CoursGeometrieDescriptive EAA
CoursGeometrieDescriptive EAA
CoursGeometrieDescriptive EAA
a’
c’
d’
b’ a1
c1
d1
c b1
d a
3
INTRODUCTION
La géométrie descriptive n’est pas l’invention d’un seul homme. Si G. Monge, à la fin du
XVIIIe siècle, en a développé la théorie et fixé les principes, Dürer, dès le XVI siècle,
avait ébauché une méthode similaire à l’usage des peintres. Il s’agit avant tout d’une
méthode graphique, c’est-à-dire opérant graphiquement sur des êtres graphiques,
permettant de résoudre des problèmes d’angles, de dimensions, de positions,
d’intersections, etc.
La géométrie descriptive telle que l’a définie Monge peut donc se percevoir comme la
théorisation d’un “art du trait” utilisé depuis la naissance des métiers afin de résoudre
plus ou moins empiriquement les problèmes posés par la coupe des pierres et la coupe
du bois. La géométrie descriptive est une géométrie pratique, et en ce sens se distingue
des géométries euclidienne ou analytique (l’algèbre) par essence spéculatives.
Cette dimension pratique est la raison pour laquelle l’étude de la géométrie descriptive ne
requiert pas de solides connaissances mathématiques. Un étudiant ayant suivi une
filière littéraire peut aborder cette discipline sans complexe.
La géométrie descriptive est aussi une des rares disciplines dont l’enseignement dans les
écoles d’architecture persiste depuis le XIXe siècle, et on est en droit de se demander, à
l’heure de l’informatique triomphante notamment dans la conception et la représentation
des objets en trois dimensions, si cet enseignement est toujours justifié.
Certes les outils actuels permettent d’élaborer des volumes complexes plus rapidement
et avec plus de précision, mais la géométrie descriptive possède deux vertus essentielles
pour l’élève architecte : d’une part la gymnastique mentale qu’elle implique lui apprend à
voir dans l’espace et à comprendre la représentation des objets tridimensionnels, ce qui
sera de la plus grande utilité devant l’écran d’un modeleur 3D, et d’autre part le soin
qu’elle exige dans la réalisation des épures apporte la rigueur nécessaire à une
expression graphique pertinente, fit-elle assistée par ordinateur.
5
Éléments de figures
1. ELEMENTS DE FIGURES
1.1 Principes
On appelle projection orthogonale d’un point (P) sur un plan le pied (p) de la
perpendiculaire (Pp) abaissée de ce point sur le plan.
Plan de projection
Projection du point
Point à projeter
Remarque : Tous les points appartenant à une même droite perpendiculaire au plan de projection se
projettent en un même point. La projection orthogonale sur un seul plan n’est donc pas suffisante pour
déterminer la position du point dans l’espace.
7
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Afin de représenter les objets tridimensionnels dans les deux dimensions de la feuille
de papier, on commence donc par se donner dans l’espace deux plans de
projections perpendiculaires. Ces deux plans se coupent suivant une droite (y’y)
appelée ligne de terre.
Plan Frontal
2ème Dièdre
1er Dièdre
Plan Horizontal
y
Ligne de terre
y’
3ème Dièdre
4ème Dièdre
8
Eléments de figures
Quelle que soit sa position dans l’espace, un objet tridimensionnel (V) à représenter
se projette orthogonalement sur le plan horizontal en une figure bidimensionnelle (v)
et sur le plan frontal en une autre figure bidimensionnelle (v1).
Pour obtenir les deux projections bidimensionnelles sur un même plan (la feuille de
papier), et les faire ainsi coïncider, on fait tourner le plan frontal (F) en choisissant
comme axe de rotation la ligne de terre (y’y) de façon à le rabattre sur le plan
horizontal (H). La projection frontale (v1 ) se trouve alors en (v’).
v1
V
v’
y’
9
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
1.1.5 L’épure
Les projections horizontale et frontale se trouvant donc sur un même plan (toujours
la feuille de papier), nous avons ainsi réalisé une épure de l’objet tridimensionnel à
représenter.
c'
d'
b' v’
a' g'
h'
f'
e'
Ligne de rappel
y’ y
Ligne de terre
h
d
c g
e
a v
f
b
10
Eléments de figures
1.2 Le point
Soit un point (P) de l’espace. Ce point (P) se projette horizontalement sur le plan (H)
en (p) et frontalement sur le plan (F) en (p1). Le plan (pPp1) ainsi défini est
perpendiculaire aux deux plans de projection (H) et (F), et donc à la ligne de terre en
().
Ainsi, lorsque le plan frontal est amené en coïncidence avec le plan horizontal par
rotation autour de (y’y), le point (p1) décrit un quart de cercle de centre ().
Ce point (p1) vient donc se placer en (p’) dans le prolongement de (p). La droite
(pp’) est appelée ligne de rappel du point (P). Cette droite est donc nécessairement
perpendiculaire à la ligne de terre (y’y).
p1
P
y
p’
p
y’
11
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Un point de l’espace est donc figuré sur une épure par ses deux projections
orthogonales sur les deux plans de projections. Ces deux projections sont situées
sur une même perpendiculaire à la ligne de terre appelée ligne de rappel.
L’éloignement d’un point est considéré comme positif si ce point est situé en avant
du plan frontal (1er et 4ème dièdre), il est négatif si ce point est situé en arrière du
plan frontal (2ème et 3ème dièdre).
La cote d’un point est considérée comme positive si ce point est situé au-dessus du
plan horizontal (1er et 2ème dièdre), elle est négative si le point est situé au-dessous
du plan horizontal (3ème et 4ème dièdre).
p'
cote de P P
éloignement de P
éloignement de Q
cote de Q
Q
q'
12
Eléments de figures
Par convention, on subdivise les 4 dièdres par deux plans médians appelés
bissecteurs.
Ces plans bissecteurs sont perpendiculaires et forment un angle de 45° avec les
plans de projections. Les points appartenant aux plans bissecteurs ont donc pour
caractéristique d’être à égale distance du plan de projection horizontal et du plan de
projection vertical. Les cotes et éloignements de tels points sont donc égaux en
valeur absolue.
1er bissecteur
Plan Horizontal
45 °
45 °
13
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
(P) est à égale distance du plan frontal et du plan horizontal. Il appartient au 1er ou
au 3ème dièdre.
B1
p’
p’ P
p
45 °
y’ y
(Q) est à égale distance du plan frontal et du plan horizontal. Il appartient au 2ème
ou au 4ème dièdre.
B2
45 °
q
y’ y
q’
Q
q q’
14
Eléments de figures
1.3 La droite
La géométrie nous apprend qu’une droite est entièrement déterminée par deux
points distincts.
Il suffira donc pour déterminer une droite dans l’épure de connaître deux de ses
points par leurs projections horizontales et verticales. Une droite est ainsi elle-même
définie par sa projection horizontale et sa projection frontale.
Soient (A) et (B) deux points distincts de l’espace. Par ces deux points passe une et
une seule droite. Soit (a) et (b) les projections horizontales des points (A) et (B) et
(a’) (b’) leurs projections frontales. Par (a) et (b) passe une et une seule droite : la
projection horizontale de la droite (AB), et par (a’) et (b’) passe une et une seule
droite : la projection frontale de la droite (AB).
b1 b’
B
a’
a1 A y
y’ y
y’ b
a
a
15
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Les droites particulières, qui peuvent poser certains problèmes de construction, sont
les droites parallèles ou perpendiculaires aux plans de projection, ou encore situées
dans les plans bissecteurs.
d’
d1 D
y
d’
y’ y
d
y’
Est dite droite de bout toute droite perpendiculaire au plan frontal de projection. Sa
projection horizontale est perpendiculaire à la ligne de terre (y’y) et sa projection
frontale est réduite à un point.
d1 D d’
y
y’ y
d’
d
y’
d
16
Eléments de figures
Est dite horizontale toute droite parallèle au plan horizontal de projection. Tous les
points d’une droite horizontale ont donc la même cote et sa projection frontale est
parallèle à la ligne de terre (y’y).
d’ d’
y D
y’ y
d
y’
Est dite frontale toute droite dont parallèle au plan frontal de projection. Tous les
points d’une droite frontale ont donc le même éloignement et sa projection
horizontale est parallèle à la ligne de terre.
d’
d’
D
y
y’ y
d
y’
17
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Est dite horizonto-frontale toute droite parallèle aux deux plans de projection. Tous
les points d’une telle droite ont donc même cote et même éloignement. Ses
projections sont elles-mêmes parallèles à la ligne de terre.
d’
d’
D
y
y’ y
d
y’
Tous les points d’une telle droite sont à équidistance des plans de projection. Si la
droite appartient au 1er bissecteur, ses projections horizontale et verticale sont
symétriques par rapport à la ligne de terre (y’y).
D d’
d’
y
y’ y
d
y’
d
18
Eléments de figures
y
y’ y
d
y’
D d d’
d’
a’ A a’
b’ B b’
a b
a
19
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Soit la droite (D) dont on connaît les projections horizontale et frontale et soit (m) la
projection horizontale d’un point (M) de cette droite.
d’ d’
D
m’
m1 M
y
y’ y
m d
y’
Soit la droite (D) dont on connaît les projections horizontale et frontale et soit c la
cote du point recherché.
Tous les points de cote égale à c se projette frontalement sur une droite parallèle à
la ligne de terre, à une distance c de celle-ci.
On commence donc par tracer sur l’épure cette droite des projections des points de
cote égale à c. Cette droite intercepte la projection frontale (d’) de la droite (D) en
point (m’) d’où il suffit alors de descendre une ligne de rappel vers la projection
horizontale (d) de la droite (D). Le point (M) appartenant à (D) et de cote égale à c
est ainsi déterminé.
m’
c
d’
On traite de façon similaire la recherche sur une droite donnée d’un point
d’éloignement donné.
20
Eléments de figures
Les droites sont par définition infinies. Par conséquent, sauf cas particuliers vus plus
haut (droites horizontales, verticales et horizonto-frontales), les droites interceptent
les deux plans de projection.
f’
f’
D d’
h’ h h’
f f
21
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Soient deux droites (D) et (L) de l’espace ayant un point commun (M). Ce point
appartient aux deux droites, et donc à leurs deux projections.
d’ l’
M m’
m’
l’
m d
l
D
m
L
l d
Donc, si deux droites de l’espace sont parallèles, les projections frontales sont
parallèles ainsi que les projections horizontales.
Soient (D) une droite de l’espace et (M) un point de l’espace donnés. Pour construire
une droite parallèle à (D) et passant par (M), il suffit donc de construire une parallèle
à la projection frontale (d’) de (D) passant par la projection frontale (m’) de (M) et une
parallèle à la projection horizontale (d) de (D) passant par la projection horizontale
(m) de (M).
d’
m’
y’ y
m
d
Rappel géométrique : Pour qu’une droite soit parallèle à un plan, if faut et il suffit que
cette droite soit parallèle à une des droites de ce plan.
Nous allons maintenant chercher à construire une droite passant par un point donné
et parallèle au premier bissecteur. Nous savons que les droites du premier
bissecteur ont leurs projections horizontales et frontales symétriques par rapport à la
ligne de terre.
Donc, pour construire une droite parallèle au 1er bissecteur passant par un point
donné, il suffit de se donner une droite ayant ses projections horizontales et
22
Eléments de figures
frontales symétriques par rapport à la ligne de terre et de mener des parallèles à ses
projections passant par les projections horizontales et frontales du point donné.
d’ a’
y’ y
a
De la même façon, on construit par un point donné une parallèle au 2ème bissecteur
dont on sait que les projections sont confondues.
d d’ a’
y’ y
a
d d’
a’ A a’
b’ B b’
y’ y
a b a
23
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
1.4 Le plan
En géométrie descriptive, un plan est le plus souvent caractérisé par deux droites
concourantes, et notamment par ses traces.
On appelle traces d’un plan les droites suivant lesquelles celui-ci coupe les plans de
projection. Ces deux droites ⎯ la trace horizontale (P) et la trace frontale (Q) du
plan ⎯ se rencontrent sur la ligne de terre en un point ().
Q’
Q P’
P
Le plan est ainsi entièrement déterminé dans l’épure par ses traces horizontale et
frontale.
Q’
Q
P’
24
Eléments de figures
(P) Construire les traces d’un plan défini par deux droites concourantes
Soient (D) et (L) deux droites concourantes en un point (M). On obtient les traces du
plan défini par ces droites en cherchant les traces horizontales et frontales de ces
droites.
Les traces horizontales (A) et (B) des droites appartiennent au plan horizontal de
projection ainsi qu’au plan défini par ces droites. Elles appartiennent donc à la trace
horizontale de ce plan. La trace horizontale du plan est donc la droite qui joint les
deux traces horizontales des droites. De même, les traces frontales (C) et (D) des
droites appartiennent au plan frontal de projection ainsi qu’au plan défini par ces
droites. Elles appartiennent donc à la trace frontale de ce plan. La trace frontale du
plan est donc la droite qui joint les deux traces frontales des droites.
Q’ c’
b’
m’
d’
l’
a’ d’
c b
m
l
d
a
P
Les plans remarquables sont les plans parallèles ou orthogonaux aux plans de
projections ou aux plans bissecteurs.
25
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Est dit vertical tout plan perpendiculaire au plan horizontal de projection. Sa trace
frontale est donc perpendiculaire à la ligne de terre et tous les points appartenant à
ce plan se projettent horizontalement sur sa trace horizontale.
Q’
Q’
a’
a’ A
Q
a P’
P
Est dit de bout tout plan perpendiculaire au plan frontal de projection. Sa trace
horizontale est donc perpendiculaire à la ligne de terre et tous les points appartenant
à ce plan se projettent frontalement sur sa trace frontale.
Q’
Q’
a’
a’ A
Q
a P’
P
26
Eléments de figures
Est dit horizontal un plan parallèle au plan horizontal de projection. Tous ses points
ont même cote. Il n’a donc pas de trace horizontale et sa trace frontale est parallèle
à la ligne de terre.
Q’
Q’
Q
y’ y
Est dit frontal un plan parallèle au plan frontal de projection. Tous ses points ont
même éloignement. Il n’a donc pas de trace frontale et sa trace horizontale est
parallèle à la ligne de terre.
y’ P’ y
P
27
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
y’ y
P
Q P
Q
Q’
Q’
Q
y’ y
P P’
28
Eléments de figures
Un plan passant par la ligne de terre a ses traces confondues avec celle-ci. Il faut et
il suffit, pour définir un tel plan, de connaître un de ses points (A).
a’ a’
A
b b’
y’ y
a
Q’ Q’
P’
P y’ y
Q
29
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Un plan de profil est perpendiculaire aux deux plans de projection, et donc à la ligne
de terre. Ses traces horizontale et frontale sont alignées et perpendiculaires à la
ligne de terre.
Q’ Q’
P
On appelle droites principales d’un plan les droites de ce plan parallèles au plan
frontal ou au plan horizontal de projection, ainsi que les droites perpendiculaires à
celles-ci, c’est-à-dire les lignes de plus grande pente.
Ce sont les droites appartenant au plan considéré et qui sont parallèles au plan
frontal ou au plan horizontal de projection.
Les droites frontales d’un plan sont obtenues en coupant ce plan avec des plans
frontaux, les droites horizontales en coupant le plan avec des plans horizontaux.
La trace frontale d’un plan est une droite frontale d’éloignement zéro de ce plan. De
même, la trace horizontale du plan est la droite horizontale de cote zéro de ce plan.
30
Eléments de figures
Théorème : Soient (P) et (R) deux plans se coupant selon une droite (D). Les lignes de
plus grande pente du plan (P) par rapport au plan de référence (R) sont les droites de
(P) perpendiculaires à (D).
Rappel géométrique : pour qu’un angle droit se projette en un angle droit, il faut et il
suffit qu’un de ses cotés soit parallèle à ce plan.
Remarque : Une ligne de plus grande pente est suffisante pour caractériser entièrement un plan. En effet,
connaissant la ligne de plus grande pente (G) avec, par exemple, le plan horizontal, il est possible de
construire sa trace horizontale, soit le point (A). Nous savons que la trace horizontale du plan, soit la
droite (P), passe par le point (A) et est perpendiculaire à (G). Une fois construite, cette trace horizontale,
nous donne le point () intersection de cette droite avec la ligne de terre. Ce point () appartient
également à la trace frontale (Q’) du plan. Il ne reste alors qu’à construire la trace frontale de (G), soit le
point (B), pour obtenir un second point de cette trace frontale du plan.
Q’
b’
g’
a’
b
31
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Soit un plan défini par deux droites concourantes (D) et (L). La projection horizontale
(k) d’une droite (K) de ce plan est connue. Pour construire la projection frontale (k’)
de cette droite, il suffit de rappeler les intersections (a) et (b) de (k) avec les
projections horizontales (d) et (l) de (D) et (L) sur leur projections frontales (d’) et (l’).
d’ l’
m’
b’ k’
a’
a
b
k
m
d l
Cette fois, la projection frontale (d’) de la droite du plan est connue et on cherche sa
projection horizontale (d).
Q’
b’
d’
a’
b
a P
32
Eléments de figures
Le plan est connu par ses traces (P) et (Q) qui sont parallèles à la ligne de terre. La
projection horizontale de la droite (D), soit (d), est également connue et on cherche
sa projection frontale (d’) de façon à caractériser (D) dans le plan.
Nous savons que la trace horizontale de (D), soit le point (A), appartient à (P) et que
sa trace frontale, soit le point (B), appartient à (Q). Il suffit donc de construire ces
points à partir de (d) pour trouver (d’).
b’ Q’
d’
a’
b
P
a
(Q) Construire une horizontale d’un plan défini par deux droites concourantes :
Il suffit de couper les deux projections frontales (d’) et (l’) des droites caractérisant le
plan par une projection frontale (h’) parallèle à la ligne de terre, puis de rappeler les
points d’intersection sur les projections horizontales des droites afin de construire
(h).
d’ l’
m’
a’ b’ h’
a h
b
m
l
d
Ici, une des projections du point est connue, et on cherche son autre
projectionsachant que le point appartient au plan. Le problème se décompose en
deux étapes :
33
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
On connaît (D) et (L) deux droites sécantes définissant un plan (P) ainsi que (m’), la
projection frontale d’un point dont on cherche la projection horizontale sachant que
ce point appartient au plan des deux droites.
On construit donc une droite passant par (m’) et coupant les droites (D) et (L). Cette
droite, ainsi définie par deux points appartenant au plan (P), appartient donc elle-
aussi à ce plan. Si maintenant on définit la projection horizontale (m) comme
appartenant donc à cette droite, le point (M) appartiendra lui aussi au plan.
d’ l’
m’
d l
Soit un plan (P) caractérisé par deux de ses droites principales, (H) et (F),
concourantes en un point (A). La projection horizontale (m) du point recherché est
connue. On cherche à construire sa projection frontale (m’) de telle sorte que le point
appartienne au plan.
On construit tout d’abord une droite horizontale passant par (m), parallèle à (H) et qui
coupe la droite (F) en un point (B). (B) est un point du plan (P). La droite ainsi définie
est donc parallèle à (H) et passe par (B), un point de (P). Elle appartient donc elle
aussi à (P). Il ne reste alors qu’à rappeler (m’) sur cette droite pour que (M)
appartienne à (P).
f’
b’ m’
a’ h’
f
a b
34
Eléments de figures
(S) Construire la ligne de plus grande pente d’un plan passant par un point donné
Soit un plan (P) défini par deux droites (D) et (L) concourantes et soit (A) un point de
ce plan donné. On cherche à construire la ligne de plus grande pente par rapport au
plan horizontal passant par (A).
d’ l’
a’
g’
k’
d
a
35
Problèmes sur les droites et les plans
Rappel géométrique :
Pour qu’une droite soit parallèle à un plan, il faut et il suffit qu’elle soit parallèle à une des
droites de ce plan.
Selon le théorème précédent, il suffit de mener par le point donné une parallèle à une
droite appartenant au plan.
Dans le cas d’un plan défini par ses traces (PQ’), il suffit donc de mener par le point (A)
une droite parallèle à la trace horizontale ou à la trace frontale du plan.
Q’
a’
Q
P’
Dans le cas d’un plan défini par deux droites concourantes (F) et (G), il suffit de mener
par le point (A) une droite parallèle à (F) ou à (G).
f’ g’
a’
37
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
2.1.2 Mener par une droite donnée le plan parallèle à une direction donnée
Selon le théorème précédent, il suffit de construire un plan contenant la droite (D) donnée
et une droite parallèle à la direction (L), donnée également. Pour ce faire, on se donne un
point (A) de la droite (D) par lequel on mène une droite (G) parallèle à (L). Les droites (D)
et (G) sont concourantes en (A) et définissent donc bien un plan parallèle à (L).
a’
l’
g’ d’
g d
l
38
Problèmes sur les droites et les plans
Rappel géométrique
Pour que deux plans soient parallèles, il faut et il suffit que deux droites concourantes de
l’un soient parallèles à l’autre.
Soit (O) un point de l’espace et (P) un plan de l’espace défini par deux droites
concourantes (G) et (F). Pour mener par (O) un plan parallèle à (P), if suffit de mener par
(O) des droites parallèles à (G) et (F).
o’
g’
f’
g f
Soit (O) un point de l’espace et (V) un plan de l’espace défini par ses traces (PQ’). Si
ces traces ne sont pas parallèles entre elles, if suffit, pour mener par (O) un plan parallèle
à (V), de mener par (O) des droites (H) et (F) parallèles aux traces horizontale et frontale
de (V).
Q’
f’
o’ h’
Q
P’
f
o
39
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Dans le cas où le plan (V) est parallèle à la ligne de terre, ses traces horizontale et
frontale sont parallèles entre elles puisque parallèles à la ligne de terre. Les parallèles à
chacune de ces droites menées par (O) seront confondues et ne suffiront donc pas à
déterminer un plan. Il est donc nécessaire ici de construire une autre droite (G)
appartenant au plan (V) puis de mener par (O) une parallèle à cette droite.
o’ h’
Q’
g’
Q
P’
o h
40
Problèmes sur les droites et les plans
L’intersection de deux plans est soit une droite, soit nulle. Si deux plans se coupent, ils se
coupent selon une droite et il suffira donc d’en déterminer deux points.
On recherche l’intersection de deux droites distinctes d’un plan avec l’autre. Les
deux points de l’intersection seront ainsi donnés.
E
D
M N
On coupe les deux plans donnés dont on recherche l’intersection par un plan
auxiliaire. Les droites d’intersection de ce plan auxiliaire avec les plans donnés
se rencontrent en un point appartenant à l’intersection recherchée. Il suffit alors
de répéter l’opération avec un autre plan auxiliaire pour déterminer un autre
point de l’intersection recherchée.
Bien entendu, les plans auxiliaires sont pris tels qu’il soit facile de déterminer
leurs intersections avec les plans donnés. Ce sont en général des plans
verticaux ou de bout.
41
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Soit un plan (V) vertical et un plan (P) défini par deux droites concourantes (D) et (E).
Nous savons que tous les points d’un plan vertical se projettent horizontalement sur la
trace horizontale de ce plan. L’intersection du plan (P) avec le plan (V) appartient au plan
(V) et donc se projette également sur la trace horizontale de (V). Les intersections des
droites (D) et (E) avec le plan (V) sont donc données en projection horizontale. Il ne reste
alors qu’à rappeler ces intersections en projection frontale.
Q’
n’
a’
m’
a
m
Les plans de bout sont perpendiculaires au plan frontal. Leur intersection sera donc elle-
même perpendiculaire au plan frontal, c’est-à-dire une droite de bout. Un seul point est
suffisant pour la définir.
S’ Q’
d’
S Q
P’ R’
P R
42
Problèmes sur les droites et les plans
Tous les points d’un plan de bout se projettent frontalement sur sa trace frontale et tous
les points d’un plan vertical se projettent horizontalement sur sa trace horizontale.
L’intersection d’un plan de bout avec un plan vertical se projette donc nécessairement
horizontalement sur la trace horizontale du plan vertical et frontalement sur la trace
frontale du plan de bout.
Q’
S’
d’
R’ S Q
P’
R P
Nous savons qu’en projection frontale, la droite d’intersection recherchée sera confondue
avec la trace frontale du plan de bout. Il suffit donc, pour déterminer la droite (D)
recherchée, de construire les points (A) et (B), intersections des traces.
On peut de plus remarquer que dans le cas de plans définis par les traces, les
intersections avec deux plans auxiliaires sont données pour peu que l’on considère les
plans de projections comme plans auxiliaires. Les traces d’un plan sont, rappelons-le, les
intersections de ce plan avec les plans de projections. Il suffit donc de construire les deux
points d’intersections de ces traces pour déduire l’intersection (D) recherchée.
S’ Q’
a’
d’
S a Q
R’ P’ b’
R
P
43
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
On considère deux plans quelconques définis chacun par deux droites concourantes. La
méthode employée ici pour déterminer l’intersection de ces deux plans est celle des
plans auxiliaires.
Soit un plan (P) déterminé par les droites (D) et (E) concourantes en un point (A), et un
plan (V) déterminé par les droites (F) et (G) concourantes en un point (B).
On se donne ici deux plans auxiliaires horizontaux (H1) et (H2). Le plan (H1) coupe le plan
(P) selon la droite (T) et le plan (V) selon la droite (X). Le plan (H2) coupe le plan (P)
selon la droite (U) et le plan. (V) selon la droite (Y).
La droite (I), intersection des plans (P) et (V) recherchée, est déterminée par le point
d’intersection des droites (T) et (X) et le point d’intersection des droites (U) et (Y).
d’ e’
f’ g’
H1’
a’ b’
i’
H2’
t i x
a
u
b
f
d y
e g
44
Problèmes sur les droites et les plans
La trace horizontale d’un plan est l’intersection de ce plan avec le plan horizontal de
projection; sa trace frontale est son intersection avec le plan frontal de projection. Dans le
cas de la recherche de l’intersection entre deux plans définis par leurs traces, il suffit
donc de prendre comme plans auxiliaires les plans de projections horizontal et frontal
puisque les intersections des plans considérés avec de tels plans auxiliaires sont
données par les traces.
Afin de déterminer l’intersection entre les deux plans considérés, il suffit de rechercher
l’intersection de leurs traces horizontales et de leurs traces frontales.
m
P R
45
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Dans ce cas, les traces étant parallèles à la ligne de terre, elles n’ont pas d’intersection.
Cependant, nous savons que l’intersection de deux plans parallèles à la ligne de terre
sera elle-même parallèle à la ligne de terre. Il suffira donc de construire un point de cette
intersection pour la déterminer.
On se donne un seul plan auxiliaire que l’on prendra vertical ou de bout. Dans le cas d’un
plan auxiliaire vertical (épure ci-dessous), nous savons que tous les points de ce plan se
projettent horizontalement sur sa projection horizontale, et notamment les droites
d’intersections entre ce plan et les plans parallèles à la ligne de terre. On construit donc
aisément ces droites d’intersection. L’intersection de ces droites d’intersection donne un
point de l’intersection recherchée entre les deux plans parallèles à la ligne de terre. Cette
intersection recherchée étant elle-même parallèle à la ligne de terre, ce point suffit à la
déterminer complètement.
Données:
Q’
S’
Q
Intersection
recherchée
S
y
x y
P
R
y’
Résolution :
U’
Q’
S’
m’ d’
M
m d
46
Problèmes sur les droites et les plans
2.3.2.5 Deux plans dont les traces se coupent en un même point de la ligne de terre
Ici encore, il n’est pas possible de déterminer l’intersection des plans par intersection des
traces. Cependant, un point de l’intersection des deux plans est donné : leur point
commun sur la ligne de terre. Afin de déterminer l’intersection de ces plans, il suffit donc
d’en construire un deuxième point. Là encore, un seul plan auxiliaire suffit.
Dans l’épure ci-dessous, on recherche l’intersection entre les plans (PQ’) et (RS’). Le
point () est un point de cette intersection. Afin d’en déterminer un autre, on utilise un
plan auxiliaire vertical (VU’).
U’ S’
d’
b’ Q’
i’
m’
bd QS
V’ a’ c’ P’ R’
m
i
c
R
V
P
47
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Afin de déterminer l’intersection d’une droite et d’un plan, la méthode consiste à faire
passer par la droite un plan auxiliaire et à ensuite chercher l’intersection de ce plan
auxiliaire avec le plan donné. Cette intersection donne une droite auxiliaire. Le point
recherché est à l’intersection de cette droite auxiliaire avec la droite donnée.
Plan auxiliaire
Droite de référence
Plan de référence
Droite auxiliaire
Point d’intersection
Dans l’épure ci-dessous, on considère que le plan horizontal (H) est opaque. La droite
(D) est donc représentée en pointillé lorsqu’elle est masquée par le plan (H).
d’
H’
i’
48
Problèmes sur les droites et les plans
Ici l’intersection est immédiate en projection horizontale puisque tous les points du plan
(F) se projettent sur sa projection horizontale.
d’
i’
i F
Tous les points du plan vertical (PQ’) se projettent sur sa projection horizontale. Là
encore la construction de l’intersection (I) avec la droite (D) est immédiate en projection
horizontale.
Q’
i’
d’
i
P
49
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
L’intersection entre un plan de bout (PQ’) et une droite (D) est immédiate en projection
frontale.
Q’
i’
d’
On recherche l’intersection (I) entre une droite (D) et un plan (P) défini par deux droites
concourantes (E) et (G). On utilise donc la méthode du plan auxiliaire contenant la droite.
On choisira un plan auxiliaire vertical ou de bout qui projette donc la droite (D)
horizontalement ou verticalement. On recherchera ensuite l’intersection de ce plan
auxiliaire avec le plan (P). Le point (I) recherché est à l’intersection de cette droite (F)
avec la droite (D).
Le plan (P) étant considéré comme opaque, il est nécessaire de rendre compte des
parties cachées de la droite (D). Pour ce faire, on utilisera la méthode vue en 1.4.4.5. En
projection frontale, la partie de la droite (D) qui est en avant de (P) sera vue ; en
projection horizontale, la partie de (D) au-dessus de (P) sera vue.
d’ e’
a’ g’
i’
f’
b’
i b
a f g
e
d
50
Problèmes sur les droites et les plans
La méthode utilisée pour déterminer l’intersection (I) d’une droite (D) avec un plan (PQ’)
est la même que dans le cas précédent : on recherche la droite (E) d’intersection entre le
plan (P) et un plan auxiliaire vertical contenant (D). Le point (I) recherché est à
l’intersection de la droite (E) et de la droite (D).
Q’
d’ b’
i’
a’ Q
b P’
d P
51
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Rappels géométriques
- Pour qu’une droite soit perpendiculaire à un plan, il faut et il suffit qu’elle soit
orthogonale à deux droites non parallèles de ce plan.
Pour qu’une droite soit perpendiculaire à un plan, il faut et en général il suffit que :
Q’
d’
d
P
Ici, la construction est immédiate : les traces horizontale et frontale d’un plan étant des
droites horizontale et frontale de ce plan, il suffit de mener par le point des
perpendiculaires à ces traces.
52
Problèmes sur les droites et les plans
Il faut d’abord se donner une horizontale et une frontale de ce plan, puis mener par le
point donné une perpendiculaire à ces droites.
Soient le point (A) et deux droites concourantes (D) et (E) définissant un plan. On
commence par se donner une horizontale (H) et une frontale (F) de ce plan. On mène
ensuite par (A) une droite perpendiculaire à (F) et à (H).
a’ a’ a’
f’ f’
h’ h’
d’ d’ d’
e’ e’ e’
d d d
e e e
h h
f f
a a a
a’ h’
d’ f’
h
d
a f
53
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Ici, les projections de la droite (D) donnée ne sont pas nécessairement parallèles aux
plans de projection. Il n’est donc pas possible de construire directement la droite
perpendiculaire à celle-ci simplement en menant par (A) une droite perpendiculaire aux
projections de (D). En effet, l’angle droit n’est pas conservé en projection si un des cotés
n’est pas parallèle au plan de projection.
Il convient donc d’abord de construire le plan perpendiculaire à la droite (D) passant par
(A) (voir ci-dessus). Toutes les droites de ce plan seront perpendiculaires à (D). Il reste
alors à déterminer laquelle parmi ces droites rencontre la droite (D). Pour ce faire, il faut
construire l’intersection de (D) avec ce plan qui lui est perpendiculaire passant par (A),
soit un point (I).
Pour déterminer (I), point d’intersection entre la droite (D) et le plan défini par les droites
(H) et (F) concourantes en (A), on utilise un plan auxiliaire vertical (PQ’) projetant la
droite (D) verticalement.
Données : Construction :
Q’
d’ d’
i’
a’ a’
h’
f’
f
a a
d d
P
54
Problèmes sur les droites et les plans
2.6.1 Recherche de la droite passant par un point et s’appuyant sur deux droites
La droite qui passe par (A) et intercepte les droites (D) et (E) est donc la droite
d’intersection du plan défini par la droite (D) et le point (A) avec le plan défini par la droite
(E) et le point (A).
55
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
e
d
e’
d e
k
a
h
d e
k
a
h
56
Problèmes sur les droites et les plans
Soient les droites (D) et (V), (V) étant verticale. Si (V) est verticale, les droites qui lui sont
perpendiculaires sont nécessairement horizontales. La droite (H) perpendiculaire à (D) et
à (V) est donc une horizontale. D’autre part, sa projection horizontale passe par la
projection horizontale de (V). La projection horizontale de la droite verticale (V) étant
réduite à un point (v), la projection horizontale de la droite (H) est déterminée et coupe la
droite (D) en un point (A). La projection frontale du point (A) se construit en rappelant sa
projection horizontale sur la projection frontale de la droite (D).
Il ne reste alors qu’à construire en projection frontale la droite horizontale (H) passant par
(A).
Données : Construction :
a’ 3 h’
v’ v’
d’ d’
d 2 d
v v
57
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Méthode :
Soient deux droites quelconques (D) et (E) de l’espace. Nous cherchons à déterminer la
droite perpendiculaire à chacune de ces deux droites.
58
Problèmes sur les droites et les plans
1) Déterminer un plan parallèle aux deux droites données 2) Déterminer le plan par ses droites principales
e’ e’
a’ a’
f’
k’ h’
d’ e1’ d’ e1’
e1 e1
d d h
e e
k f
a a
i’
g’
g’
e’
e’
a’
f’ a’
k’ h’
k’ f’
h’
d’ e1’
d’ e1’
e1
d e1
h
e d
f h
k e
f k
a
a
i
g
g
59
3. LES OMBRES
D
A
On dira alors qu’un point (A) est au-dessus du plan considéré si sa cote est
supérieure à la cote du point de rencontre (V) de la droite verticale issue de (A) avec
ce plan. Le point (A) est dit au-dessous du plan si sa cote est inférieure à celle de
(V).
De même, on dira que (A) est en avant du plan si son éloignement est supérieur à
l’éloignement du point de rencontre (D) de la droite de bout issue de (A) avec ce
plan, et en arrière du plan si son éloignement est inférieur à celui de (D).
61
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Q’
a’ d’
v’
P av
Soit un plan (P) défini par deux droites concourantes et un point (A) donné. On
commence donc par mener par (A) une droite de bout et une droite verticale. On
recherche ensuite l’intersection de la droite de bout issue de (A) avec le plan (P), soit
le point (D), et l’intersection de la droite verticale issue de (A) avec ce même plan,
soit le point (V).
Dans l’épure ci-dessous, il apparaît que l’éloignement de (A) est inférieur à celui de
(D), tandis que sa cote est supérieure à celle de (V). Le point (A) est donc situé au-
dessus et en arrière de (P). Il sera donc vue en projection horizontale mais caché en
projection frontale.
a’ d’
v’
av
Dans la projection d’une plaque (ou d’un plan), une des deux faces de cette plaque
est vue et l’autre non. Suivant la position de la plaque dans l’espace, la projection
frontale et la projection horizontale peuvent montrer la même face ou montrer deux
faces différentes.
62
Les ombres
Dans une épure, le moyen de déterminer si une plaque est vue par ses deux faces
(une en projection frontale et une en projection horizontale) ou si les deux projections
montrent la même face est le suivant :
Soit une plaque définie par trois points (ABC). On mène par un des points de la
plaque - ici le point (B) - une droite de profil appartenant à la plaque. Cette droite
rencontre une arête de la plaque en un point (D). Et on compare ensuite les cotes et
éloignements de ces deux points. Si (B) est le point de plus grande cote et qu’il est
aussi le point de plus grand éloignement, les deux faces sont vues. Si (B) est le point
de plus grande cote mais aussi le point de plus petit éloignement, une seule face est
vue :
b’ B b’ B
Vue frontale Vue frontale
c’ c’
a’ d’ D a’ d’ D
a d b
c
a
b d c
Les projections sont de sens contraire. Les projections sont de même sens.
Une face est vue en projection horizontale et La même face est vue en projection
l’autre face est vue en projection frontale horizontale et en projection frontale
Donc, si les triangles (abc) et (a’b’c’) des projections horizontale et frontale sont de
même sens par rapport à la ligne de terre, alors une seule face est vue dans l’épure,
s’ils sont de sens contraire, alors les deux faces sont vues.
L’ombre propre d’un objet est l’ombre portée sur l’objet lui-même. Dans le cas d’une
plaque éclairée, une de ses faces est éclairée et l’autre est dans l’ombre. Nous
avons vu que dans une épure, lorsque les deux faces sont vues, l’une l’est dans la
projection horizontale et l’autre dans la projection frontale. Il peut donc arriver qu’une
des projections soit ombrée et l’autre éclairée, que les deux projections soient
ombrées ou que les deux projections soient éclairées.
Afin de déterminer si dans une épure les projections d’une plaque sont ombrées ou
éclairées, on commence par déterminer si les deux projections donnent à voir la
même face ou si les deux faces sont vues.
On choisit ensuite l’une des projections, par exemple la projection frontale (le cas
dans l’épure ci-dessous). Dans cette projection, on se donne un rayon lumineux
passant par un des points de la plaque et coupant dans cette projection une des
autres arêtes de la plaque. Il est important de noter ici que, ne travaillant que dans
une des deux projections, cette intersection d’un rayon lumineux issu d’un point de la
plaque avec une des arêtes de la plaque n’est qu’apparente. Il s’agit justement de
déterminer si, en ce point d’intersection apparent, un tel rayon lumineux est en avant
ou en arrière de la plaque (ou bien au-dessus ou en dessous si on a choisi la
projection horizontale). On fait donc passer par ce point une droite de bout (verticale
63
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
j’ b’
m’ n’
i’
c’
a’
a c
ij
64
Les ombres
Dans la figure ci-dessous, (a) est la projection orthogonale du point (A) sur le plan
(P), et (O) en est la projection oblique selon la droite projetante (L).
A L
a P
O
Dans l’épure ci-dessous, on recherche la projection oblique (O) du point (A) sur le
plan horizontal et selon la droite projetante (L). Ceci se réalise en deux étapes :
Cette trace horizontale (O) de la parallèle à (L) menée par (A) est la projection
oblique selon (L) du point (A) sur le plan horizontal.
l’
a’
o’
y’ y
l
o
a
On sait que les points du deuxième bissecteur ont leurs projections confondues.
L’intersection d’une droite avec le deuxième bissecteur est donc le point
d’intersection de sa projection frontale avec sa projection horizontale.
65
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
l’
a’
y’ y
l o o’
Si celle-ci est située à une distance finie de l’objet considéré, tous les rayons
lumineux partent d’un même point : la source lumineuse elle-même (le flambeau).
On parle alors d’ombre au flambeau. Chercher l’ombre d’un objet consiste donc à
chercher l’intersection des droites issues de la source lumineuse et passant par les
sommets de l’objet avec les plans de projection ou avec un plan quelconque
considéré comme opaque.
f A
b
b1
a
a1
Si la source lumineuse est située à l’infini, créant ainsi des ombres similaires à celles
du soleil, les rayons lumineux sont parallèles entre eux. Dans ce cas, chercher
l’ombre d’un objet consiste à en faire une projection oblique selon la direction de la
source lumineuse sur les plans de projection ou sur un plan quelconque considéré
comme opaque.
L
B
Soleil à l’infini
A
b
b1
a
a1
66
Les ombres
Soit (A) un point donné du premier dièdre, et (F) un flambeau appartenant également
au premier dièdre. On recherche ici l’ombre du point (A) sur les plans de projections,
considérés comme opaque. L’ombre d’un point est également un point. Le point (A)
aura donc deux ombres : l’une sur le plan horizontal et l’autre sur le plan frontal, mais
une seule sera “vue”.
Le premier plan de projection rencontré par la droite issue de (F) et passant par (A)
portera l’ombre réelle, c’est-à-dire vue, tandis que l’autre plan de projection portera
l’ombre virtuelle.
f’ Ombre virtuelle f’
F
a’
a’ A
a2 a’1
a2 a’1 a1 a
f
a1
Ombre réelle a’2
a’2
a
Ombre virtuelle
Ombre réelle f
67
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
On recherche ici l’ombre sur les plans de projections d’un segment (AB) situé dans le
premier dièdre. La direction des rayons lumineux est celle de la droite (L).
- Soit (A1B1) l’ombre sur le plan horizontal du segment (AB). Ici trois cas peuvent
se produire :
- (A1B1) est entièrement dans le 1er dièdre, et dans ce cas l’ombre sur le
plan horizontal sera entièrement réelle et l’ombre sur le plan frontal sera
entièrement virtuelle.
Il reste donc à construire le ressaut d’ombre sur le plan frontal. Pour se faire il
n’est nécessaire que de construire l’ombre sur le plan frontal du point (B), soit
(B2).
b’
a’
l’
b’2
b1
a’1 a2
b2 b’1
b
a1
a a’2
l
68
Les ombres
Soit une plaque définie par 3 points (ABC). On cherche son ombre sur les plans de
projection, ceux-ci étant considérés comme opaques. De même que dans le cas d’un
segment (cf 2.3.4.2.5), une plaque peut porter ombre soit entièrement sur le plan
horizontal, soit entièrement sur le plan frontal, soit sur les deux plans de projections
et dans ce cas on aura affaire à un ressaut.
On commence donc par rechercher l’ombre sur un des plans de projection (ici le plan
horizontal), puis on complète éventuellement cette ombre dans l’autre plan.
Dans l’épure ci-dessous, le point (B) porte ombre sur le plan frontal en (B2).
c’
b’
b2’
a’ b1
a1’ c1’
b2 b1’
a1
a
b
c1
69
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Soient (D) et (E) deux droites non coplanaires. On cherche ici à définir si une droite
porte une ombre sur l’autre et si oui en quel point.
La méthode consiste à projeter sur un des plans projection (ici le plan frontal) l’ombre
des deux droites selon la direction des rayons lumineux (L). Si ces ombres se
coupent, alors une des droites porte ombre sur l’autre, et le point d’intersection des
ombres (M1) s’appelle point de perte.
On trouve alors, par retour inverse de la lumière à partir du point de perte, le point
qui porte ombre (M2) et le point d’ombre (M0).
b’ d’ l’
b’1
m’2 m’o
d’
m’1
a’ c’
c’1
a’2 a1
c1 b1 m1 d1
b
c mo
m2 d
a’1
a2
l
70
Les ombres
On construit l’ombre des deux plaques sur un plan de projection (ici le deuxième
bissecteur) en les projetant suivant une direction parallèle au rayon lumineux. Si ces
deux ombres se coupent, alors une plaque porte ombre sur l’autre. Pour déterminer
les points d’ombre, on mène par les points de perte (points d’intersection des
ombres, ici les points K, L, M, N, O et P) des parallèles au rayon lumineux et par
retour inverse de la lumière on construit ces points sur les plaques.
c’
n’2
m’2
o’2 b’
l’2 f’
p’2
k’2
n’
m’
a’ o’
l’
d’
p’ e’
k’ c1 c’1
n1 n’1 f1 f’1
d1 d’1 o1 o’1 m1
b1 b’1
p1 p’1
l1 l’1
d k1 k’1 e1 e’1
o
a1 a’1
n
c p
f
m
n2 k l
o2
e
m2
p2 b
l2
k2
71
4. LES POLYÈDRES
4.1 Représentation
Ponctuation :
I Un sommet du
polyèdre peut être
vu dans une des
c’ C deux projections et
d’ b’ B caché dans l’autre.
a’
D A Le polygone
convexe qui
contient la portion
j’ du plan de
J projection où se
b projettent tous les
sommets du
c j i a polyèdre s’appelle
d le contour
Contour apparent
horizontal apparent.
i’ Il y a donc un
contour apparent
Contour apparent horizontal et un contour
c’ frontal apparent frontal. Ces
d’ contours sont toujours
b’ vus dans les plans de
a’
projection
correspondants et ils
séparent les parties
vues des parties
j’ cachées.
En projection
c horizontale, les faces
ayant la plus grande
b
cote sont vues; et en
j projection frontale , les
Contour apparent faces vues ont le plus
i grand éloignement.
horizontal
d
a
73
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
d
j a
La partie ombrée et la partie éclairée d’un polyèdre convexe sont séparées par un
contour fermé, appelé ligne séparatrice d’ombre propre. Elle est la ligne de contact,
avec le polyèdre, de tous les rayons lumineux tangents.
La projection de cette ligne sur un plan quelconque donne l’ombre portée du polyèdre.
L’ombre portée est une projection oblique de la séparatrice.
Pour déterminer l’ombre propre d’un polyèdre, on peut donc représenter son ombre
portée sur un plan quelconque (le second bissecteur par exemple), et reporter le contour
d’ombre portée sur le polyèdre. Parmi es deux parties obtenues, la plus proche de la
source lumineuse est éclairée alors que l’autre est ombrée.
a’
a’
j’
c’ c’
d’ i’ d’
b’ c1 b’ a1
c1
a1
i1 j1
d1
d1
c
c b1
b1
i
d a
d
j a
b
b
La ligne ACDB sépare les faces La ligne ABD sépare la face éclairée
éclairées ABD et ACD des faces
ABD, la plus proche de la lumière, des
ombrées ABC et BCD. Une fois la ligne
autres faces, qui sont ombrées
tracée, on peut distinguer la partie
éclairée de la partie ombrée en
appliquant la méthode du point de perte
à un point particulier.
75
5. MÉTHODES
Les deux projections planes d’un ou de plusieurs objets en trois dimensions que met en
place la géométrie descriptive permettent donc de les décrire totalement. Cependant, il
est parfois nécessaire de modifier ou d’enrichir cette représentation afin de traiter
certains problèmes, comme notamment les problèmes métriques (longueurs et angles
réels).
Les méthodes décrites ici permettent donc de modifier la représentation des objets
afin d’amener les figures dans des positions particulières (en général parallèles à un plan
de projection).
L’autre façon de modifier la représentation des objets est d’agir sur les objets eux-
mêmes, sans modifier les plans de projection. On distinguera ici les rotations et les
rabattements.
Le but est de construire une nouvelle représentation des objets permettant par exemple
de les voir en vraie grandeur. On se donnera donc un nouveau plan horizontal ou/et un
nouveau plan frontal de projection parallèle à la figure que l’on souhaite voir en vraie
grandeur.
Pour expliciter la démarche, nous allons voir comment s’opère un changement de plan
frontal puis un changement de plan horizontal pour un point ; et ensuite nous
appliquerons la méthode à une droite afin de la voir en vraie grandeur.
77
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Dans l’espace :
F
Le point (A) n’est pas F1
modifié. On se donne un
nouveau plan de
projection frontal (F1)
perpendiculaire au plan
horizontal de projection a 1’
(H). La projection
a’
horizontale du point (A)
est inchangée et sa cote A
est conservée.
y1
H
1
y1’
y’ a a1
Epure : a’
La représentation (a a’)
du point (A) est changée
en (a1 a’1). La projection
horizontale du point (A) a1 ’
est inchangée : (a) est
confondu avec (a1) et la
cote du point (A) est y1’
conservée : (a’) = (1a1’)
y’ y
1
y1
a a1
78
Méthodes
Dans l’espace :
F
Le point (A) n’est pas
modifié. On se donne un y1
nouveau plan de projection
horizontal (H1)
perpendiculaire au plan
H1
frontal de projection (F). La
projection frontale du point
a1’ a’
(A) est inchangée et son
éloignement est conservé. A
y
1
a1
H
y1’
y’ a
Epure : a’ a1’
y1
La représentation (a a’) du
point (A) est changée en (a1
a’1). La projection frontale du
point (A) est inchangée : (a’)
est confondu avec (a1’) et
l’éloignement du point (A) est
conservé : (a) = (1a1) 1
y’ y
y1’
a1’
79
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
5.1.3.1 Principe
Pour effectuer le changement de plan de projection pour une droite, il suffit d’appliquer la
méthode à deux points de la droite. Cette opération est nécessaire pour effectuer des
mesures sur la droite.
En effet, pour que les distances prises sur un segment de droite soient conservées en
projection, il faut et il suffit que le plan de projection soit parallèle au segment. Ainsi, dans
la majorité des cas, une droite n’est pas vue en vraie grandeur dans sa projection frontale
comme dans sa projection horizontale.
Seules la projection frontale d’une droite frontale et la projection horizontale d’une droite
horizontale sont vues en vraie grandeur.
Afin de prendre des mesures sur une droite quelconque, il est donc nécessaire
d’effectuer un changement de plan de projection en choisissant le nouveau plan de
projection de telle sorte qu’il soit parallèle à la droite : par ce changement de plan, nous
allons rendre la droite à mesurer soit frontale, soit horizontale. Le nouveau plan de
projection étant soit vertical (perpendiculaire au plan horizontal), soit de bout
(perpendiculaire au plan frontal), il sera donc parallèle soit à la projection horizontale de
la droite soit, à sa projection frontale.
b
a d
80
Méthodes
Epure :
Pour réaliser le
b’ changement de plan de la
droite, il suffit d’effectuer le
changement de plan pour
deux point de la droite.
d’
Le segment (A1B1) étant
rendu frontal, il est vu en
a’ vraie grandeur dans sa
y1’ projection frontale (a1’b1’)
a1’
sur le nouveau plan frontal
y’ y de projection représenté
VG par la nouvelle ligne de
d 1’ b1’ terre (x1y1).
a a1
d d1
y1
b b1
Remarque :
S’agissant de rendre la droite frontale afin de la voir en vraie grandeur, le nouveau plan
frontal de projection (x1y1) peut être pris n’importe où pourvu qu’il soit parallèle à la
projection horizontale de la droite (D), et notamment sur cette projection horizontale, ce
qui simplifie la construction.
81
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
y1
o’
a’
b’
y’ y
b1
o1
a b
a1
y1’
o
c’
5.1.4.2 Rendre un plan de bout (ou vertical)
(h’)
(h)
82
b
Méthodes
5.2 Rotations
Dans cette méthode, les figures sont transformées alors que les plans de projection sont
inchangés.
Soit par exemple un point (A) de l’espace, (Z) un axe de rotation et (v) un angle. Dans
l’exemple ci-dessous l’axe (Z) est une droite verticale. Le plan de rotation est donc un
plan horizontal contenant (A). Le point (A) va donc se transformer en un point (A 1) après
avoir parcouru un arc de cercle déterminé par l’angle (v) et centré sur le point (O)
intersection du plan de rotation avec l’axe (Z).
L’axe de rotation étant une droite de bout, l’angle de rotation sera vu en vraie grandeur
en projection horizontale.
Dans l’espace:
A1
O v
83
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Epure :
zo
a1
v
5.2.2.1 Principe
zi
a1
v
d1
a
d
84
Méthodes
Dans ce cas, il suffit d’effectuer la rotation pour 3 points : le point (O) d'intersection des
droites et un point sur chaque droite
b1’ (f1’) c1’
5.2.3.2 Rendre un plan vertical (ou de bout)
b’ (f’)
Rendre un vertical a pour but principal de
faciliter la recherche de son intersection avec
une droite, sans recours à la méthode du plan
auxiliaire.
c’
L’angle de rotation est choisi de manière à
a’
transformer une droite frontale en droite
verticale, ce qui caractérise les plans verticaux. a1’ (z’)
y’ y
b1 b
(f)
a a1
(z)
c1 c
85
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
5.3 Rabattements
Le rabattement consiste à faire tourner une figure plane (dont tous les points sont
coplanaires) autour d’une des droites du plan qui la porte afin rendre cette figure parallèle
à un des plans de projection.
La droite autour
de laquelle la
F
figure tourne est
appelée
Plan de la figure charnière. Si la
figure est rabattue
sur un plan
horizontal, la
Plan de rabattement charnière est
Charnière
nécessairement
H1
une droite
horizontale et elle
est
nécessairement
une droite frontale
H
dans le cas d’un
rabattement sur
un plan frontal.
La charnière est
invariante dans le
rabattement.
Le rabattement peut se comparer à une rotation autour d’un axe défini par la charnière.
En fait les rabattements sont similaires à des rotations autour d’axes frontaux ou
horizontaux.
Soit donc un point (A) que l’on désire rabattre sur un plan horizontal (H 1) et soit (P) le
plan à rabattre. La charnière (UV) est déterminée par l’intersection de (P) avec (H1).
86
Méthodes
87
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Dans l’épure :
Le problème est ici de voir (AJ) en vraie grandeur. La méthode consiste à reproduire sur
le plan de projection parallèle au plan de rabattement (ici le plan de projection horizontal)
le triangle rectangle (IAJ) en construisant un point (A2) situé sur une perpendiculaire à
(AI) issue de (A) à une distance (aa2) = (AJ), (AJ) étant égal à la différence de cote entre
(A) et le plan (H1). Le point (J) étant situé sur une verticale issue de (A), sa projection
horizontale est confondue avec celle de (A), soit (j) = (a). On reproduit donc le triangle
rectangle (IAJ) en (ia2a). Ce triangle est appelé triangle de rabattement et il est vu en
vraie grandeur dans (ia2a).
En construisant un tel point (A2), on a (IA) = (IA2). Il suffit alors de reporter cette distance
(IA2) sur la droite (IA) pour déterminer le point (A1), rabattu du point (A) sur (H1).
a’
Avec le point (A2), on reproduit
donc le triangle de rabattement
sur le plan de projection
parallèle au plan de
rabattement.
u’ a1’ v’ H1’
Ce point (A2) ne servant qu’à
déterminer la distance (IA) afin
de construire (A1), il n’est pas
nécessaire de donner sa
projection frontale, de même
que pour le point (I). Ces
points appartenant à (H1), leur
projection frontale est
confondue avec (u’v’).
u
i
a2
a
a1
Remarque géométrique : Tous les triangles de rabattement d’une même figure sont des
triangles semblables (leurs angles sont égaux).
88
Méthodes
u i
a2
a
a1
89
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
90
6. PROBLÈMES MÉTRIQUES
Les problèmes métriques ne se résolvent que lorsque les figures sont vues en vraie
grandeur. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre les méthodes vues au chapitre
précédent afin d’y répondre.
Deux méthodes permettent de résoudre ce problème. La droite joignant les deux points
est rendue horizontale ou frontale soit par changement de plan, soit par rotation.
b y1
6.1.1.2 Rotation
91
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
a1
a b1
92
Problèmes métriques
(ak) b2
b
ai b1
P P1
93
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
6.2 Angles
On cherche à déterminer l’angle de deux droites. Si les deux droites ne sont pas
coplanaires, on mènera par un point de l’une une parallèle à l’autre.
o1
d
e
a
o
o2
94
Problèmes métriques
Méthode :
Soit une droite (D) et un plan (P). Pour déterminer l’angle entre (P) et (D), on va
construire par un point (A) de la droite (D) une perpendiculaire au plan (P).
D
B
P
Nous savons que () + () + () = 180°. () valant 90°, () + () = 90° et donc
L’angle () étant l’angle de la droite (D) avec la droite (AB), nous sommes revenus au
problème de l’angle entre deux droites.
Epure :
Q’ On recherche l’angle en
une droite (D) et un plan
(PoQ’).
g’ d’ Par un point (A) de (D),
on construit une
i’ j’ perpendiculaire (G) au
plan (PoQ’).
95
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Méthode :
Epure :
R
a1
96
7. GÉNÉRALITES SUR LES COURBES
7.1 Définitions
Une courbe plane, contrairement à une courbe gauche, est une courbe dont les points
sont tous coplanaires.
Courbe gauche
Courbe plane
Lorsque le point M' parcourt la courbe (C), la droite (MM') tourne autour du point M. Si
cette droite admet une position limite lorsque (M') se rapproche de (M), elle est dite
tangente à la courbe (C) au point M.
T
M'
Tout plan qui contient une tangente T en un point M à une courbe est un plan tangent à
cette courbe au point M.
Quand le point M' se rapproche du point M, le plan (MTM') admet une position limite. Ce
plan est le plan osculateur de la courbe au point (M). Le plan osculateur est un plan
tangent remarquable.
97
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
T Plan tangent T
M'
M M
On appelle plan normal à une courbe en un point M le plan passant par ce point et
perpendiculaire à la tangente. Toutes les droites contenues dans ce plan normal sont des
normales à la courbe. Celle appartenant au plan osculateur est appelée normale
principale
Par conséquent, la normale principale d'une courbe plane en un point donné est la
perpendiculaire sur le plan de la courbe à la tangente en ce point.
Plan osculateur
Normale principale
On dit qu'un point de la courbe est double s'il passe deux branches de la courbe par ce
point. En ce point les tangentes à la courbe peuvent être distinctes ou confondues
98
Généralités sur les courbes
Tangentes Tangentes
distinctes confondues
M
M
Point où deux arcs de la courbe sont tangents. Ils ont même tangente en ce point.
M
M
7.2.1 Propriétés
99
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
t' b'
(c')
a'
m'
h'
t
h
a
m
(c)
a1 b
t1
m1
c1
b1
7.2.2 Conséquences
Connaissant la courbe plane (C) par son plan et une de ses projections ainsi que la
tangente en un point sur cette projection, il s'agit de déterminer l'autre projection de la
tangente.
Données : m, (c) et (t).
Inconnues : m' et (t').
La méthode consiste à faire appartenir le point M à deux droites du plan : la tangente (T)
et une droite frontale du plan par exemple. Il est aisé de trouver la projection frontale de
la droite frontale (parallèle à la trace frontale (Q') du plan). Nous pouvons ainsi en déduire
la projection frontale du point M puis la projection frontale (t') de la tangente sachant que
celle-ci appartient au plan et contient le point M.
100
Généralités sur les courbes
(Q')
(t')
m
(t)
(P)
7.2.2.2 Mener la tangente à une courbe plane passant par un point donné du plan
Connaissant une courbe plane (C) par son plan et une de ses projections, mener par un
point (A) du plan la tangente à la courbe dans les deux projections.
Données : (c), a et a'.
Inconnues : m, m', (t) et (t').
La méthode consiste d'abord à tracer la tangente à la courbe sur la projection connue de
la courbe. Le point M est alors trouvé sur la projection horizontale.
La projection frontale (t') de la tangente passe par sa trace horizontale et par le point a' et
m' est trouvé à l'intersection de (t') et de la ligne de rappel passant par m.
(Q')
a'
m'
(t')
(c)
a
m
(t)
(P)
7.2.2.3 Mener la tangente à une courbe plane parallèle à une direction donnée du plan
Connaissant une courbe (C) par son plan et une de ses projections, mener la
tangente à la courbe parallèle à une direction du plan donnée.
Données : (c), (d) et (d').
101
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
(t')
(d')
(d) (t)
(c)
(P)
102
8. L’ELLIPSE
Toute ellipse de grand axe AA' = 2a et de petit axe BB' = 2b peut être considérée comme
l'une de ces deux transformées :
• la transformée de son cercle principal dans l'affinité orthogonale d'axe AA' et de
b b MJ = b .
rapport (ou − ), soit
a a M1J a
• la transformée de son cercle secondaire dans l'affinité orthogonale d'axe BB' et de
a a NI = a .
rapport (ou − ) soit
b b N1I b
M1
B
M
A A'
J
N I
N1
B'
D'autre part, si une courbe (C) admet une tangente en un point M, sa transformée (C1)
par affinité admet également une tangente en un point M 1 transformé du point (M) par la
même affinité.
Les deux tangentes se correspondent dans l'affinité. L'ensemble des points doubles (ou
invariants) de l'affinité étant l'axe de l'affinité, les deux tangentes sont sécantes sur cet
axe.
103
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
8.1.1 Construction
T'
M1
B'
M
M2
A A' x
J T
104
L’ellipse
8.1.2 Problèmes
M1
B'
M M'1
M'
A J A'
T
T'
B1
105
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Soit (L) une direction donnée. On recherche les tangentes parallèles à (L) avec une
ellipse d'axes (AA') et (BB').
On mène par (O), centre de l'ellipse, une parallèle (D) à (L). Considérant l'affinité qui
transforme l'ellipse en son cercle principal, on en déduit (D1) transformée de (D).
On construit ensuite les tangentes au cercle principal (M1T) et (M'1T') parallèles à (D1).
Par affinité inverse, on en déduit les tangentes (MT) et (M'T') à l'ellipse parallèles à (L).
D1
L
B' D
M1 P1
M P
M'
M'1
106
L’ellipse
Soit (D) une droite donnée dont on recherche les intersections avec une ellipse. L'ellipse
elle-même est connue par ses axes (AA') et (BB').
On considère l'affinité transformant l'ellipse en son cercle principal. L'axe de l'affinité est
alors l'axe (AA').
Pour construire la droite (D1) transformée de (D) selon la même affinité, on choisit un
point J quelconque sur (AA'). J est un point double, donc invariant dans l'affinité. La droite
(B'J) coupe la droite (D) en un point P. Connaissant B', point de l'ellipse, nous
connaissons son transformé B1 qui est sur le cercle principal. (B'J) se transforme donc en
(B1J), ce qui nous donne le point P1 transformé du point P.
D'autre part, la droite (D) coupe l'axe de l'affinité en un point double I. Le point I
appartient donc également à la transformé (D1) de (D). (D1) est donc déterminée par (I) et
(P1). Les intersections de (D1) avec le cercle principal donnent les points M1 et M'1 et
donc par affinité inverse les points M et M', intersections de (D) avec l'ellipse.
D1
M1 B1
D P1
B'
M M'1
P
M'
A A'
J I
107
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
On appelle courbe diamétrale conjuguée d'une direction (D) le lieu des milieux des
cordes parallèles à (D). Cette courbe passe par les points de contact des tangentes
parallèles à (D).
(D)
(C)
Dans le cas d'un cercle, la courbe diamétrale conjuguée d'une direction (D) est le
diamètre du cercle perpendiculaire à cette direction.
Deux diamètres perpendiculaires d'un cercle sont l'un à l'autre leur courbe diamétrale. Ils
portent le nom de diamètres conjugués.
(C)
(E)
108
L’ellipse
Le but est, une fois les axes déterminés, de construire l'ellipse avec précision. Deux cas
peuvent se présenter :
Ils sont donc les transformés de deux diamètres perpendiculaires du cercle principal
formant un angle de 45° avec l’axe de l’affinité.
Les deux axes de l’ellipse sont alors les bissectrices intérieures et extérieures de l’angle
formé par les deux diamètres conjugués.
M1 ayant été trouvé à partir de M, il nous est possible de déduire B à partir de B1 par
l’affinité inverse.
B1
N1 M1
B
N M
45°
A
O
Etant donné deux diamètres OM et OM1, on détermine les axes de la manière suivante :
• Par O, on construit la perpendiculaire à OM soit (D).
• Sur (D), on mesure OI = OM
• On trace le segment IM’ et on repère le milieu C de ce segment.
• On trace le cercle de centre C et de rayon CO qui rencontre IM’ en P et Q.
Les axes de l’ellipse ont pour directions OP e OQ et pour longueurs respectives M’P et
M’Q.
P
M M’
B
Q
O
A
109
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
7
6
5
4
3
2
1
0
110
L’ellipse
La projection d'un cercle situé dans un plan de bout peut se faire en représentant d'abord
le cercle horizontal de même centre et de même diamètre. Il suffit d'appliquer ensuite à
ce cercle une rotation autour de son diamètre de bout (AB).
La projection horizontale du cercle est une ellipse ayant pour grand axe le diamètre de
bout (ab) inchangé lors de la rotation, et pour petit axe le diamètre de front (c1d1).
Tout point M1 de l'ellipse peut être trouvé par rotation d'un point M du cercle.
d1'
m1'
c1'
m1 m
o
c c1 d1 d
111
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Pour déterminer les deux projections d'un cercle, de centre O et de rayon R connus,
appartenant à un plan donné, le principe est de construire les ellipses correspondantes
en déterminant leurs axes.
Pour cela, il suffit de rabattre le plan du cercle sur le plan horizontal et de représenter sur
le cercle rabattu puis de relever les éléments suivants :
• le diamètre horizontal, grand axe de l'ellipse en projection horizontale
• le diamètre de plus grande pente par rapport au plan horizontal, petit axe de l'ellipse
en projection horizontale.
• le diamètre frontal, grand axe de l'ellipse en projection frontale
• le diamètre de plus grande pente par rapport au plan frontal, petit axe de l'ellipse en
projection frontale.
Q'
m'
h' f'
o'
e' g'
i' k'
m
h
a
d
i e f
o
e1 c
g b
a1 j
c1
h1
g1
k
b1
d1
f1 l
112
9. CÔNES ET CYLINDRES
9.1 Définition
On appelle surface conique (ou cylindrique) la surface engendrée par une droite mobile
(D) passant par un point S (ou parallèle à une direction donnée (L) et s'appuyant sur une
courbe plane ou gauche.
Soit une surface (S) et un point O. Considérons l'ensemble des plans tangents à (S)
passant par O. Les points de contact de ces plans avec la surface (S) déterminent une
courbe (C) tracée sur (S).
Soit (M) un point de la courbe (C) et (MT) la tangente à (C). Le plan tangent à (S) en M
est aussi un plan tangent pour le cône de sommet O et de directrice (C). Ce cône et la
surface (S) sont donc deux surfaces circonscrites le long de la courbe (C).
113
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Une surface est dite déterminée quand on peut construire le plan tangent en chacun de
ses points.
Q’
114
Cônes et Cylindres
115
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
116
Cônes et cylindres
La recherche du contour apparent d’une projection de surface revient à trouver les plans
tangents à la surface parallèles à la direction de projection.
Ainsi, trouver le contour apparent horizontal d’une surface consiste à déterminer les
traces horizontales des plans tangents verticaux.
De manière analogue, trouver le contour apparent frontal consiste à déterminer les
traces frontales des plans tangents de bout.
117
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
118
Cônes et cylindres
La représentation des ombres de cônes et cylindres revient à trouver des plans tangents
à ces surfaces.
Les traces de ces plans tangents sur un plan donné permettent de déterminer l’ombre
portée de la surface.
Les droites d’intersection de ces plans tangents avec la surface délimitent une zone
éclairée et une zone ombrée et permettent ainsi de déterminer l’ombre propre de la
surface.
T1 O1
T2
T1
X
T2
119
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
(L)
O
T1 O1
T2
(L)
T1
(L1)
R
T2 P
120
10. Section plane des cônes et cylindres
10.1 Définition
On considère une section plane comme le lieu de rencontre des génératrices du cône ou
du cylindre avec un plan sécant.
L’intersection du plan tangent le long d’une génératrice avec le plan sécant donne la
tangente en un point à la section plane.
Nous nous intéressons plus précisément, dans ce chapitre, aux cônes et cylindres de
révolution c’est-à-dire pouvant être obtenus par révolution d’une génératrice autour d’un
axe. Ces volumes ont une section droite circulaire et sont circonscrits à une sphère.
Deux droites
Ellipse
121
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Génératrice
parallè le au
plan sécant
Asymptote de
Dans le cas où le plan sécant est ll’hyperbole
parallèle à deux génératrices du cône, Hyperbole
c’est-à-dire qu’il forme avec le plan de la
base un angle supérieur à celui que
font les génératrices avec ce plan, son
intersection avec la surface du cylindre
est une hyperbole ayant pour
asymptotes deux parallèles aux deux
génératrices citées ci-dessus.
Génératrice parallèle
au plan sécant
122
Section plane des cônes et cylindres
n P
s
123
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
Q’
b’
a’
s
d
P
A
M2
M1
X
T2
I2
T1
()
I1
124
Section plane des cônes et cylindres
M1 M2
(L)
T1
T2
()
I1
I2
M2
(L)
M1
T2
T1
125
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
10.3.3 Applications
t2
126
Section plane des cônes et cylindres
C
La première méthode d’approximation
R
de la longueur d’un cercle tire profit du
A
fait que : R 3
2 + 3
à 4.10-4 près R 2
127
Géométrie descriptive – Licence d’architecture
G
H
E F
D C
A B
T
G1
F1
H1
E1 E1
T1
A1 B1 C1 D1 A1
128
Section plane des cônes et cylindres
G
H
F
E
D C
A B
S1
T
E1
G1 H1
F1 A1
E1
D1
A1 C1
B1
T1
129