LDP Hg6 Chap10
LDP Hg6 Chap10
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La logique du chapitre
Ce chapitre ouvre le thème 1 du programme consacré à « Habiter une métropole ». Après avoir découvert la problématique du chapitre à
l’aide des photographies d’ouverture (pp. 200-201), il s’agit de mener une première étude de cas sur une métropole de « pays
développé » (New York, pp. 202-205) et une deuxième étude de cas sur une métropole de « pays en développement » (Lagos, pp. 206-
209) ou une métropole de « pays émergent » (Mumbai, pp. 210-211), comme le demande le programme. Ces études de cas sont ensuite
mises en perspective « à l’échelle du monde » grâce au planisphère des métropoles mondiales (pp. 212-213) et de la leçon (pp. 214-215),
qui propose des documents complémentaires. Les compétences plus particulièrement travaillées dans ce chapitre sont : « Comprendre
un document », « Pratiquer différents langages », « Raisonner » et « Se repérer dans l’espace ».
Bibliographie
Sitographie
● Le site des Nations unies sur les statistiques de l’urbanisation dans le monde : http://esa.un.org/unpd/wup/
● Un dossier sur les métropoles sur le site Géoconfluences, « De villes en métropoles » : http://geoconfluences.ens-lyon.fr
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L’observation des deux photographies permet aux élèves de découvrir le thème du chapitre à travers deux lieux du monde. Ces
photographies montrent une métropole de pays développé (doc. 1 Paris) et une métropole de pays émergent (doc. 2 São Paulo). Des
prises de vue au sol ont été privilégiées pour permettre aux élèves d’identifier la diversité des habitants de ces villes et la multiplicité
des modes d’« habiter » en ville, comme le demande le programme : se loger, se déplacer, travailler, se divertir, etc. Elles permettent
également d’identifier les différentes fonctions des métropoles : résidentielle (la favela), culturelle (le musée du Louvre),
économique (le quartier de la Défense), etc. L’observation de ces deux photographies amène à la problématique du chapitre
« Comment vit-on dans les métropoles ? », le verbe « vivre » étant entendu au sens large d’« habiter », notion centrale du programme
de cycle 3. Dans le bandeau « Compétences » figurent les différentes compétences que l’élève pourra plus particulièrement aborder
au cours de ce chapitre.
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Cette étude de cas suit la colonne des « Démarches et contenus d’enseignement » du programme et s’organise de la manière
suivante : la première double page est consacrée à l’étude de la « variété des espaces » de la métropole new-yorkaise et à « ses
fonctions ». La seconde double page invite à découvrir la « diversité des habitants » de cette métropole et les différentes manières
dont ceux-ci la « pratiquent » (en se logeant, en se déplaçant, en travaillant, etc.). Il s’agit donc, à travers cette première étude de cas
de l’année, de réactiver les différentes composantes de la notion de l’habiter, que les élèves ont découverte dans la première partie
du cycle 3 (CM1-CM2). Deux compétences sont plus particulièrement travaillées par l’élève dans cette étude de cas : la compétence
« Comprendre un document », en analysant de la photographie de New York de la première double-page, puis la compétence
« Pratiquer différents langages », en complétant un tableau de synthèse sur les modes d’habiter New York dans la deuxième double-
page.
ACTIVITÉS P. 203
1. New York se situe sur la côte Est des États-Unis, au bord de l’océan Atlantique.
2. Les deux parties de l’agglomération de New York sont la ville-centre (New York City) et la banlieue.
1
3. a. Il s’agit d’une vue aérienne oblique.
b. On distingue les quartiers d’habitations, les quartiers des affaires et les quartiers de banlieues.
c. Rose : Quartiers d’habitations. Rouge : Quartiers des affaires. Jaune : Quartiers de banlieues. Bleu : Rivières. Trait noir : Ponts.
Titre : Les différents quartiers de New York.
4. La population de New York a fortement augmenté, passant de moins de 5 millions d’habitants en 1900 à plus de 20 millions en
2012. On constate que c’est la population de la banlieue qui a le plus augmenté au cours de cette période.
5. Alors que l’habitat du centre-ville est surtout constitué d’immeubles (parfois très hauts, les gratte-ciel, comme dans Manhattan),
l’habitat de banlieue est surtout composé de maisons individuelles, regroupées en lotissements pavillonnaires (New Jersey).
6. New York est une métropole car elle concentre une population importante (près de 22 millions d’habitants), de nombreuses activités
(commerces, salles de spectacles, musées, etc.) et des lieux de commandement (bourse, sièges des grandes entreprises, etc.).
ACTIVITÉS P. 205
1. Plus de 50 % des habitants de Manhattan sont blancs. Dans le Bronx, les populations majoritaires sont hispaniques et noires. Plus
de 73 % des habitants du New Jersey sont blancs.
2. On constante que les deux quartiers où les revenus sont les plus importants sont le New Jersey (71 629 dollars par ménage) et
Manhattan (69 659 dollars par ménage). À l’inverse, le revenu médian dans le Bronx n’est que de 34 388 dollars par ménage, soit
deux fois moins qu’à Manhattan par exemple.
3. À Manhattan, les habitants vivent dans des immeubles de quelques étages ou dans des gratte-ciel. Dans le Bronx, les habitants
vivent dans des immeubles, dont beaucoup sont des logements sociaux, parfois dégradés (tags sur les murs de la photo 3). Dans le
New Jersey, les logements sont surtout des maisons individuelles avec jardins.
4. Les personnes qui travaillent dans Manhattan viennent des arrondissements voisins (Bronx, Brooklyn, Queens et Staten Island),
mais aussi de banlieues plus lointaines (Long Island, New Jersey).
5. Ces habitants se déplacent principalement en transports en commun (54, 2 %) et en voiture (plus de 33,5 %).
6.
Habiter Manhattan : Habiter le Bronx : Habiter le New Jersey :
le centre-ville un ghetto une banlieue
Type de population Blancs Hispaniques et noirs Blancs
Niveau de richesse Élevé Moyen à faible Élevé
Forme d’habitat Immeubles et gratte-ciel Immeubles, parfois Maisons individuelles
dégradés
Modes de déplacements Transports en commun, Transports en commun, Voiture, transports en
marche à pied. voiture. commun.
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Cette étude de cas invite à travailler sur une métropole de « pays en développement » comme le demande le programme. Dans la
première double page, les élèves identifient les différents « espaces » et les différentes « fonctions » de cette métropole africaine. La
seconde double page est consacrée à la diversité des « habitants » de Lagos et à la multiplicité de leurs pratiques urbaines sous
l’angle de l’« habiter » (se loger, se déplacer, travailler, etc.). L’analyse de la photographie de paysage de la première double page
permet à l’élève de travailler la compétence « Analyser un document » alors que la rédaction d’un texte sur les modes d’habiter
Lagos met en œuvre la compétence « Pratiquer différents langages » dans la deuxième double page. En comparant l’étude de Lagos à
celle de New York, les élèves peuvent retrouver des « analogies » et des « différences » entre deux métropoles mondiales, selon les
termes du programme.
ACTIVITÉS P. 206
1. Lagos se situe en Afrique, au Nigeria, au bord de l’océan Atlantique, dans le golfe de Guinée. Son niveau de développement est
faible (IDH inférieur à 0,55).
2. Lagos s’est installée dans une lagune. La ville s’est agrandie vers le nord de cette lagune.
3. La population de Lagos a très fortement augmenté, passant d’à peine un million d’habitants en 1955 à 13 millions d’habitants en
2015. Cette forte croissance devrait se poursuivre dans les années à venir d’après les projections.
La croissance rapide de Lagos s’explique surtout par l’exode rural à destination de cette ville. Les personnes qui se dirigent vers
Lagos « viennent chaque jour s’y établir dans l’espoir d’une vie meilleure ».
4. Cette Une de presse donne de Lagos l’image d’une métropole dynamique, attractive et moderne. On distingue sur l’image des
immeubles de grande hauteur et des transports urbains futuristes, qui donnent l’image d’une ville tournée vers l’avenir.
5. a. On distingue le bidonville de Makoko, le quartier des affaires et les quartiers d’habitations aisés.
2
b. Ces quartiers se distinguent par leur forme, mais aussi par leurs niveaux de richesse. Alors que le bidonville est composé de
maisons construites à l’aide de matériaux de récupération, on distingue dans le quartier d’affaires et le quartier aisé des immeubles
modernes de grande hauteur.
c. Les intitulés du croquis sont les suivants : Bidonville. Lagune. Quartier des affaires. Quartiers d’habitations aisés. Golfe de Guinée.
Pont. Titre : Les quartiers de Lagos.
ACTIVITÉS P. 209
1. Un bidonville est un quartier pauvre d’une ville où les maisons sont construites avec des matériaux de récupération. 72 % de la
population vit dans les bidonvilles de Lagos d’après l’ONU.
2. Les conditions de vie dans le bidonville de Makoko sont particulièrement difficiles. On distingue sur la photographie de petites
maisons faites de tôle ondulée, de bois et de briques. De très nombreux déchets jonchent le sol et les passerelles de fortune indiquent
que le quartier, construit sur la lagune, est souvent inondé. La légende située sous la photographie précise également que les
habitations ne sont pas toujours reliées au réseau d’eau potable.
3. Les habitants sont confrontés à de très importants problèmes de circulation quotidiens. Les embouteillages («go slow») freinent les
déplacements des habitants.
4. Le document nous propose le témoignage de deux habitants de Lagos aux métiers très différents. Alors que Stella ramasse des
bouts de nylon dans une décharge, Kola Karim est à la tête d’une entreprise internationale aux multiples activités (énergie, télécoms,
etc.).
5. Les classes moyennes et aisées vivent dans des quartiers modernes et sécurisés (Lekki, Eko Atlantic). Le projet Eko Atlantic
montre des immeubles modernes installés autour d’une marina.
6. À Lagos, les habitants vivent de manière très contrastée en fonction de leur niveau de richesse. Dans les bidonvilles, la promiscuité
est forte, les rues étroites et les maisons petites et peu confortables, construites par les habitants eux-mêmes avec des matériaux de
récupération. Les habitants sont confrontés au manque d’eau et d’électricité ou encore aux problèmes d’inondation comme à Makoko.
À l’inverse, les classes moyennes et aisées de Lagos vivent dans des conditions plus confortables. Dans le quartier de Lekki, les
immeubles sont modernes et sécurisés. Le projet Eko Atlantic prévoit d’aménager des résidences luxueuses et des services haut de
gamme (centre commercial, marina) pour les plus riches. Kola Karim est un des symboles de cette réussite : il est à la tête d’une
entreprise florissante et voyage dans le monde entier.
PAGES 2 1 0 -2 1 1 L A G É O G R A P H I E A U T R E M E N T N U M É R O S P E C I A L M U M B A I !
Cette étude de cas invite à travailler sur une métropole de « pays émergent », comme le demande le programme. La mise en activité
des élèves diffère des deux études de cas précédentes car il s’agit ici d’une proposition de tâche complexe. La consigne de travail est
scénarisée, pour susciter la curiosité de l’élève et permettre son implication dans cette activité : les élèves endossent le rôle de
journaliste pour un périodique de leur âge. Volontairement, il n’y a pas de questions détaillées mais une consigne large, qui appelle à
une production commune ou individuelle. En début de 6e, le choix est fait ici de proposer la forme du rendu (un article), mais celle-ci
peut être modifiée par l’enseignant (un exposé oral, une affiche, un diaporama, etc.) ou laissée libre. Ce type de tâche complexe a
pour but de favoriser l’autonomie des élèves et leur capacité à choisir une démarche pour répondre à un problème posé.
Un « Coup de pouce » est proposé aux élèves, mais celui-ci n’a rien d’obligatoire. Il est un outil de différenciation pédagogique pour
l’enseignant. Pour résoudre cette tâche complexe, les élèves peuvent s’appuyer sur les ressources proposées (documents de la
double page mais aussi « boîte à outils », constituée de documents complémentaires et de ressources numériques) ainsi que sur
toute autre ressource externe mise à leur disposition par l’enseignant. Cette double page « La géographie autrement » permet donc à
l’élève de travailler la compétence « Raisonner ».
ACTIVITÉ
1. Les grandes métropoles d’Amérique sont New York, Los Angeles, Mexico, Rio de Janeiro, São Paulo et Buenos Aires.
2. Le taux d’urbanisation de la plupart des pays d’Amérique est supérieur à 70 %. Il est donc élevé.
3. Les deux plus grandes métropoles d’Afrique sont Lagos et Le Caire.
4. Le taux d’urbanisation de la plupart des pays d’Afrique est inférieur à 60 %. On note cependant que l’Afrique du nord est davantage
urbanisée (ex. Algérie).
5. Le taux d’urbanisation de la plupart des pays d’Asie du Sud et de l’Est est inférieur à 60 %. Le Japon, les deux Corée, Taïwan et la
Malaisie se distinguent cependant par des taux d’urbanisation plus élevés.
6. Les continents les plus urbanisés sont l’Europe, l’Amérique et l’Océanie, avec un taux d’urbanisation supérieur à 70 % en moyenne.
Les continents les moins urbanisés sont l’Afrique et l’Asie, avec un taux d’urbanisation inférieur à 60 % en moyenne. On note
cependant des différences régionales importantes. En Asie par exemple, le Moyen-Orient et la Russie ont des taux d’urbanisation
élevés.
7. C’est en Asie que les métropoles sont les plus nombreuses. On observe en effet la présence de très grandes villes en Inde (ex.
Mumbai), en Chine (ex. Shanghai) ou au Japon (ex. Tokyo).
8. En comparant les deux planisphères, on constate que les pays les plus urbanisés sont les pays les plus développés (Europe,
Amérique du Nord). À l’inverse, l’Afrique, qui est le continent le moins développé, est aussi celui qui est le moins urbanisé. En Asie, les
contrastes de développement sont marqués et, si les taux d’urbanisation sont faibles, le nombre de grandes villes est très important,
laissant augurer une forte urbanisation dans l’avenir.
PAGES 2 1 4 -2 1 5 C O U R S 1 H A B I T E R L E S M É T R O P O L E S
La leçon reprend la problématique de la page d’ouverture et les différents thèmes abordés dans les études de cas selon les
« contenus d’enseignement » du programme : attractivité des métropoles, variété de leurs fonctions et de leurs espaces, diversité
des modes d’habiter, problèmes et solutions envisagées. Les documents apportent des éléments de généralisation (doc. 1, 3 et 4) et
permettent à l’élève de découvrir d’autres lieux du monde (doc. 2 et 5) à travers des supports de natures variées (graphiques, carte,
texte et photo).
4
c. Ce quartier dispose de plusieurs aménagements communs pour les habitants : infrastructures sportives, espaces verts, zone
commerciale, port de plaisance. Ils permettent aux habitants de ne pas sortir de leur quartier pour leur vie quotidienne s’ils le
souhaitent.
Groupe 2
a. La sécurité de ce quartier est assurée par des gardiens à l’entrée de Nordelta (qui fouillent les véhicules), par un accès par code
secret et par de hauts murs et des barbelés.
b. Pour les habitants de ce quartier, ces mesures de sécurité permettent d’échapper à la violence de Buenos Aires.
c. Pour cette habitante de Nordelta, les avantages de ce quartier sont la sécurité (« les maisons n’ont pas de clôtures »), l’absence de
pollution, de bruit ou d’embouteillages, contrairement au centre de Buenos Aires. Selon elle, les inconvénients sont cependant l’entre-
soi et l’isolement (les enfants « restent entre eux, sont amenés partout en voiture »).
2. Chaque groupe présente ses réponses à la classe. Un représentant du groupe peut être choisi ou chaque élève du groupe peut
prendre la parole pour oraliser une réponse ou une idée, selon les modalités de restitution envisagées par l’enseignant.
3. Nordelta est un quartier de la ville de Buenos Aires, en Argentine. C’est un « barrioprivado », c’est-à-dire un « quartier fermé ». Ses
habitants, qui appartiennent à la classe moyenne et supérieure, vivent en effet dans un espace résidentiel protégé par de hauts murs
et par des barbelés. Ce choix d’habiter « entre-soi » s’explique par la volonté des résidents d’échapper aux problèmes de la métropole
argentine (violence, bruit, pollution, etc.). Ils résident dans des logements confortables et bénéficient d’équipements particuliers au
quartier (commerces, infrastructures sportives, etc.). Pour certains habitants de Nordelta, ce mode de vie a aussi des
inconvénients comme l’isolement ou le développement de la peur de l’autre.
5
5. Les différences d’urbanisation s’expliquent par l’inégal développement. Les pays les plus urbanisés sont aussi les plus développés
alors que les pays en développement sont les moins urbanisés.