Correction Td6 v8
Correction Td6 v8
Correction Td6 v8
Correction de l'exercice 1. (1) La fonction cos : [0, π]√→ [−1, 1] est strictement
√ décroissante.
√ Donc sa
réciproque arccos est strictement décroissante. Comme 2 ' 1.41, on a 2 ≤ 3/2, et donc 2/2 < 3/4, si
bien que √
arccos(3/4) < arccos( 2/2),
√ √
et comme cos(π/4) = 2/2 et que π/4 ∈ [0, π], on a arccos( 2/2) = π/4. Donc
arccos(3/4) < π/4.
√ √
Noter que cos(π/4 + 2π) = 2/2 mais comme π/4 + 2π ∈/ [0, π], on n'a pas arccos( 2/2) = π/4 + 2π. Les
exercices 2 et 3 reviennent sur ce point.
Par ailleurs, 3/4 < 1, donc arccos(1) = 0 < arccos(3/4).
(2) On applique cos aux deux membres de l'équation d'inconnue x ∈ R pour trouver
cos(arccos(x)) = cos(2 arccos(3/4).
On utilise ensuite
cos(arccos(x)) = x, ∀ x ∈ R. (1)
L'égalité (1) vient de la dénition de arccos en tant que réciproque de cos|[0,π] , la restriction de cos à [0, π].
En eet, arccos est dénie comme une fonction de [−1, 1] à valeurs dans [0, π], si bien que
cos ◦ arccos = cos|[0,π] ◦ arccos = Id|[−1,1] , (2)
qui est une réponse tout à fait acceptable. On peut la simplier, en utilisant une formule de trigonométrie:
cos(2z) = 2 cos(z)2 − 1, z ∈ R.
Cela donne
x = 2 cos(arccos(3/4))2 − 1 = 2 · (3/4)2 − 1.
Exercice 2. Calculer arcsin(sin a), arccos(cos a), arctan(tan a), arccos(sin a) pour a ∈
61π 76π 83π
, , .
5 5 5
1
Correction de l'exercice 2. Le point crucial est le suivant:
arcsin ◦ sin 6= Id, (3)
où Id est la fonction x → x dénie sur R. En eet, arcsin n'est pas la réciproque de sin, qui n'est pas injective,
mais la réciproque de la restriction de sin à l'intervalle [−π/2, π/2] (qui est injective).
Par dénition de arcsin :
∀ x ∈ [−π/2, π/2] : arcsin ◦ sin(x) = arcsin ◦ sin|[−π/2,π/2] (x) = x. (4)
Soit maintenant x ∈ [π/2, 3π/2]. Alors x − π ∈ [−π/2, π/2], donc d'après (4):
arcsin(sin(x − π)) = x − π.
π−x x
∀ x ∈ R, sin(x) = sin(π − x) (5)
est équivalent à
x + π/2
k≤ < k + 1,
π
et donc
x 1
k= + , (8)
π 2
en notant [y] la partie entière du nombre réel y. Soit donc x ∈ R et k déni par (8):
Si k est pair, alors sin(x) = sin(x − kπ), et comme x − kπ appartient à [−π/2, π/2[, on a, par (4),
Si k est impair, alors k −1 est pair est donc sin(x−kπ) = sin(x−(k −1)π)−π) = sin(x−π) = − sin(x).
Alors
arcsin(sin(x)) = − arcsin(sin(x − kπ)) = kπ − x.
Finalement,
x − kπ, si k déni par (8) est pair,
(
arcsin(sin(x)) =
kπ − x, si k déni par (8) est impair,
ce qu'on peut résumer en
arcsin(sin(x)) = (−1)k (x − kπ), k déni par (8), (9)
2
π
2
−5π −3π −π π 3π 5π
2 2 2 2 2 2
−π
2
Avec la formule (9), la question posée est maintenant très simple. On calcule: 61 = 12 · 5 + 1, si bien que
61/5 = 12 + 1/5, et donc 61π/5 = 12π + π/5. On applique la formule (9) avec x = 61π/5, et k = 12. Cela
donne
arcsin(sin(61π/5)) = π/5.
Si maintenant x = 76π/5, on observe que 76/5 = 75/5 + 1/5 = 15 + 1/5, et on applique la formule (9) avec
x = 76π/5 et k = 15. Comme k est impair cela donne
arcsin(sin(76π/5)) = −π/5.
la dernière égalité puisque arccos est la réciproque de la restriction de cos à [0, π], et π/5 ∈ [0, π]. Ensuite
arccos(cos(76/π/5)) = arccos(cos(14π + π + π/5)) = arccos(cos(π + π/5))
= arccos(cos(π − π/5)) (11)
= π − π/5.
π−x x
cos(π + x) = cos(π − x), x∈R π+x
La dernière égalité dans (11) vient du fait que π − π/5 ∈ [0, π].
On a 83π/5 = 16π + 3π/5, et donc
arccos(cos(83π/5)) = arccos(cos(3π/5)) = 3π/5.
Le raisonnement pour arctan(tan) est similaire, et en fait plus simple car la restriction de tan à une période
est bijective, contrairement à cos et sin . Pour tout x ∈ R \ {π/2 + kπ, k ∈ Z}, si on considère à nouveau k
déni par (7), ou ce qui revient au même par (8), on a
arctan(tan(x)) = arctan(tan(x − kπ)) = x − kπ,
la dernière égalité car x − kπ appartient à ] − π/2, π/2[, par dénition de k. Donc on a la formule
hx 1i
arctan(tan(x)) = x − π + , x ∈ R \ {π/2 + kπ, k ∈ Z}. (12)
π 2
3
En particulier,
arctan(tan(61π/5)) = arctan(tan(12π + π/5)) = π/5,
arctan(tan(76π/5)) = arctan(tan(15π + π/5)) = π/5,
arctan(tan(83π/5)) = arctan(tan(17π − 2π/5)) = −2π/5.
On cherche maintenant la valeur de x = arccos(sin(61π/5)) = arccos(sin(π/5)). On a donc x ∈ [0, π], et
cos(x) = sin(π/5). On peut utiliser la formule de trigonométrie
π
cos(x) = sin −x , x∈R π/2 − x
2
x
qui donne
sin(π/2 − x) = sin(π/5), x ∈ [0, π]. (13)
Quand x parcourt [0, π], y = π/2 − x parcourt [−π/2, π/2]. La fonction sin est injective sur [−π/2, π/2], et
donc de (13), on déduit π/2 − x = π/5, et donc x = π/2 − π/5.
On cherche maintenant à calculer x = arccos(sin(76π/5)) = arccos(sin(π + π/5)), c'est-à-dire qu'on cherche
à résoudre l'équation
cos(x) = sin(π + π/5), x ∈ [0, π].
En utilisant la formule ci-dessus, cela revient à
sin(π/2 − x) = sin(π + π/5), x ∈ [0, π].
Le problème ici est que π + π/5 n'appartient pas à [0, π]. On peut s'y ramener en utilisant la formule (5):
sin(π/2 − x) = sin(π + π/5) = sin(−π/5), x ∈ [0, π].
On a vu plus haut que π/2 − x ∈ [−π/2, π/2]. Comme on a −π/5 ∈ [−π/2, π/2] et que sin est injective sur
cet intervalle, cela donne π/2 − x = −π/5, et donc x = π/2 + π/5.
Correction de l'exercice 3: on peut procéder comme on l'a fait dans la correction de l'exercice 2 pour
arcsin(sin).
4
Correction de l'exercice 4. À partir de
1
(arctan)0 (x) = ,
1 + x2
on déduit 0
1
arctan(x) + arctan = 0, x 6= 0. (14)
x
En eet, en explicitant les dérivées on trouve
1 1 1
+ − 2 · = 0.
1+x 2 x 1 + x12
Donc la fonction dans le membre de gauche de (14) est constantesur R , et par ailleurs aussi sur R .
La version précédente de cette correction armait que de (14), on pouvait déduire le fait que
− +
la fonction x → arctan(x) + arctan(1/x) est constante, ce qui n'est pas vrai car l'égalité (14) est
valable sur R\{0}, qui n'est pas un intervalle. On trouve la constante dans R en évaluant par exemple
+
en x = 1 : alors arctan(1) = arctan(1/1) = π/4 car tan(π/4) = 1. On a donc
arctan(x) + arctan(1/x) = π/2, x > 0. (15)
On trouve la constante dans R− par exemple en prenant la limite x → −∞. On obtient
arctan(x) + arctan(1/x) = −π/2, x < 0. (16)
En revenant à l'énoncé, on peut maintenant répondre: oui, ces deux valeurs sont égales, du fait de (15).
Exercice 5. L'application cos : [2π, 3π] → [−1, 1] est-elle bijective ? Si oui, donner une expression de sa
fonction réciproque.
Correction de l'exercice 5. Par 2π -périodicité, cos est bijective sur [2π, 3π] vers [−1, 1] comme elle l'est
sur [0, π]. Elle a donc une fonction réciproque, qu'on va noter ici arccos2π,3π , qui est une fonction bijective
[−1, 1] → [2π, 3π]. Pour tout x ∈ [2π, 3π], cos(x − 2π) = cos(x) et x − 2π ∈ [0, π], de sorte que
Comme cos est surjective [2π, 3π] → [−1, 1], cela implique
arccos2π,3π (y) = arccos(y) + 2π, y ∈ [−1, 1],
ce qui est une description de la fonction réciproque de cos en restriction à [2π, 3π].
5
Exercice 6. Représenter graphiquement sans l'aide de la calculatrice la fonction x 7→ arcsin(sin x).
Exercice 7. Simplier les expressions tan(arcsin x), cos(arctan x) après avoir donné leur ensemble de dé-
nition.
Correction de l'exercice 7. Le domaine de dénition de tan est R \ {π/2 + kπ, k ∈ Z}. La fonction arcsin est
dénie et injective sur [−1, 1], à valeur dans [−π/2, π/2], avec arcsin(−1) = −π/2 et arcsin(1) = π/2. Donc
tan(arcsin) est dénie sur ] − 1, 1[.
Par dénition de tan :
sin(arcsin(x)) x
tan(arcsin(x)) = = .
cos(arcsin(x)) cos(arcsin(x))
On cherche donc à simplier cos(arcsin(x)). On calcule sa dérivée:
0 0 sin(arcsin(x) −x
cos(arcsin(x)) = − sin(arcsin(x)) · arcsin (x) = − √ =√ .
1−x 2 1 − x2
Plus haut on a utilisé la formule pour la dérivée de arcsin, qui se trouve page 5 des notes manuscrites de
cours (chapitre 6). On a donc
x
−t
Z p
cos(arcsin(x)) − cos(arcsin(0)) = √ dt0 = 1 − x2 − 1.
0 1 − t2
Comme sin(0) = 0, et cos(0) = 1, on a cos(arcsin(0)) = 1, et nalement
p
cos(arcsin(x)) = 1 − x2 ,
ce qui donne
x
tan(arcsin(x)) = √ , x ∈] − 1, 1[.
1 − x2
On étudie maintenant cos(arctan). La fonction arctan est dénie sur R (car tan est surjective sur R). Donc
cos(arctan) est dénie sur R. Si on dérive comme ci-dessus
0 1
cos(arctan) (x) = − sin(arctan(x)) · ,
1 + x2
il semble a priori qu'on n'a pas vraiment fait de progrès: il faut maintenant considérer sin(arctan), une
question semblable à la question de départ. Mais on peut faire le lien entre sin(arctan) et cos(arctan) via
tan(arctan), qui est la fonction identité:
sin(arctan(x))
tan(arctan(x)) = = x, x ∈ R.
cos(arctan(x))
Donc
sin(arctan(x)) = x cos(arctan(x)),
6
et la formule ci-dessus devient
0 1 −x
cos(arctan) (x) = − sin(arctan(x)) · 2
= cos(arctan(x)).
1+x 1 + x2
Donc cos(arctan), la fonction qu'on cherche à décrire, est solution de l'équation diérentielle
x
y0 = − y,
1 + x2
dont l'ensemble des solutions est
n 1 o
x → k exp − ln(1 + x2 ) , k ∈ R .
2
k
cos(arctan(x)) = √ .
1 + x2
On peut par exemple évaluer en x = 0 : cos(arctan(0)) = cos(0) = 1 = k. On a trouvé
1
cos(arctan(x)) = √ , pour tout x ∈ R.
1 + x2
Correction de l'exercice 8. 1. La fonction arcsin est dénie sur [−1, 1]. Donc on se demande quels sont les
x ∈ R tels que (x + 1)/(x − 1) ∈ [−1, 1]. On calcule:
x+1 x−1+2 2
= =1+ ,
x−1 x−1 x−1
et on voit que c'est pour x ∈ R− que l'hyperbole x → (x + 1)/(x − 1) prend des valeurs dans [−1, 1].
x+1
x→
x−1
1
−1
7
2. La fonction x → 1 + 2/(x − 1) est strictement décroissante sur R− . Elle tend vers 1 en +∞ et vaut−1
en 0. Donc il existe un unique x0 pour lequel cette fonction s'annule, et on peut le calculer explicitement:
x0 = −1. Soit maintenant x tel que f (x) = 0. Comme arctan est injective, et que arctan(0) = 0. cela implique
(x + 1)/(x − 1) = 0 et donc x = −1. On calcule:
2 !−1/2
x+1 −2
f 0 (x) = 1− · . (17)
x−1 (x − 1)2
Pour le calcul de f 0 ci-dessus, on a utilisé la formule de dérivation des fonctions composées et la formule pour
la dérivée de arcsin (voir page 5 du chapitre 6 des notes de cours). En particulier,
f 0 (−1) = −1/2,
3. D'après (17), on voit que f 0 < 0 pour tout x ∈ R− , donc f est strictement décroissante sur R− . Par
ailleurs,
π π
lim f (x) = lim arcsin(y) = , f (0) = arcsin(−1) = − .
x→−∞ y→1 2 2
π
2
x → arcsin((x + 1)/(x − 1))
−π
2
Exercice 9. Simplier les expressions arccos x + arcsin x et arccos x + arccos(−x) après avoir donné leur
ensemble de dénition. On pourra dériver.
Correction de l'exercice 9. La fonction x → arccos(x) + arcsin(x) est dénie sur l'intersection des domaines
de dénition de arccos et arcsin, donc [−1, 1]. On dérive
0 −1 1
arccos + arcsin (x) = √ +√ = 0,
1 − x2 1 − x2
en utilisant les formules pages 5 et 7 des notes de cours sur le chapitre 6. Comme [−1, 1] est un intervalle,
la fonction est donc constante sur [−1, 1]. On trouve la valeur de la constante par exemple en évaluant en
x=0:
π π
arccos(0) + arcsin(0) = +0= .
2 2
Donc π
arccos(x) + arcsin(x) = , pour tout x ∈ [−1, 1].
2
8
x → arccos(x)
π x → arccos(x) + arcsin(x)
2 x → arcsin(x)
−1 1
La fonction arccos est dénie sur [−1, 1], comme la fonction x → arccos(−x). Donc g : x → arccos(x) +
arccos(−x) est dénie sur [−1, 1]. On dérive:
−1 −1
g 0 (x) = √ + (−1) · p = 0.
1−x 2 1 − (−x)2
Donc g est constante sur l'intervalle [−1, 1]. On évalue par exemple en x = 0 pour trouver la constante:
g(0) = 2 arccos(0) = π.
si bien que
arccos(x) + arccos(−x) = π, x ∈ [−1, 1].
Exercice 10. Soit x, y des réels tels que xy 6= 1. Simplier arctan 1x−+xyy − arctan x − arctan y. On pourra
dériver.
où on a utilisé la formule pour la dérivation de arctan et la formule de dérivation des fonctions composées.
On calcule: 2
x+y 1 − xy + y(x + y) 1+y
∂x = =
1 − xy (1 − xy)2 (1 − xy)2
Par ailleurs, 2
1 + x2 y 2 + x2 + y 2
x+y
1+ = ,
1 − xy (1 − xy)2
si bien que
(1 − xy)2 1 + y2 1
∂x F (x, y) = · −
1 + x2 y 2 + x2 + y 2 (1 − xy)2 1 + x2
1 + y2 1
= − = 0, pour tous x, y tels que xy 6= 1.
(1 + x )(1 + y ) 1 + x2
2 2
9
On observe que F (x, y) = F (y, x) pour x 6= y, et donc par symétrie
∂y F (x, y) = ∂x F (y, x) = 0, xy 6= 1.
On trouve la constante sur ]1/y, +∞[ en faisant tendre x vers +∞. On observe que
π
lim F (x, y) = arctan(−1/y) − − arctan(y).
x→+∞ 2
D'après (15), on a donc (
−π, y > 0,
lim F (x, y) = ,
x→+∞ 0, y < 0.
si bien que
et 1/y < x,
(
−π, 0 < 1/y
F (x, y) =
0, 1/y < 0 et 1/y < x.
y
F =0
F = −π
1
F =0
−1
1 x
F =0
−1
F =π
F =0
On peut remarquer que le résultat (voir le graphe ci-dessus) est symétrique en x et y , comme la fonction F.
10
Correction de l'exercice 11. 1. La fonction f est dénie sur R comme arctan . On calcule:
2 1
f 0 (x) = 2
+ > 0.
1 + (2x) 1 + x2
Donc f est strictement croissante sur R. C'est donc une bijection de R vers f (R), qui est un intervalle car f
est continue. On calcule les limites: π π
lim f (x) = + = π,
x→+∞ 2 2
et de même
−π −π
lim f (x) = + = −π.
x→−∞ 2 2
Donc f est une bijection de R vers [−π, π]. Puisque π/4 ∈ [−π, π], il existe donc un unique α ∈ R tel que
f (α) = π/4. On remarque que α > 0 car f (x) ≤ 0 pour x ≤ 0, par propriété de arctan .
2. La formule d'addition pour tan est
tan a + tan b
tan(a + b) = , a, b, a + b ∈
/ {π/2 + kπ, k ∈ Z}.
1 − tan a tan b
Comme tan ◦ arctan = Id (voir la correction de l'exercice 2), on a donc
3x
tan(arctan(2x) + arctan(x)) = ,
1 − 2x2
et en x = α cela donne
3α
= 1.
1 − 2α2
On sait déjà que α > 0, et donc α est la solution positive de l'équation polynômiale de degré 2:
2α2 + 3α − 1 = 0,
c'est-à-dire √ 1
1
α= − 3 + 17 ' .
4 4
11
Correction de l'exercice 12. 1. La fonction arccos est dénie sur [−1, 1]. On cherche donc l'image réciproque
de [−1, 1] par la fonction x → 1 − 2x2 , qui est une parabole. On observe
−1 ≤ 1 − 2x2 ≤ 1 ⇐⇒ x2 ≤ 1 ⇐⇒ x ∈ [−1, 1]. (18)
Donc f est dénie sur [−1, 1]. La fonction x → 1 − 2x2 est polynômiale donc continue sur [−1, 1], à valeurs
dans [−1, 1]. La fonction arccos est continue sur [−1, 1]. Donc f est continue en tant que composée de
fonctions continues.
2. La fonction arccos est dérivable sur ] − 1, 1[. En reprenant (18), on voit que
−1 < 1 − 2x2 < 1 ⇐⇒ x ∈] − 1, 0[ ∪ ]0, 1[,
donc f est dérivable sur ]−1, 1[\{0}, en tant que composée d'applications dérivables (la parabole x → 1−2x2
est polynômiale donc dérivable). On calcule:
−1 4x 4x 1
f 0 (x) = p · (−4x) = √ = ·√ , x ∈] − 1, 0[ ∪ ]0, 1[. (19)
2
1 − (1 − 2x )2 2
4x − 4x 4 |2x| 1 − x2
3. Sur [−1, 0[, on voit que f 0 < 0, car |x| = −x sur cet intervalle. Donc f est décroissante strictement sur
] − 1, 0[, et de manière symétrique f est croissante strictement sur ]0, 1[.
On a f (−1) = f (1) = arccos(−1) = π, et f (0) = arccos(1) = 0. Par ailleurs,
lim f 0 (x) = +∞, lim f 0 (x) = −2,
x→−1 x→0
x>−1 x<0
et
lim f 0 (x) = +∞, lim f 0 (x) = 2,
x→1 x→0
x<1 x>0
2
2 x → arccos(1 − 2x )
−1 1
4. On reprend (19):
−2
√ , − 1 < x < 0,
0 1 − x2
f (x) =
2
√ , 0 < x < 1.
1 − x2
Donc par intégration sur l'intervalle ] − 1, 0[, il existe une constante c− ∈ R telle que
f (x) = 2 arccos(x) + c− , −1 < x < 0,
et symétriquement une constante c+ ∈ R telle que
f (x) = 2 arcsin(x) + c+ , 0 < x < 1.
On trouve les constantes c− et c+ par exemple en prenant les limites en −1 et 1 :
lim f (x) = f (−1) = π = 2 arccos(−1) + c− = 2π + c− , donc c− = −π.
x→−1
Donc
f (x) = 2 arccos(x) − π, −1 < x < 0,
et
lim f (x) = f (1) = π = 2 arcsin(1) + c+ = π + c+ , donc c+ = 0,
x→1
et donc
f (x) = 2 arcsin(x), 0 < x < 1.
12