Louis 0893037105F TH
Louis 0893037105F TH
Louis 0893037105F TH
Anne-Sophie LOUIS
26 Septembre 2013
Membres du Jury :
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RESUMÉ
L’objectif de cette recherche est de comprendre comment la valeur perçue des démarches
managériales peut devenir un levier de performance. La valeur perçue est le jugement porté par la
société sur la valeur des prestations offertes. Les pratiques managériales mobilisées sont la
responsabilité Sociétale, le système de management Environnemental, la Qualité, et les Innovations
technologiques. Elles sont destinées : 1) à améliorer la performance de l’organisation 2) à émettre un
signal aux parties prenantes.
Dans un cadre institutionnel, des paramètres d’origine exogènes et endogènes ainsi que des quasi-
paramètres coexistent. Certains paramètres exogènes apparaissent peu ou pas maîtrisables : la
régionalisation des transports ou la libéralisation du marché par exemple. En revanche, d’autres
paramètres exogènes sont maîtrisables et définis par l’organisation. La stratégie de l’image en est un.
Les paramètres d’origine endogène proviennent des jeux d’acteurs : règles implicites et explicites,
valeur perçue de l’entreprise. Les représentations sociales de l’entreprise sont un paramètre d’origine
exogène mais qui devient endogène (elles influencent les comportements des acteurs). Elles restent
toutefois sujettes à évolution par rétroaction ("effet de feedback") des interactions entre les acteurs.
Elles sont un quasi-paramètre qui acquiert une dimension institutionnelle de manière exogène. Celui-ci
provient de l’action volontaire de l’organisation – par une « politique d’image »-, et des jeux d’acteurs
endogènes.
En conséquence, la difficulté d’une telle recherche se situe dans la volonté 1) de parvenir à bâtir une
métrique de la valeur perçue et de sa cohérence avec l’image, 2) de construire un outil de collecte de
ces perceptions qui évite les multiples biais inhérents à ce genre de concept.
En outre, la phase empirique repose sur la méthodologie expérimentale. Celle-ci permet de mettre en
lumière les préférences réelles et non biaisées des individus qui sont difficiles à évaluer avec les
méthodes classiques. En effet, les personnes peuvent être amenées à ne pas exprimer leurs préférences
réelles ou même à exprimer des besoins surévalués en raison de l’expression de préférences idéalisées.
Cette phase empirique est complétée par huit focus groups qui permettent de vérifier les hypothèses
obtenues ainsi que de neutraliser les biais.
5
ABSTRACT
The purpose of this research work is to understand how the perceived value of managerial approaches
can leverage the sustainable performance. It is the result of a long process, which after questioning
several concepts such as brand image, the image of the company or its identity as well, led to pick the
one of "perceived value". That is the company’s assessment as regards the value of the services it
offers. The management practices taken into account are: Corporate Social Responsibility,
Environmental Management System, Quality, and Technological Innovations. They are designed 1) to
improve the performance of the organization 2) to transmit a signal to stakeholders.
We focus on the evolutionary theories. Indeed, the neo-classical vision of the organization is not suited
to our work. It addresses the firm as a nexus of contracts between fragmented actors. Managerial
approaches: 1) operate in an institutional environment 2) thanks to individual and collective skills
specific to the organization. That's why we use a theoretical framework that explains how companies
decide, get organized, change and innovate. In short, the evolutionary theory questions the logic of
evolution and transformation of the organization in its institutional environment.
The difficulty of such a research is 1) to build a metric of perceived value and its consistency with the
image, and 2) to build a collecting tool of these perceptions which avoids the numerous biases inherent
to this concept.
The empirical phase is based on the experimental methodology. It allows to highlights the real and
unbiased preferences of the individuals which are difficult to assess with conventional methods.
Indeed, people can be brought round to not expressing their real preferences. This phase is completed
by six focus groups that control the hypotheses and allow us to go further into the analysis.
On the methodological level, the evolutionary approach can address the public organization in its
organizational duality both as organizational behaviours place for players and as an institution
supporting rules that must be consistent for both internal players (staff) and external players (users).
As for the practical level, this research work offers realistic answers to policy makers and managers
who are concerned by the efficiency of managerial actions and have to face the standard dissonance
between "internal communication" and "external communication".
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REMERCIEMENTS
Cette recherche est le résultat d’un travail effectué au sein du laboratoire de recherche du
CERGAM, Centre d’Etudes et de Recherche en Gestion d’Aix-Marseille, à l’IMPGT, Institut
de Management Public et de Gouvernance Territoriale, sous la direction de Monsieur le
Professeur Claude Rochet.
Je tiens tout d’abord à exprimer mes sincères remerciements à mon directeur de recherche,
Monsieur le Professeur Claude Rochet, qui a non seulement accepté la direction de cette
thèse, mais m’a aussi apportée des conseils avisés et des encouragements toujours motivants
et stimulants pour la réalisation de ce travail doctoral.
J’exprime ensuite ma gratitude aux membres du jury, Luc Boyer, Martial Pasquier, Solange
Hernandez, Dominique Laousse et Gilles Grolleau qui me font l’honneur d’évaluer ce travail
et de participer au jury de cette thèse.
J’adresse mes vifs remerciements à l’IMPGT, - et en particulier à son ancien et son nouveau
directeur, Robert Fouchet et Olivier Keramidas -, au corps professoral pour leurs conseils
précieux confiés lors des réunions de recherche, et à son personnel administratif toujours
disponible.
J’exprime également ma reconnaissance :
- à l’entreprise SNCF et sa Directrice Déléguée Ter Bourgogne, Madame Béatrice
Pallud Burbaud, et son responsable de pôle Monsieur Jean-Francois Dherin pour la confiance
et les moyens qu’ils m’ont apportés pour la bonne réalisation de ce travail ;
- au Groupe ESC Dijon Bourgogne et son Laboratoire d'Expérimentation en Sciences
Sociales et Analyse des Comportements (LESSAC). A Fabrice Galia en particulier, pour sa
vision structurante, son accompagnement et ses nombreux conseils et Angela Sutan pour ses
commentaires et suggestions qui m’ont permis de comprendre et d’améliorer mon
expérimentation.
Je tiens enfin à remercier ma famille, mes amis et tous ceux qui ont contribué à la qualité de
ce travail, pour le soutien moral et l’aide qu’ils m’ont apportés tout au long de mes travaux.
7
8
SOMMAIRE
RESUMÉ ................................................................................................................................................ 5
ABSTRACT ........................................................................................................................................... 6
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. 7
SOMMAIRE........................................................................................................................................... 9
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................... 10
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................... 12
GLOSSAIRE ....................................................................................................................................... 14
LISTE DES ABREVIATIONS .......................................................................................................... 16
9
LISTE DES TABLEAUX
PARTIE I - REVUE DE LITTERATURE
10
LISTE DES TABLEAUX
11
LISTE DES FIGURES
PARTIE I - REVUE DE LITTERATURE
12
LISTE DES FIGURES
FIGURE 27 : APPARITION DES ARTICLES SUR LES 23 MOIS DE L'ETUDE ................................................................................. 236
FIGURE 28 : CARACTERISTIQUES CLES DE LA REVUE DE PRESSE SYSTEMATIQUE ...................................................................... 241
FIGURE 29 : EXEMPLE D’ARTICLES INCLUS DANS LES 3 TONALITES ...................................................................................... 242
FIGURE 30 : TONALITE DES 276 ARTICLES ..................................................................................................................... 243
FIGURE 31 : REPARTITION PAR MOIS EN FONCTION DE LA TONALITE DES ARTICLES ................................................................. 243
FIGURE 32 : REPARTITION DES THEMES AU SEIN DE LA TONALITE "POSITIVE" ........................................................................ 245
FIGURE 33 : REPARTITION DES THEMES AU SEIN DE LA TONALITE "NEGATIVE"....................................................................... 246
FIGURE 34 : REPARTITION DES 13 THEMES AU SEIN DE LA TONALITE "NEUTRE" .................................................................... 247
FIGURE 35 : REPARTITION DES UNITES EXPERIMENTALES SANS PUIS AVEC INFORMATION SUR LES ACTIONS PRIORITAIRES (122 SUJETS,
3000 UNITES) ............................................................................................................................................... 252
FIGURE 36 : VARIATIONS APRES INFORMATION EN NOMBRE D'UNITES EXPERIMENTALES ........................................................ 256
FIGURE 37 : VARIATIONS DES UNITES EXPERIMENTALES APRES INFORMATION EN POURCENTAGE .............................................. 256
FIGURE 38 : CHOIX D'UN ATTRIBUT SEQI SANS INFORMATION : ÉTAPE 2 ............................................................................ 263
FIGURE 39 : DETAILS DE L'ATTRIBUT SOCIETAL ............................................................................................................... 264
FIGURE 40 : DETAILS DE L'ATTRIBUT ENVIRONNEMENT .................................................................................................... 264
FIGURE 41 : DETAILS DE L'ATTRIBUT QUALITE ................................................................................................................ 265
FIGURE 42 : DETAILS DE L'ATTRIBUT INNOVATION........................................................................................................... 265
FIGURE 43 : TOP 3 APRES INFORMATION DE L’ATTRIBUT SOCIETAL ..................................................................................... 270
FIGURE 44 : SCORE DES 12 ENTREPRISES DE TETE APRES INFORMATION POUR L'ATTRIBUT SOCIETAL ......................................... 271
FIGURE 45 : TOP 3 DE L'ATTRIBUT ENVIRONNEMENT....................................................................................................... 273
FIGURE 46 : SCORE DES 12 ENTREPRISES DE TETE DE L'ATTRIBUT ENVIRONNEMENT ............................................................... 273
FIGURE 47 : TOP 3 EN FONCTION DE L'ATTRIBUT QUALITE ................................................................................................ 275
FIGURE 48 : SCORE DES 12 ENTREPRISES DE TETE POUR L'ATTRIBUT QUALITE ....................................................................... 276
FIGURE 49 : TOP 3 EN FONCTION DE L'ATTRIBUT INNOVATION .......................................................................................... 278
FIGURE 50 : SCORE DES 12 ENTREPRISES DE TETE POUR L'ATTRIBUT INNOVATION.................................................................. 278
FIGURE 51 : POSITIONNEMENT DE LA SNCF DANS LE MODELE DE LA PERFORMANCE DURABLE DE LA FIRME EVOLUTIONNISTE ........ 328
FIGURE 52 : PROCESSUS D'INSTITUTIONNALISATION DANS L'ENTREPRISE ............................................................................. 335
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GLOSSAIRE
Démarches managériales : Actions volontaires de management qui ont d’une part pour
objectif d’améliorer la performance de l’entreprise, et sont d’autre part conçues pour être
visibles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise.
Paramètre d’origine endogène : Naît des jeux d’acteurs et des interactions des parties
prenantes.
Paramètre d’origine exogène : peut être un phénomène extérieur aux jeux d’acteurs, mais
maîtrisable par l’entreprise. Peut aussi être un phénomène extérieur aux jeux d’acteurs, mais
donné par l’environnement (par exemple les représentations sociales).
Quasi-paramètre : Un quasi-paramètre est exogène sur le court terme et endogène sur le long
terme. Un changement marginal ne modifie pas le comportement interne (les jeux d’acteurs).
En revanche, un quasi-paramètre évolue progressivement sous l’influence des jeux d’acteurs
de l’institution. L’apparition de facteurs récurrents dans le temps qui modifient le quasi-
paramètre.
14
GLOSSAIRE
Variable : Valeur affectée à un paramètre soit de manière délibérée (par exemple la stratégie
de l’entreprise) soit par les représentations sociales établies avec les acteurs, comme les
médias, soit par l’expérience directe de l’usager (contact avec le personnel, étapes préalables à
l’expérience directe).
Valeur perçue : La valeur est le jugement porté par la société (notamment le marché et les
clients potentiels) sur l’utilité des prestations offertes.
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LISTE DES ABREVIATIONS
AFP : Agence France Presse
ARF : Association des régions de France
ARAF : Autorité de régulation des activités ferroviaires
AO : Autorités Organisatrices
ARAF : Autorité de Régulation des Activités Ferroviaires
CPER : Contrats de Projets État-Région
DB : Deutsche Bahn
EPIC : Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial
FNAUT : Fédération nationale des associations d’usagers
GART : Groupement des autorités responsables des transports
ISC : Indicateurs de Satisfaction de la Clientèle
ISO : Organisation Internationale de Normalisation
LOADT : Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement du Territoire (février
1995)
LOTI : Loi d’Orientation des Transports Intérieurs (décembre 1982)
NRE : loi sur la Nouvelle Régulation Économique
ORTF : loi relative à l’Organisation et à la Régulation des Transports Ferroviaires (2009)
OSP : règlement d’Obligations de Services Publics
ORR : Office of Rail Regulator
R&D : recherche et développement
RFF : Réseau Ferré de France
ROSCOs : Rollin Stock leasing Compagnies
SNCF : Société Nationale des Chemins de Fer
SRA : Strategic Railways Authority
SRU : Solidarité et Renouvellement Urbain
STIF : Syndicat des Transports d’Île-de-France
TET : trains d’équilibre du territoire
TGV: Train à Grande Vitesse
TER : Transport Express Régional
TOCs : Trains Operating Compagnies
16
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA
PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX
LE CONTEXTE DE LA RECHERCHE
17
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX
Dès lors, si l’entreprise relève ce défi, le choix « SNCF » sera intégré au processus
décisionnel du client lorsqu’il disposera du choix entre plusieurs compagnies ferroviaires.
Cette perspective incite donc l’organisation à adopter une nouvelle vision de son
environnement, et à mener une réflexion approfondie sur la stratégie à adopter pour
assurer la pérennité de ses activités futures et immédiates.
L’entreprise doit réfléchir à des solutions associant les contraintes externes - réglementation
européenne de la libéralisation du transport ou les conseils régionaux qui s’imposent comme
décideur en raison de leur rôle d’autorité organisatrice du transport régional - et les
contraintes internes de gestion de la performance.
18
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX
plus performant dans le but de fournir au consommateur des services objectivement nouveaux
ou améliorés.
Nous avons eu l’occasion d'aborder cette problématique lors de la réalisation d’un mémoire
professionnel au sein de l’IMPGT (Institut de Management Public et de Gouvernance
Territoriale) en 2007. Il portait sur les apports de la démarche qualité NF Service pour la
performance de l’entreprise. En outre, un stage de fin d’études de huit mois au sein du TER
Bourgogne à Dijon a inspiré ce sujet. La mission consistait en la mise en œuvre de la
certification NF sur une ligne ferroviaire reliant Dijon à Auxerre, - depuis le diagnostic d’état
des lieux jusqu’à l’audit final de certification. Les conclusions du travail ont été de deux
ordres. D’un point de vue interne, plusieurs démarches managériales s’avérèrent porteuses de
sens pour les employés, améliorant la performance interne et la satisfaction des clients.
Pourtant, elles n’étaient pas gérées de manière transversale afin d’associer les forces de l’une
aux forces de l’autre. D’un point de vue externe, les directeurs et les managers s’étonnaient du
peu de cohérence entre les résultats positifs des enquêtes de satisfactions des utilisateurs du
train, et l’opinion générale négative de ses parties prenantes sur l’entreprise. Nous avions
conclu que l’entreprise ne pouvait profiter pleinement des bénéfices des démarches
managériales, faute d’une stratégie globale et d’une prise en compte de l’environnement
institutionnel.
19
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX
Trois questions de recherche (QR) résultent de cette étude initiale et structurent notre
problématique :
20
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX
productives – ou connaissances et compétences – qui sont viables dans un environnement
donné et qui sont la source d’un avantage concurrentiel inimitable. L’approche évolutionniste
cherche à identifier les différences à la source de l’avantage plutôt que d’étudier les
ressemblances qui peuvent laisser croire qu'elles sont à l’origine de l’avantage.
21
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX
instituts indépendants, soit par l’entreprise, et interrogent des utilisateurs du train ou le
grand public. Le comportement observé se base sur une revue de presse systématique
qui a duré vingt-trois mois et qui compile deux-cent-soixante-seize articles. L’écart
constaté entre le comportement déclaratif et le comportement relevé permet de valider
le recours à une expérimentation de laboratoire.
• La troisième phase empirique est issue de la méthodologie expérimentale afin
d’améliorer la compréhension de la valeur perçue des démarches managériales par les
clients. Cette méthode permet de mettre en lumière les préférences réelles et non
biaisées des individus qui sont difficiles à évaluer avec les méthodes classiques. En
effet, les personnes peuvent être amenées à ne pas exprimer leurs préférences réelles
ou même, exprimer des besoins surévalués en raison de l’expression de préférences
idéalisées.
• La quatrième phase empirique est basée sur huit focus groups qui ont permis
d’approfondir les résultats obtenus et de retenir des hypothèses formulées dans la
troisième phase empirique.
ARCHITECTURE DE LA RECHERCHE
22
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX
- Le premier chapitre s’intéresse aux principes fondateurs de la théorie évolutionniste
de la firme. Après avoir précisé son positionnement par rapport aux théories néo-
institutionnelles et institutionnelles, l’articulation entre les concepts clés – connaissance,
routine, apprentissage, innovation – est précisée. La théorie évolutionniste de la firme
interroge les modifications et les transformations qu’une organisation subit par rapport aux
décisions qu’elle prend.
- Le second et le troisième chapitres se consacrent aux contextes externe et interne de
la recherche. Le premier chapitre détaille les modifications de l’environnement de l’entreprise
liée à la libéralisation du transport ferroviaire européen. Ensuite, les conséquences de la
libéralisation du transport régional sur les acteurs et sur leurs relations sont développées. Ces
deux chapitres exposent les nouveaux paramètres de l’environnement qui contraignent
l’entreprise à réviser sa stratégie et son positionnement.
- Le quatrième chapitre se concentre sur le cheminement qui mène à l’utilisation des
concepts des représentations sociales et de la valeur perçue. En effet, les notions d’identité et
d’image manquent de relief et sont trop centrées sur une vision dite marketing pour décrire les
attentes de l’entreprise par rapport aux démarches managériales qu’elle choisit de mettre en
œuvre.
- Le cinquième chapitre met en perspective les éléments clés de notre recherche –
valeur perçue, représentations sociales, démarches managériales, environnement – dans la
théorie de la firme évolutionniste. Grâce à la prise en compte des variables endogènes, peu
maîtrisables par l’entreprise car issues des jeux d’acteurs, des paramètres exogènes qui pour
certains sont maîtrisés par l’organisation, et du quasi-paramètre "représentations sociales" qui
est un élément clé du processus d’évolution, nous pouvons étudier les évolutions générées.
- Le premier chapitre a comme objectif de prouver que nous avons mené une réflexion
sur les conditions de la formation des énoncés de ce travail doctoral. Nous expliquons les
23
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX
raisons de notre positionnement sur un paradigme constructiviste ainsi que le type de
raisonnement mené pour qu’il soit conforme aux sciences de gestion. Si la position
épistémologique guide la démarche de recherche dans son ensemble, les choix
méthodologiques proviennent directement des problèmes posés aux différentes étapes du
processus de recherche.
- Le second chapitre présente les raisons qui nous ont amenées à étudier les démarches
managériales SEQI. Elles sont au service de la performance ce qui conditionne les choix
effectués par l’organisation. En effet, c’est la recherche de performance qui la pousse à choisir
les démarches managériales SEQI. Des résultats sont attendus d'un point de vue interne
(gestion) et d'un point de vue externe (valeurs).
- Le troisième chapitre explique la méthodologie qui s’articule autour de quatre phases
empiriques. 1) L’analyse de données secondaires déclaratives, 2) L’analyse de données
secondaires observées, 3) L’expérimentation de laboratoire, 4) Les focus groups. Dans un
premier temps, le type de données empiriques recueillies, les choix qui motivent leur
utilisation et les précautions à prendre pour ne pas restreindre leur validité sont expliqués.
Dans un second temps, le processus d’analyse des données des quatre étapes est développé.
- Le quatrième chapitre détaille le protocole expérimental de l’expérimentation de
laboratoire : sujets sélectionnés, procédure, incitations… Le protocole expérimental est
essentiel, car il garantit la réplicabilité de l’expérimentation.
La troisième partie de la recherche présente les résultats empiriques ainsi que les hypothèses
qui en émergent.
24
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX
- Le cinquième chapitre met en perspective les résultats des quatre phases empiriques
et propose des préconisations afin de rendre accessibles les résultats de la recherche par la
SNCF.
En conclusion, les limites de la recherche sont chacune progressivement soulignées une par
une puis complétées par les perspectives de recherches. Elles décrivent notamment la
nécessité de poursuivre notre recherche sur la valeur perçue des démarches SEQI en se
plaçant du point de vue interne à l’entreprise.
25
26
PARTIE I
R
REVUE DE LA
LITTERATURE
27
La première partie de cette thèse s'attache à positionner dans une revue de littérature précise
les concepts clés utilisés dans notre recherche.
Le quatrième chapitre se concentre sur le cheminement qui mène à l’utilisation des concepts
des représentations sociales et de la valeur perçue. Ils nous permettent d'étudier l'apport des
démarches managériales SEQI sur la performance durable de l'entreprise en s'appuyant le
point de vue externe des clients. Les représentations sociales et la valeur perçue constituent le
pont reliant l'interne et l'externe.
Pout terminer, le cinquième chapitre met en perspective les éléments mobilisés dans les
chapitres précédents dans la théorie évolutionniste : les paramètres endogènes, peu
maîtrisables par l’entreprise car issues des jeux d’acteurs, les paramètres exogènes qui pour
certains sont maîtrisés par l’organisation, et le quasi-paramètre représentations sociales.
28
revue de la littérature
Chapitre 1
LA PERSPECTIVE
ÉVOLUTIONNISTE DE LA
FIRME
29
revue de la littérature
Pour mener à bien ce travail de recherche, nous mobilisons une approche qui adopte
une vision dynamique des processus de changement et d’innovation. Ces processus se
métamorphosent dans un système vivant et en fonction d'une histoire (au sens des
expériences passées et de la trajectoire empruntée par l’entreprise). Les expériences, propres à
chaque entreprise, apportent le changement. Les individus, qui sont susceptibles de commettre
des erreurs de jugements ou de décisions mais qui peuvent les corriger, font partie intégrante
de ce processus. C’est pourquoi nous abordons la firme dans sa fonction cognitive, comme un
système complexe qui peut survivre grâce à ses capacités d’adaptation et d’apprentissage.
Selon le courant évolutionniste, « l’entreprise est une organisation qui accumule et retient des
connaissances, qui apprend, qui décide en majeure partie de façon routinière, mais qui
s’engage aussi dans des activités d’imitation et dans des dépenses de R&D dont les résultats
sont foncièrement aléatoires » (Basle et al., 1999).
L’évolution est ainsi conditionnée par des objectifs définis au fil des processus
d’apprentissage et de coordination. Les processus évoluent grâce à des essais, alliant
rétroaction (feedback) et anticipation (feedforward), selon la dynamique décrite par Herbert
Simon (2004). Au fur et à mesure des solutions adaptées à une situation apparaissent, à un
instant et à un système donnés, ceci dans un environnement incertain. L’évolution mobilise
des concepts comme l’apprentissage, les compétences ou encore les routines comme le décrit
le schéma suivant :
Compétences
organisationnelles
Routines (moyen de
(actifs différenciation)
spécifiques : qui
Apprentissage ne peuvent être
déplacés sans Définition de trajectoires
perdre de leur
valeur productive)
DÉPENDANCES DE SENTIER
30
revue de la littérature
La théorie institutionnelle étudie les aspects les plus ancrés de la structure sociale. Elle
étudie les processus par lesquels les structures, y compris les schémas, règles, normes et
routines, sont intégrées par les acteurs et guident leur comportement social. Elle s’attache
aussi à comprendre comment ces éléments sont créés, diffusés, adoptés, et adaptés à travers
l’espace et le temps ainsi que la façon dont ils périclitent et sont abandonnés. Trois facettes de
l’institution sont prises en compte dans la théorie institutionnelle pour appréhender le
phénomène d’institutionnalisation : régulateur (autorité légale), normatif (obligation sociale
de respecter les prescriptions incluses dans les valeurs moralement légitimes au sein d’une
structure) et culturel / cognitif (croyances et connaissances qui influencent la manière
d’interpréter des acteurs et donc leurs décisions) (Scott, 1995).
31
revue de la littérature
Ainsi, la perspective évolutionniste et particulièrement ses travaux les plus récents qui
questionnent l’organisation seulement depuis les années quatre-vingt-dix, correspond à la
perspective de notre problématique qui est de décrire le processus et les déterminants du
progrès à long terme.
Elle tient compte des diverses formes de l’organisation en la définissant comme un lieu où des
connaissances et des compétences spécifiques sont gérées et produites. Nous adoptons la
vision de l’organisation comme un nœud de compétences (Coriat et Weinstein, 1995) et non
pas un nœud de contrats.
32
revue de la littérature
Les principaux auteurs associés à l’approche évolutionniste sont Nelson et Winter (1982),
Dosi (1988) et Freeman (1990). Les dernières publications de Douglas North démontrent
l’évolution intellectuelle qui s’est opérée dans ses recherches depuis les années 1990. Elles
confirment son regard critique sur l’approche néo-classique et néo-institutionnelle pour
s’orienter vers la théorie évolutionniste. Comme le relève Prévost (2010), les derniers travaux
de North « marquent une inflexion dans ses principaux résultats et ses rapports avec
l’orthodoxie néo-classique. L’abandon de l’hypothèse de rationalité standard a conduit North
33
revue de la littérature
North (1990) décrit les institutions comme les « contraintes établies par l’homme et
qui structurent les relations humaines ». Ce sont des règles du jeu, créées de manière
délibérée ou non et qui évoluent à travers le temps. Ainsi ces règles facilitent les choix
lorsqu’un obstacle ou un imprévu se manifeste : « les systèmes institutionnels sont perçus
comme les règles du jeu qui peuvent réduire l’incertitude lorsque le système fait face à des
problèmes et des situations déjà connus » (Rochet, 2008). Caccomo (1995), décrit une
institution comme un langage propre et des connaissances propres. Ces particularités
conditionnent des modalités d’assemblage du savoir qui sont propres à chaque groupe. En
2001, Aoki souligne cinq aspects de sa vision de l’institution comme « système durable de
croyances partagées » :
- L’institution est endogène : elle est le résultat des interactions entre les agents, ce qui
engendre un équilibre durable,
- Elle résiste aux changements constants de l’environnement,
- Aux yeux de nombreux agents elle est perçue comme universelle,
- C’est une multitude d’informations,
- Toutes sortes d’institutions peuvent exister aussi bien dans les domaines de
l’économie que dans ceux de la société.
L’incertitude est à l’origine des institutions. En effet, celles-ci sont considérées comme un
moyen de réduire l’incertitude, car elles établissent des structures stables permettant
l’interaction des acteurs de la société (North, 1990). North (2005) ajoute que les efforts
constamment déployés par les êtres humains pour rendre « leur environnement d'avantage
prévisible » sont à l’origine des institutions. Ainsi, le besoin des individus de se trouver dans
un milieu prévisible, sans surprise, s’oppose complètement à la notion d’incertitude. Donc,
pour éviter l’inconfort que procure l’incertitude, les institutions sont nécessaires. « Dans ce
34
revue de la littérature
cadre, les règles, les normes et les conventions jouent un rôle central dans la coordination en
fournissant la base de processus de décision, attentes et croyances » (Brousseau, 1999).
L’institution sert dès lors à mieux gérer et à mieux contrôler les conséquences de l’incertitude
même si elle ne peut l’éliminer complètement.
Les contraintes formelles et informelles d’une société ont une place très importante dans
les travaux de North, comme le prouve cette définition qu’il propose en 1994 : « Les
institutions sont des contraintes établies par les hommes qui structurent les interactions
humaines. Elles se composent des contraintes formelles, des contraintes informelles et des
caractéristiques de leur application ». Cette définition dissocie les institutions informelles, qui
sont des comportements, des habitudes, des conventions, des croyances, des institutions
formelles qui peuvent être soumises à des transformations non contrôlables. Aoki (2001),
quant à lui, définit les institutions informelles comme « un système durable de croyances
partagées ». Les définitions des deux auteurs peuvent être complémentaires. Puisque les
institutions informelles sont partagées par un groupe, elles sont aussi soumises à des
modifications imprévues et inattendues.
35
revue de la littérature
Ces contraintes formelles et informelles sont des règles du jeu qui permettent de développer la
croissance et d’identifier des opportunités. Néanmoins, North (1994) souligne que les
institutions sont soumises à des phénomènes de pouvoir et ne sont donc pas toujours
socialement efficaces « Les institutions ne sont pas nécessairement ou même habituellement
créées pour être socialement efficaces ; elles sont plutôt créées - ou tout au moins les règles
formelles - pour servir les intérêts de ceux qui possèdent le pouvoir de négociation en vue de
créer de nouvelles règles ».
Pour différencier les institutions des organisations, certains auteurs expliquent que les
organisations permettent d’exploiter les opportunités, alors que les institutions permettent de
les identifier. Ils ajoutent d’ailleurs que ce sont les interactions entre les institutions et les
organisations, qui sont la clé de l’évolution qui façonne l’orientation du changement
institutionnel. Comme le souligne Caccomo (1995), une institution est un système spécifique
à un groupe qui correspond à des modalités d’ajustements du savoir dans une organisation.
Par conséquent, chaque organisation dispose de ses propres mécanismes d’assemblage des
connaissances et des savoirs qui lui dictent des sentiers d’évolution prédéfinis.
36
revue de la littérature
Par conséquent, nous nous demandons comment une pratique devient institution, c’est-
à-dire qu'elle est son processus d’institutionnalisation. Tout d’abord, un processus
d’institutionnalisation peut se réaliser à différents degrés, que ce soit entre des organisations
ou dans les organisations. Ensuite, c’est un processus à aborder sur le long terme. En effet,
l’institutionnalisation est un phénomène d’acceptation qui prend du temps, qui est long à se
construire. L’institution et la routinisation peuvent alors se développer dans le phénomène
d’acceptation.
Pour Tolbert et Zucker (1996), l’institutionnalisation peut être examinée de deux façons :
37
revue de la littérature
1) L’innovation : période
période de développement des comportements et des structures
capables de répondre à des problèmes.
2) L’habituation : période de modifications. Peut aussi être nommée pré-
pré
institutionnalisation.
3) L’objectivation : période où l’institution devient réalité avec de nouvelles
nou valeurs,
de nouvelles règles qui deviennent reconnues.
reconnues Le groupe partage les
comportements initiés dans les périodes précédentes.
4) La sédimentation : période ou des pratiques sont mises en œuvre pour que
l’institution perdure. Les comportements deviennent
deviennent transmissibles et sont
adoptés sans que leur origine ne soit remise en cause.
38
revue de la littérature
Schumpeter est l’un des auteurs incontournables du courant de pensée qui prône la
nécessité d’innover par la technologie. Ici, la technologie n’est pas seulement considérée
comme une nouveauté ou comme un outil au service de l’amélioration du quotidien, mais
surtout comme connaissance. De ce point de vue, la technologie est considérée comme un
objet à trois dimensions :
1) comme connaissance,
2) comme savoir-faire,
3) comme objet technique.
Ces trois dimensions sont toutes trois des vecteurs du changement (Layton, 1974).
39
revue de la littérature
40
revue de la littérature
41
revue de la littérature
égard, Le Dortz (1996) souligne que les compétences garantissent la continuité de l’identité et
des capacités productives de l’entreprise. Elles représentent aussi le lien entre le passé et les
évolutions futures de l’organisation.
Du point de vue de Mokyr (2003), la connaissance doit être une conception large qu’il appelle
« connaissance utile ». C’est l’addition de la connaissance épistémique et de la connaissance
empirique qui inclut les croyances. Dans « une étude des organisations selon Simon, Nonaka
et Takeuchi », Demailly et Pingaud (2005) expliquent que ces auteurs conceptualisent le
succès et la survie de l’entreprise par sa capacité à créer et valoriser de nouvelles
connaissances.
42
revue de la littérature
Connaissances
SAVOIR-FAIRE SAVOIRS
Connaissances tacites Connaissances explicites
Explicables ou non, Formalisées
Adaptatives Spécialisées
Les évolutions d’un système seront donc déterminées par la capacité à admettre
et à intégrer que les connaissances établies à un instant t, n’ont pas de valeur universelle,
et que de nouvelles connaissances peuvent les remplacer et être plus appropriées à un
moment t+1. Cette capacité à distinguer la meilleure composition d’un mode de
43
revue de la littérature
Les technologies peuvent aussi être à l’origine des dépendances de sentier compte tenu
de leur forte composante cognitive. Elles peuvent émerger et créer un système sans que la
volonté d’un agent particulier en soit à l’origine. Elles conditionnent alors la nature des
innovations futures. Cette dépendance de sentier, aussi appelée trajectoire technologique ou
44
revue de la littérature
chemin de dépendance institutionnel, est principalement de deux origines et varie même pour
des organisations qui font face au même environnement scientifique et technique.
- D’une part, ces organisations sont amenées à tester des solutions et un apprentissage
qui les amènent au fur et à mesure sur des chemins différents au gré des essais et des erreurs.
- D’autre part, l’histoire de chaque organisation conditionne le champ des opportunités
technologiques qui lui sont accessibles et qui lui semblent pertinentes (Caccomo, 1995).
Ainsi, le côté historique revêt ici un sens beaucoup plus large que de basiques choix ou
actions réalisés dans le passé. L’histoire regroupe dans l’approche évolutionniste les
expériences qui ont déjà été vécues ainsi que la trajectoire empruntée.
Enfin, la rationalité limitée impacte la capacité cognitive des agents qui vont associer un
schéma mental et des idéologies pour percevoir le monde. C’est pourquoi des stratégies, des
projets peuvent paraître incohérents aux yeux de certaines organisations alors qu’ils paraîtront
la seule solution adéquate pour d’autres.
45
revue de la littérature
Les routines confirment l’imbrication entre les choix réalisés et les comportements de
l’organisation. Elles façonnent la manière d’aborder les problèmes non routiniers auxquels
l’organisation doit faire face. Les routines sont donc un élément qui compose les institutions
informelles. De plus, comme elles sont le résultat d’une accumulation de choix issus des
expériences passées, elles déterminent les comportements de l’organisation. « Les routines ont
donc une double nature : elles sont à la fois l’ensemble des connaissances de leurs membres et
leurs compétences, mais aussi la mise en œuvre de ces dernières. Elles intègrent donc la
dimension d’un “stock” inerte de connaissances et l’activation de ce dernier » (Lazaric N.
1999). Néanmoins, les routines ne fixent pas le contenu des comportements, mais précisent
leur nature.
Les routines et l’apprentissage sont des sources de distinction des firmes et leur
permettent d’évoluer à leur manière. Le savoir-faire, les connaissances et les compétences
organisationnelles sont donc uniques et essentiels. On ne peut dissocier du développement du
savoir-faire et des connaissances, la notion de savoir. Néanmoins pour qu’un savoir
nouvellement acquis devienne une compétence, il faut qu’elle soit pleinement appropriée par
les acteurs et qu’elle soit utilisée dans leurs actions récurrentes comme routine au sens de
46
revue de la littérature
C’est Nonaka (1988), qui met en exergue dans ses travaux que dans un environnement
où la seule certitude est l’incertitude, le seul avantage concurrentiel durable est le savoir. Il
explique comment les connaissances se créent en fonction du modèle SECI : Socialisation,
Externalisation, Combinaison, Internalisation dans la figure ci-dessous.
C’est une typologie des connaissances qui distingue les connaissances dites
individuelles, soit celles détenues par un ou plusieurs acteurs de l’entreprise, et les
connaissances dites collectives, partagées par tous ses membres. Tout d’abord, pour que le
savoir se développe, une spirale de construction doit s’actionner pour générer à partir du
47
revue de la littérature
savoir explicite, le savoir tacite, et ainsi enrichir la base du savoir explicite en conceptualisant
l’expérience acquise.
La spirale du savoir se compose de quatre phases. Pendant la phase d’externalisation, la
connaissance tacite devient explicite. Lors de la phase d’internalisation, la connaissance
explicite se transforme en connaissance tacite. Troisièmement, dans la phase de socialisation,
la connaissance tacite se transforme en connaissance tacite approfondie. Enfin, la
combinaison transforme la connaissance explicite en connaissance explicite approfondie.
C’est la dynamique de transformation des connaissances.
Les auteurs ajoutent que le savoir s’acquiert par l’expérience. Une personne, une
entreprise qui ne possède que les ingrédients d’une recette ou que les pièces détachées pour
construire un objet ou un ouvrage, sans disposer de la technique et de l’expérience pour les
réaliser, ne parviendront en aucun cas à la finalité convoitée et espérée. L’un des exemples de
Rochet (2007) est particulièrement explicite : « En 1916, l’industrie d’armement française
avait perdu certaines de ses zones de production du canon de soixante-quinze sans recul qui
était le fleuron de son armement. Elle tenta de le faire fabriquer sur plans aux États-Unis, sans
succès. Il fallut qu’une équipe d’ouvriers français fasse le voyage pour importer la technique
appropriée afin que la production puisse voir le jour. L’essor des vignobles californiens, sud-
américains, australiens stagna tant que ces pays se contentèrent d’importer les pieds de vigne
et ne décolla qu’après l’importation des éleveurs et de leur savoir-faire ». Cet exemple
démontre clairement l’importance du savoir-faire pour mettre en œuvre la technologie.
48
revue de la littérature
technologies initiés au cours des dernières années dans l’organisation (la mise en œuvre
des démarches managériales SEQI), si la performance durable est impactée. Pour
répondre à cette question, nous nous plaçons du point de vue de la valeur perçue.
Nous étudions comment ces idées évoluent face à la technologie, puisque l’enjeu est
très clairement de déterminer si l’organisation peut bâtir un avantage comparatif institutionnel
grâce aux choix qu’elle a effectués de manière stratégique. Ainsi, dans notre travail, le champ
organisationnel qui permet à l’institution d’évoluer, devient un espace d’action stratégique et
l’institution un but stratégique que l’organisation peut chercher à comprendre.
49
revue de la littérature
compétences différencientes qui produira une performance supérieure durable (Dosi, Nelson
et Winter, 2000 ; Nelson et Winter, 2002, 1982). Une entreprise contient un ensemble de
compétences cruciales de nature idiosyncratiques dont le degré de cohérence dépend des
interactions entre les opportunités, les contraintes de sentier et l'apprentissage. Les firmes se
différencient par leurs performances internes. La performance durable se base sur la co-
évolution du cadre des institutions et sur les systèmes des croyances et de normes des
agents. L’apprentissage collectif est la clé de la figure ci-dessous. Il est possible grâce aux
allers-retours entre le cadre institutionnel et les expériences des acteurs. Le mécanisme de
l’apprentissage collectif, à la source de la performance durable, est créé par le changement
institutionnel en introduisant une modification des bénéfices escomptés par les agents en
quatre étapes. Elles vont de l’élargissement du champ des stratégies possibles jusqu'à la mise
en place d’incitatifs qui ont la capacité de modifier les choix des agents.
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revue de la littérature
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revue de la littérature
Chapitre 2
LES PARAMЀTRES
EXTERNES QUI
INFLUENCENT
L'ENTREPRISE
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revue de la littérature
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revue de la littérature
54
revue de la littérature
Autobus,auto Transports
cars aériens
5% 2%
Transports en
commun
ferroviaires
11%
Voitures
particulières
82%
Bien que la voiture particulière reste le mode de transport le plus utilisé en France,
avec plus de 80 pour cent des déplacements, les transports en commun voient leurs parts de
marché augmenter.. Le transport ferroviaire de voyageurs (tous trains confondus) poursuit sa
croissance et augmente de 2,9 pour cent en 2006.
Le réseau TER français
rançais représente
représente 260 lignes sur lesquelles circulent 5700 trains par
jour qui transportent 800 000 voyageurs.
voyageurs Depuis 2002, le trafic a augmenté de 40 pour cent
grâce à une offre qui a progressé de 20 pour cent. La croissance de la part des
de TER est de 9,6
pour cent d’après « Les comptes des transports en 2006 » de juin 2007 comme l’indique le
graphique suivant :
55
revue de la littérature
140
Transports en
commun
ferroviaires
Indice base 100 en 1990 (voyageurs-km)
130 Voitures
particulières
120
Autobus, autocars
Transports aériens
110
100
90
80
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Note : En 2008, voitures particulières : 720,2 milliards de voyageurs-km ; autobus, autocars : 48,6 milliards de voyageurs-km ; transports en commun ferroviaire :
98,3 milliards de voyageurs-km ; transports aériens : 13,1 milliards de voyageurs-km.
Source : Meeddm - UTP - RATP - SNCF - DGAC.
Source : Meedm-UTP-RATP-DGAC
Enfin, la mobilité quotidienne des français est avant tout régionale. Ainsi le transport
ferroviaire ne doit-il pas « être pensé comme inscrit dans un réseau de transport collectif à
l’échelle de la région urbaine tout autant que connecté avec l’extérieur » (Wulfhorst et al.,
2007). La région demeure l’échelon territorial le plus apte à répondre aux besoins des clients
en matière de mobilité.
Bien que le transport en commun ne soit pas encore ancré dans les pratiques de mobilité des
français, il est primordial pour garantir à l’échéance un développement durable des
agglomérations, des territoires et du pays. Pour cette raison, un avant-projet au schéma
national des infrastructures de transports à l’horizon 2030, c’est-à-dire un « document de
stratégie qui fixe les grandes orientations de l’État en matière d’infrastructures de transport »
prévoit 51.9 pour cent des 170 milliards d’euros d’investissements prévus pour celles-ci en
France.
56
revue de la littérature
Notons enfin que le transport ferroviaire, de même que toute l’économie européenne et
mondiale, a été touché par la crise. Les conséquences de cette crise mondiale sur la France
sont substantielles. En 2009, le PIB a connu sa plus forte baisse depuis cinquante ans. Le taux
de chômage qui a fait un bond de vingt-trois pour cent, incite les Français à adapter leur
comportement provoquant ainsi une baisse généralisée de la mobilité. Les déplacements
professionnels et les vacances se voient essentiellement concernés.
Bien que le transport ferroviaire de voyageurs diminue de presque un pour cent dans son
ensemble en 2009, ce résultat est principalement imputable aux lignes TGV et Corail. Le TER
résistait et poursuivit sa croissance avec une hausse d’un pour cent, après cinq années de forte
hausse (plus 6,8 pour cent en moyenne annuelle sur cette période).
57
revue de la littérature
Elle transfère aussi la compétence des transports aux collectivités. Les régions se
voient attribuer le rôle d’organisateur du transport (sur leur territoire) et de gestionnaire de
l’intermodalité. Cependant, ce transfert de compétences et de moyens n’est ni obligatoire, ni
défini clairement avec des modalités pratiques. Les régions ne se voient pas réellement
impliquées dans les décisions. En revanche, elles doivent supporter des hausses importantes
de leur contribution au transport régional. Ces problèmes mis en lumière dans le rapport
Haenel (1993) ont abouti à l’expérimentation du principe de régionalisation ferroviaire.
La seconde étape est la réforme ferroviaire de 1997 (loi 97-135). Celle-ci avait deux
objectifs : trouver une réponse à la crise financière profonde de la SNCF et élaborer une
solution compatible avec la directive communautaire de 1991, qui visait à clarifier les
responsabilités entre opérateur ferroviaire et gestionnaire du réseau. Elle a institué une
séparation entre la propriété des infrastructures ferroviaires, relevant de Réseau Ferré
de France et leur exploitation, revenant à la SNCF. RFF est propriétaire du réseau et
chargé de son développement en qualité de maître d’ouvrage. La SNCF assure la gestion et
l’entretien des infrastructures pour le compte de RFF en fonction d’une convention qui règle
les modalités et les prix.
58
revue de la littérature
leurs futures obligations, ont aussi amélioré leur offre et ont vu leurs recettes augmenter de 17
pour cent (CSSPF, 2002). Cette expérimentation a été prolongée de deux ans par la loi
LOADT pour attendre sa généralisation en 2002.
Une convention d’exploitation, négociée entre le Conseil Régional et le TER, lie les
deux protagonistes. La loi SRU par l’intermédiaire des conventions, impose le respect et la
mise en œuvre de plusieurs points : la définition du rôle des parties, la démarche qualité,
l’engagement de la SNCF sur ses charges, le partage du risque sur les recettes, les
mécanismes de bonus/malus et les pénalités pour non-exécution du service. Bien que cette loi
mette en place des dispositions communes, une large place est laissée à l’autonomie
contractuelle des parties. Corrélativement, les Autorités Organisatrices s’impliquent de
manière variable dans l’exécution du service, mais restent toujours présentes financièrement.
Dans le cas bourguignon, la première convention d’exploitation, qualifiée de « première
génération », s’étendait sur les années 2002 à 2006. La convention actuelle, couvrant la
période 2007-2016, propose un partenariat renforcé autour de l’intérêt général et des objectifs
de progrès pour les usagers. La convention est un modèle économique et contractuel de
partage des rôles et d’initiation de projets innovants.
59
revue de la littérature
Ces nouvelles compétences données aux régions par les lois de décentralisation
confortent leur dimension politique. La politique des transports prend une nouvelle dimension
plus régionale et tient compte des préoccupations environnementales croissantes. La politique
du territoire régional recherche l'équilibre, la cohésion et la durabilité du territoire où le
transport reste essentiel pour la mobilité des biens et des personnes (Ollivier-Trigalo, 2009).
Cependant, selon Guéranger (2007) la région dispose de peu de marge de manœuvre pour
piloter son propre choix territorial en terme de transport ferroviaire. En effet elle ne maîtrise
pas les outils de mise en œuvre du système ferroviaire comme RFF et la SNCF.
60
revue de la littérature
Notons d’abord que cette nouvelle relation entre la région et la SNCF a donné lieu à
certaines suspicions et à des divergences d’opinions. Par exemple, en matière de
communication, qui est un élément déterminant pour redresser l’image du transport public, la
région considère le TER comme un outil de marketing territorial. En revanche, la SNCF vise
une meilleure fréquentation et un plus grand intéressement sur les recettes (Fillat, 2005). En
outre, les conventions dans le secteur des transports sont prévues pour des durées de huit à
douze ans. Elles sont souvent signées pour la durée minimale prévue par la loi entre le TER et
l’autorité organisatrice qui est de cinq ans. Lors de la préparation des décrets d’application de
la loi SRU les conseils régionaux ont aussi exigé des audits indépendants des comptes de
l’entreprise.
61
revue de la littérature
Ainsi le contexte de la recherche a-t-il été largement dépendant d’un autre facteur qui
impose de nombreux changements dans le mode de gestion et de fonctionnement de
l’organisation : la concurrence. Pour résumer, voici les dates clés de la régionalisation :
62
revue de la littérature
Principe
Fondement de l’organisation des services publics de
1982 : loi
transports. Elle a engagé le processus de
d’Orientation des
décentralisation des transports collectifs de voyageurs
Transports Intérieurs
en faveur des collectivités locales afin de développer
(LOTI)
le service ferroviaire régional.
Institue une séparation entre la propriété des
1997 : réforme
infrastructures ferroviaires, relevant de Réseau Ferré
ferroviaire
de France et leur exploitation, revenant à la SNCF.
Pour ces raisons, en avril 2009 une nouvelle branche est créée au sein du groupe
SNCF : Gares et Connexions. Cette création répond à la nécessité de garantir un même
service aux nouveaux entrants, c'est-à-dire de nouveaux transporteurs, dans le cadre de
63
revue de la littérature
l’ouverture du transport de voyageurs à la concurrence. Elle est compétente pour proposer les
services dans les gares aux opérateurs. Ces services comportent des prestations de base, c'est-
à-dire le minimum permettant à un train d’arriver ou de partir d’une gare, ou des prestations
plus spécifiques adaptables aux besoins. La loi relative à l’organisation et à la régulation des
transports ferroviaires (ORTF) du 10 décembre 2009, qui prévoit l’accès équitable et non
discriminatoire au réseau pour toutes les entreprises ferroviaires, concorde avec la création de
cette nouvelle branche indépendante. En outre, cette loi impose la séparation de la
comptabilité des gares dites voyageurs de celle de l’exploitation des services de transport à
compter de janvier 2011. Elle crée aussi l'autorité de régulation des activités ferroviaires,
l'ARAF, mise en fonction le 1er décembre 2010.
La mission principale de l’ARAF, autorité publique indépendante, est de veiller au bon
fonctionnement du service public et des activités concurrentielles de transport ferroviaire, et
notamment à l’équité et à la non-discrimination dans l’accès aux infrastructures ferroviaires et
aux différentes prestations associées. Elle dispose d’un pouvoir d’investigation étendu auprès
de tous les acteurs du système ferroviaire. Elle pourra en effet agir sur plainte de tout acteur
du secteur ferroviaire, mais aussi de sa propre initiative. Ainsi, depuis le 1er décembre 2010,
les acteurs du marché ferroviaire présents en France (entreprises ferroviaires, gestionnaires
d’infrastructures, etc.) peuvent saisir l’ARAF. Elle pourra se prononcer notamment sur les
dossiers suivants : la conformité des tarifications, l’équité du document de référence du réseau
(DRR), la réponse de Gares et Connexions aux demandes des concurrents.
64
revue de la littérature
concurrence d’ici 2019. Les autorités organisatrices auront le choix d’attribuer un contrat de
gré à gré ou par appel d’offres et pourront choisir le périmètre du contrat. Un comité des
parties prenantes présidé par le sénateur du Bas-Rhin, Francis Grinon, institué par le secrétaire
d’État aux transports, Dominique Bussereau, réfléchit actuellement aux modalités
d’expérimentation de l’ouverture à la concurrence du transport régional. Celle-ci permettra
enfin d’aller beaucoup plus loin dans la recherche d’un véritable dialogue avec le prestataire
de service. Selon Bergougnoux (2000) les régions doivent devenir des autorités organisatrices
munies de véritables pouvoirs, ce qui est un enjeu de taille pour celles-ci.
En Allemagne, au Royaume-Uni ou en Suède l’ouverture est déjà partielle ou entière.
Cependant, en France, la mise en application du règlement OSP nécessite de modifier la LOTI
qui instaure le monopole de la SNCF sur le transport régional.
Ces transformations ont plusieurs conséquences. D’une part, elles viennent bousculer
des constructions sociales anciennes et complexes. En effet, elles débouchent sur une
transition entre deux âges pour le service public : nous sommes à la sortie d’une ère qui était
celle du monopole et à l’aube d’une autre qui n’est pas forcément celle de la privatisation,
mais qui, du fait de l’ouverture de la concurrence des marchés aux niveaux régional, national
et international, conduit à repenser les modalités de fonctionnement du système.
Initialement, le rôle des services publics en réseau est la réduction des inégalités
sociales ou territoriales. Ainsi, certains auteurs soutiennent que la mission de service public
peut être assurée par le TER, notamment parce que c’est un monopole. Selon eux, le
financement est assuré en sur ou sous-tarifant les marchés les plus ou les moins captifs. La
marge sur les services, dont le coût de fourniture est faible, subventionne l’accès aux
infrastructures, qui représente un coût fixe élevé (Flacher, 2007). C’est pourquoi
l’introduction de la concurrence dans ces réseaux modifie profondément la donne : remise en
cause des subventions croisées (Currien, 2005), risque de focalisation des nouveaux
opérateurs sur les segments les plus rentables de la clientèle, possibilité d’abus.
Cependant, un autre auteur (Crozet, 2004) présente un point de vue contraire. Les
nouveaux entrants ne chercheraient pas à rivaliser sur les marchés les plus rentables, car
l’opérateur historique est performant et leader sur ces segments. Ils constitueraient donc un
acteur concurrent à la marge sur le transport régional, là où les progrès de l’opérateur
historique sont récents.
65
revue de la littérature
66
revue de la littérature
Délègue
Elit des
représentants et paye
Organise et
Rend compte décide le transport
du service
67
revue de la littérature
d’installation des ménages. La gestion du transport ferroviaire est donc un facteur que les
régions ne peuvent négliger, car c’est un moteur de l’attractivité pour leur territoire. Selon une
typologie des parties prenantes (Gibson, 2000; Clarkson, 1995), le Conseil Régional qui est
lié au TER de manière contractuelle, détient un avantage, car c’est une partie prenante
primaire. De plus, au regard de l’analyse du degré d’influence des parties prenantes (Kochan
et Rubinstein, 2000 ; Mitchell et al., 1997), le Conseil Régional dispose d’une forte influence
sur le TER en raison de sa large contribution aux ressources fondamentales de l’entreprise,
qui le rend dépendant et responsable de cette ressource et surtout des risques encourus en cas
de rupture de cette relation. Selon Jones et Wicks (1999) et d’autres auteurs, la connaissance
et l’analyse approfondie de certaines parties prenantes sont des informations pertinentes pour
la stratégie de l’organisation.
- La SNCF doit concilier ses décisions et sa stratégie entre une logique de service
public et une logique commerciale. C’est la branche Proximités via le TER qui dispose de sa
propre organisation pour assurer la réalisation de l’offre telle que l’exige la convention
d’exploitation avec ses propres critères de gestion. Pour la SNCF, la régionalisation est un
facteur important de changement, de mutation des métiers puisqu’elle devient prestataire de
services de transport régional ferroviaire (Faivre d’Arcier, 2002). Par la convention de
collaboration, le Conseil régional est son premier client.
68
revue de la littérature
La relation État - autorité organisatrice est réglementaire et n’a pas d’incidence directe
perceptible dans notre recherche. Néanmoins, une étude de cas sur la gestion démocratique
des transports collectifs (Louis, 2009) démontre la complexité des liens entre le client,
l’exploitant et l’autorité organisatrice. Les résultats de ce travail sont issus d’une étude de cas
du processus décisionnel du maintien d’une halte ferroviaire. Il s’avère que les acteurs ne
sont pas impliqués de manière équitable. La prise en compte des besoins, des contraintes et
des attentes de manière rationnelle est très limitée.
Le Conseil Régional dispose d’un rôle et d’un pouvoir décisionnel très important.
Bien qu’au commencement de ses nouvelles fonctions techniques dans le domaine ferroviaire
une asymétrie de l’information existât, l’autorité organisatrice a réussi à inverser la situation.
Ses décisions sont guidées par deux composantes prédominantes : budgétaire, par l’étude des
coûts et politique par les jeux de pouvoir, ceci, dans certaines situations, en dépit de l’intérêt
général et d’une stratégie long terme. Cet important du lobbying politique décelé dans notre
article corrobore les conclusions de la recherche de Nay (2002). Cet auteur a montré comment
les élus régionaux arrivaient à intervenir au sein de leur institution en faveur des demandes de
leurs clientèles territoriales (au sens politique).
Le directeur régional TER et ses services, au-delà de la gestion technique de la
circulation des trains, fournissent des études de projets, d’ouvertures ou de fermetures de
ligne, sur demande du Conseil Régional. La relation avec le Conseil Régional reste
extrêmement contractuelle. Ils doivent par exemple rendre des bilans, des indicateurs de
qualité de manière régulière. Bien qu’ils eurent profité au départ de leur avance en termes de
connaissance du système ferroviaire, depuis les contraintes liées aux spécificités des lignes,
aux particularités des gares jusqu’aux exigences grandissantes des usagers, ils sont à présent
contraints de partager l’information sans faire de rétention volontaire.
Quant à la problématique des clients, elle se trouve plus difficile à dénouer. D’un côté,
le besoin exprimé par une ou deux personnes peut avoir un impact démesuré alors que d’un
autre côté les besoins collectifs semblent parfois être négligés. Les clients sont très peu
impliqués puisqu’aucun sondage ou comptage sur leurs déplacements n’est réalisé. Les maires
ou les associations de consommateurs qui pourraient détenir de précieuses informations sur
les habitudes ou besoins des habitants de leur commune ne sont pas plus impliqués.
69
revue de la littérature
Ces premiers résultats, obtenus sur le cas particulier de deux lignes TER de la région
Bourgogne, nous démontrent que le concept de la gouvernance des acteurs n’est pas mis en
œuvre et qu’il est loin d’être appliqué. Pourtant, une analyse comparative des performances
des systèmes de transports collectifs urbains en Europe de Van Egmont et al. (2003) prouve
que la qualité de la gouvernance et de la gestion est un facteur stratégique positif et décisif qui
régule la construction d’une entreprise durable et responsable (Martinet, 2008). Les acteurs
n’ont pas conscience d’être un système d’éléments interdépendants. Ils sont pourtant bel et
bien liés par des relations fortes. Ainsi les relations sont compliquées, et l’équilibre
institutionnel demeure précaire et provisoire en raison de nombreuses tensions.
70
revue de la littérature
Chapitre 3
LES PARAMЀTRES
L'ENTREPRISE
71
revue de la littérature
Les premiers travaux sur le modèle d’affaires sont issus de recherches sur
l’entreprenariat (Jouison, 2005). Le modèle d’affaires aidait plus particulièrement à la
description et à la construction du processus entrepreneurial lors de l’apparition des start-ups
internet (Verstraete et al., 2012). Les start-ups internet fonctionnaient d’une manière
complexe et très novatrice en comparaison des entreprises existantes au fonctionnement plus
classique. Ces dernières transforment ou fournissent du concret, du tangible. À l'inverse, les
start-ups internet traitent et transforment de la matière non tangible et immatérielle qui
nécessite l’utilisation d’un vocabulaire peu connu et faisant appel à la nouveauté
technologique et à une multiplicité d’acteurs. En raison de toutes ces nouveautés dans le mode
de fonctionnement, la modélisation de la source de la valeur ajoutée à destination des futurs
clients, fournisseurs ou actionnaires, était l’unique possibilité de représenter une activité
novatrice de manière claire et intelligible. C’est d’ailleurs cet exercice qui allait conditionner
l’approbation ou non des projets des entrepreneurs. Plus concrètement, modéliser la source
de valeur ajoutée permet de rendre compréhensible le gain financier potentiel réalisable
par une entreprise. Par exemple, comment une entreprise peut-elle gagner de l’argent en
éditant un logiciel téléchargeable gratuitement par les internautes et offrant aux utilisateurs un
service gratuit qui est l’échange de fichiers ?
Ces entreprises étaient et restent soumises à un environnement changeant et
difficilement maîtrisable. De plus, elles évoluent au sein de secteurs d’activités dont les
frontières sont brouillées et se chevauchent en raison de leur activité. En conséquence, se
manifeste le besoin de clarifier le système d’exploitation de nouvelles entreprises faisant face
à un environnement changeant qui est à l’origine du concept de modèle d’affaires.
72
revue de la littérature
Au sens de Demil et al., (2004), la notion de modèle d’affaires va au-delà d’une simple
définition de l’activité et des modes d’accès à l’avantage concurrentiel. Dans son ensemble,
elle renvoie à la manière de générer des revenus en définissant les moyens pour y parvenir. Ce
modèle permet de décrire les éléments fondamentaux d’une activité (Headman et Kalling,
2001) et d’explorer les opportunités. Chesbrough et Rosembloom (2002) présentent une
73
revue de la littérature
La réflexion se porte donc sur les moyens à mettre en œuvre en interne et en externe
pour aboutir à la satisfaction des besoins de chacun. Demil et al., (2004) précisent que la
réflexion sur le modèle d’affaires permet de se questionner sur le fonctionnement de
l’entreprise en termes organisationnels, relationnels et financiers. Ces manières d’aborder le
modèle d’affaires semblent plus complètes et surtout plus en adéquation avec les exigences
actuelles de prise en compte des parties prenantes dans une démarche éthique et sociétale.
74
revue de la littérature
75
revue de la littérature
entreprise, l'origine de son chiffre d'affaires et de ses résultats, ainsi que la façon dont elle
peut les accroître.
Plus tard, dans ce travail, nous vérifierons si l’exploitation de ces nouvelles ressources
est une source potentielle de revenus supplémentaires (en nombre de clients et en nombre de
voyages effectués par exemple) et surtout de fidélisation des clients. Le modèle d’affaires vise
à déterminer la façon de générer un volume d’affaires et une marge permettant à l’entreprise
de vivre et de se développer.
Le modèle d'affaire de l'entreprise est largement influencé par son statut d'entreprise publique.
Afin de bien exposer son impact sur les décisions et les choix réalisés, nous faisons le tour des
missions, principes et exigences liées à ce statut.
76
revue de la littérature
- enfin, les services qui, au-delà strictement de la lutte contre l’exclusion, contribuent — fût-
ce parfois de manière symbolique — à la cohésion sociale et au sentiment d’appartenance à
une communauté, qu’elle soit nationale ou européenne.
Ces missions de service public, assurées par des entreprises publiques ou privées
nécessitent la régulation publique pour veiller au bon déroulement du service pour le
consommateur (Cohen et Henry, 1997). La régulation effectuée est la garantie que les
principes cités ci-dessus sont respectés. Ce principe est approuvé par le Commissaire
Européen à la concurrence (Karel van Miert, 1993) « Le marché ne peut pas tout et, sans
mener pour autant à l’élimination de toute concurrence, une intervention publique peut, dans
certains cas, être nécessaire pour répondre à des besoins jugés socialement essentiels ».
L’entreprise que nous étudions évolue dans la sphère de l’intérêt général et des
services. Elle est donc soumise à de grands principes de fonctionnement. La Communauté
Européenne caractérise un service public comme un service qui doit être disponible en tous
points d’un territoire à un prix raisonnable pour un service essentiel et qui est assurément
utile. Les théories classiques sur les services publics définissent le service public selon trois
grands principes :
- La mutabilité ou adaptation aux besoins : le principe est de proposer des services qui
évoluent en fonction des moyens à disposition. Ainsi dans certains cas, l’intérêt
collectif peut commander la substitution d’un train par un autre mode de transport,
- La continuité du service,
- L’égalité de traitement des utilisateurs.
Cohen et Henry (1997), ajoutent à ces trois principes de service public la transparence
et la concertation. Aujourd’hui, selon ces auteurs, c’est une condition nécessaire au bon
fonctionnement des services publics afin de tenir compte et de prendre en considération les
attentes implicites et explicites des parties prenantes.
77
revue de la littérature
services régionaux mais l’est un peu moins en ce qui concerne les services nationaux de
transport ferroviaire proposés par la SNCF. À propos du transport régional de voyageurs, le
doute n’existe pas : le service public est une évidence puisque la collectivité finance la
majeure partie du coût et la consistance des services est contractualisée. Concernant les
prérogatives de service public pour l’activité grandes lignes, c'est-à-dire le transport national,
le lien peut paraître moins évident. Cela vient notamment du fait que l’activité doit
s’équilibrer comme dans toute autre activité marchande. Pourtant, l’activité nationale est aussi
soumise à des prérogatives de l’État :
- d’une part, celui-ci finance des réductions sociales (par exemple avec les cartes de
réduction) et pratique un contrôle sur l’activité de l’entreprise notamment par la validation des
modalités de fixation des prix.
- d’autre part, l’entreprise couvre certaines liaisons déficitaires par les gains réalisés sur les
liaisons excédentaires. Une entreprise purement marchande ne conserverait pas ces liaisons
déficitaires que la SNCF doit maintenir au titre de l’aménagement du territoire (Fournier,
1993).
Bien qu’il n’existe pas de définition officielle de l’entreprise publique, une directive de
la Commission de la CEE de 1980 a précisé qu’est entreprise publique « toute entreprise sur
laquelle les Pouvoirs Publics peuvent exercer une influence dominante du fait de la
participation financière ou des règles qui la régissent ». Bartoli (1997) la définit comme une
entreprise qui doit assurer une mission de service public qui est « un ensemble de prestations
assorties de garanties pour l’usager citoyen, dans un cadre de développement de la solidarité
sociale ». Ainsi, diverses formes juridiques d’entreprises publiques existent :
- Les régies qui ne disposent pas de personnalité morale autonome,
- Les EPIC qui sont des personnes morales de droit public gérant un service public
industriel et commercial dans des conditions assez proches de celles des entreprises
privées
- Les sociétés d’économie mixte, de droit privé, qui disposent d’un financement issu
simultanément du public et du privé et qui sont soumises à un contrôle étroit de
l’État.
78
revue de la littérature
Bien que le statut d’entreprise publique engage à respecter certaines règles et contraint à
conserver les mêmes clients et les mêmes produits de base (David, 2006), le management de
ces entreprises « se rapproche du management des activités traditionnelles dévolues à l’État
dans sa finalité » (Marais, Reynaud ; 2007). Tandis que la finalité du management public est
orientée sur l’intérêt général et la gestion des biens communs, la stratégie d’une entreprise
privée est fonction des couples produits marchés sélectionnés et sa finalité la réalisation de
profit.
Avec le temps, la relation de service public évolue et n’est plus comparable aux services qui
pouvaient être proposés avant. Cette évolution se construit autour de quatre dimensions
(David, 2006) qui sont :
1) La personnalisation : adaptation des services aux besoins et prise en compte de
l’usager comme une personne et non un numéro de dossier,
2) La permanence : une relation qui s’inscrit dans la durée,
3) La complexification : changement du client,
4) L’enrichissement : enrichissement du produit ou service de base.
79
revue de la littérature
3.2.4) Les particularités des exigences de service public auxquelles la SNCF doit
répondre
À cet égard, un cahier des charges fixe les droits et devoirs de la SNCF en matière de
réglementation des tarifs ou du concours financier de l’État à son activité.
80
revue de la littérature
Article 1 (Modifié par Décret n°99-11 du 7 La S.N.C.F. peut en outre offrir, dans des
janvier 1999 art. 1) conditions normales de coût et de
compétitivité, les prestations complémentaires
La Société nationale des chemins de fer liées au transport, nécessaires à la satisfaction
français est un élément essentiel du système de des besoins des usagers
transport intérieur français. Ses activités
doivent contribuer à la satisfaction des besoins DU TRANSPORT DES VOYAGEURS
des usagers dans les conditions économiques et Article 5 (Modifié par Décret n°2003-194 du 7
sociales les plus avantageuses pour la mars 2003 art. 31 II)
collectivité, concourir à l'unité et à la solidarité
nationale et à la défense du pays. Elle prend à La Société nationale des chemins de fer
cet effet, en tenant compte des coûts français contribue à la mise en œuvre
correspondants, toute initiative visant à progressive du droit au transport. Elle assure à
développer l'usage du rail pour le transport des cette fin plusieurs catégories de services pour
personnes et des biens. répondre à la diversité des besoins des usagers:
Elle a pour missions : a) Des services nationaux, définis dans les
- d'une part, d'exploiter les services ferroviaires conditions prévues à l'article 6 ci-après ;
sur le réseau ferré national, dans les meilleures b) Des services internationaux
conditions de sécurité, d'accessibilité, de c) Des services d'intérêt régional, définis dans
célérité, de confort et de ponctualité, compte les conditions prévues par l'article 21-1 de la
tenu des moyens disponibles ; loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982
- d'autre part, d'assurer, pour le compte de d'orientation des transports intérieurs modifiée;
Réseau ferré de France et selon les objectifs et d) Des dessertes de zones urbanisées, dans des
principes de gestion définis par cet conditions définies en concertation avec les
établissement public, la gestion du trafic et des autorités territoriales compétentes.
circulations sur le réseau ferré national, ainsi Ces services et dessertes peuvent être
que le fonctionnement et l'entretien des conventionnés avec des autorités publiques
installations techniques et de sécurité conformément aux dispositions du règlement
correspondantes. Ces missions sont assurées CE (Conseil) n° 1191-69 du 26 juin 1969
par la S.N.C.F selon les principes du service modifié. Les services visés au présent article
public, notamment en matière de continuité et peuvent, dans des cas particuliers, être assurés
de conditions d'accès des usagers. par des moyens de transport routiers.
81
REVUE DE LA LITTERATURE
notamment prévus dans ces contrats qui englobent la région concernée, la SNCF, le TER,
RFF…
Même si l’analyse économique met en garde sur les risques des marchés
monopolistiques (qui peut se faire aux dépens du consommateur et de la collectivité), les
réformes liées à la mise en place de la régionalisation de 2000 ont été conduites sans rompre
avec la tradition hexagonale d’une industrie intégrée, monopolistique, propriété de l’État et
régulée par la puissance publique (Desmaris, 2010).
L'empreinte forte du secteur public a aussi une influence sur le comportement des
agents en interne. Si dans certains pays européens les termes couramment utilisés sont
« service universel », « utilities » ou « monopole naturel » c’est « Service public » en « lettre
capitale » que l’on utilise en France soulignent Cohen et Henry (1997). Dans le cadre des
premiers exemples, la notion est plutôt évolutive et pourrait tenir compte des changements
dans l’environnement juridique, technologique ou économique. Dans le cas français, la notion
est beaucoup plus forte, et serait presque une idéologie qui conditionne les comportements et
les pratiques des individus. Ainsi, sous le terme de service public, la tradition française entend
à la fois les impératifs sociaux, les impératifs d’aménagement du territoire, le mode de
propriété et de gestion, la substance d’une activité ou encore une éthique. C’est pourquoi la
notion de service public serait porteuse de beaucoup plus de sens en France. Cet amalgame
serait selon Cohen et Henry (1997), à l’origine de la forte appropriation des salariés du public
de ces principes, qui défendent bien plus que leur statut ou leurs intérêts catégoriels, ils
défendent le service public.
Les nombreux comportements routiniers et les dépendances de sentier abordés
découlent aussi de l’ancienneté du secteur ferroviaire, né au cours du XIXe siècle avec
l’avènement de la machine à vapeur.
Nous détenons sûrement ici une partie de la raison expliquant les conflits sociaux qui
ponctuent la vie de l’entreprise publique depuis sa création. L’association des valeurs
publiques à la française et des comportements routiniers des « cheminots » donne lieu à des
échéances régulières, par exemple 1968, 1986, 1995, 2007, 2010 a des résistances de la part
des agents de l’entreprise (Finez, 2013).
82
REVUE DE LA LITTERATURE
- sept représentent l'État : nommés par décret en Conseil des ministres, en fonction
du rapport du ministre chargé des Transports,
- cinq sont choisis en raison de leurs compétences personnelles : deux d'entre eux
représentent les usagers (l'un les voyageurs, l'autre les chargeurs); deux membres :
détenteurs d'un mandat électoral local, sont choisis en raison de leur connaissance
des aspects régionaux, départementaux et locaux des questions ferroviaires ; le
cinquième est choisi en raison de ses compétences personnelles dans le domaine
des transports,
- six sont élus par les salariés de l'Entreprise et de ses filiales, l'un d’entre eux
représentant les cadres.
L’organisation de l’entreprise est fondée sur cinq branches que maîtrisent ses filiales :
83
REVUE DE LA LITTERATURE
5) Gares & Connexions : gérer, aménager et développer les 3 000 gares du réseau
ferré national.
Les cinq branches sont appuyées par des fonctions communes (Stratégie & Finances,
Écomobilité, Ressources humaines, Communication et Secrétariat général).
Enfin, le directeur de la Sécurité et de la Qualité de Service ferroviaire pilote les directions du
Matériel et de la Traction, la direction Opérations et Qualité des Processus, la direction de la
Sécurité, et celle des Audits de Sécurité. Il est aussi le responsable des directeurs régionaux.
La SNCF, c’est avant tout une communauté professionnelle : les cheminots. Une
communauté qui partage une histoire, des habitudes de travail et des comportements valorisés
depuis des générations. La culture est définie comme « l’ensemble de postulats fondamentaux
qu’un groupe donné a découvert, inventé et développé en apprenant à faire face aux
problèmes d’adaptation externe et d’intégration interne, ensemble qui a fonctionné de façon
satisfaisante pour être considéré comme valable en tant que tel et donc être enseigné aux
nouveaux membres comme étant la manière juste de percevoir, de penser en relation à ces
problèmes » (Schein, 1985). Selon Bournois (1996), c’est aussi l’« ensemble des manières de
penser, de sentir, et d’agir qui sont communes aux membres d’une même organisation. La
culture d’entreprise correspond donc à un cadre de pensée, à un système de valeurs et de
règles, relativement organisé qui sont partagés par l’ensemble des acteurs de l’entreprise ».
Ainsi, ces définitions mettent en avant que la culture constitue des évidences et des valeurs
partagées qui produisent de manière implicite des façons de penser, d’agir et de réagir. Cet
ensemble est constitué de trois couches culturelles qui traduisent le processus de construction
et de formation d’une culture. La première couche est constituée des règles et des procédures
facilement identifiables, car écrites. La seconde couche s’organise autour des croyances et des
84
REVUE DE LA LITTERATURE
valeurs partagées. Puisque ce sont les membres de l’organisation qui les portent, elles sont
notamment identifiables par des discussions. Enfin, la troisième couche culturelle traduit le
cœur de la culture. Elle est beaucoup plus délicate à faire émerger, car constituée de postulats
implicites situés à un niveau inconscient. Ces comportements et ces postulats génèrent des
règles explicites et implicites qui caractérisent l’entreprise et qui lui permettent de se
différencier. Cette communauté professionnelle est d’ailleurs fortement marquée par une
vigueur particulière des syndicats et portée par « une certaine idée de la lutte des classes »
(Tixier, 2002).
En 1995, dans une étude à l'égard de l’histoire de l’entreprise SNCF, Georges Ribeill
analyse la culture comme « progressiste au plan technique et corporatiste au plan
social » (Ribeill, 1995). Ces deux observations sur la culture sont fortement liées à la pensée
prospective de ses ingénieurs et à l’importance de l’innovation pour le matériel. Le reste de
l’histoire de l’entreprise est d’ailleurs complètement occulté : les difficultés rencontrées, les
ruptures financières, sociales ou politiques au profit du chemin de fer. Cette pensée unique
orientée sur le progrès technique du chemin de fer a forgé une forte culture corporatiste
« longtemps introvertie et passéiste, accrochée à une mythologie de l’âge d’or du rail,
nostalgique du temps de la vapeur et de ses héros anonymes qu’étaient les gueules noires de
la traction » (Ribeill, 1995).
Toutefois, cette forte culture technique et d’innovation est toujours assortie d’un souci
constant et assidu de la sécurité qui impacte l’ensemble des employés : les impératifs de
sécurité pèsent lourd. À partir du moment où une activité est réalisée pour grande partie
devant et avec sa clientèle, comme c’est le cas dans le transport public de voyageurs, les
risques sont nombreux et doivent faire l’objet d’une parfaite connaissance et maîtrise. Comme
le souligne Tixier (2002), « la sécurité est un des points forts des chemins de fer français, loin
devant leurs homologues britanniques ou italiens ».
Cette culture puissante de la technique s’enracine depuis les années quarante. Dès 1947, le
périodique annuel, L’Année ferroviaire, faisait déjà la promotion de l’actualité ferroviaire :
électrification du réseau à partir de 1954, records mondiaux de vitesse en 1955, et fournissait
des fiches techniques et des relevés de performances des derniers matériels roulants.
En 1971, une importante réforme des relations entre l’État et la SNCF met fin à un
certain « narcissisme technologique » (Ribeill, 1995), car l’entreprise est confrontée à la
concurrence aiguisée de l’air et de la route. Pourtant, cela ne changea guère les habitudes et la
85
REVUE DE LA LITTERATURE
tradition puisque jusque dans les années quatre-vingt, le journal interne de l’entreprise « Notre
métier » continua à entretenir l’engouement pour la culture techniciste et progressiste des
ingénieurs de l’entreprise ferroviaire.
Le modèle d’affaires de l’entreprise avant 1996 est schématisé comme ci-dessous. Selon
l’histoire de l’entreprise, l’essentiel des préoccupations est porté sur le développement de
nouvelles technologies, principalement sur les locomotives et leurs possibilités techniques
(vitesse, fonctionnement, alimentation) et sur la sécurité liée à la circulation des trains. C’est
un modèle d’affaires qui résulte d’enjeux hérités du passé et qui oriente la recherche de
valeur autour de son cœur de métier : le transport ferroviaire. La figure ci-dessous
schématise l’ancien modèle d’affaires de l’entreprise.
Enfin concernant le management, l’entreprise est enfermée dans un carcan datant des
débuts de l’organisation et fortement influencée par la culture technique et les impératifs de
sécurité particulièrement prégnants dans l’activité du transport ferroviaire. Un audit social
réalisé en 1986 met en exergue que les cadres de la SNCF sont conformistes afin d’être en
adéquation avec une organisation militaro-hiérarchique. Ce type d’organisation ne laisse
aucune place au partage des responsabilités et des prises de décisions. Les tâches sont
86
REVUE DE LA LITTERATURE
Il faudra tout de même attendre 1996 pour que le client devienne une priorité en
interne et soit intégré aux problématiques et aux préoccupations des manageurs. Le
projet industriel de 1997 à 1999 en est la preuve. Le président de l’entreprise Louis Gallois,
soutenu par les pouvoirs publics le nomme « Projet industriel : Client, Europe, Efficacité ».
Comme l’explique le président au sujet du projet industriel, « La SNCF vivait sur des valeurs
fortes liées à son histoire d’entreprise de service public, mais elle avait beaucoup souffert et
perdu assez largement confiance en elle-même […]. Il fallait donc faire preuve de ténacité, de
persévérance, d’ouverture, et savoir jouer dans la durée. C’est le moment à partir duquel
l’organisation s’est posé la question « Comment apporter une nouvelle valeur aux clients ? ».
87
REVUE DE LA LITTERATURE
Cette question s’ajoute à trois autres qui permettent de réinventer le modèle d’affaires selon
Brabec (2010) :
Selon Louis Gallois (2005), cette nouvelle orientation se traduisit par un changement
d’attitude du personnel envers le client. L’entreprise prend dès lors conscience qu’elle évolue
dans un monde qui change rapidement tout comme les exigences de ses clients qui
grandissent aussi vite. Comme le souligne Louis Gallois, « L’heure n’est plus à la réponse de
masse face à des besoins de base. Même dans le cas d’un transport de masse comme le train,
les gens demandent des réponses individuelles. Ils veulent le train qui leur va à l’heure qui
leur va. » (Gallois, 2005). Cette même année, l’entreprise réaffirme, dans son projet industriel,
son attachement aux valeurs du service public en projetant de « faire de la SNCF dans cinq
ans l’entreprise de service public de référence en France et en Europe ». En 2004, elle a aussi
publié une charte de service public exposant les valeurs envers lesquelles elle s’engage : la
sécurité, la ponctualité, l’information, l’accueil, l’intermodalité, le dialogue social,
l’innovation et l’environnement. Comme le démontre cette charte, la sécurité reste toujours
aussi importante que dans le précédent modèle d’affaires. En septembre 2011, Guillaume
Pepy président de la SNCF, réaffirme cet engagement dans un entretien : « il faut maintenir la
sécurité. Elle n’est pas un sujet d’inquiétude pour les Français, car notre pays y est habitué.
C’est le socle de la réussite de l’entreprise et ma plus grande préoccupation ».
Les clients, leurs besoins et leurs attentes trouvent leur place au cœur des
préoccupations de l’entreprise (Beauquier, 2007). Cette évolution de point de vue de la
prise en compte des besoins des clients se constate sur l’ensemble du parcours client et non
plus uniquement sur l’étape du voyage en train. Le parcours client est constitué des différentes
phases qu’un client enchaîne lorsqu’il se déplace en train. Ceci depuis l’achat de son billet,
jusqu'au moment où il quitte sa gare d’arrivée en rejoignant un autre mode de transport. De ce
fait, les possibilités de stationnement au départ, les transports en commun disponibles pour
arriver à une gare ou les services en gare font maintenant partie des préoccupations de
88
REVUE DE LA LITTERATURE
En juillet 2010, un conseil extraordinaire avait pour objet de présenter le nouveau plan
stratégique de l’entreprise. Le modèle d’affaires des cinq branches de l’entreprise est revu. Le
groupe vise une augmentation de vingt-huit pour cent du chiffre d’affaires d’ici à 2015. Les
leviers d’actions sont les services proposés aux clients, la modulation des tarifs et la mise en
place d’une offre low-cost. L’un des enjeux essentiels est aussi le développement d’un
dispositif de « captation » (Cochoy, 2004) des clients en proposant des prestations ciblées.
Comme le souligne l’un des responsables de ce projet, la vertu principale est d’anticiper
l’arrivée de la concurrence (les Échos, juillet 2010). La branche Proximités avec les TER
constituera une partie importante du nouveau plan stratégique. En effet, les conseils régionaux
vont être de plus en plus exigeants avec des moyens de financements de plus en plus limités.
Ainsi le recours aux cars pour les lignes les moins fréquentées est étudié. Les trains
d’aménagement du territoire qui sont déficitaires vont aussi être conventionnés pour assurer
leur pérennité.
Depuis 1996, l’entreprise a largement revu sa chaîne de valeur. Les activités sur
lesquelles elle peut espérer faire du profit et fidéliser ses clients émanent des services associés
à la circulation des trains, et plus uniquement de la circulation en elle-même. En effet, ce sont
89
REVUE DE LA LITTERATURE
des technologies qui coûtent très cher. Le repositionnement de l’entreprise sur la chaîne de
valeur a permis de faire ce nouveau choix de ressources et de compétences à valoriser. La
source de revenus à l’heure actuelle, et encore plus dans le futur, sera issue des services
attenants au transport de voyageurs. Selon Porter (1985), le concept de la chaîne de valeur
détermine l’articulation des différentes activités qui permettent de créer un avantage
concurrentiel et au final de la valeur.
Technique Sécurité
Sociétale
Environnementale
Qualité
Innovation
Turbulences
Ce tournant vers le client impose aussi des modifications dans le type de management.
L’adhésion des cadres étant un impératif au bon déroulement de cette nouvelle politique, a
poussé l’entreprise à réexaminer leurs besoins et leurs attentes. Par conséquent, l’entreprise a
créé un Institut du management pour proposer des formations managériales à ses cadres :
prise de décision, gestion de projet, comment faire un entretien individuel…de plus, le
recrutement de cadres se fait plus à l’extérieur de l’entreprise afin d’embaucher des personnes
venant d’horizons différents qui peuvent apporter du renouveau.
Cette orientation choisie par la SNCF, qualifiable de service, est une innovation
stratégique ayant deux objectifs : d’une part, répondre aux exigences des conseils régionaux
90
REVUE DE LA LITTERATURE
en termes d’équipements et de services dans les trains et dans les gares, mais aussi
d’organisation interne d’autre part, ces changements permettent de préparer l’arrivée de la
concurrence sur les lignes françaises pour les trains régionaux et de répondre à une demande
sociale des clients qui ont des exigences qui évoluent.
91
REVUE DE LA LITTERATURE
Chapitre 4
LES DIFFÉRENTS
ANGLES DE
PERCEPTION DE
L’ORGANISATION
92
REVUE DE LA LITTERATURE
93
REVUE DE LA LITTERATURE
Le lien entre ces deux concepts apparaît, car des allers-et-retours sont nécessaires pour
les expliquer. L’image organisationnelle implique la fabrication de sens provenant de
l’extérieur de l’organisation, ce qui influence le processus interne de formation de l’identité.
- Premièrement, dans la mesure où les membres de l’organisation sont aussi les
membres de groupes externes il est probable que l’image et l’identité soient confrontées. Ces
94
REVUE DE LA LITTERATURE
4.2) L’image
D'un point de vue général, l’image peut être définie comme des associations et des
impressions en mémoire à propos d’une entreprise (Keller, 2003). Selon Dichter (1985),
l’image se réfère à une impression globale. C’est « l’impression générale qu’une organisation
laisse dans l’esprit des gens ». Selon Dowling (1986 ; 1988), elle est fondée sur des
évaluations, des sentiments et des attitudes. Celle-ci se forme à partir de deux types
d’antécédents :
- Les expériences de consommation,
- Les informations directes et indirectes que reçoit le consommateur à propos de
l’entreprise concernée (publicité, marketing direct, bouche-à-oreille…).
Ainsi, comme le souligne Zins (2001), l’image peut être considérée comme la
résultante d’une accumulation, au cours du temps, d’expériences et/ou d’informations issues
de l’environnement (Selnes, 1993 ; Andreassen et Lindestad, 1998). D’autres chercheurs
définissent typiquement l’image comme la somme des croyances, des attitudes, des
stéréotypes, des idées, des comportements appropriés, ou des impressions qu’une personne
tient quant à un objet ou une organisation (Kotler et Andreasen, 1996). De là, les
organisations doivent identifier les forces et les faiblesses de leur image pour chaque groupe
cible.
95
REVUE DE LA LITTERATURE
L’image représente le point de contact entre les parties prenantes (clients, salariés,
institutions, communautés, actionnaires) et l’organisation.
L’image est reconnue comme un antécédent de la fidélité. Cet élément est démontré
dans divers domaines : la distribution (Martineau, 1958 ; Hirschman, 1981), l’aéronautique
(Ostrowski et al., 1993) ou encore le secteur bancaire (Bloemer et al., 1998). Par la suite, les
validations empiriques (Andreassen, 2001) ont confirmé que le rôle de l’image, dans la
construction de la fidélité, est indépendant du secteur concerné.
L’image et la satisfaction sont aussi liées. Selon Grönroos (1984), l’image peut se
construire à partir de la qualité de service offerte aux clients et inversement, la perception de
la qualité peut aussi être influencée par l’image. Cette réversibilité s’explique au plan
conceptuel par une relation longitudinale entre ces deux concepts, l’image étant une forme
d’attitude. Lorsque les mesures de satisfaction et d’image sont collectées au sein d’un même
questionnaire, sans décalage dans le temps, l’image est mécaniquement influencée par la
satisfaction liée aux expériences de consommation récentes (Johnson et al., 2001).
LeBlanc et Nguyen (1996) considèrent que l’image est le résultat d’un processus
global par lequel les clients comparent et contrastent les diverses caractéristiques d’une
entreprise. Le caractère complexe de la construction de l’image induit un processus de
production et de gestion de cette image complexe aussi. Cette définition de Dichter (1985)
illustre parfaitement cette idée : « Image is a dynamic and complex entity, and specific groups
of audience members can have varying images for one institution". Elle précise qu'elle est
dynamique, ce qui inclut les notions de transformation et de temporalité, et complexe, donc
composée de plusieurs dimensions particulières à chacun des groupes qui peuvent être
identifiées.
96
REVUE DE LA LITTERATURE
- L’image externe construite représente la vision de l’interne sur ce que peut penser
l’extérieur de l’organisation (Dutton et Dukerich 1991; Dutton et al., 1994)
- La réputation qui est un jugement collectif de l’extérieur sur les objectifs et buts de
l’organisation qui est plutôt stable et sur le long terme (Fombrun 1996).
Bien que ces approches soient légèrement différentes, elles se questionnent toutes sur
les relations de l’organisation avec ses parties prenantes et prennent en compte les points de
vue internes et externes ainsi que l’image projetée et perçue (Gioia et al., 2000).
En 1991, Rynes définit l’image organisationnelle comme une impression générale sur
l’attractivité de l’organisation. D’autres auteurs ajoutent à cette impression générale sur
l’organisation la notion de partie prenante : « la perception des parties prenantes sur
l’organisation » ou « l’ensemble des visions détenues par les parties prenantes externes sur
l’organisation » (Hatch et Schultz, 2002). Dutton et Dukerich, (1991) comparent l’identité
organisationnelle - la vision des membres au sujet de leur propre organisation- et l’image
organisationnelle - ce que les membres pensent que les individus externes perçoivent comme
distinctif concernant leur organisation-. En d’autres termes, l’image est « ce que je pense que
les autres pensent de mon organisation ».
Gray (1986) explique que l’organisation projette plusieurs images en fonction des
groupes ou des parties prenantes considérés. Les employés ne perçoivent pas leur entreprise
comme son directeur ou ses actionnaires. Pour Schuler (2004), l’image d’une organisation
correspond au modèle mental que les différents publics se font lorsqu’ils pensent à
l’organisation.
97
REVUE DE LA LITTERATURE
Schuler (2004) propose plusieurs solutions pour aider l’entreprise à créer une image
conforme à ses besoins.
- Tout d’abord, il préconise de définir clairement l’image que l’organisation veut
construire auprès du public, car nombreuses sont les organisations qui n’ont pas de définition
exacte de leur image. De surcroît, l’image souhaitée doit être connue et communiquée par la
totalité des membres de l’organisation.
- Ensuite, l’organisation doit aussi déchiffrer l’image formée par les différents groupes
qui la côtoient. En effet, la littérature sur le management de l’image explique que les
organisations doivent gérer les images propres à chaque partie prenante (Carter et Deephouse,
1999; Dutton et Dukerich, 1991).
- Les manageurs et le personnel sont considérés comme un vecteur de gestion de
l’image organisationnelle. Ceux-ci doivent prendre conscience qu’ils sont la vitrine de
l’organisation à l’extérieur et penser à la gérer. Leurs déclarations et comportements en
dehors de l’organisation doivent faire l’objet d’une grande prudence et de beaucoup
d’attention. La vigilance liée aux comportements des membres de l’organisation peut être
considérée comme un axe stratégique (Hatch et Schultz, 1997).
98
REVUE DE LA LITTERATURE
- Enfin, c’est à travers les actions managériales que les organisations peuvent
transmettre une image désirée à leurs parties prenantes (Scott et Lane, 2000). Le recours à des
actions spécifiques et tangibles rend l’image organisationnelle plus saisissable (Nguyen et al.,
2008).
Il a été démontré que l’image organisationnelle influençait les décisions et choix liés à
l’emploi (Rynes, 1991 ; Bretz et Gerhart, 1991; Fombrun et Shanley, 1990). C’est un facteur
d’attractivité organisationnelle qui favorise :
- L’engagement des employés,
- La rétention du personnel
- L'engagement moral d’offrir de saines conditions de travail aux employés
- L’identification organisationnelle : lorsqu'une personne acquiert le sentiment de
« faire partie d’une organisation » et donc lui attribue un certain nombre de caractéristiques.
99
REVUE DE LA LITTERATURE
Les études menées sur l’image de l’entreprise montrent que celle-ci se forme de
manière cumulative auprès du public. C’est donc l’accumulation d’expériences à travers le
temps qui contribue à la formation de l’image dans l’esprit des consommateurs (Nguyen et
LeBlanc, 1998 ; Howcroft et Lavis, 1986). De cette manière, la succession d’expériences
positives permet d’améliorer l’image perçue, mais aussi d’accroître le niveau de confiance.
En ce sens, le processus de formation de l’image permettrait de développer
parallèlement la confiance.
En raison des différentes perceptions de l’image par les multiples parties prenantes,
Chernatony (1999) suggère que l’entreprise mette en place une stratégie de diffusion d’une
seule et unique image. À ces fins, elle doit déterminer comment est perçue l’organisation,
aussi bien en interne qu’en externe. Enfin, l’auteur encourage la projection coordonnée et
efficace d’une image qui correspond aux intérêts de l’entreprise.
De plus, le nombre et la continuité des interactions avec les parties prenantes imposent à
l’organisation de coordonner et d’orchestrer ces contacts (Van Riel 1995, 2001).
Une bonne image a une influence positive sur l’entreprise. Des recherches dans divers
domaines (marketing, publicité, management, relations publiques) ont démontré que les
entreprises détenant une bonne image bénéficiaient de certains avantages. L’entreprise peut
s’attendre à une amélioration de ses ventes et à un gain en parts de marché (Shapiro, 1982), à
une relation de fidélité qui s’instaure avec le client (Andreassen et Lindestad, 1998), à une
perception positive de la qualité (de Ruyter et Wetzels, 2000) et à une consolidation de
l’attachement du grand public envers l’entreprise (Bhattacharya et Sénateur, 2003).
Une récente enquête de Lévi, (2003) montre que l’intérêt des directions des ressources
humaines pour le développement durable réside à soixante-douze pour cent dans
l’amélioration de l’image de leur entreprise. Nombre d’entre elles ont assimilé l’utilité de la
100
REVUE DE LA LITTERATURE
Une recherche réalisée en 2004 (Pfau et al.,) a révélé qu’une organisation possédant
une bonne image et déployant une stratégie de responsabilité sociétale de l’entreprise a toutes
les chances d’améliorer la perception de son image, de sa réputation et de sa crédibilité. La
mise en place de la responsabilité sociétale de l’entreprise est donc un moyen d’avoir un
retour tangible sur ces trois facteurs. D’autant plus que la littérature prouve que l’une des
finalités de la responsabilité sociétale de l’entreprise est de pouvoir gérer et améliorer la
position concurrentielle de l’entreprise (Jones, 1995 ; Hill et Jones, 1992) et d’améliorer son
image (Jones, 1995).
D’autres auteurs ont démontré que l’image de l’entreprise était l’un des facteurs les
plus influents sur le degré de confiance des consommateurs (Lehu, 2001). Pour lui, l’image de
l’entreprise est un élément fondamental qui protège le socle de confiance érigé dans le temps.
De ce point de vue, l’image est l’une des fondations de la création et de la conservation d’une
relation directe de confiance entre la satisfaction et la fidélité du client.
Les représentations sociales peuvent-elles nous aider à déchiffrer le conflit qui existe
entre le jugement des utilisateurs sur une organisation et les résultats escomptés des pratiques
mises en place par cette même organisation pour améliorer la satisfaction et la fidélité des
utilisateurs ? Afin de répondre à cette interrogation, nous déterminons dans quelle mesure les
représentations sociales sont utiles à notre recherche pour ensuite voir comment les
démarches managériales peuvent être une source constitutive de représentations sociales.
L’évaluation des démarches managériales et des actions mises en œuvre par une
organisation se fait d’une part grâce aux indicateurs, aux enquêtes et aux sondages réalisés de
101
REVUE DE LA LITTERATURE
manière interne par l’entreprise ou de manière externe par des organismes spécialisés dans ce
domaine. D’autre part, l’évaluation émerge aussi grâce aux représentations que l’utilisateur se
fait des actions, de l’intérêt de celles-ci dans l’environnement, et de la finalité qu’on lui prête.
Ces raisons nous ont poussés à étudier la performance des démarches managériales sous
l’angle des représentations sociales qui elles-mêmes conditionnent la valeur perçue.
102
REVUE DE LA LITTERATURE
Les représentations sociales sont des modalités de pensée pratique orientées vers la
communication, la compréhension et la maîtrise de l’environnement social et matériel ». De
façon assez dynamique, cet auteur désigne une forme de pensée sociale dans laquelle le
marquage social des contenus ou des processus de représentation se réfère à certains points :
- Aux conditions et aux contextes dans lesquels les représentations émergent,
- Aux communications par lesquelles elles circulent,
- À leurs fonctions dans l’interaction avec le monde et les autres.
103
REVUE DE LA LITTERATURE
104
REVUE DE LA LITTERATURE
- Et enfin, une fonction de justification des pratiques notamment entre les groupes et les
représentations d’un groupe vis-à-vis d’un autre groupe pour justifier des prises de
position et des comportements. Abric (1989), parle ici d’un nouveau rôle des
représentations sociales : le maintien et le renforcement du positionnement d’un groupe.
Doise (1982) propose un modèle pour étudier les représentations sociales. Il comprend
quatre plans d’analyse distincts pour expliquer un phénomène donné. On retrouve :
- le niveau intra-individuel, qui se rapporte à l’analyse de la manière dont les individus
organisent leurs perceptions, évaluations et comportements vis-à-vis de l’environnement
social,
- le niveau inter-individuel et situationnel qui s’intéresse aux processus inter-
personnels,
- le niveau positionnel qui se rapporte à l’effet de la position sociale dans une situation
donnée et le niveau idéologique qui correspond à un système de croyances, de représentations
et d’évaluation des rapports sociaux.
Abric (1984, 1989) est l’un des premiers auteurs à décrire la structure des
représentations sociales en utilisant la théorie du noyau central. Sa définition des
représentations est la suivante : « c’est une vision fonctionnelle du monde, qui permet à
l’individu ou au groupe de donner un sens à ses conduites, et de comprendre la réalité à
travers son propre système de référence, donc de s’y adapter, de s’y définir une place ». De
plus, il met en évidence l’existence d’un noyau central, qui a une fonction organisatrice,
autour duquel gravitent des éléments périphériques qui sont difficilement reconnus si l’on ne
possède pas d’informations sur le noyau central. C’est cette base, ce noyau central, qui se
construit par les interactions entre les membres d’un groupe. Ses travaux ont notamment porté
sur les représentations sociales des artisans.
Le noyau central est un ou plusieurs éléments partagés par un groupe, qui lui permettent de
structurer sa représentation dans son ensemble. Sans ces éléments, l’objet a une signification
radicalement différente. Il possède une forte résistance au changement puisque les éléments
qui le constituent sont stables, cohérents entre eux et non négociables. Ainsi, il confère à
l’objet considéré, une orientation générale : valeur, bien ou mal…
105
REVUE DE LA LITTERATURE
Quand aux éléments périphériques, bien que moins importants que le noyau central
dans la structure des représentations sociales, ils occupent tout de même deux rôles
indispensables. Premièrement, ils permettent de décrypter la réalité grâce à la maîtrise et à la
compréhension d’événements par le biais des associations de connaissances. Deuxièmement,
ils jouent le rôle de tampon lorsque des événements divergents contredisent un système de
représentations. Ainsi, les éléments périphériques sont malléables et adaptables sans que cela
impacte le contenu et l’orientation d’une représentation sociale. Ils peuvent aussi évoluer dans
le temps ou être complétés et sont parfois incohérents et individuels. Sa détermination est plus
individualisée et contextualisée et surtout plus associée aux caractéristiques individuelles et au
contexte immédiat et contingent dans lequel se trouvent les individus. Ils tiennent un rôle très
important dans la structure des représentations sociales, car ils permettent à un noyau central
d’être stable. Ce mode de fonctionnement permet une adaptation, une différenciation en
fonction du vécu, une intégration des expériences quotidiennes et surtout permettent une
modulation personnalisée des représentations et des conduites qui leurs sont associées. La
modification d’un élément périphérique n’apportera pas d’évolution au noyau central, par
contre le contraire créera une évolution dans tout le système de représentation qui ne sera plus
protégé par les éléments périphériques (Guimelli, 1985). Cela s’explique par un besoin de
stabilité des individus qui créent un système de défense des croyances alors que des éléments
contredisent cette réalité.
Du fait de cette structuration interne, « une représentation unique, organisée autour d’un
même noyau central peut donner lieu à d’apparentes différences liées à l’appropriation
individuelle ou à des contextes spécifiques et qui se traduiront par des systèmes périphériques
différents. Cela signifie que l’homogénéité d’une population n’est pas définie par le consensus
entre ses membres, mais bien par le fait que leurs représentations s’organisent autour du
même noyau central » (Abric, 1994).
- Une représentation sociale est donc composée d’éléments interdépendants qui lui
confèrent de la cohérence et appelés « invariants structuraux ». Ainsi, pour qu’une
représentation existe, l’objectivation est nécessaire, ce qui va donner naissance à un noyau et
ancrage. L’objectivation permet aux sujets de s’approprier et d’intégrer un phénomène ou un
106
REVUE DE LA LITTERATURE
objet complexe. Des informations trop complexes sont objectivées en les matérialisant
(Moscovici, 1961). L’objet complexe est tout d’abord trié en fonction de critères normatifs et
culturels. Ensuite, ces informations triées s’organisent de manière à former un noyau
« simple, concret, imagé et cohérent avec la culture et les normes du sujet » (Rouquette et
Rateau, 1998). Enfin, le noyau central devient la réalité, une évidence, autour duquel la
représentation sociale se construit.
Cette approche théorique a amené Claude Flament, en 1989, à étudier les conditions de
transformation des représentations sociales. Selon cet auteur, pour affirmer qu’une
représentation sociale a changé, il faut un changement au sein même du noyau central. Pour
que cette transformation se concrétise, une incompatibilité entre le noyau central et la réalité
doit apparaître. L’incompatibilité doit être importante et très marquée. Dans le cas contraire,
le système périphérique pourrait l’absorber. De plus, les informations non cohérentes doivent
être fréquentes sinon elles ne seront pas non plus prises en compte. L'auteur met en évidence
que ce ne sont pas les discours idéologiques qui ont une influence sur la transformation des
représentations, mais les modifications des pratiques sociales.
107
REVUE DE LA LITTERATURE
C’est l’étude réalisée par Guimelli sur la chasse, en 1985, qui a observé les
transformations des représentations sociales. Il conclut que c’est un événement sans précédent
qui a complètement fait changer les représentations de la chasse. À l’origine, celle-ci était une
activité qui permettait de prélever du gibier dans la nature pour ensuite le consommer. Suite à
une épidémie qui décima plus de quatre-vingts pour cent de la population chassée, les
chasseurs décidèrent d’approvisionner eux-mêmes les forêts en gibiers afin de pouvoir
continuer leur activité. La chasse devient alors un sport et une activité ludique et la
représentation en est complètement modifiée. Cet auteur conclut que ce sont généralement des
événements extérieurs à une population qui vont façonner les changements de représentation.
Dans le cas de notre travail de recherche, ce sont plus particulièrement deux aspects
des représentations sociales qui nous intéressent et qui semblent pouvoir éclairer notre sujet :
- d’une part, l’aspect dynamique des représentations sociales : ce sont les interactions entre les
membres d’un groupe ou entre groupes qui contribuent à la construction des représentations,
- d’autre part, les représentations sociales seraient une « reproduction des schèmes de pensée
socialement établis » et l’individu serait déterminé par les idéologies dominantes de la société
dans laquelle il évolue.
Le concept de valeur perçue est le fruit d’un long processus d’évolution. Les premières
réflexions sur les « bénéfices » retirés d’un produit sont ancrées dans une vision objective de
la valeur, celle-ci résultant de l’objet ou de ses attributs. Ensuite, des auteurs ont supposé que
la valeur, alors appelée utilité, n’était pas issue directement du produit, mais plutôt de ses
propriétés. Puis il s’est avéré que la valeur n’était pas seulement le fruit d’attributs utilitaires.
D’autres formes de bénéfices lui sont alors attribuées.
108
REVUE DE LA LITTERATURE
Zeithaml (1988), fut l’un des premiers à définir la valeur perçue. Pour cet auteur, elle
comporte quatre dimensions :
1) la valeur est un prix faible ;
2) la valeur est ce que le client veut d’un produit ;
3) la valeur est la qualité que le client obtient pour le prix qu’il paie ;
4) la valeur est la qualité que le consommateur reçoit pour ce qu’il donne.
109
REVUE DE LA LITTERATURE
Pour expliquer la valeur perçue, plusieurs modèles explicatifs utilisent les notions de
prix perçu, de qualité perçue et de valeur perçue comme le spécifie le schéma ci-dessous :
Information
sur les
attributs du +
Qualité
produit
perçue
+
Valeur + Intention
Prix +
- perçue d’achat
objectif +
Prix
- perçu
Prix de
référence
Les auteurs qui associent le prix à la valeur perçue sont souvent associés à des domaines
de recherche comme la stratégie ou le marketing. Ils se basent sur les caractéristiques
suivantes :
- Premièrement, ils font référence à la valeur perçue par le client comme une
appréciation qui dépend de ses attentes au sens de Barwise et Meehan (1999),
- Deuxièmement, à l’instar de Teller (1999), la valeur est fonction de ce que propose
la concurrence. Cela implique que, même sans modifications de ses attributs, la
valeur perçue peut évoluer. Il explique que « la valeur économique offerte au
consommateur… est la valeur relative qu’un produit donné offre à un
consommateur dans une application particulière. C’est le montant maximum qu’il
110
REVUE DE LA LITTERATURE
Comme l’explique Le Gall (2000), « la qualité perçue est influencée positivement non
seulement par les attributs du produit, mais aussi par le niveau de prix. Plus les attributs
déterminants du produit seront nombreux, plus la qualité perçue sera élevée ». Ainsi, le
développement et la maîtrise des attributs essentiels sont nécessaires pour éviter que des
perceptions soient dissonantes et pour assurer une valeur perçue positive. C’est d’ailleurs pour
cette raison que la valeur perçue est une variable clé de l’intention d’achat et de l’achat. C’est
un élément décisif de la réussite des organisations à long terme (Woodruff, 1997).
Bien que des divergences d’opinions existent sur la question du prix (qui peut être
désigné comme indicateur de la valeur ou comme une de ses composantes), la valeur perçue
est toujours externe à l’organisation. En fonction du positionnement choisi, elle est
déterminée soit par le marché, soit par les préférences des clients. Néanmoins, même si elle
constitue une information externe à l’entreprise, elle n’est pas une donnée autonome à celle-
ci. C’est pourquoi, pour Bréchet et Desrumeaux (2001), « considérée du point de vue des
organisations, la valeur est une réalité à la fois donnée et construite et pour le moins autant
construite par les acteurs, et notamment par les organisations, que par les marchés ». Lorino
(1995) ajoute que les « produits ont de la valeur s’ils offrent une ou plusieurs fonctionnalités,
en désignant par fonctionnalités l’aptitude à répondre à un besoin ressenti par un groupe
social ».
En raison de ces désaccords, certains considèrent que la valeur perçue est une notion
floue, car il est difficile de mesurer les comportements des parties prenantes qui ont tendance
à se transformer. À cela s’ajoute la difficulté de mesurer et d’expliquer les signaux issus de
l’environnement. La valeur perçue par le client se transforme en raison de paramètres qui ne
sont pas obligatoirement contrôlés et contrôlables par l’entreprise. Ainsi, elle peut se modifier
en fonction des autres clients qui peuvent influencer l’image, des sous-traitants ou des
fournisseurs plus ou moins bien maîtrisés.
111
REVUE DE LA LITTERATURE
l’organisation propose des produits ou des services auxquels elles attribuent une certaine
valeur.
Pour terminer, il s’avère que très souvent, la valeur créée comme le perçoit l’entreprise
(en quelque sorte les attributs objectifs) du produit ou du service est différente de la valeur
perçue par le client (Carmon et Ariely, 2000). Cela signifie qu’un écart, entre ce que
l’entreprise pense diffuser et ce que les clients perçoivent, existe.
Pour mesurer la valeur perçue :
- soit le chercheur ne s’intéresse qu’au rapport entre ce que le client reçoit et ce qu’il concède
pour le recevoir. C’est sur ce principe que se basent les chercheurs en marketing. Nombreuses
études de la valeur perçue réalisées en marketing, portent sur des affirmations qui demandent
aux enquêtés leur degré d’accord sur le fait qu’un produit ou un service acheté dispose d’une
bonne valeur compte tenu de l’investissement consenti pour l’acquérir,
- soit le chercheur peut s’intéresser plus particulièrement à la différence entre la valeur créée
comme la perçoit l’entreprise et la valeur perçue par le client. Dans ce cas, la recherche prend
une tournure stratégique destinée à produire des solutions de gestion et des préconisations
managériales.
112
REVUE DE LA LITTERATURE
Chapitre 5
L'ENVIRONNEMENT DE
LA SNCF ET LES
DÉMARCHES
MANAGÉRIALES SEQI
DANS UN CADRE
ÉVOLUTIONNISTE
113
REVUE DE LA LITTERATURE
Cela implique de se demander si les démarches managériales SEQI peuvent être la source de
la modification d’une institution. Pour répondre à cette question, nous utilisons
principalement les travaux de Masahiko Aoki. Ses recherches sont orientées sur l’analyse des
formes d’organisation, en utilisant les outils analytiques de la théorie des jeux. Après avoir
exploité la théorie des jeux coopératifs, il s’est attaché à étudier leurs limites.
Par la suite, il a développé un jeu générique qu’il nomme la « Coase Box » afin de faire des
comparaisons entre les différentes formes institutionnelles. C’est un jeu qui est utilisable dans
n’importe quelle situation de jeu pour les acteurs :
- Jeux en sous-équilibres parfaits,
- Jeux évolutionnaires,
- Jeux en rationalité limitée,
- etc.
Grâce à une grande souplesse, le jeu de la « Coase Box » peut-être utilisé aussi bien
pour comprendre l’évolution des formes institutionnelles dans lesquelles se placent les
institutions, que pour appréhender le fonctionnement interne d’une organisation. C’est une
ouverture des possibilités de comparaisons internationales des différentes formes
institutionnelles au sens des districts italiens ou des Kereitsu japonais (Aoki, 2001). C’est
aussi une contribution à l’analyse économique de la diversité des économies dans leur réalité
(historique et institutionnelle).
114
REVUE DE LA LITTERATURE
Nous détaillons ci-dessous trois notions de la « Coase box » d’Aoki : les paramètres d’origine
endogène, les paramètres d’origine exogène et le quasi-paramètre.
Les interactions entre les individus sont le point de départ de l’analyse de Greif pour
étudier les phénomènes de réputation, de coordination. L’objectif final consiste à comprendre
comment les institutions naissent et évoluent. Il définit d’ailleurs l’institution comme « un
système de règles, de croyances, de normes et d’organisation qui, ensemble, génèrent une
régularité de comportement ». En raison de cette affection pour les interactions stratégiques, il
fait une place toute particulière dans ses travaux à la théorie des jeux.
Afin de préciser les notions abordées ci-dessous, nous expliquons le cadre d’analyse
institutionnelle proposée par Masahiko Aoki (2001). C’est un cadre qui intègre à la fois des
éléments des approches rationnelles et économiques des institutions, ainsi que des éléments
des approches cognitives et sociologiques de celles-ci.
Dans ses travaux, Aoki (2001) définit les institutions comme « compressed, commonly
perceived representation of ways in which a game is played. ». Cette définition s’organise en
fonction des mécanismes de rétroaction conceptualisés par la « Coase Box » constituée de
quatre éléments comme dans le tableau ci-dessous :
115
REVUE DE LA LITTERATURE
Pour commencer, les choix stratégiques d’un agent –S- sont conditionnés par
l’expectative des comportements des autres agents -E-. De plus, dans ce cas l’expectative est
indissociable des connaissances partagées et de croyances privées. Ce qui signifie que la
fonction de conséquence -CO- est déduite et non connue de manière objective. Les actions
envisageables –A- ne sont qu’un éventail des technologies accessibles à un agent. Quant aux
choix stratégiques de l’agent, –S-, ils ont comme origine des informations partielles qui
peuvent se modifier en fonction des informations collectées. Même si ces caractéristiques
semblent exogènes et stabilisées dans le court terme, Greif (2004) les considère variables sur
le long terme en raison de leur caractère modifiable par le fonctionnement de l’institution.
Sachant qu’un agent est considéré comme limité dans sa capacité à prévoir le
comportement des autres agents et pourvu d’une fonction d’utilité, pour prendre une décision,
il fonctionne de la manière suivante. Il opte pour une action –S- entre toutes les possibilités –
A-. Il effectue son choix en fonction des résultats escomptés issus de la fonction de
conséquence -CO- (la fonction de conséquence est une règle exogène du jeu, c’est-à-dire
déterminée technologiquement (Aoki, 2001) et de la prévision du comportement des autres
agents -E-.
116
REVUE DE LA LITTERATURE
Suivant les conditions, les choix d’un agent –S- sont fonction :
- De sa rationalité limitée : quelles connaissances des actions existantes a-t-il –A-?
- De la connaissance disponible aux autres agents et du niveau d’encadrement qui
émerge des institutions pour diriger leurs comportements -E-
Pour Aoki (2001), le changement institutionnel peut « ... be identified with a situation
where agents beliefs on the ways a game is played are altered in critical mass...In effect,
understanding the process of institutional change may be tantamount to understanding the
ways in which the agents revise their beliefs in a coordinated manner ». Cela suppose qu’un
écart apparaisse entre les attentes des agents et le réel, qui est appelé « déséquilibre cognitif ».
Il les pousse à chercher de nouvelles stratégies pour le réduire. Le déséquilibre peut être
déclenché par la fonction de conséquence -CO- et notamment les changements de
l’environnement ou par les choix de l’agent –A- qui modifie ses options stratégiques. L’agent
peut modifier ses capacités stratégiques de manière positive, grâce à l’apprentissage par
exemple ou de manière négative en raison de changements qu’il ne maîtrise pas, comme la
concurrence.
Ainsi, le changement institutionnel intervient lorsqu’un agent expérimente ou amorce
une nouvelle stratégie –S-. À un moment, les croyances commencent à être remises en cause -
E- et subissent une crise.
Selon Aoki (2001), comme les institutions sont le produit d’un équilibre de Nash, elles
se créent de manière endogène à partir du jeu des acteurs. Une fois créées grâce à des jeux
d’acteurs, les institutions deviennent la règle générale. Selon Rochet (2007), Aoki se base
sur une nouvelle approche de la théorie des jeux « pour lui les institutions sont le produit d’un
équilibre de Nash, soit l’état d’équilibre atteint par un jeu non coopératif multi acteurs
partageant de fait le même ensemble de croyances » et « il échappe au déterminisme de la
théorie des jeux en introduisant le principe schumpétérien d’évolution sous le double effet des
chocs extérieurs et des stratégies d’optimisation des acteurs, de nouveaux équilibres émergent
d’où naissent de nouvelles institutions ».
117
REVUE DE LA LITTERATURE
Greif et Leitin (2004) soulignent aussi l’avantage de la théorie des jeux pour expliquer
la relation entre les comportements, les institutions et les changements institutionnels.
Le changement dans l’environnement est alors un changement des paramètres
exogènes. L’un des principes de base reste bien sûr le caractère historique des institutions. Il
existe des paramètres exogènes qui sont maîtrisés par l’organisation et définis grâce à la
stratégie. Sont considérés ici des paramètres exogènes particuliers qui sont les pratiques
managériales SEQI. C’est un choix, une stratégie de l’organisation. La stratégie est de
déployer des démarches managériales sur le plan social, environnemental, qualité et des
innovations technologiques. Selon la théorie, ces démarches portent leurs fruits à partir du
moment où elles sont intégrées en interne et sources de performance. Il existe aussi les
paramètres d’origine exogène non maîtrisable par l’entreprise, comme la réglementation liée à
une activité. Le chapitre contexte externe de la revue de littérature détaille les paramètres
d’origine exogène.
118
REVUE DE LA LITTERATURE
5.4) Un quasi-paramètre
paramètre est stable et évolutif
Un quasi-paramètre
paramètre est un paramètre dont on considère que la valeur va évoluer au fil
des répétitions du jeu et des résultats obtenus. Le quasi-paramètre,
quasi paramètre, à l’instar d’Hédoin (2009),
« consiste à supposer qu’au fur et à mesure que le jeu est répété, un des paramètres va évoluer
de manière endogène en t en fonction du résultat en t-1 ». Ainsi, en fonction des institutions,
une technologie peut être plus ou moins bien exploitée et donc générer un flux de richesse qui
est fonction de l’exploitation qui en est faite.
L’utilisation du quasi-paramètre
paramètre permet d’une part de matérialiser les effets des institutions
sur l’environnement socio-économique
économique et d’autre part, de rendre compte des conséquences du
changement dans l’environnement (les paramètres) qui n’aboutissent pas obligatoirement
obligatoireme à
une suppression ou à une mutation d’une institution, qui représente l’équilibre du jeu (Hédoin,
(
2009).
Enfin, le quasi-paramètre
paramètre est considéré comme stable sur le court terme et évolutif sur le long
terme, car il peut être matérialisé comme la convergence
convergence des paramètres d’origine exogène et
des paramètres d’origine endogène. Voici comment nous pouvons le schématiser :
119
REVUE DE LA LITTERATURE
Dans la perspective choisie (celle de Greif et Leitin, 2004), nous étudions l’institution
« représentations sociales de la SNCF » qui a pour origine des jeux d’acteurs issus de
variables endogènes et dont les paramètres sont exogènes à l'institution considérée :
« Parameters are exogenous to the institution under consideration. If parameters change,
therefore, there is a need to study the implied new equilibrium set and, hence, the new
possible institutions. Variables, on the other hand, are determined endogenously by the
institution under consideration » (Greif, Leitin, 2004). C’est pourquoi nous observons si
l’introduction des nouveaux paramètres peut amener un nouvel équilibre implicite.
120
REVUE DE LA LITTERATURE
Figure 16:
16 La dynamique d’institutionnalisation
121
122
PARTIE II
D DESIGN DE LA
RECHERCHE
123
124
DESIGN DE LA RECHERCHE
Chapitre 1
ÉPISTÉMOLOGIE DE LA
RECHERCHE
125
DESIGN DE LA RECHERCHE
126
DESIGN DE LA RECHERCHE
souligne Donitzer (1993), rares sont les recherches qui se déroulent exactement comme la
théorie le préconise, car le facteur aléatoire est inéluctable.
Travail
associé
Étape 1 : Analyser la littérature et/ou observer
Définition d’un objet de recherche et les pratiques
d’une question de recherche
127
DESIGN DE LA RECHERCHE
Emergence des
questions
Tentation de
répondre
Structuration / Questionnement simplement
Expliquer son paradigme de recherche est donc l’occasion d’évoquer ses convictions,
ses références théoriques et pratiques issues d’un domaine de savoir partagé. L’objectif est
d’expliciter un « ensemble de règles implicites ou explicites orientant la recherche
scientifique, pour un certain temps, en fournissant, sur la base des connaissances
128
DESIGN DE LA RECHERCHE
universellement reconnues, des façons de poser les problèmes, d’effectuer les recherches et de
trouver des solutions » (Gauthier, 1990). Ce sont les guides d’un travail de recherche.
Pour les chercheurs positivistes, la connaissance qu’ils produisent est une réalité
« objective » qui n’est pas dépendante d’eux. La réalité est objectivement donnée et les
mesures que le chercheur effectue dessus ne peuvent la modifier. Le principe ontologique du
chercheur positiviste est « Ce qui est, est, et toute chose connaissable a une essence ».
Comme la réalité est externe à l’individu, ce sont les faits observables qui valident le
raisonnement du chercheur. Ainsi, la vérité est regardée d’un point de vue objectif comme
produit de la pure raison. Le déterminisme joue un rôle important chez les positivistes, car
tous les effets de la réalité sont produits par des causes observables. Ils supposent la
possibilité de décrire par la méthode de l'induction qui infère le semblable à partir du
semblable. Karl Popper a décrit ce point de vue qu'il appelle aussi l'approche par les "cygnes
blancs" : j’observe que 99 cygnes sont blancs, donc j’induis que tous les cygnes sont blancs,
jusqu’à ce que cette inférence se révèle fausse avec la découverte de l’existence de cygnes
noirs. Il l'a aussi critiqué en remettant en cause l'idée de vérification. Les positivistes
considèrent la réalité de manière unique et permanente. Elle obtient le statut de loi au sens de
Jean-Baptiste Say, (Traité d’économie politique , 1803) qui l'explique comme « La manière
dont les choses sont et dont les choses arrivent, constitue ce qu'on appelle la nature des choses
; et l'observation exacte de la nature des choses est l'unique fondement de toute vérité ». La
norme du vrai prédomine dans leur conception du monde. Si un choix doit être fait entre deux
théories, la plus simple est utilisée.
129
DESIGN DE LA RECHERCHE
toujours les mêmes effets !) ; un objet dont la description se modifie au fur et à mesure que
l’observateur le décrit (l’observateur assurant lui-même qu’il se transforme au fil de sa propre
observation) ; un objet qu’il n’est guère possible d’analyser sans le transformer… ; un objet
qui ne se prête guère à une manière uniforme de raisonnement, en particulier, lorsqu’on
souhaite le traiter par logique disjonctive… ; un objet qui s’efforce certes, de tenir pour
passible du principe de moindre action… mais qui semble sans cesse insatisfait des optima
qu’ainsi on lui propose… ».
Pour les chercheurs constructivistes, le rapport à la réalité passe par une perception
construite et donc propre à chacun. Selon Ben Aissa (2001), « Il n’existe pas une réalité qu’il
serait possible d’appréhender, même de manière imparfaite, mais des réalités multiples, qui
sont le produit de constructions mentales individuelles ou collectives et qui sont susceptibles
d’évoluer au cours du temps ». C’est l’accumulation d’expériences et les représentations du
monde qui conditionnent les possibilités perçues et la construction d’une vision finale. La
connaissance, qui est un processus de construction plus qu’un résultat (Piaget, 1967), est
évaluée par l’expérience et est ainsi constituée. En conséquence, un sujet connaissant
représente des opérations successives qui rendent les représentations opératoires. La réalité est
un objet subjectif que chacun perçoit au travers d’un prisme construit autour du vécu de
l’individu. Le constructiviste renonce à l’idée d’atteindre une vérité et s’intéresse plutôt aux
processus perceptuels de la connaissance suivant le fondement ontologique « principe de
représentabilité de l’expérience du réel ». Il cherche à construire une représentation de la
réalité indispensable à l’action en ayant conscience de son impact sur la construction de la
connaissance (Le Moigne, 1995). L’hypothèse téléologique est dominante dans ce courant.
D’une part, le comportement cognitif du sujet s’interprète en matière de causes finales et
d’autre part, la détermination et la transformation de ces finalités semblent devoir être
interprétées en termes endogènes (c'est-à-dire auto-produites par le sujet lui-même) (Le
Moigne, 1995). Le constructivisme ne nie pas, à la différence des relativistes, l’existence de la
réalité : ils soulignent qu’il s’agit d’un processus de construction d’une représentation, d’un
modèle qui sera toujours asymptote à la réalité et qui devra faire l’objet d’une critique par le
processus de falsification – ou de corroboration – « à la Karl Popper ».
130
DESIGN DE LA RECHERCHE
Selon Le Moigne (1990), David (2000), Savall et Zardet (2004), les paradigmes
positivistes et constructivistes s’opposent. Tandis que d’autres auteurs défendent que dans la
pratique, la recherche est plutôt un chevauchement entre différents courants (Miles et
Huberman, 1994) et qu’il est laborieux de s’inscrire de manière systématique dans un
paradigme en particulier (Méchin, 2001).
131
DESIGN DE LA RECHERCHE
La réalité ayant le statut d’un phénomène construit, cela implique que la connaissance
le soit aussi. Celle-ci doit servir les objectifs contingents que le chercheur s’est fixé. « La
connaissance vise la construction de représentations du monde qui expriment de manière
132
DESIGN DE LA RECHERCHE
organisée l’expérience qu’ont les individus de ce monde. Le statut de cette connaissance est
destiné à susciter, éclairer et stimuler la réflexion des individus dans l’élaboration de
comportements adaptés aux situations auxquelles ils sont confrontés » (Avenier, 1997). Perret
et Séville (2003) ajoutent que la vérité scientifique ne peut être atteinte d’une seule manière,
mais bien grâce à plusieurs méthodes et plusieurs modes de raisonnement ou méthodes qui,
évidemment peuvent être discutés.
L’objet dans une recherche constructiviste en sciences de gestion est plutôt un projet (Le
Moigne, 1990, David, 2000). Les interventions des acteurs au sein de l’organisation
participent à la conception de ce projet. Le projet du chercheur constructiviste donnera ainsi
souvent lieu à l’élaboration d’un modèle ou d’un outil de gestion, et même si ce n’est pas le
cas, la préoccupation principale reste d’apporter des réponses aux préoccupations de
l’organisation étudiée (Allard-Poesi et Perret 2003). Notre objet de recherche a évolué tout au
long de notre travail, pour se stabiliser en gardant toujours comme objectif le projet construit
avec les acteurs du terrain.
133
DESIGN DE LA RECHERCHE
Il existe différentes stratégies d’action en milieu complexe. En effet, les voies qui
permettent de générer des connaissances sont multiples (Avenier, 1997), d’où la nécessité de
déployer un raisonnement logique. Trois types de raisonnement sont fréquemment utilisés en
sciences de gestion (Charreire et Durieux, 2003 ; Rouquet, 2007) :
- L’induction : est un moyen pour réaliser une démonstration, qui infère le semblable
à partir du semblable ;
- La déduction : ambitionne une généralisation, à partir d’une hypothèse théorique
que l’on va cherche à vérifier par des faits,
- L’abduction : afin d’élaborer des conjectures à partir des faits en inférant le
diffèrent à partir du semblable.
D’après Genoun (2009), ces trois stratégies d’actions sont liées au processus qui
permet la construction de la connaissance et à l’objectif poursuivi : tester ou explorer. Tester
signifie mettre à l’épreuve de la réalité un objet théorique ou méthodologique. Dans ce cas,
l’objectif est confirmé ou non par une théorie ou un modèle, afin de l’expliquer grâce à un
134
DESIGN DE LA RECHERCHE
raisonnement déductif. Explorer signifie plutôt comprendre et expliquer selon une démarche
inductive ou abductive.
Ces trois raisonnements sont considérés comme complémentaires. David (2000), note que
souvent les trois formes sont combinées sous la forme d’un raisonnement scientifique suivant
le cheminement d’une boucle récursive de type « abduction – déduction – induction », comme
le montre la figure ci-dessous.
Abduction
Induction Déduction
135
DESIGN DE LA RECHERCHE
Miles et Huberman (1994). Par ailleurs, le « bagage » du chercheur lui permet de constituer
un cadre de l’étude et d’orienter son attention vers les zones critiques (Crozier et Friedberg,
1977). La démarche inductive qui, à partir d’observations doit dégager des lois universelles,
implique un nombre conséquent d’observations. La répétition de l’observation permet de
dégager des réalités puis d’induire la vérité. Ce positionnement ne correspond pas à notre
approche évolutionniste. En effet, il considère qu’une observation répétée de bonnes pratiques
induit que celles-ci sont valables pour toutes les organisations. Au contraire, l’approche
évolutionniste insiste sur les notions de connaissances et de dépendances de sentier qui sont
propres à chaque organisation. La généralisation n’est donc pas une finalité. C’est même
plutôt les différences qui constituent les réussites ou les échecs qui sont les plus intéressantes.
Supposons maintenant que j’ignore tout cela et que je vois B bouger la jambe. Je m’étonne de
cet étrange résultat (iii). En me fondant sur des expériences précédentes connues en divers
domaines (par exemple, j’ai noté que les chiens glapissent quand on leur marche sur la patte),
je tente de formuler une règle encore inconnue (i). Si la règle (i) était valable et si (iii) était le
résultat d’un cas (ii), alors (iii) ne serait plus surprenant. Évidemment, mon hypothèse devra
être mise à l’épreuve pour pouvoir être transformée en loi, mais il y a de nombreux cas où je
ne cherche pas des lois universelles, juste une explication capable de désambiguïser un
événement communicatif isolé… L’abduction est un procédé typique par l’intermédiaire
duquel on est en mesure de prendre des décisions difficiles lorsque l’on suit des instructions
ambiguës.
Source : Eco, 1990, cité par Charreire et Durieux, 2003
136
DESIGN DE LA RECHERCHE
Cet exemple démontre qu’avec l’abduction, la règle est un levier explicatif et non le point de
départ comme pour la déduction, ou le point d’arrivée comme avec l’induction.
David (2000), résume à partir d’exemples donnés par Peirce les trois raisonnements :
« La déduction (ABC) consiste à tirer une conséquence (C) à partir d’une règle générale (A)
et d’une observation empirique (B). L’induction correspond à la permutation BCA : elle
consiste à trouver une règle générale qui pourrait rendre compte de la conséquence si
l’observation empirique était vraie. L’abduction correspond à la permutation ACB : elle
consiste à élaborer une observation empirique qui relie une règle générale à une conséquence,
c'est-à-dire qui permette de retrouver la conséquence si la règle générale est vraie », (David,
2000).
137
DESIGN DE LA RECHERCHE
Notre intention est de proposer, en plus d’une approche innovante, des démarches
managériales SEQI, des résultats novateurs qui produisent du sens sans avoir le caractère de
lois universelles. Ainsi notre démarche repose sur un mode de raisonnement abductif car nous
souhaitons proposer des hypothèses nouvelles en explorant les chemins empruntés et les choix
réalisés sur le long terme par l’entreprise.
138
DESIGN DE LA RECHERCHE
Chapitre 2
DÉMARCHES
MANAGÉRIALES SEQI
139
DESIGN DE LA RECHERCHE
Nous expliquons dans un premier temps pourquoi notre attention s’est portée sur les
démarches Sociales, Environnementales, Qualité et Innovantes pour ensuite souligner leur
positionnement par rapport à la performance et enfin présenter l’intérêt de ces démarches
managériales pour l’organisation et pour le client.
Les démarches managériales sont souvent choisies par des organisations qui souhaitent
donner un sens aux enjeux auxquels elles doivent faire face : les exigences grandissantes des
clients, des actionnaires, des nouveaux entrants sur le marché, des évolutions réglementaires
et légales. L’intérêt pour l’entreprise est de fournir de nouveaux repères à ces acteurs et de
contribuer à l’amélioration ou a une plus grande cohérence entre les valeurs choisies par
l’organisation et la valeur perçue des démarches managériales et donc de l’organisation par
les clients.
140
DESIGN DE LA RECHERCHE
141
DESIGN DE LA RECHERCHE
externes. Enfin, le même auteur précise qu’avec cette forme de communication d’entreprise,
«l’entreprise ne se contente plus de tenir un discours objectif. Elle parle également de valeurs,
de sa philosophie, de sa mission. Ce discours dit « symbolique » se réfère à des valeurs pour
qu’elles deviennent un levier de performance ».
Stratégie de communication
Interne Externe
Communications : Publicité
Institutionnelle Promotion
De recrutement Mercatique directe
Financière Communication
événementielle
L’objectif de la communication des valeurs au grand public est d’informer en allant au-
delà de ce qui est clairement porté par l’activité principale de l’entreprise, par son savoir-faire
de base. Les engagements d’ordre social ou artistique, la suppression d'une barrière liée à une
crise ou encore diffuser une image valorisante et conforme au positionnement choisi par
l’organisation, peuvent en faire partie. L’information sur les opportunités de carrière vise les
futurs salariés et les informations sur la qualité ou les démarches responsables tentent de
susciter un sentiment de confiance chez les partenaires économiques. Ainsi notre travail de
recherche concerne les valeurs constitutives de l’identité institutionnelle de l’organisation.
Par exemple, L’Index International des Valeurs Corporate (2009), mesure les valeurs
qui sont une priorité pour trois mille sept cent vingt-six entreprises réparties sur quatorze
142
DESIGN DE LA RECHERCHE
secteurs dont quatre cent quatre-vingt dix-neuf françaises grâce à une étude qualitative. Cette
étude confirme le souhait des entreprises de défendre une identité à travers leurs valeurs.
Des tendances générales sont identifiées : la crise mondiale a pour effet d’accentuer les
attentes des parties prenantes par rapport à la moralisation du fonctionnement des entreprises.
C’est notamment pour cette raison que les entreprises communiquent de plus en plus sur des
valeurs. De plus, les valeurs morales, de conduite et sociétales (environnement, responsabilité
sociale, développement durable…) ont une place de plus en importante au sein de la culture et
des valeurs organisationnelles parallèlement aux valeurs professionnelles (savoir-faire,
attitude vis-à-vis du marché et des concurrents, création de valeur). Enfin, les valeurs
sociétales modèrent et complètent les valeurs conquérantes (innovation, performance,
compétitivité…). Il semble très délicat pour une entreprise de valoriser uniquement des
valeurs conquérantes au risque de paraître inconsciente ou incapable de tenir compte de
l’environnement qui l’entoure. Ainsi, la qualité, l’environnement et la responsabilité sociale
sont parmi les six premières valeurs dominantes choisies par les entreprises.
Le baromètre des valeurs choisies par les entreprises en 2006 et 2009 est le suivant :
143
DESIGN DE LA RECHERCHE
La stratégie est l’ensemble des actions coordonnées par les entreprises pour atteindre
un objectif. Elle se rapporte aux orientations à long terme de l’organisation : mission, métiers,
activité ou encore mode de fonctionnement. Ces actions coordonnées se fondent sur
l’environnement de l’organisation et ses ressources : moyens humains, matériels, immatériels,
financiers… La stratégie consiste donc à mettre en adéquation ces facteurs pour développer
un avantage concurrentiel.
Cependant, ce n’est pas uniquement la mise en adéquation de ces facteurs qui procure cet
avantage. Sans une vision singulière, capable de prendre en compte les événements, les
expériences et l’intuition, la stratégie n’est rien. Le dirigeant ou le stratège est bien à l’origine
de la décision stratégique qui a comme objectif l’obtention d’un avantage concurrentiel face
aux autres acteurs du secteur. En outre, il est vital de réaliser un management stratégique qui
aura un impact fondamental sur l’avenir de l’organisation. Selon Soparnot et Grandval (2005),
le management stratégique est une activité plurielle qui se réfère :
- Aux méthodes d’analyse : après avoir diagnostiqué le potentiel de l’organisation et les
caractéristiques de leur environnement, il est possible d’aligner les ressources et
compétences internes dans une logique adaptative.
- Aux choix stratégiques : l’organisation se dote d’avantages compétitifs qu’elle sera à
même de faire valoir sur les marchés à conquérir.
- À l’opérationnalisation de ces choix : ils donnent vie à la stratégie afin de devenir une
réalité quotidienne pour passer du stade d’idée à celui d’acte.
144
DESIGN DE LA RECHERCHE
Résultat
Efficacité Efficience
Objectif Moyens
Budgétisation
145
DESIGN DE LA RECHERCHE
Cependant, il est nécessaire pour être précis et clarifier ce dont il est question avec la
performance, de justifier ces résultats mesurés par rapport à un objectif à atteindre ou à un
contexte particulier. En effet, pour pouvoir estimer une mesure de performance, il faut
disposer soit d’objectifs internes soit d’un référentiel externe. Les objectifs peuvent être fixés
par rapport à des souhaits ou des besoins internes (objectif fixé par la hiérarchie, vis-à-vis
d’un concurrent) tandis qu’un référentiel imposera des cibles à atteindre en fonction d’une
activité ou d’un domaine fixé par un organisme extérieur (normes). C’est seulement avec ces
points de repère que la performance devient plus facile à appréhender même si elle peut
devenir subjective lorsqu’elle dépend des objectifs de ceux qui la mesurent. En ce sens,
Bouckaert et Halligan (2008) ajoutent que la mesure de la performance n’est pas un exercice
neutre, ceci pour la simple et bonne raison que la définition d’une mesure fait appel à des
faits, mais aussi à des croyances personnelles.
Dès lors, la mesure de la performance revêt plusieurs formes et donc plusieurs points
de vue.
1. La performance financière peut être mesurée par la rentabilité économique de
l’entreprise ou pour les actionnaires. À l’origine, c’est la performance financière qui
préoccupait le plus l’organisation. C’était donc la valeur créée pour l’actionnaire qui
était mesurée et qui était la plus importante. Mais petit à petit, la prise en compte des
parties prenantes et de la diversité de leurs objectifs a fait émerger de nouvelles
manières de mesurer la performance. C’est donc la capacité à satisfaire les différents
acteurs de l’entreprise qui est mesurée.
146
DESIGN DE LA RECHERCHE
147
DESIGN DE LA RECHERCHE
Dimensions Critères
Respect de la réglementation
IV. Légitimité de
Responsabilité sociale
l’organisation
Responsabilité environnementale
Le quatrième et dernier point de vue est celui de la performance globale. Elle va au-
delà de la performance financière ou organisationnelle afin d’inclure les dimensions sociales
et environnementales évoquées dans le développement durable. « Le concept de performance
globale est mobilisé dans la littérature managériale pour évaluer la mise en œuvre des
stratégies de développement durable par les entreprises » (Capron et Quairel, 2005). Ainsi,
selon les trois piliers du développement durable, la performance durable est l’agrégation des
performances des trois piliers : économique, social et environnemental. Le schéma proposé
par Reynaud en 2003 résume le principe de la performance durable :
148
DESIGN DE LA RECHERCHE
Ainsi, afin de répondre aux exigences des parties prenantes et d’améliorer la qualité de
service, les organisations peuvent-elles
peuvent choisir de mettre en œuvre des démarches
managériales destinées à l’amélioration de leurs performances (certifications
environnementales, labels éthiques, outils de traçabilité, les outils d’optimisation ou de travail
collaboratif…) (Nicolas, 2004). La légitimité recherchée ou qui émerge de ces démarches est
e
un élément immatériel de la performance de l’entreprise.
149
DESIGN DE LA RECHERCHE
Les démarches qualité sont présentes dans le management des organisations en France
depuis une trentaine d’années. Elles apparaissent par exemple sous la forme des normes, de
150
DESIGN DE LA RECHERCHE
L’approche norme internationale, comme le standard ISO 9000, est développée afin de
répondre de façon plus précise aux exigences des clients et de la stabilité des processus. Les
normes ISO définissent la qualité comme l’aptitude d’une entité (service ou produit) à
satisfaire les besoins exprimés ou potentiels des utilisateurs. Cette approche globale, par la
mise en œuvre d’un certain nombre d’actions, donne la preuve que tout a été planifié et
préparé pour fournir un produit ou un service conforme aux besoins des clients. La
151
DESIGN DE LA RECHERCHE
normalisation résulte d’un effet de mise en conformité d’une pratique à un ensemble de règles
communes. Son objectif est d’homogénéiser les pratiques liées aux situations les plus
répétitives ou les plus fréquemment rencontrées. Une norme sert à :
- Garantir la qualité et la fiabilité de ce que l’entreprise fournit,
- Assurer la sécurité des usagers,
- Eviter l’amnésie organisationnelle (Courpasson, 1996).
L’approche prix qualité peut aussi être un moyen de progresser vers l’excellence en
qualité car l’organisation est confrontée à d’autres organisations. Il existe par exemple le Prix
Français de la qualité qui est ouvert aux entreprises de moins de cinq cents salariés. Il évalue
sur la base de huit thèmes le fonctionnement d’une organisation : l’engagement de la
direction, la stratégie et les objectives qualités, l’écoute client, la maîtrise et la mesure et
l’amélioration de la qualité, la participation du personnel et les résultats. Le Prix Européen de
la Qualité repose quant à lui sur un processus d’auto-évaluation basé sur neuf critères un peu
plus poussés que ceux du prix français.
L’approche méthodologique, basée sur des outils précis est un choix de l’organisation
d’agir en priorité sur un domaine particulier : la production, l’écoute client, les
réclamations…l’objectif est toujours d’améliorer la qualité ou de baisser certains coûts. Les
outils à disposition sont nombreux : les 5S, le système quintilien, le diagramme cause-effets
ou encore les revues de processus.
Les gains attendus du management par la qualité sont largement développés dans la
littérature. Dans le cadre de l’intensification croissante de la concurrence, les effets de cette
approche, fondée sur une normalisation internationale ou nationale du fonctionnement des
organisations sont à la fois économiques : avantage concurrentiel et accroissement des parts
de marché, (Juran J.M., 1995), amélioration de la performance financière (Chow-Chua, Goh
et Boon Wah 2003), et organisationnelle : repérage et maîtrise des dysfonctionnements,
production de nouvelles connaissances organisationnelles (Lambert, 2004).
152
DESIGN DE LA RECHERCHE
Selon Gomez (1996), cette démarche managériale qui au départ n’était qu’« une mode » de
gestion serait peu à peu « un mode » de « gouvernement de l’entreprise » fort et permanent. Il
est largement admis que la mise en place d’une démarche qualité dans les organisations a des
conséquences internes et externes sur l’organisation.
Par exemple, grâce au processus d’écoute client, des écarts entre la qualité souhaitée et réelle
peuvent être identifiés et peuvent être réduits et supprimés grâce à leur suivi et des contrôles
réguliers. Cette phase, de description et de synthèse des habitudes de travail, est essentielle
pour motiver et impliquer le personnel car il doit être l’acteur principal de ce travail de fond.
Cette étape de clarification est déterminante sur la fonction interne de la qualité et sa valeur
essentielle est organisationnelle. Une étude de Lambert et Ouédraogo (2006) démontre que
plus de la moitié des entreprises françaises qui initient une démarche qualité visent une
amélioration de leurs résultats. Ceci s’explique par « la maîtrise des coûts de la non-qualité,
153
DESIGN DE LA RECHERCHE
L’enjeu d’une mise en qualité pour l’organisation est double. D'un point de vue
managérial, l’intérêt de la démarche est de mieux cadrer, maîtriser, contrôler et manager son
organisation. Le manager connaît aussi beaucoup mieux les postes de chacun de ses agents et
il est capable d’identifier les postes goulots, qui en cas d’absence prolongée ou départ non
prévu peuvent causer de gros problèmes. Comme le souligne Sylvie Rolland (2009) qui a fait
un bilan des apports perçus par les managers de la certification, l’organisation interne est
vraiment améliorée. La mobilisation du personnel est continue grâce à des audits réguliers qui
évitent que la motivation s’évapore.
D'un point de vue exécutant, la participation à la création du système de management de la
qualité permet de justifier et légitimer les compétences, le savoir-faire et les acquis grâce à la
rédaction et la validation de procédures et processus (Cochoy et De Terssac, 1999).
154
DESIGN DE LA RECHERCHE
exprimer le ressenti des clients. Elle symbolise "le jugement du consommateur concernant le
degré d'excellence ou de supériorité attribué à une entité" (Zeithaml 1981). Plusieurs auteurs
(Grönroos, 1984, Parasuraman et al., 1988) expliquent que la qualité perçue est la différence
entre les perceptions et les attentes du client.
De nombreuses recherches ont démontré une relation positive de la qualité sur la
rentabilité des ventes (Davis, 1990), sur les investissements et sur la capacité de l’entreprise à
ne pas perdre de parts de marché lors d’une hausse des prix (Gale et Buzzel, 1989). Selon des
auteurs en marketing (Bitner, 1990, Parasuraman et al., 1985, Bolton et Drew, 1991, Oliva et
al.,1992), la qualité serait une évaluation générale d’un service qui se construit au fur et à
mesure par cumul d’évaluations particulières. La bonne connaissance des processus internes,
liée à leur description, améliore la compétitivité sur le marché et l’optimisation des coûts et
des ressources.
Comme le soulignent Cochoy et Terssac (1999) « La mise en œuvre des démarches
qualité vise d’abord à donner un signal sur le marché : toute politique de la qualité cherche à
garantir au client qu’un produit ou qu’un service est conçu et fabriqué selon un mode
d’organisation stabilisé : le client est rassuré parce que ce qu’il achète est conforme au produit
qu’il attend et il a un mode d’organisation censé assurer la qualité du produit ». Ici, la qualité
avertit le client que l’entreprise met en œuvre en interne des actions qui lui garantissent
l’obtention des exigences exprimées en externe.
En ce qui concerne la certification, Sylvie Rolland (2009) fait un bilan des apports perçus
par les managers. Elle explique que c’est le bénéfice d’un signe distinctif en termes d’image,
de notoriété et donc de reconnaissance extérieure.
Néanmoins, des recherches ont aussi démontré les limites des systèmes de
management de la qualité. Initialement, conçue comme un outil au service de la mesure, du
suivi et du pilotage de la performance, la démarche qualité subit des effets de routine
conduisant à une remise en cause de ses finalités. Les difficultés mises en avant relèvent de
différents niveaux : lourdeur des procédures et phénomène de bureaucratisation, coûts plus
élevés que les bénéfices attendus, absence de réelle conviction des acteurs de terrain, effet de
mode managérial, exhibition d’un label (certification) plutôt que recherche de l’amélioration
continue…(Savall H. et Zardet V. Cochoy F et al., 1996, 2002 ; Mispelblom F.,1995 ;
155
DESIGN DE LA RECHERCHE
Neuville J.P,1996 ; Stevenson T.H et Barnes F.C ,2001 ; Brown R. ,1994 ; Lambert G. et al.,
2006).
De plus, dans certains cas, les démarches de normalisation sont exigées par des
donneurs d’ordres qui viennent des hautes instances des organisations et ne sont pas
assimilées par les différentes parties prenantes comme elles le devraient pour fonctionner au
mieux (Mispelblom, 1995; Gorgeu, Mathieu, 1996; Hancké, 1996; Ravix, Romani, 1996;
Segrestin, 1996, 1997; Benezech, 1997; Grenard, Ravix, 1997; Neuville, 1997).
Enfin, pour beaucoup d’organisations, l’argument de la satisfaction du client masquait la
recherche « d’un avantage concurrentiel ayant pour effet d’orienter les achats des
consommateurs vers les biens et services normalisés » (F. Cochoy, 2002).
2.4.1) Définitions
156
DESIGN DE LA RECHERCHE
Comme le souligne Cazal (2006), la RSE est une démarche qui invite à repenser
l'entreprise. Elle peut être synonyme de multiples significations et est fonction du point de vue
de l'organisation qui l'applique : opportunisme, philanthropisme, cynisme, militantisme,
attentisme ou encore prosélytisme. Par exemple, une enquête qui traite de l’intérêt des
directions des ressources humaines pour le développement durable (Lévi, 2003) révèle que
soixante-douze pour cent pensent d’abord à l’amélioration de l’image de l’entreprise.
L’avantage de communiquer des informations sociales est bien pris en compte par les
entreprises pour améliorer leur notoriété et augmenter l’attrait de candidats.
Les rapports développement durable, les chartes éthiques ou encore les codes de conduite
traduisent l’implication des entreprises en matière de RSE. Dreveton et Krupicka (2005)
soulignent d’ailleurs que c’est une nouvelle stratégie qui intéresse la recherche en sciences de
gestion.
Pourtant, quels que soient le contenu ou la finalité visée, les effets pratiques sur
l'organisation sont nombreux : la recherche de nouveaux marchés, le développement et la
mise en œuvre de pratiques de gestion adaptées, le contact avec de nouveaux acteurs ou
partenaires. En d'autres termes, la RSE revoit la contribution de l'organisation à la société et
non pas uniquement dans sa dimension économique, sa vision en est ainsi élargie.
157
DESIGN DE LA RECHERCHE
de se préoccuper des coûts sociaux et de tenir compte des attentes des parties prenantes ? Ils
expliquent que cet engagement de la part des entreprises n'est pas un comportement
opportuniste ayant pour fin de retarder des sanctions juridiques ni une stratégie gratuite initiée
sans rien attendre en retour. C'est plutôt une manière de conquérir ou pourquoi pas de
retrouver une certaine légitimité et de conserver un "droit à produire". Ils concluent que la
RSE est un défi pour les entreprises qui n'ont pas toutes les mêmes capacités d'adaptation.
Mais qu'elle soit une opportunité ou une contrainte, elle est nécessaire.
Tixier (2005) s’interroge aussi sur le fait de savoir si la politique de RSE est une façade
fonctionnant comme un outil de communication ou un véritable outil de management. Il
explique qu'au regard des informations et des indicateurs explicités dans les rapports de
développement durable par exemple, il n’est pas possible de considérer qu'il s'agit d'actions
ponctuelles dénuées de sens et qui ne tiennent pas compte des attentes des parties prenantes.
Toutefois, même si cette démarche est souvent volontaire, des études empiriques révèlent
qu'un certain nombre d'entreprises mettant en œuvre la RSE, ont un positionnement alliant
comme objectifs la recherche de déontologie et d'utilité pour l'organisation (Mathieu, 2005 ;
Attarça, Jacquot, 2005; Bansal et Roth, 2000…).
À l’heure actuelle, la RSE est principalement encadrée par des outils qui servent à
aider et à guider les entreprises sans les contraindre. Elles n’ont d’ailleurs pas de compte à
rendre ni de document officiel à fournir de manière régulière. C’est une démarche volontaire
qui dépasse les obligations légales. Par exemple, le Global Reporting Initiative, le Global
Compact ou les principes directeurs de l’OCDE proposent des conseils, des manières de faire,
mais n’imposent pas de règles à suivre. Les entreprises choisissent donc d’utiliser ces outils.
Elles peuvent aussi déployer des chartes ou des codes de conduites propres à leur secteur
d’activité ou à leur organisation.
En ce qui concerne les dispositifs d'aide à la mise en œuvre de la RSE, suite au conseil
européen de Lisbonne de mars 2000, la commission européenne a créé une direction dédiée à
la responsabilité sociale de l’entreprise. Son objectif est d’accompagner les entreprises dans la
mise en œuvre concrète de leur démarche de responsabilité sociale (Commission Européenne,
2001). Des tentatives de définition d’un standard international en matière de reporting extra-
financier sont réalisées comme le SD 21200 ou la GRI (Gordon, 2001; Alberola, Richez-
158
DESIGN DE LA RECHERCHE
Battesti, 2004 ; Depoers, Reynaud, Manoury, 2003). Les pratiques et les outils au service de
la RSE sont multiples. On constate en effet que les normes liées à ce concept sont de plus en
plus nombreuses (Tenbrunsel, Wade-Benzoni, Messick, Bazerman, 2000 ; Gordon, 2001). En
France, le commissariat général au plan a, par exemple, publié un rapport sur le potentiel de
régulation que représentent la responsabilité sociale de l’entreprise et le développement
durable à l’horizon 2020 (Commissariat général au plan, 2005).
Au niveau des entreprises, le bilan sociétal estime sur une période déterminée les
actions réalisées par l'organisation, la notation permet de chiffrer et comparer ces mêmes
actions et d’évaluer les investissements responsables auprès d'entreprises éthiques et
impliquées. Il existe aussi des outils plus formels qui permettent aux organisations d'initier
une démarche sur des bases communes ou de les faire reconnaître comme la production de
normes, de chartes ou de livres blancs. La loi NRE du 15 mai 2001 rend d’ailleurs obligatoire
le bilan sociétal pour les entreprises cotées en bourse et ainsi évalue la performance sociale.
Néanmoins de nombreuses entreprises non cotées en bourse choisissent de publier leur
rapport de développement durable.
L’ISO 14001 ou la loi relative aux Nouvelles Régulations Economiques (loi NRE) qui
développe un cadre réglementaire lié à la communication d’informations extra-financières (les
entreprises doivent communiquer des informations expliquant la manière dont elles prennent
en compte les risques sociaux et environnementaux liés à leurs activités) (Alberola, Richez-
Battesti , 2005) sont aussi des outils au service des organisations.
Enfin, des dispositifs plus orientés sur l'externe comme le mécénat, les fondations
d'entreprise, le lobbying ou les campagnes médiatiques existent aussi. Plusieurs études
(Utopies, Alpha Etudes, 2003) mettent en avant les efforts que les entreprises réalisent pour
fournir un rapport social appuyé par des indicateurs. Les pratiques en gestion des ressources
humaines en sont un bon exemple. Les pratiques dites sensibles comme la parité
hommes/femmes ou l’insertion des handicapés, sont particulièrement suivies. Des indicateurs
surveillent aussi la mobilité, la création et la conservation des emplois, la protection des
salariés et les formations proposées. Comme le souligne Saulquin (2004) « même si le profit
reste au cœur des préoccupations, il y a à l’évidence, une nouvelle façon d’aborder la création
de valeur ».
159
DESIGN DE LA RECHERCHE
Les pressions auxquelles doivent faire face les entreprises sont grandissantes. Les
partenaires, les consommateurs ou encore les organismes de contrôle demandent de plus
en plus que l’organisation contrôle et communique sur les externalités négatives que son
activité engendre. Dès lors, ces dernières doivent intégrer la responsabilité sociétale à
leurs activités mais aussi à leur stratégie afin de garantir leur survie sur le long terme et la
protection de leurs avantages compétitifs (Porter et Kramer, 2006).
Du point de vue des approches par les ressources et les compétences, les nombreux
travaux démontrent qu’il y a un intérêt stratégique pour les organisations d’initier de manière
proactive et volontaire une démarche de RSE. Selon Crifo et Ponssard, (2009), l’émergence
d’enjeux sociétaux, qui poussent l’organisation à gérer les dimensions sociétales de son
environnement, et le besoin de retrouver une légitimité perdue, créent un contexte favorable à
un enracinement de la RSE.
La considération des parties prenantes dans la stratégie s’organise et devient une
valeur de l’entreprise. Avant ce mouvement en faveur de la prise en compte des parties
prenantes dans les préoccupations de l’entreprise, certains auteurs affirmaient que le marché
financier était à même de s’auto-réguler sans tenir compte de celles-ci. Notamment, Friedman
(1970) expliquait qu’il n’existait pas d’avantage économique à supporter des coûts que les
autres entreprises n’avaient à supporter au regard de bénéfices inexistants ou infimes. En
effet, ces coûts auraient réduit de manière directe les profits et la création de valeur pour
l’actionnaire. Au contraire, à présent, les organisations ont l’obligation de prendre en compte
les effets de leur activité sur l’environnement à long terme et pas uniquement sur les
actionnaires.
Comme le soulignent Dejean et Gond (2004), « On assiste au renforcement d’un
ensemble de pressions qui contraignent l’entreprise – au moins sur le plan de l’image et du
symbole – et convergent pour lui faire adopter un comportement socialement responsable. Ces
160
DESIGN DE LA RECHERCHE
161
DESIGN DE LA RECHERCHE
L’engagement sociétal est aussi reconnu comme étant un atout stratégique car il
génère une meilleure image de l’organisation auprès des parties prenantes et donc provoque
un impact sur la réputation et les relations.
L’engagement dans des actions responsables permettrait de se différencier vis-à-vis
des concurrents (Mackey et al., 2007 ; Siegel and Vitaliano, 2007) et aussi de jouer de
manière positive sur le « capital moral » des parties prenantes, en améliorant les relations avec
ceux-ci et donc d’éviter certains conflits très coûteux. En plus de l’effet positif des pratiques
RSE en termes d’image et de relation avec l’environnement, elles permettent aussi
d’améliorer les processus internes et notamment les savoir-faire, la culture organisationnelle,
la fidélité du personnel. Finalement cet engagement social peut être considéré comme une
source d’avantages à court, moyen et long termes (Elkington 1997, Zadek 2001).
Néanmoins, certaines études décèlent tout de même des déficiences liées à la mise en
œuvre et la nouveauté des démarches de RSE. Une étude réalisée auprès de vingt-huit
entreprises variées (PME, multinationales, privées, publiques) conclut sur un processus
d'apprentissage et d'appropriation de la RSE plutôt superficiel (Baret et Petit, 2006). Même si
l'intérêt de la démarche est compris dans les entreprises, les évolutions sont encore marginales
et les attentes et la satisfaction des parties prenantes ne sont pas réellement évaluées. Pour le
moment, le moteur de cette démarche serait toujours l'image et la communication.
162
DESIGN DE LA RECHERCHE
Enfin, l’apport des démarches liées aux innovations technologiques est aussi reconnu
et développé dans la littérature. Nous abordons dans un premier temps une typologie des
innovations qui nous guidera vers les définitions existantes. Nous terminerons par l’avantage
pour les entreprises d’avoir recours à cette méthode qui est un facteur central du soutien et du
développement de la compétitivité (Shumpeter, 1934).
Selon Lachman (1993), le terme innovation, issu du latin « novus », produit trois
verbes : innovare, novare et renovare que l’auteur associe à innovation, novation et
rénovation. Le terme innovation est alors synonyme d’introduction d’une disposition
nouvelle, inconnue, dans une chose établie. La définition du Petit Robert (2008) de
163
DESIGN DE LA RECHERCHE
l’innovation reste d’ailleurs assez proche de celle-ci : « introduire dans une chose établie
quelque chose de nouveau, d’encore inconnu ».
Schumpeter (1935) fut l’un des premiers à développer le sujet de l’innovation en sciences
sociales. Il explique que c’est le moteur de l’évolution et de la croissance économique et
qu’elle permet l’évolution. Selon lui c’est une nouvelle combinaison de moyens de
production : « Produire, c’est combiner les choses et les forces présentes dans notre domaine.
Produire autre chose ou autrement, c’est combiner autrement ces forces et ces choses. Dans la
mesure où l’on peut arriver à cette nouvelle combinaison en partant de l’ancienne avec le
temps, par de petites démarches et une adaptation continue, il y a bien une modification,
éventuellement une croissance, mais il n’y a ni un phénomène nouveau [...] ni évolution [...].
Dans la mesure où [...] au contraire, la nouvelle combinaison ne peut apparaître et de fait
n’apparaît que d’une manière discontinue, alors prennent naissance les phénomènes
caractéristiques de l’évolution ».
Après avoir insisté sur le rôle de l’innovation dans la croissance, Schumpeter distingue
l’invention de l’innovation : la première, fait partie du domaine des technologies et la seconde
est validée par le marché. L’innovation est ici la première introduction d’un produit ou d’un
procédé absolument nouveau par rapport à toutes les pratiques existantes.
Une vision plus large de l’innovation est ensuite développée dans le domaine de la
gestion. Dans ce domaine, l’innovation est une technologie, un produit ou un service, utilisée
164
DESIGN DE LA RECHERCHE
pour la première fois par les membres d’une organisation, que d’autres organisations l’aient
déjà utilisée ou non. Trois usages majeurs sont révélés : l’idée d’un processus créatif qui
aboutit à une nouvelle configuration, l’idée qu’un processus existant permet à une nouveauté
existante d’être intégrée, d’être adoptée par un groupe et l’idée qu’une pratique, qu’un outil
inventé soit considéré nouveau (Zaltman et al. 1973, Van de Ven, 1986).
1) Une innovation de produit, qui peut concerner un bien ou un service, vise la plupart du
temps l’amélioration des conditions d’utilisation ou des caractéristiques du produit
concerné. Son usage en est ainsi nouveau ou amélioré (Manuel d’Oslo 2005, p.56).
C’est pourquoi l’innovation produit améliore les prestations proposées aux clients et
peut même répondre à de nouvelles exigences.
2) L’innovation dite de procédé permet à l’entreprise de mettre en œuvre des méthodes de
travail de production ou de distribution qui sont améliorées, revues pour être plus
efficaces ou carrément nouvelles. Ce sont des changements liés à l’équipement ou à la
manière d’organiser le travail, les processus de production. Au final, grâce à de
nouvelles méthodes ou de nouveaux équipements, des produits améliorés ou nouveaux
apparaissent et les modes de production s’améliorent.
3) L’innovation de commercialisation, qui est une variante de l’innovation de procédé, vise
à satisfaire les attentes des clients, un nouveau positionnement d’un produit pour
augmenter les ventes ou initier l’ouverture de nouveaux marchés. Ce nouveau mode de
commercialisation provoque d’importants changements dans le processus de production
d’un produit (conception, conditionnement, promotion et tarification). L’innovation de
commercialisation va de paire avec l’innovation de produit car elle cautionne son
succès.
4) L’innovation organisationnelle, quant à elle, touche plus particulièrement le mode de
fonction général d’une entreprise, d’un service. Ce sont des modifications apportées en
interne et qui amènent de nouvelles pratiques, des réorganisations d’un lieu de travail.
165
DESIGN DE LA RECHERCHE
Elle peut aussi réviser le mode de relations avec l’extérieur et notamment les partenaires
de l’organisation.
Les innovations peuvent être accomplies de deux façons : soit de manière incrémentale, soit
de manière radicale.
1) Lorsqu’on parle d’innovation de continuité (incrémentale), il s’agit d’un changement
progressif dans lequel l’organisation conserve les bases acquises et conçoit des
améliorations et certains progrès. Sont concernés soit des produits existants, soit
l’entreprise en elle-même qui utilise de nouveaux équipements ou activités. Broustail et
Fréry (1993) expliquent que cette innovation progressive entraîne des changements
doux qui n’imposent pas de savoir-faire nouveau.
2) Tandis qu’avec l’innovation de rupture (radicale), l’organisation prend un chemin
nouveau sur lequel elle ne s’était jamais aventurée, ce qui entraîne un changement avec
le passé. L’innovation de rupture est souvent synonyme de rupture technologique ou de
rupture d’habitude, mais reste peu fréquente car elle signifie qu’un grand
bouleversement a eu lieu ou aura lieu. Elle peut affecter l’organisation du travail sur
plusieurs activités, aussi bien pour l’entreprise que pour le marché. Elle peut engendrer
une nouvelle demande qui n’est pas forcement exprimée ou identifiée. Lors
d’innovations de ce type, de grande ampleur, les références et les habitudes sont
grandement modifiées (Broustail et Fréry, 1993).
C’est en fonction des contraintes et des opportunités que l’organisation choisira entre les
différentes possibilités existantes en termes d’innovation.
166
DESIGN DE LA RECHERCHE
2.5.2) Définitions
Lorsque l’innovation est perçue comme un processus, l’idée d’étapes, d’actions qui
s’enchaînent pour aboutir à un résultat, est importante. Rowe et Boise (1974) expliquent que
c’est « l’utilisation réussie de procédés, de programmes ou de produits qui sont nouveaux
pour l’organisation et qui sont introduits à la suite de décisions prises au sein de
l’organisation » ou Akrich et al., (1988) « fait d’amener une intuition, une découverte, un
projet au stade commercial. Parcours qui, de décision en décision, amène au bon moment sur
le bon marché un bon produit » et Barreyre (1980) qui utilise le terme processus dans sa
définition « Processus dont l’aboutissement est une réalisation originale qui comporte des
attributs créateurs de valeur. Introduction dans un milieu social donné d’une invention. Mise
en application originale et porteuse de progrès d’une découverte, d’une invention ou
simplement d’un concept ».
D’autres auteurs conçoivent l’innovation plus comme le résultat d’un processus. Par
exemple Thompson (1965) qui définit l’innovation comme la « Génération, acceptation et
mise en place d’idées, de procédés, de produits ou de services nouveaux » ou Knight (1967)
qui parle de « l’adoption d’un changement qui est nouveau pour l’organisation » ou
Maunoury (1999) qui parle de but ou de résultat « Tout changement introduit sciemment dans
l’économie par un agent quelconque et ayant pour but et résultat une utilisation plus efficiente
ou plus satisfaisante des ressources ».
Cependant, des auteurs n’hésitent pas à opter pour un double point de vue, associant
l’innovation comme le résultat d’un processus, mais aussi le processus d’innovation en lui-
même. Chanaron (1999) ou Roger et Schoemaker (1971), décrivent dans la théorie, que
l’innovation peut prendre la forme d’une idée, d’une pratique ou d’un artefact matériel
possédant à chaque fois un attribut de nouveauté, matériel ou intangible. C’est donc un bien
ou un service, caractérisé par sa nouveauté, ou le processus nouveau, qui mène à cet objet ou
cette finalité.
167
DESIGN DE LA RECHERCHE
Selon Cooper (1998), plus le cœur opérationnel de l’organisation est proche des
changements apportés par l’innovation, moins il est possible de la considérer comme une
innovation technologique. L’innovation technologique affecte des domaines ou périmètres de
l’organisation qui ne touchent pas les règles de fonctionnement générales de l’organisation, ni
l’allocation des ressources, c'est-à-dire le domaine du management et de la gestion de
l’organisation. Damanpour et Evan (1984) déterminent un système technique et un système
social qui expliquent l’idée de périmètre de l’organisation affecté par l’innovation.
L’innovation technologique touche directement les procédés basiques de production, donc
plutôt le domaine productif de l’organisation et est directement reliée à l’activité
opérationnelle principale. Elle met en œuvre de nouveaux outils, des systèmes plus
performants, des techniques plus modernes en proposant un changement dans la technologie
(Damanpour, 1987).
Ce côté plus opérationnel induit une implication des managers et des dirigeants qui
sera moins importante que dans d’autres types d’innovations (comme les innovations
managériales), Alange et Jacobsson (1998). En effet, l’innovation technologique affecte
souvent des métiers ou des individus bien précis qui sont fonction de l’innovation proposée.
Elle induit des modifications dans la répartition et l’organisation des tâches qui sont mineures.
Il faut donc former et convaincre de l’utilité de la nouveauté en priorité ces individus ciblés et
168
DESIGN DE LA RECHERCHE
évidemment informer le reste des membres de l’organisation, ce qui limite les risques de
résistance au changement.
L’innovation est souvent considérée comme un élément clé pour faire face à la
concurrence et donc améliorer la compétitivité. Ce sont des moyens et des solutions mis en
œuvre pour rompre avec des habitudes et adopter de nouveaux comportements. Sur le plan de
la production, l’innovation représente souvent l’occasion d’améliorer la qualité, de faire
baisser les coûts de production ou de distribution ou de revoir les processus de production.
169
DESIGN DE LA RECHERCHE
édition, OCDE, 2005). Les avantages pour les fonctions internes peuvent notamment être
l’amélioration de la satisfaction des employés, l’ouverture sur les connaissances extérieures,
la diminution des coûts d’approvisionnement ou encore la baisse des coûts administratifs.
D’un point de vue stratégique, dans un contexte concurrentiel et très changeant au niveau
de leur environnement, l’innovation permet aux entreprises de renforcer leur position
concurrentielle et d’améliorer la qualité de leurs produits et de leurs services. Selon Porter
(1995), l’innovation constitue la clé de la compétitivité des entreprises car elle conditionne
leur capacité à maintenir des avantages concurrentiels durables sur des marchés évolutifs.
Les entreprises cherchent à intensifier leurs efforts sur des innovations ayant comme objectif
de réduire les coûts de production et les prix, mais surtout capter et fidéliser une clientèle
sensible et réceptive aux caractéristiques et aux performances de leurs produits et services.
Les démarches managériales étudiées dans ce travail de thèse représentent des outils
managériaux qui permettent de maîtriser et d’améliorer les processus de production internes
via une stratégie d’entreprise. Ce sont des outils au service de l’amélioration continue, de la
satisfaction des clients, qui doivent avant tout être utilisés de manière transversale et
coopérative au sein des organisations. L’efficacité de ces projets dépend grandement de leur
cohérence avec la stratégie choisie.
Elles s’inscrivent aussi dans une stratégie de légitimation de l’organisation. L’entreprise
recherche à émettre un signal porteur de sens et positif pour les parties prenantes. La
légitimité qui est recherchée au travers de ces démarches constitue une composante
immatérielle de la valeur de l’entreprise. L’enjeu est double : en interne pour pérenniser un
processus de production efficace et en externe vis-à-vis des parties prenantes qui sont en
attente de preuves de responsabilisation de la part des entreprises.
170
DESIGN DE LA RECHERCHE
Chapitre 3
MÉTHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
« L’un des choix essentiels que le chercheur doit opérer est celui
d’une approche et de données adéquates avec sa question de
recherche. Il s’agit bien entendu d’une question à double entrée.
D’une part, il y a la finalité poursuivie : [...] D’autre part, il y a
l’existant : ce qui est disponible et accessible, ce qui est faisable -
et qui a déjà été fait - et ce qui ne l’est pas. Cette seconde entrée
possède deux volets : celui de la donnée et celui de l’approche,
qui peut être qualitative ou quantitative. C’est donc une triple
adéquation que le chercheur poursuit entre finalité, approche et
données. »
(Baumard et Ibert, 2007)
171
DESIGN DE LA RECHERCHE
La phase empirique s'articule en quatre étapes qui sont toutes associées à une méthode
différente. Nous présentons dans le chapitre design de la recherche, les méthodes de recueil
des données et leur mode d’analyse pour chacune des phases d’étude. Comme le souligne Ben
Aissa (2001), dans le choix de la conception d’une recherche il y a souvent débat
épistémologique en raison de conflits entre paradigmes. Pourtant, dans une recherche,
employer plusieurs concepts et paradigmes peut offrir une complémentarité et donc apporter
de la richesse aux travaux. Des auteurs comme Bryman (1989) prônent l’utilisation de
méthodes complémentaires en fonction de l’objectif de la recherche et du problème à
résoudre. Les approches qualitatives seront préférables dans certaines situations et les
approches quantitatives préférables dans d’autres situations.
172
DESIGN DE LA RECHERCHE
La seconde phase empirique est une expérimentation de laboratoire. Les deux phases
précédentes, qui mettent en relief un écart entre les comportements déclaratifs et observés
valident l’intérêt de la mise en œuvre de l’expérimentation. De plus, l’apport des démarches
managériales SEQI sur la performance globale de l’entreprise est difficilement observable.
Ainsi la troisième phase empirique facilite la différenciation des attributs SEQI. Nous
procédons à des prélèvements quantitatifs auprès de 196 sujets puis nous exploitons
statistiquement les résultats. La préparation de l’expérimentation et la mise en condition des
participants sont décisives. Cette méthode présente l’avantage de pouvoir traiter à la fois des
questions académiques et des questions pragmatiques (Héraud et Michel, 2007).
Enfin, lors d’une quatrième et dernière phase, des focus groups expliquent et affinent
les résultats obtenus lors des phases précédentes avec des données qualitatives. Cette dernière
phase empirique qualitative enrichit et complète l’information provenant de l'expérimentation
de laboratoire.
Notre ambition, grâce à ces quatre phases empiriques, est d’étudier notre
problématique sous plusieurs angles d’analyse. C’est la complémentarité de ces étapes
empiriques qui fait leur force. C’est notamment ce qui est recommandé par Eber et Willinger
(2005) lorsqu’ils expliquent l’expérimentation : « c’est une méthode complémentaire qui
permet de pallier certaines insuffisances des méthodologies classiques ». Ainsi, les données
primaires issues du comportement déclaratif et observé que nous recueillons, ne servent pas à
compenser le manque de validité externe de nos données primaires, mais à produire une
complémentarité (Baumard et Ibert, 2007). Munier (2001) ajoute que « c’est un outil de
production de connaissances qui est complémentaire des méthodes statistiques de tous ordres,
des enquêtes et des simulations. Les disciplines mentionnées auraient donc bien tort de s’en
passer ». De plus, comme le soulignent Baumard et Ibert, (2007) les données primaires sont
souvent taxées d’un effet négatif sur la validité externe de la recherche. Ceci en raison de
l’unique interaction du chercheur avec sa « réalité ».
173
DESIGN DE LA RECHERCHE
174
DESIGN DE LA RECHERCHE
L’origine des données secondaires peut être diverse. Les données internes, externes ou
les deux sont exploitables. Les données secondaires internes peuvent se matérialiser par des
commentaires de clients fournis à une entreprise, des données d’exploitation ou comptables,
des rapports de recherche ou encore des enquêtes réalisées en interne, donc des données issues
de l’entreprise étudiée. Les données secondaires externes seront issues de panels de
consommateurs, d’associations, du gouvernement, de bibliothèques ou de périodiques.
L’entreprise ne les produit pas elle-même.
Dans la première partie, nous exploitons à la fois des données secondaires internes (études
internes, indicateurs de satisfaction) et des données secondaires externes (sondages, enquêtes
de notoriété, projets). Ce sont des données qualitatives secondaires qui reflètent le
comportement déclaratif. Notre seconde partie est constituée uniquement de données
secondaires externes qui sont les 276 articles de journaux et de revues. Ce sont des données
qualitatives secondaires qui reflètent le comportement observé.
L’exploitation des données secondaires implique de prendre des précautions et d’avoir
conscience de certaines difficultés :
175
DESIGN DE LA RECHERCHE
1) nous n’utilisons qu’une partie des données secondaires disponibles sans prétendre
recenser ou traiter toutes les données secondaires existantes,
2) avec des données déjà traitées et analysées, le chercheur a aussi moins de latitude
pour créer et constituer une base de données spécifique à ses besoins,
3) un temps d’adaptation est nécessaire pour se familiariser et comprendre les
données et doit être prévu. Pour cela, le chercheur étudie la population, les
variables et les analyses réalisées. Plus l’enquête est complexe, plus le temps
d’adaptation est long,
4) la qualité des données doit être contrôlée de près. Les modalités de réalisation sont
un facteur essentiel (échantillonnage, représentativité, questionnaire administré,
explications sur les calculs réalisés…),
5) parer au risque de vouloir accumuler trop de données qui, au final, ne se révèlent
ni pertinentes ni informatives pour son propre sujet,
6) différencier les données brutes des données analysées pour éviter de faire des
erreurs d’analyses.
Pour pallier ces risques, aucun retraitement des données de la première étape n'a été
effectué. Les résultats ne sont pas non plus agrégés afin d’éviter de transformer les résultats
existants et par ce que les résultats répondent à notre besoin. Ces données mettent à jour une
réalité particulière sur un phénomène particulier. Ainsi les biais inhérents à la subjectivité
d’une interprétation de données déjà interprétées sont évités. Dans la seconde étape, nous
avons procédé à une analyse thématique de contenu afin d’extraire les thèmes principaux
évoqués dans les articles et les revues.
176
DESIGN DE LA RECHERCHE
pour cette raison que ces données ne sont utilisées que dans les deux premières phases de
notre travail de recherche.
Elles servent enfin de prélude à la troisième phase empirique basée sur le recueil de données
primaires grâce à l’expérimentation de laboratoire. Cette méthodologie est adéquate
notamment lorsqu’un écart entre le comportement déclaré et le comportement observé est
enregistré. C’est ce que nous souhaitons examiner en observant les résultats issus du
comportement déclaratif obtenu grâce à des sondages, et ceux issus du comportement observé
grâce aux articles communiqués dans les journaux et les revues.
177
DESIGN DE LA RECHERCHE
Les objectifs de l’économie expérimentale sont résumés dans un triptyque énoncé par
Roth (1987) :
- « Speaking to Theorists » : réfutation de modèles théoriques existants en les
confrontant à des données issues d’un environnement contrôlé (au plus près de la
théorie),
- « Searching for Facts » : explorer des situations peu ou mal théorisées, simuler une
évolution possible d’une situation donnée,
- « Whispering in the Ears of Princes » : aider à la décision par exemple en testant
l’efficacité d’options, de mesures ou en simulant une stratégie organisationnelle.
178
DESIGN DE LA RECHERCHE
Ce triptyque, qui explique la logique de la méthode, peut être schématisé selon Chalmers
(1987) de la manière suivante :
Lois et théories
Induction Déduction
La méthode expérimentale s’est intéressée à la particularité des biens publics afin notamment
de déterminer le moyen qui sera le plus efficace pour modifier des comportements liés à ces
biens publics : la réglementation ou la tarification. En effet, avant de recourir à un moyen plus
qu’à un autre, le décideur public peut être amené à étudier l’efficacité de l’incitation qu’il
envisage d’appliquer : l’étude des comportements en situation est alors utile. De manière
générale, un jeu de bien public « peut représenter une action collective ou un investissement
collectif dont tous les participants vont bénéficier, quelle que soit leur contribution », dans
lequel il est demandé aux participants de collaborer pour un montant qu’ils choisissent à un
bien public (Eber, Willinger, 2005). L’objectif du jeu de bien public est de confronter un
répondant à une situation dans laquelle il doit choisir entre intérêt personnel et participation
au financement d'un bien public.
Ainsi, les premières expériences sur l’étude des biens publics furent menées par Bohm (1972),
Marwell et Ames (1979), Isaac McCue et Plott (1985) ainsi que Davis et Holt (1993). Le
premier auteur s’est intéressé au niveau de contribution qu’un agent était prêt à dédier pour
financer un bien public et à l’influence de l’incitation sur son consentement à payer. Les
179
DESIGN DE LA RECHERCHE
180
DESIGN DE LA RECHERCHE
C’est une méthodologie qui repose sur des protocoles très stricts où le phénomène
étudié est sorti de son contexte naturel pour mieux isoler et contrôler les effets des variables
(Journé, 2008). Une expérimentation de qualité repose sur la préparation et la mise en
condition des participants : leurs comportements, les conditions d’environnement et leur
implication. Une expérimentation doit laisser complètement libres les participants et ils ne
doivent jamais se sentir obligés de suivre un comportement induit par la situation
d’expérimentation ou par d’autres participants. Le chercheur doit donc préparer toutes ses
phases minutieusement pour supprimer les possibilités d’incompréhension et/ou de
découragement des participants qui les inciteraient à ne pas adopter un comportement naturel.
Cette méthode est riche en informations et utilise des variables qui sont mesurables,
maîtrisables, répliquables et permet notamment d’évaluer un ordre temporel de l’occurrence
des variables. L’expérimentation permet de tester des relations causales entre une ou plusieurs
variables explicatives (Trendel et Werle, 2008).
181
DESIGN DE LA RECHERCHE
Dans notre étude, c’est le volet d’aide à la décision de l’économie expérimentale grâce
à la production de données comportementales qui nous intéresse tout particulièrement. Des
travaux récents démontrent d’ailleurs que cette méthodologie offre un outil très utile d’aide à
la prise de décision aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé (Denant-
Boèmont, 2008).
182
DESIGN DE LA RECHERCHE
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DESIGN DE LA RECHERCHE
184
DESIGN DE LA RECHERCHE
Dijon Bourgogne, et son équipe dirigée par Angela Sutan nous a accueillis pour réaliser notre
travail.
Le focus group fait partie des méthodes de recueil de données qualitatives dites
« d’entretien ». L’entretien se caractérise par une rencontre interpersonnelle qui donne lieu à
une interaction principalement verbale (Gavard Perret et al., 2008). Les données se fondent
sur les représentations des répondants et sont donc pour la plupart reconstruites. Elles
renseignent sur « la pensée de la personne qui parle et secondairement sur la réalité qui fait
l’objet du discours » (Albarello et al., 1995). L’analyse des entretiens fournit des données
discursives représentatives de l’univers mental des interviewés.
185
DESIGN DE LA RECHERCHE
Une enquête par entretien vise un nombre de répondants moins important qu’un questionnaire
et surtout favorise la dimension relationnelle. Cette dimension se matérialise par la présence
d’un interviewer qui dirige, sans être directif, une conversation autour d’un objet choisi.
L’interviewé explique son point de vue, ce qui constitue la matière première de l’entretien :
les verbatim.
Les avantages de l'usage de l'entretien résident dans les cinq points suivants :
- Possibilité de recueillir des informations sur l'interviewé (ses connaissances, ses
opinions, ses comportements) ou sur l'organisation à laquelle il appartient,
- Tester, argumenter ou contester des hypothèses,
- Dévoiler des processus psychologiques, des données descriptives et qualitatives,
- Approfondir et comprendre les motivations, les logiques qui fondent les opinions
exprimées,
- Recueillir et explorer des jugements directs de valeur (que pensez-vous de…), des
attributions de causalités et de responsabilités (quelles sont, selon vous, les causes
de…), les opinions et les croyances (êtes-vous favorable à…).
Le point commun de ces cinq avantages est de pouvoir, grâce aux entretiens, obtenir des
explications sur le jugement des interviewés.
L’entretien de groupe, aussi appelé focus group, réunit plusieurs personnes sur un
thème annoncé au lieu d’en interviewer une seule à la fois. Cette manière de procéder repose
sur la théorie de la dynamique de groupe de Lewin (1952). La collecte de données par le focus
group est plus centrée et plus rapide qu’avec d’autres méthodes. Ce qui est particulièrement
intéressant, c’est de pouvoir recueillir un discours riche, alimenté par les interactions entre les
membres du groupe qui échangent sur un problème donné (Bouchard, 1976). Les interactions
et les échanges entre les membres apportent des informations complémentaires, car elles
permettent aux membres de faire émerger des idées auxquelles ils n’auraient pas pensé en
étant seuls face à un interviewer. Cependant, lors d’un entretien de groupe, afin d’obtenir
suffisamment d’informations et de ne pas biaiser les données, il faut faire attention au sujet
qui est abordé. La prise de parole et les échanges sont facilités s’il n’est pas demandé aux
sujets d’aborder des questions intimes ou a forte désirabilité sociale.
Ces caractéristiques de l’entretien de groupe impliquent une organisation bien précise
pour le recueil des données. Il faut préparer l’échantillon, le guide d’entretien, la mise en
186
DESIGN DE LA RECHERCHE
situation des sujets et le mode d’enregistrement des données ainsi que le mode d’analyse des
données.
Pendant le focus group, un animateur est présent pour donner des explications,
favoriser et relancer le dialogue aux moments opportuns. Le rôle de l’animateur se conjugue
autour des objectifs suivants :
- Inciter la prise de parole et encourager l’implication de tous les membres,
- Distribuer la parole afin d’éviter que certains monopolisent le temps de parole et que
d’autres restent silencieux et timides,
- Soutenir les interactions entre les membres et éviter les discussions en aparté,
- Prévenir la domination du groupe par un individu,
- Pousser à l’approfondissement en reformulant ou en feignant de ne pas comprendre,
- Recadrer la discussion en cas de besoin,
- Etre capable de gérer entre direction et modération afin d’obtenir les réponses aux
questions du guide d’entretien et de conserver une dynamique de groupe.
L’animateur doit guider les sujets sans leur imposer une manière précise de réfléchir
ou des questions trop appuyées. Il doit faire preuve « de flexibilité, d’empathie et de
sagacité » (Baumard et al., 2007). Il est aussi présent pour éviter les risques d'autocensure et
de monopolisation de la parole de certains membres. Pour faciliter son travail, un guide de
discussion semi-directif est préparé. Afin de mener correctement le focus group, l’animateur
peut utiliser plusieurs techniques (Gavard Perret et al., 2008) :
1. relance simple : il répète sur un ton neutre un ou plusieurs mots,
2. relance différée : il revient sur des mots ou une phrase pour l’approfondir,
3. relance interprétative : il reformule un point interprété,
4. reformulation écho : il s’appuie sur la dernière phrase d’un des participants pour
développer ou préciser un point,
5. reformulation synthèse : une synthèse est effectuée pour vérifier que des propos ne
soient pas transformés,
6. reformulation du non-dit : il fait l’hypothèse par rapport à certains propos.
Ainsi, le focus group est un exercice à caractère collectif, où les sujets interagissent pendant
un temps donné et autour de questions données, qui sont collectées directement par
l’expression verbale, dans lequel l’animateur joue un rôle essentiel.
187
DESIGN DE LA RECHERCHE
Combien de
Qui Où ? Comment ?
participants
Équilibre entre - Installation en ellipse autour d’une table
hétérogénéité des profils pour que chacun puisse voir les autres
(critères - Animateur placé à une extrémité, un peu
sociodémographiques), et isolé de ses proches voisins,
homogénéité par rapport à - La disposition ne doit pas induire de
7 à 10
l’objet de recherche. positions de domination,
personnes
- Prévoir un ou deux observateurs, chargés de
Attention aux facteurs qui la prise de notes en direct, non insérés dans
pourraient entrainer des le cercle des participants,
blocages, inhibitions, - Enregistrement audio ou mieux vidéo pour
censures… mener l’analyse de contenu
Source : Gavard Perret et al., (2008)
Il est préconisé dans la réalisation d’un focus group d’avoir un ou deux observateurs. Leur
rôle est la prise de notes qui sert de trame pour la retranscription des enregistrements. Ils
notent les phrases clés, les idées et les commentaires du focus group. Ils relèvent aussi les
questions ou les doutes émis pendant la discussion afin de les clarifier lors de la phase de
conclusion.
Par rapport aux préconisations du tableau ci-dessus, nous avons respecté au mieux les
considérations liées à la disposition et à la sélection d’observateurs. La salle a été préparée au
préalable et pour chaque groupe, deux observateurs étaient choisis. À priori, notre sujet ne
contenait pas de facteurs susceptibles de gêner certains interviewés car il ne touche pas à des
valeurs personnelles ou à des croyances. Les participants à un focus group doivent avant tout
avoir des caractéristiques communes et homogènes reliées au thème abordé. Pour autant, ils
doivent représenter des profils différents afin d’enrichir les discussions. Notre échantillon est
construit sur une base de soixante-treize utilisateurs réguliers du TER ou utilisateurs
occasionnels du train (TER ou TGV confondus).
188
DESIGN DE LA RECHERCHE
De plus, l’entretien est contraignant car il ne permet pas de travailler à grande échelle
en raison du temps nécessaire et du coût associé à sa mise en œuvre. C'est pourquoi il faut le
réserver à l'étude et la compréhension de phénomènes complexes plutôt qu'à du simple recueil
de faits. Il est aussi pertinent lorsqu’il s'agit de tester des préconisations auprès de spécialistes
ou des personnes directement concernées par leur mise en œuvre, ou lorsque le chercheur
souhaite faire émerger des pistes de préconisations.
189
DESIGN DE LA RECHERCHE
Dans les six focus groups ayant réuni soixante-treize individus, trente-trois personnes
sont des femmes et quarante sont des hommes. En fonction des groupes, le nombre de
participants allait de neuf à seize. Trois groupes sont composés exclusivement d’utilisateurs
réguliers du TER, soit trente-trois personnes. Trois groupes sont composés d’utilisateurs
occasionnels du TER ou d’autres trains (Corail, TGV…), soit quarante personnes. C’est en
moyenne le nombre de focus groups nécessaire pour arriver à « saturation d’idées ».
Notre objectif étant d’explorer la perception et de susciter des hypothèses à propos des
démarches managériales SEQI, notre attention s’est surtout portée sur l’homogénéité des
groupes vis-à-vis de notre objet de recherche.
Notre échantillonnage a été effectué par rapport à l’objectif de notre étude. La sélection des
participants est représentative de la réalité à observer : les démarches managériales SEQI
initiées par la SNCF et le TER. Leur sélection vise à refléter la réalité et à explorer la plus
grande diversité possible de témoignages afin de panacher les opinions pour faire émerger
tous les points de vue sur le sujet. Nos membres de l’échantillon ont tous l’expérience d’un ou
plusieurs voyages en train. Lors du recrutement de l’échantillon, nous n’avons pas exposé en
détail le sujet du focus group pour ne pas tenter les personnes de se documenter ou de faire
des recherches au préalable. Ce détail aide à accéder à des réactions spontanées et aux
expériences distinctives des membres du groupe. L’échantillon sélectionné est très important
pour la validité du travail. Ils sont tous utilisateurs réguliers ou occasionnels du train et
correspondent aux tranches d’âges suivantes :
190
DESIGN DE LA RECHERCHE
Notre échantillon est divisé en trois classes d’âges. Les étudiants et personnes en début
de vie active correspondent à la tranche d’âges des 16-25 ans, les travailleurs à la tranche des
26-55 ans et les retraités aux personnes ayant 56 ans ou plus. Les groupes constitués tentent
de respecter une homogénéité par rapport aux tranches d’âges. Néanmoins, nous devions nous
adapter aux disponibilités des participants.
191
DESIGN DE LA RECHERCHE
Dans la première étape, nous avons procédé à un test du guide d’entretien semi-directif
présenté comme ci-dessous :
Encadré : Première version du guide d’entretien semi-directif
TER et SNCF : quelles démarches pour les clients ?
Selon vous, quelles sont les démarches dédiées aux attentes des clients ?
Que fait l’entreprise pour vous lorsque vous préparez un voyage, lorsque vous achetez un
billet, lorsque vous arrivez en gare de départ, lorsque vous voyagez en train et lorsque vous
arrivez en gare de destination en termes de services, de produits, de démarches clients…
- Quels changements avez-vous perçus au cours de ces dernières années (en termes de
nouveautés dans de nombreux domaines) ?
Plusieurs défaillances dans cette première version du guide d’entretien semi-directif sont
apparues:
1) la visibilité de l’objet de la réunion –les démarches SEQI- n’était pas suffisante.
Plutôt que d’utiliser clairement les définitions des quatre démarches managériales
nous avons proposé des phrases explicatives.
Par exemple, la phrase était « Sur le parcours client, du début à la fin de la servuction,
êtes-vous satisfait du service rendu ? » au lieu de parler simplement de qualité de services.
192
DESIGN DE LA RECHERCHE
2) l’animateur était encouragé à ne pas utiliser les mots clés des démarches SEQI :
sociétale, environnement, qualité et innovation. Notre première idée était de ne
pas biaiser les résultats en énonçant le nom des démarches étudiées. Nous avons
donc évité de prononcer les termes démarche sociétale, démarche qualité,
démarche environnementale et innovations technologiques. Cependant, cette
précaution n’était pas utile car notre objectif était d’obtenir des informations sur
les connaissances et les opinions des membres du groupe à ce sujet.
3) l’utilisation d' « êtes-vous satisfaits » incitait trop les membres du groupe à
prononcer un jugement. L’adjectif satisfait est défini dans le Larousse 2008
comme « Content de ce qui est, ou de ce qui a été fait ou dit ». Pour étudier la
visibilité des démarches SEQI, cet adjectif était trop restrictif et pas suffisamment
neutre.
4) la question « Avez-vous connaissance des préoccupations environnementales
actuelles », était trop générale et pas assez ciblée sur les actions de la SNCF. En
outre, les membres des groupes perdaient du temps sur une question très large au
détriment de précisions à l’encontre de notre sujet.
Ces observations ont permis de valider le guide semi-directif final présenté comme ci-
dessous :
Encadré : Seconde version du guide d’entretien semi-directif
TER et SNCF : quelles démarches pour les clients ?
Selon vous, quelles sont les démarches dédiées aux attentes des clients ?
- Que fait l’entreprise pour vous lorsque vous préparez un voyage, lorsque vous achetez un
billet, lorsque vous arrivez en gare de départ, lorsque vous voyagez en train et lorsque vous
arrivez en gare de destination en termes de services, de produits, de démarches clients…
- Quelles méthodes et quels outils sont mis en œuvre par l’entreprise pour limiter l’impact de
ses activités sur l’environnement ?
- Quels sont les produits et services nouveaux, améliorés ou plus performants que la SNCF
propose actuellement ?
193
DESIGN DE LA RECHERCHE
La deuxième étape correspond à l’introduction des focus groups. Après avoir détaillé
les règles de conduite, de comportement et le rôle de l’animateur, les observateurs sont
sélectionnés. Ceux-ci étaient volontaires pour tenir ce rôle. Nous avons ensuite dévoilé les
objectifs de la recherche à nos répondants. Ainsi, ils étaient informés du sujet de l’étude et de
notre objectif qui était de mieux comprendre leurs perceptions, leurs attitudes ou leurs
opinions à propos des démarches managériales SEQI.
Une fois assurés de la bonne compréhension du sujet par tous les membres du groupe,
les focus groups débutent, c'est-à-dire la troisième phase de l’étude.
À l'issue de la discussion, lorsque tous les points sont abordés, l’animateur prend le
temps de revenir sur les conclusions principales et de les valider avec les membres du groupe.
Notre objectif était d’explorer et de stimuler différents points de vue par la discussion.
Les échanges entre les membres du groupe favorisent l’émergence de connaissances,
194
DESIGN DE LA RECHERCHE
Nous n’avons pas procédé à un codage des données car nos thèmes existaient au
préalable des focus groups. De plus, notre objectif étant d’obtenir des informations
complémentaires et un approfondissement des résultats issus de l’expérimentation de
laboratoire, le contenu des discussions des focus groups constitue notre résultat.
Ainsi, le contenu des discussions est analysé et interprété sous forme de recommandations en
fonction de la partie d’introduction et des quatre points abordés dans le guide d’entretien qui
interrogent les démarches managériales SEQI :
E - Quelles méthodes et quels outils sont mis en œuvre par l’entreprise pour limiter l’impact
de ses activités sur l’environnement ?
I - Quels sont les produits et services nouveaux, améliorés ou plus performants que la SNCF
propose actuellement ?
195
DESIGN DE LA RECHERCHE
Ces principes, qui assurent la validité interne et la validité externe, imposent des limites et des
questions. Par exemple, comment le temps et la dynamique d’une situation sont représentés
dans une relation temporaire.
Dans notre recherche, cette limite dans la validité inhérente à la méthode est compensée grâce
à notre dispositif empirique en quatre étapes :
1) Analyse de données secondaires déclaratives,
2) Analyse de données secondaires observées,
3) Expérimentation de laboratoire,
4) Focus groups.
Les deux premières étapes concluent sur des explications contextuelles et sur un écart
entre le comportement déclaratif et le comportement observé, que l’expérimentation de
laboratoire teste et explique. Les focus groups affinent les recommandations issues de
l’expérimentation.
Expérimentation de Quantitatives
laboratoire Primaires
Qualitatives
Focus Group Primaires
196
DESIGN DE LA RECHERCHE
Objet de la
recherche
Méthodes Méthodes
qualitatives quantitatives
La complémentarité des méthodes garantie que les résultats ne sont pas uniquement un
construit obtenu grâce à la méthodologie (Bouchard, 1976). De plus, comme le montre le
tableau comparatif des méthodes ci-dessous, nous connaissons les limites de chacune des
méthodes utilisées, leurs avantages et leurs inconvénients :
197
DESIGN DE LA RECHERCHE
Avantages Inconvénients
EXPERIMENTATION
• Généralisation des résultats à faire avec
précaution
• Convient pour étudier les causes et les • Situation artificielle
effets • Une gamme étroite de comportements est
• Contrôle des variables mesurée
• Facile à répliquer • Les sujets peuvent agir d’une certaine manière
• Adapté à la collecte de données par ce qu’ils savent qu’ils sont étudiés
quantitatives et à l’analyse statistique • Peut prendre beaucoup de temps
• Préoccupation éthique par rapport au
consentement des sujets
FOCUS GROUPS
• Difficile pour collecter des informations
• Idéal pour une recherche exploratoire sensibles ou personnelles de certaines cultures
• Apporte un aperçu sur une question • Quelques personnes peuvent dominer la
• Adapté à l’étude d’opinions et discussion
d’attitudes • Les réponses sont influençables par ce que
• Les interactions du groupe génèrent de certains expriment
nouvelles idées basées sur les • Non approprié à l’étude des comportements
commentaires des membres • Nécessite beaucoup de temps
• Permet de sonder des informations • Nécessite des qualités pour diriger le groupe
complémentaires • Utilise de petits échantillons sur une zone
• Préférable sur des groupes de 6 à 12 géographique
personnes • Peut nécessiter le paiement des participants
• Limité à quelques sujets par focus groups
Source : adapté de Nardi, 2006
198
DESIGN DE LA RECHERCHE
Chapitre 4
PROTOCOLE
EXPÉRIMENTAL DE
L’EXPÉRIMENTATION DE
LABORATOIRE
199
DESIGN DE LA RECHERCHE
200
DESIGN DE LA RECHERCHE
forcément un rôle qui dépasse celui du simple transport ». L’entreprise applique la loi sur les
Nouvelles Régulations Economiques (loi NRE de mai 2001) qui a pour objectif de réduire les
effets néfastes des dysfonctionnements internes et de la mondialisation, notamment l’article
116 sur le reporting environnemental, l’article 225 de la loi de Grenelle II pour le reporting
extra-financier. L’entreprise a aussi initié la mise en œuvre de la norme ISO 26000 sur la
responsabilité sociétale.
Dans le domaine des ressources humaines, l’organisation peut par exemple faire appel
à des entreprises de réinsertion pour la réalisation de menus travaux ou pour revaloriser le
patrimoine. Une politique de diversité du recrutement est déployée et un projet favorisant le
recrutement de chômeurs de longue durée ou de jeunes sans formation a aussi été initié. Pour
le volet sociétal, l’entreprise réalise des actions de prévention grâce à des agents de médiation
formés pour intervenir dans des situations délicates. Des actions d’éducation sont déployées
dans les écoles avec un programme appelé « voyageur-citoyen ». Il sensibilise les jeunes
écoliers aux risques ferroviaires et aux comportements citoyens en gare et dans les trains.
Quatre axes mobilisent les actions sociétales de l’organisation :
- L’accès à la mobilité,
- La prévention en direction des jeunes,
- L’insertion par l’économie,
- Les actions contre l’exclusion.
Des coopérations avec de multiples partenaires du monde associatif, des collectivités de l’État
et de l’économie locale sont développées.
201
DESIGN DE LA RECHERCHE
202
DESIGN DE LA RECHERCHE
5) information efficace,
6) commerces utiles,
7) intermodalité facile,
8) conseils personnalisés,
9) ponctualité,
10) sécurité des circulations et sûreté des voyageurs.
Ces promesses permettent de fixer des objectifs et structurent une dynamique de progrès. En
interne, le système de management de la qualité déployé sur les bases de la norme NF Service
vise à « mettre en adéquation l’ensemble des caractéristiques d’une entreprise qui lui
confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés et implicites ». Après avoir formulé un
diagnostic de départ sur l’existant, l’organisation développe un système qui permet de
mesurer la propreté dans les gares, dans les trains, le niveau d’équipement proposé ou encore
le taux de conformité du fonctionnement des appareils de ventes et d’informations.
Des campagnes de cadencement sont souvent initiées par ligne ferroviaire régionale.
Le principe du cadencement est de proposer des horaires réguliers dans le départ de tous les
trains qui ont une même destination. Ainsi, les clients peuvent retenir facilement les horaires
de leurs trains et savent combien de temps ils doivent attendre pour emprunter le prochain
s’ils ne peuvent emprunter celui de l’horaire prévu.
Les innovations technologiques, qui consistent à rompre avec une habitude, une
conduite ou une orientation de pensée pour adopter un nouveau comportement, sont mises à
disposition des clients. Les innovations technologiques proposées par la SNCF ont pour
vocation de développer, améliorer et simplifier la mobilité des quatre millions de personnes
faisant appel, chaque jour, aux services de la SNCF. Les applications sont nombreuses telles
que les alertes sms en cas de retards ou des suppressions de trains, le renouvellement des
abonnements par internet, ou la dématérialisation des billets. Les applications spéciales
smartphones permettent aux voyageurs de s’informer en temps réel. L’entreprise s’oriente
dans « la mise au point ou la commercialisation d’un produit plus performant dans le but de
fournir au consommateur des services objectivement nouveaux et/ou améliorés. »
En 2011, lors d’une réunion ayant pour vocation de présenter les innovations de l’entreprise,
l’accent était mis sur l’éco-mobilité. Ce terme rassemble les actions et les innovations qui
contribuent à l’application des principes du développement durable dans ses services. Afin de
203
DESIGN DE LA RECHERCHE
satisfaire aux exigences de l’éco-mobilité, la SNCF propose des vélos et des voitures en auto-
partage à proximité des réseaux de transports en commun ou la possibilité de transporter son
vélo dans les trains.
204
DESIGN DE LA RECHERCHE
205
DESIGN DE LA RECHERCHE
Dans le cadre d’une méthodologie expérimentale, quatre catégories de sujets peuvent être
sollicitées : les enfants, les tribus, les étudiants et les humains (Eber et Willinger, 2005). Les
études expérimentales qui ont recours à des enfants sont assez récentes. Il s’agit pour la
plupart d’entre elles de vérifier si certains comportements sont innés ou construits par la
socialisation. Elles nécessitent des conditions aménagées avec soin afin, par exemple,
d’assurer la compréhension des instructions ou la diffusion d’incitations adéquates. Ensuite,
ce sont souvent des anthropologues qui associent des tribus à leurs travaux. Les règles
sociales, les influences culturelles sont mises en lien avec les comportements des individus.
La population étudiante est utilisée dans la majorité des expérimentations. Leur disponibilité
ainsi que l’opportunité de leur proposer des incitations relativement modestes est un atout
majeur. De plus, ce sont souvent des individus volontaires et curieux qui sont motivés par
l’idée de participer à la recherche. Clairement, « c’est une population motivée et à faible
coût » révèlent Eber et Willinger (2005). La quatrième catégorie de sujets : d’autres humains,
permet d’évaluer la robustesse des premiers résultats souvent obtenus avec des étudiants.
Avec ceux-ci, l’expérimentaliste peut choisir une cible qui correspond exactement à ses
questions : responsables locaux, spécialistes d’une activité, segments particuliers d’un marché
ou encore catégorie socioprofessionnelle.
206
DESIGN DE LA RECHERCHE
année d’intégration de l’école. Ces étudiants constituent une opportunité pour notre travail en
raison de deux facteurs :
- premièrement, c’est une population utilisatrice du transport ferroviaire. Soit ils
empruntent régulièrement les trains régionaux pour effectuer les voyages entre
l’école et leur domicile, soit ils sont amenés à utiliser les grandes lignes pour des
voyages ou des entretiens de stage. Il y a aussi dans cet échantillon des personnes
qui n’utilisent que rarement, voire jamais, le train.
- deuxièmement, c’est un échantillon de clients jeunes qui intéresse
particulièrement les entreprises que nous étudions. Ce sont les futurs
consommateurs de leurs produits et de leurs services. Leurs avis et perceptions
sont donc particulièrement utiles pour leurs politiques et leurs stratégies.
La somme des sujets défaillants présentée dans le tableau ci-dessus est égale à 88. La
population finale étant de 122, cela signifie que 74 sujets sont défaillants. Cette différence
entre le nombre de défaillants total et les 74 sujets défaillants retenus sur la population finale
207
DESIGN DE LA RECHERCHE
vient simplement du fait que certains sujets ont commis plusieurs erreurs recensées dans le
tableau précédent.
Les sujets complètent quatre étapes. La première étape, appelée « répartition des unités
expérimentales sans information sur les actions prioritaires », propose aux sujets
d’investir trois mille unités expérimentales parmi un panel de trente entreprises.
Le baromètre d’image Posternak IFOP, créé en 1999, sert de base de données pour les
entreprises. Ce ne sont pas les entreprises cotées en bourses qui composent l’échantillon. En
effet, celles-ci sont soit peu connues, soit elles disposent d’une notoriété conjoncturelle. De
plus, le fait que les entreprises publiques n’apparaissent pas dans le CAC 40 constituerait une
lacune pour le baromètre. C’est donc une sélection en fonction du chiffre d’affaires qui est
opérée. Ainsi, le baromètre dégage une représentation correcte des secteurs. En outre, le
secteur public et le secteur privé sont mis sur le même plan. Le baromètre est conçu afin
d’être un indicateur d’opinion. Le décalage entre le fait qu’un client puisse être satisfait d’une
entreprise tout en ayant, en tant que citoyen, une opinion négative, est mis en valeur.
Tous les trois mois, un échantillon national représentatif composé d’environ 1000 personnes
est soumis à la question suivante : « Je vais vous citer un certain nombre de grandes
entreprises françaises. En fonction de ce que vous avez entendu dire d’elles ces derniers mois,
dites-moi si vous en avez une très bonne image, plutôt bonne image, plutôt mauvaise image
ou très mauvaise image ? ». L’enquête trimestrielle révèle un indice moyen de l’image des
entreprises françaises et leurs déplacements dans le baromètre.
La liste d’entreprises exploitée est celle d’octobre 2010 (tableau ci-dessous). La liste du
baromètre, étant fonction du chiffre d’affaires évolue. Ainsi, l’entreprise Yves Rocher, fait par
exemple partie du baromètre de juin 2013, alors qu’elle n’était pas présente dans celui
d’octobre 2010.
208
DESIGN DE LA RECHERCHE
La seconde étape, appelée « choix d’un attribut sans information sur les actions
prioritaires », demande aux sujets la raison principale qui a guidé la répartition de leurs
unités expérimentales. La raison principale est choisie parmi les quatre attributs SEQI. Ce
sont les quatre démarches managériales sélectionnées : raison sociétale, raison
environnementale, raison qualité et raison d’innovation technologique. Les sujets ont
simplement entouré l’attribut qu’ils associaient à chacune des trente entreprises.
209
DESIGN DE LA RECHERCHE
Parmi les quatre grandes raisons proposées ci-dessous, entourez la raison principale pour
chacune des 30 entreprises.
La troisième et la quatrième étape sont distribuées uniquement une fois que les étapes
une et deux sont complétées par les sujets et ramassées par l’expérimentateur.
La troisième étape, nommée « répartition des unités expérimentales avec
information sur les actions prioritaires », propose toujours de répartir trois mille unités
210
DESIGN DE LA RECHERCHE
expérimentales sur les trente entreprises, (identique à la première étape) mais avec un
traitement, c'est-à-dire de l’information.
Encadré : Instructions de l’étape 3
« Répartition des unités expérimentales avec information sur les actions prioritaires »
Les 30 entreprises communiquent sur les 2 actions prioritaires citées dans le tableau ci-
dessous.
Parmi les 30 entreprises suivantes classées par ordre alphabétique, indiquez quelle part de
votre dotation initiale de 3000 unités vous souhaitez investir dans chacune d’entre elles.
Le montant total de votre investissement doit être égal à 3000 unités.
211
DESIGN DE LA RECHERCHE
Enfin, la quatrième étape appelée « top 3 des entreprises par attributs SEQI »
sollicite les sujets pour qu’ils indiquent trois entreprises (parmi les trente) auxquelles ils
associent chacun des quatre attributs SEQI. Cette dernière étape permet de visualiser de
manière plus précise les attributs SEQI et les entreprises auxquelles ils sont le plus associés.
212
DESIGN DE LA RECHERCHE
Les démarches sociétales regroupent les initiatives des entreprises qui favorisent la
cohésion sociale et le développement des territoires où elles sont implantées.
La démarche environnementale désigne les méthodes de gestion et d'organisation visant à
prendre en compte l'impact des activités de l'entreprise sur l'environnement et de les évaluer
afin de réduire leur impact sur celui-ci.
La démarche Qualité permet de mettre en adéquation l’ensemble des caractéristiques
d’une entreprise qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés et implicites.
Une innovation technologique est la mise au point ou la commercialisation d’un produit
plus performant dans le but de fournir au consommateur des services objectivement nouveaux
ou améliorés.
La dernière étape est présentée de la manière suivante et propose aux sujets de noter leurs
choix :
213
DESIGN DE LA RECHERCHE
étude puisque notre premier traitement est celui sans information sur les entreprises et le
second traitement est celui avec information sur les actions prioritaires valorisées par les
entreprises (tableau actions prioritaires associées aux entreprises). C’est pourquoi nos sujets
ont répondu aux quatre étapes de l’expérimentation.
Cette procédure est préférable « puisqu’en opérant des comparaisons de comportement d’un
même sujet, elle ne souffre pas du biais de sélection inévitable auquel conduit la comparaison
de deux échantillons opérée dans la procédure « between-subjects » » (Eber et Willinger,
2005). De plus, la procédure « within subjects » est préférable pour traiter notre
problématique, car les entreprises étudiées sont connues depuis longtemps (dans le sens
qu’elles ne sont pas nouvelles sur le marché) et ne communiquent pas sur les mêmes actions
prioritaires depuis toujours. Ce sont des actions limitées dans le temps et qui changent
périodiquement. Ainsi l’évolution des comportements des sujets vis-à-vis de ces actions est
mise en valeur par le traitement sans information et le traitement avec information sur les
actions prioritaires.
L’utilité d’une incitation monétaire pour réaliser une expérimentation fait débat entre
divers auteurs. Comme le précise Etchart-Vincent (2006), « l'un des points les plus discutés au
cours des 30 dernières années concerne ce que l'on a appelé les « incitations monétaires » ». Il
est possible d’associer cette pratique à la théorie des incitations. Celle-ci permet de rémunérer
un sujet en fonction de ses performances. Il est donc incité à faire des choix qui concordent
214
DESIGN DE LA RECHERCHE
avec ses véritables préférences en raison de son désir de minimiser ses pertes ou de maximiser
ses gains.
Cependant, un certain consensus apparaît en fonction du type d’expérimentation. Il semblerait
qu’une expérimentation en situation simple ne requiert par forcément une rémunération car
elle ne demande pas aux sujets un effort de concentration, de mémoire ou de raisonnement.
Au contraire, une expérimentation complexe qui impose aux sujets de s’impliquer en termes
de concentration ou de réflexion s’avérera plus efficace avec une incitation. L’effort est ici
abordé du point de vue de Bonner et Sprinkle (2002) qui le décrivent en deux temps : d’un
côté, sa nature (cognitive et motivationnelle) qui regroupe l’effort intellectuel de
concentration, de compréhension, de réflexion, d’un autre côté, les composantes de l’effort
comme sa durée et son intensité.
La question des incitations reste assez délicate et doit être discutée au cas par cas : « La
littérature tant théorique qu'empirique invite à la prudence et au pragmatisme : les incitations
monétaires ne sont ni nécessaires, ni inutiles, ni nuisibles en soi. Elles vont l'être par rapport à
un projet expérimental particulier car chaque expérimentation présente des caractéristiques
propres » (Etchart-Vincent, 2006).
Notre protocole expérimental qui comporte quatre étapes nécessite une attention constante,
c'est pourquoi nous avons décidé de proposer une incitation à nos sujets.
La répartition de l’incitation peut porter sur l’ensemble des étapes ou sur une partie seulement
en procédant à un tirage au sort. Afin d’assurer « la crédibilité et la réputation, il est
nécessaire d’annoncer le mode de paiement avant le début de l’expérience » d’après Eber et
Willinger (2005). C’est pourquoi les modalités de répartition des incitations sont détaillées
dans les instructions de départ (encadré 1) et sont expliquées oralement aux sujets. Pour la
première et la troisième étape, une entreprise a été choisie au hasard et le ou les sujets les plus
proches de l’investissement moyen se sont vu allouer une récompense. C’est ce qui est précisé
dans les instructions de départ : « À chaque étape, votre gain dépend de vos choix
d'investissement et des choix d'investissement des autres investisseurs concernant une même
entreprise. À chaque étape, plus votre choix d’investissement concernant cette entreprise tirée
au sort est proche de la moyenne des investissements effectués par les autres investisseurs
concernant cette même entreprise, plus votre investissement vous rapportera de l'argent ».
La sollicitation des sujets, en les incitant à réfléchir aux choix des autres sujets, est de
type « concours de beauté ». Demander aux sujets de réfléchir aux choix des autres sujets est
215
DESIGN DE LA RECHERCHE
L'utilité des incitations est liée à notre besoin essentiel de différencier l’intention de la
décision de la part des sujets. Les démarches managériales SEQI que nous étudions sont
déployées toutes ensemble par l’entreprise. Il fallait donc s’assurer qu’elles soient
distinguables, d’autant plus que, même si la plupart des sujets en ont déjà entendu parler, cela
ne signifie pas qu’ils soient familiarisés aux concepts ou conscients de ce qu’elles impliquent
concrètement.
Dans notre expérimentation, 150 euros étaient en jeu. Les gagnants ont été
sélectionnés respectivement sur les étapes d’investissement suivantes avec et sans traitement :
étape 1 : « répartition des unités expérimentales sans information sur les actions prioritaires »
et étape 2 : « répartition des unités expérimentales avec information sur les actions
prioritaires ».Une entreprise a été tirée au sort pour déterminer les gagnants de l’étape 1 et la
même opération a été effectuée pour l’étape 2. Pour chacune des étapes, c’est respectivement
Michelin et Carrefour qui ont été tirées au sort. Les gagnants de l’étape 1 sont les sujets les
plus proches de l’investissement moyen pour Michelin qui est de 79. Les gagnants de l’étape
2 sont les sujets les plus proches de l’investissement moyen pour Carrefour qui est de 101.
Treize sujets ont reçu 10€ et un sujet a reçu 20€ car il était le plus proche des scores moyens
dans les deux étapes.
216
DESIGN DE LA RECHERCHE
Les résultats sont obtenus par un traitement statistique des données. Après avoir saisi
les résultats des quatre étapes des cent quatre-vingt seize sujets nous avons calculé les
sommes d’unités expérimentales investies dans l’étape 1 « répartition des unités
expérimentales sans information » et dans l’étape 3 « répartition des unités expérimentales
avec information ». Cela permet de contrôler les éventuelles erreurs et de calculer les sommes
et les moyennes d’unités expérimentales attribuées aux trente entreprises.
Pour l’étape 2 « choix d’un attribut sans information », nous avons calculé combien de fois
chaque attribut SEQI a été choisi avant information pour les trente entreprises.
Pour obtenir les résultats de l’étape 4 « Top 3 des entreprises par attributs SEQI », un
coefficient allant de 1 à 3 est appliqué pour les trois entreprises citées par attribut SEQI.
Entreprise 1 LCL 3
Entreprise 2 Auchan 2
Entreprise 3 Axa 1
Par exemple, le sujet n°48 a cité en première position LCL, en seconde position Auchan et
en troisième position Axa pour l’attribut sociétal. LCL se voit attribuer trois points, Auchan
deux points et Axa un point. Les points sont ensuite additionnés pour chacune des entreprises
pour calculer un score final.
217
DESIGN DE LA RECHERCHE
218
PARTIE III
R
RÉSULTATS
EMPIRIQUES ET
PRÉCONISATIONS
219
220
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Chapitre 1
DU COMPORTEMENT
DÉCLARATIF RÉVЀLENT
UN NIVEAU DE
SATISFACTION
CONVENABLE
221
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Quatre enquêtes externes et une enquête interne sont exploitées. Les résultats de ces
enquêtes sont basés sur le comportement déclaratif et sont issus d’enquêtes de satisfaction
réalisées par la SNCF ou par des organismes externes auprès des usagers et des non-usagers
de la SNCF. Voici un résumé des enquêtes présentées ci-dessous qui examinent le
comportement déclaratif.
Un sondage TNS Sofres réalisé en septembre 2010 dans quatre pays européens, la
France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, démontre le regard positif des français à l'égard de
l'entreprise nationale de transport. L'échantillon représentatif est composé de mille personnes.
Ce sondage mesure l'opinion publique, indépendamment du niveau d'usage.
222
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Opinions favorables
Allemagne Espagne France Italie
Bonne opinion de l’entreprise
41% 81% 66% 48%
nationale
Attachement à l’entreprise nationale 41% nc 53% nc
Satisfaction des trains grande vitesse 70% 90% 94% 75%
Ce sondage dévoile que la SNCF est plus appréciée des français que la Deutsche Bahn (DB)
l'est des allemands. Les français sont particulièrement satisfaits des TGV.
1.2.1) Enquête de notoriété et d’opinion IPSOS : les clients et les abonnés sont les
plus satisfaits du TER
Une enquête de notoriété et d’opinion menée par IPSOS fin 2008, sur un échantillon
de 1000 personnes, a été réalisée auprès de trois segments. Le premier est celui du grand
public (segment dans lequel les utilisateurs et non-utilisateurs sont traités indifféremment), le
second est le segment des abonnés TER et le troisième celui des clients TER. Les répondants
sont sélectionnés au niveau national et régional. L’enquête se déroule en face à face selon un
questionnaire prédéfini abordant l’opinion générale, la satisfaction à l’égard des actions de
développement et les attentes vis-à-vis du train.
L’enquête révèle que, sur la région Bourgogne, les gens sont globalement satisfaits du TER et
de son développement.
À la question « De manière générale, diriez-vous que vous êtes très, plutôt, plutôt pas ou pas
du tout satisfait des TER, les trains régionaux dans votre région ? », les résultats sont :
223
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
E PRÉCONISATIONS
Pas du tout
satisfait
6% Plutôt pas
satisfait Plutôt satisfait
8% 48%
Clients : très + plutôt satisfait = 79%.. Plutôt pas + pas satisfait = 19%.
Ne se Très satisfait
Pas du tout
prononce pas 14%
satisfait
2%
5%
Plutôt pas
satisfait
14% Plutôt satisfait
65%
Plutôt pas
satisfait
18% Plutôt satisfait
63%
Par contre, même si la satisfaction du grand public est au-dessus de la moyenne avec
cinquante-sept pour cent, elle est
es moins élevée que celle des abonnés et des clients.
clients
224
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Pour améliorer le TER, cinquante-quatre pour cent des clients non abonnés pensent qu’il
faudrait baisser le prix des billets. C’est également le cas de quarante-six pour cent du grand
public. Les abonnés sont trente-trois pour cent à citer la baisse des prix comme une priorité,
mais lui préfèrent toutefois l’augmentation du nombre de TER et l’amélioration de la
ponctualité des trains (cités respectivement à 45% et 43%).
En conclusion, le segment grand public qui utilise moins le TER, est moins satisfait que le
segment des abonnés et des clients.
1.2.2) Le sondage sur l’opinion des Français réalisé par la revue Transport Public :
« les Français jugent leurs TER » apporte des précisions sur la perception des
français
En mars 2010, la revue Transport Public a publié un sondage sur l’opinion des français
vis-à-vis des TER. L’objectif était de savoir ce que pensaient les Français depuis la
régionalisation des transports. Le département transport d’Enov Research spécialisé dans les
études sur les services, a réalisé le sondage durant une semaine au mois de février 2010.
L’échantillon est composé de cinq cent quatre-vingt-dix-huit personnes sélectionnées selon la
méthode des quotas (sexe, âge, activité professionnelle, région, taille d’agglomération).
Cette étude d’opinion révèle que 2/3 des français ont une image positive du TER.
Seulement cinq pour cent expriment une « excellente » image, ce qui semble être le seuil à
atteindre pour pouvoir parler de fidélité.
Comme dans l’étude de notoriété et d’opinion réalisée par IPSOS en 2008, un écart
important demeure entre les usagers du train et les non-usagers.
225
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Que pensez-vous des affirmations suivantes concernant les TER de vos régions ?
Les résultats de l'enquête pour la revue Transport public 2010 concordent avec ceux de
l’enquête IPSOS 2008, par exemple à propos de la baisse des tarifs qui améliorerait
l'attractivité du TER pour 54% des sondés. Enfin, l’écart d’opinion entre les utilisateurs et
non-utilisateurs du train s’accentue lors de cette enquête.
1.2.3) Sondage IPSOS pour l’Association des Régions de France : « Les usagers, le
grand public français et les transports ferroviaires régionaux »
226
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
E PRÉCONISATIONS
L’échantillon
’échantillon est composé de 981 personnes (représentatives de la population française âgée
de dix-huit ans et plus) pour l’enquête grand public, et de 1000 personnes pour l’enquête
usagers (population qui emprunte au moins une fois par mois les TER).
Tableau
au 26 : Extrait du sondage IPSOS 2011
Grand public Usagers
Avez-vous
vous une bonne ou une mauvaise opinion du transport ferroviaire français ?
Très Très
Très Très
mauvaise bonne
mauvaise bonne
opinion opinion
opinion opinion
3% 5%
3% 10%
Plutôt Plutôt
mauvaise mauvaise
opinion opinion
27% 27%
Plutôt
bonne
Plutôt
opinion
bonne
60%
opinion
65%
Très + plutôt bonne opinion : 70% Très + plutôt bonne opinion : 70%
Plutôt + très mauvaise opinion : 30% Plutôt + très mauvaise opinion : 30%
Avez-vous
vous une bonne ou une mauvaise opinion des TER ?
Très Très Très
Très
mauvaise bonne mauvaise
bonne
opinion opinion opinion
opinion
3% 4% 3%
11%
Plutôt
Plutôt
mauvaise
mauvaise
opinion
opinion
25%
31%
Plutôt
bonne Plutôt
opinion bonne
62% opinion
61%
Très + plutôt bonne opinion : 66% Très + plutôt bonne opinion : 72%
Plutôt + très mauvaise opinion : 34% Plutôt + très mauvaise opinion : 28%
Source: IPSOS 2011
227
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
L'écart d'opinion sur les TER entre le grand public et les utilisateurs demeure.
L’enquête publie aussi des informations sur les sources de satisfaction ou d'insatisfaction des
usagers :
Les ISC, enquêtes nationales réalisées annuellement par la SNCF depuis 1995,
permettent de collecter les expressions directes des clients concernant leur niveau de
satisfaction. En 2009, 66500 clients segmentés en fonction de leurs types de déplacements ont
été enquêtés. Trois types de déplacements sont catégorisés : « domicile – travail », « domicile
– étude » et « professionnel – privés ». Les clients notent de 0 à 20 plusieurs aspects de leurs
déplacements en fonction de leur satisfaction.
La SNCF considère les ISC comme une « boussole » de la satisfaction client en raison :
- du nombre d’enquêtes réalisées,
- de l’étendue du périmètre enquêté,
- de la trame des questionnaires qui est conservée identique depuis 1995.
Ainsi les résultats peuvent être comparés d’année en année et confèrent une vision long terme
pour accompagner l’évolution des besoins et des attentes des clients. L'évolution des notes de
2004 à 2009 des ISC est calculée en faisant la moyenne des notes aux questions des trois
thèmes :
1. le train où vous vous trouvez,
2. l'organisation de votre déplacement,
228
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
229
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
230
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Les résultats des cinq enquêtes expriment une perception positive sur le train en
général et sur le TER. Que ce soit pour des enquêtes réalisées par des prestataires externes
pour le compte de différents requérants à l'échelle européenne, française ou par la SNCF par
ses propres services, le comportement déclaratif reflète des opinions positives sur la SNCF.
Certes, il n’est pas possible de parler de fidélité des clients, mais plutôt d'une satisfaction
globale. De plus l'écart important d'opinions favorables au TER en fonction du niveau d'usage
des interviewés est résumé dans le tableau ci-dessous :
Tableau 35 : Comparaison des opinions sur le TER entre le grand public et les usagers
Réponses favorables aux questions:
"opinion générale du TER" ; "Image de votre
TER en région" ; "opinion du TER"
Grand public et non usagers Usagers
Enquête de notoriété et d’opinion IPSOS
57% 77.5%
2008
Transport Public : « les Français jugent
41% 71%
leurs TER » 2010
Sondage IPSOS: « Les usagers, le grand
public français et les transports ferroviaires 66% 72%
régionaux » 2011
231
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
La baisse du prix des trajets est aussi citée dans les trois enquêtes comme un facteur
qui améliorerait l'attractivité du train. L'enquête IPSOS 2008 indique que 86% du grand
public souhaiterait une baisse des prix. Ce résultat est à mettre en parallèle avec ceux des
abonnés qui ne sont que 33% à estimer une baisse des prix nécessaire. La politique tarifaire
appliquée aux abonnés par les autorités organisatrices et la SNCF est efficace. En 2010, 54%
des enquêtés auraient apprécié une baisse des tarifs. En 2011, seulement 41% des usagers
estiment que le prix du billet est satisfaisant.
Les données qui nous informent sur le comportement déclaratif des interviewés sont
de « seconde main ».
- Ce sont donc des données que l'interviewé décide de fournir et qui sont produites par
l’interaction entre un observé et un observateur. Comme l’ont expliqué Baumard et Ibert
(2007), « Lorsque le sujet est conscient de l’observation de ses comportements ou des
événements qui l’impliquent ou encore de l’évaluation de ses attitudes, il devient une source
de données " réactive " dans le processus de constitution de la base de données ». C’est la
situation vécue par les interviewés des enquêtes citées ci-dessus. Ils sont en situation de face à
232
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
face, avec un interviewer qui leur pose des questions après avoir présenté la raison de
l’enquête. Nos données secondaires issues du comportement déclaratif sont soumises à la
réactivité de la source.
- Ces auteurs soulignent aussi qu’il faut rester méfiant sur le statut ontologique des
données secondaires et ne pas leur conférer un statut de réalité sans prudence. Leur mode de
diffusion formalisé et la réputation de leur support peuvent être un leurre.
- De plus, Baumard et al., (2007) mentionnent les désavantages suivants des enquêtes
par questionnaire : « les gens répondent n’importe quoi, ils remplissent n’importe quoi, les
questions ne veulent rien dire ». Ainsi, l’enquête par questionnaire est fortement exposée au
biais du déclaratif.
En conclusion, les données issues des enquêtes présentées ci-dessus peuvent être
empreintes de certaines contradictions, car issues de sources réactives et empreintes d’une
certaine subjectivité, car modifiées par la sélectivité ou le filtre perceptuel des interviewés. En
outre, quelles que soient les méthodes, les enquêtes déclaratives montrent un niveau de la
satisfaction de la clientèle qui progresse avec l'usage.
233
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Chapitre 2
À CONTRARIO, LES
RÉSULTATS ISSUS DU
COMPORTEMENT
OBSERVÉ RÉVÈLENT
UNE PERCEPTION
NÉGATIVE
234
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
E PRÉCONISATIONS
Journal du L'usine
Aujourd'hui
en France 2% France dimanche Nouvelle 2%
soir 2% 2%
Le Progrès 2%
Le Monde 2%
La tribune 3%
Correspondance
Économique 2% Autres 30%
Transport
Public 4%
Figaro 4%
L'Humanité 5%
Etranger 7%
AFP 21%
Les Echos 12%
L’AFP (Agence France Presse) et les Échos sont les revues qui traitent le plus de
sujets sur le transport et la SNCF dans notre revue de presse.. Le groupe « autres » réunit 54
revues qui apparaissent moins de cinq fois sur les vingt-trois mois de l’étude.
l Stratégies,
l’Antenne,
e, la Dépêche du Midi ou encore Challenges font partie de ce groupe. Le groupe
235
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
"étranger" regroupe des articles des revues d’origine allemande, espagnole, belge, anglaise ou
des Pays-Bas.
Les fréquences d’apparition des 276 articles sur les 23 mois d’étude sont les suivantes :
Par exemple, 15 articles liés à la SNCF et au transport sont inventoriés au mois d’avril
2011.
Une analyse de contenu thématique classe les deux cent soixante-seize articles. Bardin
(2003), définit cette méthode comme « un ensemble de techniques d’analyse des
communications visant, par des procédures systématiques et objectives de descriptions du
contenu des messages, à obtenir des indicateurs (quantitatifs ou non) permettant l’inférence de
connaissances relatives aux conditions de production/réception (variables inférées) de ces
messages ». Ce type d'analyse permet de recueillir des données qui portent un message et de
les traiter afin de caractériser une personne, un groupe, une organisation ou de répondre à une
problématique.
Les utilisations possibles de l’analyse de contenu sont diverses, Gavard-Perret et Helme-
Guizon (2008) en citent cinq :
- identifier les attitudes, intentions, croyances stéréotypes d’employés, de dirigeants,
de partenaires, de consommateurs…,
236
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Pour Blanchet et Gotman (2001), les objectifs sont aussi de deux types, mais ils définissent ce
que l’analyse cherche à comparer et à concevoir :
1) soit l’objectif est de faire apparaître des structures formelles de langage,
2) soit l’objectif est de faire apparaître le sens qui émerge c'est-à-dire le système des
représentations véhiculé par les documents compilés.
En utilisant l’analyse de contenu thématique, notre objectif est de faire émerger les
thèmes récurrents et communs à la compilation d’articles et de faire apparaître le sens qui
émerge au sens de Blanchet et Gotman (2001). Le codage n’a pas été fait à priori, mais en
fonction des thèmes apparaissant au fil de la lecture du corpus. Comme l’enseignent Gavard-
Perret et Helme-Guizon (2008), « l’analyse thématique n’oblige pas le chercheur à traiter de
manière systématique la totalité des données du corpus et peut donner lieu à quantification ».
C’est pourquoi nous procédons à un comptage de thèmes pour présenter nos résultats.
Treize thèmes sont discernés dans les articles. Certains articles comportent de l'information
qui s'inscrit dans deux thèmes. Ainsi, 374 occurrences réparties dans les treize thèmes sont
traitées.
Par exemple, l’article « Trains régionaux : réforme obligatoire » (La dépêche du Midi,
septembre 2011) fait partie des thèmes « TER » et « Concurrence ».
237
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Les thèmes identifiés dans notre compilation synthétisent les notions suivantes :
238
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
E PRÉCONISATIONS
Étranger 7%
Transport 10%
Mécontentements
Stratégie SNCF 11%
10%
Cette première analyse thématique révèle les sujets les plus abordés dans la presse. Ce
sont donc des tendances, des sujets qui reviennent régulièrement dans la revue de presse.
L'analyse
'analyse des articles de presse montre que la moitié des occurrences relevées sont
réunies dans trois thèmes : « Libéralisation », « TER », « Mécontentements ». Ils représentent
respectivement 22%, 16% et 11% des 374 occurrences classées. La forte représentation du
thème « Libéralisation » s’explique par l’ouverture à la concurrence des chemins de fer
européens. Elle est effective depuis 2009 sur les lignes internationales et le sera en 2019 sur
les lignes régionales françaises. Le thème « TER » est caractérisé par les questions relatives
239
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
au nouveau statut d’autorité organisatrice des Conseils Régionaux. La répartition des pouvoirs
et les relations entre les autorités organisatrices et la SNCF ainsi que les mutations engendrées
par ce nouveau mode de fonctionnement sont discutées. Enfin, le thème « Mécontentements »
relate les désagréments supportés par les clients qui les irritent : les retards, les hausses de prix
et le manque de transparence des tarifications, les changements d’horaires associés aux
cadencements.
Ensuite, le tiers des occurrences relevées font référence à la « Stratégie SNCF », au
« Transport » et au « Développement durable, services et innovation ». Le thème « Stratégie
SNCF » correspond aux changements internes initiés par l’entreprise pour répondre aux
nouvelles conditions réglementaires et aux exigences des parties prenantes. Le thème
« Transport » réunit les questions en relation avec la politique générale des transports en
France. Enfin, le thème « Développement durable, services et innovation » correspond aux
articles qui traitent de la responsabilité de l'entreprise vis-à-vis de la société, des émissions de
CO2, de la mobilité durable, du rôle social de l’entreprise, des offres à bord des trains, de la
nouvelle organisation des gares qui deviennent des lieux de vie, et des innovations proposées
aux clients.
En outre, six thèmes sur les treize regroupent 77% des occurrences sur les 374 classées. Ce
sont : « Libéralisation », « TER », « Mécontentements », « Stratégie SNCF », « Transport »,
« Développement durable, services et innovation ».
Bardin (2003) note que certains thèmes peuvent être abordés de façon récurrente dans
une analyse systématique sans pour autant être au centre des préoccupations et des objectifs
du chercheur. Dans notre analyse, aucun thème n'est écarté. Par contre, certains sont moins
pertinents pour notre objet de recherche sur la valeur perçue de la SNCF. Le thème "Etranger"
ne s'avère pas particulièrement utile.
240
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Caractéristique Quantification
276
Articles recensés 2010 : 99 articles
2011 : 177 articles
Nombre de revues d’où sont extraits les articles 84
23 mois
Durée du recueil
(janvier 2010 novembre 2011)
Thèmes identifiés 13
Occurrences classées 374
Classification et traitement des données 90 heures
Traitement Excel
2.2) La revue de presse révèle que 31% des articles génèrent une
image négative de la SNCF
Afin d’évaluer les représentations véhiculées par les articles de presse ainsi que son
impact sur les représentations sociales de l'entreprise, nous avons réalisé une seconde analyse
de contenu thématique. Une catégorisation tripolaire est réalisée pour obtenir des résultats
discriminants. Le sens dégagé par chacun des 276 articles est classé dans l’un des trois thèmes
de manière univoque :
- tonalité positive,
- tonalité négative,
- tonalité neutre.
241
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Après avoir identifié la tonalité des 276 articles, la répartition des tonalités en
fonctions des 13 thèmes identifiés est donnée. 20% des articles, sur les 276 traités, bénéficient
d’une tonalité « positive », 31% d’une tonalité « négative » et 49% d’une tonalité « neutre »,
soit 55 articles à tonalité positive, 86 articles à tonalité négative et 135 à tonalité neutre.
242
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
E PRÉCONISATIONS
Positive
20%
Neutre
49%
Négative
31%
25
Neutre
20
Positif
15 Négatif
10
0
avr.-10
mai-10
juin-10
juil.-10
août-10
déc.-10
avr.-11
mai-11
juin-11
juil.-11
août-11
janv.-10
févr.-10
mars-10
sept.-10
oct.-10
nov.-10
janv.-11
févr.-11
mars-11
sept.-11
oct.-11
nov.-11
243
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Il n'y a pas un mois en particulier qui soit surreprésenté par la tonalité positive. Les
mois de septembre et d’octobre 2011 sont les deux mois où il y a le plus d'articles, sans faire
figure de résultats exceptionnels. Ce sont des sujets sur l’amélioration de la ponctualité des
trains, l’engagement de l’entreprise dans le développement durable ou la mise en place de
projets pour pallier les problèmes récurrents subits par les usagers, qui sont développés.
Les articles à tonalité négative émergent principalement les mois de novembre 2010,
janvier 2011 puis accroissent de manière constante de juin à septembre 2011. Le mois de
novembre 2010 reflète un mécontentement généralisé en raison des grèves et des retards ainsi
que la remise en question de la capacité de la SNCF à s’adapter aux nouvelles conditions de la
concurrence. En janvier 2011, la SNCF est mise à l’amende par les usagers qui expriment un
ras-le-bol général, car des intempéries ont fortement altéré la qualité de leurs déplacements.
Au mois de juin 2011, les incertitudes stratégiques récurrentes de la SNCF sont pointées en
plus de la hausse des prix des billets et des retards des trains fréquents. Le mois de juillet 2011
regroupe surtout des critiques sur le transport régional. Le TER n'a pas assez de ressources,
coûte trop cher aux régions et manque d’ambition. Au mois d’août 2011, la question des tarifs
occupe le devant de la scène. Les prix pratiqués, les augmentations et les différences de
traitement tarifaires sont largement discutés. Enfin, en septembre 2011, le problème des prix
est toujours omniprésent. S’ajoutent à ceux-ci des interrogations sur l’organisation de la
SNCF et sa capacité à faire face à la concurrence.
Les mois de juillet et septembre 2010 ainsi que septembre 2011 sont fortement
représentés par des d'articles à tonalité « neutre ». Si les pics des mois de juillet et septembre
2010 ne sont pas marqués par un sujet spécifique, le pic de septembre 2011 est fortement
associé à la libéralisation. Les assises du rail réunissent de multiples acteurs qui se concertent
à propos du secteur ferroviaire qui est confronté à la concurrence et des stratégies
envisageables.
244
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
E PRÉCONISATIONS
Image 8%
Actualité 9%
La distribution au sein
ein de la tonalité « négative », constituée de 123 articles, est la
suivante :
245
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
E PRÉCONISATIONS
Figure 33 : Répartition
Répartition des thèmes au sein de la tonalité "négative"
Interne 5%
Image 6%
Transport 7%
Actualité 7%
Mécontentements
44%
Prix 10%
Libéralisation
21%
La distribution des 163 articles parmi les 13 thèmes au sein de la tonalité « neutre » est
la suivante :
246
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET
E PRÉCONISATIONS
DD et Services 5%
Libéralisation 39%
TER 12%
Étranger 15%
Transport 16%
Les sujets abordés dans les discours à tonalité « neutre » sont factuels et discursifs.
Les deux premiers thèmes, « Libéralisation » et « Transport » regroupent 55% des articles,
soit 90 des 163 articles associés
associé à la tonalité « neutre ». Le thème de la « Libéralisation »
traite de la dérèglementation préconisée par l'Europe qui doit être adaptée aux particularités
françaises et des modalités de l’ouverture de la concurrence sur les lignes ferroviaires
françaises. Les rapports sur ce sujet sont aussi nombreux et les
es alliances entre opérateurs
européens sont discutées.. Le thème « Transport » s’attache quant à lui à des questions plus
générales sur le transport ferroviaire et les autres
autres modes de transports ainsi qu'a la politique
ferroviaire française.
247
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Afin de contrôler les biais liés aux méthodes par questionnaires et pour étudier les démarches
managériales SEQI sans risquer de recueillir des préférences idéalisées, nous utilisons une
méthodologie expérimentale.
248
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Chapitre 3
L’EXPÉRIMENTATION DE
LABORATOIRE PERMET
D'IDENTIFIER LES
VECTEURS
D'AMÉLIORATION DE LA
PERFORMANCE
DURABLE
249
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Ainsi, nous observons la répartition des unités expérimentales sur les 30 entreprises :
1) Lorsqu’il n’y a pas de traitement : les sujets ne disposent pas d’information sur les
actions prioritaires : étapes 1 et 2,
2) Lorsqu’il y a un traitement : les sujets disposent d’information sur deux actions
prioritaires : étapes 3 et 4.
Par exemple, pour Danone la répartition moyenne des 122 sujets est de 233 unités
expérimentales, soit 4.5% de la somme d’unités expérimentales disponibles (3000 unités).
250
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Sans information sur les actions prioritaires, L’Oréal et Danone obtiennent à elles
deux pratiquement 20 % du total des unités expérimentales. La SNCF se voit attribuer en
moyenne 94 unités sur les 3000 à distribuer par sujet, soit 3.1 % des unités expérimentales
disponibles. Les entreprises recevant le moins d’unités expérimentales sont Système U, LCL
et La Poste. Elles reçoivent respectivement 1.4 %, 1.7 % et 1.8 % des unités expérimentales
disponibles.
Après information sur les actions prioritaires, les trois entreprises ayant les unités
expérimentales moyennes les plus élevées sont L’Oréal, Danone et EDF. Elles cumulent à
elles trois près de 20 % des unités expérimentales disponibles. La SNCF bénéficie en
moyenne de 95.7 unités sur les 3000 à distribuer, soit 3.2 % des unités expérimentales. Les
trois entreprises qui reçoivent le moins d'unités expérimentales après information sur les
actions prioritaires sont LCL, Banque Populaire et Système U. Elles perçoivent
respectivement 1.4 %, 1.7 % et 1.7 % des unités expérimentales disponibles.
La figure ci-dessous montre que la répartition des unités expérimentales avant et après
information sur les actions prioritaires varie. Nous analysons les résultats après traitement
puisque nous avons dispensé de l’information sur les actions prioritaires aux sujets.
Néanmoins, l'interprétation de la répartition des unités expérimentales avant la diffusion de
l’information n'est pas possible, car nous n’avons pas guidé les choix réalisés par les sujets
dans les étapes 1 et 2.
251
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
350.00
300.00
250.00
200.00
150.00 SNCF
SNCF
sans information
avec information
94,4
95,7
100.00
50.00
0.00
Figure 35 : Répartition des unités expérimentales sans puis avec information sur les actions prioritaires (122 sujets, 3000 unités)
252
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Les unités expérimentales moyennes augmentent après information sur les actions
prioritaires pour les entreprises EDF, GDF-SUEZ, Michelin et Airbus tandis que les unités
expérimentales s'affaissent après information pour les entreprises L’Oréal, Danone et
Carrefour.
Pour la SNCF, l’information ne génère pas de changement significatif de la moyenne
des unités expérimentales attribuées. La répartition évolue de 94.4 unités sans information, à
95.7 unités avec information sur les actions prioritaires.
Afin d’évaluer l’impact de l’information sur les actions prioritaires entre les étapes 1 et
3, les variations de la répartition des unités expérimentales en valeur, en nombre d’unités et en
253
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
pourcentage (tableau ci-dessous) sont comparées. Les entreprises peuvent être scindées en
deux parties : celles qui subissent un impact positif de l’information et celles qui subissent un
impact négatif de l’information.
Citroën 22,4
qui subissent 20,8 Air France
un impact
Peugeot 12,7 18,8 Système U
positif de
Système U 9,5 12,3 Peugeot
l’information
Leclerc 7,8 9,2 SFR
SFR 7 8,8 Leclerc
Crédit Mutuel 3,6 5,6 Crédit Mutuel
SNCF 1,3 1,8 AXA
AXA 1 1,4 SNCF
Auchan -0,7 -0,9 Auchan
La Poste -2,2 -2,7 Total
Total -3,7 -4,4 La Poste
Intermarché -3,8 -6,8 Intermarché
Crédit Agricole -5 -7,9 Crédit Agricole
Banque Populaire -7,1 -10,6 Renault
Renault -8,7 Entreprises -14,0 Banque Populaire
NÉGATIF
LCL -10,2
qui subissent -15,5 Société Générale
un impact
Société Générale -11,4 -16,0 Orange
négatif de
France Télécom -13,4 -20,2 France Télécom
l’information
Orange -13,9 -24,6 BNP Paribas
Caisse d'Épargne -17,2 -24,9 LCL
BNP Paribas -24,9 -27,5 Caisse d'Épargne
Carrefour -32,7 -32,3 Carrefour
Danone -57,7 -32,5 L’Oréal
L’Oréal -82,8 -32,9 Danone
254
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Le second groupe est celui des entreprises qui subissent un impact négatif après
information sur les actions prioritaires. Les sujets réduisent la quantité d’unités
expérimentales dispensées après information par rapport à avant information sur les actions
prioritaires.
Pour ces deux groupes d’entreprises -celles qui subissent un impact positif et celles qui
subissent un impact négatif de l'information sur les actions prioritaires - deux hypothèses
subsistent :
- Hypothèse 4 : Pour celles qui subissent un impact négatif après information
sur les actions prioritaires, soit le registre utilisé n’est pas cohérent vis-à-vis
des attentes des sujets, soit elles sont soumises à un effet de dilution.
- Hypothèse 5 : Pour celles qui subissent un impact positif, le registre choisi
correspond aux attentes des sujets et les incite à attribuer plus d'unités. Une
opportunité d’amélioration du signal transmis par les entreprises est à saisir.
255
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
50.00
30.00
SNCF
10.00 1,3
-10.00
-30.00
-50.00
-70.00
-90.00
50.0
30.0
SNCF
10.0 1,4
-10.0
-30.0
-50.0
-70.0
-90.0
EDF, GDF, Michelin sont les trois entreprises qui connaissent la hausse la plus
importante d'unités expérimentales en nombre et en pourcentage. L'augmentation significative
256
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
d’unités expérimentales après information sur les actions prioritaires démontre qu'une
opportunité d’amélioration du signal transmis par les entreprises est à saisir. La perception des
parties prenantes et la valeur perçue peuvent progresser. Il n'y a pas de conflit entre les
représentations sociales et le signal diffusé.
L’entreprise Michelin peut ainsi prendre conscience de l’effet remarquable du signal sur la
"mobilité durable" et le "leadership technologique". En favorisant le signal émis par ces
actions prioritaires, Michelin peut améliorer la valeur perçue des parties prenantes.
L’Oréal, Danone et Carrefour sont les trois entreprises qui connaissent la baisse la plus
importante d’unités expérimentales en nombre et en pourcentage (plus de 32% chacune).
Dans le cas de L’Oréal et Danone, l’effondrement des investissements après la diffusion
d’information sur les actions prioritaires peut être corrélé à une perception des sujets qui est
particulièrement imprégnée de l’histoire et de la notoriété de ces deux entreprises.
L’information reçue par les sujets sur les actions prioritaires engendre une désillusion, car elle
n’est pas en accord avec la perception qu’ils en ont et en lien avec l’histoire de l’entreprise.
C’est pour cette raison que les unités expérimentales attribuées s’effondrent de plus de 32%.
Par exemple, lorsqu’un sujet reçoit le signal sur les actions prioritaires de Danone, qui sont
"santé alimentaire" et "produits innovants", cela ne correspond pas à la perception de
l’entreprise qui est surtout liée à l'alimentation. Un désaccord apparaît entre le signal et la
perception des sujets.
SNCF, AXA et Auchan obtiennent les valeurs les plus stables d’unités expérimentales
après information sur les actions prioritaires. Le peu de différence entre l'étape sans et avec
information sur les actions prioritaires peut s’interpréter de deux manières :
- Hypothèse 6 : Soit la perception des clients à propos de l’entreprise est en accord
avec les actions prioritaires communiquées. De ce fait, les actions prioritaires diffusées par
l’entreprise sont cohérentes avec la perception des sujets.
- Hypothèse 7 : Soit les actions prioritaires diffusées n’encouragent pas les sujets à
investir plus après information sur les actions prioritaires. Le manque de cohérence entre les
actions prioritaires et la perception des sujets peut être une raison.
257
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Par exemple, Michelin gagne onze places dans le classement, car : 20-9 = 11. Michelin
était la 20ème entreprise sur les 30 à recevoir le plus d’unités expérimentales avant
information sur les actions prioritaires. Elle est la 9ème entreprise à recevoir le plus d’unités
expérimentales après information sur les actions prioritaires.
258
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
259
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
L’évolution du rang des entreprises informe sur les changements générés par la
diffusion d’informations sur les actions prioritaires. C’est une donnée qui s’ajoute à la
variation des unités expérimentales avec information. L'intérêt est de pouvoir constater que
certaines entreprises qui perdent beaucoup d'unités expérimentales ne changent pas de rang.
Michelin, Citroën et Areva font partie du groupe qui retire un bénéfice de la diffusion
d’informations, car elles gagnent respectivement 11, 8 et 6 rangs. Ces gains de rangs sont
corrélés avec l’évolution des unités expérimentales. Par exemple, Citroën gagne aussi 23 %
d’unités expérimentales après information.
Enfin, les entreprises qui ne subissent aucun changement de rang après information
sur les actions prioritaires :
- Axa occupait la 25ieme place,
- Danone la seconde,
- Intermarché la 26ieme,
- L’Oréal la première.
Par contre, la stabilité des rangs de Danone et L’Oréal n’est pas corrélée à l’évolution
des unités expérimentales, car elles perdent toutes les deux presque 33 % d’unités
expérimentales après information (L’Oréal cumule un delta de 83 unités expérimentales et de
58 unités pour Danone). Ces résultats sont attribuables à un effet d’ancrage lié à notre
procédure « within subjects ». La répartition d'unités expérimentales dans la première étape
est particulièrement élevée, elle le reste donc pour la troisième étape d'investissement après
information sur les actions prioritaires, même si elle se réduit fortement.
260
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Ce résultat, qui de prime abord est quand même positif pour L’Oréal et Danone, est un
avertissement. En effet, celui-ci impose de se questionner sur les résultats qui seraient obtenus
si une expérimentation dynamique était réalisée. Autrement dit, en renouvelant plusieurs
applications d’un traitement, jusqu’à quel point les unités expérimentales attribuées à ces
entreprises peuvent-elles chuter ?
Axa et Intermarché disposent d’une stabilité de rang corrélée avec l’évolution des
d’unités expérimentales.
La SNCF perd trois places par rapport à son rang avant information sur les actions
prioritaires. Le changement est peu significatif par rapport à Michelin qui avance de 11 places
ou d’Orange qui recule de 7 places.
Après avoir distribué les unités expérimentales parmi les trente entreprises dans l'étape
1, les sujets ont choisi la raison principale d'attribution d'unités expérimentales parmi les
quatre attributs SEQI. Nous détaillons la répartition des choix par attribut SEQI sans
information sur les actions prioritaires ainsi que la raison d’attribution des unités
expérimentales de la deuxième étape : « choix d’un attribut sans information sur les actions
prioritaires ». Enfin, nous analysons la répartition des choix par attributs SEQI en fonction
d'un découpage par groupes de 10 entreprises.
3.4.1) Répartition des choix par attribut SEQI sans information : toutes entreprises
confondues
Le tableau ci-dessous référence la répartition du choix des quatre attributs SEQI par
l’ensemble des 122 sujets.
Par exemple, sur la totalité des choix effectués (122 sujets * 30 entreprises = 3660 choix),
18 % des choix des sujets se sont portés sur l’innovation, soit 625 choix sur les 3660.
261
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Ce sont les attributs "qualité" et "sociétal" qui sont les plus désignés avant information
sur les actions prioritaires. Sur l’ensemble des choix effectués, l’attribut qualité est privilégié
dans 37% des cas et l’attribut sociétal dans 31.7% des cas. Deux hypothèses sont possibles :
- Hypothèse 8 : les sujets sont plus sensibles aux attributs "qualité" et "sociétal".
- Hypothèse 9 : les attributs "qualité" et "sociétal" viennent en premier à l'esprit des
sujets, car ils ont plus de sens pour les sujets.
3.4.2) Raison de répartition des unités expérimentales sans information sur les
actions prioritaires
Par exemple, dans l’étape 2, lors du choix des attributs sans information sur les actions
prioritaires, sur la totalité des 122 sujets, la SNCF se voit attribuer :
- 43 choix pour l’attribut sociétal,
- 38 choix pour l’attribut environnement,
- 12 choix pour l’attribut qualité,
- 24 choix pour l’attribut innovation.
Le résultat détaillé des quatre attributs SEQI est représenté dans les quatre figures suivantes.
Par exemple, sur la totalité des choix effectués pour l’attribut sociétal, qui est de 1157
(tableau « Répartition du choix par attribut SEQI sans information ») la SNCF obtient 43
choix.
262
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Air France 16 9 51 43 3
Airbus 10 4 27 80 1
Areva 24 36 22 39 1
Auchan 63 6 47 3 3
AXA 60 3 51 3 5
Banque Populaire 68 1 50 12
BNP Paribas 48 3 67 2 2
Caisse d'Épargne 62 3 51 1 5
Carrefour 47 12 55 6 2
Citroën 10 19 33 56 4
Crédit Agricole 55 5 56 0 6
Crédit Mutuel 62 0 53 2 5
Danone 23 17 67 11 4
EDF 17 66 21 15 3
France Télécom 30 11 46 26 9
GDF SUEZ 16 69 15 16 6
Intermarché 57 7 50 1 7
L'Oréal 13 3 72 29 5
La Poste 85 6 21 6 4
LCL 55 5 57 1 4
Leclerc 48 11 54 3 6
Michelin 14 16 44 46 2
Orange 34 2 48 33 5
Peugeot 9 16 34 61 2
Renault 10 20 31 56 5
SFR 43 2 47 27 3
SNCF 43 38 12 24 5
Société Générale 59 2 54 1 6
Système U 59 14 41 3 5
Total 17 15 43 30 17
Sociétal Environnement Qualité Innovation Sans réponse
263
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Sociétal Environnement
La Poste GDF SUEZ
Banque Populaire EDF
Auchan SNCF 38
Crédit Mutuel Areva
Caisse d'Épargne Renault
AXA Citroën
Système U Danone
Société Générale Peugeot
Intermarché Michelin
LCL Total
Crédit Agricole Système U
Leclerc Carrefour
BNP Paribas Leclerc
Carrefour France Télécom
SNCF 43 Air France
SFR Intermarché
Orange La Poste
France Télécom Auchan
Areva LCL
Danone Crédit Agricole
Total Airbus
EDF L'Oréal
GDF SUEZ Caisse d'Épargne
Air France BNP Paribas
Michelin AXA
L'Oréal Société Générale
Renault SFR
Citroën Orange
Airbus Banque Populaire
Peugeot Crédit Mutuel
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80
L’attribut sociétal est plébiscité pour La Poste, Banque Populaire, Auchan, L’attribut environnement est associé à GDF SUEZ, EDF, SNCF, Areva,
Crédit Mutuel, Caisse d’Épargne, AXA, Système U, Société Générale, Renault, Citroën, Danone, Peugeot, Michelin et Total. Ces 10 entreprises
Intermarché et LCL. Ces 10 entreprises représentent 55% du choix de représentent 75% du choix de l’attribut environnement sans information.
l’attribut sociétal sans information.
264
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Qualité Innovation
L'Oréal Airbus
Danone Peugeot
BNP Paribas Renault
LCL Citroën
Crédit Agricole Michelin
Carrefour Air France
Société Générale Areva
Leclerc Orange
Crédit Mutuel Total
Caisse d'Épargne L'Oréal
AXA SFR
Air France France Télécom
Intermarché SNCF 24
Banque Populaire GDF SUEZ
Orange EDF
SFR Danone
Auchan La Poste
France Télécom Carrefour
Michelin Système U
Total Leclerc
Système U AXA
Peugeot Auchan
Citroën Crédit Mutuel
Renault BNP Paribas
Airbus Société Générale
Areva LCL
La Poste Intermarché
EDF Caisse d'Épargne
GDF SUEZ Banque Populaire
SNCF 12 Crédit Agricole
0 20 40 60 80 0 20 40 60 80 100
L’attribut qualité est associé à L'Oréal, Danone, BNP Paribas, LCL, Crédit L’attribut innovation est associé à Airbus, Peugeot, Renault, Citroën,
Agricole, Carrefour, Société Générale, Leclerc, Crédit Mutuel, Caisse Michelin, Air France, Areva, Orange, Total, L’Oréal. Ces 10 entreprises
d'Épargne. Ces 10 entreprises représentent 45 % du choix de l’attribut représentent 76% du choix de l’attribut innovation sans information.
qualité sans information.
265
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Les 10 premières entreprises ont des engagements forts pour la société. Une cohérence
sémantique se distingue entre le nom des entreprises et l’attribut sociétal. Banque Populaire :
banque qui appartient au peuple ; Crédit Mutuel : qui implique un comportement réciproque...
Les entreprises comme Auchan, Système U et Intermarché sont engagées dans le combat
contre « la vie chère » et pour le « pouvoir d’achat ». Elles communiquent sur leurs actions
destinées à améliorer le quotient des Français qui subissent la crise. C’est d’ailleurs pour cette
raison que six des dix premières entreprises sont des banques mutualistes qui prouvent leur
engagement sociétal. La crise des subprimes et les difficultés de la zone euro (crise des dettes
nationales et dégradation des notes des pays et des établissements bancaires) génèrent une
perte de confiance des Français. Ils privilégient des banques dans lesquelles ils estiment
pouvoir faire confiance comme les banques mutualistes. Leur confiance envers les banques
capitalistes est largement diminuée.
Pour l’attribut environnement, les trois premières sont GDF SUEZ, EDF et SNCF.
Toutes trois contiennent dans leur nom une connotation d’entreprise liée à l’État : Gaz et
électricité « de France » et Société nationale des chemins de « Fer Français ».
Pour la SNCF, c’est l’attribut sociétal qui est plébiscité par les sujets avant information sur les
actions prioritaires. Il recueille 43 choix sur les 1157 octroyés à l'attribut sociétal. L'attribut
environnement arrive juste derrière avec 38 choix sur les 421 accordés pour l'attribut
environnement.
- Hypothèse 10 : L’attribut sociétal peut modifier les représentations sociales des
sujets et donc influencer de manière positive la valeur perçue de l'entreprise.
266
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Par exemple, les 1157 choix liés à l’attribut sociétal (tableau "Répartition du choix par
attributs SEQI sans information") se répartissent de la manière suivante :
- Les 10 premières entreprises ou « groupe premier » sur le panel des 30 cumulent
55% des choix,
- Les 10 entreprises du « groupe médian » regroupent 34 % des choix,
- Les 10 entreprises du « groupe dernier » collectent 11.5 % des choix.
Tableau 45 : Répartition des choix par attribut SEQI et par groupe de 10 entreprises
C’est pour l’attribut qualité que la répartition entre les groupes est la plus homogène.
Par contre, les écarts de répartition entre les groupes pour les attributs "environnement" et
"innovation" sont beaucoup plus marqués. Pour l’attribut sociétal, la répartition n’est pas
homogène, mais mieux répartie entre le « groupe premier » et le « groupe médian ».
L’attribut qualité n'est pas discriminant, car il présente la répartition la plus homogène. Les
choix des sujets sur cet attribut ne sont pas tranchés et clairs en faveur de certaines
entreprises. Contrairement aux attributs "environnement" et "innovation" qui sont
particulièrement discriminants, l'attribut qualité n'implique pas de choix précis sur quelques
entreprises.
Nous supposons que les sujets ne perçoivent pas un signal clair d'aucune des 30 entreprises
pour l’attribut qualité. L’attribut qualité représente ainsi un espace à occuper, une opportunité
à saisir afin de se placer leader dans ce domaine et de créer un écart avec les autres
entreprises. L’entreprise capable de déployer cette stratégie ne se mesurera pas à des leaders
incontestés de la qualité, à l’instar d’Airbus pour l’attribut innovation. En conséquence, si une
bonne stratégie est mise en place, l’attribut qualité peut devenir fort et durable pour les
entreprises qui le choisiront. Il sera intégré aux représentations sociales de manière à
contribuer à la valeur perçue de l’entreprise.
Inversement, les attributs "sociétal", "environnement" et "innovation", sont quant à eux
discriminants. Un espacement important dans la répartition des choix émerge entre les trois
groupes d’entreprises : « premier », « médian » et « dernier ».
267
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
268
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Dans ce chapitre sur les choix effectués après information sur les actions prioritaires,
nous détaillons, dans un premier temps le top 3 des entreprises choisies en fonction des quatre
attributs SEQI.
Par exemple, pour l’attribut innovation, les entreprises du top 3 sont Airbus, Orange et
SFR.
Dans un second temps, l'analyse est élargie aux douze entreprises qui obtiennent le
meilleur score après information. Ces résultats sont des choix de seconde intention, car ils
sont obtenus après avoir dispensé de l’information sur les actions prioritaires dans l’étape 3
« répartition des unités expérimentales avec information sur les actions prioritaires ». Les
sujets choisissent un attribut avec de l’information sur les actions prioritaires. Les 12
entreprises sont scindées en deux groupes : le « groupe de tête », c'est-à-dire les entreprises du
top 3 et le « groupe des suiveuses ». Cette différenciation permet d’évaluer l’écart entre le
« groupe de tête » et le « groupe des suiveuses » et de positionner la SNCF parmi ces groupes.
Enfin, les actions en italique dans les tableaux sont celles représentatives de l’attribut
SEQI étudié.
Par exemple, dans le top 3 des entreprises en fonction de l’attribut sociétal, l’action
prioritaire 2 « Solidarité » de l’entreprise Crédit Mutuel est en italique, car c’est un mot en
lien avec l’attribut sociétal.
269
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Le tableau et la figure ci-dessous présentent les trois entreprises qui obtiennent les
meilleurs scores pour l’attribut sociétal, les actions prioritaires communiquées aux sujets et les
scores obtenus.
Les quatre entreprises du Top 3 de l’attribut sociétal communiquent dans leurs actions
prioritaires sur cet attribut : « Solidarité » pour le Crédit Mutuel, « solidaire » pour la Banque
Populaire, « banque coopérative » pour la Caisse d’Épargne et « coopérative de
commerçants » et « réseau de proximité » pour Système U.
Les entreprises qui obtiennent les meilleurs résultats pour l’attribut sociétal sont celles qui
reçoivent le moins d'unités expérimentales avant et après information sur les actions
prioritaires.
270
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Par exemple, sans information, Système U est l’entreprise qui a reçu le moins d’unités
expérimentales, car elle était 30eme. Après information elle était toujours dans les dernières,
même si elle est passée à la 28eme place.
L’attribut sociétal est compris par les sujets puisqu’ils choisissent des entreprises
cohérentes avec celui-ci. D’une part, leurs actions prioritaires sont en lien avec les actions à
mettre en œuvre pour une démarche sociétale et d’autre part, leur nom est évocateur de leur
implication et de leurs actions prioritaires. C'est l'effet de cohérence sémantique évoqué
précédemment.
Cependant, c’est un attribut dans lequel les sujets n’investissent pas puisque les entreprises
reçoivent des sommes d'unités expérimentales très réduites par rapport aux autres entreprises
et aux autres attributs.
Ainsi, les sujets semblent avoir perçu qu’un "retour sur investissement" était possible grâce
aux attributs SEQI étudiés. Ils estiment que le "retour sur investissement" d’une démarche en
faveur du volet sociétal est plutôt faible.
Figure 44 : Score des 12 entreprises de tête après information pour l'attribut sociétal
80
69
70
60
60
50 50
50 47
40 38 38 38
35
33 33
29
30
20 Groupe de tête
Groupe des suiveuses
10
271
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Le tableau et la figure ci-dessous présentent les trois entreprises qui obtiennent les
meilleurs scores pour l’attribut environnement, les actions prioritaires communiquées aux
sujets et les scores obtenus.
272
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Les entreprises du top 3 pour l’attribut environnement sont EDF, Areva et GDF
SUEZ. Toutes trois ont des actions prioritaires en lien avec l’environnement : « faibles
émissions de CO2 » pour EDF, « énergies propres » pour Areva et « respect de la planète »
pour GDF SUEZ. Le rang après information sur les actions prioritaires place les trois
entreprises dans les huit entreprises qui reçoivent le plus d’unités expérimentales alors que
leur rang sans information sur les actions prioritaires ne les place que dans les 14 premières.
L'information sur l'attribut environnement renforce la position des entreprises.
- Hypothèse 13 : L'attribut environnement est un constituant de la valeur perçue des
entreprises EDF, Areva et GDF SUEZ.
273
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Le « groupe de tête », EDF, Areva et GDF SUEZ représentent 64 % des choix totaux
effectués pour l’attribut environnement.
Par exemple, après attribution des coefficients, l’attribut environnement cumule 725
points. Les 3 entreprises du groupe de tête cumulent avec leurs scores respectifs 461 points,
soit 64% des 725 points totaux.
Ces résultats sont en adéquation avec une étude de KPMG réalisée en 2000. Celle-ci
enregistrait une surreprésentation du secteur de l’énergie dans la communication
d’informations sur le développement durable. Les résultats sont identiques, car les sujets
plébiscitent aussi trois entreprises du secteur de l’énergie pour l’attribut environnement après
information sur leurs actions prioritaires.
L’environnement est l’attribut le plus associé à la SNCF après information des sujets
sur les actions prioritaires de l’entreprise. L’environnement semble être l’attribut le plus
adéquat à développer pour l’entreprise, car elle est en tête du « groupe des suiveuses ».
Cependant, cet attribut est loin d'être intégré aux représentations sociales des sujets pour la
SNCF comme il peut l'être pour des entreprises telles qu’EDF, Areva et GDF SUEZ. Pour ces
trois entreprises, c’est un attribut constituant de leur valeur perçue alors que ce n’est pas
encore le cas pour la SNCF. Elle a donc tout intérêt à continuer de diffuser ses actions liées au
domaine de l’environnement comme elle le fait à l’heure actuelle et de les renforcer,
néanmoins, sans espérer atteindre le niveau des trois premières entreprises EDF, Areva et
GDF SUEZ pour le moment.
- Hypothèse 14 : La SNCF doit maintenir ses efforts en faveur de l'attribut environnement
sans espérer égaler EDF, Areva et GDF SUEZ.
274
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Le tableau et la figure ci-dessous présentent les trois entreprises qui obtiennent les
meilleurs scores pour l’attribut qualité, les actions prioritaires communiquées aux sujets et les
scores obtenus.
Score Action
Action prioritaire Rang avant Rang après
Entreprises attribut prioritaire
2 information information
qualité 1
Portefeuilles de
Diversité
L’Oréal 110 marques 1 1
culturelle
internationales
Air France 95 Sécurité Qualité de services 5 4
Santé
Danone 77 Produits innovants 2 2
alimentaire
100 95
77
80
60
40
20
0
L'Oréal Air France Danone
(Diversité culturelle- (Sécurité-Qualité de services) (Santé alimentaire Produits
Portefeuilles de marques innovants)
internationales)
L’Oréal, Air France et Danone sont les entreprises du top 3 de l'attribut qualité qui
sont, avant et après information sur les actions prioritaires, dans les cinq entreprises qui
reçoivent le plus d’unités expérimentales comme le montre leurs rangs avant et après
information. Seule l’entreprise Air France communique sur la « qualité de services », ainsi
son positionnement dans le top 3 est justifié par ses actions prioritaires. L’Oréal et Danone
sont des entreprises qui ne mettent pas en avant la qualité de leurs produits et/ou de leurs
services puisqu’elles ont des actions prioritaires orientées sur la « diversité culturelle » et le
275
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
100 95
77
80
67
59
60
44
40
40
Groupe de 29 27 26
22
tête 16
20
276
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Bien que la SNCF se positionne dans le « groupe des suiveuses » pour l’attribut
qualité, l’écart des scores avec la première entreprise du « groupe des suiveuses », qui est La
Poste, est de 40 (La Poste 67 – SNCF 27 = 40). Combler cet écart peut déjà être un objectif
pour la SNCF. En outre, le positionnement de la SNCF dans le « groupe des suiveuses »
démontre que les sujets investissent quand même pour cet attribut. La SNCF a donc un intérêt
à continuer d’investir dans ce domaine lié à la qualité.
- Hypothèse 15 : Combler l'écart entre la Poste et la SNCF pour l'attribut qualité est un
premier objectif pour l'entreprise.
Le tableau et la figure ci-dessous présentent les trois entreprises qui obtiennent les
meilleurs scores de l’attribut innovation, les actions prioritaires communiquées aux sujets et
les scores obtenus.
277
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Les trois entreprises qui figurent dans le top 3 du classement de l’attribut innovation
sont Airbus, Orange et SFR. Toutes trois ont des actions prioritaires en lien avec l’innovation
: "Meilleur de la technologie" pour Airbus, "Innovation" pour Orange et SFR. L’attribut
innovation est un facteur constitutif de la valeur perçue d’Airbus et il l'est beaucoup moins
pour Orange et SFR qui perçoivent un score moitié moins important que celui d'Airbus. Il n'y
a pas de corrélation significative des scores avec la répartition des unités expérimentales avant
et après information sur les actions prioritaires.
140
120
100
80
80 72
60
60 54
44
39 35
40 Groupe de 31 28 27 26
tête
20 Groupe des suiveuses
0
278
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Au sein même de ce groupe, il existe un fossé entre la première entreprise et les deux
suivantes. L’écart de score entre Airbus et Orange est de 88 et entre Airbus et SFR de 96.
Cela signifie que l’attribut innovation est amplement intégré aux représentations sociales des
sujets pour l’entreprise Airbus et qu'il influence la valeur perçue de l'entreprise.
- Hypothèse 16 : L'attribut innovation est constitutif de la valeur perçue d'Airbus.
Le « groupe des suiveuses » cumule 48 % des choix totaux effectués pour l’attribut
innovation avec Total, Michelin, Danone, France Télécom, Peugeot, EDF, Areva, L’Oréal et
SNCF.
Ici aussi, même si la SNCF est intégrée au « groupe des suiveuses », l’écart entre elle
et la première du groupe, Total, est de 34. Cette information corrobore les résultats obtenus
dans l’étape sans information et analysés dans le tableau « répartition des choix par attribut
SEQI en fonction de groupe de 10 entreprises ». L’espace au sein de l’attribut innovation est
abondamment occupé. Notons aussi, que d’une part elle se trouve très loin de la première
entreprise du « groupe de tête », et d’autre part elle se situe aussi à bonne distance de la
première entreprise du « groupe des suiveuses ». L’attribut innovation pour la SNCF n’a donc
pas d’intérêt pour le moment, car il sera très compliqué de le transformer en facteur modifiant
la valeur perçue.
- Hypothèse 17 : L'attribut innovation est trop difficile à intégrer aux représentations sociales
des sujets pour le moment. L'entreprise ne doit pas compter modifier la valeur perçue par
l'attribut innovation.
Le tableau ci-dessous compile les résultats par attribut SEQI de la moitié des
entreprises du panel étudié. Les attributs "environnement" et "innovation" demeurent les plus
discriminants, car seulement la moitié des entreprises reçoivent 99% et 92% du score total
attribué par les sujets. Les attributs "sociétal" et "qualité" sont moins discriminants.
279
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Tableau 50 : Répartition des scores des attributs SEQI après information sur les actions
prioritaires
Score des entreprises du
Score des Score des Top3 + score des
entreprises du entreprises entreprises suiveuses =
Top3 suiveuses 50% du panel
d'entreprises
Attribut sociétal 32% 40% 72%
Attribut environnement 64% 35% 99%
Attribut qualité 39% 46% 87%
Attribut innovation 44% 48% 92%
280
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Dans un premier temps, le tableau de résumé extrait les résultats principaux et les
hypothèses directement liées à la SNCF. Les hypothèses sont classées de H. SNCF 1 à H.
SNCF 16 (pour hypothèses SNCF).
Nous proposons dans un deuxième temps des recommandations préliminaires extraites des
hypothèses issues de résultats de la SNCF.
281
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
282
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
283
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
284
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
285
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Pour la SNCF, les attributs SEQI testés ne sont pas intégrés aux représentations
sociales des sujets. Au contraire, c’est ce qui semble être le cas pour certaines entreprises de
notre panel : Banque Populaire et Crédit Mutuel pour l’attribut sociétal, EDF et GDF SUEZ
pour l’attribut environnement, L'Oréal et Danone pour l'attribut qualité et Airbus pour
l’attribut innovation. Ces sept entreprises sont plébiscitées par les sujets avant et après
information sur leurs actions prioritaires. La perception des sujets est stable, puissante et ne se
modifie pas pour les attributs cités. Pour cette raison, ils peuvent être considérés comme
intégrés à la valeur perçue des entreprises et donc constitutifs de la performance durable. Ce
qui n'est pas le cas de la SNCF.
Les unités expérimentales attribuées à la SNCF varient très peu avant et après
information sur les actions prioritaires qui sont la "qualité de services" et "éco-mobilité".
L’effet de cohérence -ou plutôt de non-cohérence dans le cas de la SNCF- proposé dans la
première hypothèse (H. SNCF 1) doit être considéré pour une entreprise qui recherche
l’efficacité de ses démarches managériales pour la valeur perçue de l’entreprise. C’est
d’ailleurs une raison qui peut expliquer qu'un écart substantiel apparaît entre le comportement
déclaratif et le comportement réel associé de la SNCF. À ce stade de la réflexion, l'effet de
non-cohérence est attribuable à l'action prioritaire "qualité de services". Les sujets n'ont
associé que 12 fois l'attribut qualité à la SNCF dans le détail des choix d'attributs sans
information sur les actions prioritaires (Figure : "Choix d'un attribut SEQI sans information" :
Étape 2), tandis que l’attribut sociétal obtient 43 choix, l'attribut environnement en obtient 38
et l'attribut innovation 24.
L’attribut sociétal est le premier attribut cité par les sujets avant information sur les
actions prioritaires (43 sujets sur 122 associent sans information la SNCF à l’attribut sociétal).
La SNCF obtient, après information sur les actions prioritaires, le 11ème meilleur score soit
une moyenne de 33 points. Les résultats avant et après information sur les actions prioritaires
signifient que la SNCF peut espérer une amélioration de la valeur perçue grâce à cet attribut
(H. SNCF 6). De plus, les actions prioritaires communiquées qui sont "qualité de services" et
286
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
"éco-mobilité", ne font pas référence à des initiatives qui favorisent la cohésion sociale et le
développement des territoires ou l’entreprise est implantée. À l’inverse du Crédit Mutuel qui
dispense comme actions prioritaires « Niveau local et régional » et « Solidarité », la SNCF ne
dispose pas d’informations sur l’attribut sociétal. Elle peut donc améliorer et renforcer les
représentations sociales de cet attribut puisque sans information les sujets y sont déjà
sensibles (H. SNCF 12). Par contre, pour atteindre cet objectif, l’entreprise doit mettre en
œuvre des actions pour favoriser l’intégration aux représentations sociales de cet attribut.
Comme le souligne l’enquête « les Français jugent leurs TER » de mars 2010, réalisée par la
revue Transport Public, la connaissance des actions déployées pour l’amélioration des TER
est déficiente. Sur les 598 enquêtés ils ne sont que 30% à avoir déjà entendu parler de
l’amélioration de l’accessibilité des TER aux personnes à mobilité réduite. Pourtant, les
actions de la SNCF en faveur de l’accessibilité pour tous sur le territoire et dans le transport
ferroviaire existent depuis longtemps et sont renforcées par la loi handicap de février 2005.
Pourtant seul 1/3 des enquêtés en ont déjà entendu parler.
Avec nos résultats préliminaires il est difficile de nous prononcer sur l’opportunité pour
l’entreprise d’utiliser son statut de service public. L’hypothèse selon laquelle la SNCF peut
tirer profit de son positionnement sur l’attribut sociétal en s’appuyant sur son statut
d’entreprise publique (H. SNCF 7) et l’hypothèse d’un effet de mission de service public (H.
SNCF 3) ne sont ni validées ni réfutées. L’exemple de La Poste qui est en tête de l’attribut
sociétal sans information et 9eme après information sur ses actions prioritaires qui sont
« engagement de qualité » et « diversité des activités », est intéressant mais nécessite d’être
approfondi. Un article du Journal du Dimanche, paru en mars 2011 et intitulé « L’image de la
SNCF se dégrade », explique que la conjoncture n’est pas favorable pour le secteur public qui,
il y a moins de 10 ans, bénéficiait de toute la confiance du public. Les changements de statut,
la libéralisation, la juxtaposition de son mode de fonctionnement avec celui du privé et les
modifications des exigences des français inversent la tendance. Des comparaisons et de
nouvelles recherches seront utiles pour juger de l’effet « service public » et des possibilités
qu’il confère à la SNCF.
Pour la SNCF, sans information sur les actions prioritaires l’attribut environnement est choisi
en deuxième position derrière l’attribut sociétal. Sur les 421 choix effectués pour l’attribut
environnement la SNCF obtient 38 choix. Elle est positionnée troisième derrière GDF SUEZ
et EDF. Après diffusion d’information, c’est l’attribut qui obtient le meilleur score parmi les
287
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
attributs SEQI. La mise en perspective avec l’entreprise de tête montre que la SNCF perçoit
un score trois fois moins important que celle-ci (EDF : 158 points ; SNCF : 45 points). L’écart
est donc de 113 points entre la SNCF et EDF. L’attribut environnement est intégré aux
perceptions des sujets comme le démontrent les enquêtes. L’enquête de notoriété et d’opinion
menée par IPSOS fin 2008, sur un échantillon de 1000 personnes, révèle que 80% du grand
public estime que voyager en TER est écologiquement responsable. La revue Transport Public
et son sondage sur l’opinion des Français vis-à-vis des TER « les Français jugent leurs TER »
dévoile que les perceptions les plus positives sur le TER sont la rapidité et son caractère
écologique. Enfin, le sondage IPSOS « Les usagers, le Grand Public français et les transports
ferroviaires régionaux » de 2011, pour le compte de l’Association des régions de France,
publie aussi que 92 % des usagers estiment que voyager en TER est écologiquement
responsable. De plus, la revue de presse systématique montre aussi que le thème du
développement durable et des services occupe 26% des discours à tonalité positive. Pourtant
les sujets ont besoin de plus d’information sur les méthodes de gestion et d’organisation qui
visent à prendre en compte l’impact des activités de l’entreprise sur l’environnement et à les
évaluer pour les réduire (H. SNCF 8). L’intégration aux représentations sociales de l’attribut
environnement n’est que partiel. Des actions sont nécessaires pour qu’il influence
positivement la valeur perçue. L’attribut environnement est loin d’être aussi associé à la
SNCF qu’il ne l’est à EDF, Areva et GDF SUEZ. Elle a donc tout intérêt à continuer comme
elle le fait à l’heure actuelle sans s’attendre à atteindre le niveau des trois premières pour le
moment (H. SNCF 13).
L’attribut qualité peut être une option stratégique pour la SNCF. Sans information, les
sujets n’investissent pas dans cet attribut pour la SNCF. C’est la dernière entreprise à être
citée en obtenant seulement 12 points. Lorsqu’ils reçoivent de l’information sur ses actions
prioritaires : « Qualité de services » et « éco-mobilité », l’entreprise remonte à la neuvième
place du classement. Cela indique que les sujets investissent sur l’attribut qualité à partir du
moment où ils sont informés (H. SNCF 15).
De surcroît, l’attribut qualité n’est discriminant pour aucune des trente entreprises. Cela
dévoile une opportunité à saisir. C’est pourquoi nous ne validons pas l’hypothèse selon
laquelle la SNCF doit cesser d’investir dans l’attribut qualité (H. SNCF 9).
Les résultats de certaines études démontrent que la connaissance des sujets sur ce que fait
l’entreprise pour satisfaire les besoins de ses clients est superficielle. L’enquête « les Français
jugent leurs TER » de mars 2010, réalisée par la revue Transport Public, formule que sur les
288
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
598 enquêtés, ils ne sont que 27% à avoir déjà entendu parler de la modernisation des gares.
Les actions de la SNCF en faveur de la qualité de service comme l’amélioration de l’accès et
de l’orientation dans les gares ou les rénovations font partie des programmes et sont
déployées. Pourtant seul 1/3 des enquêtés en ont déjà entendu parler. La revue de presse
systématique n’a que deux occurrences qui abordent la qualité de service. L’une est très
générale puisqu’elle évoque la qualité de service pour sortir d’une crise sur une région, et la
seconde parle de la mise en place d’un club fidélité pour palier les problèmes des retards. Les
deux fois la qualité de service est associée à un discours à tonalité négative sur l’entreprise.
Ainsi, si la SNCF revoit sa stratégie liée à l’attribut qualité, elle peut prendre une longueur
d’avance sur les autres entreprises et devenir leader pour l’attribut qualité à l’instar d’Airbus
pour l’innovation. Un saut de performance important par rapport à la valeur perçue est
envisageable si elle met en œuvre les actions adéquates (H. SNCF 10). Par contre une étape
préalable est de combler l’écart entre La Poste, première entreprise du « groupe des
suiveuses »et la SNCF qui est sixième au sein de ce même groupe (H. SNCF 14).
L’attribut innovation, avec un score de 24, est placé en troisième position derrière
l’attribut sociétal et l’attribut environnement lorsque les sujets ne disposent pas d’information.
Après information sur les actions prioritaires, la SNCF est intégrée au « groupe des
suiveuses » en douzième position. Toutefois, son score est de 26 points alors que celui de
l’entreprise de tête du « groupe des suiveuses » est de 60 points (entreprise Total) et la
première de l’attribut innovation, Airbus, cumule un score de 168 points. Le score très élevé
d’Airbus démontre qu’elle est ancrée pour l’attribut innovation. Ces résultats valident notre
hypothèse selon laquelle la SNCF ne pourra pas obtenir des résultats satisfaisants de
l’amélioration de la valeur perçue en utilisant l’attribut innovation (H. SNCF 11 et H. SNCF
16). Il est donc préférable de renforcer la valeur perçue via les autres attributs. Les produits et
services nouveaux, améliorés ou plus performants, que la SNCF propose actuellement sont
évoqués seulement deux fois dans les 374 occurrences de la revue de presse. Les applications
pour les smartphones et les innovations au service de la mobilité sont les deux sujets traités.
Dans les enquêtes il n’existe pas non plus d’informations ayant un rapport avec l’innovation.
289
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
290
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
en s’appuyant sur son statut d’entreprise publique (H. SNCF 7), nécessitent plus
d’investigations que nous détaillerons dans les pistes de recherche. L’hypothèse H. SNCF 9
selon laquelle la SNCF doit abandonner l’idée d’envoyer un signal sur l’attribut qualité n’est
pas valable non plus en raison du caractère non discriminant de l’attribut qualité.
L’effet de cohérence entre l'attribution d'unités expérimentales et les actions prioritaires de la
SNCF (H. SNCF 1) doit être complété en discernant dans l’analyse les deux actions
prioritaires de la SNCF "qualité de services" et "éco-mobilité".
291
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Chapitre 4
FOCUS GROUPS
PERMETTENT DE
TESTER CERTAINES
HYPOTHÈSES RETENUES
DANS
L'EXPÉRIMENTATION DE
LABORATOIRE
292
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Dans l’analyse, les données des trois groupes d'utilisateurs réguliers du TER sont
dissociées des données des trois groupes des utilisateurs occasionnels de TER ou d’autres
trains afin de faire une comparaison par attribut et par types d’utilisateurs.
Les tableaux ci-dessous restituent les verbatim les plus représentatifs afin de les analyser.
293
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
• Le système internet avec le système des prix est très pratique, car on peut se
rendre compte des billets les moins chers,
• Disponibilité satisfaisante des services en dehors de la gare,
• Le système internet est bien : recherche claire, code couleurs, code prix,
• Assurance : annulation au dernier moment, possibilité d’échanges,
• Réservation sur internet ou aux guichets,
• Possibilités d’acheter les billets aux bornes,
• Annonce des départs, arrivées ou retards par microphone,
• Présences de panneaux d’affichages,
• Point de renseignements / accueil,
POSITIF
Lorsqu’on demande aux utilisateurs réguliers des focus groups « Que fait l’entreprise
pour vous lorsque vous préparez un voyage, lorsque vous achetez un billet, lorsque vous
arrivez en gare de départ, lorsque vous voyagez en train et lorsque vous arrivez en gare de
destination en termes de services, de produits, de démarches clients… », ils parlent de
problèmes que l’on peut qualifier de techniques : des composteurs ou des appareils à carte
bancaire qui ne fonctionnent pas, de complications occasionnées par les trains supprimés et
des difficultés pour se faire rembourser. Ils ont aussi connaissance des multiples canaux par
lesquels ils peuvent acheter un billet et le site internet de la SNCF est particulièrement
apprécié. Les usagers désignent les équipements disponibles dans les trains : accroche-vélos,
toilettes, tablettes, éclairage et des équipements disponibles dans les gares : panneaux
d’affichage, accueil et annonces.
294
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Lorsqu’on demande aux utilisateurs occasionnels du TER ou des autres trains des
focus groups « Que fait l’entreprise pour vous lorsque vous préparez un voyage, lorsque vous
achetez un billet, lorsque vous arrivez en gare de départ, lorsque vous voyagez en train et
lorsque vous arrivez en gare de destination en termes de services, de produits, de démarches
clients… » ils ne produisent pas de discours à connotation négative. L’achat des billets par
différents canaux est connu et satisfaisant pour les utilisateurs occasionnels ainsi que les
services annexes proposés (hôtels, locations de voiture). L’accès aux gares est facile et des
transports en commun sont disponibles. Les équipements de base proposés dans les trains sont
précisés : tablettes, poubelles, accoudoirs, wagons pour les valises, les vélos, sanitaires,
wagons-bars.
295
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
• À une bonne idée des services pour les personnes à mobilité réduite,
• Des trajets accessibles à tous grâce aux différentes offres,
• Beaucoup de villages sont desservis,
• Beaucoup d’investissements sont donc faits pour élargir le réseau bien que
certaines régions restent délaissées,
• Lorsqu’il y a de grands évènements, les trains desservent spécialement certaines
gares, avec des réductions parfois intéressantes,
• Trains moins chers certains jours de la semaine : par exemple le Paris Dijon du
POSITIF
samedi à 20 euros,
• Certaines périodes sont des périodes de réductions sur le prix des billets (période
blanche), sinon prix normal, sans réductions sur le tarif de base (période bleue),
• Le TER est démocratisé, (diversité de ses services et diminution générale des
prix),
• Le Conseil Général aide les jeunes,
• Abonnements 12-25 ans,
• Certains trains sont remplacés par des bus qui s’arrêtent dans toutes les gares. Par
exemple Auxerre Troyes est en bus et non en train,
• Le tram est développé à Dijon. L’accès à la gare est facilité,
• La présence du personnel en gare ou dans les trains pour faire de la surveillance.
296
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
et le manque de connaissance des actions mises en œuvre par la SNCF sont largement
discutés. Les actions perçues sont les services pour les personnes à mobilité réduite et les
tarifs proposés en fonction de l’âge ou des créneaux horaires. Ainsi, l’accès au TER semble
démocratique. Les groupes ont aussi connaissance d’offres spéciales proposées par le TER en
fonction des événements ou de destinations spécifiques.
Pas de réaction,
• Il faudrait améliorer la communication à ce sujet, l’entreprise n’en parle pas,
• Nous ne sommes pas informés, l’entreprise devrait communiquer plus,
• Certaines lignes sont usées, elles dénigrent le territoire.
297
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
298
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
299
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
L’attribut qualité évoqué avec la question « Que fait l’entreprise pour satisfaire les
besoins de ses clients ? » permet aux utilisateurs de TER d’expliquer que les services
proposés par le TER sont moins performants que ceux proposés pour d’autres trains et que les
tarifs ont tendance à augmenter et à subir des écarts importants entre les passagers sur un
même trajet. Les retards et le manque de place pour les bagages interpellent aussi les
utilisateurs réguliers. Ils savent aussi que des services sont proposés en fonction du type de
client, que des trains sont plus accueillants, car ils ont été rénovés et que le prix du train est
économique par rapport à la voiture ou à l’avion.
300
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
• Les prix des billets augmentent alors que la qualité pas forcément,
NÉGATIF
• Plusieurs cartes de réduction proposées (carte 12-25 ans, tarifs militaires etc.),
• Des bornes postées dans les gares pour éviter un temps d'attente trop long aux
guichets,
• Vente de tickets de métro dans les trains,
• Satisfaction globale mais il faudrait améliorer les conditions de voyage,
• Rénovations de lignes,
• Mises en place de nouvelles lignes pour rapprocher les villes entre elles et
POSITIF
L’attribut qualité évoqué avec la question « Que fait l’entreprise pour satisfaire les
besoins de ses clients ? » met en avant une perception des utilisateurs occasionnels du prix
des trains qui augmente au détriment de la qualité. De plus, ils estiment aussi qu’en cas de
problèmes rencontrés lors d’un voyage, il est difficile d’obtenir un dédommagement ou un
remboursement. Ils évoquent comme points positifs les services proposés dans le train : la
vente de tickets de métro, les services en première classe ou les services proposés dans les
gares : le Wi-Fi et les points de vente permettant de faire passer le temps d’attente plus
rapidement. Tous les services associés à la vente des billets sont aussi très bien décrits par les
utilisateurs occasionnels : applications pour téléphone, réservations en ligne et boutiques
SNCF en ville.
301
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
• Application Smartphone,
• Les employés sont plus aimables et plus proches de la clientèle,
• Possibilité de recevoir les billets à l’avance et envoi par la poste, plusieurs options
possibles, possibilité de faire des échanges,
• IDTGV,
• La création de wagons plus longs mais aussi de nouveaux horaires de trains sont
proposés pour s’adapter le plus possible aux professionnels,
• Carte pour les voyages en TER,
• Un site internet permet de réserver un billet ou voir les horaires en ligne,
• Des rangements plus grands disponibles.
302
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
• Des innovations en assez grand nombre, tout le monde ne perçoit pas les mêmes
innovations.
Pour l’attribut sociétal, le fait saillant est que les membres des groupes, utilisateurs
réguliers et occasionnels confondus, ont des difficultés à suggérer des idées à l’égard de cet
303
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
attribut. Ils jugent que les communications sont insuffisantes, car ils disposent de très peu
d’informations sur les actions mises en œuvre au niveau sociétal. Néanmoins, les utilisateurs
réguliers suggèrent les services pour les personnes à mobilité réduite. À leurs yeux, les
différents tarifs proposés permettent à de plus en plus de monde d’accéder aux TER, ce qui les
rend démocratiques. Les offres spéciales proposées en fonctions d’événements ponctuels
valorisent aussi l’accès pour tous au train. Les utilisateurs occasionnels perçoivent l’attribut
sociétal à travers les actions en faveur des handicapés, les services pour les enfants qui
voyagent seuls ainsi qu’au travers des opportunités de développement du territoire (emploi,
implantation d’entreprises autour des gares).
Au regard des verbatim émis pour l’attribut qualité, un consensus entre les
utilisateurs réguliers et occasionnels apparaît au sujet de la tarification. Les prix augmentent
sans que la qualité ne prenne le même chemin. Les utilisateurs réguliers déclarent que les
services du TER sont moins performants que les services proposés pour les autres trains. Ils
ajoutent que les retards sont fréquents et que le manque de place pour les bagages est
problématique. Ils confient aussi que les voyages en TER sont économiques par rapport aux
autres modes de transports et que les trains sont plus accueillants qu’avant. Les utilisateurs
occasionnels expliquent qu’il est difficile d’obtenir un dédommagement en cas d’incident
avec un train. Ils apprécient les services associés à la vente de billets de train et aux voyages
en train. La perception des démarches en faveur de la qualité de la part des deux groupes est
superficielle. Ils perçoivent certaines améliorations, mais lorsqu’elles sont radicales comme la
304
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Enfin, concernant l’attribut innovation, les usagers réguliers du TER déclarent que
les trains sont saturés et que la restauration est trop chère. Cette déclaration sur la restauration
trop chère semble plus imputable à l’attribut qualité. Les utilisateurs occasionnels jugent qu’il
y a beaucoup d’innovations, mais qui sont différentes en fonction de la perception des gens.
Les perceptions des innovations sont identiques pour le groupe des utilisateurs réguliers du
TER et celui des utilisateurs occasionnels. Ils considèrent les nouveaux services et les
nouveautés technologiques qui leurs facilitent la vie.
Pour conclure, l’attribut sociétal est celui que les individus ont le plus de difficultés à
se représenter. Cependant, les idées associées sont cohérentes avec les notions sous-jacentes à
ce concept (cohésion sociale et développement des territoires où l’entreprise est implantée).
305
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Les membres des groupes associent correctement les actions déployées par la SNCF pour
répondre aux exigences d’une démarche sociétale à sa définition, sans pour autant percevoir
l’ensemble des actions de l’entreprise.
Le principal lien existant entre les perceptions des membres des groupes et les actions de la
SNCF en faveur de l’environnement est le caractère écologique du mode ferroviaire. Les
autres actions sont très discrètes, voire inexistantes dans leurs perceptions.
L’attribut qualité est automatiquement relié de manière négative aux prix des voyages, aux
retards et aux problèmes de dédommagement. Les services associés à la vente des billets
forment une perception positive.
L’attribut innovation est surtout valorisé à travers les changements technologiques. Il
n’apparaît pas aussi développé dans la perception des membres des groupes que peuvent l’être
les autres attributs et ne semble pas constitutif de la valeur perçue de l’entreprise.
Suite à l’analyse de l’expérimentation de laboratoire, nous avons conclu qu’il restait cinq
hypothèses à vérifier :
- H. SNCF 2 : « un effet de dilution des actions prioritaires existe ». Cela signifie que
les actions et le discours de l’entreprise sont dilués dans l’usage et donc que les attributs ne
confèrent pas de valeur ajoutée à la valeur perçue. À ce stade de nos résultats, nous ne
pouvons ni valider ni invalider cette hypothèse, car les données ne permettent pas de
développer une interprétation avérée. Les résultats des focus groups indiquent que les
membres suggèrent certaines actions de la SNCF en faveur des attributs SEQI, néanmoins
de manière incomplète.
- H. SNCF 4 : « la perception des sujets sur l’entreprise est en accord avec les actions
prioritaires communiquées « éco-mobilité » et « qualité de services ». Les actions
prioritaires sont cohérentes avec la perception des sujets et ne s’opposent pas à leurs
représentations sociales ».
- H. SNCF 5 : « les actions prioritaires diffusées n’encouragent pas les sujets à investir
plus après information en raison du manque des actions prioritaires ».
Les hypothèses H. SNCF 4 et H. SNCF 5 sont traitées ensemble, car elles ont la même
origine qui est la stabilité des investissements d’unités expérimentales avant et après
information sur les actions prioritaires. La promotion de l’éco-mobilité (mobilité écologique
et économique) par la SNCF est intégrée aux expressions des membres des groupes grâce à
la perception écologique du voyage en train. Les utilisateurs du TER ajoutent qu’il est moins
306
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
onéreux de voyager en train qu’en voiture. Par contre, les efforts de la SNCF pour minimiser
l’impact de son activité sur l’environnement ne sont pratiquement pas évoqués.
La perception de la qualité de services est effective chez les membres des focus groups,
sans pour autant générer des associations positives. Le prix, les retards et les désagréments
rencontrés pendant les voyages entachent le côté positif généré par les rénovations et le bon
fonctionnement des services attachés à l’achat de billets. L’effet de cohérence entre
l'attribution d'unités expérimentales et les actions prioritaires de la SNCF (H. SNCF 1) est
retenu partiellement dans le chapitre précédent en expliquant qu’un discernement dans
l’analyse des deux actions prioritaires de la SNCF "qualité de services" et "éco-mobilité"
devait être réalisé est confirmé. L’éco-mobilité est intégrée aux représentations sociales et
est constitutive de la valeur perçue tandis que la qualité de services ne l’est pas.
307
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Chapitre 5
PRÉCONISATIONS POUR
FACILITER LA PRISE EN
COMPTE DES
RÉSULTATS DE LA
RECHERCHE PAR LA
SNCF
308
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
L'objet de notre recherche est d’examiner dans quelle mesure et dans quelles
conditions les changements managériaux générés au sein de l’organisation peuvent être
institutionnalisés afin de devenir un élément de la durabilité de la performance. Nous
nous basons pour ce faire sur l'évaluation de l'impact des démarches managériales SEQI
(sociétale, environnementale, qualité, innovation) utilisées pour répondre aux besoins internes
de gestion de l’organisation et aux attentes des clients, qui sont à la fois un dispositif
technique et un dispositif social. Selon notre approche évolutionniste, la performance durable
est contextuelle et jamais optimale, seulement « adaptée » - au sens du « satificing » de
Herbert Simon - à la technologie, aux connaissances, au contexte et aux choix effectués dans
le passé.
Afin d’appréhender la perception des démarches SEQI chez les clients, nous
mobilisons les représentations sociales qui permettent d’aborder la valeur perçue.
Les trois questions de recherche (QR) qui ont guidé notre réflexion sont les suivantes :
Ce chapitre synthétise et discute les résultats obtenus dans nos quatre phases empiriques, ce
qui permet de mettre en exergue les apports de la recherche du point de vue théorique,
méthodologique et managérial.
309
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Dans un premier temps, nous rappelons les résultats obtenus dans les quatre phases
empiriques :
1. Les données secondaires révèlent le comportement déclaratif,
2. Les données secondaires révèlent le comportement observé,
3. Les résultats de l’expérimentation de laboratoire,
4. Les perceptions issues des focus groups.
310
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Le projet avait comme objectif d’analyser les interactions entre les facteurs de
l’aménagement du territoire et le développement des transports ferroviaires régionaux, en
utilisant plusieurs études de cas. Les conditions d’une meilleure intégration des politiques
d’urbanisme et de transport ferroviaire régional ont été étudiées. Les conclusions majeures
portèrent sur deux points :
- L’offre ferroviaire est appréciée de manière globale et non sur des composantes
particulières,
- La qualité de l’offre dépend de trois facteurs essentiels : le confort, le prix du
déplacement et la performance de la desserte.
311
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
représentations liées au mode ferroviaire et probablement aussi pour modifier les usages. Ces
résultats furent obtenus grâce à une opération « essayer le train », proposant un mois de
déplacement gratuit en train, qui comparait les représentations du train avant et après l’avoir
essayé. Après avoir testé ce mode de transport, les représentations prédominantes étaient la
sécurité, la diminution du stress, la tranquillité et dans une moindre mesure la convivialité.
L’opération « essayer le train » a aussi infirmé des à priori. Le TER apparaissait comme lent
et incapable de concurrencer l’automobile alors qu’après l’essai il était perçu comme rapide et
capable de faire gagner du temps par rapport à la voiture. De plus, avant l'essai, la plupart des
enquêtés trouvaient le train trop cher pour être attractif : cette perception avait disparu après
l’essai. Le train était déclaré comme moins coûteux que l’usage d’un véhicule personnel. En
revanche, la multiplication des ruptures liées à des combinaisons de modes de transport
favorise l’utilisation de la voiture. Aussi, l’impression de liberté et d’absence de contrainte
horaire liée à la voiture pousse certains enquêtés à continuer de l’utiliser.
La première phase empirique conclut qu’il n’est pas possible de parler de fidélité à la
SNCF, mais d’une satisfaction générale qui augmente avec l’usage du train. Les deux
sources de la satisfaction sont le caractère écologique du train et le confort qu’il procure. La
baisse des prix des billets est citée comme une piste d’amélioration de l’attractivité du train
par le grand public, mais beaucoup moins par les utilisateurs réguliers ou les abonnés.
312
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
La tonalité des articles peut être positive, négative ou neutre à l’égard de la SNCF :
• Vingt pour cent des communications bénéficient d’une tonalité « positive »,
• Trente et un pour cent des communications bénéficient d’une tonalité « négative »,
• Quarante-neuf pour cent des communications bénéficient d’une tonalité « neutre ».
Les raisons possibles de cet écart sont liées aux biais des enquêtes par questionnaire.
- L'interviewé décide de fournir les informations de son choix.
- L’enquête est ainsi soumise à la réactivité de la source.
- Les données secondaires doivent être traitées avec prudence en raison de leur
statut ontologique.
- Il existe un biais déclaratif qui peut amener les répondants à compléter le
questionnaire de façon aléatoire sans chercher à comprendre les questions.
Pour mieux comprendre l’apport des démarches managériales SEQI pour l’entreprise
en limitant le biais déclaratif inhérent aux enquêtes par questionnaires, nous avons mis en
œuvre une expérimentation de laboratoire comme troisième phase empirique.
313
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
étape, ils choisissent la raison principale ayant motivé leur choix d’attribution d’unités
expérimentales parmi les quatre attributs SEQI. Lors de la troisième étape, les sujets
reçoivent de l’information sur deux actions prioritaires de chacune des entreprises du panel
puis distribuent de nouveau des unités expérimentales. Enfin, la quatrième étape constitue le
top 3 des entreprises pour les quatre attributs SEQI. Les attributs testés sont :
Avec l’attribut sociétal, la valeur perçue de la SNCF peut évoluer. C’est le premier
l’attribut qui vient à l’esprit des sujets lorsqu’ils n’ont pas d’information sur les actions
prioritaires. Après information sur les actions prioritaires, la SNCF est la onzième entreprise
citée. Elle peut donc espérer une amélioration de la valeur perçue grâce à cet attribut.
La réussite de cet objectif sera conditionnée par les actions de l’entreprise qui favorisent
l’intégration aux représentations sociales de cet attribut. Comme le souligne l’enquête « les
Français jugent leurs TER » de mars 2010, réalisée par la revue Transport Public, la
connaissance des actions déployées est déficiente. Pourtant, la SNCF agit en faveur de
l’accessibilité pour tous sur le territoire et dans le transport ferroviaire depuis longtemps. La
loi Handicap de février 2005 renforce ses actions. Malgré tout, seul 1/3 des enquêtés en ont
déjà entendu parler.
314
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
systématiquement. L'information selon laquelle 80% du grand public estime que voyager en
TER est écologiquement responsable et le thème du « développement durable et des
services » qui occupe 26% des discours à tonalité positive, confortent cette préconisation.
Néanmoins, l’attribut environnement est loin d’être aussi associé à la SNCF qu’il ne l’est aux
entreprises EDF, Areva et GDF SUEZ. La SNCF a donc tout intérêt de continuer comme elle
le fait à l’heure actuelle sans toutefois espérer atteindre rapidement et facilement le niveau de
perception acquis pour l'environnement des trois premières entreprises.
L’attribut qualité peut être une option stratégique pour la SNCF. Sans information,
les sujets n’investissent pas pour cet attribut. Lorsqu’ils reçoivent de l’information sur les
actions prioritaires : « Qualité de services » et « éco-mobilité », la SNCF occupe la neuvième
place du classement. Cela indique que les sujets sont prêts à investir sur l’attribut qualité s’ils
sont informés. De surcroît, nous avons constaté que l’attribut qualité n’était pas discriminant.
Cette information dévoile une opportunité à saisir, car il n’apparaît pas une entreprise qui soit
la référence dans ce domaine.
Les résultats de certaines enquêtes corroborent nos résultats sur le manque d’informations
dont disposent les sujets à propos de l'attribut qualité. Les actions de la SNCF en faveur de la
qualité de services comme l’amélioration de l’accès et de l’orientation dans les gares font
partie des programmes et sont déployées. Si la SNCF poursuit et consolide ses efforts, elle
peut générer un avantage concurrentiel par rapport aux autres entreprises et devenir leader sur
l’attribut qualité.
Les focus groups affinent les conclusions et les recommandations proposées dans
l'expérimentation de laboratoire. L’expérimentation représente l’opportunité d’inférer et les
focus groups d’approfondir et de renforcer les résultats grâce à l’analyse des verbatim.
315
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Six focus groups sur le thème de la SNCF recueillent les perceptions des utilisateurs
réguliers du TER et celles des utilisateurs occasionnels du TER et des autres trains de la
SNCF. Ils s’articulent autour de cinq questions :
1. question d’introduction : Que fait l’entreprise pour vous lorsque vous préparez un
voyage, lorsque vous achetez un billet, lorsque vous arrivez en gare de départ, lorsque
vous voyagez en train et lorsque vous arrivez en gare de destination en termes, de
services, de produits, de démarches clients… ?
2. question sur la démarche sociétale : Quelles sont les initiatives de l’entreprise qui
favorisent la cohésion sociale et le développement du territoire ?
3. question sur la démarche environnementale : Quelles méthodes et quels outils sont
mis en œuvre par l’entreprise pour limiter l’impact de ses activités sur
l’environnement ?
4. question sur la démarche qualité : Que fait l’entreprise pour satisfaire les besoins de
ses clients ?
5. question sur les innovations technologiques : Quels sont les produits et services
nouveaux, améliorés ou plus performants que la SNCF propose actuellement ?
316
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
ponctuels sont perçues comme un facteur qui favorise aussi l’accès pour tous au train. Les
utilisateurs occasionnels perçoivent l’attribut sociétal à travers les actions en faveur des
handicapés et des enfants qui voyagent seuls. Les opportunités de développement du territoire
sont aussi exprimées (emploi, implantation d’entreprise autour des gares).
Les usagers réguliers et occasionnels jugent que l’entreprise devrait développer les
informations qu’elle diffuse à propos des démarches en faveur de l'environnement.
Néanmoins, pour les deux groupes la perception de l’avantage écologique que procure le train
par rapport aux autres modes de transport est ancré. Les usagers réguliers du TER évoquent
des actions ciblées comme la possibilité d’acheter des paniers de légumes à des producteurs
dans les gares. Même si cette action n’est pas particulièrement reliée à une geste en faveur de
l’environnement, pour la SNCF c’est plutôt une action qui permet de renforcer l’idée selon
laquelle la gare est lieu de vie, elle renforce la perception des membres des focus groups. Les
usagers occasionnels dévoilent des actions plus globales comme le fret ou imaginent des
billets électroniques qui pourraient remplacer les grandes quantités de papier utilisées pour
l’impression des titres de transport.
317
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
utilisateurs occasionnels. Ils observent principalement les nouveaux services et les nouveautés
technologiques qui leur facilitent la vie.
Pour conclure, bien que les actions en faveur de la démarche sociétale soient difficiles
à faire émerger des focus groups, les idées associées sont cohérentes avec les notions sous-
jacentes à ce concept. Les membres des groupes associent correctement les actions déployées
par la SNCF pour répondre aux exigences de cette démarche sans pour autant percevoir
l’ensemble des actions. Le principal lien existant entre les perceptions des membres de
groupes et les actions de la SNCF en faveur de l’environnement est le caractère écologique du
mode de transport ferroviaire. Les autres actions sont très discrètes, voire inexistantes dans
leurs perceptions. La qualité est automatiquement reliée de manière négative au prix des
voyages, aux retards et aux problèmes de dédommagement. Néanmoins, les services associés
à la vente des billets sont cités plusieurs fois de manière positive. Les innovations
technologiques sont surtout valorisées à travers les changements technologiques. Elles
n’apparaissent pas aussi développées dans les perceptions que peuvent l’être les autres
démarches. De plus, elles ne semblent pas constitutives de la valeur perçue de l’entreprise.
318
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
L’hypothèse de l’effet de dilution des actions prioritaires dans l’usage (H. SNCF 2)
n’est pas retenue. Des investigations complémentaires sont utiles pour répondre à cette
hypothèse. Nous les développerons par la suite dans les pistes de recherches futures. Pour être
vérifiées, l’hypothèse de l’effet de mission de service public (H. SNCF 3) et l’hypothèse sur
la possibilité d’assoir le positionnement de la SNCF sur l’attribut sociétal grâce à son statut
d’entreprise publique (H. SNCF 7) nécessitent aussi des recherches plus détaillées. Enfin,
l’hypothèse de ne pas utiliser l’attribut qualité pour améliorer la valeur perçue (H. SNCF 9)
n’est pas retenue non plus, car son caractère non discriminant par rapport aux trente
entreprises représente une opportunité pour la SNCF. Les hypothèses retenues sont classées
par ordre de faisabilité dans le tableau 64.
319
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
320
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
La valeur perçue de la SNCF, jugement porté par la société sur l’utilité des
prestations offertes, est un moyen dans notre recherche pour jauger dans quelle mesure les
démarches managériales SEQI sont assimilées par les clients. Elle a un rôle central, car elle
conditionne la décision de consommation ou non d’un produit ou d’un service (Zeithaml,
1988). La SNCF doit faire jouer ce concept en sa faveur pour s’assurer la fidélité des clients
lorsqu’ils auront le choix entre plusieurs compagnies ferroviaires (Anderson et Fornell, 2000).
La notion des représentations sociales explique la valeur perçue du point de vue interne à
un groupe. Cette notion décrit un univers symbolique dans lequel se forgent les opinions et les
préjugés. C’est la manière de percevoir un sujet qui est propre à un groupe par la construction
d’une réalité commune et leur permet de communiquer et de s’identifier grâce au partage de
valeurs communes. Les représentations sociales influencent les perceptions du groupe : c’est
une forme de connaissance spécifique (Jodelet, 1984). Les représentations sociales de la
SNCF, c'est-à-dire une manière de percevoir l’entreprise, sont formées et perçues comme des
généralités évidentes, communes et propres à un groupe. C’est un sens commun qui a émergé
de manière endogène par les jeux d’acteurs.
321
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Les paramètres d’origine endogène ne sont pas maîtrisables par l’organisation, car issus des
jeux entre les acteurs. Certains paramètres d’origine exogène sont maîtrisés par
l’organisation et définis grâce à la stratégie. Notre réflexion est focalisée sur les paramètres
exogènes "pratiques managériales SEQI" qui sont un choix, une stratégie de l’organisation. Il
existe aussi les paramètres d’origine exogène non maîtrisables par l’entreprise
(réglementation européenne du transport ferroviaire décrite dans le contexte de ce travail de
recherche). La notion des représentations sociales est un quasi-paramètre généré à la fois
de manière exogène, c'est-à-dire par l’organisation, ses communications, ses actions, et de
manière endogène : par les jeux d’acteurs. Les représentations sociales, système qui permet à
un groupe d’individus d’interpréter un objet complexe par des compréhensions communes,
constituent le point de vue interne des perceptions. La valeur perçue constitue le point de vue
externe des perceptions.
Avec la perspective de Greif et Leitin (2004) choisie, la question des institutions est
essentielle. C’est pourquoi nous souhaitons savoir si les démarches managériales SEQI
peuvent s’institutionnaliser de manière à devenir un élément connu et rassurant pour les
clients, et ainsi contribuer à la performance durable de l’organisation. Autrement dit, est-ce
que l’introduction des nouveaux paramètres peut générer un nouvel équilibre implicite? Les
représentations sociales de la SNCF sont une institution informelle, car produites de manière
intériorisée. Cela signifie qu’elles sont endogènes à une communauté (Lipford et Yandle,
1997).
Selon Rojot (1997), « l’institutionnalisation est le processus par lequel les processus
sociaux, les obligations ou le présent en viennent à prendre un statut de règle dans la pensée et
l’action sociale ». Les résultats de nos phases empiriques détaillent dans quelle mesure les
institutions se transforment quand la SNCF fait évoluer ses technologies et ses connaissances.
Grâce à nos conclusions, nous observons l’évolution de la valeur perçue face à la technologie.
L’enjeu est très clairement de déterminer si l’organisation peut bâtir un avantage comparatif
institutionnel grâce aux choix qu’elle a effectués au niveau stratégique. Dans notre travail, le
champ organisationnel autour duquel l’institution évolue devient un espace d’action
stratégique et l’institution un but stratégique.
322
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
323
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
• Elle sensibilise les jeunes écoliers aux risques ferroviaires et aux comportements
citoyens en gare et dans les trains,
• Elle soutient un programme d’économie responsable qui favorise les achats solidaires,
• Elle réalise des actions de prévention grâce à des agents de médiation formés pour
intervenir dans des situations délicates,
• Elle déploie des actions d’éducation dans les écoles avec un programme appelé
« voyageur-citoyen »,
• Elle a une politique de diversité du recrutement,
• Elle favorise le recrutement de chômeurs de longue durée ou de jeunes sans formation.
Ces actions s’appuient sur des coopérations avec des partenaires du monde associatif, des
collectivités de l’État et de l’économie locale. Elles sont développées pour répondre à quatre
axes de l’organisation :
- L’accès à la mobilité,
- La prévention en direction des jeunes,
- L’insertion par l’économie,
- Les actions contre l’exclusion.
Tous ces engagements sont au service de l’entreprise dans sa recherche de performance
durable.
324
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
325
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Par contre, les focus groups sur la démarche qualité sont sans appel. Les tarifs et la
qualité déclinent. La perception des démarches en faveur de la qualité de la part des deux
groupes est superficielle.
Pour la démarche qualité, la SNCF formule des promesses client qui permettent de fixer des
objectifs à atteindre et de structurer une dynamique de progrès en s'appuyant sur la norme NF
Service. Elle vise à « mettre en adéquation l’ensemble des caractéristiques d’une entreprise
qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés et implicites » en imposant des
exigences qui doivent être atteintes et améliorées de manière continue par l’entreprise.
Les améliorations incrémentales liées à la certification de ligne de la norme NF ne sont
peu ou pas citées. Les répondants perçoivent les améliorations lorsqu’elles sont radicales. La
mise en service de nouveaux trains ou la rénovation des gares sont marquantes.
Ainsi, si la SNCF revoit sa stratégie liée à la démarche qualité, elle peut créer un
avantage concurrentiel par rapport aux autres entreprises. Idéalement, l’objectif serait de
devenir leader à l’instar d’Airbus pour les innovations technologiques. Un saut de
performance important est envisageable si elle met en œuvre les actions adéquates. Ce défi est
de taille pour la SNCF, car pour le moment la qualité de services semble plutôt desservir la
valeur perçue de l’entreprise. Le prix, les retards et les désagréments rencontrés pendant les
voyages entachent le côté positif généré par les rénovations et le bon fonctionnement des
services attachés à l’achat de billets.
326
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
La valeur perçue des innovations technologiques existe, mais a peu d'impact, car les
objectifs sont restreints. Elles ne peuvent rentrer en compte dans la valeur perçue de la SNCF
pour le moment. Les innovations technologiques sont connues par nos répondants, mais trop
limitées par rapport à des entreprises qui occupent largement les perceptions et servent la
valeur perçue d’autres entreprises leaders.
Il est donc préférable pour la SNCF de renforcer la valeur perçue des démarches managériales
en faveur du volet sociétal, de prise en compte de l’environnement et de la satisfaction des
exigences implicites et explicites des clients.
5.2.5) La SNCF doit encore parcourir un long chemin pour que les démarches
managériales SEQI s'institutionnalisent et contribuent à la performance durable
Les démarches managériales SEQI ne sont pas ou peu intégrées aux représentations
sociales des clients étudiés. Puisqu’elles ne sont pas institutionnalisées, elles ne peuvent
contribuer à la performance durable de la SNCF. La performance durable a comme origine la
co-évolution du cadre des institutions et le système des croyances et de normes des agents.
Elle est constituée d'allers et retours entre les jeux d'acteurs et les institutions. Comme le
souligne Greif (2009) « Pour comprendre les transformations institutionnelles endogènes, il
est nécessaire d’étudier les interactions réciproques entre les micro-mécanismes par lesquels
les institutions influencent le comportement, et leurs effets, comportementaux ou autres ».
Cela explique comment une institution endogène qui est un phénomène d’équilibre peut se
renforcer ou s’affaiblir, c'est-à-dire devenir auto-exécutoire.
Ainsi, dans notre approche qui s’appuie sur les travaux de Greif, pour pouvoir étudier à la fois
la pérennité des institutions dans un environnement en transformation et les transformations
endogènes dans un environnement stable, les institutions sont considérées comme un
phénomène d’équilibre. Les composants institutionnels sont les micro-fondations des
comportements. La figure ci-dessous schématise le positionnement des actions de la SNCF
dans le modèle de la performance durable.
327
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
328
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
La SNCF n’a pas atteint le cycle vertueux de l’équilibre auto-renforçant. Le modèle subjectif
des jeux d’acteurs n’est pas stable. D’après Greif (2009), dans les institutions auto-
exécutoires, toute motivation est générée de façon endogène. « Le comportement est auto-
exécutoire dans la mesure où chaque individu, considérant la structure comme donnée,
découvre qu’il est préférable d’adopter le comportement institutionnel qui, en retour,
reproduit l’institution au sens où ce comportement confirme implicitement les croyances qui
lui sont associées et réactive les normes qui lui sont associées ».
Si l’on reprend les trois facteurs constitutifs d'un système consistant énoncés par Rochet
(2011), il s’avère qu’il ne l’est pas au regard de nos conclusions pour la SNCF :
1. Le système prédictif des nouvelles normes qui a stimulé l’apprentissage collectif
n’est pas cohérent avec l’état d’équilibre du domaine où évolue l’agent,
2. L’application des nouvelles règles d’inférence ne devrait pas (ou plus) conduire à de
mauvaises surprises (par exemple la punition des innovateurs et la promotion des
immobilistes) ou des retours négatifs pour chaque agent,
3. Le nouvel ensemble de choix possibles ne peut être relié à des bénéfices évaluables.
Pour que la valeur perçue impacte la performance durable et que le système s’auto-
renforce, les représentations sociales doivent être en adéquation avec les informations que
l’organisation souhaite diffuser de manière endogène. De ce fait, « Le point critique du
changement apparaît donc bien comme l’endogénisation des grands enjeux stratégiques par
les acteurs, dans une itération acteur – système qui permet une évolution coordonnée »
(Rochet, 2011).
Pour vérifier l’adéquation du système, il faut s’assurer que les valeurs et normes véhiculées
par les démarches managériales SEQI soient effectivement institutionnalisées dans les
pratiques et les connaissances des membres de la SNCF, autrement dit, si elles constituent un
ensemble d’évidences partagées et structurent les actions habituelles au sein de l’organisation
ou d’un champ organisationnel (Scott, 1995). En l’état de nos travaux, nous disposons des
données pour évaluer la cohérence des démarches managériales auprès du grand public et des
clients. Le tableau ci-dessous détaille la cohérence de la perception des démarches
managériales en fonction de l'acteur étudié. Lorsque la cohérence est négative, les démarches
managériales SEQI desservent la valeur perçue de la SNCF. Lorsque la cohérence est neutre,
les démarches managériales n’apportent rien à l’organisation. Lorsque la cohérence est
positive, les démarches managériales renforcent la valeur perçue de la SNCF.
329
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
Comme l’a démontré l'analyse des focus groups, il n’existe pas de facteurs distinctifs
qui soient discriminants dans les représentations des utilisateurs réguliers du TER et celles des
utilisateurs occasionnels. C'est pourquoi la perception des démarches managériales SEQI
constitue plutôt un ensemble neutre pour la SNCF. L'objectif est de passer au stade de la
perception positive pour qu'elles s'enracinent.
330
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
important, mais qui comporte le plus de risques. L’effet de cohérence évoqué dans les
hypothèses SNCF 1, 4 et 5 sert d’indicateur pour la décision du classement des démarches
managériales SEQI proposées ci-dessous. En effet, l'effet de cohérence doit être considéré
pour une entreprise qui recherche l’efficacité de ses démarches managériales en vue de servir
la performance durable de l’entreprise.
Pour la SNCF, la démarche en faveur du volet sociétal est la plus simple à faire
évoluer de manière positive pour contribuer à la valeur perçue et à la performance durable.
Elle ne crée pas d’associations négatives et est plutôt bien définie et perçue par les sujets de
nos phases empiriques. Ces résultats sont obtenus alors que les sujets disent être mal informés
et que l’entreprise ne communique pas sur ce qu'elle fait.
La démarche en faveur de l’environnement est fortement associée au côté
écologique du train. Par contre, le travail à effectuer par l’entreprise est important, car nous
avons découvert que c’était une démarche extrêmement discriminante. Des entreprises dont
331
RÉSULTATS EMPIRIQUES ET PRÉCONISATIONS
la valeur perçue est fortement ancrée dans leurs actions pour limiter l'impact sur
l’environnement occupent le devant de la scène. Pour renforcer sa position sur la démarche
environnementale, la SNCF doit fournir un effort important sur les actions qu’elles
déploient qui sont peu perçues par les sujets de nos phases empiriques, afin de compléter la
perception écologique du train. C’est une démarche qui contribue de manière positive à la
valeur perçue comme le démontre la revue de presse systématique. Même les actions de
l’entreprise qui peuvent sembler éloignées d’une quelconque préoccupation
environnementale, comme les paniers de légumes directement vendus par les producteurs,
influencent positivement les perceptions et peuvent être utiles pour modifier les
représentations sociales. Abdeen (1991) recommande aux entreprises engagées dans une
démarche de responsabilité sociétale de l’entreprise, de communiquer sur ses actions, car elles
améliorent l’image et renforce la confiance et la loyauté. Daugherty (2001) confirme cette
idée et constate que l’engagement dans les domaines sociaux doit aussi être promu, car il offre
les mêmes effets positifs sur l’image de l’entreprise. En revanche, Sen et al. (2006) précisent
qu’en dépit de la prise de conscience actuelle de la nécessité de tenir compte du volet sociétal
dans une organisation, celle-ci est partielle et légère. C’est donc l’organisation qui doit tout
faire pour produire cette prise de conscience si elle espère en tirer des bénéfices.
La démarche en faveur de la qualité est en troisième position, car c’est la plus délicate à
développer pour qu’elle influence positivement la valeur perçue. Autant les sujets de nos
phases empiriques sont disposés à investir dans une entreprise qui met en œuvre de la qualité,
autant la moindre erreur joue de manière négative sur la valeur perçue (retards, difficultés de
remboursements). Par contre, si la SNCF réussit ce défi délicat, elle est assurée de
bénéficier d’une très belle position concurrentielle qui impactera la performance
durable. Le fait que la qualité ne soit pas discriminante explique le saut de performance
envisageable. Nous avons constaté que nos répondants étaient peu sensibles aux améliorations
incrémentales de la qualité. L’une des solutions est peut-être de se concentrer exclusivement
sur des renforcements de la qualité par des opérations « coup de poing » afin de marquer les
esprits. Cette solution peut aussi être la source d’importantes économies, car la mise en place
et le maintien des certifications NF Service de ligne coûtent extrêmement cher à l’entreprise.
Wulfhorst et al., (2007) font l’hypothèse que « l’offre de transport ferroviaire est perçue
comme un tout avec différentes composantes qui agissent en synergie sans que l’on puisse
isoler des composants déterminants ». La clé de la réussite pour la SNCF est peut-être la
combinaison de ces trois démarches.
332
COMMENT DÉPASSER LES CONTRAINTES
Cette étude constitue, à notre connaissance, le premier effort de recherche qui mobilise
la théorie évolutionniste pour analyser l'impact des démarches managériales sur la
performance durable. Gagner la fidélité des clients est nécessaire pour la survie de la SNCF.
Au terme de cette recherche, la conclusion la plus évidente repose sur le fait que la SNCF se
situe dans une phase de remise en question de ses valeurs fondatrices. Les démarches
managériales SEQI en sont aux balbutiements de ce qu’elles peuvent apporter à la
performance durable de l’entreprise. Nous avons effectivement montré que :
- En dépit des connaissances limitées et du peu de communications réalisées en
faveur de la démarche sociétale, les usagers sont réceptifs. La SNCF peut
l’utiliser comme vecteur de modification de la valeur perçue.
- La démarche environnementale est principalement associée au caractère
écologique du transport ferroviaire. Parfaire les représentations sociales des
individus à l’aide des autres actions de la SNCF représente un enjeu pour que
la démarche environnementale prenne l’envergure nécessaire utile à la
performance durable.
- La démarche qualité devient le défi majeur de la SNCF, celui-ci que nous
n’avions pas envisagé. Un important saut de performance de l’entreprise dans ce
domaine lui permettrait d’assoir ainsi une position forte et difficilement modifiable
de leader dans la qualité.
333
COMMENT DÉPASSER LES CONTRAINTES
est de retraiter les résultats bruts en fonction du secteur d’activité et de la finalité des
entreprises afin de distinguer s’il existe des particularités significatives éventuelles. La
découverte de différences avérées permettrait d’affiner les préconisations proposées à la
SNCF. Cette piste de recherche est aussi essentielle pour vérifier l’hypothèse SNCF numéro 3
sur l’effet de mission de service public et l’hypothèse SNCF numéro 7 qui perçoit la
possibilité d’asseoir la position de la SNCF sur la démarche sociétale grâce à son statut de
service public.
L’expérimentation de laboratoire est basée sur des sujets étudiants. Comme l’expliquent
Eber et Willinger, (2005) quatre catégories de sujets peuvent être sollicitées : les enfants, les
tribus, les étudiants et les humains. La seconde piste de recherche est de suivre leurs conseils
et de solliciter la catégorie de sujets « autres humains ». Les objectifs sont de deux ordres.
Tout d’abord, évaluer la robustesse des premiers résultats obtenus avec les étudiants, et
ensuite choisir une cible qui correspond exactement à nos questions :
1. comment les utilisateurs exclusivement du TER perçoivent-ils les démarches
managériales SEQI ?
2. comment les utilisateurs exclusivement de TGV perçoivent-ils les démarches
managériales SEQI ?
3. comment l’autorité organisatrice perçoit-elle les démarches managériales SEQI ?
334
COMMENT DÉPASSER LES CONTRAINTES
aura un impact positif sur la relation entre les deux parties. Une amélioration durable des liens
entre la SNCF et les autorités organisatrices initierait un réel travail collaboratif et permettrait
à la SNCF de voir l'avenir plus sereinement. Comme le souligne Mercier (2001), considérer
les intérêts des parties prenantes est essentiel, car ils peuvent influencer la performance
organisationnelle dans l’optique stratégique. Mais pour que cette hypothèse soit complètement
vérifiée il faut s’assurer que la perception de la SNCF par l’autorité organisatrice soit en
accord avec celle des acteurs internes. La troisième piste de recherche découle de cette
nécessité de comparer les perceptions internes et externes.
Objectivation Subjectivation
335
COMMENT DÉPASSER LES CONTRAINTES
336
TABLE DES MATIERES
RESUMÉ ................................................................................................................................................ 5
ABSTRACT ........................................................................................................................................... 6
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. 7
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................................... 9
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................... 10
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................... 12
GLOSSAIRE ....................................................................................................................................... 14
LISTE DES ABREVIATIONS .......................................................................................................... 16
VERS UNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA PERFORMANCE DURABLE PAR LES
CHANGEMENTS MANAGERIAUX................................................................................................ 17
337
TABLE DES MATIERES
Chapitre 2 À CONTRARIO, LES RÉSULTATS ISSUS DU COMPORTEMENT OBSERVÉ RÉVÈLENT UNE PERCEPTION
NÉGATIVE ..................................................................................................................................................... 234
2.1) Nous utilisons une revue de presse de 276 articles recueillis pendant 23 mois ..................................... 235
2.2) La revue de presse révèle que 31% des articles génèrent une image négative de la SNCF .................... 241
338
TABLE DES MATIERES
Chapitre 4 LES RÉSULTATS DES FOCUS GROUPS PERMETTENT DE TESTER CERTAINES HYPOTHÈSES RETENUES
DANS L'EXPÉRIMENTATION DE LABORATOIRE ............................................................................................. 292
4.1) Résultats des focus groups pour la question d’introduction « Que fait l’entreprise pour vous… » : ...... 293
4.2) Résultats des focus groups pour l’attribut sociétal : « Quelles sont les initiatives de l’entreprise qui
favorisent la cohésion sociale et le développement du territoire ? » ............................................................ 296
4.3) Résultats des focus groups pour l’attribut environnement : « Quelles méthodes et outils sont mis en
œuvre par l’entreprise pour limiter l’impact de ses activités sur l’environnement ? » ................................. 298
4.4) Résultats des focus groups pour l’attribut qualité : question « Que fait l’entreprise pour satisfaire les
besoins de ses clients ? » ............................................................................................................................... 300
4.5) Résultats des focus groups pour l’attribut innovation : « Quels sont les produits et services nouveaux,
améliorés ou plus performants que la SNCF propose actuellement ? » ........................................................ 302
4.6) Conclusions des focus groups ................................................................................................................. 303
Chapitre 5 PRÉCONISATIONS POUR FACILITER LA PRISE EN COMPTE DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE PAR
LA SNCF ........................................................................................................................................................ 308
5.1) Synthèse des résultats empiriques ......................................................................................................... 310
5.2) Discussion : dans quelle mesure et dans quelles conditions, les changements managériaux et les
évolutions générés au sein de l’organisation peuvent-ils être institutionnalisés pour la durabilité de la
performance de l’organisation ? .................................................................................................................... 320
5.3) Les préconisations pour la SNCF : implications managériales................................................................. 330
BIBLIOGRAPHIE ...........................................................................................................................337
ANNEXES .........................................................................................................................................362
339
BIBLIOGRAPHIE
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360
361
ANNEXES
362
ANNEXES
janv.-10 TRANSPORT PUBLIC Gares et connexions à l'épreuve des faits Gares et connexions, la SNCF risque d’être juge et partie. LIBERALISATION
depuis que les régions ont pris en charge l’organisation des transports en
2002, elles ont investi 7,6 milliards d’euros pour moderniser et acheter
mars-10 Les Echos un bilan des TER TER
du matériel ferroviaire, ce qui a abouti à une très nette amélioration des
services de TER et de leur fréquentation
La sncf s’alarme de la fin de son modèle Le groupe affiche une perte de 1 milliard en 2009. Des problèmes urgent
mars-10 LES ECHOS ACTUALITE
économique traditionnel à résoudre, le tgv ne dégage plus de cash
« via des rachats et des alliances stratégiques, la SNCF et la Deutsche
mars-10 Tendances Trends la rivalité SNCF-Deutsche Bahn Bahn pourraient devenir les grands vainqueurs de la libéralisation du rail LIBERALISATION
en Europe
Via des rachats et des alliances stratégiques, la SNCF et DB pourraient
mars-10 Tendances Trends La discrète Bataille du rail devenir un jour les grands vaiqueurs de la libéralisation du rail en LIBERALISATION
Europe
mars-10 TRANSPORT PUBLIC Les Français jugent leurs ter Une image globalement positive selon un sondage TER
La sncf veut conquérir ses clients en leur La SNCF veut améliorer sa réputation en en prenant des mesures
avr.-10 AFP STRATEGIE SNCF IMAGE
simplifiant la vie concrètes destinées à faciliter les déplacements des voyageurs
Ouverture des TER à la concurrence : le Le commité devrait rendre ses conclusions à la rentrée, le temps de
avr.-10 AFP LIBERALISATION TER
rapport Grignon retardé reccueillir l'avis des régions
De grandes ambitions pour les gares : elle veut en faire de petits
La SNCF veut humaniser ses gares en
avr.-10 AFP morceaux de ville ou les voyageurs, et les autres, prendront plaisir à STRATEGIE SNCF SERVICES
multipliant services et commerces
flâner, et surtout consommer
Pour redorer son image, la SNCF veut Une entité penche sur le projet de faire des gares un espace confortable,
avr.-10 FRANCE SOIR STRATEGIE SNCF IMAGE
moderniser ses gares convivial, commode et ou le temps deviendrait utile
La SNCF va moderniser 3000 gares pour en faire des lieux de vie ouvert
avr.-10 STRATEGIES Du commerce à pleine vapeur STRATEGIE SNCF SERVICES
sur la ville et de nouveaux liux de consommation
Rail Européen : L'investissement serait-il Bilan contrasté de la politique de libéralisation du rail européen. Plus
avr.-10 TRANSPORT PUBLIC LIBERALISATION
plus stimulant que la concurrence? que la concurrence, ce seraient les financement qui stimuleraient le trafic
Le TGV peut-il payer pour tout le système Les prix des péages augmentent et la SNCF s'inquiete de voir les profits
mai-10 AFP LIBERALISATION
ferroviaire? du TGV réduits à néant
Dans une première version de son rapport, Grignon annonce que les
TER: la commission Grignon pour une
mai-10 AFP régions qui le souhaite doivent pouvoir, grace à la concurrence, LIBERALISATION TER
ouverture ordonnée à la concurrence
rechercher un meilleur rapport qualité/prix pour leurs TER
Ouverture du transport public: une chance Car ils bénificient de leur savoir faire juridique et de leur expérience des
mai-10 AFP LIBERALISATION
pour les groupes français réseaux francais
FRANKFURTER Plus de concurrence sur le réseau ferré Les compagnies ferroviaires privées gagnent des parts de marché en
mai-10 RUNDSCHAU
ETRANGER
allemand Allemagne
Le voile se lève sur la fin du monopole de la Les contrats de travail des cheminots devront être transférés au nouvel
mai-10 LA TRIBUNE LIBERALISATION TER
SNCF dans les TER opérateur
TER : Premières pistes de réforme pour La concurrence devrait être limitée a quelques lignes dans un premier
mai-10 LES ECHOS LIBERALISATION TER
accompagner la libéralisation temps
les concurrents de la SNCF en appellent à Les concurrents perdent patience. Voila deux ans que le gouvernement
mai-10 LES ECHOS LIBERALISATION
Bruxelles promt la création d'un gendarme du rail, qui pourra arbitrer les conflits
Sans attendre l'arrivée des trains privés, les Ferrovie dello stato vont
Les chemins de fer italiens font valoir leurs
juin-10 LES ECHOS tester cet été des tarifs exeptionnellement bas. Leur patron déplore LIBERALISATION
atouts avant l'arrivée de la concurrence
l'absence de réciprocité entre la France et l'Italie
ANNEXE 1
363
ANNEXES
Le ministre espagnol des Transports Ce sont des lignes qui ne sont pas considérées d'interet général pour des
juil.-10 EXPANSIÓN (SPAIN) ETRANGER
fermera les lignes ferroviaires non rentables raisons économiques, sociales ou environnementales
La France mise tout sur le train à l'horizon Plus de 50% des investissements dans le transport vont être consacrés au
juil.-10 FIGARO ECONOMIE TRANSPORT
2030 ferroviaire.
L'europe demande à l'Etat de mettre fin a cette garentie qui implique que
Reportage à propos de la garantie publique
juil.-10 FRANCE CULTURE la SNCF à la meilleure note des agences de notation. Elle emprunte aux ETAT LIBERALISATION
illimitée pour la SNCF
meilleurs taux. Cela implique de mettre fin au statut d'EPIC
La communication du TGV prend le virage La nouvelle campagne TGV marque la fin d'une communication axée sur
juil.-10 LES ECHOS STRATEGIE SNCF SERVICES
des services la vitesse pour mettre en avant le côté multiple et pratique des services
Italie: les chemins de fer dénoncent une Le directeur des chemins de fer italiens estime que la France est
août-10 AFP LIBERALISATION
compétition inégale avec la France avantagée dans l'ouverture des marchés à la concurrence
Les présidents DB et SNCF sont consqués à un diner pour réchauffer les
Sommet franco-allemand mardi pour faire
août-10 AFP relations entre leurs compagnies sur fond d'ouverture européenne à la LIBERALISATION
cesser la bataille du rail SNCF-DB
concurrence
Le paysage change sur les lignes régionales allemande. 320 compagnies
août-10 DER STANDARD Plus de concurrence sur les rails allemands ETRANGER
privées ont conquis 20.3% du marché
Les 5 grandes compagnies ferroviaires privées entament des discussions
Les compagnies privées sortent
août-10 DIE WELT directes avec le syndicat GDL qui exige un alignement sur les tarifs de ETRANGER
prudemment de l'ombre
DB et 5% d'augementation
FRANKFURTER L'agence fédérale des réseaux a obtenu une avancée notable vers un
août-10 RUNDSCHAU
Plus de concurrence ETRANGER
accroissement de la concurrence dans le transport régional de passagers
Pour les usagers des TER, la SNCF « peut Depuis le cadencement, le TER enregistre une augmentation de la
août-10 LE PROGRES TER
encore mieux faire » fréquentation. Le système a des avanages et des inconvénients
Destination 2012 : faire de la SNCF un groupe de services multimodaux
SNCF. Premier opérateur intégré français d'envergure internationale avec un choix de métiers équilibré. SNCF
INNOVATION
août-10 REGIONS MAGAZINE de solutions globales innovantes pour une entand bien être un service public de nouvelle génération au cœur des STRATEGIE SNCF
DD
mobilité durable territoires. Des innovations techniques et de services sur l'offre de
mobilité
4 Français sur 10 envisagent d'utiliser Sondage réalisé lors d'une journée destinée à faire découvrir ou
sept.-10 AFP TRANSPORT
davantage les transports publics en 2020 redécouvir les transports du quotidien aux francais
ANNEXE 1
364
ANNEXES
Reportage sur l'ouverture à la concurrence Les lignes ferroviaires bientôt ouvertes à la concurrence à l'international
sept.-10 LCI LIBERALISATION
des lignes ferroviaires nationales et sur le territoire francais
Commentaire sur la stratégie de Le rail n'est plus le premier métier de la SNCF c'est plutot le transport.
sept.-10 RADIO CLASSIQUE STRATEGIE SNCF
développement de la SNCF Elle gagne plus d'argent avec ses autobus et ses camions
Lancement d'une séries de consultations Dix institutions francaises et allemandes du rail ont inauguré des
oct.-10 AFP LIBERALISATION
franco-allemandes sur le rail consultations alors que les contentieux entre les deux pays sont légion
Attachement à l'entreprise : Un avantage Les francais sont bien plus attachés à la SNCF que les Allemands à DB.
oct.-10 20 MINUTES PARIS IMAGE
concurrentiel Ce qui est un atout en situation de concurrence
Sarkozy annonce une convention A partir de janvier 2011 une convention entre l'Etat et la SNCF entre en
nov.-10 AFP Etat/SNCF en faveur des trains vigeur pour pérénisser et moderniser les 40 lignes de trains ETAT
interrégionaux interrégionaux qui affichent des pertes annuelles de 200 millions d'euros
Une convention Etat SNCF qui prévoit une compensation annuelle pour
Trains régionaux menacés: l'Etat donne 210
déc.-10 AFP 40 liaisons ferroviaires souvent déficitaires et menacées de disparition. TER ETAT
M euros par an sur trois ans
L'objectif est notamment d'améliorer la qualité de service
Trains déficitaires : satisfaction et Malgré la signature d'une convention pour les TET les régions s'inquietes
déc.-10 AFP TER
inquiètude des régions du financement de leur déficit d'exploitation.
La SNCF est accusée de se détourner du service public pour faire du
Train Strasbourg-Port Bou: les syndicats
déc.-10 AFP business. Il est prévisible que les voyageurs et les cheminots en subissent ACTUALITE MECONTENTEMENT
dénoncent la casse du service public
les conséquences
Un accord entre l'Etat et la SNCF garentit la survie de 40 TET. De
Les trains d'équilibre du territoire (TET)
déc.-10 L'ALSACE nouvelles taxes, notamment sur les billets TGV, financeront ces lignes ETAT
siffleront encore pendant au moins trois ans
défictaires
Un guide est créé par des experts de l'ONU, du GRI, des chercheurs et
La SNCF signe la Déclaration sur la
déc.-10 TRANSPORT PUBLIC des universitaires afin d'ouvrir de nouvelles pistes de coopération et de STRATEGIE SNCF DD
mobilité et les transports durables
partenariat pour des solutions de transport perennes
ANNEXE 1
365
ANNEXES
les usagers des TER ont entamé lundi 24 janvier un mouvement national
janv.-11 AFP TER : PASSAGERS EN GREVE de « grève » de présentation des titres de transport pour protester contre TER
la dégradation du service
AUJOURD'HUI EN Les usagers vont faire monter la pression
janv.-11 France
La situation à la SNCF va en s'aggravant MECONTENTEMENT
pour se faire entendre
janv.-11 EST REPUBLICAIN Les usagers doivent être écoutés La régularité, la sécurité, l'information doivent être assurés MECONTENTEMENT
FINANCIAL TIMES Terminus pour une filiale de DB en Grande La DB vient de subir un revers en GB avec la suspension définitive d'une
janv.-11 DEUTSCHLAND
ETRANGER
Bretagne ligne qu'elle opérait
L'Etat porte à 3 milliards son engagement financier pour la
janv.-11 FRANCE SOIR 3 milliards d'euros pour les transports TRANSPORT
modernisation des transports en ile de France
Après la pagaille dans les transports fin décembre, le gouvernement
JOURNAL DU La SNCF dans le collimateur du
janv.-11 DIMANCHE
attend des entreprises publiques des propositions concretes et menace de MECONTENTEMENT ETAT
gouvernement
sanction les opérateurs
La région somme la SNCF de mettre fin aux Le conseil Régional tape du poing sur la table suite aux importants
janv.-11 LE PROGRES TER MECONTENTEMENT
retards dans les TER retards de train constatés ces derniers mois dans les TER
Place aux doutes après l'année noire de la SNCB. Quand la réalité invte à
janv.-11 LE SOIR Les scénarios du pire pour le rail belge ETRANGER
la fiction
Les nouvelles gares visent l'exemplarité environnementale et
janv.-11 LE BIEN PUBLIC Et l’environnement dans tout ça? STRATEGIE SNCF DD
intermodale. Les gares seront HQE
Retards de trains : des usagers TER En grève contre la dégradation du service les usagers TER reclament un
févr.-11 AFP TER MECONTENTEMENT
réclament un mois d'abonnement gratuit mois gratuit
Panneaux photovoltaiques, éclairage led, moins de gaspillage d'huile,
févr.-11 LE MAINE LIBRE Les cinq révolutions du TER tablettes tactiles, sièges en tissu éthique c'est les atouts du TER TER DD
expérimental qui allient modernité et DD
Usagers des trains: le rapport sans Infrastructure veillissante, exploitations inefficace, abscence de cherf à
févr.-11 LE PROGRES MECONTENTEMENT
complaisance qui accable bord, gestion des lignes insuffisante
Eplinglés pour de nombreux retards la SNCF dévoile sa démarche
Perturbations : la SNCF lance un club AMELIORATION PR
févr.-11 METRO LYON qualité. Elle propose notamment a ses voyageurs les plus fréquents de TER
fidélité TER LES USAGERS
s'inscrire à un club de fidélité
févr.-11 METRO PARIS Le rail est-il si écolo ? Le train à une emprunte carbonne moindre que l'avion ou la voiture. DD
Hausse des tarifs, retards, suppressions des postes, matériel vétuste : rien
févr.-11 POLITIS Pourquoi la SNCF déraille ne va plus dans les wagons. En cause la maladie de la rentabilité, qui MECONTENTEMENT
transforme un service public en entreprise comme les autres
La SNCF s’est engagée avec la chaire dans un programme de recherche visant à améliorer la performance
mars-11 Environnement Magazine STRATEGIE SNCF DD
internationale Ecomoving environnementale et l’efficacité énergétique des gares
ANNEXE 1
366
ANNEXES
Suite au livre blanc sur les transports le GART regrette les imprécision
Rail: le Gart veut une évaluation
avr.-11 AFP du volet financement et souhaite une évaluation complete de l'ouverture LIBERALISATION
européenne de l'ouverture à la concurrence
dans les pays européen
Les régions veulent clarifier les
ARF réclame que les compétences soient clarifiées et que l'Etat donne
avr.-11 AFP compétences et les ressources fiscales LIBERALISATION TER
aux régions les moyens d'exercer les siennes
dédiée
L'image des entreprises publiques ou ex-publique, traditionnellement
Entreprises publiques: popularité en forte excellente, s'est éffondrée depuis quelques années en raison de la
avr.-11 AFP SERVICE PUBLIC IMAGE
baisse, selon un sondage flambée des prix, des restructurations, ou de la déshumanisation, selon
une enquete.
Concurrence des TER: le Gart émet des Le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) estime
mai-11 AFP TER LIBERALISATION
mises en garde préalables urgent d'organiser un débat national sur le secteur ferroviaire
L'Europe veut qu'on pousse la libéralisation Le livre blanc du transport pour 2050 reclame un ambitieux système de
mai-11 LE SOIR LIBERALISATION
encore plus loin transport plus performant, moins polluant, moins dépendant des énergies
ANNEXE 1
367
ANNEXES
HUMANITE Faute de chef d'orchestre, une industrie va La politique des transports a de fortes répercussions sur les usagers et les
juin-11 DIMANCHE
TRANSPORT
mal agents de la SNCF. Mais aussi sur l'industrie ferroviaire
La rentabilité des entreprises publiques se Les entreprises publiques pourront difficilement venir à la rescousse de
juin-11 LES ECHOS dégrade, la part des résultats versés en l'Etat pour réduire son déficit au vu de la dégradation de leur situation SERVICE PUBLIC
dividendes progresse finacière
juin-11 L'ECHOS Dialogue social à la mode SNCF Desacord entre CHSCT et Direction concernant la fermeture de la gare INTERNE
Les TER représentent des dépenses de 3,7 milliards d’euros par an pour
les régions, et coûtent à l’Etat l’équivalent de 15 000 euros par
voyageurs, souligne Entreprendre dans un article qui s’interroge sur « le
bien fondé de l’utilisation de 20% des budgets » régionaux à ce poste, le
troisième après les lycées et la formation professionnelle.« Malgré
juil.-11 Entreprendre Coût des TER TER ETAT
l’augmentation de l’offre et la coûteuse rénovation du matériel roulant,
le poids du TER, égal à 1,47% dans l’ensemble des transports de
personnes, reste particulièrement faible ». En matière de transport
régional, l’article relève aussi un écart de coût de 30% entre la SNCF et
ses concurrents européens.
Alors que la concurrence fait ses preuves en Europe, les TER coutent
juil.-11 Entreprendre La concurrence à grand train ? cher aux régions et à l'Etat. Les TER coutent 3 milliards. La folie des TER
grandeurs
Dominique Bussereau : " La SNCF donne La SNCF ne peut pas être seulement un transporteur du quotidien,cela
juil.-11 LES ECHOS LIBERALISATION STRATEGIE
l'impression d'avoir peur de la concurrence manque d'ambition.
Suite à la parution d’un décret au Journal Officiel sur une plus grande
liberté tarifaire de SNCF à partir de janvier 2012, la Fnaut demande une
août-11 AFP Tarifs lisibilité accrue des tarifs. « Nous réclamons une meilleure information TARIFS
sur les dispositions tarifaires concernant le TGV. Actuellement, ces
dispositions d’information ne sont pas satisfaisantes.
août-11 FIGARO ECONOMIE SNCF : les écarts de prix seront plus élevés L'Etat l'autorise à davantage moduler ses tarifs selon les horaires PRIX
(Allemagne) Les groupes ferroviaires Les groupes ferroviaires publics sont en train de reprendre les parts qu'ils
août-11 HANDELSBLATT ETRANGER
publics reprennent l'offensive avaient du ceder à leur concurrents privés et se repartagent le secteur
ANNEXE 1
368
ANNEXES
NEUE ZÜRCHER La France fixe de mauvaises priorités dans Pendant 2àans elle a devloppé un prestigieux réseaux grande vitesse,
août-11 ZEITUNG
TRANSPORT
sa politique des transports mais elle continue de gaspiller comme si les moyens étaient illimités
Reportage sur le sondage "les Français Pour 64% des vacanciers le train est le moyen de transport le plus
août-11 RTL ACTUALITE
plébiscitent le train" reposant, le plus sur et le moins stressant et le plus pratique
Le flop des trains privés : « Ils nous ont
août-11 STAMPA La première société ferroviaire Italienne depose le bilan ETRANGER
ruinés »
Les entreprises ferroviaires triplent leurs
août-11 SUNDAY TIMES tarifs en allongeant la période de pointe Les prix des billets triples en raison du changement des heures de pointe ETRANGER
jusqu'à 11 h30
TRANSPORT INFO Ferroviaire RFF et le groupe SNCF pas
août-11 HEBDO
LIBERALISATION
assez dissociés, estime l'Araf
Le médiateur de la SNCF se met à AMELIORATION PR
août-11 20 MINUTES PARIS Les usagers pourront solliciter sur www.sncf.com le médiateur ACTUALITE
internet LES USAGERS
Les services, l'information des voyageurs, l'organisation des réseaux
Des innovations pour rendre les transports
août-11 20 MINUTES PARIS vivent une profonde mutation : pass, accesibilité à la carte, TRANSPORT INNOVATION
plus attrayants
applications…
Des assises du rail pour assurer son avenir
août-11 AFP Avenir du secteur ferroviaire confronté à la concurrence TRANSPORT
face à la concurrence
Les transports publics ne font pas encore
août-11 AFP 40% des Français ne prennent jamais les transports en commun TRANSPORT
partie du quotidien des Français
Ouverture à la concurrence du rail: les
août-11 AFP Il n'y a pas un exemple positif LIBERALISATION
entreprises privées seules bénéficiaires
Les francais estiment un impact positif sur la qualité du service et des
Rail: les Français à la fois favorables et
août-11 AFP prix mais sont plus réservés sur la securité, l'entrepien du reseau ou des LIBERALISATION
méfiants vis-à-vis de la concurrence
trains et les dessertes
Les transports publics se mobilisent pour se A l'occasion de la 5eme journée du transport public les réseaux se
sept.-11 AFP IMAGE TRANSPORT
faire mieux voir des Français mobilisent pour convaincre le public d'utiliser les transports en commun
AUJOURD'HUI EN Les petits gestes de la SNCF en faveur de Compensations en cas de retard ou de surréservations, transparence des AMELIORATION PR
sept.-11 France
MECONTENTEMENT
ses clients tarifs…La SNCF a decidé d'améliorer ses services à la clientèle LES USAGERS
ANNEXE 1
369
ANNEXES
sept.-11 LIBERATION Quelle gouvernance pour le ferroviaire? Un réseau pour deux patrons ce n'est pas une situation d'avenir TRANSPORT
La SNCF mise sur les services aux Trois offres a bord des trains seront proposées à la clientèle début
oct.-11 LA TRIBUNE voyageurs pour contrer ses futurs novembre au prix de 1euro.ces offres correspondent à une stratégie vis-à- STRATEGIE SNCF SERVICES
concurrents vis des concurnts qui vont bientôt circuler sur le réseau
ANNEXE 1
370
ANNEXES
Lancement officiel de l'institut de recherche Le plus grand centre de recherche et développement mondial réunit 19
nov.-11 AFP TRANSPORT
ferroviaire Railenium industriels, 8 universités
Un pas franchi au Parlement européen vers
nov.-11 AFP LIBERALISATION
la libéralisation du rail
AUJOURD'HUI EN Michel Fremder : " Le rail doit servir à
nov.-11 FRANCE
Des trains evenemetiels sillonnent la France. C'estr un vecteur d'image IMAGE
conquérir des marchés
Nicole Nottat médiatrice pour arbitrer les conflits : nouveaux horaires,
nov.-11 CHALLENGES L'arbitre de la bataille du rail élus qui s'indignent de la suppression de certain train ou accroissement LIBERALISATION MECONTENTEMENT
des temps de trajet
La Deutsche Bahn se félicite de la Dans aucun autre pays il n'existe une telle performance du rail couplée à
nov.-11 CHALLENGES ETRANGER
concurrence une charge budgétaire aussi réduite
CORRESPONDANCE
nov.-11 ECONOMIQUE
La SNCF souhaite un ''régulateur fort'' Pour permettre un accès équitable au réseau LIBERALISATION
La concurrence est funeste pour les
nov.-11 De telegraaf (Pays Bas) ETRANGER
voyageurs
La SNCF se prépare à contrer les cars
nov.-11 FIGARO ECONOMIE LIBERALISATION
Eurolines
Les usagers se sentent déconnectés des
nov.-11 FRANCE SOIR Il n'y a pas de bon circuit de concertation avec les usagers MECONTENTEMENT
décisions
La SNCF s'embarque dans la mobilité L'objectif est de créer une offre multimodale : proposer un déplacement
nov.-11 LA TRIBUNE STRATEGIE SNCF DD
durable de bout en bout
La commission Européenne a classé les déplacement en fonction de la
nov.-11 LA TRIBUNE La mobilité durable en 2050 vue par l'UE distance parcourue le mode de transport le plus efficace, du point de vue TRANSPORT DD
économiqu et environnemental
La libéralisation du secteur ferroviaire à
nov.-11 LES ECHOS LIBERALISATION
nouveau au menu de l'Europe
Les Assises du ferroviaire à l'heure des
nov.-11 LES ECHOS ACTUALITE
choix difficiles
La SNCF se pose en élève modèle pour la La SNCF met à disposition de ses challengers l'accès aux services de
nov.-11 LES ECHOS LIBERALISATION
concurrence base dont elle détient le monopole
L'avenir du ferroviaire est en question. Il faut confier d'avantage de
nov.-11 LES ECHOS Réforme ferroviaire : le train d'après TRANSPORT
pouvoirs à RFF
Le transport et la logistique sous pression
nov.-11 LES ECHOS TRANSPORT DD
environnementale
Usagers, directions (RFF, SNCF), cheminots, que des mécontents! Soit
Concertation sur le service public
nov.-11 L'HUMANITE on sépare un peu plus les roles comme en Angleterre soit on re-réunit a SERVICE PUBLIC LIBERALISATION
ferroviaire
la manière d'un holding comme en Allemagne
Transport la cote carbone obligatoire en
nov.-11 L'USINE NOUVELLE TRANSPORT DD
2013
Pour la modernisation du réseau RFF et SNCF modifient 84% des
Big bang à la SNCF - Des horaires qui horaires en France. Les usagers comprennent une diminution des trains
nov.-11 POLITIS MECONTENTEMENT
changent tout et des arrets et des dessertes. Des axes vitaux de l'économie régionale
sont sacrifiés
Le changement de 85% des horaires vise à préparer le terrain aux
nov.-11 POLITIS Le premier train privé : réseau à vendre LIBERALISATION
opérateurs privés. Ce que le gouvernement se garde bien d'avouer
L'expérimentation de la libéralisation du transport régional ne se fera pas
avant 2016. Le développement du transport coute cher en argent public
nov.-11 SUD OUEST Des TER concurrents (un usager Ter paye 30% du prix de son billet). La libéralisation c'est un TER LIBERALISATION
moyen d'améliorer l'efficacité du système et c'est le jeu de la concurrence
initié par l'Europe.
ANNEXE 1
371
ANNEXES
AIR FRANCE
La stratégie d'Air France-KLM se structure autour de cinq domaines : Clients, Opérations, Salariés,
Développement, Finance et couvre les trois métiers du Groupe, Passage, Cargo et Maintenance.
Clients - Placer le client au cœur de la stratégie et renforcer la culture du service constituent l’une des premières
priorités du développement. La qualité de la relation humaine et l'excellence du service sont les deux piliers pour
créer la différence. Air France-KLM entend également capitaliser sur l'innovation technologique et devenir leader
sur les applications pour mobile et dans les réseaux sociaux. Améliorer le traitement des aléas et assurer un
service cohérent à ses clients qui voyagent avec ses partenaires seront deux principaux défis à relever pour
garantir le meilleur des services.
Opérations - La sécurité des vols demeure la priorité absolue du Groupe : chacune des compagnies est
totalement mobilisée, et investit pour garantir la sécurité optimale des vols.
Le Groupe renouvelle ses objectifs ambitieux de performance opérationnelle au bénéfice des clients. L’objectif est
de gagner leur préférence par la qualité de service et la capacité à gérer les aléas.
Salariés - Le succès de la stratégie du Groupe repose sur chacun de ses salariés, en étant ouverts aux autres et
au monde, en s’engageant vis-à-vis des clients et des actionnaires, et en collaborant ensemble. Air France-KLM
entend développer le leadership et la responsabilisation grâce à des objectifs clairs et pertinents orientés vers la
satisfaction des clients. Le Groupe veut également promouvoir l’employabilité grâce à la formation, à la mobilité et
à la flexibilité.
Développement - Les réserves de croissance dans le secteur aérien se situent aujourd’hui comme demain,
principalement dans les pays émergents. Air France-KLM poursuivra le développement de sa présence mondiale
notamment en Asie, en Amérique latine, en Afrique et en Russie. En tirant parti de la joint venture transatlantique
avec Delta et Alitalia, le Groupe renforcera sa rentabilité. Air France-KLM affirmera sa position de leader en
Europe sur les vols long-courriers en étendant son réseau, en s'appuyant sur SkyTeam et en développant ses
partenariats.
Finances - Air France-KLM doit retrouver une croissance rentable dans les prochaines années avec une marge
opérationnelle de 7% et un retour sur capitaux employés (ROCE) de 8%, objectif supérieur à celui atteint avant la
crise, mais qui permet de pouvoir financer les investissements et réduire l'endettement.
EADS/AIRBUS
Il n’y pas de vision pertinente sans une analyse du monde qui nous entoure et des défis auxquels nous
devrons faire face.
Pour notre industrie, ces défis sont les suivants :
• un monde de mobilité : une croissance soutenue du transport aérien – 5% de croissance par an – devra être
compatible avec des exigences écologiques accrues.
• un monde de plus en plus instable : l’hyper-terrorisme, la prolifération nucléaire et/ou balistique et le
développement de la guerre en réseau créent de nouveaux besoins en termes de sécurité.
ANNEXE 2
372
ANNEXES
• un fossé qui se creuse entre les États-Unis et l’Europe : les États-Unis dépensent deux fois plus que les
Européens pour leurs budgets d’équipement de défense et six fois plus pour leur budget en R&T
(Recherche et Technologie) de la défense.
• un monde hyper-concurrentiel : alors même que nous sommes pénalisés par la faiblesse du dollar, nous
devons faire face à la compétitivité retrouvée de Boeing, aux ambitions nouvelles de certains de nos
compétiteurs tout en nous préparant à l’arrivée de nouveaux acteurs (notamment russes et chinois).
Ces défis sont autant d’opportunités. Par exemple, l’exigence environnementale doit nous donner l’occasion
de développer de nouveaux produits et de nouvelles technologies. De même, EADS devrait tirer parti des besoins
croissants en termes de sécurité et des liens resserrés entre défense et sécurité.
VISION : EADS n’a pas seulement une vision – EADS est d’abord une vision !
EADS a de solides racines européennes. Notre entreprise peut être fière de réussites européennes majeures
dont elle est porteuse telle qu’Airbus, Ariane, Eurofighter ou Eurocopter. Mais nous visons plus loin.
Nos responsabilités :
Se concentrer sur la satisfaction clients : Notre première responsabilité, la plus fondamentale, consiste à
renforcer notre crédibilité et notre réputation aux yeux de nos clients en garantissant les délais de livraison, les
coûts et la qualité de nos grands programmes : l’A380, l’A400M, le NH90 et le Tigre. Mais nous devons
également préparer le succès de nos nouveaux programmes : l’A350XWB, le NSR, Ariane 5 nouvelle génération,
les drones (UAV) et la défense antimissile. L’amélioration de nos processus industriels est une priorité pour
retrouver notre excellence opérationnelle.
Retrouver notre rentabilité et nous concentrer sur la création de valeur : le niveau de rentabilité auquel nous
nous situons actuellement n’est pas acceptable et ne nous permet pas de préparer sereinement l’avenir de
l’entreprise. Nous devons atteindre le plus vite possible les standards de profitabilité de notre industrie.
Devenir une entreprise éco-efficace et agir constamment pour soutenir notre développement. Pour EADS,
anticiper et faire face aux défis environnementaux doit devenir un axe majeur et un choix clair, qu’il soit
technologique, industriel ou managérial.
Promouvoir l’éthique, le respect des règles et la transparence au sein d’EADS. Le management doit donner
l’exemple. Nous sommes exposés à une couverture médiatique importante. Plus que quiconque, nous devons
faire promouvoir un comportement exemplaire du point de vue de l’éthique.
Rentabilité
Viser l’excellence en termes de rentabilité opérationnelle et financière pour atteindre un EBIT de 10 % au cours
de la première moitié de la décennie 2010-2020.
Globalisation
Devenir un véritable groupe industriel mondial avec 40 % des achats et 20 % des salariés hors Europe. Atteindre
ANNEXE 2
373
ANNEXES
un CA de 10 milliards de dollars en Amérique du Nord dans les activités hors Airbus et assurer une position de
maître d’œuvre vis-à-vis du gouvernement U.S.
AREVA
Les métiers d'AREVA s'organisent en cinq Business Groups : Mines, exploration et exploitation des mines.
Amont, conversion et enrichissement de l’uranium, conception et fabrication du combustible nucléaire.
Réacteurs et Services, conception et construction de réacteurs nucléaires, activités de services aux bases
installées. Aval, recyclage des combustibles usés, services de transport, d’assainissement et de démantèlement.
Énergies Renouvelables, solutions dans l'éolien, les bioénergies, le solaire et l'hydrogène.
Dans un contexte de progression de la demande en énergie, d’augmentation inévitable des prix et de lutte contre
le changement climatique, le développement d’énergies propres, non émettrices de gaz à effet de serre, est une
priorité absolue. AREVA s'engage pour relever les défis énergétiques des prochaines décennies par la
production d’une énergie sans CO2. Objectif : permettre au plus grand nombre d’avoir accès à une énergie
toujours plus propre, plus sûre et plus économique.
AUCHAN
Cette stratégie d'implantation permet à l'entreprise d'occuper des positions solides dans les pays où elle est
implantée.
Poursuivant une politique de croissance régulière, l'activité hypermarchés compte plus de 500 magasins, dans 12
pays, dont 47 ouverts en 2009 et 44 en 2010.
Avec plus de 2 300 points de vente dont plus de 700 en propre, l'activité supermarchés est présente dans 5 pays
(France, Italie, Espagne, Pologne, Russie). Elle développe des activités de franchise dans 3 pays, la France,
l'Italie et l'Espagne.
Banque Accord et Immochan, les filiales bancaire et immobilière du groupe Auchan accompagnent son
développement et s'implantent progressivement dans les pays où il est présent.
S'appuyant sur la complémentarité de ses formats de distribution, le groupe est également en permanence à la
recherche d'innovations commerciales et teste de nouveaux concepts : vente en ligne, formats de Drive... En
France, l'enseigne d'ameublement et de décoration Alinéa compte 22 magasins.
Projet d’entreprise :
Elle est d'améliorer le pouvoir d'achat et la qualité de vie du plus grand nombre de clients, avec des
collaborateurs responsables, professionnels, passionnés et considérés. Elle s'appuie sur 3 valeurs : la confiance,
le partage et le progrès.
Prix discount, choix et diversité de l'offre, adaptation aux modes de consommations locales et qualité du service
au client sont le gage d'une fidélité renouvelée des clients d'Auchan partout dans le monde.
Dans un environnement où les clients sont de plus en plus exigeants mais également plus volatiles, Auchan
cherche à mieux les connaître pour mieux les servir. L’offre est adaptée en fonction des besoins des clients avec
un choix adapté de produits, des prix discount, des magasins avec une forte dynamique commerciale et un travail
permanent sur la qualité de service.
BANQUE POPULAIRE
Les Banques Populaires tirent leur force de leur statut coopératif qui se caractérise par :
• 3,4 millions de sociétaires, garants de l’indépendance de leurs 20 Banques Populaires et mobilisés pour le
développement de leur banque,
• le fait que les Banques Populaires sont les maisons mères de BPCE.
ANNEXE 2
374
ANNEXES
VALEURS :
L'audace
Fondée par des entrepreneurs au service des entrepreneurs, la Banque Populaire cultive l’envie d’entreprendre.
Elle aime mettre en mouvement l’énergie créatrice de ses clients et collaborateurs. Elle
e respecte le courage, la
ténacité et l’enthousiasme des porteurs de projets professionnels ou de projets de vie.
L’audace d’entreprendre implique l’optimisme. Elle fait progresser constamment.
La coopération
Son histoire, son fonctionnement, son expérience
expérience quotidienne, illustrent l’aptitude de la Banque Populaire à faire
vivre la coopération.
La coopération, c’est agir ensemble pour gagner ensemble, en assumant toutes ses responsabilités à l’égard du
partenaire et de la société. Elle implique la confiance réciproque. Elle n’a de sens que dans la durée. Elle résiste
à la pression du court terme.
Acteurs majeurs de la vie économique, solidaires de leur région, les Banques Populaires le sont également entre
elles. Cette solidarité est le ciment de la Banque Populaire.
Populaire. Elle unit l’ensemble de ses composantes. Elle l’ouvre
sur d’autres partenaires.
L’homme
La Banque Populaire s’est construit sur le respect des parcours de vie, des sensibilités, des attentes, des
particularités de ses clients et partenaires.
Chaque
que porteur de projet est unique : pour se mettre en mouvement avec les meilleures chances de succès vers
son objectif, il a besoin d’être écouté, d’être informé de façon claire et transparente, d’être compris.
Placer l’homme au cœur des préoccupations donne donne tout son sens et toute sa force à la relation bancaire.
BNP
Nos valeurs : Une culture d’ouverture et de rassemblement, fondée sur des valeurs communes
BNP Paribas veut être, dans l’ensemble de ses métiers, un groupe bancaire de référence plaçant le clientcli au
centre de ses préoccupations et poursuivant l'amélioration de sa rentabilité.
Créée comme le projet collectif d’un groupe d’hommes et de femmes au service de leurs clients et de leurs
actionnaires, la « banque d’un monde qui change » s’est dotée d’embléed’emblée de quatre valeurs d’entreprise qui
résument fort bien l’essence de son action : Réactivité, Créativité, Engagement et Ambition. Toutes sont placées
sous l’égide de la signature et du logo de BNP Paribas, la courbe d’envol aux 4 étoiles, symbole de dynamisme
dy et
de progrès.
Réactivité
• Etre rapide dans l’évaluation des situations et des évolutions comme dans l’identification des opportunités et
des risques
• Etre efficace dans la prise de décision et dans l’action
• Créativité Promouvoir les initiatives et les idées nouvelles
• Distinguer leurs auteurs
Engagement
• S’impliquer au service des clients et de la réussite collective
• Etre exemplaire dans ses comportements
• Ambition Goût du challenge et du leadership
• Volonté de gagner en équipe une compétition dont l’arbitre
l’a est le client.
BNP Paribas est un leader européen des services bancaires et financiers d’envergure mondiale et l’une des 6
banques les plus solides du monde (Notée AA par Standard & Poor's, soit la 3ème note sur une échelle de 22).
Présent dans toutete l’Europe, au travers de l’ensemble de ses métiers, la France, l’Italie, la Belgique et le
Luxembourg sont ses quatre marchés domestiques en banque de détail. Le Groupe possède l’un des plus
grands réseaux internationaux avec une présence dans 83 pays et 205 300 collaborateurs,
collaborateurs dont 162 200 en
Europe, 15 100 en Amérique du Nord et 11 000 en Asie. (31/12/2010) BNP Paribas détient des positions clés
dans ses trois domaines d’activité :
• Retail banking
• Corporate & Investment Banking
• Investment Solutions
ANNEXE 2
375
ANNEXES
CAISSE D’EPARGNE
La Caisse d’Épargne, une banque mutualiste
Les 17 Caisses d'Épargne sont des banques coopératives au service de leur région. Contribuer au
développement de leurs territoires est leur raison d’être. Elles accompagnent toutes les clientèles : particuliers,
professionnels, entreprises, acteurs de l’économie sociale, institutions et collectivités locales.
Elles privilégient le meilleur niveau de service dans tous les domaines : collecte et gestion de l’épargne,
versement des crédits, équipements en moyens de paiement, gestion de patrimoine, projets immobiliers,
assurances...
Banquier, mais aussi opérateur du logement social, acteur du développement local, promoteur du développement
durable, combattant de toutes les exclusions : depuis 1818, les Caisses d’Épargne sont à l’avant-garde de la
solidarité.
Des millions de clients partagent leur engagement et sont sociétaires de sociétés locales d’épargne (SLE). Les
SLE détiennent 80 % du capital des Caisses d’Épargne et 100 % des droits de vote. La Fédération Nationale des
Caisses d’Épargne anime et coordonne les relations entre les Caisses d’Épargne et leurs sociétaires.
Engagement
Fidèle à l’ambition de progrès social qui a présidé à la création de la première Caisse en 1818, la Caisse
d'Épargne témoigne au quotidien de son engagement sur le terrain.
Le financement de nombreux projets d'intérêt général, sa politique de responsabilité sociale, sa lutte contre
l’exclusion bancaire et financière, la Fondation Caisses d’Épargne pour la solidarité témoignent des valeurs qui
font de la Caisse d’Épargne une banque différente depuis 190 ans. Enfin, sa politique de mécénat-sponsoring
vient en appui des ambitions de développement et de renforcement de la marque Caisse d’Épargne.
CARREFOUR
Le groupe Carrefour a une ambition simple et forte : faire de Carrefour le commerçant préféré, partout où
il est présent.
Le commerçant préféré, c’est celui chez qui on va faire ses courses naturellement et fidèlement. C’est celui en qui
on a confiance ; confiance dans la qualité des produits, dans les prix, dans les services. Celui qui sait satisfaire
et anticiper les désirs de ses clients et leur offrir les meilleures offres promotionnelles. C’est celui qui respecte les
filières de production et l’environnement. Celui qui gagne la préférence par son engagement et son action
citoyenne. Celui qui rend fier ses collaborateurs. Bref le commerçant préféré, c’est celui qui donne envie à ses
clients de venir et de revenir dans ses magasins. C’est celui qui les rend heureux en leur facilitant la vie.
La stratégie du groupe Carrefour qui doit permettre d’atteindre une croissance organique, durable, rentable et
supérieure au marché, repose sur trois leviers :
• La culture client
• La transformation
• Et l’innovation
La culture client : mieux connaître nos clients pour mieux les servir
Avec 12 millions de porteurs de carte de fidélité en France, mais aussi, par exemple, 7,5 millions en Espagne,
les enseignes du groupe Carrefour ont tous les atouts pour tisser une relation plus forte avec leurs clients. Et leur
proposer, en tant qu’opérateur multi-format, des réponses adaptées à leurs différents comportements d’achats.
En 2009, le groupe Carrefour décide d’approfondir cette connaissance clients pour mieux les servir et enrichir sa
marque. Dans les rayons, la marque Carrefour va se montrer plus proche et plus émotionnelle pour parler au
cœur de tous ses clients. Et en étant plus compétitive, elle va redevenir une arme de conquête, de fidélisation et
de différentiation. Dans les villes et les villages, avec l’accélération de la convergence, la marque Carrefour va
apporter à plus de clients le meilleur de ses commerces. C’est ainsi que Carrefour va donner envie à ses clients
de venir et de revenir dans ses magasins, quels que soient le format ou l’offre proposée. C’est en étant plus
commerçant que Carrefour va être le commerçant préféré.
ANNEXE 2
376
ANNEXES
ré-enchanter l’expérience magasin afin de conquérir ou reconquérir le cœur de tous ses clients. À une époque où
un même client fréquente plusieurs types de magasins, le groupe Carrefour renforce la complémentarité de ses
formats et innove en proposant de nouveaux concepts. En France, Carrefour lance ainsi des tests sur des
magasins de proximité, Carrefour City en centre-ville et Carrefour Contact, à l’entrée ou au cœur des petites
villes. À Taïwan, Carrefour créé Carrefour Convenient Buy, un magasin ouvert 24h sur 24. Multi-format, le
groupe Carrefour veut être aussi multi-canal et renforcer sa présence dans le e-commerce. Dans les rayons,
l’offre va s’enrichir, avec le lancement de nouvelles gammes de produits répondant aux préoccupations actuelles
des clients. D’autres innovations feront de Carrefour un commerçant multi-services.
CITROEN/PSA
Les quatre ambitions du Groupe
Dès sa prise de fonction en juin 2009, le nouveau directoire de PSA Peugeot Citroën a défini quatre ambitions
stratégiques et fixé les priorités pour le Groupe.
Design automobile
PSA Peugeot Citroën dispose déjà d'un coup d'avance en matière de design automobile. Les nouveaux concepts
et nouveaux designs lancés par le Groupe sont largement appréciés, comme le montrent les deux derniers
lancements majeurs du Groupe : Citroën C3 Picasso et Peugeot 3008.
La première priorité du Groupe est de maintenir la dynamique produits dans tous les segments en 2009 et 2010.
En 2009, le Groupe lancera notamment la Peugeot 5008 et la nouvelle Citroën C3 en Europe, ainsi qu'une
nouvelle Citroën C4 en Chine. D'autres lancements sont prévus au premier semestre 2010 avec la Citroën DS3 et
la Peugeot RCZ en Europe, la Citroën C5 en Chine et la Peugeot 207 pick up au Brésil.
La deuxième priorité du Groupe est de développer la valeur des marques Peugeot et Citroën, en améliorant ainsi
leur « pricing power ». Le Groupe continuera également à mieux les différencier entre elles. La nouvelle
organisation des marques, placées sous une supervision commune, jouera un rôle essentiel dans cette
démarche.
Services
Afin d'améliorer ses performances en termes de services, le Groupe s'est fixé trois priorités :
1. Rattraper son retard en qualité de service, où les résultats du Groupe sont insuffisants.
2. Développer son offre de services financiers, en s'appuyant sur le positionnement solide de Banque PSA
Finance.
ANNEXE 2
377
ANNEXES
3. Être à l'avant-garde dans les services de mobilité et de télématique, afin de répondre à l'évolution des
besoins des clients. En télématique, PSA Peugeot Citroën est déjà à l'avant-garde du système d'appel
d'urgence, avec 650 000 véhicules équipés en Europe. Dans les services de mobilité, Peugeot
expérimente actuellement auprès de 80 000 clients dans 4 grandes villes de France, un programme
innovant, basé sur le principe des « crédits » de mobilité.
CREDIT AGRICOLE
Premier acteur bancaire en France(1), leader de la banque de détail en Europe(2), le Crédit Agricole est un
partenaire de premier rang des économies dans lesquelles il est implanté.
• La puissance de ses banques de détail avec 11 500 agences dans le monde et le savoir-faire de ses filiales
spécialisées lui permettent d’intervenir de manière efficace dans tous les métiers de la banque et de la
finance. Ainsi, plus de 160 000 collaborateurs accompagnent les projets de 59 millions de clients dans 70
pays.
• Le Crédit Agricole entend jouer son rôle de leader européen à dimension mondiale dans le respect de ses
engagements mutualistes. Son développement est axé sur la croissance responsable, au service de
l’économie réelle.
• Il figure d’ailleurs en bonne place dans trois indices qui font référence en matière de développement durable.
Un acteur responsable et engagé
• Adhésion au Pacte mondial des Nations unies dès 2003
• Présence dans les principaux indices de développement durable :
Aspi Eurozone depuis 2004, FTSE4Good depuis 2005, DJSI depuis 2008 (Europe et monde)
• Signature des Principes Climat en 2008
Avec la Fédération Nationale du Crédit Agricole et les Caisses régionales, nous avons formulé notre objectif
stratégique à 10 ans dans notre Projet de Groupe lancé conjointement le 15 décembre dernier. Notre ambition :
faire du groupe Crédit Agricole le leader en Europe de la Banque universelle de proximité. Pour nous, c’est un
texte fondateur de la décennie qui s’ouvre. Il donne leur sens aux plans stratégiques de toutes les entités du
Groupe : Caisses régionales et groupe Crédit Agricole S.A., avec l’ensemble de nos filiales. Nous avons
ANNEXE 2
378
ANNEXES
déterminé 4 déclinaisons stratégiques : dynamiser l’économie et les territoires ; nous différencier par la relation
client ; mobiliser les hommes et les femmes ; et réunir le Groupe, ses sociétaires et ses actionnaires autour d’une
stratégie collective
CREDIT MUTUEL
Lee CM s’engage à :
favoriser la participation des sociétaires à l’activité et la vie statutaire de leur Caisse locale
construire avec ses sociétaires et clients des relations fortes et durables fondées sur la confiance réciproque, la
transparence et le respect des engagements mutuels
être à leur écoute, les conseiller, les aider dans leurs projets et leurs difficultés
leur proposer des produits et services de qualité
contribuer au développement local et à l’emploi, en encourageant l’épargne et en la mettant au service de
l’économie locale et régionale
contribuer à l’amélioration du cadre de vie, à la solution des problèmes de société et au développement durable
Les Caisses locales constituent la base de son organisation ; elles appartiennent, de manière indivisible, à leurs
sociétaires. Ceux-ci participent activement à la vie de leur Caisse de Crédit Mutuel et élisent démocratiquement
les membres des Conseils d’Administration et de Surveillance, selon le principe coopératif « un sociétaire, une
voix ».
Le groupe - les Caisses locales, les filiales, les moyens humains, techniques et financiers - forme un ensemble
solidaire et cohérent.
Ses valeurs fondatrices de solidarité, de responsabilité et de liberté sont partagées par tous ses acteurs et dans
toutes ses composantes.
Le présent Code d’éthique et de déontologie fixe les règles de bonne conduite applicable par tous, élus (*) et
salariés, selon les responsabilités exercées. De portée générale, ce Code est complété, pour certains
intervenants, métiers et activités, par des règles spécifiques. Il est public.
DANONE
Quelle stratégie pr traverser la crise ?
Franck Riboud : Dès la fin 2008, nous avons décidé d’adopter une attitude résolument offensive par rapport à la
crise. Nous ne voulions pas subir, nous contenter de faire le dos rond en attendant que passe l’orage ou
simplement d’essayer de se mettre en résistance. L’attitude de Danone a été, au contraire, d’essayer d’utiliser la
crise comme levier. De s’en servir pour accélérer ou initier certaines transformations et, ce faisant, de prendre de
l’avance. Pour cela, nous avons fixé nos priorités très vite, dès la fin 2008 ; plus rapidement et plus clairement
que beaucoup.
Et 2010 ?
F. R. : Nous sommes prudents. Il y a encore bien peu de lisibilité et je n’ai pas de boule de cristal. La crise
financière peut ressurgir. La crise économique n’est pas terminée, et la crise sociale, liée à la montée du
chômage, n’a peut-être pas encore tout à fait commencé. Mais en même temps, si l’on se concentre sur Danone,
2009 nous a apporté quelques confirmations et quelques satisfactions qui nous permettent de nous engager sur
des objectifs précis : une progression de nos ventes d’au moins 5% (en données comparables), une marge
équivalente à celle, record, de 2009, et une progression de 10% de notre génération de trésorerie. La prudence
n’empêche pas l’ambition.
EDF
La stratégie du Groupe EDF répond à ces enjeux, en développant des solutions énergétiques compétitives et à
faible émission de CO2.
Bâtir un futur énergétique durable demande des efforts et des investissements considérables :
• favoriser une production d’énergie « décarbonée », grâce à des technologies à faible contenu en CO2,
• promouvoir la maîtrise de la demande et développer des usages protégeant l’environnement,
• veiller à la compétitivité des solutions choisies, pour préserver l'emploi et le pouvoir d'achat des ménages,
ANNEXE 2
379
ANNEXES
Premier producteur nucléaire mondial, bien implanté dans les grands pays d’Europe, le groupe EDF investit pour
une croissance industrielle durable, avec trois priorités :
• être un acteur majeur du renouveau du nucléaire dans le monde,
• promouvoir l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et les technologies performantes sur le
plan environnemental,
• conforter son leadership européen et ses atouts compétitifs sur le long terme.
Position :
Développer les énergies renouvelables est l’un des axes prioritaires de la stratégie industrielle et
commerciale de notre Groupe. Nous faisons ce choix, car elles préservent les ressources naturelles et
contribuent à un mix énergétique peu émetteur de CO2.
Un engagement fort...
Dans son paquet énergie-climat, l’Union européenne entend porter à 20 % la part des énergies renouvelables
(hydroélectricité, solaire, éolien, biomasse, géothermie) dans son mix énergétique d’ici à 2020.
Notre Groupe contribue à cet objectif et engage d’importants investissements, prioritairement dans
l’hydraulique, l’éolien et le solaire, en s’appuyant sur EDF Energies Nouvelles (EDF EN, détenu à 50 % par
EDF) et sur ses grandes sociétés européennes. À tous les niveaux, de la conception à la prise en compte de
leurs impacts sur l’environnement, nous impliquons l’expertise de nos équipes de R&D et d’ingénierie. Ainsi, à
Soultz-sous-Forêts, nous contribuons à un projet européen d’expérimentation de géothermie profonde.
Le groupe EDF est un leader de l’énergie, intégrant tous les métiers de l’électricité, de la production jusqu’au
négoce et aux réseaux, et de plus en plus actif sur la chaîne du gaz naturel. Son modèle d’activité équilibre
activités régulées et concurrentielles. Acteur principal des marchés français et britannique de l’électricité,
solidement implanté en Allemagne, en Italie et dans de nombreux pays européens, opérateur industriel en Asie et
aux États-Unis, il se présente comme une référence mondiale du service public de l’énergie. Par la qualité de ses
équipes, ses capacités de R&D, son savoir-faire dans les productions nucléaire, thermique et d’origine
renouvelable, à commencer par l’hydraulique, par ses offres d’efficacité énergétique, il apporte des solutions
compétitives pour concilier durablement développement économique et protection du climat.
GDF SUEZ
STRATEGIE : Accroissement démographique, urbanisation, développement économique et industriel… Dans un
contexte où les besoins en énergie ne cessent d'augmenter alors que les ressources naturelles se raréfient, GDF
SUEZ inscrit sa croissance au cœur d’une stratégie durable.
Dans un monde où l’énergie et l’environnement sont au centre d’enjeux majeurs qui dépassent les seules
considérations économiques et industrielles, GDF SUEZ place le développement durable au cœur de sa
stratégie. Il s’inscrit dans une croissance responsable avec, pour objectifs majeurs :
• répondre aux besoins en énergie,
• assurer la sécurité d’approvisionnement,
• lutter contre les changements climatiques,
• optimiser l’utilisation des ressources.
Pour répondre à ces enjeux, GDF SUEZ a mis en place un plan d’investissement de 30 milliards d’euros nets sur
la période 2008-2010.
Le Groupe appuie notamment sur deux énergies : l’énergie nucléaire - disponible, efficace et faiblement émettrice
de CO2 - et le gaz naturel, énergie fossile la moins polluante. En parallèle, il se concentre sur le développement
de nouvelles capacités de production, privilégiant les solutions les plus efficaces et les moins émettrices en CO2,
à travers les énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien, biomasse, solaire, biogaz) qui préservent les
ressources naturelles, contribuent à la sécurité d’approvisionnement, à l’indépendance énergétique et à une
certaine stabilité de prix.
ANNEXE 2
380
ANNEXES
Ajoutés à l’objectif de GDF SUEZ de porter ses capacités électriques à 100 GW d’ici 2013, ce sont autant
ème
d’atouts pour répondre au défis majeurs du 21 siècle.
GDF SUEZ inscrit la croissance responsable au cœur de ses métiers pour relever les grands enjeux énergétiques
et environnementaux : répondre aux besoins en énergie, assurer la sécurité d’approvisionnement, lutter contre
les changements climatiques et optimiser l’utilisation des ressources.
Le Groupe propose des solutions performantes et innovantes aux particuliers, aux villes et aux entreprises en
s’appuyant sur un portefeuille d’approvisionnement gazier diversifié, un parc de production électrique flexible et
peu émetteur de CO2 et une expertise unique dans quatre secteurs clés : le gaz naturel liquéfié, les services à
l’efficacité énergétique, la production indépendante d’électricité et les services à l’environnement.
GDF SUEZ compte 214 000 collaborateurs dans le monde en 2010 pour un chiffre d’affaires en 2009 de
79,9 milliards d’euros. Coté à Bruxelles, Luxembourg et Paris, le Groupe est représenté dans les principaux
indices internationaux : CAC 40, BEL 20, DJ Stoxx 50, DJ Euro Stoxx 50, Euronext 100, FTSE Eurotop 100,
MSCI Europe, ASPI Eurozone et ECPI Ethical Index EMU.
Valeurs
Les collaborateurs de GDF SUEZ ont participé à l’élaboration des quatre valeurs du Groupe :
• l’exigence de garantir la performance à long terme pour l’ensemble des parties prenantes,
• l’engagement de concilier le développement du Groupe et le respect de la planète,
• l’audace de vivre le présent avec optimisme tout en construisant l’avenir avec créativité,
• la cohésion autour de l’énergie et de l’environnement en tant que sources durables de progrès et de
développement.
INTERMARCHE
2009 poursuit la généralisation du déploiement de notre nouvelle identité visuelle. Nous avons tenu à ce
que le logo des Mousquetaires et celui de nos enseignes soient immédiatement reconnaissables et,
surtout, qu’ils continuent de porter les valeurs de Prix bas, de Proximité et de Confiance qui nous
caractérisent !
Origines du changement
Parmi les motivations qui nous ont guidées pour faire évoluer l’ancienne ligne graphique, nous avons choisi de
rester fidèles à notre identité de départ, à nos racines et surtout à nos valeurs fondatrices. Et ce, tout en montrant
notre capacité d’innovation au moment où le groupement renforce son combat contre la vie chère. Le dernier logo
Mousquetaires ainsi que la nouvelle identité graphique s’inscrivent donc dans une dynamique emprunte de
détermination, de combat et du panache chers aux Mousquetaires.
4 nouvelles enseignes pour des concepts inédits
L’enseigne Ecomarché disparaît en 2009. Sans créer de rupture d’image, nos nouvelles enseignes alimentaires
signalent rapidement à nos clients les spécificités des magasins. Tout comme le logo Mousquetaire, elles seront
déployées progressivement sur les façades de nos points de vente.
Les enseignes se déclinent sous une même identité, celle d’Intermarché « nouvelle formule », mais avec des
signatures différentes selon les concepts. Il s’agit en effet de proposer le meilleur format et de l’adapter à une
clientèle de plus en plus exigeante et segmentée :
• Intermarché « Hyper » pour désigner une très grande surface et une offre plus vaste,
• Intermarché « Express », indique qu’on peut y faire ses courses rapidement,
• Intermarché « Contact », pour valoriser la convivialité en milieu rural,
• Intermarché « Super », pour un magasin d’une surface d’environ 2000 m² à dominante alimentaire.
Depuis plus de trois ans, Intermarché s’est résolument engagé pour le Commerce Equitable.
Au-delà des rendez-vous médiatiques, l’enseigne mène tout au long de l’année une démarche dans ce sens qui
s’inscrit profondément dans sa stratégie de développement durable. Dans cette optique, nous avons rencontré
les petits exploitants au Pérou. Découvrez la vidéo de ce voyage !
ANNEXE 2
381
ANNEXES
L’OREAL
Mission : À L’ORÉAL, nous croyons que chacun aspire à la beauté. Notre mission est d’aider les hommes et les
femmes du monde entier à réaliser cette aspiration et à exprimer pleinement leur personnalité. Cet engagement
donne un sens et de la valeur à notre entreprise ainsi qu’à la vie professionnelle de nos Collaborateurs.
Nous sommes fiers de notre travail
Nous dédions toute notre énergie et nos compétences depuis près d'un siècle à notre unique métier, la
cosmétique. Nous avons choisi de mettre notre recherche et notre expertise au service des femmes et des
hommes du monde entier pour contribuer à répondre à ce besoin essentiel de bien-être dans toute sa diversité
Avec l’ouverture vers les marchés émergents, la mission de L’Oréal s’élargit pour répondre à l’immense
diversité des populations. Toute l’entreprise est tournée vers ce nouvel horizon : des équipes riches de leur
diversité culturelle, un portefeuille de marques internationales présentes dans les différents réseaux de
distribution, une recherche capable d’appréhender la complexité du monde. L’exploration de nouveaux
territoires scientifiques et technologiques s’enrichit de la dimension mondiale. La connaissance des cultures
et des rituels de beauté du monde entier permet aux laboratoires d’anticiper et d’inventer les produits du futur.
L’Oréal prend l’engagement de mener cette mission d’universalisation
de la beauté de manière durable et responsable. Un défi exigeant que le groupe relève pas à pas, sur le long
terme, en y impliquant l’ensemble de ses collaborateurs. L’Oréal a l’ambition d’être une entreprise citoyenne
exemplaire. Pour contribuer à rendre le monde plus beau.
LA POSTE
Quels sont les grands atouts du groupe La Poste pour réussir ?
Le premier, je le redis, c’est la diversité de ses activités. Disposer de plusieurs Métiers donne au groupe La Poste
une capacité de résistance unique face à la crise, mais aussi une force marketing pour développer des bouquets
de services au cœur de l’économie servicielle montante. En combinant ses Métiers et ses savoir-faire, La Poste
devient un groupe intégrateur de services très performant. La coopération interne et les partenariats externes
sont les leviers de l’élargissement des champs référentiels et concurrentiels du groupe La Poste. Ses valeurs de
toujours le portent plus que jamais dans la crise que nous traversons. En particulier, ses engagements sur la
présence territoriale et en matière de développement responsable fondent sa différence et la confiance que lui
accordent les Français. Mais son plus bel atout est et demeure les postières et les postiers, leur capacité
d’adaptation à toutes nos mutations, leur courage, leur solidarité et leur engagement total dans la réussite de leur
entreprise. La Poste veut devenir une référence de la modernité publique, et elle a tout pour réussir.
ANNEXE 2
382
ANNEXES
LCL
LCL, une banque de proximité
LCL, c'est avant tout une offre de produits et services en banque et assurances tournée vers les clients.
L'activité bancaire de LCL couvre 3 marchés : les particuliers, les professionnels et les entreprises. LCL, c'est
aussi une banque privée, spécialiséesée dans la gestion de patrimoine privé ou professionnel.
Particuliers : LCL fait de la proximité une priorité grâce à un réseau national de 1925 agences et à la possibilité
d’effectuer des opérations 7 jours/7 avec la banque à distance. Produits et services
services bancaires ou financiers,
assurances, produits de placement : LCL couvre tous les besoins de sa clientèle.
Pro : 1 200 conseillers dédiés proposent des solutions adaptées aux besoins des artisans, commerçants,
professions libérales, professions de santé.
santé
LCL filiale du groupe Crédit Agricole, un leader de la banque en Europe
Un nouveau modèle au service de la croissance responsable
Premier acteur bancaire en France(1), leader de la banque de détail en Europe(2), le Crédit Agricole est un
partenaire de premier
emier rang des économies dans lesquelles il est implanté.
ACTEUR BANCAIRE, LEADER DER EN EUROPE
La puissance de ses banques de détail avec 11 500 agences dans le monde et le savoir-faire savoir de ses filiales
spécialisées lui permettent d’intervenir de manière efficace
effi dans tous les métiers de la banque et de la
finance. Ainsi, plus de 160 000 collaborateurs accompagnent les projets de 59 millions de clients dans 70
pays.
Le Crédit Agricole entend jouer son rôle de leader européen à dimension mondiale dans le respect respe de ses
engagements mutualistes. Son développement est axé sur la croissance responsable, responsable au service de
l’économie réelle.
Il figure d’ailleurs en bonne place dans trois indices qui font référence en matière de développement durable.
LECLERC
: Engagement
« DÉVELOPPEMENT DURABLE »
L'éthique et développement durable concernent d'abo
d'abord
rd la vision que l'entreprise a du
monde qui l'entoure. Lire la suite
COMMERCE ÉTHIQUE
Depuis une trentaine d'années, bon nombre d'entreprises ont délocalisé leur activité de
production vers des pays où les coûts du travail sont moins chers.
chers Lire la suite
COMMERCE ÉQUITABLE
Il convient de rappeler cette différence fondamentale : l'éthique est une préoccupation
d'ordre général qui doit s'insérer dans tous les échanges. Lire la suite
RESPECT DE L'ENVIRONNEMENT
En matière de protection de l’environnement, mon action vise à la réduction de la
pollution de la nature et des fonds sous-marins.
sous Lire la suite
ANNEXE 2
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ANNEXES
Depuis 1928, l'Etat Français détient le monopole de la production et de la distribution des carburants. Une loi
organise un régime spécial.
La question du pouvoir d'achat me passionne. Je n'arrive pas à imaginer qu'on puisse parler de bien-être,
bien sans
un minimum d'aisance matérielle.
MICHELIN
Les défis de la mobilité durable : Près de 800 millions de véhicules dans le monde aujourd’hui, et ce chiffre
pourrait doubler à l’horizon 2030 ! Sécurité et santé, économies d’énergie et de matières premières, préservation
de l’environnement et qualité de vie : ces exigences et dilemmes toujours plus pressants doivent trouver des
réponses. Dans un monde toujours plus ouvert, les personnes souhaitent bouger de plus en plus, mais aussi de
mieux en mieux, et le transport des biens ne fera que croître, poussé par la croissance démographique
démographique
Evoluer et s’adapter pour plus de performance : Le déplacement de la demande vers les pays à forte croissance
et le renforcement de la concurrence sur les marchés matures ont une influence sur les stratégies industrielles.
La volatilité de l’environnement
vironnement exige toujours plus de réactivité. L’internationalisation des achats et de la
production demande une vigilance accrue à l’égard des conditions de travail et du respect des personnes.
L’instauration d’une véritable culture de la diversité devient
devien un avantage compétitif majeur.
Renforcer nos atouts par rapport aux enjeux de la mobilité : Cherchant en permanence à comprendre et anticiper
les attentes des constructeurs et des conducteurs et à satisfaire ses clients et les nouvelles attentes de la société,
so
Michelin bénéficie de solides atouts pour transformer en opportunités de croissance rentable les défis de la
mobilité durable et sortir de la crise renforcé.
Accentuer notre leadership technologique : Être précurseur, apporter des innovations utiles au client et aux
évolutions des sociétés : grâce à son leadership technologique, Michelin fait la course en tête depuis plus d’un
siècle. Le respect des clients lui permet de capter la complexité des attentes. Le respect des personnes et des
faits libère la pensée, stimule la créativité et l’esprit pionnier. L’aventure Michelin est d’abord une aventure
technologique et humaine.
La croissance du marché mondial du pneumatique et l’adaptation du transport aux enjeux du développement
durable sont des opportunités tés historiques pour Michelin. Sur le plan géographique, nous avons engagé un
rééquilibrage en ligne avec l’évolution du marché. La mise en service de capacités importantes et performantes
au Brésil, en Chine et en Inde va nous permettre de profiter a plein
plein de leur croissance a partir de 2012.
Sur le plan technologique, nous avons anticipé ces évolutions et structuré notre Recherche & Développement
pour répondre à ces nouveaux enjeux. Nous mettons sur le marché des pneus plus légers et plus performants :
ilss consomment moins de matières premières et pourtant, ils sont plus surs, roulent plus longtemps et font
économiser du carburant. Cet équilibre des performances et la capacité a les faire progresser ensemble sont la
caractéristique de la Marque MICHELIN dont dont la signature «Une meilleure façon d’avancer» exprime bien que
notre Groupe recherche a la fois la performance de ses produits, mais aussi leur capacité a répondre aux
exigences du développement durable. Nous sommes aussi précurseurs dans la vente de performances per et de
services. Plébiscités par nos grands clients professionnels, ils contribueront plus largement demain aux solutions
de mobilité durable, notamment dans les grandes métropoles ou les propulsions électriques sont promises à un
bel avenir. Face aux enjeux du futur, notre démarche Performance et Responsabilité Michelin démontre chaque
jour sa force et son actualité. Elle est présente dans tous les actes de l’entreprise et les principes énoncés dans
la Charte Performance et Responsabilité Michelin sont appliqués partout dans le monde pour toutes les cultures.
ANNEXE 2
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ANNEXES
Aussi avons-nous décidé d’adhérer en 2010 au Pacte Mondial des Nations Unies. A travers cette signature, nous
souhaitons montrer plus encore notre engagement en faveur des droits de l’homme, du droit du travail, de
l’environnement et de la lutte contre la corruption, de manière responsable et durable.
Le 5 juillet 2010, Stéphane Richard, Directeur Général de France Télécom-Orange, a présenté son projet
d’entreprise : un plan d’action à 5 ans Avec « conquêtes 2015 », Orange s’adresse simultanément à ses salariés,
à ses clients, à ses actionnaires et plus largement à la société dans laquelle l’entreprise évolue, et s’engage
concrètement en s’appuyant sur des plans d’actions.
Orange est la marque unique du Groupe pour l’internet, la télévision, le mobile et tous les services numériques
dans la majorité des pays où il est présent.
Par les valeurs qu’elle porte et par son ambition de faire accéder le plus grand nombre à l’univers numérique, la
marque Orange constitue pour le Groupe un élément majeur de différenciation et fédère son image au niveau
mondial.
MISSION :
créer du lien social au service de chacun : « Chez Orange, nous savons que le développement des nouvelles
technologies de l’information et de la communication est plus rapide que la maîtrise de leur usage. Il y a donc un
vrai défi à relever, pour permettre à chacun de bénéficier des progrès de la technologie, en développant ses
moyens d’accès aux autres et aux services utiles à la vie quotidienne.
Ainsi se créent des communautés qui permettent à chacun de créer des liens et de s’enrichir dans l’échange. Ce
que dessinent ces services et leurs nouveaux usages, c’est un monde où se multiplient les connexions, les
échanges, les réseaux. Un monde bâti par les femmes et les hommes du Groupe. Un monde qui nous fait aller
plus loin, ensemble. »
RENAULT
Le 10 février 2011, Carlos Ghosn a présenté le nouveau plan stratégique du groupe : Renault 2016 – Drive the
Change. Celui-ci repose sur l’ambition majeure de Renault : rendre la mobilité durable accessible à tous. Une
ambition incarnée par la signature de marque « Drive the change ».
ANNEXE 2
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ANNEXES
Un plan sur 6 ans : Le plan stratégique du groupe Renault est construit sur 6 ans avec un point à mi parcours, fin
2013. Cela permet à la fois de disposer de perspectives stratégiques pour assurer une continuité dans les
opérations, et de définir des priorités chiffrées et précises pour les 3 ans à venir.
Renault 2016 – Drive the Change est construit pour répondre à deux objectifs :
• Assurer la croissance du groupe,
• Générer du Free Cash Flow de façon pérenne, avec pour la période 2011-2013 : plus de 3 millions de
véhicules vendus en 2013 et 2 milliards d’€ de Free Cash Flow cumulé a minima.
Le groupe Renault agira sur sept leviers majeurs pour atteindre ces objectifs :
• la poursuite de sa politique d’innovation ;
• un plan produit robuste ;
• le renforcement de l’image de la marque Renault ;
• l’excellence du réseau dans la relation client ;
• l’optimisation des dépenses R&D et d’investissement ;
• la réduction des coûts ;
• le maintien de ses positions en Europe et l’expansion à l’international.
Selon Carlos Ghosn, Président-Directeur Général de Renault : « La réussite de Renault 2016 - Drive the Change
repose sur la mobilisation des femmes et des hommes de Renault. Ils sont la force vive de notre entreprise.
L’avenir se prépare, et ce sont eux qui par leur engagement dans l’entreprise construiront jour après jour le
Renault de demain : un Renault compétitif, répondant aux attentes légitimes de nos clients, de nos salariés et de
nos actionnaires. Un Renault fort, porteur d’une image de marque solide et d’une qualité de produits et de
services irréprochables dont les Renault seront fiers. Un Renault bien ancré par ses racines françaises et à l’aise
partout sur la planète, qui saura rendre la mobilité accessible à tous. Un Renault durable, en phase avec les défis
énergétiques et environnementaux du 21e siècle. »
La qualité et la satisfaction client inscrite dans les gènes de l'entreprise : Ces dernières années, grâce à
une démarche exigeante et continue d’amélioration de la qualité, les marques du groupe Renault se sont
hissées parmi les meilleures des constructeurs automobiles en termes de fiabilité des véhicules et de
qualité du service. Dans plusieurs pays européens, en Corée ou encore au Brésil, différents classements
d’organismes indépendants ou de la presse spécialisée soulignent ces progrès qualité.
Un objectif aujourd’hui du groupe Renault est d’être reconnu par ses clients et par le public comme faisant partie
des meilleurs constructeurs automobiles mondiaux en termes de qualité de produit et de services, dans
chaque région et sur chaque segment de marché.
Le groupe Renault veille ainsi à proposer à ses clients des véhicules et des services leur garantissant dans leur
relation avec la marque, une complète sérénité. Cela se traduit notamment par des engagements forts pour
consolider nos résultats mais également pour améliorer la durabilité et le vieillissement de nos véhicules ainsi que
pour offrir à nos clients un service dans notre réseau commercial d’une qualité exemplaire.
Dans la continuité d’une démarche engagée depuis plus de 7 ans, le groupe Renault a lancé cette année le
nouveau plan qualité, le Plan Satisfaction Client composé de 5 axes que sont :
• consolider ses progrès qualité et les étendre partout dans le monde ;
• concevoir des véhicules fiables longtemps et qui vieillissent bien pour tous nos clients particuliers et
professionnels ;
• assurer leur sérénité en toutes circonstances via la formalisation d’une promesse client ;
• reconnaître les salariés du groupe Renault comme les premiers acteurs et ambassadeurs de ces progrès
qualité et se montrer exemplaire auprès de ces clients ;
• convaincre le public de ses progrès qualité par une communication externe adaptée et par le management de
l’image du groupe Renault sur internet et les médias sociaux.
La pleine satisfaction de nos clients et la reconnaissance par le public de nos progrès qualité sont aujourd’hui les
deux principales priorités de la politique qualité du groupe Renault.
SFR
Ses atouts
• Etre présent dans le mobile, le fixe, l’Internet et la télévision.
• Etre présent sur tous les marchés: grand public, entreprise, professionnels et opérateurs.
• Etre propriétaire de ses infrastructures.
Ses différences
• Sa capacité d’innovation, pour être présent sur tous les écrans et ouvrir de nouveaux marchés.
• Sa proximité client avec ses 820 "espace SFR", ses 5 000 commerciaux, ses 11 000 conseillers clientèle et
ses 1 200 techniciens installateurs.
ANNEXE 2
386
ANNEXES
• Ses partenariats avec des acteurs globaux (RFF, La Poste), des acteurs locaux, des start-ups en devenir,
repérées et soutenues par SFR Développement et tous les grands acteurs du contenu pour offrir le plus large
choix de services.
• Son engagement pour la société, grâce à une démarche de responsabilité sociale d’entreprise qui vise à
renforcer l’égalité des chances dans l’entreprise et dans la société, réduire l’impact environnemental de ses
activités et permettre au plus grand nombre d’accéder aux promesses du numérique, afin qu’il soit une
chance, pour la planète, pour les hommes et les femmes et pour la société
Comme toute entreprise, SFR a des responsabilités envers la société, des responsabilités sur la façon dont
elle produit et elle consomme, ce que l'on appelle des responsabilités sociales et environnementales. En tant
qu'entreprise du numérique, SFR se reconnaît une responsabilité supplémentaire, celle de contribuer au
changement apporté par le numérique dans la vie de chacun d'entre nous.
Nous sommes convaincus que le numérique peut être une chance de mieux vivre tous ensemble, si l'on agit.
Or SFR est à l'avant garde du sujet, car on agit.
Preuve en est l'incroyable foisonnement de nos initiatives, du recyclage des mobiles à la box la mieux éco-
conçue du secteur, du partenariat innovant avec Emmaüs Défi au nouveau programme SFR Jeunes Talents
dédié à l'entreprenariat social, sans oublier l'ensemble des projets solidaires portés par les collaborateurs et
soutenus par la fondation SFR, et bien d'autres réalisations encore. Clairement, nous "faisons du numérique une
chance".
SOCIETE GENERALE
Stratégie : Une croissance à moindre risque
« Dans un environnement en pleine évolution, je suis persuadé que Société Générale dispose d’un modèle très
attractif avec des forces intrinsèques qui lui permettront de compter parmi les banques européennes les plus
compétitives dans le futur. Les dernières années ont été difficiles pour le Groupe, ses actionnaires et ses
employés mais nous avons tiré les leçons de la crise. 2010 représente le début d’une nouvelle période pour
Société Générale. À ce titre, les résultats du premier trimestre illustrent la capacité de rebond du Groupe. Ma
stratégie pour les prochaines années consistera à développer notre modèle intégré de banque universelle
orientée client, tirer parti de nos positions dans des pays à fort potentiel de croissance et transformer notre
modèle opérationnel. Tout en proposant à nos clients un service bancaire de grande qualité, nous produirons des
résultats financiers solides et une croissance soutenue, avec une forte discipline en matière de gestion financière
et des risques. »
Frédéric Oudéa, Président-Directeur général
ANNEXE 2
387
ANNEXES
• Une position dans le Top 3 des banques présentes en Europe centrale et orientale et Russie,
• Une position dans le Top 5 européen des banques de financement et d’investissement,
• Pour le Groupe, renouer avec une croissance rentable et principalement organique sur la période 2009-2015.
D'ici 2012, Société Générale développera son programme ‘Ambition SG 2015’ en extériorisant pleinement le
potentiel de croissance de ses fonds de commerce. Le Groupe poursuivra les arbitrages au sein de son
portefeuille d'activités, dont les premiers exemples ont été la création d'Amundi, la restructuration d’activités
périphériques, la consolidation des activités russes, l'acquisition d'une participation de 20 % dans Crédit du Nord
et, comme le Groupe l’a annoncé le 14 juin 2010, l’entrée en négociation exclusive en vue de l’acquisition de la
Société Marseillaise de Crédit par le Crédit du Nord.
SYSTEME U
Serge Papin, le président de Système U a réitéré, ce matin à Paris, lors de la conférence de résultats de la
coopérative de commerçants, son « ambition » révélée l’an dernier à LSA, d’atteindre d’ici à 5 ans les 12
% de parts de marché (contre 9 % en 2010 en hausse de 0.1 point) pour un parc de 2000 magasins (contre
1407, fin 2010), dont la moitié pour le seul réseau de proximité.
Ce pari qui suppose de gagner plus de 400 000 m² de surfaces de vente supplémentaires à cet horizon. D’ores et
déjà, U vise 100 000 m² de plus en 2011 après une année 2010 qualifiée « d’exceptionnelle » dans ce domaine :
115 500 gagnés en 2010, dont 49 500 m² pour Super U et Hyper U et 66 000 m² pour la proximité (voir détails ci-
après). Cette croissance s’est traduite par une belle progression du chiffre d’affaires de + 5 % à 15,22
milliards d’euros TTC hors carburant, soit un niveau proche de Leclerc (+5,4 %) et supérieur à Intermarché
(stable en 2010). La faible progression de la part de marché de l’enseigne s’explique selon ses responsables par
le poids de la proximité, non comptabilisé par les panels et qui constitue 60 % des nouveaux m² avec 231
magasins supplémentaires, gagnés en grande partie grâce au ralliement de la coopérative Mistral. Un poids qui
devrait s’inverser cette année avec plus de nouveaux m² attendus pour Super U (14 nouveaux magasins)
que pour la proximité (16 U Express). En plus de ces 30 créations, les Nouveaux Commerçants tablent
aussi sur 45 ralliements et une centaine d’agrandissements.
Forte de cette dynamique du réseau, l’enseigne vise une hausse de chiffre d’affaires (hors inflation) de 5 %
en 2011 pour des gains de parts de marché de 0.2 à 0.3 point. Comme Leclerc, U explique que « l’inflation ne
passera pas par elle » et veut cantonner la hausse des prix à environ 2 %, alors que la moyenne des hausses de
tarifs proposés à ce jour par les industriels des PGC se situe à 5,8 %. Enfin, le groupement est en train de
repenser totalement la composition de ses produits U, afin de les rendre plus sains, en passant notamment
au crible 80 des composants (Parabène, bisphénol, aspartam, huile de palme, sel d’aluminium…) dont l’usage est
actuellement en débat. Objectif, faire de sa marque propre des produits de préférence au même titre que
certaines grandes marques nationales.
TOTAL
La stratégie du Groupe, dont la mise en œuvre s’appuie sur le déploiement d’un modèle de croissance durable
conjuguant l’acceptabilité de ses opérations et un programme soutenu d’investissements rentables, a pour
objectifs :
• la croissance de ses activités d’exploration et production d’hydrocarbures, et le renforcement de sa position
mondiale parmi les leaders sur les marchés du gaz naturel et du GNL ;
ANNEXE 2
388
ANNEXES
ANNEXE 2
389
ANNEXES
ANNEXE 3
390
ANNEXES
C02-6 100 100 50 50 50 50 0 100 100 200 200 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 50 50 100 200 100 100 200 100 100
C02-7 100 100 170 150 50 50 50 50 150 95 50 50 200 85 85 170 150 0 50 50 150 95 85 95 95 85 85 50 150 170
C02-8 0 0 100 100 100 0 300 0 300 0 0 0 300 200 200 200 0 400 0 0 100 0 300 0 200 0 0 200 0 0
C02-9 110 170 150 100 100 100 150 100 100 50 50 50 150 100 150 150 50 170 100 100 100 50 150 50 50 50 50 100 100 150
C02-10 400 250 0 0 0 0 0 0 100 0 100 0 400 250 0 400 0 400 0 0 0 100 100 100 0 0 0 0 0 400
C02-11 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
C02-12 200 100 100 0 0 0 100 0 200 0 0 0 300 100 0 100 0 600 0 0 200 0 400 0 200 100 100 0 0 200
C02-13 200 150 0 0 50 50 50 50 100 100 50 50 300 150 100 150 75 400 50 50 100 150 100 100 100 75 100 50 0 100
C02-14 200 200 50 10 10 10 15 5 150 25 10 10 10 290 210 500 5 40 30 10 50 30 300 30 25 25 300 25 25 400
C02-15 1 1 1 200 500 1 1 1 200 200 1 1 1 1 1 489 1 490 1 1 1 1 1 200 200 1 1 500 1 1
C02-16 100 100 250 0 100 0 100 0 200 200 100 0 250 200 0 150 0 300 0 0 250 100 100 100 0 200 0 0 0 200
C02-17 100 50 50 100 50 50 50 50 100 50 50 100 200 100 200 100 100 200 100 100 100 50 50 50 50 100 200 100 200 200
C02-18 100 0 400 0 100 0 0 150 0 100 0 0 100 150 100 50 0 25 100 0 100 0 200 100 100 100 400 600 25 0
C02-19 150 150 50 150 50 50 50 150 150 50 125 75 125 30 75 150 70 175 50 125 130 100 100 170 100 50 100 50 100 100
C02-20 300 300 300 10 7 10 150 150 10 150 7 7 150 300 10 300 10 300 150 7 7 150 10 10 10 10 150 10 7 8
C02-21 60 260 180 50 40 30 30 30 260 100 20 20 80 200 80 210 20 200 60 20 30 100 90 100 100 90 90 30 20 400
C02-22 200 300 75 50 75 75 75 100 100 75 100 75 100 100 150 100 75 200 75 75 50 100 100 75 75 100 100 75 50 100
C02-23 200 200 100 200 30 100 100 100 200 170 100 10 55 200 40 55 55 200 50 20 55 175 250 55 55 55 10 55 20 30
C02-24 200 5 55 179 45 50 50 188 221 12 0 25 230 125 0 125 25 380 25 25 115 210 210 0 0 0 0 301 0 199
C02-25 100 100 100 100 100 200 200 200 20 80 200 200 200 70 70 50 10 200 20 40 20 200 50 100 90 50 30 200 0 0
C02-26 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
C02-27 100 50 50 50 50 100 50 50 50 50 100 50 50 100 50 50 100 50 50 50 50 100 100 100 100 100 100 100 100 900
C02-28 130 180 100 145 110 50 150 125 160 60 60 55 200 30 30 125 100 225 30 130 150 70 100 45 60 105 30 155 70 30
C02-29 10 10 300 300 10 50 50 0 500 10 50 50 400 0 10 10 100 200 10 50 200 10 10 100 100 50 10 50 50 300
C02-30 79 89 79 0 0 89 89 89 300 79 89 89 79 200 0 0 150 300 100 89 100 250 100 79 3 100 150 79 0 150
C02-31 200 200 30 25 25 25 25 25 150 100 25 25 25 200 500 200 25 200 140 50 10 200 30 200 100 30 200 25 10 0
C02-32 100 50 50 50 50 50 50 50 50 100 100 100 100 50 50 50 50 200 200 200 50 200 100 100 150 100 100 100 100 300
C02-33 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
C02-34 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 300 0 0 0 0 900 0 0 0 0 0 0 900 0 0 0 0 900
C03-1 100 60 60 1 60 100 100 100 100 60 60 60 60 700 10 100 1 700 1 53 1 53 53 53 53 100 100 1 1 100
C03-2 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 120 120 120 120 120 120 120 120 120 30 30 30 30 30 30 30 30 29 1
C03-3 20 50 30 300 100 200 100 50 200 50 100 200 300 30 20 30 100 200 50 50 200 50 200 20 50 100 100 50 5 45
C03-4 300 300 0 300 300 0 300 0 0 0 0 0 300 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 300 300 300 0 300 0 0
C03-5 10 20 13 20 60 30 20 20 70 20 100 100 700 200 50 300 33 100 80 90 35 50 400 8 7 94 100 20 150 100
C03-6 300 450 100 100 0 0 0 0 605 0 0 0 400 0 0 0 0 245 0 0 400 0 0 0 0 0 0 0 0 400
C03-7 200 0 0 0 0 0 500 0 400 0 0 400 0 0 0 100 500 500 0 0 0 0 0 0 0 0 400 0 0 0
C03-8 0 0 300 0 100 250 500 0 0 0 0 0 150 200 0 0 0 300 200 0 0 100 250 0 50 0 100 0 0 500
C03-9 75 200 370 10 50 50 95 50 15 45 95 80 55 60 40 380 15 105 15 35 80 30 205 60 55 190 5 75 10 450
C03-10 100 100 100 50 150 50 150 50 50 50 50 150 150 50 50 150 50 300 50 50 50 50 250 150 50 50 150 250 50 50
C03-11 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
C03-12 30 500 400 100 20 20 30 20 100 10 10 150 50 50 70 100 100 200 50 5 10 50 50 50 60 30 10 1 50 600
C03-13 0 0 0 1000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 500 0 0 0 500 0 0 0 0 0 500 0 0 500 0 0 0
C03-14 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
C03-15 300 200 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 500 0 0 0 0 1000 0 0 0 0 100 400 200 0 300 0 0 0
C03-16 101 101 101 99 99 99 99 99 99 101 99 99 101 101 101 101 99 101 99 101 99 101 101 101 101 99 100 99 99 100
C03-17 10 10 650 300 25 1 30 100 10 300 20 1 693 1 1 100 1 50 1 45 40 100 200 50 50 100 50 10 1 50
C03-18 100 250 300 70 37 37 37 37 70 100 0 37 350 100 50 100 31 300 20 37 70 50 70 80 100 70 20 37 40 400
C03-19 250 150 100 110 50 50 50 50 300 60 50 50 210 80 90 100 60 300 50 50 250 90 80 60 90 80 60 50 60 50
C03-20 250 250 100 50 50 50 50 50 50 50 50 50 100 100 50 100 50 500 50 50 50 50 500 50 50 50 100 50 50 0
C03-21 120 150 150 80 80 80 80 80 150 70 80 80 150 90 80 90 80 150 80 80 150 80 80 80 150 60 150 90 60 100
C03-22 170 200 170 80 80 80 120 80 20 20 20 20 200 200 100 100 80 200 80 20 100 20 120 80 20 20 120 20 80 0
C03-23 500 0 0 0 0 0 500 0 500 0 0 0 500 0 0 0 0 500 0 0 0 0 0 0 0 0 500 0 0 0
C03-24 0 100 0 0 700 0 100 0 250 0 0 0 250 0 0 0 0 700 0 0 0 0 0 0 0 200 0 0 0 700
C03-25 300 1 1 1 1 1 1 50 300 300 1 1 700 1 1 1 1 600 150 1 150 1 1 300 1 1 100 31 1 1
C03-26 1 1 1 1 0 0 0 0 6 0 0 0 500 500 0 0 0 90 0 0 0 0 900 0 0 0 0 1000 0 0
C03-27 200 200 0 0 0 0 1000 0 300 0 0 0 200 0 0 0 0 500 0 0 0 0 100 0 0 0 500 0 0 0
C03-28 0 0 0 0 0 0 300 400 500 0 300 0 0 0 0 0 0 600 0 0 0 0 500 200 0 0 200 0 0 0
C03-29 0 0 500 0 400 0 300 0 0 0 0 200 0 300 0 300 0 300 0 0 200 0 0 0 0 0 0 0 0 500
C03-30 0 0 0 500 0 500 0 500 0 0 0 0 500 0 0 0 500 0 0 0 0 0 500 0 0 0 0 0 0 0
C03-31 600 400 0 500 0 0 100 0 0 0 100 0 0 50 50 0 0 700 0 0 0 100 50 300 50 0 0 0 0 0
C03-32 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0
C03-33 100 150 200 50 150 100 300 0 100 0 100 100 100 100 100 0 0 800 0 100 0 100 100 100 100 0 0 100 0 0
C03-34 200 200 0 0 0 0 0 0 200 200 0 0 200 200 200 0 0 200 200 200 200 200 200 0 200 200 0 0 0 0
C04-1 0 750 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 750 0 0 0 0 750 0 0 0 0 0 0 0 0 750 0 0 0
C04-2 100 100 100 50 100 100 10 10 50 10 10 10 250 500 50 500 10 250 10 10 10 10 250 100 100 250 10 10 10 10
C04-3 0 300 300 0 0 0 300 0 0 1000 0 0 0 100 0 0 0 400 0 0 0 0 0 0 0 0 100 0 0 500
C04-4 131 50 50 131 132 50 131 100 131 50 100 100 134 132 133 131 50 133 100 100 134 50 135 50 50 50 138 137 50 137
C04-5 200 150 100 60 80 70 140 100 120 80 80 90 130 100 50 50 90 150 160 70 130 80 60 100 100 120 70 60 60 150
ANNEXE 3
391
ANNEXES
ANNEXE 3
392
ANNEXES
Air France Airbus Areva Auchan AXA Banque Populaire BNP Paribas Caisse d'Épargne Carrefour Citroën
qualité qualité sociétale qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité
qualité innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale qualité sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
Sans réponse Sans réponse innovation technologique qualité qualité qualité sociétale sociétale qualité Sans réponse
qualité innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité environnementale
qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
qualité innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité qualité qualité environnementale
innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité
sociétale sociétale sociétale qualité qualité sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité sociétale environnementale sociétale
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale
qualité sociétale innovation technologique qualité qualité sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale qualité qualité sociétale innovation technologique sociétale qualité environnementale
qualité innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale sociétale sociétale qualité qualité
innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité qualité
environnementale environnementale environnementale qualité qualité sociétale sociétale sociétale qualité environnementale
qualité Sans réponse innovation technologique Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse innovation technologique
sociétale innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale Sans réponse innovation technologique sociétale
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale sociétale
sociétale qualité environnementale sociétale environnementale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
innovation technologique innovation technologique environnementale qualité qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale innovation technologique
sociétale sociétale qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité sociétale qualité
qualité innovation technologique environnementale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité
qualité innovation technologique environnementale sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité innovation technologique
qualité qualité environnementale qualité innovation technologique qualité qualité qualité innovation technologique environnementale
innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique
qualité sociétale innovation technologique sociétale qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité
qualité innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale qualité sociétale sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale qualité sociétale qualité qualité qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale sociétale sociétale qualité sociétale sociétale environnementale qualité
innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique
qualité qualité sociétale sociétale Sans réponse sociétale qualité sociétale environnementale qualité
innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale qualité sociétale qualité environnementale environnementale sociétale
innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité sociétale qualité sociétale environnementale qualité
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale qualité sociétale sociétale sociétale environnementale innovation technologique
sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique innovation technologique
environnementale innovation technologique environnementale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale qualité
qualité qualité Sans réponse environnementale Sans réponse sociétale qualité sociétale qualité innovation technologique
qualité qualité innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
Sans réponse innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité sociétale sociétale environnementale
qualité qualité environnementale sociétale sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité
qualité qualité sociétale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale qualité environnementale
qualité qualité sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale qualité sociétale sociétale sociétale qualité environnementale
sociétale qualité innovation technologique qualité sociétale qualité qualité qualité qualité innovation technologique
qualité qualité sociétale innovation technologique qualité sociétale qualité qualité innovation technologique innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité
qualité sociétale innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité sociétale sociétale
qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité sociétale
qualité sociétale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
qualité qualité environnementale sociétale sociétale qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
ANNEXE 3
393
ANNEXES
qualité environnementale environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale qualité
sociétale innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
qualité qualité sociétale environnementale sociétale qualité qualité qualité qualité innovation technologique
Sans réponse Sans réponse
qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité qualité qualité innovation technologique
qualité qualité sociétale innovation technologique sociétale qualité qualité qualité sociétale qualité
qualité qualité environnementale sociétale sociétale sociétale innovation technologique sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale environnementale
qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité sociétale sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité
sociétale innovation technologique qualité qualité environnementale environnementale environnementale environnementale qualité innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité qualité qualité innovation technologique
sociétale sociétale environnementale qualité sociétale sociétale sociétale qualité sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale
innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité qualité sociétale sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité qualité qualité sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
qualité innovation technologique environnementale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité environnementale
sociétale sociétale Sans réponse qualité Sans réponse sociétale sociétale sociétale sociétale qualité
sociétale sociétale innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
sociétale qualité environnementale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
qualité qualité sociétale qualité qualité qualité qualité environnementale sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité innovation technologique sociétale
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité sociétale qualité qualité
sociétale innovation technologique qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité
qualité qualité qualité sociétale qualité sociétale qualité qualité sociétale qualité
qualité innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale qualité sociétale qualité qualité
innovation technologique innovation technologique sociétale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
sociétale innovation technologique environnementale qualité innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique qualité environnementale
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité qualité environnementale
qualité qualité qualité qualité environnementale sociétale sociétale sociétale qualité sociétale
sociétale innovation technologique qualité qualité sociétale qualité environnementale qualité qualité innovation technologique
environnementale innovation technologique sociétale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale qualité qualité qualité qualité sociétale qualité qualité
environnementale innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale qualité sociétale environnementale qualité
environnementale innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité environnementale
innovation technologique innovation technologique environnementale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité qualité
qualité qualité innovation technologique qualité qualité qualité qualité sociétale qualité environnementale
innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale qualité
qualité innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale qualité sociétale qualité qualité
innovation technologique innovation technologique environnementale qualité qualité sociétale sociétale sociétale environnementale innovation technologique
sociétale innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale Sans réponse qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité environnementale sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale qualité qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité qualité innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité qualité qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
sociétale innovation technologique environnementale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
environnementale innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité qualité
qualité qualité sociétale environnementale qualité sociétale sociétale sociétale qualité qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité qualité qualité sociétale qualité
sociétale qualité sociétale qualité sociétale sociétale sociétale Sans réponse qualité qualité
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité sociétale qualité innovation technologique
qualité qualité sociétale qualité qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique
qualité innovation technologique sociétale environnementale qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
ANNEXE 3
394
ANNEXES
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique
qualité qualité environnementale qualité sociétale qualité qualité qualité qualité innovation technologique
qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale innovation technologique
qualité innovation technologique qualité sociétale qualité Sans réponse qualité qualité qualité innovation technologique
sociétale sociétale Sans réponse environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité qualité qualité sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale environnementale
innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale environnementale
sociétale innovation technologique qualité environnementale qualité sociétale sociétale sociétale environnementale qualité
qualité innovation technologique qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
qualité innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité qualité sociétale qualité qualité
sociétale sociétale sociétale qualité Sans réponse qualité qualité qualité sociétale environnementale
qualité qualité environnementale innovation technologique sociétale qualité qualité qualité sociétale qualité
qualité innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale qualité sociétale qualité qualité qualité sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité sociétale sociétale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale environnementale qualité qualité qualité qualité qualité sociétale qualité
qualité innovation technologique qualité sociétale qualité qualité qualité qualité qualité qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité environnementale
Sans réponse qualité innovation technologique Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse qualité Sans réponse
innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité qualité qualité environnementale
qualité innovation technologique environnementale sociétale sociétale qualité qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité qualité environnementale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale
qualité qualité innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité qualité sociétale environnementale
sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité qualité
sociétale sociétale environnementale qualité qualité qualité qualité qualité sociétale sociétale
innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique
sociétale innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité sociétale Sans réponse sociétale innovation technologique
environnementale innovation technologique environnementale sociétale qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique environnementale
qualité innovation technologique sociétale qualité qualité sociétale qualité qualité environnementale innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale sociétale sociétale qualité qualité qualité innovation technologique qualité
qualité innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
qualité qualité Sans réponse environnementale qualité sociétale sociétale sociétale qualité qualité
Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique
environnementale qualité environnementale qualité qualité sociétale environnementale qualité innovation technologique qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité qualité innovation technologique qualité
sociétale environnementale sociétale environnementale Sans réponse qualité environnementale Sans réponse qualité environnementale
qualité innovation technologique environnementale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité
sociétale innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
qualité innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale qualité qualité qualité innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité sociétale sociétale innovation technologique
qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité sociétale qualité innovation technologique
sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité environnementale
qualité qualité environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
innovation technologique qualité environnementale sociétale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique qualité sociétale qualité innovation technologique qualité qualité innovation technologique environnementale
innovation technologique innovation technologique environnementale qualité qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique environnementale qualité sociétale sociétale qualité qualité qualité Sans réponse
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique
environnementale environnementale environnementale qualité qualité sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
Sans réponse innovation technologique qualité Sans réponse qualité qualité qualité qualité Sans réponse Sans réponse
sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
ANNEXE 3
395
ANNEXES
Crédit Agricole Crédit Mutuel Danone EDF France Télécom GDF SUEZ Intermarché L'Oréal La Poste LCL
qualité qualité qualité environnementale innovation technologique environnementale qualité qualité sociétale qualité
sociétale sociétale innovation technologique qualité sociétale environnementale sociétale innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale environnementale environnementale qualité environnementale environnementale innovation technologique sociétale sociétale
Sans réponse sociétale sociétale innovation technologique Sans réponse Sans réponse sociétale qualité sociétale sociétale
qualité qualité sociétale innovation technologique qualité innovation technologique sociétale sociétale qualité qualité
innovation technologique sociétale qualité qualité qualité innovation technologique sociétale qualité qualité qualité
sociétale sociétale qualité environnementale qualité sociétale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale qualité qualité qualité
qualité qualité qualité Sans réponse sociétale environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale innovation technologique environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
qualité qualité qualité environnementale sociétale environnementale qualité qualité sociétale qualité
qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité qualité environnementale qualité
sociétale sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité qualité sociétale
qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale qualité sociétale qualité
qualité sociétale qualité environnementale innovation technologique environnementale qualité sociétale sociétale qualité
qualité qualité sociétale innovation technologique sociétale innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale innovation technologique environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale qualité environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale qualité qualité environnementale qualité innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité
qualité qualité sociétale environnementale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale qualité environnementale qualité qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale sociétale environnementale qualité qualité sociétale sociétale
qualité qualité qualité sociétale qualité environnementale qualité qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale sociétale sociétale qualité qualité sociétale sociétale
qualité qualité environnementale environnementale environnementale environnementale Sans réponse sociétale qualité qualité
Sans réponse Sans réponse qualité Sans réponse Sans réponse innovation technologique Sans réponse qualité Sans réponse sociétale
sociétale qualité qualité environnementale Sans réponse environnementale sociétale qualité Sans réponse sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale sociétale environnementale sociétale qualité qualité sociétale
qualité qualité sociétale environnementale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale qualité
qualité qualité qualité sociétale qualité environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale sociétale qualité qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale sociétale environnementale sociétale qualité innovation technologique sociétale
qualité qualité sociétale environnementale innovation technologique environnementale qualité qualité sociétale qualité
qualité qualité qualité sociétale qualité environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
qualité innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité environnementale innovation technologique qualité sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale innovation technologique environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale sociétale environnementale qualité environnementale qualité qualité sociétale sociétale
qualité qualité innovation technologique qualité innovation technologique qualité qualité sociétale sociétale qualité
qualité qualité qualité environnementale qualité environnementale qualité qualité qualité qualité
qualité qualité sociétale environnementale qualité environnementale sociétale qualité environnementale sociétale
sociétale sociétale qualité qualité innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale sociétale
qualité qualité qualité qualité qualité environnementale sociétale qualité innovation technologique qualité
sociétale sociétale qualité environnementale qualité environnementale qualité qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale environnementale innovation technologique qualité environnementale qualité qualité sociétale qualité
qualité qualité qualité environnementale qualité environnementale sociétale qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale sociétale environnementale qualité qualité sociétale sociétale
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
sociétale qualité Sans réponse environnementale qualité Sans réponse sociétale Sans réponse sociétale sociétale
environnementale sociétale sociétale environnementale innovation technologique sociétale environnementale qualité environnementale sociétale
qualité qualité sociétale qualité sociétale sociétale qualité innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale environnementale environnementale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
qualité sociétale qualité environnementale qualité environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
qualité qualité qualité environnementale qualité environnementale sociétale qualité sociétale qualité
Sans réponse sociétale environnementale qualité qualité Sans réponse sociétale Sans réponse Sans réponse qualité
qualité qualité environnementale qualité innovation technologique environnementale sociétale qualité innovation technologique qualité
sociétale sociétale environnementale sociétale qualité innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité qualité qualité innovation technologique environnementale innovation technologique qualité sociétale
qualité qualité innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité
qualité qualité innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale innovation technologique sociétale sociétale
qualité qualité environnementale qualité qualité qualité sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique sociétale qualité
sociétale qualité innovation technologique environnementale innovation technologique environnementale sociétale qualité qualité qualité
qualité sociétale sociétale innovation technologique qualité innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité
qualité qualité sociétale environnementale innovation technologique environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale qualité qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale qualité sociétale qualité
qualité qualité sociétale environnementale qualité environnementale sociétale innovation technologique sociétale qualité
ANNEXE 3
396
ANNEXES
sociétale sociétale qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique environnementale qualité environnementale environnementale
sociétale sociétale qualité environnementale qualité environnementale qualité innovation technologique qualité sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité sociétale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
qualité qualité innovation technologique environnementale environnementale environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale Sans réponse environnementale sociétale innovation technologique sociétale sociétale
qualité qualité qualité environnementale qualité environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale
qualité qualité sociétale environnementale sociétale environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
environnementale sociétale sociétale innovation technologique sociétale innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale
sociétale qualité qualité environnementale environnementale environnementale sociétale qualité qualité qualité
sociétale innovation technologique sociétale qualité qualité qualité sociétale environnementale sociétale innovation technologique
qualité qualité qualité environnementale innovation technologique environnementale qualité qualité innovation technologique environnementale
Sans réponse Sans réponse qualité environnementale sociétale environnementale Sans réponse qualité sociétale sociétale
qualité qualité innovation technologique sociétale qualité environnementale qualité innovation technologique innovation technologique qualité
qualité sociétale qualité innovation technologique qualité innovation technologique qualité innovation technologique qualité sociétale
sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale
sociétale sociétale sociétale sociétale qualité sociétale qualité sociétale sociétale sociétale
qualité qualité sociétale qualité qualité qualité sociétale qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale environnementale environnementale qualité sociétale qualité qualité
sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique sociétale qualité sociétale sociétale
Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique sociétale qualité
qualité qualité sociétale environnementale qualité innovation technologique sociétale innovation technologique qualité qualité
sociétale sociétale qualité environnementale innovation technologique environnementale qualité sociétale sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité sociétale sociétale innovation technologique sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale innovation technologique sociétale Sans réponse environnementale qualité innovation technologique sociétale sociétale
sociétale sociétale sociétale innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale environnementale environnementale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
qualité innovation technologique environnementale environnementale innovation technologique innovation technologique sociétale qualité environnementale innovation technologique
sociétale sociétale qualité innovation technologique qualité innovation technologique qualité qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité sociétale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale qualité environnementale sociétale innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale qualité environnementale sociétale innovation technologique sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale qualité environnementale qualité qualité sociétale sociétale
innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale environnementale qualité qualité sociétale innovation technologique
qualité qualité qualité innovation technologique sociétale innovation technologique qualité qualité sociétale qualité
environnementale qualité environnementale environnementale qualité environnementale qualité qualité sociétale qualité
qualité qualité sociétale sociétale innovation technologique sociétale environnementale innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale environnementale environnementale qualité qualité sociétale sociétale
sociétale qualité qualité sociétale innovation technologique sociétale qualité qualité sociétale qualité
sociétale innovation technologique sociétale environnementale environnementale qualité sociétale environnementale sociétale innovation technologique
sociétale sociétale qualité environnementale innovation technologique environnementale qualité sociétale sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale qualité environnementale qualité qualité Sans réponse sociétale
qualité sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale
qualité qualité sociétale qualité qualité sociétale qualité innovation technologique qualité qualité
sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité qualité innovation technologique environnementale environnementale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale Sans réponse environnementale qualité sociétale sociétale sociétale
sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale
environnementale qualité qualité sociétale sociétale sociétale qualité qualité sociétale environnementale
sociétale sociétale qualité environnementale environnementale environnementale qualité qualité sociétale sociétale
qualité qualité environnementale environnementale environnementale environnementale sociétale qualité sociétale qualité
qualité qualité Sans réponse Sans réponse sociétale innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité innovation technologique qualité innovation technologique qualité qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité qualité qualité environnementale sociétale sociétale sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale qualité environnementale qualité innovation technologique sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité innovation technologique qualité environnementale environnementale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale innovation technologique environnementale environnementale innovation technologique qualité qualité
qualité Sans réponse sociétale environnementale sociétale environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale qualité Sans réponse Sans réponse Sans réponse qualité qualité sociétale sociétale
qualité sociétale qualité environnementale innovation technologique qualité sociétale environnementale sociétale qualité
qualité qualité qualité environnementale innovation technologique qualité qualité qualité sociétale qualité
qualité sociétale environnementale environnementale sociétale environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
ANNEXE 3
397
ANNEXES
sociétale sociétale qualité innovation technologique qualité environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
qualité qualité innovation technologique environnementale sociétale environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale environnementale qualité innovation technologique sociétale environnementale sociétale environnementale sociétale
qualité qualité environnementale environnementale qualité environnementale qualité sociétale qualité qualité
sociétale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale qualité qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale innovation technologique environnementale qualité environnementale sociétale qualité sociétale qualité
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité environnementale environnementale environnementale qualité innovation technologique sociétale sociétale
qualité Sans réponse qualité sociétale innovation technologique sociétale environnementale innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale environnementale environnementale environnementale environnementale qualité qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale sociétale environnementale qualité environnementale qualité qualité qualité sociétale
qualité qualité innovation technologique qualité qualité qualité qualité innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale qualité sociétale innovation technologique environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
qualité qualité innovation technologique environnementale Sans réponse environnementale sociétale innovation technologique sociétale qualité
qualité sociétale environnementale sociétale sociétale environnementale sociétale innovation technologique sociétale qualité
sociétale sociétale environnementale qualité sociétale sociétale qualité innovation technologique sociétale sociétale
qualité qualité qualité environnementale sociétale environnementale qualité qualité sociétale qualité
sociétale qualité innovation technologique environnementale innovation technologique environnementale qualité innovation technologique innovation technologique qualité
qualité qualité innovation technologique environnementale innovation technologique environnementale sociétale qualité qualité qualité
qualité qualité innovation technologique environnementale sociétale environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
qualité qualité innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale qualité sociétale qualité
qualité sociétale environnementale innovation technologique sociétale innovation technologique qualité qualité innovation technologique qualité
Sans réponse Sans réponse qualité qualité Sans réponse Sans réponse Sans réponse qualité Sans réponse Sans réponse
qualité qualité qualité environnementale innovation technologique sociétale qualité qualité qualité qualité
qualité qualité environnementale qualité qualité sociétale sociétale innovation technologique qualité sociétale
qualité qualité sociétale environnementale sociétale environnementale sociétale qualité qualité qualité
qualité sociétale innovation technologique sociétale qualité innovation technologique sociétale innovation technologique qualité qualité
sociétale sociétale environnementale environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité sociétale sociétale
qualité qualité innovation technologique environnementale sociétale environnementale qualité qualité sociétale qualité
sociétale sociétale environnementale environnementale sociétale environnementale sociétale innovation technologique sociétale sociétale
qualité qualité sociétale innovation technologique innovation technologique Sans réponse Sans réponse Sans réponse environnementale qualité
qualité qualité qualité qualité qualité environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
qualité qualité innovation technologique environnementale qualité environnementale qualité qualité qualité sociétale
qualité qualité environnementale environnementale sociétale environnementale qualité innovation technologique sociétale qualité
qualité qualité environnementale environnementale Sans réponse sociétale sociétale qualité innovation technologique qualité
sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale qualité sociétale sociétale
innovation technologique sociétale environnementale environnementale innovation technologique environnementale qualité sociétale environnementale sociétale
Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
qualité qualité sociétale sociétale qualité environnementale qualité sociétale qualité qualité
environnementale sociétale environnementale qualité innovation technologique qualité qualité environnementale qualité environnementale
qualité qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique qualité qualité qualité
Sans réponse qualité environnementale sociétale qualité Sans réponse Sans réponse Sans réponse environnementale Sans réponse
sociétale sociétale qualité sociétale qualité sociétale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique sociétale sociétale
qualité qualité qualité environnementale qualité environnementale sociétale qualité qualité qualité
qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité innovation technologique qualité environnementale sociétale qualité sociétale environnementale
sociétale sociétale qualité environnementale qualité innovation technologique qualité qualité sociétale sociétale
environnementale Sans réponse Sans réponse environnementale Sans réponse environnementale qualité qualité qualité qualité
sociétale qualité innovation technologique qualité environnementale environnementale sociétale qualité environnementale qualité
innovation technologique innovation technologique innovation technologique environnementale qualité environnementale sociétale qualité sociétale qualité
qualité sociétale qualité qualité innovation technologique qualité qualité qualité sociétale qualité
sociétale sociétale qualité sociétale qualité environnementale qualité qualité sociétale sociétale
Sans réponse sociétale qualité environnementale sociétale innovation technologique qualité qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité environnementale environnementale environnementale sociétale qualité sociétale sociétale
sociétale sociétale qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale
qualité qualité Sans réponse innovation technologique Sans réponse innovation technologique Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
ANNEXE 3
398
ANNEXES
Leclerc Michelin Orange Peugeot Renault SFR SNCF Société Générale Système U Total
qualité innovation technologique sociétale qualité qualité innovation technologique sociétale qualité qualité qualité
environnementale qualité sociétale innovation technologique innovation technologique qualité environnementale qualité environnementale qualité
environnementale innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique qualité environnementale sociétale qualité Sans réponse
sociétale innovation technologique sociétale qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale sociétale innovation technologique
sociétale sociétale sociétale innovation technologique innovation technologique qualité environnementale qualité sociétale qualité
qualité qualité qualité sociétale innovation technologique sociétale qualité qualité qualité environnementale
qualité innovation technologique sociétale environnementale environnementale sociétale sociétale qualité sociétale qualité
sociétale innovation technologique qualité qualité innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale sociétale
qualité innovation technologique qualité qualité Sans réponse qualité sociétale qualité qualité sociétale
sociétale qualité innovation technologique qualité environnementale qualité innovation technologique sociétale sociétale qualité
qualité innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique qualité sociétale qualité
qualité innovation technologique innovation technologique qualité qualité innovation technologique sociétale qualité qualité qualité
qualité innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale qualité Sans réponse
sociétale qualité Sans réponse innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique qualité qualité innovation technologique Sans réponse sociétale qualité qualité
sociétale qualité sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale qualité sociétale innovation technologique
sociétale qualité sociétale environnementale environnementale sociétale innovation technologique sociétale sociétale environnementale
Sans réponse qualité qualité innovation technologique qualité sociétale environnementale qualité sociétale qualité
innovation technologique innovation technologique qualité environnementale environnementale innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité
Sans réponse Sans réponse sociétale qualité innovation technologique sociétale sociétale qualité sociétale qualité
qualité qualité qualité qualité qualité qualité sociétale sociétale qualité sociétale
sociétale qualité sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité sociétale
qualité qualité sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale Sans réponse qualité qualité sociétale
qualité innovation technologique sociétale qualité qualité sociétale sociétale sociétale qualité environnementale
qualité innovation technologique qualité environnementale environnementale qualité environnementale sociétale qualité environnementale
Sans réponse Sans réponse innovation technologique Sans réponse qualité innovation technologique Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
sociétale qualité environnementale Sans réponse sociétale environnementale Sans réponse sociétale innovation technologique qualité
sociétale qualité qualité qualité qualité qualité environnementale sociétale sociétale sociétale
sociétale innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale qualité qualité sociétale
qualité environnementale qualité sociétale sociétale qualité sociétale sociétale environnementale qualité
environnementale environnementale qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale environnementale sociétale
sociétale sociétale qualité sociétale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale qualité
sociétale innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique sociétale innovation technologique qualité environnementale qualité
sociétale innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale qualité
environnementale qualité sociétale sociétale environnementale innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale sociétale
sociétale qualité innovation technologique qualité qualité qualité environnementale sociétale sociétale qualité
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique sociétale qualité innovation technologique
qualité innovation technologique qualité innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité qualité
qualité qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique environnementale qualité qualité Sans réponse
sociétale environnementale qualité environnementale environnementale qualité qualité sociétale sociétale qualité
sociétale qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité
qualité qualité innovation technologique qualité qualité environnementale sociétale qualité qualité innovation technologique
qualité sociétale qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité qualité
environnementale innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale qualité
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique sociétale qualité innovation technologique
sociétale qualité qualité qualité qualité innovation technologique environnementale sociétale sociétale environnementale
qualité environnementale qualité innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique qualité qualité qualité
sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité sociétale Sans réponse
sociétale sociétale innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité
environnementale innovation technologique sociétale qualité environnementale sociétale environnementale sociétale sociétale innovation technologique
sociétale innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale environnementale
sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité Sans réponse sociétale qualité Sans réponse
qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité qualité sociétale environnementale
Sans réponse innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique qualité environnementale Sans réponse environnementale qualité
sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique environnementale qualité sociétale qualité
sociétale environnementale innovation technologique environnementale environnementale innovation technologique sociétale qualité sociétale environnementale
sociétale qualité qualité sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale Sans réponse
qualité qualité qualité qualité qualité qualité innovation technologique qualité qualité qualité
qualité innovation technologique qualité innovation technologique environnementale qualité sociétale qualité sociétale qualité
qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique environnementale qualité environnementale innovation technologique
qualité innovation technologique sociétale environnementale environnementale sociétale environnementale sociétale sociétale environnementale
qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique sociétale qualité environnementale innovation technologique
innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique qualité qualité innovation technologique qualité sociétale qualité
qualité environnementale qualité qualité qualité qualité innovation technologique qualité environnementale innovation technologique
environnementale sociétale qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité environnementale qualité
qualité qualité sociétale qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale qualité
sociétale environnementale innovation technologique qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale
sociétale environnementale innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité sociétale qualité environnementale
ANNEXE 3
399
ANNEXES
qualité sociétale environnementale qualité environnementale qualité environnementale sociétale innovation technologique Sans réponse
qualité innovation technologique qualité innovation technologique qualité qualité environnementale sociétale sociétale sociétale
sociétale qualité qualité innovation technologique environnementale sociétale environnementale sociétale sociétale innovation technologique
sociétale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
qualité sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité environnementale sociétale
qualité innovation technologique qualité environnementale environnementale qualité sociétale Sans réponse Sans réponse qualité
sociétale environnementale qualité qualité qualité qualité environnementale sociétale qualité innovation technologique
qualité sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité
sociétale innovation technologique sociétale environnementale environnementale sociétale environnementale qualité sociétale sociétale
environnementale qualité innovation technologique qualité qualité sociétale innovation technologique sociétale sociétale sociétale
sociétale qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale innovation technologique
sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale environnementale sociétale innovation technologique innovation technologique
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique qualité environnementale qualité qualité qualité
sociétale innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale Sans réponse sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité environnementale qualité
sociétale innovation technologique qualité qualité qualité sociétale innovation technologique qualité qualité environnementale
sociétale environnementale qualité environnementale environnementale qualité environnementale sociétale sociétale Sans réponse
sociétale environnementale innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale qualité Sans réponse sociétale
sociétale qualité qualité qualité qualité qualité sociétale qualité sociétale Sans réponse
qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité
sociétale qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité environnementale
Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
qualité innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité qualité innovation technologique
sociétale environnementale sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité sociétale sociétale
qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale innovation technologique qualité sociétale sociétale Sans réponse
sociétale sociétale sociétale qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
sociétale qualité sociétale sociétale sociétale sociétale innovation technologique sociétale sociétale innovation technologique
sociétale qualité qualité qualité innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale qualité
sociétale innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité sociétale qualité
qualité innovation technologique qualité qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité
qualité qualité innovation technologique qualité qualité environnementale sociétale qualité innovation technologique environnementale
qualité qualité qualité qualité innovation technologique qualité sociétale qualité qualité innovation technologique
qualité qualité sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale sociétale sociétale innovation technologique
sociétale innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité qualité
sociétale qualité qualité qualité qualité sociétale environnementale sociétale sociétale innovation technologique
qualité qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique environnementale environnementale innovation technologique sociétale innovation technologique qualité qualité
qualité innovation technologique sociétale innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité qualité qualité
sociétale qualité qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité sociétale qualité
qualité innovation technologique innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité innovation technologique
qualité qualité sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale sociétale qualité environnementale
qualité qualité sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale sociétale qualité qualité
sociétale qualité environnementale sociétale innovation technologique qualité sociétale qualité environnementale innovation technologique
qualité innovation technologique sociétale environnementale sociétale innovation technologique environnementale sociétale qualité environnementale
qualité innovation technologique sociétale qualité qualité sociétale environnementale sociétale qualité innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique environnementale innovation technologique environnementale qualité environnementale qualité
sociétale sociétale qualité sociétale sociétale innovation technologique environnementale sociétale sociétale sociétale
environnementale qualité qualité qualité qualité qualité qualité sociétale qualité Sans réponse
sociétale sociétale sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité sociétale innovation technologique
sociétale Sans réponse qualité qualité qualité sociétale qualité sociétale sociétale Sans réponse
qualité innovation technologique sociétale qualité qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale
qualité innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité innovation technologique
sociétale qualité sociétale qualité qualité sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
qualité innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique qualité environnementale qualité qualité Sans réponse
qualité environnementale sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale sociétale qualité innovation technologique
sociétale qualité sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale qualité qualité sociétale innovation technologique
sociétale qualité qualité innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique qualité sociétale qualité
Sans réponse qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale qualité innovation technologique
sociétale qualité sociétale innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité sociétale
qualité environnementale innovation technologique innovation technologique environnementale sociétale environnementale sociétale qualité environnementale
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale qualité
sociétale qualité qualité qualité sociétale sociétale environnementale sociétale sociétale qualité
sociétale environnementale qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique qualité environnementale qualité sociétale qualité
environnementale innovation technologique qualité qualité Sans réponse innovation technologique environnementale Sans réponse environnementale qualité
qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité innovation technologique qualité qualité qualité
qualité innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale environnementale
ANNEXE 3
400
ANNEXES
qualité innovation technologique qualité environnementale environnementale qualité innovation technologique sociétale sociétale qualité
qualité innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale qualité qualité qualité
environnementale innovation technologique environnementale innovation technologique innovation technologique environnementale qualité sociétale environnementale qualité
sociétale qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité qualité qualité
sociétale innovation technologique sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité sociétale
sociétale qualité innovation technologique innovation technologique qualité qualité environnementale qualité sociétale qualité
sociétale innovation technologique qualité environnementale environnementale qualité innovation technologique qualité sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique sociétale qualité qualité sociétale environnementale sociétale qualité innovation technologique
environnementale environnementale innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale qualité sociétale Sans réponse
environnementale innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale sociétale sociétale sociétale
qualité qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité Sans réponse
qualité innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité qualité
sociétale qualité sociétale qualité sociétale sociétale innovation technologique sociétale sociétale sociétale
sociétale sociétale innovation technologique environnementale environnementale innovation technologique innovation technologique qualité environnementale sociétale
sociétale environnementale innovation technologique qualité qualité innovation technologique environnementale qualité sociétale innovation technologique
qualité qualité innovation technologique innovation technologique sociétale innovation technologique sociétale sociétale qualité sociétale
qualité qualité qualité qualité qualité qualité environnementale qualité sociétale qualité
qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale innovation technologique
sociétale sociétale innovation technologique qualité sociétale innovation technologique innovation technologique qualité sociétale innovation technologique
qualité qualité qualité innovation technologique qualité qualité qualité qualité qualité environnementale
sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité qualité sociétale qualité sociétale qualité
environnementale qualité Sans réponse environnementale environnementale sociétale qualité innovation technologique qualité environnementale
Sans réponse qualité Sans réponse qualité Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
qualité qualité innovation technologique qualité qualité qualité environnementale qualité qualité qualité
sociétale innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale sociétale sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique sociétale innovation technologique qualité sociétale qualité sociétale sociétale environnementale
qualité sociétale innovation technologique environnementale qualité innovation technologique environnementale qualité environnementale qualité
sociétale innovation technologique sociétale sociétale sociétale qualité sociétale sociétale sociétale qualité
qualité sociétale qualité innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité qualité environnementale
sociétale innovation technologique sociétale environnementale environnementale sociétale environnementale sociétale sociétale environnementale
sociétale qualité innovation technologique qualité qualité qualité innovation technologique qualité Sans réponse Sans réponse
sociétale innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité innovation technologique
innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique qualité innovation technologique qualité sociétale Sans réponse
innovation technologique qualité sociétale innovation technologique innovation technologique qualité environnementale qualité innovation technologique environnementale
sociétale sociétale qualité environnementale environnementale sociétale innovation technologique qualité innovation technologique Sans réponse
environnementale innovation technologique qualité environnementale environnementale qualité sociétale sociétale environnementale innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique environnementale environnementale qualité environnementale sociétale sociétale qualité
Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
qualité qualité qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité environnementale
qualité sociétale innovation technologique environnementale innovation technologique sociétale qualité environnementale environnementale Sans réponse
sociétale qualité qualité qualité qualité qualité Sans réponse sociétale sociétale qualité
Sans réponse Sans réponse qualité innovation technologique qualité sociétale sociétale environnementale qualité innovation technologique
sociétale Sans réponse qualité qualité qualité qualité sociétale sociétale sociétale innovation technologique
sociétale innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale sociétale sociétale
qualité innovation technologique Sans réponse innovation technologique qualité qualité sociétale qualité sociétale qualité
qualité environnementale sociétale environnementale environnementale sociétale sociétale sociétale environnementale environnementale
qualité innovation technologique qualité innovation technologique sociétale environnementale innovation technologique qualité sociétale innovation technologique
qualité innovation technologique qualité innovation technologique innovation technologique Sans réponse qualité sociétale qualité qualité
qualité innovation technologique innovation technologique qualité environnementale innovation technologique innovation technologique qualité sociétale Sans réponse
sociétale innovation technologique Sans réponse innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale qualité sociétale environnementale
sociétale qualité qualité environnementale environnementale qualité environnementale qualité innovation technologique innovation technologique
qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique qualité sociétale qualité qualité innovation technologique
qualité qualité qualité qualité innovation technologique qualité sociétale sociétale qualité Sans réponse
qualité qualité sociétale innovation technologique innovation technologique sociétale environnementale qualité qualité Sans réponse
qualité qualité innovation technologique innovation technologique qualité sociétale innovation technologique sociétale qualité sociétale
qualité innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique innovation technologique sociétale sociétale qualité qualité
Sans réponse environnementale Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse innovation technologique Sans réponse
sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale sociétale
ANNEXE 3
401
ANNEXES
ANNEXE 3
402
ANNEXES
70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130 70 130
50 50 170 150 50 50 50 50 150 95 50 50 200 100 101 100 150 170 50 50 150 95 95 101 101 101 101 50 150 170
0 200 300 0 0 0 300 0 200 0 0 0 300 0 0 0 0 400 0 0 100 0 300 0 200 100 0 300 0 300
170 140 140 70 20 20 20 20 50 125 36 36 170 155 140 140 100 125 140 70 34 170 140 125 89 170 125 40 40 170
300 200 200 150 200 0 200 0 0 0 0 0 100 500 0 200 0 300 0 0 150 0 0 0 0 0 0 0 200 300
150 150 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 150 100 50 100 100 100 50 100 100 100 150 100 100 100 50 50
200 200 200 200 0 0 100 0 100 200 0 0 300 0 0 200 0 400 0 0 100 100 200 0 100 200 0 0 0 200
200 150 100 50 50 50 50 50 75 75 50 50 100 100 100 200 75 300 75 50 100 100 100 100 100 75 150 100 75 150
300 300 300 20 20 5 15 10 60 100 30 10 100 200 200 300 30 10 70 30 100 100 150 150 150 50 100 20 10 90
1 1 200 100 300 200 1 200 100 200 200 200 50 200 1 300 1 50 90 1 200 100 1 100 100 1 100 100 1 1
0 200 300 0 0 0 0 250 0 250 250 0 250 250 0 250 0 250 0 0 250 250 0 0 250 0 0 0 0 0
100 100 100 100 50 100 50 50 100 100 100 100 100 150 100 200 50 150 100 50 200 100 50 150 100 100 100 50 200 0
0 0 300 0 0 300 0 0 0 300 0 0 300 300 0 300 300 0 0 0 300 0 0 0 0 300 0 0 0 0
550 300 300 0 0 0 100 0 200 0 100 0 0 250 100 100 0 250 250 0 0 150 150 0 100 100 0 0 0
150 300 10 10 7 7 150 10 150 10 10 7 300 300 300 150 10 300 10 7 8 300 10 10 150 150 10 7 7 150
50 100 140 80 200 80 80 80 80 100 80 80 150 200 20 200 80 30 20 80 150 100 25 100 100 40 25 80 70 350
150 150 200 100 50 100 100 50 50 150 50 50 100 150 150 75 50 100 100 100 50 150 100 75 150 150 50 50 50 100
90 200 80 100 80 80 80 80 80 80 80 80 200 100 100 80 80 200 50 80 80 200 200 80 80 100 80 80 80 100
101 99 101 99 101 99 99 101 99 101 99 101 99 101 101 99 99 101 99 101 99 101 99 101 99 101 99 101 99 101
100 70 70 50 90 200 200 200 50 90 200 200 200 50 50 50 10 200 10 100 50 200 50 100 100 50 10 200 0 100
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
120 200 155 135 40 50 90 65 105 115 30 80 125 65 100 200 135 145 55 75 100 100 130 100 110 120 50 95 65 45
50 50 200 100 50 100 50 50 200 200 100 50 200 25 50 25 50 300 100 55 25 200 100 100 100 50 50 100 50 100
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
200 50 500 1 1 1 1 50 1 200 1 1 1 500 10 500 10 10 100 10 10 300 10 10 10 10 200 1 1 300
100 100 50 50 50 50 50 50 50 100 50 50 300 50 50 50 50 200 100 50 50 300 100 100 100 100 100 100 100 300
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
0 900 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 900 300 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 900 0 0 0 0 0
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 120 120 120 120 120 120 120 120 120 30 30 30 30 30 30 30 30 29 1
50 100 50 50 50 10 10 20 100 60 50 50 200 50 200 200 50 200 100 50 300 100 100 200 100 300 100 50 100 200
30 300 300 30 30 30 30 30 30 300 30 30 300 300 30 300 30 30 30 30 30 30 300 30 30 30 30 30 30 300
100 70 90 90 150 250 100 70 60 100 100 120 700 400 80 155 50 120 20 10 60 7 20 20 10 10 8 10 12 8
800 850 0 400 0 0 0 0 400 0 0 0 220 0 0 0 0 330 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 500 0 200 200 0 0 100 500 0 0 0 200 0 0 200 0 0 200 200 0 500 0 0 200
0 200 200 0 0 200 200 0 0 0 0 0 300 400 0 300 0 0 200 0 0 0 200 0 0 0 300 0 0 500
120 280 250 30 35 15 45 70 30 80 50 20 80 280 100 190 90 200 20 70 55 180 90 120 80 200 20 150 50 400
100 100 100 50 50 50 50 50 50 50 50 150 150 50 150 150 50 300 150 50 50 50 150 150 50 50 250 150 50 150
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
100 300 300 50 100 30 60 20 20 30 20 20 50 120 45 200 45 200 60 20 100 100 80 40 150 100 120 70 90 300
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1000 0 0 500 0 500 0 0 0 0 500 0 0 500 0 0 0
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
150 150 150 150 150 0 150 0 0 150 0 0 150 150 150 150 0 150 0 0 150 150 150 150 150 150 150 0 0 150
200 200 400 100 2 2 2 2 50 100 3 2 600 300 100 200 10 30 10 2 50 50 4 40 30 10 20 2 35 444
200 200 200 100 33 33 33 33 100 100 33 33 200 50 200 50 33 200 33 37 200 100 100 100 100 200 33 33 33 200
50 300 50 50 50 50 50 50 300 50 50 50 200 50 50 50 50 300 30 50 300 100 50 200 200 50 90 50 50 30
500 0 500 0 250 0 0 0 0 0 0 0 500 0 0 0 0 500 0 0 0 0 0 500 0 250 0 0 0 0
120 200 80 80 80 80 100 80 100 80 80 80 150 150 100 150 60 250 60 60 80 100 60 80 100 60 60 120 80 120
200 200 150 50 50 50 100 50 200 50 50 50 200 100 100 100 50 200 50 50 100 100 100 50 50 50 100 50 100 150
0 0 0 500 0 0 0 0 0 0 0 0 500 500 0 500 0 500 0 0 500 0 0 0 0 0 0 0 0 0
300 400 400 0 0 0 0 0 0 0 0 0 250 400 0 400 0 200 0 0 100 250 0 0 0 0 100 0 0 200
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
500 500 0 500 0 0 0 0 0 1000 0 0 0 0 0 0 0 500 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 300 300 0 0 500 0 500 0 0 0 400 0 0 0 0 200 0 0 300 0 0 200 0 0 0 0 300 0
400 300 0 0 0 0 200 0 0 0 200 0 0 400 0 0 0 500 0 0 0 0 400 200 0 0 200 0 0 200
0 0 500 0 300 0 200 0 0 0 0 200 0 300 0 300 0 400 0 0 0 0 0 300 0 0 0 0 0 500
0 0 300 300 0 0 0 0 0 300 0 0 300 300 0 300 0 0 0 0 300 300 0 300 0 0 0 0 0 300
500 0 0 100 0 50 50 50 50 0 50 0 100 200 50 50 0 800 0 0 0 200 400 200 100 50 0 0 0 0
0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200 0 200
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
200 200 0 0 200 0 0 0 200 0 0 0 200 200 200 200 0 200 200 200 0 200 200 0 200 0 0 0 0 200
0 750 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 750 0 0 0 0 750 0 0 0 0 0 0 0 0 750 0 0 0
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 200 100 100 100 100 200 100 100 100 100 100 100 100 50 100 50 50 50
300 400 100 0 50 50 400 0 100 500 300 0 0 200 0 0 0 200 0 0 50 0 0 0 0 50 0 0 0 300
120 80 90 110 120 80 110 90 120 80 101 99 115 110 110 65 90 120 90 110 120 70 130 80 110 80 130 110 50 110
200 150 100 60 80 70 140 100 120 80 80 90 130 100 50 50 90 150 160 70 130 80 60 100 100 120 70 60 60 150
ANNEXE 3
403
ANNEXES
ANNEXE 3
404
ANNEXES
ANNEXE 3
405
ANNEXES
SNCF Airbus SFR Areva Citroën GDF SUEZ Auchan La Poste Air France SFR Orange Danone
Intermarché L'Oréal Caisse d'Épargne GDF SUEZ EDF Total La Poste Danone LCL SFR Peugeot France Télécom
Crédit Mutuel Caisse d'Épargne Système U Areva EDF GDF SUEZ Auchan La Poste Air France SFR Orange Auchan
Michelin Airbus LCL Areva GDF SUEZ EDF Areva Airbus Société Générale SFR Michelin Airbus
Caisse d'Épargne Crédit Mutuel Intermarché Michelin GDF SUEZ Areva Auchan La Poste Citroën Airbus SFR Danone
Crédit Mutuel AXA Crédit Agricole GDF SUEZ Areva EDF Michelin Auchan Intermarché Airbus La Poste Danone
Leclerc BNP Paribas Société Générale EDF GDF SUEZ Intermarché Peugeot Danone Auchan L'Oréal Orange Peugeot
Crédit Agricole Société Générale La Poste Areva EDF GDF SUEZ Danone Auchan Système U Orange L'Oréal Carrefour
SNCF EDF GDF SUEZ EDF GDF SUEZ L'Oréal Danone Michelin L'Oréal Airbus Michelin EDF
EDF Société Générale Leclerc Areva EDF Renault Danone Orange L'Oréal Airbus Renault SNCF
Banque Populaire Crédit Mutuel SFR Peugeot SNCF Areva Air France L'Oréal Peugeot Danone Orange SFR
AXA Crédit Agricole Leclerc EDF GDF SUEZ Areva Air France Citroën SNCF SFR Orange Danone
Crédit Agricole Crédit Mutuel Danone Areva EDF Total Auchan GDF SUEZ La Poste Airbus France Télécom SNCF
Banque Populaire AXA Caisse d'Épargne EDF Areva Total Air France La Poste Citroën Orange Danone Michelin
Banque Populaire Système U Caisse d'Épargne GDF SUEZ SNCF Peugeot L'Oréal Danone La Poste Total Orange EDF
Crédit Mutuel Crédit Agricole LCL Areva EDF GDF SUEZ Citroën Peugeot Renault Orange Airbus Total
Crédit Agricole Carrefour Banque Populaire Leclerc Areva Peugeot Air France GDF SUEZ Renault France Télécom SNCF Airbus
Danone Leclerc Banque Populaire EDF Areva GDF SUEZ La Poste Air France Peugeot Orange France Télécom Airbus
Système U Leclerc SNCF EDF GDF SUEZ Areva L'Oréal Danone Air France L'Oréal Michelin Orange
Crédit Mutuel Banque Populaire Système U GDF SUEZ Peugeot Leclerc Renault Citroën Areva SFR Total Orange
BNP Paribas Auchan SFR GDF SUEZ Peugeot SNCF L'Oréal Air France Peugeot Airbus EDF Michelin
Caisse d'Épargne Crédit Mutuel Système U EDF Areva Citroën La Poste Air France GDF SUEZ Total EDF SFR
Système U Caisse d'Épargne Carrefour Leclerc Danone Auchan Auchan Orange SFR Total Airbus GDF SUEZ
BNP Paribas Banque Populaire Crédit Agricole Areva GDF SUEZ Total L'Oréal Air France Danone Airbus Michelin SNCF
AXA Banque Populaire BNP Paribas Airbus EDF Total Michelin SFR BNP Paribas Orange Danone Airbus
Carrefour Danone L'Oréal GDF SUEZ Areva EDF L'Oréal Orange La Poste SFR Danone Orange
Carrefour Banque Populaire Intermarché Airbus EDF Michelin Banque Populaire Michelin L'Oréal Michelin SFR Orange
Banque Populaire BNP Paribas AXA EDF GDF SUEZ Air France SNCF Carrefour Système U Airbus Orange Michelin
Airbus Airbus Airbus Airbus Airbus Airbus Airbus Airbus Airbus Airbus Airbus Airbus
L'Oréal SFR Crédit Mutuel Areva GDF SUEZ EDF Airbus Peugeot Renault Danone Orange SFR
Danone SFR La Poste Areva L'Oréal GDF SUEZ Airbus Peugeot Air France Total Renault EDF
SNCF BNP Paribas Crédit Mutuel GDF SUEZ SFR Areva Auchan Renault L'Oréal Orange SFR Danone
BNP Paribas Caisse d'Épargne Crédit Mutuel Areva EDF GDF SUEZ Airbus Citroën Peugeot Orange SFR Danone
Banque Populaire BNP Paribas Caisse d'Épargne Citroën Peugeot Renault Air France La Poste Airbus SFR L'Oréal Michelin
Renault Carrefour AXA Danone GDF SUEZ EDF L'Oréal SNCF Michelin Airbus Total Areva
L'Oréal Système U Crédit Mutuel Areva EDF GDF SUEZ Air France Danone Renault L'Oréal Total Renault
Carrefour AXA SFR GDF SUEZ EDF SNCF Crédit Mutuel Crédit Agricole AXA EDF France Télécom Airbus
Banque Populaire Leclerc SFR Areva Danone GDF SUEZ Airbus Danone L'Oréal Airbus Citroën Michelin
La Poste SNCF Système U EDF SNCF Carrefour Michelin Airbus Areva GDF SUEZ SFR Orange
AXA Crédit Mutuel La Poste GDF SUEZ Danone Renault EDF GDF SUEZ Total Airbus Areva Renault
AXA Intermarché Crédit Mutuel Areva Citroën Airbus Auchan Air France Peugeot Airbus EDF Danone
Banque Populaire Crédit Mutuel Sans réponse EDF GDF SUEZ Areva L'Oréal Renault Peugeot L'Oréal Danone Orange
BNP Paribas Intermarché Leclerc EDF GDF SUEZ SNCF L'Oréal Peugeot Renault Danone Total Orange
Banque Populaire Caisse d'Épargne SFR EDF GDF SUEZ SNCF Auchan La Poste SNCF EDF Orange SFR
France Télécom SNCF Banque Populaire Areva Total EDF Leclerc Intermarché Auchan Orange SFR Airbus
SNCF La Poste Orange Airbus Areva EDF Danone Citroën Société Générale France Télécom Michelin SFR
EDF GDF SUEZ SNCF Airbus Peugeot Renault L'Oréal Danone Michelin Airbus Peugeot Citroën
L'Oréal SFR Crédit Mutuel EDF Renault GDF SUEZ Auchan Renault Intermarché Total SFR Airbus
L'Oréal Caisse d'Épargne Orange EDF Areva Peugeot SNCF La Poste Auchan France Télécom Michelin Air France
Caisse d'Épargne Banque Populaire L'Oréal Areva EDF SNCF Air France SNCF Peugeot Airbus SFR Orange
Auchan Caisse d'Épargne Crédit Agricole Airbus EDF Total Air France Carrefour Renault Danone Orange SFR
SNCF Banque Populaire SFR Areva Renault EDF Danone Auchan L'Oréal Airbus Orange France Télécom
Société Générale LCL Crédit Mutuel Areva Total Citroën Auchan Danone Michelin Danone Airbus Citroën
Crédit Agricole Leclerc La Poste Areva SNCF Citroën EDF L'Oréal Carrefour Airbus Total Michelin
SNCF EDF GDF SUEZ Leclerc SNCF GDF SUEZ Air France Citroën Peugeot Airbus Total SFR
SFR Crédit Mutuel L'Oréal Peugeot Areva GDF SUEZ LCL AXA Orange Airbus EDF France Télécom
La Poste Système U Crédit Mutuel Renault Areva GDF SUEZ Leclerc Auchan Danone L'Oréal Airbus Areva
Banque Populaire Caisse d'Épargne Leclerc Areva EDF GDF SUEZ L'Oréal Danone Air France Total Orange Citroën
L'Oréal SFR Caisse d'Épargne GDF SUEZ Leclerc Areva Auchan La Poste Peugeot SFR Peugeot France Télécom
L'Oréal Crédit Mutuel Système U EDF GDF SUEZ Leclerc Areva Air France Danone Michelin Total SFR
Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse Sans réponse
Banque Populaire Auchan Sans réponse Airbus GDF SUEZ EDF Air France L'Oréal Danone Citroën Areva Michelin
AXA Système U SFR Areva Citroën Peugeot Auchan Danone La Poste Michelin Danone Orange
Carrefour Leclerc Danone GDF SUEZ EDF Total La Poste Auchan BNP Paribas Airbus Total Orange
Crédit Mutuel SFR Leclerc GDF SUEZ Peugeot Areva Airbus La Poste Air France EDF France Télécom Total
Auchan BNP Paribas Crédit Mutuel Areva Citroën GDF SUEZ Air France Danone LCL Airbus France Télécom Total
L'Oréal Système U Leclerc GDF SUEZ EDF Areva Orange SFR SNCF Airbus Peugeot Renault
BNP Paribas Airbus EDF EDF GDF SUEZ SNCF Peugeot Auchan BNP Paribas Airbus Total France Télécom
ANNEXE 3
406
ANNEXES
Michelin Renault Carrefour GDF SUEZ Areva Renault L'Oréal Airbus Air France Areva GDF SUEZ Renault
Danone Auchan Système U EDF GDF SUEZ Areva Air France L'Oréal La Poste Airbus France Télécom Michelin
Banque Populaire Système U La Poste Areva GDF SUEZ EDF L'Oréal Michelin Société Générale Airbus EDF Renault
SNCF EDF GDF SUEZ Sans réponse Sans réponse Sans réponse L'Oréal Danone Michelin Citroën Peugeot Airbus
Banque Populaire L'Oréal Crédit Mutuel Areva EDF Total Air France La Poste Citroën Airbus France Télécom SFR
Auchan AXA Crédit Agricole Areva EDF SNCF La Poste Renault Air France Orange SFR Airbus
Areva Renault Peugeot Danone Airbus Citroën La Poste Air France Michelin Citroën Peugeot Renault
Système U L'Oréal EDF Citroën Peugeot EDF Areva Air France Danone SNCF Michelin Peugeot
France Télécom La Poste SFR Areva EDF GDF SUEZ Auchan Danone Renault Michelin Airbus L'Oréal
Crédit Mutuel AXA Crédit Agricole Auchan Leclerc Intermarché Michelin Total SFR Areva Renault Airbus
L'Oréal Crédit Mutuel Caisse d'Épargne Airbus Danone Auchan BNP Paribas AXA Carrefour Renault Peugeot Citroën
LCL Caisse d'Épargne AXA Carrefour Intermarché Areva Danone L'Oréal Citroën Peugeot SFR Michelin
SFR Crédit Mutuel Caisse d'Épargne Areva Total EDF Danone Auchan Intermarché Airbus France Télécom Michelin
Crédit Mutuel Intermarché Système U EDF SNCF Areva Carrefour LCL AXA Airbus Total France Télécom
La Poste Caisse d'Épargne Leclerc GDF SUEZ Citroën SNCF Airbus La Poste Renault Total EDF Orange
Caisse d'Épargne Danone Système U Renault Peugeot Citroën L'Oréal SFR Airbus Peugeot SNCF Michelin
La Poste Intermarché EDF GDF SUEZ SNCF Areva Airbus L'Oréal Société Générale Airbus Michelin Orange
Banque Populaire Caisse d'Épargne Danone GDF SUEZ EDF Areva L'Oréal Air France SNCF Orange SFR France Télécom
La Poste SNCF France Télécom GDF SUEZ Danone Citroën Air France L'Oréal Danone Airbus Peugeot Renault
Danone Renault SFR GDF SUEZ Total EDF Auchan La Poste SNCF Michelin France Télécom Total
SFR Leclerc Crédit Mutuel Airbus EDF GDF SUEZ SNCF La Poste Danone Total France Télécom EDF
Crédit Agricole LCL AXA Areva GDF SUEZ EDF Danone L'Oréal Carrefour EDF SFR France Télécom
AXA La Poste SNCF Danone GDF SUEZ Peugeot Auchan Citroën SNCF Airbus France Télécom Total
Crédit Mutuel Système U EDF GDF SUEZ EDF SNCF AXA Danone LCL Airbus Orange EDF
L'Oréal Leclerc Auchan GDF SUEZ EDF Peugeot Auchan Citroën La Poste Danone Airbus Orange
Caisse d'Épargne Crédit Agricole Banque Populaire Areva Airbus GDF SUEZ Danone Air France Auchan Total SFR Orange
SNCF GDF SUEZ La Poste Total Airbus Peugeot Carrefour Leclerc Michelin Danone L'Oréal Areva
La Poste SNCF Système U Peugeot Areva Citroën Air France L'Oréal Michelin Airbus Danone Peugeot
Caisse d'Épargne SNCF Michelin GDF SUEZ EDF Danone Airbus SFR Auchan GDF SUEZ L'Oréal Areva
Leclerc Système U Crédit Mutuel Peugeot Renault SNCF Airbus Areva Sans réponse Peugeot Areva Airbus
Caisse d'Épargne Citroën Michelin SNCF EDF GDF SUEZ Intermarché Auchan EDF Airbus Total Orange
Banque Populaire LCL Système U Total Citroën Areva Danone La Poste France Télécom Renault Peugeot Michelin
Auchan Danone AXA Areva Peugeot EDF Air France SFR Airbus Michelin Total GDF SUEZ
Crédit Agricole Crédit Mutuel AXA EDF Areva Citroën Air France Orange Auchan EDF SFR Airbus
Système U Intermarché SNCF Areva GDF SUEZ Total L'Oréal Air France La Poste SFR L'Oréal Danone
Danone La Poste Crédit Mutuel Areva Citroën Peugeot Michelin Renault EDF Danone Orange Michelin
Crédit Mutuel La Poste Système U Areva GDF SUEZ Total Danone L'Oréal Carrefour Airbus Michelin Danone
Crédit Agricole Banque Populaire Leclerc SNCF GDF SUEZ Areva Renault Auchan Citroën SNCF SFR Danone
Intermarché Leclerc La Poste Areva Total EDF L'Oréal Danone Leclerc Airbus SFR Michelin
EDF SNCF La Poste Peugeot EDF Renault L'Oréal Air France Orange Airbus Areva Sans réponse
Banque Populaire Intermarché AXA EDF Airbus Areva Peugeot Danone Air France SFR Michelin L'Oréal
Crédit Mutuel Caisse d'Épargne Système U EDF Peugeot Areva Air France SNCF Renault SFR Orange Danone
Leclerc Banque Populaire AXA EDF Total Areva L'Oréal Air France Renault Airbus Danone Michelin
Crédit Mutuel Société Générale L'Oréal Peugeot Citroën Renault Air France La Poste AXA Peugeot Leclerc Citroën
AXA France Télécom SFR Peugeot Renault GDF SUEZ Areva Airbus L'Oréal Areva Airbus France Télécom
Banque Populaire Leclerc Système U GDF SUEZ EDF Areva Orange La Poste Peugeot Airbus France Télécom Orange
Areva Société Générale Banque Populaire Areva Total Citroën Areva SFR Banque Populaire Areva EDF Peugeot
Orange Peugeot SNCF Peugeot Renault Citroën L'Oréal Air France Peugeot Peugeot Citroën Renault
SFR SNCF Système U EDF Total Michelin Citroën Renault Auchan GDF SUEZ France Télécom Airbus
Crédit Agricole Intermarché Caisse d'Épargne EDF GDF SUEZ Total Citroën Michelin Renault Total SFR France Télécom
Leclerc Intermarché Système U Areva Peugeot GDF SUEZ La Poste Air France AXA Airbus SFR Orange
L'Oréal Crédit Mutuel Auchan Areva Peugeot GDF SUEZ Crédit Mutuel Air France Peugeot Airbus Citroën Michelin
Crédit Mutuel Caisse d'Épargne Système U EDF Peugeot Areva Air France Peugeot Leclerc L'Oréal Danone Peugeot
Banque Populaire Crédit Mutuel Système U Airbus GDF SUEZ Peugeot Areva Air France BNP Paribas Total SFR Michelin
Crédit Agricole AXA Leclerc Peugeot Areva Total Danone Peugeot L'Oréal Airbus GDF SUEZ L'Oréal
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Crédit Mutuel Leclerc Banque Populaire Areva EDF GDF SUEZ Peugeot SNCF Auchan Airbus SFR Danone
Système U EDF Orange SNCF EDF Areva Air France Total Système U AXA SNCF Total
SNCF Caisse d'Épargne Crédit Mutuel Areva EDF GDF SUEZ Danone Air France Auchan Airbus Total SNCF
SNCF La Poste Crédit Agricole GDF SUEZ EDF Areva L'Oréal France Télécom Danone Michelin Peugeot Airbus
AXA Danone SFR GDF SUEZ Peugeot Areva Renault Citroën Air France Airbus Orange SFR
Caisse d'Épargne Banque Populaire Crédit Mutuel Areva EDF Peugeot L'Oréal Danone Air France Airbus Danone L'Oréal
Banque Populaire Système U Caisse d'Épargne Areva EDF Peugeot SNCF Air France Auchan Total Michelin France Télécom
La Poste Leclerc Crédit Mutuel SNCF Areva GDF SUEZ Airbus Michelin AXA Areva Renault SNCF
Air France Airbus Areva Air France Airbus SNCF SNCF AXA Orange Peugeot Orange AXA
ANNEXE 3
407