Livre Snif
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STRATÉGIE NATIONALE
D’INCLUSION FINANCIÈRE
2019-2024
TABLE DES MATIERES
RESUME EXECUTIF 11
1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION 15
3.1 Vision 35
3.2 Objectifs 36
5.1 Rôles et Responsabilités des acteurs clés de l’inclusion financière en Côte d’Ivoire 47
5.2.4 Evaluation 63
6.1 Plan d’actions de l’axe stratégique 1 : Amélioration de l’accès aux services financiers
des populations vulnérables et exclues 65
6.3 Plan d’actions de l’axe stratégique 3 : Protection des clients et éducation financière 70
6.5 Plan d’actions de l’Axe stratégique 5 : cadre fiscal et politiques favorables à l’inclusion
financière 76
ANNEXES 81
d’Ivoire
BM Banque Mondiale
SA Société́ Anonyme
3 Banque Mondiale : Rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, 2016 p.23
Les perspectives de l’économie mondiale sont favorables pour les prochaines années (2018 à
2020), selon les projections du Fonds Monétaire International (FMI). À cet égard, la conjoncture
favorable actuelle est une opportunité pour adopter des mesures et des réformes qui protègent
l’expansion et accélèrent la croissance à moyen terme au profit de toutes les couches sociales.
L’activité économique de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)5
a enregistré un taux de croissance de 6,7% en 2017 contre 6,6% en 2016. Dans l’ensemble, elle a
bénéficié d’une bonne tenue du secteur primaire, d’un dynamisme des BTP et d’un maintien des
performances au niveau des transports et communication. Pour 2018, il est attendu un taux de
croissance de 6,8%. La croissance attendue en hausse dans tous les États membres serait portée
par une amélioration des performances de tous les secteurs. En 2019 et 2020, la croissance
resterait soutenue, ressortant respectivement à 6,7% et 6,9%.
Les perspectives économiques pour les trois prochaines années (2019-2021) restent bonnes avec
un taux de croissance qui devrait converger autour de 7%. En dépit de ces performances avérées et
reconnues par les milieux économiques au niveau mondial, le caractère inclusif de la croissance
demeure l’une des préoccupations et priorités dans l’agenda des mesures gouvernementales.
Pour ce faire, les Autorités ivoiriennes ont entrepris des réformes vigoureuses pour la mise
en place d’un secteur financier à même d’accompagner l’activité économique. Il s’agit
principalement d’améliorer le climat des affaires, de consolider la croissance économique et la
rendre plus inclusive.
C’est dans cette dynamique d’une croissance plus inclusive que la Côte d’Ivoire s’est inscrite, à
travers l’actualisation de la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière.
5 UEMOA : Note de conjoncture économique régionale dans l’UEMOA 1er trimestre 2018 N°39 p.24
6 (MEF/DGE/DPPSE, 2015)
Le secteur bancaire ivoirien connaît une croissance soutenue ces dernières années, portée par la
montée en puissance des filiales de groupes bancaires ouest-africains et marocains. Le système
bancaire demeure stable avec le respect de l’ensemble des normes communautaires.
Le secteur bancaire ivoirien est le plus important de la zone UEMOA et représente environ 30%
des actifs consolidés du système bancaire de l’UEMOA.
Quant à l’offre de produit de finance islamique, elle reste très marginale en Côte d’Ivoire.
Toutefois, depuis mars 2018, la BCEAO autorise à travers quatre instructions, l’exercice
d’activités de finance islamique sur le secteur bancaire et de la microfinance. Ainsi, une seule
banque a pu à ce jour lancer une branche de finance islamique en Côte d’Ivoire.
Une revue des définitions de l’inclusion financière données par des bailleurs et des pays permet
de noter des approches différentes les unes des autres, avec cependant des dimensions communes
se rapportant à l’accès, l’utilisation et la qualité.
L’inclusion financière définit la possibilité pour les individus et les entreprises d’accéder à
moindre coût à une gamme de produits et des services financiers utiles et adaptés à leurs besoins
(transactions, paiements, épargne, crédit et assurance), proposés par des prestataires fiables et
responsables.
L’inclusion financière signifie que les individus et les entreprises ont accès et recourent
à un éventail de services financiers appropriés et fournis de manière responsable dans un
environnement dûment règlementé. Pour l’UNCDF, la finance inclusive doit être réalisée de
manière responsable.
L’inclusion financière englobe toutes les initiatives visant à rendre des services financiers
formels, disponibles, accessibles et abordables pour l’ensemble de la population. Cela requiert
une attention particulière en faveur des segments de la population historiquement exclus ou mal
desservis par le secteur financier formel.
L’inclusion financière se définit comme suit : « L’accès permanent des populations de l’UEMOA
à une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés, à coûts abordables et utilisés
de manière effective, efficace et efficiente ».
L’AFI a volontairement opté de ne pas avoir une définition « unique » de l’inclusion financière
pour encourager ses membres à élaborer leur propre définition en fonction de leurs réalités à un
moment donné. L’AFI se focalise plutôt sur les facteurs ou dimensions à considérer en matière
Le cadre légal du système financier ivoirien repose essentiellement sur les textes communautaires
de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) élaborés par la Banque Centrale
des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
En vue d’actualiser ce cadre pour l’adapter aux standards financiers internationaux, les autorités
monétaires ont mené, plusieurs actions pour la mise en place d’un système financier performant
et inclusif. Celles-ci portent entre autres sur :
- le renforcement du dispositif prudentiel applicable aux établissements de crédit et aux
compagnies financières et de la supervision sur base consolidée ;
Par ailleurs, des actions en matière de Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement
du Terrorisme (LBC/FT) et des réformes comptable et prudentielle ont contribué à poser les
bases d’un système financier viable et inclusif. En effet, la BCEAO a édicté quatre instructions
d’application de la loi afférente à LBC/FT. Ces textes précisent notamment les modalités
d’application de la loi uniforme relative à la LBC/FT par les institutions financières ainsi que
certains seuils relatifs aux transactions en espèces.
En ce qui concerne l’inclusion financière au niveau communautaire, il a été mis en place des
structures de coordination de la stratégie régionale, à savoir le Comité Régional de Pilotage
(CRP) et les Comités Nationaux de Suivi de la Mise en Œuvre (CNSMO) dans chaque État
membre de l’UEMOA. A ces réformes, il faut ajouter la création de l’Unité de Gestion et de
Coordination de la Stratégie (UGC-SRIF) et du Comité Technique de Suivi de ses activités, par
Décision du Gouverneur de la BCEAO en date du 8 juin 2017. Dans le cadre de la mise en œuvre
des activités du plan d’actions de cette stratégie régionale, la BCEAO a signé, le 25 septembre
2017, un protocole d’accord avec le Fonds d’Équipement des Nations Unies (UNCDF).
Parallèlement aux initiatives entreprises par les autorités monétaires en 2017, des actions ont été
menées par l’État de Côte d’Ivoire. Il s’agit entre autres :
- du déploiement du logiciel Etribcom du Tribunal du Commerce qui permet la gestion
électronique de certains services (dépôt électronique des plaintes, gestion électronique
des dossiers, service de registre de commerce en ligne…) afin de garantir une équité et
une compétence adaptée dans le traitement des litiges commerciaux ;
La supervision du système financier ivoirien comme le cadre légal est essentiellement régie au
niveau de la communauté de l’UMOA.
Les organismes de réglementation régionaux ont une représentation nationale dans chaque
État membre. D’autres organismes régionaux ont des responsabilités dans des domaines précis
notamment la Commission de l’UEMOA qui est l’organe exécutif de l’Union, l’Autorité des
Marchés Financiers de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (AMF-UMOA) qui est l’autorité de
régulation des marchés financiers de la zone UMOA.
En Côte d’Ivoire, d’autres acteurs ayant des activités transversales peuvent être cités au nombre
des superviseurs, car ils régulent un pan de l’activité financière. Il s’agit des organismes de
régulation pour les Banques, les SFD et les assurances qui relèvent du Ministère de l’Économie
et des Finances (même si la BCEAO à travers la Commission Bancaire de l’UMOA, intervient
pour le contrôle des SFD de grande taille, c’est-à-dire les SFD ayant un encours d’épargne ou
de crédit supérieur à 2 milliards de FCFA au cours de deux années consécutives et la Direction
des Assurances qui réglemente toutes les entités d’assurances en conformité avec le cadre de
réglementation régional établi par la Commission Régionale de Contrôle des Assurances.
Les autres organismes nationaux de régulation et de contrôle compétents sont au nombre de trois
(3). Il s’agit de :
- l’ARTCI, l’organisme national de régulation des télécommunications, responsable de la
réglementation des Opérateurs de Réseaux Mobiles (ORM) et de la Poste ;
Selon la base de données Global Findex, la Côte d’Ivoire a réalisé des progrès substantiels
en matière d’inclusion financière, 41% des adultes sont désormais propriétaires d’un compte
auprès d’une institution financière ou via un prestataire de services financiers par téléphonie
mobile en 2017, soit une augmentation de 21% par rapport à 2014 (voir Figure 1).
Aussi, 47% des hommes âgés de 15 ans et plus et 36 % des femmes âgées de 15 ans et plus
disposent d’un compte dans une institution financière. Sur huit millions d’individus non
bancarisés (59% d’adultes) il y a 52% de femmes.
La population rurale âgée de 15 ans et plus, dans une proportion de 37%, dispose d’un compte
dans une institution financière ou via mobile money. Ce taux est de 13 % si l’on considère
uniquement les institutions financières classiques.
Par ailleurs, les données Global Findex, font ressortir que l’accès aux comptes des institutions
financières traditionnelles a stagné à 15% tandis que l’accès des populations aux comptes
d’argent mobile est passé de 24% à 34% entre 2014 et 2017 (voir Figure 2).
- le prêt accordé en même temps que l’ouverture d’un compte dans une banque ou dans
une institution de microfinance (2% dispose de ce produit).
7 CGAP : Enquête nationale et segmentation des ménages des petits exploitants agricoles en Côte d’Ivoire, 2016 p.109-110
Au 31 décembre 2017, le secteur bancaire comptait six cent quatre-vingt-onze (691) agences
et neuf cent soixante-quinze (975) distributeurs automatiques de billets (DAB) ou guichets
automatiques de banques (GAB). Comparativement à l’année précédente, le réseau a enregistré
un accroissement de plus de 5% et un renforcement des automates avec l’acquisition et la mise
en état de vingt-sept (27) GAB/DAB. Au cours de la même période, la Côte d’Ivoire enregistrait
trente (30) établissements financiers dont vingt-huit (28) banques et deux (2) établissements à
caractère bancaire, avec deux nouvelles banques qui ont vu le jour, il s’agit de la StanBic et de
la Banque d’Abidjan. Aussi, le secteur dénombrait 2 502 555 clients pour 3 260 551 comptes
ouverts et 1 344 312 cartes de retraits distribués. Le secteur a donc enregistré une activité en
hausse de 12,6% par rapport à décembre 2016, portée par un encours de dépôts de 7 262,6
milliards de F CFA et un encours de crédits de 5284,2 milliards de F CFA.
Au 31 décembre 2017 sur la base de données provisoires, le secteur des assurances comptait
trente-quatre (34) sociétés d’assurances dont douze (12) dans les branches vie et vingt-deux
(22) dans les branches non vie, 239 sociétés de cabinets de courtages d’assurances six cent
quarante-six (646) agents d’assurances et onze (11) sociétés de réassurances. Le secteur a
maintenu globalement sa croissance à fin décembre 2017, en affichant un chiffre d’affaires
de 332 milliards contre 308 Milliards fin décembre 2016, soit une hausse de 7,9%. L’activité
a été dominée par l’assurance non vie qui a totalisé 184 milliards de F CFA de primes émises,
soit 54,5% de l’ensemble des émissions. Par ailleurs, l’assurance vie en constante évolution, a
enregistré un chiffre d’affaires de 148 milliards de F CFA, représentant 44,5% de l’ensemble
des émissions.
Une croissance soutenue des services financiers numériques est enregistrée en Côte d’Ivoire,
caractérisée par sept initiatives d’émission de monnaie électronique.
- Trois établissements de monnaie électronique, filiales de sociétés de télécommunications
ont vu le jour, à savoir :
- Trois banques, en partenariat avec des opérateurs techniques pour l’émission de monnaie
électronique. Il s’agit de :
S’agissant du marché de transfert d’argent, Smallworld continue d’élargir son champ d’actions
au travers de ces partenariats. Il possède actuellement un peu plus de 300 points de service
(principalement dans des agences bancaires). Par ailleurs, le Groupe Wari et Joni Joni sont
également présents sur le marché.
Les start-ups qui utilisent les nouvelles technologies généralement appelées « Fintech »
bouleversent le paysage du secteur financier en Côte d’Ivoire. En effet, le succès de ces
entreprises repose dans le fait qu’elles proposent des services financiers innovants et efficaces
adaptés aux besoins du marché. Au regard de leurs performances, la Côte d’Ivoire héberge
plusieurs entreprises de technologie qui participent au développement des SFN. À cet égard,
Supernet Technologies, développe la solution de banque par téléphone GIM-UEMOA73 depuis
2011 et effectue actuellement des phases de pilotage avec MTN et la CNCE. Elle se concentre
sur la vente de cette solution aux vingt-six (26) banques qui utilisent déjà la plateforme GIM-
UEMOA.
Par ailleurs, des entités comme Digital Afrique, également présente dans plus de 20 pays africains,
agissent en tant qu’agrégateurs pour les institutions qui souhaitent déployer leurs solutions de
paiement mobile en interconnectant les banques et comptes bancaires.
La Poste Côte d’Ivoire est bien implantée sur l’ensemble du territoire avec environ 200 agences
et points relais. Elle proposait initialement des services financiers. Cependant, l’État avait
décidé de séparer l’activité financière de celle purement postale, en créant la Caisse Nationale
de Caisses d’Épargne (CNCE).
Aujourd’hui, les activités de la Poste-CI sont classées en trois (3) grands pôles d’activités
adossés à un réseau dynamique et une plateforme TIC :
En matière de services financiers, la Poste de Côte d’Ivoire a mis en place un partenariat avec une
institution financière, le « GROUPE BDK », pour la dynamisation de ses produits financiers afin
de répondre aux différents besoins des populations urbaines et rurales. Ce partenariat a emmené
à la création de la BDA (Banque d’Abidjan) et de la société Kash Kash (Mobile banking) dont
les actionnaires sont : la Poste CI et le Groupe BDK.
Par ces entités créées, la Poste de Côte d’Ivoire entend apporter en termes de proximité, une
réponse aux besoins de services financiers des populations qui pour la plupart se trouvent à des
centaines de kilomètres des points de banques traditionnelles, et apporter une réelle contribution
en matière d’inclusion financière.
L’offre de produits de finance islamique10 reste très marginale en Côte d’Ivoire. Selon une
étude du CGAP de février 2015, les clients qui investissent dans des produits de microfinance
conformes à la charia représentent moins de 1 % du nombre de clients de la microfinance
traditionnelle. Les coûts élevés associés à l’offre de produits respectueux de la charia, en
particulier pour les mécanismes de partage des pertes et des bénéfices comme la mousharaka11
ou la moudaraba12, sont souvent cités pour expliquer le manque de diversité des produits
et de popularité auprès des clients. Au final, pour que les prestataires de services financiers
conformes à la charia prospèrent, ils devront faire preuve de viabilité financière pour attirer les
investissements et se développer.
Selon une enquête du CGAP sur l’inclusion financière réalisée en 2017, une proportion de 11%
des adultes n’utilisent que des services financiers informels tels que des associations villageoises
d’épargne et de crédit ou les tontines. Près de 44% des adultes ivoiriens n’ont jamais eu recours
9 Voir les problèmes liés au cadre réglementaire relatif aux IOB (point 2.5.1)
10 Ces produits de finance islamique sont offerts exclusivement par les banques et les SFD.
11 Mousharaka : opération de financement participatif en finance islamique, elle est définie comme « la participation de deux ou plusieurs parties au capital d’une même affaire »,
12 Moudaraba : opération de financement participatif en finance islamique, elle est un contrat liant l’investisseur détenant le capital à la banque qui ayant l’expertise se charge de
Les problématiques et défis liées à l’inclusion financière en Côte d’Ivoire émanent essentiellement
des récentes études issues du CGAP, de Global Findex et de la Banque Mondiale. En effet, elles
ont permis de déceler les contraintes majeures liées à une accélération de l’inclusion financière
en Côte d’Ivoire. Les principaux constats de ces études sont exposés ci-dessous.
Le cadre réglementaire pour le modèle d’intermédiaires bancaires dans l’UEMOA est assez
rigide et pourrait être plus favorable. En effet, l’instruction de la BCEAO n°015-12/2010/RB
sur les IOB permet aux banques de déléguer à des intermédiaires habilités certaines opérations
bancaires telles que les ouvertures de comptes, offres de crédit, etc. Cependant, ce modèle n’a
pas souvent été déployé en raison du risque inhérent à cette activité et du manque d’information
des acteurs et des usagers. L’instruction de la BCEAO de novembre 2015 sur les sous-agents
des activités de transfert d’argent rapide (n°013-11-2015) clarifie positivement les rôles et
responsabilités entre les institutions financières et les agents de l’activité OTC des services
de transfert d’argent. Toutefois, elle ne permet pas aux banques de déployer les intermédiaires
bancaires en dehors du cadre de l’IOB et de capitaliser sur les vastes réseaux d’agents des
sociétés de transfert d’argent OTC. En ce qui concerne les SFD, aucun cadre réglementaire
n’existe à ce jour sur les réseaux d’agents.
La BCEAO travaille à rendre le cadre règlementaire relatif aux SFN plus clair et complet à
l’horizon 2023. En effet, les difficultés liées entre autres aux superpositions entre les marchés,
aux infrastructures de prestation de services et aux dispositifs réglementaires devraient être
résolues. Les contraintes d’interopérabilité et d’accès au canal USSD freinent le développement
général des SFN et partant l’inclusion financière. Or suivant les dispositions de l’article 4 du
Décret n° 2013-300 du 02 mai 2013 relatif à l’interconnexion des réseaux et des services de
télécommunication, les opérateurs sont tenus d’ouvrir le canal USSD aux fournisseurs de services
de télécommunication bénéficiant d’autorisation de l’ARTCI selon un modèle de revenu sharing
(FAI-OTM) préétabli.
Par ailleurs, les risques posés par les SFN sont nombreux et ils concernent essentiellement les
risques liés aux systèmes de paiements ainsi qu’au niveau des paiements à volume élevé (par
exemple B2B/G2P/P2G). Toutefois, il conviendrait de noter que la mise en œuvre du projet
La loi N° 2013-546 du 30 juillet 2013 encadre les transactions électroniques de toute nature.
Cette loi précise toutefois que les échanges ou transactions électroniques restent soumis aux
dispositions non contraires applicables en matière commerciale et civile, notamment les actes
uniformes de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA)
et le Code civil.
Des initiatives ont été prises au niveau national pour assurer la protection des consommateurs.
Il s’agit notamment de la Création de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers de
Côte d’Ivoire (OQSF-CI) en décembre 2016, de l’adoption par le parlement de la loi N°2016-
412 du 15 Juin 2016 relative à la consommation et de la création du Conseil National de la
Consommation, institué par décret le 07 mars 2018.
Cependant, des efforts restent à faire afin de rendre toutes ces initiatives opérationnelles. De
plus, un dispositif de supervision systématique est nécessaire pour rendre efficace la protection
des consommateurs.
En l’état actuel, certaines dispositions ne sont pas du tout appliquées par les fournisseurs.
La collecte de données sur les pratiques envers les consommateurs devrait être renforcée et
systématisée dans le respect des dispositions de la loi sur la protection des données à caractère
personnel. L’analyse des données peut mettre en évidence des schémas de pratiques et révéler les
risques posés par le non-respect des dispositions de protection des consommateurs et dans quelle
mesure elles sont bien appliquées. Toutefois, relevons qu’il existe aussi un besoin spécifique en
matière de protection des consommateurs de SFN.
Le diagnostic sur la demande de services financiers en Côte d’Ivoire fait ressortir que les
progrès en termes d’inclusion financière résultent essentiellement de l’argent mobile. Aussi, il
révèle que cet essor a été jusqu’à présent unidimensionnel compte tenu du fait que les comptes
servent majoritairement à envoyer ou garder de l’argent en sécurité (voir figure 3). En outre,
son utilisation est concentrée en zone urbaine et bénéficie très peu aux populations rurales.
Enfin, un tiers des opérations financières sur les comptes mobiles dans l’UEMOA représente les
rechargements de crédit téléphonique.
L’accès au crédit est marginal avec uniquement 2% de la population adulte ayant un prêt en cours
au moment de l’enquête du CGAP13. S’agissant de l’épargne, 84% des personnes conservent
13 Enquête du CGAP réalisée en 2017 sur l’Inclusion Financière en Côte d’Ivoire et perspectives 2018
Source : CGAP
40
35
22
17
8
4 2 2 1
De plus, les données du Global Findex et les études du CGAP révèlent que des inégalités
persistent dans l’accès au compte qui demeure plus faible chez les jeunes adultes, les populations
les moins instruites et les inactifs. En 2017, selon le CGAP, 55% d’adultes demeurent exclus du
système financier formel. Par ailleurs, les données de Global Findex mettent en exergue un écart
entre les sexes de 11 points de pourcentage. Cet écart est également observé entre les adultes
appartenant à 60% des ménages les plus riches et les adultes appartenant à 40 % des ménages
les plus pauvres (Voir figure 4).
Il importe de préciser que les facteurs culturels et sociaux, la faible éducation financière des
populations et leurs activités jugées trop risquées par les institutions financières sont de véritables
freins à l’accès aux services financiers.
Lower account ownership among women, poorer, younger, and out of labor force adults tracks patterns
in developing economies overall
Adults with an account (%), 2017
Les recherches du CGAP montrent que la pauvreté reste la raison la plus significative pour
la population ivoirienne pour ne pas posséder un compte et cela est constaté au niveau des
institutions financières comme au niveau de l’argent mobile. Mais l’écart dans l’accès aux
comptes des institutions financières se comble plus rapidement grâce à l’argent mobile.
Les études du CGAP révèlent aussi des écarts importants entre les résidents urbains et ruraux.
Toutefois, les populations rurales dans une proportion de 60% seraient disposées à utiliser les
produits de crédit numérique s’ils étaient disponibles.
L’argent mobile bien que plus inclusif présente aussi des écarts. L’étude du CGAP révèle que
les personnes effectivement les plus instruites et avec des capacités en numératie financière ont
des taux beaucoup plus élevés d’utilisation de leurs comptes. Ces taux pourraient être améliorés
avec l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme d’éducation financière de la population.
L’épargne des populations au niveau du système financier classique reste toujours une
préoccupation majeure en Côte d’Ivoire. L’argent effectivement conservé à la maison reste la
forme d’épargne la plus courante. Elle est suivie par l’argent mobile.
Ces études démontrent aussi que l’engouement pour l’assurance reste relativement faible. Moins
d’une personne sur 10 détient effectivement une couverture d’assurance. À cet égard, une étude
diagnostique plus approfondie sur la demande permettra non seulement d’adapter l’offre à la
demande mais aussi de mesurer les indicateurs de qualité des services financiers.
Le développement du système financier ivoirien n’est pas à la hauteur des objectifs du pays. Il
octroie proportionnellement 3 à 4 fois moins de crédits que les pays à revenu intermédiaire sur
le continent africain, si bien que 2/3 des entreprises considèrent l’accès au crédit comme une
contrainte sévère nuisant à leur essor14.
Si la Côte d’Ivoire parvenait à hisser son indice de développement financier à la hauteur de celui
observé au Cap-Vert ou en Namibie, sa croissance économique pourrait s’accroître de 2,4 %.
S’il atteignait celui de l’Afrique du Sud, sa croissance pourrait augmenter de plus de 5%.
Le manque de profondeur du système financier ivoirien, bien qu’en rapide progression depuis la
reprise économique de 2012, s’explique par la réticence des épargnants à placer leurs économies
dans les banques (15% des épargnants alors que le ratio dépasse 25% en Afrique) et la prudence
de celles-ci à octroyer des crédits en raison de coûts de transactions et de risques élevés.
Par ailleurs, il existe une concentration des banques, des SFD et des compagnies d’assurance en
zone urbaine au détriment des zones rurales. Cette concentration est moins accentuée au niveau
du mobile money. De façon générale, l’utilisation des services financiers est plus intense à
Abidjan et à Yamoussoukro.
En effet, selon les dernières études du CGAP près de 44% des adultes ivoiriens n’ont jamais eu
recours aux services financiers formels ou informels, et ces chiffres sont d’autant plus élevés au
niveau des couches de personnes socialement défavorisées et exclues, notamment les femmes, les
personnes pauvres et les habitants des zones rurales. Sur les personnes interrogées pour l’enquête,
uniquement 2% avaient un prêt en cours auprès d’une banque ou une IFNB formelle ou informelle.
Le manque de services et de produits financiers formels adaptés à la cible des ménages pauvres
et des régions rurales pousse ceux-ci à faire appel au secteur informel qui accepte de proposer
un service de proximité en finançant tous types de besoins adaptés à cette cible, à savoir les
produits de consommation, les festivités, les actes médicaux et les urgences.
Au regard de ce constat, il apparait nécessaire que les institutions financières formelles mettent
au point des produits d’épargne, de crédit, d’assurance et de transfert sur mesure pour les
populations plus faibles et pauvres, en prenant en considération leurs besoins et leur capacité de
remboursement.
De plus, il existe un manque d’offre de produits d’assurances adaptés aux besoins des ménages
exclus et défavorisés. Les dépenses liées à la santé demeurent effectivement une réelle
problématique pour de nombreux ménages. Les compagnies d’assurances doivent effectivement
créer des produits d’assurance à bas coût pour les populations vulnérables en zone rurale.
14 Banque Mondiale : Rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, 2016 p.23
La problématique liée aux coûts demeure également un élément central qui dissuade les
épargnants ivoiriens à ne pas acquérir un compte bancaire ou en microfinance, d’où le succès
des comptes mobiles qui offre aux utilisateurs une facilité d’accès et l’aisance de transférer
l’argent d’un compte à l’autre. Par ailleurs, les épargnants ont l’avantage de consulter par eux-
mêmes leur solde à travers leur téléphone mobile, évitant les attentes en banque.
Une problématique demeure, celle du manque de produits et services destinés au monde agricole.
En effet, le caractère particulier du secteur agricole, à savoir les revenus faibles et aléatoires,
l’absence de garantie, les aléas climatiques, les ressources financières insuffisantes, constituent
des blocages pour les institutions financières qui ont un faible engouement pour le milieu rural.
Cependant certains opérateurs de téléphonie mobile s’intéressent particulièrement à ce segment
avec des offres pour le secteur agricole.
Les dernières études du CGAP ont prouvé que les petits exploitants ont tendance à effectuer
des transactions de paiement de faible valeur en utilisant les revenus agricoles. Ces types de
transactions concernent essentiellement le paiement des travailleurs temporaires aidant dans
les activités agricoles (35%) et les achats de biens de consommation comme la nourriture et
les boissons (20%) dans les petits magasins, le plus souvent des commerçants informels sans
employés. L’innovation dans le domaine du paiement agricole numérique apparait comme une
solution pour répondre aux besoins de cette cible souvent exclue du système financier classique.
Enfin, les contraintes inhérentes au financement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises
(MPME) restent une problématique majeure en Côte d’Ivoire avec un déficit de financement de
plus de 2 000 milliards de F CFA. Ces contraintes sont d’autant plus importantes au niveau du
financement des MPME détenues par les femmes.
En effet, selon la Société Financière Internationale du Groupe Banque Mondiale (IFC) les femmes
et les hommes ont tous deux besoin d’un accès égal au financement, mais les femmes sont
confrontées à davantage d’obstacles lors du démarrage ou de la croissance de leurs entreprises.
L’écart d’accès au financement pour les PME appartenant aux femmes est estimé à 300 milliards
de dollars par année. Cette défaillance au niveau de la capitalisation sur le potentiel productif
des femmes représente un énorme manque à gagner économique.
Par ailleurs, les dernières études du CGAP révèlent que les femmes ont des taux d’accès et
d’utilisation des services financiers nettement inférieurs, elles sont 50% plus susceptibles de
n’avoir jamais utilisé une institution financière formelle et 2,5 fois plus susceptibles d’utiliser
un instrument financier informel.
Les stratégies d’inclusion financière peuvent être considérées comme des plans d’actions,
convenus et définis au niveau national, que les parties prenantes peuvent suivre pour atteindre
les objectifs fixés. Les stratégies réussies donnent lieu à̀ la coordination des efforts avec les
principales parties prenantes, publiques et privées, répartissant les responsabilités entre ces
dernières et incluent la planification des ressources, en définissant des objectifs prioritaires.
3.1 Vision
La vision de la Stratégie d’Inclusion financière de la Côte d’Ivoire entre en droite ligne avec
l’objectif de la sous-région en termes d’inclusion financière qui est de favoriser l’émergence
d’une population financièrement éduquée, qui accède davantage à une gamme de services
financiers adaptés, diversifiés et à coûts abordables. Ainsi dans la zone UEMOA, l’inclusion
financière se définit comme « l’accès permanent des populations de l’UEMOA à une gamme
diversifiée de produits et services financiers adaptés, à coûts abordables et utilisés de manière
effective, efficace et efficiente ».
De manière générale, la vision retenue pour la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière en
Côte d’Ivoire à l’horizon 2024 est : « un accès accru aux produits et services financiers de la
population notamment des femmes, des jeunes, des MPMEs et des acteurs du secteur informel,
assuré grâce à des partenariats innovants (SFD, Banques, Assurances, Opérateurs de téléphonie
mobile, Fintech, etc.), permettant leur adaptation et une meilleure couverture y compris en
milieu rural; la finance digitale devant jouer un rôle de premier plan avec la clientèle mieux
éduquée et protégée ».
Ainsi la vision de l’inclusion financière adoptée par l’État de Côte d’Ivoire se veut responsable et
axée sur une SNIF bien équilibrée, entre renforcement et adaptation de l’offre et accompagnement
de la demande pour une réduction effective de la pauvreté.
En d’autres termes, cette stratégie ambitionne d’une part, d’améliorer les conditions de vie de la
population ivoirienne qui vit, en majorité, en deçà du seuil de pauvreté grâce à un accès de tous
les segments sociaux aux services et produits financiers formels et d’autre part, de permettre aux
petits entrepreneurs de développer et accroître leurs activités grâce à des financements et des
partenariats innovants. Elle mise également sur la finance numérique pour atteindre toutes les
cibles, en particulier, les personnes vulnérables et exclues du système financier classique.
Au regard de tous ces éléments, la vision retenue en Côte d’Ivoire permettrait d’assurer, sur la
période de 2019 à 2024, l’accès responsable aux produits et services financiers des populations
vulnérables et exclues, notamment les femmes, les jeunes, les MPMEs, les personnes en zone
rurale et les acteurs du secteur informel, avec un accent particulier sur la finance digitale.
Les études du CGAP, de la Banque mondiale ainsi que les données de Global Findex ont permis
à la Côte d’Ivoire non seulement de mesurer ses progrès réalisés en inclusion financière mais
surtout de déceler les opportunités pour élargir le cercle de l’inclusion financière. Ces études
révèlent que la Côte d’Ivoire devra, pour améliorer son taux d’inclusion financière, mettre en
place des politiques qui garantissent la confiance des populations au système financier et surtout
combler les disparités entre le milieu urbain et le milieu rural, les écarts entre les riches et
les personnes défavorisées ou peu alphabétisées, en particulier des jeunes et des femmes. Il
est convenable, dans cette perspective, de mettre en premier plan la protection et l’éducation
financière des clients ainsi que les opportunités de la finance digitale.
L’objectif de l’Accès Financier Universel à l’horizon 2020 (UFA 2020) est que les adultes qui
ne font pas partie du système financier formel, aient accès à un compte de transaction pour
stocker de l’argent, envoyer et recevoir des paiements comme élément de base pour gérer leur
vie financière.
Les Nations Unies se sont engagées dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (2016-
2030) à mettre également fin à la pauvreté dans le monde. À cet égard, le premier objectif arrête
que « tous les hommes et femmes, en particulier les pauvres et les personnes vulnérables, aient
les mêmes droits aux ressources économiques et qu’ils aient accès à de nouvelles technologies
et des services financiers adéquats, y compris la microfinance ».
L’objectif global de la sous-région est : « d’assurer, sur un horizon de cinq (5) ans, l’accès
et l’utilisation d’une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés et à coûts
abordables à 75% de la population adulte de l’UEMOA, avec un accent particulier sur les
populations rurales, les femmes et les jeunes ainsi que les PMEs et les personnes à faible
éducation financière ».
L’objectif national pour la période 2019-2024 est d’améliorer de façon significative le taux
d’inclusion financière à travers le renforcement de l’accès et de l’utilisation des services
financiers, notamment par les femmes, les jeunes et les MPME, en s’appuyant sur la finance
digitale. La réalisation de cet objectif passe nécessairement par l’accès aux services financiers
de la frange de la population n’ayant jamais utilisé un quelconque service financier formel,
estimé à 55% en 2017, selon la dernière étude du CGAP.
Aussi, le Gouvernement envisage-t-il de porter le taux d’inclusion à 60% d’ici 2024, contre 40%
en 2017, avec des actions spécifiques aux secteurs bancaire, de la microfinance et du mobile
money.
- s’agissant du taux de bancarisation, l’objectif est de 50% en 2024, contre 19,7% en 2016
(dernières données disponibles auprès de la BCEAO) ;
Axe stratégique 1 : Amélioration de l’accès aux services financiers des populations vulnérables
et exclues
L’objectif de cet axe est d’accompagner et d’inciter aux innovations sur les nouveaux produits
financiers pour améliorer les conditions de vies des populations vulnérables et exclues,
spécifiquement les femmes, les jeunes et les populations vivant en zone rurale et péri-urbaine,
en leur proposant des offres de services adaptées à leurs besoins spécifiques.
Comparativement aux hommes, les femmes sont marginalisées dans l’accès au financement.
Elles se heurtent à des barrières structurelles, des obstacles réglementaires et des difficultés
commerciales. En effet, souvent exclues du système financier classique, celles-ci constituées
en groupements d’intérêts économiques luttent pour leur autonomisation économique et sociale
en milieu rural à travers des activités génératrices de revenus. Conscient de tous ces contours,
Objectif spécifique 2 : Déployer à grande échelle des services financiers pour les populations
en milieu rural et péri-urbain en particulier les femmes, dans les zones identifiées par le
diagnostic sur la demande
L’accent sera mis sur la mobilisation de l’épargne qui constitue un levier important pour soutenir
la croissance et le développement d’un pays. À cet égard, les études sur l’état des lieux de
l’inclusion financière en Côte d’Ivoire ont révélé que le taux de bancarisation est encore plus faible
en zone rurale qu’en zone urbaine où la concentration des banques, SFD et des établissements
d’assurance est forte. Cet objectif vise à redonner confiance aux populations en zone rurale dans
le système financier classique en incitant les banques, les SFD et les établissements d’assurance
à se rapprocher de cette cible.
Objectif spécifique 3 : Accroître l’accès aux services financiers et non financiers pour les
populations à faibles revenus, notamment les jeunes
Les jeunes comme les femmes constituent une cible exclue du système financier classique.
Cependant, ils représentent la grande partie de la population ivoirienne. Cet objectif spécifique
vise à promouvoir le développement de services et produits financiers adaptés aux jeunes à faibles
revenus, y compris aux jeunes sans emploi en vue de faciliter leur insertion dans la vie active.
L’objectif de cet axe est d’identifier les moyens d’accélération de l’inclusion financière à
travers la numérisation des produits financiers pouvant contribuer à la globalisation financière.
Définis comme le fait de développer des services financiers à l’aide de moyens de transaction
électroniques, les services bancaires mobiles jouent un rôle de premier plan dans la promotion de
l’inclusion financière des populations ivoiriennes. La possession d’un téléphone mobile permet
ainsi à la fois de faciliter l’accès aux services financiers mais également d’optimiser l’utilisation
des comptes déjà existants. Cela va consister à mettre en place des systèmes de paiement
adaptés, des infrastructures physiques de bonne qualité, des règlementations rigoureuses, des
programmes d’éducation financière adaptés, au déploiement de réseaux d’agents fiables et
suffisamment liquides pour répondre aux besoins de transactions des clients.
Le but est d’encourager les commerçants et les grandes distributions à accepter un ou plusieurs
types de paiement électroniques.
Le but est de promouvoir une inclusion financière responsable à tous les niveaux de la société.
L’État doit à ce titre être un exemple en développant à son niveau des solutions novatrices,
facilitant ses opérations financières. Ainsi, les services de collecte des recettes et de paiement
des dépenses de l’État doivent développer et vulgariser des segments numériques adaptés aux
besoins des usagers afin de lever certains obstacles comportementaux.
Objectif spécifique 4 : Encourager les offres de services numériques en faveur des populations
en zone rurale et péri-urbaine.
Le but est de procéder à un désenclavement des zones rurales et péri-urbaine en Côte d’Ivoire
grâce au numérique. Cela va consister à apporter aux communautés rurales, aux jeunes agriculteurs
et aux femmes des solutions numériques pour le développement social et économique de leurs
régions. Ces solutions peuvent également aider à réduire les coûts de transaction et améliorer,
par la même occasion, l’accès des services financiers en zone rurale et péri-urbaine.
L’objectif de cet axe est de mettre en relief les moyens de renforcement de la protection, de
l’éducation financière des clients. En d’autres termes, l’axe permettra de développer des moyens
de renforcement de la protection des consommateurs ainsi que des capacités financières et
numériques visant à limiter la vulnérabilité des populations.
Quatre objectifs spécifiques ont été identifiés pour l’atteinte de l’objectif de cet axe.
La Côte d’Ivoire, à travers cet objectif, souhaite adopter des mécanismes visant à consolider
les bases du secteur financier formel en s’assurant que les prestataires de services et produits
financiers agissent de manière responsable et éthique à l’égard des consommateurs.
L’objectif est d’une part, de veiller à la fourniture de services de qualité, compétitifs, diversifiés
et adaptés aux besoins des utilisateurs et du marché, et d’autre part, de sensibiliser les
consommateurs sur les avantages offerts par ce canal de transaction commerciale et les réflexes
à développer pour en faire un bon usage.
Objectif spécifique 3 : renforcer les capacités des institutions clés responsables de l’inclusion
financières ainsi que les compétences des populations, notamment celles à faibles revenus,
les jeunes, les femmes et les producteurs ruraux afin de les préparer à accéder et utiliser
judicieusement les services financiers pour le développement de leurs activités.
L’objectif est de doter la population de capacité financière pour prendre des décisions financières
fondées et responsables, et réduire les effets négatifs des abus que pourraient commettre les
prestataires de services financiers.
Objectif spécifique 2 : Renforcer le dispositif de contrôle axé sur la maîtrise des risques liés
aux activités des secteurs de la microfinance et des assurances
L’objectif est de renforcer un cadre de contrôle basé sur la gestion des risques, une approche
systématique destinée à identifier, mesurer et atténuer les risques dans les institutions financières
par la mise en œuvre de techniques de supervision basées sur la prévention, la détection et la
correction des dysfonctionnements qui pourraient survenir dans une structure.
Le but est d’instaurer un cadre fiscal et des politiques claires, homogènes et incitatives pour
l’inclusion financière, visant à promouvoir une meilleure ouverture et accès aux services
financiers.
L’objectif est d’instaurer un cadre de concertation permanent entre les régulateurs, l’administration
fiscale et les acteurs du secteur financier à l’effet d’adapter les politiques et le cadre fiscal au
changement du marché.
Objectif spécifique 2 : Adopter des politiques fiscales en vue de favoriser l’inclusion financière
L’objectif est d’instaurer des politiques fiscales clarifiées et incitatives pour une inclusion
financière effective.
INSTITUTIONNEL
D’ÉLABORATION
&
DE MISE EN
ŒUVRE DE LA
STRATÉGIE
NATIONALE
D’INCLUSION
FINANCIÈRE
4 CADRE INSTITUTIONNEL D’ÉLABORATION ET DE MISE
EN ŒUVRE DE LA STRATÉGIE NATIONALE D’INCLUSION
FINANCIÈRE
Le cadre institutionnel d’élaboration et de mise en œuvre de la SNIF s’inscrit dans la droite ligne
de la stratégie régionale d’inclusion financière élaborée par la BCEAO. Ce cadre institutionnel
comprend des acteurs des secteurs public et privé (voir Tableau 1) notamment les organismes
gouvernementaux et les associations professionnelles (Voir figure 6).
Figure 6 : Organismes gouvernementaux et associations professionnelles
Source : APIF
Au nombre des acteurs gouvernementaux figurent entre autres : Fonds d’Appui aux Femmes de
Côte d’Ivoire (FAFCI) ;
- Fonds National Femmes et Développement (FNFD) ;
- Projet d’appui au financement de la jeunesse pour le projet « Agir pour les jeunes).
Créée par le décret n°2018-508 du 30 mai 2018, l’Agence de Promotion de l’Inclusion Financière
en Côte d’Ivoire est chargée de :
- concevoir et de suivre la mise en œuvre de projets visant à renforcer l’inclusion financière
en Côte d’Ivoire, en particulier les stratégies nationales ;
- collecter les données statistiques sur l’inclusion financière auprès des services de
régulation des secteurs d’activités concernés et produire les données consolidées au plan
national.
La Direction est l’organe d’exécution des activités de l’APIF. À ce titre, elle est chargée
notamment de mettre en œuvre les plans d’actions de SNIF et l’ensemble des décisions prises par
Dans le cadre de la mise en œuvre de la SNIF un Comité Technique de Suivi décliné en quatre
(04) groupes de travail est mis en place.
Un Comité Technique de Suivi (CTS) regroupant quatre (4) groupes de travail sur des thématiques
précises, est nommé auprès de l’APIF. Les principaux objectifs du CTS sont de valider et de
suivre l’évolution du marché, de proposer et de faciliter l’exécution de plans de mise en œuvre
de résoudre des problèmes techniques et de proposer des solutions à l’Agence.
Les groupes de travail sont composés des représentants des entités de mise en œuvre des secteurs
public et privé et des personnes possédant l’expertise technique requise dans chaque domaine
défini. Les groupes de travail respectifs seront présidés par un membre élu du secteur privé qui
devrait être au niveau de la haute direction. Bien que les groupes de travail servent de moyen
de consultation et d’examen, une entité principale, telle qu’elle figure dans le plan d’actions, est
responsable de la mise en œuvre de chaque action.
Les groupes de travail nationaux sur l’inclusion financière ont pour mission de :
- sur la base des résultats et des conditions de marché attendus à l’achèvement de la
stratégie, élaborer des plans détaillés de mise en œuvre de la SNIF dans leur domaine
spécifique, y compris les délais ;
- consulter d’autres acteurs de l’industrie ou parties prenantes pour obtenir leur adhésion
aux actions, solutions et plans proposés ;
- proposer des modifications et des corrections de parcours aux plans d’action ou cibles
convenus, selon les besoins.
Groupe
1:
Produits
et
Canaux
de
Distribution
MPME,
É pargne,
Crédit,
Assurance,
Microfinance,
Mobile
Money
,
finance
rurale
ou
finance
agricole
.
Agences/
DAB/
TPE/IOB-‐IOS
SURVEILLANCE
Source : APIF
NB : le Comité Technique de Suivi (CTS) représente le Comité National de Suivi de la Mise en
Œuvre (CNSMO) de la stratégie régionale d’inclusion financière comme recommandé par la
stratégie régionale élaborée par la BCEAO.
Une mission clé de l’APIF est de s’assurer que les actions décrites dans le plan d’actions de la SNIF sont exécutées par l’entité responsable selon le
calendrier spécifié et sont liées au cadre de résultats pour améliorer l’inclusion financière. Ainsi, chaque institution sera chargée de rendre compte de l’état
de la mise en œuvre (pas encore initié, initié, achevé), des obstacles à l’achèvement et des dates d’achèvement estimées sur une base trimestrielle à l’APIF.
5.1 Rôles et Responsabilités des acteurs clés de l’inclusion financière en Côte d’Ivoire
Tableau 1: Rôles et responsabilités des acteurs
DONNEES A PERIODICITE
TRANSMETTRE AU
ACTEURS
ROLES ET RESPONSABILITES
CADRE DE SUIVI-
EVALUATION
1 Ministère de Chargé de l’inclusion financière en Côte d’Ivoire, à ce titre le MEF s’assure que l’inclusion financière
l'Économie rentre dans le cadre du plan stratégique de développement économique du gouvernement.
et des
Finances
(MEF)
2
APIF
Assurer la coordination et l'encadrement de l’intervention des acteurs nationaux ainsi que la coordination ▪ Rapports et ▪ Semestri
de l’action des partenaires techniques et financiers en faveur de l’inclusion financière :
notes relatives
au suivi-
▪ Coordonner les activités de promotion et sensibilisation de l’inclusion financière ;
el
évaluation de la
▪ Élaborer et mettre en œuvre un programme d’éducation financière ;
SNIF
▪ Développer des outils innovants de promotion de l’éducation financière (possibilité d’utilisation de
la plateforme de l’agence emploi jeune pour la formation des jeunes à l’utilisation des canaux
mobile pour la gestion des comptes et des crédits) ;
▪ Mettre en place un programme d'éducation de finance numérique et déployer sur tout le territoire
(éducation financière) ;
▪ Prendre un Arrêté interministériel d’intégration de modules d’éducation financière dans les
curricula ;
▪ Mettre en place une solution informatique de mise à jour et de consultation des données en matière
d’éducation financière ;
▪ Organiser des évènements nationaux prévus (Journée mondiale de l’Épargne, Journée Nationale de
la Microfinance, Journée Nationale des Assurances, Journée Nationale de la Banque, caravane de
3
OQSF
Assurer la transparence et l'équité du secteur financier à travers la médiation entre les utilisateurs de ▪ Données relatives ▪ Trimestriel
services et les institutions financières : aux indicateurs de
▪ Accompagner les banques, SFD, assurances à la certification de la qualité de leurs services et qualité des
les
produits ;
services
financiers
▪ Établir un classement des institutions financières selon la qualité des produits et services financiers
(nombre de
fournis ;
plaintes ▪
▪ Vérifier de manière périodique le respect des règles régissant la transparence par rapport aux enregistrées par
Trimestriel
obligations d’information des clients par les banques et les SFD, le fonds de garantie des dépôts et les EME, SFD,
du bureau d’information sur le crédit ;
banques, ▪
▪ Informer le personnel et la clientèle des banques des directives concernant la protection des assurances, etc.)
Semestriel
▪ Organiser des sessions de formation et de sensibilisation sur la protection des consommateurs à satisfaction des ▪
l’endroit des associations de consommateurs et des populations ;
usagers des
Trimestriel
▪ Organiser de façon périodique des échanges sur les aspects liés à la protection des clients services
(nomenclature des frais et commissions, gratuité des services financiers et taux plafond ainsi que sur financiers
les modalités de fixation des taux d’usure sur la base d’un benchmark) ;
▪ Nombre de
▪ Développer un applicatif permettant de comparer la tarification applicable à la clientèle au niveau consommateurs
national ;
sensibilisés sur la
connaissance de
▪ Élaborer une liste de Services Financiers Mobile (SFM) à facturer modérément ou gratuitement ;
leurs droits
▪
▪ Nombre de
services
Collecter et transmet les données sur les indicateurs de qualité des services financiers.
financiers
Conduit les réformes du Gouvernement visant à assurer la viabilité et la performance du secteur financier ▪ Données relatives ▪
certifiés
4
PDESFI
ivoirien.
aux volumes des
Trimestriel
Certaines de ses actions concernent directement l’inclusion financière. Son apport à la mise en œuvre de la paiements
▪
SNIF est donc significatif. L’exécution de certaines activités fera donc appel à sa programmation (Par effectués l’État et
exemple : développement du marché obligataire, programme de numérisation des paiements de l’État, ses
Trimestriel
démembrements ▪
par nature
▪ Remplacer les paiements cash de l'État par des paiements électroniques (paiements sociaux, bourses
assainissement et renforcement du secteur financier).
Trimestriel
5
ONCE
▪ Apporter des appuis conseils et de montage de dossiers pour les petits entrepreneurs et pour les ▪ Répertoire des ▪
PME ;
▪
Trimestriel
▪ Participer à la consolidation des fonds de garantie existants pour les entrepreneurs;
▪ Volume des
MPME
Trimestriel
▪
▪ Indicateurs de
performance et de
Semestriel
compétitivité des
MPME
▪ Indicateurs
d’efficacité des
financements
octroyés (impact
des financements
sur la rentabilité
des MPME)
6
DECFINEX
Faire la promotion de la bancarisation et des systèmes et moyens de paiements auprès des populations ▪ Nombre ▪
cibles identifiées ;
d'agences/ points
Trimestriel
▪ Participer aux programmes de sensibilisation, promotion et éducation des populations cibles ;
de service
▪
déployés par les
▪ Faire le suivi des activités des banques et établissements financiers, en liaison avec la BCEAO.
Trimestriel
▪ Nombre de points ▪
banques
de services par ▪
Trimestriel
région
Trimestriel
▪ Nombre de ▪
Banques agréées
Trimestriel
▪ Encours des
dépôts selon le
genre / type
d’entreprise
(MPME)
▪ Crédits octroyés
selon le genre /
type d’entreprise
(MPME)
7
DA
Veiller au respect de la règlementation par les sociétés d'assurances et mener des actions en vue de la ▪ Répertoire des ▪
viabilité et de la compétitivité du secteur notamment,
structures de
Trimestriel
Proposer des ajustements au cadre légal général, notamment en ce qui concerne : l’assurance dépôt,
la micro- assurance.
personnes/MPME
bénéficiant des
micro- assurances
des financements
accordés aux
MPME
▪ Indicateurs de
performance des
structures de
micro assurance
8
BCEAO / Élaborer la règlementation communautaire et met en œuvre la stratégie régionale d'inclusion financière à ▪ le fichier ▪
CNSMO
travers le Comité National mis en place à cet effet. Ses actions incluent :
Excel
Trimestriel
consolidant
▪ Autoriser les SFD à émettre des cartes de débits ;
les reporting
des Banques ▪
▪ Assurer l'interopérabilité des paiements électroniques ;
de la Côte
Trimestriel
▪ Standardiser les normes d'interfaçage des API des plateformes OTM / État ;
d’Ivoire après
▪ Sensibiliser et informer les populations sur l'interopérabilité ;
validation ;
▪ le fichier
▪ Réviser la norme de limitation de 5% des opérations autres que l'épargne et le crédit ;
▪
Excel
▪ Proposer une réglementation qui répond à une approche proportionnée facilitant entre autres consolidant
Trimestriel
reporting des ▪
▪ Mettre en place un dispositif règlementaire pour la sécurisation de l'épargne numérique ;
Emetteurs de
Annuel
de la Côte
▪ Adapter la réglementation en vue de favoriser le développement de la finance islamique ;
d’Ivoire.
▪ Indicateurs
d’inclusion
financière de
la BCEAO
▪ Situation
annuelle des
indicateurs de
suivi de
l’inclusion
financière de
la BCEAO
▪ Participer aux sessions d’information dans les institutions d’enseignement sur l’éducation
financière ;
▪ ouvrir
des
points
de
service
financiers
dans
les
zones
moins
desservies
;
et
développer
des
produits
innovants
et
adaptés
aux
clients,
en
collaboration
avec
les
opérateurs
téléphoniques.
10
APBEF-CI
Assurer l’harmonisation de la vision du gouvernement avec les intérêts du secteur bancaire et aussi de
l’implication de ce dernier dans la mise en œuvre et la réussite de la SNIF notamment,
▪
Sensibiliser et accompagner les banques à développer des réseaux d’agents bancaires ;
▪ Assister les banques pour le développement de produits et d’approches (ex : épargne, services et
produits financiers spécifiques aux petits entrepreneurs) ;
▪ Réaliser des actions commerciales favorisant les règlements électroniques (remises, accès à des
offres préférentielles, etc.) ;
▪ Apporter une assistance technique aux Fintech et institutions financières locales en vue dans la
conception de produits et services innovants.
11
Microfinance Les SFD doivent assurer leur propre développement et participer à la SNIF en assurant une meilleure
s
couverture du territoire et en offrant des produits et services financiers adaptés :
▪ Procéder à l’ouverture de points de service financier dans les zones moins desservies ou
diagnostiquées par l’étude approfondie sur la demande ;
▪ Spécialiser et former leur personnel sur le crédit agricole et les micros et petits entrepreneurs ;
13
DRSSFD
Assurer l’harmonisation de la vision du gouvernement avec les intérêts du secteur de la Microfinance ▪ Fichier Excel ▪ Trimest
et aussi de l’implication de ce dernier dans la mise en œuvre et de la réussite de la SNIF, en (V19) riel
consolidant
les reportings
▪ Mettre en place des structures déconcentrées de supervision du Ministère en charge l'Économie et
particulier :
des SFD de la
des Finances ;
Côte d’Ivoire ▪
après
▪
Annuel
Créer un corps de contrôleurs pour les agents des structures de supervision du Ministère de
l'Économie et des Finances ;
▪ Statistiques
validation
▪ Intégrer à la supervision les innovations légales issues de la SNIF, dont celles de protection des annuelles
consolidées
du secteur de
consommateurs de services et produits financiers ;
▪ Mettre en place un dispositif de prévention et de résolution des crises au niveau des SFD et des
établissements d'assurances (mesures de Stress-test etc.) ;
▪ Encourager les SFD et les banques à collaborer avec les AVEC et GEC.
14
APSFD-CI
Assister les SFD pour qu’ils puissent assumer leurs responsabilités dans la mise en œuvre de la SNIF :
▪ Fournir les informations (études) pour permettre le développement et assurer la représentation des
SFD :
▪ Assurer le renforcement des capacités des acteurs du secteur bancaire ainsi que l’éducation
financière à l'attention des usagers des services financiers ;
▪
▪
Appuis Techniques:
▪ Appuyer les SFD pour développer des stratégies de communication et d’éducation pour leur
▪
clientèle et leur personnel ;
▪
Appuyer les SFD pour l’introduction de l’assurance dépôt ;
15
Assurances
Assurer l’harmonisation de la vision du gouvernement avec les intérêts du secteur des Assurances et aussi
de l’implication de ce dernier dans la mise en œuvre et la réussite de la SNIF.
▪ Développer des partenariats avec les SFD pour améliorer l’accès des populations rurales ;
▪ Réaliser des campagnes promotionnelles multi-acteurs (acteurs monétiques, opérateurs de
téléphonie, commerçants, start-up...).
19 ARTCI
Assurer la régulation du secteur des télécommunications à travers l'octroi d'agréments, la supervision de ▪ Fichier Excel ▪ Trimest
consolidant
la concurrence, la gestion de l'interconnexion, la gestion des transactions électroniques ainsi que la
tous les
protection des consommateurs.
riel
reporting des
Opérateurs de
▪ Mise en place d'un système de veille technologique ;
téléphonie
▪ Multiplier les dispositifs des méthodes de paiements électroniques ;
mobile
▪ Élaborer une liste de SFM à facturer modérément ou gratuitement et organiser un atelier de comportant
concertation pour valider la liste proposée;
les
informations
suivantes :
nombre de
points de
services
déployés par
les EME ;
nombre de
transaction
par téléphonie
mobile ;
nombre de
compte de
monnaie
électronique
actifs auprès
des EME ;
encours des
dépôts au sein
des EME ;
20
Ministère de ▪ Étendre la mesure de défiscalisation des équipements TIC notamment aux logiciels ;
l’Economie ▪ Proroger la durée de la défiscalisation des équipements TIC ;
Numérique
▪ Poursuivre le projet : 1 Citoyen 1 Ordinateur 1 Connexion internet ;
▪ Mettre en place des mesures d'incitations fiscales à la création des FINTECH ;
▪ Mettre en œuvre l'interconnexion des plateformes des OTM ;
▪ Achever et opérationnaliser le Backbone.
▪ Organiser des campagnes de communication et d’information des populations cibles sur la diversité
des services financiers et sur la finance digitale ;
▪ Développer des partenariats entre les OTM, les banques, SFD et assurances.
23
Ministère de Élaborer des objectifs et les mécanismes appropriés d’éducation financière par les institutions ▪ Nombre de ▪ Trimestri
l'Education d’enseignement :
personnes
▪ Appuyer l’intégration du cursus d’éducation financière au programme des institutions formées /
Nationale de
el
formation
professionnel ▪ Contribuer à l’élaboration d’un programme national d’éducation financière ;
l’enseignement technique et la formation professionnelle ;
▪ Traduire les documents contractuels en langue locale sur les supports multimédias ;
▪ Transmettre les données.
24
Ministère de Mener des actions qui concourent à l'autonomisation des femmes à travers la facilitation de leur accès et ▪ Volume de ▪ Trimest
la Femme de l'utilisation des services financiers ;
la famille et ▪ ▪ Nombre de
prêts octroyés
riel
de l'Enfant
bénéficiaires
▪
Faciliter
l’obtention
de
prêts
auprès
des
SFD
à
travers
le
Fonds
Femme
et
Développement
;
▪ Taux de
Encadrer
les
femmes
dans
la
création
de
MPME.
rembourseme
nt
▪ Efficacité du
programme
(nombre de
femmes
devenues
financièremen
t autonomes)
par catégorie
la Statistique
riel
(jeunes,
Collecter
les
données
démographiques.
(INS) adultes,
hommes,
Nationale ▪ Faciliter les opérations d’envoi et de retrait d’argent via l’étendue de son réseau ;
▪ Développer des plateformes et des services de e-commerce.
27 Ministère du Mettre en œuvre des programmes de soutien aux PME et créer les conditions en vue de faciliter leur ▪ Répertoires ▪ Semest
Commerce accès aux financements ;
des MPME
▪ par secteur
de l'Industrie
riel
et de la ▪ Vérifier de manière périodique le respect des règles régissant la transparence par rapport aux
Susciter le regroupement des micros et petits entrepreneurs ;
d’activité
Promotion obligations d’information des clients par les banques et les SFD, le fonds de garantie des dépôts et
des PME du bureau d’information sur le crédit ;
▪ Vulgariser le e-commerce ;
▪ Faciliter la formation des micros et petits entrepreneurs.
28 Partenaires Apportent leurs appuis technique et financier en vue de soutenir les actions inscrites dans les matrices
au relatives aux axes stratégiques de la SNIF.
Développeme
nt Leur mode d’intervention peut être multiple. Il peut s’agir du financement de projets, de transferts de
connaissance, de fourniture de matériel ou de la participation à des fonds communs.
29 Acteurs de Les acteurs du développement économique comprennent les associations de femmes, de jeunes, de
développeme micros et petits entrepreneurs, l’association des consommateurs, les AVEC et les Groupements
nt d’Epargne et de Crédit.
économique
L’encadrement de leurs membres ou de leur clientèle permet l’accès aux produits et services
financiers. Dans le cadre de la SNIF, ils peuvent donc contribuer de la façon suivante :
▪ Participer à la structuration des regroupements des femmes, des jeunes et de micros et petits
entrepreneurs ;
▪ Fournir des appuis conseils et de montage de dossiers pour les micros et petits entrepreneurs et
▪ Former les femmes, les jeunes et les micros et petits entrepreneurs à l’épargne et au crédit ;
La mesure des progrès accomplis dans la réalisation des buts et objectifs d’inclusion financière de
la Côte d’Ivoire nécessite un mécanisme de suivi et d’évaluation doté de ressources suffisantes,
bien coordonné et accepté par un large éventail de parties prenantes. Lorsque ces conditions sont
remplies, un tel mécanisme peut être un outil puissant et efficace pour identifier les obstacles,
démontrer les résultats et allouer efficacement les ressources.
Les principaux objectifs du mécanisme de suivi et d’évaluation de la SNIF sont les suivants :
- suivre l’exécution des mesures et des actions du SNIF pour s’assurer que la mise en
œuvre est en bonne voie (section 5.1) ;
- faciliter la mesure des résultats d’inclusion financière au moyen d’un système de collecte
de données robuste ;
La définition des indicateurs de mesure de l’inclusion financière a été faite avec l’appui de l’ONG
Positive Planet Internationale dans le cadre d’une mission d’assistance technique à l’APIF. La
mission s’est déroulée à Abidjan du 13 au 25 juillet et a été suivie d’une séance de restitution du
rapport provisoire lors de l’atelier de cadrage des 26 et 27 juillet 2018 à Grand Bassam.
Les échanges avec ces acteurs ont porté principalement sur l’état des lieux relatif aux :
- données reportées par les fournisseurs de services financiers (SFD, banques, EME) ;
- rôles des structures de supervision et de régulation (BCEAO, DRSSFD, ARTCI) sur les
reporting (traitement, consolidation des données, publication, etc.).
Pour l’analyse des indicateurs relevés, l’approche de l’Alliance pour l’Inclusion Financière
(AFI) a été retenue, dans la mesure où elle est jugée mieux adaptée au regard de l’état des lieux
effectué auprès de l’écosystème en Côte d’Ivoire.
Figure 8 : Les dimensions de l’inclusion financière
Source : AFI
DIMENSIONS INDICATEURS
Les indicateurs et les cibles devraient être revus et mis à jour chaque année. D’autres indicateurs
pourraient être également rajoutés en fonction des conditions et réalités.
5.2.4 Evaluation
Outre le suivi des progrès, il est essentiel que les évaluations des principales actions de la SNIF
soient menées pour évaluer leur efficacité, leur impact et leur degré de contribution aux objectifs
et cibles de la SNIF au niveau national. Une évaluation à mi-parcours indépendante de la mise
en œuvre du plan d’actions de la SNIF sera effectuée en 2021 et une évaluation finale en 2024.
Le rôle de l’APIF consistera à coordonner, superviser et mobiliser des ressources pour ces
évaluations.
6 PLAN D’ACTIONS
Le
plan d’actions suivant décrit une série d’actions visant à combler les lacunes identifiées. Il s’articule autour des cinq axes stratégiques de la
SNIF.
actions sont répertoriés dans la matrice ci-après.
Les objectifs spécifiques assortis de délais de réalisation sont déclinés en actions. Les différents acteurs chargés de la mise en œuvre de ces
6.1 Plan d’actions de l’axe stratégique 1 : Amélioration de l’accès aux services financiers des populations vulnérables et exclues
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Priorité Entité Responsable Délais de réalisation
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Priorité Entité Responsable Délais de réalisation
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Priorité Entité Responsable Délais de réalisation
APPROCHES
D’ATTENUATION
Certains risques pourraient compromettre la réalisation des objectifs et cibles de la SNIF. Ces risques et les approches d’atténuation proposées sont
résumés dans le tableau 3.
Capacité financière de mise en Élevé � Améliorer la mobilisation des ressources budgétaires et la hiérarchisation de l'inclusion
œuvre insuffisante financière lors de l'allocation des ressources ;
� Identifier et engager le secteur privé et les partenaires de développement pour des
ressources supplémentaires ;
� Fournir au personnel dédié à la supervision des réformes des ressources adéquates
Adhésion des acteurs dans le Moyen � Assurer une participation active, cohérente et diversifiée de toutes les parties prenantes
processus de mise en œuvre de la à la structure de coordination ;
SNIF dans les délais
� Organiser des forums annuels ou biannuels pour évaluer la mise en œuvre et garantir
l'adhésion continue.
Processus lent de réformes Moyen � L’Agence de Promotion de l’inclusion Financière coordonnera et veillera à ce que les
juridiques et réglementaires. délais soient raccourcis dans la mesure du possible ;
� Promouvoir la sensibilisation et la hiérarchisation du programme SNIF par des points
focaux de haut niveau au sein de chaque institution.
l’indisponibilité des données de Elevé • Sensibiliser les acteurs à transmettre les données de reporting régulièrement et dans les
reporting règlementaires délais ;
• Prendre des textes contraignant les acteurs à transmettre les données de reporting.
SNIF 2019-2024
FINANCIERE « CNSMO »
SNIF
2019-‐2024
NOM & PRENOMS STRUCTURE FONCTION
1 TANOE CYRILLE Association Professionnelle des Systèmes Financiers décentralisés Directeur Exécutif
de Côte d’Ivoire
3 BROU KOUAME PATRICE Agence de Promotion de l’Inclusion Financière de Côte d’Ivoire Sous-Directeur Etudes et Statistiques
4 OKOUBI YAKAYERO THEOPHILE Agence de Promotion de l’Inclusion Financière de Côte d’Ivoire Chargé d’Etudes
5 YRA SINDE JEAN CLAUDE Cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances Chargé d’Etudes
6 KANTE KOUASSI JOACHIM Programme de Développement du Secteur Financier Responsable Département Banque
7 ASSI MAXIME Direction de la Réglementation et de la Surveillance des Systèmes Sous-Directeur des Evaluations et des
Financiers Décentralisés Synthèses
8 DOFFOU DESIRE ANTHELME Direction de la Réglementation et de la Surveillance des Systèmes Chef de Service Synthèses et
Financiers Décentralisés Publications
10 SARR HABIB BOUBAKAR Direction de la Réglementation et de la Surveillance des Systèmes Chargé d’Etudes et de la Formation
Financiers Décentralisés
11 KOUAKOU DEWELLET GUILLAUME Direction des Assurances Chef de Service Bonnes Pratiques
Commerciales
12 KOUASSI KOUAMY MAURICE Direction des Etablissements de Crédits et des Finances Chef de Service Formation
Extérieurs
13 ZOUA-BI KEVIN PATERNE Direction des Etablissements de Crédits et des Finances Agent du trésor
Extérieurs
Pourcentage
de
femmes
parmi
les
clients
de
type
pers.
physiques
12
auprès
des
SFD
et
banques
agréés
Pourcentage
de
la
population
(âgée
de
15+)
ayant
un
compte
Pourcentage
de
la
population
(âgée
de
13
auprès
d'un
EME
agréé
15+)
ayant
un
compte
permettant
2
d'effectuer
Pourcentage
de
la
population
(âgée
de
15+)
ayant
un
compte
dans
des
transactions
financières 14
un
SFD
ou
une
banque
agréé
Nombre
d'agences/
points
de
service
déployés
par
les
émetteurs
de
17
monnaie
électroniques
(EME)
Page 1 de 2
21 Nombre de comptes ouverts et actifs auprès des SFD agréés
Nombre
de
crédit
en
cours
octroyés
à
des
personnes
physiques
par
28
des
SFD
agréés
Nombre
de
crédit
en
cours
octroyé
à
un
HOMME
par
des
SFD
UTILISATION 29
agréés
Nombre
de
crédit
en
cours
octroyé
à
une
FEMME
par
des
SFD
30
agréés
Nombre
de
crédit
en
cours
octroyés
à
des
personnes
morales
par
31
Nombre
de
crédit
en
cours
auprès
des
des
SFD
agréés
8 fournisseurs
de
services
financiers
agréés
32 Nombre
de
crédit
en
cours
auprès
des
banques
agréées
Nombre
de
crédit
en
cours
octroyés
à
des
personnes
physiques
par
33
des
banques
agréées
Nombre
de
crédit
en
cours
octroyé
à
un
HOMME
par
des
banques
34
agréées
Nombre
de
crédit
en
cours
octroyé
à
une
FEMME
par
des
banques
35
agréées
Nombre
de
crédit
en
cours
octroyés
à
des
personnes
morales
par
36
des
banques
agréées
Page 2 de 2
Entité délais de
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Activités à mettre en œuvre Priorité
responsable réalisation
OS1.1-A1 :Réaliser un Design Centré sur l'Humain (Human- Réaliser un Design Centré sur l'Humain (Human-Centered
Centered Design, HCD), une étude sur l'accès aux services Design, HCD) 1 APIF Décembre 2019
financiers et non financiers des MPMEs tenues par les Réaliser une étude sur l'accès aux services financiers et non
femmes. financiers des MPMEs tenues par les femmes en milieu APIF Décembre 2020
rural. 1
OS1.1 :
Améliorer l'accès au Assurer la veille technologique auprès de tous les acteurs de
financement pour renforcer l'inclusion financière pour s'inspirer des nouvelles
l'autonomisation des femmes en expériences en terme d'offre et de service financiers
milieu rural OS1.1-A2 :Encourager et promouvoir les innovations dans diversifiés (Microassurances, finance islamique, finance
les domaines des services financiers de la micro-assurance, de digitale) 2 APIF 2019-2021
la banque mobile et de la finance islamique afin de les rendre
accessibles aux femmes en milieu rural
Organiser des campagnes de sensibilisation sur l'utilisation
des produits et services financiers éléctroniques au niveau
des administrations publiques, des universités et des écoles 2 APIF 2019-2021
Délais de
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Activités Priorité Entité Responsable
réalisation
Réaliser des campagnes de sensibilisation (de masse ou ciblées) 2 APIF 2019-2021
OS2.1-A1 : Promouvoir les paiements marchands/de Réaliser des campagnes promotionnelles multi-acteurs (acteurs
services par tout moyen numérique 2 APIF 2019-2021
monétiques, opérateurs de téléphonie, commerçants, start-up...)
Ministère du Commerce
Vulgariser le e-commerce 2 et de la promotion des 2019-2021
PME
Délais de
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Activités Priorité Entité Responsable
réalisation
Etendre la mesure de défiscalisation des équipements TIC notemment aux Ministère de l’Économie
OS2.2 : 2 2019-2021
logiciels Numérique
Améliorer de façon significative
les réseaux et plateformes Ministère de l’Économie
existants pour fournir les OS2.2-A4 : Promouvoir les programmes en faveur de Proroger la durée de la defiscalisation des équipements TIC 2 2019-2021
Numérique
produits ou services de l'accès des couches à faibles revenus aux équipements
paiements numériques aux TIC
populations vulnérables et Ministère de l’Économie
exclues (Femmes, jeunes, Poursuivre le projet : 1 Citoyen 1 Ordinateur 1 Connexion 2 2019-2021
Numérique
populations rurales...)
Remplacer les paiements cash de l'État par des paiements électroniques Décembre
1 PDESFI
(paiements sociaux, bourses d'étudiants, timbres fiscaux, pensions…) 2019
OS2.3-A1 : Élargir la numérisation des paiements de
l'État
OS2.3 : Rendre systématique les paiements numériques pour certains usages ou Décembre
Dématérialiser les opérations 1 PDESFI
services telles que les visites thecniques, les contraventions etc. 2019
financières de l'État afin de
faciliter la collecte des recettes et
le paiement des dépenses
OS2.3-A2 : Promouvoir la collecte des recettes via les
Institutionnaliser la mobilisation de certaines recettes des collectivités
plateformes numériques (taxes municipales, vignettes, 2 APIF 2019-2021
Axe 2 : Promotion territoriales par paiement électronique (taxes communales etc.)
timbres, services administratifs...)
de la Finance
Numérique
Entité délais de
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Activités Priorité
responsable réalisation
Recenser les normes existantes en matière de protection des clients et Décembre
1 OQSF
les vulgariser 2019
OS3.1-A1 : Élaborer et mettre en œuvre une
politique nationale de protection des clients des Organiser des concertations entre l’État, la BCEAO, l’APBEF, Décembre
1 OQSF
institutions financières conforme aux normes l’APSFD-CI et l’ASA-CI pour échanger sur les normes élaborées 2019
internationales (SPI4 : Principes de protection des Décembre
clients de la Smart Campaign) Rediger et valider la politique nationale 1 OQSF
2019
Décembre
Mettre en place un dispositif de mise en œuvre 1 OQSF
2019
Entité délais de
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Activités Priorité
responsable réalisation
Ministère du
OS3.2-A1 : Créer une cellule de veille juridique pour Commerce et
Décembre
recueillir et transmettre au régulateur tout Activité à définir 1 de la
2019
OS3.2 : Promouvoir et adapter changement dans l'écosystème du e-commerce Promotion
la législation au changement de des PME
l'environnement du e-commerce
Entité délais de
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Activités Priorité
responsable réalisation
OS3.3-A4 : Suivre et évaluer la mise en œuvre du Mettre en place un dispositif de suivi évaluation 3 APIF 2019-2024
programme Elaborer et mettre en œuvre un plan de suivi évaluation 3 APIF 2019-2024
Mise en place d'un réseau des acteurs de l'éducation financière
(Porteurs de projets, relais, partenaires techniques et financiers, 3 APIF 2019-2024
OS3.3 : renforcer les capacités formateurs, auteurs d’articles)
des institutions clés Mise en place une solution informatique de mise à jour et de
responsables de l'inclusion OS3.3-A5 : Coordonner les actions des parties consultation des données relatives aux activités des membres du réseau 3 APIF 2019-2024
financières ainsi que les prenantes des acteurs
compétences des populations,
Mise en place d'un dispositif de Mise à jour des données 3 APIF 2019-2024
notamment celles à faibles
revenus, les jeunes, les femmes
Évaluation de l’impact des actions menées sur l'étendue du térritoire 3 APIF 2019-2024
et les producteurs ruraux afin de
les préparer à accéder et utiliser OS3.3-A6 : Mettre en œuvre des modules de
judicieusement les services numératie sur tout le territoire nationale Activité à définir 2 APIF 2019-2021
financiers pour le
Axe 3 : Protection
développement de leurs activités Les
et éducation OS3.3-A7 : Elaborer un programme de
financière associations
renforcement des capacités des institutions clés
Activité à définir professionnell 2019-2024
responsables de l'inclusion financières notamment
es en liaison
(fournisseurs, décideurs, régulateurs nationaux)
avec l’APIF
Décembre
OS3.4-A1 Identifier les acteurs du secteur informel Activité à définir 1 APIF
2019
Entité Délais de
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Activités Priorité
Responsable réalisation
Revoir les dispositions réglementaires constituant un obstacle à la
Décembre
transformation institutionnelle des SFD mutualistes ou coopératives
2019
viables en société anonyme 1 APIF
Réviser la norme de limitation de 5% des opérations autres que Décembre
l'épargne et le crédit 1 APIF 2019
Entité Délais de
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Activités Priorité
Responsable réalisation
OS4.2-A1 : Renforcer
Accompagner les SFD dans la mise en place d'un SIG performant 2019-2021
le dispositif de contrôle et de supervision des 2 DRSSFD,DA
banques, SFD et établissements d'assurances
etc. Mettre en place un système de reporting en ligne 2019-2021
2 DRSSFD,DA
Evaluer les SFD présentant des risques et statuer au cas par cas sur les Décembre
OS4.2-A2 : Procéder à une analyse diagnostique mesures à prendre 1 DRSSFD 2019
des SFD en difficultés Proposer un plan de restructuration des SFD et un chronogramme de Décembre
mise en œuvre 1 DRSSFD 2019
Entité Délais de
Axe stratégique Objectifs spécifiques Actions Activités Priorité
Responsable réalisation
Ministère du
OS5.2-A1 :Alléger la fiscalité pour les produits Budget et du
Exonérer les contrats d'épargne et de micro assurance de l'IRC 2 2019-2020
d'assurance et de micro assurance Portefeuille de
l’Etat
OS5.2 :
Ministère du
Adopter des politiques
OS5.2-A2 : Définir une fiscalité adaptée à la promotion Mettre en place des mesures d'incitations fiscales à la création des Budget et du
fiscales en vue de des FINTECH 2 2019-2020
FINTECH Portefeuille de
Axe 5 : favoriser l'inclusion l’Etat
Un cadre fiscal et financière
des politiques
Ministère du
favorables à OS5.2-A3 : Définir une fiscalité adaptée à la promotion Mettre en place des mesures d'incitations fiscales à la finance Budget et du
l'inclusion 2 2019-2020
de la finance islamique islamique Portefeuille de
financière l’Etat
Page
1
sur
2
Stratégie Nationale d’Inclusion Financière 2019-2024 - République de Côte d’Ivoire Page 104
GROUPES DE TRAVAIL PRESIDENT SUPPLEANTS MEMBRES
Entreprises FINTECH
Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)
Partenaires Techniques et Financiers (PTF)
APIF (Secretariat)
Direction des Etablissements de Crédit et des Finances Extérieures (DECFINEX)
Comité de Concertation État- Secteur Privé (CCESP)
Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation
Professionnelle
Ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME
Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant
PROTECTION DES Observatoire de la
CLIENTS ET Programme Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural
Qualité des Services
d’Education Emetteurs de Monnaie Electronique (EME)
EDUCATION Financiers de Côte
Financière
FINANCIERE d’Ivoire (OQSF) Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers de Côte d'Ivoire (APBEF-CI)
Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés de Côte d'Ivoire (APSFD-CI)
Poste de Côte d’Ivoire
Fédération des Associations des Consommateurs Actifs (FACACI)
Partenaires Techniques et Financiers (PTF)
APIF (Secrétariat)
Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d'Ivoire (ARTCI)
Direction des Assurances (DA)
Direction des Etablissements de Crédit et des Finances Extérieures (DECFINEX)
Direction de la Union des Entreprises de Télécommunications (UNETEL)
Règlementation et de Entreprises FINTECH
REGLEMENTATION ET la Surveillance des
POLITIQUE FISCALE Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés de Côte d'Ivoire (APSFD-CI)
Systèmes Financiers
Direction Nationale Décentralisés Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers (APBEF-CI)
BCEAO (DRSSFD) Ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat
Comité de coordination LBC / FT
Association des Sociétés de Transfert d’Argent et de Change en Côte d’ivoire (ASTAC-CI)
Association des Sociétés d'Assurances de Côte d'Ivoire (ASACI)
Fédération des Associations des Consommateurs Actifs de Côte d'Ivoire (FACACI)
Comité de Concertation État- Secteur Privé (CCESP)
APIF (Secrétariat)
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2
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2
Stratégie Nationale d’Inclusion Financière 2019-2024 - République de Côte d’Ivoire Page 105
NOS PARTENAIRES
- Juin 2019 -
500 exemplaires