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RAPPORT ANNUEL

D U C O M I T É C O N S U LTAT I F
DU SECTEUR FINANCIER

2017

Rapport adressé
à Monsieur le Président de la République
et au Parlement
Introduction
L ’année 2017 fut avant tout placée sous le signe de l’Europe. En effet, le Comité consultatif du secteur financier
(CCSF) a activement travaillé à la mise en œuvre courant 2017 de cinq textes européens : la deuxième directive
sur les services de paiement (DSP2), la directive sur la distribution d’assurances (DDA), la directive sur les marchés
d’instruments financiers (MIF II), le règlement général sur la protection des données (RGPD) et le règlement sur les
produits d’investissement packagés de détail (PRIIPs). Le groupe de travail Europe du CCSF a ainsi alerté avec
vigueur sur l’impératif de fournir une information claire, tant pour l’épargnant que pour le conseiller, dans le document
d’informations clés « DIC » du règlement PRIIPs. Il a également contribué efficacement à aider les professionnels
dans la mise en œuvre de la DDA, en établissant des préconisations concrètes pour l’élaboration des documents
d’information (IPID) sur les produits des trois catégories d’assurance : complémentaire santé, automobile et multirisques
habitation. Ces travaux ont pu être menés à bien grâce à l’implication forte des représentants des assureurs et des
consommateurs au CCSF.

Au plan national, le CCSF a poursuivi ses travaux sur l’assurance emprunteur. À la suite du bilan concerté mené
en 2016 sur l’équivalence du niveau de garantie, le CCSF a adopté des recommandations essentielles regroupées dans
son Avis du 18 avril 2017. Elles posent ou rappellent les bonnes pratiques des assureurs, banquiers et emprunteurs
afin de faciliter la mise en œuvre de ce dispositif. En outre, afin de mieux éclairer les emprunteurs sur les démarches
à effectuer en cas de demande de déliaison ou de substitution, le CCSF a publié un document pédagogique
« Choisir son Assurance emprunteur ».

Pour apporter une meilleure information sur les tarifs bancaires, le CCSF a décidé que dorénavant, l’Observatoire
des tarifs bancaires communiquerait chaque année, dès février, sur les lignes tarifaires de l’extrait standard pour
l’année en cours. Ce nouveau focus a été publié pour la première fois le 27 février 2018, sur la base des plaquettes
tarifaires disponibles en janvier 2018.

Enfin, répondant à la mission confiée par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, le CCSF a
constitué un groupe de travail sur les frais bancaires facturés aux consommateurs, notamment en cas d’irrégularités
de fonctionnement du compte. L’objectif était d’établir un diagnostic précis, en examinant notamment le montant des
frais effectivement facturés et l’effectivité des dispositifs de plafonnement. La mission visait également à suggérer
des pistes permettant d’éviter les cas de facturation excessive, en particulier pour les publics modestes ou fragiles.
Le CCSF a remis un rapport d’étape au ministre en fin d’année 2017.

Je tiens à remercier les membres du CCSF pour leur participation très active à l’ensemble de nos travaux et pour
leur volonté permanente d’aboutir à des solutions consensuelles pour le bien commun. Je remercie également le
secrétariat général du Comité pour la qualité de ses travaux et pour son efficacité dans la réalisation de ses missions.

Corinne Dromer
Présidente du CCSF

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 3


Sommaire
INTRODUCTION3

CHAPITRE 1 LES MESURES EN FAVEUR DE L’INCLUSION BANCAIRE 9

1.1 Le suivi des travaux de la banque de france en matière d’analyse


de la distribution du crédit à la consommation et de surendettement 11
1.2 Les suites des propositions du rapport athling de 2016 11
1.3 Lancement des travaux relatifs à l’accès aux services financiers
pour certaines catégories de population 12
1.3.1 Le projet d’ordonnance relative à la dématérialisation
des relations contractuelles dans le secteur financier 12
1.3.2 Bilan des travaux du pôle commun ACPR-AMF sur l’accès
aux services financiers des populations sous tutelle 13

CHAPITRE 2 LA POURSUITE ET L’ÉLARGISSEMENT DES TRAVAUX


EN MATIÈRE DE TARIFICATION ET DE MOBILITÉ BANCAIRE 15

2.1 L’observatoire des tarifs bancaires 17


2.1.1 Le rapport annuel 2017 17
2.1.2 Les tarifs bancaires pour 2018 18
2.2 La mission sur les frais bancaires en cas d’irrégularités
de fonctionnement de compte 19
2.3 Mise en place du nouveau dispositif de mobilité bancaire 20
2.3.1 Rappel du nouveau dispositif 20
2.3.2 Examen de la mise en place du nouveau dispositif 21

CHAPITRE 3 LES DÉPLIANTS CONJOINTS CCSF-CNPS SUR LES MOYENS DE PAIEMENT 23

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 5


Sommaire

CHAPITRE 4 LES ASSURANCES DE PERSONNES 27

4.1 L’assurance emprunteur 29


4.1.1 Le premier bilan de l’équivalence du niveau de garanties
de l’assurance emprunteur 30
4.1.2 L’Avis du CCSF du 18 avril 2017 31
4.1.3 Le dépliant « Choisir son assurance emprunteur » 35
4.1.4 Les dispositions de l’ordonnance du 1 juin 2017 relatives à l’encadrement
er

des clauses de domiciliation des salaires associées


à la souscription d’un contrat de crédit immobilier 37
4.2 L’assurance sur la vie (bilan 2016) 37
4.3 Le règlement européen priip  s 38
4.3.1 Intervention du ccsf auprès des services de la Commission 39
4.3.2 Le Comité a examiné les principales caractéristiques techniques de PRIIPs 40
4.3.3 L’Avis du CCSF du 22 mars 2016 41
4.3.4 L’Avis du CCSF du 13 septembre 2016 44

CHAPITRE 5 LES ASSURANCES DE DOMMAGES 47

5.1 Les bilans de l’assurance de dommages 49


5.1.1 Le bilan de l’assurance automobile 50
5.1.2 Le bilan de l’assurance multirisques habitation 52
5.2 Les enjeux de la directive sur la distribution d’assurances 54
5.2.1 Un champ d’application élargi 54
5.2.2 Des exigences nouvelles en matière de transparence des rémunérations
et de gouvernance produits 54
5.2.3 Le document d’information sur le produit d’assurance  54
5.2.4 L’Avis du CCSF sur les modalités de mise en œuvre des normes techniques
relatives au document d’information sur le produit d’assurance  55

6 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Sommaire

CHAPITRE 6 L’ÉPARGNE FINANCIÈRE DES FRANÇAIS 69

6.1 Panorama de l’épargne financière des français 71


6.1.1 Le taux d’épargne des ménages 71
6.1.2 Structure de l’épargne financière  73
6.1.3 L’encours des placements des investisseurs institutionnels en France en 2016  74
6.2 Panorama de l’épargne retraite des français 74
6.2.1 Le bilan 2016 du plan d’épargne retraite populaire 76
6.2.2 Le bilan 2016 du plan d’épargne pour la retraite collectif 78
6.3 Épargne salariale : les constats du médiateur de l’amf
en matière de déblocage anticipé 80

CHAPITRE 7 L’EUROPE FINANCIÈRE 83

7.1 L’union des marchés de capitaux 85


7.2 Le produit d’épargne retraite individuel paneuropéen (peep) 86
7.3 Les enjeux de la directive mif ii 88
7.4 Les enjeux de la deuxieme directive sur les services de paiement (dsp2) 90
7.5 Les enjeux pour le secteur financier du règlement général
sur la protection des données (rgpd) 91
7.6 Le plan d’action de la commission européenne
relatif aux services financiers de détail 94
7.6.1 Les consommateurs 94
7.6.2 Les prestataires de services financiers 95
7.6.3 La fintech 95

ANNEXES97

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 7


1. Les mesures en faveur
de l’inclusion bancaire

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 9


Chapitre 1 • Les mesures en faveur de l’inclusion bancaire

1.1 Le suivi des travaux de la Banque du niveau moyen des découverts autorisés, la tranche
de France en matière d’analyse de la principale passant de moins de 100 euros en 2009-2010
distribution du crédit à la consommation à celle de 100 à 1 000 euros en 2014-2015.
et de surendettement
En ce qui concerne le prix du crédit, les taux des
En février 2017, une présentation de l’étude crédits à la consommation se maintiennent à des
annuelle sur le crédit à la consommation a été niveaux historiquement bas et la réforme de l’usure
faite devant le CCSF. Réalisée chaque année par la mise en œuvre par la loi Lagarde a déclenché une
Banque de France, cette étude mesure l’impact des forte baisse des taux. Le taux moyen des crédits
changements législatifs et règlementaires sur le crédit renouvelables, produit le plus cher, est passé de plus
à la consommation et le surendettement. de 16 % en 2010 à un peu plus de 7 % en 2016, tandis
que le prêt personnel, produit le moins cher, est
Le CCSF a constaté qu’en France, depuis la crise passé d’un peu moins de 6 % à un peu moins de 4 %.
financière, le crédit à la consommation se situe à Les taux les plus élevés se concentrent sur les prêts
un niveau supérieur à celui des autres pays de la de moins de 3 000 euros.
zone euro tant en termes de production que de stock.
D’une façon générale, le taux d’endettement des En ce qui concerne le profil des emprunteurs, la
ménages français en crédit à la consommation reste répartition des prêts par tranche de revenus confirme
un peu au-dessus du niveau moyen de la zone euro que le prêt personnel est moins répandu pour les bas
à 8,4 % du revenu disponible brut (contre 7,6 % en revenus, alors que le crédit renouvelable est utilisé
zone euro) même s’il s’en rapproche tendanciellement. par toutes les tranches de revenus.

Pour autant, si la demande de crédit à la L’ensemble de ces constatations confirme l’effectivité


consommation connaît une reprise depuis fin 2014, des dispositifs pris notamment sous l’impulsion
la répartition entre les différents types de crédits du CCSF dont les travaux ont nourri les réflexions
a significativement évolué depuis la loi Lagarde qui ont présidé à l’adoption des réformes portant sur
de 2010, en faveur des prêts amortissables et au le crédit à la consommation.
détriment des crédits renouvelables, dont l’encours
décroît. En effet, la production nouvelle se concentre
sur les prêts personnels et la location avec option 1.2 Les suites des propositions
d’achat (LOA) automobile pour les particuliers, au du rapport Athling de 2016
détriment des crédits renouvelables, largement
distribués via les cartes de magasin. La reprise du En octobre 2015, le CCSF avait demandé au cabinet
marché de l’automobile a été financée sous forme Athling de l’assister pour réaliser un bilan des
de LOA à 99 %. réformes en matière de crédit à la consommation
et de prévention du surendettement initiées les
La part des découverts dans le total des crédits à la cinq dernières années, en concertation étroite avec
consommation est restée remarquablement stable les établissements de crédit, les associations de
depuis 2010, sur toute cette période, à 4 % des encours. consommateurs et la Banque de France, notamment
Au moment de l’entrée en vigueur de la loi Lagarde la direction générale des Statistiques et la direction
dont l’objectif était de réduire le crédit renouvelable, des Particuliers qui suit plus particulièrement
la crainte d’une croissance de l’encours des découverts le surendettement.
avait été exprimée, certains craignant un transfert du
crédit à la consommation vers les découverts. Mais les À l’issue de sa mission, le cabinet Athling a remis
volumes concernés ne permettent pas de valider cette son rapport dans lequel il dressait le bilan des
interprétation. Pour autant, on note une augmentation nombreuses mesures prises en quelques années, dont

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 11


Chapitre 1 • Les mesures en faveur de l’inclusion bancaire

toutes n’ont pas produit leur plein effet. Il concluait Un consensus s’est dégagé sur deux points : le CCSF
qu’il était important, pour bien en mesurer tout réalisera courant 2018 un dépliant sur les différents
l’impact, de respecter une stricte pause législative types de crédit à la consommation, à partir des
et réglementaire et de ne pas de nouveau mettre en documents disponibles à l’Association française des
œuvre des réformes structurantes. Le CCSF avait sociétés financières.
pris connaissance de ce rapport en avril 2016 et avait
décidé d’attendre avant d’examiner plus en détail le Le Comité confiera à la direction générale des
contenu des propositions. Statistiques de la Banque de France le soin de réaliser
une étude approfondie sur les découverts et leur
Le CCSF a donc, lors de sa réunion de février 2017, utilisation par tranche de revenus.
fait un examen détaillé d’un certain nombre de sujets
soulevés dans le rapport. Ainsi, les sept points suivants
ont attiré l’attention des membres sans qu’il y ait 1.3 Lancement des travaux relatifs
toujours consensus pour les traiter dans l’immédiat : à l’accès aux services financiers
pour certaines catégories de population
• s’assurer de la mise en œuvre des recommandations
et des engagements pris dans l’Avis du CCSF
du 15 novembre 2012 ; 1.3.1 Le projet d’ordonnance relative à
la dématérialisation des relations
• veiller au respect, par les différentes parties contractuelles dans le secteur financier
prenantes, des modalités d’information du
consommateur lors de l’offre d’un crédit Pris sur habilitation de l’article 104 de la loi pour une
renouvelable sur le lieu de vente ou en vente République numérique du 7 octobre 2016, le projet
à distance pour un montant d’achat supérieur d’ordonnance permet de faciliter la dématérialisation
à 1 000 euros ; des procédures précontractuelles et contractuelles
et la communication d’informations relatives à un
• renforcer l’information générale des consommateurs contrat régi par les dispositions du Code des assurances,
sur différents volets du crédit à la consommation ; du Code de la mutualité, du Code monétaire et financier,
du livre III du Code de la consommation et du Titre III
• réaliser une étude pour qualifier et quantifier le du livre IX du Code de la sécurité sociale.
phénomène éventuel de transfert des utilisations
de crédit renouvelable i) vers d’autres formes de Consulté sur ce projet de texte dans des délais très
crédit à la consommation ou ii) vers les comptes contraints, le Comité a rappelé son attachement à
bancaires (par exemple, autofinancement, la protection des consommateurs les plus fragiles et
découvert bancaire, différé) ; salué l’objectif poursuivi par ce projet de texte de créer
un régime de dématérialisation simple et lisible pour
• 
ré a l i s e r u n e é t u d e s u r l e s p ro f i l s les clients et les professionnels, à droit et protection
d’emprunteurs (demandeurs, souscripteurs) et sur du consommateur constants.
les refus de crédit ;
L’ordonnance facilite la dématérialisation mais
• afficher le coût des crédits à 0 % ou des formules n’impose pas la forme dématérialisée ; cette modalité
N fois sans frais ; reste une faculté pour le professionnel dès l’entrée en
relation ou au cours d’une relation. Le Comité a accueilli
• étudier les moyens de suivre l’évolution du marché avec satisfaction, l’obligation – prévue par le texte –
naissant des prêts entre particuliers. Faudrait-il pour le professionnel de recueillir le consentement du
pour cela créer une nouvelle catégorie de prêts ? client, si le support dématérialisé est proposé. Le client

12 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 1 • Les mesures en faveur de l’inclusion bancaire

doit toujours pouvoir revenir au support papier s’il le Au terme de sa consultation, le Comité a demandé que
préfère (« opt out »). Au demeurant, le professionnel – pour les acteurs 100 % en ligne – le retour au papier
doit pouvoir vérifier – par tout moyen technologique soit sorti du champ d’application des dispositions
à sa convenance – et démontrer que le support d’ordre public pour certains contrats. Les associations
dématérialisé est adapté aux clients et ne se fait pas à de défense des consommateurs ont demandé que
son détriment ; le client est informé qu’il peut toujours lorsque la relation sur support papier préexistait,
retourner au support papier à tout moment. Si le client l’information de la possibilité de dématérialisation
préfère le papier pour certaines opérations, ce choix se fasse sur ce même support. Elles ont également
sera opposable au professionnel. Le support durable 1 souligné que les modalités d’exercice de la faculté
est défini conformément à la jurisprudence BAWAG d’opposition du consommateur soient précisées, la
de la Cour de justice de l’Union européenne 1 ; ainsi faculté d’opposition doit être facilitée grâce à une
une alerte ponctuelle sur l’espace sécurisé du site du adresse courriel dédiée, un téléphone dédié, un point
professionnel est couverte par la notion de support d’entrée unique.
durable, en revanche le SMS n’est pas un support
durable. L’ordonnance reprend cette notion et fait
référence au « support durable » dans le sens du 1.3.2 Bilan des travaux du pôle commun
droit européen. Un certain nombre d’exceptions ACPR – AMF sur l’accès aux services
ont été retenues soit à certaines étapes de la vie financiers des populations sous tutelle
du produit, soit dans certains cas, pour les produits
d’investissement et pour certains types de clientèles Le Comité a pris connaissance du bilan des travaux
– plus fragiles que d’autres – car il faut éviter d’inciter du pôle commun Autorité de contrôle prudentiel
à la dématérialisation. et de résolution (ACPR) – Autorité des marchés
financiers (AMF) sur l’accès aux services financiers
Le Comité s’est toutefois interrogé sur la portée des des populations sous tutelle. Le premier thème
dispositions de ce projet d’ordonnance relativement qui ressort de l’enquête auprès du personnel des
à un acteur totalement en ligne (L. 311-9 du Code agences bancaires est une méconnaissance du
monétaire et financier : « Le client peut, sans frais, à tout statut et du cadre légal des personnes protégées.
moment et par tout moyen, demander à bénéficier d’un Des dysfonctionnements sont reconnus sur les
support papier ») faut-il prévoir un retour au support transactions en ligne, les éléments de tarification
papier pour les clients qui s’adressent directement et sont parfois liés aux personnes protégées
à une banque en ligne (comme Boursorama elles-mêmes ou au mode de fonctionnement
par exemple) ? Faut-il tout traiter contractuellement ? de l’établissement de crédit. La possibilité de
télétransmettre un certain nombre de documents
Enfin, la question du démarchage a donné lieu à n’a pas été introduite par certaines banques qui
de nombreux débats. Certains ont fait valoir qu’on sont absentes de ce marché. Il existe des restrictions
ne pouvait pas distinguer le démarchage des qui sont liées aux mesures de protection et des
autres opérations, c’est la raison pour laquelle les incivilités sont recensées, mais le taux d’incivilité
établissements appliquaient le régime du démarchage de cette population est néanmoins inférieur à celui
à toutes les opérations, car il s’agit du cadre de la population « normale ».
réglementaire le plus protecteur. L’ordonnance, dans
ces conditions, qui instaure « l’opt in » et « l’opt out »,
n’a pas de portée puisque le dispositif actuel permet
l’opt in beaucoup plus facilement alors que l’opt out 1 L’arrêt du 25 janvier 2017 de la CJUE (arrêt BAWAG) a ajouté l’alerte sur
proposé dans le cadre de l’ordonnance (accusé de l’espace sécurisé du site du professionnel à la notion de support durable
et la transmission des informations accompagnée d’un comportement
réception + courriel) est plus contraignant que le actif du professionnel. https://www.doctrine.fr/d/CJUE/2017/
dispositif actuel. CJUE62015CA0375

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 13


Chapitre 1 • Les mesures en faveur de l’inclusion bancaire

En matière de tarification, comme celle liée à la par des personnes protégées. Parmi les réclamations,
perte de carte bancaire, il y a une juste adaptation on note des points relatifs au défaut de confidentialité,
aux besoins des populations fragiles. Certaines à la restriction d’usage par mauvaise compréhension
banques proposent des cartes de retrait sans code d’un jugement ou le recours au démarchage.
ou à autorisation systématique.
Sur la « digitalisation », les associations tutélaires
Concernant les mandataires, ceux-ci estiment que les reconnaissent que certains aspects sont très favorables
assureurs sont insuffisamment informés du dispositif et répondent aux besoins des personnes sous tutelle,
légal de protection des personnes majeures. mais dans d’autres cas la numérisation ne permet
pas d’accroître les services rendus. En effet, parmi
Sur le démarchage et la politique commerciale, l’AMF les personnes protégées, nombre d’entre elles
constate qu’un certain nombre de personnes protégées ont plus de 75 ans et ne sont pas à l’aise avec les
sont démarchées sur des produits dangereux sur outils numériques ; la part de cette population va
les biens divers et le trading Forex (foreign exchange aller croissant.
market – marché des changes), bien que la proportion
soit faible, elle s’élève quand même à 11 % pour Le Comité a salué l’effort important des autorités de
ces derniers. Certains organismes proposent des supervision qui ont inscrit la protection des personnes
conditions privilégiées pour la souscription de contrats vulnérables comme une de leurs actions prioritaires.

14 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


2. La poursuite et l’élargissement
des travaux en matière de tarification
et de mobilité bancaire

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 15


Chapitre 2 • L
 a poursuite et l’élargissement des travaux
en matière de tarification et de mobilité bancaire

2.1 L’Observatoire des tarifs bancaires une carte de paiement internationale et la


commission d’intervention.
2.1.1 Le rapport annuel 2017
Au 5 janvier 2017
Composé à parité de représentants des banques et
des organisations de consommateurs, l’Observatoire Deux tarifs sont en baisse : le prix des cartes de
des tarifs bancaires (OTB), créé en 2010 au sein paiement internationales à débit différé diminue pour
du CCSF, constate l’évolution des principaux tarifs la première fois (– 0,06 %). Cette tendance confirme
bancaires (extrait standard des tarifs) en s’appuyant les observations des années précédentes, où le prix
sur les données d’un prestataire indépendant et sur des cartes à débit différé diminuait ou augmentait
les travaux de l’Insee, de la Banque de France et moins vite que les cartes à débit immédiat (y compris
des Instituts d’émission des outre-mer. Il analyse, les cartes à autorisation systématique), conduisant
conformément à la mission confiée par la loi de à une convergence progressive des cotisations des
régulation bancaire et financière du 22 octobre 2010, grandes catégories de cartes (débit/crédit). De même,
les évolutions des tarifs bancaires à partir de la le prix des alertes par SMS poursuit sa baisse continue
collecte de 70 000 tarifs bancaires publiés par depuis 2009 (– 4,47 %).
120 établissements représentant 98,5 % du marché des
particuliers. Dans sa sixième édition, l’Observatoire a Six tarifs sont en hausse : outre la hausse des frais de
notamment constaté les évolutions suivantes. tenue de compte de 8,95 % (+ 1,53 euro/an), largement
due à l’augmentation du nombre d’établissements qui
En 2016 en facturent, on observe que les cartes de paiement
internationales à débit immédiat et celles à autorisation
Trois tarifs sont en baisse jusqu’à – 40 % : l’abonnement systématique augmentent respectivement de 1,3 %
permettant de gérer les comptes sur internet, les et 2,5 %. Le prix des virements SEPA réalisés en agence
alertes sur la situation du compte par SMS, la mise continue sa progression depuis 2009 tandis que les
en place de frais de prélèvement. virements en ligne sont gratuits partout depuis 2013.
Pour la première fois depuis le début du suivi de
Six tarifs sont en hausse jusqu’à + 13,7 % : la carte l’OTB, le coût annuel moyen de l’abonnement à la
de paiement internationale à débit différé, la carte gestion des comptes sur internet augmente et passe
de paiement internationale à débit immédiat, la carte de 2,03 euros à 2,49 euros entre décembre 2016 et
de paiement à autorisation systématique, l’assurance janvier 2017. Enfin, les commissions d’intervention
perte ou vol des moyens de paiement, le virement sont en hausse de 0,6 % et restent inférieures au
SEPA 1 occasionnel en agence et les frais de tenue plafond légal de 8 euros.
de compte. Sur ce dernier point, le passage à la
tarification des frais de tenue de compte dans trois Trois tarifs sont stables : les retraits dans un distributeur,
grands établissements nationaux a eu une incidence les frais de mise en place d’un prélèvement et les
forte sur la moyenne pondérée de cette ligne qui assurances pour perte ou vol des moyens de paiement.
affiche une hausse de 87 % mais en neutralisant
cette extension du périmètre, la hausse du tarif de Baisse des tarifs des offres spécifiques pour les
la tenue de compte est de 13,7 % (+ 1,61 euro/an). personnes en situation de fragilité financière
En outre, 67,5 % des établissements n’ont pas modifié
leurs frais de tenue de compte durant la période. En ce qui concerne les tarifs relatifs aux offres
spécifiques à destination des populations identifiées
Deux tarifs sont stables : le retrait en euros dans
un distributeur automatique de billets (DAB)
d’un autre établissement de la zone euro avec 1 Single Euro Payments Area – espace unique de paiements en euros.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 17


Chapitre 2 • La poursuite et l’élargissement des travaux
en matière de tarification et de mobilité bancaire

comme en situation de fragilité financière, selon des Focus


critères définis par les textes, l’OTB constate qu’ils
s’affichent en baisse. Le tarif annuel moyen des offres Dans son rapport, l’OTB a aussi examiné la vitalité
spécifiques a connu une nette diminution depuis de l’offre bancaire et a constaté 780 mouvements de
janvier 2014, passant de 40,29 euros (3,36 euros par mois) lignes tarifaires sur les 120 établissements suivis,
à 33,70 euros (2,81 euros par mois) au 5 janvier 2017. dont 279 suppressions de lignes. Ces mouvements
On peut noter qu’au 5 janvier 2017, 97,54 % des peuvent être liés à la mise en place ou l’évolution
banques n’ont pas changé de tarification par rapport d’une législation ou norme visant à encadrer certains
à 2016 et que sept banques proposent une offre types d’opérations ou services bancaires, ou bien au
spécifique gratuite. Le prix annuel maximal est en lancement ou à l’abandon de nouveaux produits ou
diminution nette de 13,4 % à 36,48 euros en 2017. services. Ainsi, les mouvements autour des moyens
Globalement, on assiste à un resserrement des tarifs et des opérations de paiement représentent au total,
sur ce type de produits entre les banques puisque 88 % pour les 120 établissements, 288 changements
des établissements proposent une offre adaptée avec 119 suppressions de lignes pour 169 créations.
comprise entre 35 et 40 euros par an.

Personnalisation des offres groupées de services 2.1.2 Les tarifs bancaires pour 2018

Le nombre des offres groupées de services (OGS) – À compter de février 2018, l’OTB communique
parfois appelées forfaits ou « packages » – effectivement désormais chaque année sur les lignes tarifaires de
commercialisées repart légèrement à la hausse (quatre l’extrait standard pour l’année en cours.
supplémentaires) après plusieurs années de stabilité.
Néanmoins, on constate toujours une certaine Ainsi, pour la première fois en 2018, le CCSF a
stabilité du nombre moyen d’OGS commercialisées publié en février une étude ciblée sur les tarifs pour
dans 86,4 % des établissements. Les prix des offres l’année à venir, fondée sur les tarifs publiés début
connaissent une évolution modérée en 2016 entre janvier, principale période de changements tarifaires
– 4,08 % et + 2,9 % selon les forfaits, évolution plus dans les grands réseaux bancaires. Comme pour les
favorable pour les offres avec carte. rapports annuels de l’OTB, ces données tarifaires,
collectées par Sémaphore Conseil pour le compte
L’OTB a également constaté la personnalisation du CCSF, sont celles figurant dans les plaquettes des
grandissante du contenu des OGS souhaitée par le établissements, en vigueur au 5 janvier 2018. Mais,
CCSF il y a quelques années. Les produits ou services contrairement à l’étude habituellement présentée
les plus courants dans les OGS restent des produits ou dans le rapport annuel de l’OTB, les tarifs présentés
services que l’on peut juger comme indispensables sont bruts et ne sont pas pondérés par la part de
dans une vie bancaire « traditionnelle ». Aucun service marché de chaque établissement. En conséquence,
ne semble réellement imposé car, si l’on excepte les aucune comparaison directe avec les données du
cartes bancaires qui sont le produit central autour rapport de l’OTB 2017 n’est donc possible sans une
duquel les offres s’organisent à 94 %, il y a une réelle pondération qui sera effectuée lors de la publication
variété des contenus. du rapport 2018 de l’OTB.

Hormis la carte bancaire, le pourcentage maximal Au total, les établissements de crédit étudiés sont
d’inclusion d’un même produit ou service est inférieur au nombre de 112 et se répartissent de la manière
à 60 % (gestion par internet). Les assurances relatives suivante : 104 banques de réseau et 8 banques en
aux moyens de paiement sont présentes, quant à ligne. Cet échantillon, largement représentatif,
elles, dans 53 % des OGS. La plupart des OGS offrent couvre 97,25 % des parts de marché de comptes
également de nombreuses options. courants de particuliers à fin 2016.

18 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 2 • L
 a poursuite et l’élargissement des travaux
en matière de tarification et de mobilité bancaire

Sur les 11 lignes tarifaires des extraits standards – le virement SEPA occasionnel externe dans la
correspondant à 14 types de tarifications de zone euro effectué en agence (+ 8,80 %) ;
services, on constate entre le 5 janvier 2017 et
le 5 janvier 2018 : – les frais de tenue de compte (actif ; + 1,10 %).

• 9 baisses dont 4 supérieures à 10 %. Il s’agit des • 1 ligne tarifaire est sans changement et reste
services suivants : gratuite : les frais de prélèvement (par unité).

– l’abonnement permettant de gérer ses comptes La plus forte baisse est l’abonnement permettant
sur internet (– 30,67 %) ; de gérer ses comptes internet, dont le tarif moyen,
de 4,35 euros, est en nette diminution (– 30,67 %)
– le produit offrant des alertes sur la situation du par rapport au 5 janvier 2017. La baisse du tarif de
compte par SMS (– 0,58 % pour l’abonnement ce service a été continue chaque année depuis 2009
annuel et – 3,31 % par SMS) ; et s’établit à – 74,55 % entre le 31 décembre 2009
et le 5 janvier 2018. Entre le 5 janvier 2017 et
– la carte de paiement internationale à débit le 5 janvier 2018, six établissements supplémentaires
différé (– 3,38 %) ; proposent la gratuité concernant la gestion des
comptes sur internet.
– le nombre de retraits gratuits par mois dans
un DAB d’un autre établissement (– 1,16 %) ; La plus forte hausse concerne les virements SEPA
occasionnels en agence en hausse de 8,80 % par
– le virement SEPA occasionnel externe dans la rapport au 5 janvier 2017 avec un coût moyen unitaire
zone euro (– 24,29 %) ; de 4,03 euros au 5 janvier 2018, alors que le tarif
des virements SEPA occasionnels externes dans
– les frais de prélèvement (– 20,88 % pour la mise la zone euro par internet affiche une forte baisse
en place) ; de 24,29 %. On peut y voir l’effet d’une stratégie
d’orientation des clients vers les opérations en ligne
– 
l a commission d’intervention unitaire plutôt que vers les opérations en agence.
(– 12,24 %) ;

– 
l ’assurance perte ou vol des moyens de 2.2 La mission sur les frais bancaires en
paiement (– 0,14 %). cas d’irrégularités de fonctionnement
de compte
• 5 hausses modérées concernant les services
suivants : Le 13 novembre 2017, le ministre de l’Économie
et des Finances, Bruno Le Maire, a confié au CCSF
– la carte de paiement international à débit une mission sur les frais bancaires facturés aux
immédiat (+ 0,62 %) ; consommateurs, notamment en cas d’irrégularités de
fonctionnement du compte. Son objectif est d’établir
– 
la carte de paiement à autorisation un diagnostic précis et d’éventuelles propositions,
systématique (+ 0,12 %) ; en examinant notamment le montant des frais
effectivement facturés, l’effectivité des dispositifs de
– le retrait (1er retrait payant) en euros dans plafonnement. La mission vise également à suggérer
un DAB d’un autre établissement de la des pistes pouvant permettre d’éviter les cas de
zone euro avec une carte de paiement facturation excessive, notamment pour les publics
internationale (+ 1,65 %) ; modestes ou fragiles.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 19


Chapitre 2 • La poursuite et l’élargissement des travaux
en matière de tarification et de mobilité bancaire

Dès le 22 décembre 2017, le Comité a sollicité la S’appuyant sur les fonctionnalités de SEPAmail,
société Sémaphore Conseil, qui relève régulièrement système d’échange de données entre banques, la
les tarifs de 155 établissements de crédit et profession a proposé une solution simple pour le
prestataires de services de paiement figurant dans le client (une signature + un relevé d’identité bancaire
comparateur public de tarifs bancaires, pour réaliser – RIB) et efficace pour la mobilité. L’enjeu était de
un tableau détaillé des lignes et tarifs applicables aux fiabiliser l’efficacité du dispositif de mobilité bancaire
incidents bancaires. pour le client, en transférant automatiquement les
domiciliations bancaires des opérations de prélèvements
Le Comité a remis au ministre un rapport d’étape valides et de virements, pour supprimer ainsi le risque
qui a permis : que ces opérations arrivent sur un compte clos.

• d’apporter un éclairage synthétique sur l’évolution Avec le nouveau dispositif, le contrat de mobilité est
à court terme des tarifs bancaires sur les lignes proposé par la banque d’accueil et signé par le client.
tarifaires 2 présentées traditionnellement dans la En signant ce contrat de mobilité, le client donne un
rubrique « irrégularités et incidents » des plaquettes mandat à la banque d’accueil lui permettant d’obtenir
tarifaires en vue d’identifier d’éventuelles fortes de sa banque d’origine les éléments utiles liés aux
augmentations sur certaines lignes, suite au prélèvements valides, virements récurrents et chèques
plafonnement réglementaire de certaines autres ; non débités et de communiquer aux émetteurs les
nouvelles coordonnées bancaires et les éléments liés
• d’identifier, au sein des plaquettes, la propagation aux prélèvements et virements concernés.
de nouvelles pratiques tarifaires visant à facturer
de façon forfaitaire et plafonnée un nombre plus Ce dispositif a été intégré dans le Code monétaire et
ou moins important d’actes liés à des incidents ou à financier à l’article L. 312-1-7 par la loi du 6 août 2015
facturer de nouveaux actes liés de façon directe ou pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances
indirecte à des incidents de compte ou de paiement ; économiques, avec une date d’entrée en vigueur
au 6 février 2017.
• d’arrêter des pistes de travail en vue d’aboutir à des
propositions concrètes. Après l’ouverture d’un compte de paiement
dans la banque d’accueil, le service de mobilité
Les travaux du Comité seront menés tout au long de bancaire implique la transmission entre banques
l’année 2018. des informations nécessaires à la modification
des domiciliations bancaires des opérations de
prélèvement et de virement récurrents, vers le
2.3 Mise en place du nouveau dispositif nouveau compte de paiement. Le client décide ou
de mobilité bancaire
non ensuite la fermeture de son compte de paiement
dans la banque d’origine. La banque d’accueil envoie
une requête à la banque d’origine pour recueillir les
2.3.1 Rappel du nouveau dispositif informations utiles sur les chèques non débités et

Le CCSF s’était prononcé dans son Avis du 26 mars 2015


2 Les données sont extraites des plaquettes tarifaires et ne reflètent pas la
en faveur d’un dispositif de transfert automatisé des tarification effective appliquée aux clientèles et, en particulier, les politiques
domiciliations bancaires. de remises commerciales appliquées aux clients facturés de ces frais.

20 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 2 • L
 a poursuite et l’élargissement des travaux
en matière de tarification et de mobilité bancaire

sur les prélèvements valides et virements qui feront 2.3.2 Examen de la mise en place
l’objet d’une redirection des domiciliations bancaires. du nouveau dispositif

Par ailleurs, la banque d’origine collecte les Lors de sa réunion de travail du 21 février 2017, le CCSF
informations liées aux opérations de prélèvement a entendu la présentation du dispositif effectivement
valides et de virements récurrents sur les mis en œuvre par la profession et les premiers retours
treize derniers mois et les communique à la banque d’expérience, à la suite de son entrée en vigueur
d’accueil. La banque d’origine communique aussi les le 6 février 2017. Le délai d’entrée en application du
informations relatives aux chèques délivrés mais non nouveau dispositif a été très court, notamment pour
débités sur les chéquiers utilisés sur les treize derniers créer l’infrastructure interbancaire et a réduit la phase
mois, afin d’éviter le risque de rejet d’un chèque de test préalablement au lancement opérationnel.
« oublié » mais présenté à l’encaissement tardivement. Les banques ont été en contact permanent entre elles
pour gérer les quelques difficultés techniques résiduelles
La banque d’accueil prend en compte les informations qui sont apparues au fil de l’eau. Bien qu’étant dans
reçues de la banque d’origine et met en place les une phase de rodage à ce stade, les établissements de
virements permanents du client, transmet aux crédit ont constaté que quinze jours après l’entrée en
banques des émetteurs les informations concernant vigueur du dispositif, aucun processus de transfert de
les virements et les prélèvements existants entre les domiciliation initié depuis le 6 février n’a pu épuiser les
émetteurs et le client et les banques des émetteurs délais maximaux de douze jours puis dix jours ouvrés
font suivre les éléments aux émetteurs pour action. prévus par les textes, respectivement pour les banques
et émetteurs de prélèvements et virements récurrents.
La banque d’accueil adresse au client la liste
des opérations récurrentes dont la demande de Ils soulignent que les premiers jours de fonctionnement
changement de domiciliation a été envoyée. De même, font apparaître quelques ajustements inévitables dans
elle lui transmet la liste des chèques non débités sur ce genre de projet et que les équipes sont fortement
son compte d’origine, fournie par la banque de départ. mobilisées pour les effectuer au plus vite, afin de ne
pas générer d’insatisfactions des clients.
L’émetteur de prélèvements ou de virements informe
son client de la bonne prise en compte de ses nouvelles Si le bilan est ainsi un peu prématuré, l’entrée en
coordonnées bancaires et de la date d’effectivité pour vigueur du nouveau dispositif peut toutefois être
les prochaines opérations (virement ou prélèvement). considérée comme un succès avec un fort relais
médiatique auquel la profession a participé.
Ce nouveau dispositif implique la bonne coordination
des opérations entre les deux prestataires de paiement Le Comité a décidé de lancer un bilan sur la mobilité
mais aussi avec les émetteurs de virements et bancaire dans le courant de l’année 2018, soit après
prélèvements en dehors de la sphère financière. un an de fonctionnement.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 21


3. Les dépliants conjoints CCSF-CNPS
sur les moyens de paiement

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 23


Chapitre 3 • Les dépliants conjoints CCSF-CNPS sur les moyens de paiement

L ors de sa réunion plénière du 14 mars 2017, le


CCSF a examiné avec intérêt les deux projets
de dépliants proposés par le Comité national
des paiements scripturaux (CNPS) créé à la suite des
Assises nationales des moyens de paiement qui se
du public concernant ces instruments. Il avait
ainsi été convenu que le CNPS élabore différents
documents « grand public » en collaboration avec
le CCSF. Deux documents ont ainsi été préparés.
Ils s’intitulent « Qu’est-ce que le virement SEPA ? » et
sont tenues le 2 juin 2015 sous l’égide du CCSF. « Payer autrement que par chèque c’est possible ! ».

Les documents qui ont été présentés au CCSF Le CCSF a noté que le SEPA a déjà fait l’objet de
s’inscrivent dans le cadre des orientations présentées nombreuses communications mais qu’il est important
le 15 octobre 2015 par le ministre de l’Économie et de souligner, dans les nouveaux documents, les
des Finances dans la suite des Assises des moyens arguments de sécurité et d’irrévocabilité du paiement
de paiement. exécuté dans le cadre d’un mandat SEPA.

Un des objectifs identifiés lors de ces Assises était Le Comité appelle par ailleurs de ses vœux une
de développer des moyens de paiement alternatifs diffusion de ce document sous le double timbre du
au chèque et d’améliorer la communication vis‑à‑vis CNPS et du CCSF pour toucher l’audience la plus large.

ts scripturaux
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LES MOYENS DE PAIEMENT SEPA
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syndicales complètent sa composition.
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POUR PLUS D’INFORMATIONS SUR LE CCSF :


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POUR PLUS D’INFORMATIONS SUR LE CNPS :
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www.comite-paiements.fr
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Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


21/07/2017 11:21:59 817161_Maquette-virement-sepa.indd 1-3 25
Chapitre 3 • Les dépliants conjoints CCSF-CNPS sur les moyens de paiement

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26 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


4. Les assurances de personnes

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 27


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

L es assurances de personnes ont pour objet


de fournir une garantie financière contre le
risque d’une atteinte à l’intégrité physique
et/ou psychique et/ou contre le risque de survie ou
de décès d’une ou de plusieurs personnes physiques.
et de perte d’emploi. En sécurisant la capacité de
remboursement de l’emprunteur, cette assurance
constitue, pour l’établissement de crédit, une garantie
contre le risque de défaillance de son débiteur. Ce double
aspect d’assurance et de garantie bancaire est au cœur
En assurance de personnes, l’assuré, entendu comme du débat sur l’équivalence du niveau de garantie.
celui sur qui repose le risque, est nécessairement
une personne physique, alors que le souscripteur du En 2016, l’assurance emprunteur représentait un chiffre
contrat ou son bénéficiaire peut être une personne d’affaires de 8,8 milliards d’euros 1, en progression de 1 %
physique ou une personne morale. par rapport à 2015, après une progression de 3 % en 2015.
Au total, 73 % des contrats d’assurance emprunteur
Les assurances de personnes recouvrent un champ concernent des prêts immobiliers.
important : l’assurance de santé, l’assurance
incapacité et invalidité, l’assurance dépendance Les cotisations d’assurance emprunteur, selon le type
ainsi que l’assurance‑vie qui elle‑même comprend de prêts 1, se répartissent de la façon suivante pour
l’assurance en cas de vie et l’assurance en cas de l’année 2016 :
décès. Par extension, les contrats de capitalisation,
qui pourtant ne comportent aucun aléa viager, sont • 73% pour les prêts immobiliers (soit 6,5 milliards d’euros);
classés parmi les assurances de personnes.
• 
21 % pour les prêts à la consommation
En 2016, le chiffre d’affaires de l’assurance de personnes (soit 1,8 milliard d’euros) ;
a atteint 155,45 milliards d’euros 1, en baisse de 1 %
par rapport à 2015. Les contrats d’assurance‑vie et de • 
6 % pour les prêts professionnels
capitalisation avec plus de 64 % du total à 133,9 milliards (soit 0,5 milliard d’euros).
d’euros, s’inscrivent en léger recul (– 1,5 %) par rapport
à 2015. En revanche, les cotisations au titre des contrats 1 Cf. Fédération française de l’assurance (FFA) – Les assurances de
« maladie‑accidents corporels » (21,5 milliards d’euros) personnes : données clés 2016.
progressent de 3,6 % par rapport à l’exercice 2015.
Répartition des cotisations de l’assurance emprunteur
Les provisions mathématiques pour les contrats selon le type de prêts en 2016
d’assurance‑vie et de capitalisation, qui représentent (en %)
l’engagement « net » des assureurs vis‑à‑vis des assurés 6

se sont élevées à 1 591 milliards d’euros fin 2016 1, soit


une progression de 2,7 % par rapport à 2015.
21

4.1 L’assurance emprunteur


L’assurance emprunteur permet à un assuré et, le cas
échéant à ses héritiers, de faire face à des évènements
affectant sa vie, son intégrité physique ou psychique et,
par ricochet, sa capacité à rembourser les échéances de
son prêt. C’est une assurance « à géométrie variable » qui 73
peut couvrir le seul risque de décès et de perte totale
et irréversible d’autonomie (PTIA), ou aller plus loin et Professionnel Consommation Immobilier
couvrir également les risques d’invalidité, d’incapacité Source : Fédération française de l’assurance (FFA).

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 29


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

Les cotisations d’assurance emprunteur, selon le type En 2016, les cotisations relatives aux contrats
de garanties 2, se répartissent de la façon suivante d’assurance emprunteur ont connu une évolution
pour l’année 2016 : sensiblement identique, qu’ils aient été souscrits par
un établissement de crédit pour ses clients ou en
• 70 % pour les garanties décès (soit 6,2 milliards délégation d’assurance. Ainsi, la part relative des
d’euros) ; cotisations en délégation d’assurance en 2016 (12 %)
est identique à celle de 2015.
• 
2 7 % pour les garanties incapacité‑invalidité
(soit 2,4 milliards d’euros) ; Fin 2016, le montant de l’encours des prêts accordés
aux ménages en France par les établissements de
• 
3 % pour les garanties perte d’emploi crédit est de 1 258 milliards d’euros. Les cotisations
(soit 0,2 milliard d’euros). d’assurance emprunteur représentent ainsi 0,7 % de
l’encours des crédits des ménages.
Cette répartition est stable depuis 2014.
L’exercice, par l’assuré, de son choix en matière
En 2016, les cotisations relatives aux garanties décès d’assurance emprunteur constitue donc pour les
ont augmenté de 2 % et celles au titre des garanties professionnels concernés, assureurs de groupe,
perte d’emploi et incapacité‑invalidité ont connu une assureurs délégués, bancassureurs, établissements
baisse de respectivement – 2 % et – 1 %. de crédit, courtiers en crédit et intermédiaires
d’assurance, un enjeu financier considérable.
Les cotisations d’assurance emprunteur, selon le type
de contrats, se répartissent de la façon suivante pour Pour les particuliers, l’assurance emprunteur
l’année 2016 : représente également un enjeu financier important
en raison des différences tarifaires pratiquées sur
• 
8 8 % au titre des contrats souscrits par un le marché. Toutefois, l’enjeu n’est pas le même
établissement de crédit pour le compte de ses pour tous les emprunteurs : dans un marché plus
clients (soit 7,8 milliards d’euros), concurrentiel, ceux qui présentent le profil assurantiel
le plus favorable et qu’on appelle « les bons risques »
• 12 % au titre des contrats souscrits en délégation peuvent bénéficier de tarifs plus attractifs, mais, à
d’assurance (soit 1,0 milliard d’euros). garanties égales, les moins bons risques doivent payer
leur assurance plus cher. En outre, l’écart entre les
deux catégories s’accroît.
Cotisations de l’assurance emprunteur
(en milliards d’euros, évolution en %)
9 4.1.1 Le premier bilan de l’équivalence
8 (+ 2) (+ 2)
(+ 3) (+ 1) du niveau de garanties de
(+ 3) 8,8 8,8
7
8,2 8,3 8,5 l’assurance emprunteur
6
5 Afin de vérifier le respect des engagements pris dans
4 le cadre de l’Avis du 13 janvier 2015, le secrétariat
3 général du CCSF a adressé un questionnaire 3 de 20
2 à 40 questions selon les secteurs, à un échantillon
1
0 2 Cf. Fédération française de l’assurance (FFA), données clés 2016.
2012 2013 2014 2015 2016
3 Les réponses – sur une base volontaire –‑ à ce questionnaire ont un caractère
Source : Fédération française de l’assurance (FFA). purement déclaratif.

30 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

des différentes parties prenantes. Les questions questionnaire (de l’ordre de 73 % en moyenne) a permis
quantitatives et qualitatives du bilan portent a minima de collecter des données quantitatives et qualitatives
sur le mois de juin 2016, période pour laquelle substantielles ainsi que des observations libres. Ce
tous les intervenants sont censés appliquer depuis questionnaire a été complété par des entretiens avec
plusieurs mois les procédures requises pour respecter des experts de l’assurance emprunteur ainsi que des
l’Avis du CCSF et son annexe relative aux critères informations recueillies auprès des prêteurs et des
d’équivalence. Pour les éléments statistiques, une intermédiaires. Il ressort de l’enquête des évolutions
période plus large a été retenue (2e trimestre 2016 positives notables tant en matière de conditions
ou 1er semestre 2016). générales des contrats qu’en matière de tarification.
On observe toutefois des difficultés et des pratiques
Six catégories d’intervenants composent l’échantillon, variables selon les établissements sur plusieurs points
les organismes d’assurance (13 entreprises), les importants du dispositif. Ces dysfonctionnements
banques, bancassureurs et sociétés de financement ont fait l’objet de propositions d’amélioration et de
(17 établissements), les intermédiaires en assurance recommandations récapitulées dans un Avis du CCSF
(6 entreprises), les courtiers en crédit (6 entreprises), en date du 18 avril 2017 (cf. 4.1.3).
les consommateurs (11 associations) et 6 médiateurs.
Ces opérateurs proches du terrain, représentent les
différentes parties prenantes. Le taux de réponse au 4.1.2 Avis du CCSF du 18 avril 2017

Avis du Comité consultatif du secteur financier sur l’assurance emprunteur


à la suite du bilan sur l’équivalence du niveau de garantie
Éléments de contexte

Le principe de la déliaison entre le prêt immobilier et l’assurance emprunteur a été introduit par la loi n° 2010‑737
du 1er juillet 2010 portant réforme du crédit à la consommation, puis renforcé par la loi de séparation et de
régulation des activités bancaires (loi n° 2013‑672 du 26 juillet 2013) et par la loi relative à la consommation
(loi n° 2014‑344 du 17 mars 2014) ; cette dernière a accordé à l’assuré le droit de changer d’assureur dans les
douze mois suivant la signature de l’offre de prêt. Depuis la loi n° 2017‑203 du 21 février 2017 1, la substitution
annuelle est possible durant toute la vie du contrat.

L’article L. 313‑30 du Code de la consommation est ainsi rédigé : « […] le prêteur ne peut pas refuser en
garantie un autre contrat d’assurance dès lors que ce contrat présente un niveau de garantie équivalent au
contrat d’assurance de groupe qu’il propose […] ».

La mise en œuvre de ces nouvelles dispositions a fait l’objet de deux Avis du CCSF relatifs à l’équivalence
du niveau de garantie en assurance emprunteur. Le premier, du 18 décembre 2012, établit les principes et
recommandations qui doivent présider à l’examen de l’équivalence du niveau de garantie. Le second Avis,
adopté à l’unanimité le 13 janvier 2015 avec sa Liste de Place en annexe 2, confirme ces principes et définit

1 Loi n° 2017‑203 du 21 février 2017 ratifiant les ordonnances n° 2016‑301 du 14 mars 2016 relative à la partie législative du Code de la consommation et
n° 2016‑351 du 25 mars 2016 sur les contrats de crédit aux consommateurs relatifs aux biens immobiliers à usage d’habitation et simplifiant le dispositif de mise
en œuvre des obligations en matière de conformité et de sécurité des produits et services.
2 Cet Avis est notamment repris in extenso, y compris avec la liste limitative des garanties minimales exigibles, dans la norme professionnelle de la Fédération
bancaire française du 29 juillet 2015.

…/…

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 31


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

une méthode commune transparente permettant d’apprécier l’équivalence des contrats avec une plus grande
automaticité. Cet accord et les engagements qu’il comporte sont essentiels à l’examen de l’équivalence du
niveau de garantie et à l’effectivité du dispositif puisque c’est à l’aune de cette équivalence, telle qu’appréciée
par chaque établissement de crédit, qu’une assurance extérieure proposée par l’emprunteur – ou par un
intermédiaire d’assurance pour le compte de l’emprunteur – sera acceptée ou refusée.

Le Comité réaffirme son attachement aux recommandations de l’Avis du 18 décembre 2012 ainsi qu’à la méthode
commune définie par l’Avis du 13 janvier 2015.

L’ Avis du 13 janvier 2015 prévoyait qu’un premier bilan concerté de sa mise en œuvre serait effectué en 2016
par le CCSF afin d’évaluer l’effectivité des mesures adoptées, de cerner les éventuelles difficultés d’application
et de présenter des propositions d’amélioration.

Les enseignements du bilan concerté de 2016

Un bilan concerté a été réalisé sur une base déclarative à partir des réponses apportées au cours de l’été 2016
à un questionnaire diffusé aux différentes parties prenantes, banquiers, assureurs, intermédiaires, associations
de consommateurs, organisations syndicales des personnels du secteur financier et médiateurs. Les personnes
interrogées étaient en outre invitées à suggérer toute proposition utile à l’efficacité du dispositif.

Globalement, cette première année d’application s’est traduite par une nette amélioration des garanties
proposées ainsi que par des baisses significatives du prix de l’assurance emprunteur dans l’ensemble du
marché. Ce constat d’ensemble recouvre toutefois des pratiques variables selon les établissements ou les
catégories d’acteurs, pas toujours favorables à l’emprunteur, sur plusieurs points importants du dispositif.

Le bilan fait ainsi ressortir :

• des écarts significatifs (de vingt minutes à dix jours) en matière de formation des personnels des établissements
prêteurs ;

• des motivations insuffisamment explicites dans certaines décisions de refus de délégation d’assurance ;

• des motifs de refus qui témoignent d’une méconnaissance ou d’une interprétation erronée des critères
d’équivalence du CCSF ;

• des difficultés à respecter le délai de dix jours ouvrés prévu par l’article L. 313‑31 du Code de la consommation
pour l’examen de l’équivalence du niveau de garantie des propositions d’assurance de substitution ;

• des insuffisances dans les échanges d’informations entre banques et assureurs externes, en particulier pour
le taux annuel effectif de l’assurance (TAEA).

Les professionnels considèrent les difficultés et blocages relevés comme essentiellement conjoncturels et liés
à la nécessité d’adapter les pratiques en phase de démarrage du nouveau dispositif.

…/…

32 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

Il résulte ainsi clairement de ce bilan concerté qu’il ne serait pas opportun de remettre en cause les éléments
fondamentaux du dispositif et de la méthode d’appréciation de l’équivalence du niveau de garantie adoptés
en janvier 2015. Une meilleure application du dispositif pourrait être obtenue par des efforts accrus des parties
prenantes et moyennant certaines améliorations pratiques.

Le Comité a examiné les différentes propositions issues des réponses à l’enquête en réunion du 31 janvier 2017.

À l’issue de cette concertation, le Comité a adopté l’Avis suivant.

1. Conformément à son Avis du 13 janvier 2015, le Comité rappelle que le prêteur choisit au plus 11 critères 3
sur la liste limitative du CCSF, qui correspondent à ses exigences liées à sa politique des risques. Il apprécie
in concreto le profil de l’emprunteur et propose une couverture adaptée à son projet et à sa situation
réelle ou prévue à la date de souscription du contrat. Il fait apparaître cette valorisation des critères sur la
fiche personnalisée.

L’adaptation de l’assurance emprunteur aux besoins de l’emprunteur relève pour sa part du bon exercice du
devoir de conseil du professionnel qui propose un contrat à son client 4.

2. Le Comité rappelle que la fiche personnalisée, précisant la liste détaillée des critères valorisés qu’il exige,
doit être fournie par le prêteur de façon systématique le plus tôt possible et en particulier en amont de
l’émission de l’offre de prêt. Il recommande que cette fiche soit remise si possible dès la première simulation
chiffrée d’assurance et en tout état de cause dès lors que les données de l’emprunteur, et notamment du
crédit, impactant les exigences assurantielles sont connues du prêteur.

• Le CCSF recommande que soient remises également au client d’une part les coordonnées précises pour
la remise du dossier de demande de déliaison/substitution et d’autre part les coordonnées de l’interlocuteur
ou point de contact à même de répondre aux interrogations du client.

• Le Comité recommande qu’une liste exhaustive des pièces nécessaires à l’instruction du dossier de
déliaison ou de substitution et toutes autres modalités pratiques d’exercice de ces droits soit portée à la
connaissance du public sur le site internet de l’établissement prêteur, avec la liste des critères CCSF retenus
par le prêteur, et par un chemin d’accès simple et visible.

• Le CCSF recommande de répondre aux demandes de déliaison des candidats à l’emprunt dans des délais
raisonnables et compatibles avec l’opération immobilière envisagée. L’emprunteur veille à fournir un dossier
complet sur la base de la liste publiée par le prêteur.

3. En cas de demande de substitution d’assurance emprunteur en cours de prêt, le Comité souligne l’importance
du respect par le prêteur du délai légal de dix jours ouvrés prévu à l’article L. 313‑31 du Code de la
consommation pour communiquer son refus ou son acceptation de l’assurance déléguée. Ce délai court
à compter du moment où le dossier fourni par le client est complet.
3 Onze critères maximum au titre des risques décès, perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA), invalidité et incapacité, et quatre au maximum au titre de la
perte d’emploi.
4 Le conseiller bancaire, le courtier, l’agent général ou l’assureur externe qui propose une assurance emprunteur agit en tant qu’intermédiaire d’assurance et doit
de ce fait respecter le devoir de conseil qu’impose l’article L. 520‑1 du Code des assurances.
…/…

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 33


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

• Toute pièce doit être prise en compte dès lors qu’elle comporte les éléments clairement exprimés nécessaires
au traitement de la demande de substitution dans le délai imparti. En particulier, la proposition d’assurance
doit être formalisée et engageante 5 au regard de la situation personnelle du client et inclure le TAEA ainsi
que tout autre élément nécessaire au calcul du taux annuel effectif global (TAEG).

• Lorsqu’une substitution est acceptée, pour éviter les chevauchements d’assurance et le double prélèvement
de primes d’assurance, le CCSF insiste sur la nécessité d’une bonne coordination entre les acteurs
concernés : prêteurs, emprunteurs, intermédiaires et assureurs.

4. Le Comité rappelle que les refus doivent être clairement motivés, écrits et datés. Les emprunteurs doivent
être informés des voies de recours, notamment via le courrier de refus. L’emprunteur pourra déposer une
réclamation via les circuits internes du prêteur, préalablement à l’éventuelle intervention du médiateur bancaire
compétent. Les délais de traitement doivent être compatibles avec le calendrier d’une transaction immobilière.

5. Le CCSF rappelle avec force l’importance d’une formation adaptée, tant dans son format que dans sa
durée, aux spécificités de l’assurance emprunteur pour tous les personnels concernés.

6. Le Comité va concevoir, éditer et diffuser courant 2017 un dépliant d’information à destination des emprunteurs.

7. Enfin, le Comité lancera début 2018 un nouveau bilan concerté, sur la base d’un nouveau questionnaire
adressé aux parties concernées, professionnels de la banque et de l’assurance, intermédiaires et associations
de consommateurs, etc. pour assurer un suivi de la mise en œuvre des Avis du CCSF relatifs à l’équivalence
du niveau de garantie en assurance emprunteur.

Le CCSF confirme son attachement à une mise en œuvre équilibrée de la déliaison du prêt immobilier et de
l’assurance emprunteur, respectueuse tant de la concurrence que d’un niveau de mutualisation des risques
suffisant pour éviter l’exclusion des moins bons risques. Le Comité va constituer un petit groupe technique
chargé d’élaborer un indicateur qui permettra de faire un suivi régulier des écarts de tarifs par profils.

5 La proposition ne doit contenir aucune ambiguïté telle que mentions manuscrites ou ratures et présenter les conditions générales et particulières d’assurance.

34 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

4.1.3 Le dépliant « Choisir « Choisir son assurance emprunteur » afin d’éclairer


son assurance emprunteur » les emprunteurs sur la démarche à suivre en cas de
demande de déliaison ou de demande de substitution
Le CCSF a également élaboré et publié un document et de les informer sur leurs droits et devoirs vis‑à‑vis
pédagogique grand public sur l’assurance emprunteur de leur banque ou de leur assureur externe.

CHOISIR
e assurance
SON ASSURANCE QU’EST-CE QUE
Vous pouvez choisir une assurance
L’ASSURANCE EMPRUNTEUR ?
EMPRUNTEUR
celle que vous emprunteur différente de celle que vous
ent prêteur à propose votre établissement prêteur à
L’assurance emprunteur est une assurance
un niveau de condition qu’elle présente un niveau de
temporaire, limitée à la durée du crédit, qui
garantie équivalent.
garantit le remboursement de la créance (capital
e la demande et intérêts) à l’établissement prêteur en cas de Ce choix s’exerce lors de la demande
ns les 12 mois décès, d’invalidité ou encore d’incapacité, et d’un prêt immobilier ou dans les 12 mois
fre de prêt ou éventuellement de perte d’emploi, de l’assuré. suivant la signature de l’offre de prêt ou
niversaire du encore à chaque date anniversaire du
La garantie décès contrat d’assurance1.
L’assurance emprunteur comprend
financier (CCSF)
toujours cette garantie. En cas de décès Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF)
, créée par la loi,
de l’emprunteur, l’assureur rembourse le est une instance de concertation, créée par la loi,
esures destinées
capital restant dû à l’établissement prêteur, et chargée de proposer des mesures destinées
selon le montant assuré. Il en va de même
s établissements LES BONNES QUESTIONS À SE POSER... pour la garantie Perte Totale et Irréversible
à améliorer les relations entre les établissements LES
s représentants financiers et leurs clients. Les représentants
ancier (banques,
d’Autonomie (PTIA). des entreprises du secteur financier (banques,
de leurs clientèles La garantie incapacité de travail/invalidité assurances, sociétés financières) et de leurs clientèles
alités qualifiées, En cas d’incapacité de travail ou d’invalidité y siègent à parité. Des personnalités qualifiées,
présentants des permanente ou totale, l’assureur se charge des parlementaires et des représentants des
nt sa composition. du remboursement des échéances, selon la organisations syndicales complètent sa composition.
quotité assurée ou selon la perte de revenus, 1. À compter du 1er janvier 2018.
au fur et à mesure de leur exigibilité. Si
l’invalidité est partielle, il peut rembourser
les échéances partiellement.
BdF Dircom Studio Création - 270317 - 10/2017

BdF Dircom Studio Création - 270317 - 10/2017


La garantie perte d’emploi
Le plus souvent, elle est facultative. Elle
couvre les licenciements sur contrats de travail
à durée indéterminée (CDI) et ne s’applique
S SUR LE CCSF : POUR PLUS D’INFORMATIONS SUR LE CCSF :
pas aux périodes d’essai, de préretraite, au
.fr https://www.ccsfin.fr
chômage partiel, aux démissions volontaires,
mprunteur Un glossaire assurance emprunteur
aux ruptures conventionnelles ou à la fin d’un
e site Internet est également disponible sur le site Internet
contrat à durée déterminée (CDD).
ues>>glossaires du CCSF>>informations pratiques>>glossaires
dispositif AERAS Pour la définition exacte des garanties (risques et Pour plus d’informations sur le dispositif AERAS
e aggravé de santé) : montants couverts), référez-vous aux conditions (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) :
os.fr/ générales et particulières de votre contrat d’assurance. http://www.aeras-infos.fr/

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 35


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

VOUS CHOISISSEZ UNE ASSURANCE BON À SAVOIR VOUS SOUHAITEZ CHANGER


EXTERNE DANS LE CADRE D’ASSURANCE EMPRUNTEUR
D’UN NOUVEAU PRÊT IMMOBILIER : EN COURS DE PRÊT IMMOBILIER :
C’EST UNE DEMANDE DE DÉLIAISON Qu’est-ce que l’équivalence du niveau de garantie ?2 C’EST UNE DEMANDE DE SUBSTITUTION
L’établissement prêteur, en amont de l’offre de prêt, L’établissement prêteur doit évaluer si les garanties > soit pendant les 12 mois qui suivent la signature de
vous remet : proposées par l’assureur externe sont de niveau équivalent l’offre de prêt,
à celles qu’il demande dans le cadre du prêt immobilier. > soit à chaque date anniversaire du contrat d’assurance3
> dès la 1re simulation, une fiche standardisée
Ainsi il jugera si le contrat externe que vous souhaitez en envoyant une lettre à l’assureur au moins deux
d’information qui facilite et anticipe la comparaison
souscrire est équivalent au sien en termes de couverture mois avant la date d’échéance.
des propositions de contrats d’assurance emprunteur ;
des risques.
Vous trouverez la liste exhaustive des pièces nécessaires
> une fiche personnalisée avec la liste des critères
Il choisit 11 critères au maximum sur une liste totale de à l’instruction du dossier de substitution sur le site
retenus par l’établissement prêteur (au maximum 11)
18 critères, complétés le cas échéant de 4 critères au plus Internet de l’établissement prêteur.
pour apprécier l’équivalence du niveau de garantie.
Cette fiche, adaptée à votre projet et à votre situation portant sur la garantie perte d’emploi. Vous transmettez à l’assureur de votre choix :
personnelle, doit vous être remise le plus tôt possible > l’offre de prêt émise ou le contrat de prêt ;
et en tout état de cause dès que vous lui avez fourni > les types de garanties exigées par l’établissement
les données impactant les exigences assurantielles ; L’ÉQUIVALENCE DU NIVEAU DE GARANTIE
prêteur (ex : décès, invalidité, incapacité…).
NE SIGNIFIE PAS QUE LES GARANTIES
> Une liste exhaustive des pièces nécessaires à > la fiche personnalisée avec la liste des critères
DOIVENT ÊTRE IDENTIQUES
l’instruction du dossier de déliaison1 ; d’équivalence du niveau de garantie (au maxi-
> les coordonnées de l’interlocuteur ou du point de mum 11) qui vous a été remise lors de l’octroi
contact à même de répondre à vos interrogations. Quelle information ? du prêt4 ou à défaut votre contrat d’assurance.
Sur le site Internet de l’établissement prêteur vous trouverez
L’ÉTABLISSEMENT PRÊTEUR DISPOSE D’UN
une liste exhaustive des pièces nécessaires à l’instruction
DÉLAI DE 10 JOURS OUVRÉS POUR NOTIFIER
VOUS DEVEZ FOURNIR UN DOSSIER COMPLET du dossier et toutes les autres modalités pratiques ainsi
SA DÉCISION D’ACCEPTATION OU DE REFUS
POUR QU’IL SOIT TRAITÉ que la liste des critères d’équivalence de garantie.
À COMPTER DE LA RÉCEPTION DU DOSSIER
DANS DES DÉLAIS COMPATIBLES
COMPLET DE DEMANDE DE SUBSTITUTION
AVEC VOTRE PROJET IMMOBILIER En cas de refus de l’établissement prêteur :
L’emprunteur peut contester un refus de délégation > L’établissement prêteur établit un avenant au contrat
d’assurance. Tout refus de l’établissement prêteur doit de prêt, que vous devez renvoyer signé à l’issue
N’hésitez pas à vérifier auprès de votre établissement
être motivé, écrit et daté. du délai de réflexion de 10 jours à compter de la
prêteur que votre dossier est complet ;
réception de l’offre.
> Vous n’avez pas nécessairement besoin d’aller en Il ne peut exiger de frais supplémentaires liés à
agence pour formaliser une demande de déliaison l’émission de cet avenant ni modifier les autres
et votre établissement vous indiquera la procédure 2. L’article L313-30 du Code de la consommation est ainsi rédigé : « […] conditions du prêt.
à suivre pour la remise de votre dossier le prêteur ne peut pas refuser en garantie un autre contrat d’assurance
dès lors que ce contrat présente un niveau de garantie équivalent au 3. À compter du 1er janvier 2018.
1. À compter du 1er janvier 2018. contrat d’assurance de groupe qu’il propose […] ». 4. Pour les prêts octroyés depuis le 1er janvier 2016.

36 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

4.1.4 Les dispositions de l’ordonnance ce cadre – consentir un avantage individualisé.


du 1er juin 2017 relatives à La seconde disposition limite dans le temps cette
l’encadrement des clauses de obligation de domiciliation de salaires. Cette durée,
domiciliation des salaires associées précisée par décret, ne pourra pas excéder une
à la souscription d’un contrat de période de dix ans suivant la signature d’un contrat
crédit immobilier de prêt ou d’un avenant au contrat de prêt initial.
À l’issue de cette période de dix ans, les avantages
Le Comité a pris connaissance de l’ordonnance consentis par l’établissement sont définitivement
du 1er juin 2017 relative à l’encadrement des clauses de acquis par l’emprunteur. Les mentions relatives à
domiciliation des salaires associées à la souscription l’avantage consenti sont désormais encadrées par la
d’un contrat de crédit immobilier. Cette ordonnance a loi. Une sanction civile est prévue lorsque la clause de
été prise sur le fondement d’une habilitation – donnée domiciliation n’est la contrepartie d’aucun avantage
au gouvernement – à légiférer par ordonnance inscrite individualisé et lorsque sa durée excède dix ans.
dans la loi n° 2016‑1691 du 9 décembre 2016 relative
à la transparence, à la lutte contre la corruption et à Le Comité a fait part de ses réserves concernant
la modernisation de la vie économique (loi Sapin 2). cette mesure ; les associations de défense de
Cette habilitation portait sur les mesures relevant du consommateurs ont estimé qu’avec ce texte, les
domaine de la loi qui permettaient d’encadrer – dans établissements étaient désormais fondés à exiger la
le respect de l’article L. 312‑1‑2 du Code monétaire domiciliation et à contester le départ d’un client sur
et financier relatif aux offres liées ou groupées – les la même base légale. Les associations de défense des
conditions dans lesquelles la souscription par un consommateurs soulignent que le client ne pourra
consommateur d’un contrat de crédit immobilier et le plus quitter la banque sans risquer une augmentation
niveau de son taux d’intérêt pouvaient être associés à de son taux, et qu’il risque d’être bloqué alors qu’il
l’ouverture d’un compte de dépôt et ou de paiement a emprunté pour une résidence et souscrit un prêt
et à la domiciliation de ses revenus. Cette clause de pour une autre résidence. Il a regretté que ce projet de
domiciliation de revenus était jusqu’à présent souvent texte n’aide pas la mobilité bancaire des emprunteurs.
imposée en contrepartie d’un avantage individualisé
consenti à l’emprunteur sur toute la durée du crédit
– contractuel ou non contractuel 4. 4.2 L’assurance sur la vie (bilan 2016)
L’enjeu de l’ordonnance est double : Le montant des cotisations de l’année 2016 des
contrats d’assurance‑vie et de capitalisation est en
• il s’agit de renforcer la transparence de cette recul de 1,2 %, par rapport à l’année 2015, pour s’établir
pratique bancaire ; à 133,9 milliards d’euros (affaires directes France).
Dans le même temps, les prestations enregistrent
• et d’encadrer dans le temps – et en la clarifiant une progression de 4,3 % par rapport à l’année
si nécessaire – la formulation de cette clause de précédente et s’établissent à 116,8 milliards d’euros. Le
domiciliation de salaire. rapprochement des cotisations aux prestations conduit
à une collecte nette (cotisations moins prestations)
L’ordonnance modifie le Code de la consommation – positive (17,1 milliards d’euros) mais en recul de 27 %
insérée dans les dispositions relatives à l’offre de crédit par rapport à 2015 (23,5 milliards d’euros en 2015).
– elle entre en vigueur le 1er janvier 2018. Elle encadre
les conditions dans lesquelles une offre de crédit peut Dans la tendance des dernières années, le poids des
être subordonnée à une clause de domiciliation des supports en unités de compte (UC) dans la collecte
salaires, sur un compte de paiement ouvert auprès
d’un prêteur. En contrepartie, le prêteur doit – dans 4 Pas toujours clairement perçu par le consommateur.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 37


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

nette évolue aux alentours de 20 % en léger recul Les contrats euro‑croissance depuis 2014
par rapport à 2015 (21 %) mais en progression par (contrats en milliers, encours en milliards d’euros et variation en %)
rapport à 2014 (16 %). En effet, la répartition des 2014 2015 2016 2016/2015
cotisations entre supports euros et supports unités Contrats en cours 90 123 139 + 13,2
de compte a été en 2016 de 80 %/20 %. Malgré une Encours 1,0 1,7 1,9 + 9,3
volatilité toujours importante de la Bourse de Paris Source : Fédération française de l’assurance (FFA), données clés 2016.
et des marchés financiers en général, l’aversion
au risque des assurés a légèrement diminué. Cette Dans ce contexte, les encours des fonds euro
évolution du marché de l’assurance‑vie est portée par croissance, qui selon la Fédération française de
les contrats collectifs qui enregistrent une hausse des l’assurance (FFA) constituent un juste milieu entre
cotisations (+ 9,9 % au total (+ 21,2 % pour les seuls l’euro et les UC, progressent de 9 %.
contrats vie) à 13,5 milliards d’euros). Les cotisations
des contrats à adhésion individuelle reculent
(– 2,3 %) et s’établissent à 120,4 milliards d’euros 4.3 Le règlement européen PRIIPs
en 2016 contre 123,2 milliards d’euros en 2015.
Les premières réflexions de la Commission européenne sur
Les provisions mathématiques progressent les produits d’investissement packagés de détail (packaged
de 2,7 % et atteignent 1 591 milliards d’euros retail investment and insurance based products – PRIIPs)
au 31 décembre 2016 5. Les supports en unités ont débuté en 2007 et la proposition de règlement « sur
de compte représentent 19 % de ces provisions les documents d’informations clés relatifs aux produits
(304 milliards d’euros) et sont en forte hausse sur d’investissement » (DIC ou key information documents – KID)
l’année (+ 7,8 %), profitant une nouvelle fois d’une n’a été publiée que le 3 juillet 2012. Plus de deux ans de
valorisation positive. À noter la forte progression de la négociations ont été nécessaires pour aboutir au règlement
provision pour participation aux bénéfices qui atteint, n° 1286/2014 du 26 novembre 2014 relatif aux PRIIPs, qui
fin 2016, 43,6 milliards d’euros, en hausse de 23,6 %. en est issu 6. PRIIPs est un règlement d’application directe
qui devrait influer sur la gestion d’actifs, l’assurance‑vie et la
De leur côté, les taux de long terme sont restés à des banque; il vise à améliorer – pour l’investisseur particulier –
niveaux historiquement bas. Les performances des la comparabilité des produits d’investissement quel que soit
supports obligataires ont été de 1,8 %, en 2016 en leur type, grâce à un document d’informations clés (DIC).
baisse par rapport à 2015 (2,3 %). Pour la quatrième
année consécutive, du fait de la bonne tenue des Son élaboration s’est heurtée à de nombreuses
marchés boursiers – le CAC 40 a connu une hausse difficultés notamment pour ce qui concerne :
de près de 5 % en 2016 et l’indice des 50 plus grosses
valeurs européennes, l’Euro Stoxx 50, est resté • la définition de son champ d’application, qui a
inchangé –, la performance des supports UC est une fait l’objet de nombreuses réflexions et a abouti
nouvelle fois positive en 2016 à + 2,9 % net d’inflation, à inclure les contrats d’assurance‑vie, qui n’y
en baisse toutefois par rapport à 2015 où elle s’élevait figuraient pas initialement ;
à + 4,1 %.
• les scénarios de performance, les produits à
5 Avec la provision pour participation aux bénéfices elles représentent
options multiples, la mesure du risque de crédit
1 634,5 milliards d’euros, en progression de 3,2 % par rapport à 2015. et les alertes sur les produits complexes qui ont
6 Règlement n° 1286/2014 du 26 novembre 2014, publié au Journal suscité de nombreux débats auxquels les mesures
officiel de l’Union européenne du 9 décembre 2014.
7 Il s’agit de mesures de niveau 2 établies par la Commission Européenne sur d’application de niveau 2 (normes techniques de
délégation donnée par le Parlement Européen et le Conseil dans l’acte de réglementation 7 ou NTR) adoptées en mars 2017
niveau 1 (en l’occurrence le règlement PRIIPs). Ces mesures sont préparées
conjointement par les superviseurs au sein d’un Joint Committee de l’EBA
qui précisent le format et le contenu du DIC
(European Banking Authority) et par la Commission. n’apportent pas de réponse satisfaisante ;

38 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

Dans ce contexte, un règlement du 14 décembre 2016 PRIIPs (directives sur la distribution d’assurances
« quick fix » a modifié le règlement PRIIPs – DDA, et sur les marchés d’instruments
du 26 novembre 2014 et a permis de reporter sa date financiers – MIF II, etc.) pour limiter l’insécurité
d’entrée en vigueur 8 au 1er janvier 2018. En mars 2017, juridique, source de méfiance ;
la Commission et le Parlement européen ont toutefois
adopté les normes techniques de réglementation • s’agissant des contrats d’assurance‑vie en unités
(RTS – regulatory technical standards) – mesures de de compte et multisupports, le risque d’excessive
niveau 2 – qui définissent le contenu du DIC (ou complexité inhérent à la remise d’un document
KID) PRIIPs et entrent en vigueur au 1er janvier 2018. pour chaque sous‑jacent, et l’opportunité de
fournir un document de synthèse pour pallier
cette complexité ;
4.3.1 Intervention du CCSF auprès des
services de la Commission • 
l ’impératif d’une formation adéquate aux
nouveaux documents des personnels chargés de
En 2017, le CCSF a poursuivi ses réflexions sur la commercialisation des PRIIPs.
PRIIPs et saisi la Commission de ses inquiétudes.
Dans une lettre en date de février 2017, adressée au Puis, à l’issue de la réunion du 8 septembre 2016,
directeur général de la Stabilité financière, des Services le CCSF avait à nouveau adopté un Avis 9 réitérant
financiers et de l’Union des marchés de capitaux de la i) son attachement à une information claire et
Commission, la Présidente du CCSF lui demandait de compréhensible pour l’épargnant, ii) son souhait de
bien vouloir réexaminer le règlement PRIIPs à la lumière veiller à la cohérence des différents textes de droit
des observations exprimées par les professionnels. de l’Union européenne applicables aux PRIIPs et iii)
son inquiétude face à un dispositif qui ne serait pas
Elle rappelait que « de façon unanime, le CCSF a exprimé juridiquement fiable.
ses craintes que les projets en cours n’aboutissent en
définitive qu’à créer plus d’opacité et de complexité Il estimait que l’entrée en vigueur du règlement ne
ce qui serait néfaste aux consommateurs. » Pourtant pouvait être maîtrisée et réussie sans qu’aient été
l’objectif était remarquable et salutaire : créer un définies les normes techniques d’application prévues,
document « simple à lire, à comprendre, à comparer » sur lesquelles sont attendues par les professionnels
une base harmonisée. Cet objectif répondait totalement comme par les épargnants. Il renouvelait en outre
à l’optique du CCSF qui plaide inlassablement pour sa demande de test en situation réelle auprès
que l’information du consommateur soit de meilleure des consommateurs.
qualité et compréhensible par tous afin d’éviter les
effets de discrimination. Or, le Comité a constaté que « ses nombreux appels à une
documentation favorable au consommateur étaient restés
Dans un premier Avis en date du 22 mars 2016 (voir lettre morte et que la réglementation s’acheminait vers un
infra), le Comité insistait sur : résultat dommageable en raison d’une documentation qui
restait difficilement compréhensible par les consommateurs
• le caractère essentiel des objectifs de lisibilité et et difficilement exploitable par les conseillers bancaires. »
comparabilité d’un DIC : une information claire
permet de comparer les différents produits financiers. Il ajoutait que « cette grande complexification pourrait
Le conseiller peut s’appuyer sur des éléments objectifs également nuire indirectement aux produits d’épargne qui
et l’épargnant peut effectuer un choix éclairé ; financent les entreprises et plus globalement l’économie. »

• la nécessité de veiller à la cohérence des règles de 8 Initialement prévue au 31 décembre 2016.
droit communautaire ou national applicables aux 9 Avis du 13 septembre 2016 voir infra.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 39


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

Le Comité estimait que ses nombreux appels à une PRIIPs sont classés en quatre catégories à partir
documentation lisible pour les consommateurs et bien d’une méthode de market risk measure (MRM) et
adaptée aux différents modes de commercialisation de credit risk measure (CRM), la catégorie 1 étant
n’avaient guère été suivis d’effet, la réglementation la plus risquée.
s’acheminant vers un résultat qui ne permettait
pas aux consommateurs de prendre connaissance Dans la pratique, la mise en œuvre de ces
• 
des risques de manière simple et fiable et qui était normes techniques de réglementation concerne
difficilement exploitable par les conseillers bancaires avant tout le secteur de l’assurance‑vie. Les
ou assurantiels. fonds qui produisent déjà un DICI (document
d’informations clés pour l’investisseur) OPCVM
bénéficient en effet d’une période d’exemption
4.3.2 Le Comité a examiné les principales jusqu’au 31 décembre 2019, date à partir de laquelle
caractéristiques techniques de PRIIPs ils devront produire le DICI PRIIPs.

Le CCSF s’est tenu régulièrement informé des • La France présente deux spécificités en matière
éléments de négociation concernant le règlement d’assurance sur la vie : la proportion importante
PRIIPs tout au long de l’année 2017 et a recueilli de la commercialisation des contrats
l’expertise du cabinet d’audit Ernst&Young lors d’une multisupports et la prédominance dans ces
réunion de travail le 20 juin 2017. contrats multisupports de la part des fonds
en euros sur lesquels l’assuré n’a aucun choix
• Le DIC se divise en parties narratives et quantitatives. ni aucune capacité à modifier l’actif général
Les parties narratives comprennent des éléments en euros.
relatifs au marché cible qui sont proches des éléments
relatifs au devoir de conseil codifiés à l’article Le CCSF s’est prononcé sur la mise en œuvre du
L. 132‑27‑1 du Code des assurances. La question est règlement PRIIPs et sur le report de son entrée en
de savoir comment se coordonnent les dispositions vigueur à deux reprises en 2016.
de PRIIPs et de la directive distribution d’assurances.
Le 22 mars 2016, le Comité avait rendu un premier Avis
• La partie quantitative repose sur un indicateur sur la mise en œuvre du règlement PRIIPs en réponse
synthétique calculé sur une échelle de 1 à 7, les à la consultation de la Commission européenne.

40 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

4.3.3 L’Avis du CCSF du 22 mars 2016

Avis du Comité consultatif du secteur financier


relatif à la consultation des Autorités européennes de supervision
sur le document d’informations clés des PRIIPs

Lors de sa réunion du 7 janvier 2016, le Comité consultatif du secteur financier a pris connaissance de la
consultation organisée par les Autorités européennes de supervision (AES) pour définir le format et le contenu
du document d’informations clés (DIC) qui doit être remis à la clientèle de particuliers à l’occasion de la
commercialisation d’un produit d’investissement packagé de détail et fondé sur l’assurance (PRIIPs), quelle
que soit sa nature : produit bancaire, contrat d’assurance, instrument financier.

Le sujet est ancien : les premières réflexions de la Commission européenne sur les « produits substituables »
ont débuté en 2007 et la proposition de règlement « sur les documents d’informations clés relatifs aux produits
d’investissement » n’a été publiée que le 3 juillet 2012. Plus de deux ans de négociations ont été nécessaires
pour aboutir au règlement n° 1286/2014 du 26 novembre 2014 relatif aux PRIIPs, qui en est issu 1.

Cette longue phase de maturation témoigne, d’une part de la difficulté à concevoir une information permettant
de comparer une grande variété de produits tout en restant accessible au grand public et, d’autre part, de la
volonté persistante des autorités européennes de mener à terme ce projet transversal novateur.

Sur mandat de la Commission européenne d’élaborer des projets de normes techniques de réglementation, le
Joint Committee des Autorités européennes de supervision a organisé plusieurs consultations de l’ensemble
des parties prenantes sur la meilleure façon de présenter au grand public les informations clés.

C’est dans ce dernier cadre que se situe la présente consultation, ouverte du 10 novembre 2015 au 29 janvier 2016,
sur les documents d’informations clés des PRIIPs. Cette consultation porte notamment sur le contenu et la
structure du document d’informations clés (article 8 (3) du règlement).

Le CCSF s’est particulièrement penché sur deux sections, intitulées « Quels sont les risques et qu’est‑ce
que cela pourrait me rapporter ? » et « Que va me coûter cet investissement ? », particulièrement importantes
pour les investisseurs de détail. Le défi est de donner une information aussi claire que possible pour faciliter
la comparaison des PRIIPs sans prendre en considération toutes les spécificités de chaque produit.

Les solutions proposées par le Joint Committee consistant à communiquer ces informations sous forme
d’indicateurs synthétiques ou de tableaux, ont fait l’objet de discussions approfondies entre l’ensemble des
parties prenantes du CCSF.

À l’issue de la réunion du 7 janvier, le CCSF a adopté l’Avis suivant :

1. Le Comité consultatif du secteur financier réitère son intérêt pour la mise en œuvre d’un DIC pour les PRIIPs
qui soit clair et compréhensible par les épargnants auxquels il s’adresse et qui facilite la comparaison de
produits d’investissements de nature différente.
1 Règlement n° 1286/2014 du 26 novembre 2014, publié au Journal officiel de l’Union européenne du 9 décembre 2014.
…/…

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 41


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

Ces objectifs de lisibilité et de comparabilité poursuivis par les autorités européennes rejoignent des objectifs
auxquels le CCSF s’est toujours montré attaché, et cela dès ses premiers travaux en 2004 et 2005 sur
« l’encadré » des contrats d’assurance‑vie.

2. Le CCSF reconnaît que l’exercice poursuivi par le Joint Committee est d’une grande difficulté car il faut, tout
en restant dans les limites imposées par le règlement PRIIPs du 26 novembre 2014, délivrer une information
standardisée qui tienne compte de la diversité des produits d’investissement, en particulier pour ce qui
concerne les rubriques concernant le rendement, les risques et l’ensemble des coûts.

3. Le Comité salue le pragmatisme dont ont fait preuve les Autorités européennes, en organisant des tests de
consommateurs pour définir la présentation des informations la plus adaptée aux investisseurs particuliers.
Il recommande de réaliser un ultime test de consommation sur le DIC finalisé, avant l’adoption des normes
techniques de réglementation par la Commission européenne ; ce test permettrait de s’assurer de la bonne
réception du document, dans sa globalité, par le public concerné.

Le CCSF se félicite des consultations publiques organisées par le Joint Committee pour établir les normes
techniques applicables aux PRIIPs. Cette méthode, qui n’est pas nouvelle mais qui prend une ampleur inédite,
témoigne de la volonté des régulateurs européens d’intégrer le point de vue des citoyens dans le processus
d’élaboration du droit financier.

4. Le Comité soulève toutefois trois problèmes qui ont donné lieu à des débats en son sein.

a. Le CCSF insiste pour qu’il soit veillé à la cohérence des règles de droit communautaires et/ou nationales
applicables aux PRIIPs.

Il souligne que l’empilement de textes afférents à l’information des épargnants est potentiellement générateur
d’insécurité juridique. Cet empilement ne permet pas aux consommateurs et aux épargnants d’appréhender
simplement les nouveaux droits qui leur sont accordés ; il constitue également un risque pour les professionnels
lorsque des sanctions sont attachées au défaut d’information.

Aussi, le CCSF préconise‑t‑il de faire un état des lieux précis des textes applicables aux PRIIPs de façon à
s’assurer de la lisibilité, de la cohérence et de la sécurité juridique du dispositif et notamment de l’articulation
des exigences en matière d’information précontractuelle posées par le règlement PRIIPs ainsi que par les
directives sur la distribution d’assurances (DDA ou IDD 2 ou) et sur les marchés d’instruments financiers (MIF II).

b. L’information prévue pour les contrats d’assurance‑vie en unités de compte et multisupports devrait tenir
compte du fait que le nombre de produits sous‑jacents proposés au souscripteur peut être important avec
des spécificités et des niveaux de risques qui peuvent être très différents. C’est le cas, dans certains marchés
comme le marché français où les contrats d’assurance‑vie sont majoritairement non profilés 3.

2 Insurance Distribution Directive.


3 Dans la gestion profilée, le souscripteur confie à l’organisme gestionnaire le soin de gérer ses versements selon le profil choisi. Lorsque la gestion est non profilée,
le souscripteur répartit lui‑même son épargne entre les différents supports.

…/…

42 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

De ce fait, la remise d’un document par sous‑jacent serait un facteur de complexité et non de simplification.
La remise d’une annexe synthétique par typologie d’unités de compte, venant s’ajouter au DIC du contrat
d’assurance‑vie, serait la solution la plus simple.

c. Le CCSF apprécie le caractère innovant et l’utilité des indicateurs synthétiques de coûts et des échelles de
risques proposés par le Joint Committee pour permettre aux investisseurs grand public d’évaluer simplement
les risques de marché et de crédit ainsi que les coûts présentés par les PRIIPs.

Toutefois, ces critères s’appliqueront difficilement à certains PRIIPs (tels que les titres non cotés) et
demanderont aux établissements d’importants efforts de formation des conseillers pour la mise en œuvre de
ces nouveaux indicateurs.

5. Le CCSF regrette l’absence de tout indicateur sur les performances passées des PRIIPs. En effet, si
les performances passées ne constituent pas à elles‑seules une information suffisante pour en déduire
les performances futures des produits d’investissement, il n’en s’agit pas moins d’une information utile à
l’épargnant pour connaître le comportement passé de ces produits et en apprécier la valeur.

6. D’une manière générale, le Comité insiste pour que soient distinguées expressément la date limite de
publication des textes d’application et/ou de transposition des directives et règlements et leur date d’entrée
en vigueur, cette dernière devant laisser aux professionnels un délai suffisant pour adapter leurs systèmes
informatiques et former leurs personnels.

7. En outre, le CCSF souligne qu’il est important d’assurer une entrée en vigueur coordonnée des directives MIF
II, et DDA et du règlement PRIIPs en raison de leurs interférences sur les mêmes produits et services financiers.

À cet égard, constatant que la Commission européenne a prolongé d’un an le délai d’entrée en vigueur du
paquet législatif MIF II, le CCSF recommande qu’une mesure identique soit prise pour le règlement PRIIPs.

8. Le Comité recommande, enfin, que les conseillers clientèle reçoivent une formation suffisante et adaptée
pour s’approprier et apprendre à utiliser ces nouveaux documents, afin d’être pleinement en capacité d’en
expliquer le contenu à leur clientèle.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 43


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

4.3.4 L’Avis du CCSF du 13 septembre 2016

Avis du Comité consultatif du secteur financier


relatif à l’entrée en vigueur du règlement PRIIPs
Lors de sa réunion du 8 septembre 2016, le CCSF a fait le point sur la mise en œuvre du règlement PRIIPs 1 et
sur les conditions de l’adoption de ses mesures d’application de niveau 2 (normes techniques de réglementation 2
ou NTR) qui doivent préciser le format et le contenu du document d’informations clés (DIC).

Le 22 mars 2016, le Comité avait rendu un premier Avis sur la mise en œuvre du règlement PRIIPs en réponse
à la consultation de la Commission européenne.

Dans cet Avis, le Comité insistait sur :

• le caractère essentiel des objectifs de lisibilité et comparabilité d’un DIC : une information claire permet
de comparer les différents produits financiers. Le conseiller peut s’appuyer sur des éléments objectifs et
l’épargnant peut effectuer un choix éclairé ;

• la nécessité de veiller à la cohérence des règles de droit communautaire ou national applicables aux PRIIPs
(directives sur la distribution d’assurances – DDA, et sur les marchés d’instruments financiers – MIF II, etc.)
pour limiter l’insécurité juridique, source de méfiance ;

• s’agissant des contrats d’assurance-vie en unités de compte et multisupports, le risque d’excessive complexité
inhérent à la remise d’un document pour chaque sous-jacent, et l’opportunité de fournir un document de
synthèse pour pallier cette complexité ;

• l’impératif d’une formation adéquate aux nouveaux documents des personnels chargés de la commercialisation
des PRIIPs.

L’ Avis concluait sur la demande unanime de différer d’un an la date d’entrée en vigueur du règlement PRIIPs.

Dans le cadre de la procédure d’adoption des actes délégués 3, la commission ECON 4 du Parlement européen
a rejeté à l’unanimité, le 1er septembre dernier, le projet de normes techniques de réglementation que lui
avait présenté la Commission européenne. Les parlementaires européens ont relevé certaines lacunes de
méthodologie de calcul des scénarios de performance et confirmé l’analyse du CCSF pour l’assurance-vie.
1 Dont l’entrée en vigueur est prévue au 31 décembre 2016.
2 Il s’agit de mesures de niveau 2 établies par la Commission Européenne sur délégation donnée par le Parlement Européen et le Conseil dans l’acte de niveau 1 (en
l’occurrence le règlement PRIIPs). Ces mesures sont préparées conjointement par les superviseurs au sein d’un Joint Committee de l’EBA et par la Commission.
3 Cette procédure est prévue par l’article 290 du TFUE (Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) et par les trois règlements du Parlement européen et du
Conseil du 24 novembre 2010 instituant les autorités européennes de surveillance. En vertu de ces dispositions, le législateur de l’UE (généralement le Parlement
européen et le Conseil) peut déléguer à la Commission européenne le pouvoir d’adopter des mesures de portée générale qui complètent ou modifient certains
éléments non essentiels d’un acte législatif (en l’occurrence le règlement PRIIPs). La délégation de pouvoir pour adopter des actes délégués est cependant soumise
à des limites strictes. En effet, seule la Commission est habilitée à adopter des actes délégués. Les objectifs, la teneur, la portée et la durée de la délégation de
pouvoir doivent être définis dans l’acte législatif. Enfin, le législateur doit indiquer explicitement dans l’acte législatif les conditions dans lesquelles cette délégation
peut être exercée et notamment le droit pour le Parlement et le Conseil de révoquer la délégation ou d’exprimer des objections à l’égard de l’acte délégué. L’exercice
de cette délégation se fait donc sous le contrôle du Parlement européen et du Conseil.
4 Commission des affaires économiques et monétaires.
…/…

44 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 4 • Les assurances de personnes

Ils ont considéré que le traitement des produits multisupports n’était pas clarifié, que la notion de multi-option/
multisupports n’était définie ni dans les mesures de niveau 1 ni dans celles de niveau 2 et souligné que ces
lacunes ne sauraient être corrigées par des mesures de niveau 3 qui n’ont pas de portée contraignante.

Pour autant, le Comité constate que la date d’application du 31 décembre 2016 n’a pas été remise en question
par la Commission européenne.

La position des autorités françaises consiste à demander le report de ce texte et à user de la procédure de
présentation d’objections, avant la réunion plénière du Parlement européen qui aura lieu le 14 septembre
prochain. Il est rappelé que les actes délégués ne peuvent entrer en vigueur qu’en l’absence d’objections du
Parlement européen et/ou du Conseil dans le délai imparti 5.

À l’issue de la réunion du 8 septembre 2016, et après en avoir débattu, le CCSF a adopté l’Avis suivant :

1. Le Comité consultatif du secteur financier salue à nouveau l’objectif de transparence, de clarté et de
comparabilité des produits d’investissement poursuivi par PRIIPs avec la mise en place d’un document
d’informations clés clair et compréhensible pour les épargnants. Ces objectifs rejoignent ceux auxquels le
CCSF s’est toujours montré attaché, et cela dès ses premiers travaux en 2004 et 2005 sur « l’encadré »
des contrats d’assurance-vie.

2. Enfin, il réitère son avis sur la nécessité de veiller à la cohérence des différents textes de droit de l’Union
européenne applicables aux PRIIPs (notamment MIF II, etc.).

3. Le Comité renouvelle sa recommandation relative aux obligations d’informations prévues pour les contrats
d’assurance-vie en unités de compte et multisupports, notamment les informations relatives aux sous-jacents,
qui doivent être proportionnées à l’objectif de transparence et de lisibilité poursuivi.

4. Le Comité estime ainsi que l’entrée en vigueur du règlement ne peut être maîtrisée et réussie sans qu’aient été
définies les normes techniques d’application prévues, lesquelles sont attendues par les professionnels comme
par les épargnants. Il renouvelle en outre sa demande de test en situation réelle auprès des consommateurs.

5. Le CCSF souligne l’importance que soient suffisamment pris en compte les échanges et alertes des parties
prenantes sur ce sujet afin d’éviter toute situation de blocage et de bénéficier de tous les avantages attendus
du règlement.

6. Le CCSF rappelle son attachement à la mise en place d’un dispositif juridiquement fiable qui réponde aux
défaillances de fond identifiées par les professionnels et les épargnants et reprises par les parlementaires.
Afin que les défauts relevés soient corrigés en toute transparence et dans la concertation, le CCSF réaffirme
la nécessité de reporter d’un an l’entrée en vigueur du règlement PRIIPs.
5 Article 13 des règlements du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instaurant les autorités européennes de surveillance.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 45


5. Les assurances de dommages

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 47


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

L es assurances de dommages, autrement dit Cotisations selon le périmètre du marché –


les assurances de biens et de responsabilité, Affaires directes
visent à garantir les assurés contre les risques (en milliards d’euros, variation en %)
pouvant affecter leur patrimoine, soit à l’actif, par la 2016 Variation
perte, le vol ou la destruction d’un bien, soit au passif, 2016/2015
Automobile 20,8 + 1,8
quand la responsabilité ou l’implication de l’assuré
Dommages aux biens des particuliers 10,3 + 2,5
dans le dommage causé à un tiers est engagée.
Dommages aux biens des professionnels 6,4
+ 1,6
Dommage aux biens agricoles 1,2
Les assurances de dommages sont caractérisées par
Responsabilité civile générale 3,6 + 1,1
l’application du principe indemnitaire au terme duquel
Construction 2,1 - 2,1
l’indemnité due par l’assureur ne peut pas dépasser le Catastrophes naturelles 1,6 + 1,1
montant du préjudice ou de la valeur du bien assuré Transports 0,9 - 8,5
au moment du sinistre. Cette règle vaut également en Crédit caution, protection juridique,
cas de multi-assurances, lorsque plusieurs assurances protection pécuniaire, assistance 6,5 + 5,5
ont été souscrites pour couvrir un même risque. Total assurances de biens
et de responsabilité 53,4 + 1,9
Certaines assurances de dommages, telles que Source : Fédération française de l’assurance (FFA) – Les assurances de biens
et de responsabilité : données clés 2016.
l’assurance automobile 1 et l’assurance multirisques
habitation (MRH) sont souscrites par la grande majorité
des ménages français et font partie de leur quotidien. à un rythme élevé en 2016, d’autres catégories plus
C’est pourquoi le CCSF dresse chaque année un bilan spécialisées comme les assurances de transport,
de l’année N-1 pour ces deux catégories d’assurances, de construction 2 c’est-à-dire les assurances de
permettant de prendre connaissance des chiffres du professionnels, ont enregistré une diminution ou
marché, de l’évolution de la sinistralité ainsi que une quasi-stagnation de leur chiffre d’affaires. Ces
de l’impact des grands événements, climatiques en dernières activités sont de nature cyclique et pâtissent
particulier, sur le montant des cotisations. d’un environnement économique toujours morose.

À cet égard, le CCSF rappelle constamment qu’un En assurance automobile (20,8 milliards d’euros
contrat d’assurance doit être apprécié non seulement en 2016), malgré une progression d’environ 5 % des
en fonction du tarif mais également en fonction de immatriculations des voitures particulières neuves
l’étendue des garanties proposées. (Source : ministère de la Transition écologique et
solidaire), la croissance constatée de l’activité en 2016
En 2016, le chiffre d’affaires de l’assurance de est faible (+ 1,8 %). Les primes d’assurance de
dommages (montant des cotisations versées par les dommages aux biens des particuliers progressent de
assurés) a atteint 53,4 milliards d’euros, en progression 2,5 %, après une hausse de 3,5 % en 2015.
de 1,9 % par rapport à 2015.

1 L’article L. 211-1 du Code des assurances crée une obligation de s’assurer :


5.1 Les bilans de l’assurance de dommages « Toute personne physique (…) dont la responsabilité civile peut être engagée
en raison de dommages subis par des tiers résultant d’atteintes aux personnes
ou aux biens dans la réalisation desquels un véhicule terrestre à moteur (...)
La progression totale du chiffre d’affaires de est impliqué, doit, pour faire circuler celui-ci être couverte par une assurance
l’assurance de dommages de 1,9 % recouvre des garantissant cette responsabilité (...) ».
2 Malgré la progression de 10,4 % des mises en chantier de logements neufs en
évolutions contrastées. France par rapport à 2015 (source : Commissariat général au développement
durable, janvier 2016) et le recul du nombre de défaillances d’entreprises
cumulées sur douze mois dans le domaine de la construction en 2016 par
Si les assurances de protection juridique, assistance rapport à 2015 : – 9,6 % (source : Observatoire des entreprises, Banque de
et pertes pécuniaires diverses ont continué de croître France, janvier 2015).

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 49


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

5.1.1 Le bilan de l’assurance automobile Par rapport aux quinze dernières années, on
constate en 2016 comme en 2015 une augmentation
Le marché de l’assurance automobile est un marché très des sinistres corporels qui constitue une rupture.
compétitif, avec un chiffre d’affaires de 20,8 milliards En 2015, le nombre de décès avait augmenté, mais le
d’euros, en augmentation de 1,8 % par rapport à 2015, nombre des blessés avait continué à baisser. En 2016,
et une rentabilité très médiocre. Le prix de l’assurance ce phénomène d’augmentation des sinistres corporels
est ainsi inférieur de 1,3 point par rapport à l’indice est lié à l’augmentation de la circulation des deux-
Insee des prix à la consommation en 2016. L’assurance roues 3. Le taux des accidents corporels est beaucoup
auto est un produit d’appel, il s’agit de capter la plus élevé en deux-roues que les taux des sinistres
clientèle dans un contexte de concurrence intense. matériels. Les associations de prévention de la
Les sociétés avec intermédiaires (agents généraux sécurité routière et les pouvoirs publics s’inquiètent
exclusifs) détiennent 41 % du marché, les mutuelles de ce phénomène.
sans intermédiaires détiennent 34 % du marché, le
réseau des bancassurances atteint 13 % du marché. La Pour les autres types de sinistres, les assureurs
vente directe, quant à elle, ne représente que 3 % du constatent une baisse à l’exception des dommages au
marché de l’assurance automobile en France (contre véhicule (accidents sans tiers responsables, véhicule
plus de 30 % au Royaume-Uni). en stationnement, mauvaise conduite, etc.). Le vol
est un péril plus faible en assurance automobile, mais
Depuis de nombreuses années, les assureurs il est toutefois plus difficile de retrouver aujourd’hui
constatent deux tendances contraires, qui se le véhicule volé qu’auparavant (les véhicules sont
confirment en 2016, la fréquence des sinistres est en dépecés et vendus en pièces détachées).
baisse mais leur coût moyen est en hausse constante.
Globalement, cette baisse de fréquence est
tendancielle depuis 2002. Il s’agit d’une tendance
baissière lourde : les sinistres matériels pèsent
Poids des cotisations en assurance automobile
selon les principaux réseaux de distribution en 2016
pour 65 % dans la charge des sinistres tandis que
(en %) les sinistres corporels pèsent pour 35 %, alors qu’en
nombre ils ne représentent que 2 % (le coût moyen du
34
sinistre corporel s’élève à 25 000 euros en 2016, le plus
3 important a pu atteindre 7 millions d’euros). En 2016,
la charge (provisionnement plus indemnisations des
9 sinistres) augmente de 1,7 % contre une augmentation
de 1,2 % des primes en glissement annuel, ce qui
explique la situation dégradée du secteur.

13
Le barème des indemnisations décidées par les
tribunaux suit un indicateur d’atteinte permanente à
l’intégrité physique et psychique (AIPP) de la victime
dont l’échelle va de 0 % à 100 %, ceux qui ont des AIPP
41 de plus de 20 % (2 % en nombre) représentent 60 %
Mutuelles sans intermédiaire de la charge. Chaque année, les indemnités versées
Sociétés avec intermédiaires aux AIPP de plus de 20 % croissent de 8 % à 10 % par
Réseaux de bancassurance
Autres sociétés sans intermédiaire
Vente directe

Sources : Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), Fédération 3 Kilométrage moyen en deux roues plus élevé en raison de la douceur
française de l’assurance (FFA). climatique en 2016.

50 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

Dégradation du ratio combiné sans tacite reconduction – est de deux ans (turnover
de l’assurance automobile en 2016 de l’ordre de 45 % par an).
(en %)

105 À l’occasion de ce bilan de l’assurance automobile,


le débat a largement porté sur l’évaluation des
104
dommages corporels des victimes, d’abord dans
103 103 le cadre de la loi Badinter (cf. encadré infra) et
également dans le cadre de la réforme envisagée du
droit de la responsabilité civile. Il est en effet question
101
d’un alignement de la responsabilité de la victime
conductrice sur celle des passagers, des piétons et
des cyclistes. Cette réforme pourrait avoir un impact
2012 2013 2014 2015 2016
important sur la structure des coûts de l’assurance
(estimations) automobile. Le CCSF a confirmé son attachement
Source : Fédération française de l’assurance – Tableau de bord de l’assurance 2016. à un traitement équitable des victimes, quels que
soient les tribunaux saisis. Plusieurs représentants
an. Outre les préjudices patrimoniaux, assez simples des consommateurs soutiennent un alignement vers
à calculer (préjudice monétaire), l’indemnisation le haut des indemnisations, même si les assureurs
porte aussi sur des préjudices extra patrimoniaux soulignent qu’il aurait un impact indirect sur la
(préjudice esthétique, préjudice du handicap et du communauté des assurés.
dommage corporel), assez compliqués à évaluer et
dont l’indemnisation varie beaucoup pour les mêmes La loi n° 85-677 du 5 juillet 1985 tendant à
séquelles. La Fédération française de l’assurance l’amélioration de la situation des victimes
(FFA) milite pour une harmonisation des outils qui d’accidents de la circulation et à l’accélération des
permettrait d’avoir la même référence (pour toutes les procédures d’indemnisation (dite loi Badinter)
Cours d’appel, tous les assureurs, la sécurité sociale,
les fonds de garantie) pour ces indemnisations des La loi Badinter, précise que toute victime d’un accident
dommages corporels. Les coûts des prestations en doit être indemnisée 5 par l’assureur du véhicule
automobile progressent également fortement. Ainsi, « impliqué », rien n’est dit de la responsabilité, ni du
malgré la baisse de la gravité moyenne des accidents, conducteur, la jurisprudence a d’ailleurs condamné
la hausse des indemnisations pour les mêmes des véhicules stationnés. L’article 3 (cf. infra) précise
sinistres, la croissance du coût des réparations, et que seule la faute inexcusable peut être opposée à la
celle des indemnisations, compensent la baisse de victime conductrice (et non la faute simple). Dans ce
la fréquence et expliquent en partie la dégradation contexte, l’impact de la réforme envisagée du droit de
du ratio combiné. la responsabilité civile qui conduit à un alignement de
la responsabilité de la victime conductrice sur celle
En 2016, le ratio combiné 4 se dégrade, la dégradation des passagers, des piétons et cyclistes pourrait être
se confirme par rapport à 2015 et depuis 2012. Le taux significatif pour l’industrie de l’assurance.
de chute (taux des contrats résiliés en cours d’année/
portefeuille constaté en début d’année) s’est stabilisé
en 2016, il se réduit même légèrement. L’effet de la
loi Hamon a surtout joué en 2015. La durée moyenne
4 Somme des frais généraux, des commissions encourues, des sinistres survenus
des portefeuilles assurance automobile avant la loi et des provisions complémentaires rapportées aux primes acquises.
Hamon était de sept ans et huit mois, elle est passée 5 La loi Badinter encadre strictement la procédure d’offre d’indemnité, mais
la victime n’est pas tenue d’accepter l’offre que l’assureur lui fait. Dans la
après la loi Hamon à sept ans. À titre de comparaison, pratique, plus l’accident est grave, plus le dommage corporel est important,
au Royaume-Uni, la durée moyenne de l’assurance – plus les offres de l’assureur sont contestées.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 51


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

Extrait de la loi n° 85-677 du 5 juillet 1985 tendant à l’amélioration de la situation


des victimes d’accidents de la circulation et à l’accélération des procédures
d’indemnisation (dite loi Badinter)
Chapitre Ier : Indemnisation des victimes d’accidents de la circulation.

Article 1 Les dispositions du présent chapitre s’appliquent, même lorsqu’elles sont transportées en vertu d’un
contrat, aux victimes d’un accident de la circulation dans lequel est impliqué un véhicule terrestre à moteur
ainsi que ses remorques ou semi-remorques, à l’exception des chemins de fer et des tramways circulant sur
des voies qui leur sont propres.

• Section I : Dispositions relatives au droit à indemnisation.

Article 2 Les victimes, y compris les conducteurs, ne peuvent se voir opposer la force majeure ou le fait d’un
tiers par le conducteur ou le gardien d’un véhicule mentionné à l’article 1er.

Article 3 Les victimes, hormis les conducteurs de véhicules terrestres à moteur, sont indemnisées des dommages
résultant des atteintes à leur personne qu’elles ont subis, sans que puisse leur être opposée leur propre faute
à l’exception de leur faute inexcusable si elle a été la cause exclusive de l’accident. (...)

Article 4 La faute commise par le conducteur du véhicule terrestre à moteur a pour effet de limiter ou d’exclure
l’indemnisation des dommages qu’il a subis.

Article 5 (…) Lorsque le conducteur d’un véhicule terrestre à moteur n’en est pas le propriétaire, la faute de
ce conducteur peut être opposée au propriétaire pour l’indemnisation des dommages causés à son véhicule.
Le propriétaire dispose d’un recours contre le conducteur.

Article 6 Le préjudice subi par un tiers du fait des dommages causés à la victime directe d’un accident
de la circulation est réparé en tenant compte des limitations ou exclusions applicables à l’indemnisation de
ces dommages.

Les véhicules non assurés 5.1.2 Le bilan de l’assurance


multirisques habitation
En 2014, selon une étude de l’Observatoire national
interministériel de la sécurité routière (ONISR), dans 6 % En termes de taille et de volume de primes, le marché
des accidents mortels et 4,5 % des accidents corporels, de l’assurance multirisques habitation 6 (MRH)
un véhicule n’a pas d’assurance. Cela représente représente la moitié du marché de l’assurance
206 personnes tuées en 2014 dans un accident impliquant automobile (10 milliards d’euros contre 20 milliards
un véhicule non assuré. La proportion de véhicules sans d’euros de chiffre d’affaires en 2016). Le chiffre
assurance, parmi l’ensemble des véhicules motorisés d’affaires en MRH progresse de 2,5 % en glissement
impliqués dans les accidents, s’élève à 2,9 %. La part des
véhicules sans assurance impliqués dans un accident 6 L’article 7 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports
mortel atteint un pic en 2014 et a augmenté de + 1,6 point locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986
prévoit que le locataire est obligé (…) « g) de s’assurer contre les risques dont
depuis 2000. Au total, ce sont 700 000 véhicules qui il doit répondre en sa qualité de locataire et d’en justifier lors de la remise
circulaient sans assurance en 2014 selon l’ONISR. des clés, puis chaque année, à la demande du bailleur (…) ».

52 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

Poids des cotisations en assurance habitation selon d’euros pour les récoltes agricoles. Les assureurs ont mis
les principaux réseaux de distribution en 2016 en place un suivi des sinistres expertisés, non expertisés,
(en %)
provisoirement indemnisés, totalement indemnisés,
30
non encore indemnisés, et ont signé une convention
qui formalise la transmission de cette information sur
1 l’indemnisation des sinistres à l’État. Un an après, 91 %
des sinistres ont été indemnisés, 9 % des sinistres ne le
8 sont pas, notamment s’agissant des entreprises qui ont
enregistré une perte d’exploitation. Il faut en effet attendre
la clôture de l’exercice comptable pour évaluer la perte
en comparaison avec l’exercice précédent, certains autres
ont contesté l’indemnisation et une procédure judiciaire
40 21 est en cours. Par ailleurs, la FFA a mis en œuvre une
évaluation des aspects du régime catastrophes susceptibles
d’améliorations grâce à un retour d’expérience des élus des
communes et des assurés. Les franchises fixées par la loi
Mutuelles sans intermédiaire Autres sociétés sans intermédiaire à 10 % 8 des dégâts, apparaissent comme trop élevées pour
Sociétés avec intermédiaires Vente directe
Réseaux de bancassurance les petits commerces et les artisans. Au total, la charge des
Source : Fédération française de l’assurance (FFA) – Comptes de l’assurance
sinistres est en hausse sensible (+ 5,2 %).
en 2016.
Événements météorologiques majeurs de l’année 2016
annuel ; dans cette évolution, l’effet prix pur est de (en millions d’euros)

1,5 et l’effet parc immobilier représente 1 point. Événements Coût


estimé
Mai Orages de grêle 270
La comparaison entre l’indice du prix de l’assurance
Mai-juin Crue des bassins Seine moyenne et Loire 1 420
habitation et l’indice FFB (Fédération française du
Octobre Inondations du Languedoc 75
bâtiment) en matière de coût des sinistres habitation, Source : Fédération française de l’assurance (FFA) – Tableau de bord de l’assurance 2016.
révèle qu’ils suivent des courbes parallèles ces vingt
dernières années. Sur le poids respectif des différents Ratio combiné de l’assurance multirisques habitation
(en %)
intervenants, la configuration est comparable à celle
de l’automobile. Le réseau des bancassureurs est plus 105
actif encore qu’en assurance automobile, les sociétés 103
avec intermédiaires sont dominantes. 99

95
Une sinistralité en hausse sensible
91

L’année 2016 a été marquée par les inondations du mois


de juin, une vingtaine de départements a été très touchée
par les inondations (trois particulièrement sinistrés : Seine-
et-Marne, Essonne et Loiret, soit 45 % des indemnisations 2012 2013 2014 2015 2016
versées). Ces inondations ont été les plus coûteuses depuis (estimations)

la création du régime CATNAT (catastrophes naturelles) Source : Fédération française de l’assurance (FFA) – Tableau de bord de l’assurance 2016.
en 1982 : elles ont représenté 1,4 milliards d’euros de
dégâts indemnisés 7, 172 000 sinistrés, 300 millions 7 7 à 8 milliards d’euros pour les tempêtes Lothar et Martin en 1999.
8 Certains commerçants ont été totalement inondés, ont perdu 200 000 euros
d’euros pour les entreprises, 800 millions d’euros pour les de contenu (matériel, réfrigérateurs) et ont dû couvrir les pertes subies à
particuliers (assurance habitation surtout) et 200 millions hauteur de 20 000 euros.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 53


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

5.2 Les enjeux de la directive sur la conflits d’intérêt et les « incitations » (« inducements »)
distribution d’assurances touchées par le distributeur, cette dernière catégorie
étant particulière à la distribution des produits
La directive n° 2016/97(UE) du 20 janvier 2016 d’assurance de type épargne (assurance-vie). Les actes
sur la distribution d’assurances révise la directive délégués précisent la méthode, les critères et la liste
n° 2002/92/CE sur l’intermédiation en assurance. de facteurs à prendre en compte par le distributeur
Elle réorganise la distribution des produits d’assurance quand il fait son évaluation de l’effet négatif de
dans toute l’Europe. Cette révision s’inscrit dans le l’incitation. Le principe de proportionnalité est
cadre du Traité sur le fonctionnement de l’Union rappelé. L’évaluation est globale et doit prendre en
européenne (TFUE). Elle est en effet fondée sur compte tous les facteurs favorables et défavorables qui
l’article 53, §1 et sur l’article 62 du TFUE. Le caractère permettent de mesurer le contexte de l’« incitation »
d’harmonisation minimale de la directive de niveau (par exemple un montant d’incitation disproportionné
1 sur la distribution d’assurances (DDA) est réaffirmé, par rapport à la valeur du produit vendu).
mais son champ d’application est élargi (aux assureurs
et aux réassureurs). Elle est complétée par des actes Cet Avis précise également un certain nombre
délégués de niveau 2, des mesures d’exécution de points sur la gouvernance des produits, le rôle
directement applicables dans les États membres. des producteurs, la notion de marché cible et les
obligations relatives aux tests produits, la capacité
Les États membres ont demandé un report de la à répondre aux besoins des clients, la révision de la
transposition et de l’entrée en vigueur de la DDA fixés cible et les actions correctrices.
par la directive au 23 février 2018. La Commission
européenne a acté le report de la transposition et de Sur la gouvernance et la surveillance des produits
la mise en application de la DDA du 23 février au
1er octobre 2018. Il en va de même pour la mise en L’article 25 de la directive prévoit que le producteur
application de deux actes délégués liés à la directive. mette en place un processus de validation de chaque
produit d’assurance, ou des adaptations significatives
apportées à un produit d’assurance existant, avant
5.2.1 Un champ d’application élargi sa commercialisation ou sa distribution aux clients.
Cet article crée la notion de marché cible, qui doit être
L’extension du champ d’application de la directive aux défini pour chacun des produits préalablement à la
entreprises d’assurance constitue l’une des avancées commercialisation. Le producteur doit ainsi définir une
les plus notables de la directive sur la distribution stratégie de distribution et mettre en œuvre des mesures
de produits d’assurance. La directive intermédiation correctrices lorsque le produit ne correspond plus au
excluait explicitement les entreprises d’assurance de marché cible. Ces dispositions rappellent les conventions
son champ d’application. Il s’agit d’offrir un même degré producteur‑distributeur prévues par le Code des assurances.
de protection quel que soit le mode de distribution et
le statut du distributeur, les règles de comportement
et les exigences varient en fonction des produits. 5.2.3 Le document d’information
sur le produit d’assurance (IPID)

5.2.2 Des exigences nouvelles en matière L’article 20 de la directive n° 2016/97/UE prévoit


de transparence des rémunérations que tout producteur d’assurance non-vie (comme
et de gouvernance produits
9 European Insurance and Occupational Pensions Authority (EIOPA) –
Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP) .
L’Avis technique d’EIOPA 9 rendu à la Commission 10 10 La Commission dispose d’une période de « non-objection » de trois mois
le 23 février 2017 apporte des éclaircissements sur les renouvelable une fois.

54 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

l’assurance automobile ou l’assurance multirisques branches 1 à 18 à l’exclusion des grands risques soit,
habitation) est tenu de remettre – en amont entre autres, la santé-[prévoyance] (branches 1 et 2)
de la souscription d’un contrat – un document (garanties incapacité invalidité) et l’assurance
d’information sur le produit d’assurance (insurance dommages (branches 3, 7, 8, 9), la responsabilité
product information document – IPID) qui a pour objet civile (branches 10, 11, 12, 13), (cf. annexe 1 de la
de permettre au souscripteur d’un contrat d’assurance directive 2009/138/CE dite Solvabilité II).
de prendre sa décision en connaissance de cause. Le
format de présentation normalisé pour le document • S’agissant des contrats d’assurance emprunteur, si
d’information sur le produit d’assurance, élaboré par le dispositif de l’IPID s’applique pour les garanties
un projet de norme technique d’exécution de l’AEAPP non-vie, pour autant les modalités de comparaison
(ou EIOPA), a été adopté par un règlement d’exécution des garanties et des couvertures sont aujourd’hui
(UE) n° 2017/1469 de la Commission le 11 août 2017. assurées en France par le dispositif élaboré au sein
Le Comité s’est penché à maintes reprises sur les du Comité (voir Avis du CCSF du 13 janvier 2015,
modèles de présentation élaborés par EIOPA et a articles L. 312-12, R. 312-2 et suivants et R. 313-23 du
rappelé les points suivants. Code de la consommation) fixant une méthode
commune et transparente d’évaluation de l’équivalence
• L’IPID n’est pas personnalisé, il s’agit d’un des garanties, qui repose sur une liste limitative de
document d’information générique qui a pour objet critères établie par consensus de place. Le Comité
de présenter les conditions générales des produits estime que la fiche standardisée d’information et
d’assurance de façon différenciée, autonome, et de la fiche personnalisée poursuivent efficacement les
permettre la comparaison de ces produits grâce à mêmes objectifs que l’IPID, rendant l’élaboration de
une présentation normalisée au niveau européen. Il ce dernier inutile en assurance emprunteur.
s’agit d’un document unique, de même format, qui
doit contenir les garanties principales, les options et
les exclusions principales. 5.2.4 L’Avis du CCSF sur les modalités
de mise en œuvre des normes techniques
• Ce document d’information standardisé en assurance relatives au document d’information
non-vie concerne toutes les activités d’assurance des sur le produit d’assurance

Avis du Comité consultatif du secteur financier


relatif aux modalités de mise en œuvre
du document d’information sur le produit d’assurance (IPID)
Éléments de contexte

La deuxième directive sur la distribution en assurances 1, datée de 2016, pose un principe de fourniture obligatoire
d’un document d’information normalisé pour la distribution des produits d’assurance non-vie. Le contenu de ce
document, l’IPID (Insurance product information document) est défini à l’article 20 de la directive, tandis que
l’élaboration des normes techniques d’exécution concernant le format normalisé et les détails de présentation

1 La directive UE n° 2016/97 du Parlement européen et du Conseil du 20 janvier 2016.

.../...

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 55


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

de ces informations a été confiée à l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles
(AEAPP) 2.

La Commission européenne a adopté le 11 août 2017 3 le règlement d’exécution sur la base des normes
techniques proposées par l’AEAPP en précisant : « Afin de fournir aux clients des informations sur le produit
qui soient faciles à lire, à comprendre et à comparer, il convient d’utiliser un modèle, une structure et un
format communs lors de la présentation des informations visées à l’article 20, paragraphe 8 de la directive UE
n° 2016/97 dans le document d’information normalisé sur le produit d’assurance (...), y compris en utilisant
des icônes ou des symboles (…) ».

Le règlement ainsi adopté est contraignant sur un nombre élevé de points, avec un grand degré de détail,
tels que l’ordre et l’emplacement des rubriques, la taille de la police, la largeur des colonnes, les couleurs,
pictogrammes, etc. Certains éléments toutefois, tenant notamment aux spécificités du marché national ou à
la traduction, pouvaient faire l’objet d’interprétations diverses. C’est la raison pour laquelle le CCSF, anticipant
la publication et l’entrée en vigueur de ces normes, a constitué un groupe de travail qui s’est réuni à trois
reprises 4 pour convenir de l’interprétation la plus favorable à la clarté de l’information pour le consommateur et
à la comparabilité des produits d’assurance via ce document, tout en respectant la liberté de chaque concepteur
de produits d’assurance non-vie. Des exemples d’IPID sont annexés au présent document à titre indicatif et
ne constituent en aucun cas des modèles uniques.

Le CCSF a examiné les différentes préconisations issues des réflexions du groupe de travail constitué
en vue de faciliter la comparabilité des produits d’assurance à l’aide de l’IPID ; à l’issue de cet examen, il a
adopté l’Avis suivant :

A - Champ d’application

Il est rappelé que ce document d’information normalisé en assurance non-vie concerne toutes les activités
d’assurance des branches 1 à 18 visées à l’article R. 321-1 du Code des Assurances à l’exclusion des grands
risques visés aux articles L.111-6 et R. 111-1 dudit Code. Il concerne ainsi, entre autres, la santé‑[prévoyance]
(branches 1 et 2), l’assurance dommages (branches 3, 8, 9), la responsabilité civile (branches 10, 13), la
protection juridique (17) et l’assistance (18).

S’agissant des contrats d’assurance emprunteur pour les prêts immobiliers, si le dispositif de l’IPID s’applique
pour les garanties non-vie, pour autant les modalités de comparaison des garanties et des couvertures sont
2 Extrait du § 8 de l’article 20 de la directive UE n° 2016/97 : (…) 8. Le document d’information sur le produit d’assurance contient les informations suivantes :
a) des informations sur le type d’assurance ;
b) un résumé de la couverture d’assurance, y compris les principaux risques assurés, les plafonds de garantie et, le cas échéant, la couverture géographique et
un résumé des risques exclus ;
c) les modalités de paiement des primes et la durée des paiements ;
d) les principales exclusions qui rendent impossible toute demande d’indemnisation ;
e) les obligations au début du contrat ;
f) les obligations pendant la durée du contrat ;
g) les obligations en cas de sinistre ;
h) la durée du contrat, y compris les dates de début et de fin du contrat ;
i) les modalités de résiliation du contrat.
3 Règlement d’exécution UE n° 2017/1469 de la Commission du 11 août 2017.
4 Les 8, 27 juin et 12 septembre 2017, chacune des réunions portant sur un des thèmes : automobile, multirisques habitation (MRH) et complémentaire santé.

.../...

56 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

aujourd’hui assurées en France par le dispositif élaboré au sein du CCSF (voir Avis du CCSF du 13 janvier 2015,
articles L. 312-12, R. 312-2 et suivants et R. 313-23 du Code de la consommation) fixant une méthode commune
et transparente d’évaluation de l’équivalence des garanties, qui repose sur une liste limitative de critères
établie par consensus de place. Le groupe de travail estime que la fiche standardisée d’information et la fiche
personnalisée poursuivent efficacement les mêmes objectifs que l’IPID tout en fournissant une information
plus complète, rendant l’élaboration de ce dernier inutile en assurance emprunteur des prêts immobiliers.

S’agissant des contrats santé, prévoyance et dommages, le CCSF est favorable à la fourniture de l’IPID pour
les contrats de groupe pour lesquels l’adhésion est individuelle et facultative. À l’inverse, pour les contrats
collectifs obligatoires, l’IPID ne se justifie pas, quand les assurés n’ont pas la faculté d’exercer de choix.

B - Les préconisations pour la mise en œuvre de l’IPID présentées ci-dessous ont été adoptées
à l’unanimité.

1 - Nature du document et lien avec les autres documents commerciaux ou contractuels

La directive précise que le document d’information sur le produit d’assurance est succinct, autonome et qu’« il
comprend une mention indiquant que des informations précontractuelles ou contractuelles sur les produits
sont fournies dans d’autres documents ».

Il en ressort qu’il s’agit d’un document d’information générique, non personnalisé, dont l’objet est de permettre
la comparaison des produits afin de prendre une décision en connaissance de cause grâce à la présentation
synthétique des principales garanties, options et exclusions.

Le CCSF est très attaché à ce que le client comprenne que c’est dans les conditions générales et particulières
de son contrat ou du règlement mutualiste qu’il trouvera l’intégralité des garanties, exclusions et obligations des
parties. Il propose ainsi que cette mention soit rédigée comme suit et soit bien mise en valeur, par exemple par des
caractères gras : « Ce document d’information présente un résumé des principales garanties et exclusions
du produit. Il ne prend pas en compte vos besoins et demandes spécifiques. Vous trouverez l’information
complète sur ce produit dans la documentation précontractuelle et contractuelle. » (cf. infra « Alerte »).

Le CCSF insiste également sur l’utilité d’une cohérence de vocabulaire/intitulés entre l’IPID et les autres
documents relatifs au même produit d’assurance.

2 - Conditions de fourniture de l’IPID

La directive indique que le distributeur fournit le document d’information avant la conclusion du contrat
d’assurance, sur support papier ou sur un autre support durable.

Dans le cas des IPID en ligne, le CCSF insiste sur la nécessité d’un accès rapide et facile à l’IPID à l’aide d’un
lien direct sur les sites internet des concepteurs et/ou distributeurs, notamment à partir des pages du produit.

Le CCSF considère que toute modification des conditions générales d’un contrat /règlement mutualiste implique
une mise à jour de l’IPID correspondant.
.../...

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 57


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

3 - Préconisations pour le remplissage des rubriques

De façon générale, et pour toutes les rubriques, le groupe de travail recommande un langage clair, simplifié
si nécessaire, par exemple inspiré des termes et définitions des glossaires du CCSF.

Il conviendra également de veiller à ce que les termes employés dans une rubrique soient cohérents avec
ceux des autres rubriques, et que l’ordre de classement choisi dans une rubrique soit, autant que possible,
respecté dans les autres.

Seuls figurent ci-dessous les éléments pour lesquels le règlement du 11 août 2017 permet une valeur ajoutée
du CCSF.

• Bandeau bleu introductif

– Titre : le CCSF recommande de retenir un nom générique mais précis relevant du langage courant (ex :
« Assurance complémentaire santé » ; « Assurance multirisques professionnelle », « Assurance multirisques
habitation » ; « Assurance automobile »).

– Nom du produit : rester au plus proche de l’intitulé utilisé dans les conditions générales.

• S’agissant de l’alerte évoquée supra, outre la formule recommandée, le CCSF souligne l’intérêt, pour les
IPID d’assurance complémentaire santé, de renvoyer explicitement au tableau de garanties, par exemple en
insérant la phrase suivante « en particulier, les niveaux de remboursement seront détaillés dans le tableau de
garanties. », les versions dématérialisées prévoyant un lien direct vers ledit tableau.

• « De quel type d’assurance s’agit-il ? »

Outre l’utilisation de termes simples si possible issus de ses glossaires, le CCSF recommande :

– d’indiquer les cas où certaines garanties sont obligatoires (par exemple la responsabilité civile en assurance
automobile) ;

– dans le domaine de l’assurance santé, de préciser s’il y a un reste à charge pour l’assuré après intervention
de la complémentaire santé.

• « Qu’est-ce qui est assuré ? »

Le règlement précise que cette rubrique décrit les principaux risques assurés.

Dans un souci de clarté, le CCSF recommande :

– de distinguer, par des sous-rubriques, les garanties des services associés et de l’assistance, en présentant
d’abord les garanties, puis les services et l’assistance ;

.../...

58 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

– de distinguer, également à l’aide de sous-rubriques, les garanties systématiquement prévues des garanties
optionnelles, et sans faire référence aux formules qui relèvent de la présentation commerciale ;

– de classer les garanties par grande famille, telle que « responsabilité civile », « dommage à l’habitation »,
« dommage au véhicule », « hospitalisation », etc. ;

– de n’utiliser la coche √ que pour les garanties ou services systématiquement prévus.

Le règlement impose aussi de faire figurer les plafonds dans cette rubrique. Compte tenu de la difficulté pratique
de les indiquer lorsqu’ils sont variables car personnalisables, le CCSF suggère :

– de rédiger une phrase introductive expliquant l’existence des plafonds (à mettre en caractères gras) et leurs
critères de variabilité (par exemple, dans le domaine de l’assurance santé : « Les montants des prestations
sont soumis à des plafonds qui varient en fonction du niveau de garantie choisi. Ils ne peuvent être plus
élevés que la dépense engagée, et une somme peut rester à votre charge. ») ;

– de renvoyer au tableau de garantie, par exemple à l’aide d’un lien hypertexte pour les versions numériques
de l’IPID.

• « Qu’est-ce qui n’est pas assuré ? »

Cette rubrique vise les risques non assurés car n’entrant pas dans l’objet du contrat 5.

Exemples :

– multirisques habitation : les caravanes et leur contenu ;

– automobile : le transport onéreux de personnes et marchandises ; le prêt de volant lorsque le conducteur a


moins de trois ans de permis ;

– santé : les soins reçus en dehors de la période de validité du contrat ; les indemnités versées en complément
de la Sécurité sociale en cas d’arrêt de travail.

Les risques non assurés a priori se distinguent ainsi des refus ou limitations de prise en charge en cas de
sinistre, lesquels figurent dans la rubrique suivante consacrée aux principales exclusions.

• « Y a-t-il des exclusions à la couverture ? »

Cette rubrique permet de distinguer les principales exclusions et restrictions. Elle vise tout d’abord tous les
types d’exclusions 6 qu’elles soient légales ou contractuelles. Le CCSF préconise, dans la mesure du possible :

5 Peuvent conduire à un refus d’assurance ou à un refus de garantie car cela ne rentre pas dans l’objet du contrat.
6 Peuvent conduire, en cas de sinistre, à un refus ou une limitation de prise en charge.
.../...

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 59


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

– de distinguer les exclusions et restrictions de portée générale, qu’elles soient légales (fait intentionnel et/ou
guerre) ou contractuelles, et les exclusions et restrictions spécifiques à une famille de garanties (exemples :
responsabilité civile, dommages aux biens, protection juridique) ;

– de reprendre une présentation symétrique de celle retenue dans la rubrique « Qu’est-ce qui est assuré ? » ;

– faute d’exhaustivité, de sélectionner les exclusions/restrictions significatives, c’est-à-dire celles qui peuvent
avoir une incidence sur la décision du consommateur de retenir ou non ce produit, celles qui sont inhabituelles
par comparaison avec les produits de même nature, ou encore celles qui font l’objet de réclamations récurrentes.

Dans la sous-rubrique « Principales restrictions », le CCSF recommande de mentionner l’existence des


franchises, seuils et délais de carence et d’en indiquer les plus importants.

• « Où suis-je couvert ? »

Le règlement décrit assez largement le contenu de cette rubrique. Le CCSF recommande en outre d’alerter,
le cas échéant, sur les modalités de garantie à l’étranger.

• « Quelles sont mes obligations ? »

Le CCSF recommande :

– d’insérer en introduction de cette rubrique un chapeau indiquant la sanction en cas de non-respect par
l’assuré de ses obligations : nullité du contrat, non garantie, suspension de garantie, etc. ;

– de distinguer trois périodes ou moments essentiels : la souscription, en cours de contrat, en cas de sinistre.

• « Quand et comment effectuer les paiements ? »

Le CCSF suggère que soient ici précisés les moyens de paiement acceptés, et la possibilité éventuelle de
fractionner les paiements.

• « Quand commence la couverture et quand prend-elle fin ? »

Cette rubrique contiendrait utilement :

– une explication si la date de souscription diffère de la date de prise d’effet ;

– la mention, le cas échéant, que le contrat est annuel à tacite reconduction sauf résiliation par l’une des
parties dans les cas prévus au contrat.
.../...

60 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

• « Comment puis-je résilier le contrat ? »

Il est convenu que l’information contenue dans cette rubrique :

– concerne uniquement les résiliations à la main de l’assuré ;

– vise les modalités de résiliation (exemple par lettre recommandée) 7 ;

– vise également les principaux moments où l’assuré peut demander à résilier :

• automobile, habitation, santé : à la date d’échéance principale du contrat (préciser les modalités et le
calendrier) ;

• automobile, habitation : à tout moment, à l’expiration d’un délai d’un an à compter de la première souscription
du contrat, sans frais ni pénalité ;

• cas spécifique de la santé :

– en cas de modification de votre situation personnelle ou professionnelle ayant une influence directe
sur les risques garantis ;

– en cas de révision des cotisations ;

– en cas de modification du contrat suite à une évolution réglementaire.

Ces préconisations sont adressées aux fédérations professionnelles membres du CCSF afin qu’elles puissent
les diffuser à tous leurs adhérents.

Un bilan de l’IPID sera réalisé un an après sa mise en œuvre auprès d’un panel de consommateurs.

7 La demande de résiliation peut être réalisée par lettre simple ou tout autre support durable (courriel notamment) lorsqu‘elle est effectuée en application de la
loi Hamon (article L. 113-15-2 du Code des assurances).

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 61


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

Assurance Complémentaire Santé LOGO


Document d’information sur le produit d’assurance
Compagnie : Nom– Entreprise d’assurance immatriculée en France et régie par le Code des assurances – Numéro d’agrément
Produit : Nom produit

Ce document d’information présente un résumé des principales garanties et exclusions du contrat. Il ne prend pas en compte
vos besoins et demandes spécifiques. Vous trouverez l’information complète sur ce produit dans la documentation pré
contractuelle et contractuelle. En particulier, les niveaux de remboursement seront détaillés dans le tableau de garanties.
De quel type d’assurance s’agit-il ?
Le produit d’Assurance Complémentaire Santé est destiné à rembourser tout ou partie des frais de santé restant à la charge de
l’assuré et des éventuels bénéficiaires en cas d’accident, de maladie ou de maternité, en complément de la Sécurité sociale française.
Le produit respecte les conditions légales des contrats responsables.

Qu’est-ce qui est assuré ? Qu’est-ce qui n’est pas assuré ?


Les montants des prestations sont soumis à des plafonds qui Les soins reçus en dehors de la période de validité du contrat
varient en fonction du niveau de garantie choisi, et figurent
dans le tableau de garanties. Ils ne peuvent être plus élevés Les indemnités versées en complément de la Sécurité sociale
que les dépenses engagées, et une somme peut rester à en cas d’arrêt de travail
votre charge.
Les dépenses de soins relatives aux séjours effectués :
LES GARANTIES SYSTEMATIQUEMENT PREVUES - dans les unités ou centres de long séjour
- dans les établissements ou les services qui accueillent
des personnes âgées ou qui leur apportent à domicile
Hospitalisation et maternité : Honoraires, frais de
une assistance dans les actes quotidiens de la vie, des
séjour, forfait journalier hospitalier, transport
prestations de soins ou une aide à l’insertion sociale.
Soins courants et prescriptions médicales : La chirurgie esthétique non prise en charge par la Sécurité
Consultations, visites médecins, examens médicaux, Sociale
auxiliaires médicaux, pharmacie à service médical
Le forfait journaliser facturé par les établissements
rendu (SMR) élevé ou modéré (remboursés à 65%
d’hébergement médicaux-sociaux, comme les maisons
et 30% par la Sécurité sociale)
d’accueil spécialisées (MAS) ou les établissements
d’hébergement pour les personnes dépendantes (EHPAD)
Frais optiques : Lunettes (monture et verres),
lentilles de contact

Frais dentaires : Soins dentaires, prothèses


dentaires (couronnes, bridges, appareils amovibles), Y-a-t-il des exclusions à la couverture?
orthodontie
PRINCIPALES EXCLUSIONS DU CONTRAT RESPONSABLE
Appareillages remboursés par la Sécurité ! La participation forfaitaire de 1€ et les franchises sur les
sociale : audioprothèses, prothèses et orthèses boites de médicaments, actes paramédicaux et transport.
! La majoration du ticket modérateur et les dépassements
LES GARANTIES OPTIONNELLES d’honoraires si les dépenses de santé sont réalisée en
dehors du parcours de soins.
Allocation forfaitaire par journée d’hospitalisation
Chambre particulière, lit accompagnant ! Les dépassements d’honoraires au-delà de la limite fixée
Implants dentaires et parodontologie réglementairement pour les médecins n’adhérant pas à un
Chirurgie réfractive dispositif de pratique tarifaire maîtrisée.
Médecine douce
Médicaments à 15% PRINCIPALES RESTRICTIONS
Médicaments non remboursés par la Sécurité sociale
! Hospitalisation et maternité : limitation au ticket
modérateur de la prise en charge des frais d’hospitalisation
LES SERVICES SYSTEMATIQUEMENT PREVUS
pendant les 6 premiers mois suivant l’adhésion
Réseau de soins (réduction tarifaire chez les
(dépassements d’honoraires non pris en charge), sauf en cas
opticiens, chirurgiens-dentistes et audioprothésistes
d’accident
partenaires)
Service d’analyse de devis
! Chambre particulière : remboursement de X jours par an
Site Web d’orientation dans le système de soins dans la limite de X€ après 6 mois d’adhésion
! Optique : prise en charge limitée à un équipement tous les 2
L’ASSISTANCE SYSTEMATIQUEMENT PREVUE ans, réduite à 1 an pour un mineur ou en cas d’évolution de
Aide-ménagère en cas d’hospitalisation la vue.
Rapatriement sanitaire en cas de maladie ou
! Dentaire : prise en charge limitée à X euros par an
accident à l’étranger.
! Appareillage auditif : remboursement limité à X appareils
par an
Les garanties précédées d’une coche sont
! Médecine douce : X séances par an et par bénéficiaire dans
systématiquement prévues au contrat. la limite de X€ par an et par bénéficiaire

Exemple théorique IPID santé - CCSF

62 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

Où suis-je couvert ?
En France et à l’étranger.
Dans le cas où les soins ont été dispensés à l’étranger, le remboursement se fait sur la base de remboursement du régime
d’assurance maladie obligatoire français, quelle que soit la dépense engagée.

Quelles sont mes obligations ?


Sous peine de suspension des garanties

A la souscription du contrat :
- Remplir avec exactitude le formulaire de souscription fourni par l’assureur
- Fournir tous documents justificatifs demandés par l’assureur,
- Régler la cotisation (ou fraction de cotisation) indiquée au contrat.

En cours de contrat :
- Fournir tous documents justificatifs nécessaires au paiement des prestations prévues au contrat
- Faire parvenir les demandes de remboursements à l’assureur dans un délai maximum de 2 ans suivant la date de
remboursement des soins de votre Sécurité sociale
- Informer l’assureur des évènements suivants, par lettre recommandée, dans les quinze jours qui suivent la connaissance
qu’il a de l’un de ces événements. :
· Changements de situation : changement d’adresse, modification de sa composition familiale (naissance, mariage,
décès), changement de situation au regard des régimes obligatoires français d’assurance maladie et maternité,
· Changement de profession : dans ce cas, l’assuré doit fournir à l’assureur les justificatifs nécessaires à la
modification de son contrat. Ce changement peut dans certains cas entraîner la modification du contrat et de la
cotisation.
-

Quand et comment effectuer les paiements ?


Les cotisations sont payables d’avance annuellement, à la date indiquée dans le contrat.
Un paiement fractionné peut toutefois être accordé au choix (Semestriel, Trimestriel, Mensuel).
Les paiements peuvent être effectués par chèque ou prélèvement automatique.

Quand commence la couverture et quand prend-elle fin ?


La date d’effet du contrat est fixée d’un commun accord et est indiquée au Certificat d’adhésion. En cas de contrat
conclu à distance ou de démarchage à domicile, l’assuré dispose d’un délai de rétractation de 14 jours, qui commence à
courir à compter de la conclusion du contrat, ou à compter de la réception de l’ensemble de la documentation
contractuelle (si cette date est postérieure à la date de conclusion du contrat).
Le contrat est conclu pour une durée d’un an et se renouvelle automatiquement d’année en année à sa date d’échéance
principale sauf résiliation par l’une des parties dans les cas et conditions fixées au contrat.

Comment puis-je résilier le contrat ?


Vous pouvez mettre fin au contrat :
- à la date d’échéance principale du contrat, en nous adressant une lettre recommandée au moins deux mois
avant cette date,
- en cas de modification de votre situation personnelle ou professionnelle ayant une influence directe sur les
risques garantis,
- en cas de révision des cotisations, en nous adressant une lettre recommandée dans les 30 jours qui
suivent la date de notification de la modification,
- en cas de modification du contrat suite à une évolution réglementaire, dans le délai de 30 jours à compter
de la proposition de modification du contrat par l’assureur.

Exemple théorique IPID santé - CCSF

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 63


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

Assurance Habitation LOGO


Document d’information sur le produit d’assurance
Compagnie : Nom– Entreprise d’assurance immatriculée en France et régie par le Code des assurances – Numéro d’agrément
Produit : nom du produit

Ce document d’information présente un résumé des principales garanties et exclusions du contrat. Il ne prend pas en compte
vos besoins et demandes spécifiques. Vous trouverez l’information complète sur ce produit dans la documentation pré
contractuelle et contractuelle.

De quel type d’assurance s’agit-il ?


Ce produit habitation est destiné à protéger les locaux d’habitation (maison, appartement) occupés en qualité de propriétaire ou de
locataire, à couvrir la responsabilité civile et à garantir la protection juridique.

Qu’est-ce qui est assuré ? Qu’est-ce qui n’est pas assuré ?


Les caravanes et leur contenu
LES GARANTIES SYSTEMATIQUEMENT PREVUES :
Les marchandises professionnelles
Les dommages à l’habitation et son contenu suite à : Les biens appartenant aux locataires ou sous locataires si
Incendie, Tempête, Grêle, Neige l’assuré est loueur en meublé
Dégâts des eaux
Catastrophes Naturelles, Catastrophes
Technologiques, Attentat
Biens emportés en voyages-villégiature
Indemnisation en Valeur à Neuf pour le contenu Y-a-t-il des exclusions à la
réparé ou remplacé dans les 2 ans du sinistre (sauf en cas couverture ?
de vol/vandalisme), et pour les bâtiments de l’habitation
réparés ou remplacés dans les 2 ans du sinistre PRINCIPALES EXCLUSIONS:
Libre choix du capital mobilier à assurer avec possibilité
d’un capital supplémentaire incendie ! Le fait intentionnel
! Les vols commis par les membres de la famille
La responsabilité civile ! Les vols de biens déposés dans les locaux communs à
Vie privée, incendie/dégâts des eaux,
plusieurs occupants
séjour/voyage/fête familiale, propriétaire d’immeuble
! Les vols résultant d’une négligence manifeste de l’assuré
Les dommages causés par l’assuré à l’occasion de
baby-sitting
! Les dommages dus au défaut d’entretien ou de réparation
Défense Pénale et Recours suite à accident indispensable
! Les dommages d’ordre esthétique
LES GARANTIES OPTIONNELLES : ! Les dommages occasionnés par le vent aux abris de jardin
Vol et vandalisme à l’intérieur de l’habitation ! Les dommages causés par les animaux dangereux et les
Vol de certains biens à l’extérieur de l’habitation chiens de catégorie 1 et 2
Bris des glaces à l’intérieur de l’habitation ! Les dommages résultant de la pratique de la chasse
Bris de certains biens à l’extérieur de l ‘habitation ! Les dommages causés à l’occasion des activités
Dommages électriques - Perte du contenu du congélateur
professionnelles
Piscine / Installations Extérieures/ Energies Renouvelables
Equipements de loisirs ! Les frais de réparation, de dégorgement, de nettoyage des
Individuelle scolaire conduites, robinets, appareils, installations d’eau y compris
Remplacement à neuf par des biens neufs, de qualité, de de chauffage et appareils de chauffage
nature, de performance et de caractéristiques identiques ! La guerre civile ou étrangère
Solutions panne : frais de réparation ou de remplacement
PRINCIPALES RESTRICTIONS :
des appareils électroménagers-audio-vidéo-informatique
Remboursement d’emprunt: prise en charge des
! Réduction d’indemnité en cas de vol si les mesures de
protection prévues au contrat ne sont pas utilisées
mensualités de crédit pendant le temps nécessaire à la
remise en état de l’habitation rendue inhabitable suite à
! Réduction d’indemnité en cas dommages causés par le gel
aux canalisations et appareils de chauffage si l’assuré ne
sinistre (12 mois maximum et 16.000€)
prend pas les précautions (vidange, coupure d’eau) en cas
Les services d’assistance et de protection juridique d’absence supérieure à 15 jours.
Assistance en cas de sinistre ou d’accident au domicile ou ! Une somme peut rester à la charge de l’assuré (franchise)
en voyage notamment pour les garanties vol, incendie bris de glaces,
Assistance déménagement / maladie de l’enfant de l’assuré dégâts des eaux.
Assistance bricolage
Protection Juridique

Les garanties précédées d’une coche sont


systématiquement prévues au contrat.

Exemple théorique IPID habitation - CCSF

64 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

Où suis-je couvert ?
Pour les garanties Dommages : au lieu d’assurance situé en France, ou en Principauté de Monaco.
Pour la garantie Responsabilité Civile Vie privée : monde entier (sauf séjours de plus de 6 mois à l’étranger).
Pour les garanties Vol et Bris à l’extérieur de l’habitation, Catastrophes Naturelles et Technologiques, Attentats et
Assistance: la couverture géographique est indiquée dans le contrat

Quelles sont mes obligations ?


Sous peine de nullité du contrat d’assurance ou de non garantie :
A la souscription du contrat
- Répondre exactement aux questions posées par l’assureur, notamment dans le formulaire de déclaration du risque lui
permettant d’apprécier les risques qu’il prend en charge,
- Fournir tous documents justificatifs demandés par l’assureur,
- Régler la cotisation (ou fraction de cotisation) indiquée au contrat.
En cours de contrat
- Déclarer toutes circonstances nouvelles ayant pour conséquence d’aggraver les risques pris en charge soit d’en créer de
nouveaux.
En cas de sinistre
- Déclarer tout sinistre de nature à mettre en jeu l’une des garanties dans les conditions et délais impartis et joindre tous
documents utiles à l’appréciation du sinistre,
- Informer des garanties éventuellement souscrites pour les mêmes risques en tout ou partie auprès d’autres assur eurs, ainsi
que tout remboursement que vous pourriez recevoir au titre d’un sinistre
- En cas de Vol, déposer plainte dans les 24 heures auprès des autorités compétentes et fournir l’original de ce dépôt.

Quand et comment effectuer les paiements?


Les cotisations sont payables d’avance annuellement, à la date indiquée dans le contrat, auprès de l’assureur ou de son
représentant dans les dix jours à compter de l’échéance.
Un paiement fractionné peut toutefois être accordé au choix (Semestriel, Trimestriel, Mensuel).
Les paiements peuvent être effectués par carte bancaire, chèque, ou prélèvement automatique.

Quand commence la couverture quand prend-elle fin ?


Le contrat prend effet à la date indiquée aux Dispositions particulières.
Il est conclu pour une durée d’un an et se renouvelle automatiquement d’année en année à sa date d’échéance principale
sauf résiliation par l’une des parties dans les cas et conditions fixées au contrat.

Comment puis-je résilier le contrat ?


La résiliation doit être demandée soit par lettre recommandée soit par déclaration faite contre récépissé auprès de
l’assureur ou de son représentant dans les cas et conditions prévus au contrat.
Sous réserve que le contrat couvre le souscripteur en tant que personne physique en dehors de toutes activités
professionnelles, la résiliation peut aussi être demandée :
- à tout moment, à l’expiration d’un délai d’un an à compter de la première souscription du contrat, sans frais ni
pénalité
- chaque année lors du renouvellement du contrat, dans les vingt jours suivant la date d’envoi de l’avis d’échéance.

Exemple théorique IPID habitation - CCSF

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 65


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

Assurance Automobile LOGO


Document d’information d’un produit d’assurance
Compagnie : Nom– Entreprise d’assurance immatriculée en France et régie par le Code des assurances – Numéro d’agrément
Produit : Nom du produit
Ce document d’information présente un résumé des principales garanties et exclusions du contrat. Il ne prend pas en
compte vos besoins et demandes spécifiques. Vous trouverez l’information complète sur ce produit dans la documentation
pré contractuelle et contractuelle.

De quel type d’assurance s’agit-il ?


L’assurance automobile a pour objectif premier de garantir le conducteur d’un véhicule automobile contre les conséquences des
dommages matériels ou corporels causés par son véhicule à des tiers (responsabilité civile). C’est une assurance obligatoire.
L’assurance automobile peut inclure également, selon les modalités du contrat d’assurance souscrit, des garanties complémentaires
facultatives couvrant par exemple les dommages matériels pour le véhicule assuré et les dommages corporels du conducteur ainsi
que des services d’assistance aux véhicules et aux personnes.

Qu’est-ce qui est assuré ? Qu’est-ce qui n’est pas assuré ?


Les caravanes et remorques dont le poids est supérieur à
LES GARANTIES SYSTEMATIQUEMENT PREVUES : 750 kg, les mobil-home
Responsabilité civile et la défense des droits Le transport onéreux de personnes (sauf le covoiturage)
Responsabilité civile : dommages causés aux tiers Le transport onéreux de marchandises
par le véhicule Le prêt de volant lorsque le conducteur a moins de 3 ans de
Défense des intérêts de l’assuré suite à accident permis
Dommages corporels Le contenu du véhicule (espèces, appareils nomades…)
Garantie du conducteur 500.000 € ou 1.000.000 € Les véhicules frappés d’une interdiction de rouler ou ayant
Services d’assistance subi un retrait d’immatriculation
Prise en charge des frais de dépannage du véhicule
en cas de panne, d’accident, incendie, vol ou tentative de
vol dans la limite de 180 €
En cas de panne, l’assisteur peut organiser le Y-a-t-il des exclusions à la couverture ?
dépannage-remorquage : les coûts relatifs à ces
prestations restent à la charge de l’assuré lorsque le PRINCIPALES EXCLUSIONS:
véhicule est couvert uniquement en responsabilité civile ! Les exclusions légales dont les dommages:
Assistance véhicule avec franchise 25 km en cas de - Survenus lorsque le conducteur n’a pas l’âge requis ou n’a
panne, d’accident, incendie, vol ou tentative de vol. pas de permis en état de validité,
LES GARANTIES OPTIONNELLES : - survenus au cours d’épreuves, courses, compétitions (ou
leurs essais) soumises à autorisations,
Les dommages au véhicule
- provoqués par le transport de matières dangereuses,
Incendie – Forces de la nature
- subis par les passagers lorsqu’ils ne sont pas transportés
Vol et tentative de vol – Vandalisme à l’occasion du vol ou
dans des conditions suffisantes de sécurité
de la tentative de vol
! Le fait intentionnel
Bris des glaces
! Les vols commis par les membres de la famille
Attentats
! Les dommages dus au défaut d’entretien, l’usure ou le vice
Catastrophes Naturelles - Catastrophes technologiques
propre du véhicule
Dommages tous accidents
! En cas de conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise de
Garantie du contenu du véhicule jusqu’à 3 000 €
stupéfiants ou de drogues non prescrits médicalement
Garantie équipements du véhicule de 5 000 € à 30 000 €
! Manque à gagner ou dépréciation du véhicule, suite à
immobilisation du véhicule (panne, accident…)
Les services d’assistance et de protection juridique:
Dépannage 0km en cas de panne, d’accident, incendie, vol
! La guerre civile ou étrangère, les émeutes
ou tentative de vol dans la limite de 180 €, porté à 300 €
sur voie rapide, express ou autoroute et véhicule de PRINCIPALES RESTRICTIONS :
remplacement pour une durée déterminée selon
l’évènement
! L’indemnisation est réduite de 20% si les clés du véhicule ont
été laissées dans le véhicule ou sur le véhicule
Remboursement à neuf 24 ou 36 mois puis valeur à dire
d’expert majorée suivant l’âge du véhicule
! L’option frais de réparation est couverte après 3 mois suivant
la prise d’effet du contrat
Prise en charge des frais de réparation mécanique,
électrique ou électronique
! Une somme peut rester à la charge de l’assuré (franchise)
notamment pour les garanties vol, incendie, bris de glaces,
Protection juridique automobile jusqu’à 10 000 € par
dommages subis par le véhicule.
sinistre Les garanties précédées d’une coche sont
systématiquement prévues au contrat.

Exemple théorique IPID automobile – CCSF

66 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 5 • Les assurances de dommages

Où suis-je couvert ?
Pour l’assurance responsabilité civile : dans l’ensemble des pays pour lesquels la carte verte est valable
(www.cobx.org)
Pour les garanties garantissant le véhicule et le conducteur: France métropolitaine, pays membres de l’union
européenne, Etats du Vatican, Saint-Marin, Monaco, Liechtenstein, Andorre, pays dans lesquels la carte verte est
valable, Guadeloupe, Guyane française, La Réunion, Martinique, Mayotte, Nouvelle Calédonie, Polynésie
française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre et Miquelon, Wallis et Futuna pour des séjours de moins de 3
mois
Pour les garanties Catastrophes Naturelles et Technologiques, Attentats, assistance au véhicule et aux personnes :
la couverture géographique est indiquée dans le contrat

Quelles sont mes obligations ?


Sous peine de nullité du contrat d’assurance ou de non garantie :
A la souscription du contrat
- Répondre exactement aux questions posées par l’assureur, notamment dans le formulaire de déclaration du risque lui
permettant d’apprécier les risques qu’il prend en charge,
- Fournir tous documents justificatifs demandés par l’assureur,
- Régler la cotisation (ou fraction de cotisation) indiquée au contrat.
En cours de contrat
- Déclarer toutes circonstances nouvelles ayant pour conséquence d’aggraver les risques pris en charge soit d’en créer de
nouveaux.
En cas de sinistre
- Déclarer tout sinistre de nature à mettre en jeu l’une des garanties dans les conditions et délais impartis et joindre tous
documents utiles à l’appréciation du sinistre,
- Informer des garanties éventuellement souscrites pour les mêmes risques en tout ou partie auprès d’autres assureurs, ainsi
que tout remboursement que vous pourriez recevoir au titre d’un sinistre
- En cas de Vol, déposer plainte dans les 24 heures auprès des autorités compétentes et fournir l’original de ce dépôt.

Quand et comment effectuer les paiements?


Les cotisations sont payables d’avance annuellement, à la date indiquée dans le contrat, auprès de l’assureur ou de son
représentant dans les dix jours à compter de l’échéance.
Un paiement fractionné peut toutefois être accordé au choix (Semestriel, Trimestriel, Mensuel).
Les paiements peuvent être effectués par carte bancaire, chèque, ou prélèvement automatique.

Quand commence la couverture et quand prend-elle fin ?


Le contrat prend effet à la date indiquée aux Dispositions particulières.
Il est conclu pour une durée d’un an et se renouvelle automatiquement d’année en année à sa date d’échéance principale
sauf résiliation par l’une des parties dans les cas et conditions fixées au contrat.

Comment puis-je résilier le contrat ?


La résiliation doit être demandée soit par lettre recommandée soit par déclaration faite contre récépissé auprès de
l’assureur ou de son représentant dans les cas et conditions prévus au contrat.
Sous réserve que le contrat couvre le souscripteur en tant que personne physique en dehors de toutes activités
professionnelles, la résiliation peut aussi être demandée :
- à tout moment, à l’expiration d’un délai d’un an à compter de la première souscription du contrat, sans frais ni
pénalité
- chaque année lors du renouvellement du contrat, dans les vingt jours suivant la date d’envoi de l’avis d’échéance.
Exemple théorique IPID automobile – CCSF

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 67


6. L’épargne financière des Français

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 69


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

A
u cours de l’année 2017, le CCSF s’est penché Une seconde approche consiste à évaluer l’épargne
sur l’épargne financière des Français, et à partir des comptes financiers. L’épargne est alors
notamment sur les lois Macron et Sapin 2 en la résultante de trois composantes :
faveur de l’épargne salariale.
Taux d’épargne = taux de placement financier
+ taux de placement non financier – taux de
6.1 Panorama de l’épargne financière recours au crédit
des français

Le taux de placement financier rapporte les


6.1.1 Le taux d’épargne des ménages acquisitions nettes de produits financiers
(dépôts, titres, assurance-vie, etc.) au revenu.
Les ménages français se caractérisent par un fort taux Le taux de placement non financier rapporte
d’épargne (14 % environ). Fait remarquable, ce taux les investissements physiques, principalement
est relativement stable, et l’est resté au plus fort de la immobiliers (logement et investissements
crise financière. Il faut toutefois nuancer ce constat : professionnels des entrepreneurs individuels),
le taux d’épargne financière, hors investissement au revenu. Le taux de recours au crédit rapporte
en logement qui constitue la majorité des emplois, l’augmentation de l’endettement (nouveaux crédits
représente à peine plus de 4 %. En 2016, l’épargne moins remboursements) au revenu.
financière des ménages français a représenté un flux
de 69,3 milliards d’euros, en baisse par rapport à 2015 Les deux approches conduisent au même résultat,
où elle s’élevait à 74,8 milliards d’euros. aux ajustements statistiques près. L’Observatoire de
l’épargne européenne (OEE) s’intéresse dans son
L’épargne réglementée des ménages représente tableau de bord (cf. infra) à la seconde approche.
705 milliards d’euros fin 2016 (14,8 % du patrimoine L’analyse des différentes composantes de l’épargne
financier des Français). Sa rémunération moyenne permet en effet d’éclairer et de comparer les évolutions
s’établit à 1,51 %, largement supérieure à l’inflation. de comportement des ménages.

Le taux d’épargne rapporte l’épargne des ménages Traditionnellement, les ménages français sont
à leur revenu disponible brut. Il existe deux modes présentés comme ayant l’un des plus forts
de calcul des taux d’épargne. Le premier s’effectue taux d’épargne parmi les ménages européens
à partir des comptes nationaux « réels », l’épargne (13,5 % en 2016, contre 10,8 % pour les pays de
correspondant à la part restante du revenu, une fois l’Union européenne et 12,1 % pour les pays de la
prélevé l’ensemble des dépenses de consommation. zone euro).

Taux d’épargne des ménages français


(en %)
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Revenu disponible brut a) 2,4 2,0 0,5 0,3 1,3 1,1 1,7
Dépenses de consommation finale des ménages a) 2,9 2,3 1,2 1,1 0,8 1,7 2,2
Consommation finale effective des ménages a) 3,0 2,2 1,4 1,4 1,2 1,7 2,0
Taux d’épargne 15,8 15,6 15,1 14,3 14,4 14,5 13,9
a) Taux de croissance.
Source : Insee, comptes nationaux – base 2010.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 71


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

Taux d’épargne brut des ménages


(en %)
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Allemagne 16,71 17,06 16,79 16,81 16,52 16,38 16,25 16,80 17,00 17,11
Autriche 17,16 17,20 16,42 14,81 13,24 14,15 12,66 12,42 12,47 13,38
Belgique 15,73 16,43 17,70 14,87 13,52 12,91 12,51 12,34 11,86 11,18
Bulgarie - 19,85 - 8,16 - 1,68 - 3,90 - 2,97 - 9,21 - 1,53 - 4,51 - 0,94 4,86
Chypre 5,91 4,77 8,90 6,71 6,39 3,63 - 3,28 - 7,93 - 5,74 nd
Croatie 5,46 6,53 11,87 12,21 11,53 11,96 nd nd nd nd
Danemark 5,03 4,47 7,64 8,56 7,64 6,98 8,84 3,81 10,26 10,23
Espagne 5,86 8,25 13,39 10,09 10,77 8,56 9,65 9,25 8,60 7,73
Estonie - 0,26 7,52 12,87 9,84 9,89 9,80 9,11 10,72 11,66 11,28
Finlande 6,99 7,19 10,34 9,79 8,14 7,84 8,61 7,18 6,86 5,95
France 14,77 14,70 15,91 15,48 15,25 14,74 14,02 14,35 13,85 13,51
Grèce nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd
Hongrie 7,44 6,87 9,11 9,14 9,72 8,24 9,75 10,89 9,62 nd
Irlande 6,04 9,43 12,85 10,52 8,03 10,71 9,12 7,31 6,80 6,65
Islande 6,96 9,73 4,71 - 4,04 - 0,90 - 1,67 - 0,94 0,74 nd nd
Italie 13,94 13,88 13,49 11,09 10,77 9,53 11,04 11,23 10,52 10,48
Lettonie 0,27 11,98 13,61 5,14 - 4,65 - 3,01 - 3,82 - 1,88 1,77 2,66
Lituanie - 4,06 - 0,51 5,11 7,79 4,55 1,78 2,39 0,16 0,00 - 0,48
Luxembourg 17,44 17,94 19,01 20,96 19,10 20,26 19,94 20,13 20,09 20,44
Malte nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd
Norvège 6,91 9,47 10,85 9,74 11,56 12,73 13,03 13,89 15,75 12,81
Pays-Bas 9,95 11,09 14,48 12,66 13,05 14,07 14,11 14,50 13,15 13,06
Pologne 5,15 3,34 5,48 4,95 1,52 1,49 2,54 2,26 2,30 4,36
Portugal 6,98 6,81 10,43 9,16 7,45 7,68 7,80 5,19 5,27 5,79
République tchèque 11,97 11,38 13,38 12,71 11,19 11,14 10,86 11,77 11,99 11,16
Roumanie nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd
Royaume-Uni 6,84 5,38 9,32 10,97 8,93 8,32 6,65 6,80 6,45 5,16
Serbie nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd
Slovaquie 7,10 5,96 7,49 7,59 6,22 6,19 5,91 7,21 8,90 9,46
Slovénie 15,32 15,55 14,40 12,89 12,38 10,23 12,75 12,52 12,67 12,83
Suède 12,35 14,58 13,97 14,64 15,28 16,99 17,50 18,93 17,64 18,85
Suisse 20,82 20,28 20,64 20,49 21,46 21,91 22,02 23,18 21,89 22,85
Turquie nd nd 10,15 9,37 9,34 9,49 11,69 13,63 13,47 nd
Union européenne (28 pays) 11,01 11,24 13,11 12,14 11,42 11,14 11,23 11,00 10,91 10,80
Zone euro (19 pays) 12,64 13,02 14,27 12,97 12,61 12,31 12,51 12,69 12,39 12,14
nd : Non disponible.
Note : Les ménages incluent les institutions sans but lucratif au service des ménages.
Source : Observatoire de l’épargne européenne (OEE).

72 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

Taux d’épargne trimestriels


(en % du revenu disponible brut ; données cvs)

18 13
17,3
17 12
11,1
16 11
15,5
10
15
9
14
8 8,2
13
7
12 6
11 11,4 5 4,0

10 4
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3
2011 2012 2013 2014 2015 2011 2012 2013 2014 2015
Allemagne France Belgique Italie Espagne Royaume-Uni
Source : Observatoire de l’épargne européenne (OEE).

6.1.2 Structure de l’épargne financière


Structure de l’épargne financière des ménages résidents au 31 décembre 2016
(encours et flux nets en milliards d’euros ; parts en %)
Encours au Part Flux nets annuels
31 décembre 2016 en 2016
Actifs non risqués 3 063,0 64,3 84,0
Numéraire 72,6 1,5 3,7
Dépôts à vue 414,4 8,7 33,0
Livrets et CEL 595,9 12,5 3,9
dont livrets A et bleus 248,4 5,2 - 0,3
dont LDD 101,3 2,1 0,3
dont LEP 44,9 0,9 - 0,9
dont Livrets ordinaires 160,4 3,4 5,3
dont CEL 29,2 0,6 - 0,8
dont Livrets Jeunes et autres 11,7 0,2 0,3
Titres d’OPC monétaires 9,4 0,2 - 3,0
Comptes à terme 70,8 1,5 - 2,6
Épargne contractuelle (PEL, PEP) 279,5 5,9 18,3
dont PEL 259,4 5,4 19,5
Assurance-vie en supports euro 1 620,4 34,0 30,7
Actifs risqués 1 701,7 35,7 26,8
Titres de créances (obligations principalement) 65,1 1,4 - 3,0
Actions cotées 237,6 5,0 - 3,6
dont actions cotées françaises 216,7 4,5 - 3,8
Titres d’OPC non monétaires 279,3 5,9 6,9
Actions non cotées 819,1 17,2 14,8
Assurance-vie en supports unités de comptes (UC) 300,6 6,3 11,7
Total des placements financiers 4 764,7 100,0 110,8
Source : Observatoire de l’épargne réglementée – Rapport annuel 2016.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 73


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

6.1.3 L’encours des placements


des investisseurs institutionnels

Encours de placements des investisseurs institutionnels en France en 2016


(en milliards d’euros ; part et croissance en %)
2015 2016 Part Croissance
en 2016 2016/2015
Sociétés d’assurances 2 352 2 597 83 10
dont Unités de comptes 281 303 10 8
dont Dommages et autres 243 259 8 7
Institutions de prévoyance 60 63 2 4
Mutuelles (Livre II) a) 61 61 2 0
Institutions sans but lucratif au service des ménages 18 16 1 - 12
Fondations et fonds de dotation 22 22 1 1
Administrations de Sécurité sociale 176 191 6 8
dont le FRR b) 36 36 1 -1
dont l’ERAFP c) 24 26 1 8
dont Agirc-Arrco d) 61 67 2 10
dont Caisses de retraite des professions libérales 24 26 1 8
Caisse des dépôts 151 144 5 -5
Section générale 75 74 2 -1
Fonds d’épargne 76 70 2 -8
Entreprises 46 49 2 6
dont secteur nucléaire 44 47 1 6
dont capital-investissement 2 2 0 3
Total 2 887 3 144 100 9
a) Estimation OEE.
b) Fonds de réserve des retraites.
c) Établissement de retraite additionnelle de la Fonction publique.
d) Association générale des institutions de retraite complémentaire des cadres – Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés
Source : Observatoire de l’épargne européenne (OEE).

6.2 Panorama de l’épargne retraite


des français
Ce panorama devrait être enrichi dans les années pension product) en cours de définition dans les
à venir par le produit d’épargne retraite individuel instances européennes (cf. 7.2 infra) et présenté
paneuropéen (PEPP – pan-European personal au CCSF.

74 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

Principaux dispositifs d’épargne retraite

Commercialisation Entreprises d’assurance/Institutions de Prévoyance Régime de retraite


Régimes de retraite d’entreprises Produits individuels d’entreprise
Nom du dispositif Article 83 du CGI PERE Article 39 CGI Loi Madelin Perp a) Perco b)
(retraites chapeau)
Date de création Années 50 Loi Fillon (2003) Années 50 1994 Loi Fillon (2003) Loi Fillon (2003) Loi
Loi Sapin 2 (2016) Macron (2015)
Principales Cadre collectif PERE abrogé par Cadre collectif Individuel Individuel Cadre collectif
caractéristiques Obligatoire la loi n° 2010‑1330 financement exclusif Facultatif Facultatif Facultatif
Cotisation uniforme du 9 novembre 2010 de l’employeur Obligation de Cotisation libre pour l’entreprise comme
portant réforme des versement régulier « Mini Perp » pour les salariés
retraites (loi Sapin 2) cf. infra Création
du Perco + c)
Public concerné Peut ne concerner qu’une partie du personnel dès lors qu’elle est Travailleurs Produit d’épargne Produit d’épargne à
juridiquement définie objectivement non salariés à « caractère « caractère universel »
universel » sur une sur une base facultative
base facultative et et collective
personnelle
Cœur de cible Salariés cadres Salariés mais cadres dirigeants Actifs imposables Élargi aux PME par loi
supérieurs ou le plus souvent Macron
dirigeants
Cotisations ou Cotisations définies Prestations définies Cotisations définies Cotisations définies Cotisations définies
Prestations définies versement régulier
Durée Blocage Blocage jusqu’à la retraite (sauf chômage)/ Blocage Blocage Blocage
jusqu’à la retraite droits acquis uniquement si achèvement jusqu’à la retraite jusqu’à la retraite sauf jusqu’à la retraite sauf
(sauf chômage carrière dans l’entreprise sauf liquidation de chômage de longue certains cas comme
de longue durée l’entreprise invalidité durée, liquidation de acquisition résidence
invalidité) l’entreprise, invalidité principale
Dénouement Sortie en rentes Sortie en rentes sauf cas d’accession à la 1ère Sortie en rentes
propriété ou capital
Abondement Obligatoire Sans objet Oui seul l’employeur Sans objet Oui
de l’employeur finance le régime

Fiscalité Cotisations déduites du résultat Cotisations déduites Cotisations déductibles Cotisations


à l’entrée (*) de l’employeur du résultat de sous plafond déductibles sous
Cotisations non soumises à l’IR à hauteur l’employeur plafond (10 % des
de 8 % du salaire brut lui‑même plafonné * à Droits aléatoires revenus d’activité
8 PASS d) Les employés ne eux‑mêmes plafonnés
déclarent rien à 8 PASS) *
Charges sociales Exonération dans la limite de 5 % du salaire Contribution nd nd Taux réduit de forfait
à l’entrée (**) net lui-même plafonné à 5 PASS spécifique ** (6 % ou social (cf. infra)
CSG/CRDS = 8 % ** 12 % à l’entrée ; 10 %
Forfait social * (20 % en 2013) à la sortie après
abattement)
Fiscalité Rentes prises en compte dans le calcul de l’IR Le montant de
à la sortie l’intéressement
débloqué pris en
compte calcul IR (…)
cf. infra
Charges sociales à la CSG/CRDS Levée anticipée
sortie est neutre pour les
exonérations sociales
a) Cf. infra § 6.2 du rapport.
b) Cf. infra § 6.3 du rapport.
c) La loi n° 2015-990 du 6 août 2015 (dite loi Macron) a innové en créant le Perco Plus pour lequel la gestion pilotée doit comporter une part de 7 % investie en petites
et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille intermédiaire (ETI).
d) Plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS).
(*) et (**) sous réserves des évolutions les plus récentes.
nd : Non disponible.
Sources : Conseil d’orientation des retraites, DRESS, DARES, DG Trésor.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 75


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

6.2.1 Le bilan 2016 du plan d’épargne Nombre de Perp


retraite populaire (en milliers ; chiffres entre parenthèses : variations en %)
2 500 (+ 3) 2 397
(+ 3) 2 280 (+ 3) 2 338
(+ 2) 2 222
Créé par la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 dite (+ 1) 2 180
2 000
loi Fillon, le plan d’épargne retraite populaire (Perp)
est régi par les dispositions du Code des assurances 1. 1 500
Ce dispositif s’ajoute aux dispositifs de l’article 39 du
Code général des impôts à prestations définies, et 1 000

de l’article 83 du même Code à cotisations définies.


500
Il poursuit l’objectif de constitution d’une retraite (+ 22) (+ 18) (+ 21) (+ 5) (+ 1)
73 86 104 109 110
par capitalisation. 0
2012 2013 2014 2015 2016
Nouveaux plans Plans en cours
Fin 2016, le nombre de Perp s’élève à près
de 2,4 millions, soit une progression de près de 3 % en Source : Fédération française de l’assurance (FFA).
glissement annuel 2, les cotisations sur la même période
s’élèvant à 2,2 milliards d’euros. Le taux de détention
du Perp progresse très faiblement en 2016 par rapport Taux de détention du Perp pour les plans en phase
à 2017, puisqu’il passe de 9,7 % à 9,8 %. En termes de constitution
(en %)
de supports, 69 % des cotisations sont investies dans
des fonds en euros et 31 % en unités de compte. 10

Les provisions mathématiques, fin 2016, atteignaient 9,8


9,8
16,2 milliards d’euros (contre 14,3 milliards d’euros 9,7

en 2015 soit une progression de plus de 13 %). La loi 9,6


9,5
prévoit une répartition prudente en fin de carrière,
9,4
la sécurisation est quasi obligatoire mais le client 9,3
peut y déroger pourvu qu’il confirme comprendre, en 9,2
signant un document, la dérogation au dispositif de 9,1
droit commun. L’encours moyen des Perp (plans en 9
2012 2013 2014 2015 2016
phase de constitution) s’élève à 6 520 euros à fin 2016
(cf. infra), et l’âge moyen à la souscription en 2015 Source : Fédération française de l’assurance (FFA).

est de 49 ans. L’exercice 2016 confirme les tendances


des années précédentes, aucune évolution notable
n’est constatée. Au total, 99 % des Perp sont en phase Montant total des cotisations au titre du Perp
(en millions d’euros ; chiffres entre parenthèses : parts en %)
de constitution. Le dispositif est encore jeune et peu
de Perp sont en phase de liquidation. 2 500
2 226
2 075
2 000 1 815
1 539
1 500 (67)
1 285 (68)
(67)
1 000 (65)
(65)
500

0
2012 2013 2014 2015 2016
Premier semestre Second semestre
1 Articles L.144-2 et suivants du Code des assurances.
Source : Fédération française de l’assurance (FFA).
2 2,328 millions de Perp en 2015.

76 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

Répartition des cotisations pour le Perp investies Encours moyen des Perp en phase de constitution
en 2016 (en euros)
(en %)
7 500

6 520
6 500
5 910

Supports
unités 5 500 5 250
de compte
31 4 620
Supports 4 500
euros
69
3 960
3 500
2012 2013 2014 2015 2016

Source : Fédération française de l’assurance (FFA).

Source : Fédération française de l’assurance (FFA).

Les innovations de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 (Loi Sapin 2)


Les mini Perp

L’article 116 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016, codifié à l’article L. 144-2 du Code des assurances,
autorise, sous certaines conditions, le rachat des plans d’épargne retraite populaire de moins de 2 000 euros.

Ainsi un adhérent peut demander le rachat d’un contrat si les conditions cumulatives suivantes sont satisfaites :

• la valeur de transfert du contrat est inférieure à 2 000 euros ;

• aucun versement de cotisation n’a eu lieu au cours des quatre années précédant le rachat pour les contrats
ne prévoyant pas de versements réguliers ;

• pour les contrats prévoyant des versements réguliers, l’adhésion au contrat date d’au moins quatre années
révolues avant la demande de rachat ;

• le revenu fiscal de référence de son foyer fiscal au titre de l’année précédant celle du rachat est inférieur aux
plafonds de ressources prévus en matière de taxe d’habitation par l’article 1417, II du CGI.

Cette disposition est applicable aux contrats en cours le 10 décembre 2016.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 77


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

6.2.2 Le bilan 2016 du plan d’épargne non pris, ces versements pouvant être complétés par
pour la retraite collectif l’abondement de l’entreprise.

Le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco), La loi n° 2015-990 du 6 août 2015 (dite loi Macron) a
comme le Perp, a été institué par la loi n° 2003-775 du innové en créant le Perco Plus pour lequel la gestion
21 août 2003 dite loi Fillon. À la différence du Perp pilotée doit comporter une part de 7 % investie en petites
qui est un produit d’épargne individuel, le Perco est et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille
un produit de gestion financière collective et non un intermédiaire (ETI). Fin 2016, près de 6 millions de salariés
contrat d’assurance. Le plan d’épargne salariale en sont couverts, dont 2,2 millions ont déjà fait un versement
vue de la retraite régi par les dispositions du Code du (+ 10 % sur un an). Le taux d’adhésion des salariés dans
travail est mis en place par accord d’entreprise. Il est les entreprises atteint 40 %. En 2016, 207 000 entreprises
facultatif pour l’entreprise comme pour les salariés, sont équipées d’un Perco, dans ce contexte, la priorité
et est ouvert à tous les salariés. Le Perco est investi en des pouvoirs publics est de toucher davantage de PME.
fonds communs de placement d’entreprises (FCPE) En termes d’actifs, le Perco totalise près de 14 milliards
agréés par l’Autorité des marchés financiers (AMF). d’euros en 2016 (soit une progression de 13,3 % par
Il comprend trois options minimum dont l’option par rapport à 2015). Sur la même année, le montant des
défaut en gestion pilotée en fonction de l’âge du salarié 3. versements bruts s’élève à 2,2 milliards d’euros.
En principe, le Perco est bloqué jusqu’à la retraite sauf
en cas d’acquisition de la résidence principale. La sortie En termes de répartition du nombre des investisseurs
du Perco est possible en rente et/ou en capital. par tranche d’âge, les moins de 40 ans ne représentent
qu’un tiers du nombre total des investisseurs chaque
L’alimentation du Perco est volontaire, les salariés année. Un effort de pédagogie est donc nécessaire
peuvent y affecter l’intéressement, la participation pour rajeunir les détenteurs de ces produits.
et des versements volontaires dans la limite de 25 %
de leur rémunération, des jours accumulés sur le 3 39 % des salariés sont en gestion pilotée selon l’âge, elle est devenue la gestion
compte épargne temps (CET) ou des jours de congés par défaut.

Plus de deux millions de salariés sont porteurs d’un Perco


(en milliers de porteurs)
2 500
2 172 2 181
1 981 1 993
2 000
1 755 1 783

1 536
1 463
1 500
1 201 1 249

1 000 964
892
690
631
540
444 481
500 392
286 334
167 201
101
0
Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc.
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Source : Association française de la gestion financière (AFG).

78 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

Les principaux placements sont les fonds reconstituées à la demande de Better Finance
diversifiés (devant les fonds monétaires), les fonds avoisinent 1 % par an.
d’investissements socialement responsables (ISR)
qui représentent un tiers des actifs investis, les fonds En 2016, les sorties du Perco ont atteint 800 millions
solidaires (7 %) et les actions de l’entreprise dans d’euros, soit 450 millions pour départ en retraite et
laquelle le salarié travaille (moins de 10 %). Les 350 millions au titre de la sortie anticipée pour le
performances nettes d’inflation des FCPE du Perco financement de la résidence principale.

Environ 207 000 entreprises sont équipées d’un Perco


(en milliers d’entreprises)

250

203 205 207


200 196
188 191
177
166
159
148 154
150
135
123
112
104
100 90
79
66
56
50 45
37
23 29

0
Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc.
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Source : Association française de la gestion financière (AFG).

Évolution de l’encours des Perco


(en milliards d’euros)

15,0
13,9
14,0
13,0
13,0
11,8 12,2
12,0
11,0 10,3
10,0 9,7
9,0 8,6
8,0 7,7
7,0 6,7
6,0
6,0
4,8 5,0
5,0
4,0
4,0 3,5
3,0 2,9
1,9 2,3
2,0 1,4 1,7
1,2
1,0 0,5 0,6
0,3
0,0
Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc. Juin Déc.
2005 2006 2007 2086 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Source : Association française de la gestion financière (AFG).

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 79


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

Répartition en nombre des investisseurs dans Répartition des flux d’entrée des Perco
le Perco, par tranche d’âge (montant total en millions d’euros ; répartition en %)
(en %)
597 831 840 1 083 1 424 1 619 1 735 1 786 2 097 2 209
100 100
1 4 4 3 2 2
90 9 8
90
9 11 12 12 32 35 35 33 34
80 80 43 45 45 43 40

70
33 30 29 28 28 28 70

60 60
28 26 27 27 29
50 50 20
22 19 22 25
27 26 25 25 25 25 40
40
30 11 11 16 18 17 17
30 13 18 18
16
20 21 21 21 22 22 20
21
10 24 25 20 24 22 21 20 23 20
10 17
9 10 11 12 12 11 0
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Moins de 30 ans De 50 à 59 ans Participation Versements volontaires


De 30 à 39 ans 60 ans ou plus Intéressement Abondement
De 40 à 49 ans Âge inconnu Source : Association française de la gestion financière (AFG).
Source : Association française de la gestion financière (AFG).

l’épargne salariale. Le médiateur de l’Autorité des


Évolution des flux d’entrée pour le Perco marchés financiers (AMF) a présenté les cas les
(en millions d’euros) plus significatifs de difficultés à mettre en œuvre le
déblocage anticipé. Globalement, il s’agit davantage
800 d’assouplir et d’interpréter les règles, plutôt que de les
747,6
697,6
700
621,3
changer, afin que les salariés puissent exercer leur droit
615,8 630,1
600 565,9 560,4 à déblocage anticipé dans de meilleures conditions.
513,0
489,3
500 464,3
458,1
436,1
379,9 478,9
400 377,0 451,7
256,2
343,3
358,1 367,8
349,4
360,2
395,4
Les justificatifs à fournir au titre
300 268,3
287,7 296,2 293,2
325,7 de la naissance d’un troisième enfant
207,3 181,7
200 143,3 178,9
226,7
166,4 171,6
100 131,8
158,6
112,5
Le médiateur promeut une interprétation souple de la
88,4
0
65,9 circulaire du 14 septembre 2005 – en cours de refonte –
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 qui prévoit la fourniture de deux pièces justificatives
Participation Versements volontaires spécifiques 4 au teneur de compte pour prouver
Intéressement Abondement
l’existence d’un troisième enfant à charge. Le médiateur
Source : Association française de la gestion financière (AFG). de l’AMF a obtenu en 2016 – après consultation de la
direction générale du Travail (DGT) – que la preuve
de la naissance d’un troisième enfant à charge soit
6.3 Épargne salariale : les constats apportée avec d’autres pièces justificatives (par exemple
du médiateur de l’autorité des marchés un jugement de divorce et une attestation fiscale)
financiers en matière de déblocage anticipé et recommande que les établissements teneurs de

Lors de sa réunion du 3 octobre 2017, le CCSF a


examiné les pistes de réflexion qui permettraient 4 Le livret de famille (ou extrait de naissance) et l’attestation de la Caisse
d’améliorer le dispositif de déblocage anticipé de d’allocations familiales (CAF).

80 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

compte considèrent les pièces justificatives comme des Déblocage anticipé en cas de mariage
documents probatoires « ad probationem » et non comme
des documents impératifs requis « ad validatem ». Le médiateur de l’AMF constate qu’en cas de mariage
à l’étranger, il peut y avoir un délai entre le mariage
et sa retranscription en droit français, le point de
Le financement de l’acquisition départ du délai doit donc être la retranscription en
de la résidence principale droit français et non l’acte de mariage.

Le médiateur constate que dans de nombreux cas


de déblocage anticipé de l’épargne salariale pour La mobilité intra-groupe ne constitue pas
l’acquisition de la résidence principale, le délai de un motif de déblocage anticipé du plan
six mois exigé par le teneur de compte commence à d’épargne entreprise
courir dès que la promesse d’achat a été envoyée, alors
même que cet achat est subordonné à des conditions Le médiateur a confirmé que la mobilité intra-groupe
suspensives comme l’obtention d’un prêt. Si ces ne constituait pas un motif de déblocage anticipé.
conditions suspensives sont levées après l’expiration En cas de changement de poste, au sein du même
du délai de six mois, le déblocage anticipé n’est plus groupe (mobilité dans une filiale par exemple), le
possible. La médiation de l’AMF propose de reporter déblocage n’est pas possible. La DGT souligne qu’il
le point de départ de ce délai à la date de levée des s’agit de préserver les acquis de l’ancienneté. Dans ces
conditions suspensives, ce qui permettrait de faciliter le conditions, il convient de ne pas parler d’un « nouveau
financement de l’apport personnel par l’épargne salariale contrat de travail ».
entre la promesse de vente et l’acte d’achat. De même
pour la vente en état futur d’achèvement (VEFA), les
conditions suspensives relatives au permis de construire Autres sujets relatifs aux dates butoir et aux
et/ou au plan d’urbanisme devraient être prises en délais de l’affectation par défaut des primes
compte pour définir le point de départ du délai dans de participation/intéressement
lequel le déblocage anticipé de l’épargne salariale peut
être réalisé utilement. Le salarié doit exprimer le choix de l’affectation des
primes de participation et d’intéressement dans un
Dans certains cas de refus de déblocage anticipé, certain délai. Si le teneur de compte ne reçoit pas
le teneur de compte considère que le montant l’expression de ce choix dans ce délai, il applique pour
débloqué ne peut pas excéder le montant de l’apport la participation l’affectation par défaut (50 % dans le
personnel indiqué dans le plan de financement plan d’épargne entreprise – PEE – 50 % dans le Perco).
de l’acquisition de la résidence principale ; cet Or le placement dans le Perco sera bloqué jusqu’à
apport personnel doit nécessairement inclure la retraite du salarié. Jusqu’en 2016, en l’absence
les montants d’épargne salariale débloqués, ces d’instruction, l’intéressement était intégralement
derniers, ne devant pas « surfinancer » l’acquisition 5. versé sur le compte bancaire du salarié. À compter du
Le médiateur recommande que les établissements 1er janvier 2016 – en application de la loi n° 2015-990 du
teneurs de compte informent clairement les 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des
épargnants de cette contrainte dans les formulaires chances économiques (dite Loi Macron) – en l’absence
de demande de déblocage pour l’acquisition de la de choix explicite du salarié, les sommes dues au titre
résidence principale. de l’intéressement ne sont plus versées sur son compte
bancaire, mais affectées en totalité au PEE ou au plan
5 Mme Cohen Branche souligne que sur ce point les teneurs de compte calculent d’épargne interentreprises (PEI) et indisponibles
dans certains cas des « surfinancements », l’apport personnel doit être très
clairement désigné et identifié et le teneur de compte doit expliquer pourquoi
pendant au moins cinq ans. Dans la mesure où le cachet
il débloque 60 au lieu de 70 en cas de « surfinancement ». de la poste n’est plus une référence, le médiateur prône

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 81


Chapitre 6 • L’épargne financière des français

une certaine « tolérance » des établissements teneurs de la mise à jour régulière de la comptabilisation de
de compte en termes de calcul de délai. ses avoirs. Le médiateur souhaite sensibiliser les
employeurs sur les conséquences dommageables des
délais anormalement longs de transmission au teneur
Le délai de traitement des versements de compte des versements volontaires de ses salariés
volontaires dont il assure la collecte et sur la nécessité d’une mise à
jour régulière du listing des salariés entrants et sortants.
Le médiateur rappelle que seuls les avoirs comptabilisés
sont susceptibles d’être débloqués. Dans certains cas, le
médiateur a pu constater, lorsque l’épargnant effectue La lisibilité des tarifs bancaires
directement un versement volontaire auprès de son
employeur, un délai de près de deux mois avant qu’il Dès lors que le salarié quitte l’entreprise, et conserve
ne soit transmis au teneur de compte et comptabilisé. son épargne salariale, il paie des frais de garde, qu’il
L’épargnant ne peut donc obtenir le déblocage au ne payait pas tant qu’il était salarié. Ce prélèvement
moment où ces avoirs lui seraient utiles (cessation est désigné sous le terme d’écrêtement. Le médiateur
d’activité) dans l’intervalle. Il est rappelé que le teneur demande qu’il soit clairement indiqué « frais de garde »
de compte est tenu par la réglementation à l’obligation et que le mot « écrêtement » soit banni.

82 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


7. L’Europe financière

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 83


Chapitre 7 • L’europe financière

7.1 L’Union des marchés de capitaux Les 33 projets d’actions proposés par la Commission
sont organisés autour de six grands thèmes.
Dans le cadre d’une réunion organisée le 18 mai 2017,
un point d’actualité sur l’Union des marchés des 1. Financer l’innovation, les start‑up, les PME et
capitaux a été présenté aux membres du Comité. les sociétés non cotées.

À l’origine, le Conseil de l’Union européenne (UE) a Parmi les moyens retenus pour remédier à la faiblesse
demandé en 2015 à la Commission de proposer un plan de ces financements par venture capital (VC) –
d’action relatif à une Union des marchés de capitaux. faiblesse en termes de nombre de sociétés de VC et
Le 30 septembre 2015, la Commission proposait de volume des opérations générées – la Commission
33 projets d’action sur ce sujet, qui prévoyaient la propose la révision des règlements européens
publication d’une revue de mi‑parcours en juin 2017 et relatifs au VC. Sur un plan plus anecdotique, la
dont le point d’achèvement était fixé à 2019. Le Brexit, Commission prône la formalisation des rejets de
survenu entre‑temps, a eu un impact négatif sur ce demandes de prêts par les établissements de crédit,
projet qui était très porté par le Commissaire Hill. afin que les PME sachent ce qui fait obstacle à la
mise en place d’un prêt. Il est également prévu
Le projet d’Union résulte d’un constat partagé : les de promouvoir les placements privés comme
marchés de capitaux de l’UE sont moins développés l’EURO PP 1 (« Schuldscheindarlehen » allemandes).
qu’aux États‑Unis et même qu’au Japon, tant pour
le financement obligataire que pour le financement 2. Faciliter l’accès aux marchés de capitaux.
actions, le financement des entreprises dépendant
en Europe davantage des prêts bancaires. Le second Les introductions en bourse sont en diminution
constat est celui d’une intégration insuffisante qui est constante depuis la crise. Dans ce contexte, il s’agit
un frein au bon partage des risques en cas de choc. de redynamiser l’accès aux marchés grâce à la révision
La moindre proportion des chocs absorbés par les de la directive « prospectus » notamment – dont les
flux de marchés de capitaux au sein de l’UE est liée dispositions pénalisent les PME – et en luttant contre
à la faiblesse des marchés de capitaux, cette moindre le biais fiscal qui favorise l’endettement plutôt que le
capacité d’absorption accroît les risques d’instabilité financement direct sur les marchés.
de l’Union européenne, selon la Banque centrale
européenne (BCE). 3. Soutien des investisseurs institutionnels.

Le double objectif poursuivi est donc le soutien à la L’initiative repose sur le constat des difficultés
croissance et à la stabilité financière, la supervision pour les investisseurs institutionnels de financer
financière constituant un objectif secondaire. Il s’agit des projets à long terme au sein de l’UE et propose
d’attirer davantage d’investissements européens des assouplissements de Solvabilité II en matière
et étrangers sur tous les segments de marchés de chargement en capital des investissements
qui souffraient d’un manque de financements, de en infrastructures.
mieux faire parvenir les financements aux projets
d’investissement dans tous les États membres,
y compris les plus petits, d’accroître les flux 1 Le crédit semi-obligataire allemand, en pratique, désigné « Schuldschein »
transfrontaliers et de créer un système financier plus (littéralement « reconnaissance de dette ») ou « Schuldscheindarlehen »
résilient et plus stable grâce à la diversification des (littéralement « prêt avec reconnaissance de dette ») ou encore en anglais
« private placement loan » (littéralement « prêt avec placement privé ») est un
sources de financement. Enfin, il s’agit d’approfondir type particulier de prêt aux entreprises de droit privé et aux personnes morales
l’intégration financière et d’intensifier la concurrence de droit public, apparu au milieu du XIXe siècle en Allemagne. Il est décrit
comme un prêt hybride se situant à mi-chemin entre la syndication de crédit et
entre les acteurs afin de réduire les coûts de l’emprunt obligataire. Il correspond, depuis sa transposition en droit français, aux
financement des investissements en Europe. financements « Euro placements privés » encore connu sous le nom « Euro PP ».

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 85


Chapitre 7 • L’europe financière

4. Les investisseurs particuliers. 7.2 Le produit d’épargne retraite individuel


paneuropéen (PEEP)
La Commission a engagé des réflexions et lancé un
plan d’action sur les services financiers de détail, La Commission européenne travaille à la mise
sur la transparence des frais en cas d’opération en place d’un cadre européen pour les produits
transfrontalière. Elle a également engagé une de retraite individuels, qui pourrait aboutir à la
consultation sur le produit d’épargne retraite création d’un produit de retraite européen unique
individuel paneuropéen (PEPP). ou d’un label unique pour les produits de retraite,
le PEPP. Ce projet, auquel le CCSF a consacré une
5. Accroître la capacité des banques à financer réunion le 20 avril 2017, s’inscrit dans le cadre du
l’économie (réduction des volumes de prêts plan d’action « Union des marchés de capitaux ». Une
aux entreprises non financières de 40 % consultation publique organisée par la Commission
depuis 2008). à l’automne 2017 s’adressait aux consommateurs/
associations de consommateurs, aux fournisseurs de
La Commission a lancé des réflexions sur les créances produits de retraite et aux autorités publiques. L’enjeu
douteuses (non performing loans), la relance du est d’encourager la retraite individuelle, le 3e pilier
marché des obligations sécurisées (covered bonds) et (contributions individuelles des épargnants) en
la relance de la titrisation. Le cadre réglementaire de Europe, le 1er pilier étant constitué par des systèmes
la titrisation devrait ainsi faire l’objet d’une refonte publics de retraite et le 2e pilier par les dispositifs
(règlement « simple, transparent et standardisé » – STS professionnels d’épargne retraite. Le vieillissement
– qui labellise les titrisations), la titrisation en Europe démographique de l’Europe, le doublement du ratio
n’ayant jamais retrouvé son volume d’avant‑crise retraités/actifs dans les trente prochaines années,
depuis 2008. La phase de trilogue a commencé sur les risques pesant sur les finances publiques et
ce dernier projet. rendant certains régimes moins soutenables incitent
la Commission à encourager la constitution de ce
6. Faciliter l’investissement transfrontalier et lutter 3e pilier et à développer une approche transfrontalière
contre les biais nationaux (fiscaux, divergences de ce produit pour accompagner la mobilité au sein
de supervision et biais comportementaux dans de l’UE. À ce stade, l’objectif de la Commission
les sources d’épargne ou d’investissement). européenne est de concevoir un produit ou un label
qui soit le plus petit commun dénominateur des
Dans ce contexte, plusieurs consultations ont produits de retraite individuels existant en Europe.
été lancées sur les fintech, sur les PEPP et La Commission a l’intention de mettre en œuvre une
en 2016 un « call for evidence » visait à détecter initiative réglementaire pour aboutir à l’automne 2017
les obstacles (définition des termes notamment au plus tard. Les gestionnaires d’actifs ont été
et retour d’expérience des entreprises) dans consultés et un cabinet a été missionné pour étudier
les textes européens susceptibles de freiner les différents régimes de retraite et le traitement
l’intégration des marchés. Plusieurs processus fiscal des produits de retraite personnels dans les
législatifs ont été engagés dans ce contexte sur la États membres.
titrisation (cf. supra), sur les règlements relatifs
au venture capital et sur le droit des faillites. À ce La France a apporté une réponse mesurée à la
jour, concrètement, deux processus ont abouti, le consultation publique organisée à l’automne 2017.
recalibrage de Solvabilité II pour les investissements Elle a fait valoir la nécessité d’un cadre prudentiel
en infrastructures et la révision de la directive cohérent entre les activités de retraite professionnelle
« prospectus » pour les offres publiques de titres. qui relèvent de la directive IORP (institutions for
La révision a pour objet de réduire le coût du occupational retirement provision) et sont exemptées
prospectus pour les petites entreprises. des exigences de Solvabilité II – et celles de retraite

86 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 7 • L’europe financière

personnelle qui n’en relèvent pas. Elle soutient et sans devoir de conseil obligatoire, il comporterait
une protection efficace des épargnants et des une faculté de rachat lié au départ à la retraite. D’un
retraités – avec la question de la généralisation et de point de vue prudentiel, la Commission ne souhaite
l’harmonisation des fonds de garantie entre les États pas ouvrir la question du traitement des produits de
membres (réflexions en cours depuis de nombreuses retraite individuels sous Solvabilité II. Par ailleurs,
années) – une coopération accrue entre superviseurs elle souhaite que ce produit soit commercialisable
en matière de pratiques de commercialisation par les gestionnaires d’actifs.
transfrontalière et le maintien du devoir de conseil
applicable en France pour l’assurance‑vie. La France L’association européenne Better Finance souligne
a également fait valoir qu’il convenait de privilégier, que ni le 1er pilier (retraites obligatoires d’État) ni
dans une optique d’épargne en vue de la retraite, la le 2e pilier (retraites d’entreprise) ne répondent
non « rachetabilité » du produit, les garanties accordées aujourd’hui aux besoins de financement de retraite
au consommateur et un certain biais vers une sortie des générations à venir en Europe, et considère
en rentes plutôt qu’en capital avec des options que l’assurance‑vie (le 3e pilier) qui est de l’épargne
permettant la sortie partielle en capital. Les autorités personnelle est destinée de facto principalement à
françaises ont souligné qu’il convenait de prendre la retraite.
en compte la diversité des situations nationales en
matière de fiscalité, le traitement fiscal de l’épargne Chaque année, Better Finance étudie les performances
retraite étant essentiel pour en assurer le succès. de l’épargne retraite en Europe, et beaucoup de ces
Si l’initiative de la Commission ne comportait pas produits ne donnent pas de rendement positif en
d’élément fiscal, cela laisserait aux États la liberté de termes réels (après inflation) sur le long terme.
choix en matière de traitement fiscal de ces produits 2. C’est le cas notamment – sur la base des données
La France a recommandé que la Commission suive de la Fédération française de l’assurance (FFA) –
une approche progressive notamment par le moyen de des contrats d’assurance‑vie en unités de compte.
lignes directrices, afin de guider les États membres qui Dans ce contexte, la création d’un produit d’épargne
n’ont pas à ce jour de législation nationale adaptée aux retraite efficient, compétitif, simple, ouvert à tout le
produits individuels d’épargne retraite. La Commission monde et à tous les types de placements à condition
européenne a présenté les résultats de la consultation qu’il y ait une option par défaut encore plus simple
devant le Comité des services financiers (CSF) 3 en
mars 2017. L’Allemagne et les Pays‑Bas sont hostiles
2 En revanche, si la proposition de la Commission comportait un élément
à cette initiative et ont rappelé que les questions de d’harmonisation fiscale, cela aurait pour conséquence d’engager une
droit du travail et de droit social n’étaient pas de la procédure qui devrait être approuvée à l’unanimité par les États membres,
les questions de fiscalité sont en effet décidées à l’unanimité.
compétence de l’UE. D’autres États ont fait valoir la 3 Le Comité des services financiers (CSF) a été institué par la décision
nécessité de prévoir des garanties, ou de réserver la n° 2003/165/CE du Conseil du 18 février 2003. Le CSF travaille en étroite
distribution de ces produits aux assureurs et aux fonds coopération avec le Comité économique et financier (CEF), en particulier
pour préparer les sessions du Conseil « Affaires économiques et financières »
de pension (cette dernière option étant défendue par (ECOFIN). Il a pour missions : de mener une réflexion stratégique trans-
l’Espagne). D’une manière générale, cette initiative sectorielle, de contribuer à définir la stratégie à moyen et à long terme pour
les questions ayant trait aux services financiers, d’examiner les questions
a plutôt soulevé les réserves des assureurs français, sensibles à court terme, d’évaluer les progrès réalisés et la mise en œuvre, de
italiens et espagnols, alors que les gestionnaires d’actifs fournir des avis politiques et d’assurer le suivi tant des questions intérieures
(par exemple marché unique) que des questions extérieures (par exemple
l’ont accueillie plus favorablement (Livre blanc de Organisation mondiale du commerce – OMC). Le CSF est composé de
l’Association française de la gestion financière – AFG représentants de haut niveau des États membres et de la Commission
– sur l’épargne retraite) 4. À ce stade, la Commission européenne (direction générale de la Stabilité financière, des Services
financiers et de l’Union des marchés des capitaux – DG FISMA). L’État
n’a pas encore arbitré entre ce qui sera standardisé membre dont le représentant est désigné comme président dispose, pendant
et ce qui sera laissé à l’initiative des États membres. la durée du mandat de ce dernier, d’un représentant supplémentaire au sein
du comité. La Banque centrale européenne et les comités de réglementation
Il s’agirait d’un produit de retraite simple sans garantie compétents de l’UE ont un statut d’observateur.
en capital, sans obligation de conversion en rentes 4 Livre blanc « L’épargne retraite », décembre 2016 – http://www.afg.asso.fr

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 87


Chapitre 7 • L’europe financière

et protectrice des épargnants les plus faibles et les de négociations. Sur les lieux d’exécution, tous
moins éduqués, comme le demande l’EIOPA 5, est les crossing networks sont désormais dans le
bienvenue. Tout pourrait être mis dans ce plan, à champ d’application de la réglementation. Il est
condition que le distributeur justifie le choix d’écarter difficile pour MIF II de définir ces différents
l’option par défaut comme la réglementation l’impose lieux d’exécution : MTF 6, OTF 7, internalisateurs
au Royaume‑Uni. Cette option par défaut doit être systématiques, car ils résultent de l’ingéniosité
assortie d’une garantie de la valeur de l’épargne réelle financière des institutions qui souhaitaient
(et non pas nominale) au moment de la retraite (pas échapper à MIF I en créant ces structures.
avant). Better Finance considère que bien qu’aucune
garantie en capital ne soit prévue dans ce projet, la Sur la transparence pré et post négociation, MIF II
seule garantie en capital offerte parfois en France étend les obligations de transparence à d’autres
n’est que nominale, ce qui veut dire qu’au bout de classes d’actifs comme les ETF (exchange traded funds),
quarante ans avec 2 % d’inflation, les épargnants les obligations et les produits dérivés et encadre plus
ont en réalité la « garantie » de perdre 55 % de la strictement les exemptions à la transparence pour les
valeur réelle de leur épargne. Dans le cas de l’option actions. Pour les marchés obligataires – encore très
par défaut il convient de prévoir une rente à vie au opaques aujourd’hui – il était important d’imposer des
minimum indexée sur le coût de la vie pour protéger exigences de transparence pré (processus de formation
les plus faibles et les moins éduqués. du prix) et post négociation sur les obligations
qui sont des actifs détenus indirectement par les
épargnants via leurs contrats d’assurance‑vie. Enfin,
7.3 Les enjeux de la directive MIF II la communication des données est non seulement
exigée mais encore organisée par la directive afin que
La mise en œuvre de MIF I a permis d’unifier les l’information puisse être exploitée par l’utilisateur
marchés actions – auparavant très fragmentés – et et pas seulement par des professionnels comme les
de développer une certaine concurrence. La crise, hedge funds (millions de données sur des ordres).
dès 2007, a toutefois révélé les limites de MIF I
(opacité des marchés financiers, émergence des dark En bref, MIF II prend en compte de nouveaux lieux
pools, où se concentrait une liquidité non supervisée, d’exécution, impose des obligations de négociation sur
trading haute fréquence et instabilité générée par des ces différents lieux d’exécution pour les actions et certains
classes d’actifs autres que les actions) et fait apparaître produits dérivés, et des obligations de transparence
la nécessité de compléter ce dispositif. pré‑négociation dans la mesure où l’exécution se fait
sur une plateforme (marché réglementé ou autres).
Les engagements du G20 et les réflexions de l’UE ont La directive introduit une obligation de transparence
conduit à la publication en 2014, après de longs travaux post‑négociation dans tous les cas, même en cas de
et négociations difficiles, de MIF II. L’enjeu de cette négociation bilatérale. Des dispositions relatives à l’open
directive est de rendre les marchés plus résilients, access complètent le dispositif et visent à assurer une bonne
plus transparents avec une meilleure protection concurrence entre les différentes plateformes et dans la
des investisseurs. Cet objectif est poursuivi relation entre plateformes et chambres de compensation.
au travers de l’encadrement des acteurs et de L’encadrement du trading à haute fréquence, anticipée
certaines activités de marché en définissant les en France avec la loi bancaire, s’étend grâce à MIF II et
nouvelles structures de marché afin de capturer MIFIR 8 à l’ensemble de l’Union européenne.
tous les lieux d’exécution non pris en compte
dans MIF I, assurer une meilleure transparence 5 European Insurance and Occupational Pensions Authority (EIOPA) –
avant et après négociation des instruments Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP).
6 Multilateral trading facility – système multilatéral de négociation.
financiers et clarifier le lien entre marchés de gré 7 Organised trading facility – système organisé de négociation.
à gré (over the counter – OTC) et les plateformes 8 Règlement des marchés d’instruments financiers.

88 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 7 • L’europe financière

Sur l’encadrement des « inducements », MIF II marché cible, distribution. À cela s’attache un certain
impose – afin d’assurer une protection accrue des nombre d’obligations.
investisseurs – une transparence sur la rémunération
et les avantages reçus, afin de s’assurer que le conseil Les orientations de l’ESMA en consultation jusqu’à
est « indépendant ». L’interdiction des « inducements » récemment autorisent le concepteur à avoir une
est en outre étendue à la gestion sous mandat, ce qui approche plus théorique du client, quand il détermine
n’est pas sans effets de bord négatifs pour l’investisseur son marché cible. Il doit définir son marché cible
particulier : cela pénalise en effet l’architecture selon six types de critères : le type de client (clientèle
ouverte, qui permet à un établissement de distribuer de détail, clientèle professionnelle, contreparties
des produits dont il n’est pas producteur, et prive éligibles), la connaissance et l’expérience, la situation
les plus petits investisseurs d’accès à la gestion sous financière et la capacité à supporter des pertes (perte
mandat car ils n’ont pas de ticket d’entrée suffisant totale, perte supplémentaire), la tolérance au risque,
(les mécanismes de rétrocessions donnaient un accès les objectifs du client (doit être rattaché à l’horizon
pour tous les niveaux de portefeuille). Elle conduit en d’investissement). Le 6e critère, les besoins du client,
conséquence à une restriction de l’offre de produits est un peu plus subtil que la catégorie précédente.
proposés aux investisseurs particuliers. Cette évolution Il s’agit plutôt des attentes du client qui souhaitent
est en outre renforcée par le nouveau régime de investir dans certains supports (investissements
recherche financière issu de MIF II, qui prévoit un socialement responsables – ISR, par exemple).
financement par le client conditionné à la mise en place
d’un dispositif lourd et complexe ou un financement Non seulement le producteur définit une stratégie
sur les ressources propres de l’établissement, dont les de distribution, mais encore faut‑il que la sélection
professionnels craignent qu’il ne se traduise par un de ses distributeurs soit appropriée aux produits qu’il
appauvrissement de l’offre de recherche, en particulier conçoit et au marché qu’il cible. Il convient également
sur les PME, et in fine par une diminution de la gamme de prendre en considération le fait que le produit
de placements proposés aux investisseurs. soit distribué avec ou sans conseil. Le distributeur,
qui doit adapter les éléments au marché cible, n’est
MIF II renforce également l’obligation de meilleure pas dispensé des tests de « suitability » (adéquation)
exécution (best execution) afin que les intermédiaires et de « appropriateness » (pertinence). Plus le produit
exécutent les opérations dans le meilleur intérêt est complexe, plus la démarche doit être approfondie,
des épargnants. et le marché cible reconsidéré. La politique de
commercialisation de l’instrument financier à l’égard
La Gouvernance produits du marché cible doit être revue régulièrement. MIF II
offre la possibilité d’une commercialisation en dehors
MIF II a pour objet de remédier aux défaillances du de son marché cible, spécifique et documentée. La
modèle promu par MIF I qui a conduit à concevoir des directive a également introduit la possibilité de
produits en fonction de préoccupations commerciales définir un marché cible négatif, innovation qui vise
plutôt que de réels besoins. Le régime de gouvernance à identifier un produit qui ne doit absolument pas
produits créé par MIF II, s’adresse à la fois au producteur être distribué à une certaine cible de la population.
et au distributeur avec des contraintes et obligations Les lignes directrices devraient être publiées au début
différentes pour répondre aux besoins du client final. du 2e trimestre 2017 et sont d’application impérative
À ce stade, l’AMF travaille sur les textes de niveau 3 et pour les entreprises concernées.
notamment sur les guidelines élaborées par l’ESMA 9.

Le producteur doit définir ex ante un marché cible,


les caractéristiques du produit et une stratégie de 9 European Securities and Market Authority (ESMA) – Autorité européenne
distribution. Ex ante il a une vision complète : produit, des marchés financiers (AEMF).

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 89


Chapitre 7 • L’europe financière

7.4 Les enjeux de la deuxième directive aussi un point important du texte car l’exécution d’un
sur les services de paiement (DSP2) paiement en ligne via un moyen de communication
à distance augmente le risque de fraude.
Le Comité, qui a mené une réflexion sur les enjeux
de la deuxième directive sur les services de paiement L’objectif poursuivi par la directive est de rehausser
(DSP2) lors d’une réunion le 28 février 2017, poursuivra les conditions de sécurité liées à l’activité de
ses réflexions sur le sujet en 2018, comme il l’a rappelé prestation de service d’information sur les comptes.
le 7 décembre 2017. Dans le silence de la DSP2, le prestataire de
service d’information sur les comptes pourrait en
Les principaux apports de DSP2 par rapport à la effet continuer comme aujourd’hui à recourir à
DSP1 concernent surtout les nouveaux services la pratique dite du « web‑scrapping », consistant à
de paiement, il s’agit d’un texte d’harmonisation utiliser l’identifiant et le mot de passe de l’utilisateur,
maximale. La France souhaite adopter les textes ce qui n’est pas satisfaisant en termes de sécurité
d’application au plus vite (avant le 13 janvier 2018). pour l’utilisateur.
L’ordonnance de transposition devrait être finalisée
à l’été 2017. De nombreux éléments sont déjà dans Les prestataires de services d’information sur les
la réglementation en vigueur. comptes doivent en outre s’enregistrer et apporter la
preuve de la sécurité de leur dispositif. Les normes
Les agrégateurs de comptes qui font notamment l’objet relatives à l’interface de communication sécurisée
de la DSP2 s’intercalent entre la banque et le client. Ces entre ces prestataires, le prestataire de services
initiateurs seront soumis à des règles d’enregistrement de paiement gestionnaire du compte de paiement
et d’identification auprès des autorités compétentes et l’utilisateur, seront fixées par des normes
qui les soumettront à des obligations proportionnelles techniques réglementaires de l’EBA (European
à leur volume d’activité. Elles auront notamment une Banking Authority).
obligation d’assurance professionnelle.
Sur l’authentification forte et l’existence de « seuils »,
Le partage de l’information liée au compte et l’accès les opérations de paiement électronique nécessiteront
au compte de paiement sont strictement encadrés une authentification forte dès que le seuil de 30 euros
par la directive qui précise que les refus d’accéder au sera franchi (150 euros pour cinq opérations) et de
compte opposé par le gestionnaire du compte doivent 50 euros pour les paiements sans contact selon les
être motivés par des motifs sérieux. Le dispositif de premières lignes directrices obtenues de l’EBA.
responsabilité repose sur le principe selon lequel le
prestataire de service (PSP) du payeur doit rembourser Jusqu’à l’entrée en vigueur des dispositions de la
une opération de paiement non autorisée au payeur directive concernant les prestataires de services
sauf en cas de fraude. L’initiateur du paiement doit d’information sur les comptes (18 mois après l’entrée
pouvoir prouver que l’opération était autorisée. Il en vigueur du regulatory technical standard – RTS, relatif
doit s’identifier avant chaque initiation de paiement à l’authentification forte), leurs activités pourront
et ne doit pas stocker les données sensibles relatives se poursuivre en dehors du champ d’application de
à l’utilisateur. Le consentement de l’utilisateur doit DSP2. Dans le silence des textes, le « web‑scrapping »
être requis. pourra par conséquent se poursuivre. S’agissant de
l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement
La généralisation de l’authentification forte et la scripturaux, les acteurs relevant de sa compétence
mise en place de systèmes de sécurité suffisants sont sont dans le champ d’application de la DSP2.

90 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 7 • L’europe financière

7.5 Les enjeux pour le secteur financier comme étant « en quelque sorte la monnaie de l’économie
du règlement général sur la protection numérique d’aujourd’hui ». Le règlement précise dans
des données (RGPD) son considérant (13) que « Pour que le marché intérieur
fonctionne correctement, il est nécessaire que la libre
Le 10 octobre 2017, le CCSF s’est réuni pour réfléchir circulation des données à caractère personnel au sein
aux enjeux pour le secteur financier du règlement de l’Union ne soit ni limitée ni interdite pour des motifs
général sur la protection des données (RGPD). liés à la protection des personnes physiques à l’égard
du traitement des données à caractère personnel (…) ».
L’intitulé même du « Règlement (UE) n° 2016/679 du
Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 Ce texte, publié au Journal officiel de l’Union
relatif à la protection des personnes physiques à l’égard européenne du 4 mai 2016, est entré en vigueur le
du traitement des données à caractère personnel et 25 mai 2016 soit, conformément à son article 99, le
à la libre circulation de ces données, et abrogeant 20e jour après cette publication. Il s’appliquera dans
la directive n° 95/46/CE – règlement général sur chaque État membre le 25 mai 2018.
la protection des données, texte présentant de
l’intérêt pour l’Espace économique européen (EEE) » En principe, un règlement est d’application directe
– est significatif. Le « texte présente de l’intérêt et immédiate, c’est‑à‑dire qu’aucune marge de
pour l’EEE » c’est‑à‑dire qu’il s’appliquera à l’EEE, manœuvre n’est laissée aux États membres. Or, le
correspondant à l’UE, à l’Islande, au Liechtenstein et RGDP est‑il vraiment un règlement ? La question
à la Norvège. Le législateur européen a expressément mérite d’être posée car le texte contient un certain
indiqué, ce qui est rare, la manière dont il conviendra nombre de renvois (plus de 50) au droit national,
en pratique de désigner ce règlement : ce sera le laissant à chaque État membre une certaine latitude
« règlement général sur la protection des données ». pour prendre des dispositions spécifiques de nature
D’où le sigle RGPD, souvent utilisé. En outre, bien à concilier la législation européenne avec son droit
qu’abrogeant la directive de 1995 sur le même sujet, national : ce sont les « discrétions nationales ».
le règlement en reprend de nombreuses dispositions.
Le choix d’un règlement (au lieu d’une directive) se Pour éviter que ces discrétions nationales ne
justifie par le souci d’éviter la fragmentation de la fragmentent les dispositions relatives à la protection
législation en matière de protection des données, si des données, un comité européen de la protection
cette dernière relevait de la compétence de chaque des données (qui remplacera le Groupe 29 10) – doté
État membre. Le règlement vise la protection des de la personnalité morale – contrôlera la cohérence
données personnelles des personnes physiques de l’application du règlement à partir de mai 2018.
et la libre circulation de ces données, ce qui Les autorités nationales restent compétentes pour
pourrait paraître contradictoire mais qui ne l’est les activités qui se déroulent dans l’État dont elles
pas, car la protection des données personnelles relèvent. La Cnil 11 reste compétente, mais en cas
des personnes physiques doit être vue comme d’activités transfrontières, l’autorité du siège chef de
un préalable nécessaire à la libre circulation des file sera compétente, ce qui n’est pas sans rappeler le
données. L’objectif de ce règlement n’est pas tant principe du home country control dans la pure logique
la protection des données que le développement du marché unique depuis 1993.
de l’économie numérique. Ce règlement a par
conséquent pour objet d’assurer la confiance des Le champ d’application territorial est très large.
usagers et permettre ainsi d’atteindre l’un des dix L’article 3 du règlement précise que « (…) le présent
objectifs prioritaires de la Commission Juncker, à règlement s’applique au traitement des données à
savoir la réalisation du marché unique numérique.
Les données représentent un actif très important 10 Prévu par l’article 29 de la directive.
dans ce contexte, la Commission les a ainsi désignées 11 Commission nationale de l’informatique et des libertés.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 91


Chapitre 7 • L’europe financière

caractère personnel effectué dans le cadre des activités la confiance qu’on leur accorde lorsqu’on leur confie
d’un établissement, d’un responsable du traitement ou nos données personnelles.
d’un sous‑traitant sur le territoire de l’Union, que le
traitement ait lieu ou non dans l’Union (…) et Les obligations des professionnels dans le
qu’il s’applique au traitement des données à caractère cadre du règlement général sur la protection
personnel relatives à des personnes concernées qui se des données
trouvent sur le territoire de l’Union par un responsable
du traitement ou un sous‑traitant qui n’est pas établi Les dispositions qui concernent les professionnels 12 ne
dans l’Union, lorsque les activités de traitement sont sont pas spécifiques au secteur financier dans le
liées a) à l’offre de biens ou de services à ces personnes RGPD. Le règlement renforce le droit des personnes,
concernées dans l’Union, qu’un paiement soit exigé ou non responsabilise les acteurs et accroît les sanctions quel
desdites personnes ou b) au suivi du comportement de ces que soit le secteur d’activité.
personnes, dans la mesure où il s’agit d’un comportement
qui a lieu au sein de l’Union (….) ». La définition de la donnée à caractère personnel n’a
pas changé mais les données biométriques font l’objet
Sur ce point, il conviendra de suivre attentivement d’une définition précise à laquelle il convient d’être
l’application de ces dispositions spécifiques par des attentif. Pour les assureurs, les données de santé sont
acteurs comme Google, Amazon, Facebook et Apple. spécifiquement définies, les données sensibles et
l’interdiction spécifique de leur traitement devraient
Concernant la protection des données, il s’agit être précisées dans la loi « Informatique et Libertés » 2.
d’assurer à chaque personne concernée la maîtrise Le règlement contient 52 cas de renvois au droit
de ses données personnelles. Les droits d’accès, national, pour la santé, les ressources humaines,
d’opposition et de rectification qui existaient dans le NIR (numéro d’identification national, article
la directive ont été repris, mais le règlement en 87 du règlement). Les lignes directrices du Groupe
crée de nouveaux : la portabilité, le droit à l’oubli et 29 permettront d’identifier quelle autorité est
de limitation. compétente en cas de traitement de données dans
différents pays de l’Union européenne.
S’agissant de la sécurité des données, le règlement
opère une véritable révolution par rapport à la Les professionnels devront prendre des mesures
situation antérieure où le contrôle de la conformité qui sont très inspirées par la loi Informatique et
se faisait préalablement au traitement : en effet, Libertés française pour la licéité d’un traitement
selon la directive de 1995, l’entreprise détenant des (détermination de la finalité du traitement, sécurité,
données devait, avant tout traitement, accomplir intégrité, confidentialité).
diverses déclarations et formalités auprès de l’autorité
nationale compétente ; désormais l’entreprise est Le consentement a été renforcé (manifestation de
entièrement responsable du contrôle de la conformité volonté libre, spécifique, informée, acte positif clair).
de son système de traitement. C’est, selon la L’information doit être claire et compréhensible,
terminologie anglaise, l’accountability. L’entreprise doit il doit être aussi simple de retirer que de donner
prendre les mesures techniques et organisationnelles son consentement.
appropriées pour assurer en permanence la sécurité et
la confidentialité des données qu’elle traite (on pense La transparence est un principe fondamental, un
évidemment au vol des fichiers, leur destruction, certain nombre d’informations doit être donné,
leur détérioration, etc.). Toutes les entreprises ou l’accès doit être facilité, les informations doivent être
entités (publiques, privées), tous secteurs confondus
sont donc désormais responsables de la sécurité des
données qu’elles traitent. Cela est la contrepartie de 12 Présentation assurée par Mme Rostama de la Cnil.

92 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 7 • L’europe financière

concises, transparentes. Le droit d’accès doit être Les lignes directrices du Groupe 29, non encore
assuré rapidement (délai d’un mois prorogé de deux publiées à ce jour, déterminent les critères qui
mois si la demande est complexe, cf. articles 13,14 et permettent d’identifier si un PIA est nécessaire ou
15 du règlement). pas. Au surplus, la Cnil mettra à disposition sur son
site un logiciel en open source qui aura vocation à
Les mesures organisationnelles passent par la aider les assujettis à réaliser leur PIA. Il faudra se
responsabilisation des acteurs. Le responsable placer du point de vue de la personne concernée.
de traitement est défini comme la personne qui Une collaboration transversale doit être mise en
détermine les moyens et les finalités du traitement. place au sein de l’entreprise, il faut considérer
La notion de responsable conjoint est érigée en les principes et droits fondamentaux (finalité de
principe par le RGPD. Un contrat doit définir la l’information), l’expertise technique et la validation
répartition des obligations et le sous‑traitant n’aura du PIA (processus itératif).
pas la possibilité de sous‑traiter. Le sous‑traitant peut
désormais être responsable. Le renforcement des droits des personnes

La responsabilisation des acteurs Le règlement instaure une obligation de notifier


à tout destinataire des données les rectifications,
La responsabilisation accrue (accountability) est limitations ou effacements de traitements (article 19).
la contrepartie de l’allègement des obligations en Si le professionnel refuse de le faire, il doit pouvoir
matière de formalités préalables (cf. loi « Informatique justifier ce refus et ne peut pas facturer ces opérations.
et Libertés » 2). Plusieurs outils permettent de prouver
sa bonne foi : la tenue d’un registre, la sécurité des Le droit à la portabilité et à la limitation du traitement
données, l’analyse d’impact, les codes de conduite, est le droit des personnes à conserver, porter et
les certifications et labellisations, la nomination d’un contrôler ses données. Le RGPD cadre la portabilité,
DPO (data protection officer) et le concept de protection seules les données qui résultent du contrat
de la vie privée « Privacy by design ». et du consentement sont portables, seules les
données fournies et qui résultent d’une observation
Le registre de son activité sont portables. En revanche, toutes les
données collectées par le professionnel dans le cadre
Il enregistre toutes les données et tous les traitements, réglementaire de la lutte contre le blanchiment, et qui
cette obligation s’étend désormais à tout responsable ont été analysées ou travaillées par les professionnels
d’un traitement. Si l’entreprise emploie plus de (profilage et scoring notamment), ne sont pas
250 employés, elle est tenue d’avoir un registre 13. portables. Tout ce qui est « hors contrat », hors
Le contenu du registre est le même, le règlement consentement n’est pas portable.
prévoit notamment les cas de transferts de données
hors UE. Les sous‑traitants doivent détenir un registre La Cnil a mis au point sur son site un « kit » de
dans les mêmes conditions. préparation au RGPD en plusieurs étapes, les
dispositions spécifiques seront bientôt insérées et
Le PIA (privacy impact assessment) la Cnil adaptera ses procédures et adoptera une
attitude souple à l’égard des personnes assujetties
Cette notion recouvre l’évaluation préalable du au règlement le 25 mai 2018.
traitement de la donnée, érigée en principe,
elle peut être faite par le traiteur mais aussi par
le concepteur. Les autorités nationales pourront
13 À l’inverse, une entreprise de moins de 250 employés n’est pas tenue d’avoir
établir une liste de traitements exonérés de PIA un registre, sauf si le traitement est susceptible de comporter un risque pour
(article 35 du règlement). les droits et libertés des personnes concernées.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 93


Chapitre 7 • L’europe financière

7.6 Le plan d’action de la Commission Au total, 428 contributions ont été reçues par la
européenne relatif aux services Commission. Elles ont permis de confirmer que le
marché des services financiers de détail n’était pas
financiers de détail
aussi intégré qu’il pourrait l’être. Le 23 mars 2016,
La Commission européenne a publié, le la Commission a proposé un plan d’action relatif
10 décembre 2015, un Livre vert sur les services aux services financiers de détail qui ne repose pas
financiers de détail « De meilleurs produits, un sur l’adoption systématique de nouvelles mesures
plus large choix, davantage d’opportunités pour les législatives. Le plan d’action souligne qu’il faut
consommateurs et les entreprises ». Elle ouvrait, dans le faire respecter la législation de l’UE et définir des
cadre du Livre vert sur le marché unique de capitaux, mesures complémentaires qui impliqueront tous
une consultation spécifique sur les moyens de créer les acteurs, les autorités de surveillance nationale,
un marché unique des services financiers de détail les prestataires de services et les organisations de
(assurance, crédit immobilier, comptes bancaires). consommateurs. Le plan d’action comporte trois
L’objectif est de favoriser la création d’un marché volets (consommateurs, prestataires de services
transfrontière des services financiers de détail et fintech).
après le constat établi par le Livre vert de marchés
fragmentés caractérisés par une concurrence
insuffisante. Les parties consultées étaient invitées 7.6.1 Les consommateurs
à faire part de leurs réponses aux 33 questions
mises en ligne sur le site de la Commission avant Le plan d’action met en évidence le coût élevé des
le 18 mars 2016. Les autorités françaises ont répondu transactions en Europe, et propose de modifier le
à cette consultation (présentation au CCSF de règlement sur les paiements transfrontaliers qui a
mars 2016). Elles ont rappelé qu’il convenait de aligné les frais pour les paiements transfrontières en
faire le bilan des textes normatifs récemment mis euros dans toute l’UE sur les paiements nationaux
en œuvre avant d’en adopter de nouveaux. Elles et d’en étendre l’application à d’autres monnaies. Il
ont également suggéré des pistes de réflexion propose aussi de renforcer la transparence en matière
comme le renforcement de la comparabilité des de conversion des devises. La Commission considère
caractéristiques et des tarifs des services financiers 14. que, pour renforcer la confiance dans les outils de
Elles ont soutenu l’essor du financement participatif comparaison – quand le consommateur souhaite
en ligne et l’instauration d’un statut européen changer de prestataire –, il faut élaborer des principes
d’intermédiaire financier ainsi que le développement clés. Pour l’accès des consommateurs à des prêts à
et l’accompagnement de la numérisation des services taux d’intérêt plus bas, proposés dans d’autres pays
financiers avec la création d’un environnement de l’UE, la Commission indique qu’elle examinera si
normatif approprié. Les autorités françaises ont la révision des règles du crédit à la consommation
exprimé leur attachement au maintien d’un haut qui s’appliquent aux prêteurs est nécessaire ou si
niveau de protection des consommateurs allié au d’autres règles sont nécessaires pour renforcer le
développement de l’éducation financière ainsi qu’au crédit transfrontière en ligne tout en protégeant le
maintien du droit du pays du consommateur comme consommateur. Elle souhaite également s’attaquer, de
droit régissant le contrat. Cette position doit être manière efficace, au problème du surendettement lié
analysée dans la perspective de la décision annoncée aux opérations de crédit. S’agissant de l’amélioration
par les autorités de lutter contre la surtransposition du conseil financier, la Commission a lancé – dans le
des textes européens.

La France a également souligné la nécessité de 14 Il s’agit de développer des sites de comparaison européens non exclusivement
fondés sur le facteur prix et offrant des garanties d’indépendance ainsi que,
renforcer la coopération entre autorités de contrôle pour les professionnels, d’organiser l’accès au droit applicable dans les
des États membres. différents pays de l’UE.

94 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Chapitre 7 • L’europe financière

cadre de l’initiative en faveur de l’Union des marchés la vente à distance en ligne devrait également faire
de capitaux – une étude sur les systèmes de distribution l’objet d’une évaluation de la Commission. Enfin, la
des produits financiers de détail dans l’Union. Cette Commission a décidé de lancer une consultation sur
étude portera aussi sur les moyens numériques de l’impact des nouvelles technologies sur les services
conseil financier, leurs risques et avantages. financiers afin de vérifier si le cadre législatif et de
surveillance actuel est favorable à ces évolutions. La
En matière d’assurance automobile, la Commission consultation s’est achevée le 15 juin 2017. À l’issue
souhaite examiner les moyens de garantir que de cette consultation et des travaux d’un groupe
les victimes d’accidents soient indemnisées en « fintech », une stratégie pour les fintechs sera
cas d’insolvabilité des assureurs 15. Elle voudrait présentée par la Commission pour promouvoir un
standardiser les relevés de sinistres afin de faire en marché unique des services financiers axé sur ces
sorte que les bonus soient plus facilement et largement nouvelles technologies.
acceptés dans les autres États membres. Dans le
cadre de la location de voitures, elle souhaite obtenir Les autorités françaises accueillent favorablement ce
davantage de transparence sur les coûts d’assurance plan d’action, notamment concernant la promotion
dans la composition des tarifs des sociétés de location. de la comparabilité et le maintien du haut niveau de
protection des consommateurs. Ces préoccupations
sont bien relayées par la Commission. En méthode,
7.6.2 Les prestataires de services financiers celle‑ci mentionne aussi le principe d’une pause
réglementaire (la France soutient cette approche) :
La Commission veut définir des normes communes il faut faire le bilan de ce qui a été mis en œuvre avant
d’évaluation de la solvabilité des emprunteurs et de proposer de nouvelles mesures réglementaires.
des principes pour l’octroi de prêts non garantis Certains points mériteraient en revanche d’être
aux consommateurs sur le modèle des lignes approfondis, sur l’éducation financière comme
directrices 16 élaborées par l’EBA afin d’aider les sur la coopération renforcée entre les autorités de
organismes de prêts à étendre leurs activités au‑delà supervision. Il conviendra de rester vigilant sur la
des frontières. Il s’agit également de définir un consultation sur la fintech – à laquelle les autorités
ensemble de données à échanger par les registres françaises contribuent – ainsi que sur les initiatives
de crédit. Par ailleurs, la Commission aidera les États de mise en œuvre de ce plan d’action sur le crédit
à identifier ce qui, dans les législations nationales, aux particuliers, sur le surendettement, sur le conseil
entrave la libre prestation de services (LPS). et la comparabilité des produits.

7.6.3 La fintech

La Commission veut promouvoir l’utilisation


transfrontière de l’identification électronique par 15 Elle propose de procéder à une évaluation de la directive sur l’assurance
automobile dans le cadre du programme REFIT (Regulatory Fitness and
les acteurs privés et la portabilité des informations Performance Programme).
relatives à la connaissance du client. La législation sur 16 Pour la vérification de la solvabilité en vue de crédits hypothécaires.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 95


ANNEXES

Annexe 1 Liste des membres du ccsf 99


Annexe 2 Textes constitutifs et modificatifs du ccsf 101
Annexe 3 Organigramme du secrétariat général du ccsf 117
Annexe 4 Liste des publications et des thèmes abordés
dans les rapports annuels du ccsf 119

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 97


A1

Annexe 1 • Liste des membres du ccsf

Composition du Comité consultatif du secteur financier


au 31 décembre 2017

Membres nommés en raison de leur compétence

Président : Mme Corinne DROMER Suppléant : M. Pierre-Grégoire MARLY – Doyen de la Faculté de droit,
d’économie et de gestion – Université du Maine
Titulaires : M. Pierre BOLLON, AFG Suppléants : M. David CHARLET – ANACOFI
Mme Blanche SOUSI, M. Luc MAYAUX, Professeur des Universités – Lyon III
Professeur émérite de l’Université Lyon III
Chaire Jean Monnet Droit bancaire et monétaire européen

Membres titulaires Membres suppléants

1. Sur proposition du président de l’Assemblée nationale 1. Sur proposition du président de l’Assemblée nationale
M. Daniel LABARONNE Mme Emilie BONNIVARD
2. Onze représentants des établissements de crédit, des sociétés de 2. Onze représentants des établissements de crédit, des sociétés de
financement, des établissements de monnaie électronique et des financement, des établissements de monnaie électronique et des
établissements de paiement, des entrepises d’investissement, des établissements de paiement, des entrepises d’investissement, des
entreprises d’assurance, des agents généraux, des courtiers entreprises d’assurance, des agents généraux, des courtiers
d’assurance et des intermédiaire en opérations de banque et en d’assurance et des intermédiaire en opérations de banque et en
service de paiement, dont : service de paiement, dont :
a) Quatre représentants des établissements de crédit, des sociétés a) Quatre représentants des établissements de crédit et des sociétés
de financement et des entreprises d’investissement de financement et des entreprises d’investissement
M. Pierre BOCQUET – FBF Mme Marianne AUVRAY MAGNIN – Société générale
M. Laurent BERTONNAUD – BNP PARIBAS M. Jean-Marc TASSAIN – La Banque Postale
Mme Marie LHUISSIER – Groupe Crédit agricole SA M. Nicolas DUHAMEL – BPCE
Mme Françoise PALLE-GUILLABERT – ASF Mme Sophie OLIVIER – CNCM
b) Un représentant des établissements de monnaie électronique et b) Un représentant des établissements de monnaie électronique et
des établissements de paiement des établissements de paiement
M. Jérôme TRAISNEL – AFEPAME M. Dominique CHATELIN – AFEPAME
c) Trois représentants des entreprises d’assurances c) Trois représentants des entreprises d’assurances
M. Christophe OLLIVIER – FNMF M. Bertrand BOIVIN-CHAMPEAUX – CTIP
M. Philippe POIGET – FFA M. François ROSIER – FFA
Mme Géraldine VIAL de LA VILLEGUERIN – FFA Mme Angélique SELLIER-LEVILLAIN – FFA
d) Un représentant des agents généraux d) Un représentant des agents généraux
M. Laurent BOULANGEAT – AGEA M. Grégoire DUPONT – AGEA
e) Un représentant des courtiers d’assurance e) Un représentant des courtiers d’assurance
M. Alain MORICHON – CSCA M. Christophe HAUTBOURG – CSCA
f) Un représentant des intermédiaires f) Un représentant des intermédiaires
en opérations de banque et services de paiement en opérations de banque et services de paiement
M. Jean-Bernard VALADE – AFIB M. Hervé HATT – APIC
3. Cinq représentants des organisations syndicales représentatives 3. Cinq représentants des organisations syndicales représentatives au
au plan national du personnel des établissements de crédit, des plan national du personnel des établissements de crédit, des
sociétés de financement, des entreprises d’assurance et des sociétés de financement, des entreprises d’assurance et des
entreprises d’investissement entreprises d’investissement
Mme Raphaëlle BERTHOLON – CFE-CGC M. Patrick DELAPORTE – CFE-CGC
M. Sébastien BUSIRIS – FEC-FO M. Georges DE OLIVEIRA – FEC-FO
Mme Chantal MARCHAND – CFDT M. Damien LAGAUDE – CFDT
M. Serge-Pierre MONDANI – CFTC Mme Laetitia VIDONI – CFTC
M. Aurélien SOUSTRE – FSPBA-CGT Mme Nolwenn LE COQ – FSPBA-CGT
4. Onze représentants des clientèles des établissements de crédit, des 4. Onze représentants des clientèles des établissements de crédit, des
sociétés de financement, des entreprises d’assurance et des sociétés de financement, des entreprises d’assurance et des
entreprises d’investissement, dont : entreprises d’investissement, dont :
a) Sept représentants de la clientèle de particuliers a) Sept représentants de la clientèle de particuliers
M. Alain BERNARD – Secours catholique M. Jean GOUZI – Croix-Rouge
M. Jean BERTHON – FAIDER M. Guillaume PRACHE – Better Finance
Mme Olga DE SOUSA – UFC Que Choisir M. Dominique du CHÂTELIER – CNAFC
Mme Martine DEROBERT – AFOC Mme Ludivine COLY-DUFOURT – ALLDC
M. Serge MAITRE – AFUB Mme Marie-Annick LAMBERT – Familles rurales
M. Jean-Yves MANO – CLCV Mme Gaëtane MARTINET – ADEIC
M. Fabien TOCQUÉ – UNAF M. Jean-Dominique CARTIER – CNAFAL
b) Quatre représentants de la clientèle de professionnels et d’entreprises b) Quatre représentants de la clientèle de professionnels et d’entreprises
M. Jean-Michel CHANAVAS – CCF Mme Eva KASTLER – FCD
Mme Isabelle DJIAN – MEDEF M. Christophe LESOBRE – AFTE
M. Stéphane FANTUZ – U2P Mme Stéphanie FRÉZOULS – APCMA
M. Lionel VIGNAUD – CPME M. Philippe SOLIGNAC – CCI France

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 99


A1

Annexe 1 • Liste des membres du ccsf

Liste des sigles cités dans la composition du CCSF

ADÉIC Association de défense, d’éducation et d’information du consommateur


AFEPAME Association française des établissements de paiement et de monnaie électronique
AFG Association française de la gestion financière
AFIB Association française des intermédiaires bancaires
AFOC Association Force ouvrière consommateurs
AFTE Association française des trésoriers d’entreprises
AFUB Association française des usagers des banques
AGEA Fédération nationale des syndicats d’agents généraux d’assurance
ALLDC Association Léo Lagrange pour la défense des consommateurs
ANACOFI Association nationale des conseils financiers
APCMA Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat
APIC Association professionnelle des intermédiaires en crédits
ASF Association française des sociétés financières
BPCE Groupe des Banques populaires et des Caisses d’épargne
CCF Conseil du commerce de France
CCI Chambre de commerce et d’industrie
CFDT Confédération française démocratique du travail
CFE CGC Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres
CFTC Confédération française des travailleurs chrétiens
CLCV Association consommation, logement et cadre de vie
CNAFAL Conseil national des associations familiales laïques
CNAFC Confédération nationale des associations familiales catholiques
CNCM Confédération nationale du Crédit mutuel
CPME Confédération des petites et moyennes entreprises
CSCA Chambre syndicale des courtiers d’assurances
CTIP Centre technique des institutions de prévoyance
FAIDER Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite
FBF Fédération bancaire française
FCD Fédération des entreprises, du commerce et de la distribution
FEC FO Fédération Force ouvrière des employés et cadres
FFA Fédération française de l’assurance
FNMF Fédération nationale de la mutualité française
FSPBA-CGT Fédération des syndicats du personnel de la banque
et de l’assurance – Confédération générale du travail
MEDEF Mouvement des entreprises de France
UFC-Que Choisir Union fédérale des consommateurs – Que choisir
UNAF Union nationale des associations familiales
U2P Union des entreprises de proximité

100 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Textes constitutifs du CCSF


LOI N° 2003‑706 DU 1ER AOÛT 2003

Titre I
Modernisation des autorités de contrôle
Chapitre II

Autorités de régulation des entreprises d’assurance, des établissements de crédit et des entreprises d’investissement.

Section I
Comités consultatifs
Article 22
I. – L’intitulé de la section 1 du chapitre IV du titre 1er du livre VI du Code monétaire et financier est
ainsi rédigé : « Comité consultatif du secteur financier et Comité consultatif de la législation et de la
réglementation financières. »
II. – L’article L. 614‑1 du même Code est ainsi rédigé : « Art. L. 614‑1. Le Comité consultatif du secteur
financier est chargé d’étudier les questions liées aux relations entre, d’une part, les établissements de
crédit, les établissements de monnaie électronique, les établissements de paiement, les entreprises
d’investissement et les entreprises d’assurance et, d’autre part, leurs clientèles respectives, et de proposer
toutes mesures appropriées dans ce domaine, notamment sous forme d’Avis ou de recommandations
d’ordre général. »
« Le comité peut être saisi par le ministre chargé de l’Économie, par les organisations représentant les
clientèles et par les organisations professionnelles dont ses membres sont issus. Il peut également se
saisir de sa propre initiative à la demande de la majorité de ses membres. »
« Le comité est composé en majorité, et en nombre égal, de représentants des établissements de
crédit, des entreprises d’investissement, des entreprises d’assurance, des agents généraux et courtiers
d’assurance, d’une part, et de représentants des clientèles, d’autre part. »
« La composition du comité, les conditions de désignation de ses membres et de son président, ainsi
que ses règles d’organisation et de fonctionnement sont fixées par décret. » 1
III. – Le Code des assurances est ainsi modifié :
1° Au second alinéa de l’article L. 310‑8, les mots : « de la commission consultative de l’assurance » sont
remplacés, par deux fois, par les mots : « du Comité consultatif du secteur financier » ;
2° Au b de l’article L. 322‑15, les mots : « Conseil national des assurances » sont remplacés par les
mots : « Comité consultatif du secteur financier » ;
3° L’intitulé du chapitre Ier du titre Ier du livre IV est ainsi rédigé : « Comités consultatifs » ;
4° L’article L. 411‑1 est ainsi rédigé :
Art. L. 411‑1. – « Les compétences du Comité consultatif du secteur financier sont fixées par
l’article L. 614‑1 du Code monétaire et financier ci‑après reproduit.
Art. L. 614‑1. – [Reprise du texte du II de l’article 22].
5° Les articles L. 411‑4, L. 411‑5 et L. 411‑6 sont abrogés.

1 Complété par la loi n° 2010‑1249 du 22 octobre 2010 : Le comité est chargé de suivre l’évolution des pratiques des établissements de crédit et des
établissements de paiement en matière de tarifs pour les services offerts à leurs clients personnes physiques n’agissant pas pour des besoins professionnels.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 101


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Textes constitutifs et modificatifs du CCSF 2,


dans leur version en vigueur au 31 décembre 2017
Code monétaire et financier

Article L. 614‑1
Modifié par Ordonnance n° 2017‑1107 du 22 juin 2017 – art. 11

Le Comité consultatif du secteur financier est chargé d’étudier les questions liées aux relations entre,
d’une part, les établissements de crédit, les sociétés de financement, les établissements de monnaie
électronique, les établissements de paiement, les entreprises d’investissement, les sociétés de gestion
de portefeuille et les entreprises d’assurance et, d’autre part, leurs clientèles respectives, et de proposer
toutes mesures appropriées dans ce domaine, notamment sous forme d’avis ou de recommandations
d’ordre général.

Le comité peut être saisi par le ministre chargé de l’Économie, par l’Autorité de contrôle prudentiel et
de résolution, par les organisations représentant les clientèles et par les organisations professionnelles
dont ses membres sont issus. Il peut également se saisir de sa propre initiative à la demande de la
majorité de ses membres.

Le comité est composé en majorité, et en nombre égal, de représentants des établissements de crédit, des
sociétés de financement, des établissements de monnaie électronique, des établissements de paiement,
des entreprises d’investissement, des sociétés de gestion de portefeuille, des entreprises d’assurance,
des agents généraux et courtiers d’assurance, d’une part, et de représentants des clientèles, d’autre part.

La composition du comité, les conditions de désignation de ses membres et de son président ainsi que
ses règles d’organisation et de fonctionnement sont fixées par décret.

Le comité est chargé de suivre l’évolution des pratiques des établissements de crédit, des sociétés
de financement, des établissements de monnaie électronique, et des établissements de paiement en
matière de tarifs pour les services offerts à leurs clients personnes physiques n’agissant pas pour des
besoins professionnels.

Pour l’application du a de l’article L. 613‑2 du Code de la consommation, le président du comité constitue


un organe collégial chargé de désigner les médiateurs des établissements de crédit, des sociétés de
financement, des établissements de monnaie électronique, des établissements de paiement, des
entreprises d’investissement, des sociétés de gestion de portefeuille, des organismes d’assurance et
des intermédiaires en assurance, banque et finance qui en font la demande.

2 Les dispositions des articles L. 614‑1 et L. 614‑3 du Code monétaire et financier, code pilote, sont reproduites aux articles L. 411‑1 et L. 411‑3 du Code
des assurances, code suiveur.

102 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Article L. 614‑3
Dernière modification par la loi n° 2003‑706
du 1er août 2003 – art. 22, 27 et 48 JORF 2 août 2003

Les salariés membres du Comité consultatif du secteur financier ou du Comité consultatif de


la législation et de la réglementation financières disposent du temps nécessaire pour assurer la
préparation des réunions, et pour s’y rendre et y participer. Ce temps est assimilé à du travail
effectif pour la détermination des droits aux prestations d’assurances sociales. Les salariés concernés
doivent informer leur employeur lors de leur désignation et, pour chaque réunion, dès réception
de la convocation.

Article D. 614‑1
Modifié par décret n° 2017‑1324 du 6 septembre 2017 ‑ art. 7

I. – Le Comité consultatif du secteur financier comprend trente‑deux membres et leurs suppléants


nommés par arrêté du ministre chargé de l’Économie :

1° Un député, désigné par le président de l’Assemblée nationale ;

2° Un sénateur, désigné par le président du Sénat ;

3° Onze représentants des établissements de crédit, des sociétés de financement, des établissements de
monnaie électronique et des établissements de paiement, des entreprises d’investissement, des sociétés
de gestion de portefeuille, des entreprises d’assurance, des agents généraux, des courtiers d’assurance
et des intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement, dont :

a) quatre représentants des établissements de crédit, des sociétés de financement des entreprises
d’investissement et des sociétés de gestion de portefeuille ;
b) un représentant des établissements de monnaie électronique et des établissements de paiement ;
c) trois représentants des entreprises d’assurance ;
d) un représentant des agents généraux ;
e) un représentant des courtiers d’assurance ;
f) un représentant des intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement.

4° Cinq représentants du personnel des établissements de crédit, des sociétés de financement, des
établissements de monnaie électronique et des établissements de paiement, des entreprises d’assurance,
des sociétés de gestion de portefeuille et des entreprises d’investissement, désignés après consultation
des organisations syndicales représentatives au plan national ;

5° Onze représentants des clientèles des établissements de crédit, des sociétés de financement, des
établissements de monnaie électronique et des établissements de paiement, des entreprises d’assurance,
des sociétés de gestion de portefeuille et des entreprises d’investissement, dont :

a) sept représentants de la clientèle de particuliers ;


b) quatre représentants de la clientèle de professionnels et d’entreprises ;

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 103


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

6° Trois personnalités nommées en raison de leur compétence.

Le président du Comité consultatif du secteur financier est nommé parmi les personnalités qualifiées
désignées au 6° par arrêté du ministre chargé de l’économie. Il dispose d’un secrétariat général chargé
de l’assister dans l’exercice de ses fonctions.

Des représentants de l’État et, à la demande du président, de toute autre autorité publique, dont la
Banque de France, peuvent participer aux séances du comité. Ils ne prennent pas part au vote.

II. – Dans le cadre de ses attributions, le comité peut, à la majorité absolue de ses membres, charger
certains de ses membres d’étudier des questions particulières et, à cette fin, constituer en son sein des
groupes de travail ou d’étude. Le comité peut, sur proposition de son président, entendre tout expert.

III. – Le comité se réunit sur convocation de son président. Il ne peut délibérer que sur les questions inscrites
à l’ordre du jour annexé à la convocation. En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.

IV. – Le comité assure la mise en ligne d’une information permettant de comparer les tarifs des
établissements mentionnés à l’avant‑dernier alinéa de l’article L. 614‑1 pour les principaux services
offerts à leurs clients personnes physiques n’agissant pas pour des besoins professionnels.

V. – En application du dernier alinéa de l’article L. 614‑1, le professionnel saisit le président du comité


pour la désignation de son médiateur en proposant une ou plusieurs candidatures.

Le président réunit un organe collégial composé :

• de deux représentants d’associations de consommateurs agréées, titulaires ou suppléants du comité ;

• de deux représentants du professionnel concerné, proposés par celui‑ci.

Ces représentants sont nommés par le président du comité. Ce dernier nomme également les suppléants
des représentants d’associations de consommateurs agréées.

Le médiateur est désigné à la majorité des voix de ces représentants, sans participation au vote du
président du comité ou de son représentant qui assiste aux débats.

Article D. 614‑3

I. – Les fonctions de membre du Comité consultatif du secteur financier et de membre du Comité


consultatif de la législation et de la réglementation financières sont gratuites.

II. – La Banque de France met à la disposition des secrétariats généraux des comités consultatifs des
agents et des moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions.

III. – Les représentants des assemblées parlementaires siègent au sein des comités consultatifs jusqu’au
renouvellement du mandat au titre duquel ils ont été désignés. Il est procédé à leur remplacement à

104 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

l’occasion de ce renouvellement. Les autres membres des comités, à l’exception des membres de droit,
sont nommés pour une durée de trois ans.

En cas de décès ou de démission d’un membre ou de perte en cours de mandat de la qualité ayant
justifié sa désignation, il est procédé dans les deux mois et dans les mêmes formes à son remplacement
pour la durée restant à courir de son mandat.

IV. – Les membres des comités consultatifs ont un devoir de discrétion pour les informations dont ils
ont connaissance à raison de leurs fonctions.

V. – Le Comité consultatif du secteur financier et le Comité consultatif de la législation et de la


réglementation financières adressent chacun un rapport annuel au Président de la République et au
Parlement. Ces rapports sont publics.

Article R. 616‑1
Modifié par le décret n° 2014‑1315 du 3 novembre 2014 – art. 5

Les personnes assurant le secrétariat du Comité consultatif du secteur financier, du Comité consultatif de la
législation et de la réglementation financières, de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ainsi que
les agents de la Banque de France et les personnes chargés d’effectuer les contrôles sur pièces et sur place ne
peuvent exercer aucune fonction rétribuée dans un établissement de crédit, une société de financement, un
établissement de monnaie électronique, un établissement de paiement ou une entreprise d’investissement.

Autres compétences du CCSF


Textes en vigueur au 31 décembre 2017

Le taux d’usure

Article L. 314‑6 du Code de la consommation 3


Modifié par Ordonnance n° 2016‑351 du 25 mars 2016 – art. 4

Constitue un prêt usuraire tout prêt conventionnel consenti à un taux effectif global qui excède, au moment
où il est consenti, de plus du tiers, le taux effectif moyen pratiqué au cours du trimestre précédent par les
établissements de crédit et les sociétés de financement pour des opérations de même nature comportant
des risques analogues, telles que définies par l’autorité administrative après avis du Comité consultatif du
secteur financier. Les catégories d’opérations pour les prêts aux particuliers n’entrant pas dans le champ
d’application des articles L. 312‑1 à L. 312‑3 sont définies à raison du montant des prêts.

3 Les dispositions des articles L. 314‑6 à L. 314‑9 du Code de la consommation, code pilote, sont reproduites à l’article L. 313‑5 du Code monétaire et
financier, code suiveur.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 105


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Les crédits accordés à l’occasion de ventes à tempérament sont, pour l’application de la présente section,
assimilés à des prêts conventionnels et considérés comme usuraires dans les mêmes conditions que
les prêts d’argent ayant le même objet.

Le FICP
Article L. 751‑1 du Code de la consommation 4
Créé par Ordonnance n° 2016‑301 du 14 mars 2016

Un fichier national recense les informations sur les incidents de paiement caractérisés liés aux crédits
accordés aux personnes physiques pour des besoins non professionnels. Ce fichier est géré par la
Banque de France, laquelle est seule habilitée à centraliser ces informations. Il est soumis à la loi
n° 78‑17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

Article L. 751‑6
Créé par Ordonnance n° 2016‑301 du 14 mars 2016

Un arrêté du ministre chargé de l’économie, pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et
des libertés et du Comité consultatif du secteur financier, fixe les modalités de collecte, d’enregistrement,
de conservation et de consultation des informations. Cet arrêté détermine également les modalités selon
lesquelles les établissements et organismes mentionnés au premier alinéa de l’article L. 751‑2 peuvent
justifier qu’ils ont consulté le fichier, notamment en application de l’article L. 312‑16.

Droit au compte – Charte d’accessibilité bancaire

Article L. 312‑1 du Code monétaire et financier


Modifié par Ordonnance n° 2017‑1433 du 4 octobre 2017 – art. 16

I. – À droit à l’ouverture d’un compte de dépôt dans l’établissement de crédit de son choix, sous réserve
d’être dépourvu d’un tel compte en France :

1° Toute personne physique ou morale domiciliée en France ;

2° Toute personne physique résidant légalement sur le territoire d’un autre Etat membre de l’Union
européenne n’agissant pas pour des besoins professionnels ainsi que toute personne physique de
nationalité française résidant hors de France.

II. – Pour les personnes physiques n’agissant pas pour des besoins professionnels, les établissements
de crédit disposent, au sein de leur gamme de services, de prestations de base définies par décret.

4 Les dispositions des articles L. 751‑1 à L. 751‑6 du Code de la consommation, code pilote, sont reproduites à l’article L. 313‑6 du Code monétaire et
financier, code suiveur.

106 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Lorsque ces personnes sont en situation de fragilité financière au sens de l’article L. 312‑1‑3, elles se
voient proposer l’offre spécifique mentionnée au même article dans les conditions fixées par décret
en Conseil d’État.

Sous réserve du respect des dispositions du chapitre Ier du titre VI du livre V, l’établissement procède
à l’ouverture du compte de dépôt demandée par les personnes mentionnées au premier alinéa du
présent II au plus tard dans les six jours ouvrés à compter de la réception de l’ensemble des pièces qui
lui sont nécessaires à cet effet.

L’établissement peut rejeter la demande d’ouverture de compte au motif que ces personnes peuvent
bénéficier d’un compte de dépôt dans les conditions mentionnées au III.

Si l’établissement refuse l’ouverture du compte de dépôt, il fournit au demandeur gratuitement, sur


support papier, et sur un autre support durable lorsque celui‑ci en fait la demande expresse, les motifs
de ce refus en mentionnant, le cas échéant, la procédure prévue au III.

III. – En cas de refus de la part de l’établissement choisi d’ouvrir un tel compte à l’une des personnes
mentionnées au I, celle‑ci peut saisir la Banque de France afin qu’elle lui désigne un établissement de
crédit situé à proximité de son domicile ou d’un autre lieu de son choix, en prenant en considération
les parts de marché de chaque établissement concerné, dans un délai d’un jour ouvré à compter de la
réception des pièces requises définies par arrêté.

L’établissement de crédit qui a refusé l’ouverture d’un compte fournit au demandeur systématiquement,
gratuitement et sans délai, sur support papier, et sur un autre support durable lorsque celui‑ci en fait
la demande expresse, une attestation de refus d’ouverture de compte et l’informe qu’il peut demander
à la Banque de France de lui désigner un établissement de crédit pour lui ouvrir un compte.

Il lui propose, s’il s’agit d’une personne physique, d’agir en son nom et pour son compte en transmettant
la demande de désignation d’un établissement de crédit à la Banque de France ainsi que les informations
requises pour l’ouverture du compte. A la demande d’une personne physique, le département, la caisse
d’allocations familiales, le centre communal ou intercommunal d’action sociale dont cette personne
dépend, une association ou une fondation à but non lucratif dont l’objet est d’accompagner les personnes
en difficulté ou de défendre les intérêts des familles ou une association de consommateurs agréée
peut également transmettre en son nom et pour son compte la demande de désignation et les pièces
requises à la Banque de France. Un décret détermine les conditions dans lesquelles les associations et
fondations peuvent agir sur le fondement du présent alinéa.

Les établissements de crédit ainsi désignés par la Banque de France sont tenus d’offrir au titulaire
du compte des services bancaires de base dont le contenu et les conditions tarifaires sont précisés
par décret. Ils procèdent à l’ouverture du compte de dépôt dans les trois jours ouvrés à compter de
la réception de l’ensemble des pièces qui lui sont nécessaires à cet effet. La gestion de ce compte de
dépôt est réglée par une convention écrite sur support papier ou sur un autre support durable lorsque
le demandeur y consent.

L’Association française des établissements de crédit et des entreprises d’investissement, mentionnée


à l’article L. 511‑29, adopte une charte d’accessibilité bancaire afin de renforcer l’effectivité du droit

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 107


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

au compte. Cette charte précise les délais et les modalités de transmission, par les établissements de
crédit à la Banque de France, des informations requises pour l’ouverture d’un compte. Elle définit les
documents d’information que les établissements de crédit doivent mettre à disposition de la clientèle
et les actions de formation qu’ils doivent réaliser. Elle fixe un modèle d’attestation de refus d’ouverture
de compte.

La charte d’accessibilité bancaire, homologuée par arrêté du ministre chargé de l’Économie, après
avis du Comité consultatif du secteur financier et du comité consultatif de la législation et de la
réglementation financières, est applicable à tout établissement de crédit. Le contrôle du respect de la
charte est assuré par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution et relève de la procédure prévue
à l’article L. 612‑31.

IV. – L’établissement de crédit ne peut résilier unilatéralement la convention de compte de dépôt


assorti des services bancaires de base, ouvert en application du III, que si l’une au moins des conditions
suivantes est remplie :

1° Le client a délibérément utilisé son compte de dépôt pour des opérations que l’organisme a des
raisons de soupçonner comme poursuivant des fins illégales ;

2° Le client a fourni des informations inexactes ;

3° Le client ne répond plus aux conditions de domicile ou de résidence définies au I ;

4° Le client a ultérieurement ouvert un deuxième compte de dépôt en France qui lui permet d’utiliser
les services bancaires de base ;

5° Le client a fait preuve d’incivilités répétées envers le personnel de l’établissement de crédit ;

6° L’établissement est dans l’une des situations prévues à l’article L. 561‑8.

Toute résiliation à l’initiative de l’établissement de crédit fait l’objet d’un courrier sur support papier,
envoyé gratuitement au client. La décision de résiliation est motivée sauf lorsque cette motivation
contrevient aux objectifs de sécurité nationale ou de maintien de l’ordre public. La décision de résiliation
à l’initiative de l’établissement est adressée, pour information, à la Banque de France.

Un délai minimum de deux mois de préavis est octroyé au titulaire du compte, sauf dans les cas
mentionnés au 1° et au 2°.

L’établissement informe le client, dans son courrier de résiliation, de l’existence d’un service de relations
avec la clientèle et de la médiation pour traiter les litiges éventuels liés à la résiliation de la convention
de compte de dépôt.

V. – Le présent article s’applique aux personnes inscrites aux fichiers gérés par la Banque de France en
application de l’article L. 131‑85 du présent code et de l’article L. 751‑1 du Code de la consommation.

108 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Charte d’inclusion bancaire et de prévention du surendettement

Article L. 312‑1‑1 A
Créé par la loi n° 2013‑672 du 26 juillet 2013 – art. 55

L’Association française des établissements de crédit et des entreprises d’investissement, mentionnée à


l’article L. 511‑29, adopte une charte d’inclusion bancaire et de prévention du surendettement homologuée
par arrêté du ministre chargé de l’Économie, après avis du Comité consultatif du secteur financier et
du Comité consultatif de la législation et de la réglementation financières. Cette charte est applicable
à tout établissement de crédit. Le contrôle du respect de la charte est assuré par l’Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution et relève de la procédure prévue à l’article L. 612‑31.

Cette charte a pour objet de renforcer l’accès aux services bancaires et de faciliter l’usage de ces services,
en particulier en ce qui concerne les moyens de paiement, pour les personnes physiques n’agissant pas pour
des besoins professionnels. Elle a également pour objet de mieux prévenir le surendettement de ces personnes.

Cette charte précise notamment les modalités d’information des clientèles concernées par les offres
mentionnées au deuxième alinéa de l’article L. 312‑1‑3. Elle précise également les actions de formation
et de sensibilisation réalisées par les établissements de crédit afin de favoriser la diffusion de ces offres
auprès des personnes concernées.

Cette charte définit également les conditions dans lesquelles chaque établissement de crédit se dote
d’un dispositif de détection précoce des situations de fragilité financière de ses clients et apporte à ces
situations des réponses adaptées, en concertation avec le client concerné.

L’Observatoire de l’inclusion bancaire

Article L. 312‑1‑1 B
Créé par la loi n° 2013‑672 du 26 juillet 2013 – art. 56

Il est créé, auprès de la Banque de France, un Observatoire de l’inclusion bancaire chargé de collecter
des informations sur l’accès aux services bancaires des personnes physiques n’agissant pas pour des
besoins professionnels, sur l’usage que ces personnes font de ces services bancaires et sur les initiatives
des établissements de crédit en la matière. Cet Observatoire est également chargé de définir, de produire
et d’analyser des indicateurs relatifs à l’inclusion bancaire visant notamment à évaluer l’évolution des
pratiques des établissements de crédit dans ce domaine.

Les établissements de crédit fournissent à l’Observatoire les informations nécessaires à l’exercice de ses missions.

Un décret en Conseil d’État précise l’organisation et le fonctionnement de l’Observatoire.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 109


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

L’Observatoire de l’inclusion bancaire publie un rapport annuel sur la mise en oeuvre de ses missions.
Ce rapport comporte notamment une analyse des indicateurs d’inclusion bancaire et de leur évolution,
une évaluation des pratiques des établissements de crédit ainsi que les préconisations éventuelles de
l’Observatoire afin d’améliorer l’inclusion bancaire. Il peut également décrire et analyser les exemples
de bonnes ou de mauvaises pratiques individuelles de certains établissements de crédit.

Article R. 312‑9
Créé par le décret n° 2014‑737 du 30 juin 2014 – art. 1

L’Observatoire det l’inclusion bancaire comprend dix‑huit membres :

1° Six membres de droit :

a) le gouverneur de la Banque de France ou son représentant, président de l’observatoire ;


b) le directeur général du Trésor ou son représentant ;
c) le directeur général de la cohésion sociale ou son représentant ;
d) le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations ou son représentant ;
e) le président du Comité consultatif du secteur financier prévu à l’article L. 614‑1 ou son représentant ;
f) le président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale prévu
à l’article L. 143‑1 du Code de l’action sociale et des familles ou son représentant ;

2° Six représentants des établissements de crédit, nommés par arrêté du ministre chargé de l’Économie ;

3° Six représentants des associations oeuvrant dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et
l’exclusion sociale, des associations de consommateurs et des associations familiales, nommés par
arrêté du ministre chargé de l’Économie.

L’Observatoire de l’épargne réglementée

Article R. 221‑12
Modifié par le décret n° 2010‑291 du 18 mars 2010 – art. 2 (V)

I. – L’Observatoire de l’épargne réglementée comprend onze membres :

1° Le gouverneur de la Banque de France, ou l’un des sous‑gouverneurs, qui le préside ;

2° Le directeur général du Trésor placé auprès du ministre chargé de l’Économie, ou son représentant ;

3° Le directeur de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages placé auprès du ministre chargé du


Logement, ou son représentant ;

4° Le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, ou son représentant ;

5° Le président du Comité consultatif du secteur financier, ou son représentant ;

110 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

6° Six personnalités qualifiées nommées par le ministre chargé de l’Économie :

a) quatre en raison de leurs compétences en matière bancaire et financière ;


b) une en raison de ses compétences en matière de logement social ;
c) une en raison de ses compétences en matière de financement des petites et moyennes entreprises.

Les fonctions de membre de l’Observatoire de l’épargne réglementée sont gratuites, sans préjudice du
remboursement des frais exposés pour l’exercice de celles‑ci.

II. – Les membres de l’observatoire, à l’exception des membres de droit, sont nommés pour une durée
de trois ans. En cas de décès ou de démission d’un membre ou de perte en cours de mandat de la
qualité ayant justifié sa désignation, il est procédé dans les mêmes formes à son remplacement pour
la durée restant à courir de son mandat.

III. – Les membres de l’observatoire ont un devoir de discrétion pour les informations dont ils ont
connaissance en raison de leurs fonctions.

IV. – Le secrétariat de l’Observatoire de l’épargne réglementée est assuré par un secrétaire général
nommé par le ministre chargé de l’Économie.

V. – L’observatoire se réunit au moins une fois par semestre sur convocation de son président ou à la
demande du ministre chargé de l’Économie. En cas de partage égal des voix lors d’un scrutin, celle du
président est prépondérante.

VI. – Les établissements de crédit distribuant le livret A transmettent chaque semestre à l’Observatoire
de l’épargne réglementée les informations nécessaires à l’exercice de sa mission. Ces informations
comprennent au moins, pour chaque établissement, le nombre de livrets A, l’encours des dépôts inscrits
sur ces livrets, les sommes déposées et retirées sur ces livrets au cours de la période considérée, ainsi
que les données équivalentes pour les autres produits d’épargne comparables.

Un arrêté du ministre chargé de l’Économie précise, en tant que de besoin, le contenu et les modalités
de transmission de ces informations.

Relations des établissements de crédit avec le client

Article L. 312‑1‑1
Modifié par Ordonnance n° 2017‑1433 du 4 octobre 2017 ‑ art. 16

I. – Les établissements de crédit sont tenus de mettre à la disposition, sur support papier ou sur un autre support
durable, de leur clientèle et du public les conditions générales et tarifaires applicables aux opérations relatives
à la gestion d’un compte de dépôt, selon des modalités fixées par un arrêté du ministre chargé de l’économie.

II. – La gestion d’un compte de dépôt des personnes physiques n’agissant pas pour des besoins
professionnels est réglée par une convention écrite, sur support papier ou sur un autre support durable,
passée entre le client et son établissement de crédit.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 111


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Les principales stipulations que la convention de compte de dépôt doit comporter, notamment les
conditions générales et tarifaires d’ouverture, de fonctionnement et de clôture, sont précisées par un
arrêté du ministre chargé de l’économie.

Avant que le client ne soit lié par cette convention, l’établissement de crédit lui fournit lesdites conditions
sur support papier ou sur un autre support durable. L’établissement de crédit peut s’acquitter de cette
obligation en fournissant au client une copie du projet de convention de compte de dépôt.

Si, à la demande du client, cette convention est conclue par un moyen de communication à distance
ne permettant pas à l’établissement de crédit de se conformer au précédent alinéa, ce dernier satisfait
à ses obligations aussitôt après la conclusion de la convention de compte de dépôt.

L’acceptation de la convention de compte de dépôt est formalisée par la signature du ou des titulaires
du compte.

III. – Lorsque l’établissement de crédit est amené à proposer à son client de nouvelles prestations
de services de paiement dont il n’était pas fait mention dans la convention de compte de dépôt, les
informations relatives à ces nouvelles prestations font l’objet d’un contrat‑cadre de services de paiement
régi par les dispositions des sections 2 à 4 du chapitre IV du présent titre relatives au contrat‑cadre de
services de paiement ou d’une modification de la convention de compte de dépôt dans les conditions
mentionnées au II du présent article.

Lorsqu’un relevé de compte est fourni en application des stipulations de la convention visée à l’alinéa
précédent et que celui‑ci indique, à titre d’information, qu’un montant de découvert est autorisé, il
mentionne immédiatement après, dans les mêmes caractères, le taux annuel effectif global au sens
des articles L. 314‑1 à L. 314‑4 du Code de la consommation, quelle que soit la durée du découvert
autorisé considéré.

IV. – Tout projet de modification de la convention de compte de dépôt est fourni sur support papier
ou sur un autre support durable au client au plus tard deux mois avant la date d’application envisagée.
Selon les modalités prévues dans la convention de compte de dépôt, l’établissement de crédit informe
le client qu’il est réputé avoir accepté la modification s’il ne lui a pas notifié, avant la date d’entrée en
vigueur proposée de cette modification, qu’il ne l’acceptait pas ; dans ce cas, l’établissement de crédit
précise également que, si le client refuse la modification proposée, il peut résilier la convention de
compte de dépôt sans frais, avant la date d’entrée en vigueur proposée de la modification.

V. – Le client peut résilier la convention de compte de dépôt à tout moment, sauf stipulation contractuelle
d’un préavis qui ne peut dépasser trente jours.

Au‑delà de six mois, la convention de compte de dépôt peut être résiliée sans frais. Dans les autres cas,
les frais de résiliation doivent être proportionnés aux coûts induits par cette résiliation.

L’établissement de crédit résilie une convention de compte de dépôt conclue pour une durée indéterminée
moyennant un préavis d’au moins deux mois, fourni sur support papier ou sur un autre support durable.

112 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Les frais régulièrement imputés pour la prestation de services de paiement ne sont dus par le client
qu’au prorata de la période échue à la date de résiliation de la convention de compte de dépôt. S’ils ont
été payés à l’avance, ces frais sont remboursés au prorata.

Avec l’accord du client, la convention de compte peut être adaptée avant l’expiration du délai de deux
mois mentionné au II lorsqu’il bénéficie de la procédure de surendettement afin de faciliter l’exécution
des mesures de traitement prévue au titre III du livre VII du Code de la consommation. L’Association
française des établissements de crédit et des entreprises d’investissement, mentionnée à l’article
L. 511‑29 du présent Code, adopte des normes professionnelles qui précisent les modalités et la durée
du maintien du compte de dépôt et les adaptations, en particulier des moyens de paiement, de nature
à en faciliter le fonctionnement et à éviter les incidents.

Ces normes, homologuées par le ministre de l’Économie, après avis du Comité consultatif du secteur
financier et du comité consultatif de la législation et de la réglementation financières, sont applicables
par tout établissement de crédit. Le contrôle du respect de ces normes est assuré par l’Autorité de
contrôle prudentiel et de résolution et relève de la procédure prévue à l’article L. 612‑31.

V. 5 – Pour chaque opération de paiement mentionnée à l’article L. 314‑2 relevant d’une convention de
compte de dépôt et ordonnée par le payeur, le prestataire de services de paiement fournit à celui‑ci, à sa
demande, des informations sur support papier ou sur un autre support durable, sur le délai d’exécution
maximal de cette opération spécifique, sur les frais qu’il doit payer et, le cas échéant, sur le détail de
ces frais.

Ventes liées

Article L. 312‑1‑2
Modifié par l’ordonnance n° 2009‑866 du 15 juillet 2009 – art. 4

I. – Est interdite la vente ou offre de vente de produits ou de prestations de services groupés sauf lorsque
les produits ou prestations de services inclus dans l’offre groupée peuvent être achetés individuellement
ou lorsqu’ils sont indissociables.

II. – Est interdite toute vente ou offre de vente de produits ou de prestations de services faite au clientet
donnant droit à titre gratuit, immédiatement ou à terme, à une prime financière ou en nature de produits,
biens ou services dont la valeur serait supérieure à un seuil fixé, en fonction du type de produit ou de
service offert à la clientèle, par un règlement pris par arrêté du ministre chargé de l’Économie, pris
après avis du Comité consultatif institué à l’article L. 614‑1.

Ces dispositions s’appliquent également aux services de paiement mentionnés au II de l’article L. 314‑1.

5 Erreur de numérotation, correction à venir.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 113


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Frais liés à la fourniture d’informations

Article L. 314‑7
Modifié par Ordonnance n° 2017‑1433 du 4 octobre 2017 ‑ art. 17

I. – La fourniture des informations prévues au présent chapitre s’effectue sans frais pour l’utilisateur
de services de paiement.

II. – Le prestataire de services de paiement et son client peuvent convenir de la fourniture d’informations
complémentaires sur support papier ou sur un autre support durable, à celles prévues au présent chapitre, ou
d’une périodicité d’informations plus fréquente et par d’autres moyens que ceux prévus dans la convention
de compte de dépôt ou le contrat‑cadre de services de paiement. Le prestataire de services de paiement et
son client peuvent alors convenir de frais afférents à ces prestations supplémentaires. Ces frais doivent être
appropriés et en rapport avec les coûts réellement supportés par le prestataire de services de paiement.

III. – Au cours du mois de janvier de chaque année, est fourni sur support papier ou tout autre support durable
aux personnes physiques et aux associations un document distinct récapitulant le total des sommes perçues
par le prestataire de services de paiement au cours de l’année civile précédente au titre de produits ou services
dont ces personnes bénéficient dans le cadre de la gestion de leur compte de paiement ou dans l’application
du contrat‑cadre de services de paiement ou d’une convention de compte de dépôt ; dans le cas d’un compte
de dépôt, ce récapitulatif comprend, le cas échéant, les intérêts perçus au titre d’une position débitrice de
celui‑ci. Ce récapitulatif distingue, pour chaque catégorie de produits ou services liés à la gestion du compte
de paiement ou de dépôt, le sous‑total des frais perçus et le nombre de produits ou services correspondant.

IV. – Lorsqu’un service de conversion monétaire est proposé au payeur, avant l’initiation de l’opération
de paiement et lorsque ce service de conversion monétaire est proposé au distributeur automatique de
billets, au point de vente ou par le bénéficiaire, la partie qui le propose au payeur est tenue de lui fournir,
sur support papier ou sur un autre support durable, l’information relative à tous les frais appliqués,
ainsi que du taux de change qui sera utilisé aux fins de la conversion de l’opération de paiement.

V. – Un décret pris sur avis du Comité consultatif du secteur financier établit une dénomination
commune des principaux frais et services bancaires que les banques sont tenues de respecter.

Modification ou retrait d’un document contractuel ou publicitaire


contraire à la loi ou au règlement

Article L. 310‑8 du Code des assurances


Modifié par la loi n° 2003‑706 du 1er août 2003 – art. 22 JORF 2 août 2003

Le ministre peut exiger la communication des documents à caractère contractuel ou publicitaire ayant
pour objet une opération d’assurance ou de capitalisation.

S’il apparaît qu’un document est contraire aux dispositions législatives ou réglementaires, le ministre
peut en exiger la modification ou en décider le retrait après avis du Comité consultatif du secteur
financier. En cas d’urgence, l’avis du Comité consultatif du secteur financier n’est pas requis.

114 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

Relations avec l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution

Article L. 612‑14
Modifié par la loi n° 2013‑672 du 26 juillet 2013 – art. 24 (V)

I. – L’Autorité peut instituer une ou plusieurs commissions consultatives.

Il est institué au moins une commission chargée de rendre un avis sur les listes, les modèles, la fréquence
et les délais de transmission des documents et informations périodiques qui doivent être remis à
l’Autorité. L’Autorité désigne les membres de cette commission, qui est majoritairement composée de
professionnels des secteurs de la banque et de l’assurance, non membres de l’Autorité.

L’Autorité peut consulter le Comité consultatif du secteur financier.

II. – Un décret en Conseil d’État fixe les conditions et limites dans lesquelles :

1° Le collège de supervision peut donner délégation au président ou, en cas d’absence ou d’empêchement
de celui‑ci, au vice‑président ou à un autre de ses membres, pour prendre les décisions à caractère
individuel relevant de sa compétence ;

2° Le président de l’Autorité peut déléguer sa signature dans les matières où il tient de dispositions
législatives ou réglementaires une compétence propre ;

3° Le président de l’Autorité peut, lorsque des circonstances exceptionnelles le justifient, prendre des
décisions, sauf en matière de sanctions, relevant de la compétence des formations de l’Autorité ; il en
rend compte au collège de supervision dans les meilleurs délais.

Codes de conduite

Article L. 612‑29‑1
Modifié par la loi n° 2013‑672 du 26 juillet 2013 – art. 24 (V)

Lorsqu’en matière de commercialisation et de protection de la clientèle une association professionnelle,


représentant les intérêts d’une ou plusieurs catégories de personnes relevant de la compétence de l’Autorité
de contrôle prudentiel et de résolution ou pouvant être soumise à son contrôle, élabore un code de conduite
destiné à préciser les règles applicables à ses adhérents, l’Autorité vérifie sa compatibilité avec les dispositions
législatives et réglementaires qui leur sont applicables. L’association peut demander à l’Autorité d’approuver
tout ou partie des codes de bonne conduite qu’elle a élaborés en matière de commercialisation et de
protection de la clientèle. La publication de l’approbation par l’Autorité de ces codes les rend applicables à
tous les adhérents de cette association dans les conditions fixées par les codes ou la décision d’approbation.

L’Autorité peut constater l’existence de bonnes pratiques professionnelles ou formuler des recommandations
définissant des règles de bonne pratique professionnelle en matière de commercialisation et de protection
de la clientèle.

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 115


Annexe 2 • Textes constitutifs et modificatifs du ccsf

A2

L’Autorité peut demander à une ou plusieurs associations professionnelles, représentant les intérêts
d’une ou plusieurs catégories de personnes relevant de sa compétence ou pouvant être soumises à son
contrôle, de lui faire des propositions dans ces matières.

L’Autorité publie un recueil de l’ensemble des codes de conduite, règles professionnelles et autres
bonnes pratiques constatées ou recommandées dont elle assure le respect.

Le ministre chargé de l’Économie peut demander à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution de


procéder auprès des personnes et dans les domaines qui relèvent de sa compétence à une vérification
du respect des engagements pris par une ou plusieurs associations professionnelles représentant leurs
intérêts dans le cadre des mesures proposées par le Comité consultatif du secteur financier. Les résultats
de cette vérification font l’objet d’un rapport que l’Autorité remet au ministre et au Comité consultatif
du secteur financier. Ce rapport mentionne, engagement par engagement, la part des professionnels
concernés qui le respecte.

Médiation

Article L. 316‑1
Modifié par Ordonnance n° 2017‑1252 du 9 août 2017 – art. 7

Tout consommateur a droit de recourir gratuitement à un médiateur dans les conditions prévues au
chapitre II du titre Ier du livre VI du Code de la consommation en vue de la résolution d’un litige qui
l’oppose à un établissement de crédit, une société de financement, un établissement de monnaie
électronique, un établissement de paiement ou un prestataire de services d’information sur les comptes
et relatif aux services fournis et à l’exécution de contrats conclus dans le cadre du présent titre et du
titre II du présent livre et relatifs aux produits mentionnés aux titres Ier et II du livre II.

Un compte rendu annuel d’activité établi par chaque médiateur est transmis au président de la
commission d’évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation mentionnée à l’article
L. 615‑1 du Code de la consommation, au gouverneur de la Banque de France, ainsi qu’au président
du Comité consultatif institué à l’article L. 614‑1.

116 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 3 • Organigramme du secrétariat général du ccsf

Secrétariat général du Comité consultatif du secteur financier

Secrétaire générale : Mme Daphné SALON-MICHEL


A3

Secrétaire générale adjointe :


Secteur Assurance et Produits financiers Mme Louise CHATIGNOUX

Secrétaire général adjoint :


Secteur Banque M. Jean-Marc LHERM

Responsable de la Communication
et des Affaires publiques : Mme Anne CARRÈRE

M. Frédéric RINCK *


Mme Florence MARGUET
Mme Ae-Ja POSSENTI

Secrétariat du président : Mme Élisabeth BLONDEAU


M. Bruno DEPUYDT

* En remplacement de Mme Sylvie FAUGEROUX

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 117


Annexe 4 • Liste des publications et des thèmes abordés dans les rapports annuels du ccsf

Liste des publications et des thèmes abordés


dans les rapports annuels du CCSF
PUBLICATIONS DU CCSF, Périodicité
DIFFUSÉES PAR LA BANQUE DE FRANCE
Rapports annuels du Comité consultatif du secteur financier Annuelle
Rapport 2017 – édition 2018 A4
Rapport 2015‑2016 – édition 2017
Rapport 2014 – édition 2016
Rapport 2013 – édition 2014
Rapport 2012 – édition 2013
Rapport 2010‑2011 – édition 2011
Rapport 2009‑2010 – édition 2010
Rapport 2008‑2009 – édition 2009
Rapport 2007‑2008 – édition 2008
Rapport 2006 – édition 2007
Rapport 2005 – édition 2006
Rapports de l’Observatoire des tarifs bancaires du CCSF Annuelle
Rapport 2016 – édition 2017
Rapport 2015 – édition 2015
Rapport 2014 – édition 2014
Rapport 2013 – édition 2014
Premier rapport 2011 – édition 2011
Rapports des groupes de travail du Comité consultatif Apériodique
Rapport d’étape sur les frais bancaires en cas d’irrégularités de fonctionnement du compte
Bilan du CCSF sur l’équivalence du niveau de garantie en assurance emprunteur –
Décembre 2016
La définition et la mise en œuvre d’une stratégie nationale en matière d’éducation
financière – Janvier 2015
Les défis de l’industrie bancaire – Septembre 2006 (Édition et mise en vente par la
Documentation française)
Rapports du président du CCSF Apériodique
Les relations bancaires et financières d’un particulier devenant travailleur indépendant
– Février 2018
L’extension des frais de tenue de compte – Constat et perspectives – Octobre 2016
Études réalisées à la demande du secrétariat général du CCSF et qui n’engagent Apériodique
que leurs auteurs
Panorama et bilan des réformes en matière de crédit à la consommation et de prévention
du surendettement intervenues au cours de la période 2010-2015 – Avril 2016
Stratégie nationale sur les moyens de paiement – Octobre 2015
Fichier positif et prévention du surendettement – Juin 2015
Assises des moyens de paiement – Synthèse des propositions résultant des travaux
préparatoires – Mai 2015

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 119


Annexe 4 • Liste des publications et des thèmes abordés dans les rapports annuels du ccsf

PUBLICATIONS DU CCSF, Périodicité


DIFFUSÉES PAR LA BANQUE DE FRANCE
Impact de l’entrée en vigueur de la loi du 1er juillet 2010 portant réforme du crédit à la Apériodique
consommation – Septembre 2012
L’utilisation du chèque en France – Mars 2011
Les conditions d’accès aux services bancaires des personnes vivant sous le seuil de
pauvreté – Février 2010
A4 Pour un développement responsable du crédit renouvelable en France – Novembre 2008
Les enjeux et impacts pour les épargnants français des mesures proposées par la
Commission européenne touchant aux placements financiers – Janvier 2008
La demande des ménages en matière de crédit à la consommation et les ajustements
nécessaires pour y répondre – Janvier 2006
La médiation financière – Décembre 2005
L’endettement des ménages européens – Août 2005
Dépliants d’information réalisés par le CCSF Apériodique
Choisir son assurance emprunteur – 2018
Qu’est-ce que le virement SEPA ? – 2017
Payer autrement que par chèque, c’est possible ! – 2017
Le virement SEPA : bien utiliser le virement SEPA dans toute l’Europe – 2013
Le prélèvement SEPA : bien utiliser le prélèvement SEPA dans toute l’Europe – 2013
La multi-assurance : suis-je trop ou pas assez assuré ? Comment éviter les multi-
assurances inutiles ? – 2013
Publications du CCSF Apériodique
L’assurance automobile : les bonnes questions à se poser avant de choisir son contrat
d’assurance (ou de changer d’assureur) – 2011
L’assurance multirisques habitation : les bonnes questions à se poser avant de choisir
son contrat d’assurance (ou de changer d’assureur) – 2011
Des paiements simples, rapides et en toute sécurité dans toute l’Europe – 2009
Le paiement par prélèvement – 2008
Les questions à se poser avant de souscrire un produit d’épargne, d’assurance-vie ou
de retraite – 2006
Glossaires réalisés par le CCSF Apériodique
Glossaire Assurance emprunteur – 2015
Glossaire Assurance dépendance – 2014
Glossaire Assurance – 2010
Glossaire Banque au quotidien et crédit – 2010
Glossaire Épargne et placements financiers – Juin 2010

120 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 4 • Liste des publications et des thèmes abordés dans les rapports annuels du ccsf

INDEX DES THÈMES ABORDÉS DANS LES RAPPORTS ANNUELS EXERCICES


DU COMITÉ CONSULTATIF DU SECTEUR FINANCIER DE RÉFÉRENCE
Accès au crédit 2000‑2001 – 2007‑2008
– 2008‑2009
Accès au crédit et surendettement 2013 – 2014 –
2015 – 2016
Accessibilité bancaire 2015–2016 – 2017
Accessibilité des tarifs 2008‑2009 – 2010 – 2011
Acteurs du service financier 2013 – 2014 –
A4
2015 – 2016
Agrégateurs de comptes 2012 – 2013 –
2015 – 2016
Amélioration de la concertation européenne dans le secteur financier 2008-2009
Assurance auto : les bonnes questions à se poser avant de choisir son contrat d’assurance 2010-2011
(ou de changer d’assureur) : dépliant
Assurance automobile (bilan annuel de la sécurité routière primes, « pay as you drive », 2005 – 2006 – 2007
évolution des cotisations) – 2008‑2009 –
2009‑2010 – 2010‑2011
– 2012 – 2013 – 2014
– 2015‑2016 – 2017
Assurance dépendance 2013 – 2014 –
2015 – 2016
Assurance dommages (assurances de biens et de responsabilités) 2007 – 2008 – 2013
– 2014 – 2015‑2016
Assurance emprunteur (fiche d’information standardisée, déliaison, bilan de la réforme 2005 – 2007 – 2008‑2009
par la loi Lagarde du 1er juillet 2010, équivalence du niveau de garantie) – 2009‑2010 – 2010‑2011
– 2012 – 2013 – 2014
– 2015‑2016 – 2017
Assurance et développement durable 2008-2009
(charte de l’Association française de l’assurance – AFA)
Assurance habitation (indice Insee) 2005 – 2006 – 2007‑2008
– 2008‑2009
Assurance multirisques habitation (bilan annuel, primes, dégâts des eaux, évolution 2005 – 2006 – 2007‑2008
des cotisations) – 2008‑2009 – 2009‑2010
– 2010‑2011 – 2013 –
2014 – 2015‑2016 – 2017
Assurance multirisques habitation : les bonnes questions à se poser avant de choisir 2010‑2011
son contrat d’assurance (ou de changer d’assureur) (dépliant)
Assurance santé (complémentaires de groupe) 2007 – 2008‑2009
– 2010‑2011 – 2013
– 2015‑2016
Assurance-vie (réforme des conditions d’information du souscripteur, contrats 2005 – 2007 – 2008‑2009
non réclamés, devoir de conseil, commercialisation des produits d’assurance-vie, – 2009‑2010 – 2012 –
taux garantis) 2013 – 2014 – 2015‑2016
Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) : fusion des autorités d’agrément 2009‑2010 – 2010‑2011
et de contrôle de la banque et de l’assurance – 2015‑2016
Bancarisation des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (étude réalisée par le 2008‑2009 – 2009‑2010
Credoc – 2009)
Bons de caisse 2015‑2016
Cadre réglementaire européen 2016 – 2017

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 121


Annexe 4 • Liste des publications et des thèmes abordés dans les rapports annuels du ccsf

INDEX DES THÈMES ABORDÉS DANS LES RAPPORTS ANNUELS EXERCICES


DU COMITÉ CONSULTATIF DU SECTEUR FINANCIER DE RÉFÉRENCE
Cartes bancaires 2010‑2011 – 2012 – 2013
– 2014 – 2015‑2016
Catastrophes naturelles (projet de réforme du régime d’indemnisation) 2005 – 2008‑2009 –
2009‑2010 – 2010‑2011
Charte d’inclusion bancaire et Observatoire de l’inclusion bancaire 2014
Chèques (recouvrement des chèques impayés, incidents de paiement par chèques, 2005 – 2006 –
A4 interdiction d’émettre des chèques – utilisation du chèque en France) 2010‑2011 – 2013 –
2014 – 2015‑2016
Comité national des paiements scripturaux (CNPS) 2017
Commercialisation et publicité des produits financiers en France et en Europe, 2005 – 2006 – 2007‑2008
recomposition du droit européen (dont « paquet » sur les investissements PRIIPs) – 2009‑2010 – 2010‑2011
– 2012 – 2013 – 2014
– 2015‑2016 – 2017
Comparateurs d’assurances (leur développement sur internet, enquêtes en assurance 2010‑2011 – 2012 – 2014
de dommages et en assurance complémentaire santé)
Comparateurs dans le secteur financier 2008‑2009 – 2010‑2011
– 2015‑2016
Comptes joints – Étude réalisée par M. Thiolon – 2009 2008 – 2008‑2009
– 2009‑2010
Contrat collectif obligatoire (article 4 de la loi Évin) 2008‑2009
Convention AERAS (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) 2006 – 2008‑2009 –
2010‑2011 – 2015‑2016
Conventions de compte – conventions de services bancaires 2005 – 2006 – 2007‑2008
– 2008‑2009 – 2009‑2010
Coût d’accès téléphonique 2006
Crédit à la consommation (encadrement de la publicité, distribution du crédit sur les 2005 – 2006 – 2008‑2009
lieux de vente, regroupement de crédits) – 2010‑2011 – 2013 –
2014 – 2015‑2016 – 2017
Crédit immobilier (France – Europe) 2006 – 2015‑2016
Crédit renouvelable (« Pour un développement responsable du crédit renouvelable en 2008‑2009
France », rapport réalisé par le cabinet Athling Management)
Démarchage 2007-2008
Directive compte de paiement (PAD) 2015‑2016
Directive sur la distribution d'assurances (DDA), document d’information (IPID) 2015‑2016 – 2017
Directive sur le crédit immobilier 2015‑2016
Directives sur les marchés d’instruments financiers (MIF II) 2007‑2008 – 2012 – 2017
Dommages corporels 2005 – 2007‑2008
– 2009‑2010 –
2015‑2016 – 2017
Droit au compte – services bancaires de base 2005 – 2006 –
2007‑2008 – 2008‑2009
– 2009‑2010 – 2013
– 2014 – 2015‑2016
Économie collaborative 2015‑2016
Endettement des ménages 2008‑2009
Enquête sur les parcours menant au surendettement 2014

122 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 4 • Liste des publications et des thèmes abordés dans les rapports annuels du ccsf

INDEX DES THÈMES ABORDÉS DANS LES RAPPORTS ANNUELS EXERCICES


DU COMITÉ CONSULTATIF DU SECTEUR FINANCIER DE RÉFÉRENCE
Épargne financière (action des superviseurs, Observatoire de l’épargne réglementée, 2012
culture financière des Français, information de l’épargnant vers un « tout DICI »,
recomposition du droit européen dans le secteur financier)
Épargne retraite (Perp, Perco, PERE, contrats « Madelin ») 2005 – 2006 –
2007‑2008 – 2008‑2009
– 2009‑2010 – 2010‑2011
– 2012 – 2013 – 2014
– 2015‑2016 – 2017 A4
Expertise après sinistre 2005 – 2008‑2009
FGAO (Fonds de garantie des assurances obligatoires) 2015‑2016
Fichier positif 2015‑2016
FICP – Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers 2008‑2009 – 2010‑2011
(durée d’inscription et informations données au client, réforme) – 2015‑2016
Finance verte 2015‑2016
Financement participatif 2015‑2016
Formation des personnels et information du client 2010‑2011
Frais de clôture de compte (suppression) 2005
Frais des incidents de paiement sur chèques (forfaitisation et plafonnement) 2005 – 2006 – 2007‑2008
– 2008‑2009 – 2010‑2011
G20 consommateurs (protection financière des consommateurs G20 du 4 novembre 2011) 2010‑2011 – 2012
Garantie des dépôts 2015‑2016
Glossaires du CCSF : « Assurance », « Banque au quotidien et crédit », « Épargne et 2005 – 2009‑2010 – 2014
placements financiers », « Assurance dépendance »
Groupe d’action financière (GAFI) 2009‑2010
Harmonisation des services financiers en Europe 2006
(colloque CCSF/Eurofi du 7 mars 2007)
Hypothèque rechargeable et prêt viager hypothécaire 2006
Information précontractuelle et contractuelle en matière de produits financiers 2005 – 2010‑2011
Insaisissabilité de certaines sommes portées en compte 2007‑2008 – 2008‑2009
(solde bancaire insaisissable – SBI)
Intermédiation en assurance (rapport de l’ORIAS) 2007‑2008 –
2008‑2009 – 2012
Lisibilité des frais bancaires et des relevés de comptes 2005 – 2014
Livre blanc sur les OPCVM 2007‑2008
Livre vert de la Commission européenne sur les services financiers de détails 2005 – 2006 – 2015‑2016
Livret d’épargne durable 2006
Loi portant réforme du crédit à la consommation 2009‑2010 – 2010‑2011 –
Premier bilan de l’impact de la loi 2012 – 2015‑2016 – 2017
Rapport réalisé par le cabinet Athling Management – 2012
Rapport réalisé par le cabinet Athling Management – 2016
Médiation bancaire au crédit et à l’épargne 2006 – 2008‑2009
– 2009‑2010
Médiation bancaire et financière en France et en Europe 2005 – 2009‑2010 –
2010‑2011 – 2012 – 2013
– 2014 – 2015‑2016
Médiation en assurance 2013 – 2014 –
2015‑2016 – 2017

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 123


Annexe 4 • Liste des publications et des thèmes abordés dans les rapports annuels du ccsf

INDEX DES THÈMES ABORDÉS DANS LES RAPPORTS ANNUELS EXERCICES


DU COMITÉ CONSULTATIF DU SECTEUR FINANCIER DE RÉFÉRENCE
Ménages en voie de désendettement 2008‑2009
Micro-assurance 2007-2008
Microcrédit - Microfinance 2006 – 2012
Mobilité bancaire 2007‑2008 – 2008‑2009
Service d’aide à la mobilité bancaire – 2010‑2011 – 2014 –
2015‑2016 – 2017
A4 Modernisation des moyens de paiement – Rapport Pauget-Constans « L’avenir des 2012 – 2013 – 2014
moyens de paiement en France » – cadre réglementaire européen – 2015‑2016
Moyens de paiement alternatifs pour les clients sans chéquier (carte à 2005 – 2006 – 2007‑2008
autorisation systématique) – 2008‑2009 – 2010‑2011
Multi-assurance (dépliant sur la multi-assurance) 2012
Observatoire des tarifs bancaires – Suivi de l’évolution des tarifs bancaires 2006 – 2007‑2008
– 2010‑2011 – 2012
– 2013 – 2014 –
2015‑2016 – 2017
Offre spécifique de nature à limiter les frais d’incident 2014
Offres préalables de crédit (modèles types) 2005
Paiement sans contact 2010‑2011 – 2013 –
2014 – 2015‑2016
Pédagogie financière (IEFP, CODICE, organisations de consommateurs, professionnels, 2005 – 2006 –
éducation financière à l’école, éducation budgétaire) 2008‑2009 – 2009‑2010
– 2010‑2011 2013 – 2014
– 2015‑2016 – 2017
Plafonnement des frais sur incidents de paiement 2006 – 2007‑2008
Plan d’action relatif aux services financiers de détail – Union de marché des capitaux 2017
Prélèvement (dépliant) 2007‑2008 – 2013
– 2015‑2016
Prescription biennale 2005
Prestataires de paiement non régulés 2012 – 2015‑2016
Prêt à taux zéro, prêt avenir jeunes, Crédit lift 2005 – 2006
Prévention du surendettement : assises régionales, mission sur les relations banques 2009‑2010
teneuses de compte-clients surendettés (Loi n° 2010-737 du 1er juillet 2010)
Procédure individualisée en cas de cumul d’incidents de paiement 2006 – 2007‑2008 – 2017
Produit d’épargne : les questions à se poser avant de souscrire 2005
Projet de directive européenne sur le crédit aux consommateurs 2005 – 2006
Protection juridique 2005 – 2006 – 2009‑2010
Rapport de la mission sur le contrôle du respect des obligations professionnelles à 2009‑2010
l’égard de la clientèle dans le secteur financier
Récapitulatif annuel des frais bancaires et relevé mensuel 2008‑2009 – 2010‑2011
Réforme du cadre de gestion des OPCVM 2008‑2009 – 2009‑2010
– 2010‑2011
Registre national des crédits aux particuliers (RNCP) 2014
Règlement des litiges 2013 – 2014
Résiliation des contrats d’assurance (loi Chatel) 2005 – 2010‑2011

124 Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017


Annexe 4 • Liste des publications et des thèmes abordés dans les rapports annuels du ccsf

INDEX DES THÈMES ABORDÉS DANS LES RAPPORTS ANNUELS EXERCICES


DU COMITÉ CONSULTATIF DU SECTEUR FINANCIER DE RÉFÉRENCE
SEPA (« Les cartes de retrait et de paiement dans le cadre du SEPA » – étude réalisée 2005 – 2006 – 2007‑2008
par SA Mansit – 2009) – 2008‑2009 – 2009‑2010
SEPA (Comité national SEPA, virements et prélèvements) 2009‑2010 – 2010‑2011
– 2013 – 2014 – 2017
Services de paiement et surfacturation en Europe (Directive, transposition en droit 2005 – 2006 –
français) - DSP2 2007‑2008 – 2008‑2009
– 2009‑2010 – 2017 A4
Surendettement des particuliers et des familles / Enquêtes typologiques 2005 – 2006 –
2008‑2009 – 2013
– 2014 – 2015‑2016
Surendettement/Baromètre du surendettement de la Banque de France 2006 – 2007‑2008 –
2008‑2009 – 2009‑2010
Tacite reconduction des contrats d’assurance (Rapport Mayaux) 2010‑2011
Tarification des services bancaires (information, extrait standard, sommaire type) 2005 – 2010‑2011 – 2013
– 2014 – 2015‑2016
Tarification des services bancaires : conclusions de la mission confiée à MM. Pauget 2009‑2010
et Constans
Taux d’intérêt 2015‑2016 – 2017
TIP – Titre interbancaire de paiement 2010‑2011 – 2013
– 2015‑2016
Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin) 2009‑2010
Transfert des produits d’épargne réglementée 2008‑2009
Usure (nouvelles catégories de prêt) 2005 – 2010‑2011
– 2015‑2016
Ventes concomitantes en assurance 2008‑2009 – 2009‑2010
Virement électronique de proximité 2010‑2011 – 2013 – 2014
– 2015‑2016

Comité consultatif du secteur financier • Rapport 2017 125


Ont contribué au Rapport annuel 2017 du CCSF, sous la coordination de
Daphné SALON-MICHEL

Rédacteurs

Louise CHATIGNOUX, Jean-Marc LHERM

Relecture

Anne CARRÈRE

Mise en forme et composition de la publication

Secrétaire de rédaction Nelly NOULIN


Réalisation Studio Création
Direction de la Communication
de la Banque de France
Ce rapport a été réalisé
par le secrétariat général du Comité consultatif du secteur financier (CCSF)
39, rue Croix-des-Petits-Champs – 75049 PARIS Cedex 01
Téléphone : 01 42 92 27 10 – Adel : ccsfin@banque-france.fr

Il peut être obtenu gratuitement, dans la limite des stocks disponibles.

Ce rapport est téléchargeable sur le site internet du CCSF :

https://www.ccsfin.fr

Directrice de la publication

Corinne DROMER
Présidente
du Comité consultatif du secteur financier

Impression Banque de France – SG - DISG


Dépôt légal : Juin 2018
Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF)

a pour mission d’étudier les questions liées aux relations entre les professionnels du secteur
financier (établissements de crédit, de paiement, de monnaie électronique, sociétés de
financement, entreprises d’assurance, entreprises d’investissement, intermédiaires), et
leurs clientèles, et de proposer toutes mesures appropriées dans ce domaine sous forme
d’Avis ou de recommandations d’ordre général.

Composé paritairement de représentants des établissements financiers et de leurs


clientèles ainsi que de parlementaires, de personnalités qualifiées et de représentants
des salariés du secteur financier, le CCSF constitue un lieu unique de dialogue
et de propositions.

https://www.ccsfin.fr

Ce rapport a été préparé à la

ÉDITION 2018
ISSN 2266-2243

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