Cladosporium
Cladosporium
Cladosporium
2001). Plusieurs genres de champignons telluriques sont capables d’infecter les racines
Cladosporium spp
est un champignon cosmopolite, fréquemment retrouvé sur des plantes sénescentes et sur des
débris organiques en décomposition. Très foncé (olive foncé), noir sur certains substrats, il produit
des spores en chaînes ramifiées, facilement dissociées par le vent. Ses spores sont globulaires,
ovoïdes à cylindriques, septées ou non, avec des cicatrices marquées aux extrémités qui les rendent
tout à fait caractéristiques. Il est donc très facile de les identifier au microscope.
Cladosporium herbarum est fortement sujet aux fluctuations saisonnières. Les concentrations
journalières de spores dans l’air sont faibles en hiver et au début du printemps (quelques centaines
de spores/m³) mais augmentent progressivement pour atteindre en été des pics parfois très
importants. La valeur de 3000 spores/m³, considérée comme le seuil de concentration déclenchant
des symptômes cliniques d’allergie, est dépassée plusieurs fois au cours de l’année. Des
concentrations voisines de 10.000 spores/m³ ne sont même pas rares en été et peuvent déclencher
des crises d'asthme chez les personnes sensibilisées.
Une autre espèce de Cladosporium (C. sphaerospermum) est souvent présente à l’intérieur, hiver
comme été. C’est la moisissure la plus importante dans les logements humides. Elle peut être
responsable de larges contaminations en différents endroits de la maison, principalement sur les
murs et plafonds, dans la chambre à coucher et dans la salle de bains
https://airallergy.sciensano.be/fr/content/cladosporium-spp
Les plantes qui infectées par le cladosporium sp
Cladosporium infecte de nombreux types de plantes dans diverses parties du monde. Il est considéré
comme l'une des espèces les plus abondantes et les plus répandues. Il se reproduit au niveau des
racines, des tiges, des feuilles et des fruits. Il infecte généralement les légumes et les fruits,
conduisant à leur pourriture, parmi lesquels on trouve des tomates, des aubergines, des oignons, des
pommes de terre, des citrons et bien d’autres.
Sur l’aubergine
Les Cladosporium spp. vivent souvent à l'état de saprophytes sur l'aubergine et dans son
environnement, devenant des pathogènes opportunistes lorsque l'état physiologique des fruits est
modifié (présence de blessures, maturité avancée, etc.).
https://ephytia.inra.fr/fr/C/7482/Aubergine-Cladosporium-spp
Conservation : considérées comme les moisissures les plus communes dans le monde ; elles sont
retrouvées dans le sol, comme sur les hôtes et les substrats les plus divers.
Infection : pénètrent les fruits d'aubergine essentiellement à maturité, peut être directement à
travers la cuticule, plus certainement par l'intermédiaire de microfissures, de diverses blessures telles
que des dégâts liés à des insectes ou des champignons pathogènes, des micro-éclatements
physiologiques, des coups de bec d'oiseau ou des brûlures solaires. Par la suite, le mycélium se
développe de façon très extensive, poussant dans toutes les directions à l'intérieur de la chair qui se
dégrade progressivement.
Sporulation : Les Cladosporium spp. sporulent assez facilement et abondamment à la surface des
fruits, et leurs conidies sont dispersées par le vent, les courants d'air et/ou les éclaboussures d'eau
consécutives aux pluies et irrigations par aspersion.
Dissémination : le vent, mais aussi la pluie, les irrigations par aspersion assurent la dispersion des
spores. Les semences, les travailleurs, notamment via leurs outils, y contribuent également.
les framboises
Mises à part quelques espèces, les Cladosporium causent de rares maladies chez les cultures de
sorte que les études publiées concernent rarement l’infection des plantes. Nous retrouvons
plutôt des études portant sur l’écologie des Cladosporium, spécialement sur les conditions
et coll. (2005) ont constaté que les journées où l’on enregistrait la présence la plus élevées de
spores dans l’air étaient celles où les températures se situaient entre 23˚C et 29˚C et 80%
Depuis quelques années aux États-Unis et au Canada, ce champignon a cependant été associé à
des dommages sur les framboises produites en champs et en tunnels. Toutes les parties
reproductives du framboisier, des boutons floraux jusqu’aux fruits murissants, sont sensibles au
champignon. Les boutons floraux infectés et leurs pédicelles brunissent et se dessèchent. Sur les
jeunes fruits verts, les sépales portent des brûlures à leurs bases. Progressivement ce sont le
calice, le pédicelle puis tout le fruit vert qui brunit et se momifie. Puis, les fruits mûrs ou en
murissement pourrissent. Finalement, les infections se recouvrent d’une fine sporulation brunolive
assez typique des Cladosporium Le feuillage n’est pas affecté.
Les chercheurs ont aussi démontré que ces Cladosporium étaient capables d’infecter les
framboises sans qu’elles soient blessées. Ils ont aussi constaté que le taux d’infection pouvait
doubler si les framboises avaient été endommagées par la drosophile à ailes tachetées (DAT).
Leurs travaux ont aussi constaté que les larves de DAT renfermaient des Cladosporium capables
d’infecter des framboises saines; que les framboises situées sur les grappes hautes extérieures
étaient moins infectées que celles sur les grappes basses extérieures des rangs
l’apparition des premiers boutons floraux. Source : Gérard Gilbert, François Demers
la tomate
Symptômes :
Taches vert clair à jaune pâle, aux contours diffus, circulaires à angulaires, situées plutôt sur les
folioles des feuilles basses). À terme, les tissus situés au centre des taches brunissent, se nécrosent)
et se dessèchent tandis que les feuilles s'enroulent.
La maladie gagne par la suite les parties hautes des plantes tandis que les vieilles feuilles entières
finissent par se dessécher entièrement et tomber parfois.
Fleurs rarement attaquées mais lorsqu'elles le sont, elles meurent avant la nouaison.
Sporulation olivâtre sur les sépales et nécroses de ses derniers. Lésions irrégulières de temps à autre
sur fruits verts ou matures : de teinte noire, pourvues d'une bordure diffuse, elles donnent lieu à une
pourriture pédonculaire.
Signes : un duvet d'abord blanchâtre, puis violacé à brun olivâtre, couvre progressivement les taches
à la face inférieure du limbe.En conditions très favorables, P. fulva sporule également sur la face
supérieure du limbe qu'il recouvre plus ou moins (D Blancard (INRAe 2021 )
https://ephytia.inra.fr/fr/C/23073/Tropileg-Cladosporiose-de-la-tomate-Passalora-fulva
Choisir une densité de plantation assurant une bonne aération de la végétation, un bon ressuyage
après les pluies ou les irrigations par aspersion.
Eviter tout stress aux plantes, et leur assurer une fumure équilibrée, notamment en azote.
Pailler le sol pour constituer une barrière mécanique réduisant les contaminations
Eliminer assez rapidement les débris végétaux et notamment les fruits pourris en cours et en fin de
culture. Ils devront être détruits ou enfouis profondément.
Il existe des variétés résistantes, des races sont peuvent-être capables de contourner les gènes de
résistance utilisés.
Effeuiller les parties basses des plantes afin d'éliminer les premières feuilles affectées et améliorer
l'aération du couvert végétal.
Ne pas faire travailler les ouvriers tant que la végétation est mouillée.
Si besoin, pulvériser des fongicides en tenant compte des usages autorisés (e-phy). D Blancard
(INRAe 2021