TsimandresyVolanaH GES M1 11
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DÉPARTEMENT DE GESTION
Tous les membres du personnel du Cabinet Fivoarana pour leurs services dévoués ;
Tous les membres de notre famille qui nous ont été d’un grand réconfort moral, au
fil des épreuves difficiles de nos années d’études. Nos parents qui ont toujours cru en nous, en
n’ayant jamais lésiné sur tous leurs moyens et ce, non seulement durant la préparation de ce
mémoire, mais aussi tout au long de notre existence ; vos efforts ne seront pas vains ; notre
réussite fera votre fierté.
Nos remerciements s’adressent aussi à ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la
réalisation de ce travail, qu’ils trouvent ici notre profonde gratitude.
Merci !
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
Dans l’optique des entreprises, le coût d’intervention du Commissaire aux Comptes est
très élevé. Notre objectif est alors de démontrer le côté positif des travaux du Commissaire
aux Comptes, car ils optimisent les ressources de contrôle et motivent le personnel à
participer aux processus de gestion de l’entreprise ; c’est pour que la mission d’audit ne soit
plus considérée comme une investigation policière. De la même manière, nous essayerons de
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mettre en exergue la contribution de l’information à la performance de l’entreprise, afin de
comprendre l’importance de cette information dans le processus de gestion interne.
Compte tenu de la forme obligatoire de l’audit financier externe légal, la question qui
se pose est de savoir en quoi un audit est-il intéressant pour une entreprise, et comment
favorise-t-il l’aspect juridique et économique de cette dernière.
De tout cela, nous avons tiré comme titre de notre travail « LES INTÉRÊTS D’UN
AUDIT FINANCIER POUR LES ENTREPRISES ». Nous avons pris à titre d’exemple le cas
d’une entreprise auditée à Toamasina par le Cabinet Mazars Fivoarana.
Afin de traiter au mieux ce thème, outre les cours théoriques obtenus durant notre
cycle universitaire, à l’Université de Toamasina, nous avons aussi récolté d’importantes
informations durant notre stage du 1er avril au 30 juin 2010 au Cabinet Mazars Fivoarana.
Nous avons effectué des recherches bibliographiques, également sur Internet. L’observation
directe et les entretiens ont été parmi les modes de recueil des informations. Même si certains
documents n’étaient pas disponibles, les informations obtenues durant et au-delà du stage
nous ont donné des idées pour élaborer ce mémoire.
Notre travail est divisé en deux parties : les généralités sur l’audit financier, dans la
première partie, et la pratique d’un audit financier dans une entreprise, dans la deuxième
partie.
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Les généralités sur l’audit financier
À l’heure actuelle, de très nombreux types d’audit existent pour les sociétés, tels que
l’audit financier, l’audit informatique, l’audit de qualité. Mais ils n'ont pas tous les mêmes
caractéristiques et objectifs. Notre choix porte sur l’audit financier compte tenu de son
importance dans la gestion et le contrôle des entreprises.
Dans cette première partie, nous verrons tout d’abord les généralités sur l’objet de
notre étude.
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Les généralités sur l’audit financier
L’audit financier est généralement appelé « audit ». L’audit est un mot qui est familier
pour beaucoup de gens, mais il leur est difficile d’en faire un exposé, même simplifié. Ce
chapitre va donner une notion sur l’audit financier, qui suit des normes, mais il est toujours
sujet de risque d’audit.
Après les définitions, nous déterminerons l’audit financier par ses objectifs et ses
différents types.
§1 Les définitions
Le terme « audit » qui vient du latin « audire », écouter, est apparu au XIV siècle, en
tant que fonction d’auditeur de la Cour des comptes. Ce terme fut ensuite employé par les
anglo-saxons, avant de revenir en France, dans le monde des affaires, puis s’est substitué à
celui de révision dans la profession. La définition reconnue par les praticiens est la suivante :
mission d’opinion, confiée à un professionnel indépendant, utilisant une méthodologie
spécifique de diligences acceptables par rapport à des normes1.
L’audit financier est un examen des états financiers de l'entreprise, effectué par un
professionnel indépendant, en vue d’exprimer une opinion sur la qualité de l’image donnée
par les documents de synthèse de l’entreprise, relative à son patrimoine, à sa situation
financière et à ses ressources.
1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Auditfinancieretcomptable
9
Les généralités sur l’audit financier
ses résultats pour l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où
l’entreprise a son siège.
☯ Professionnel : car il s’agit d’un examen qui nécessite une méthode et des
techniques spécifiques, reconnues par la communauté de praticiens qui est l’Ordre des
Experts Comptables et Financiers de Madagascar, pour le cas de Madagascar.
L’audit financier a pour objectif principal l’expression d’une opinion sur la qualité de
l’information financière d’une entreprise donnée. L’expression d’une opinion implique
toujours la référence à un critère de qualité connu et accepté de l’émetteur, des récepteurs et
de l’auditeur de l’information.
la régularité,
la sincérité et
l’efficacité.
2-1 La régularité
10
Les généralités sur l’audit financier
2-2 La sincérité
La sincérité est l'application de bonne foi des règles et des procédures comptables en
fonction de la connaissance que les responsables des comptes ont de la réalité. Elle implique
l'évaluation correcte des valeurs comptables et une appréciation raisonnable des risques et des
dépréciations de la part des dirigeants, pour avoir l’assurance que les faits sont traduits, d’une
manière sincère, dans l’information.
2-3 L’efficacité
1 Henri RAJERISON, L’AUDIT EXTERNE Manuel d’audit financier, Éditeurs Madagascar, 1989, page 20
11
Les généralités sur l’audit financier
Certification avec réserve : doit être émise, lorsqu’un désaccord sur un point
comptable ou une limitation dans l’étendue des travaux de contrôle ne permet pas à l’auditeur
d’exprimer une opinion sans réserve, sans que l’incidence de cette réserve soit suffisamment
importante pour entraîner un refus de certifier.
Refus de certifier : les états financiers incomplets, par suite de problèmes qui
ne pouvaient pas être traités, dans le cadre d’une réserve spécifique pour leur importance,
induisent en erreur, d’où l’expression d’un refus de certifier.
L’audit interne est effectué par une structure interne à l’entreprise, sous la
responsabilité de la Direction de l’entreprise. Il a pour but d’assurer, d’une part la sauvegarde
et la protection du patrimoine et de la qualité de l’information, d’autre part l’application des
instructions de la Direction, afin d’améliorer les performances. L’auditeur interne est lié par
un contrat de travail.
« L'audit interne désigne une fonction de contrôle au sein d'une entité, effectuant des
vérifications pour le compte de cette dernière. Cette fonction vise notamment, à assurer le
suivi du contrôle interne »1.
L’audit externe est un examen des états financiers de l’entreprise, effectué par un
professionnel indépendant, en vue d’émettre une opinion motivée sur la sincérité, la régularité
et la conformité au référentiel comptable applicable, et sur son aptitude à refléter l'image
fidèle de l’entreprise, en utilisant une méthodologie spécifique de diligences acceptables, par
rapport à des normes.
L’audit externe peut être soumis à une disposition régie par la loi sur les sociétés
commerciales ou souvent par un commun accord entre les deux contractants. En effet, il y a
deux types d’audit externe.
1
ISA 610 paragraphe 3 de l’IFAC
12
Les généralités sur l’audit financier
Les articles 714 à 728 de la loi 2003-036 sur les sociétés commerciales à Madagascar
ordonnent le contrôle de chaque société anonyme qui doit être exercé par un ou plusieurs
CAC pour trois ou six exercices.
L’intervention de l’auditeur semble onéreuse pour les entreprises, mais ce coût est
largement compensé par les conseils de redressement apportés par le CAC.
Exemple :
• L’amélioration de la gestion
L’audit externe légal apparaît alors comme une obligation légale avantageuse.
Nous avons dit précédemment qu’il y a des audits externes qui ne sont pas imposés par
la loi, car certaines entreprises ne sont pas concernées légalement, mais ce sont elles qui
demandent le travail d’un CAC, à titre d’« Audit contractuel », pour les avantages spécifiques
dont elles bénéficieront. Cet audit est appelé contractuel, parce qu’il est dû à l’initiative de
l’entreprise ou à la demande des tiers.
Nous traiterons l’audit externe légal effectué par le CAC qui, pour le cas de
Madagascar, ne peut être qu’un « Expert Comptable et Financier ».
13
Les généralités sur l’audit financier
Les pratiques de base que doivent suivre les praticiens, lorsqu’ils réalisent une mission
d’audit, sont explicitées par des normes d’audit. Ces dernières fournissent des notes
d’orientation, en particulier des données relatives aux procédures et à certaines techniques
d’audit. Elles servent de guide aux CAC, dans leurs activités, mais leur caractère général
laisse à chaque CAC la liberté de choix dans l’application des procédures inhérentes à la
profession libérale ; le CAC détermine ainsi, en toute liberté, et sous sa seule responsabilité,
les modalités d’exercice des missions qui lui ont été dévolues. Il tient compte, nécessairement,
dans son choix, des particularités de l’entreprise, et notamment de ses dimensions.
Nous allons voir successivement, selon une structure reconnue internationalement : les
normes générales, les normes de travail, les normes de rapport qui régissent l’audit financier1.
Normes d’audit
Les normes générales sont personnelles, par nature, en relation avec l’éthique
professionnelle. Elles concernent l’indépendance de l’auditeur, sa compétence, la qualité de
son travail et la tenue du secret professionnel.
Quelles que soient les modalités de présentation, on retrouvera, dans la plupart des
recommandations nationales ou internationales, les quatre normes générales suivantes :
• l’indépendance
• la compétence
• la qualité du travail
1Bernard GERMOND, « Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises », Édition Dunod, Paris
1991, page 41
14
Les généralités sur l’audit financier
1-1 L’indépendance
1-2 La compétence
Les qualités requises pour exercer la profession de CAC sont définies. Le CAC
complète régulièrement ses connaissances et les met à jour. Il s’assure également que ses
collaborateurs ont une compétence appropriée à la nature et à la complexité des travaux qu’il
leur confie.
Le CAC exerce ses fonctions selon la conscience professionnelle et la diligence qui lui
permettent d’atteindre un degré de qualité suffisant, compatible avec son éthique et ses
responsabilités. Il veille à ce que ses collaborateurs suivent les mêmes critères de qualité, dans
l’exécution des travaux qui leur sont délégués.
Toute mission proposée au CAC fait l’objet, avant acceptation du mandat, d’une
appréciation de sa part, sur sa possibilité d’effectuer cette mission. Pour chacun de ses
mandats, le CAC examine, si des événements sont susceptibles de remettre en cause le
maintien de ses contrats. Il respecte, par ailleurs, l’ensemble des règles concernant
l’acceptation des missions, l’entrée en fonction et la cessation des fonctions.
Le contrôle de qualité est l’ensemble des mesures prises par un cabinet pour garantir le
niveau optimum de qualité de l’audit et, si nécessaire, pour l’améliorer.
• Les mesures de contrôle de qualité, dans le cadre d’une mission donnée, doivent
s’étendre à l’ensemble des travaux entrant dans la conduite de la mission ; cette responsabilité
incombe en premier lieu à l’associé en charge du dossier ou « associé responsable » ;
• Les mesures générales concernant le contrôle de qualité sur les activités d’audit du
cabinet, dans leur ensemble, englobent toute l’organisation du cabinet, y compris les mesures
relevant du point précédant. La responsabilité revient aux associés dirigeants du cabinet, qui
peuvent déléguer l’organisation et l’exécution de ces mesures de contrôle.
15
Les généralités sur l’audit financier
Le CAC est astreint au secret professionnel, pour les faits, actes et renseignements
dont il a pu avoir connaissance, en raison de ses fonctions. Il s’assure également que ses
collaborateurs sont conscients des règles relatives au secret professionnel et qu’ils les
respectent.
Les normes de travail définissent ce que doit être le travail d’audit, et comment il doit
être organisé. Les normes de travail peuvent être schématisées comme suit :
16
Les généralités sur l’audit financier
Cette approche a pour objectif d’identifier les risques pouvant avoir des répercussions
significatives sur les comptes, et conditionne ainsi la programmation initiale des contrôles, et
la planification ultérieure de la mission, qui conduisent à :
Les « éléments probants » désignent les informations collectées par l'auditeur, pour
parvenir à des conclusions sur lesquelles il fonde son opinion. Ils comprennent les
informations contenues dans la comptabilité, sous-tendant l'établissement des états financiers,
et les autres informations.
17
Les généralités sur l’audit financier
• Contrôle des pièces justificatives qui sont des documents reçus ou créés par
l’entreprise : exemple les bons de commande et les bons de livraison ;
• Examen analytique à partir des comparaisons entre les données résultant des
comptes annuels et des données antérieures, postérieures et prévisionnelles de
l’entreprise, pour établir des relations entre elles : exemple analyse des fluctuations, des
tendances et des éléments inhabituels, résultant des comparaisons.
La supervision consiste à :
18
Les généralités sur l’audit financier
travail peuvent être sur papier, sur microfilm, sur un support électronique ou sur tout autre
support.
Une bonne organisation des travaux implique la tenue des dossiers de travail. Ces
derniers facilitent la compréhension et le contrôle des travaux effectués. Ils permettent à
l’auditeur de matérialiser la mise en œuvre de ses diligences, dans toute mission qu’il
accomplie. L’auditeur conserve ses dossiers de travail durant la période de prescription légale
et en préserve la confidentialité.
• si les états financiers ont été présentés selon les principes comptables
généralement admis ;
• les postes du bilan et d’autres documents comptables avec les notes du CAC;
C’est dans le rapport général que le CAC exprime son opinion sur les comptes
annuels. S'il certifie avec réserve ou s'il refuse de certifier, il motive sa position et, si possible,
en chiffre l'incidence.
1 cf. Annexe I
19
Les généralités sur l’audit financier
Le CAC présente dans le rapport spécial les observations résultant des vérifications
spécifiques sur les conventions réglementées, intervenues entre la Société et l'un de ses
administrateurs, ou entre deux Sociétés ayant un administrateur commun, et sur les
conventions interdites, qu'il est tenu d'effectuer, conformément à la loi.
Les rapports d’audit expriment l’opinion de l’auditeur sur les comptes annuels ;
l’auditeur est totalement responsable de cette opinion, tandis que l’entreprise est responsable
des états financiers, avec les notes d’accompagnement et les informations complémentaires.
L’auditeur inclut un rapport spécial dans son rapport d’audit, en fonction de l’entité auditée,
mais non pas du type d’audit, légal ou contractuel. Dans le carde d’une mission d’audit
contractuel, il est toujours possible que les constatations et recommandations faites par
l’auditeur soient fournies aux dirigeants, dans une Lettre à la Direction.
Par définition, un risque est un inconvénient plus ou moins prévisible comme un oubli,
une omission ou une erreur commise par l’un des deux contractants. Le risque d’audit est
l’ensemble des erreurs rencontrées dans les états financiers, qui décrivent la situation d’une
entreprise donnée, ou la mauvaise interprétation de ces états financiers. Il peut entraîner la
lecture d’un rapport d’audit erroné, conduisant les utilisateurs externes et internes à la prise de
décision non conforme à la réalité.
L'estimation du risque d'audit doit se faire en début de mission d'audit. Mais le risque
peut être une erreur qui ne se découvre qu’une fois au travail, ou pas du tout.
Pour bien identifier et comprendre les risques, la mission doit essentiellement consister
à examiner les composantes de l’organisation, et les conditions de fonctionnement de l’entité.
Par conséquent, l’auditeur doit connaître la vie de l’entreprise et son environnement. Comme
20
Les généralités sur l’audit financier
il ne peut procéder à un contrôle exhaustif de toutes les informations financières, il doit mettre
en œuvre, en fonction des normes de la profession, des moyens de contrôle qui lui permettront
à la fois de :
• obtenir la meilleure efficacité des moyens mis en œuvre, c'est-à-dire choisir les
moyens de contrôle, ou la combinaison de moyens qui permet d’obtenir, pour chaque
objectif, le meilleur rapport, entre les coûts de contrôle, les risques décelés et le niveau de
confiance obtenu.
Toute mission d’audit comporte généralement cinq types de risques qui sont :
le Risque Inhérent (A) : lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états
financiers à auditer de l'entreprise, erreurs survenues dans les processus de
comptabilisation, compte tenu des caractéristiques inhérentes ;
le Risque de Non-Contrôle (B) : lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états
financiers à auditer de l'entreprise, erreurs dues à l’absence de contrôles appropriés,
même si les procédures de contrôle interne sont opérationnelles, plus clairement, les
procédures de contrôle interne ne sont pas assez efficaces pour prévenir, ou détecter et
corriger, à temps, les erreurs significatives;
le Risque de Non-Détection (2) : lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états
financiers à auditer de l’entreprise, que l'auditeur ne détectera pas , due au fait que
l’auditeur travaille à l’aide des techniques d’échantillonnage pour donner son opinion.
Il peut l’éviter, s’il possède une quantité suffisante d’informations probantes, qui sont
de bonne qualité, pour appuyer ses arguments.
le Risque d’Audit (1+2) : l’auditeur émettra une opinion d’audit erronée, du fait
d’anomalie significative non prévue, détectée, corrigée par les contrôles d’audit.
1
Séminaire de formation aux techniques d’audit appliquées par Mazars University, 2010
21
Les généralités sur l’audit financier
Ces risques ont un impact sur l’approche d’audit. L’auditeur doit identifier et évaluer
le niveau des trois premiers types de risques (A, B et 1). Il ne peut pas les modifier, puisqu’ils
sont propres à l’entreprise. Tandis que, par l’application de procédures d’audit appropriées, il
lui revient de prévenir, détecter et corriger le risque de non-détection. En effet, il assume la
réduction du risque d’audit par la qualité de son travail en faisant varier la nature, la période et
l’étendue de ses travaux, c’est-à-dire grâce à la mise en œuvre de l’approche d’audit par le
risque.
La fiabilité de l’information financière peut être influencée par différents risques que
l’auditeur doit prendre en considération, afin d’obtenir une bonne adéquation entre les
moyens qu’il met en œuvre et la gravité des erreurs qui sont susceptibles de se produire. Plus
un facteur de risque sera grand, plus l’auditeur va mettre en œuvre des moyens lui permettant
de s’assurer, avec une confiance suffisante, qu’il ne se produit pas d’erreur réelle, ou s’il s’en
est produit, d’en évaluer l’incidence.
« Il est essentiel, à ce stade, de bien comprendre que s’il y a risque d’erreurs, il n’y a
pas nécessairement erreur réelle, et qu’il existe différents niveaux de probabilité d’erreurs :
Le risque d'audit est alors l'ensemble des erreurs pouvant exister dans les états
financiers et pouvant émaner du risque inhérent, de non-contrôle ou de non-détection, ou des
trois en même temps.
1Bernard GERMOND, Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises, Édition Dunod, Paris
1991, page 118
22
Les généralités sur l’audit financier
risque d’audit à un niveau suffisamment faible. Ce qui l’obligera donc à réduire, au minimum
possible, le risque de non-détection.
Le modèle d’audit par les risques propose une addition synthétisant les cinq risques
précédents :
Application : Posons que les exemples suivants concernent une seule et même Société.
Exemple1 : Le comptable a commis une erreur sur la façon de calculer l’impôt sur les
revenus de la Société. Au lieu de prendre le taux de l’IR à 24%, il prend 25%. C’est un risque
fiscal. Il s’agit là d’un risque inhérent.
Exemple 4 : Lors d’une mission d’audit, l’équipe qui l’avait effectuée, s’est aperçu de
l’erreur de taux de l’IR mais n’a pas rencontré d’autres problèmes majeurs. Six mois plus
tard, lors d’un contrôle fait par la Société elle-même, l’employé concerné remarque qu’un
grand nombre de factures avaient été payées par la Société, mais que les marchandises
n’étaient pas entrées dans le magasin, alors qu’au moment de l’intervention de l’équipe, ce
compte n’a pas été détecté. Il s’agit là d’un risque de non-détection.
Exemple 5 : Des erreurs qui se sont introduites dans les états financiers à cause de la
négligence du personnel et de l’incapacité du contrôle interne, ne sont pas détectées, corrigées
par les contrôles d’audit alors le rapport d’audit transmet aux utilisateurs des états financiers
une opinion non-appropriée. Il s’agit là d’un risque d’audit.
23
Les généralités sur l’audit financier
La notion sur le CAC et la mission qu’il accomplie vont nourrir notre analyse.
Un CAC est une personne physique qui procède à la révision annuelle des états
financiers d’une entreprise, obligée par l’État et/ou imposée par les statuts, car les comptes
sont habituellement certifiés, en vue de se soumettre aux déclarations fiscales. Il est rémunéré
par l’entreprise qu'il contrôle. Le montant de ses honoraires dépend du volume du travail qu'il
effectue.
Le CAC exerce une profession libérale et remplit une mission d'ordre légal. Il ne peut
l’exercer que lorsqu’il est un expert-comptable qualifié par la loi. L'indépendance, le respect
du secret professionnel et la non-immixtion dans la gestion de l'entreprise, sont des principes
qui gouvernent l'exercice de cette profession.
La nomination du CAC est faite par l'AGO, cela pour six exercices sociaux, s’il s’agit
d’une société anonyme. Seul le premier CAC est désigné dans les statuts ou par l'assemblée
générale constitutive pour un mandat de trois exercices. Mais dans une SARL, le CAC est
nommé pour trois exercices par un ou plusieurs associés, représentant plus de la moitié du
capital social.
24
Les généralités sur l’audit financier
des tiers, qui ont accompli des opérations avec la Société. À l'issu de son intervention, il émet
un rapport.
Le CAC ne peut également pas exprimer des jugements de valeur sur la conduite de la
gestion prise dans son ensemble, ou dans des opérations particulières. Son indépendance vis à
vis de l'entreprise et des dirigeants est alors un facteur primordial dans l'accomplissement de
sa mission.
La mission du CAC est permanente, dans la limite de son mandat, durant lequel il
opère toutes les vérifications ou contrôles qu'il juge opportun. Il peut se faire communiquer
toutes les pièces qu'il estime utiles. Pour l’accomplir, le CAC suit une planification globale. Il
évalue le niveau des risques d’audit, après avoir eu une connaissance générale de l’entreprise
à auditer. Il s'assure aussi que l'égalité a été respectée entre les actionnaires. Il signale à
l'Assemblée Générale les irrégularités et les inexactitudes qu’il a relevées au cours de sa
mission, ainsi que les infractions dont il a eu connaissance. Il vérifie si ses appréciations
reflètent l’image fidèle de la situation financière et du patrimoine de l'entité, à la fin de cet
exercice.
25
Les généralités sur l’audit financier
Le CAC établit un programme de travail, pour lequel il est prêt à assumer la qualité et
l’efficacité. Des responsabilités lui incombent et un cadre juridique le limite dans l’exercice
de sa fonction.
L’objectif d’un audit d'états financiers est de permettre à l'auditeur d'exprimer une
opinion structurée sur la conformité de l’établissement des états financiers, dans tous leurs
aspects significatifs, par rapport au référentiel comptable en vigueur. Cette opinion d’audit est
sensée refléter la qualité de l’ensemble des informations dans les documents composant les
états financiers. Suivant le Plan Comptable Général 2005, les états financiers sont composés
de : bilan, compte de résultat, annexe, tableau de variation des capitaux propres, et tableau des
flux de trésorerie.
En outre, pour émettre son opinion, le CAC doit se conformer aux normes
internationales d’audit. Ce sont les normes ISA (International Standard on Auditing) édictées
par l’IFAC (International Federation of Accountants), pour que les éventuels utilisateurs des
états financiers puissent s’y fier dans leur prise de décision. La confiance de l’utilisateur dans
les états financiers repose en effet sur la lecture de l’opinion d’audit.
26
Les généralités sur l’audit financier
Puisque la mission confiée au CAC est d'une grande importance, il est civilement
responsable des fautes ou des infractions commises dans l'accomplissement de sa mission,
conformément à la loi, ou des manquements à toutes les diligences que l'on attendait de lui.
La victime d’un dommage, l’entreprise ou les tiers, peut agir en responsabilité civile, contre
l’auditeur, afin de voir son préjudice réparé.
Dans l’exercice de sa mission, le CAC peut avoir connaissance des faits délictueux. Si
ces faits sont délibérés et ont des conséquences significatives, il devra les révéler au Procureur
de la République, selon les normes de l’exécution de sa mission conformément à la loi, sans
être poursuivi en justice pour cette révélation.
Les responsabilités de l’auditeur peuvent alors être examinées sous trois angles
différents :
les responsabilités morales : un devoir moral envers ses clients et envers le public de
fournir le meilleur service possible, avec compétence, intégrité et objectivité. Elles font appel
à sa conscience et à l’état d’esprit dans lequel il doit réaliser sont mandat ;
les responsabilités légales : s’appliquant à tous les genres de services que rend
habituellement l’auditeur, à savoir fiscalité, consultation, comptabilité et vérification.
Le Commissariat aux Comptes est un métier qui est réglementé par cette même loi.
Cette loi détermine que la vérification des valeurs et des documents comptables, et le contrôle
de la conformité de la comptabilité de l’entreprise aux règles en vigueur sont l’attribution du
CAC sans toutefois se mêler de sa gestion. Elle impose au CAC ainsi qu’à ses collaborateurs,
le secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir connaissance,
en raison de ses fonctions, et ne peut l’utiliser pour son propre compte ou pour le compte
d’une tierce personne, sauf dans les cas prévus par la loi.
27
Les généralités sur l’audit financier
Il est nécessaire de préciser que les états financiers sont établis par la Direction
Générale de la Société, et arrêtés par le Conseil d’Administration qui les présente à
l’Assemblée Générale des Actionnaires pour approbation. L’intervention du CAC se fait au
moment de l’arrêté des comptes, mais il ne rend compte et ne fait état de ses observations,
dans son rapport, qu’à l'assemblée générale annuelle, lors de l’approbation des comptes. Il y
signale spécialement les irrégularités et les inexactitudes significatives qu’il a relevées au
cours de l'exercice de sa mission dans un rapport qu’il doit livrer 15 jours avant l'AGO.
Lors de l’exercice de sa mission, le CAC est tenu d’informer le Ministère Public des
faits délictueux préjudiciables à la société, dont il a eu connaissance, sans que sa
responsabilité puisse être engagée par cette révélation.
Enfin, le CAC s'assure que l'égalité entre les Associés soit respectée, notamment, que
toutes les actions d'une même catégorie bénéficient des mêmes droits.
À part les lois en vigueur sur le territoire malgache, le Commissariat aux Comptes est
une profession balisée et conditionnée par un code déontologique et certaines normes
internationales. Et dans l’exercice de sa mission, le CAC vérifie l’application des normes
auxquelles les Sociétés sont soumises.
28
Les généralités sur l’audit financier
D’après ce code, et comme nous l’avons déjà vu dans les normes d’audit, le CAC est
un professionnel intègre, c’est-à-dire transparent et droit dans l’exercice de son activité,
impartial et indépendant vis-à-vis de ses clients et de la Direction de la Société à auditer. Le
CAC ne doit pas avoir de préjugés, ni de conflits d’intérêts, et ne subir aucune pression
tendant à aller contre ses jugements professionnels1. Il s'abstient, même en dehors de
l'exercice de la profession, de tout agissement contraire à la probité et à l'honneur.
Ce même code exige que chaque CAC acquière les connaissances théoriques et
pratiques nécessaires à l’exercice de ses missions, et qu’il maintienne élevé son niveau de
compétence, notamment par une mise à jour régulière de ses connaissances, de même pour ses
collaborateurs, et de faire appel à des experts indépendants de la personne ou de l’entité, pour
les comptes qui nécessitent de telle mesure, lorsqu’il n’a pas les compétences requises pour
réaliser lui-même certains contrôles indispensables à l’exercice de la mission.
Tout comme il a été souvent mentionné, le CAC est tenu au secret professionnel, c'est-
à-dire qu’il a un devoir de discrétion et de prudence dans l’exécution de ses missions. Il ne
doit divulguer aucune des informations à un tiers sans y être expressément autorisé, ou à
moins qu’il n’ait une obligation légale ou professionnelle de le faire. Il doit également veiller
à ce que ses collaborateurs respectent scrupuleusement cette règle de confidentialité. Par
ailleurs, les CAC sont tenus d’entretenir entre eux une certaine règle de confraternité.
Les normes internationales ISA développent les règles que l’auditeur doit respecter
pour mener sa mission. Par ailleurs, elles lui imposent des règles d’éthique et de déontologie.
L’auditeur doit se plier à suivre ces règles, pour bien mener sa mission qui se traduit par
l’obtention d’une assurance raisonnable que les états financiers ne comportent pas d’erreurs
significatives. Cette assurance ne saurait être obtenue qu’à partir des éléments jugés probants
par l’auditeur, compte tenu de son expérience et des travaux qu’il a menés, et ce en vue
d’émettre son opinion sur l’image fidèle des états financiers.
1
Code d’Éthique et de Déontologie Bulletin de liaison de l’OECFM n°22, 3ème et 4ème Trimestre 2000
29
Les généralités sur l’audit financier
D’autres normes se rapportent à la démarche d’audit, qui débute par une prise de
connaissance de l’entité, et par la compréhension de son organisation, des systèmes
comptables, ainsi que du contrôle interne, à partir desquelles l’auditeur procède à l’évaluation
des risques, et établit un plan d’audit, en réponse aux risques identifiés.
Quelques normes donnent les caractéristiques, ainsi que les moyens d’obtention des
« éléments probants » collectés par l'auditeur, pour parvenir à des conclusions sur lesquelles il
fonde son opinion1.
Ces normes traitent aussi des points spécifiques concernant les états financiers de
l’exercice précédent, surtout sur la manière dont ils peuvent influencer ou fausser les soldes
des états financiers à auditer, lors de la mission d'audit suivante.
Les normes IAS/IFRS (International Financial Reporting Standards), ainsi que leurs
interprétations par l’IFRIC (International Financial Reporting Interpretations Committee)
s’inscrivent au sein d’un cadre préalable dénommé « cadre conceptuel » qui constitue un
préambule à la préparation et à l’élaboration des états financiers. Ce cadre conceptuel définit
le contenu des états financiers, ainsi que les deux hypothèses de base des principes
comptables suivants :
Les informations contenues dans les états financiers doivent présenter les dix
caractéristiques qualitatives suivantes :
1
cf. Annexe II
30
Les généralités sur l’audit financier
31
Les généralités sur l’audit financier
précédentes.
À Madagascar, le PCG 1987 a été remplacé en 2005 par le PCG 2005 cohérent avec
les normes IAS/IFRS établies en 2003, qui constituent sa base. Et au cours de ses missions
d’audit, le CAC doit vérifier si ces référentiels comptables applicables sont respectés par ses
clients. Pour cela, il s’assure que la comptabilité est correctement organisée, que les
informations enregistrées ou produites par le système comptable, les états financiers, sont
préparées conformément au référentiel défini.
32
Les généralités sur l’audit financier
Le terme « contrôle » peut avoir deux sens : dans son sens le plus courant, le mot
contrôle signifie « vérification » ; dans son deuxième sens, il signifie « maîtrise ».
Le contrôle interne est plus préventif que répressif. Il permet aux dirigeants de gérer
efficacement leur entreprise, car c’est un ensemble de moyens, mis en place dans une
entreprise et faisant partie intégrante de son organisation. La Direction de l’entreprise est
responsable de la détermination, de l’application et de la supervision de ces moyens pour
atteindre un certain nombre d’objectifs.
Le contrôle interne, ainsi défini, doit permettre d’obtenir l’assurance raisonnable que :
• les opérations sont enregistrées, de telle façon que les comptes annuels qui en
découlent sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des
1
http://www.amffrance.org/documents/general/7412_1.pdf
33
Les généralités sur l’audit financier
la qualité de l’information,
l’amélioration de la performance.
Ces objectifs de l'entreprise, au regard du contrôle interne, peuvent être d’une part,
classés en trois (3) catégories:
les objectifs opérationnels qui traduisent le respect des décisions et des orientations
des organes décisionnaires, et l’efficacité de l'organisation et des processus destinés à assurer
la réalisation des opérations et de la protection des actifs.
les objectifs dans l’information financière qui concernent la qualité des systèmes
d'information, en vue d'assurer la fiabilité de l'information financière.
les objectifs de conformité pour que l'entreprise respecte les lois et les règlements en
vigueur.
Il est possible, d’autre part, de classer ces objectifs suivant l’existence ou pas
d’incidence directe sur les comptes annuels.
34
Les généralités sur l’audit financier
2-1 Les objectifs ayant une incidence directe sur les comptes
annuels de l’entreprise
• la qualité de l’information.
2-2 Les objectifs n’ayant pas d’incidence directe sur les comptes
annuels de l’entreprise
Ils concernent:
Pour les atteindre, des procédures particulières sont mises en place dans l’entreprise,
telles que la création de documents normalisés, le système d’autorisation et d’approbation, la
séparation des tâches entre les personnes chargées des fonctions opérationnelles, de la
détention de biens, d’enregistrement comptable et de contrôle, le contrôle physique des actifs,
et la constitution d’un service d’audit interne.
Les mesures prises à cet égard peuvent inclure un système de notes internes, des
programmes de formation adaptés à chaque catégorie du personnel, des contrôles de qualité,
des rapports de gestion et des analyses statistiques.
Il y a différents types de contrôle interne et ils suivent tous les mêmes principes
fondamentaux.
35
Les généralités sur l’audit financier
Ils regroupent tous les contrôles qui n’ont pas trait à la comptabilité ou aux aspects
financiers d’une entreprise.
Le principal objectif de ces contrôles est de garantir une gestion ordonnée, efficace et
efficiente des activités, et en même temps d’améliorer la rentabilité de l’entreprise. Les
contrôles administratifs sont les contrôles, le suivi de l’application des instructions données
par la Direction.
Par exemple :
• Le contrôle de qualité.
Exemple :
36
Les généralités sur l’audit financier
Ils ont pour but d’empêcher les fraudes et les erreurs, ou réduire au minimum le risque
que les fraudes et les erreurs se produisent.
Exemple :
Ils ont pour but d’augmenter, au maximum, les chances de découvrir ou de déceler les
fraudes et les erreurs, de façon à ce que les responsables puissent prendre rapidement des
mesures correctives.
Par exemple :
37
Les généralités sur l’audit financier
L’entreprise est un système composé de tâches et/ou d’activités qui peuvent être
accomplies simultanément ou successivement. Dans une entreprise, toutes tâches ou activités
doivent être placées sous la responsabilité d’une personne. Les tâches doivent être réalisées
dans le contexte des objectifs, selon une certaine coordination. Il est donc nécessaire de
définir, avec précision, les responsabilités et le degré d’autorité de chaque personne, et
d’établir une relation étroite et clairement définie entre les tâches et la façon dont celles-ci
doivent être accomplies.
Afin de réduire les risques d’erreurs et d’irrégularités, les tâches sont réparties entre
les employés. La règle de base de la séparation des fonctions incompatibles consiste à
attribuer à des personnes ou à des services distincts, les fonctions, car si elles étaient
accomplies par la même personne ou le même service, cela favoriserait la dissimulation des
erreurs ou des fraudes, sans que d’autres personnes aient la possibilité de les déceler.
Exemple : Une personne doit être responsable de la tenue de caisse, et une autre de
l’enregistrement comptable des opérations correspondantes.
38
Les généralités sur l’audit financier
- les fonctions d’enregistrement : Ces fonctions consistent à enregistrer les flux qui
affectent la vie de l’entreprise et à constater l’inventaire du patrimoine (comptabilité
auxiliaire, générale et analytique, contrôle de gestion).
Le système d’autorisation exige que toutes les opérations soient autorisées par un
responsable. Le but en est que les opérations soient toujours effectuées dans le cadre des
objectifs fixés par la direction. Quant au système de supervision, il vise à s’assurer que
chaque employé accomplit adéquatement les tâches qui lui ont été confiées, suivant les
normes et procédures établies par l’entreprise.
39
Les généralités sur l’audit financier
Dans une petite entreprise, c’est souvent le propriétaire qui prend en charge ce
contrôle des contrôles. Dans une grande Société, une fonction de vérification interne peut être
faite pour aider la direction à effectuer ce contrôle et à assurer la révision, la mise à jour
périodique du système.
Les biens et le patrimoine de l’entreprise doivent être protégés contre les pertes de
toutes sortes, exemple détérioration, vol, détournement ou fraudes. Ainsi, il sera nécessaire
de :
La compétence est assurée notamment par les diplômes. Elle est examinée initialement
par la politique d’entretien utilisée. Le personnel la raffermit par les expériences et les
programmes de formation professionnelle, dans l’exercice de leur fonction. Par la suite, la
droiture et la bonne exécution des activités démontrent l’intégrité. La formation continue est
vérifiée périodiquement par les contrôles.
Les activités et les opérations sont enregistrées correctement. Les données dans les
documents informatisés et sur papier sont sincères et régulières. Les informations, étant mises
à jour, peuvent être exploitées avec confiance.
40
Les généralités sur l’audit financier
Les activités de contrôle reposent habituellement sur deux éléments à savoir les
procédures pour réaliser les objectifs et, les normes qui définissent ce qui doit être fait.
Dans le but de réaliser ou d’atteindre les objectifs fixés, la procédure mise en place
servira d’outil de contrôle. De ce fait, pour chaque cycle d’opération, le rapprochement des
objectifs fixés avec la procédure suivie vérifie, contrôle, si le résultat de la démarche satisfait
les attentes des dirigeants. À l’issue de ce contrôle, des commentaires et recommandations
peuvent être formulés, en cas de non application des procédures. Ils permettent, en outre, de
remédier à des éventuelles erreurs ou irrégularités.
Pour être efficace, les normes de la procédure doivent être écrites et doivent indiquer
les modalités de circulation, du traitement et du classement des informations, les méthodes
d’enregistrement, les modalités d’élaboration des analyses et des synthèses d’ordre financier
ou opérationnel qui en découlent, les contrôles à effectuer. Le manuel de procédure doit, à cet
effet, mettre en relief les aspects importants de l’organisation interne de l’entreprise. Il
explique clairement les tâches à effectuer pour chaque opération et la circulation des
documents.
Les procédures doivent faire l’objet d’une diffusion, d’une formation et d’un contrôle
de leur application afin, que les normes soient respectées.
41
Les généralités sur l’audit financier
Les pertes de biens sont causées principalement par les erreurs, l’insouciance ou le
vol. Les erreurs sont faites sans mauvaise intention, elles peuvent provenir entre autres, d’une
défaillance humaine comme la fatigue, de l’inexpérience du personnel. L’insouciance se
manifeste par un travail accompli sans soin raisonnable de la part du personnel, d’un manque
de volonté. Le vol est l’acte d’une personne interne ou externe, profitant du contrôle
insuffisant ou inexistant dans un secteur déterminé de l’entreprise.
Les registres comptables conçus comme un moyen d’aide à la prise de décision des
dirigeants doivent obéir à des impératifs de fiabilité. Il importe que ces rapports reflètent
fidèlement la situation de l’entreprise, pour avoir la confiance des tiers.
L’efficacité concerne l’atteinte des objectifs. Il faut en effet s’assurer que toutes les
personnes concernées comprennent les objectifs à atteindre et que les objectifs soient réalistes.
Un manuel de procédures doit être ainsi mis en place pour favoriser l’atteinte des objectifs.
42
Les généralités sur l’audit financier
Dans ses généralités, l’audit financier est donc une mission de certification du CAC
sur la conformité des états financiers de l’entreprise, par rapport aux principes comptables
applicables, qu’elle se doit de suivre, et sur la fidélité de l’image reflétée. Le CAC, lui, veille,
suivant les normes, à être toujours professionnel. Afin d’accomplir sa mission, il procède à
l’examen du contrôle interne ; ce contrôle est vraiment nécessaire au travail du CAC.
43
La pratique d’un audit financier
Dans la partie précédente, nous avons pris connaissance de l’audit financier, dont le
CAC en fait sa profession et de l’examen du système de contrôle interne d’entreprise qui
l’accompagne.
Cette deuxième partie nous amène à découvrir les avantages dont jouissent les
entreprises auditées de l’audit financier. À ce propos, il est nécessaire de porter une attention
particulière au déroulement de la mission d’audit et à l’examen analytique qui s’y rattache.
45
La pratique d’un audit financier
§1 La présentation du Cabinet
Mazars Fivoarana, est une Société de droit malgache qui a été créée en septembre
1975 et inscrite au tableau de l’OECFM depuis 1982, et membre du Groupe Mazars
International depuis 2002.
• Audit
• Études pluridisciplinaires
46
La pratique d’un audit financier
• Expertise
COMITÉ DIRECTEUR
Contrôle qualité
Secrétariat de direction
Marketing et Commercial
Senior Manager
Senior
Logistique
Junior
Centre bureautique
Assistant Documentation
47
La pratique d’un audit financier
d’un Partner Contrôle Qualité qui se charge de vérifier la bonne application des
normes, l’adéquation entre les travaux fournis et les attentes du client, le respect des
règles déontologiques ;
d’un Senior Manager, le Chef de mission, qui réalise les travaux, et répond,
dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible, aux différentes attentes du
client, dans le cadre de cette intervention ;
d’un Senior chargé d’opération qui veille au bon déroulement des travaux sur
terrain ;
48
La pratique d’un audit financier
Co-Gérant
Responsable Administratif et
Responsable
Financier
Production
1 Magasinier
1 Chef d’Atelier
1 Chef d’Équipe
Manœuvres
Source : Société Auditée, année 2009
49
La pratique d’un audit financier
Mais avant tout, l’acceptation de la mission par l’auditeur dépend des résultats d’une
pré-étude sur la faisabilité de la mission, par rapport à lui-même, puis par rapport à son client.
§1 La compréhension de l’entité
50
La pratique d’un audit financier
Alors que cette compréhension est obligatoire, l’auditeur exerce son jugement
professionnel pour déterminer le niveau de connaissance requise à la mission.
collecter tous les documents internes et externes, tels que les textes législatifs,
réglementaires et contractuels qui sont spécifiques à l’entité, et à son environnement, le
manuel de procédures administratives, budgétaires, comptables et financières de
l’entité, ainsi que ses rapports d’activités, s’il y en a.
analyser les documents collectés, complétés par des entretiens auprès des
principaux responsables, qui permettront à l’auditeur d’identifier les principales
caractéristiques du fonctionnement organisationnel, opérationnel, comptable et financier
de l’entité.
Le risque lié à l’activité ou risque d’affaires est la menace qu’un objectif stratégique
ne puisse être atteint. Pour atteindre leurs objectifs, les entreprises déploient des stratégies
selon leur taille et leur complexité, la nature de leurs activités, le secteur auquel elles
appartiennent, et le cadre réglementaire dans lequel elles exercent leurs activités. Elles sont
exposées à divers risques d’affaires. Il incombe ainsi à leur Direction de les identifier et de
prendre des mesures.
La plupart des risques d’affaires finissent par avoir des conséquences financières et,
par conséquent, une incidence sur les états financiers. Toutefois, tous ces risques ne
constituent pas nécessairement un risque d’anomalie significative. L’auditeur ne se préoccupe
que des risques susceptibles d’avoir une incidence sur les états financiers.
Le fait d’identifier les risques d’affaires de la Société s’avère utile pour l’auditeur, cela
lui permet d’identifier, plus facilement, les anomalies significatives que les états financiers
risquent de contenir.
51
La pratique d’un audit financier
Dans cette étape, pour prendre connaissance avec l’environnement juridique et fiscal
du client, l’équipe a :
les entretiens avec les Responsables : L’équipe d’audit a discuté des récentes
évolutions dans le secteur d’activité qui ont un impact significatif sur l’entreprise, de la
programmation de la mission d’audit en relation avec les délais et les exigences de la
Direction, c’est-à-dire le budget temps, les lieux d’exécution des travaux, la date
d’inventaire, la date de passage auprès des clients et des fournisseurs, et les aspects
matériels d’exécution de la mission.
Toutes les informations significatives recueillies ont été portées aux dossiers de
travail. Les résultats de l’ensemble de ces travaux permettront au CAC de mettre en évidence
les facteurs de risques, généraux et particuliers, pouvant avoir une incidence significative sur
les comptes, et, d’affiner ainsi la méthodologie adoptée pour la vérification des comptes
proprement dite.
52
La pratique d’un audit financier
Le système comptable est le domaine renfermant les informations et les données qui
sont à la base de l’audit. Ainsi, l’auditeur évalue les mesures de contrôle dans l’entité,
examine les sujets significatifs à l’audit, puis fixe le seuil de signification et détermine le
niveau du risque d’anomalie significative.
L’appréciation du contrôle interne de la Société a été faite par cycle, dont les
principaux sont :
l’Immobilisation
la Trésorerie
l’Achat / Fournisseurs
la Vente / Clients
les Stocks
la Paie / Personnel
Ces travaux de vérification ont abouti à une évaluation des forces et des faiblesses du
système de contrôle interne, à une détermination des risques liés aux défaillances éventuelles
y afférentes, et à la formulation de recommandations sur les lacunes, les faiblesses et sur les
dysfonctionnements.
La compréhension des composantes du contrôle interne peut être réalisée à l’aide d’un
questionnaire qui garantit qu’aucun élément fondamental ne soit oublié.
53
La pratique d’un audit financier
Évaluation des
contrôles interne
Force Faiblesse
Décision sur
les faiblesses
Evaluation de
Évaluation des l’impact
résultats
Satisfaisants Non
satisfaisants
Procédés de
Procédés de corroboration
corroboration étendus ou
limités specifique
Source : Henri RAJERISON, L’AUDIT EXTERNE Manuel d’audit financière, page 112
54
La pratique d’un audit financier
d’application des procédures, pour distinguer les forces du système qui sont à la fois
théoriques et pratiques, et les faiblesses dues, soit par défaut de conception du système, soit
par une mauvaise application de ce dernier. Il procède aussi à l’appréciation de l’application
du système d’autorisation de la Société, à l’observation de l’information à traiter, de
l’application des contrôles physiques et des séparations des tâches, et enfin de la surveillance
des contrôles dans son organisation.
Le seuil de signification peut être considéré comme étant le niveau monétaire à partir
duquel une anomalie ou un ensemble d’anomalies existant, dans les états financiers, sont de
nature à influencer le processus de prise de décisions économiques, pour les utilisateurs qui
ont un niveau de connaissance raisonnable pour comprendre ces états financiers. Il est fondé
sur le fait que l’auditeur ne peut donner aux utilisateurs qu’une assurance raisonnable, et que
le risque d’audit ne peut être ramené qu’à un niveau faible, acceptable, et ne peut en aucun cas
être éliminé. Il est pratiquement impossible de valider toutes les opérations, d’une manière
exhaustive ; l’auditeur est obligé d’avoir recours à des sondages, dans la recherche et la
validation des éléments probants.
Le choix des critères de la fixation du seuil s’effectue en priorité par référence aux
utilisateurs de l’information et leurs besoins, et l’on peut même retenir une combinaison de
plusieurs bases de calcul.
55
La pratique d’un audit financier
L’évaluation du risque d’anomalie significative est faite au niveau des états financiers
et des assertions relatives aux flux de transactions et aux soldes de comptes.
Elle revient à évaluer le niveau du risque inhérent, et du risque lié aux contrôles, afin
de limiter le risque de non-détection à un niveau que l’auditeur serait prêt à assumer, compte
tenu de la connaissance qu’il a de la Société.
• autres facteurs qui peuvent être des produits ou services comportant des défauts
qui peuvent entraîner des risques pour la réputation de l’entité et impliquer sa
responsabilité.
Pour cela, l’équipe d’audit a dû rechercher auprès de la Société les facteurs sources de
risque, pour guider ses recherches des risques liés à l’activité. La connaissance des risques liés
à l’activité augmente en effet la probabilité d'identifier le risque d’anomalie significative.
Ainsi l’équipe a pu identifier les domaines pour lesquels des procédures spécifiques
s’avéraient nécessaires.
une synthèse des données essentielles sur l’entité et son environnement, qui ont
été collectées lors de la phase de prise de connaissance.
56
La pratique d’un audit financier
une description de la mission, donnant sa nature, ses objectifs, liste et dates des
rapports à émettre.
Pour le cas étudié, tous les membres de l’équipe d’audit ont pris connaissance du plan
d’audit pour avoir une appréhension de cette Société et du contexte dans lequel elle évolue,
ainsi que les objectifs et les spécificités des travaux d’audit qu’ils vont effectuer.
Le plan de mission est établi avant l’élaboration du programme de travail détaillé, car
il donne les lignes directrices pour sa préparation.
§1 Le programme de travail
57
La pratique d’un audit financier
Ainsi, l’équipe d’audit peut recueillir des éléments probants suffisants et pertinents
pour réduire le risque de non-détection, à un niveau faible acceptable, et par la suite, évaluer
le risque d'anomalie significative, en suivant la trace de la planification et de la réalisation des
procédures d’audit. Ces procédures d’audit sont remises en cause durant la mission, et font
l’objet de certaines modifications, au cours du déroulement de l’audit, si les circonstances
nécessitent de telles mesures.
§3 Le rapport d’audit
L’essentiel de la mission du CAC est de prononcer son opinion sur les comptes
annuels. Pour boucler la mission, il entreprend les travaux de fin de mission qui consistent à :
58
La pratique d’un audit financier
s'assurer qu’il a bien évalué l’incidence réelle des risques qu’il avait identifiés,
et que la note de conclusion est bien le reflet des travaux réalisés ;
détailler définitivement son opinion sur les comptes, soit par une certification
pure et simple, ou avec réserves, soit par un refus ;
pour un audit récurrent, préparer la mission de l'exercice suivant, en relevant
les points particuliers qu'il faudra suivre, lors du prochain audit ;
finir par la rédaction du rapport d'audit.
• un intitulé ;
• le destinataire ;
• un paragraphe de présentation ou d'introduction comprenant :
o l'identification des états financiers, objet de l'audit ;
o le rappel des responsabilités respectives de la Direction de l'entité et de
l'auditeur ;
• un paragraphe portant sur l'étendue de l'audit, rappelant :
o la référence aux ISA, ou aux normes ou pratiques nationales
applicables ;
o la description des diligences mises en œuvre par l'auditeur ;
• un paragraphe d'opinion exprimant l'avis de l'auditeur sur les états financiers ;
• la date du rapport ;
• l'adresse de l'auditeur ;
• et la signature de l'auditeur.
Le rapport d’audit remis à l’AGO de la Société auditée en 2010 comporte une opinion
avec réserve.
59
La pratique d’un audit financier
Ce chapitre met en évidence la définition de l’audit financier qui est l’examen des
comptes de l’entreprise à auditer. Il s’agit d’un examen de cohérence, de corrélations
plausibles qui existent entre les informations financières et non financières, à partir des
comparaisons entre les données résultant des comptes et des données antérieures, postérieures
et prévisionnelles de l’entreprise, pour établir les relations qu’elles évoquent. L’analyse des
comptes constitue la première étape de cette phase. Elle permet d’identifier d’une part les
forces et les opportunités, les faiblesses et les menaces de défaillance d’autre part. Des
mesures pratiques sont ensuite recommandées à l’entreprise auditée.
Les comptes annuels comprennent le bilan, les comptes des pertes et des profits. Ils
doivent être établis avec clarté et en conformité avec la directive ci-dessous. Ils doivent
donner aussi une image fidèle du patrimoine, de la situation financière, ainsi que des résultats
de la Société.
Les comptes annuels d’une entité sont le reflet de son activité et le résultat du
processus général de traitement des informations qu’elle utilise. Ce processus traite les
différentes natures d’informations.
§1 L’analyse du bilan
Pour une entreprise comme pour toute entité économique dotée d’une autonomie, le
bilan est un document comptable qui fournit une représentation du patrimoine. Il récapitule à
un instant donné, l’ensemble des droits et des engagements qui caractérisent à la fois la
situation juridique et la situation financière de l’entreprise considérée.
60
La pratique d’un audit financier
Le PCG 2005 énonce que le bilan doit décrire, séparément, les éléments de l’actif, de
ceux du passif et des capitaux propres, à la date de clôture des comptes.
à l’actif :
• les stocks,
au passif :
• les subventions d’investissement reçues, pour la partie non amortie, les passifs
d’impôt,
61
La pratique d’un audit financier
NOTE 2009
MONTANT NET
INTITULÉ MONTANT BRUT AMORT/PERTE MONTANT NET AU 31/12/08
AU 31/12/08 DE VALEUR AU 31/12/09
Matériels de logement 5 598 189,83 1 902 675,96 3 695 513,87 4 255 332,85
Matériels usine 345 226 127,65 188 513 471,80 156 712 655,85 322 573 642,31
Matériels roulants 50 692 872,09 27 056 191,84 23 636 680,25 51 128 412,70
Aménagement et installation 40 488 655,49 13 288 518,80 27 200 136,69 31 281 543,59
Installation électrique 56 161 575,27 16 174 098,82 39 987 476,45 44 667 943,86
Matériel, mobiliers de bureau 2 025 000,00 590 625,00 1 434 375,00 1 636 875,00
TOTAL ACTIFS NON COURANTS 703 257 894,03 281 151 517,26 422 106 376,77 636 721 431,99
ACTIFS COURANTS
TRÉSORERIE ET ÉQUIVALENTS DE
30 050 479,34 - 30 050 479,34 6 677 934,74
TRÉSORERIE
Trésorerie (fonds en caisse et dépôts à vue) 30 050 479,34 30 050 479,34 6 677 934,74
TOTAL ACTIFS COURANTS 127 061 036,92 0,00 127 061 036,92 97 157 816,50
TOTAL DES ACTIFS 830 318 930,95 281 151 517,26 549 167 413,69 733 879 248,49
62
La pratique d’un audit financier
CAPITAUX PROPRES
Impôts différés - -
PASSIFS COURANTS
D’après l’examen du bilan, l’équipe d’audit a fait des remarques sur trois points.
La méthode d’évaluation des articles en stocks et les prix unitaires utilisés pour
la valorisation des stocks de fin d’exercice n’ont pas été précisés.
63
La pratique d’un audit financier
Le compte de résultat est un document financier de synthèse où sont virés les soldes
des comptes de charges et les produits à la fin d’un exercice comptable. Il nous permet
d’évaluer la perte ou le bénéfice net d’un exercice ainsi que la performance de l’entreprise. Il
ne tient pas compte des détails de rentrée des flux financiers (encaissement) et ceux de la
sortie des flux financiers (décaissement).
Le compte de résultat par nature est un compte de résultat qui permet d’analyser des
charges et des produits par nature, faisant ressortir les grandeurs caractéristiques de gestion
tels que le total de la production, la marge brute, le montant des consommations de l’exercice,
la valeur ajoutée, l’excédent brut d’exploitation, le montant des dotations aux amortissements
et pertes de valeur concernant les immobilisations incorporelles et corporelles et le montant
des charges de personnel ainsi que le résultat net de l’exercice1.
Selon le PCG 2005, les informations minimales présentées de façon distincte aux
comptes de résultat sont les suivantes :
• le résultat opérationnel ;
L’analyse du compte de résultat a été effectuée selon les normes de la profession, avec
la mise en œuvre des diligences nécessaires.
1
Plan Comptable Général 2005, Décret n° 2004 ; 272 du 18 février 2004, Imprimerie Nationale, page 87
64
La pratique d’un audit financier
Services extérieurs et autres consommations 117 153 522,82 204 270 840,28
III VALEUR AJOUTÉE D'EXPLOITATION (I - II) -38 926 002,27 -895 885 010,33
Dotations aux amortissements, aux provisions 97 322 069,67 106 249 158,04
VII RÉSULTAT AVANT IMPÔTS (V + VI) -215 034 447,18 -1 198 939 209,02
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITÉS ORDINAIRES 190 718 708,01 511 031 078,54
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITÉS ORDINAIRES 405 753 155,19 1 709 970 287,56
VIII RÉSULTAT NET DES ACTIVITÉS ORDINAIRES -215 034 447,18 -1 198 939 209,02
65
La pratique d’un audit financier
Chiffre d’Affaires
Tableau n° IV : Analyse du Chiffre d’Affaires (en Ariary)
Achats consommés
Tableau n° V : Analyse des achats consommés (en Ariary)
66
La pratique d’un audit financier
Impôts et taxes
Tableau n° VII : Analyse des impôts et des taxes (en Ariary)
Charges de personnel
Tableau n° VIII : Détails des charges de personnel (en Ariary)
67
La pratique d’un audit financier
• les achats consommés ont diminué de 91% en 2009. En fait, l’annulation dans
les comptes du 31 décembre 2008 des opérations d’achat et de vente d’aluminium des
exercices antérieurs, et des stocks d’aluminium restants en 2008, ont fait passer le
montant de la variation des stocks à un montant positif d’Ar 797 720 257,23.
• les services extérieurs ont diminué de 42% en 2009, par rapport à l’exercice
2008, due à la diminution de certaines rubriques de charges, telles que les locations et
les frais sur vente.
• les charges de personnel ont enregistré une baisse de 61% en 2009, suite à la
démission en 2008 d’un personnel expatrié et de la diminution de l’effectif, suite à la
compression du personnel.
• les comptes qui ont été arrêtés par la Direction de la Société au 31 décembre
2009, font apparaître une perte nette d’Ar 215 034 447,18.
Le tableau des flux de trésorerie a pour but d’apporter aux utilisateurs des états
financiers, une base d’évaluation de la capacité de l’entité à générer de la trésorerie, ainsi que
des informations sur l’utilisation de ces flux de trésorerie.
68
La pratique d’un audit financier
. Variations des clients et autres créances (17 419 710,45) 101 368 116,81
. Variations des fournisseurs et autres dettes (35 706 790,19) 1 475 145 607,39
A- FLUX DE TRÉSORERIE GÉNÉRÉES PAR L'ACTIVITÉ (159 949 843,52) 381 057 345,50
B- FLUX DE TRÉSORERIE LIÉES AUX OPÉRATIONS D'INVESTISSEMENT 0,00 1 528 759 518,86
. Remboursement d'emprunt - -
C- FLUX DE TRÉSORERIE LIÉES AUX OPÉRATIONS DE FINANCEMENT 0,00 (1 938 999 979,23)
VARIATION DE TRÉSORERIE LIÉES DE LA PÉRIODE (159 949 843,52) (29 183 114,87)
69
La pratique d’un audit financier
Au terme des contrôles d’audit, cette rubrique a fait l’objet de réserve et d’observation.
La variation de trésorerie résultant des flux de trésorerie liées aux activités opérationnelles,
aux activités d’investissement et aux activités de financement figurant pour un montant d’Ar
159 949 843,52, dans le tableau de flux de trésorerie au 31 décembre 2009, ne coïncide pas
avec la variation des soldes d’ouverture et de clôture de la trésorerie, qui apparaît pour un
montant d’Ar 31 344 236,27, dans le même tableau.
Le tableau de variation des capitaux propres procède à une analyse des mouvements
ayant affecté chacune des rubriques constituant les capitaux propres de l’entité, au cours de
l’exercice.
Selon toujours le PCG 2005, les informations minimales présentées dans ce tableau
concernent les mouvements liés :
70
La pratique d’un audit financier
Solde au 31 décembre 2007 37 500 000,00 0,00 0,00 -744 771 503,38 -707 271 503,38
Changement de méthode
- - - - 0,00
comptable
Correction d'erreurs - - - - -
Opération en capital - - - - -
Résultat net au 31 décembre 2008 - - - -503 985 279,51 -503 985 279,51
Solde au 31 décembre 2008 37 500 000,00 0,00 0,00 -1 248 756 782,89 -1 211 256 782,89
Changement de méthode
- - - - -
comptable
Correction d'erreurs - - - - -
Opération en capital - - - - -
Résultat net au 31 décembre 2009 - - - -215 034 447,18 -215 034 447,18
Solde au 31 décembre 2009 37 500 000,00 0,00 0,00 -1 463 791 230,07 -1 426 291 230,07
D’après les examens, le bilan et les comptes de résultat ont été établis selon les règles
d’évaluation et les formes de présentation préconisées par le PCG 2005.
71
La pratique d’un audit financier
Dans l’examen analytique des comptes, l’équipe d’audit remarque que la Société de
bois auditée a bien démarré et qu’elle s’est vite organisée, s’est même structurée de façon plus
précise, c’est-à-dire qu’elle a établi un organigramme qui synthétise son organisation. Cette
Société de bois a sa philosophie, ses moralités, ses principes, une éthique pour atteindre ses
objectifs.
Sur le plan fiscal, c’est une Société régulière, elle paie régulièrement ses impôts.
D’ailleurs, elle suit les règles d’évaluation et les formes de présentation préconisées par le
PCG 2005, lorsqu’elle établit ses bilans et ses comptes de résultat.
L’audit paraît cher aux dirigeants des Sociétés, car s’il s’agit d’une « vente » de
certification, d’une signature. L’auditeur propose certes un produit, mais un produit tangible
et appréciable : le rapport d’audit. En plus, le budget d’audit est dégressif, au fur et à mesure
des interventions récurrentes et de l’amélioration du contrôle interne. Concernant ce dernier
point, justement, on pourrait se demander : qu’arrive-t-il alors si l’auditeur propose des
ajustements fondés et que l’entreprise refuse de régulariser, pour des raisons de gestion ?
C’est une question de responsabilité, celle des états financiers est du ressort des dirigeants,
l’auditeur est un expert indépendant, responsable de l’opinion émise. Par ailleurs, il suggère
des recommandations positives, en vertu des normes communément admises. Pour le cas de
cette Société de bois, elle a consenti à suivre les recommandations de l’auditeur. En effet, elle
a réalisé une baisse de perte d’Ar 288 950 832,33 en 2009, par rapport à l’année précédente.
72
La pratique d’un audit financier
☯ Au niveau de paie/personnel :
73
La pratique d’un audit financier
☯ Au niveau des charges et des produits : les charges financières concernent les
intérêts débiteurs en Ariary de la banque avec qui cette Société travaille et les
agios de cette banque en Euro.
Les stocks et le résultat risquent d’être surévalués ou sous-évalués, et les comptes non
fiables.
74
La pratique d’un audit financier
En outre, l’adoption d’une méthode de valorisation des stocks aidera la Société à faire
un inventaire physique des stocks, à chaque fin d’exercice et, ensuite, à établir un procès-
verbal d’inventaire signé par les personnes qui ont assisté à l’inventaire.
75
La pratique d’un audit financier
L’auditeur qui est la personne réalisant l’audit, et qui en rédige un rapport, effectue ce
travail, avec les soins nécessaires qui garantissent la fiabilité de ses travaux. Il insiste sur la
nécessité d’analyser les systèmes et les procédures de contrôle de l’entreprise, avant
d’examiner ses états financiers. D’ailleurs, l’auditeur est à la fois comptable et organisateur ;
au-delà de la révision légale, il peut conseiller et assurer une assistance aux entreprises. Afin
d'être à la hauteur d’un tel professionnalisme, il a dû passer par une formation technique, par
un enrichissement d’expérience et de compétence suffisant en audit.
Pour tous les utilisateurs de l’audit, et parfois même pour certains auditeurs, la
question revient fréquemment : à quoi tout cela sert-il, à quoi servent ces règles précises, ces
procédures complexes et coûteuses, ces rapports au contenu quelquefois sibyllin ? La réponse
à la question sur le bon usage de l’audit peut être donnée autour de deux thèmes : « demander
à l’audit tout ce qu’il peut donner, ne pas demander à l’audit financier plus qu’il ne peut
donner, mais demander aux auditeurs ce qu’ils peuvent faire, hors de l’audit financier1 ».
Les impacts de ces travaux d’audit traduisent ses apports à l’entreprise, dont les
principaux sont2 :
1
Bernard GERMOND, « Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises », Édition Dunod, Paris
1991, page 259
2 Henri RAJERISON, L’AUDIT EXTERNE Manuel d’audit financier, Éditeurs Madagascar, 1989, page 31
76
La pratique d’un audit financier
Parmi les travaux d’audit, l’observation physique, pour sa part, garantit la réalisation
effective d’un inventaire, alors que ce dernier est un élément important, dans la mesure où il
permet de s’assurer de l’existence des actifs, de contrôler que le système d’inventaire
permanent est fiable, et que les chiffres utilisés pour la gestion sont bien fondés, de répondre à
une obligation légale et, d’apporter une plus grande sécurité aux dirigeants.
Ainsi, les tiers sont les premiers intéressés. D’ailleurs, l’attestation de cette confiance
est aussi indispensable pour les dirigeants.
L’audit financier externe est une garantie à l’égard des tiers, de la présentation fidèle
des faits, dans les comptes annuels. Il donne aux tierces confiances de ces comptes et, à
travers eux, dans l’entité elle-même. Cette confiance des tiers trouve son fondement sur
l’indépendance et la compétence de l’auditeur.
La communauté financière : Le fait que les comptes d’une entité soient audités peut
l’introduire dans une sorte de « cercle de qualité »1. Ainsi, pour ses projets, elle peut
bénéficier, aussi bien sur le plan national qu’international, d’un label de qualité nécessaire
pour passer certaines portes : bailleurs de fonds, cercles d’investisseurs, organismes financiers
internationaux.
1 Henri RAJERISON, L’AUDIT EXTERNE Manuel d’audit financier, Éditeurs Madagascar, 1989, page 32
77
La pratique d’un audit financier
La confiance des dirigeants dans les comptes est d’une grande importance, afin de
diriger rentablement l’entreprise.
Sur le plan de la présentation des états financiers, l’auditeur éclaire les dirigeants sur
les points relatifs à la multiplicité et complexité des règles comptables, dont le respect est
obligatoire, aux difficultés de choix entre certains principes comptables, pour lesquels ce
choix est possible, de même pour les options délicates, et souvent des lourdes conséquences,
en ce qui concerne les méthodes d’évaluation.
Sur un tout autre plan, les procédures d’examen analytique conduisent l’auditeur à
développer diverses techniques d’appréciation globale de l’information financière, en
s’attachant à la cohérence de l’ensemble des données, par l’étude de ratios et de tendances, et
par des comparaisons. Sans constituer un véritable diagnostic au sens strict, les informations
tirées de cet examen peuvent être d’un apport utile aux dirigeants, sur l’appréciation globale
de la situation de leur entité et sur son évolution. La confirmation directe peut aussi apporter
une plus grande sécurité, par une meilleure assurance de l’existence d’un actif pour les
créances, par l’amélioration de l’information sur le respect de l’indépendance de l’exercice
pour les dettes, et d’une manière générale, sur l’enregistrement correct des opérations
concernées. C’est un moyen efficace pour justifier des soldes ou des informations, à partir de
sources externes à l’entité. Elle permet de mettre en évidence les détournements perpétrés sur
les encaissements ou les paiements.
L’audit peut apporter une plus grande fiabilité aux informations financières qui
peuvent être utilisées pour des besoins de gestion de l’entité. L’exploitation interne de
l’information comptable de l’entreprise, surtout en matière de décision de gestion, du type
fixation de prix de vente, investissements, rémunérations et dividendes, est basée sur la
confiance des dirigeants, inspirée de l’attestation d’un professionnel indépendant et
compétent, sur la fidélité de cette information.
78
La pratique d’un audit financier
Pour le cas étudié, l’information financière de cette Société est fiable. Elle reflète la
situation à la date de clôture.
Le contrôle interne est un élément fondamental pour la fiabilité des comptes annuels,
et par là même, pour la sécurité des dirigeants. Il peut donner à ces derniers les moyens de
mieux exercer leur obligation de présenter des comptes annuels fiables, d’être plus efficaces
dans la direction et la gestion de leur entité.
Vu les objectifs qu’il vise, à savoir la protection des actifs de l’entreprise, un meilleur
emploi des ressources et l’application des directives, procédures et consignes de la Direction
générale, le contrôle interne influence la fiabilité de l’élaboration des comptes de l’entreprise.
C’est pourquoi l’auditeur en fait un domaine d’investigation important. Les travaux
d’évaluation du contrôle interne, et aussi ceux des aspects qui n’ont pas d’incidence directe
sur les comptes, mais qui assurent les objectifs du contrôle interne, constituent une première
étape dans l’appréciation et la vérification des comptes.
À l’issu de ces travaux, il est d’usage, pour l’auditeur, de remettre aux dirigeants de
l’entreprise des recommandations pratiques et adaptées, visant à améliorer le système. Sur ce
point, l’intérêt du client se confond totalement avec celui de l’auditeur. L’entreprise travaille
ce point, afin d’utiliser ses ressources, d’une façon efficiente, en les consacrant aux
procédures et contrôles les plus performants et adaptés à sa taille et à ses activités. De la
même manière, l’auditeur fait plus confiance dans la qualité de l’information comptable
élaborée par l’entreprise, lorsque cette dernière dispose d’un système de contrôle interne
fiable.
• que toute information qui doit être traitée est correctement enregistrée ;
• que les comptes annuels, établis à partir des informations issues du système
d’informations comptables et financières sont fidèles.
79
La pratique d’un audit financier
• limiter le nombre de ses contrôles, car il a une garantie supérieure à celle qui
pourrait résulter d’un accroissement (coûteux) de ses sondages ;
• planifier une grande partie de ses travaux avant la date de clôture de l’exercice
et limiter ainsi la gêne que pourrait constituer son intervention dans une
période moins favorable ;
De même, il n’est pas rare que les améliorations qui résultent des recommandations
apportées par l’auditeur aient une incidence économique immédiate, ou à court terme,
extrêmement favorable à l’entreprise, et dépassant très largement les coûts de l’audit.
En effet, le bon usage de l’audit doit conduire à une optimisation des ressources de
contrôle mises en place dans une entité, en particulier par une judicieuse coordination des
efforts des auditeurs externes et internes. Ce processus d’optimisation implique également la
Direction de l’entité auditée, et dans certains pays, la pratique de l’utilisation des « comités
d’audit » a été développée. Cette pratique se développe sous des formes adaptées au contexte
français, que Madagascar a tendance à prendre comme référence.
Comme, il a déjà dit au paravent, la Société auditée applique de bonne volonté les
recommandations de ses auditeurs.
80
La pratique d’un audit financier
Ainsi, une collaboration étroite s’instaure entre l’auditeur et l’entreprise cliente, durant
la mission d’audit ; cette mission conduit déjà l’entreprise à se familiariser avec un nouveau
système de gestion rationnel et une source de motivation du personnel qu’est le
« management participatif »1.
Il a été ultérieurement mentionné que l’audit doit avoir une bonne assurance que les
opérations d’inventaire ont été correctement réalisées ; une assurance qui renforcera celle des
dirigeants. L’observation physique semble être le moyen le plus rapide et le plus efficace pour
l’auditeur de s’assurer que l’inventaire est effectué de façon satisfaisante. C’est aussi pour lui
l’unique occasion d’être en contact avec une réalité physique et de faire ainsi des
recommandations plus utiles sur l’amélioration des systèmes comptables et des procédures
d’inventaire. Le contrôle effectué par une personne extérieure à l’entité, lors de l’observation
physique des opérations d’inventaire, peut aussi d’ailleurs limiter les possibilités d’anomalies
dues au manque de soin ou à la négligence, et éventuellement détecter les erreurs, car une
erreur d’inventaire peut avoir une incidence importante sur la gestion et les résultats de
l’entité. La présence des auditeurs peut aussi inciter le personnel chargé de ces opérations à
les prendre plus au sérieux.
1 Henri RAJERISON, L’AUDIT EXTERNE Manuel d’audit financier, Éditeurs Madagascar, 1989, page 34
81
La pratique d’un audit financier
L’utilisation des recommandations faites par l’auditeur, doit permettre à l’entité de corriger
les anomalies constatées, de prendre les mesures de nature à éviter qu’elles se reproduisent.
Les intérêts dont jouissent les entreprises auditées sont apportés par les différentes
procédures d’audit. Outre les procédures relatives à la nature des travaux telles que
l’observation physique des inventaires, l’examen analytique et la confirmation directe,
l’équipe d’audit passe par les affirmations de la direction et les procédures relatives à
l’organisation des travaux.
Faisant partie des procédures liées à l’organisation des travaux, la lettre de mission est
un élément essentiel du bon usage de l’audit, lorsqu’elle est appliquée à son esprit, c’est-à-
dire comme un moyen de fixer clairement les objectifs, les moyens et les délais de la mission
entre l’auditeur et l’entité. Une lettre de mission judicieusement discutée avec les
responsables de l’entité rend, de façon substantielle, meilleures, les conditions ultérieures de
déroulement de la mission.
82
La pratique d’un audit financier
Concernant le fait de « ne pas demander à l’audit financier plus qu’il ne peut donner,
mais demander aux auditeurs ce qu’ils peuvent faire, hors de l’audit financier 1» soit un bon
usage de l’audit, une confusion assez fréquente tend à s’établir entre le terme « audit » utilisé
pour désigner une mission, et le terme « audit » utilisé pour désigner la personne ou
l’organisation susceptible de réaliser une mission d’audit. En effet, dans un cadre contractuel
et dans les limites qui leur sont fixées par les dispositions législatives et réglementaires, un
auditeur ou un cabinet d’audit ont l’aptitude de réaliser et réalisent effectivement d’autres
travaux que des missions d’audit financier, en particulier ces quatre catégories principales de
missions : la participation à l’établissement des comptes annuels, les investigations
financières, l’audit à objectifs étendus ou audit opérationnel, le conseil.
Ainsi, pour aller vers une optimisation de l’utilisation de l’audit, il est important de
rappeler que l’audit financier rend service, par les diverses étapes de la réalisation de la
mission, et que l’auditeur ou le CAC propose d’autres services hors de l’audit financier.
L’intérêt de ce dernier est mis en évidence par la valorisation de ses procédures et la
communication qu’elles engendrent entre auditeur et client.
Pour le cas de la Société que notre équipe a contrôlée, les intérêts qu’elle a bénéficiés
sont peu argumentés à cause de sa situation dégressive.
Lors d’un audit légal, le CAC et son équipe planifient un programme de travail, établi
d’après les résultats des travaux préliminaires qu’ils ont opérés pour la compréhension de
l’entreprise. Puis ils procèdent à l’examen analytique des comptes et du système de contrôle.
Leur rapport d’audit évoque leur opinion sur les états financiers, et les perfectionnements
qu’ils jugent adaptés aux faiblesses de l’entité.
1Bernard GERMOND, « Guide pour l’audit de l’information financière des entreprises », Édition Dunod, Paris
1991, page 266
83
CONLUSION GÉNÉRALE
Afin d’exprimer son opinion, le CAC examine les comptes que l’entreprise élabore,
vérifie s’ils sont réguliers par rapport aux principes comptables et aux règles existantes, et
sincères par rapport à la réalité. L’objectif de cet audit est d’obtenir l’assurance raisonnable
que les comptes ne comportent pas d’anomalies significatives, tandis que le CAC a pour
mission, dans l’intérêt général, de contrôler et de certifier les comptes de l’entreprise.
La philosophie de cette mission est que toutes les personnes qui y ont un intérêt, non
seulement les actionnaires, mais aussi les tiers, puissent se fier aux documents comptables et
financiers concernant la Société.
L’audit financier qui permet de faire des remarques d’erreurs ou de falsifications, est
un outil de maîtrise d’entreprise, grâce à l’objectivité du CAC, à son indépendance. Il instaure
la confiance entre les actionnaires et les dirigeants, sur la régularité et la sincérité des
comptes. C’est un investissement à court terme, dont le résultat s’acquiert peu après
84
l’application des recommandations de l’auditeur, il assure le développement de l’entreprise en
lui permettant d’entrer dans un cercle de qualité reconnu sur le plan national et international.
L’intérêt d’un audit financier bien fait est donc de faire bénéficier l’entreprise d’une
bonne gestion, de la maîtrise de ses comptes financiers et de ses faiblesses.
Souvent, les gens s’attendent toujours à ce que les auditeurs soient en mesure de
percevoir toute fraude, alors que la détection d’anomalies n’est pas un but primordial comme
la certification des comptes de l’entreprise. Ce n’est que dans certaines situations
particulières, ou bien pour des missions d’audit contractuel, que la détection des erreurs ou
des fraudes est considérée comme une préoccupation prioritaire, dans l’esprit des
vérificateurs.
L’audit financier peut être ainsi explicité, alors qu’il existe d’autres interventions
spécifiques de l’auditeur, telles l’audit social et l’audit juridique.
85
BIBLIOGRAPHIE
I OUVRAGES GÉNÉRAUX
ALAZARR Claude : CONTRÔLE DE GESTION Manuel & Applications, 4ème Édition
Dunod, 688pp
CLAVERANNE Jean-Pierre : COMPTABILITÉ ET ENTREPRISE « Comptabilité
Générale » , 2éme Édition ECONOMICA, 1985, 581p
GERMOND Bernard : GUIDE POUR L’AUDIT DE L’INFORMATION FINANCIÈRE
DES ENTREPRISES, Édition Dunod, Paris 1991, 330p
JULIEN Daniel : LA CONDUITE D’UNE MISSION D’AUDIT INTERNE, 1986, 285p
RAJERISON Henri : L’AUDIT EXTERNE Manuel d’audit financier, Éditeurs
Madagascar, 1989, 330p
SIRIGUET Jean-Luc : LE CONTRÔLE COMPTABLE BANCAIRE Tome I, Banque
Éditeur, 1998, 425 p
II DOCUMENTS
CODE D’ ÉTHIQUE ET DE DÉONTOLOGIE, Bulletin de liaison de l’OECFM n°22
3ème et 4ème Trimestre 2000
Groupe Consultatif d’Assistance aux plus Pauvres (GCAP) : AUDIT EXTERNE DES
INSTITUTIONS DE MICROFINANCE Guide pratique Volume 1, Décembre 1998
LOI N° 2003-036 du 30 janvier 2004 sur les sociétés commerciales de MADAGASCAR
Mazars University : SÉMINAIRE DE FORMATION AUX TECHNIQUES D’AUDIT
APPLIQUÉES, 2010
NORMES IAS / IFRS
NORMES ISA
PLAN COMPTABLE GÉNÉRAL 2005 cohérent avec les normes comptables
internationales (IAS/IFRS)
IV SITE WEB
☯ http://fr.wikipedia.org/wiki/Auditfinancieretcomptabe
☯ http://www.amffrance.org/documents/general/7412_1.pdf
86
ANNEXES
ANNEXES
87
ANNEXE I : Un modèle de rapport avec certification sans réserve
Antananarivo, le
Monsieur X
Gérant
de la Société (X) Antananarivo
ANTANANARIVO
N/Réf :AUT/FAR/---/08
Objet : Rapport de commissariat aux comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2009 de la
Société (X)
Monsieur le Gérant,
Dans le cadre de notre mandat de Commissaire aux Comptes de la Société (X), nous avons
procédé à l'examen des états financiers de la société arrêtés au 31 décembre 2009, à savoir : le
bilan, le compte de résultat, le tableau de variation des capitaux propres, le tableau de flux de
trésorerie ainsi que l’annexe de la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2009.
Ainsi que le précise la norme d’audit internationale ISA 530 édictée par l’IFAC, Institution
internationale de la profession comptable, un audit consiste à examiner, par sondage, les
éléments probants justifiant les données contenues dans les états financiers. L’audit a pour
objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion indépendante et motivée selon
laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément
à un référentiel comptable identifié, en l’occurrence le PCG 2005.
Par ailleurs, la norme ISA 240 indique que tout audit est soumis au risque inévitable de non
détection d’anomalies significatives dans les états financiers, même s’il a été correctement
planifié et effectué selon les dispositions de cette norme :
le risque de non détection d’une anomalie significative résultant d’une fraude est plus
grand que celui résultant d’une erreur, car la fraude implique généralement des actes
visant à la dissimuler, par exemple : la collusion, un faux, une omission délibérée
d’enregistrer des opérations ou de fausses déclarations faites intentionnellement à
l’auditeur. Sauf preuves contraires, l’auditeur est fondé à considérer les déclarations qu’il
88
reçoit comme exactes et les enregistrements comptables et les documents comme
authentiques ;
Nos travaux de révision ont abouti à une certification sans réserve des comptes arrêtés au 31
décembre 2009.
__________________ ___________________
(Y) (Z)
X, (X) Destinataires
89
ANNEXE II: Note d’information n°1 de la CNCC
Nous avons extrait de la note d’information n°1 de la CNCC sur le thème du rapport général
et du rapport sur les comptes consolidés, deux schémas permettant d’illustrer la prise en
considération de l’importance relative des constatations effectuées dans la préparation du
rapport général.
SCHÉMA N°1 :
NON OUI
OUN/A
L’élément considéré a-t-il une Existe-t-il des circonstances
incidence sur une des rubriques des particulières pour rendre l’élément
OUI NON
comptes annuels de plus de 10% ? moins important ?
NON OUI
90
Le schéma n°2 permet, à partir de l’analyse faite précédemment sur l’importance relative des
constatations faites, de déterminer les conséquences sur le rapport de ces constatations
significatives en fonction de leurs caractéristiques.
SCHÉMA N°2 :
RÉSUMÉ DES DÉCISIONS DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Irrégularité
Inexactitude
Infraction
Le commissaire aux comptes a fait des Observation
connaissances entrant dans le cadre de Limitation
sa mission Incertitude
Information
oui non
Les constations faites sont-elles d’une Les constatations faites ont-elles une
importance telle qu’il doive refuser nature ou une importance relative non
de certifier exigeant une observation dans la 2èm
partie du rapport ?
oui non
S’agit-il S’agit-il
Désaccord de la sincérité
Limitation d’un désaccord ? d’une limitation des informations d’irrégularités De prise de
Incertitude d’une données dans le
d’inexactitudes participation ou
rapport de
incertitude ? d’infractions ? de contrôle ?
gestion ?
Refus de Refus de
Rapport Rapport Rapport
Certification Certification certifier certifier
sans réserve avec réserve avec avec avec
défavorable impossibilité
observation observation information
91
N.B. : N’a pas été prise en compte dans ce schéma la possibilité pour le commissaire aux
comptes, dans des cas exceptionnels, de formuler dans la1ère partie du rapport toutes
observations nécessaires à la bonne compréhension des comptes annuels.
92
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° VI: Analyse des services extérieurs et d’autres consommations (en Ariary) ...................... 67
Tableau n° VII : Analyse des impôts et des taxes (en Ariary) .............................................................. 67
Tableau n° IX : Tableau des flux de trésorerie au 31 décembre 2009 (en Ariary) ................................ 69
93
TABLE DES MATIÈRES
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 5
PARTIE I : GÉNÉRALITÉS SUR L’AUDIT
CHAPITRE I : L’AUDIT FINANCIER ................................................................................................... 9
Section I : LA NOTION SUR L’AUDIT FINANCIER .................................................................... 9
§1 Les définitions .......................................................................................................................... 9
1-1 La définition de l’audit .......................................................................................................... 9
1-2 La définition de l’audit financier ........................................................................................... 9
§2 Les Critères de qualité utilisés lors d’un audit financier .................................................. 10
2-1 La régularité ........................................................................................................................ 10
2-2 La sincérité .......................................................................................................................... 11
2-3 L’efficacité ........................................................................................................................... 11
§3 Les différents types d’audit financier .................................................................................. 12
3-1 L’audit interne ..................................................................................................................... 12
3-2 L’audit externe .................................................................................................................... 12
3-2-1 L’audit externe légal .................................................................................................. 13
3-2-2 L’audit externe contractuel....................................................................................... 13
Section II : LES NORMES D’AUDIT FINANCIER ...................................................................... 14
§1 Les normes générales .......................................................................................................... 14
1-1 L’indépendance ................................................................................................................... 15
1-2 La compétence .................................................................................................................... 15
1-3 La qualité du travail et le contrôle de qualité ..................................................................... 15
1-4 Le respect du secret professionnel ..................................................................................... 16
§2 Les normes de travail ........................................................................................................... 16
2-1 L’orientation et la planification de la mission ..................................................................... 17
2-2 L’appréciation du contrôle interne ..................................................................................... 17
2-3 L’obtention des éléments probants .................................................................................... 17
2-4 La délégation et la supervision des travaux ........................................................................ 18
2-5 La documentation des travaux ............................................................................................ 18
§3 Les normes de rapport ......................................................................................................... 19
3-1 Le rapport général ............................................................................................................... 19
3-2 Le rapport spécial ................................................................................................................ 20
Section III : LA THÉORIE DU RISQUE D’AUDIT ...................................................................... 20
§1 La notion de risque en matière d’audit............................................................................... 20
§2 Les différents types de risque d’audit ................................................................................ 21
§3 La nature des risques ........................................................................................................... 22
CHAPITRE II : LE COMMISSAIRE AUX COMPTES ............................................................................ 24
Section I : LA NOTION ET LA MISSION DU COMMISSAIRE AUX COMPTES.................... 24
§1 La notion sur le Commissaire aux Comptes ..................................................................... 24
94
§2 La mission du Commissaire aux Comptes ........................................................................ 25
Section II : LES RESPONSABILITÉS ET LE CADRE JURIDIQUE DU COMMISSARIAT AUX
COMPTES ..................................................................................................................... 26
§1 Les responsabilités du Commissaire aux Comptes ......................................................... 26
§2 Le cadre juridique du commissariat aux comptes ............................................................ 27
Section III : LES NORMES ENVIRONNANT LE COMMISSAIRE AUX COMPTES ............... 28
§1 Le code déontologique régissant la profession de Commissaire aux Comptes.......... 28
§2 Les normes ISA de l’IFAC.................................................................................................... 29
§3 Le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS ...................................................................... 30
CHAPITRE III : LE CONTRÔLE INTERNE.......................................................................................... 33
Section I : LA DÉFINITION ET LES OBJECTIFS DU CONTRÔLE INTERNE ........................ 33
§1 La définition du contrôle interne .......................................................................................... 33
§2 Les objectifs du contrôle interne ......................................................................................... 34
2-1 Les objectifs ayant une incidence directe sur les comptes annuels de l’entreprise ........... 35
2-2 Les objectifs n’ayant pas d’incidence directe sur les comptes annuels de l’entreprise ..... 35
Section II : LES TYPES ET LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU CONTRÔLE INTERNE
........................................................................................................................................ 35
§1 Les types de contrôle interne .............................................................................................. 35
1-1 Les contrôles administratifs et les contrôles comptables ................................................... 36
1-1-1 Les contrôles administratifs ...................................................................................... 36
1-1-2 Les contrôles comptables........................................................................................... 36
1-2 Les contrôles préventifs et les contrôles de détection ....................................................... 37
1-2-1 Les contrôles de prévention ...................................................................................... 37
1-2-2 Les contrôles de détection ......................................................................................... 37
§2 Les principes fondamentaux du contrôle interne ............................................................. 37
2-1 La structure organisationnelle, et le système d’autorisation et de supervision adéquate. 38
2-1-1 La structure organisationnelle adéquate ................................................................. 38
2-1-1-1 La délégation et la coordination des tâches et des responsabilités ....................... 38
2-1-1-2 La séparation des fonctions incompatibles ........................................................... 38
2-1-2 Le système d’autorisation et de supervision ............................................................ 39
2-2 Le système comptable approprié et d’autocontrôle .......................................................... 39
2-2-1 Le système comptable approprié .............................................................................. 39
2-2-2 Le système d’autocontrôle......................................................................................... 39
2-3 La protection adéquate des biens et du patrimoine ........................................................... 40
2-4 Le personnel compétent et intègre..................................................................................... 40
2-5 La documentation adéquate et satisfaisante ...................................................................... 40
Section III : L’UTILITÉ ET L’IMPORTANCE DU CONTRÔLE INTERNE ................................ 41
§1 L’utilité du contrôle interne ................................................................................................... 41
§2 L’importance du contrôle interne ........................................................................................ 41
2-1 Les pertes de biens .............................................................................................................. 42
2-2 Les registres comptables peu fiables .................................................................................. 42
2-3 L’inefficacité et l’inefficience des opérations...................................................................... 42
95
PARTIE II : PRATIQUE D’UN AUDIT FINANCIER
CHAPITRE I : LA MISSION D’AUDIT .............................................................................................. 46
Section I : LA PRÉSENTATION DU CABINET MAZARS FIVOARANA ET DE
L’ENTREPRISE AUDITÉE ........................................................................................... 46
§1 La présentation du Cabinet ................................................................................................. 46
§2 La présentation de l’entreprise auditée.............................................................................. 48
Section II : LA PLANIFICATION DE L’AUDIT ........................................................................... 50
§1 La compréhension de l’entité .............................................................................................. 50
1-1 La compréhension de l’entité et de son secteur d’activité ................................................. 50
1-2 La compréhension des objectifs, des stratégies, des risques d’affaires et des processus
d’appréciation de ces risques .................................................................................................... 51
§2 Les appréciations du système comptable ......................................................................... 53
2-1 La compréhension des composantes du contrôle interne et l’identification des processus
clés ............................................................................................................................................. 53
2-2 L’examen analytique préliminaire....................................................................................... 55
2-3 La fixation du seuil de signification ..................................................................................... 55
2-4 L’évaluation du risque d’anomalie significative et la définition de la stratégie préliminaire
d’audit ....................................................................................................................................... 56
§3 L’établissement et la formalisation du plan d’audit .......................................................... 56
Section III : L’EXÉCUTION DE LA MISSION.............................................................................. 57
§1 Le programme de travail ...................................................................................................... 57
§2 La répartition des travaux dans le temps entre les collaborateurs ................................ 58
§3 Le rapport d’audit .................................................................................................................. 58
CHAPITRE II : L’EXAMEN ANALYTIQUE ......................................................................................... 60
Section I : L’ANALYSE DES COMPTES....................................................................................... 60
§1 L’analyse du bilan ................................................................................................................. 60
1-1 La notion et la signification financière du bilan .................................................................. 60
1-2 Le contenu du bilan ............................................................................................................. 61
1-3 La présentation du bilan...................................................................................................... 62
§2 L’analyse du compte de résultat ......................................................................................... 64
2-1 Le contenu du compte de résultat ...................................................................................... 64
2-2 La présentation du compte de résultat ............................................................................... 65
2-3 Les informations complémentaires sur le Compte de résultat ........................................... 66
§3 L’analyse du tableau des flux de trésorerie et du tableau de variation des capitaux
propres au 31 décembre 2009.................................................................................................. 68
3-1 Le tableau des flux de trésorerie......................................................................................... 68
3-1-1 Le contenu du tableau des flux de trésorerie........................................................... 68
3-1-2 La présentation du tableau des flux de trésorerie................................................... 69
3-2 Le tableau de variation des capitaux propres ..................................................................... 70
3-2-1 Le contenu du tableau de variation des capitaux propres ..................................... 70
3-2-2 La présentation du tableau de variation des capitaux propres ............................. 71
Section II : L’ANALYSE DES FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITÉS ET MENACES......... 71
§1 Les forces et les opportunités ............................................................................................. 71
§2 Les faiblesses de l’entreprise et les menaces de défaillance ........................................ 73
2-1 Les faiblesses ....................................................................................................................... 73
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2-2 Les défaillances menaçant cette société............................................................................. 74
Section III : LES MESURES RECOMMANDÉES ......................................................................... 74
CHAPITRE III : LES INTÉRÊTS APPORTÉS PAR LE TRAVAIL D’AUDIT ................................................ 76
Section I : LA CONFIANCE DANS L’INFORMATION FINANCIÈRE .................................... 77
§1 La confiance des tiers........................................................................................................... 77
§2 La confiance des dirigeants ................................................................................................. 78
Section II : L’OPTIMISATION DU CONTRÔLE INTERNE ....................................................... 79
Section III : LA FORMATION ET LA MOTIVATION DU PERSONNEL ................................ 80
CONLUSION GÉNÉRALE .......................................................................................................................... 84
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................... 86
ANNEXES ........................................................................................................................................................ 87
LISTE DES TABLEAUX .............................................................................................................................. 93
LISTE DES FIGURES .................................................................................................................................. 93
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