PM Metadol FR
PM Metadol FR
PM Metadol FR
N
METADOLMD
Analgésique opioïde
Adultes
L’innocuité et l’efficacité de METADOL chez les patients de 65 ans et plus n’ont pas été
établies. En général, la dose pour une personne âgée doit être établie avec prudence. La dose
initiale se situe normalement dans la partie inférieure de l’intervalle de doses, compte tenu de la
fréquence accrue d’une réduction de la fonction hépatique, rénale ou cardiaque, des maladies
concomitantes ou des autres pharmacothérapies (voir MODE D’ACTION ET
PHARMACOLOGIE CLINIQUE, Populations particulières et états pathologiques,
Gériatrie).
L’innocuité et l’efficacité de METADOL n’ont pas été étudiées chez l’enfant. Par conséquent, il
n’est pas recommandé d’utiliser METADOL chez les patients de moins de 18 ans.
CONTRE-INDICATIONS
Les comprimés de METADOL doivent être avalés entiers. Le fait de les couper, de les
casser, de les écraser, de les mâcher ou de les dissoudre peut accélérer la libération du
médicament et se traduire par l’absorption d’une dose potentiallement mortelle de
chlorhydrate de methadone entraînant des événements indésirables dangereux, y compris
la mort (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS). Il faut également expliquer aux
patients les risques associés à la prise d’opioïdes, notamment le risque de surdose mortelle.
Allongement de l’intervalle QT
Des cas d’allongement de l’intervalle QT et d’arythmie grave (torsades de pointes) ont été
observés pendant le traitement par la méthadone. La plupart de ces manifestations sont
survenues surtout chez les patients prenant plusieurs fortes doses de méthadone chaque
jour contre la douleur, mais elles ont également été signalées chez certains patients
recevant les doses généralement administrées dans le cadre du traitement d’entretien d’une
toxicomanie opiacée.
Exposition accidentelle
L’ingestion accidentelle d’une quantité aussi petite qu’une dose de METADOL, en
particulier par les enfants, peut provoquer une surdose fatale de chlorhydrate de
méthadone (des instructions concernant l’élimination appropriée figurent dans la section
POSOLOGIE ET ADMINISTRATION, Élimination).
METADOL doit uniquement être prescrit par des personnes expérimentées dans
l’administration continue d’opioïdes puissants, la prise en charge de patients recevant des
opioïdes puissants pour le soulagement de la douleur et la détection et le traitement de la
dépression respiratoire, y compris l’administration d’antagonistes des opioïdes.
Les patients doivent être avisés de ne pas consommer d’alcool lorsqu’ils prennent METADOL,
car l’alcool peut augmenter le risque d’événements indésirables graves, y compris la mort.
Une hyperalgésie qui ne répond pas à une augmentation additionnelle de la dose de chlorhydrate
de méthadone peut survenir à des doses particulièrement élevées. Une réduction de la dose de
chlorhydrate de méthadone ou une substitution par un autre opioïde peut être nécessaire.
Il faut évaluer le risque clinique d’abus d’opioïdes ou de toxicomanie chez les patients avant de
leur prescrire des opioïdes. Il faut aussi systématiquement surveiller les signes d’abus et de
mauvaise utilisation chez les patients recevant des opioïdes.
Les toxicomanes adoptent souvent un comportement particulier. Ce dernier se caractérise par des
appels ou des visites d’urgence vers la fin des heures ouvrables, le refus de se soumettre aux
examens et aux épreuves prescrites ou d’être acheminé vers un spécialiste, des déclarations
répétées de perte d’ordonnances, la manipulation des ordonnances et la réticence à fournir ses
dossiers médicaux antérieurs ou les coordonnées d’autres médecins traitants. La consultation de
plusieurs médecins en vue de l’obtention d’ordonnances supplémentaires est également fréquente
chez les personnes présentant une toxicomanie non traitée.
Les opioïdes tels que METADOL doivent être utilisés avec une précaution particulière chez les
patients ayant des antécédents d’alcoolisme et d’abus de substances illicites ou de médicaments
d’ordonnance. Toutefois, les préoccupations suscitées par le risque d’abus, de toxicomanie ou de
détournement ne doivent pas faire obstacle à une prise en charge efficace de la douleur.
METADOL est destiné à une utilisation par voie orale uniquement. Les comprimés doivent être
avalés entiers et non être mastiqués ou écrasés. L’abus de formes posologiques à prendre par
voie orale devrait entraîner des événements indésirables graves, y compris la mort.
La méthadone est un agoniste des récepteurs opioïdes μ dont le risque d’abus s’apparente à celui
de la morphine. Il s’agit d’une substance contrôlée listée dans l’annexe I de la Loi
réglementant certaines drogues et autres substances (LRDS). La méthadone, tout comme la
morphine et les autres opioïdes utilisés à des fins analgésiques, peut être toxicomanogène et faire
l’objet de détournement.
Cancérogénicité et mutagénicité
Consulter la section TOXICOLOGIE.
Effets cardiovasculaires
L’administration de la méthadone peut se solder par une grave hypotension chez les patients
incapables de maintenir une pression sanguine suffisante en raison d’un volume sanguin réduit
ou de l’administration concomitante de médicaments tels que des phénothiazines ou d’autres
tranquillisants, des sédatifs ou des hypnotiques, des antidépresseurs tricycliques ou des
anesthésiques généraux. Il faut surveiller chez ces patients l’apparition de signes d’hypotension à
la suite de l’administration de la dose de départ ou d’une augmentation graduelle de la dose de
METADOL.
Effets sur la conduction cardiaque : Des études de laboratoire in vivo et in vitro ont démontré
que la méthadone inhibe les canaux potassiques cardiaques et allonge l’intervalle QT. Des cas
d’allongement de l’intervalle QT et d’arythmie grave (torsades de pointes) ont été observés lors
de la prise de méthadone. Ces manifestations semblent plus fréquentes lors de la prise de fortes
doses (> 200 mg/jour), sans toutefois s’y limiter. Elles surviennent surtout chez les patients
prenant plusieurs fortes doses de méthadone chaque jour contre la douleur, mais on les a
également observées chez certains patients recevant les doses généralement administrées dans le
cadre du traitement d’entretien d’une toxicomanie opiacée.
Des précautions particulières s’imposent chez les patients déjà exposés à l’allongement de
l’intervalle QT (p. ex. en présence d’hypertrophie cardiaque, d’hypokaliémie,
d’hypomagnésémie ou de prise concomitante de diurétiques). Une surveillance étroite s’impose
chez les patients qui ont des antécédents d’anomalies de la conduction cardiaque ou qui prennent
L’administration de méthadone contre la douleur aiguë ou chronique ne doit être amorcée que si
les bienfaits analgésiques ou palliatifs du traitement l’emportent sur le risque d’allongement de
l’intervalle QT associé à la prise de fortes doses de méthadone.
Il faut soupeser les risques et les bienfaits du traitement par la méthadone chez chaque patient, en
procédant à l’évaluation du tableau clinique actuel ainsi qu’à une anamnèse complète. Chez les
patients fortement exposés aux complications cardiaques, il faut procéder à une surveillance
étroite des paramètres cardiovasculaires afin de repérer tout allongement de l’intervalle QT ou
toute dysrythmie.
Le patient qui éprouve des symptômes évoquant une arythmie (p. ex., palpitations,
étourdissements, sensation de tête légère ou syncope) pendant la prise de METADOL doit
obtenir sans délai des soins médicaux.
À l’instar des autres opioïdes, METADOL peut provoquer une hypotension orthostatique chez le
patient ambulatoire.
L’utilisation de METADOL chez les patients en état de choc circulatoire doit être évitée, car le
médicament peut causer une vasodilatation qui peut réduire davantage le débit cardiaque et la
pression artérielle.
Dépendance/Tolérance
Comme c’est le cas avec les autres opioïdes, l’administration répétée de METADOL peut créer
une tolérance et une dépendance physique. Elle est également associée à un risque de
dépendance psychologique.
Le médecin doit être conscient que la toxicomanie ne s’accompagne pas toujours de tolérance et
de symptômes de dépendance physique chez tous les toxicomanes. En outre, l’emploi abusif
d’opioïdes peut survenir en l’absence de toxicomanie franche; elle se caractérise alors par le
Les patients qui ont des antécédents de toxicomanie ou d’alcoolisme courent un risque accru de
présenter une dépendance à METADOL, à moins d’en faire une utilisation extrêmement
prudente et consciencieuse.
Système endocrinien
Insuffisance surrénalienne :
Des cas d’insuffisance surrénalienne liée à la prise d’opioïdes ont été signalés, la plupart du
temps à la suite d’un usage de plus d’un mois. L’insuffisance surrénalienne peut se manifester
par des signes et des symptômes non spécifiques comme les nausées, les vomissements,
l’anorexie, la fatigue, la faiblesse, les étourdissements et une tension artérielle basse. Si l’on
soupçonne une insuffisance surrénalienne, il faut confirmer le diagnostic dès que possible au
moyen d’épreuves de laboratoire. Si l’insuffisance surrénalienne est confirmée, il faut la traiter
par l’administration de doses de remplacement physiologique de corticostéroïdes. Il faut sevrer le
patient de l’opioïde pour permettre à la fonction surrénalienne de se rétablir et poursuivre la
corticothérapie jusqu’à ce que la fonction surrénalienne soit rétablie. L’administration d’autres
opioïdes peut être tentée, car des cas d’utilisation d’un opioïde différent sans récidive de
l’insuffisance surrénalienne ont été rapportés. Les renseignements disponibles ne permettent pas
de déterminer s’il y a des opioïdes qui sont plus susceptibles que d’autres de causer une
insuffisance surrénalienne.
Tolérance croisée partielle entre la méthadone et d’autres opioïdes : Les patients qui
présentent une tolérance à d’autres opioïdes peuvent présenter une tolérance partielle à la
méthadone. Ce phénomène est particulièrement susceptible de survenir chez les patients qui
passent à la méthadone après avoir présenté une tolérance à d’autres agonistes des récepteurs
opioïdes μ, et vient compliquer la détermination de la dose du nouvel agent. Des décès ont été
signalés lors du passage à la méthadone après un traitement prolongé par de fortes doses d’un
Effets gastro-intestinaux
Il a été établi que la méthadone et d’autres opioïdes morphinomimétiques réduisent le transit
intestinal. L’administration de chlorhydrate de méthadone ou d’autres stupéfiants peut
compromettre le diagnostic ou masquer l’évolution clinique des patients présentant des
problèmes abdominaux aigus (voir CONTRE-INDICATIONS).
Chez le nouveau-né, le syndrome de sevrage aux opioïdes se manifeste par les signes suivants :
irritabilité, hyperactivité et sommeil anormal, pleurs aigus, tremblements, vomissements,
diarrhée et absence de prise de poids. Chez le nouveau-né, l’apparition, la durée et la gravité du
syndrome de sevrage aux opioïdes varient selon l’opioïde utilisé, la durée de l’utilisation, le
moment de la dernière utilisation par la mère et la dernière quantité utilisée, et la vitesse
d’élimination de l’opioïde du nouveau-né.
Aucun lien clair n’a été établi entre la dose de méthadone prise pendant la grossesse et
l’apparition ou l’intensité du SSN associé aux opioïdes; les études ont montré des résultats plus
ou moins probants. De plus, à l’heure actuelle, il n’existe pas de consensus sur une prise en
L’utilisation de METADOL pour induire l’analgésie est contre-indiquée chez les femmes
enceintes (voir CONTRE-INDICATIONS).
Effets neurologiques :
Interactions avec des dépresseurs du système nerveux central (SNC) (y compris les
benzodiazépines et l’alcool) : METADOL devrait être utilisé avec prudence et à une dose
réduite lorsqu’il est administré en concomitance avec d’autres analgésiques opioïdes, des
anesthésiques généraux, des phénothiazines ou d’autres tranquillisants, des sédatifs hypnotiques,
des antidépresseurs tricycliques, des antipsychotiques, des antihistaminiques, des
benzodiazépines, des antiémétiques qui agissent sur le système nerveux central et d’autres
dépresseurs du SNC. Une dépression respiratoire, une hypotension et une profonde sédation, le
coma ou la mort peuvent en résulter.
Des études d’observation ont démontré que l’utilisation concomitante d’analgésiques opioïdes et
de benzodiazépines augmente le risque de mortalité d’origine médicamenteuse comparativement
à l’utilisation d’analgésiques opioïdes seuls. En raison de la similarité de leurs propriétés
pharmacologiques, il est raisonnable de supposer que la prise concomitante d’autres dépresseurs
du SNC avec des analgésiques opioïdes comporte un risque similaire (voir INTERACTIONS
MÉDICAMENTEUSES). Si un médecin prend la décision d’administrer une benzodiazépine
ou un autre dépresseur du SNC conjointement avec un analgésique opioïde, il doit prescrire les
plus faibles doses efficaces pour la période de prise concomitante la plus courte possible. Chez
les patients qui prennent déjà un analgésique opioïde, il faut prescrire une dose initiale de
benzodiazépine ou d’un autre dépresseur du SNC plus faible que celle indiquée en l’absence de
traitement concomitant par un opioïde et ajuster cette dose en fonction de la réponse clinique.
Chez les patients qui prennent déjà une benzodiazépine ou un autre dépresseur du SNC, il faut
administrer une dose initiale plus faible de l’analgésique opioïde, et ajuster la dose en fonction de
la réponse clinique. Les patients doivent être surveillés étroitement afin de déceler les signes et
les symptômes de dépression respiratoire et de sédation.
Il faut aviser les patients et les personnes soignantes des risques de dépression respiratoire et de
sédation lorsque METADOL est utilisé conjointement avec des benzodiazépines ou d’autres
dépresseurs du SNC (y compris l’alcool et les drogues illicites). Il faut avertir les patients de ne
pas conduire un véhicule et de ne pas faire fonctionner une machine tant que les effets de
l’utilisation concomitante de la benzodiazépine ou d’un autre dépresseur du SNC n’ont pas été
déterminés. Il faut dépister les patients exposés à un risque de toxicomanie, d’usage abusif ou de
mésusage d’opioïdes, et les mettre en garde contre le risque de surdose et de décès associés à
l’utilisation conjointe de dépresseurs du SNC, y compris l’alcool et les drogues illicites (voir
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
METADOL ne doit pas être pris avec de l’alcool, puisque cette combinaison peut accroître la
probabilité d’effets secondaires dangereux, y compris la mort (voir CONTRE-INDICATIONS
et EFFETS INDÉSIRABLES, Sédation, et INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
Dysfonctionnement psychomoteur
METADOL peut altérer les aptitudes mentales et/ou physiques nécessaires à la réalisation de
certaines activités potentiellement dangereuses comme la conduite d’un véhicule motorisé ou
l’utilisation de machinerie. Les patients doivent en être avisés. Ils doivent aussi être mis au
courant des effets combinés de l’administration de la méthadone avec d’autres dépresseurs du
SNC, notamment d’autres opioïdes, la phénothiazine, un sédatif ou un hypnotique, et l’alcool.
Effets respiratoires
Dépression respiratoire : L’utilisation d’opioïdes entraîne une dépression respiratoire grave,
potentiellement mortelle ou mortelle, même lorsque ceux-ci sont pris conformément aux
recommandations. La dépression respiratoire causée par la prise d’opioïdes, lorsqu’elle n’est pas
immédiatement décelée et traitée, peut se solder par un arrêt respiratoire et la mort. La rétention
de dioxyde de carbone (CO2) associée à la dépression respiratoire induite par les opioïdes peut
accentuer les effets sédatifs de ces derniers. Le traitement de la dépression respiratoire peut
inclure les éléments suivants : surveillance étroite, mesures de soutien et recours à des
antagonistes des opioïdes, selon l’état clinique du patient. La méthadone doit être utilisé avec
extrême prudence chez les patients dont le volume de réserve est considérablement réduit, ayant
une dépression respiratoire préexistante, une hypoxie ou une hypercapnie (voir
CONTRE-INDICATIONS).
Le passage abrupt d’un autre opioïde à la méthadone comporte un risque notable de dépression
respiratoire. Il convient donc d’entreprendre avec prudence la conversion à la méthadone.
La dépression respiratoire potentiellement mortelle est plus fréquente chez les personnes âgées,
les patients cachectiques ou affaiblis, car leur pharmacocinétique ou leur clairance peut être
modifiée par rapport à celle de patients plus jeunes et en bonne santé.
Utilisation chez les patients atteints de maladie pulmonaire chronique : Il faut employer
METADOL avec une extrême prudence chez les patients atteints de maladie pulmonaire
obstructive chronique d’importance ou d’un cœur pulmonaire et chez les patients présentant un
volume de réserve considérablement réduit (entre autres : asthme, maladie pulmonaire
obstructive chronique, cœur pulmonaire, obésité grave, syndrome d’apnée du sommeil,
myxœdème, cyphoscoliose, dépression du SNC ou coma), une hypoxie, une hypercapnie ou une
dépression respiratoire préexistante, surtout au moment de l’amorce du traitement et lors de la
titration par METADOL. Chez ces patients, même les doses thérapeutiques habituelles de
METADOL peuvent inhiber la commande ventilatoire tout en faisant augmenter la résistance des
voies aériennes jusqu’à l’apnée. Chez ces patients, la surveillance et le recours à un autre
analgésique non opioïde doivent être envisagés, dans la mesure du possible et METADOL ne
doit être utilisé qu’à la dose minimale efficace, et ce, sous surveillance médicale étroite.
L’utilisation de METADOL est contre-indiquée chez les patients présentant un asthme
bronchique aigu ou grave, une obstruction chronique des voies respiratoires ou un état de mal
asthmatique (voir CONTRE-INDICATIONS).
Populations particulières
Groupes à risques particuliers : Lorsqu’elle est administrée selon un schéma à dose fixe, la
méthadone peut avoir un faible indice thérapeutique chez certains patients, surtout si ces
derniers prennent d’autres médicaments. Ainsi, elle ne doit être utilisée que si les avantages de
l’analgésie opiacée l’emportent sur les éventuels risques d’anomalies de la conduction cardiaque,
de dépression respiratoire, d’altération de la fonction cognitive et d’hypotension orthostatique.
Femmes enceintes : Aucune étude contrôlée portant sur l’utilisation de la méthadone chez la
femme enceinte n’a été conduite. METADOL traverse la barrière placentaire et est contre-
indiqué chez les femmes enceintes.
L’utilisation prolongée d’opioïdes par la mère au cours de la grossesse peut occasionner des
troubles respiratoires et signes de sevrage chez le nouveau-né. Le syndrome de sevrage aux
opioïdes chez le nouveau-né, tout comme le syndrome de sevrage aux opioïdes chez l’adulte,
peut être potentiellement mortel (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Syndrome
de sevrage aux opioïdes chez le nouveau-né).
Des études ont montré que l’exposition à la méthadone est associée à une augmentation du risque
que le bébé soit très prématuré (moins de 32 semaines de gestation), qu’il ait une petite taille
pour son âge gestationnel (inférieure au 10e percentile), qu’il soit admis au service de néonatalité
et qu’il reçoive un diagnostic d’anomalie congénitale majeure.
Plusieurs études tendent à demontrer que l’exposition à la méthadone in utero diminue le poids
foetal, de même que le poids, la taille et/ou le périmètre crânien à la naissance comparativement
aux bébés témoins. De plus, il a été suggéré que les nouveau-nés exposés in utero à la méthadone
courent un risque plus élevé de présenter des troubles de développement neurologique et
neuropsychologiques, ainsi que des anomalies visuelles (voir section ci-dessous, Croissance et
dévelopment du nouveau-né).
Des informations supplémentaires sur les risques potentiels de la méthadone en cas d’exposition
prénatale aux opioïdes peuvent être obtenues à partir de données sur des animaux (voir Partie II
de la monographie de produit, TOXICOLOGIE; Tératogénicité).
Travail, accouchement et allaitement : Comme c’est le cas avec tous les opioïdes,
l’administration de méthadone à la mère peu avant l’accouchement peut entraîner un certain
degré de dépression respiratoire chez le nourrisson, surtout si la dose est forte. La naloxone, un
médicament qui contrecarre les effets des opioïdes, doit être facilement accessible si METADOL
est utilisé dans cette population. L’emploi de la méthadone est contre-indiqué aux fins de
l’analgésie obstétricale, car sa longue durée d’action augmente le risque de dépression
respiratoire du nourrisson.
Comme la méthadone peut traverser la barrière placentaire et est excrétée dans la salive, le lait
maternel, le liquide amniotique et le plasma du cordon ombilical, METADOL est contre-indiqué
pendant le travail, l’accouchement et pendant l’allaitement. Des cas de décès, en lien avec la
méthadone, ont été rapportés chez des enfants de moins d’un an qui avaient été exposés à travers
le lait maternel.
Les données divergent pour ce qui est de l’accroissement du risque de mort subite du nourrisson
(MSN) chez les bébés nés de mères ayant reçu de la méthadone pendant leur grossesse.
Anomalies ophtalmiques
Les nouveau-nés exposés à la méthadone avant la naissance courent le risque de développer une
variété de troubles visuels dont les causes sous-jacentes n’ont pas été établies. Les anomalies
ophtalmiques observées comprennent : acuité visuelle réduite, nystagmus, retard de la maturation
de la vision, strabisme, trouble de réfraction et altération cérébrale de la vision. Les nourrissons
présentant un syndrome de sevrage suffisament grave pour nécessiter une pharmacothérapie
pourraient courir un risque accru de nystagmus. Des retards de développement de la vision ont
également été signalés. L’exposition aux opioïdes (y compris la méthadone) pendant la gestation
pourrait entraîner une altération permanente de la vision et un nystagmus.
Les bébés nés de mères prenant des opioïdes de façon régulière avant l’accouchement peuvent
présenter une dépendance physique à ces agents. Chez le nouveau-né, les symptômes de sevrage
se manifestent généralement au cours des premiers jours suivant la naissance, mais peuvent
n’apparaître que 2 à 4 semaines plus tard. Les signes de sevrage comprennent les suivants :
irritabilité et pleurs excessifs, tremblements, hyperréflexie, augmentation de la fréquence
cardiaque, selles plus fréquentes, éternuements, bâillements, vomissements et fièvre. L’intensité
du syndrome n’est pas toujours en corrélation avec la durée ni la dose du traitement opiacé suivi
par la mère. La prise en charge appropriée du syndrome de sevrage du nouveau-né ne fait pas
consensus (voir MISES EN GARDE, Syndrome de sevrage aux opioïdes chez le nouveau-
né).
Pédiatrie (< 18 ans) : L’innocuité et l’efficacité de METADOL n’ont pas été évaluées dans la
population pédiatrique. Par conséquent, l’utilisation de METADOL n’est pas recommandée chez
les patients de moins de 18 ans.
Gériatrie (> 65 ans) : En général, la dose pour une personne âgée doit être établie avec
prudence. La dose initiale, qui doit normalement se situer dans la partie inférieure de l’intervalle
de doses, peut être augmentée graduellement, compte tenu de la fréquence plus grande d’une
fonction hépatique, rénale ou cardiaque réduite, des maladies concomitantes ou des autres
Patients ayant une insuffisance rénale : L’emploi de la méthadone chez l’insuffisant rénal n’a
pas fait l’objet d’études approfondies.
EFFETS INDÉSIRABLES
Les effets indésirables les plus fréquemment observés de METADOL comprennent la sensation
de tête légère, les étourdissements, la sédation, les nausées, les vomissements et la sudation. Ces
effets semblent plus importants chez le patient ambulatoire et celui qui ne souffre pas de douleur
intense. Chez de tels patients, l’administration de doses plus faibles est conseillée.
Sédation : La sédation est un effet indésirable courant des analgésiques opioïdes, en particulier
chez les personnes naïves aux opioïdes. La sédation pourrait notamment s’expliquer par le fait
que les patients ont souvent besoin de récupérer en raison de la fatigue prolongée qui fait suite au
soulagement d’une douleur persistante. La plupart des patients développent une tolérance aux
effets sédatifs des opioïdes en trois à cinq jours et, si la sédation n’est pas grave, ils ne
nécessiteront pas de traitement, mais plutôt d’un réconfort. Si une sédation excessive persiste
au-delà de quelques jours, la dose d’opioïdes doit être réduite et d’autres causes doivent être
examinées. Certaines des causes possibles sont les suivantes : médicament ayant un effet
dépresseur sur le SNC administré en concomitance, dysfonctionnement hépatique ou rénal,
métastases au cerveau, hypercalcémie et insuffisance respiratoire. S’il est nécessaire de réduire la
Constipation : Pratiquement tous les patients sont constipés à la suite de la prise d’opioïdes en
continu. Chez certains patients, en particulier chez les personnes âgées ou les personnes alitées,
un fécalome peut apparaître. Il est crucial d’en aviser les patients et de mettre en place une prise
en charge de l’élimination intestinale au début d’un traitement au long cours par des opioïdes. Il
convient d’utiliser des laxatifs stimulants, des laxatifs émollients et d’autres mesures
appropriées, le cas échéant. Comme le fécalome peut se manifester comme une fausse diarrhée,
la présence de constipation doit être écartée chez les patients prenant des opioïdes, avant le
traitement initial de la diarrhée.
Les autres réactions indésirables signalées chez des patients prenant de la méthadone (entre
autres aux fins d’une désintoxication ou du traitement d’entretien des toxicomanies opiacées)
comprennent les suivantes :
Expérience post-commercialisation
Déficience androgénique : L’utilisation prolongée d’opioïdes peut influer sur l’axe
hypothalamo-hypophyso-gonadique, entraînant une déficience androgénique qui peut se
manifester par une faible libido, une impuissance, une dysfonction érectile, une aménorrhée ou
une infertilité. Le rôle causal que jouent les opioïdes dans l’apparition du syndrome clinique
d’hypogonadisme demeure inconnu car les divers facteurs de stress médicaux, physiques,
psychologiques et liés au mode de vie qui peuvent influer sur les taux d’hormones gonadiques
n’ont pas été adéquatement contrôlés dans le cadre des études menées à ce jour. Les patients qui
présentent des symptômes de déficience androgénique doivent subir des épreuves de laboratoire.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Aperçu
Interactions avec des dépresseurs du système nerveux central (SNC) (y compris les
benzodiazépines et l’alcool) :
En raison d’un effet pharmacologique cumulatif, l’administration concomitante de
benzodiazépines et autres dépresseurs du système nerveux central (p. ex. autres opioïdes,
sédatifs, hypnotiques, anésthesiques généraux, antipsychotiques, anxioloitiques, tranquilisants,
relaxants muscuslaires, antidépresseurs, phénothiazines, neuroleptiques, antihistaminiques,
antiémétiques et alcool) et de bêta-bloquants, augmente le risque de dépression respiratoire, de
sédation profonde, de coma et de mort. Une prescription simultanée de ces médicaments ne doit
être faite que pour des patients chez qui les autres traitements se révèlent inefficaces. La durée et
les doses doivent être réduites au minimum. Les patients doivent être étroitement surveillés pour
tout signe de dépression respiratoire et de sédation (voir MISES EN GARDE ET
PRÉCAUTIONS, Effets neurologiques, Interactions avec les dépresseurs du système
nerveux central (y compris l’alcool) et Troubles psychomoteurs). METADOL ne doit pas être
consommé avec de l’alcool, car le risque d’effets indésirables dangereux peut s’en trouver
Interactions médicament-médicament
Antirétroviraux :
Névirapine : D’après ce que l’on sait du métabolisme de la méthadone, la névirapine pourrait
abaisser les concentrations plasmatiques de cette dernière en augmentant son métabolisme
hépatique. On a observé un syndrome de sevrage opiacé chez le patient traité simultanément à la
névirapine et à la méthadone. S’il faut amorcer l’administration de névirapine chez un patient
recevant un traitement d’entretien à la méthadone, on doit surveiller l’apparition de tout signe de
sevrage et ajuster la dose de méthadone en conséquence.
Efavirenz : Chez le patient infecté par le VIH recevant un traitement d’entretien à la méthadone,
l’administration d’efavirenz a provoqué une baisse des concentrations plasmatiques de
méthadone, laquelle s’est accompagnée de signes de sevrage opiacé et a nécessité l’augmentation
de la dose de méthadone.
Zidovudine : Des données expérimentales permettent de croire que la méthadone fait augmenter
l’aire sous la courbe concentration-temps (ASC) de la zidovudine, phénomène pouvant
s’accompagner d’effets toxiques.
Plus précisément, l’administration de doses répétées de voriconazole par voie orale (400 mg aux
12 heures le premier jour, puis 200 mg aux 12 heures pendant 4 jours) a augmenté la Cmax et
l’ASC de la R-méthadone pharmacologiquement active de 31 % (IC à 90 % : 22 – 40 %) et de
47 % (IC à 90 % : 38 – 57 %), respectivement, chez les sujets recevant un traitement d’entretien
Rifampicine : Chez le patient dont l’état était stabilisé au moyen de méthadone, l’administration
concomitante de rifampicine s’est traduite par une réduction marquée des taux sériques de
méthadone et par l’apparition de symptômes de sevrage.
Inhibiteurs de la protéase :
Agenerase : L’administration concomitante de méthadone et d’Agenerase s’est traduite par une
baisse de la Cmax et de l’ASC de l’énantiomère actif de la méthadone (énantiomère R) de 25 % et
de 13 %, respectivement, tandis que la Cmax, l’ASC et la Cmin de l’énantiomère inactif de la
méthadone (énantiomère S) ont été réduites de 48 %, de 40 % et de 23 %, respectivement. Chez
le patient qui reçoit à la fois de la méthadone et Agenerase, il faut s’assurer que la dose de
méthadone est suffisante, surtout si le patient reçoit également une faible dose de ritonavir. Chez
des sujets recevant simultanément de la méthadone et Agenerase, l’ASC, la Cmax et la Cmin
d’Agenerase ont été réduites de 30 %, de 27 % et de 25 %, respectivement par rapport aux
valeurs observées chez un groupe témoin historique non apparié. Aucune recommandation ne
peut être émise relativement à l’ajustement de la dose d’Agenerase en présence d’un traitement à
la méthadone.
Agents sérotoninergiques :
L’administration concomitante de METADOL et d’un agent sérotoninergique, comme un
inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine ou un inhibiteur du recaptage de la sérotonine et
de la noradrénaline, peut accroître le risque de syndrome sérotoninergique, un trouble pouvant
menacer le pronostic vital (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Effets
neurologiques).
Pour le soulagement des douleurs chroniques non liées à un cancer, il faut évaluer les
risques et les bienfaits des doses supérieures, car elles sont associées à un risque accru
d’événements indésirables et de surdoses. Il faut évaluer l’intensité de la douleur de façon
régulière afin de déterminer s’il faut continuer d’utiliser METADOL.
Les patients à qui l’on prescrit de la méthadone doivent faire l’objet d’une surveillance attentive
et recevoir des services de soutien psychosocial appropriés.
METADOL ne doit être utilisé que chez les patients qui ne tolèrent pas les autres
traitements (par exemple, les analgésiques non opioïdes) ou chez qui les autres traitements
se révèlent inefficaces ou ne procureraient pas un soulagement suffisant de la douleur (par
exemple, les opioïdes à libération immédiate).
Les comprimés de METADOL doivent être avalés en entier. Couper, fragmenter, broyer,
mastiquer ou dissoudre METADOL peut aboutir à l’apparition d’événements indésirables
dangereux, y compris la mort (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS).
Considérations posologiques
La posologie est déterminée par le médecin. Une vigilance particulière est nécessaire lors de
l’initiation du traitement, lors du passage d’un opioïde à un autre et pendant l’ajustement
de dose.
L’administration par injection ou par voie rectale de METADOL n’est pas indiquée.
S’il faut poursuivre le traitement par la méthadone au terme d’une période d’administration
prolongée, la dose de départ doit être faible et augmentée lentement jusqu’à l’obtention de l’effet
recherché, afin d’éviter la survenue de dépression respiratoire et d’effets toxiques graves.
Gériatrie :
Des cas de dépression respiratoire ont été rapportés chez des personnes âgées ayant reçu de
fortes doses initiales d’opioïdes alors qu’elles n’étaient pas tolérantes aux opioïdes ou lorsque les
opioïdes ont été administrés en concomitance avec d’autres médicaments pouvant causer la
dépression respiratoire. Le traitement par METADOL doit être mis en route à une dose faible,
laquelle peut être augmentée progressivement jusqu’à l’obtention de l’effet désiré (voir MISES
EN GARDE ET PRÉCAUTIONS et MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE
CLINIQUE).
Titration de la dose :
L’augmentation graduelle de la dose est la clé de la réussite d’un traitement par des analgésiques
opioïdes. Pour optimiser la dose aboutissant à l’atténuation de la douleur du patient, on
doit viser l’administration de la dose la plus faible qui permettra d’atteindre l’objectif
global du traitement, soit un soulagement de la douleur satisfaisant accompagné d’effets
indésirables acceptables.
Une fois qu’un soulagement satisfaisant de la douleur est obtenu, il faudra réévaluer de façon
régulière les besoins en analgésique opioïde. Des doses plus faibles ou l’arrêt complet sont
parfois possibles en raison d’un changement de l’état physique ou mental du patient. Les patients
sous traitement prolongé devraient être sevrés progressivement si le médicament n’est plus
requis pour la maîtrise de la douleur. Ces symptômes sont généralement légers chez les patients
traités de façon appropriée par des analgésiques opioïdes et dont le sevrage est progressif (voir
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS). Le sevrage progressif des patients doit se faire de
façon personnalisée, sous supervision médicale.
Il faut indiquer aux patients que le fait de réduire ou de cesser la prise d’opioïdes diminue leur
tolérance à ces médicaments. Si le traitement doit être rétabli, les patients doivent prendre la dose
la plus faible, puis augmenter graduellement la dose afin d’éviter une surdose.
Élimination
METADOL doit être conservé dans un lieu sûr, hors de la vue et de la portée des enfants, avant,
pendant et après son utilisation. METADOL ne doit pas être pris devant des enfants, car ils
peuvent tenter de faire la même chose.
Dose oubliée
S’il oublie de prendre une ou plusieurs doses, le patient doit prendre la dose suivante (quantité
prévue) au moment prévu.
SURDOSE
Pour le traitement d’une surdose présumée, communiquer avec le centre antipoison de votre
région.
Les autres effets indésirables importants signalés lors d’un surdosage avec la méthadone
comprennent une leucoencephalopathie toxique, une leucoencephalophathie retardée post-
hypoxique, une perte auditive sensorielle subite, une rhabdomyolyse évoluant vers une
insuffisance rénale et le syndrome sérotoninergique.
Traitement : Il faut surtout prendre soin de rétablir les échanges gazeux en assurant la
perméabilité des voies aériennes et en recourant à la ventilation spontanée assistée ou contrôlée.
Si une personne non toxicomane, surtout un enfant, a pris une forte dose de méthadone, on peut
lui administrer un antagoniste des opioïdes afin de contrer une dépression respiratoire
éventuellement mortelle. LE MÉDECIN NE DOIT JAMAIS OUBLIER TOUTEFOIS QUE LA
MÉTHADONE EST UN DÉPRESSEUR À ACTION DE LONGUE DURÉE (DE 36 À
48 HEURES), TANDIS QUE LES ANTAGONISTES ONT UNE DURÉE D’ACTION
BEAUCOUP PLUS BRÈVE (DE 1 À 3 HEURES). Il faut donc mettre le patient sous
surveillance continue afin de dépister la réapparition de la dépression respiratoire et
d’administrer au besoin de nouvelles doses de l’antagoniste des opioïdes. Si le diagnostic est
exact et que la dépression respiratoire n’est due qu’au surdosage de méthadone, l’emploi de
stimulants des centres respiratoires n’est pas indiqué.
Mécanisme d’action
Le chlorhydrate de méthadone est un analgésique opioïde de synthèse doté de nombreuses
propriétés qualitativement comparables à celles de la morphine, dont la principale vise le
système nerveux central (SNC) et les organes composés de muscle lisse. La principale utilité
thérapeutique de la méthadone est l’analgésie et la sédation ainsi que la désintoxication ou le
traitement d’entretien des toxicomanies opiacées. Bien qu’il soit qualitativement comparable à
celui de la morphine, le syndrome de sevrage de la méthadone diffère de celui-ci par son
installation plus lente, son évolution plus longue et la moindre gravité de ses symptômes.
Pharmacodynamique
Prise par voie orale, la méthadone n’a qu’environ la moitié du pouvoir qu’elle a quand on
l’administre par voie parentérale. Son délai d’action est moins rapide et sa concentration
maximale moins élevée quand elle est prise par voie orale, mais son effet analgésique dure plus
longtemps. La demi-vie d’élimination de la méthadone à l’état d’équilibre est d’environ
25 heures. Compte tenu de la grande variabilité interindividuelle de la demi-vie d’élimination,
l’obtention de l’état d’équilibre peut prendre de 2 à 9 jours.
Les effets aigus de la méthadone se comparent à ceux d’autres opioïdes; cependant, ses
propriétés pharmacologiques diffèrent significativement de celles d’autres opioïdes car la
méthadone a une action d’une durée extrêmement longue (de 36 à 48 heures) chez l’homme.
S’il faut poursuivre le traitement par la méthadone au terme d’une période d’administration
prolongée, la dose de départ doit être faible et augmentée lentement jusqu’à obtention de l’effet
recherché, afin d’éviter la survenue de dépression respiratoire et d’effets toxiques graves.
Le chlorhydrate de méthadone cause un myosis, même dans la noirceur la plus complète. Les
micropupilles sont un signe de surdose aux opioïdes, mais ne sont pas pathognomoniques (p. ex.,
des lésions pontiques d’origine hémorragique ou ischémique peuvent produire une manifestation
similaire).
Système immunitaire : Les études animales et in vitro indiquent que les opioïdes exercent
divers effets sur les fonctions immunitaires, selon le contexte d’utilisation. Toutefois, on ignore
l’importance clinique de ces observations.
Insuffisance hépatique : L’emploi de la méthadone chez l’insuffisant hépatique n’a pas fait
l’objet d’études approfondies. La méthadone est métabolisée dans le foie; en présence
d’insuffisance hépatique, le médicament risque de s’accumuler après l’administration de doses
répétées.
Insuffisance rénale : L’emploi de la méthadone chez l’insuffisant rénal n’a pas fait l’objet
d’études approfondies.
CONSERVATION ET STABILITÉ
Distribuez dans un contenant hermétique protégé de la lumière. Conservez à température
ambiante (de 15 à 30 C). METADOL concentré oral et solution orale craignent le gel.
METADOL (solution orale et concentré oral) doit être distribué dans un volume de 100 mL, sous
forme de préparation se prêtant difficilement à une injection.
On peut mélanger METADOL (solution orale et concentré oral) à 100 mL des diluants suivants,
reconstitués au besoin suivant les directives du fabricant :
- Kool-Aid® à saveur de raisin
- Tang® à saveur d’orange
- Jus de pommes Allen's®
- Crystal Light® à saveur de tangerine et de pamplemousse
- Crystal Light® à saveur de limonade
®
Tang, Kool-Aid et Crystal Light sont des marques déposées de Kraft Foods, Inc., Northfield, Illinois.
®
Allen's est une marque déposée de Cadbury Beverages B.V., Amsterdam, Pays-Bas.
Note : METADOL concentré oral (10 mg/mL) et solution orale (1 mg/mL) doivent tous deux
être dilués dans un des diluants (jus) énumérés ci-dessus avant leur distribution.
Remarque : La solution reconstituée doit être réfrigérée (entre 2 et 8 C) et utilisée dans un délai
de 7 jours (si reconstituée avec le jus de pommes Allen's®) ou de 14 jours (si reconstituée avec
un des autres diluants mentionnés ci-dessus).
Les tableaux de calcul fournis ci-dessous exposent la quantité de METADOL concentré oral et
de diluant nécessaire au traitement de la douleur intense pendant la durée prescrite :
Quantité pour schema d’administration Quantité pour schema Quantité pour schema d’administration
1 fois par jour d’administration 2 fois par jour 3 fois par jour
Dose Volume Volume Volume
unitaire total de total de total de
prescrite METADOL solution METADOL solution METADOL solution
Diluant Diluant Diluant
10 mg/mL préparée 10 mg/mL préparée 10 mg/mL préparée
par par par
semaine semaine semaine
1 mg 0,7 mL 6,3 mL 7 mL 1,4 mL 12,6 mL 14 mL 2,1 mL 18,9 mL 21 mL
7,5 mg 5,25 mL 47,25 mL 52,5 mL 10,5 mL 94,5 mL 105 mL 15,75 mL 141,75 mL 157,5 mL
METADOL s’est révélé compatible avec les diluants suivants, reconstitués au besoin suivant les directives du fabricant :
Quantité pour schema Quantité pour schema d’administration Quantité pour schema d’administration
d’administration 1 fois par jour 2 fois par jour 3 fois par jour
Dose Volume Volume Volume
unitaire total de total de total de
prescrite METADOL solution METADOL solution METADOL solution
Diluant Diluant Diluant
10 mg/mL préparée 10 mg/mL préparée 10 mg/mL préparée
pour 2 pour 2 pour 2
semaines semaines semaines
1 mg 1,4 mL 12,6 mL 14 mL 2,8 mL 25.2mL 28 mL 4,2 mL 37,8 mL 42 mL
METADOL s’est révélé compatible avec les diluants suivants, reconstitués au besoin suivant les directives du fabricant :
METADOL est disponible dans les formes posologiques suivantes : comprimés, solution orale et
concentré oral.
Comprimés de METADOL :
1 mg : comprimé rainuré bleu, rond, plat, à côtés biseautés et marqué en creux « 1 » sur une face
et le logo bouclier de Paladin sur l’autre.
5 mg : comprimé rainuré pêche, rond, plat, à côtés biseautés et marqué en creux « 5 » sur une
face et le logo bouclier de Paladin sur l’autre.
10 mg : comprimé rainuré vert pâle, rond, plat, à côtés biseautés et marqué en creux « 10 » sur
une face et le logo bouclier de Paladin sur l’autre.
25 mg : caplet rainuré blanc ou blanchâtre, biconvexe et marqué en creux « 25 » sur une face et
le logo bouclier de Paladin sur l’autre.
Composition :
Comprimés de METADOL :
Disponible en flacon de polyéthylène haute densité contenant 100 comprimés.
RENSEIGNEMENTS PHARMACEUTIQUES
Substance pharmaceutique
CH
. HCl
Propriétés physicochimiques :
Description : Poudre cristalline blanche et inodore, de goût amer.
Solubilité : Soluble dans l’eau, librement soluble dans l’alcool et le
chloroforme; pratiquement insoluble dans l’éther et la
glycérine.
pKa et pH : Le pH d'une solution aqueuse contenant 1 % de méthadone
s'établit entre 4,5 et 5,6; pKa (à 20 C) de 8,23;
pH du concentré oral : entre 1,0 et 6,0,
pH de la solution orale diluée : entre 1,0 et 4,0.
Coefficient de partition : 2,1 [log P octanol/eau à pH de 7,4]
Point de fusion : Entre 233 et 236 oC
PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE
Pharmacodynamique :
Bon nombre des effets de la méthadone observés chez diverses espèces animales sont
caractéristiques de ceux qu’exercent d’autres agonistes des opioïdes, qui agissent surtout sur le
récepteur mu. L’effet analgésique et les autres propriétés morphiniques de la méthadone sont
surtout imputables à l’énantiomère lévogyre de la méthadone.
L’effet de la méthadone dans les modèles animaux expérimentaux est le même que celui de la
morphine sur le plan qualitatif, p. ex., la réaction de Straub chez la souris, une excitation sans but
chez le chat, et des effets sur le comportement et l’activité réflexe chez des chiens et des chats
spinaux, décérébrés et décortiqués. La méthadone a un effet semblable à celui de la morphine sur
À l’instar de la morphine, la méthadone bloque l’ovulation chez la rate mais seulement quand
elle est administrée en doses proches du seuil de toxicité.
TOXICOLOGIE
Chez l’animal, la méthadone est de 3 à 10 fois plus toxique que la morphine suivant l’espèce
étudiée, et de 2 à 3 fois plus toxique que la mépéridine.
Dans le cadre d’études comparatives de toxicité aiguë menées chez le rat, la méthadone s’est
révélée environ 10, 6 et 25 fois plus toxique que la morphine, poids pour poids, selon qu’elle est
prise par voie orale, injectée par voie sous-cutanée ou administrée par voie intraveineuse.
L’énantiomère lévogyre de la méthadone, auquel est imputable pratiquement tout le pouvoir
analgésique du mélange racémique, est à peine plus toxique que le mélange racémique même.
Les données relatives à la toxicité aiguë du mélange racémique de méthadone chez le rat et la
souris sont exposées au tableau suivant :
Un seul des chiens qui avaient reçu 50 mg/kg de méthadone racémique par injection
sous-cutanée a eu de violentes convulsions et est mort 4 heures après l’injection.
Chez de jeunes chiennes bâtardes adultes (n = 8) qui avaient reçu des injections de 2 mg/kg de
méthadone 2 f.p.j. la semaine et 1 f.p.j. la fin de semaine, pendant une période allant jusqu’à
16 semaines, on a observé les effets indésirables extrêmes suivants : dépression générale, narcose
et sédation. L’épuisement de ces effets a mis beaucoup plus de temps à s’installer avec la
méthadone que s’il s’était agi de morphine. Parmi les autres effets durables du traitement,
mentionnons la bradycardie, qui ne s’épuise pas, les vomissements et la baisse de la tension des
ondes P et R sur l’électrocardiogramme. Les signes observés après le sevrage de la méthadone
incluaient l’élévation de la fréquence respiratoire au repos, la tachycardie, la perte d’appétit et
des tremblements musculaires prononcés, dont des secousses musculaires et de la rigidité.
La méthadone s’est révélée tératogène chez le hamster. Cependant, aucun signe de tératogénicité
ou d’embryotoxicité n’a été observé dans le cadre des études de reproduction menées chez le rat
et le lapin.
L’administration de méthadone en dose de 5, 10, 15 ou 20 mg/kg à des rates gravides pendant les
2 dernières semaines de la gestation s’est traduite par une augmentation liée à la dose de la
fréquence de résorption fœtale et de la mortinatalité, mais n’a pas eu d’effet tératogène. Les
petits des rates qui avaient reçu les deux doses intermédiaires pesaient moins que les animaux
témoins à la naissance, mais cet écart s’était refermé au sevrage.
Les résultats des études de tératologie comportementale ont donné à penser que l’emploi de la
méthadone en doses suffisamment fortes pour causer une mortalité relativement élevée chez les
mères et leur descendance permettrait d’obtenir des survivants plus résistants aux effets toxiques
de cet agent, chez qui n’apparaîtraient pas les effets observés chez les animaux qui avaient reçu
la plus faible dose.
Tératogénicité :
La méthadone n’a pas semblé avoir d’effets tératogènes chez le rat et le lapin. Toutefois,
l’administration de fortes doses a produit de tels effets chez le cobaye, le hamster et la souris.
Une étude publiée a révélé que chez les fœtus de hamster, l’administration sous-cutanée de
méthadone à des doses égales ou supérieures à 31 mg/kg (exposition que l’on estime environ
2 fois celle de l’humain qui reçoit une dose de 120 mg/jour par voie orale en fonction de la
surface corporelle (mg/m2), ou équivalente à celle de l’humain qui reçoit une dose intraveineuse
de 120 mg/jour) le 8e jour de la gestation a provoqué une exencéphalie et des effets
neurologiques. Certains des effets signalés sont survenus à des doses s’étant révélées toxiques
pour la mère. Au cours d’une autre étude menée sur des souris, l’administration sous-cutanée
d’une seule dose de 22 à 24 mg/kg de méthadone (exposition que l’on estime à peu près
équivalente à celle de l’humain qui reçoit une dose de 120 mg/jour par voie orale en fonction de
la surface corporelle (mg/m2) ou correspondant à la moitié de celle de l’humain recevant une
dose de 120 mg/jour par voie intraveineuse) le 9e jour de la gestation a également entraîné une
exencéphalie chez 11 % des embryons. Cependant, aucun effet n’a été signalé chez les rats et les
lapins ayant reçu des doses pouvant atteindre 40 mg/kg (exposition que l’on estime environ 3 et
6 fois, respectivement, celle de l’humain qui reçoit une dose de 120 mg/jour par voie orale en
Comparativement aux patientes témoins, les femmes ayant reçu une dose d’entretien de
méthadone 1 à 2 heures auparavant ont été plus nombreuses à présenter des résultats anormaux à
l’épreuve de réactivité fœtale (ERT) réalisée en fin de grossesse. Des études animales publiées
donnent à penser que l’exposition périnatale aux opioïdes, y compris la méthadone, peut altérer
le développement neuronal et comportemental de la progéniture. Chez le rat, une telle exposition
a été associée à des altérations de la capacité d’apprentissage, de l’activité motrice, de la
régulation thermique, de la réponse nociceptive et de la sensibilité à d’autres médicaments.
D’autres données animales témoignent des modifications neurochimiques cérébrales de petits
traités à la méthadone, lesquelles touchaient entre autres les systèmes cholinergique,
dopaminergique, noradrénergique et sérotoninergique.
Cancérogénicité et génotoxicité :
Les données de rapports publiés d’études de carcinogénicité révèlent que la fréquence
d’adénomes pituitaires a augmenté significativement chez des souris B6C2F1 femelles ayant
consommé 15 mg/kg/jour de méthadone pendant 2 ans. Cette dose correspond à environ 0,6 fois
la dose employée chez l’homme (120 mg/jour par voie orale) d’après une comparaison fondée
sur la surface corporelle (mg/m2). Cette observation n’a toutefois pas été faite chez les souris
recevant la méthadone à raison de 60 mg/kg/jour (soit environ 2,5 fois la dose quotidienne
employée chez l’homme, à savoir 120 mg/jour par voie orale). Qui plus est, lors d’une étude de
2 ans évaluant les effets de l’ajout de méthadone à la nourriture des rats Fisher 344, rien n’a
permis de conclure que la fréquence des néoplasmes était accrue avec l’administration de doses
pouvant atteindre 28 mg/kg/jour chez les mâles et 88 mg/kg/jour chez les femelles (soit à peu
près 2,3 fois et 7,1 fois, respectivement, la dose quotidienne orale utilisée chez l’homme [120
mg/jour]) d’après une comparaison fondée sur la surface corporelle (mg/m2).
D’après les données issues de rapports publiés, les résultats du test de fragmentation
chromosomique et du test létal récessif lié au sexe ne font état d’aucune mutation au sein des
cellules germinales de drosophiles ayant reçu de la méthadone dans leur nourriture ou par
injection. L’administration de méthadone à des souris mâles a augmenté le nombre de
chromosomes sexuels, d’autosomes univalents et de translocations de chromosomes
multivalents. Les résultats du test de réparation de l’ADN réalisé sur des souches de E. coli, de
même que ceux des épreuves visant la détection de mutations chez Neurospora crassa et dans
des cellules de lymphome murin, se sont tous révélés positifs.
2. Eddy NB. A new morphine-like analgesic. J Amer Pharm Assoc, Prac Pharmacy Ed
1947; 8: 536-40.
3. Finnegan JK, Haag HB, Larson PS, Dreyfuss ML. Observations on the comparative
pharmacologic actions of 6-dimethylamino-4,4-diphenyl-3-heptanone (amidone) and
morphine. J Pharmacol Exp Ther 1948; 92: 269-76.
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human and animal offspring. Neurobehav Toxicol Teratol 1982; 4: 429-34.
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Publishing, 1985; 568-69 & 573-74.
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Rall TW, Murad F, eds. The pharmacological basis of therapeutics, ed 7. New York:
Macmillan Publishing, 1985; 505, 517-19 & 1694-5.
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nervous system-mediated acute effect. J Pharmacol Exp Ther 1980; 213: 110-13.
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methadone in patients with cancer pain. Cancer 1998; 82(6): 1167-1173.
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and pharmacokinetics of racemic methadone and its optical isomers. Clin Pharmacol Ther
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Opioid Dependence: Minister of National Health and Welfare, Santé Canada 1994.
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Opioid Dependence: Minister of Health Canada, Santé Canada 1992.
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Chronic Cancer Pain Management: Educational Package; March 10, 1997.
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22. Betancourt A.O., Gosselin P.M., Vinson R.K., New Immediate Release Formulation for
Deterring Abuse of Methadone.
Lisez attentivement ce qui suit avant de commencer à prendre METADOL et chaque fois que
vous obtenez un renouvellement. L’information présentée ici est un résumé et ne couvre pas tout.
Discutez de votre maladie et de votre traitement avec votre professionnel de la santé, et
demandez-lui s’il dispose de nouveaux renseignements au sujet de METADOL.
Des problèmes respiratoires mettant la vie en danger peuvent survenir lorsque vous
prenez METADOL, particulièrement s’il n’est pas pris selon les directives du
prescripteur. Les nourrissons risquent de présenter des problèmes respiratoires
mettant leur vie en danger si leur mère prend des opioïdes lorsqu’elle est enceinte ou
qu’elle allaite.
Si vous avez pris METADOL durant votre grossesse pour une période courte ou
longue, à des doses faibles ou élevées, votre bébé pourrait, après sa naissance,
présenter des symptômes de sevrage mettant sa vie en danger. Ces symptômes
peuvent apparaître de quelques jours à quatre semaines après l’accouchement. S’il
présente l’un ou l’autre des symptômes suivants :
il ne respire pas comme d’habitude (respiration faible, difficile ou rapide);
il est particulièrement difficile à calmer;
il présente des tremblements;
il a des selles abondantes, des éternuements, des bâillements, des vomissements
ou de la fièvre
Obtenez immédiatement une aide médicale pour votre bébé.
METADOL n'est PAS utilisé (« au besoin ») pour traiter les accès de douleur passagers.
Pour éviter les effets indésirables et utiliser correctement le médicament, consultez votre
professionnel de la santé avant de prendre METADOL. Discutez de tout problème de santé
que vous pourriez avoir, y compris si :
Tous les opioïdes sont liés à un risque d’abus ou de toxicomanie. Certains patients, en particulier
ceux qui ont déjà consommé des médicaments de façon abusive, présentent un risque accru
d’abus ou de toxicomanie lorsqu’ils prennent des opioïdes comme METADOL. Une dépendance
physique peut survenir chez les patients qui prennent METADOL pendant un certain temps, et il
ne faut pas cesser de prendre ce médicament soudainement. Voir la section « Interruption du
traitement » dans le présent dépliant.
Ces effets se manifestent habituellement après la première dose et lorsque la dose est augmentée.
Atteinte des glandes surrénales : Vous pourriez présenter une atteinte des glandes surrénales
que l’on appelle « insuffisance surrénalienne ». Cela signifierait que vos glandes surrénales
produiraient des quantités insuffisantes de certaines hormones. Vous pourriez alors présenter des
symptômes tels que les suivants :
nausées, vomissements;
fatigue, faiblesse ou étourdissements;
diminution de l’appétit.
Une atteinte des glandes surrénales est plus probable si vous prenez des opioïdes depuis plus
d’un mois. Votre médecin peut vous faire subir des examens, vous prescrire un autre médicament
et cesser graduellement l’administration de METADOL.
La posologie habituelle par voie orale chez l’adulte est de 2,5 mg à 10 mg toutes les 4 heures
pendant les 3 à 5 premiers jours, puis une dose fixe toutes les 8 à 12 heures selon vos besoins.
Chez les personnes âgées de 65 ans et plus, METADOL peut être administré une fois par jour.
Votre dose de METADOL sera clairement indiquée sur le flacon du médicament. Il est très
important de suivre les directives de l’étiquette à la lettre. N’augmentez pas la dose et ne la
diminuez pas sans avoir consulté votre médecin. Si votre médecin modifie votre dose,
assurez-vous de noter la nouvelle dose par écrit au moment où votre médecin vous téléphone ou
vous reçoit à son cabinet, et suivez les nouvelles directives à la lettre.
Évaluez régulièrement votre douleur avec votre médecin pour déterminer si vous avez encore
besoin de METADOL. N’utilisez METADOL que pour le problème médical pour lequel il vous
a été prescrit.
Interruption du traitement :
Il ne faut pas interrompre soudainement la prise de METADOL si vous le prenez depuis plus de
quelques jours.
Votre médecin vous surveillera et vous aidera à réduire graduellement la prise de METADOL.
Cela doit se faire lentement, afin d’éviter des symptômes gênants, comme les suivants :
courbatures
diarrhée
chair de poule
perte d’appétit
nausées
nervosité ou agitation
nez qui coule
éternuements
tremblements
crampes d’estomac
accélération des battements du cœur (tachycardie)
troubles du sommeil
augmentation inhabituelle de la sudation
palpitations
fièvre inexpliquée
faiblesse
endormissement
vomissements
bâillements.
Surdose :
Si vous croyez avoir trop ingéré de METADOL, consultez votre professionnel de la santé ou
rendez-vous aux urgences ou au centre antipoison régional sur-le-champ, même si vous ne
manifestez aucun symptôme.
Dose oubliée :
Il est important de ne manquer aucune dose. Si vous oubliez d’en prendre une, prenez-la dès que
possible. Cependant, s’il est presque temps de prendre la dose suivante, ne prenez pas la dose
omise. Ne prenez pas deux doses à la fois. Si vous avez oublié de prendre plusieurs doses de
suite, consultez votre médecin avant de reprendre le traitement.
Communiquez avec votre médecin ou votre pharmacien pour savoir comment prévenir la
constipation lorsque vous commencez à prendre METADOL.
REMARQUE : Si vous désirez plus de renseignements sur la prise en charge des effets
indésirables, communiquez avec votre professionnel de la santé. Le Programme Canada
Vigilance ne fournit pas de conseils médicaux.
Entreposage:
Veuillez conserver toute quantité inutilisée ou périmée de METADOL dans un
endroit sûr pour prévenir le vol, le mésusage ou une exposition accidentelle.
Conservez à température ambiante (entre 15°C et 30°C).
Protégez le concentré oral et la solution orale METADOL de la lumière et du gel. Gardez
les flacons distribués par le pharmacien hermétiquement fermés.
Conservez METADOL sous clé et hors de la vue et de la portée des enfants et des
animaux de compagnie.
Ne jamais prendre de médicament devant les jeunes enfants, car ceux-ci pourraient
essayer de vous imiter. L’ingestion accidentelle par un enfant est dangereuse et peut
entraîner la mort. En cas d’ingestion accidentelle de METADOL par un enfant,
obtenez immédiatement une aide d’urgence.