Polycopie Du Cours Complet
Polycopie Du Cours Complet
Polycopie Du Cours Complet
Département de chimie
COURS DE CRISTALLOGRAPHIE
1
Chapitre I
I.1 Introduction
L’intérêt de tous ces matériaux résident donc dans leurs propriétés physico-chimiques
(mécanique, électrique, optique, magnétique, catalytique, électrochimique ...) qui
sont en stricte relation avec leurs structures internes. Cette dernière est déterminée
par une stratégie complexe basée sur les lois de la cristallographie, que nous allons
développer dans ce premier chapitre.
Un cristal est un solide qui se caractérise par une structure interne ordonnée,
autrement-dit, un arrangement régulier et répétitif des atomes constituant le cristal
(Fig I.1). Un milieu cristallin peut être donc décrit par une répétition infinie et
périodique de motifs (atomes, ions ou molécules) suivant les trois directions de
l’espace [1].
2
Fig I.1 Solide cristallin
Dans un matériau amorphe, le milieu est en désordre. C’est le cas par exemple du
verre, du caoutchouc, etc.
I.4 Cristallographie
La cristallographie est la science des solides cristallins, cette science s’articule sur
l’étude de la forme extérieure, la croissance cristalline, et la structure interne des
cristaux.
3
I.5 Cristallochimie
Un motif peut désigner un atome, une molécule ou ion, répété périodiquement dans
un réseau cristallin, il engendre par une translation, la totalité de la structure
cristalline. Les extrémités des vecteurs de translation constituent un ensemble de
points que l’on appelle les nœuds d’un réseau.
4
I.8 Réseau cristallin ponctuel
⃗⃗⃗⃗ = 𝑢. 𝑎⃗ + 𝑣. 𝑏⃗⃗ + 𝑤. 𝑐⃗
𝑛
Les vecteurs 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗, 𝑒𝑡 𝑐⃗ constituent la base qui repère le réseau cristallin.
5
Exemple :
⃗⃗ = 1. 𝑎⃗ + 1. 𝑏⃗⃗
Le vecteur de translation : 𝑁
Une maille élémentaire est construite à partir de trois vecteurs de base ( 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗, 𝑒𝑡 𝑐⃗ )
ayant le plus petits modules. Elle permet de reproduire le réseau cristallin par une
translation des vecteurs 𝑎⃗, 𝑏⃗⃗, 𝑒𝑡 𝑐⃗ dans les trois directions de l’espace. Prenant comme
exemple la maille élémentaire de la structure NaCl (Fig I.6).
6
La structure du chlorure de sodium (NaCl) est cubique à faces centrées, les ions Cl-
occupent les sommets et le centre des faces et les cations Na+ se positionnent aux
milieux des arêtes et au centre de la maille (sites octaédriques d’un cubique à face
centrée).
7
Fig I.8 Projection bidimensionnelle de la structure de NaCl
Une maille dans l’espace 2D est un parallélogramme défini par deux paramètre
linéaires (a et b) et un paramètre angulaire () (FigI.9).
8
I.9.2 Maille tridimensionnelle
Dans l’espace 3D, une maille est un parallélépipède défini par trois paramètres
linéaires (a, b, c) et trois paramètres angulaires (α, , et ) (Fig I.10).
Par convention :
- ⃗⃗⃗⃗𝑒𝑡⃗⃗⃗𝑐
α est l’angle entre les vecteurs 𝑏
- est l’angle entre les vecteurs 𝑎
⃗⃗⃗⃗𝑒𝑡⃗⃗⃗𝑐
- est l’angle entre les vecteurs 𝑎
⃗⃗⃗⃗𝑒𝑡⃗⃗⃗
𝑏
9
I.9.3 Multiplicité d’une maille (m)
La multiplicité d’une maille simple est égale à 1. La maille simple contient des atomes
uniquement aux sommets. Tandis que la maille multiple, sa multiplicité est supérieure
à 1. Cette maille comporte, en plus des atomes situés aux sommets, d’autres atomes
sur : le(s) face(s), le(s) arêtes et/ou l’intérieure de la maille.
1
- La maille n°1 (simple): 𝑚 = 8 × = 1
8
1
- La maille n°2 (multiple): 𝑚 = 8 × + 2 × 1/2 = 2
8
1
- La maille n°3 (multiple): 𝑚 = 8 × + 1 × 1 = 2
8
1
- La maille n°4 (simple) : 𝑚 = 4 × = 1
4
1 1
- La maille n°5 (multiple) : 𝑚 = 4 × + 2 × = 2
4 2
La position d’un point « M » dans une maille est repéré par le triplet (x, y, z)
𝑂𝑀 = 𝑥. 𝑎⃗ + 𝑦. 𝑏⃗⃗ + 𝑧. 𝑐⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Avec :
O : Origine de la maille
11
Il est toujours possible par translation du réseau de déterminer un point équivalent
associé à un point quelconque d’un cristal.
Une rangée réticulaire est un ensemble de nœuds alignés formant une droite passant
par des nœuds du réseau cristallin. La distance qui sépare deux nœuds N1 et N2
consécutifs d’une rangée réticulaire est appelée période ou paramètre de la rangée,
elle est notée [UVW] : U = x1-x2 ; V = y1-y2 ; W = z1-z2
(x1,y1, z1) et (x2,y2, z2) sont les coordonnées des nœuds N1 et N2 respectivement.
On définit une rangée par les coordonnées de sa période disposées entre crochets
[UVW]. À toute rangée correspond une rangée particulière qui passe par l’origine et
par un nœud situé à l’extrémité du vecteur 𝑅⃗⃗ : 𝑅⃗⃗ = 𝑢. 𝑎⃗ + 𝑣. 𝑏⃗⃗ + 𝑤. 𝑐⃗
12
Exemple : La figure suivante illustre un réseau cristallin bidimensionnel
Un plan réticulaire est un plan qui passe par trois nœuds non alignés, il contient alors
une infinité de nœuds. À trois dimensions, les plans réticulaires sont définis par des
nombres fractionnaires (x, y,z) représentant les intersections sur les axes (Ox), (Oy)
et (Oz) d’un réseau cristallin. Les indices de Miller des plans réticulaires (h k l) sont
des nombres entiers premiers entre eux et égaux à :
13
Si un plan réticulaire ne coupe pas un axe, alors il lui est parallèle et l’indice de Miller
suivant cette direction est donc nul. La figure donnée ci-dessous illustre cinq plans
reticulaires (100), (010), (001), (111) et (110)
14
- Le mode de réseau primitif (P) signifie que la maille est simple, elle ne contient
des nœuds qu’aux sommets.
- Le mode de réseau (F) désigne que la maille comporte des atomes aux
sommets et aux centres de toutes les faces.
- Dans le mode de réseau (I), la maille contient des atomes aux sommets et au
centre de la maille.
- La maille du réseau (C), contient des atomes aux sommets et aux centres de
deux faces opposées.
15
Mode de
Systèmes Paramètres
Représentation graphique de la maille réseau
cristallins de maille
possible
a≠b≠c
Triclinique P
≠β≠
a≠b≠c
Monoclinique ==90° et β P, C
quelconque
a≠b≠c
Orthorhombique P, I, C, F
=β==90°
a=b≠c
Hexagonal =β=90° et P
=120°
a=b=c
Rhombohédrique R
=β=≠90°
a=b≠c
Quadratique P, I
=β==90°
a=b=c
Cubique P, I, F
=β==90°
16
Chapitre II
Symétrie d’orientation
II. 1 Introduction
17
II. 2 Opération de symétrie
D’une manière générale, une opération de symétrie est le déplacement d’un objet
permettant de le ramener à une orientation finale indiscernable de son orientation
initiale, autrement dit, après l’application d’une opération de symétrie, les positions
initiale et finale sont identiques. En cristallographie, cette figure ou cet objet illustre
une forme cristalline, et en spectroscopie moléculaire, les molécules. Les différentes
opérations de symétrie sont : la rotation, la réflexion, l’inversion, et la translation.
Application 1 :
Soit un cristal de forme pyramide à base rectangulaire, on fait subir à cette forme
cristalline une rotation de 180° autour d’un axe passant par le sommet numéro 5 (Fig
II-3). On constate que les orientations finale et initiale du cristal sont identiques. À
partir de cette opération (la rotation), on peut conclure que le cristal présente une
symétrie d’orientation avec une rotation de 180°. Cependant, dans le cas d’une
rotation de 90°, il ne peut pas être symétrique, car les deux orientations (initiale et
finale) sont différentes (Fig II-4).
Application 2 :
19
Fig II.5 Rotation de 120° de la molécule trichlorobenzène
20
II. 3 Eléments de symétrie
Une opération de symétrie est appliquée par des éléments appelés : Eléments de
symétrie. Ils sont classés en deux catégories :
Les éléments de symétrie simple sont des axes de rotation appelés axes propres et
notés « n ». L’ordre n peut prendre les valeurs : 1, 2, 3, 4, 6. L’opération de symétrie
appliquée par un axe d’ordre n est une rotation d’un angle de 2/n autour de l’axe (n)
dans le sens trigonométrique.
Une forme cristalline ou une molécule possède un axe d’ordre n, si on peut par une
rotation d’un angle de 2/n, la coïncider avec elle-même. Autrement-dit, après
l’application de l’opération de symétrie, le point équivalent final (xfyfzf) de la forme
cristalline ou de la molécule est identique à son point équivalent initial (xiyizi).
Remarque :
Un point équivalent est repéré par ses coordonnées (xyz), il représente la position ou
l’orientation de la forme cristalline à l’échelle macroscopique par rapport aux
vecteurs 𝑥⃗ 𝑦⃗ 𝑧⃗ dans l’espace.
Le tableau suivant regroupe tous les symboles graphiques internationaux des axes
propres n.
21
Axe n Direction de l’axe n Symbole graphique
2 // à 𝑍⃗
2 // à 𝑋⃗
2 ⃗⃗
// à 𝑌
3 // à 𝑍⃗
4 // à 𝑍⃗
6 // à 𝑍⃗
Remarque :
Application 3
Soit un cristal en forme de prisme à base rectangulaire avec une face pyramidale (Fig
II.8). On remarque la présence d’un axe propre 2//𝑍⃗. Dans ce cas, l’opération de
symétrie consiste à une rotation de 2/2 parallèlement à l’axe 2.
22
Fig II.8 : Prisme à base rectangulaire
Rotation de 2/2
⃗⃗) du cristal
Fig II.8 Rotation de 180° (axe 2 //𝒁
23
Les coordonnées des points équivalents générées par l’axe 2 //𝑍⃗ sont : (x, y, z) et
̅ 𝒚,
(𝒙, ̅ 𝒛)
Application 4 :
Dans le cas de la molécule NH3, il existe un axe d’ordre 3 //𝑍⃗ passant par l’atome
d’azote et le doublet non liant.
FigII.9 Axe propre 3 passant par l’azote et le doublet non liant de la molécule
NH3
24
⃗⃗)
Fig II.10 Rotation de 2/3 (axe 3 //𝒁
(𝒙, 𝒚, 𝒛); (𝒚 − 𝒙, 𝒙,
̅ 𝒛) ; (𝒚
̅, 𝒙 − 𝒚, 𝒛)
25
⃗⃗
Fig II.12 Opérations de symétrie générées par l’axe 3 //𝒁
26
̅
III.3.2.1 Symbole graphique des axes 𝒏
Les symboles graphiques des axes impropres 𝑛̅ sont donnés dans le tableau suivant :
̅
Axe 𝒏 Symbole graphique
1̅
2̅ (plan de réflexion
perpendiculaire à 𝑥⃗
2̅ (plan de réflexion
perpendiculaire à 𝑦⃗
2̅ (plan de réflexion
perpendiculaire à 𝑧⃗
3̅
4̅
6̅
27
Exemple 1 : Les figures II.13 et II.14 montrent l’inversion de la lettre P, et d’un
triangle respectivement, par rapport à un point invariant (centre d’inversion).
28
Fig II.14 Inversion d’une forme cristalline
29
Exemple 4 : Sélectionner dans la liste donnée ci-dessous, les formes cristallines et/ou
les molécules qui possèdent un centre d’inversion.
30
Forme cristalline ou molécule Centro-symétrique
HCl Non
CO2 Oui
PF5 Non
C2H6 Oui
C2H2Cl2 Oui
CH4 Non
CHFClBr Non
C2H2ClBr Non
C2H2Br2Cl2 Oui
SF6 Oui
C10H6Br2 Oui
C8H4F4 Non
31
III.3.2.3 Détermination des coordonnées des points équivalents
̅
1
(𝑥, 𝑦, 𝑧) → (𝑥̅ , 𝑦̅, 𝑧̅)
Pour trouver les coordonnées des points équivalents produits par un axe 𝑛̅, il faut
appliquer une rotation de 2/n autour de l’axe 𝑛̅ suivie d’une inversion.
Exemple 5 :
- ̅ 𝒆𝒕 𝟒
Dans le cas des axes 𝟐 ̅ // ⃗𝒁⃗
̅ // ⃗𝒁⃗
Axe 𝟒
𝒓𝒐𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 ̅
𝟏 𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏
Axe 𝟐̅ // Z : (𝒙, 𝒚, 𝒛) → (𝒙
̅, 𝒚 ̅→
̅, 𝒛) → (𝒙, 𝒚, 𝒛) ̅, 𝒚
(𝒙 ̅, 𝒛̅) → (𝒙, 𝒚, 𝒛)
𝟐 𝟐
𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏 𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏
𝟒 𝟒
̅ // Z : (𝒙, 𝒚, 𝒛) →
Axe 𝟒 ̅ 𝒛) → (𝒚
(𝒚, 𝒙, ̅, 𝒙, ̅)
𝒛 → ̅, 𝒚
(𝒙, 𝒚, 𝒛̅) → (𝒙 ̅, 𝒛)
𝟐 𝟐
𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏 𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏
𝟒 𝟒
→ ̅, 𝒙, 𝒛) → (𝒚, 𝒙,
(𝒚 ̅ 𝒛̅) → ̅, 𝒚
(𝒙 ̅, 𝒛̅) → (𝒙, 𝒚, 𝒛)
32
- ̅ // 𝒁
Dans le cas de l’axe 𝟔 ⃗⃗
̅ // ⃗𝒁⃗
Axe 𝟔
𝟐 𝟐
𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏 𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏
𝟔 𝟔
(𝒙, 𝒚, 𝒛) → (𝒚, 𝒚 − 𝒙, 𝒛) → (𝒚
̅, 𝒙 − 𝒚, 𝒛̅) → ̅, 𝒛)
(𝒙 − 𝒚, 𝒙, 𝒛̅) → (𝒚 − 𝒙, 𝒙
𝟐 𝟐
𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏 𝒓𝒐𝒕∶
𝟔 𝟔
→ (𝒙 ̅, 𝒛) → (𝒙, 𝒚, 𝒛̅) →
̅, 𝒚 (𝒚, 𝒚 − 𝒙, 𝒛̅)
𝟐
̅
𝟏 𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏
𝟔
̅, 𝒙 − 𝒚, 𝒛) →
→ (𝒚 ̅, 𝒛̅)
(𝒙 − 𝒚, 𝒙, 𝒛) → (𝒚 − 𝒙, 𝒙
𝟐
𝒓𝒐𝒕∶ ̅
𝟏
𝟔
→ ̅, 𝒚
(𝒙 ̅, 𝒛̅) → (𝒙, 𝒚, 𝒛)
33
Axe impropre Coordonnées des points équivalents
̅
𝒏
2̅ ̅
(𝑥, 𝑦, 𝑧) ; (𝑥, 𝑦, 𝑧)
3̅ (𝑥, 𝑦, 𝑧); (𝑦 − 𝑥, 𝑥, 𝑧̅) ; (𝑦̅, 𝑥 − 𝑦, 𝑧); (𝑥̅ , 𝑦̅, 𝑧̅); (𝑦 − 𝑥, 𝑥̅ , 𝑧); (𝑥, 𝑦, 𝑧̅) ;
̅
II.3.2.4 Miroir ou axe 𝟐
Il est important de rappeler qu’un miroir est équivalent à un axe impropre2̅. Le miroir
est un élément de symétrie complexe, son opération de symétrie consiste à une
réflexion par rapport au plan qui représente le miroir.
34
Exemple 6 :
Soit un cristal en forme de pyramide à base carrée. Ce cristal possède quatre miroirs :
35
Les quatre miroirs identifiés dans la pyramide à base carrée sont illustrés dans la
figure ci-dessous :
Remarque
Le plan des molécules planes est équivalent à un miroir. Chaque point d’une molécule
plane est le reflet de son propre image par rapport au plan de la molécule.
Exemple 7 :
Le 1,3-dichlorobenzène est une molécule plane, dont tous les carbones sont hybridés
sp2 et la géométrie est triangulaire. Cette molécule possède comme éléments de
symétrie deux miroirs (m1 et m2).
36
Fig II. 20 Plans de réflexion de la molécule C6H3Cl3
- Le chlore (2) est l’image du chlore (1) par réflexion à travers le miroir (m1).
- Le plan de la molécule (m2) est un miroir.
Exemple 8 :
𝜋
Le méthane possède les éléments de symétrie suivants :
2
- Trois axes 4̅ passant par l’atome de carbone et le centre deux faces parallèles
- Trois axes 2 contenus dans les axes 4̅
- Quatre axes 3 passant par chaque liaison C―H
- Six miroirs diagonaux
37
̅ passant par l’atome de carbone
Fig II. 22 Trois axes 𝟒
̅//𝒁
Fig II. 23 Application de l’axe 𝟒 ⃗⃗ (Roto-inversion)
38
Fig II. 24 Axe propre 3 passant par la liaison C―H
39
Exemple 9 :
40
stéréogramme d’un cristal, on dispose ce cristal dans une sphère de centre O, de rayon
R et de pôles nord (N) et sud (S). L’axe de symétrie de plus grand ordre est dirigé
suivant (NS). Si on suppose que les dimensions du cristal sont négligeables devant R,
les différents éléments de symétrie sont issus du centre O (Fig II.27).
Les axes de symétries et les miroirs coupent la sphère en des points et en cercles
respectivement (Fig II.27). La projection d’un point M du pôle nord est l’intersection
de la droite MS et le plan équatorial (l’équateur). Par convention, les projetés du pôle
nord (P’) et du pôle sud (P) sont représentés par une croix (X) et un rond (O)
respectivement (Fig II.28).
41
Exemple 10 :
Le cristal d’Olivine possède trois axes binaires 2 et trois miroirs : 2// 𝑥⃗, 2// 𝑦⃗, 2// 𝑧⃗,
m 𝑥⃗, m 𝑦⃗, m 𝑍⃗ (Fig II.29)
42
Fig II.31 Stéréogramme des éléments de symétrie du cristal d’Olivine
Exemple 11 :
43
La figure II.31 montre un axe 3//𝑍⃗ avec trois miroirs d’une forme crsitalline pyramide
ditrigonale. Le stéréogramme illustré dans la figure II.32 appartient à un cristal
hexagonal
Les figures II.33 et II.34 représentent les stéréogrammes de cristaux appartenant aux
systèmes quadratique et cubique respectivement.
Le cristal de la figure II.34 se compose de : Trois axes 4̅ (4̅ //𝑥⃗, 4̅//𝑦⃗ et 4̅//𝑧⃗), quatre
axes 3 et six miroirs diagonaux
La théorie des groupes est une notion mathématique très utilisée en chimie, en
particulier en spectroscopie vibrationnelle. Elle permet de prédire, d’une part le mode
de déformation d’une molécule en se basant sur la symétrie, et de prévoir aussi des
transitions visibles dans les spectres IR et/ou Raman.
45
II.5.1 Propriété d’un groupe
Un groupe (G) est un ensemble d’éléments qui remplissent les conditions suivantes :
L’application de ces quatre lois se résume dans une table appelée table de
multiplication.
La molécule H2O possède quatre éléments de symétrie : axe 1, axe 2 (passant par
l’atome d’oxygène) et deux miroirs (m1 et m2). Le miroir m1 contient l’atome
d’oxygène, et les deux atomes hydrogène) et le miroir m2 comporte l’atome
d’oxygène et ses deux doublets non liants.
46
Fig II.32 Représentation des éléments de symétrie de la molécule H2O
H2 O 1 2 m1 m2
1 1 2 m1 m2
2 2 1 m2 m1
m1 m1 m2 1 2
m2 m2 m1 2 1
47
La molécule NH3 présente cinq éléments de symétrie : un axe1, un axe 3 et trois
miroirs. L’application de l’axe 3 génère deux opérations de rotation 31 et 32 pour
revenir à l’orientation initiale (Fig II.33).
NH3 1 31 32 m1 m2 m3
1 1 31 32 m1 m2 m3
31 31 32 1 m2 m3 m1
32 32 1 31 m3 m1 m2
m1 m1 m3 m2 1 32 31
m2 m2 m1 m3 31 1 32
m3 m3 m2 m1 32 31 1
48
II.5.2 Groupe ponctuel
1
Triclinique
1̅
2
Monoclinique 2, 𝑚,
𝑚
Orthorhombique
2
222, 2𝑚𝑚, 𝑚𝑚
𝑚
4 4
Quadratique 4, 4̅, 422, 4̅2m, 4mm, 𝑚, 𝑚 𝑚𝑚
Rhomboédrique
3, 3̅, 3m, 32, 3̅m
6 6
Hexagonal 6, 6̅, 622, 6̅2m, 6mm, 𝑚, 𝑚 𝑚𝑚
49
Remarque
𝑛 𝑛 2 2
1. le groupe ponctuel noté 𝑚𝑚 peut s’écrire .
𝑚 𝑚𝑚𝑚
2
2. Le groupe ponctuel 𝑚𝑚 peut également s’écrire mm.
𝑚
𝑛 𝑛
3. Les groupes ponctuels notés et 𝑚𝑚 sont centrosymétrique (ils possédent
𝑚 𝑚
un centre d’inversion1̅).
La règle d’écriture des groupes ponctuels est fondée sur les directions privilégiées.
Chaque système cristallin a ses propres directions privilégiées, excepté le système
triclinique.
Système
Direction(s) privilégiée(s) Exemple
cristallin
𝟐
𝒎
Monoclinique Une seule direction : 𝑦⃗ ou [010]
Un axe 2//[010] avec un miroir [010]
2mm
Orthorhombique Trois directions privilégiées : 𝑥⃗, 𝑦⃗ 𝑒𝑡 𝑧⃗
Un axe 2//[100], m[010] et m[001]
̅𝟐𝒎
𝟒
50
Système
Direction(s) privilégiée(s) Exemple
cristallin
32
direction 𝑍⃗, la 2ème direction (𝑥⃗ 𝑒𝑡 𝑦⃗) et la - 2ème direction : Un axe 2//𝑥⃗ et un
Rhomboédrique
3ème direction à 30° de la deuxième axe 2//𝑦⃗
622
432
51
II.5.4 Ordre de groupe
Exemple 11
Dans le cas de la molécule NH3, il existe cinq éléments de symétrie axe1, axe 3 et
trois miroirs. Les opérations de symétrie appliquées sur la molécule NH3 par l’axe 3
sont 31 et 32 (rotations de 120°) et les coordonnées qui en découlent sont :
𝟏 𝟐
(𝒙, 𝒚, 𝒛) →𝟑 (𝒚 − 𝒙, 𝒙,
̅ 𝒛) → 𝟑 (𝒚
̅, 𝒙 − 𝒚, 𝒛)
Triclinique 1̅
Monoclinique 2
𝑚
Orthorhombique 2
𝑚𝑚
𝑚
52
Système cristallin Classe de Laue
4 4
Quadratique , 𝑚𝑚
𝑚 𝑚
6 6
Hexagonal , 𝑚𝑚
𝑚 𝑚
Rhomboédrique 3̅m, 3̅
Pour chaque système cristallin, la classe holoèdre est le groupe ponctuel qui possède
la plus haute symétrie, il existe donc sept classes holoèdres
Triclinique 1̅
Monoclinique 2
𝑚
Orthorhombique 2
𝑚𝑚
𝑚
Quadratique 4 4
𝑚𝑚
𝑚𝑚
Hexagonal 6
𝑚𝑚
𝑚
Rhomboédrique 3̅m
Cubique 𝑚3̅𝑚
53
Chapitre III
Symétrie de position
III.1 Introduction
Dans une structure cristalline, la translation est une opération de symétrie qui est
toujours présente et qui est absente en symétrie d’orientation (Etude de la symétrie
des figures finies).
54
III.2 Projection cotée
Exemple :
L’application des axes hélicoïdaux consiste à une rotation de 2/n autour de l’axe nt
suivie d’une translation de t/n parallèlement à l’axe nt, sachant que t varie de 1 à n-1.
55
Axe hélicoïdal nt Translation t/n Symbole graphique
21 // 𝑍⃗ 1/2
21//𝑋⃗ 1/2
⃗⃗
21//𝑌 1/2
31 // 𝑍⃗ 1/3
32// 𝑍⃗ 2/3
41// 𝑍⃗ 1/4
42// 𝑍⃗ 1/2
43// 𝑍⃗ 3/4
61// 𝑍⃗ 1/6
62// 𝑍⃗ 1/3
63// 𝑍⃗ 1/2
64// 𝑍⃗ 2/3
65// 𝑍⃗ 5/6
56
Exemple 1 : Détermination des coordonnées issues de l’axe 21 // 𝑍⃗
𝑃𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒
2𝜋 1
⏞
𝑥𝑦𝑧 → 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 → 𝑥̅ 𝑦̅ 𝑧 → 𝑇𝑟𝑎𝑛𝑠𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑧⃗
⏟ 2 ⏟ 2
𝑃𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒
⏞ 1
→ 𝑥̅ 𝑦̅ + 𝑧
2
57
Fig III.4 Projection cotée d’une maille orthorhombique ou monoclinique avec
⃗⃗
la présence d’un axe 21 // 𝒁
(1) : 𝑥 𝑦 𝑧
1 𝑐𝑜𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 𝑟é𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 1
(2) ∶ 1 − 𝑥 1 − 𝑦 +𝑧→ ̅𝑥 𝑦̅ +𝑧
2 2
⃗⃗⃗
Exemple 2 : Détermination des coordonnées issues de l’axe hélicoïdal 21// 𝑿
⃗⃗⃗
Fig III.5 Axe hélicoïdal 21// 𝑿
58
Fig III.6 Projection cotée d’une maille orthorhombique ou monoclinique avec
⃗⃗⃗
la présence d’un axe 21// 𝑿
(1): 𝑥 𝑦 𝑧
1 𝑐𝑜𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 𝑟é𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 1
(2) : + 𝑥 1 − 𝑦 𝑧̅ → + 𝑥 𝑦̅ 𝑧̅
2 2
La figure suivante regroupe l’ensemble des opérations de symétrie générées par les
⃗⃗
axes hélicoïdaux dirigés parallèlement à 𝒁
59
Fig III.7 Représentation graphiques des opérations de symétrie des axes
hélicoïdaux 𝟐𝟏, 𝟑𝟏 , 𝟑𝟐 , 𝟔𝟏 , 𝟔𝟐 , 𝟔𝟑 , 𝟔𝟒 , 𝟔𝟓 , 𝟒𝟏 , 𝟒𝟐 𝒆𝒕 𝟒𝟑 // ⃗𝒁⃗
60
Fig III. 8 Représentations graphiques des positions équivalentes générées par
les axes 𝟑𝟏 , 𝟑𝟐 , 𝟔𝟏 , 𝟔𝟐 , 𝟔𝟑 , 𝟔𝟒 , 𝟔𝟓 , 𝟒𝟏 , 𝟒𝟐 𝒆𝒕 𝟒𝟑 // ⃗𝒁⃗
61
Le tableau suivant regroupe l’ensemble des positions équivalentes issues des axes
hélicoïdaux parallèle à 𝑍⃗.
⃗⃗
Axe hélicoïdal // 𝒁 Coordonnée des positions équivalentes générées par les
axes hélicoïdaux
31 1 2
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 − 𝑥 𝑥̅ + 𝑧, 𝑦̅𝑥 − 𝑦 + 𝑧
3 3
32 2 1
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 − 𝑥 𝑥̅ + 𝑧, 𝑦̅𝑥 − 𝑦 + 𝑧
3 3
41 1 1 3
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 𝑥̅ + 𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅ + 𝑧, 𝑦̅ 𝑥 + 𝑧
4 2 4
42 1 1
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 𝑥̅ + 𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅ 𝑧, 𝑦̅ 𝑥 + 𝑧
2 2
43 3 3 5
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 𝑥̅ + 𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅ + 𝑧, 𝑦̅ 𝑥 + 𝑧
4 2 4
61 1 1 1 2
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 𝑦 − 𝑥 + 𝑧, 𝑦 − 𝑥 𝑥̅ + 𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅ + 𝑧, 𝑦̅ 𝑥 − 𝑦
6 3 2 3
5
+ 𝑧, 𝑥 − 𝑦 𝑥 + 𝑧
6
62 1 2 1
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 𝑦 − 𝑥 + 𝑧, 𝑦 − 𝑥 𝑥̅ + 𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅ 𝑧, 𝑦̅ 𝑥 − 𝑦 + 𝑧, 𝑥
3 3 3
2
−𝑦𝑥 +𝑧
3
63 1 1
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 𝑦 − 𝑥 + 𝑧, 𝑦 − 𝑥 𝑥̅ 𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅ + 𝑧, 𝑦̅ 𝑥 − 𝑦 𝑧, 𝑥
2 2
1
−𝑦𝑥 +𝑧
2
64 2 4 2
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 𝑦 − 𝑥 + 𝑧, 𝑦 − 𝑥 𝑥̅ + 𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅ 𝑧, 𝑦̅ 𝑥 − 𝑦 + 𝑧, 𝑥
3 3 3
4
−𝑦𝑥 +𝑧
3
65 5 5 15
𝑥𝑦𝑧, 𝑦 𝑦 − 𝑥 + 𝑧, 𝑦 − 𝑥 𝑥̅ + 𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅ + 𝑧, 𝑦̅ 𝑥
6 3 6
10 25
−𝑦 + 𝑧, 𝑥 − 𝑦 𝑥 +𝑧
3 6
62
III.3.2 Plans de glissement
Dans le cas des plans de glissements, l’opération de symétrie est une réflexion par
rapport au plan de glissement (a, b, c, n ou d), suivie d’une translation parallèlement
à ce plan.
Il existe trois plans axiaux notés (a, b et c) et deux plans diagonaux (n et d).
Les symboles graphiques des différents plans de glissement sont représentés dans le
tableau ci-dessous.
63
Plan de glissement Symbole graphique
a𝑦⃗
a𝑧⃗
b𝑥⃗
b𝑧⃗
c𝑥⃗
c𝑦⃗
n𝑥⃗
n𝑦⃗
n𝑧⃗
d𝑥⃗
d𝑦⃗
d𝑧⃗
64
Le tableau suivant résume les opérations de symétrie appliquée par les différents
plans de glissement, ainsi que les coordonnées des positions équivalentes qui en
découlent.
Opération de symétrie
a𝑧⃗ 𝑧⃗ ½+𝑥⃗ ½ +x y 𝑧̅
65
Fig III.10 Représentation graphique des plans de glissement a , b, c et n
Exemple 4
66
2) Déduire les coordonnées des positions équivalentes.
1)
⃗⃗⃗⃗.n 𝑥
L’application des éléments de symétrie (21//,𝑥 ⃗⃗⃗⃗., 21// 𝑦⃗., n 𝑦⃗.,2// 𝑧⃗et m𝑧⃗)
(Fig III.11) génère d’autres éléments de symétrie à savoir :
67
Fig III.12 Projection cotée du groupe spatial Pnnm
Fig III.13 Projection cotée des positions équivalente du groupe spatial Pnnm
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
𝑥𝑦𝑧, 𝑥𝑦𝑧̅, +𝑥 −𝑦 + 𝑧, +𝑥 −𝑦 − 𝑧, −𝑥 +𝑦 + 𝑧, −𝑥 +
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
1
𝑦 − 𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅𝑧, 𝑥̅ 𝑦̅ 𝑧̅
2
Exemple 5
Retrouver tous les éléments de symétrie qui sont présents dans les projections cotées
(Fig III. 14, Fig III.15 et Fig III.16) données ci-dessous et préciser leurs directions.
68
Coordonnées
Projection cotée Eléments Projection cotée des
des positions
de symétrie éléments de symétrie
équivalentes
xyz Identité
½-x ½-y ½+z ⃗⃗ situé à
21//𝒛
(¼ ¼ 0)
½-x ½+y z ⃗⃗ situé à
b𝒙
(¼ 0 0)
̅ ½+z
x𝒚 ⃗⃗
c𝒚
½+x ½+y ½+z Réseau I
½+x ½-y z ⃗⃗ situé à
a𝒚
(0 ¼ 0)
Fig III.14
̅ y ½+z
𝒙 ⃗⃗
c𝒙
̅𝒚
𝒙 ̅z ⃗⃗
2//𝒛
xyz Identité
½+x ½-y ½+z ⃗⃗ situé à
n𝒚
(0 ¼ 0)
̅ ½+z
x𝒚 ⃗⃗
c𝒚
½+x ½+y z Réseau C
Fig III.15
Xyz
̅ ½+z
Y𝒙
42//𝒛
⃗⃗
̅𝒚
𝒙 ̅𝒛 ⃗⃗
2//𝒛
̅ 𝒙 ½+z
𝒚
X y 𝒛̅ ⃗⃗
m𝒛
̅ ½-z
Y𝒙
̅
𝒙𝒚̅ ̅𝒛 ̅
𝟏
̅ 𝒙 ½-z
𝒚
Fig III.16
69
III.4 Mode de réseau
On associe à chaque système cristallin une maille élémentaire caractérisée par trois
paramètres linéaires (a, b et c) et trois paramètres angulaires (α, et ). Il existe au
total sept système cristallin. Par ailleurs, on rencontre quatre modes de réseau dans
les systèmes cristallins, qui sont définis par la répartition des nœuds dans la maille
élémentaire :
2) Réseau avec toutes les faces centrées « F » : les nœuds se situent aux sommets
et aux centres des faces de la maille élémentaire.
70
3) Réseau deux faces centrées « C » : les nœuds se situent aux sommets et aux
deux centres de la face C qui est délimitée par les deux vecteurs de base 𝑎⃗ 𝑒𝑡 𝑏⃗⃗.
71
07 systèmes cristallins Paramètres de maille Maille élémentaire et Réseaux de Bravais
abc et α
Triclinique
Quelconques
P
abc et α = = 90° et
Monoclinique
quelconque
P C
P I F C
P I
R ou P
P I F
72
Les coordonnées des nœuds des 07 mailles élémentaires (systèmes cristallins) sont
données dans le tableau ci-dessous
P (0,0,0) xyz
Monoclinique
C (1/2,1/2,0) ½+x ½+y z
P (0,0,0) xyz
P (0,0,0) xyz
Quadratique
I (1/2,1/2,1/2) ½+x ½+y ½+z
P (0,0,0) xyz
73
III.5 Groupe d’espace (groupe spatial)
L’écriture adoptée pour un groupe spatial est celle d’Hermann Mauguin. Le premier
caractère d’un groupe d’espace désigne le mode de translation d’un réseau cristallin
(mode de réseau : P, I, F, C, A, B, ou R).
74
Axe
«n»
Eléments de symétrie
Groupe Groupe de Système
Réseau avec leurs
Spatial ponctuel plus cristallin
directions privilégiées
grand
ordre
Pnma P 𝑛 𝑥⃗ ; 𝑚 𝑦⃗ ; 𝑎 𝑧⃗ 𝑚𝑚𝑚 2 Orthorhombique
2 2
P 𝑚1 P 21 //𝑦⃗ et 𝑚 𝑦⃗ 2 Monoclinique
𝑚
I41 I 41 // 𝑍⃗ 4 4 Quadratique
4//𝑍⃗ ; b 𝑋⃗𝑒𝑡 𝑌
⃗⃗ et m à
P4bm P une direction située à 45° 4mm 4 Quadratique
de 𝑋⃗𝑒𝑡 𝑌
⃗⃗
62 //𝑍⃗ ; 2//𝑋⃗𝑒𝑡 𝑌
⃗⃗ et 2// à une
P6222 P direction située à 30° de 622 6 Hexagonal
𝑋⃗𝑒𝑡 𝑌
⃗⃗
6//𝑍⃗ ;c 𝑋⃗𝑒𝑡 𝑌
⃗⃗ et c à une
P6cc P direction située à 30° de 6mm 6 Hexagonal
𝑋⃗𝑒𝑡 𝑌
⃗⃗
63 //𝑍⃗ et m 𝑍⃗ ; m𝑋⃗𝑒𝑡 𝑌
⃗⃗
6 6
P 𝑚3 𝑚𝑐 P et c à une direction située 𝑚𝑚 6 Hexagonal
𝑚
à 30° de 𝑋⃗𝑒𝑡 𝑌
⃗⃗
75
Exemple 7 : Donner la projection cotée des groupes spatiaux Cmc21, Imm2, I41/a et
Fig III. 15 Projection cotée des éléments de symétrie du groupe spatial Cmc21
Fig III. 16 Projection cotée des positions équivalentes du groupe spatial Cmc21
76
2) Groupe d’espace Imm2
Fig III.17 Projection cotée des éléments de symétrie du groupe spatial Imm2
Fig III.18 Projection cotée des positions équivalentes du groupe spatial Imm2
77
3) Groupe d’espace I41/a
Fig III.19 Projection cotée des éléments de symétrie du groupe spatial I41/a
Fig III.20 Projection cotée des positions équivalentes du groupe spatial I41/a
78
Les tableaux suivant regroupent l’ensemble des positions équivalentes générées par
les groupes spatiaux Cmc21, Imm2 et I41/a, ainsi que tous les éléments de symétrie
qui en résultent.
79
̅ ½-y z
𝒙 ⃗⃗ situé à (0 ¼ 0)
2 // 𝒛
¼-y ¾+x ¾+z
¼+y ¼-x ¼+z
½ -x ½y ½-z- ̅ situé à (1/4 ¼ ¼)
𝟏
x ½+y 𝒛̅ ⃗⃗
b𝒛
I41/a ̅𝒚
𝒙 ̅ 𝒛̅ ̅ situé à (0 0 0)
𝟏
½+x y ½-z ⃗⃗ situé à (0 0 ¼)
a𝒛
¼+y ¾-x ¾-z
¾+y ¼-x ¼-z
¼-y ¼+x ¼-z
¾-y ¾+x ¾-z
80
Exemple 8 : Table internationale du groupe spatial Pca21
81
III.8 Position générale
Lorsque tous les éléments de symétrie d’un groupe spatial sont identifiés, il est
possible de déterminer les « p » positions équivalentes des nœuds dans la maille.
Si n est le nombre de points équivalent du groupe ponctuel dont est issu le groupe
spatial, le nombre p de positions générales équivalentes est égale à n si le mode de
réseau est P ou R, 2n si le mode est A, B, C ou I et 4n si le mode est F.
Exemple 9 :
Ama2 A mm2 4 8
4 4
𝑃 𝑚𝑚 P 𝑚𝑚 16 16
𝑚 𝑚
Si un atome est situé sur un (des) élément(s) de symétrie non translatoire(s), on dit
que cet atome est en position particulière. L’ensemble des positions équivalentes
générées constitue une position particulière dont la multiplicité « m » est un sous-
multiple de celle de la position générale. Les atomes en positions particulières
adoptent la symétrie des sites qu’ils occupent.
Exemple 10 :
Groupe Ama2. (m = 8)
La lecture du groupe spatial permet de retrouver tous les atomes équivalents dans la
maille.
Triclinique
Monoclinique
Orthorhombique
83
Système cristallin Groupes spatiaux
Quadratique
Rhomboédrique
Hexagonal
Cubique
84
Chapitre IV
IV.1 Introduction
Les rayons X « RX » ont été découvert par Roïnstgen en 1895, fortuitement. Les
rayonnements X sont particulièrement adaptés pour déterminer une structure
cristalline (détermination : des positions des atomes, des distances interatomiques,
des facteurs d’agitation thermique des atomes et de la composition des substances
cristallines...).
Les rayons X sont décrits par une onde électromagnétique de longueur d’onde , c’est
une combinaison d’un champ électrique « E » et d’un champ magnétique « B »
perpendiculaire entre eux (Fig.1).
85
Les rayons X (Photons X) ont le double aspect :
γ=C/
Les rayons X sont classés en deux catégories : les rayons X durs et mous.
86
IV.2 Principe de production des rayons X
La production des rayons X s’effectue dans un tube scellé sous vide (Fig.2), il
renferme la cathode (filament en tungstène W) et l’anticathode (une cible métallique
émettrice des rayons X, généralement elle est rectangulaire possédant des fenêtres en
béryllium d’où sortent les rayons X).
Les rayons X sont produits lors de l’impact des électrons sur l’anticathode. Ces
électrons sortent de la cathode par effet joule, ils sont ensuite accélérés par un champ
électrique (Fig.3).
87
Fig.3 Principe de production des RX
Les électrons émis par la cathode transmettent leur énergie (E=eV où V est le
potentiel appliqué entre la cathode et l’anticathode) aux atomes de la cible
(anticathode) et induisent, par conséquent, des transitions électroniques, les atomes
de l’anticathode sont alors dans à un état excité (Fig.4).
88
Le retour à un état énergétique plus stable se fait par des transitions électroniques,
accompagnées d’émission de photons X (Fig.5). Ces derniers possèdent une énergie
E=hγ, qui correspond également à des écarts d’énergie entre différentes couches
électroniques de l’atome concerné. Ce rayonnement comporte donc plusieurs
longueurs d’onde, et le spectre obtenu est discontinu (Spectre de raies) (Fig.6).
Les raies d’un spectre discontinu sont dues à l’émission de rayonnement de type RX,
provoquée par des transitions électroniques dans les couches profondes des atomes
de l’anticathode, donnant ainsi des radiations de longueurs d’onde R.
hC
eVR
R
Par exemple si la couche K est ionisée, l’atome est dans un état caractérisé par une
énergie « EK ». La lacune créée dans la couche K sera comblée par un électron des
couches supérieures :
89
Fig.5 Transition électronique dans l’atome de l’anticathode
2) Spectre continu
90
Sous une tension donnée, l’anticathode émet une suite continue de longueur d’onde
(). Cette émission est appelée spectre continu. Ce phénomène est expliqué par le
freinage des électrons décélérés par le nuage électronique des atomes de
l’anticathode.
I totale I d kZV
2
min
3. Les électrons sont décélérés par le nuage électronique des atomes de l’anticathode.
On obtient ainsi une conservation de l’énergie des électrons qui s’écrit :
eV =Q+hγ
91
Où,
V : Potentiel appliqué.
e : Charge de l’électron.
hC
eV 0
min
hC
min
eV
5. Le spectre continu a la même allure pour toutes les anticathodes des tubes RX, il
n’est donc pas caractéristique.
En résumé, on peut dire que les spectres obtenus par un tube RX représentent
l’ensemble des longueurs d’onde des rayons X émit par l’anticathode.
92
Fig.8 Spectre global d’une anticathode en tungstène
93
IV.3.1 Absorption des rayons X
Où,
94
𝜇 × 𝑀𝐴
𝜇𝐴 =
𝜌×𝑁
𝜇
𝜇𝑚 =
𝜌
𝜇
= 𝐶𝜆3 𝑍 4
𝜌
95
Où,
C : Une constante.
: Longueur d’onde.
Z :Numéro atomique.
96
toutes les directions (Fig.12). Ce phénomène est appelé une diffusion cohérente
ou élastique.
Le photon X provoque l’éjection d’un électron. Dans ce cas l’atome est ionisé et
par conséquent, il y a perte d’énergie. Les photons émis ne sont plus cohérents,
on parle alors de diffusion incohérente (Fig.13).
97
Fig.13 Diffusion incohérente
L’énergie d’un photon incident est transférée à un électron d’une couche interne.
Ce dernier s’éjecte et une lacune se crée dans cette couche « ce phénomène est
appelé effet photoélectrique.
La lacune créée sera comblée par un électron venant d’une couche plus externe.
La transition s’accompagne de l’émission d’un photon X de la fluorescence ou
d’un électron Auger.
98
IV.3.5 Phénomène de fluorescence X
99
Fig.14 Mécanisme de fluorescence, électron Auger et photoélectrique
100
⃗⃗ ), par un électron
La diffusion cohérente est due à la diffusion d’une onde (𝐾
de l’atome. Le vecteur du rayon diffusé forme un angle de diffraction 2θ avec
le faisceau incident (Fig.15).
La somme des amplitudes diffusées par tous les électrons d’un atome constitue
l’amplitude diffusée par cet atome (j)
Z
𝑓𝑗 = f e
1
Où,
101
Le facteur de diffusion fj prend sa valeur maximale fj =Z, que pour un angle de
diffraction 2θ =0, ce cas est adapté pour les éléments ayant un faible numéro
atomique (Fig.16).
Les valeurs des facteurs de diffusion sont données dans les tables internationales
de cristallographie pour chaque espèce (Ion et atome) en fonction de sinθ/.
Les atomes d’un solide ne sont pas immobiles. Ils sont animés de vibration autour
de leurs positions d’équilibre, cette vibration augmente avec la température.
B sin 2
f j f 0 exp
2
Où,
102
f0 : Facteur de diffusion de l’atome j au repos
θ : Angle de diffraction
B : Facteur de température
Soient deux ondes de longueurs d’onde qui interagissent avec les électrons des
atomes situés sur deux plans réticulaires. Les angles () d’incidence et diffusé sont
égaux.
∆= 𝐴𝐶 + 𝐶𝐵 = 2𝐴𝐶 = 𝑛𝜆
𝐴𝐶 𝜆
𝑠𝑖𝑛𝜃 = ⟹ 𝐴𝐶 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 × 𝑑 ⟹ 𝑛 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 × 𝑑
𝑑 2
103
2𝑑ℎ𝑘𝑙 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑛𝜆……………..(Loi de Bragg)
N
Fhkl f j exp(i j )
j 1
j 1
Où,
φj : Déphasage ; φj = 2πi(h.xj+k.yj+l.zj) )
104
Fhkl f j exp2i (h.x j k . y j l.z j
N
j 1
N
Fhkl f j cos 2 (h.x j k . y j l.z j ) i sin(2 (h..x j k. y j l.z j )
j 1
Lorsque Ihkl=0, on dit qu’il n’y a pas de réflexion, autrement dit, une extinction.
Si Ihkl≠0, on est dans le cas d’une réflexion.
1
xyz Fhkl exp 2i(hx ky lz)
V h k l
Où,
V : Volume de la maille
105
la phase, l’analyse de texture et de contrainte, la vérification de la pureté des
composés et notamment la détermination d’une structure cristalline.
106
Fig.18 Montage Bragg Brentano Ɵ-2Ɵ
107
IV.9.2 Montage de Bragg Brentano Ɵ-Ɵ
108
Fig.21 Diffractomètre X’Per Pro-PAnalytical
109
Les données que l’on peut extraire à partir d’un diffractogramme indexé
(Diffractograme indexé : attribution des indices de Miller (h k l) aux pics de
diffraction) sont :
2) Résoudre la structure cristalline, grâce aux intensités des raies diffractées, qui
dépendent de la constitution atomique de la maille (nature et positions des
atomes).
5) La largeur ou la finesse des raies nous renseigne sur la cristallinité (taille des
cristallites).
En utilisant une base de données appelée PDF (Powder Diffraction Files), les
diffractogrammes passent systématiquement à l’identification des composés présents
dans l’échantillon analysé par DRX. Certaines phases répertoriées dans la base ICCD
(International Crystallographic Crystal Data) ne sont pas incluses dans la base de
données PDF. Dans ce cas, il est possible de créer des diffractogrammes simulés
correspondant à ces phases, et procéder par la suite à leurs superpositions au
diffractogramme de l’échantillon étudié.
110
IV.9.4 Échantillon polycristallin (poudre)
Cette méthode pourrait servir à obtenir des informations sur la taille des cristallites à
l’intérieur des grains de la poudre.
111
La taille des cristallites est inversement proportionnelle à la largeur des raies (Fig.24),
elle est exprimée à partir de la formule de Debye-Scherrer citée ci-dessous.
λ ∫2Ɵ I(2Ɵ)d(2Ɵ)
Formule de Debye-Scherrer : 𝛽 =
Dcosθ
avec = Imax
où,
I : L’intensité du pic
H : La largeur à mi-hauteur.
θ : L’angle de diffraction.
112
Références bibliographiques
113
114