Livret Méthodes v2023 24
Livret Méthodes v2023 24
Livret Méthodes v2023 24
Objets d’étude
littéraires l’EAF p. 19
Mouvements La littérature
L’oral
artistiques et d'idées
culturels p. 2-3 p. 20-22
p. 8-9
Le commentaire
Les registres La poésie
littéraire
p. 5 p. 13-15
p. 25-27
Rappels
Le théâtre La dissertation
grammaticaux
p. 16-18 p. 28
p. 6-7
2
Mouvement Contexte Principes Thèmes Genres/Formes Auteurs, œuvres
● Hugo, préface de
● Exalter les passions Cromwell, Hernani
1 moitié 19 s.
e e
● Solitude, mélancolie,
et les sentiments ● Autobiographie ● Musset,
● 1er Empire : nostalgie, « le mal du
contre la Raison des ● Drame Lorenzaccio
Napoléon 1er siècle »
siècles précédents romantique ● Chateaubriand,
Romantisme ● Restauration ● Le poète
● Retrouver le lien ● Roman et Mémoires d’Outre-
de la monarchie ● La nuit et le rêve
avec la Nature nouvelle tombe
● IIe ● Le Moyen Âge
● Défendre la liberté ● Poésie lyrique ● Théophile
République ● La nature
des peuples Gautier, Émaux et
camées
19e s. ● L’apprentissage de la
● Peindre la réalité ● Balzac, La
● Restauration vie
sociale sans l’idéaliser Comédie humaine
de la monarchie ● Paris, la ville
● Décrire la vie ● Roman et ● Stendhal, Le
Réalisme ● IIe moderne
quotidienne de tous nouvelle Rouge et le noir
République ● La puissance de
les milieux de façon ● Flaubert,
● 2e Empire : l’argent et du pouvoir
objective Madame Bovary
Napoléon III politique
● Décrire
● Zola, Le Roman
scientifiquement la ● Les malheurs du
expérimental, Les
2nde moitié 19es. société peuple
● Roman et Rougon-Macquart
● 2e Empire : ● Montrer les ● Les instincts de
nouvelle ● Les frères
Naturalisme Napoléon III mécanismes qui l’individu, même les
● Adaptations Goncourt, Germinie
● IIIe déterminent la plus sordides
théâtrales Lacerteux
République société (hérédité, ● La révolution
● Maupassant, Une
contexte, fléaux industrielle
vie, Bel Ami
sociaux…)
● Suggérer un univers
caché, idéal : la ● Baudelaire, Les
Beauté pure ou Fleurs du mal
Fin 19e s.
« Azur », contre le ● Solitude et silence ● Verlaine, Sagesse
● 2 Empire :
e
réalisme ● Le blanc ● Rimbaud, Poésies
Symbolisme Napoléon III ● Poésie
● Établir des ● Les paysages fluides ● Mallarmé,
● IIIe
correspondances et ● La musique Poésies
République
déchiffrer les ● Laforgue, Les
symboles du monde Complaintes
et de la Beauté
1e moitié 20e s. ● Exprimer ● Le hasard, les
● Breton, le
● 1e guerre l’inconscient en coïncidences, les
Manifeste du
mondiale s’appuyant sur le rapprochements ● Poésie
Surréalisme, Nadja
● Révolution rêve, la psychanalyse, inattendus (« la Terre ● Roman
Surréalisme ● Éluard, L’Amour,
russe de 1917 le hasard, le est bleue comme une ● Récit onirique
la poésie
● Montée du surnaturel… orange ») ● Jeux de langage
● Aragon, Le
fascisme et du ● Combattre la ● La fascination de la
Paysan de Paris
nazisme censure bourgeoise femme
● Montrer le
tragique et
2e moitié 20e s. l’absurdité de la ● Sartre, La Nausée
● 2e guerre condition humaine ● La solitude de ● Camus,
mondiale ● Combattre les l’homme ● Roman et L’Étranger, Caligula
Absurde
● Shoah et illusions ● L’écoulement infini nouvelle ● Ionesco, La
Existentialisme camps de philosophiques qui du temps ● Théâtre Cantatrice chauve
concentration idéalisent l’homme ● Le vide de l’espace ● Beckett, En
● Guerre froide ● Montrer les limites attendant Godot
de la communication
et du langage humain
Autres courants : la préciosité (17e s.), le roman libertin (18e s.), le Parnasse (19e s.), le
dadaïsme, le futurisme, le lettrisme, les hussards, le nouveau roman, l’autofiction (20e s.)
3
4
✑ Rattachez les œuvres suivantes et les extraits aux différents registres :
5
RAPPELS GRAMMATICAUX
1. Les classes grammaticales
Classes Rôle Exemples
Les adjectifs
Expriment des caractéristiques Un vélo rouge
qualificatifs
Pronoms personnels : je, tu, il, moi, toi, lui, les, leur…
Pronoms relatifs : qui, que, quoi, dont…
Remplacent le nom. . Il y a aussi Pronoms démonstratifs : ce, ceci, celui-ci…
Les pronoms
plusieurs clans dans cette tribu ! Pronoms possessifs : le mien, le tien…
Pronoms indéfinis : chacun, personne, rien…
Pronoms interrogatifs : qui, que, quoi…
À, dans, sur, chez, par, pour, en, vers, avec, de, sans,
Introduisent un mot ou un
Les prépositions sous… (« Adam Surchez part pour Anvers avec deux
groupe de mots
cents sous »)
6
2. Les propositions
(groupe de mots autour d’un verbe conjugué)
Les propositions indépendantes Elles ne dépendent de personne
Reliées entre elles par une conj. de Le ciel est bleu mais il fait
Les propositions coordonnées
coordination ou un adverbe de liaison froid
Les propositions juxtaposées Reliées par un signe de ponctuation Le ciel est bleu, il fait froid
Les propositions subordonnées Elles dépendent d’une proposition principale dans laquelle elles s’emboîtent
Les subordonnées conjonctives Peuvent être effacées et jouent le rôle de S’il neige, j’irai skier
en fonction de compléments complément circonstanciel
circonstanciels
L’attribut du sujet Donner une précision sur le sujet Ce festin est succulent
L’attribut du COD Relié au COD des verbes comme appeler… Il juge son voyage décevant
Exprimer qui fait l’action d’un verbe au Le dîner est savouré par les
Le complément d’agent
passif invités
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LA LITTÉRATURE D’IDÉES & L’ARGUMENTATION
Les enjeux de l’argumentation
Le texte argumentatif repose sur le développement d’arguments rationnels qui visent à convaincre le
destinataire. Il s’appuie également sur la force des émotions qui cherchent à le persuader.
• Argumenter pour convaincre.
Pour convaincre le destinataire, le texte argumentatif fait appel à sa raison.
• Argumenter pour persuader.
Pour persuader le destinataire, le texte argumentatif fait appel aux sentiments. Il met en œuvre des
procédés et des techniques qui provoquent l’émotion
Quelques définitions
La satire : critique moqueuse, autrement dit, ouvrage présente devant le tribunal les délits ou les crimes
qui dénonce en s’en moquant, les vices et les ridicules imputés à l’accusé. 2° Par extension, c’est un violent
des contemporains de l’auteur. discours qui dénonce une facette de la société avec
L’apologue : un court récit en prose ou en vers qui laquelle l’auteur n’est pas en accord.
contient une morale. Exemple : les fables. Le sermon : discours religieux.
L’utopie/la dystopie : textes décrivant une société L’oraison funèbre : discours religieux prononcé lors
imaginaire idéale/désastreuse des obsèques d’une personne illustre.
Le pamphlet : écrit satirique qui attaque violemment Le plaidoyer : discours en défense d’une cause.
les institutions, une personnalité connue. Exemple : Le Dernier jour d’un condamné, de Victor Hugo,
Le manifeste : écrit qui cherche à faire connaître des est un plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort.
idées nouvelles en rupture avec la tradition. La lettre ouverte : lettre publiée dans un journal pour
La préface : texte court placé en tête d’un livre, qui dénoncer un fait de société très précis. Exemple :
sert à le présenter au lecteur. Parfois, l’auteur en « J’accuse », de Zola, contre l’antisémitisme de la fin du 19e
profite pour défendre sa conception de la littérature. siècle, avec l’affaire Dreyfus.
Exemple : la préface de Cromwell, drame romantique de La péroraison : conclusion d’un discours
Victor Hugo, expose la conception du drame romantique. argumentatif dans la rhétorique antique.
La harangue : discours solennel prononcé devant une Le traité : traitement systématique et complet d’un
assemblée. thème. Exemple : Traité sur la tolérance de Voltaire.
Le pastiche : une œuvre qui en imite une autre par
son style.
Le réquisitoire : 1° appartient d’abord au genre
judiciaire. C’est le développement de l’accusation qui
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Notions Questions à se poser pour étudier un texte argumentatif
Convaincre, persuader,
délibérer :
- Convaincre : Faire adhérer le destinataire par la raison à la thèse défendue.
- Persuader : Faire adhérer le destinataire à la thèse défendue par la sensibilité, les sentiments.
- Délibérer : Peser le pour et le contre afin de prendre une décision.
Stratégies
argumentatives =
L’organisation
Concession/réfutation : Reconnaît d’abord la validité partielle de certains arguments, néanmoins réfutés ensuite.
(Certes…, mais…)
- Plan analytique : Causes / conséquences.
- Plan dialectique : Thèse / antithèse.
- Plan thématique : Explication d’un thème, d’une notion, en développant trois aspects de celle-ci.
Ces schémas correspondent aux types de plan d’une argumentation que l’on retrouve, entre
autres, dans une dissertation.
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LE ROMAN & LE RÉCIT, DU MOYEN ÂGE AU 21E SIÈCLE
Le récit est un type de texte qui vise à raconter une succession d’événements, réels ou fictifs, arrivant
à des personnages humains ou humanisés
Les choix d’écriture
• Le choix du narrateur
Extérieur à l’histoire (3e personne) ou présent dans l’histoire comme personnage principal ou secondaire
• Le choix du point de vue (de la focalisation)
Omniscient (focalisation zéro), interne ou externe
• Le choix d’une époque et d’un lieu
Époque et lieu déterminés : cadre spatio-temporel réel ou imaginaire, l’action située dans le passé, le
présent ou le futur.
• Le choix des personnages
Le romancier peuple son récit de personnages auxquels il donne une apparence réelle (portrait physique,
portrait moral).
L’organisation du récit
• Le schéma narratif : situation initiale / élément perturbateur / péripéties / élément de résolution
/ situation finale
• La vitesse du récit : ellipse / pause / scène / sommaire
• Chronologie : ordre chronologique / anticipation (prolepse) / retour en arrière (analepse)
Le personnage de roman : une vision de l’homme
Le personnage de roman incarne une vision de l’homme que le romancier propose au lecteur.
Le héros est le personnage principal du roman.
Le héros Porteur de valeurs. Il se distingue par des qualités Julien Sorel est le héros positif du
positif exceptionnelles, physiques ou morales. roman de Stendhal, Le Rouge et le
Noir.
Le héros Dépourvu de sens moral, il peut faire preuve de violence Madame de Merteuil est l’héroïne
négatif ou de cruauté. négative des Liaisons dangereuses
de Laclos.
Le héros Un groupe d’individus révoltés ou une collectivité unie Les Républicains espagnols
collectif par les mêmes valeurs s’imposent parfois comme le incarnent le héros collectif de
véritable héros du roman. L’Espoir de Malraux
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• L’évolution du personnage
Le roman se présente comme un cheminement qui conduit le héros à se transformer.
Le roman met en scène l’entrée dans la vie d’un jeune Le roman picaresque,
héros qui fait les expériences successives de la famille, de le roman de
L’apprentissage de la l’amour, du milieu professionnel. Il offre au lecteur un formation, de mœurs,
vie exemple d’apprentissage de la vie. la fresque familiale, le
roman
autobiographique
Le roman multiplie les péripéties vécues par un héros, qui Le roman d’aventures,
passionne le lecteur. Il constitue une porte ouverte sur des le roman historique,
L’exploration d’univers
mondes différents de son univers quotidien et favorise le le roman policier, le
inconnus
jeu de l’imagination. roman de science-
fiction
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Comment étudier un extrait de roman ?
Le but d’un texte narratif est de mener un récit, de raconter un fait imaginaire ou réel.
Comment se poser les bonnes questions pour bien comprendre un extrait de roman ?
Il faut identifier les marques de la narration exposées ci-dessous.
NB : Ces outils d’analyse se retrouvent aussi pour l’étude d’autres genres (le théâtre, la poésie, l’argumentation)
Les marques de la narration Significations
I° APPROCHE GÉNÉRALE
1. L’énonciation : qui parle et à qui On distingue plusieurs niveaux de parole :
But : comprendre comment celui qui • l’écrivain ou auteur qui écrit le livre, existe en chair et en os.
parle cherche à influencer celui à qui il
• le narrateur qui raconte l’histoire, distinct de l’auteur, sauf dans
s’adresse les récits autobiographiques.
• le personnage, acteur de l’histoire.
2. Identifier la nature de l’extrait : • Un portrait décrit un personnage
portrait, description, dialogue… • Une description d’un lieu (comme un tableau, une photo).
But : comprendre ce sur quoi le • Un dialogue utilise le discours direct pour rapporter les paroles
narrateur veut insister plus
• Une scène d’action raconte un événement
particulièrement.
• Un passage argumentatif peut se retrouver dans un roman.
3. Dégager le plan du texte Le plan correspond aux étapes de l’extrait, à la progression du récit.
But : comprendre le point de départ et S’appuyer sur la disposition en paragraphes, la longueur de ceux-ci…
le point d’arrivée, les étapes. sur les liens logiques, les indications temporelles
II° APPROCHE DÉTAILLÉE
1. Le cadre spatio-temporel : Ce sont les indications de temps et de lieu : Où, quand ?
2. Les personnages : Fictif, (parfois inspiré d’un modèle réel), ou réel (sa vie est romancée.)
Qui ? Au centre de l’intrigue. Quel rôle joue-t-il ? Quel portrait ? quel est
son comportement ? Est-il témoin ou acteur d’une scène ? etc.
3. L’action : Elle correspond au schéma narratif (v. plus haut)
Quoi ? Quelle vitesse du récit ? quel ordre ?
4. Les principaux temps des verbes : Le passé simple : met en relief un fait unique passé et limité dans le
• passé simple temps, correspond aux actions de 1er plan par opposition à l’imparfait.
• imparfait L’imparfait : temps du passé qui a trois valeurs, correspond le plus
• présent souvent aux actions d’arrière-plan, sans limitation de durée.
Le présent : trois valeurs principales.
But : comprendre comment se 1. Il exprime l’action ici et maintenant. Ex : « Écoute, je te parle. »
déroule l’action 2. Il exprime une vérité générale. Ex : « L’angle droit bout à 90°. »
3. Il rend l’histoire plus vivante, plus présente dans un récit au passé.
C’est le présent de narration.
5. Le point de vue : identifier qui voit 1. Point de vue omniscient 2. Point de vue interne 3. Point de vue
la scène racontée externe
III° ÉTUDE DU STYLE DE L’AUTEUR
Les champs lexicaux : Ensemble de mots qui se rapportent à un même thème. Les
Étude du vocabulaire du texte connotations sont positives (mélioratives) ou négatives (péjoratives).
Les registres Les registres : comique, tragique, pathétique, épique etc. (v. p. 5)
Les figures de style Elles créent des effets de sens intéressants à identifier. (V. p. 4)
La construction et le rythme des Simples ou complexes, exclamatives, interrogatives, négatives ou
phrases. But : dégager les affirmatives. Des insistances : anaphores, répétitions, énumérations.
caractéristiques du style d’un auteur. La ponctuation abondante ou limitée, expressive ou neutre.
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LA POÉSIE
La poésie au Moyen Âge (11e – 15e siècles)
Les formes :
• La chanson de geste : récit épique en vers au Moyen âge
• La ballade, qui apparaît au 14e siècle. Cette forme est composée de trois strophes. Chaque strophe est
suivie d’un refrain d’un ou deux vers ; le poème s’achève sur une demi-strophe appelée envoi.
• Le rondeau, trois strophes isométriques construites sur deux rimes, avec des répétitions obligées et se
fermant sur lui-même ce qui est à l'origine de son nom.
• L’ode est, à l’origine, destinée à être chantée ou accompagnée de musique. Elle se compose de plusieurs
strophes. Elle peut être utilisée aussi bien pour vanter les mérites d’un héros, d’une personne admirée, que
pour traiter de sujets légers, intimes.
Les thèmes :
• Exploits chevaleresques ou légendaires
• Fin’amor : amour courtois, déclaration amoureuse du poète pour sa dame
Les poètes : Marie de France, Christine de Pisan, François Villon, Rutebeuf, Charles d’Orléans…
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La poésie au 19e siècle
Les formes :
• Assouplissement de la versification et du vocabulaire
• Poème en prose
La poésie romantique (1820-1850) :
• Souffrance du « moi »
• Critique des sujets de société
• Rêverie, mort, nature
• Poètes : Victor Hugo, Alfred de Musset, Lamartine, Gérard de Nerval…
La poésie parnassienne (1850-1880) :
• L’art pour l’art
• Poètes : Leconte de Lisle, François Coppée, Sully Prudhomme
La poésie symboliste (fin du 19e siècle) :
• Rêve, imaginaire, musicalité de l’écriture
• Certains poètes font de la poésie une sorte de religion. Le poète est, pour eux, inspiré par une instance
divine, il est un « élu », un génie capable de déchiffrer l’invisible (l’avenir, les correspondances entre le
monde matériel et le monde spirituel, le surréel).
• Poètes : Verlaine, Rimbaud…
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Petit lexique de la poésie : éléments d’analyse pour le commentaire littéraire d’un poème
I. Les sonorités
Allitération : jeu de sonorité fondé sur le retour d’une même consonne.
Ex : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »(Racine, Andromaque)
Assonance : jeu de sonorité fondé sur le retour d’une même voyelle.
Ex : « Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe/Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur » (Victor
Hugo).
Onomatopée : imiter un son avec des mots : froufrou, miaou, toc toc…
Rimes :
Riches (3 sons ou plus en commun), suffisantes (2 sons en commun), pauvres (1 son).
Croisées ou alternées (ABAB), embrassées (ABBA), plates (AABB)
Féminines (finissent par un e muet), masculines (toutes les autres)
Rimes intérieures : le son à la rime se retrouve à l’intérieur du vers.
II. Le rythme
Il accentue la musicalité du poème. Il repose sur quelques règles simples :
Règle de prononciation du e muet en poésie : se prononce devant une consonne, pas devant une voyelle
ni à la rime.
Diérèse : décomposer en deux syllabes un son qui, habituellement, se prononce en une seule syllabe. Ex :
« C’était l’heure tranquille où les li/ons vont boire » (Victor Hugo) (contraire de synérèse)
Césure : coupure à l’intérieur d’un vers après une syllabe accentuée dans un alexandrin ou un décasyllabe.
(notée : //)
Coupe : séparation entre deux mesures rythmiques dans un vers. (notée : /)
Hémistiche : une des deux parties d’un vers long.
Rythme binaire : « Fait couler / le rocher // et fleurir / le désert » (Baudelaire)
Rythme ternaire : « Je marcherai / les yeux fixés / sur mes pensées » (V. Hugo)
Ces règles de prononciation permettent de respecter le nombre de syllabes d’un mètre et la musicalité.
Types de vers appelés mètres :
• Alexandrins : 12 syllabes
• Décasyllabes : 10 syllabes
• Octosyllabes : 8 syllabes
• Hexasyllabes : 6 syllabes
Ce sont les plus fréquents. Il existe des vers impairs, plus rares : les signaler quand il y en a.
Jeu sur la longueur des phrases par rapport au vers :
Enjambement : la phrase du vers précédent se poursuit au vers suivant.
Rejet : rejeter un seul mot, ou deux au maximum, au vers suivant pour le mettre en relief.
Contre-rejet : Le contraire du rejet : l’élément court (un ou deux mots) mis en relief se situe, non pas au
vers suivant, mais au vers précédent.
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Le théâtre
Le théâtre est à la fois un texte et une représentation sur scène.
La double énonciation : le dialogue théâtral n’a rien de naturel car chaque personnage s’adresse à deux
destinataires, les autres personnages de la pièce et le public, tandis que l’auteur s’adresse aux spectateurs à travers
les personnages.
Toutefois, les dialogues doivent paraître naturels. D’où un certain nombre de techniques.
L’action de la pièce (l’histoire) obéit elle aussi à des règles.
Le dialogue théâtral
• La tirade : longue réplique soigneusement composée. Elle permet au personnage de se faire écouter. Auteur
et acteur y sont mis en valeur.
• La repartie : réplique brève, souvent cinglante. Elle souligne la vivacité de l’affrontement entre les personnages.
Elle renforce le comique ou le tragique.
• Les stichomythies : échange vif de répliques rapides qui marquent une accélération du dialogue
• Le monologue : un personnage est seul en scène et parle, parfois très longuement.
• Le quiproquo : Les personnages prennent un mot ou même un personnage pour un autre ou comprennent mal
une phrase. Il est souvent un ressort du comique.
• L’aparté : un personnage s’adresse au public sans que les autres personnages l’entendent.
• Un acte : étape importante de l’action. Dans les pièces du théâtre classique, on trouve en général cinq actes.
De plus, leur durée était calculée en fonction de celle des bougies d’éclairage = ½ h
• Une scène : elle correspond à l’entrée et/ou à la sortie d’un personnage. Un acte est divisé en scènes.
• Les didascalies : ce sont toutes les indications scéniques autres que les paroles des personnages. Elles
fournissent les indications qu’il est impossible de faire passer dans les paroles des personnages.
L’action théâtrale
• La bienséance : obligation de se conformer aux normes esthétiques de l’époque. Par exemple, les
personnages ne doivent pas mourir sur scène, à la différence du théâtre de l’Anglais Shakespeare.
• La vraisemblance : le respect de ce qui semble vrai au public. Elle a pour effet de rendre l’action cohérente.
Par exemple, dans Dom Juan de Molière, on peut se demander si le dénouement est vraisemblable.
16
• La règle des trois unités : unité de lieu, de temps, d’action.
o Unité de lieu : un seul espace unique et polyvalent qui répond aux contraintes imposées par la scène.
o Unité de temps : Elle resserre les faits dans les limites de 24 heures. Cette règle tend à entretenir
l’illusion d’une adéquation entre le temps de la représentation et le temps de l’action.
o Unité d’action : une seule histoire est racontée pour retenir l’attention, sans intrigues secondaires.
Boileau, Art poétique, 1674 « Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli / Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ».
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Étudier une pièce de théâtre
des questions à se poser pour constituer une fiche de lecture
Quel est le contexte de création de la pièce ?
• Circonstances : historiques, sociales, politiques, littéraires, moment dans la vie de l’auteur,
événements particulièrement déterminants pour sa création…
• Réception de la pièce par les contemporains : gouvernement (censure ?) ; public ; critiques
littéraires. La pièce a-t-elle fait scandale ? Ou au contraire a-t-elle créé l’enthousiasme ?
• Mise en scène : possède-t-on des documents sur les décors, les costumes, les choix de mise en
scène ?
Quel est le genre théâtral de la pièce (voir document sur les genres théâtraux) ?
Quel est le sujet de la pièce ? Les thèmes traités ? S’agit-il d’une satire ?
Le temps et l’espace :
• Durée totale de l’action fictive mise en scène, ellipses entre deux actes, certains épisodes sont-
ils rapportés sous forme de récit ?
• Lieu(x)de l’action : un seul ou plusieurs ? Les didascalies ou les paroles des personnages
permettent-ils de les préciser ?
• Le temps et les lieux font-ils référence à une réalité historique précise ? Rôle symbolique ?
Les personnages :
• Identité : personnages de la mythologie, de l’histoire, types traditionnels du théâtre ?
• Caractéristiques : traits physiques, psychologiques, costumes
• Personnages principaux, secondaires, rapports de force entre eux
• Classe sociale, situation familiale, conflits, complicités avec les autres personnages
• Évoluent-ils ? Oui, Non ? Comment ?
• Dimension symbolique : les personnages représentent-ils un groupe social, une idée ?
• Étudier la liste de présentation des personnages au début de la pièce
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LES ÉPREUVES ANTICIPÉES DE FRANÇAIS
Elles portent sur le programme de l’année de Première, défini par les « objets d’étude » suivants :
• La poésie du 19e siècle au 21e siècle
• La littérature d’idées du 16e siècle au 18e siècle
• Le roman et le récit du Moyen Âge au 21e siècle
• Le théâtre du 17e siècle au 21e siècle
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L’oral à l’examen
I. Première partie : l’exposé sur un des textes du récapitulatif (ou descriptif) (12 min., 12 points).
Cet exposé se déroule en trois parties :
• Brève présentation et lecture du texte (2 mn, 2 points)
• Explication linéaire d’un passage d’une vingtaine de ligne selon un projet de lecture (8 mn, 8 points)
• Question de grammaire : analyse syntaxique d’une courte phrase ou d’une partie de phrase (2 mn, 2
points)
30 minutes de préparation.
II. Deuxième partie de l’épreuve orale : présentation de l’œuvre choisie par le candidat (8 minutes,
8 points)
Cette partie se déroule en deux temps :
• Le candidat expose brièvement les raisons pour lesquelles il a choisi cette œuvre (2-3 mn)
• Dialogue avec l’examinateur de manière à permettre au candidat d’expliquer, justifier et défendre
son choix
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Comment répondre à la question de grammaire ?
Question sur les relations dans la phrase complexe :
• Définir la phrase complexe : une phrase qui a plusieurs verbes conjugués (une proposition par verbe
conjugué) par opposition à la phrase simple qui ne contient qu’une seule proposition
• Repérer les propositions indépendantes qui ne dépendent pas d’une autre proposition.
• Identifier la relation : propositions juxtaposées (séparées par un signe de ponctuation) ;
coordonnées (reliées par une conjonction de coordination ou un adverbe de liaison) ; proposition
subordonnée qui dépend de la principale, reliée par un subordonnant :
o conjonction de subordinationsubordonnée conjonctive
o pronom relatif subordonnée relative
o mot interrogatif subordonnée interrogative
21
Conseils pour lire un texte à haute voix
Adresser et soutenir
• Adapter son volume à la situation, inutile de regarder l’examinateur dans les yeux pendant
la lecture du texte
• Prendre son temps, respirer. Ne pas oublier de respirer avant de parler, notamment en
situation de stress
• Bien attaquer la phrase et les mots et garder du souffle pour terminer ses phrases
• Repérer à l’avance les segments de phrases et les endroits où reprendre sa respiration
Dire la poésie
Il faut faire entendre le nombre de syllabes juste :
• Tous les e muets sont prononcés sauf devant une voyelle et en fin de vers
• Certaines syllabes composées d’une diphtongue doivent être prononcées en une seule (synérèse) ou en deux
syllabes (diérèse) selon le décompte : mien ; lion ; ambition
• À l’intérieur du vers : césure (//) = point de séparation du vers en deux hémistiches
• À l’intérieur de l’hémistiche : des coupes (/) dont la dernière syllabe accentuable est accentuée ; le retour de
ces accents va créer le rythme qu’on appelle la mesure
Prononciation : la pause à la coupe ou à la césure n’est pas obligatoire mais on fait entendre l’accent à la césure et
à la fin du vers. Toutefois, attention de ne pas marteler le vers !
• Les enjambements : le sens doit primer sur la musique du vers, il faut donc adapter sa prononciation en
allongeant plus ou moins les e muets ; pas de liaison de vers à vers
Dire le théâtre
• Il faut tout lire : les didascalies, le nom des personnages avant les répliques, les répliques
• Prendre son temps et s’imaginer la situation pour tenir compte du contexte
• Lire les répliques avec intonation, sans jouer les didascalies (« en riant », « étonné ») mais les faire entendre de
façon atténuée
• Lire sans intonation et de façon neutre ce qui n’est pas des répliques avec une hauteur plus basse
22
L’ÉCRIT À L’EXAMEN
La contraction de texte
Concerne uniquement les séries technologiques et porte sur l’objet d’étude « Littérature d’idées »
Il s’agit de résumer un texte argumentatif de 1000 mots environ, tout en retenant les informations essentielles.
Le texte doit être résumé au quart, avec une marge autorisée de plus ou moins 10 %. Le candidat indique à la fin
de l’exercice le nombre de mots utilisés
compréhension •Repérer l'ossature du texte, ses grandes parties à isoler (//), ses
liens logiques, ses paragraphes... Souligner les idées principales,
du texte encadrer les connecteurs
•Distinguer les exemples essentiels à la compréhension des
exemples que l'on pourra supprimer.
Défauts à éviter !
• Attention à ne pas donner son opinion sur le texte, ni rien ajouter qui n’y figure pas !
• Faire des contresens ou des erreurs sur le sens du texte
• Dépasser le nombre de mots ou faire trop court (c’est que certaines idées ont été oubliées)
• Et toujours… l’expression dont l’orthographe !…
23
L’essai
Concerne uniquement les séries technologiques et porte sur l’objet d’étude « Littérature d’idées »
L’essai est un exercice de réflexion et d’argumentation à la fois plus bref et plus libre que la dissertation. Il porte
non pas sur un sujet d’ordre formel, mais sur les questions qui sont abordées dans l’œuvre et le parcours au
programme pour l’objet d’étude « La littérature d’idées du 16e au 18e siècle », et dont traite également le texte
de l’exercice de contraction.
Pour développer son argumentation, le candidat s’appuie sur sa connaissance de l’œuvre et des textes étudiés
pendant l’année ; il peut en outre faire appel à ses lectures et à sa culture personnelles.
Le sujet peut être une question ou une formule portant sur le programme, une citation extraite de l’œuvre au
programme ou d’un texte qui pourrait figurer parmi ceux du parcours associé, une citation du texte source de la
contraction... Il demande une réflexion personnelle (mais sans utiliser « je »).
Attendus
• la prise en compte du sujet et la définition des enjeux de la question
• la capacité à prendre appui sur la connaissance et la compréhension de l’œuvre et du parcours associé pour
traiter de manière pertinente le sujet proposé
• la clarté du propos et la netteté de la progression argumentative
• la richesse et la pertinence des exemples
• les qualités d’expression : correction de la langue, capacité à s’exprimer de manière fluide, juste et nuancée
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Le commentaire littéraire de texte
En série technologique, le commentaire littéraire ne peut pas concerner l’objet d’étude « littérature d’idées »
Le commentaire littéraire a pour objectif de dégager l’intérêt d’un texte court (30-50 l.), de comprendre
pourquoi et comment il a été écrit, d’analyser les effets qu’il produit sur le lecteur.
Autrement dit, votre commentaire littéraire du texte, c’est la rédaction de votre compréhension du texte, en
suivant un projet de lecture.
(En section technologique, le sujet est formulé de manière à guider le candidat dans son travail.)
Vous exposez de façon construite votre (bonne) compréhension du texte étudié.
Analyser le texte
Les questions d’ordre général pour entrer dans le texte (et pour construire
l’introduction)
• Le titre du texte, son genre, son auteur, sa date de première publication
• L’auteur et son époque : courant artistique et littéraire, circonstances d’écriture et de publication (si elles sont
connues) en s'aidant du paratexte
• La situation du passage quand il s’agit d’une œuvre complète (si elle est connue)
• L’idée générale (= le thème), noter ses première impressions
Questions de détail
• Type de texte (description, portrait, scène...)
•Plan du texte
•Les personnages (Qui ?)
• L’action (Quoi ?)
• Le temps, le lieu (Où, quand : cadre spatio-temporel)
• Les idées (Pourquoi l’auteur écrit-il cela ?)
• Le style et l’expression (Comment ?)
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Rédiger le commentaire
Il se construit comme une argumentation organisée
• Présentation du texte : titre, auteur, genre, date
• Circonstances d'écriture (si connues), courant artistique
• Situation du passage dans l'oeuvre (si connue)... "Mon rêve familier"
est un sonnet de Paul Verlaine, publié en 1866 dans son recueil Les
Poèmes saturniens
Introduction • Thème du texte : Le poète fait le portrait d'une femme idéale mais
inaccessible.
(10 lignes) • Problématique ou projet de lecture : Comment la forme met-elle en
relief le fond ?
• Annonce du plan du commentaire (uniquement les axes) : Dans un
premier temps, nous étudierons... dans un second temps, nous
montrerons... enfin...
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Formules utilisables dans un commentaire, un essai ou une dissertation
Il vous suffit de les transposer en fonction du texte étudié
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La dissertation
La dissertation consiste à conduire une réflexion personnelle organisée sur une question littéraire portant sur
l’une des œuvres et sur le parcours associé figurant dans le programme d’œuvres.
Le candidat choisit l’un des trois sujets de dissertation, chacun étant en rapport avec l’une des œuvres du
programme et son parcours associé. Pour développer son argumentation, le candidat s’appuie sur sa
connaissance de l’œuvre et des textes étudiés dans le cadre de l’objet d’étude concerné, ainsi que sur ses lectures
et sa culture personnelles. Cette production écrite est notée sur 20.
2° Plan dialectique : le fameux plan thèse (« Certes… »)/ antithèse (« Mais… »)/ synthèse si on peut répondre
par oui ou par non au sujet. Il y a un débat avec l’exposé des thèses pour et contre une opinion d’auteur
formulée dans le sujet et à débattre justement. On part de l’opinion de l’auteur (I) qu’on défend puis qu’on réfute
ou discute (II).
Ex de sujet : « Jean de La Fontaine affirme que ses fables sont parfaitement accessibles aux enfants. Partagez-vous
son point de vue ? »
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