Conduite Diagnostique 2023
Conduite Diagnostique 2023
Conduite Diagnostique 2023
Ann
ée universitaire
2023/2024 Moyens et
conduite
diagnostique en
odontologie
Cours de 3éme Année
Dr. H. Charif
Moyens et conduite diagnostique en odontologie
SOMMAIRE
INTRODUCTION.
2• LA SEMIOLOGIE ENDODONTIQUE.
RECAPITULATIF.
Moyens et conduite diagnostique en odontologie
Introduction :
Le préalable à toute thérapeutique réside dans la consultation qui permet l’établissement d’un
diagnostic et la planification du traitement. Le moyen pour y parvenir est l’observation
clinique qui permet de consigner les symptômes (signes subjectifs) et les signes cliniques
(signes objectifs).
Cette observation permet de recenser les problèmes du patient : carieux, parodontaux,
fonctionnels, esthétiques, de déterminer les examens complémentaires nécessaires tels que les
examens radiographiques.
L’entretien avec le patient vise à préciser son état général et les antécédents de pathologies et
traitement dentaire.
Rechercher les pathologies graves dont la présence doit être absolument identifiée : maladies
cardiaques, diabète, antécédents de cancers oropharingés, maladies hématologiques.
Moyens et conduite diagnostique en odontologie
2• LA SEMIOLOGIE ENDODONTIQUE :
1- Son intensité: Intense, elle doit être prise en charge immédiatement. Faible à
modérée, elle peut être tolérée, une prise en charge doit être envisagée sans délai.
Réveille-t-elle le patient la nuit, est-elle calmée ou au contraire réfractaire aux
antalgiques classiques (Aspirine, Paracetamol, Ibuprofène) ou plus forts (Di antalvic,
efferalgan-codéine) ? Affecte-t-elle l’état général ?
2- Sa situation :
- Douleur diffuse : il n’y a pas de point douloureux maximal, la douleur concerne toute une
région ± plus ou moins étendue, ce qui peut rendre difficile l’identification de la dent causale.
- Douleur référée ou synalgie : la douleur est ressentie à un point précis, non pas au niveau de
la dent causale mais à distance : les douleurs référées dento-dentaires sont les plus fréquentes;
Elles peuvent être aussi dento-muqueues et dento-cutanées.
Cette situation pose le problème de l’identification de la dent algogène. Le patient incrimine
une autre dent: la dent dite algique, qui de plus est rarement indemne (carie, restaurations)
bien que non responsable de la douleur.
La douleur référée peut être à point de départ dentaire vers une autre dent ou un autre
territoire. A l’inverse une douleur d’une autre origine (sinusite, troubles oculaires,
auriculaires, cardiaques) peut être ressentie au niveau d’une dent.
Douleur fantôme : c’est une autre explication de certaines douleurs référées : au cours de la
vie du patient, la dent algique a pu subir une agression ayant entraînée une douleur, restée
dans la mémoire du système nerveux central. La stimulation d’une autre dent peut réveiller
cette douleur enfouie. On peut observer des douleurs fantômes suite à un traitement
endodontique ou une extraction.
- Douleur projetée : il s’agit d’une douleur crée localement par l’irritation d’un nerf, et qui est
perçue au niveau du territoire périphérique à l’extrémité du nerf irrité. Exemple : lésion du
nerf alvéolaire inférieur causée par un traitement canalaire sur une 7 mandibulaire se projetant
dans la région labio-mentonnière
• Avec le chaud :
On procède comme pour le test au froid, en comparant dent suspecte et dent saine, avec un
bâtonnet de gutta-percha chauffé à la flamme (qui doit fumer, sans brûler) et porté
directement sur la dent vaselinée (éviter que la gutta-percha colle à la dent).
L’interprétation est la même que pour le test au froid. Si la pulpe est inflammatoire, le chaud
aura tendance à accentuer la congestion pulpaire, à exacerber la douleur et à déclencher une
crise + violente. Si le test déclenche une crise, il faut être prêt à anesthésier la dent causale.
-Test de percussion
C’est un test simple et utile qui permet de détecter une inflammation desmodontale, en
stimulant les terminaisons proprioceptives et nociceptives péridentaires.
En utilisant un instrument tel que le manche du miroir, on tape très légèrement sur la dent par
deux coups secs suivis d’un temps mort mis à profit par le patient pour donner ses
impressions. Il doit dire si la dent est perçue comme différente des autres.
On commence axialement puis transversalement sur les faces vestibulaires pour
obtenir une confirmation.
On exécute la manœuvre en commençant par l’incisive centrale jusqu’à la dernière
molaire, quadrant par quadrant.
Une confirmation par une réponse différente, parfois très subtile, d’une dent signe, une
inflammation desmodontale.
En principe une percussion douloureuse est un signe quasi pathognomonique d’une
inflammation périapicale aiguë. Il dénonce une inflammation bactérienne d’origine
endodontique à l’origine de la parodontite apicale aiguë.
o Cependant l’inflammation desmodontale peut avoir d’autres origines:
- Inflammation non bactérienne : cas d’une dent présentant un contact prématuré avec une
dent antagoniste
- Inflammation bactérienne d’origine parodontale : parodontites marginales, poches
parodontales, mobilités.
Attention, le test à la percussion présente des pièges : des dents saines peuvent être sensibles,
des dents nécrosées peuvent ne pas réagir.
- Dents maxillaires saines, sensibles à la percussion, chez un patient atteint de sinusite.
- Dents saines, sensibles à la percussion, chez un patient atteint de maladie parodontale
- Dents vivantes avec pulpite totale, réagissant à la percussion
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• Le Test de transillumination :
Il permet également de révéler la présence d’une fêlure. Il consiste à transilluminer une dent à
l’aide d’une fibre optique à partir d’une face (V. ou L.). Sur la dent intacte, la lumière
chemine d’une face à l’autre, la dent est entièrement éclairée. Si la dent est fêlée, la lumière
est arrêtée par le hiatus entre les fragments : une face est éclairée, la face opposée reste
sombre.
Récapitulatif :
Motif de la consultation : Douleur dentaire