Syllabus Ecopol 2018
Syllabus Ecopol 2018
Syllabus Ecopol 2018
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PREMIERE PARTIE : HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE
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Les foires internationales et les corporations de marchands
et d’artisans furent deux des institutions les plus importantes qui se
détachèrent du nouveau contexte économique.
Les corporations étaient constituées pour des raisons
économiques et devinrent également des organisations sociales dont
l’objet de base resta la direction et la réglementation d’un métier
déterminé. Les compagnons, leur fournissaient la matière première
pour leur travail et formaient des apprentis. Les règles d’une
corporation embrasaient toutes les phases de l’activité d’un membre et
leur but était d’assurer une concurrence loyale parmi ses membres. Les
règles protégeaient aussi les consommateurs dans une certaine
mesure, mais par la structure, la corporation était un monopole qui
écartait la concurrence d’autres pays et même des cités voisines.
Au fur et à mesure que le commerce se développait, le
besoin de méthodes pour consigner les opérations financières, plus
perfectionnées que celles employées par un particulier pour ses
affaires personnelles et familiales, se fait sentir.
C’est ainsi que le Moyen-âge fit se développer en Italie au
ème
XIV siècle la comptabilité en partie double, qui pour l’essentiel est
le système encore utilisé dans les affaires à l’heure actuelle. Le
premier traité systématique sur cette nouvelle idée parut en 1494 et
fut l’œuvre d’un mathématicien nommé FRA LUCAS PACIOLO.
Si une institution domina le Moyen-âge et façonna ses
activités y compris sa vie économique, ce fut bien le Christianisme et
l’Eglise Catholique. L’Eglise se trouvait confrontée avec des problèmes
moraux et philosophiques. D’un côté, la bible telle qu’elle était
interprétée par l’Eglise interdisait de compter des intérêts et, dans
l’ensemble, les enseignements de l’Eglise étaient hostiles était en
train de devenir l’organisation la plus riche du monde.
Ce problème de concilier l’enseignement chrétien et le
nouveau monde économique fut l’un de ceux traités par les philosophes
scolastiques qui cherchèrent à concilier la philosophie d’Aristote et la
théologie chrétienne en matière économique.
Le plus grand des philosophes scolastiques fut THOMAS
D’AQUIN (1225-1274) qui, dans ses œuvres, par la longuement des
questions économiques par rapport à la foi et la doctrine chrétienne.
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D’une manière générale, il reconnaissait l’utilité du commerce
et des affaires, mais considérait que le mobile de l’homme d’affaires
était un élément du problème.
Si un homme cherchait à faire vivre sa famille, ou mieux
encore exerçait le commerce pour le bien de la collectivité, il ne faisait
rien de mal. Mais s’il cherchait à trop s’enrichir, il commettait un
péché SAINT THOMAS s’attacha particulièrement au problème de
« juste prix ».
Selon lui, vendre un objet au dessus de sa valeur, ou
l’acheter en dessous de sa valeur, est en soit injuste et contraire à la loi.
SAINT THOMAS était hostile à l’intérêt mais semblait
l’envisager principalement en fonction d’une personne qui tirait profit de
besoin d’un autre d’emprunter de l’argent pour un cas personnel et
pressant. La situation est différente pour les hommes d’affaires qui
paieront volontiers des intérêts afin de disposer d’une somme qu’ils
pourront utiliser à des fins qui leur rapporteront un bénéfice supérieur
au coût des intérêts.
Dans l’ensemble SAINT THOMAS et les philosophes
scolastiques eussent été heureux si les hommes ne s’étaient pas
occupés de commerce et d’industrie, mais ils reconnurent leur
existence et encouragèrent les hommes à vivre et à travailler de
façon à ne pas compromettre le salut de leurs âmes par de mauvaises
actions ici-bas.
ORESME (1320-1382), un évêque français, écrivit des
œuvres traitant aussi bien des mathématiques, de l’astronomie
que de la théologie et des questions économique. Son traité sur la
monnaie est considéré comme le premier ouvrage entièrement
consacré à un problème économique.
BURIDAN, MOLINA, BIEL. Ont contribué sur le point suivant :
Admission de la propriété privée : non pas de la façon romaine qui
permettait d’user et d’abuser, mais à la façon chrétienne d’après
laquelle le propriétaire est administrateur pour compte de la
communauté ;
1. Le travail doit être rémunéré équitablement, il doit permettre à
l’ouvrier et à sa famille de vivre décemment ;
2. La recherche de satisfaction des besoins est légitime mais non
celle de gain en soi dans un but d’enrichissement ;
3. Le prêt à intérêt est condamné.
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Les besoins de réforme se faisaient sentir depuis le XIV siècle,
justement sur ces questions. En effet, certains aspects économiques
pervers de cette époque, comme le trafic des indulgences, étaient de
plus en plus mal ressentis par la population, en particulier dans les
pays du nord de l'Europe. Les grandes découvertes, qui permirent
aux pays du sud de l'Europe de s'enrichir par le commerce
transatlantique, ne fit qu'accentuer ce sentiment d'injustice. Le traité de
Tordesillas excluait les pays du nord de l'Europe.
La Réforme protestante de Luther se construisit ainsi
autour d'une réaction contre le système des indulgences.
Parmi les réformateurs protestants, Jean Calvin défendit le prêt
à intérêt, en préconisant un taux modéré de 5%. Le crédit put ainsi se
développer dans les villes protestantes.
La Réforme protestante se développa donc dans ce climat de
changement de mentalité, dans lequel le travail prenait davantage de
valeur par rapport au commerce pur. C’est la célèbre thèse de Max
Weber (L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905). Il
explique qu’avec la Réforme, le travail devint une nouvelle vertu :
auparavant destiné à la seule survie, il devint l’origine de la richesse
et de son accumulation qui, selon la logique protestante de la
prédestination, serait un signe d’« élection divine ». Le travail et la
richesse qu’il produit concourent à la gloire de Dieu ; le temps est
précieux et l’épargne devient une vertu. La pensée protestante
transmettrait aussi selon lui l’éthique du métier, mais assurerait
surtout une rationalité plus grande que celle permise par la pensée
catholique. Ce faisant, elle lève de nombreux obstacles moraux à
l’activité économique.
En 1516, Thomas More fit une première critique des
conséquences sociales de la naissance de ce nouveau système
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économique, que marquait le mouvement des enclosures en
Angleterre en décrivant dans Utopia une société imaginaire ou règnerait
un régime de communautaire, sans aucune monnaie. Les échanges y
étaient régis par un système de troc. Toutefois, on ne peut considérer
Utopia comme un traité d'économie, et encore moins réduire la pensée
de Thomas More à ce seul ouvrage : Thomas More n'était pas un
économiste, mais plutôt un juriste, un homme politique, et un
théologien (voir l'œuvre complet dans l'article Thomas More). Il est
probable que, vu le peu de facilité dans l'impression, la traduction, et
la diffusion des ouvrages à l'époque moderne, la postérité ait effectué
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un biais sur la pensée et l'œuvre de Thomas More, prenant Utopia
comme argument pour la satire d'un système de privilèges aux
limites, puis pour la construction de pensées uniformisantes, que nos
contemporains assimilent vite, sans doute par un effet d'historicisme,
au communisme.
Parallèlement, en Espagne, l'École de Salamanque, à partir
de la théorie des droits naturels, propose une conception subjective de
la valeur et justifie la propriété privée et la liberté des échanges. Ses
auteurs principaux sont les jésuites Francisco de Vitoria (1483–1546),
Martín de Azpilcueta (1493–1586), Domingo de Soto (1494–1560), et
Luis de Molina (1535–1600). Cette tradition sera reprise par les
classiques français et l'Ecole autrichienne.
Les guerres de religion à la suite de la Réforme ont fait
émerger l'idée du libre-échange qui sera formulée plus tard par Hugo de
Groot (Grotius).
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Les thèses mercantilistes peuvent être schématisées en
quelques points :
1°) La théorie des « harmonies économiques » pourrait être résumé en
disant que le développement de l’industrie et des exportations qui
est pour le marchand la fin à atteindre (puisque c’est cela qui
donne des profits), est le moyen pour l’Etat d’atteindre sa propre
fin : l’abondance en hommes et en argent.
2°) Réciproquement, l’abondance en hommes et en argent, fin pour
l’Etat, est le moyen qui permet de développer l’industrie et le
commerce, c'est-à-dire le moyen qui permet aux marchands
d’atteindre leur propre fin.
3°) Les mercantilistes sont ainsi populationnistes dans ce sens qu’ils
sont favorables à l’augmentation de la population dans un pays.
Cette augmentation, pensent-ils, permet d’obtenir aisément de la
main d’œuvre et favorise le développement de l’industrie et du
commerce d’exportation, donc l’augmentation des profits.
Les éminents économistes mercantilistes
Au cours de la période du mercantilisme, bon nombre
d’auteurs se penchèrent sur les questions économiques et y
consacrèrent des ouvrages.
1°) Jean Bodin (1530-1596), déjà cité pour sa théorie monétaire, fut le
premier à exposer la théorie quantitative de la monnaie disant
que, toutes choses étant égales par ailleurs, le niveau des prix
(hausse ou baisse) dépend essentiellement de la quantité de
monnaie en circulation.
2°) Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), un homme d’Etat français, fut
le grand adepte du mercantilisme. Il employa sa puissante autorité
à essayer d’assurer l’autarcie de la France en accordant des
subventions aux manufacturés et en les protégeant par des tarifs
douaniers sur les marchandises étrangères. Il s’attache à rendre
les produits uniformes dans toutes la France, non dans l’intérêt
du consommateur, mais afin d’accroître les ventes de produits à
l’étranger.
3°) Antoine de Montchrestien fut le premier à publier un ouvrage qui a
porté le titre de « traité d’économie politique ». Montchrestien
fait l’apologie du travail. L’homme, écrit-il, est né pour vivre en
continuel exercice et occupation. Mais pourquoi travailler, pense
Montchrestien, sinon pour produire des richesses. Le bonheur
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des hommes consiste principalement, selon lui, en la richesse et
la richesse dans le travail. Le travail du marchand est au dessus
de celui de l’agriculture et même de l’industriel. Son rôle dans le
corps social, dit-il, est semblable à celui du cerveau dans le
corps humain. Il soutint que le commerce est une activité
supérieure puisque l’industrie travaille pour lui.
C’est à Montchrestien que revient la première affirmation de la
thèse moderne de l’importance primordiale des activités économiques
de production et de distribution des biens dans la vie sociale.
Montchrestien en déduit logiquement cette thèse, fort moderne
également, que l’Etat doit s’occupait avant tout de stimuler la
production et les échanges. Très consciemment il renverse la thèse
aristotélicienne de l’indépendance et de la supériorité de la vie
politique sur cette partie de la vie qui est consacrée à la production
et dont traite l’économie. Et c’est pourquoi il forge ce terme
d’économie politique universellement utilisé pour désigner la science de
la production et de la distribution des biens.
II.2. LA PHYSIOCRATIE
ème
Au XVIII siècle, un groupe de penseurs français élabora le
premier système cohérent tentant d’expliquer la vie économique tout
entière d’une nation. Appelée physiocrates, ces penseurs s’inspirèrent
des nouvelles découvertes scientifiques et tentèrent de déterminer un
ordre naturel dans les questions économiques.
Ils considéraient que la monnaie et le commerce était
d’importance secondaire, la terre était la source de toute richesse et
l’agriculture pouvait accroître cette richesse.
Par conséquent, les physiocrates préconisaient uniquement
l’impôt foncier et étaient en faveur d’un libre-échange intégral.
Le fondateur et le chef de l’école des physiocrates fut
François Quesnay (1694-1774) qui divisait la société en trois classe :
en premier lieu les agriculteurs et les mineurs, et enfin, la classe des
commerçants et des industriels que Quesnay considérait comme
stérile et produisant aucune richesse véritable.
Le Tableau économique de Quesnay était dressé de façon à
monter comment la richesse du pays, entièrement due à la
classe productive, était en partie retenue par elle, le reste étant
engagé dans un mouvement circulatoire et revenant par la suite à
son point de départ.
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« La théorie de Quesnay sur ce mouvement circulatoire des
produits économique et de la monnaie équivaut fondamentalement
au concept qui a conduit au calcul du revenu national » à savoir le
produit net résultant les actes de production du pays.
Quesnay est parfois considéré, avec Adam Smith, comme le
fondateur de l’économie politique en tant que science.
Turgot (1727-1781) était un physiocrate qui eut l’occasion,
en tant qu’homme politique influent, de mettre en pratique certains
de ses idées. Il rétablit la liberté du commerce des grains et tenta de
supprimer les corporations d’artisans.
Il supprima également les douanes intérieures et tenta
d’imposer tous les propriétaires fonciers conformément à la doctrine
des physiocrates.
Le banquier irlandais Richard CANTILLON (1680-1734)
devança un peu les physiocrates en faisant valoir que la terre était
la source fondamentale de richesse. Par ailleurs, il s’apparenta aux
mercantilistes en insistant sur l’importance du commerce extérieur et
de la constitution de réserves d’or et d’argent pour la puissance d’un
Etat.
Cantillon fut un précurseur par sa conception de la monnaie,
montrant comment une augmentation quantitative des capitaux
amènerait une hausse des prix, et comment la vitesse de circulation
de la monnaie, c'est-à-dire la vitesse à laquelle la monnaie était
dépensée et circulait, avait un effet semblable à une augmentation
de la quantité totale.
Ainsi, fit-il observer, lorsque les gens acquièrent plus
d’argent, ils en dépensent plus, et ce processus tend à son tour à faire
montrer les prix et par conséquent le coût de la vie. Il concluait que
rien n’est plus aisé ni plus agréable que d’augmenter la dépense des
familles, mais rien n’est plus difficile ni plus désagréable que de la
retrancher.
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1. Le commerce, activité naturelle de l’homme
Adam. Smith partit du principe qu’il était naturel pour
l’homme de faire du commerce, qu’il avait une «tendance à troquer, à
échanger, vendre une chose contre une autre… Cela est vrai
pour tous les hommes, et ne se trouve chez aucune autre espèce
animale… Personne n’a jamais vu un chien échanger équitablement
et délibérément un os contre un autre avec un autre chien ». C’est
également chose naturelle pour un homme défendre son intérêt
personnel : « Nous ne comptons pas sur la bienveillance du boucher,
du brasseur ou du boulanger pour dîner, mais sur ce qu’ils
considèrent être leur propre intérêt ».
2. La division du travail
Adam Smith fit l’éloge de l’accroissement de la population
qui résulte de la division du travail. Selon lui, la division du travail
contribue de trois façons à l’augmentation de la production : habileté
accrue de l’ouvrier qui se concentre en évitant le passage d’une
activité à une autre ; et enfin invention de machine.
3. La théorie de la valeur d’échange
En abordant la question de ce qui donne sa valeur à un
objet, et de la manière dont les prix sont fixés, Smith distinguait en
premier lieu deux sortes de valeurs : La valeur d’utilisation d’un
objet, et sa valeur comme monnaie d’échange.
Et dans un exemple célèbre, il notait que les objets de plus
grande valeur n’ont souvent qu’une faible valeur d’échange, et vice-
versa.
Dans la richesse des nations il écrit ce qui suit : « Rien n’est
plus utile une l’eau, mais on ne peut pratiquement rien acheter avec
; c’est à peine qu’on peut obtenir quelques chose en échange.
Un diamant, par contre, n’a pratique aucune valeur
d’utilisation ; mais on peut facilement l’échanger contre de grandes
quantités d’autres marchandises »
Smith décréta que la valeur d’une marchandise équivalait à
la somme de travail consacré à sa production. Il ajouta au travail,
les apports de la terre et des capitaux qu’il réunit en facteurs de
production. Il admit que le coût de production d’une marchandise
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constituait son prix naturel courant suivant l’offre et la demande.
4. Le libre-échange international
Smith se préoccupa beaucoup de démontre que les
mercantilistes étaient dans l’erreur, car il pendait que le libre échange
international était de loin le meilleur système. Il écrit ceci : « Si un
pays étranger peut nous fournir une marchandise à meilleur prix que
nous- même, il est préférable de la lui acheter avec une partie de la
production de nos propres industries, utilisée de la sorte à notre profit.
Il contribue à promouvoir celui de la société, bien plus que
lorsqu’il a réellement l’intention de le promouvoir.
5. Le rôle de l’Etat
On désigne en général le système économique préconisé par
Smith par l’expression « capitalisme du laissez faire ». Le rôle de
l’Etat simplement d’être policier et juge afin de faire respecter les lois
et veiller à ce que justice soit faite.
Dans les affaires et l’industrie on devrait laisser entière liberté
à chaque homme de poursuivre son intérêt personnel à sa
façon, et d’utiliser son travail comme ses capitaux pour faire
concurrence à ceux de n’importe que autre homme, ou groupe.
Les idées d’A. Smith influencèrent des hommes d’Etat qui
mirent en pratique ses théories et ses systèmes. En particulier,
l’Angleterre les appliqua presqu’à la lettre et devin le plus
grande puissance industrielle, militaire et politique du monde.
L’école classique, fondée par Adam Smith et développée par
ses successeurs, n’a pas connu de grands changements pendant
environs 75ans.
Les successeurs de Smith continuèrent à considérer le
capitalisme du laissez faire comme un ordre naturel auquel il ne
fallait pas toucher.
Un intérêt populaire considérable pour les questions
économiques se manifesta du temps de Smith parce que le monde
économique était entrain de se transformer si rapidement et parce
que Smith avait fait un exposé logique et encourageant comme en
témoigne les efforts faits pour expliquer et faire connaître au grand
public le système du laisser-faire.
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5.1. Les successeurs d’Adam Smith
1) Jean Baptiste Sav (1767-1832), économiste français, non
seulement vulgarisa le travail de Smith mais y apporte des
modifications dans son livre « Traité d’économie politique » (1803) qui
fut, par la suite, couramment utilisé aux USA comme manuel.
Say était persuadé que la science économique devait
expliquer le pourquoi des événements, mais ne pas donner des conseils
en matière économique. Alors que Smith mettait l’économie politique
en parallèle avec l’histoire, Say la mettait en parallèle avec la
physique, alors que Smith disait que la valeur était fonction de l’utilité.
Say est surtout connu aujourd’hui pour la « loi de Say qui
affirme qu’il ne peut exister aucune surproduction générale des
marchandises parce que la totalité de l’offre et la totalité de la
demande s’équilibrent toujours. Son argument est que des
marchandises s’échangent contre d’autres marchandises, la monnaie
n’étant qu’un agent d’échange.
Par conséquent toutes les marchandises fabriquées sont
représentatives d’une demande aussi bien que d’une offre.
2) Jean Charles Leonard Sismonde de Sismondi (1773-1842)
Cet économiste suisse diffusa les doctrines d’A. Smith, mais
il fut aussi parmi les premiers à critiquer les conséquences du
système capitaliste et fut en cela un précurseur des socialistes.
Il pensait que l’homme, et non la richesse, devait être le
centre de la vie économique. Il entre voyait déjà des classes
sociales et économiques antagonistes – les riches et les pauvres, les
POUR Sismondi, le système du laisser-faire conduisait inéluctablement,
de temps à autre, à une surproduction de marchandises, et par
conséquent à des économiques.
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les bénéfices en souffriraient.
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dans ses rapports avec les capitalistes, propriétaire d’usines.
ème
Dès la fin du XVIII siècle, ce mouvement se transforma
plus profondément et c’est de lui que sortirent les premiers
socialistes. Ces hommes et leurs successeurs jusqu’à ce jour ont
constitué, à la fois dans la théorieet dans la pratique économique,
l’école de pensée qui a représenté une opposition fondamentale au
capitalisme. Ils veulent plutôt abolir le capitalisme et le remplacer
par un système de vie économique totalement différent qu’est le
socialisme.
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socialistes utopiques, on range généralement Saint-Simon (1760-1825)
et Charles Fourier (1772-1837).
Saint-Simon voulait confier le gouvernement aux dirigeants
de l’agriculture, de l’industrie, et des sciences. Il pensait que si les
personnes compétentes dans les domaines de l’économie et des
affaires étaient au pouvoir, elles organiseraient le pays en un vaste
atelier à fort rendement. Il n’y aurait pas de classe sociale supérieure
ou inférieure, mais seulement ceux qui travaillent et ceux qui sont
oisifs.
Tous participeraient à titre égal à la production, à la fois en
capitaux et en travail.
Bien que la tentative de Saint-Simon pour créer un ordre
social qui supprimerait la misère n’ait abouti à aucun résultat
pratique, ses idées sur la propriété des moyens de production par
l’Etat furent reprise plus tard par d’autres socialistes.
Charles Fourier fonda une école de pensée qui s’efforça de
créer un monde économique meilleur. A la différence de Saint-Simon,
qui voulait réorganiser le monde en mettant les élites au premier
plan, Fourier conçut un nouvel ordre qui devait être mis en place
spontanément par la population. Il proposait la création d’associations
économiques d’environ 1600 personnes.
Elles vivraient dans des immeubles collectifs appelés
phalanstère. Les conditions de vie seraient idéales, chacun aurait
désir de travailler et pourrait choisir ses occupations selon sa
préférence et le produit serait réparti entre le travail, le capital et le
talent.
Les idées de Fourier eurent peu de retentissement
d’ordre pratique en France, son pays natal, mais il trouve un
assez grand nombre de disciples en Amérique.
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IV.4.1 Robert Owen et le mouvement coopératif
Owen (1771 – 1858) contribues à instaurer la législation du
travail en Angleterre et s’intéressa beaucoup au mouvement syndical.
Il fut le fondateur du mouvement coopératif des consommateurs.
Dans le domaine des coopératives, la conséquence la
plus importante des efforts de R. Owen a été l’expérience réalisée par
les « Equitables pionniers de Rochdale », expérience ou l’on s’accorde à
voir de point de départ du mouvement coopératif moderne.
En 1844, 28 ouvriers tisserands déçus par l’échec d’une
grève, se réunissent à Rochdale et fondent un magasin coopératif
pour l’achat des biens de consommation. Ils se proposent à l’origine
de créer par la suite une manufacture et d’acheter des terres afin de
réaliser une colonie sur le modèle prescrit par R. Owen.
Ces coopérateurs posèrent les règles qui régissent la
coopération moderne jusqu’à ce jour, à savoir : le vote démocratique
« un homme, une voix », l’éducation des membres la réparation des
ristournes au prorata des opérations réalisées, etc.
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tend à garantir à l’individu ses conquêtes, justes ou injustes, il faut
faire régner un droit économique ou social qui assure la parfaite
équité des rapports sociaux.
C’est pour tenter de mettre ce droit en application que
Proudhon fonda en 1849 sa banque d’échange, qui prête sans
percevoir un intérêt proprement dit. Ainsi, pense-t-il, tout travailleur
peut obtenir les moyens de mettre en œuvre par lui-même sa
capacité de travail et d’échapper à la dépendance du patron.
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l’expression monétaire de son coût de travail que la société doit
consacrer à l’entretien et à la reproduction de son coût de travail que
la société doit consacrer à l’entretien et à la reproduction de la force de
travail.
Marx a également soutenu la thèse du développement des
contradictions aux seins des phénomènes économiques qui doivent
créer les occasions favorables à la conquête du pouvoir par le
prolétariat.
La contradiction fondamentale sur laquelle Marx insiste
consiste dans le fait que les créateurs de la richesse sont réduits à
condition misérable. Marx cherche à démontrer que cette contradiction,
fondement de la méthode dialectique de recherche en science
économique doit s’accentuer avec le temps. Mais l’opposition entre
la richesse des détenteurs des capitaux et la misère des salariés doit
revenir de plus en plus insupportable. Elle doit amener le prolétariat à
conquérir le pouvoir politique pour créer une société socialiste. La
suite des événements n’a pas confirmé exactement les prévisions de
Marx puisque dans le pays capitaliste, la volonté révolutionnaire ne
s’est pas généralisée dans la classe ouvrière. Au contraire, celle-ci s’est
en grande partie embourgeoisée grâce à la législation sociale et aux
salaires compétitifs payés parles capitalistes.
Mais il est vrai aussi que la misère telle que prédite par
Marx, s’est davantage accrue. Cette misère ne s’est pas localisée là où
Marx le pensait, c'est-à-dire en Europe occidentale. On la retrouve
plutôt dans les pays ou régions du monde dont les pays capitalistes
avancés ont fait des satellites qui leur procurent des débouchés pour
leur production industrielle et des approvisionnements.
Si les thèses Marxistes ne se sont pas vérifiées dans les
pays occidentaux développés, il faut reconnaître que même les pays
et les industries capitalistes ont été influencés par la vie de l’œuvre de
K. Marx. Certains économistes qui ne souscrivent pas à l’interprétation
Marxiste de l’histoire, ont cependant tiré profit de la pensée de Marx
en matière économique.
Signalons enfin que le type d’économie construit en URSS
depuis 1917 et qui a servi de modèle après la seconde guerre
mondiale aux démocrates populaires en Europe de l’Est, en Chine, en
Corée du Nord, au Vietnam,… est une économie planifiée qui
théoriquement est inspirée de l’œuvre de K. Marx. Malgré l’effondrement
de cette économie dans les années 1989-1990 et l’éclatement de
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l’URSS en quinze Républiques indépendantes, l’influence de K.
Marx sur la pensée économique contemporaine reste intacte. Raison
pour laquelle il est généralement cité, avec A. Smith et J.M. Keynes,
comme l’une de trois grandes figures de la science économique de tous
le temps.
Quelle sera la réaction de la doctrine libérale à la critique
du capitalisme faite par les socialistes ? La réponse nous est donnée
par les continuateurs de l’économie du laisser-faire encore appelés
économistes néo-classiques.
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vente libre de la force de travail, sur la libre circulation des capitaux
et sur la libre location des terres.
Pour construire son modèle, Walras utilise la loi de
l’égalisation des utilités marginales pondérées des biens aux prix des
produits. En fait, l’école marginalistes à laquelle appartient Walras
s’efforce de déterminer le rapport entre le prix et le caractère
désirable d’une marchandise pour les consommateurs. Il s’agit en fait
d’un effort pour trouver une solution à l’animosité apparente
soulignée par les premiers économistes, en concurrence le coût
relatif de l’eau et du diamant comparé à leur pratique.
L’eau n’est pas seulement désirable, elle est indispensable
et cependant son coût est peu élevé. Le diamant a peu d’utilité
marginale explique le paradoxe en fonction de la valeur subjective
pour le consommateur de accumulations successives de quantités
ou unités d’une marchandise d’une manière générale, plus le nombre
d’unités possédées est grand, plus l’utilité décroissante, et l’unité
marginale est un moyen d’expliquer le choix de consommateurs.
Cette façon de penser signifie, selon l’école marginale, la
résolution du conflit entre la valeur et l’utilité et l’abandon de la
théorie de la valeur de l’école classique.
Le concept de marginalisme s’applique à d’autres secteurs
de l’économie. Le coût marginal est l’augmentation du coût total qui
survient lorsqu’une unité supplémentaire de la vente d’une unité
supplémentaire. La productivité marginale mesure la proportion dans
laquelle une unité supplémentaire de l’un de facteurs de production
(capital, travail) augmentera le total de ce qui est produit.
L’économiste russe, émigré aux Etats-Unis, Assly Leontief,
s’est beaucoup inspiré de modèle de Walras pour réaliser une analyse
de relation interindustrielle et intersectorielle bien détaillée. Dans son
tableau dit « tableau d’input-output », on voit comment la quantité
disponible de chaque bien est égale à la quantité produite moins les
quantités entrant dans la fabrication de tous les autres biens.
Le produit final de l’analyse « input-output », par exemple
d’un pays pendant une période donnée, est un tableau complet qui
montre les échanges de biens et services entre toutes les industries et
secteurs variés de l’économie. Les colonnes horizontales et verticales
s’équilibrent parce que les « input » représentent ce que toutes
les industries achètent aux autres, et que les « output » représentent
ce que toutes les industries achètent aux autres. L’intérêt de l’analyse
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« input-output » est qu’elle peut être utilisée pour prévoir des
changements comme branche industrielle (les aciéries par exemple)
si une autre industrie (l’automobile par exemple) décidait de réduire sa
production de 10%.
Selon les critiques de cette école, il y a deux erreurs dans
le marginalisme. Premièrement, selon eux, le marginalisme est un
moyen d’appuyer le capitalisme du laisser-faire parce qu’il implique
que chaque individu agira selon son intérêt personnel et qu’ainsi la «
main invisible » d’A. Smith au nom de la société. Ensuite ils ajoutent
que le raisonnement des marginalistes reste mécaniste et théorique
dans ce sens qu’il ne peut être appliqué dans la pratique au
monde réel du fait que le comportement des hommes n’est linéaire.
PB.QB<PA.QA ou encore QB PA
QA PB
Si l’on désigne de substitution QB par l’expression
QA
Taux marginal de substitution de A à B, on peut dire que
le consommateur remplacera le bien A par le bien B tant que le
taux marginal de substitution A à B sera inférieur au rapport du prix
de A au prix de B. peut conclure que la combinaison de biens choisie
par le consommateur sera telle que le taux marginal de substitution
entre deux biens soit égal au rapport des deux biens.
Cette loi n’est pas différente de celle énoncé par Walras
quand il disait que le consommateur égalise les rapports des utilités
marginales aux rapports des biens. Car il est clair que si l’on peut
obtenir, en substituant par exemple 2 (deux) unités de B à l’unité
de A, une combinaison équivalente de biens, tout se passe
comme si l’utilité marginale de B était deux fois moins grande que
l’utilité marginale de A de substitution de A à B est égal au rapport
des utilités marginales de deux biens. L’avantage de la forme
nouvelle donnée néoclassique de l’équilibre du consommateur est
que cette forme n’implique plus l’idée que l’individu mesure les
unités marginales des biens, c'est-à-dire les désigne par de nombres
cardinaux 1, 2, 3 etc.
Elle implique seulement que le consommateur rationnel
établisse un ordre déterminé entre les diverses combinaisons possibles
des biens, selon que ces combinaisons lui semblent plus ou moins
avantageuses.
Selon Pareto, il est possible de démontrer qu’en modifiant
légèrement la distribution de biens créée par la libre concurrence, on
ne peut donner les satisfactions égales ou supérieures tous les individus
à la fois et c’est sur cette base qu’il faut définir le maximum d’utilité.
Cette reconnaissance du caractère essentiellement relatif de l’optimum
procuré par la libre concurrence anéantie les arguments que Walras
pensait trouver dans la théorie économique pour démontrer la
supériorité du capitalisme sur le socialisme.
Mais nous ne pouvons pas suivre Pareto quand il écrit que
toute modification de la situation économique qui est désavantageuse
28
pour un seul individu, doit être considérée comme socialement
désavantageuse. Il faut reconnaître que si les interventions des
pouvoirs publics n’étaient acceptées que dans la mesure où aucun
individu n’est gêné par elle, il est clair que la vie sociale serait
proprement impossible.
29
Si l’on examine la liste des innovations, on voit que les
occasions d’investissements qu’elle énumère, se ramène pour essentiel
au progrès technique, d’une part, et de l’autre à l’organisation.
L’importance fondamentale de la théorie de Schumpeter
tient donc au fait qu’elle rompt de façon radicale avec la loi de J.B
Say et admet le rôle de l’agrandissement des débouchés.
Prospérité
Récession ou stagnation
Dépression
Reprise
Stagnation
30
économique, écrit-il, repose sur l’idée de Smith que le volume de la
production dépend de ses moyens de production disponibles. Mais il
faut penser, au contraire, que se volume peut demeure très
sensiblement inférieur a son maximum, en raison de l’existence d’une
épargne excessive. Selon cette théorie, l’épargne, quand elle est
investie. Engendre une demande de biens. Hobson pense aussi que
l’épargne tend constamment à investir. Ils soutiennent aussi que le
capital peut être investi en pure perte, parce qu’il existe un maximum
de capital que chaque travailleur puisse utiliser. C’est donc finalement
parce que le capital est gaspillé que l’épargne elle- même est sur
abondante et que la crise éclate. Hobson soutien que le remède à la
dépression réside dans les travaux publics financés par l’emprunt.
31
à l’analyse du cycle.
Il s’appuie essentiellement sur l’idée que la construction des
biens d’équipement demande le temps. Lorsque la demande de
biens de consommation augmente, dit-il, la capacité de production de
la nation ne peut être augmentée immédiatement. Elle entraîne donc
la commande d’équipements puisqu’ils sont insuffisants. Mais au bout
d’un certain temps, les nouveaux équipements sont mis en service et
la capacité de production augmenté plus rapidement que la
demande de bien de consommation : il y a surproduction. Les
investissements cessent alors de se développer. De nombreux
investissements seront réalisés seulement lorsque la capacité de
production aura été suffisamment réduite de fait de l’usure matérielle.
Le cycle précédent se produira alors. La vie économique,
dit Aftalion, ressemble à la pièce qui contient un poêle à charbon.
Ayant froid, l’occupation de la pièce allume le poêle et bourre, de plus
en plus, tant qu’il n’a pas assez chaud. Mais lorsque tout le
charbon est enflammé, il fait trop chaud. L’occupant cesse alors
d’alimenter le poêle jusqu’à ce qu’il ait de nouveau froid. Mais alors il
aura froid pendant un certain temps, et ainsi de suite.
La théorie d’Aftalion met l’accent sur le fait qu’un
accroissement relatif donne de demande de moyens de production. On
dit couramment qu’il y a « accélération » de la demande de
production que cet auteur explique par le temps de construction
des équipements ; alors que d’autres économistes (M.J. Clark par
exemple) l’explique par la durée des équipements.
32
Cette loi visait à maintenir le prix agricoles à un niveau élevé.
Toutes les mesures furent bénéfiques. Elles furent également
le reflet de l’introduction d’un élément nouveau dans la vie
économique moderne aux Etats-Unis. Aucun gouvernement national
n’était jamais auparavant intervenu de la sorte pour employer sa
puissance et son argent, dépenses même plus que le revenu des
impôts, à secourir des hommes et les entreprises au cours d’une
période de difficultés économiques.
Jusque là, l’école prédominante de pensée économique
soutenait qu’il n’était pas souhaitable que le gouvernement intervienne
directement pour essayer de réglementer l’économie. D’après
l’enseignement d’Adam Smith, le système économique retrouverait
éventuellement son équilibre à condition que les entreprises privées
soient appuyées par un gouvernement stable ayant un budget
équilibré. Bon nombre de gens pensait qu’il n’y avait rien à faire
pour éviter les crises ou remédier : une maladie doit suivre son cours,
disait-on.
Le New Deal fournit à la situation une doctrine économique
différente, mais les remédier qu’elle préconisait ne mirent pas fin à la
crise économique en l’espace d’une nuit. En fait, cette crise perdura
jusqu’en 1940, lorsque furent engagées les grandes dépenses
d’armement en préparation de la guerre mondiale.
Ce fut avant et pendant la crise économique que l’un des
trois économistes les plus influent à ce jour élabora les théories qui
ont eu dans le monde des répercutions aussi grandes que les théories
d’Adam Smith et de Karl Marx. Il s’agit de l’anglais John Maynard
Keynes.
33
VI.1 La théorie de l’emploi
35
vous augmenter les revenus distribués, à la fois les salaires et les
profits (car l’entreprise qui construit la route fait des profits). Une
certaine partie de ces revenus est dépensée pour acheter des biens
de consommation. Ceux-ci doivent être produits et pour cela, on
embauche une partie K de main-d’œuvre supplémentaire (K est
inférieur à 1) mais des revenus nouveaux sont crées de ce fait, d’où
résulte un nouvel emploi égal à K fois K2… ainsi de suite. Finalement,
pour chaque ouvrier supplémentaire, employé dans la construction des
routes, il y a un emploi supplémentaire dans les autres secteurs égale à
K2+K3+K4… c'est-à-dire K.
1-K
0,25 = 4 N ouvriers
Le nombre 4 qui est égal à 1, donc à l’inverse de la propension
à l’épargne, sera nommé « multiplicateur ». 0,25.
36
de la Grande dépression des années 30 et contribuèrent à la
prospérité de nombreux pays occidentaux avancés.
L’œuvre de Keynes donna également aux études un élan
nouveau, un caractère réel et dynamique, plutôt que théorique
et statique. Les solutions qu’il proposait firent naître l’espoir que
l’on pourrait trouver un remède aux maux du capitalisme de laisser-
faire, sans porter atteintes à ses aspects bénéfiques et sans
compromettre la liberté d’entreprise. Cela constituait en fait, sur le plan
économique, une réponse au marxisme.
Keynes ne pensait pas qu’il était important que l’Etat détienne
les moyens de production pour résoudre les problèmes de la société.
Les théories économiques de Keynes ont été mises en pratique par
les nations du monde occidental depuis les années 1930. par
exemple, en 1963. La réduction des impôts proposée par le Président
Kennedy était une mesure Keynésienne destinée à stimuler
l’économie. La création même des institutions financières
internationales de Bretton Woods (Fonds Monétaire International et
Banque Mondiale) fut fortement influencée par les idées de J.M.
Keynes qui en fut aussi instigateur. Comment la pensée économique
se présente-elle depuis les brillants travaux de J.M. Keynes.
37
économiques doivent ouvrir d’autres pistes de recherche théorique et
empirique.
D’autre part, le démantèlement de l’URSS et de ses
satellites, ainsi que leurs tentatives d’orientation vers une économie
de marché sont autant des preuves de l’échec du modèle communiste
basé sur la collectivisation des moyens de production et la planification
dirigiste.
Plusieurs économistes contemporains ont essayé d’expliquer
le monde économique moderne ou d’anticiper sur son évolution.
Nous allons tenter d’esquisser le contenu de la pensée économique
de ceux qui ont le plus marqué l’économie moderne depuis la fin de la
deuxième guerre mondiale, analyse qui sera beaucoup plus
détaillée dans la deuxième partie de cet ouvrage quand nous
aborderons la littérature économique récente.
38
ces crises plutôt qu’au capitalisme du laisser-faire.
Le professeur Friedrich A. Hayek, représente bien cette
tendance des conservateurs modernes quand il redoute un Etat fort, il
pense que si un Etat commence à faire des prévisions, il en arrive
progressivement, mais inévitablement, à prévoir et à diriger
l’économie, il veut qu’il fasse uniquement ce qui est nécessaire pour
assurer la concurrence.
40
de la théorie actuelle au point de vue macro-économique. Le macro -
économique traite des groupes – les quantités globales d’éléments
comme le revenu national et la situation de l’emploi et le niveau
général des prix. C’est le contraire de la macro-économique qu’étudie
des sujets (industries ou produits) particulier ou encore la situation
de l’emploi dans la branche économique.
Le professeur Samuelson est également célèbre pour son
modèle mathématique susceptible selon lui, de procurer une explication
du cycle. L’équation de Samuelson est la suivante :
Yn= a Yn - 1 + b (Yn – 1 – Yn – 2) + An
Dans cette équation ; Y représente le revenu national qui
s’est produit de la période n-2, n-1 ou An a représenté un
investissement autonome.
42
attendus d’investissements nouveaux.
D’autre part, utilisant lui-même aussi la théorie du
multiplicateur, Kalecki expose que les profits dépendent des
investissements parce que l’épargne des capitales doit être égal à
l’investissement et qu’il faut un volume déterminé de profits pour
qu’une épargne déterminé soit engendrée.
43
Ainsi peut-on comprendre qu’en dépit des efforts
considérables déployés par les considérations théoriques de cycles
des affaires, les politiques gouvernementales de lutte contre les crises
et les récessions soient demeurées essentiellement empiriques. Elles
sont sans doute bien supérieures depuis 1993 à ce qu’elles étaient
auparavant, et leur orientation générale est effectivement favorable
à l’atténuation des fluctuations cycliques : les gouvernements
notamment augmente leurs dépenses quand la crise menace, au lieu
de les réduire comme ils se faisaient auparavant.
Néanmoins, il ne serrait être question, aujourd’hui encore,
de calculer de façon précise, en fonction d’une situation donnée de
l’économie. L’importance par exemple, de l’augmentation des
dépenses publiques exigées. On procède en fait par tâtonnement,
même dans les pays où les interventions sont coordonnées dans le
cadre d’un plan indicatif.
Samir Amin souligne qu’un pays sous développé est celui qui
est soumis a des pillages systématiques des richesses et est privé de
tout contrôle ou pouvoir sur la structure des productions.
45
réponse
2. Citez les quatre économistes néo classiques qui ont marqué
l’histoire de l’économie politique entre 1850 et 1950 et quelles
étaient leurs contributions en sciences économiques.
3. Citez les deux représentant successeurs immédiat d’Adam Smith
d’après les classiques et dites pourquoi sont-ils qualifiés de
pessimistes ?
4. Quel est l’auteur qui a conduit au calcul du revenu national tel
que le produit net provenant de la production. Dites pourquoi ?
5. Expliquez la notion de la bourgeoisie compradore, bureaucratique,
politico- Administrative.
6. Explicitez pourquoi le mercantilisme s’identifie au pillage
systématique des territoires découverts et colonisés ?
7. Expliquer pourquoi le coût de production d’une marchandise
constitue un prix naturel selon les classiques.
8. Comment peut-on expliquer l’optimisme d’Adam Smith par
rapport au Frederik Bastiat.
9. En quoi se diffèrent la pensée économique de Mill et celle de
Sismondi ?
10. Pourquoi la division du travail a la vertu d’accroître la
productivité totale de façon merveilleuse ?
11. Que faut envisager pour comprendre le processus de la
croissance économique ?
12. Pourquoi Walras utilise la loi de l’égalisation des utilités
marginales pondérées aux prix des produits ?
13. Quelles les attributions apportées par WALRH et MARCHAL en
science économique.
14. Expliquez pourquoi le tableau d’harmonie ne reflète pas une
réalité en ce qui concerne la théorie des solidarités d’intérêts.
15. Le concept qui a conduit au calcul de revenu national tel que
le produit net provenant de la production c’est une pensée de
quel auteur ? dites pourquoi.
16. Quelle était la contribution de JM Keyens face à la crise de
1929.
17. Quels est le comportement des capitalistes et des ouvriers face
à la crise économie politiques. Dites quelles est la contribution
de Marx face à cette crise.
18. En quoi se diffère la pensée économique de Mill à celle de David
Ricardo
46
19. Expliquer pourquoi le coût de production d’une marchandise
constitue un prix naturel d’après les classiques.
20. L’URSS et la Belgique produisent tous les deux des aléseuses
fraiseuses et des tôles d’acier selon loi de Ricard ils
s’échangent ceux deux marchandises. Quels seront les gains si
les coûts sont :
47
48
TOME II
49
50
CHAPITRE I : QUELQUES NOTIONS DE BASE DE L’ECONOMIE
POLITIQUE
52
Il y a trois types d’élasticité :
La plasticité par liberté : sur un marché de concurrence parfaite, il
y a aucune possibilité d’interprétation étatique ex. capitalisme pur),
seule la loi de l’offre et de la demande arbitre la concurrence.
La plasticité pour intervention : quant le pouvoir public
réglemente l’offre et la demande par des mesures autoritaires.
La plasticité par contrainte : c’est celle d’une économie autoritaire
ou l’Etat est le seul entrepreneur donc il y a négation de l’initiative
privée. Ce sont des phénomènes complexes c'est-à-dire que l’Etat
doit faire face à plusieurs réalités contradictoires où les choix de
mesures à prendre ou la prédiction de leurs résultats ne sont pas
aisées.
2.1. Définition :
Un besoin économique peut être défini comme un désir
pouvant être satisfait par un bien économique anonyme. Donc il y a désir
de ce qui est nécessaire.
53
Il existe des besoins individuels et des besoins collectifs. Les
besoins peuvent être purement physiologiques tout comme ils peuvent
être de l’ordre culturel ou transcendantal. Si la notion des besoins
intéresse en premier lieu le psychologue, l’économiste par contre ne
prend en considération que la manifestation extérieure de ce besoin par
demande.
2.2 Les lois de besoins
54
on distingue 2 types d’utilité d’un bien : l’utilité totale et l’utilité
marginale.
L’utilité marginale d’un bien est l’utilité de la dernière dose
disponible de ce bien. Elle peut être faible ou forte selon les
circonstances dans lesquelles on se trouve.
3.2. Catégorie des biens économiques
4 critères permettent de catégoriser les biens économiques :
- L’ampleur ;
- La durabilité ;
- La substituabilité ;
- La complémentarité.
3.2.1.L’ampleur de la destination
Ce critère permet de distinguer des biens des consommations
des biens de production. Les biens de production ou bien
d’investissement ou encore les biens de capitaux qui satisfont un bien
éloigné. Ex. la production du pain ; pour obtenir le pain, il faut que l’on
cultive du blé, la transformation en farine.
Les biens de consommation disparaissent généralement après
usage. Il y en a qui ne disparaissent pas après usage ; on les appelle
biens de consommation durable. Et si c’est après 1 ou 2 utilisations on
les appelle biens de consommation non durable. La destruction d’un bien
capital au profit de la consommation immédiate s’appelle décapitalisation
ou désinvestissement.
3.2.2. La durabilité
Dans la durabilité, on distingue :
- Les biens durables : sont ce qui reste longtemps dans le cycle
d’exploitation ou de consommation. Ex. une usine, un étang, une
route de déserte agricole. Une plantation.
- Les biens fongibles : sont les biens qui disparaissent après le 1 er
usage.
55
3.2.3. La substituabilité
On distingue des substituables et des non substituables.
Les biens substituables : sont des biens qui peuvent être remplacés
par d’autres. Ex. : le thé et le café, le riz et les bananes plantains
Les biens non substituables : qui ne peuvent pas être remplacés. Ex :
sucre et le sel.
On parle des biens parfaitement substituables quant le
consommateur sacrifie en optant pour l’un et pour l’autre. Ex : sucre
de betterave et sucre de canne.
Alors que les biens imparfaitement substituables ne donnent pas
entièrement satisfaction au consommateur. Ex : le pain de froment et
le pain de seigle.
3.2.4. La complémentarité
Les biens sont complémentaires quant ils sont mis ensemble
pour satisfaire un besoin. Ex : sucre et le thé.
Section 4 : Les secteurs économiques
Les activités économiques sont généralement subdivisées en 3
secteurs traditionnels : le primaire, le secondaire et le tertiaire (selon
Colin CLARK, J. Fourastié)
56
Certains économistes récusent cette division classique et
soutiennent que la recherche de pointe, et informatique, électronique,
robotique, etc. constituent un quatrième secteur ou le quaternaire.
5.1. Le sous-développement
Du point de vue capitaliste et des libéraux, le sous-
développement est défini en se référant à la pauvreté qui entraine la
misère organique, économique et culturelle.
Il est considéré comme étant une retombée négative du retard
par rapport à la croissance économique.
5.1.1. La croissance économique
La croissance économique signifie élévation du revenu par tête
et du PN. Toute élévation de la production des biens et des services par
quelques moyens que ce soit peut être appelé « croissance
économique » il s’agit d’une amélioration quantitative.
5.2.1. Définition
La littérature abonde sur la notion de développement et de
cours et de sous-développement, il n’y a pas de consensus entre
auteurs. Le développement va au delà de la croissance. Il implique des
changements fondamentaux dans la structure de l’économie ; des
changements dans la structure de la production et de changement de
mentalité. Il implique également dans la structure de la consommation.
Les habitants doivent être parmi le 1er participant au processus
qui a amené les modifications structurelles.
Cette participation implique la participation aux fruits. Lorsque
la croissance ne bénéficie qu’à une petite minorité prospère, nationale ou
étrangère, il n’a pas développement. Il ne peut y avoir développement
sans croissance. Tout développement économique s’accompagne d’une
augmentation quantitative et d’une amélioration qualitative.
58
5.2.2. Extension de concept de développement
Selon François PERROUX, le développent est l’ensemble des
changements de mentalités, les habitudes sociales et les institutions
d’une population, qui mettent celle-ci en état d’opérer sa croissance
d’une manière durable et d’autodéterminée.
Le développement n’est pas une notion quantifiable, il est plutôt
d’ordre qualitatif.
Ainsi, il est clair que le sous-développement ne se limite pas
seulement au sous équipement auquel on pourrait remédier par des
transferts de capitaux et de technologie ou encore par une
quelconque coopération internationale.
Le développement véritable implique une évolution des
mentalités et des habitudes sociales, une diversification de mode de
relation qu’inclut une vision différente de l’homme et face au monde qui
l’entoure « développé l’homme, c’est le mettre débout, le rendre
responsable de son avenir, en faire l’acteur de son histoire » (J.
GAUFFAUX, op. cit. p. 45.)
Le développement dépasse la simple dimension économique
pour englober des aspects aussi importants que la culture, la politique,
l’éducation. Il faut donc différentier le développement de la croissance
économique qui est quantifiable ou mesurable. Perroux défini la
croissance économique comme l’augmentation soutenue, pendant une
période relativement longue, de la production nationale des biens et des
produits manufacturés, la multiplication des moyens des transports, des
établissements hospitaliers, du nombre de médecins, chercheurs,
éducateurs, etc. sur une période suffisamment longue de manière à
simples fluctuations conjoncturelles qui sont plutôt l’expansion et non la
croissance (F. Perroux. Economie de 20ième siècle, PUF, Paris, 1968).
Enfin le progrès exprime la finalité de la croissance économique
et du développement. Perroux défini le progrès comme la diffusion du
mieux être par l’efficacité et la collaboration de tous dans le délai les plus
courts possibles et au moindre coût. Le progrès est chargé de sens moral
autant qu’économique. Le progrès suppose non seulement que tous les
hommes aient droit aux ressources matérielles et culturelles rendues
possibles par l’Etat donnée de la société, mais aussi et surtout le droit de
tous les hommes de participer activement au processus par lequel ses
ressources sont créées.
59
CHAP. II. THEORIE DU COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR
Section 1 : La consommation
1.1 Généralités
La consommation se définit par la satisfaction des besoins
économiques. Elle est le but final des activités échues de production, de
circulation et de répartition des biens et services.
La consommation est individuelle ; elle comporte une
destruction matérielle aux fins d’une construction humaine. Cela veut
dire que la destruction seule n’est pas une consommation exemple : le
tremblement de terre, incendie signifient destruction et non
consommation.
Une destruction aux fins de production n’est pas non plus une
consommation mais plutôt un élément dans le processus de production.
Par exemple : la destruction de l’essence pour produire l’énergie dans le
but de produire un autre élément. Il ne faut pas confondre dépense et
consommation.
Il y a deux sortes de consommation :
La consommation immédiate ; c’est la consommation définitive
Ex : la boisson (immédiate)
La consommation différée : ex. habillement (différée).
1.2. Caractéristiques
La consommation doit être totale jusqu’à l’usure, autrement,
c’est du gaspillage. Ex : consommer 50 gr alors qu’on a commandé un
plat de 1 kg de viande.
Une consommation rationnelle suppose d’abord la conservation
des biens c'est-à-dire leur maintien en bon état en vue de retirer l’usage
maximum. Elle suppose aussi l’épargne des biens c'est-à-dire leur mise
en réserve pour les besoins ultérieurs et enfin une consommation
rationnelle suppose son adaptation au revenu. Autrement dit c’est le
luxe. Exemple : avec un revenu de 500FC il ne suffit pas chercher à
consommer 1000 FC le luxe : le luxe peut se définir comme l’usage des
choses coûteuses. La notion de luxe est relative dans ce sens qu’elle
dépend du temps (un vélo il y a 40 ans), elle est également relative au
revenu de l’individu.
60
On distingue 2 types de luxe : le luxe privé légitime quand il est
proportionnel au revenu à l’individu. Mais il devient immoral quand il est
disproportionné, pour un besoin d’égoïsme et de vanité.
61
SECTION 2 : LES CAUSES DE VARIATIONS DE LA
CONSOMMATION
63
B. Le principe de l’utilité marginale décroissante
Si l’intensité du besoin décroît avec
la quantité consommée, la
satisfaction éprouvée pour chaque Figure
unité supplémentaire est moins U
S
64
Dans le cadre de cette approche, ce qui est exigé du
consommateur rationnel, c’est simplement la capacité de classer,
d’ordonner ses préférences.
Pour être rationnel, le consommateur devra obéir néanmoins à
un certain nombre de postulants (AXIOMES) de préférence :
1. L’existence d’un ordre préférentiel : d’après cet axiome, tout
individu est jugé capable de ranger ses préférences selon un
certain ordre et pouvoir émettre à la fois l’un de 3 jugements
suivants entre 2 biens X et Y
Soit X est préféré à Y
Soit Y est préféré à X
Soit X est équivalent à Y
2. L’AXIOME DE TRANSITIVITE : D’après cet axiome, les jugements
de préférence et d’équivalence sont transitifs, c’est à dire cohérent.
Devant 3 biens X, Y, Z :
Si X est préféré à Y Si X est équivalent à Y
et Y est préféré à Z et Y est équivalent à Z
Alors X est préféré à Z alors X est équivalent à Z
3. L’AXIOME DE DOMINANCE : D’APRES CET AXIOME "PLUS" EST
PREFERE A "MOINS".
4. L’AXIOME DE SUBSTITUTION : D’après cet axiome un besoin peut
être substitué à un autre, ou le même besoin peut être satisfait en
substituant une consommation à une autre.
N.B. : Les quatre axiomes définissent LA RATIONNALITE du
consommateur. Grâce à ces axiomes le consommateur ne peut pas se
contredire.
65
Section 6 : LE MARCHE ET LA FORMATION DES PRIX
6.1. La demande
66
Si le prix du marché était de 1€/kilo, les intensions d’achat des
consommateurs serait vraisemblablement différentes. Si, à nouveau, on
fait la somme de demande individuelle, la demande totale sur le marché
est par exemple de 400 kg de tomates.
Donc, nous avons pour deux prix, des tomates différentes et la
demande sur le marché qui est la somme de tomates individuelle.
Graphique 1. La demande sur le marché.
P
1,5
1 D
200 400 Q
(€/Kilo) 1,5
P O
Q°=f(P) Q
1. L’équilibre
L’équilibre se définit tout simplement comme l’égalité entre
l’offre et la demande, soit l’égalité des quantités offertes des quantités
demandées. Cette égalité s’obtient à l’intersection de la courbe de
demande. Pour les différents prix, il n’ya qu’à l’intersection de ces deux
courbes que les quantités demandées, c'est-à-dire au prix d’équilibre. On
tire :
PE E
Quantités
QE
69
Que se passe-t-il si le prix du marché n’est pas le prix d’équilibre ?
a) Le prix est au dessus du prix d’équilibre
L’offre est supérieur à la demande, autrement dit l’offre est
excédentaire. Les forces du marché vont alors intervenir de façon à
baisser le prix jusqu’au moment où le prix atteint son niveau d’équilibre.
Quand à l’offre excédentaire, certains producteurs n’arrivent
plus à écouler leurs marchandises ; les stocks d’invendus ont tendance à
augmenter. Par conséquent, de façon à être certain de vendre leur
marchandise, des producteurs vont baisser les prix, si les prix baissent,
l’offre diminue et, la demande a tendance à augmenter.
Graphique 5. L’offre excédentaire
P
P
PE
D
QO QE QO Q
70
Graphique 6. Demande excédentaire
P O
PE
D
O Q° QE QE Q
O QE Q
72
a) La demande dépend du revenu (pouvoir d’achat) note Y. si le pouvoir
d’achat augmente, toutes choses égales par ailleurs, la quantité
demandée va augmenter. Ce qu’on appelle un effet du revenu.
b) La demande dépend également du prix des autres biens. S’il y a un
bien sur le marché, les prix de ces autres biens sont notés Pi, Pi-1,
Pi+1,…Pn. Or, il y a interdépendance générale sur le marché. Un des
canaux par lequel se transmet cette interdépendance, c’est le fait que
les demandes pour ces biens sont liées. Par exemple ; la demande
des tomates va dépendre de la demande d’engrais ; du prix des
courgettes ; du prix des poivrons. N changement parmi les autres
prix va donc influencer la demande de tomates.
1. Lorsque le prix d’un autre bien augmente et que la demande du bien
considéré augmente aussi, on appelle cela un effet de la
substitution. Par exemple le prix du poivrons augmente (ce sont les
biens relativement proche et donc substituables), la demande de
poivrons va diminuer et, en échange, la demande de tomates va
augmenter. C’est un effet de substitution de consommation substitue
de tomates aux poivrons. De façon plus générale, si les biens sont
substituables et si le prix d’un bien augmente, la demande se
reportera sur les autres biens. Dans l’exemple de tomates, la
demande peut augmenter sans que le prix de tomates ait changé
simplement parce que le prix des poivrons a augmenté.
2. Lorsque le prix d’un autre bien diminue et que la demande du bien
considéré augmente on à un effet supplémentaire. Cela signifie
que l’ensemble des biens considéré (le bien considéré et l’autre bien)
sont consommées dans des proportions relativement fixes et rigides.
Par exemple, la demande de pneus dépend du prix des automobiles.
Si celui-ci augmente, la demande d’automobiles va diminuer, et dans
la mesure où les pneus sont complémentaires, la demande des pneus
va diminuer également.
Il y a donc sur le marché des biens substituables et des biens
complémentaires qui ont des effets tout à fait différents sur la demande.
Si le revenu ou le prix des autres biens varie, il y a déplacement de l a
droite de la demande.
Si la demande pour le bien est la droite D (ou courbe D) et que
le pouvoir d’achat du consommateur augmente, la demande va
augmenter. Pour un même prix, la quantité demandée sera supérieure. Il
y a déplacement de la demande vers la droite et vers le haut. Pour un
même prix, la demande sera plus importante sur le marché (vers la
73
droite) et une même quantité sera absorbée à un prix plus élevé que le
marché (vers le haut)
Lorsque, à l’inverse, il y a une diminution de la demande par
exemple dans le cas de biens complémentaires (demande de pneus) les
prix des voitures va augmenter, la demande de voiture diminue, les prix
des pneus n’a pas bougé mais il y aura néanmoins diminution de la
demande de pneus, il y aura déplacement de la demande vers la gauche
et vers le bas. Pour le même prix la demande a baissé (vers la gauche)
et pour une même quantité, elle ne pourrait être absorbée maintenant
sur le marché qu’à un prix plus bas (vers le bas).
En résumé, si le prix ou la quantité du bien varie, le
déplacement se fait le long de la droite de demande, si c’est une variable
qui se modifie (le revenu ou le prix des autres biens), alors la droite de
demande se déplace, soit vers la droite soit vers le haut, soit vers la
gauche soit vers le bas.
Effet de déplacement de la demande sur l’équilibre.
Soit une offre O, une demande D, et l’équilibre sur le
marché au prix PE et à la quantité Qe.
Graphique 8. Déplacement de la demande
P’E
PE D’
P’’E
D’’
Q’’ QE QE
74
Q’E. si la demande augmente, le prix d’équilibre et la quantité
d’équilibre vont augmenter. En effet, au prix PE, la demande est plus
importante que l’offre, la demande est excédentaire. Les prix vont
donc augmenter, d’où la demande va un peut diminuer (déplacement
sur les courbes). L’offre va augmenter jusqu’à l’équilibre P’E, q’E).
75
prix des engrais augmente, les coûts de production des tomates vont
augmenter. L’offre aura alors tendance à baisser.
Donc le paramètre c exprime la technologie et les coûts. S’ils
diminuent, l’offre va avoir tendance à augmenter ; s’ils augmentent,
l’offre va avoir tendance à diminuer.
Effet d’un déplacement de l’offre sur l’équilibre :
Sur le graphique 8. On peut identifier les deux situations :
1) diminution des coûts : augmentation de l’offre à prix donnée (l’offre
se déplace vers la droite et vers le bas en O’) ;
2) augmentation des coûts : diminution de l’offre à prix donné (l’offre
se déplace vers la gauche et vers le haut en O’’).
Graphique 9. Déplacement de l’offre
P O’’
P’’E
PE
O’
P’E
Q’’E QE Q’E
76
b) Inversement, lorsque l’offre diminue suite à un choc négatif, on
passe à un équilibre (q’’ E, q’’ E) où le prix d’équilibre a augmenté et
la quantité d’équilibre a baisser. Lors de choc pétrolier de 1973, il y a
eut une brusque augmentation des prix et une diminution de la
production et de croissance)
77
6.3.2. Déplacement de l’offre et la demande
Pour répondre à la question posée, on va examiner tout les
cas possibles.
a) Augmentation de l’offre et de la demande
On observe que les quantités augmentent et les prix
diminuent (voir) le graphique 10.
Graphique 10. Augmentation de l’offre et de la demande : la
quantité augmente, le prix diminue.
O
P’E O’
PE
D’
QE Q 'E Q
P o’
P’E
PE
D’
o QE Q’E Q
78
En conclusion, lorsque l’offre et la demande augmentent, les
quantités augmentent toujours. Par contre, les prix peuvent augmenter
ou diminuer, selon l’effet qui domine ; est-ce l’effet (hausse des prix) qui
est l’effet de l’offre ? a priori, sans hypothèse supplémentaire, l’effet sur
le prix déterminé. Il demande en partie de l’ampleur du déplacement :
sur le graphique 11. L’offre se déplace relativement peut et la demande
se déplace relativement beaucoup. Le prix à équilibre augmente et c’est
l’effet de la demande qui domine. Sur le graphique 11. C’est l’inverse qui
se produit.
Donc, l’ampleur de déplacement influence ce qui se
passe avec le prix à équilibre.
Il n’y a pas que l’ampleur des déplacements de l’offre et de la
demande qui va déterminer le signe de variation des prix, mais
également la sensibilité de la demande et de l’offre à une variation des
prix. Main nous verrons cela plus loin lorsque nous aborderons le thème
de l’élasticité de l’offre de la demande au prix.
b) Augmentation de la demande et diminution de l’offre
Le graphique 12. Montre une hausse de prix et une baisse des quantités
à l’équilibre.
Graphique 12. Augmentation de la demande et diminution de
l’offre : la quantité diminue, le prix augmente
P O’
P’E
PE D’
O QE Q’E Q
Mais sur le graphique 12, On voit la hausse des prix et des quantités.
On peut reproduire le même raisonnement en cas
d’augmentation de l’offre et de la diminution de la demande ou encore
dans le cas d’une augmentation simultanée de l’offre et de la demande.
79
On constate qu’un choc positif sur la demande et un choc
négatif sur l’offre ont toujours une conséquence une hausse des prix.
L’effet sur les quantités est par contre déterminé. Cela peut être l’effet
positif sur la demande qui domine ou l’effet négatif sur l’offre.
12 60 - - - 720
9 12O -3 60 1 1 4 1080
-
4
6 180 -3 60 1 1 3 1080
- - -
3 2 2
80
3 240 -3 60 1 1 2 720
-
2 3 3
12
81
LES PRINCIPAUX CAS D’ELASTICITE-PRIX.
On distingue 5 types d’élasticité- de la demande par rapport au prix.
1. Une demande est parfaitement élastique lorsqu’une variation
infinitésimale du prix provoque une variation infiniment grande de la
quantité demandée. Dans ce cas l’élasticité est infinie c'est-à-dire
EP = - .
2. Une demande est relativement élastique lorsqu’une variation donnée du
prix correspond une variation finie mais plus que proportionnelle de la
quantité demandée.
Dans ce cas l’élasticité est comprise entre - < EP <-1
Par exemple : une augmentation de 1 % du prix entraîne une diminution
de plus de 1 % de la demande.
3. Une demande est d’élasticité unitaire lorsqu’une modification du prix
entraîne une modification proportionnelle de la quantité. La valeur
algébrique de l’élasticité est égale à -1 et la courbe de la demande a la
forme de l’hyperbole équilatère.
Au point d’élasticité égale à -1, constitue la ligne de démarcation entre un
bien élastique et inélastique.
4. Une demande est relativement inélastique lorsqu’à la variation du prix
correspond une modification moins que proportionnelle de la quantité
demandée. L’élasticité est comprise entre 0 et -1 c'est-à-dire -1 < E P <
0.
5. Une demande est parfaitement inélastique lorsqu’un changement du
prix ne provoque aucune modification de la quantité demandée. Dans ce
cas, l’élasticité est nulle c'est-à-dire EP = 0.
Ces cinq cas d’élasticité s’expriment graphiquement de la manière
illustrée ci-après :
82
Graphique 14 : Différents cas d’élasticité de la demande.
p p
D
D
-Ep-1
o φo
p o Ep = - ∞ φ p
o Ep = -1 φ o -1Ep0 φ
p D
Ep=0 φo
o
83
chacun avec son étal des tomates. De la sorte aucun vendeur ne peut
influencer le prix du marché. Le prix est donc donné pour le vendeur.
Supposons qu’un vendeur décide de relever le prix de ses tomates d’un
centime. A ce moment là il verrait disparaitre immédiatement toute la
demande. S’il baisse son prix d’un centime, la demande pour son produit
serait infinie et il ne pourrait pas la satisfaire.
Elasticité de l’offre
Définition
L’élasticité de l’offre est le rapport entre le taux de croissance
des quantités offertes et le taux de croissance du prix d’un bien.
° ∆ Q° /Q °
n=
∆ P /P
° /¿ P
A la limite : n ° dQ x ¿
dP Q °
O
C B Q
84
Lorsque l’offre est une fonction continue, on peut calculer
dQ P
l’élasticité de l’offre selon une formule suivante : n °= dP Q
P O
O B=C Q
O
Lorsque C=B on a BC=O⟹n ° ( A )= =O
OB
85
Graphique 17 : Offre d’élasticité unitaire O
0=C B Q
BC
Lorsque C= O on a BC =OB n ° ( A ) OB =1
Attention
Le point C varie selon le point choisi
Sur la droite d’offre
C O B Q
BC
Lorsque BC¿ OB ⟹ n ° ( A )= OB > 1 l’offre est donc élastique.
86
Graphique 19. Offre parfaitement élastique
P
C' →∞
O Q
p BC
Ici à la limite, C tend vers- , dès lors BC→ ∞ n ( A ) = OB =∞
87
elles ont la possibilité d’engager la main d’œuvre relativement rapide.
De façon symétrique, si les entreprises décident de diminuer la
production, elles diminuent le temps de travail consacré à la
production (par le chômage technique, les licenciements…) au court
de la période courte, seuls les facteurs fixes de production ne varient
pas, il s’agit principalement du capital (cfr. La notion réelle du
capital) : les équipements, les installations, les machines. La
production peut donc varier mais le stock de capital physique de
l’entreprise, c'est-à-dire le nombre de siège de la production de
l’entreprise.
88
2 kilos 12 m A
4 kilos 8m B
6 kilos 6m C
10 kilos 4m D
Avec ce tableau, nous avons quatre manières (possibilités) de
consommer et les poissons et les vêtements donnant au consommateur
le même degré de satisfaction.
Graphique 20. Voir Manuscrits p. 34.
Vêtements
12 A
8 B
6 C
4 D
O 2 4 6 10
89
Le Taux auquel se fait cet échange dépend de l’endroit où l’on
se situe sur la courbe d’indifférence.
Il apparaît en effet que pour obtenir une unité supplémentaire
de bien X, le consommateur sera d’autant disposé à céder de grandes
quantités de bien Y que celui-ci sera plus abondant.
Il existe donc aux différents points de la courbe d’indifférence
des taux d’échange différents de X et de Y. ces taux d’échange sont
mesurés par le Taux marginal de substitution.
Graphique 21. Le Taux marginal de substitution
Y
Y
B
X
O X
ΔY
Formellement : Tms x à Y
ΔX
Le Taux marginal de substitution mesure le rapport des quantités
échangées des deux biens lorsque l’on passe d’un point à un autre sur
une courbe d’indifférence. Il mesure le Taux auquel on est prêt à faire
un échange, tout en gardant le même niveau de satisfaction.
A
Y
I2
I1
O X X
duT = ∂T ∂T
dx + dy = o
∂x ∂y
91
En terme de différentielle on peut écrire :
Différentielle totale :
dy Umx
dx = - Umy
D’où Umxdx = -Umydy ou
92
Graphique 23. La droite de Budget
Y
YB B
M
B
PY
YA A
YC C
-Px
PY N
XB XA XC X
Graphique 24
Cons-revenu
C3
C2
C2 93
I3
X
Y1 I2
X1 I3
Choisissons 3 courbes d’indifférence : I1, I2, I3 telles que la
satisfaction sur I3 est supérieure à la satisfaction sur I 2 elle-même
supérieure à la satisfaction sur I1.
Etant donné le budget B dont dispose le consommateur, il peut
par exemple, choisir la combinaison A qui sera équivalente à la
combinaison E.
Ce choix est possible puisque A appartient à la droite de budget.
Pourtant les combinaisons représentées par les points B et D sont
préférables aux combinaisons A et E puisque la satisfaction est
supérieure. La tendance du consommateur est de se déplacer vers des
courbes d’indifférence éloignées le plus possible de l’origine. Ce
déplacement est possible jusqu’à ce que la droite de budget de Vienne
tangente à la plus élevée des courbes d’indifférence qu’il est possible
d’atteindre. Cette situation est représentée sur le graphique par le point
C. nous pouvons dès lors affirmer qu’étant donné les préférences du
consommateur (repérées par la forme des courbes d’indifférence) et ses
possibilités budgétaires (B), la combinaison X* de bien X et Y* de bien Y
est la meilleure possible : c’est celle qui maximise la satisfaction du
consommateur. Cette situation est dite optimale.
F.2. PROPRIETE DE L’OPTIMUM.
A l’optimum, la pente de la droite du budget est égale à la
pente de la courbe d’indifférence. Nous savons que la pente de la courbe
d’indifférence est égale au Taux marginal de substitution qui est lui-
même égal au rapport des utilités marginales.
Mais il faut noter que la pente de la droite du Budget est égale
à .
Tmsxày = - ΔY Umx
=
ΔX Umy
Px
ΔY Py
Δx
- -
94
Alors, comme la pente de la courbe d’indifférence est égale à ΔY
Δx
Le Tmsxày = - ΔY Px Umx
ΔX = = Umy
- Py
Cons-revenu
95
C3
C2
Y1 C2 I3
II.2.2. COURBE DE CONSOMMATION – PRIX.
La Courbe de Consommation – prix est le lieu des points
représentatifs de combinaison de X et Y optimales lorsque pour un
budget donné, on fait varier le prix de l’un des biens, l’autre restant
constant.
Graphique 27 La Courbe de consommation – prix.
Consommation-prix
YA A B C
XA X
96
→ On appellera effet de Substitution, le changement enregistré dans les
quantités des Biens X et Y en supposant que le revenu réel est resté
constant.
→ On appellera effet de revenu, le changement enregistré dans les
quantités des biens X et Y dû à la seule variation du revenu réel.
Y
C
Y A
B
Y
α α α
O X X X M L K X
97
vaut B1/Py). Selon la définition de HICKS, le budget réel représenté par
la droite IL lorsque le rapport des prix change est équivalent au budget
représenté par la droite JM. Le passage du point A au point B décrit
l’effet de substitution : la diminution de prix de X s’est traduite par une
augmentation de la quantité de X :(XB – XA) et une diminution de la
quantité de Y :
(YA – YB) (Effet de substitution).
Si seulement B1 est nécessaire pour obtenir la même
satisfaction qu’auparavant, on dispose de B O (BO > B1). Cet
accroissement de pouvoir d’achat revient à imaginer un déplacement
parallèlement à elle-même de la droite IL. Ainsi, on passe du point B au
point C. ce passage du point B au point C décrit l’effet de revenu : (effet-
Revnu). Cette augmentation du pouvoir d’achat s’est traduite par une
augmentation de la quantité de X, (X C-XB) et une augmentation de la
quantité de Y, (YC-YB).
Ainsi, l’effet prix (A → C) est la somme d’un effet de substitution
(A → B) et d’un effet de revenu (B → C).
98
CHAPITRE III : LA THEORIE DE LA PRODUCTION ET DES COUTS
99
premières et des biens intermédiaires en produits finis à l’aide de
facteurs de production (travail et capital)
On dit aussi que c’est la transformation des inputs en outputs
à l’aide des facteurs de production
Au sens économique, il y a production lorsqu’au cours d’une
activité on constate la création d’utilité. Rappelons la maxime chère aux
économistes classiques : » produire, c’est créer l’utile ». Ceci revient à
dire que nous ne considérons comme production que les objets, services
ou activités qui satisfont un besoin
C’est ainsi qu’il peut arriver que les biens produits aient une
valeur économique nulle. S’il n’y a aucune demande pour un bien, quel
que soit son coût de production, sa valeur est nulle.
III.1.1.1. Introduction
100
Un facteur de production fixe est défini comme un facteur dont
la quantité ne peut être modifiée lorsque la condition du marché indique
qu’une variation immédiate de la production est souhaitable. En vérité,
aucun facteur de production n’est jamais absolument fixe, même pour
des périodes de temps très courtes. Mais, fréquemment, afin de
simplifier l’analyse, on fixe certains facteurs production car, bien qu’ils
soient en réalité variables le coût d’une variation immédiate de leur
quantité serait si important qu’il sortirait du domaine possible des
décisions à prendre. Les bâtiments, les éléments d’équipement les plus
lourds, le personnel de direction qui ne peuvent être rapidement
augmentés ou diminués. Un facteur de production variable est à
l’inverse, un facteur dont la quantité peut être modifiée presque
instantanément pour répondre à des variations souhaitables de
production. De nombreuses sortes de servies du travail et de matières
premières ou semi-finies entrent dans cette catégorie.
En regard de la fiction des facteurs fixes et variables, les
économistes introduisent une autre fiction : celle du court et du long
terme. Le court terme est la période de temps au cours de laquelle la
quantité d’un ou de plusieurs facteurs de production est fixe. Par
conséquent, les variations de la production peuvent être exclusivement
obtenues par des changements dans l’utilisation des facteurs variables.
Ainsi, lorsqu’un producteur souhaite accroître sa production à court
terme, celle-ci implique généralement l’utilisation d’une plus grande
quantité d’heures de travail avec l’usine et les équipements existants.
A long terme, cependant, même ces changements sont
possibles, car le long terme est défini comme la période de temps (ou
l’horizon prévisionnel) au cours de laquelle tous les facteurs de
production sont variables. Le long terme autrement dit, se réfère à ce
temps du futur où les modifications de la production peuvent être
réalisées de la manière la plus avantageuse pour l’entrepreneur.
Exemple à court terme, un producteur ne peut accroître sa
production qu’en faisant tourner son usine un peu plus longtemps
chaque jour. Cette mesure entraîne le paiement d’heures
supplémentaires à tarif plus élevé. A long terme, il peut être plus
économique d’installer de nouvelles capacités de production et de revenir
à un horaire normal de travail quotidien.
101
III.1.1.1.3. Proportions fixes ou variables
La production dans un contexte de proportions variables des
facteurs, nous montre que le rapport des quantités de facteurs peut
varier. Il existe deux façons d’énoncer le principe des proportions
variables. Premièrement une production avec des proportions variables
signifié que le niveau de la production peut-être modifié à court terme
en faisant varier la quantité des facteurs de production variables utilisés
avec le facteurs de production fixes. Bien entendu, lorsque la quantité
d’un des facteurs varie alors que la quantité de l’autre reste constante, le
rapport des facteurs de production varie. Deuxièmement, lorsque la
production est le résultat des propositions variables la même quantité
peut être produite au moyen de différentes combinaisons des facteurs,
c’est-à-dire avec des rapports différents de facteurs de production. Cela
ne peut s’appliquer qu’à long terme mais lorsqu’il y a plus d’un facteur
de production variable des proportions variables de facteur pour un
même produit peuvent également être utilisé à court terme.
La production avec des proportions fixes signifie qu’il n’y a
qu’un seul rapport de facteurs de production qui peut être utilisé pour
produire un bien. Si le niveau de la production augmente ou diminue,
tous les facteurs doivent être augmentés ou diminués de manière à
conserver un rapport de facteurs fixe.
102
Soit une fonction de production, φ=f(K,L) où K et L sont des
facteurs de production et où le facteur K est constant : K=Ko. La
production totale décrit, en fonction de la quantité de facteur variable,
l’évolution de la production.
PT = f (L) = f(K=Ko, L)
L’allure générale d’une courbe de production totale est donnée par
le graphique ci-dessous.
Graphique 29. : La production totale
PTL
PTL
PTL1
A
O
L1 L
PMP
103
* La productivité marginale physique (PmPL) décrit, en fonction de la
quantité de facteur variable, l’évolution du rapport de la variation de la
production sur la variation de la quantité de facteur : PmPL= f(L) =
PTL1
L
Graphique 31
PTPL
Phase I
104
O
L
L
105
ce point, le produit total est en son maximum et il décline au-delà
jusqu'à atteindre (théoriquement) le point zéro.
Dans un petit intervalle autour du point 3, un supplément de
facteur variable ne modifie pas le produit total. La pente de la courbe du
produit total est égale à zéro.
Le produit marginal doit donc également être égal à zéro. On
voit sur le graphique où le point 3 et le point 6 sont obtenus pour une
même quantité du facteur de production variable. Et comme le produit
total décline au-delà du point 3, le produit marginal devient négatif.
La plupart des relations importantes ont jusqu’ici été présentées
en faisant référence à la courbe du produit total. Afin de mettre en
évidence certaines relations, considérons les graphiques précédents. Le
produit marginal commence par augmenter, atteint un maximum au
point 4 (le point des rendements marginaux physiques décroissants) et il
décline ensuite. Il devient en fin de compte négatif au-delà du point 6 où
le produit total atteint son maximum.
Le produit moyen s’accroît aussi au départ jusqu’à ce qu’il
atteigne son maximum au point 5 où les produits marginal et moyen
sont égaux. Il décline ensuite pour aller théoriquement vers zéro lorsque
le produit total va lui-même vers zéro. Enfin, on peut observer que le
produit marginal est supérieur au produit moyen lorsque ce dernier
s’accroît et qu’il lui est inférieur lorsqu’il décroît.
C. LES TROIS PHASES DE LA PRODUCTION
Le graphique nous montre qu’on peut repérer 3 phases de la
production. La première phase correspond à l’utilisation du facteur de
production variable à la gauche du point 5 où le produit moyen est à son
maximum. La phase II correspond à l’utilisation du facteur variable entre
le point 5 et le point 6 où le produit marginal décline jusqu’à être nul.
Enfin, la phase III correspond à l’utilisation du facteur variable à la droite
du point 6 où le produit marginal est négatif.
Il est clair que le producteur ne produira pas dans la phase III
puisqu’il peut alors obtenir un produit plus élevé en utilisation moins du
facteur variable. Des affectations aussi inefficaces de facteurs de
production rares seront toujours évitées. En phase I, le produit moyen
du facteur variable s’accroît. Comme l’activité de production occasionne
des coûts, l’entreprise ne devrait pas produire à l’intérieur de cette phase
car l’augmentation du produit moyen du facteur variable implique une
106
baisse du coût unitaire du produit obtenu et en augmentant son produit,
elle peut réduire ses coûts unitaires tout en recevant un même prix pour
chaque unité supplémentaire produite et par conséquent, accroître son
profit total.
Soit le tableau ci-après présentant des données relatives à un
industriel qui possède une usine et produit un bien pour lequel un seul
facteur de production variable est nécessaire. Le produit total est donné.
Calculer et représenter graphiquement les courbes des produits moyens
et marginaux.
Unités du
facteur Produit total Produit moyen Produit marginal
variable
1. 100
2. 250
3. 410
4. 560
5. 700
6. 830
7. 945
8. 1050
9. 1146
10. 1234
11. 1314
12. 1384
13. 1444
14. 1494
15. 1534
16. 1564
17. 1584
107
Il s’agit en fait d’un principe de base de l’analyse de la
production, prix comme axiome. Il a été énoncé de différentes façons
dans l’histoire de la pensée économique et est connu sous le nom de loi
des rendements marginaux décroissants.(loi des productivités non
proportionnelles).
On s’en tiendra ici à un énoncé qui se veut fidèle aux
observations faites dans le domaine agricole et qui remonte au moins à
TURCOOT en 1777.
Loi des rendements marginaux décroissants « si l’on accroît la
quantité d’un facteur de production en combinaison avec d’autres
facteurs maintenus constants, il existe un point au-delà duquel la
production totale va croître à un rythme sans cesse décroissant ».
Dans cette loi, le terme « rendements » est synonyme de
productivité marginale puisque l’accent est mis sur le rythme, c’est-à-dire
le taux de croissance de la production. En termes analytiques, l’énoncé
de la loi signifie qu’à partir d’un certain niveau d’utilisation du facteur
variable, la dérivée seconde de la fonction de production par rapport à
ce facteur doit être négative.
108
Choisir la meilleure combinaison de facteurs revient à
rechercher quelle est la quantité de facteur K* et L à utiliser pour
produire une quantité de bien donnée φ au coût le plus bas.
Ce problème de choix pour le producteur peut être énoncé
également de la façon suivante : quelle est la combinaison optimale de
facteurs de production pour produire la plus grande quantité de bine
étant donné que l’on dispose d’une contrainte budgétaire (on ne pourra
dépenser pus qu’une certaine somme donnée).
La première façon d’énoncer le problème du choix du
producteur s’écrit :
Min C= PL.L + Pk.K
S/C φ0 = f(K,L)
La seconde façon d’énoncer le problème du choix du
producteur s’écrit : Max φ = f (K,L) S/C Co = PL.L + PK.K
Les prix des facteurs PL et Pk sont constants.
Ces deux démarches (minimiser le coût sous contrainte de
quantité ou maximiser la quantité sous contrainte de coût) sont
identiques.
109
GRAPHIQUE 32. : Ensemble représentatif d’isoquants
C2
C1
C5
C4
400
400
C3
300
200
100
L1 L2 L3 L4 L5 Travail
300
200
111
4
Ce graphique représente le processus de production où deux
facteurs, le capital et le travail, doivent être employé dans une
proportion fixe de 2 à 3. Il faut deux unités de capital et trois unités de
travail pour obtenir 100 unités de produit.
Donc, 4 unités de capital associées à 6 unités de travail
permettent d’obtenir 200 unités de produit, 6 unités de capital et 9
unités de travail permettent d’obtenir 300 unités de produit et ainsi de
suite.
Le rapport capital-travail nécessaire est indiqué par la pente de
la droite OR. Les isoquants sont représentés pour 100, 200 et 300 unités
de produit. Plutôt que d’avoir la forme plus conventionnelle du graphique
32, les isoquants pour des processus de production à proportion fixes
sont des courbes en forme de L. Par exemple, si l’on associe trois unités
de travail et deux de capital, on obtient 100 unités de produit.
Cependant, si l’on augmente la quantité de capital utilisée tout en
maintenant la même quantité de travail, le produit demeure inchangé.
De même, si le capital reste constant et que le travail est augmenté, on
n’obtiendra aucun accroissement du produit. En d’autres termes, le
produit marginal du capital ou du travail est égal à zéro si on utilise
davantage l’un ou l’autre séparément.
TABLEAU II.1. : PRODUCTION AVEC PLUSIEURS PROCESSUS DE
PRODUCTION A PROPORTION FIXES
Rapport
Rayon Facteur Capital Facteur Travail Produit Total
Capital travail
OA 11 :1 11 1 100
22 2 200
112
OB 8:2 8 2 100
16 4 200
OC 5:4 5 4 100
10 8 200
OD 3:7 3 7 100
6 14 200
OE 1 : 10 1 10 100
2 20 200
A
100
B
100
C
100
D
E
100
Travail
113
Définition : le taux marginal de substitution technique mesure
la réduction dans l’utilisation d’un facteur de production, lorsque l’autre
facteur est augmenté d’une unité, qui est juste nécessaire au maintien
d’un même niveau du produit. Le taux marginal de substitution
technique du facteur L au facteur K, en un point d’un isoquant, est égal
à la pente de l’isoquant en ce point.
En d’autres termes, le taux marginal de substitution technique
mesure le nombre d’unités d’un facteur de production que l’on doit
ajouter, ou retrancher, afin de maintenir le niveau de production
constant après avoir retouché, ou ajouté, une unité de l’autre facteur de
production.
GRAPHIQUE 35. Taux marginal de substitution technique
décroissant
C1 φ
C2 R
C3 S
C4 T
I
1 2 3 4 Travail
114
φ,R,S et T figurent quatre combinaisons de facteurs
appartenant à l’isoquant I ; φ combine OC1 unités de capital et une
unité de travail ; R combine OC2 unités de capital et 2 unités de travail,
et ainsi de suite. Lorsqu’on passe de φ à R, le taux marginal de
substitution technique du capital au travail est égal à :
- OC1 - OC2 = OC1 - OC2
1-2
De la même façon, lorsqu’on se déplace de R à S et de S à T,
les taux marginaux de substitution technique sont égaux respectivement
à OC2 - OC3 = OC3 – OC4
Comme le taux marginal de substitution technique du capital au
Travail diminue lorsqu’on substitue du travail au capital, il est nécessaire
que OC1 - OC2 OC2 - OC3 OC3 – OC4. On voit que la quantité de capital
remplacée par du travail décline si et seulement si, l’isoquant est
convexe. Puisque la quantité de capital doit décliner l’isoquant doit être
convexe.
Formule TmsTL à K = - K
L
TmsTL à K = limL = K = αK
L dL
Isocoût
- PL L
o J
Co/PL
PK
φ
KK’
I3
S1
I2
117
I1
Travail
O L L
K3
K2
R
K3
C1 C2 C3
L1 L2 L3 (Travail)
Sentier d’expansion
C Capital
C Capital
B Capital
A Capital
Travail
A. Les rendements à l’échelle
La propriété des rendements à l’échelle concerne la réaction de
la production à un accroissement simultané de tous les facteurs de
production dans un même rapport.
On distingue trois cas possible.
1. les rendements croissants à l’échelle
Dans ce cas, la production s’accroît plus que
proportionnellement à l’augmentation de tous les facteurs de production
dans un même rapport.
2. Les rendements constants à l’échelle
Dans ce cas, la production augmente proportionnellement à
l’augmentation des facteurs dans un même rapport.
3. Les rendements décroissants à l’échelle
Dans ce cas, la production s’accroît moins que
proportionnellement à l’accroissement de tous les facteurs dans un
même rapport.
Graphique 40. Rendements constants à l’échelle
Capital
R
1
Q1 Capital
φ4
K3 Capital
1
Q1 Capital
φ3 120
K2 Capital
1
Q1 Capital
φ2
Un accroissement constant des deux facteurs K et L amène un
accroissement proportionnel de la production et les rendements à
l’échelle sont constants, ou inversement, un accroissement constant de
la production exige un accroissement constant des facteurs.
Le cas des rendements croissants à l’échelle est illustré ci-
après. Deux interprétations équivalentes rendent compte de ces cas très
importants d’un point de vue pratique :
a) on peut considérer qu’un accroissement constant dans les deux
facteurs entraîne un accroissement de plus en plus grand dans la
production
b) on constante d’un autre point de vue qu’un accroissement constant de
la production nécessite un moins en moins grand des deux facteurs de
production.
φ
K3
φ
K2
K1
φ
φ
121
O L1 L2 L3 L
Graphique 42. Rendements décroissants à l’échelle
φ
K3
φ
K2
K1
φ
φ
O L1 L2 L3 L
122
φ* = Aλα+β KαLβ
φ* = λα+β φ
Posons α+β = t → φ* =λt.φ
Si t > 1 nous aurons des rendements à l’échelle croissants
Si t = 1 nous aurons des rendements à l’échelle constants
Si t < 1 nous aurons des rendements à l’échelle décroissants
123
de production soit important ou faible, voir nul. Sur le graphique, la
courbe de coût fixe (CF) est donc une droite parallèle à l’axe des
quantités.
A.2. Le(s) coût(s) variable(s) notés Cv dont l’importance change en
fonction des quantités produites, ce que l’on note CV = f(φ).
Certains de ces coûts peuvent varier de façon strictement
proportionnelle au volume de la production : par exemple la
consommation des matières 1ères (consommation intermédiaire).
D’autres coûts peuvent varier de façon non strictement proportionnelle
pour des raisons techniques (la consommation d’essence d’un véhicule
n’est pas proportionnelle à la vitesse) ou financières (les heures
supplémentaires au-delà de la durée normale sont payées à un tarif
supérieur au tarif normal). Les coûts variables seront donc fonction
croissante du niveau de production. Donc, le coût variable est fonction
croissante de production, mais le rythme de croissance est supposé
variable : pendant une 1ère phase, le rythme de croissance va en
décroissant f’’ (φ) = 0 ce qui signifie que la courbe f (φ) présente un
point d’inflexion où elle traverse sa propre tangente avant de croître à un
rythme croissant.
A.3. Le coût total (CT) est la somme de l’ensemble des coûts fixes et
variables. CT = CF + CV = CF + f(φ). Les variations du coût total
reproduisent donc les variations de la courbe de coût variables.
B. Le coût marginal (Cm) est défini comme le supplément de coût
entraîné par la production d’une unité supplémentaire. Comme cet
accroissement de coût dépend de l’accroissement de production, on
s’intéresse au rapport :
Cm = CT (et pour φ=1, on a bien Cm=CT/Q.
l
124
Comme le coût fixe est indépendant du volume de production le
coût marginal est donc indépendant du coût fixe.
Le tracé de la courbe de coût marginal se déduit sans
difficultés, on a supposé, en effet précédemment que le coût variable
était fonction croissante du volume de production ; ceci signifie que
CV’>0 : le coût marginal est donc nécessairement positif compte tenu de
l’hypothèse faite. On a en outre supposé f’’(φ)<0 pour φ< φ 1 et f’’(φ)>0
pour φ= φ1 ; le coût marginal est donc décroissant pour φ<φ 1 ; il est
constant pour φ=φ1 pour lequel il passe par un minimum :
C. Les coûts moyens ou coûts unitaires représentent les coûts globaux
par unité produite. On distinguera donc, en reprenant les types de coûts
globaux précédemment mises en évidence, trois types de coûts moyens.
C.1. Le coût fixe moyen (CFM) représente le coût fixe supporté par
chaque unité de production : CFM = CF
φ
La courbe de CFM est décroissante parce qu’un même coût se
répartit sur une production plus importante. La production de masse
permet un étalement des coûts fixes. Mathématiquement, il apparaît que
si φ →+∞→CFM →0 ; de la même façon si φ→0→CFM→+∞
C.2. Le coût variable moyen CVM représente le coût variable supporté
par chaque unité de production.
CVM = CV
φ
C.3. Le coût total moyen CTM représente le coût total supporté par
chaque unité de production
CTM = CT = CF + CV
φ φ
Graphique 43. Les coûts en courte période
a) coût total
CT
CF
125
b) Coût moyen et coût marginal
Tableau III.2. Coût fixe, variable et total
0 100 0 100
1 100 10 110
2 100 16 116
3 100 21 121
4 100 26 126
5 100 30 130
126
6 100 36 136
7 100 45 145
8 100 56 156
9 100 72 172
10 100 90 190
128
Les phénomènes d’économies d’échelle tendent à faire baisser
le coût moyen de production lorsque se développe l’échelle ou capacité
de production. Ces économies d’échelle peuvent être de caractère
technique ou de caractère financier.
Les avantages techniques de la fabrication à grande échelle
peuvent être de nature très variables.
En sens inverse, on pourrait invoquer le problème des
inconvénients liés à la trop grande taille ; les « déséconomies
d’échelles » proviendraient d’une lourdeur administrative excessive de
problèmes de communication dans des unités de trop grande dimension.
Il existerait alors une taille optimale de l’entreprise φ au-delà de laquelle
le CMLP deviendrait croissant alors qu’il serait décroissant pour des
capacités de production inférieure à φ. En fait, on n’observe pas de
redressement de la courbe de coût moyen pour l’usine de très grande
taille ; toutes les études empiriques montrent que le coût moyen baisse
constamment, mais de moins en moins vite, quand la dimension de
l’établissement augmente. Si on n’observe pas de redressement de la
courbe de CMLP, c’est que nulle entreprise n’a intérêt à construire une
usine de dimension supérieure à l’optimum, il y a en effet toujours la
possibilité de juxtaposer des usines de la taille optimale.
CMLP
φ
Dimension
ou capacité
129
A. LES RELATIONS ENTRE LES COURBES DE CMCP et CMLP
Alors qu’en longue période, tous les facteurs de production
peuvent être modifiés, quelques uns d’entre eux doivent rester fixes en
courte période. La courbe de CMLP (coût moyen de longue période)
indique la façon de produire au coût le plus faible lorsque tous les
facteurs de production sont variables. La courbe CMCP (coût moyen de
courte période) indique comment produire au coût le plus faible quand
un ou plusieurs facteurs sont fixes.
Dans le cas simple, où il n’y a que trois équipements possibles,
la courbe de coût moyen de longue période est la partie de chacune des
trois courbes de coût de courbe période tracée en traits pleins. Si l’on
suppose maintenant qu’il existe un très grand nombre de courbes de
courte période, la courbe en trait plein représente la courbe de coût
moyen à long terme car elle indique le coût moyen de production
possible à long terme pour chaque niveau possible du produit. Cette
courbe est fréquemment appelée la « courbe-enveloppe ».
CMC CMC
C1 CMC
C2
130
X2 X’ X2 X’
Quantité
du produit
131
production, c’est à dire qu’il y a plusieurs « marchés » au sens de
l’économiste sur « le marché » de la ménagère.
On peut du même coup différencier les marchés suivant
l’étendue de leur réseau géographique et opposer aussi un marché
mondial au marché national, régional ou local. Le marché a bien été
définit comme « lieu de rencontre » mais l’expression ne doit pas être
prise au pied de la lettre ; il n’est pas nécessaire que offreurs et
demandeurs se rencontrent physiquement ; ce sont leurs demandes et
leurs offres qui doivent se rencontrer et la matérialisation de celles-ci
peut se faire par ordres écrits, télex ou téléphone dans certains cas.
Les marchés peuvent être dispersés ou concentrés. On peut
encore distinguer suivant que l’accès au marché est libre ou réglementé.
Un critère particulièrement important est celui du nombre
respectif d’offreurs et de demandeurs. Le tableau ci-dessous représente
les différents types de marchés.
132
Duopsone Deux Très nombreux
133
pourra retrouver des situations proches de celles de la concurrence pure
et parfaite.
Les deux grands types de marché sont le marché de
concurrence par faite et monopole et le marché de la concurrence
imparfaite.
IV.1.1. Hypothèses
134
La condition sera dite parfaite lorsque seront réalisées
simultanément les deux conditions suivantes :
- parfaite transparence du marché : tous les agents économiques sont
parfaitement informés. Vendeurs et acheteurs ont naturellement toutes
les informations concernant la qualité et la nature du produit, mais
également le prix qui prévaut. Et de ce fait, il ne peut y avoir qu’un seul
prix sur un marché en situation de concurrence parfaite.
- parfaite mobilité des facteurs de production : cette condition suppose
que les facteurs de production (travail et capital) se dirigent toujours
vers les emplois où on en tire le meilleur parti. Les entreprises quittent
les marchés sur lesquels elles éprouvent des pertes pour se diriger vers
des activités sur lesquelles elles peuvent faire des profits. Les travailleurs
sont attirés par les entreprises leur versant des salaires supérieurs…
La concurrence ne pourra être qualifiée de pure et parfaite que
lorsque les cinq hypothèses précédentes sont simultanément satisfaites.
Lorsque l’une d’entre elles ne l’est pas, on parlera de concurrence impure
ou de concurrence imparfaite suivant le cas.
135
Prix
Offre
p*
Demande
0 φ* Quantité
Niveau
de la Coût Fixe Coût
Prix du production et Revenu Total Variable Coût Total Profit
marché des ventes Total Total
5 FC 1 15 FC 2 FC
5 FC 2 15 FC 3,5 FC
5 FC 3 15 FC 4,5 FC
5 FC 4 15 FC 5,75 FC
5 FC 5 15 FC 7,25 FC
5 FC 6 15 FC 9,25 FC
5 FC 7 15 FC 12,5 FC
5 FC 8 15 FC 17,5 FC
5 FC 9 15 FC 25,5 FC
5 FC 10 15 FC 37,5 FC
Coût total
Revenu
50
40
30
20
10 137
7 8 Quantité
On voit clairement, par le tableau ou le graphique, que le profit
maximum est de 7,50 Fc obtenu avec une production égale à 7 ou 8
unités. L’indétermination apparente du niveau de production est
imputable aux données discrètes utilisées dans cet exemple. Si l’on avait
utilisé des données continues il aurait été évident que le niveau de profit
maximum est de huit unités par période de temps.
Cela vient de ce que la distance maximale séparant les deux
courbes est atteinte au point où les tangentes aux deux courbes ont la
même pente.
A partir des deux tangentes construites sur le graphique IV.1,
on voit facilement que les pentes sont les mêmes pour le seul niveau de
production égal à huit unités par période de temps. L’analyse en termes
de revenu total et de coût total est utile à certains points de vue.
Toutefois, elle ne débouche pas sur une interprétation analytique du
comportement économique des entrepreneurs. Pour y parvenir, il faut
adopter l’analyse marginaliste qui nous est familière.
1 5 Fc
2 5 Fc
3 5 Fc
4 5 Fc
5 5 Fc
138
5 Fc
6
5 Fc
7
5 Fc
8
5 Fc
9
5 Fc
10
Cm
CTM
6
E D=Rm
5
O 8 φQuantité
CTM
B E E D=Rm
P
139
O qe q qu Quantité
IV.1.3.3. Preuve de l’équilibre de court terme
Pour prouver qu’une firme en concurrence parfaite atteint son
équilibre de profit maximum au niveau de production où le coût marginal
est égal au prix, l’exemple du graphique 49. a été transformé et
généralisé sur le graphique 50. Le Théorème découle immédiatement
des définitions du revenu marginal et du coût marginal.
Soit P = f(q) l’inverse de la fonction de demande.
qf(q) représente donc le revenu total. En outre, soit
C = A+g(q) la fonction de coût total. Le profit () est donc égal à = qf
(q) – A – g(q). Le profit est à son maximum lorsque d /dq = 0 et
d²/dq² < 0. En prenant la dérivée première et en l’annulant, il vient :
d
dq = f(q) – g’(q) = 0
Cm
141
CTM
Prix e
Supposons que l’équilibre de court terme du marché établisse
un prix unitaire de OP1. Les courbes de demande et le revenu marginal
pour l’entreprise sont donc donnés par la droite horizontale D1 = Rm1.
L’équilibre de court terme est atteint lorsque le produit est de
o♀1 unités par période de temps.
A ce niveau de production, le revenu total (le prix multiplié par
les quantités) est donné par la surface du rectangle 0♀1Cp1. De même, le
coût total (le coût unitaire multiplié par les quantités) est égal à la
surface 0♀1EF. Le Revenu total excède le coût total et le profit est
représenté par l’aire du rectangle CEFP1.
Supposons ; au contraire, que le prix d’équilibre de court terme
établi par le marché soit égal à 0P 2. Dans ce cas, le niveau optimum de
production serait de 0q2 unités par période de temps. Le Revenu total
est l’aire 0q2BP2 et le coût total celle de 0q 2AG. Comme le coût total
dépasse le revenu total, il se dégage une perte dont le montant est
représenté par l’aire de P2BAG.
Lorsque la demande est égale 0 D2 = Rm2, il n’y a aucun
moyen pour la firme d’obtenir un profit. Si le niveau de la production
était supérieur ou inférieur à 0q2 unités par période de temps, la perte
serait encore plus importante. On peut donc se demander pourquoi la
firme ne cesse pas son activité puisqu’elle subit une perte, quelque soit
le niveau de sa production.
IV.1.3.4. Courbe d’offre de court terme d’une firme en situation
de concurrence parfaite
142
Graphique 51. Cessation d’activité en courte période.
Cm CTM
Prix et coût
CVM
D1Rm1
B D2=Rm2
O q2 q q1
Quantité
P3 P3 S2
P2 P2 S2
P1 P1 S1
O q1 q2 q3 Quantité O q1 q2 q3 Quantité
143
Graphique 53. Adaptation à long terme de la taille d’un
établissement.
CMS2 CMS4
CmS1 CML
CMS1
Prix et coût
CPP CMS4
D=Rm
CMS2
CML
O q1 q2 q3 q4
Quantité
IV.2. LE MONOPOLE
P P
q1
q1
D(p)
Quantité Quantité
dR
dR d(pq)
d(pq)
Rm = = =
dq
dq = dq
dq P = RM
dq
dq
dR = a-2bq ≠ RM = p = a-bq
Rm = dq
L’hypothèse de linéarité de la fonction de demande du bien fait
apparaître deux caractéristiques supplémentaires :
a/ La courbe de recette totale R est une parabole ; elle passe par un
maximum lorsque la dérivée première s’annule, soit pour la quantité
q = a/2b ; la recette totale est nulle, comme indiqué sur le
graphique ci-dessous, d’une part pour q = o et d’autre part pour q =
a/b, puisque R = q(a-bq).
146
b/ La courbe de recette marginale est une droite qui coupe l’axe des
ordonnées au point d’ordonnée a (Rm=a) pour (q=o) et l’axe des
abscisses en q=a/2b, correspondant au maximum de la recette
totale (il est en effet équivalent d’écrire que la recette totale est
maximum ou que la recette marginale s’annule).
Graphique 55. LE MONOPOLE : RECETTE TOTALE, RECETTE
MOYENNE, RECETTE MARGINALE.
P
R=pq=aq-bq2
Rm=a-2bg
O q
a/2b a/b
B. L’EQUILIBRE DU PRODUCTEUR.
Le producteur en situation de monopole est dit en équilibre
quand il n’a plus intérêt à modifier le prix et la quantité du bien produit.
Mais cette position d’équilibre dépend du critère retenu, du mode de
gestion privilégié par l’entreprise considérée. Dans bien des cas, on peut
penser que le producteur cherche à obtenir le profit le plus élevé
possible mais il existe des modes de gestion alternatives qu’il convient
également d’examiner ; enfin, le cas où le monopoleur peut
« discriminer » à l’intérieur de sa clientèle.
B.1. La Maximisation du profit.
Le profit total de l’entreprise est par définition la différence
entre le montant total des recettes (soit R) et le coût total de production
C ; R et C variant évidement avec le niveau de production, il s’agit donc
de rechercher le niveau de production qui permette d’obtenir le profit le
plus élevé possible, on a donc :
Π = R(q) – C(q)
Le profit total apparaissant comme fonction du niveau de
production est maximum quand la dérivée par rapport au niveau de
production s’annule, soit :
147
dΠ
= 0 et donc dR dc
= Rm = dq = Cm
dq dq
Cm
P P
CM
N N
Rm
O φ q
148
marginale ; l’unité supplémentaire coûte plus qu’elle ne rapporte) ;
inversement, si la production est inférieure à , le producteur à intérêt à
accroître son activité puisque (à gauche de M) la recette marginale est
supérieure au coût marginal.
En ce sens, le niveau de production est bien optimal ; c’est
celui qui permet d’avoir le profit le plus élevé possible. Cette production
est produite à un coût unitaire moyen N = ON’ et vendue à un prix
unitaire P = OP’ (la droite de recette moyenne à l’entreprise est en
effet confondue avec la courbe de demande du bien).
Chaque unité vendue rapporte, au producteur, un profit ou
bénéfice déterminé par la différence entre le prix (ou la recette
moyenne) et le coût moyen, soit N’P’= NPφP-φN=RM-CM ; le profit total
(produit du profit moyen NP par le nombre d’unités vendues N’N=Oφ)
est représenté sur le graphique par la surface hachurée du rectangle.
N’NPP’. Ce superprofit est durable et c’est là l’opposition la plus nette
avec la situation de concurrence où le superficie est éphémère.
B2. Quelques règles de gestion alternatives
Trois autres règles peuvent être envisagées :
- maximisation du chiffre d’affaires
- la gestion à l’équilibre
- la tarification au coût marginal
B.3. Le monopole discrimant
Il y a discrimination par le prix si le monopoleur vend le même
produit à des prix différents. L’intérêt de la discrimination apparaît dès
que l’on considère les conséquences sur la recette totale de
l’accroissement des ventes. On a montré précédemment que
l’accroissement des quantités vendues nécessitait une réduction de prix ;
réduction du prix de vente qui s’applique à la totalité des unités vendues,
aux q premières aussi bien qu’à la nouvelle unité.
Or, puisque les q unités étaient déjà vendus à un prix antérieur,
plus élevé, cette réduction de prix n’est nécessaire que pour vendre la
dernière unité. Le vendeur tirerait profit de la possibilité de vendre la
dernière unité au prix plus faible sans réduire de prix des q premières
unités ; autrement dit, la discrimination est avantageuse.
149
Pour que la discrimination soit possible, il faut que le produit
soit vendu sur les marchés séparés, sur des marchés qui ne
communiquent pas (ou très faiblement) entre eux.
- la séparation des marchés peut être d’ordre temporel
- la séparation des marchés peut être d’origine géographique
- la séparation des marchés peut être d’ordre sous-économique
150
Une deuxième différence avec la situation du monopole et une
ressemblance avec la situation de concurrence, est constituée par le
nombre (et la petite taille) des producteurs. Les décisions de chacun
d’entre eux sont sans conséquence sur la situation individuelle des
concurrents, même si au bout du compte, les réactions de l’ensemble
des concurrents ne font pas sans conséquence, on va le voir sur la
situation et le profit de l’un d’entre eux. Mais il n’y pas d’interdépendance
directe entre les décisions de deux producteurs considérés isolément (il
faut souligner que c’est là ce qui distingue la concurrence monopolistique
de l’oligopole avec produits différenciés). Ces décisions prises par une
entreprise isolée n’ont pas d’influence sensible sur les autres
entreprises ; une entreprise isolée subit cependant les conséquences des
décisions des autres producteurs et de l’ensemble des acheteurs.
151
sur un marché de ce type, les prix du produit, la quantité écoulée, le
profit d’un producteur déterminé dépend des réactions des autres.
IV.4.1. Duopoles
Producteur B
Comportement de Comportement de
dépendance maîtrise
IV.4.2. L’Oligopole
152
Le volume de production arrêté par une entreprise a une
influence suffisamment significative sur la production totale de la
branche pour que les autres producteurs en tiennent compte dans leurs
propres décisions. Ainsi, au moment de définir le volume de production,
chaque firme doit envisager la réaction que sa décision entraînera chez
ses concurrents. En l’absence d’entente préalable entre eux, les
producteurs doivent faire des prévisions (des anticipations) sur les plans
par l’information exacte ou déformée, qu’ils donnent sur leurs propres
intentions.
On le voit, l’oligopole entraîne un comportement de type
stratégique, c’est-à-dire qui détermine des plans d’action contingents à la
réalisation de différentes hypothèses.
IV.4.2.1. Les principaux types de situations oligopolistiques
A. La coordination parfaite (entente ou cartel)
C
P
C C
R
q q q
153
Le coût marginal dans chaque établissement soit être égale à la recette
marginale de la branche, du cartel. Le profit est maximum au point où
Cm = Rm
B. La collusion
Alors que dans le cartel, l’autorité centrale fixe simultanément
le prix, le niveau de production de chacun et répartit ensuite le profit
global, les firmes oligopolistiques peuvent se contenter d’un accord (qui
reste en général tacite) portant uniquement sur les prix ; le profit
globalement réalisé par l’ensemble des protagonistes est évidemment
moins élevé qu’en cas de cartel, puisque les conditions de production ne
sont plus optimisées. Mais l’accord est beaucoup moins contraignant
pour chacun des participants qui restent maître de sa production et
conserve les profits qu’il a obtenus d’un partage du marché, de clauses
de non-agression.
C. La situation de prix directeurs
Il s’agit d’une variante de la collusion ; le prix de vente du
produit considéré dérive, non pas d’un accord mais de l’acceptation par
l’ensemble des producteurs du prix fixé par l’un d’entre eux.
S Cm
P0
Cm1
K
Rm
D’
L 154
Rm
q0 M T q
BIBLIOGRAPHIE
155
9. KALALA KAMWANYA, Introduction à l’économie du Zaïre, éd.
Criged, Kinshasa 1993.
10. Khemakhen, Introduction au contrôle de gestion, éd Eve, 1971,
p.45.
11. Lecaillar, Economie Politique Générale, Cugas, Paris 1977.
12. Mac GAFFEY. J., The real economy of Zaire, the university of
Pensylvania, Press Philadelphia 1991.
13. MINIAS R.M. Solow: “Capital Labor Substitution and Economie
efficiency, Aout 1961.
14. SAMNELSON P, L’économie, éd Armand Colin, Paris 1990.
AVANT-PROPOS.................................................................................1
INTRODUCTION................................................................................1
PREMIERE PARTIE : HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE...............3
SECTION I : L’ECONOMIE DE L’ANTIQUITE ET DU MOYEN AGE............3
I.1. ECONOMIE DE L’ANTIQUITE.........................................................3
I.2. ECONOMIE DU MOYEN AGE..........................................................4
SECTION II. LA DOCTRINE MERCANTILISTE ET LA PHYSIOCRATIE......8
II.1. LA DOCTRINE MERCANTILISTE...................................................8
II.2. LA PHYSIOCRATIE...................................................................10
SECTION III. ADAM SMITH ET L’ECOLE CLASSIQUE...........................11
1. Le commerce, activité naturelle de l’homme................................12
2. La division du travail..................................................................12
3. La théorie de la valeur d’échange...............................................12
4. Le libre-échange international.....................................................13
5. Le rôle de l’Etat.........................................................................13
156
5.1. Les successeurs d’Adam Smith...................................................14
Section IV. LA PENSEE ECONOMIQUE SOCIALISTE............................17
IV.1. Les fondements de la doctrine scolastique..................................17
IV.2. En quoi consiste la doctrine socialiste ?......................................18
IV.3. Le Socialisme Utopique.............................................................18
IV.4. Le socialisme Associationiste.....................................................19
IV.4.1 Robert Owen et le mouvement coopératif................................19
IV.4.2 Pierre Joseph Proudhon (1809 – 1865)....................................20
IV.4.3 Louis Blanc (1811 – 1882).......................................................21
IV.5. KARL MARX ET LES SOCIALISTES.............................................21
IV.5.1. Le matérialisme dialectique et historique de Marx et Frédéric
Engels 21
IV .5.2. La crise de l’économie politique.............................................23
SECTION V. L’ECONOMIE POLITIQUE NEO-CLASSIQUE ET LE
LIBERALISME KEYNESIEN.................................................................25
V.1. Léon Walras (1834-1910) et l’école marginaliste..........................25
V.2. Wilfredo Pareto (1849-1923) et la nouvelle définition de l’opinion
économique.....................................................................................27
V.3. Joseph Schumpeter (1883-1950) et la théorie des innovations...28
V.4. Albert Aftalion, et la théorie du cycle économique ou des affaires. 29
V.4.1. La théorie de la sous consommation........................................30
V.4.2. La théorie de l’insuffisance de l’épargne...................................31
V.4.3. La Théorie d’accélération........................................................31
V.4.4. La politique économique de New Deal.....................................32
Section VI. John Maynard KEYNES et l’économie politique moderne.....33
VI.1 La théorie de l’emploi................................................................33
VI.2. La théorie de la « propension à consommer »............................34
VI.3 Keynes et le concept du multiplicateur........................................34
VI.4. La théorie Keynésienne et la vie économie................................36
Section VII. LA PENSEE ECONOMIQUE CONTEMPORAINE..................37
VII.1. John Kenneth Galbraith...........................................................38
VII.2. Milton Friedman......................................................................38
VII.3. Gunnar Myrdal, Samir Amin et Paul Baran à l’impérialisme et le
sous-développement........................................................................39
VII.4. Paul. A. Samuelson, M. Kalecki, A. Hansen et les modèles
mathématiques du cycle des affaires.................................................40
VII.5. W. Rostow et les étapes de la croissance économique...............44
CHAPITRE I : QUELQUES NOTIONS DE BASE DE L’ECONOMIE
POLITIQUE......................................................................................51
Section 1 : Les phénomènes économiques.........................................51
1.1. La nature des phénomènes économiques....................................51
157
1.2. Les catégories des phénomènes économiques.............................51
1.2.1...............Quant sont abordés par un agent économique ils revêtent
................................................................................................51
trois caractéristique :........................................................................51
1.2.2. Du point de vue de l’observateur..............................................52
1.3. La durée de phénomènes économiques.......................................53
Section 2 : les besoins économiques..................................................53
2.1. Définition :................................................................................53
2.2 Les lois de besoins.....................................................................54
Section 3 : Les biens économiques....................................................54
3.1. Définition..................................................................................54
3.2. Catégorie des biens économiques...............................................55
3.2.1. L’ampleur de la destination......................................................55
3.2.2. La durabilité...........................................................................55
3.2.3. La substituabilité.....................................................................56
3.2.4. La complémentarité................................................................56
Section 4 : Les secteurs économiques................................................56
4.1. Le secteur primaire....................................................................56
4.2. Le secteur secondaire................................................................56
4.3. Le secteur tertiaire.....................................................................56
Section 5 : LES CONCEPTS DE DEVELOPPEMENT ET DE SOUS-
DEVELOPPEMENT.............................................................................57
5.1. Le sous-développement.............................................................57
5.1.1. La croissance économique.......................................................57
5.1.2. Les cause du sous-développement...........................................57
5.2. Développement économique :....................................................58
5.2.1. Définition...............................................................................58
5.2.2. Extension de concept de développement..................................59
CHAP. II. THEORIE DU COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR...........60
Section 1 : La consommation............................................................60
1.1 Généralités.................................................................................60
1.2. Caractéristiques.........................................................................60
1.3. Evolution de la consommation....................................................61
1.3.1. Son intensification...................................................................61
1.3.2. Sa structure...........................................................................61
SECTION 2 : LES CAUSES DE VARIATIONS DE LA
CONSOMMATION.............................................................................62
2.1. En courte période......................................................................62
2.2. En longue période.....................................................................62
Section 3. THEORIE DE L’UTILITE....................................................62
3.1. Définitions : utilité totale et utilité marginale................................63
158
3.2. Evolution de l’utilité totale et de l’utilité marginale........................63
3.3. Approche du problème du choix a l’aide de l’utilite ordinale..........65
Section 6 : LE MARCHE ET LA FORMATION DES PRIX.........................66
6.0. L’offre et la demande................................................................66
6.1. La demande..............................................................................66
6.2. L’offre.......................................................................................67
6.3. Déplacement de l’offre et de la demande.....................................72
6.3.1. Déplacement de l’offre............................................................75
6.3.2. Déplacement de l’offre et la demande......................................78
Section 7. L’élasticité de l’offre et la demande....................................80
7.1 Elasticité prix de la demande......................................................80
7.2 Facteurs déterminant l’élasticité d’une demande..........................81
7.3 Différents cas d’élasticité............................................................85
7.4 Déterminant de l’élasticité de l’offre............................................87
CHAPITRE III : LA THEORIE DE LA PRODUCTION ET DES COUTS.......99
III.1. THEORIQUE DE LA PRODUCTION.............................................99
III.1.1. Analyse de la production a court terme : production avec un
facteur de production variable...........................................................99
III.1.1.1. Introduction.......................................................................99
III.1.1.2. Facteurs de production fixe et variable, le court et les longs
termes...........................................................................................100
III.1.1.1.3. Proportions fixes ou variables.........................................101
III.1.1.4. La fonction de production.................................................101
III.1.2. ANALYSE DE LA PRODUCTION A LONG TERME.....................107
III.1.2.1. La surface de production...................................................108
III.1.2.2. Substitution de facteurs....................................................112
III.1.2.3. Taux marginal de substitution technique............................113
III.1.2.4. Les Isocouts.....................................................................114
III.1.2.5. Combinaison optimale des ressources................................116
III.1.2.6. Le sentier d’expansion ou Isocline.....................................119
III.1.2.7. Fonctions de production homogène...................................121
III.2. La théorie des coûts...............................................................122
III.2.1. Les coûts de production en courte période............................123
III.2.3. Les coûts de production de longue période...........................128
CHAPITRE IV : LA THEORIE DU MARCHE.........................................131
IV.1. LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE....................................133
IV.1.1. Hypothèses.........................................................................133
IV.1.2. La formation des prix...........................................................134
IV.1.3. Le marché de concurrence en courte période.........................136
IV.1.4. L’EQUILIBRE DE LONG TERME DANS UN MARCHE DE
CONCURRENCE PARFAITE...............................................................143
159
IV.2. LE MONOPOLE.......................................................................143
IV.2.1. DEMANDE A LA FIRME ET COURBE DE RECETTES.................144
IV.3. LA CONCURRENCE MONOPOLISTIQUE.....................................149
IV.4. LES STRATEGIES DE COMBAT OU D’ENTENTE : DUOPOLE ET
OLIGOPOLES..................................................................................150
IV.4.1. Duopoles............................................................................151
IV.4.2. L’Oligopole..........................................................................152
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................155
TABLE DES MATIÈRES....................................................................156
160
161