Statique Appliquee

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Université Mohammed Premier

École Nationale des sciences appliquées


Al-Hociema, Maroc

Notes de cours
Filière : Génie Civil
.

RDM 1 : Statique appliquée


.

Chaabelasri Elmiloud
Prof., ENSA Al-Hociema, Maroc
(Département de Génie civil, Bureau 2)
chaabelasri@gmail.com, http ://chaabelasri.blogspot.com
Dernière modification : 6 décembre 2016
Table des matières
1 Introduction 3
1.1 Statique des solides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 résistance des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Rappels de la Statique appliquée 6


2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Forces et Résultante des forces . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 Moment d’une force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4 Les torseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5 Équilibre statique d’un solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.6 Appuis/Liaisons usuels en Génie Civil . . . . . . . . . . . . . . 9
2.6.1 Nature des efforts extérieurs . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.6.2 Différent types de liaisons . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.7 Structure isostatique, hyperstatique et hypostatique . . . . . . 12
2.8 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

3 Torseur des efforts intérieurs : Torseur de cohésion 15


3.1 Identification du torseur de cohésion . . . . . . . . . . . . . . 15
3.1.1 Principe de la coupe virtuelle d’une poutre en équilibre 15
3.1.2 Interprétation des éléments de réduction du torseur de
cohésion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.1.3 sollicitations simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.4 sollicitations composées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2 Diagramme des efforts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

4 Les Treillis 23
4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2 Hypothèses de modélisation : Étude de l’équilibre . . . . . . . 24
4.2.1 Hypothèses de calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

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4.2.2 Pourquoi les poutres d’un treillis sont elle en trac-


tion/compression : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3 Stabilité/isostacité d’un treillis . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.4 Equilibre d’un treillis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.4.1 Équilibre global . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.4.2 Équilibre d’une barre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.4.3 Équilibre des noeuds : Équation d’équilibre d’un noeud 28
4.5 Modélisation d’un treillis : Méthode des nœud . . . . . . . . . 29

2
Chapitre 1

Introduction
Dans ce cours on s’intéressera à l’étude de l’équilibre d’un solide supposé
non déforme, c’est ce qu’on appelle la statique du solide, et ensuite étudier la
résistance et la déformation du solide suite un ensemble de sollicitation, cette
fois-ci est la Résistance des matériaux.

1.1 Statique des solides


La statique du solide est la branche qui étudie l’équilibre d’un corps ou
d’un ensemble de corps solides dans leur géométrie initiale ; c’est-à dire dans
la structure non déformée par rapport à un repère Galiléen. Le solide sera
considéré comme infiniment rigide. Étudier donc la statique d’une structure
revient à étudier sa stabilité externe en déterminant les actions aux liaisons
(assemblages entre les différents solides et entre la structure et la fondation
ou le sol ).

1.2 résistance des matériaux


La résistance des matériaux (RDM) est l’étude de la résistance et de la
déformation des éléments d’une structure dans le but de déterminer ou de
vérifier leurs dimensions afin qu’ils supportent les charges dans des condi-
tions de sécurité satisfaisantes et au meilleur coût (optimisation des formes,
dimensions, nature des matériaux ...).
La RDM intervient dans le calcul des contraints et déformations des
structures dans plusieurs domaines, parmi d’autre :

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— Calcul de structures :
- Bâtiments (Poutre, dalles, ecalier ), charpentes, Ouvrages de génie
civil (Barrages, ponts. . . )
- Squelette structural de systèmes divers (Carrosserie d’une voiture,. . . ).

— Calcul de pièces mécaniques


- Arbres de transmission, jantes, ails d’avions. . .
- Poteaux, panneaux,. . .

Exemples

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5
Chapitre 2

Rappels de la Statique
appliquée
2.1 Définition
La statique couvre l’étude des forces extérieures agissant sur un solide au
repos. L’équilibre statique d’un solide exige le fait que la somme de toutes les
forces agissant sur le solide soit égale à zero.

On note que les équations fondamentales de la statique sont à la base de


science de la Résistance des matériaux.

2.2 Forces et Résultante des forces


Une force, est une grandeur qui quantifie l’action mécanique exercé entre


deux particules, elle est modélisée par un vecteur : F .
Il est toujours, mathématiquement, possible de remplacer un ensemble de

→ − → − →
n forces F1 , F2 , ...Fn , par une seule force qui a les mêmes effets. Cette force
est appelée Résultante des forces :

− n
X →

F = Fi (2.1)
i=1

6
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Figure 2.1 – Exemple d’un corps soumis à plusieurs forces.

2.3 Moment d’une force


La possibilité de faire tourner un corps rigide par rapport à un axe donné
est Un moment de cette force par rapport à cet axe.


- Le Moment vectoriel d’une force F appliquée à un point A par

− → − → −
rapport à un point O est défini, dans une base R(o, i , j , k ), par :

−−−−
−→
→ −→ → −
M( F )/O = OA ∧ F (2.2)

x −x

A O

Fx
= yA − y O ∧ Fy (2.3)



zA − zO Fz

- Le Moment scalaire d’une force par rapport à un axe, est défini par :


M( F ) = F.d (2.4)
avec d est la distance qui sépare l’axe et l’axe d’action de cette force.

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2.4 Les torseurs




La résultante des forces notée R et son moment par rapport à un point
−−−− −→

donnée O, M( F )/O , peuvent être regroupés en un seul élément mathématique
appelé Torseur, noté [→ −τ ].
Dans une autre point de vue, les élément de réduction du Torseur par

− −−−−
−→

rapport à un point O sont R et M( F )/O .


Si un solide (S) , subit un ensemble de force F i aux point Ai , les éléments
de réduction du torseur en un point O sont donnés par :

− P→


R ext = Fi
[→


τ ]/O = −−−− →
−→
P−−→ → − (2.5)
M( R )/O = OAi ∧ F i

→ − →
− → −
Dans une base R(O, i , j , k ), les éléments de réduction du torseur
s’écrivent :

Rx




R ext = Ry



R

[→
− z

τ ]/O =
M (2.6)
−−−−



−→ x
M( R )/O = My



Mz

2.5 Équilibre statique d’un solide


Pour qu’un solide soit en équilibre (Dans le plan,pas de translation et
pas rotation), il faut et il suffit que le torseur des efforts extérieurs forme un
torseur nul, c.à.d : h→
−i
[→−
τ (Fext )]/O = 0 (2.7)

− P→− →

- R ext = F i = 0 traduit l’équilibre de rotation.
−−−−−→
→ P− −→ → −
-M( R )/O = OAi ∧ F i traduit l’équilibre de rotation.

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2.6 Appuis/Liaisons usuels en Génie Civil


2.6.1 Nature des efforts extérieurs
En RDM On distinguer on peut classer les forces selon les types suivants :

1. Effort massiques ou volumiques (données) : ce sont les forces qui


sont proportionnelles à la masse ou le volume (Exemple : le poids
p = mg = ρV g).

2. Forces concentrées(données) : Ce sont des forces connues exercées


dans des points particuliers du solide.

3. Forces réparties(données) : Dans ce cas la force, qui est souvent ap-


pelée charge, répartie est défini par ce qu’on appelle densité linéique
notée p(x) [N/m].
La force élémentaire dF équivalente à une charge q(x) appliqué sur
une portion d’une structure de longueur dx est :
dF = q(x)dx (2.8)

La résultante totale F d’une charge q(x) appliquée sur une structure


de longueur L est calculée par :
Z L Z L
F = dF = q(x)dx (2.9)
0 0
Remarques :Dans ce cours on traitera deux types de charges : Charges
de distribuer uniformément et Charges de distribuer linéaire-
ment (Voir plus de détails en TD : Méthodes de calculs et recherche
de point d’application).

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Figure 2.2 – Les trois degrés de liberté du mouvemenet d’une solide dans le
plan

4. Forces inconnues ou forces de liaisons : Ce sont des forces incon-


nues introduites par les liaisons mécaniques, donc il faut les déterminer.
.

Définition :
Une liaison est un obstacle qui empêche ou limite le mouvement d’un solide,
physiquement on parle souvent de réduction des degrés de liberté.
- Une liaison qui empêche la translation sera représentée par une force parallèle
à la droite de translation.


- Une liaison qui empêche la translation sera notée par un moment M

2.6.2 Différent types de liaisons


Les liaisons génèrent des efforts inconnus appelés Les efforts de liaisons.
Pour simplifier, on associe à la liaison un torseur d’effort.
Les mouvements élémentaires dans le plans, appelés aussi les degrés de liberté,
sont deux translations xG , yG et un rotation θ (Voir figure 2.2).
On distingue en Génie civil, les liaison suivantes :
1. Liaison simple : Elle bloque la translation dans la direction de l’ap-
pui, elle laisse libre la translation dans la direction perpendiculaire

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et la rotation : 1 seul degré de liberté sera bloque.Cette liaison est


schématisée par la figure 2.3 :

Figure 2.3 – Schématisation d’un appui simple

Les éléments de réduction du torseur au centre de la liaison A s’écrit :




0





R A = RA



0

[→


τ ]/A =
(2.10)
0




→→ −
M ( R )/A = 0



0

2. Liaison articulation ou verrou : L’articulation permet de bloquer


les deux translations possibles dans le plan. Elle permet donc une
rotation libre. Cette liaison est schématisée par la figure 2.4 :

Figure 2.4 – Schématisation d’une liaison articulation


Les éléments de réduction du torseur au centre de la liaison A s’écrit :

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RAx





R A = RAy



0

[→


τ ]/A =
(2.11)
0




→→ −
M ( R )/A = 0



0

3. Encastrement : Cette liaison bloque les trois degrés de liberté pos-


sibles : deux translations élémentaires et une rotation.Cette liaison est
schématisée par la figure 2.5 :

Figure 2.5 – Schématisation d’un encastrement

Les éléments de réduction du torseur au centre de la liaison A s’écrit :




RAx





R A = RAy



0

[→


τ ]/A =
(2.12)
0




→→ −
M ( R )/A = 0



M

Résumé : On peut résumer les trois liaisons sur la figure 2.6.

2.7 Structure isostatique, hyperstatique et hy-


postatique
Soit n le nombre d’équations d’équilibre d’un solide, 6 dans l’espace et 3
dans le plan. Soit r le nombre d’inconnues.

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Figure 2.6 – Schématisation des différents degrés de liberté

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— Si n = r : les actions de la liaison sont déterminées par les équations


de la statique. La structure est dite isostatique.

— Si n < r, le nombre d’équation est insuffisant à la détermination des


inconnues. La structure est dite hyperstatique de degré n − r.
— Si n > r, la structure est instable, le système est hypostatique.

Exemple 1
Identifier les poutres isostatique, hyperstatiques et hypostatiques parmi les
cas suivants (Dans tous les cas on suppose que la poutre est homogène de
masse M et de longueur L) :

2.8 Applications
voir TD...

14
Chapitre 3

Torseur des efforts


intérieurs : Torseur de
cohésion
le but de la connaissance du torseur des efforts intérieurs ou "Torseur de
cohésion" réside dans les points suivants :
— Connaître la répartition des efforts internes le long de la structure
étudiée.
— Identifier les points les plus sollicités et prévenir les risques de rupture.

3.1 Identification du torseur de cohésion


Définition d’un poutre :
Une poutre est une structure dont les deux dimension sont négligeable devant
la troisième. Une poutre d’une maison, planche assez longue, une barre
métallique peuvent être modéliser en RDM par une poutre.

3.1.1 Principe de la coupe virtuelle d’une poutre en


équilibre
Si on coupe virtuellement une structure, au niveau de la section de coupure,
des forces apparaissent sous l’effet des efforts extérieurs de manière à maintenir
un équilibre statique de la structure.
On se focalisant sur le section, on peut mettre en évidence l’apparition des
forces " internes " assurant la cohésion de la matière. Ces efforts sont répartis

15
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sur chaque « grain » de matière.

On considère maintenant une poutre (E) de longueur L. Soit Σx une coupe


fictive de la poutre au niveau du point x de centre de gravité Gx .
(E) est composée de deux parties :
— Une portion à droite de côté x positif, noté (Ed ).
— Une portion à gauche de côté x négatif, noté (Eg ).

Il en résulte que : (E) = (Eg )U (Ed ).


Soit RGx (Gx , x, y, z) le repère local à la section droite Σx .
Le torseur des efforts extérieurs appliqués sur (E) peut être composé comme
suit :


− →
−  

− →
−  

− →
− 
τ ( F ext → E) = τ ( F ext → Eg ) + τ ( F ext → Ed ) (3.1)

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Notes de cours: RDM Prof. Chaabelasri

Dans le cas ou la poutre est en équilibre statique, on peut écrire :




− →
− 


τ ( F ext → E) = 0 (3.2)
soit 

− →
−  

− →
− 
τ ( F ext → Eg ) = − τ ( F ext → Ed ) (3.3)
Isolons maintenant la partie gauche (Eg ) (ou droite !). Le torseur des efforts
appliqués sur Eg est la somme des torseurs d’efforts extérieurs et les efforts
de la partie droite sur celle de gauche :


− →

τ ( F ext → Eg ) + [→

 
τ (Ed → Eg )] (3.4)
Définition : Troseur des efforts intérieurs
Le torseur des efforts internes en x est le torseur en Gx des actions de Ed sur
Eg , noté :

− →

τ ( F int ) = [→

 
τ (Ed → Eg )]Σ (3.5)
Σ

En étudiant l’équilibre statique de Eg nous avons :






−  

− →
− 


τ ( F ext → Eg ) + τ ( F int ) = 0 (3.6)
Σ


− →
−  

− →
− 
τ ( F int ) = − τ ( F ext → Eg ) (3.7)
Σ

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− →
−  

− →
− 
τ ( F int ) = τ ( F ext → Ed ) (3.8)
Σ


− →
− 
avec τ ( F ext → Ed ) représente le torseur des efforts extérieurs appliqués
sur la partie droite Ed
Résumé : Par convention : Le torseur de cohésion, ou torseur des efforts
intérieurs de la partie gauche appliqués au niveau d’une section fictive Σ
orienté par le vecteur →
−x est défini par :





Rx
[ τ ](Σ,→

x) = − (3.9)


→→ −
M ( R )/x



où, R x est la résultante des efforts extérieurs appliqués par la

→→ −
partie droite sur la partie gauche M ( R )/x le moment de la résultante
au point Gx .



− Rx
[ τ ] −→ = − (3.10)

(Σ,−x)
→ →

M ( R )/x

est le torseur des efforts intérieurs de la partie droite sur la section Σ, dont
la résultante est la somme des efforts extérieurs appliqués par la
partie gauche sur la partie droite.

3.1.2 Interprétation des éléments de réduction du tor-


seur de cohésion
On peut exprimer dans une base (Gx , x, y, z) les éléments de réduction du
torseur de cohésion comme suit :


Rx = N→ −x + Ty →

y + Tz →





z
[ τ ](Σ,→
− = (3.11)


→ →

x) M ( R )/x = Mx →

x + My →

y + Mz →


z

où :

— N : Effort normal à la section, si N > 0 on a une traction et si N < 0


ou aura une compression.
— Ty : Effort tranchant parallèle à l’axe y, tangentiel à la section appelé
aussi effort de cisaillement.
— Tz : Effort tranchant parallèle à l’axe z, tangentiel à la section.

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— Mx :Moment de torsion autour de l’axe normal à la section.


— My :Moment de flexion autour de l’axe y.
— Mz :Moment de flexion autour de l’axe z.

Schématisation des sollicitations


La figure suivante schématise les différentes sollicitation sur une poutre :

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3.1.3 sollicitations simples

20
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3.1.4 sollicitations composées

21
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3.2 Diagramme des efforts


Le diagramme des efforts est une courbe représentative des efforts en
fonction de la dimension de la structure. Généralement les structures traitées
dans cette partie sont les poutres, alors le diagramme sera en fonction de
l’abscisse de la poutre.

Exemple
Exprimer et tracer la variation de l’effort tranchant et le moment fléchissant
le long de la poutre schématisée par la figure ci-dessous.

Correction
voir cours...

22
Chapitre 4

Les Treillis
4.1 Définition
On appelle treillis un assemblage de barres (poutres) articulées entre
elles de manière à ce que chacune des barres ne soit sollicitée qu’en traction-
compression.

On appelle noeud une articulation entre plusieurs barres.

La figure suivante schématise un exemple d’un treillis plan (pas de poutres


alignées en profondeur) :

Exemples de structure en treillis

23
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Figure 4.1 – Ponts en treillis

Figure 4.2 – Les Dalles et aussi la tour eiffel !

Figure 4.3 – Les charpentes et les poteaux

4.2 Hypothèses de modélisation : Étude de


l’équilibre
4.2.1 Hypothèses de calculs
- Le treillis est dans un plan : On suppose alors les problèmes 2D.

- Les noeuds sont modélisés par des rotules parfaites où s’applique une
force interne axiale en traction ou en compression (Voir figure 4.4).

24
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- Les forces extérieurs sont appliquées sur les noeuds et modélisées par des
appuis plan (2D).

- Les sont poutres sont considérées de masse négligeable, sinon le poids


des barres est remplacé par deux forces appliquées à leurs noeuds d’extrémité.
- Le treillis est stable et isostatique : Pour le suite de nos calculs.

Figure 4.4 – Poutre sollicitée axialement

Remarque sur les hypothèses de calcul :


Dans le cas réel, les noeuds ne sont pas des articulations parfaites, mais des
liaison rigides comme des soudures ou des boulons les barres sont bloquées en
rotations, il y a donc des contraintes de flexion qui existent mais négligeables
devant les autres efforts. Dans le cas générale cette hypothèse donne des
résultats très précis pour une approche générale.

4.2.2 Pourquoi les poutres d’un treillis sont elle en trac-


tion/compression :
soit une barre quelconque d’un treillis en équilibre.

→ − →
FA et FB sont des forces de liaisons ou force extérieure donnée.

25
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La barre est en équilibre, donc :

X→
− →

F ext = 0 (4.1)
X−→ →

MA = 0


− →
− →

⇒ FA+ FB = 0 (4.2)
− −→ →
→ − →

⇒ 0 + ABΛ F B = 0

− →

La somme des forces nous permet d’écrire F A = − F B c’est à dire

− →
− →
− −→
F A // F B . La somme des moments permet de déduire que F B //AB.

Finalement :

X→

F ext = (FA + FB )→

x + 0.→

y + 0.→

z = N.→

x (4.3)

Donc la barre n’est sollicitée que d’un effort normal, traction si N > 0,
compression si N < 0.

4.3 Stabilité/isostacité d’un treillis


Selon le nombre des noeuds et des barres, un treillis peut être trouvé dans
un état : iso, hypo ou hyperstatique.

Le calcul de type de stabilité d’un treillis se fait par la relation :

Is = B − (2N − 3) (4.4)
avec B le nombre des barres, N le nombre des noeuds. Si :

Is = 0 le treillis est isostatique.


Un treillis isostatique (Exemple : Figure 4.5) est économique et léger, du fait
de l’utilisation optimale des barres. Facile à calculer. Si une barre est cassée
le treillis devient instable.

26
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Is > 0 le treillis est hyperstatique.


Dans ce cas le treillis est très sécuritaire, plus cher et lourd (intervention des
barres supplémentaires) et très difficile à calculer.
Is < 0 le treillis est hypostatique.
Le treillis hypostatique (Exemple : 4.6) possède des mobilités internes, il ne
peut être en équilibre.

Figure 4.5 – Treillis isostatique

Figure 4.6 – Treillis hypostatique

27
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4.4 Equilibre d’un treillis


4.4.1 Équilibre global
L’équilibre global d’un treillis est traduit par la somme des forces et la
somme des moments nulle. Dans certaines situations, on peut calculer les
réactions aux appuis en écrivant l’équilibre global du treillis.

X→

F ext = →−
o (4.5)


M ( F ext ) = →

X
o (4.6)

4.4.2 Équilibre d’une barre


L’écriture de l’équilibre d’une barre n’apporte aucune information sup-
plémentaire. En effet, la barre n’étant sollicité que par deux forces à ses
extrémités, ce sont les efforts normaux N.

4.4.3 Équilibre des noeuds : Équation d’équilibre d’un


noeud
L’équilibre d’un noeud A s’écrit comme la somme des forces s’exerçant sur
le noeud A (provenant des barres reliées au noeud A et des forces extérieures
appliquées sur le treillis au noeud A ) égale au vecteur nul.

Soit un nœud quelconque lié à d’autre nœuds Ai par les barres AAi . L’angle
→ −
φi = (−
ox,
−→
AAi ).

Les efforts exercés sur A :




- F force de liaison ou force donnée.


-Ni effort normal exercé par la barre AAi sur A.

L’équilibre du nœud A est traduit par :



− X− →
F + Ni = 0 (4.7)
En projetant sur les axes →

x et →

y , l’équilibre du noeud A s’écrit :

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X
Fx + Ni cosφi = 0 (4.8)
X
Fy + Ni sinφi = 0 (4.9)

4.5 Modélisation d’un treillis : Méthode des


nœud
Le principe de cette méthode est simple, la détermination des efforts
inconnus et la vérification des conditions de stabilité doit se faire en suivant
les étapes :
1- Vérifier que le treillis est isostatique (Intérieurement et extérieurement).
2- Calculs des efforts extérieurs (réactions aux appuis).
3- Calcul des efforts normaux dans les barres.

Exemple :
Soit le treillis plan schématisé par la figure ci-dessous, calculer les réactions
des appuis et les efforts normaux dans chaque barre.

29
Notes de cours: RDM Prof. Chaabelasri

Exercice :
Soit le treillis plan schématisé par :
1-Étudier la stabilité du treillis.

2-Trouver les réactions aux appuis.


3-Calculer les efforts normaux dans les barres. En déduire les barres sollicitées
en traction et en compression.

30

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