La
neurologie fonctionnelle permet de mieux
comprendre les causes potentielles de ce problème
qui est souvent le symptôme d’un mauvais
fonctionnement du système nerveux autonome et d’une hyperactivation du nerf vague.

Des variations de la fréquence cardiaque trop importante, une augmentation de la tension


artérielle et du débit cardiaque même au repos témoignent que le nerf vague et le système nerveux
autonome ne fonctionnent pas de façon optimale.

A noter que le stress psychologique aigu ou chronique, procure le même effet et endommage le
bon fonctionnement du nerf vague.

41
6. Le dysfonctionnement hépatique :

Comme nous l’avons vu précédemment, le foie a plus de 500 fonctions différentes dans notre
organisme.

En médecine fonctionnelle, les fonctions hépatiques et notamment la fonction de détoxification


sont considérées comme essentielles. Détoxifier le sang consiste principalement à filtrer et à
éliminer les hormones, neurotransmetteurs, médicaments et autres toxines qui, s’ils sont présents
en trop grandes quantités dans le sang, constituent un risque pour la santé. Pour éliminer du sang
toutes ces substances potentiellement nocives, le foie a recours à un processus de filtration en
deux étapes :

La phase 1 de la détoxification compte cinq types de réactions différentes afin que les
toxines liposolubles perdent en partie leur liposolubilité. Ces réactions nécessitent la présence de
nombreuses vitamines du groupe B (en particulier B2, B3, B6, B12), de folates, de glutathion
(l’un des antioxydants les plus puissants présents dans notre organisme, d’acides aminés, etc.

42
Une fois que le foie a accompli la phase 1, les substances toxiques ont tendance à être hautement
réactives et constituent, par conséquent, un risque pour nos cellules. Elles sont alors appelées «
dérivés réactifs à l’oxygène », et notre organisme a besoin de beaucoup d’antioxydants pour les
empêcher de causer des dommages aux surfaces de nos cellules et même à notre ADN.

Parmi ces antioxydants on trouve les vitamines A, C et E, la Coenzyme Q10, le sélénium, le


cuivre, les bi flavonoïdes, le zinc, la silymarine, le manganèse et le pycnogenol.

La phase 2 : Lorsque le foie dispose de suffisamment de nutriments, les « dérivés actifs de


l’oxygène » subissent les 6 réactions de la phase 2 pour devenir totalement solubles dans l’eau.
L’une de ces réactions, appelée conjugaison, nécessite la présence d’acides aminés comme la
glycine, la taurine, la glutamine, la cystéine, l’ornithine, l’arginine et la méthionine. Les produits
qui en résultent sont des toxines hydrosolubles qui, sous cette forme, pourront être éliminées par
l’urine, la sueur et les selles.

Il est essentiel que le foie ait accès à tous ces nutriments, ainsi qu’à des quantités suffisantes de
matières grasses et de glucides (source d’énergie) pour accomplir ses missions en continu. Dans
le cas contraire, les toxines peuvent endommager les cellules déclenchant des taux élevés
d’inflammation pour protéger l’organisme.
Bon nombre de personnes présentent des carences dans la plupart de ces nutriments, soit en raison
de leur régime alimentaire, soit parce que leurs processus digestifs ne parviennent pas à les faire
assimiler efficacement à leur organisme.

L’un des rôles essentiels du nerf vague est d’éviter que l’inflammation ne devienne chronique et
n’ait des effets délétères sur la santé.

Le nerf vague envoyant bon nombre d’informations au foie pour commander les tâches qu’il a à
accomplir, il est facile de comprendre qu’un dysfonctionnement du nerf vague va entraîner une
baisse d’activité du foie et ce, dans toutes ses fonctions. L’organisme va petit à petit souffrir d’un
trouble métabolique et d’inflammation chronique.

En médecine fonctionnelle, une des premières tâches, avant même de vérifier l’état du microbiote
est de s’assurer de la bonne fonction de détoxification du foie. Dans le cas contraire, l’organisme
souffre souvent d’une inflammation chronique de faible intensité, susceptible d’annuler l’action
du nerf vague dans le temps. Un sévère dysfonctionnement hépatique peut conduire la maladie

43
du foie gras non alcoolique, dite stéatose hépatique, de plus en plus fréquente de nos jours, mais
également à une hypertrophie du foie (hépatomégalie), voire à une cirrhose.

La bonne nouvelle est que le foie est un organe qui se régénère


rapidement. Si on lui fournit les bons nutriments et les bonnes
informations vibratoires, un foie qui fonctionnait mal peut se
rétablir assez rapidement et recommencer à accomplir avec
efficacité les nombreuses tâches qui lui incombent.

7. Le stress chronique :

Le bon stress est nécessaire à l’être humain, tant pour le mettre en sécurité en cas de danger que
pour lui permettre d’apprendre et d’évoluer. Mais ce stress-là ne dure pas dans le temps.

Le stress négatif et chronique lui est beaucoup plus sournois,


insidieux. Il est dû à des facteurs extérieurs (problèmes
financiers, soucis affectifs, harcèlement au travail, problèmes
de santé, etc…)

Mais il n’y a pas à proprement parler de stress positif et de stress


négatif. La différence entre le stress positif et négatif résulte de
notre perception de ce que nous vivons et de l’effet que cela a
sur nous.

C’est un facteur clé de notre santé. Si nous croyons qu’un


facteur de stress est positif, il aura sur nous un effet positif,
tandis que si nous le considérons comme négatif, il nous sera dommageable.

Mais nous ne sommes pas toujours conscients de tous les facteurs de stress présents dans notre
vie. Il arrive que nous soyons accablés par des « haltères » trop lourdes sans même nous en rendre
compte. Beaucoup d’entre eux sont causées par certains de nos comportements, parfois
inconscients, appelés « les habitudes de vie ». Une fois que nous en avons pris conscience, nous
pouvons les changer, mais tant que ce n’est pas le cas, elles peuvent ajouter du stress à celui subit
par notre corps.

Quel que soit le type de stress (bon ou mauvais), notre corps le gère toujours de la même manière
en passant de l’état de repos et de digestion (parasympathique) à l’état de combat, fuite
(sympathique). Il réagira donc de la même façon face à un stress négatif (financier, affectif…)
que face à un stress positif (séance d’entrainement sportif, tomber amoureux…), traversant les
mêmes processus.

Généralement, lorsque tout fonctionne de façon optimale, on passe de l’état parasympathique à


l’état sympathique très rapidement et inversement. Mais c’est lorsque ce processus de passage
ralentit que surviennent les problèmes de santé. Et cela se produit lorsque l’on est confronté à des
facteurs de stress chronique et que l’on considère comme des éléments négatifs dans notre vie.

44
Dans cet état, l’activité des nerfs sympathiques augmente en continu et ainsi, le tonus du nerf
vague va lentement diminuer jusqu’au dysfonctionnement vagal.

En fait ce sont tous les petits tracas


de la vie quotidiennes qui, pris
tous ensemble, génèrent un
déséquilibre de l’axe
hypothalamo-hypophyso-
surrénalien, avec, comme
conséquence, une perte de
contrôle de notre énergie et de nos
niveaux de stress.

Avec le temps, cet état


sympathique va entrainer une
diminution de l’activité
parasympathique et, par ricochet,
un accroissement de l’inflammation, une diminution de l’immunité, une mauvaise digestion, une
baisse de la capacité de détoxification et toutes sortes de problèmes de santé.

8. Les troubles du sommeil :

Pour être en bonne santé, il est essentiel de bien dormir et de se réveiller le matin en forme. Durant
notre sommeil, nous passons par des cycles de cinq stades d’activité cérébrale.

Les stades 1 et 2 constituent un sommeil relativement léger, souvent associés aux 15


premières minutes d’endormissement.

Les stades 3 et 4 sont des stades de sommeil profond et réparateur, associés à la réparation
musculaire et tissulaire, à la croissance et au développement, à la stimulation de la fonction
immunitaire et à la production d’énergie pour le lendemain. En fait ce sont toutes les tâches
accomplies par le nerf vague pour aider notre corps à être le plus performant possible au réveil.

L’activité vagale (mesurée par la variabilité de la fréquence cardiaque) est significativement plus
élevée durant les stades 3 et 4.

45
Quant au stade 5, il s’agit du sommeil paradoxal durant lequel la variabilité de la fréquence
cardiaque diminue, Il a été démontré que l’activité parasympathique diminue fortement durant
cette phase du sommeil. Elle est associée à la formation des souvenirs et au rêve.

Il a été démontré par des études scientifiques, qu’une personne ne traversant pas les phases de
sommeil réparateur n’entre pas ou peu dans la phase de restauration profonde requise pour
l’entrainement du nerf vague. De même qu’une activité physique permet d’entraîner les nerfs qui
activent nos muscles, le sommeil réparateur profond permet d’entraîner le nerf vague.

Des recherches assez récentes ont montré que le nerf vague


agissait comme une horloge périphérique en fonction de la
quantité de nourriture contenue dans l’estomac. La sensibilité à
l’augmentation de volume de l’estomac varie selon les moments.
S’il vous arrive d’avoir l’impression d’avoir trop mangé le soir,
c’est parce que dès que le soleil est couché, l’estomac est
beaucoup moins sensible à son étirement.
Si vous allez vous coucher tard, après avoir mangé tard et que
vous vous sentez somnolent ou fatigué le lendemain matin, c’est
probablement parce que le nerf vague s’est activé au mauvais
moment.

9. Le manque d’interaction sociale :

Une étude publiée en 2009 par Andreas Schwerdfeger, dans la revue


scientifique Health Psychology a montré que la variabilité de la
fréquence cardiaque (qui constitue un excellent moyen de mesurer le
tonus vagal) diminuait chez les personnes déprimées et qui ont peu
d’interactions sociales.

En fait, on sait aujourd’hui que les symptômes de dépression sont


associés à un tonus vagal déficient. L’étude montrait, par ailleurs que
lorsque les patients présentant ces symptômes étaient mis en situation d’interagir avec d’autres
personnes, leur humeur s’améliorait et que la VFC (Variabilité de la Fréquence Cardiaque, c'est-
à-dire, l’activité du nerf vague) augmentait.

En conclusion, comme le disait Voltaire :

« J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour ma santé »

Petit aparté sur la situation actuelle depuis quelques mois, comment ne pas s’interroger sur les
termes utilisés depuis l’épidémie de covid, où l’on a parlé depuis le départ dans les gestes barrière
de « distanciation sociale... » ? Pourquoi ne pas avoir parlé simplement de distanciation
« physique » ? Y aurait-il derrière les termes utilisés un manque de discernement dû à une
méconnaissance, ou une volonté d’entraîner chez la population un effondrement du système
immunitaire...

46
ACTIVER SON NERF VAGUE

Toutes les images ci-après sont tirées du logiciel NeuroCardioScan

1. Mesure du fonctionnement du nerf vague :

a. Mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) :

Cette mesure est le meilleur moyen, d’après le Dr HABIB, de mesurer le fonctionnement du nerf
vague. D’après ce spécialiste de la médecine fonctionnelle, aucun autre test ne fournit une
représentation plus précise de ses niveaux d’activité et de son tonus.

La VFC est la mesure (en millisecondes du temps qui s’écoule entre deux battements du cœur.

Mesure de la VFC

Le fait que cet intervalle entre deux battements cardiaques varie ou non, et de combien il varie,
est un indicateur important de la santé cardio-vasculaire et du système nerveux autonome. Plus
le nerf vague est actif, plus la fréquence cardiaque sera basse (à l’intérieur d’une fourchette
optimale) et plus le temps qui s’écoule entre deux battements du cœur sera variable.
Le système parasympathique (nerf vague) contribue à faire baisser la fréquence cardiaque et à
augmenter la VFC.

Voici ci-dessous des exemples relevés avec le NeuroCardioScan :

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Activité sympathique prédominante

Petite VFC avec des résultats montrant le niveau de stress donc prédominance de l’activité
sympathique.

+ 55 % + 41 % + 54 % + 58 % + 52 %

Activité parasympathique dominante

La VFC est plus importante et la régulation du système nerveux autonome est meilleure. (Cette
mesure a été faite chez la même personne avant et après 5 mn de Cohérence cardiaque.)
48
Au vu de ces résultats, je vous assure que la majorité des patients se mettent à pratiquer la
respiration en cohérence cardiaque, ce qui va « booster » tous leurs paramètres de Santé,
mobiliser les énergies de guérison qui sont pratiquement toujours présentes, mais bloquées à
certains endroits du corps, et empêchant donc la capacité d’auto-guérison du corps de se faire.
Cette pratique dès le début des séances va ainsi booster également les effets de vos séances
d’Etioscan ou de toute autre pratique intégrative d’accompagnement.

b. Le test de la respiration paradoxale :

Utilisez-vous le diaphragme pour amorcer la


respiration ? Avez-vous pris l’habitude de respirer
de manière irrégulière (ce qui entraîne un
dysfonctionnement du nerf vague) ?

Pour le savoir, le Dr Navaz HABIB, nous propose


d’effectuer ce petit test simple, qui est également
un moyen simple de s’entraîner à respirer avec le
diaphragme :

Asseyez-vous, le dos bien droit sur une chaise ou


allongez-vous sur le dos.
Placez votre main droite au milieu de la poitrine et
votre main gauche au niveau de votre ventre.
Prenez une profonde inspiration.

Si votre main droite s’est déplacée plus que votre main gauche, c’est que vous respirez mal.

Quand nous respirons correctement, c’est notre ventre qui doit se gonfler et se dégonfler plus que
notre poitrine. Chez beaucoup de gens, c’est l’inverse qui se produit, c’est ce qu’on appelle la
respiration paradoxale. Cela indique que la personne n’utilise pas son diaphragme pour respirer
pleinement.

c. Le test du temps de transit intestinal ou « test des graines de sésame » :

Est-ce que vous digérez les aliments à la bonne vitesse ?

Les aliments que nous ingérons doivent être


transformés et décomposés dans un laps de temps
défini pour que notre organisme puisse assimiler
les précieux nutriments qu’ils contiennent.
Le test du temps de transit peut nous fournir des
informations sur le fonctionnement de notre tube
digestif et donc du fonctionnement du nerf vague.

C’est parce que notre intestin ne dispose pas des


enzymes permettant de digérer et de décomposer
les graines de sésame que celles-ci sont si
pratiques pour réaliser ce test.
49
1 : Versez les graines de sésame dans un verre d’eau et remuez bien.
2 : Avalez l’eau avec les graines, en prenant bien soin de ne pas mâcher ces dernières.
3 : Notez l’heure.

Il n’y a plus qu’à attendre que le besoin d’aller à la selle se fasse ressentir. Regardez dans la
cuvette des toilettes à quel moment les graines de sésame apparaissent dans vos selles.

4 : Notez l’heure à laquelle cela se produit, puis continuez à vérifier vos selles jusqu’à ce que
vous ne voyiez plus de graines.

Idéalement, le sésame devrait apparaître de 12 à 20 heures environ après ingestion, 16 heures


étant l’optimal.

Si vous éliminez les graines en moins de 12 heures, c’est que votre tube digestif ne travaille pas
assez et que votre nerf vague ne fonctionne pas de manière optimale. Si c’est plus de 20 heures,
cela indique une forte diminution de l’activité du nerf vague.

c. Les moyens d’activation du nerf vague :

a. Les méthodes actives :

Les exercices présentés ci-après ont tous prouvé leur efficacité pour augmenter le tonus vagal.

Les exercices respiratoires :

La façon la plus efficace d’avoir une action positive sur votre nerf vague est d’apprendre à
respirer correctement.

En la matière, l’exercice de cohérence cardiaque reste le moyen le plus efficace et le plus facile
d’entrainer et de réguler son nerf vague (Voir les cahiers de la biorésonance sur la cohérence
cardiaque).

Dans notre pratique, nous utilisons le NeuroCardioScan pour vérifier l’état de fonctionnement du
système nerveux autonome et donc du nerf vague. C’est un outil très fiable et surtout très
pédagogique. Le patient voit en direct l’effet qu’un simple exercice de respiration produit sur le
fonctionnement de son système nerveux et cela lui donne l’envie de pratiquer la cohérence
cardiaque. Et nous avons également la possibilité de vérifier les progrès au bout de quelques
semaines de pratique quotidienne, ce qui encourage les patients à poursuivre cet entrainement.

50
Par exemple :

Etat des ressources du système nerveux autonome Etat des ressources après 5mn de pratique de
à l’arrivée du patient et son niveau de régulation cohérence cardiaque. Celles-ci ont augmenté et la
hormonale. régulation hormonale est bien meilleure. + 54 %

Et augmentation de 400 % des ressources


énergétiques

Important : La cohérence cardiaque doit se faire avec une inspiration abdominale pour être rendu
optimale.

L’exposition au froid ou cryothérapie est un moyen très efficace de stimuler notre nerf vague.

Ce scénario, à première vue peu séduisant


est pourtant idéal pour activer notre
système nerveux sympathique et la
réponse combat/fuite. En effet, notre
organisme forcé de lutter pour survivre à
court terme, doit réagir immédiatement. Il
le fait en passant en mode respiration
rapide et peu profonde. Ce qui va vous
surprendre, c’est que tout cela a pour effet
d’activer sur le long terme notre système
nerveux parasympathique. L’exposition
du corps à un froid extrême pendant
quelques minutes, lui apprend à réguler la respiration ce qui a un effet de stimulation du nerf
vague et une action fortement anti-inflammatoire sur l’organisme tout entier.

51
Le chant est une autre façon de stimuler notre nerf vague, en utilisant les muscles volontaires
qu’il innerve.

Ce faisant cela va stimuler les centres du tronc cérébral qui envoient


des signaux via le nerf vague. En chantant et en fredonnant, vous
activez les muscles laryngés qui reçoivent les signaux directement du
nerf vague.
Peut-être connaissez-vous le « OM », son sacré chez les hindous, qu’ils
utilisent pour créer une vibration profonde dans leur gorge.

Dans d’autres cultures on peut trouver d’autres sons comme le


« AMEN » chez les catholiques par exemple. Il s’avère que
chanter ou faire vibrer ce type de son dans le fond de la gorge
stimule les muscles du larynx et par voie de conséquence les
fibres motrices du nerf vague.
Il a été démontré que cette pratique régulière du chant
améliorait la digestion et faisait baisser les taux d’inflammation
dans le corps.

La stimulation du réflexe pharyngé est un autre moyen de stimuler notre nerf vague : Lorsque
quelque chose parvient dans notre bouche et touche le voile du palais, un signal sensoriel est
immédiatement envoyé par le 9ème nerf crânien jusqu’au tronc cérébral puis vers, entre autre le
nerf vague qui commande aux trois muscles pharyngés de se contracter sur le champ afin
d’obstruer les voies respiratoires.

Une activation volontaire du réflexe pharyngé envoie un signal immédiat au nerf vague et aux
autres nerfs concernés dans ce réflexe, ce qui les entraîne à rester actifs.
Le meilleur moment pour provoquer ce réflexe est au moment de se brosser les dents. Vous
pouvez le faire en effleurant le voile du palais avec votre brosse à dents. Cet exercice, d’après le
médecin, est très simple et très efficace car il a un effet direct sur la signalisation du nerf vague.
Etant donné que nos nerfs crâniens se répartissent de chaque côté de notre corps, pensez à stimuler
votre voile du palais à droite et à gauche pour profiter pleinement des effets bénéfiques de cet
exercice.

Le gargarisme est également une méthode servant à stimuler le nerf


vague à travers une activation musculaire.
Pour se gargariser, on amène une gorgée d’eau au fond de la gorge
et on s’en rince la gorge avec vigueur. Un gargarisme, nécessite
l’activation des trois muscles pharyngés situés à l’arrière de la
gorge. Pour profiter au mieux des bienfaits de cette méthode, il est
conseillé de la pratiquer deux fois par jour, par exemple après le brossage des dents.
52
Il est recommandé de se gargariser avec suffisamment de vigueur pour que des larmes vous
montent aux yeux. Lorsque le nerf vague s’active, il envoie des signaux depuis son noyau, ce qui
active d’autres noyaux adjacents à mesure qu’ils se renforcent. Le noyau salivaire supérieur se
trouve alors stimulé, ce qui amène vos glandes lacrymales à produire des larmes. Vous savez
alors que l’exercice a été efficace.

Le Yoga et/ou le Pilate : Ils ne servent pas seulement à exercer le corps, comme le ferait la
gymnastique, par exemple. Ils servent également à calmer l’esprit et permettent une régulation
optimale de la respiration volontaire en augmentant les facteurs de stress externes tout en vous
enseignant à contrôler votre respiration.

Postures de Yoga

Postures de la méthode Pilates

Si vous pouvez apprendre à maintenir une respiration ventrale lente et profonde, pendant des
périodes de stress, vous allez permettre à votre corps de fonctionner à des niveaux beaucoup plus
élevés. Si vous vous entrainez à gérer des facteurs de stress volontaires en maintenant une
respiration régulière, vous vous entrainez également à garder votre sang froid et à gérer beaucoup
plus facilement d’autres facteurs de stress.

Le yoga et le Pilates, lorsqu’ils sont enseignés en mettant l’accent sur la respiration, sont
d’excellents outils pour optimiser les schémas respiratoires, améliorer les réponses
inflammatoires et activer le nerf vague, donc pour permettre à votre organisme de fonctionner de
façon optimale.

La Pleine Conscience et la Méditation : Cette pratique consiste à effectuer tout ce que vous
faites au maximum de vos capacités et à y consacrer 100% de votre attention. Cela implique de
53
prendre en compte votre environnement, d’être conscient de tout ce qui vous a mené à ce moment
précis et d’en être reconnaissant.

Aborder une tâche en pleine conscience signifie aussi faire une chose
à la fois et la terminer avant de passer à la tâche suivante. Manger en
pleine conscience nous aide à nous sentir plus vite rassasié et donc de
ne pas trop manger. La relaxation de pleine conscience nous permet
de nous sentir rapidement reposé et redynamisé. Tout cela exige que
le nerf vague soit actif et impliqué et cette méthode permet de
l’entrainer.

Il en est de même pour la méditation. D’ailleurs, des études mesurant la variabilité de la fréquence
cardiaque pendant la méditation montre la stimulation du nerf vague chez les personnes habituées
à la méditation.

Enfin d’autres méthodes, en fait tout moyen nous procurant du bien-être et de la joie permettent
de stimuler le nerf vague (Le rire, les liens sociaux, la musique, le sport, l’exposition à la lumière
du soleil, etc).

Les bons choix alimentaires :

A mesure que la recherche progresse, on découvre que certains aliments peuvent avoir un impact
négatif sur notre santé cellulaire et intestinale et qu’ils peuvent augmenter les niveaux
d’inflammation. Il s’agit pour la plupart des aliments ultra transformés mais également d’aliments
contaminés par des antibiotiques ou hormones, produits phytosanitaires (pesticides) ou
génétiquement modifiés. Eviter de consommer ces produits est essentiel pour protéger notre
barrière intestinale, notre système de détoxification hépatique et plus généralement la santé de
chacune de nos cellules.

Lorsque l’on cherche spécifiquement à améliorer le fonctionnement du nerf vague, il est essentiel
de manger des aliments contenant les nutriments qui favorisent la production d’acétylcholine.
C’est le principal (comme nous l’avons vu précédemment) neurotransmetteur utilisé par le nerf
vague. Les aliments riches en choline (nécessaire à la production d’acétylcholine) sont les jaunes
d’œufs, les abats, la lécithine de soja.

Un autre outil permettant


d’améliorer efficacement le
fonctionnement du nerf vague est
de lui accorder du repos : Le
jeûne intermittent est un moyen
efficace d’améliorer la variabilité
de la fréquence cardiaque,
d’après des études, et donc le
fonctionnement du nerf vague.

54
Le jeûne intermittent consiste à respecter une fenêtre d’alimentation de six à huit heures par jour.
Vous pouvez sauter, par exemple le petit-déjeuner, ce qui va limiter la quantité de sucre présent
dans le sang le matin, Ce qui limite le nombre de repas à 2, un le midi et le dernier le soir à 20h.

Les Compléments alimentaires :

Les probiotiques : Comme nous l’avons vu, il est essentiel de maintenir un microbiote
intestinal optimal pour que la digestion se fasse correctement, que les aliments soient transformés
de façon optimal. Quelquefois il faut donner un petit coup de pouce à ce microbiote en utilisant
des probiotiques.

Les avis à ce sujet divergent, notamment, le Dr Donatini gastro-


entérologue ne les préconisent pas car il explique que nous avons
tous un type microbiote différents et donner les mêmes
probiotiques à tous le monde peut aggraver une situation intestinale
plus que la réguler. Je vous encourage, à ce sujet à aller sur son site
internet pour plus d’information.

https://ecim.pro/actualites-news-ecim/item/projet-microbiote-dr-donatini

Les Oméga 3 : L’alimentation moderne est très pauvre en


oméga 3. Sous forme naturelle ils sont riches en EPA et DHA, tous
deux sont nécessaires aux fonctions cérébrales et ont une action
anti-inflammatoire sur notre organisme. Ils sont nécessaires à la
myélinisation et améliorent donc la fonction nerveuse, y compris
celle du nerf vague.
Par ailleurs des études ont montré qu’une supplémentation en Oméga 3 améliorait la variabilité
de la fréquence cardiaque chez les personnes en surpoids.

Le 5HTP, précurseur de la sérotonine : En agissant efficacement sur les troubles de


l’humeur et la dépression ce complément alimentaire comme le Griffonia ou le Safran améliore
la production de sérotonine, neurotransmetteur du bien-être et augmente la variabilité de la
fréquence cardiaque.

A noter, cependant que ce complément est contre indiqué en cas de prise d’antidépresseur.

55
b. Les méthodes passives :

En plus de tous les moyens énumérés précédemment, que nous pouvons faire nous-même il existe
des traitements « passifs » qui peuvent stimuler le nerf vague :

L’auriculothérapie :

Vous vous souvenez peut-être que l’un des 4 types de


signaux que contrôle le nerf vague sont les sensations de
plusieurs zones spécifiques du pavillon de l’oreille. La
stimulation de ces zones a automatiquement des effets
positifs sur la fonction vagale.

En fait, l’acupuncture permet d’augmenter le flux


d’information dans le rameau auriculaire du nerf vague
et ainsi d’augmenter la stimulation de ce dernier.

Un nombre croissant de recherches prouve que la


stimulation par l’acupuncture du nerf vague via son
rameau auriculaire donne de très bons résultats chez de nombreux patients souffrant de
dépression, d’anxiété, d’épilepsie, d’inflammation, d’acouphènes et d’hyperactivation des
récepteurs de la douleur.

Les massages thérapeutiques et la réflexologie :

Le massage thérapeutique est un excellent outil pour se


détendre. Après un massage, la respiration devient plus
lente et plus profonde, nos rythmes ralentissent et l’on
devient plus positif que d’ordinaire.

Des études, pour ces techniques de massage tendent à


montrer une amélioration de la variabilité de la fréquence
cardiaque et à une amélioration du tonus vagal.

Il en est de même pour la réflexologie plantaire,


consistant à travailler sur des points d’acupuncture
sous la voute plantaire avec les doigts.

Les comptes rendus de recherche sur la


réflexologie plantaire montrent que 30 à 60
minutes après la séance, les sujets traités par cette
technique présentaient une VFC significativement
plus élevée et une tension artérielle plus basse
qu’avant la séance.

56
La mobilisation viscérale :

C’est une thérapie moins courante mais très efficace pour stimuler le tonus vagal. Généralement
pratiquée par des ostéopathes, chiropraticiens, naturopathes et autres professionnels de la santé,
elle consiste en une manipulation douce des organes de l’abdomen, visant à augmenter le flux
sanguin vers les zones ne fonctionnant pas de manière optimale.

Une amélioration de la circulation sanguine vers les


organes de la digestion, par exemple peut donc être très
bénéfique au tonus du nerf vague. D’ailleurs, cette
méthode est particulièrement indiquée pour les personnes
souffrant d’un dysfonctionnement des processus de
purification de l’organisme ou de douleurs au foie,
vésicule biliaire ou aux reins.

La Chiropraxie et l’ostéopathie :

Lorsqu’une articulation n’est pas mobilisée dans toute


son amplitude pendant une longue période, les muscles
qui l’entourent finissent généralement par se raidir et
s’affaiblir. En conséquence, l’articulation peut se
désaligner légèrement et devenir douloureuse.

Une étude publiée en 2015, dans le Journal of


Chiropractic Medicine a montré que chez les patients
souffrant de douleurs cervicales, des manipulations de
la colonne vertébrale effectuées par un professionnel avaient entrainé des améliorations
importantes de la tension artérielle et de la variabilité de la fréquence cardiaque et, par
conséquent, de l’activité vagale.

La stimulation électrique du nerf vague :

Cela fait environ un siècle que des chercheurs font toutes sortes de test visant à mieux connaitre
les effets du nerf vague. La stimulation du nerf vague à l’aide d’impulsions électriques a
notamment été testée sur des animaux de laboratoire. Grâce à cette technique, les chercheurs ont
non seulement découvert l’importance de ce nerf
mais se sont également rendus compte qu’en le
stimulant électriquement, ils parvenaient à
compléter son action.

Aujourd’hui, cette technique traite différentes


pathologies comme l’épilepsie, les maux de tête,
le trouble bipolaire, les troubles anxieux
réfractaires aux traitements chimiques, la
maladie d’Alzheimer et l’obésité. De plus en plus

57
de gastroentérologues utilisent également cette technique dans les troubles inflammatoires
digestifs ou pour aider l’organisme à la digestion.

Cette technique consiste à implanter sur le nerf vague gauche (parasympathique) un petit
stimulateur transcutané au cours d’une intervention chirurgicale ambulatoire.

Cette technique est plus utilisée pour traiter des pathologies chroniques comme l’épilepsie par
exemple.

Pour traiter des troubles métaboliques digestifs, les médecins ont plutôt recours
à un petit stimulateur portable, stimulant le point auriculaire de l’oreille
gauche.

A noter que cela se fait uniquement sur prescription médicale.

c. Protocoles l’Etioscan :

A la lecture de ce dossier, une fois de plus nous voyons que le protocole de base prend tout son
sens, puisque le nerf vague a beaucoup de fonctions dans le corps.

De plus, ce protocole de base contient les noyaux des nerfs crâniens ainsi que le système
neurovégétatif :

Le protocole global « SYSTEME NEUROVEGETATIF » intègrera les planches suivantes :

CERVEAU VUE SUPERIEURE CERVEAU EN COUPE

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CERVEAU COUPES SAGITTALES GAUCHE ET DROITE

CERVEAU FACES LATERALES DROITE ET GAUCHE

HYPOPHYSE NOYAUX HYPOTHALAMIQUES


59
NOYAU DES NERFS CRANIENS SYSTEME NEURO-VEGETATIF

SYSTEME NEURO-VEGETATIF THORACIQUE DROIT ET GAUCHE

SYSTEME NEURO-VEGETATIF
GANGLIONS SYMPATHIQUES

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Lorsque vous soupçonnez une défaillance du nerf vague, que cela soit au niveau digestif que
cardiaque ou un problème d’hypertension artérielle ou même endocrinien, vous pouvez aller
tester sur le ou les organes impliqués et/ou sur les nerfs crâniens et le système neurovégétatif, la
base de remède : Organothérapie. C’est une base de remède homéopathique d’organes apportant
la réharmonisation de l’organe.

Vous constaterez que très souvent apparaît en rouge le nerf vague, surtout au niveau du système
nerveux végétatif et digestif.

Cela vaut le coup de tester ce remède, vous verrez qu’il harmonise souvent les organes impliqués
par une défaillance du nerf vague. Si le test améliore l’organe ou la fonction alors n’hésitez pas
informez le. Nous avons personnellement de bons résultats.

Bien entendu, la récupération de l’organisme et en particulier d’une fonction optimale du nerf


vague ne va pas se faire uniquement sur la base de ce genre de remède, vous avez compris qu’il
est important d’éduquer les patients à un entretien régulier de cette fonction et quitte à nous
répéter, dans notre pratique quotidienne, nous constatons que la pratique régulière de la cohérence
cardiaque est un apport extrêmement bénéfique totalement complémentaire de notre
accompagnement avec l’Etioscan.

La vérification que nous pouvons en faire grâce au NeuroCardioScan nous confirme, tous les
jours l’effet bénéfique que les patients peuvent attendre de cette pratique quotidienne.

En espérant que ce dossier vous apporte un éclairage supplémentaire.

Avec toute notre amitié,


Isabelle et Hervé

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