Resume Consoude Permaculture
Resume Consoude Permaculture
Resume Consoude Permaculture
C’est très intéressant car Ben a publié 3 études de sol qu’il avait fait :
1. quand il a ajouté un paillage de feuille morte (2 études)
2. quand il a installé de la consoude dans son jardin (3 ans plus tard)
Encore du blabla ?
La première est l’étude de l’amélioration de la terre sur 2 ans, via un paillage de feuilles.
La seconde phase a été menée en faisant analyser le sol où pousse la consoude.
Les mesures ont été faites sur la base NPK : Azote, Phosphore et Potassium. Et sur cette
base, l’utilisation de la consoude est totalement justifiée.
Déjà, on voit que les bienfaits de la consoude sont validés par une étude de sol. La
consoude semble hors normes pour augmenter les valeurs NPK de son sol.
La consoude est une plante envahissante. Si vous la mettez dans votre potager, pour
fertiliser le sol, vous risquez d’avoir du mal à vous en débarrasser. Surtout si vous implantez
de la consoude “sauvage” (on en reparlera un peu plus bas).
De plus, combien de temps la consoude met pour faire remonter ces nutriments ?
Si on l’utilise comme un engrais vert, entre deux cultures, aura t’elle le temps d’être
bénéfique ?
C’est une étude où on va faire pousser des chou pak choï dans des pots, pendant 45
jours. Chaque pot sera fertilisé différemment.
(Cette étude à plusieurs objectifs. Mais dans cet article, on va se focaliser sur la consoude)
Ils ont récupéré de la terre proche de l’université, et elle n’est pas propice à la culture. Ce
qui est intéressant, c’est que les plantes ne pourront pas tirer profit des nutriments de cette
terre durant l’étude. On peut donc directement voir l’effet des fertilisants.
Je cite :
“La couleur rouge caractéristique du sol indique sa richesse en oxyde de fer et une pauvreté
en éléments nutritifs, mais son pH très acide et sa CEC (ndlr: capacité d’échange
cationique) faible le rendent encore plus défavorable pour une culture.”
Le Pak Choï ne s’est pas développé, comme vous pouvez le constater plus clairement avec
cette image :
“Avec 1kg de feuilles pour 10L d’eau, les résultats d’analyses ont montré que les purins de
consoude et de chou ne présentent pas des valeurs fertilisantes et ont été incapables de
remplir les besoins en éléments du pak choï, notamment avec l’azote dont la quantité
nécessaire à la culture de pak choï est de 120kg d’azote/ha.”
Bon, si l’étude s’arrêtait là, ça mettrait un sacré coup à la consoude, n’est-ce pas ?
Ce qui est intéressant à ce stade, c’est de constater que les purins seuls ne suffisent pas,
surtout en sol ingrat. Cette affirmation n’est pas tout à fait vrai, mais on en reparlera après.
Par contre, en association avec d’autres éléments, ils peuvent faire des merveilles.
Car, dans cette étude, le pak choï qui a le plus performé était fertilisé à la consoude !
Voici l’explication :
“Comme il a été mentionné dans les sections précédentes, les purins de plantes peuvent
renfermer des substances oligodynamiques formés à l’intérieur des plantes elles-mêmes.
Ceci pourrait expliquer le nombre de feuilles du traitement T7 qui est le plus élevé. Parmi
ces substances, l’allantoïne est extraite de la consoude par l’intermédiaire du purin qui est
apporté à la plante par arrosage. En effet, selon les résultats obtenus par des études
antérieurs, ce composé agirait sur les cellules en favorisant leur multiplication. Ainsi en
prenant en compte ce phénomène, les mêmes effets ont dû influencer la formation des
feuilles d’où leur nombre élevé.”
Ce qu’on peut en déduire, c’est que sur nos sols qui sont, pour la majorité, bien plus
cultivables que le site de l’étude, le purin de consoude nous permet d’avoir des plants plus
robustes, et vigoureux.
Est-ce que les choses auraient été différentes si la dilution du purin dans l’eau avait
été plus faible ? Si on avait augmenté la dose de purin au-delà de ce qui a été fait
durant l’expérience ?
Je cite :
“Même s’il y a ajout des purins, ces derniers ne possèderaient que des rôles
potentialisateurs à cause de leur quantité très faible, apportée au cours de l’expérience.
D’ailleurs, la teneur en azote des purins montrent des valeurs très faibles (consoude : 150,6
mg/l et chou : 124,6 mg/l d’azote)”
Au-delà de cette vigueur donnée à nos légumes, c’est ce point qui me motive le plus à
utiliser la consoude. Elle permet d’améliorer la qualité de nos légumes. Un légume sera
beaucoup plus riche en nutriments, et impactera positivement notre santé.
“Les effets des purins ont été marqués au niveau de la qualité des produits, les teneurs en
phosphore démontrent qu’avec l’association des purins, le produit est plus riche en
phosphore. “
Ici, ce ne sont que les valeurs NPK qui ont été mesurées. Mais, qu’en ai t’il des autres
nutriments ?
Les plantes emmagasinent les nutriments qu’on leur donne. Plus on varie les purins et
arrosages riches, plus on aura de légumes riches.
Ces deux études nous ont permis de cadrer un peu plus clairement les bienfaits de la
consoude.
Si vous ne voulez pas payer, alors vous pourrez chercher de la consoude dans la nature.
Elle aime les endroits humides et les sols lourds. Néanmoins, acheter de la consoude de
Russie vous demandera de payer une seule fois, et vous aurez de la consoude à vie. A vous
de voir.
J’ai beaucoup lu que le cultivar Bocking 14 est celui qu’il faut privilégier. Il ne graine pas,
donc est moins envahissant. Il est aussi plus riche en nutriments. Et, un très bon argument
d’après mois, il produit une forte biomasse, qui vous sera très utile pour pailler votre sol, ou
le fertiliser.
En Purin / décoction
Ici, l’objectif est de retrouver les effets bénéfiques que l’on a vu dans la seconde étude. Un
effet de boost sur nos plantes, pour les rendre plus robustes et résistants.
Le purin consiste à laisser macérer durant plusieurs jours la consoude. Puis, filtrer le
mélange. Ce mélange, on va le diluer dans de l’eau, à raison de 1 litre de mélange pour 10
litres d’eau.
La décoction est plus rapide à concevoir. Il faut faire tremper les feuilles dans l’eau pendant
24 heures. Puis, on va porter à ébullition l’eau. On pourra ensuite arroser, comme avec le
purin.