Les Péricardites
Les Péricardites
Les Péricardites
MESGHOUNI 2024
Université de Constantine
Faculté de médecine
3eme année de médecine
Module de sémiologie cardiovasculaire PR
K. MESGHOUNI
Service de médecine interne
HMRUC
LES PERICARDITES
ObjectIfs
PLAN
I/- DEFINITION
II/ ANATOMIE PATHOLOGIQUE
III/- SEMIOLOGIE CLINIQUE
A/- SIGNES FONCTIONNELS
B/- SIGNES GENERAUX
C/- SIGNES PHYSIQUES
IV/- EXAMENS COMPLEMENTAIRES
V /-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
VI/- LES ETIOLOGIES
VII/-LES CRITERES DE MAUVAIS PRONOSTIC
VIII/- TRAITEMENT ·
I- DEFINITION :
La péricardite aigue est une inflammation aigue du péricarde, qu’elle s’accompagne ou non d’un
épanchement.
La péricardite aiguë pose des problèmes de difficultés du diagnostic, expose au risque de
tamponnade et pour certaines étiologies au risque d’évolution vers la constriction.
D’abord savoir la connaitre,
puis apprécier le pronostic immédiat qui est lié à la rapidité de constriction de l’épanchement
plus qu’à son volume (expose au risque de tamponnade)
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et enfin retrouver son étiologie dont dépond le traitement et le pronostic ultérieur (au risque
d’évolution vers la constriction).
On distingue
Péricardite aigue : nouveau début,
Incessante : persistance des symptômes > 4–6 semaines sans rémission
Récurrente : récidive de la péricardite après une rémission > 4-6 semaines
Chronique : pour les péricardites qui durent > 3 mois
a- La douleur :
-Signe essentiel, le début est souvent brutal avec une douleur violente, elle est souvent médio-
sternale, à type de simple gêne thoracique antérieure ou parfois pseudo-angineuse-rétro-sternale,
constrictive et irradiant vers le cou et les bras non sensible aux dérivés nitrés.
-Son caractère fondamental est d’être augmenté par la toux,, l exagérée par les mouvements
respiratoires, améliorée par les anti- inflammatoires.
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-Les anomalies de la repolarisation sont diffuses et concordantes, pas d’image en miroir, ni d’onde Q
de nécrose.
-Autres signes : sous décalage du segment PQ, troubles du rythme auriculaire (FA, flutter).
-Micro voltage dans les dérivations standards (QRS<5mm)
-Alternance électrique dans les épanchements abondants
- Un ECG normal n’élimine pas le diagnostic
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C/- L’ECHOCARDIOGRAPHIE : Cet examen simple est l'examen clé indispensable au diagnostic,
permet
Affirmer l’épanchement
Apprécier son abondance,
Dépister les signes de mauvaise tolérance hémodynamique,
Guider une éventuelle ponction péricardique,
Surveiller l’évolution de l’épanchement sous traitement
Recueillir parfois quelques éléments d’orientation étiologique
D/ Biologie
-Les marqueurs biologiques de la nécrose (CK CK-MB, troponinémie) peuvent être légèrement
augmentés mais le plus souvent modérément. Cette élévation témoigne de l’extension de
l’inflammation au myocarde, voisin du péricarde viscéral.
- Dans certains cas plus rares, l’élévation enzymatique peut être franche, s’accompagnant de troubles
de la cinétique écho cardiographique plus ou moins importants en fonction de la diffusion de
l’atteinte inflammatoire.
Il s’agit alors d’une myo-péricardite dont l’évolution est néanmoins souvent favorable
V /- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
-Le diagnostic différentiel se pose avec toutes les affections qui peuvent associer une douleur
thoracique, une dyspnée, un décalage thermique et des modifications électrocardiographiques au
premier plan desquelles on retrouve évidemment l’infarctus myocardique, la dissection aortique et
l’embolie pulmonaire.
1. L’ infarctus du myocarde : repose sur les modifications électro cardiographiques, l’élévation
importante des CK et en particulier de leur fraction CK-MB et de la troponinémie .
2. La dissection de l’aorte : sera suspectée à l’examen clinique, confirmée par une échocardiographie
et/ou scanner.
3. L’embolie pulmonaire : pourra être distinguée grâce à la mesure des gaz du sang artériel et à la
réalisation d’un angio-scanner pulmonaire
4. D’autres diagnostics peuvent se discuter, en particulier une pneumopathie, un pneumothorax..
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Pronostic :
-La plupart des patients avec une péricardite aigue ont un bon pronostic.
-La tamponnade survient rarement chez les patients avec une péricardite aigue idiopathique ou
virale et est plutôt l’apanage des une péricardite aigue néoplasique ou bactérienne.
-Le risque de développer une constriction
COMPLICATION
1. Tamponnade
- C es une Adiastolie aiguë : il s’agit d’ une compression aiguë du cœur par un épanchement
d’accumulation brutale
- Pronostic vital, La tamponnade constitue une véritable urgence circulatoire.
- TA est effondré ou pincée, pâleur, d’angoisse, de tachycardie et d’oligurie.
- Les jugulaires sont turgescentes. Hépatomégalie, reflux hépato-jugulaire.
- Pouls paradoxal de Kussmaul : chute de la pression systémique de plus de 10 mm Hg à
l’inspiration.
- La radiographie du thorax n’est d’aucune utilité.
- A l’ECG : micro voltage avec alternance électrique : succession de complexes QRS-T
alternativement amples et moins amples en certaines dérivations (V1-V2-V3).
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- A l’échocardiographie, il existe :
Un épanchement péricardique de grande abondance.
une compression des cavités droites plus marquée en expiration.
Hyperkinésie cardiaque : le cœur flottant dans le sac péricardique peu mobile est animé de
mouvements de rotation autour du pédicule vasculaire réalisant l’aspect de cœur dansant
(swinging heart).
- Ponction péricardique ou drainage chirurgical en urgence.
2. Construction
3. Rechutes
VIII/- TRAITEMENT ·
1. Traitement symptomatique (péricardites aiguës virale et idiopathique) consiste en :
- Repos au lit.
- Antalgiques (Paracétamol).
- Traitement anti-inflammatoire : acide acétylsalicylique ou antiinflammatoire non-stéroïdien,
éventuellement en combinaison avec la Colchicine.
- Surveillance clinique, électrocardiographique, radiographique et surtout échocardiographique.
- Le traitement corticoïde favoriserait les rechutes et est donc à proscrire dans une première
péricardite.
- En cas de prolongation de la maladie au-delà de 3 semaines, la biopsie chirurgicale est nécessaire. ·
REFFERENCES
1/Rose- marie Hamladji. Précis de sémiologie :p106
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