Management Des Territoires
Management Des Territoires
Management Des Territoires
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INTRODUCTION GENERALE
Dernièrement, et avec l’apparition de la notion des territoires, rendra la nécessité de s’interroger à
propos du management de ces derniers, et dans ce travail on va essayer d’enrichir les connaissances
management public, dans la première section, plus précisément le new public management. Et avant
de commencer d’expliquer les pratiques du management des territoire, il est assez important d’avoir
des éclaircissements concernant le concept du territoire, ce c’est que fait l’objet pour la deuxième
section. La troisième section est réservée pour les pratiques du management des territoires.
Et pour savoir comment se passe les choses dans la réalité, on a choisi de faire une petite
comparaison entre trois pays à savoir : le Maroc, la Tunisie et l’Allemagne. Le choix de ces trois
pays n’est pas fait du hasard, d’abord, le choix du Maroc est tout à fait naturel puisqu’il s’agit de
notre royaume, et notre curiosité nous a poussé de s’interroger comment passent-ils les choses dans
un pays qui se situe dans le même continent (la Tunisie), et de comparer les deux avec un pays qui
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CHAPITRE 1 :
GENERALITES SUR LE
MANAGEMENT DES
TERRITOIRES
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SECTION 1 : NEW PUBLIC MANAGEMENT
Le New Public Management est né au début des années 1980 au Royaume-Uni et en Nouvelle-
Zélande, et s’est déployé ensuite dans la plupart des pays de l’OCDE dont les États-Unis, le
Canada, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, et la Belgique avec son plan « Copernic » de
modernisation de l’Administration fédérale. Le NPM ne s’est pas imposé partout avec la même
intensité mais a imprégné, à des degrés différents, la culture des administrations publiques de ces
pays.
Les objectifs et les rôles de l’Etat sont remis en question ainsi que les moyens pour atteindre ses
objectifs. Nous avons cependant signalé que tous ces changements ne sont pas dus au hasard, mais
bel et bien à une volonté étatique de changer la gestion publique.
Cette volonté arrivait en réponse tant à des évolutions conjoncturelles (augmentation du déficit
public) qu’a une modification de l’attitude des citoyens. Ces évolutions peuvent être considérées
comme une crise affectante l’Etat. Cette crise pourrait être qualifiée d’économique et de crise de
légitimité. Ce dernier point apparaît d’ailleurs comme l’élément clé qui poussa l’Etat à changer son
mode de gestion.
L’idée principale du NPM est que le secteur public, organisé selon les principes de la bureaucratie
wébérienne, est inefficace, et qu’il est souhaitable de transposer dans le secteur public les méthodes
de gestion du secteur privé. À la rigidité d’une administration bureaucratique centralisée, focalisée
sur son propre développement, le NPM oppose un secteur public reposant sur les trois E «
Économie, Efficacité, Efficience », capables de répondre à moindre coût aux attentes des citoyens,
désormais devenus des clients.1 Pour bien saisir la nature spécifique de la nouvelle gestion
publique, ce qui en fait un phénomène nouveau, il est important de nous pencher sur le type de
gestion publique que la NGP propose de remplacer.
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II. LA MISE EN APPLICATION DU NPM
La mise en application du NPM implique de nombreuses actions à mener pour appliquer les
principes du NPM, des auteurs répartissent ces actions selon quatre fonctions comme s’il s’agissait
d’une organisation
1) Fonction stratégique
Regroupent des actions stratégiques pourraient plus précisément être nommés changements
organisationnels. la mise en place du NPM implique un changement dans la structure même des
organisations publiques. Cette structure peut être interne (hiérarchie, organigramme) et externe
(organisation générale des administrations publiques). C’est donc sur ces deux types de structures
que des actions correctives ont été menées.
L’instauration du NPM a poussé l’Etat à remettre en question ses rôles. Ainsi, certaines missions de
services publics qu’il assurait auparavant ont été externalisées. Cette action a pour objectif principal
de réduire les coûts en délégant des missions considérées comme annexes aux organisations privées.
De plus, ont été mis en place des partenariats entre le secteur public et le secteur privé afin
d’améliorer la qualité du service public grâce, notamment à une plus grande compétence des
acteurs.
Le retrait de l’Etat n’est cependant pas le seul moyen de déléguer du pouvoir. Etudions maintenant
un autre moyen pour y parvenir.
Ce fut concrétisé en donnant davantage de pouvoir aux collectivités territoriales. Les principaux
avantages sont : une baisse des coûts ainsi qu’une meilleure gestion du fait de la proximité entre
gestionnaires et missions à accomplir.
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Une nouvelle fonction fut intégrée dans les administrations publiques : la fonction contrôle de
gestion. Cette dernière met en place des outils d’aide à la décision en rendant systématiquement
compte de l’efficacité de l’administration (en comparant, notamment les budgets aux réalisations).
III- Fonction marketing
La fonction marketing apparaît donc aussi comme un élément essentiel pour appliquer comme il se
doit les prescriptions de l’école du NPM.
Cependant, les informations transmises par l’Etat ne concernent pas uniquement la gestion
publique. De fait, l’Etat développe depuis le début des années appellent « Le marketing public ». Il
s’agit de multiplier les consultations auprès d’organismes indépendants, les enquêtes, les sondages
auprès de la population, etc. Si ces éléments ont pour objectif de transmettre de l’information, ils
sont surtout là pour séduire l’opinion publique : le citoyen doit être convaincu que sa contribution
sera utilisée au mieux renforçant ainsi la légitimité de l’Etat.
La qualité de la communication apparaît donc presque aussi importante que la pertinence des outils
de gestion, c’est une des grandes nouveautés qu’a apporté l’application des principes du NPM dans
les organisations publiques.
En termes de gestion des ressources humaines les apports du NPM sont doubles. Premièrement, un
désir de réduction des effectifs, et deuxièmement, une volonté de motiver l’ensemble des acteurs.
La réduction des effectifs fait référence à l’objectif de la recherche des moindres coûts. Précisons
toutefois que cette réduction des effectifs se fait par le non-renouvellement de postes et par la
réduction du nombre d’admis aux divers concours permettant l’accès à la fonction publique.
Cette volonté de réduire les coûts s’allie à un désir de productivité accrue. Pour que la productivité
des fonctionnaires augmente, divers éléments visant à les motiver ont été mis en place. Citons par
exemple, l’individualisation des rémunérations, pratique très courante dans le secteur privé, les
primes au rendement, ainsi que le renforcement des responsabilités pour chaque acteur. S’ajoute à
cela une autonomie accrue qui rejoint l’idée de la séparation de l’administration en petites unités
indépendantes
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III. LE CRITIQUE DU NPM
Ces limites font suite aux nombreuses restructurations, qui ont eu lieu dans les administrations
publiques (décentralisation, déconcentration, « petites unités autonomes ») en application des
principes énoncés par Christopher HOOD : « la désagrégation des organisations publiques en unités
entrepreneuriales » et « la décentralisation du pouvoir ».
Trois limites sont donc à constater ; les deux premières ont été énoncées par Olivier KERAMIDAS
dans sa thèse. Pour lui :
➢ Le cloisonnement des services implique une perte de cohérence d’ensemble. De fait chaque
responsable de service gère son service comme il le souhaite, ce qui peut engendrer une divergence
quant aux méthodes de travail et à l’atteinte des objectifs globaux de l’administration publique
➢ L’émiettement des centres de pouvoirs (décentralisation) engendre une augmentation d’une part
des coûts de transaction et d’autre part des coûts d’agence (coût d’audit). Ces limites semblent être
en contradiction totale avec la recherche systématique du moindre coût qui est un des principes du
NPM.
➢ La troisième limite structurelle, quant à elle, est énoncée par Anne AMAR et Ludovic
BERTHIER. Ils considèrent que l’application du NPM ne fut pas assez participative. En effet, les
acteurs qui allaient subir les modifications dues au NPM n’ont pas été consultés. Cette dernière idée
a ainsi un impact fort sur la gestion des ressources humaines dans la gestion publique. C’est
d’ailleurs ce qui fera l’objet de la partie suivante.
Pour faire suite à l’idée développée plus haut, l’application des principes du NPM a rencontré une
résistance aux changements forte de la part des fonctionnaires. Ce pour deux raisons :
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Cela entraîna une non-reconnaissance des principes par les acteurs, ce qui ne fit que créer une
appréhension générale quant aux rémunérations et à la reconnaissance du travail. Anne AMAR et
Ludovic BERTHIER précise que le niveau de résistance dépend du rôle que chacun pense avoir
dans l’organisation publique ainsi que de la conception qu’on a de cette organisation. Dans la même
logique, Olivier KERAMIDAS ajoute que de ne pas tenir compte du désir des salariés (le besoin de
communication en fait partie) est un frein à l’épanouissement personnel et donc à la productivité
des salariés.
D’autre part, les motivations financières semblent être moins importantes qu’un besoin de
reconnaissance du travail et apparaissent donc davantage comme un facteur d’appréhension que de
motivation.
Enfin, une autre limite apparait dans l’application du NPM quant aux ressources humaines. Il s’agit
du manque de flexibilité dans les recrutements. En effet, le recrutement des fonctionnaires se fait
toujours par concours et non par l’intermédiaire d’un directeur des ressources humaines, ce qui ne
permet pas d’adapter le recrutement aux compétences requises pour telle ou telle fonction. Ainsi, en
toute logique, le personnel recruté doit être formé ce qui représente un coût, il est moins motivé car
sa mission ne correspond pas forcément à ses compétences. Le risque de résistance au changement
est donc plus fort tandis que la productivité n’est pas encouragée. L’application du NPM semble
ainsi rencontrer de nombreuses limites en ce qui concerne les fonctionnaires. Cela est
principalement dû à un manque d’encadrement et de communication en interne. Voyons à présent,
si cette communication fait également défaut d’un point de vue externe.
Si l’Etat appliquait les principes du NPM c’était non seulement pour réduire les coûts mais
également pour légitimer son action auprès des citoyens. Comme nous l’avions précisé, cela
implique une politique de communication très forte. Nous avions également évoqué que les outils
de communication utilisés doivent également obtenir l’adhésion de l’opinion publique. Une limite
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se présente donc : un outil de mesure de la performance pertinent peut ne pas être approuvé par
l’opinion publique. L’administration publique peut donc se retrouver « coincée » dans le choix de
ces critères de mesure de la performance.
SECTION 2 : LE TERRITOIRE
I. LA NOTION DU TERRITOIRE :
Le terme territoire est polysémique : il renvoie à des significations variées qui dépendent de l'angle
d'approche, des disciplines et de l'époque. En géographie plus particulièrement, la notion de
territoire a pris une importance croissante, notamment en géographie humaine et géographie
politique. Le territoire est aujourd’hui au cœur des préoccupations des scientifiques, des politiques,
mais également des acteurs économiques ; les géographes n’ont pas été les seuls à s’approprier cette
notion. Cependant ils ont fait de l’espace leur entrée principale, ce qui les distingue quelque peu des
approches des économistes ou des sociologues.
Quelle que soit l’approche du concept, un territoire implique l'existence de frontières ou de limites.
Ces deux derniers termes sont utilisés en fonction du type de territoire dont ils forment le périmètre.
Par exemple, un territoire politique ou une subdivision administrative sont délimités par une
frontière alors qu'un territoire naturel est circonscrit par une limite, terme moins juridique.
1) Histoire du concept
Territoire vient du latin « territorium », formé de la racine « terra » (qui signifie terre) et du suffixe
-torium (qui à l'origine forme un adjectif). Dans la langue française, le terme de territoire apparaît
au xiiie siècle. Dans son ancienne acception, le territoire est synonyme de Région, Contrée ou
Province. À partir du xviie siècle,leterme désigne aussi la ville et sa banlieue (les champs et lieux
situés dans le voisinage de la ville). À la même époque, il est également utilisé dans un sens
politico-administratif : le territoire permet de définir le périmètre étatique qui est délimité par les
frontières du pays.
2) Définitions du concept
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Un espace géographique qui regroupe en un tout un système
EN de production complexe, composé de plusieurs composantes
GÉOGRAPHIE interalliées qui travaillent ensemble
Pour les responsables territoriaux, lancer une démarche de marketing territorial consiste à faire du
territoire dont ils ont la charge ; une destination et un territoire de vie plus attractifs pour des
entrepreneurs, des investisseurs, des touristes, des étudiants, des ménages…
1) Identité du territoire
Ce qui rend un territoire unique, comme un individu, c’est son identité propre. Il y a donc lieu,
d’emblée, de faire la part entre identité et image.
Les deux notions sont bien différentes : la seconde n’étant que la représentation, la perception de la
première.
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Et si on veut fait une analyse des éléments constitutifs de l’identité d’un territoire, c’est-à-dire on
construisant un portrait territorial, et ces éléments sont :
Analyse des argumentaires régionaux utilisés par les entreprises dans leurs outils
promotionnels ;
Analyse des grands classements ou des grands dossiers sur les territoires, édités
régulièrement par la presse nationale ;
Etablir des questionnaires et des entretiens avec des acteurs locaux et externes (dont ceux
qui sont souvent en contact avec des personnes venant de l’extérieur) et représentatifs des
cibles que l’on souhaite atteindre ;
Et donc on fait en sort que cinq catégories d’éléments constitutifs du portrait territorial qui sont :
• Pour faire simple, partons du principe que trois sortes d’images sont à différencier les unes
des autres :
L’image perçue Celle qui est vue, aujourd’hui, par les autres.
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2) Les enjeux de l’attractivité territoriale :
I. LE MARKETING TERRITORIAL :
Cette dernière consiste à connaître les besoins et les attentes de la cible (investisseurs, habitants,
touristes et visiteurs...) afin de concevoir et de développer une offre compétitive permettant d’attirer
ces acteurs dans le territoire et de les y maintenir. Cela implique la définition d'un positionnement
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adéquat pour le territoire et l’élaboration d’une image de marque à travers une politique de
communication efficace.
1) Définition :
Le terme de marketing s'étend à tous les objets et à toutes les activités. L’application des techniques
et les outils de marketing ne recouvre pas seulement les produits ou les services, mais s’étend
également à la région qui est devenue également un sujet d’application des stratégies de marketing.
Ces techniques sont plébiscitées par les dirigeants et les gestionnaires qui veulent prendre les
meilleures décisions, améliorer l'image de la région et attirer les investisseurs, les organisations et
les entreprises, et, aussi attirer les touristes et les visiteurs. Dans l’ensemble, ces facteurs constituent
la réalité du développement du territoire, et contribuent ainsi à améliorer la qualité de vie et à créer
un sentiment d'appartenance chez l'ensemble des habitants.
• Le marketing territorial réunit la totalité des techniques marketing employées pour améliorer
l'attractivité territoriale d'un pays, d'une région, d'une ville, ou d'un espace urbain ou rural,
etc. Il s'agit de l'appropriation des territoires, ainsi que des institutions qui s'y trouvent, Il
faut savoir que pour certaines régions, le marketing territorial est nécessaire à leur
développement économique , le marketing territorial n'est qu'une méthode parmi d’autres.
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II. LA FISCALITE TERRITORIAL (LOCALE) :
La fiscalité locale revêt une importance particulière dans le cadre de l’action structurelle de l’État
qui intervient par les différentes dispositions et incitations fiscales en vue d’infléchir le choix et le
lieu des investissements et promouvoir le développement local. Elle contribue à un rééquilibrage et
une plus grande équité territoriale, en faveur d’un rattrapage des déficits de développement observés
sur des régions, voire des localités. Pour ce faire, les collectivités territoriales doivent, désormais,
avoir une responsabilité forte, compatible avec la nouvelle organisation territoriale, L’étendue et la
nature des compétences qui leur sont dévolues, et les exigences d’autonomie et de responsabilité
que requiert la libre administration des affaires locales par les collectivités territoriales.
1) Définition :
Les
Les
recettes Les
recettes
transféré subventio
fiscales
es par ns
propres
l’Etat
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On distingue deux catégories de dépense :
Dépenses de Dépenses
fonctionnement d’investissement
Construction ou
Prestations de services l’aménagement de
bâtiments.
Subventions aux
Travaux
organismes publics et
d’infrastructure
privés
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III. LA GOUVERNANCE TERRITORIALE ET SES TYPOLOGIES
1) Définition
La gouvernance est considérée comme l’ensemble des différents processus et méthodes à travers
lesquels les individus et les institutions, publiques et privées, gèrent leurs affaires communes.
Elle vise la construction collective d’objectifs et d’actions en mettant en œuvre des dispositifs
(agencement des procédures, des mesures, des connaissances, des savoir-faire et informations)
multiples qui reposent sur des apprentissages collectifs et participent des
reconfigurations/innovations institutionnelles et organisationnelles au sein des territoires ». Aussi,
d’un point de vue territorial, la gouvernance met l’accent sur la multiplicité et la diversité des
acteurs qui interviennent ou peuvent intervenir dans la gestion des affaires publiques.
a) La gouvernance Privée
Ce premier type de gouvernance correspond au cas où une organisation (groupe industriel, une
association d’entreprises…) est l’acteur clé du processus de coordination des acteurs. Les dispositifs
de coordination sont dirigés par ces acteurs privés qui agissent dans le but d’appropriation privée.
Dans ce cas, la négociation est biaisée par l’asymétrie des pouvoirs et la relation d’autorité initiée
par cet acteur dominant.
Ce deuxième type de gouvernance correspond au cas où les dispositifs de coordination sont pilotés
par une institution ou un groupe d’institutions joue un rôle clé. Il s’agit soit de l’Etat, des
collectivités territoriales… ces derniers assurent la production de biens et services publics ou
collectifs dont peuvent bénéficier des entreprises.
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c) La gouvernance mixte ou partenariale
Ce troisième type de gouvernance correspond au cas où des acteurs publics et des acteurs privés
travaillent ensemble sur un projet commun de développement. La cohabitation entre ces acteurs
rend l’appropriation des ressources et des compétences partenariale et souvent conflictuel
« Plus qu’un système productif territorialisé, un territoire en développement est une stratégie
collective qui anticipe les problèmes et secrète les solutions correspondantes » (Greffe (X.),
2002, ).
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V. INTELLIGENCE TERRITORIALE :
L’intelligence territoriale est un partenariat entre les pouvoirs publics, les collectivités territoriales
et les entreprises, afin d’accompagner les régions à définir une stratégie concertée de
développement économique, mettre en œuvre des moyens d’anticipation, d’innovation et
d’influence ainsi que déployer une stratégie de sécurité économique.
il s’agit d’un ensemble d’actions à conduire de manière concomitante dans huit domaines
Diagnostic : Diagnostic des ressources propres du territoire, de ses facteurs clés de succès et
facteurs critiques d’échec.
Connaissances & Innovation : Création de dispositifs d’échange de connaissances entre les acteurs
privés avec pour objectif de favoriser l’implication territoriale, le maillage des acteurs et
l’innovation organisationnelle, technologique, commerciale…
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Influence & Image : Organisation d’un dispositif d’influence et de valorisation de l’image du
territoire au niveau national, européen et, plus largement, dans toute région du monde en lien avec
les intérêts fondamentaux du territoire
Préservation : dimension patriotique dans le soutien des acteurs publics aux acteurs privés et
politique de sécurité économique vis-à-vis des acteurs clés innovants.
La Planification Stratégique Territoriale est un mode de gestion mis en œuvre par les collectivités
territoriales qui vise à définir la stratégie de développement des territoires qu’elle concerne et trace
les conditions de sa mise en œuvre.
En d’autres termes, c’est un outil qui fixe les grandes orientations et les objectifs du développement
durable des territoires. Elle est également une traduction d’une volonté collective pour développer
un territoire. C’est un processus qui se base sur un diagnostic territorial concerté et sur
l’identification des besoins futurs selon une vision prospective.
A différentes échelles et sur tout le territoire national, la planification stratégique est une approche
qui permet d’assurer la cohérence, la complémentarité voire la synergie entre des politiques
publiques.
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CHAPITRE 2 :
TRAITEMENT DES CAS
(MAROC, TUNISIE,
ALLEMAGNE)
20
SECTION 1 : CAS DU MAROC
I. LE DECOUPAGE REGIONAL
Entre 1959 et 2015, le Maroc a longuement construit et affiné son organisation territoriale.
L’évolution de la notion de « région » s’est faite au gré des approches, des objectifs et des rôles qui
ont été attribués à cette dernière par les pouvoirs publics. Retour sur les principales étapes de
l’histoire de la région au Maroc.
Au lendemain de son indépendance, en 1956, le Maroc hérite des territoires administratifs établis
par le Protectorat. D’avantage conçu comme structure d’administration et de contrôle. Le maillage
administratif centralisateur et puissant hérité du Protectorat a servi de base aux autorités marocaines
pour consolider leur maîtrise de l’espace. Mais le territoire tel que conçu, puis délimité par les
colons, a tôt révélé son incompatibilité avec les objectifs de développement que s’est assigné l’Etat
marocain. Ce qui entraine la mise en place d’un Etat moderne avec une organisation basée sur les
provinces et les communes comme principales unités administratives et territoriales. En 1959, le
dahir N° 1-59-351 relatif à la division territoriale du royaume répartit le territoire national en 16
provinces et deux préfectures, avant d’être complété par le dahir de 1960 relatif à l’organisation
communale et portant création des communes urbaines et rurales. Malgré ces réaménagements
opérés par les pouvoirs publics dans le but d’équilibrer une organisation spatiale héritée du
Protectorat, la persistance des disparités régionales rendra impérative l’adoption d’un nouveau
découpage.
Ce sera chose faite avec le découpage de 1971. Ce dernier marque l’apparition de la notion de la
région dans l’organisation territoriale du royaume. Cette année, le Maroc se dote d’un découpage
qui créé 7 régions, cette dernière est définit un ensemble de provinces qui, sur les plans tant
géographique, qu’économique et social entretiennent ou sont susceptibles d’entretenir des relations
de nature à stimuler leur développement, et de ce fait, justifient un aménagement d’ensemble, et ne
sera qu’un « cadre d’action économique dans lequel des études seront entreprises et des
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programmes réalisés en vue d’un développement harmonieux et d’équilibre des différentes parties
du royaume ». En somme, pour les décideurs, la région est une simple addition de provinces qui a
vocation à être un cadre de déploiement de plans de développement économique. 7 régions
économiques seront créées, et identifiés par une toponymie cardinale (région du Nord-ouest, région
du Centre-Nord, région d’Oriental, etc.), qui avait pour but de « neutraliser essentiellement le
développement économique régional de toute forme d’interprétation politique ou ethnique. En effet,
l’expérience de 1971 se solda par un échec du, en partie, aux profondes dysharmonies du
découpage, qui ont contribué à creuser le fossé entre régions riches et régions pauvres. La tentative
des décideurs de structurer l’espace régional autour de grands pôles et d’agglomérations. Autant de
choix qui ont contribué à l’échec de l’expérience de 1971.
en 1997, un nouveau découpage créant 16 régions est adopté. La région n’est plus un simple cadre
spatial neutre destiné au déploiement deplans économiques, mais, depuis la révision
constitutionnelle de 1992, puis celle de 1996, reconnue comme collectivité territoriale
22
c) Le découpage régional du Maroc
en 1997
Selon la Commission consultative pour la régionalisation (CCR), Le critère principal sur lequel
s’est fondé le découpage est « la notion de proximité qui renvoie à une distance relationnelle, la
région devant être un lieu d’identification et un cadre d’implication des acteurs locaux où les
citoyens partagent un minimum de repères communs et perçoivent, globalement, un tel espace
régional comme pertinent ».il y a d’autre critères basés sur les principes d’efficience,
d’homogénéité, de proportionnalité, d’équilibre, d’accessibilité. Ces régions sont : Tanger-Tétouan-
Al Hoceima, l’Oriental, Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal-Khénifra, Casablanca-Settat,
Marrakech-Safi, Drâa-Tafilalet, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Saguia al Hamra et
Ed Dakhla-Oued Ed Dahab.Chaque région compte des préfectures, provinces, communes et
arrondissements.
Il est communément admis, de nos jours, que la relance de la machine économique est étroitement
liée à l'efficacité et à la moralité de l'administration. La centralisation excessive, la complexité des
procédures, le déficit en matière de communication, et l'incompétence du fonctionnaire traduisent la
bureaucratisation de l'administration. Cet environnement est impropre à l'épanouissement des
initiatives, comme à la promotion des investissements, qui constituent le fondement de tout
décollage économique et social. La réforme administrative devient, dès lors, un impératif pour le
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développement du pays, et une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics. Afin de l'asseoir
sur des bases solides, la réforme fait l'objet d'étude, de recherche et de coopération entre les
différents intervenants. L’objectif recherché est la restructuration de l'appareil administratif, et
l'amélioration de ses performances en termes d’efficacité, de moralité et de célérité.
Au cours des années 90, des idées nouvelles de réforme font leur apparition. Elles s’appuient sur
l’expérience nationale accumulée dans le domaine, ainsi que sur les démarches novatrices en
matière de modernisation du service public, initiées par des pays étrangers, notamment en Europe.
Il faut bien reconnaître que le recadrage opéré dans ce domaine particulier a été servi par une série
de facteurs favorables dont il faut citer ici les plus importants dans l’ordre chronologique de leur
intervention
La Banque mondiale a résumé les problèmes rencontrés par l'administration marocaine dans le
fonctionnement de l'administration, qu'elle considérait comme très traditionnelle. Elle a également
souligné la complexité des procédures et procédures administratives en l'absence d'intégrité et de
transparence, et a appelé à une réforme du public. En revoyant ses statuts et en renouvelant ses
structures sans négliger la rationalisation de la gestion des ressources humaines, en référence à La
concentration des autorités et des services administratifs dans la capitale du Royaume, et cela a un
impact sur la rapidité de la prise de décision. Le champ de réflexion sur la réforme administrative
s’est élargi, de nouveaux acteurs de la société civile notamment se sont emparés des thèses
développées par le rapport en question dans le but de faire avancer le changement au sein de
l’administration.
Le Plan National de la Réforme de l’Administration 2018- 2021 vise à concrétiser les orientations
générales susceptibles de propulser le processus de la réforme vers des transformations structurelles
de l’Administration sur les plans organisationnel, managérial, numérique et éthique, dans la visée de
développer les services publics et renforcer la confiance entre les citoyens et l’administration. Ainsi,
la réforme prend le caractère d’une transformation intégrée et complète pour assurer la qualité des
services publics et pour veiller à l’intérêt général et ce à travers le renforcement des compétences
des ressources humaines de l’Administration. Le but ultime est d’atteindre la performance
administrative pour satisfaire les attentes des usagers d’une part, et pour faciliter l’intégration réelle
du citoyen à travers sa participation effective à la gestion de la chose publique d’autre part.
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présentent comme suit :
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SECTION 2 : CAS DE TUNISIE
Dans ce cadre, un nombre de dispositifs légaux ont été mis en place ayant pour but la mise en
œuvre de la Convention des Nations Unies contre la corruption, ratifiée par la Tunisie en 2008.
La Constitution accorde un intérêt particulier au pouvoir local. Ainsi d’un seul article dédié aux
collectivités locales dans la constitution de 1959 (République tunisienne 1959).
La Tunisie passe, dans la constitution de 2014, à un chapitre entier consacré au pouvoir local.
Un article dans les principes généraux de la constitution rappelle aussi l’engagement de l’État sur le
chemin de la décentralisation. Cette démarche prouve la prise de conscience par les autorités de
l’importance du développement régional et du partage du pouvoir entre les différents niveaux de
gouvernement.
1. La décentralisation
La décentralisation stipule le transfert des compétences ou des ressources du pouvoir central vers
chaque région selon le principe de solidarité, en adoptant les mécanismes de régulation et
d’adéquation des charges et des ressources. L’autorité centrale se charge de fournir des ressources
complémentaires au profit des collectivités locales. L’autorité centrale œuvre aussi à atteindre un
équilibre entre les ressources et les charges locales. Les ressources qui proviennent de l’exploitation
des richesses naturelles peuvent être allouées à l’amélioration du développement régional sur le
plan national.
Les collectivités peuvent coopérer et créer des partenariats entre elles, en vue de réaliser des
programmes ou de mener des actions d’intérêt commun.
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Elles peuvent aussi établir des relations extérieures de partenariat et de coopération décentralisée,
selon des règles définies par la loi.
La décentralisation est concrétisée par des collectivités locales comprenant des municipalités, des
régions et des districts avec une démocratisation du mode de sélection des représentants du peuple
3) La démocratisation du pouvoir
La démocratisation du pouvoir est l’objet de l’article 133 de la constitution de 2014 qui généralise
le processus électoral aux conseils municipaux, régionaux et de districts. La réforme institutionnelle
a permis la revue du code électoral et la généralisation du processus électoral sur les trois niveaux
administratifs. Les élections municipales de mai 2018 ont uniquement donné lieu à la création de
conseils municipaux (bureau municipal composé d’un président, d’adjoints, de présidents de
commissions et de présidents des circonscriptions municipales).
D’ailleurs selon l’article 5 du code des collectivités, les communes, les régions et les districts sont
dirigés par des conseils élus. L’élection au niveau des communes et des régions se fait selon un
suffrage direct, celle au niveau des districts devra s’opérer d’une manière indirecte.
Une nouvelle organisation s’impose à celle de la constitution de 1959 qui comprenait deux niveaux
de décentralisation, les conseils municipaux et les conseils départementaux ou de gouvernorat. À
ces deux conseils, la constitution de 2014 a ajouté un troisième niveau : celui des districts. L’article
131 de la nouvelle constitution stipule également la généralisation du processus de décentralisation,
y compris dans les zones rurales qui auparavant n’étaient pas érigées en communes. Cela s’est
concrétisé par la création de nouvelles municipalités, ce qui a permis une couverture globale de tous
les habitants par le régime municipal.
Conformément à la constitution, le contrôle des collectivités sera exercé à travers des juridictions
administratives et financières dédiées à contrôler et résoudre les litiges. En effet la justice
administrative statue sur les litiges en matière de conflits de compétence entre collectivités locales
ou entre l’autorité centrale et les collectivités locales. Par ailleurs, les collectivités locales gèrent
leurs ressources de manière autonome dans le cadre du budget qui leur est alloué, tel que prévu par
28
l’article 4 du code des collectivités locales de 2018, selon les règles de la bonne gouvernance et
sous le contrôle de la justice financière. Les collectivités locales sont soumises à un contrôle a
posteriori de la légalité de leurs actes. Selon le code de collectivités locales de 2018, en plus de
l’exclusivité de ce contrôle, la justice financière aura pour rôle de gérer le contentieux en matière de
préparation et d’exécution du budget, d’arbitrage pour les contrats, d’évaluation de la mise en
œuvre de la décentralisation et de consultation sur la répartition du budget entre programme et
mission.
Les comptes financiers des collectivités seront approuvés par les experts comptables sous la
responsabilité de la justice judiciaire.
Objectif : Les régions et les communes disposent de compétences et de ressources qui leur
permettent de prendre des décisions d’intérêt public en restant le plus proche possible des
citoyennes.
29
1) Les Responsabilités Des Différents Types De Collectivités.
(Selon le code de collectivités locales de 2018)
30
• Le district veille à l’établissement
des plans et poursuit les études, la
coordination et le contrôle de leur
mise en œuvre.
N’existait pas avant le code • La loi détermine les attributions que
DISTRICT
le district exerce conjointement avec
l’État.
l’État détermine également les compétences
qui lui
sont transférées.
a) Compétences propres
Etudier le budget de la commune et l’approuve ainsi que les opérations
d’endettement et de gestion du domaine municipal.
élaborer les plans d’urbanisme en adoptant les mécanismes de la démocratie
participative
Gérer les affaires communales et prend les décisions relatives au programme
d’investissement et d’équipement municipal.
b) Compétences transférées
La construction et l’entretien des établissements et des centres de santé.
La construction et l’entretien des établissements d’éducation.
La construction, l’équipement et l’entretien des équipements sportifs.
c) Compétences partagées
Le développement de l’économie locale et l’appui à l’emploi
La préservation et le développement de la spécificité du patrimoine culturel local
La réalisation des équipements collectifs à caractère social, sportif, culturel,
environnemental et touristique.
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À leur tête se trouvent des gouverneurs, nommés par le président de la République, qui sont
les « dépositaires » de l'autorité de l'État. Trois institutions les aident à accomplir leurs
missions : le Conseil local de développement, le Conseil rural et le Comité de quartier.
Aux côtés des gouverneurs se trouvent les Conseils régionaux qui sont chargés
d'examiner « toutes les questions intéressant le gouvernorat dans les domaines économiques,
sociaux et culturels ».
I. LE TERRITOIRE D’ALLEMAGNE
A savoir :
L’Allemagne est une république fédérale
Sa Constitution, dénommée « Loi fondamentale », a été adoptée le 8 mai 1949.
De nos jours, l’Allemagne comprend près de 82 millions d’habitants .
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Echelons administratifs de l’Allemagne :
L’Etat fédéral
Les Länder
Les districts
Les arrondissements urbains et ruraux
Les communes.
a) Définition :
Un Etat fédéral est organisé selon la logique du « double étage » : il se superpose à des entités
politiques, les Etats fédérés (ici, les Länder), qui disposent chacune d’un pouvoir exécutif, législatif
et juridictionnel, s’articulant avec ceux des institutions fédérales. Les États fédérés participent aux
décisions fédérales : le pouvoir législatif fédéral est composé de deux chambres, l’une représentant
la population de l’État fédéral, l’autre les États fédérés.
b) Compétences :
Selon la Loi fondamentale allemande, tout ce qui n’est pas expressément confié à l’Etat fédéral
relève de la compétence des Länder.
L’Etat fédéral dispose ainsi de compétences exclusives concernant : la citoyenneté, les transports
aériens, la liberté de circulation, l’immigration, la défense…
Il partage certaines compétences avec les Länder : droit civil, pénal, droit du travail, économie,
gestion de l’eau et des déchets, protection de la nature… Dans ce cas, le droit fédéral prime sur le
droit fédéré : un Land ne saurait s’arroger une compétence déjà exercée par l’Etat fédéral.
L’Etat fédéral est peu présent au niveau des collectivités locales (arrondissements et communes) : il
ne dispose pas de structures déconcentrées importantes.
c) Les Länder (les régions)
Depuis la réunification de 1990, l’Allemagne comprend 16 Länder. 3 sont des cités Etats : Brême,
Hambourg et Berlin. Leur superficie et leur population sont très diverses : le Land le plus étendu est
la Bavière, le plus peuplé Norhein-Westfalen (18 millions d’habitants) tandis que Brême est à la
fois le Land le plus petit et le moins peuplé (650 000 habitants).
Chaque Land dispose de ses propres Constitution, Parlement et gouvernement. Le Land est
autonome en termes d’organisation et d’administration.
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Les Länder disposent de compétences exclusives : police, éducation, services sociaux…
d) Les districts (Regierungsbezirke)
Ils ne sont pas présents dans tous les Länder : seulement 5 Länder sont divisés en 22 districts. Cet
échelon est voué à disparaitre, il ne s’agit que d’une circonscription administrative et au fil du
temps certains Länder y renoncent.
e) Les arrondissements (Land Kreise et Kreisfreie Städte)
Un arrondissement est à la fois une collectivité locale et une circonscription administrative du Land.
Chaque Land est divisé en arrondissements urbains et ruraux : il existe ainsi 110 arrondissements
urbains (en général cela concerne les grandes villes) et 295 arrondissements ruraux (qui sont ensuite
divisés en communes).
Les arrondissements ruraux ont en charge des services supra-communaux et les politiques dont le
cadre dépasse les simples communes.
f) Les communes (Gemeinden)
On en compte environ 12 200.
Les communes doivent assurer certains services considérés comme obligatoires : santé publique,
incendies, environnement. Elles peuvent également exercer des compétences supplémentaires en
matière d’urbanisme, services sociaux, culture et loisirs… Les Länder peuvent leur confier d’autres
compétences.
Il existe des formes de coopération intercommunale, notamment dans le cadre des transports. Cela
peut prendre la forme d’un syndicat de communes (parfois obligatoire), d’une convention
permettant de déléguer des compétences à une commune mandataire voire de groupes de travail
sans statut juridique…
II. RECAPITULATION :
Pays
Critères Maroc Tunisie Allemagne
État unitaire régionalisé République présidentielle Etat fédéral organisé
Forme d’Etat et bicamérale en démocratie
parlementaire
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Dans le cadre de la Le territoire tunisien est L’administration
décentralisation : organisé suivant deux territoriale de
Les collectivités territoriales approches : l'Allemagne se
regroupent les régions, (a) la décentralisation caractérise par
préfectures ou provinces et administrative (composée l'existence de plusieurs
communes. Les collectivités de 24 gouvernorats échelons locaux, dont
territoriales ont a leur tête (wilayat) sous-divisés en certains n'existent pas
un président de conseil, et 264 délégations sur tout le territoire
les membres des conseils (mutamadiyat) et 2073 national ou sont
régionaux et communaux secteurs (imadats) – tous propres à certaines
sont elus au suffrage directement déterminés zones.
universel direct. par le gouvernement Le découpage régional
il existe : central) . est comme suit :
12 régions au lieu de 16 (b) la décentralisation -L’Etat fédéral :
(dahir no 2-15-40 du 20 politique (350 Signifie littéralement
février 2015) ; municipalités (baladyiat) « pays » ou « pays
75 préfectures et provinces directement choisies par fédéré »
(13 préfectures, a les citoyens et 24 conseils -Les Länder (Les pays)
dominante urbaine, et 62 régionaux, qui : l’Allemagne
provinces, a dominante correspondent aux 24 comprend 16 Länder. 3
rurale) ; gouvernorats). sont des cités Etats :
1 538 communes (sur le Brême, Hambourg et
plan de leur répartition Berlin.
selon le milieu -Les districts : Ils ne
géographique : 256 urbaines sont pas présents dans
Organisation et 1 282 rurales). tous les Länder :
territoriale Dans le cadre de la seulement 5 Länder
déconcentration : sont divisés en 22
Dans le cadre de la districts.
déconcentration, menée - Les arrondissements :
parallèlement a la Il existe ainsi 110
décentralisation et mise en arrondissements
œuvre par l'administration, urbains (en général
le dahir no 1-08-67 du 31 cela concerne les
juillet 2008 reconnaît grandes villes) et 295
plusieurs echelons arrondissements ruraux
administratifs avec, a la tête (qui sont ensuite
de chacun, des agents divisés en communes).
d'autorité dépendant du - Les communes :
ministère de l'intérieur. Il existe environ
12 200.
Le wali, haut fonctionnaire
aux wilayas, qui Le découpage
correspondent aux régions. administratif est réparti
Le gouverneur, haut comme suit :
fonctionnaire aux -Autorités supérieurs
préfectures ou provinces. du Land (Autorités
Le pacha (haut suprêmes de l'Etat) :
fonctionnaire a la tête des Il se compose de
pachaliks) ou le chef de l’ensembles des
cercle (haut fonctionnaire a ministères.
la tête des cercles). Les -Autorités
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pachaliks correspondent aux intermédiaires du Land
municipalités et les cercles (Autorités supérieures
constituent un echelon de l'État, y compris les
intermédiaire entre la autorités de taille
préfecture ou province et le moyenne)
caïdat en milieu rural. -Autorités au niveau
Le caïd, haut fonctionnaire local (Autorités
a la tête des caïdats, qui étatiques inférieures) :
regroupent une ou plusieurs C’est l’administration
communes rurales. étatique et
l’administration de la
collectivité
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CONCLUSION GENERALE
Le management des territoires encourage le développement régional, représentent les intérêts de la
région vis-à-vis de l’extérieur et assument en même temps une fonction centrale d’intermédiaire
entre les différents niveaux d’action politique (communes, canton et Confédération) et les groupes
d’intérêts concernés. Il en résulte des tâches et des fonctions multiples. Pour les assumer, les
managers régionaux se voient confrontés à de gros défi s. Il est donc recommandé dans la pratique
de mettre en place une équipe de management des territoires, dont les membres peuvent se prévaloir
de compétences qui se complètent. Le succès d’un management des territoires dépend pour
l’essentiel de ses collaboratrices et collaborateurs ; cela implique qu’il faut apporter un soin tout
management des territoires. C’est à dire que le management des territoires regroupe le savoir les
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BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
AMAR Anne et BERTHIER Ludovic, Le nouveau management public : avantages et limites,
Revue du RECEMAP, Décembre 2007
Bonne gouvernance au niveau local pour accroitre la transparence & la redevabilité dans la
prestation de services : expériences de tunisie & d’ailleurs , OCDE 2018
https://www.marketing-territorial.org/
https://fiches-pratiques.e-marketing.fr
https://www.eslsca.ma/blog/le-marketing-territorial-au-maroc
https://fnh.ma/
https://www.ecologie.gouv.fr/budget-et-dotations-des-collectivites-locales
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