Droit Communautaire Et Institutionnelle
Droit Communautaire Et Institutionnelle
Droit Communautaire Et Institutionnelle
Droit communautaire et
institutionnel
Groupe 04
NANA Zalissa NIKIEMA H. Alimat
NANEMA B. M. Prisca NIKIEMA Zalissa
NONGUIERMA Berthine OUALI D. Prosper
OUEDRAOGO C. Houmaida OUEDRAOGO C. Omar
OUEDRAOGO Fawouzia OUEDRAOGO M. Léa
OUEDRAOGO N. Latifatou OUEDRAOGO R. Siryna
OUOBA B. S. Karem
- Titulaire du cours : Dr SOMA/KABORE Valérie
Plan :
Introduction
Introduction
L
’étranger devenu autochtone, c’est le statut que le juge national
semble avoir au sein de l’ordre juridique communautaire. En effet le
juge national est institutionnellement un étranger dans l’ordre social
dans lequel s’applique le droit communautaire. Toutefois, dans la vie et le
développement du droit communautaire, le juge national occupe une place de
premier ordre. En effet l’application du droit communautaire échoit d’abord aux
juridictions nationales qui se voient reconnaitre un rôle essentiel dans la mise en
œuvre du droit communautaire. Les juridictions nationales sont donc une pièce
maitresse du système juridique communautaire. Cependant, elles restent régies
par le droit national. C’est dans cette perspective que s’inscrit le sujet suivant le
juge national et droit communautaire. L’expression juge national s’entend
l’ensemble des juridictions des Etats membres, des différents ordres et degrés de
juridiction. Quant au droit communautaire, il peut être entendu comme le droit
édicte par les organisations supranationales cadre d’un processus d’intégration
régionale. C’est l’ensemble des réglés qui régissent l’organisation le
fonctionnement de l’ordre communautaire ainsi que ses rapports avec les autres
ordres juridiques. Dans les rapports entre le juge national et le juge
communautaire nous nous interrogerons sur la dynamique des pouvoirs et
compétences du juge national au sein du droit communautaire. Quelles sont les
compétences du juge national en droit communautaire? Quelles sont les limites
de ses compétences en droit communautaire? Ce sujet est d’un intérêt théorique
et pratique. Il est d’un intérêt théorique en ce qu’il permet de diffuser et
d’approfondir notre compréhension des règles du droit communautaire quant à
l’attribution et la répartitions des compétences juridictionnelles entre le juge
national et le juge supranational par rapport au contentieux communautaire.
L’intérêt est ensuite pratique en ce sens que l’étude de ce sujet peut permettre de
mieux connaitre et utiliser les compétences du juge national dans les litiges
engageant l’application du droit communautaire. Dès lors nous sommes amenés
à examiner d’une part les fonctions du juge national en droit communautaire(I)
et d’autre part les restrictions fonctionnelles(II)
Le juge national peut des assurer des fonctions sur deux ordres notamment les
fonctions facultatives (A) et les fonctions obligatoires(B).
Nous allons étudier ici les fonctions que le juge national à la possibilité
d’exercer c’est à dire le renvoi préjudiciel (1) et la confirmation de la validité
d’une norme communautaire (2).
L’idée ici est que le juge national est tenu de connaître le contentieux
communautaire sur les questions ne relevant pas de la compétence exclusive du
juge communautaire. Comme le juge national est juge de droit commun du droit
communautaire, il doit connaître de tous les aspects du contentieux
communautaire qui ne sont pas réservés à la Cour de justice de l’UEMOA.
Ainsi, en un premier point de vue, le juge national doit statuer sur le
contentieux communautaire relevant de sa compétence parce que le droit
communautaire est parti intégrante du droit interne applicable devant lui. Le
droit communautaire est de validité immédiate ou d’applicabilité immédiate en
droit interne. Le traité constitutif communautaire est supposé instituer un ordre
juridique dont les règles sont automatiquement intégrées au droit interne dès
lors qu’elles satisfont à leurs conditions de validité dans l’ordre communautaire.
La règle communautaire est réputée faire partie intégrante de l’ordre juridique
de chaque Etat membre de la communauté. Cela implique que les organes
exécutifs et administratifs, législatifs et juridictionnels de l’Etat sont tenus
d’appliquer la règle communautaire en tant que telle Il n’y a ni cloison, ni
césure entre le droit interne et le droit communautaire, qui font un au sens de
Kelsen.
En un second point de vue, le juge national doit statuer sur le contentieux
communautaire relavant de sa compétence parce que le droit communautaire a
un effet direct en droit interne. Le principe de l’applicabilité directe ou de l’effet
direct du droit communautaire signifie qu’il est propre à être source de droits
subjectifs et d’obligations individuelles pour le justiciable, tant dans les rapports
de particuliers à particuliers, que dans les relations juridiques des individus avec
les institutions de l’Etat. L’effet direct implique le droit pour toute personne de
réclamer l’application du droit communautaire. Ainsi, toutes les juridictions ont
l’obligation de faire application du droit communautaire dans les causes
présentées devant elles. L’obligation pour le juge national de statuer sur le
contentieux communautaire résulte donc doublement de son statut de juge
communautaire de droit commun, et de l’effet direct du droit communautaire.
Le Juge national est tenu d’assumer et d’assurer cette fonction, sous peine de
créer un vide juridictionnel. En ce sens, il doit faire le renvoi préjudiciel en
interprétation s’il statut en dernier ressort, en vertu du protocole additionnel n° 1
relatif aux organes de contrôle de l’UEMOA. Au regard du droit
communautaire, il doit également assurer la primauté du droit communautaire.
juridictionnel
Bibliographie