Germination TD
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Chapitre 1 : Germination
1.Définition
La germination correspond à l'étape par laquelle une semence en vie ralentie "se réveille" et donne
naissance à une plantule. Ce passage met en jeu des mécanismes physiologiques complexes.
C’est l’ensemble des processus qui vont du début de la réhydratation de la graine à la sortie de la
radicule, l’évolution des étapes suivantes constitue un phénomène de croissance.
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Figure 02. Courbe théorique d'imbibition d'une semence (d'après Côme, 1982).
3.1. La phase d’imbibition : Elle correspond à une forte hydratation des tissus par absorption
d’eau aboutissant au gonflement de la graine : -Blé : 47 g d’eau pour 100 g de graines, -Haricot :
200 à 400 g d’eau pour 100 g de graines.
3.2 Phase de germination sensu-stricto : Durant cette phase qui est relativement brève elle aussi
(12 à 48h), la graine peut être réversiblement déshydratée et réhydratée sans dommage apparent
pour sa viabilité. Elle s’achève avec l’émergence de la radicule hors des téguments.
3.3. Phase III : caractérisée par une reprise de l’absorption de l’eau et une élévation de la
consommation d’oxygène, elle correspond en fait à un processus de croissance affectant la radicule
puis la tigelle. A ce niveau, on doit distinguer entre l’activité métabolique de la jeune plantule qui
se développe à partir de l’embryon, qui a tendance à s’exalter, et celle du tissu de réserve (albumen,
cotylédons), qui a tendance à décroitre par suite de l’épuisement des réserves.
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5.1. La germination épigée lorsque les tissus de réserve qui composent l’essentiel de la graine
sortent du sol. La germination est alors assurée essentiellement par l’élongation importante de
l’hypocotyle.
5.2. La germination hypogée lorsque les tissus de réserve qui composent l’essentiel de la graine
demeurent dans le sol. La germination est alors assurée essentiellement par l’élongation importante
de l’épicotyle.
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I. La croissance
La croissance est l'augmentation continue de toutes les dimensions de la plante : longueur,
largeur, diamètre, surface, volume et masse. La croissance d'une plante entière fait intervenir
en fait deux phénomènes :
– la croissance au sens strict, en dimension de chacun des organes après leur initiation
– la multiplication du nombre de ces organes : c'est le développement.
1. La mérèse
C’est une prolifération cellulaire qui consiste en une succession de divisions cellulaires ou
mitoses, qui s’opèrent dans des régions localisées : les méristèmes
2. L’auxèse
C’est une augmentation des dimensions des cellules, elle peut être une augmentation du
diamètre, une augmentation longitudinale (élongation) ou une augmentation (croissance) en
épaisseur.
3. La différenciation
Ce terme désigne l'ensemble des évènements qui transforment une cellule méristèmatiques en
cellule mature, de ce fait, elle acquiert la structure et la fonction qui seront les siennes, à l'état
mature.
C’est le processus qui permet aux cellules d’acquérir des fonctions physiologiques particulières,
différentes selon le tissu dans lequel elles se trouvent.
II. Le développement
C’est l'ensemble des changements qualitatifs dans la formation d'une plante. Il consiste en la
mise en place des différents organes du végétal, appelée organogenèse, qui comprend la
Rhizogenèse (Racines) et la Caulogenèse (Tiges).
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VI. La floraison
1. Définition
La floraison désigne le développement du bourgeon floral puis l'épanouissement de la
fleur ou d'une inflorescence et donner un fruit
L'induction florale, désigne la transformation d'un bourgeon foliaire (méristème
caulinaire) devienne un bourgeon floral (méristème floral), et elle dépend de nombreux
facteurs, parmi lesquels la zone géographique, le climat, la luminosité, la température ou
encore la richesse du sol.
Il existe des plantes :
bisannuelles : qui fleurissent une année sur deux (primevère, cyclamen, etc.) ;
annuelles : qui donnent une floraison puis meurent (œillet d'inde, cosmos, etc.) ;
vivaces ou pluriannuelles : qui fleurissent chaque année.
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3. La formule florale
La formule florale indique le nombre de pièces florales constitutives de chaque verticille.
Les lettres donnent la nature des pièces florales : S pour sépales, P pour pétales, E pour
étamines, C pour carpelle, et T pour tépales.
Les chiffres présentent le nombre de pièces florales. Au-delà de 12, on note « n ».
Un X placé devant la formule florale indique qu’il s’agit d’une fleur zygomorphe,
un O qu’il s’agit d’une fleur actinomorphe.
Lorsque le C est souligné, il s’agit d’un ovaire supère, lorsque le trait est placé au-
dessus du C, c’est un ovaire infère.
Exemple des Renonculacées :
O:5S,5P,nE,nC
O : fleur actinomorphe
5 S : 5 sépales libres
5 P : 5 pétales libres
n E : n étamines libres.
n C : n carpelles libres, ovaire supère.
- Lorsque les pièces sont soudées, on les note entre parenthèses :
Exemple : La tulipe, actinomorphe, présente 6 tépales, 6 étamines et 3 carpelles soudés
avec un ovaire supère. Sa formule florale est donc O : 6T, 6 E, (3C)
- S’il y a 2 ou plusieurs verticilles (ou groupes) d’une pièce florale, on peut l’indiquer
avec un « + ».
Exemple des Brassicacées :
O : 4 S, 4 P , 4E+2 E , (2C)
O : fleur actinomorphe
4S : 4 sépales libres
4P : 4 pétales libres
4 E + 2 E : 6 étamines libres, inégales puisqu’il y en a 4 grandes et 2 petites
(2C) : 2 carpelles soudés. Ovaire supère.
Remarque : chez les monocotylédones, le nombre de pièces florales est souvent un
multiple de 3. Chez les dicotylédones, c’est un multiple de 2, 4 ou 5.
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1. L'azote
L'azote est le principal constituant des molécules essentielles à la construction des cellules
végétales. Les acides nucléiques (ARN, ADN), les acides aminés, les nucléotides, les
coenzymes et la chlorophylle ont besoin d'azote pour se former. Le taux de protéines des
fruits est intimement lié à l'abondance d'azote dans le sol.
2. Le potassium
Cet élément nutritif intervient dans l'ouverture des stomates. Le potassium permet la
circulation des sels minéraux dans les tissus végétaux par le phénomène de l'osmose. De ce
fait, il contribue à l'équilibre ionique au niveau des cellules. Il sert également d'activateur à un
certain nombre d'enzymes.
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3. Le phosphore
Le phosphore est présent dans de nombreuses molécules indispensables à la vie. On le
retrouve dans les acides nucléiques, les chloroplastes et les protéines du noyau. Il est présent
dans les molécules énergétiques que sont l'ATP (adénosine triphosphate) et l'ADP (adénosine
diphosphate). Le phosphore a donc un rôle énergétique, plastique et génétique au niveau des
cellules végétales.
4. Le calcium
Le calcium joue un rôle primordial au niveau des parois cellulaires. En cimentant les parois
cellulaires, les unes aux autres, le calcium assure leur cohésion. Il intervient dans la
perméabilité de la membrane en facilitant le transport de certaines substances et en bloquant
celui d'autres substances. Le fonctionnement de certaines enzymes telles que la calmoduline
nécessite la présence de calcium. Le calcium intervient également dans l'élongation des
racines.
5. Le magnésium
Le magnésium joue un rôle important dans la photosynthèse car il est l'atome central de la
chlorophylle. Le magnésium est l'activateur de nombreuses enzymes dont deux enzymes
critiques à savoir la ribulosbiphosphate carboxylase (RuBisCO) et la phosphoenolpyruvate
carboxylase (PEPC).
6. Le soufre
Le soufre est un élément constitutif des acides aminés que sont la cystine, la cystéine et la
méthionine. Chez les légumineuses, le soufre intervient dans la formation des nodules
nécessaire à la fixation de l'azote atmosphérique. Le soufre permet aux plantes de résister aux
pathologies. Il intervient dans la croissance des végétaux et dans la formation des fruits. En
cas de carence en soufre, les feuilles des plantes prennent une couleur vert-pâle.
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1. Le fer
Le fer est indispensable pour la production de la chlorophylle. Il est l'élément indispensable à
la production des cytochromes (pigments) et de la nitrogénase (enzyme). Il est rare que les
sols soient déficients en fer. Mais cet élément peut être indisponible pour les plantes si le pH
n'est pas compris entre 5 et 6,5.
2. Le zinc
De nombreuses enzymes végétales incluent dans leur composition des atomes de zinc. Le zinc
est également l'activateur de nombreuses enzymes. Cet oligoélément intervient dans la
synthèse de la chlorophylle.
3. Le bore
Cet oligoélément intervient dans le transport des hydrates de carbone produits lors de la
photosynthèse. Il joue également un rôle dans la régulation des processus métaboliques.
L'utilisation de calcium, de même que la synthèse des acides nucléiques, requière la présence
de bore. Le bore assure l'intégrité de la membrane plasmique.
4. Le cuivre
Le cuivre est l'activateur et le constituant des enzymes liées aux réactions d'oxydoréductions
dans les cellules végétales.
5. Le nickel
Ce minéral est le constituant essentiel d'enzymes jouant un rôle clé dans l'organisme. Au
nombre de ces enzymes, on retrouve les enzymes impliquée dans l'absorption de l'azote.
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6. Le molybdène
Cet élément intervient dans la métabolisation de l'azote et la réduction des nitrates. Les plants
n'ont besoin que de quantités infimes de molybdènes (moins de 50 grammes par hectare).
7. Le chlore
Le chlore est nécessaire à l'osmose et à l'équilibre ionique au niveau des cellules végétales. Il
joue également un rôle dans les processus photosynthétiques.
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Tableau des besoins des plantes en minéraux
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Les végétaux synthétisent leur matière organique à partir de molécules simples (CO2 + H2O)
et de l'énergie lumineuse (soleil), le CO2 et l'eau se combinent (réaction de réduction) pour
former des glucides.
La formule générale de la photosynthèse est : CO2 + H2O + hν (énergie lumineuse) -------->
(CH2O) + O2
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2. Le chloroplaste
2.1. Localisation et types
Selon les espèces, on a de 10 à 100 chloroplastes par cellule (plus ils sont nombreux, plus ils
sont petits). L’ensemble des chloroplastes s’appelle le plastidome.
Les mitochondries et le péroxysome participent à la phase d’assimilation. Les chloroplastes
sont généralement situés au niveau des feuilles, dans le mésophylle (ensemble de
parenchymes palissadiques et lacuneux).
On ne trouve jamais de chloroplastes dans l’épiderme sauf dans les stomates. Ils sont au
niveau des pétioles, des tiges herbacées et de certains organes floraux.
Au cours du développement de la plante, des proplastes se différencient en chloroplastes par
des voies différentes selon les conditions externes :
Les chloroplastes matures,
Les chromoplastes colorés (comme dans les fruits et les fleurs),
Les leucoplastes où sont stockés des réserves d'amidon, de lipides ou de protéines, ils
sont alors respectivement appelés amyloplastes, oléoplastes, ou protéinoplastes.
2.2. Structure
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3. Les étapes de la photosynthèse
Il y a deux phases. Une pendant laquelle l’eau est photodissociée (photochimique) et une
autre pendant laquelle le CO2 est incorporé (assimilatrice).
C16O2, H218O → 18O2 ; C18O2, H216O → 16O2.
Ce processus est divisé en deux phases, la phase photochimique (ou réactions claires) et la
phase biochimique (ou cycle de Calvin).
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4. Les différents types de fixation du carbone
Il y a trois mécanismes connus de fixation du dioxyde de carbone au cours de la
photosynthèse : C3, C4 et CAM. Ces trois mécanismes diffèrent par l'efficacité de cette étape.
Le mécanisme en C3 correspond au mécanisme « de base », c'est celui de 98% des plantes
vertes.
Les types en C4 et CAM sont plus rares, mais on les trouve dans des espèces connues :
le maïs est une plante C4, l'ananas une plante CAM. Ces sont des adaptations
au stress hydrique ou à une réduction de disponibilité de CO2 pendant la journée.
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6. La Respiration cellulaire
La respiration cellulaire est une réaction chimique d'oxydo-réduction qui fournit l'énergie
nécessaire à une cellule pour fonctionner et qui se passe dans les mitochondries
Une espèce chimique (atome, molécule, ion) qui capte un ou plusieurs électrons est un
oxydant.
Une espèce chimique qui donne un ou plusieurs électrons est un réducteur.
Quand un réducteur perd des électrons, il s'oxyde. Quand un oxydant capte des électrons, il se
réduit.
Ces réactions sont appelées des réactions d'oxydoréduction.
Puisqu'un donneur d'électrons nécessite un receveur d'électrons, l'oxydation et la réduction
vont toujours ensembles.
La respiration cellulaire nécessite :
un carburant : il s'agit du glucose, d'acides gras ou d'autres molécules organiques (acides
aminés, corps cétoniques) ;
un comburant, le dioxygène.
Cette réaction produit : l'eau ;
carburant contient de l'azote (ex: acides aminés).
Le glucose, s'il n'est pas stocké sous forme de glycogène, sera dégradé afin de fournir de
l'énergie directement utilisable par la cellule. Il existe deux voies métaboliques principales
pour cela :
d'oxygène).
Lors de la respiration cellulaire, la dégradation du glucose se fait grâce à des transferts
d'électrons (ce qui libère l'énergie).
La réaction globale est :
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