Memoire Juste Complet
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ETUDE ET MODELISATION DE
LA MACHINE SYNCHRONE
Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de licence
Année Universitaire
2020/2021
SOMMAIRE
Introduction générale
Définition
Principe de fonctionnement
Pertes et rendement
Avantages et inconvénients
Introduction générale
La Machine
Synchrone
Chapitre I Machine Synchrone
INTRODUCTION GENERALE
Notre quotidien est marqué par l’utilisation indispensable de l’énergie électrique qui, depuis
longtemps, a connu des évolutions et développements qui ont diversifié ses sources et manières
de production. Cette dernière est produite dans des centrales électriques où se fait la
transformation de différents types d’énergies de ressources mécanique, nucléaire, thermique,
hydraulique ou solaire en énergie électrique .Ces centrales utilisent des manières différentes pour
faire tourner les turbines directement couplées au rotor de l’alternateur servant à transformer
cette énergie mécanique de rotation en énergie électrique qui sera fournie au réseau auquel est
raccordée cette centrale.
Un alternateur peut être utilisé en plusieurs domaines, à petite échelle pour produire de
petites puissances (alternateur de voiture) jusqu’à des utilisations de grandes envergures dans des
centrales électriques où les puissances produites peuvent atteindre des centaines de milliers de
Watts .Dans ces centrales à courants alternatifs, on a un choix entre l’utilisation d’un seul
alternateur satisfaisant la puissance voulue ou de plusieurs alternateurs à puissances réparties. Ce
dernier choix est plus employé car même en ayant un seul alternateur on aura besoin d’un autre
de secours en cas de défaillance et aussi du fait que la puissance du réseau est variable. Un seul
générateur prévu pour une charge maximale fonctionnerait souvent à fraction de charge et son
rendement moyen serait médiocre.
L’énergie produite par un ou plusieurs alternateurs est fournie au réseau auquel ils sont couplés.
En ayant plusieurs alternateurs, on procède à deux types de couplages :
- Un couplage en parallèle où s’ajoutent leurs courants.
- Un couplage en série où s’ajoutent leurs FEM.
Une question se pose alors : comment procéder au couplage d’alternateurs au réseau ?
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Chapitre I Machine Synchrone
DEFINITION
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Chapitre I Machine Synchrone
1. Inducteur
C’est la partie mobile portée par le rotor (ou roue polaire). L’inducteur est un circuit
tournant, portant les pôles inducteurs, produisant le champ magnétique. Le circuit rotorique est
soit parcouru par un courant continu, alimenté en courant continu et tourne à la même vitesse
que le champ statorique. Il n'est donc pas nécessaire de le feuilleter. Pour des raisons
économiques, il est souvent constitué de tôles épaisses. Il est constitué d’électroaimants
parcourus par un courant d’excitation continu ou parfois simplement constitué d’aimants
permanents (porté par le rotor). Il a pour rôle de créer un champ magnétique tournant à l’aide
d’un rotor magnétisant mis en rotation. Il possède p paires de pôles. Le courant à l’inducteur
est apporté par l’intermédiaire de bagues et de balais.
Il existe 2 types d’inducteurs :
- Rotor à pôles lisses : Ce mode de construction assure une grande robustesse mécanique, il
permet d’obtenir des fréquences de rotation élevées (3000 et 1500 tr/min). Il est
systématiquement adopté pour les alternateurs de fortes puissances et utilisé pour la production
d’énergie électrique dans les centrales thermiques et les centrales nucléaires. Le rotor est un
cylindre plein dans lequel on a usiné des encoches. Il possède le plus souvent deux pôles.
- Rotor à pôles saillants : Ce type de construction n’autorise pas de grandes vitesses de rotation
(<1500 tr/min), et de ce fait fournissant moins de puissance, il est utilisé pour la production
d’énergie de 50 à 400 Hz dans les centrales hydrauliques et les groupes électrogènes. C'est un
électroaimant dont les pôles sont alternativement nord et sud. Les enroulements sont alimentés
en courant continu, ils sont placés autour des noyaux polaires. Le nombre de pôles est toujours
- Rotor bobiné : le rotor est constitué de noyaux magnétiques composés de tôles et de bobines
enroulées autour de ces noyaux. Ces bobines correctement associées en série permettent
d’obtenir des pôles nord et sud. Il existe deux façons d’aimanter le rotor : - soit on alimente, par
l’intermédiaire de balais, les bobinages du rotor avec du courant continu ; - soit une bobine sur
le stator, alimentée en courant continu, crée un système triphasé dans les enroulements du rotor
dédiés à l’aimantation. Ce système triphasé est redressé par un pont de diode pour donner un
courant continu qui va alimenter le rotor et l’aimanter.
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Chapitre I Machine Synchrone
2. Induit
C’est la partie fixe portée par le stator. Il est parcouru par des courants alternatifs constitué
d’enroulements (bobinages induits) monophasés ou triphasés. Le stator d’une machine
synchrone est identique à celui d’une machine asynchrone, il est constitué d’un empilage de
tôles magnétiques qui contiennent des encoches dans lesquelles sont insérées les bobines. Il est
le siège de f.é.m. induites. Il est soumis à un flux magnétique tournant et doit être feuilleté, car
il est le siège d'hystérésis et de courants de Foucault.
Triphasé, il est constitué de trois groupes de conducteurs logés (enroulement) dans des encoches
formant trois circuits (un pour chaque phase) décalés les uns des autres d’un angle de 120°.
Chaque enroulement sera le siège d’une fem induite puisque soumise au flux magnétique
variable de l’inducteur. Il est constitué d'un bobinage triphasé généralement couplé en étoile,
découpé en p paire de pôles. Les bobinages sont insérés dans des encoches au sein de culasse
en ferrite.
Il peut être aussi monophasé, dans ce cas seule une partie de la place disponible au stator est
utilisée. Il possède le même nombre de paires p de pôles que pour le triphasé.
Enroulement amortisseur
Il intervient chaque fois que le champ tournant subit une variation (variation rapide de la charge,
pulsation dans le couple moteur). Des courants induits naissent dans l'amortisseur et produisent
un couple qui atténue les oscillations et maintient le synchronisme. Il est constitué de barres de
cuivre, logées dans les pôles, parallèlement à l'axe de rotation et réunies entre elles par deux
anneaux (cage d'écureuil). Cet enroulement est parfois utilisé pour démarrer un moteur
synchrone en asynchrone.
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Chapitre I Machine Synchrone
Lorsque l’alternateur est à aimants permanents, il n’a pas besoin d’être excité. Lorsque
l’inducteur est constitué d’électro-aimants, ils doivent être traversés par des courants continus
fourni par soit - une source extérieure reliée au rotor par un système de bagues et de balais ; soit
par l’induit lui-même : une partie des courants triphasés fournis par l’induit sont redressés à
l’aide d’un pont de diodes afin de pouvoir alimenter directement l’inducteur : machines
synchrones est alors dit auto excitée.
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Chapitre I Machine Synchrone
Dans les machines à courants alternatifs, le champ magnétique tourne à la même vitesse
angulaire que le rotor dans les machines synchrones, à une vitesse légèrement supérieure dans
les machines asynchrones.
Ce champ est créé à la fois par le rotor en rotation et par les bobinages du stator parcourus par
des courants alternatifs triphasés.
On dispose d’un aimant en U que l’on tourne à la vitesse ns, et d’un petit aimant ou d’une
aiguille aimantée pouvant tourner autour de son axe.
L’aimant en U crée un champ tournant à la vitesse ns. L’aiguille aimantée, entraînée par celui-
ci tourne à la même vitesse que lui :
n = ns
Si on peut remplacer l’aimant en U par un bobinage triphasé.
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Chapitre I Machine Synchrone
bobine
1 1 1
aimant N S
permanent
N S
S N
2 3 2 3 2 3
est l'angle formé par l'axe du rotor et celui de la bobine n°1. En 1a), cet angle est nul et le flux
Φ du champ magnétique à travers la bobine n°1 est maximum. En 1b), on a α = π/2 et le flux
est nul (les lignes de champ sont parallèles aux spires). En 1c), α = π, le flux est négatif et grand
en valeur absolue.
Lorsque le rotor tourne à vitesse constante, ces variations de flux induisent dans la bobine du
n°1 une f.é.m. périodique et qu'on peut assimiler à une sinusoïde (en se limitant à l'harmonique
fondamental), nulle pour α = 0 et α = π, maximum pour α = π/2.
d
e (t)
1
dt
La f.e.m. e2(t) (induite dans la bobine n°2) est identique à e1(t), mais en retard de 1/3 de période
sur elle, ce qui correspond à un déphasage de 2π/3. De même e 3(t) est en retard de 4π/3 (ou en
avance de 2π/3) sur e1(t). La fréquence f de ces trois tensions est égale à la fréquence de rotation
n du rotor. On obtient un système de tensions triphasé.
Si on prend au rotor un aimant à deux paires de pôles, le champ magnétique est quadripolaire
et tourne avec le rotor. Les bobines 1 et 1', 2 et 2', 3 et 3' sont en série.
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Chapitre I Machine Synchrone
3' 2'
N
1'
Figure 2
Lorsque le rotor tourne, on obtient un système de tensions triphasé, dont la fréquence f est le
double de celle du rotor, car en un tour il y a deux passages de pôle nord devant chaque couple
de bobines, donc deux maxima du flux. f = 2n.
Si on peut utiliser un aimant à p paires de pôles, 3p bobines réparties régulièrement sur un cercle
et correctement reliées entre elles électriquement (il y a p bobines en série dans chaque phase),
on obtient un système triphasé de fréquence : f = pn.
Si on utilise 3p bobines régulièrement réparties sur un cercle alimentées en triphasé et
judicieusement reliées entre elles, chaque bobine va créer un champ magnétique dipolaire,
alternatif, de fréquence f. Les trois champs magnétiques s'additionner pour donner un champ
magnétique variable tournant à la vitesse angulaire :
f
2
p
C'est par cette méthode qu'on crée un champ magnétique tournant dans les moteurs synchrones
et asynchrones.
en alternateur: le champ magnétique tournant créé par le rotor induit des f.é.m. triphasées dans
les bobines du stator.
en moteur: le champ tournant créé par les bobines du stator entraîne dans sa rotation le rotor,
car les deux champs magnétiques ont tendance à s'aligner. Le rotor tourne à la même vitesse
angulaire que le champ statorique.
→
L'angle θ entre les deux vecteurs le moment magnétique M du rotor (dirigé du pôle sud vers
→ →
Bt
le pôle nord) et le champ tournant s'appelle décalage angulaire. Le moment T du couple
s'exerçant sur le rotor dépend de l'angle θ:
→ → →
T M Bt
T M .Bt .sin
Si θ est positif (θ est compté positivement dans le sens de la rotation) alors le rotor suit le champ
tournant, le moment du couple est positif (orientation des couples à partir du sens de rotation
par la règle du tire-bouchon) et la machine fonctionne en moteur.
A vide, quand le moteur ne fournit aucun couple utile, l'angle θ est petit, mais plus le couple
utile du moteur augmente, plus l'angle θ augmente. Le couple maximum est obtenu quand
θ = π/2 (pour 2 paires de pôles).
Si l'on essaie de faire fournir au moteur un couple plus important, θ augmente et devient
supérieur à π/2, le couple moteur diminue au lieu d’augmenter et le rotor décroche, il n'arrive
plus à suivre le champ tournant. Le rotor finit par s'arrêter et des dispositifs de sécurité doivent
couper l'alimentation du stator pour éviter de grosses surintensités.
Si θ est négatif, le rotor précède le champ tournant, le moment du couple est négatif et a
tendance à freiner le rotor, la machine fonctionne en alternateur, c'est-à-dire qu'elle absorbe de
la puissance mécanique et fournit de la puissance électrique.
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Chapitre I Machine Synchrone
2. Fonctionnement en alternateur
L’inducteur sur le rotor entraîné par une turbine tournant à la vitesse ns, crée dans l’entrefer de la
machine un champ tournant à la vitesse ns. D’après la loi de Faraday, toute variation de champs
magnétique à travers une bobine créée aux bornes de la bobine une f.é.m. e(t) induite. Ainsi, ce
champ tournant induit aux bornes de l’induit (stator) une f.é.m. e(t) de fréquence f.
Le rotor et le champ tournant ont la même vitesse nS. Ils sont synchrones. La fréquence f de la
f.é.m. ou du courant de l’induit (stator) et la vitesse de synchronisme ns sont liées par la relation :
𝑠𝑛 =
𝑓
𝑝
nS : vitesse de rotation du champs tournant en trs.s-1
: fréquence des courants alternatifs en Hz
p : nombre de paires de pôles
Le nombre de pôles est fixé par la vitesse de la turbine qui l’entraîne.
Dans un alternateur, si on inverse le sens de rotation du rotor, on change l’ordre de successiondes
phases du système triphasé de tensions créé au stator.
3. Fonctionnement en moteur
Les courants alternatifs de fréquence f dans l’induit (stator) créent dans l’entrefer de la machine, un
champ magnétique tournant à la vitesse ns. Le rotor, siège d’un champ magnétique constant, suit le
champ tournant à la même vitesse ns.
Le stator est alimenté en triphasé, créant un champ tournant. Les bobinages du rotor sont eux
alimentés en courant continu, le rotor est donc aimanté. Le rotor tourne à la même vitesse que
celle du champ tournant, c’est à dire que = s.
Dans un moteur synchrone, pour inverser le sens de rotation du rotor, il suffit d’inverser deux
phases du bobinage triphasé
Les deux champs (l’un créé par l’aimant en U, l’autre créé par le petit aimant) tournent à la même
vitesse. Cependant, le décalage entre ces deux champs tournants varie en fonction de la charge du
moteur. Le couple développé par la machine synchrone résulte ainsi directement de l’interaction
entre ces deux champs.
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Chapitre I Machine Synchrone
Notre étude de la MS est limitée aux cas des machines triphasées et une fréquence fixe des
tensions et courants statoriques.
𝑃′ , 𝑄 ′ 𝐼̅ 𝑃, 𝑄 M
𝑍̅
𝐸 𝑍̅𝐼̅
𝐸 𝑉
𝐽. 𝑋𝐼̅
A
O 𝑉 𝑅. 𝐼̅
Figure III.1. Choix du sens positif de l’écoulement des puissances et le diagramme simplifié de Behn-Eschenburg
Sur le diagramme simplifié, nous traçons l’axe (AP) qui forme un angle 𝜑 (angle de charge)
avec l’axe (AM) et l’axe (AQ) perpendiculaire à l’axe (AP) (Figure III.2). La projection du
point M, qui représente le mode de fonctionnement de la MS, donne dans une échelle de
tension les puissances active et réactive débitées ou absorbées.
- La projection du point de fonctionnement M, sur l’axe (AP) donne le point 𝑀′ tel que :
′
𝐴𝑀′ = 𝑍̅. 𝐼̅. 𝑐𝑜𝑠𝜑, ce qui donne la puissance active crée ou absorbée 𝑃 = 3. 𝑉. 𝐴𝑀
𝑍̅
- La projection du point de fonctionnement M, sur l’axe (AQ) donne le point A′′ tel que :
′′
𝐴𝑀′ = 𝑍̅. 𝐼̅. 𝑠𝑖𝑛𝜑, ce qui donne la puissance réactive crée ou absorbée 𝑃 = 3. 𝑉. 𝐴𝑀
𝑍̅
L’axe (AP) est dit l’axe de puissance active et l’axe (AQ) est dit l’axe de puissance réactive.
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Chapitre I Machine Synchrone
P
𝑀′
M
𝐸 𝑍̅𝐼̅
𝜑
A
𝜑
O 𝑉
𝐼̅ 𝑀 ′′ Q
Figure III.2. Représentation des axes des puissances dans le diagramme Behn-Eschenburg
Le point de fonctionnement peut se situer dans un des quatre quadrants selon le signe des
puissances active réactive.
Quadrant ❶ : 𝑃 > 0 et 𝑄 > 0
La MS fournie la puissance active désignant qu’elle fonctionne comme alternateur. En plus,
elle fournie la puissance réactive au récepteur branché à ces bornes.
Quadrant ❷ : 𝑃 > 0 et 𝑄 < 0
La MS fournie la puissance active désignant qu’elle fonctionne comme alternateur. Mais, elle
absorbe la puissance réactive depuis le récepteur branché à ces bornes.
Quadrant ❸ : 𝑃 < 0 et 𝑄 > 0
La MS absorbe la puissance active désignant qu’elle fonctionne comme moteur. Mais, elle
fournie la puissance réactive à la source branché à ces bornes.
Quadrant ❹ : 𝑃 < 0 et 𝑄 < 0
La MS absorbe la puissance active désignant qu’elle fonctionne comme moteur. En plus, elle
absorbe la puissance réactive depuis la source branchée à ces bornes.
Quadrant ❶ P M Quadrant ❷ P
M
𝐸 𝐸 𝑍̅𝐼̅
𝑍̅𝐼̅
O 𝑉 A Q O 𝑉 A Q
P P
A A
O O
𝑉 Q 𝑉 Q
𝑍̅𝐼̅ 𝐸 𝑍̅𝐼̅
𝐸
M M
Quadrant ❸ Quadrant ❹
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Chapitre I Machine Synchrone
La capacité à fonctionner dans les quatre quadrants électriques est une des particularités de la
machine synchrone. Il est en effet possible de rendre à volonté la machine inductive ou
capacitive, que ce soit en fonctionnement moteur ou alternateur. Il suffit pour cela d’agir sur
l’amplitude de la f.é.m, c’est à dire sur le courant d’excitation.
II. Caractéristique en charge de l’alternateur isolé
Afin de prédéterminer les caractéristiques de l’alternateur, nous utilisons le diagramme de
Behn-Eschenburg. Le fonctionnement de l’alternateur est caractérisé par un ensemble des
grandeurs à savoir le courant d’excitation (ou bien la f.é.m à vide), la tension à ces bornes, le
courant de charge (amplitude et déphasage) et la vitesse de rotation. Lors de l’étude de la
variation d’une grandeur en fonction d’une autre, il faut fixer le reste des grandeurs à ces
valeurs nominales.
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.8 𝐴𝑅
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.6 𝐴𝑅
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 1
𝑉 M
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.8 𝐴𝑉
𝐽. 𝑋𝐼̅
𝐸
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.6 𝐴𝑉
O
𝑅. 𝐼̅
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Chapitre I Machine Synchrone
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.6 𝐴𝑉
𝑉(𝑉)
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.8 𝐴𝑉
𝐸
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 1
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.8 𝐴𝑅
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.6 𝐴𝑅
𝐼̅(𝐴)
Figure III.5. Courbes de variation (𝐼̅) à vitesse et excitation constantes pour différentes valeurs du facteur de puissance
Sur charge inductive, l’allure de la courbe s’explique de la même façon que pour la charge
résistive. La seule différence réside dans celle de la chute inductive. Pour une charge
inductive, la réaction d’induit est longitudinale démagnétisante (en opposition avec le flux
inducteur). Le flux résultant sera donc plus faible diminuant automatiquement la valeur de la
tension aux bornes de la machine.
Sur charge capacitive, nous retrouvons aussi la chute de tension résistive allant dans le sens de
réduire la tension aux bornes de la machine. Cependant, la chute de tension dû à la réaction
d’induit complètera la première. Pour une charge capacitive, la réaction d’induit est
longitudinale magnétisante (de même sens que le flux inducteur). Le flux rotorique résultant
sera donc plus important en augmentant automatiquement la valeur de la tension aux bornes
de l’alternateur.
III. 2. Caractéristique de réglage (𝐈)
Ces courbes peuvent être déduites directement du diagramme de la figure III.4 et les courbe
de la caractéristique externe. Afin de maintenir une tension aux bornes de l’alternateur
constante, nous devons ajuster pour chaque variation de charge, la valeur du courant
d’excitation. Cette variation sera donc d’autant plus importante que la somme des différentes
chutes de tension sera élevée (Figure III.6).
Pour une charge résistive, Nous devons donc créer plus de f.é.m afin de compenser la chute de
tension ohmique de la résistance interne du bobinage statorique et la chute de tension due à la
réaction d’induit. Comme ces deux chutes de tension vont dans le sens de réduire la f.é.m,
nous, nous devons toujours augmenter le courant d’excitation.
Sur charge inductive, l’allure de cette courbe est du même type que pour la charge résistive si
ce n’est que l’augmentation du courant d’excitation doit être plus importante pour chaque
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Chapitre I Machine Synchrone
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.6 𝐴𝑅
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.8 𝐴𝑅
𝐽0 𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 1
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.8 𝐴𝑉
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 0.6 𝐴𝑉
𝐼̅(𝐴)
Figure III.6. Courbes de variation (𝐼̅) à vitesse et tension constantes pour différentes valeurs du facteur de
puissance
Remarques
- Lorsque l’alternateur débite sur une charge très capacitive, la réactance d’induit est
magnétisante. Une faible excitation peut engendrer une tension très élevée. En
négligeant la résistance de l’induit, nous pouvons écrire la relation suivante :
𝐸= 𝑉+ 𝑗𝑋𝐼̅ (III.1)
Avec
𝐼̅ = 𝑗𝐶𝜔𝑉d’où 𝐸= (1 − 𝑋𝐶𝜔)
Donc pour une certaine f.é.m 𝐸, la tension aux bornes de l’alternateur sera : 𝑉 = 𝐸
1−𝑋𝐶𝜔
Ceci explique que pour une valeur de 𝑋𝐶𝜔 très proche de 1, juste la f.é.m rémanente donne
une très haute tension aux bornes de l’alternateur. En pratique la saturation limite la valeur de
la tension 𝑉. Ce phènomène est dit l’auto-amorçage de l’alternateur.
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Chapitre I Machine Synchrone
- Lorsque l’alternateur est fortement excité pour travailler à pleine charge sous le
facteur de puissance nominal et en cas de suppression brusque de la charge, la tension
aux bornes de l’alternateur tend rapidement à une valeur anormalement élevée. Ce
risque est plus grave lorsque l’alternateur est directement lié à un transformateur
élévateur. Il est nécessaire de se disposer d’un disjoncteur de dé-excitation pour éviter
ce risque.
IV. Caractéristique en charge d’un alternateur relié à un réseau puissant
Il arrive souvent qu’on branche un alternateur à un grand réseau comportant déjà plusieurs
centaines d'alternateurs. Ce réseau est tellement puissant qu'il impose une tension et une
fréquence constantes à tout appareil branché à ses bornes. C'est pourquoi on l'appelle réseau
infini. Une fois couplé à un grand réseau (réseau infini), un alternateur fait partie d'un système
comprenant des centaines d'autres alternateurs. Il est alors impossible de préciser la nature de
la charge (grosse ou petite, résistive, inductive ou capacitive) branchée aux bornes de cet
alternateur en particulier.
IV. 1. Détermination du fonctionnement
La tension et la fréquence étant appliquées aux bornes de la machine (constantes), les
paramètres restants qui caractérisent le point de fonctionnement sont la f.é.m (par action sur le
courant d’excitation) et le courant de charge (par action sur le couple mécanique).
- Le fonctionnement de l’alternateur à puissance fournie constante est déterminé par le
courant d’excitation qui donne la f.é.m correspondante. Ainsi, le point de
fonctionnement se déplace selon l’axe 𝑃 = 𝐶𝑡𝑒 parallèle à l’axe des puissances
réactives (figure III.7.a).
- Le fonctionnement de l’alternateur à courant constant est déterminé par le courant
d’excitation et le couple mécanique sur l’arbre de la machine. Ainsi, le point de
fonctionnement se déplace selon le demi-cercle de centre A et de rayon 𝑍̅. 𝐼̅ (figure
III.7.b).
- Le fonctionnement de l’alternateur à courant d’excitation constant est déterminé par le
couple mécanique sur l’arbre de la machine. Ainsi, le point de fonctionnement se
déplace selon le demi-cercle de centre O et de rayon 𝐸 (figure III.7.c).
P
𝑃 = 𝐶𝑡𝑒
M
M
𝐸
𝑍̅𝐼̅
𝐸 𝑍̅𝐼̅
O 𝑉 A Q 𝑉
O A
(a) (b)
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Chapitre I Machine Synchrone
𝐸 𝑍̅𝐼̅
O 𝑉 A
𝑃𝑚𝑎𝑥
M3 𝑃3
M2 𝑃2
𝑃1 M1
𝑃0 M0
A0 𝐸 𝑍̅𝐼̅
O 𝑉 A
Figure III.8. Représentation de la puissance maximum d’un alternateur à tension, f.é.m et fréquence constantes
La puissance maximale qu'un alternateur peut débiter dans un réseau infini correspond au
point déterminé par le tangent du cercle et le parallèle à l’axe de puissances réactives. La
puissance active maximale est alors :
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Chapitre I Machine Synchrone
3𝑉 3𝑉 3𝑉
𝑃 =𝐴 𝑀 = (𝑂𝑀 − ) = (𝐸 − 𝑉𝑐𝑜𝑠𝜉)
𝑚𝑎𝑥 0 𝑚𝑎𝑥 𝑚𝑎𝑥
𝑍̅ 0 𝑍̅ 𝑍̅
Avec 𝜉 est l’argument de l’impédance interne de l’alternateur (tan(𝜉) = 𝑋). Lorsqu’on
𝑅
néglige la résistance interne devant la réactance synchrone, on obtient :
3𝑉𝐸
𝑃𝑚𝑎𝑥 = (III.2)
𝑋
IV. 3. Stabilité des alternateurs
Les machines synchrones sont fréquentes dans les réseaux industriels. Elles peuvent être
installées pour différents besoins à savoir la production d’énergie électrique et la
compensation d’énergie réactive. Elles jouent un rôle prédominant afin d’assurer en
permanence l’équilibre entre la production et la consommation. Les générateurs, les
récepteurs et les réseaux électriques qui les relient ont des inerties mécaniques et/ou
électriques qui rendent difficile le maintien de l’équilibre garantissant une fréquence et une
tension relativement constantes. Normalement, face à une variation de puissance, le système
électrique, après quelques oscillations, retrouve un état stable.
En tenant compte de l’angle interne (entre le vecteur tension et le vecteur f.é.m, en pratique il
représente le décalage entre le rotor et le champ tournant) et en négligeant R, un calcul rapide
montre que la puissance électrique active transmise au réseau se calcule par (figure III.9) :
M’ M
𝐸 𝑗. 𝑋
O 𝛿
𝑉 A
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Chapitre I Machine Synchrone
‘autopilotage du moteur synchrone’) Durant notre étude on s’intéresse qu’au régime établi, où
le moteur tourne effectivement à la vitesse de synchronisme.
La tension aux bornes du moteur synchrone lui étant imposée par le réseau qui l’alimente, il
est évident donc d’étudier le fonctionnement du moteur à tension constante.
V. 1. Détermination du fonctionnement
La tension et la fréquence étant appliquées aux bornes de la machine (constantes), les
paramètres restants qui caractérisent le point de fonctionnement sont la f.é.m (par action sur le
courant d’excitation) et le courant de charge (dépendant de la charge entrainée).
- Le fonctionnement du moteur synchrone à puissance absorbée constante est déterminé
par le courant d’excitation qui donne la f.é.m correspondante. Ainsi, le point de
fonctionnement se déplace selon l’axe 𝑃 = 𝐶𝑡𝑒 parallèle à l’axe des puissances
réactives (figure III.10.a).
- Le fonctionnement du moteur synchrone à courant constant est déterminé par le
courant d’excitation et le couple résistant de la charge entrainée. Ainsi, le point de
fonctionnement se déplace selon le demi-cercle de centre A et de rayon 𝑍̅. 𝐼̅ (figure
III.10.b).
- Le fonctionnement du moteur synchrone à courant d’excitation constant est déterminé
par le couple résistant de la charge entrainée. Ainsi, le point de fonctionnement se
déplace selon le demi-cercle de centre O et de rayon 𝐸 (figure III.10.c).
P
A A
𝑉 Q O 𝑉
O
𝑍̅𝐼̅
𝐸 𝑍̅𝐼̅
𝐸
M
M
𝑃 = 𝐶𝑡𝑒
(a) (b)
O 𝑉 A
𝑍̅𝐼̅
𝐸
M
(c)
Figure III.10. Représentation du fonctionnement d’un moteur synchrone à tension et fréquence constantes
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Chapitre I Machine Synchrone
𝐼̅(𝐴)
𝑃𝑢 = 𝑃3 > 𝑃2
𝑐𝑜𝑠 𝜑 = 1 𝑃𝑢 = 𝑃2 > 𝑃1
𝐽0
𝑃𝑢 = 𝑃1
𝑃𝑢 = 0
𝐽(𝐴)
Figure III.11. Courbes de variation (𝐼̅) à vitesse et tension constantes pour différentes valeurs de la puissance
𝐼̅(𝐴)
Figure III.12. Courbes de variation (𝐼̅) à vitesse et tension constantes pour différentes valeurs du facteur de
puissance
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Chapitre I Machine Synchrone
A0
O 𝑉 A
𝑍̅ 𝐼̅
𝐸
𝑃0
M0
𝑃1
M1
M2
𝑃2
M3
Mmax 𝑃3
𝑃𝑚𝑎𝑥
Figure III.13. Représentation de la puissance maximum d’un moteur à tension, excitation et fréquence constantes
La puissance maximale qu'un moteur peut absorber d’un réseau infini correspond au point
déterminé par le tangent du cercle et le parallèle à l’axe de puissances réactives. La puissance
active maximale est alors :
3𝑉 3𝑉 3𝑉
𝑃 =𝐴 𝑀 = (𝐸 + 𝑂𝐴 ) = (𝐸 + 𝑉𝑐𝑜𝑠𝜉)
𝑚𝑎𝑥 0 𝑚𝑎𝑥
𝑍̅ 0 𝑍̅ 𝑍̅
Avec 𝜉 est l’argument de l’impédance interne du moteur (tan(𝜉) = 𝑋). Lorsqu’on néglige la
𝑅
résistance interne devant la réactance synchrone, on obtient :
3𝑉𝐸
𝑃𝑚𝑎𝑥 = (III.4)
𝑋
En négligeant quelques pertes au stator, le couple électromagnétique maximum est
directement lié à la puissance maximum comme suit :
𝑃𝑚𝑎𝑥 3𝑉𝐸 (III.5)
𝐶𝑚𝑎𝑥 = =
Ω 𝑋Ω
Remarques
Le compensateur synchrone est un moteur synchrone qui tourne à vide dont la seule fonction
est de fournir ou d'absorber de la puissance réactive sur une ligne de transport ou sur un
réseau. Dans le domaine d’exploitation, pour régler la tension d'un réseau, on doit lui fournir
24
Chapitre I Machine Synchrone
une puissance réactive pendant les heures de pointe. Inversement, pendant les périodes
creuses, on doit absorber l'excès de puissance réactive générée dans le réseau. Le
compensateur synchrone permet de compenser ces fluctuations de puissance réactive en
ajustant l'excitation selon les besoins. Le compensateur agit alors comme une énorme
capacitance ou inductance variable dont la valeur est réglable automatiquement en faisant
varier le courant d'excitation de son inducteur.
Le fonctionnement du compensateur synchrone est déterminé par une puissance utile
nulle. La puissance absorbée par ce moteur n'est que la somme des pertes. Le point de
fonctionnement se déplace alors selon une droite parallèle à l’axe de puissances réactives.
P
𝑉 A
O Q
𝐸 M
𝑃 = Σ𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠
25
Chapitre I Machine Synchrone
Dans un alternateur, la puissance absorbée Pa est une puissance mécanique. Elle correspond au
couple de la turbine ou du moteur entraînant l’arbre de l’alternateur appliqué par l’arbre de
transmission sur le rotor Ta multiplié par la vitesse angulaire de rotation. Elle s’écrit :
Pa = Ta s ns Ta
Avec :
- ΩS : Pulsation de rotation en rad/s
- nS : Vitesse en tr/s
- Ta : Couple utile sur l’arbre en N.m
Si l’alternateur est à excitation indépendante, il faut encore tenir compte de l’énergie électrique
absorbée par l’excitation (rotor). Cette puissance électrique doit être fournie au rotor de la machine
synchrone de façon à fournir l’excitation et à créer le champ d’induction. Toute cette puissance est
intégralement transformée en pertes par effet Joule :
Pe = Ue Ie
Si l’alternateur est auto-excité, la puissance reçue par l’inducteur (excitation) est
fournie par le système d’entraînement et se trouve donc inclue dans la puissance
absorbée.
Dans l’alternateur, il existe deux sortes de pertes :
* Les pertes variables : ce sont les pertes par effet Joule :
- dans le stator :
3
Pjs = R I2
2
où R est la résistance entre deux bornes de l’induit.
- les pertes de l’excitation :
Pe = Re Ie2
26
Chapitre I Machine Synchrone
– Les pertes mécaniques rotationnelles Prot, qui sont dues aux frottements et à la résistance de
l’air.
– Les pertes fer par hystérésis et par courant de Foucault Pf, qui sont des défauts d’aimantation
de la machine.
Les pertes mécaniques qui ne dépendent que de la fréquence de rotation et les pertes fer que de la
fréquence et de la valeur maximale du flux et non de la charge, sont généralement constantes pour une
vitesse ns et un courant d’excitation Ie donnés.
Ces pertes seront mesurées au cours d'un essai à vide dans lequel la machine tourne à la
fréquence de rotation nominale, sous une tension égale à la tension qu'elle aurait en charge. En
effet, l'égalité des tensions efficaces entraîne celle des flux.
La puissance utile d’un alternateur synchrone est la puissance électrique fournie à la charge par
le stator à ses bornes :
Pu = √3 U I Cos φ
Avec :
Le rendement est :
Ƞ = Pu/Pa
27
Chapitre I Machine Synchrone
PERTE ET RENDEMENT
6-1) Synoptique des puissances de l’induit
pc = pfs + pm
pm=cte
pex = Ue.Ie = Re.Ie2 (Ue, Ie, Re : tension, courant, résistance relatifs à l’inducteur)
Par contre, la détermination des pertes pm et pfer nécessite des méthodes expérimentales indirectes.
28
Chapitre I Machine Synchrone
6-2-1) pertes collectives pc=pm+pfer
Figure 16
pC = P0
Figure 17
29
Chapitre I Machine Synchrone
6-3) Rendement
Rappel :
Figure 18
-pertes) / Pel
Si l’on veut déterminer le rendement global de la machine, il faut aussi tenir compte des pertes dues
à l’excitation pex
Les machines synchrones ont un très bon rendement. Les gros alternateurs atteignent 98 à 99%.
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Les moteurs synchrones sont utilisés dans le secteur industriel. Voici une liste non exhaustive des
avantages et inconvénients de ce moteur :
Sur les moteurs synchrones, le fait que le rotor tourne à la même vitesse que le champ
magnétique ce qui ne pas provoquer ce qu’on appelle des glissements, ce qui entraîne un
meilleur rendement.
Le démarrage direct des moteurs synchrones est impossible alors ils ne peuvent pas être
lancés directement sur le réseau.
L’un des grands inconvénients du moteur synchrone est qu’il décroche si l’on dépasse le
couple maximum.
La vitesse d’un moteur synchrone reste fixe, peu importe la charge. Cela peut être un
véritable atout dans certaines circonstances. Les moteurs synchrones peuvent facilement
varier leur vitesse grâce à un variateur.
L’un des grands inconvénients du moteur synchrone est qu’il décroche si l’on dépasse le
couple maximum.
les moteurs synchrones sont un peu chers et plus volumineux.
les bagues des électroaimants des moteurs synchrones sont difficiles à entretenir
30
Chapitre II
Modélisation de la
Machine Synchrone
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
Le terme machine synchrone regroupe toutes les machines dont la vitesse de rotation de
l’arbre de sortie est égale à la vitesse de rotation du champ tournant. Pour obtenir un tel
fonctionnement, le champ magnétique rotorique est généré soit par des aimants, soit par un
circuit d’excitation. La position du champ magnétique rotorique est alors fixe par rapport au
rotor, ce qui impose en fonctionnement normal une vitesse de rotation identique entre le rotor et
En effet, cette famille de machine regroupe plusieurs sous familles, qui vont de l’alternateur de
plusieurs centaines de mégawatts au moteur de quelques watts, en passant par les moteurs pas à
pas. Néanmoins, la structure de toutes ces machines est relativement proche. Le stator est
généralement constitué de trois enroulements triphasés répartis, tel que les forces électromotrices
générées par la rotation du champ rotorique soient sinusoïdales où trapézoïdales. Il existe trois
grandes familles de rotor, ayant pour rôle de générer le champ magnétique rotorique. Les rotors
bobinés à pôles lisses, les rotors bobinés à pôles saillants ainsi que les rotors à aimants.
32
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
33
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
D’un circuit statorique fixe comportant trois enroulements identiques décalés entre eux
de 120°.
un enroulement inducteur disposé dans les encoches du rotor, dont l’axe R est repéré par
les angles θ𝑚𝑚 (mécanique) et θ (électrique) = p.θ𝑚𝑚 par rapport à l’axe , pris comme
référence
Equations électriques
Pour le stator
Pour le rotor
vf = Rf if + dφf (I.2)
dt
Avec :
vabc : Tensions instantanées des phases a, b et c statoriques.
34
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
Pour le stator
Pour le rotor
Avec
φabc = [ φa φ bφ c ]T , (I.6)
Rs 0 0
Rs = [ 0 Rs 0] (I.7)
0 0 Rs
Ls Ms Ms
Lss = [Ms Ls Ms] (I.8)
Ms Ms Ls
⎣cos(2θ + 3
) cos
(2θ) cos(2θ − 3
)⎦
La mutuelle inductance entre bobinages du stator et celui du rotor est définit par:
35
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
mfs est le mutuelle inductance entre phases statorique et circuit d’excitation du rotor.
Equation mécanique
Cem − Cr = J. dΩ+ fΩ ( I . 14 )
dt
Avec :
Ω = p ∙dθ = ω ( I . 15 )
dt p
Où:
f : Coefficient de frottement(N.m.s/rad)
Où K est une constante qui peut prendre la valeur 2/3 pour la transformation avec conservation
de l’amplitude ou la valeur √2/3 pour la transformation avec conservation de puissance. La
matrice inverse est [P]−1 donnée par:
36
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
Le passage du système triphasé au système diphasé est définit par le système d’équations
suivant:
Xd Xa
[ Xq ] = [P] [ Xb ] ( I , 18 )
XO Xc
Xa Xd
[ Xb ] = [P]−1 [ Xq ] ( I . 19 )
Xc XO
Avec :
X: Grandeur statorique ou rotorique (représente le vecteur de tension, courant ou flux).
Xo: La composante homopolaire choisie nulle pour un système équilibré.
Equations de tension
dφd
vd = R sid - dt
- w. φq
R
dφq
v = R i + w. φ
q s q + dt d
φd = Ldid
37
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
φq = Lq iq + msf if
φf=Lfif + msf iq
Equation mécanique
38
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
Modèle de la machine synchrone sous forme d’état alimentée en tension repère lié
au rotor (d, q)
Le modèle de la machine synchrone à pôles lisses mise sous forme d’équation d’états est non
linéaire, multi variable et fortement couplé, il s’écrit sous la forme :
[Ẋ ]=F(t, X, U) ( I . 43 )
[y]=[C][X] ( I . 44 )
Avec :
[U]: [vdvq -vf]T: vecteur de commande
= v d - . φd + Ω𝜑𝜑 q
dφd Rs ( I . 46 )
dt Ls
φ f −Ω𝜑𝜑d
dφq −Rs −RsMsf ( I , 47 )
= vq + φq +
dt Ls .sig Lf .Ls .sig .
dφf −R f Msf −R f
=- v+ φq + 𝜑𝜑f ( I. 48 )
dt f Lf .Ls .sig Lf .sig .
39
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
dΩ=(C
dt
em- Cr– fΩ)/J ( I . 49 )
Avec :
2
Sig= 1- Msf
Ls .Lf
Pour notre machine cité en annexe, elle est à pôles lisses Ls =Ld=Lq: inductance statorique, Lf:
inductance rotorique .
40
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
Les
grandeurs Ω Cem
δ
60 100
40 50
0
w(rad.s)
Cem (N.m)
20 0
0 -50
-20 -100
5 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 10
t(s)
100 100
80 50
0.2 60
Cem (N.m)
w(rad.s)
0
40
-50
20
0 -100
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
-20
0 2 4 t(s) 6 8 10
41
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
200 100
150
50
Cem(N.m)
100
w(rad.s)
0.61 0
50
-50
0
-100
-50 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0 2 4 t(s) 6 8 10
δ id iq
80 10
0
60
-10
40
0
id (A)
iq (A)
-20
20
-30
0
-40
-20 -50
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
t (s) t (s)
0.2 80 20
10
60
0
40
id (A)
iq (A)
-10
20
-20
0
-30
-20 -40
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
t (s) t (s)
0.61 60 40
50 30
40
20
30
id (A)
iq (A)
10
20
0
10
0 -10
-10 -20
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
t (s) t (s)
Figure II.7. Résultats de simulation lors du démarrage direct en charge pourdifférents valeurs
cas grandeurs électriques)
42
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
L’analyse de ces courbes pour différentes valeurs de δ (l’angle de charge) permet de déterminer
son influence sur les caractéristiques de la machine.
On remarque que pour δ =0.61 La vitesse en régime permanent se stabilise à la vitesse nominale
(vitesse de synchronisme) (157. rad/sec) puisque le moteur possède deux paires de pôles. Au
démarrage, on a un fort appel de courant qui devient constant en régime permanent de même
pour le couple électromagnétique après le régime transitoire, devient constant au régime
permanent sur une valeur de 10N.m.
-on remarque également que plus l’angle de charge augmente plus la vitesse augmente par
contre le temps de réponse diminue
43
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
- L’égalité de la fréquence ;
- L’ordre de succession de phase est la même ;
- Les tensions à vides de chaque machines sont les mêmes.
Remarques
Dans ce chapitre, nous négligeons la résistance de l’induit de la MS devant sa réactance.
A
B
C
K1 K2
L’induit de ̅𝐸
1
̅𝐸
2 L’induit de
l’alternateur A1 l’alternateur A2
𝑗𝑋1 𝑗𝑋2
̅𝐸̅1 𝑉̅ ̅𝐸̅2
44
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
A l’instant du couplage les deux f.é.m sont égales mais peuvent ne pas être en phase. Dans ce
cas, un courant 𝐼̅1 égale −𝐼̅2 circule entre les deux enroulements de l’induit des deux
alternateurs de sorte que :
Puisque les valeurs efficaces des courants 𝐼̅1 , 𝐼̅2 sont égales, les deux réactances sont égales
(𝑋1 = 𝑋2 = 𝑋), ainsi que les valeurs efficaces des f.é.m 𝐸 ̅1, 𝐸
̅ ̅2 , on peut déduire le vecteur
̅
tension 𝑉comme suit :
̅𝐸̅+̅𝐸̅̅
𝑉̅= 1 2 (IV.2)
2
𝑗𝑋1𝐼̅ 1
𝐼̅2 𝜃
Cette puissance est dite la puissance synchronisante, elle est fournie par celui qui tend à aller
plus vite à celui qui tend à aller plus lent. Elle freine le premier et accélère le deuxième pour
les obliger à tourner à la même vitesse.
Après la fermeture de l’interrupteur qui met en parallèle les deux alternateurs, l’ensemble
provoque quelque oscillations autour de 𝜃 négligeable. Sinon, l’angle 𝜃 continue à croitre et
la puissance synchronisante augmente aussi. Le courant circulant entre les deux stators
augmente et prend des valeurs anormalement élevées qui doit provoquer l’ouverture
automatique de l’interrupteur.
45
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
Remarque :
Si on couple deux alternateurs à réactances différentes (𝑋1 ≠ 𝑋2), il suffit de remplacer "2𝑋"
par 𝑋1 + 𝑋2 dans les relations (IV.4) et (IV.5) comme suit :
𝐼1 = 𝐼2 = 2𝐸 𝑠𝑖𝑛 𝜃 (IV.6)
𝑋1 +𝑋2 2
Et
3𝐸2
𝑃1 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 (IV.7)
𝑋1 +𝑋2
A
B
C
L’induit de
l’alternateur
46
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
𝑗𝑋1 𝑗𝑋2
̅𝐸̅1 𝑉̅ ̅𝐸̅2
M2
𝑃1,2 M1
𝜃1,2
𝑄1,2 𝑄
Remarques :
En pratique, Si la puissance demandée par la charge augmente sans que la puissance
mécanique reçue augmente, les alternateurs ralentissent (ce qui provoque une diminution de la
47
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
fréquence) et la tension aux bornes des alternateurs diminue. Dans le cas où les alternateurs ne
sont pas entraînés par le même dispositif, les angles 𝜃1 et 𝜃2 diffèrent. Ceci engendre un
courant circulant entre les enroulements des stators des deux alternateurs freinant celui qui
tend à aller plus vite et accélère celui qui tend à aller plus lent pour les obliger à tourner à la
même vitesse (phénomène de synchronisation) jusqu’à redevenir à l’état initiale.
M1
𝑀1
𝑀1 M2
𝜃
O Q
𝜑 𝑀2 𝑀2
𝐼̅
𝐼̅2
Remarques :
En régime permanent, si les déphasages des courants par rapport à la tension (𝜑1, 𝜑2) sont
différents, il y aura un courant de circulation entre les deux induits qui peut même les
surchauffer. Pour assurer un bon fonctionnement en parallèle, il faut que les courants issus de
chaque induit doivent être en phase.
48
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
O 𝑉̅
𝐼̅1
S
𝐼̅0
−𝐼̅0
U
𝐼̅2
𝐼
T
̅𝐴̅𝑀
̅=𝐴
̅𝑀
̅+ 𝑋1
̅𝐴̅̅
1𝑀 2 (IV.16)
𝑋2
On vérifie que 𝑀1𝑀 = 𝑋1 𝐴𝑀2. Sachant que 𝑀1𝑀 = 𝑀1𝐶 = 𝑀𝐶, on peut déduire :
𝑋2 𝐴𝑀2 𝑀2 𝐶 𝐴𝐶
49
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
M1
𝑀1
𝑀1 M2
𝜃
O Q
𝑀2 𝑀2
Remarques :
- Le point de fonctionnement équivalent se rapproche de celui de la machine ayant
l’impédance la plus faible et ainsi à l’alternateur le plus puissant.
- En pratique, pour arrêter un alternateur sans perturber la charge, on diminue
successivement la puissance et l’excitation de l’alternateur à arrêter et on augmente la
puissance et l’excitation de l’autre de sorte que le point de fonctionnement du premier
atteint le point A et celui du deuxième atteint le point de fonctionnement du groupe.
Pour le couplage, on exécute l'opération inverse.
IV. Fonctionnement en Moteur Synchrone
Soit un moteur synchrone alimenté directement par un alternateur de réactances différentes.
Ainsi, la projection des points de fonctionnement donne les puissances actives et réactives à
des échelles différentes. La puissance active (réactive) du moteur et de l’alternateur sont égale
mais de signes différents (figure IV.8).
La projection du point de fonctionnement M1 du moteur donne :
𝑃1 = − 3𝑉 𝐴𝑀1 et 𝑄1 = ± 3𝑉 𝐴𝑀2 (IV.17)
𝑋1 1 𝑋1 1
Dans le cas où le moteur est relié à un réseau puissant donc de faible impédance et de f.é.m
égale à sa tension aux bornes du moteur, la puissance échangée sera déduite directement de
l’équation précédente comme suit :
𝑃 = 3𝑉𝐸 (𝜃) (IV.20)
𝑋
50
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
M2
M1
Figure 10. Représentation vectorielle d’un moteur synchrone alimenté directement par un alternateur
Remarques :
Brancher un moteur synchrone triphasé sur le réseau est une opération assez délicate. Il faut,
en plus de réaliser les mêmes conditions de couplage d’un alternateur au réseau, utiliser un
des deux procédés suivants.
- Entraîner le moteur synchrone jusqu’à une vitesse très proche du synchronisme à l'aide
d'un moteur auxiliaire, puis le coupler lorsque toutes les conditions de couplage sont
réunies: En fait, le moteur d'entraînement peut être de puissance nettement inférieure à
celle du moteur synchrone si le démarrage s'effectue à vide. Dans le cas des machines
synchrone munies des excitatrices, cette dernière joue le rôle du moteur auxiliaire lors du
démarrage.
- Démarrer le moteur synchrone en asynchrone : Au départ, l'inducteur n'est pas alimenté,
mais refermé sur une résistance additionnelle. De ce fait, le système est équivalent à un
moteur asynchrone (à cela près que le rotor est monophasé ici). En régime établi, la vitesse
de rotation étant proche de celle de synchronisme, l'alimentation en courant continu de
l'inducteur permettra alors au moteur de s'accrocher et de tourner en moteur synchrone.
Dans la pratique, cette opération peut être refaite plusieurs fois si l’accrochage n’est pas
atteint.
V. Bilan des puissances de machines synchrones couplées au réseau
Une machine synchrone couplée au réseau fonctionne donc sous la tension et la fréquence du
réseau supposées constantes. Nous nous contenterons ici d'un bilan simplifié, en ne prenant en
compte que les pertes les plus importantes, qui sont:
- les pertes mécaniques au niveau du rotor
- les pertes Joule dans le circuit d'excitation
- les pertes fer dans le stator
- les pertes Joule dans le circuit d'induit
51
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
Parmi ces pertes, on trouve des pertes constantes et des pertes variables.
V. 1. Les pertes variables
Ce sont les pertes par effet Joule. Si nous ne négligeons pas les pertes de l’excitation, alors les
pertes variables sont localisées dans le circuit de l’induit et le circuit de l’excitation. Elles se
calculent selon les relations suivantes :
Pertes par effet Joule du circuit de l’induit
𝑝𝑗𝑠 = 3𝑅𝐼2 (IV.21)
où "𝑅" est la résistance d’une phase de l’enroulement de l’induit.
Pertes par effet Joule du circuit de l’inducteur
𝑝𝑗𝑑 = 𝑅𝑑 𝐽𝑑 2 (IV.22)
où "𝑅𝑑 " et "𝐽𝑑 " est la résistance de l’inducteur et le courant d’excitation successivement.
V. 2. Les pertes constantes 𝒑𝒄𝒔𝒕
Pour une vitesse de rotation constante et un courant d’excitation "𝐽𝑑 " donnés, les pertes
suivantes sont considérées comme constantes :
- Les pertes mécaniques rotationnelles , qui sont dues aux frottements et à la résistance de
l’air ;
- Les pertes fer 𝑝𝑓𝑒𝑟 du circuit magnétique qui sont dues l’effet d’hystérésis et par courant de
Foucault, et qui ont pour cause l’échauffement du circuit magnétique de la machine.
Ces pertes ne sont pas mesurables mais, comme elles sont constantes, on peut les déterminer
en fonctionnement moteur à vide. La puissance absorbée dans ce cas égale pratiquement les
pertes constantes car les pertes par effet Joule sont négligeable à vide.
𝑝𝑐𝑠𝑡 = 𝑝𝑓𝑒𝑟 + 𝑝𝑚𝑒𝑐 (IV.23)
V. 3. La puissance absorbée
Cas du fonctionnement alternateur :
Si l’alternateur n’est pas auto-excité, en plus de la puissance mécanique, l’alternateur absorbe
une puissance d’excitation qui se transforme totalement en pertes par effet Joule du circuit de
l’inducteur:
𝑃𝑎 = 𝑃𝑚𝑒𝑐 + 𝑝𝑗𝑑 (IV.24)
Le dispositif d’entrainement (la turbine en générale) fournie une puissance mécanique :
𝑃𝑚𝑒𝑐 = Γmec Ωs (IV.25)
Avec "Γmec " est le couple mécanique sur l’arbre de l’alternateur et "Ωs" est la vitesse
angulaire de synchronisme.
Cas du fonctionnement moteur :
Si le moteur synchrone n’est pas auto-excité, en plus de sa puissance active, il absorbe une
puissance d’excitation qui se transforme totalement en pertes par effet Joule du circuit de
l’inducteur:
𝑃𝑎 = 𝑃 + 𝑝𝑗𝑑 = √3𝑈𝐼. 𝑐𝑜𝑠𝜑 + 𝑝𝑗𝑑 (IV.26)
52
Chapitre II Modélisation de la machine synchrone
V. 4. La puissance utile
Cas du fonctionnement alternateur :
La puissance utile d’un alternateur est la puissance électrique fournie par son induit. Puisque
l’induit fournit une puissance triphasée, alors nécessairement :
𝑃𝑢 = 𝑃 = √3𝑈𝐼. 𝑐𝑜𝑠𝜑 (IV.27)
Cas du fonctionnement moteur :
La puissance utile d’un moteur synchrone est la puissance mécanique développée sur son
arbre sous forme d’une vitesse constante (vitesse de synchronisme) et un couple mécanique
variable:
𝑃𝑢 = 𝑃𝑚𝑒𝑐 = Γmec Ωs (IV.28)
V. 5. Représentation du bilan de puissances
Puissance utile
Puissance Mécanique
Electromagnétique
Puissance
Puissanc
e
Pertes joule
Pertes de
Perte fer
Perte d’excitation mécanique
Cas de l’alternateur
Puissance active de l’induit
Electromagnétique
Puissance utile
Puissanc
Puissance
Perte
Pertes joule mécanique
Pertes del’induit
Perte d’excitation fer
53
Conclusion
générale
Conclusion générale
CONCLUSION
Dans cette étude, on a vu que les machines électriques synchrones qui convertissent
l’énergie mécanique en énergie électrique (alternateurs) ou vice versa (moteurs synchrones)
nécessitent une alimentation en courant continu de leur inducteur ou système d’excitation. En
outre, l’existence de ce dispositif permet, suivant les cas, de régler la tension ou la puissance
réactive de la machine synchrone. Les performances obtenues doivent être en accord avec les
conditions d’exploitation de la machine, en particulier les protections de la machine
synchrone elle-même et, éventuellement, celles du réseau électrique auquel elle est reliée.
Après nous avons étudié la modélisation et la simulation d’un moteur synchrone à rotor
bobiné. A travers son modèle naturel. Une transformation de Park a été établi sur le modèle
naturel afin d’avoir des équations considérablement simplifiées, par le fait que la matrice
inductance ne dépend plus de la position du rotor donc du temps.
Les résultats obtenus par simulation montrent la validité du modèle de Park de la machine
synchrone, cette dernière répond bien pour un démarrage en charge direct, alimentée par une
source de tension sinusoïdale assurant l’autopilotage.
55