Oncle Tom

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Kingabé Ogouzeimi de Tapol

10 hrs

‘’Discours du Président de la République François TOMBALBAYE du 11 Juin


1965 relatif à l’ouverture d’un bureau du Front de Libération du Tchad à
Khartoum qui porte l’écriteau : ‘’République Islamique du Tchad’’.

Si visionnaire qu’il est, le premier Président a relaté le 11 Juin 1965 l’enfer que
nous vivons aujourd’hui. Voici son discours.

Concitoyennes, concitoyens,

Croyez-vous que je n’ai que cela à vous ce soir ? Malheureusement non.


Lorsqu’en 1962, vous m’éleviez au haut sur l’autel de la patrie, je prononçais
alors, ce serment qui devient depuis la boussole de ma vie politique : ‘’je jure et
promets de remplir fidèlement ma charge, dans l’intérêt supérieur du Pays, de
respecter la constitution et de la défendre en toute circonstance’’.

Parjure, non ; jamais je le serai ; ma conduite sera conforme à l’intérêt


permanent de la nation, non pas en tant que fils de fort Archambault ou sudiste
ou chrétien, mais en tant que citoyen, car cet attribut est au dessus de tout.
Quelques grandes que puissent être les crises, quelques difficiles que soient les
circonstances, je serai me dresser à leur hauteur comme je l’ai toujours fait
jusqu’ici. Concitoyennes, concitoyens, le danger gronde à nos portes, tandis que
vous vaquez paisiblement à vos affaires, un groupe d’aventuriers, qui, à la
faveur de la fraude sont munis de passeport tchadien trament notre perte, là-bas,
au Soudan ils s’y organisent, en vue d’être aéroportés un jour, au Tchad, où ils
se proposent d’accomplir les crimes les plus horribles à voir, tels que le viol de
nos filles, l’assassinat de nos femmes, et l’incendie de nos concessions. Des
facilités leur sont données. Ils sont hébergés, nourris et s’entrainent
militairement avec la complicité de quelques autres gouvernements, pour la seul
et simple raison que nous sommes noirs, que nous ne sommes pas blancs
comme eux.

Vous admettrez avec moi que nous ne pourrons pas demander compte au
Soudan de son attitude inamicale, chacun de nous, ne réalise pas la grande
lâcheté, l’énorme l’acheté qu’il commettra, en opposant un froid silence à ces
aventuriers Tchadiens qui viennent de former à Khartoum un gouvernement
Islamique en exil, installé dans un building avec l’inscription : « République
Islamique du Tchad ».

Je n’avance rien que je ne puisse prouver ; c’est un fait que tout le monde peut
vérifier ; il n’a pas que les témoignages de personne digne de foi de
l’occurrence de nombreux document officiels établissent sans équivoque
aucune, les activités de ces quelques aventuriers, dont les plans macabres
n’échappent à personne, et qui sont à la solde de certains gouvernements
étrangers, affamés de dominer tous ceux qui ne veulent pas penser comme eux.

Concitoyennes, concitoyennes,

Je suis toujours prêt à me sacrifier au bonheur du Tchad. Si ces aventuriers,


Tchadiennes, avaient seulement souhaité la chute de mon gouvernement et ma
propre perte, croyez-moi.
Je m’effacerais, pour ne pas assister au spectacle d’une guerre civile ; mais
lorsque ces aventuriers ont entre autres points de leur programme, promis de
céder la partie Nord du Tchad, leurs supporters qui ont, sans doute repéré un
secret de notre sous-sol, vous comprendrez bien que je dois m’opposer à toute
cession du territoire, au péril de ma vie contre toutes les combinaisons, contre
tous les compromis.

J’avais juré que je respecterai la constitution et la défendrai en toutes


circonstances ; je ne trahirai pas mon serment ; j’aimerai mieux descendre dans
mon tombeau politique, avec la connaissance pure que d’assister au
morcellement du territoire du Tchad, tout ce que nous avons de pur, notre droit
de vivre, j’aimerais mieux être couché dans le silence du tombeau ayant laissé à
mes amis aussi bien qu’à mes ennemis le souvenir d’un homme qui est resté
fidèle à son serment, qui n’a jamais hésité devant ce qu’il estimait être son
devoir plutôt que poser un acte de lâcheté qui est assez fainéant, assez peureux,
assez lâche, pour compter voir une partie du Tchad, céder à des étrangers, à des
micro-impérialistes, pour la seule raison que ces étrangers, ces micro-
impérialistes avaient aidé des aventuriers à s’emparer du pouvoir par la force
des armes ?

Jamais, au grand jamais, des tchadiens fils de héros, et héros eux-mêmes ne


consentiront au partage du Tchad, terre de nos aïeux.

Les autres points du programme de ce gouvernement islamique en exil à


Khartoum au Soudan sont les suivants :
1. Un gouvernement composé uniquement des musulmans, l’exclusion de tous
les chrétiens, dirigera les destinées du Tchad. Aucun homme du Sud ne devra
participer, moins encore ne doit tenir un poste important.
2. chaque musulman sera chargé de convertir chaque chrétien à l’islam, il est
prévenu un délai d’une année, pour que tout le Tchad soit islamisé.

Je ne suis nullement surpris te telles activités, de telles machinations sordides,


de telles turpitudes au 20e siècle. Néanmoins je ne croirais jamais le soudan
disposé à servir de tremplin à des mouvements destinés à compromettre la paix
au Tchad, et à discréditer l’homme noir.je me rappelle encore que le Tchad n’a
jamais eu que de bons rapports avec le soudan. Il fut un temps sous le
gouvernement du général ABBOUD où le Tchad non sans amertume, extradait
les saboteurs soudanais, les mauvaises tètes, qui cherchaient refuge sur son
territoire. Cette politique de bon voisinage, de L’O.U.A et méprisant les
irritantes prescriptions de celle de L’O.N.U, entretient chez lui des aventuriers
munis de faux passeports Tchadiens.

Je n’ai jamais eu de place, ici, pour des insurgés soudanais pour des repris de
justice soudanais, pour des fauteurs de troubles soudanais, jamais asile n’a été
donné à des soudanais qui dans un sens ou dans un autre avaient troublé l’ordre
public chez eux.

Ma philosophie politique m’a toujours dicté des rapports amicaux avec tous mes
voisins, avec tous les autres Etats Africains.

En ce moment même, je tends une main encore fraternelle à tous les soudanais
qui gagnent richement et avantageusement leur vie, sous mon gouvernement.

Par cette affirmation, j’en appelle au témoignage de Monsieur le Chargé


d’affaires du soudan. Je sais que son gouvernement est bien renseigné sur notre
bienveillance à l’égard des soudanais du Tchad, mais j’aimerais que dans une
note spéciale, il fasse ressortir à l’attention des autorités soudanaises, la note
spéciale, la nature, la qualité et le degré de cette bienveillance.

Nos lois, nos institutions leur accordant toutes les garanties ; jamais l’occasion
ne leur a été donnée de se sentir dans un pays qui n’est pas le leur ; les autorités
et les personnalités tchadiennes les traitent en frères.

Je n’ai jamais rien demandé au pays Soudan ni aux personnalités soudanaises


pour tant de bonté, tant de commodités, pour tant de bienveillance dont je
comble, généreusement et sans condition aucune, les frères soudanais ;
seulement je m’attendais à un peu de compréhension des autres, même si je ne
suis pas de leur religion.

Je pensais même que le pays du Soudan se serait interrogé sur les difficultés
qu’il affronterait s’il me venait à l’idée d’expulser de notre territoire les milieux
des soudanais, qui réalisant, ici de gros bénéfices, dans une parfaite tranquillité,
considèrent le Tchad comme leur seconde patrie.

Je crois aussi, avoir facilité les choses au Soudan, si des troubles les secouent
aujourd’hui, ils sont de faible intensité, grâce à notre gouvernement, qui s’est
toujours opposé à l’entrée au Tchad des politiciens soudanais. Depuis 10 ans, le
Soudan est agité par les problèmes aigus qui lui sont propres. Depuis 10 ans,
chaque fois qu’un soudanais désirait partir du Tchad, pour frapper son pays, il
était toujours remis à la police soudanaise, fut-il chrétien. Il me coutait
beaucoup et trop même, de livrer un chrétien à un Président musulman mais,
plaçant un pays au-dessus des querelles religieuses orchestrées, j’acceptai
toujours de sacrifier des fuyards soudanais à leur gouvernement.

Aujourd’hui, le Soudan, dont les fils vivent chez moi comme chez eux, arme
des assassins contre moi, aujourd’hui le Soudan entretien et éduque sur son
territoire une mafia armée, qui devra dans un proche avenir, descendre sur le
Tchad, pour perpétrer des crimes sans nom et pour se baigner dans un fleuve de
sang.

Tchadiennes, Tchadiens

L’heure de l’épreuve de chaque tchadien est marquée à l’horloge du destin qui


nous attend. Nous sommes à la croisée des chemins, nous affrontons,
présentement, les plus grandes crises qu’une Nation puisse connaitre, et, c’est à
la manière dont vous réagirez devant la situation que je vous ai exposée, dans
toute son acuité, que je dirai si votre histoire ne saurait se séparer de celle de
vos pères. Oui nous avons eu et nous possédons encore, dans nombre de
préfectures et de sous-préfectures, des ancêtres qui, ont toujours compris que
c’est une lâcheté, une abdication de sa dignité d’homme, que de se refuser à
rendre à la patrie en danger, un vil sang que celle-ci nous a donné
généreusement, que nous n’avons jamais payé.

Les crises semblables à celle que le Tchad affronte, à cette minute ont toujours
produit de grands hommes et de grands actes de courage. Alors que dans
d’autres pays, des héros, des surhommes ne marchandent jamais leur vie,
chaque fois que la patrie la leur réclame, alors qu’en 1914 et en 1939-1945, nos
pères et nos frères, des tchadiens comme nous, acceptaient de verser
allégrement leur sang rien que pour la liberté des autres, sera-t-il dit quand le
Tchad est à la veille de rallier au tour du tam-tam ancestral, toutes ses forces
vives, pour le respect de ses institutions, et de ses traditions, sera-t-il dit, quand
le Tchad répétai-je, que des tièdes, des lâches seront les maillons de la chaine
d’or que tous les tchadiens patriotes et sincères rêvent de former ? Non, mille
fois non, à l’appel des canons, tous hommes et femmes, se rassemblent au tour
du seul drapeau, pour imposer respect à nos voisins et admiration à nos ainés.
Concitoyennes, concitoyens,

Le troisième aliéna de l’article 5 de notre constitution me fait obligation de


‘’garantir l’intégrité du territoire du Tchad. Ainsi donc, je suis autorisé dans
l’intérêt permanent de la patrie, d’arrêter toutes les mesures propres à me
permettre de léguer le territoire du Tchad, tel qu’aux générations montantes.

Pour rien au monde, ni vous, ni moi, ne devons consentir au morcellement du


territoire. Et lors que tous les moyens en notre pouvoir, nous transmettons intact
à la postérité, un patrimoine qui nous a été transmis, je pense pour ma part, que
notre action n’est pas si méritoire que cela mais quand, au milieu de
circonstances aussi délicates que les nôtres nous bandons nos muscles, nous
galvanisons notre énergie en vue d’empêcher que le sol tchadien soit foulé par
les étrangers ou cédé à eux par des fils indignes, enquête de célébrité, rêvant
pillage, incendie, assassinat et le pouvoir à tout prix, mais non le bien être du
Tchad alors et alors seulement, je pense que, vos fils, vos petits fils vous
dresseront un monument de reconnaissance et seront fiers de vous comme
aujourd’hui nous sommes fiers de nos anciens combattants ?

S’il y a un parmi vous, tchadiennes, tchadiens qui ne soit pas prêt à se faire tuer
à l’appel de nos canons, qu’à cette minute, qu’il renonce à la nationalité
tchadienne, qu’à cette heure, il s’éloigne des limites de nos frontières, que
maintenant il se dérobe à nos vues ; plus tard sera trop tard car le nombre de nos
héros, car les dieux du Tchad qui veillent sur nos institutions le réduiront en
poussière, en cet instant, il n’y a place dans nos rangs, ni pour les tièdes, ni pour
les apatrides ni pour les peureux. Nous n’admettons l’existence chez nous, que
d’une seule catégorie de tchadiens les braves, les patriotes. Nous avons des
hommes et non des fainéants, il nous fait des citoyens et non des sujets. Je n’en
doute pas, vous saurez, à la minute d’épreuve, vous élevez à la hauteur des
situations : fils des braves, fils des demi-dieux tchadiens qui cueilli et recueillis
des lauriers sur les plus illustres champs de bataille d’Europe et d’Asie pourquoi
ne serait-il venu à l’idée que vous ne pourrez pas faire autant que nos
combattants ? Je m’enorgueillis de vos bonnes dispositions ; je ne m’attendais
pas à moins de votre caractère de tchadien ; vous m’avez déjà retourné l’ardeur
patriotique que je voulais vous insufflez. Je vous félicite d’être prêt à crier
‘’halte’’ à ces aventuriers qui rêvent de former un gouvernement islamique au
Tchad, après qu’ils auront cédé une partie du territoire à des étrangers
fermement à faire de nous tous des esclaves. Désormais le mot d’ordre est lancé
: ‘’mourir ou vivre libre au Tchad à n’importe quel prix, ou dans n’importe
quelle condition, plutôt que de céder un pouce de notre territoire, ou de vivre
dans une prison dorée, chez des étrangers. Sous prétexte d’être coreligionnaire
les autres nous traitent de frères, nous considèrent des musulmans mais c’est à
bon escient qu’ils faussent le problème ; c’est pour le besoin de la cause, qu’ils
agissent ainsi ; tandis, qu’ils nous disent des musulmans, ils nous refusent leurs
filles, se moquent de nous, au fond d’eux-mêmes, et si nous faisions attention
nous les aurions entendus se dire à eux-mêmes’’ ces naïfs ils pensent qu’ils sont
réellement des musulmans ! En effet, le Tchad contient des tchadiens chrétiens
et musulmans, ni plus ni moins. Voilà la vérité, d’ailleurs l’air que nous
respirons, la terre sur laquelle nous vivons, nos conditions d’hier de vie, nos
meurs, nos souffrances passées, notre couleur-nous-mêmes presque tous noirs,
notre langue, tout nous dit que nous représentons une ethnie à part, qui s’appelle
le Tchad, et que, pour rien au monde, dussions-nous disparaitre, tous-nous
n’avions nul droit de renier ni notre foi, ni nos traditions, ni notre Tchad, le seul
coin de terre ou le tchadien est réellement le maitre, où il est franchement libre
et indépendant ; tout nous dit aussi que les autres ne peuvent pas être nos frères
et s’ils nous traitent comme tels, c’est pour mieux nous exploiter, c’est pour
pouvoir assouvir leurs ambitions démesurées d’être les seuls maitres de
l’Afrique.

Ainsi donc, tchadiennes, tchadiens, nous continueront de vivre ensemble,


musulmans du Tchad et chrétiens intimement unis, comme nous le sommes à
présent. Des siècles passeront, on aura des tchadiens chrétiens et musulmans, les
gouvernements se succédèrent, ils seront dirigés par un ensemble des tchadiens.
Ces dirigeants auront toujours le droit d’appeler à leur aide l’assistance
technique de tous les pays qui désirent sincèrement et franchement leur
évolution et leur progrès. Du reste les techniciens n’ont pas de patrie ; ils sont
les citoyens du monde entier. Je ne sache pas que pour avoir fait à quelques
techniciens israéliens, le Tchad doive être frappé de malédiction et la perte de
son gouvernement souhaité. Pays en voie de développement, sa survie ne être
garantie que par une assistance dévouée et compétente d’où qu’elle vienne.

En vertu de quel principe, le Tchad n’a-t-il pas le droit de maintenir des


relations diplomatiques, techniques et commerciales avec Israël ? Je l’ai dit à
Mongo je le répète encore : le Tchad est une République laïque : toutes les
confessions peuvent être librement professées sur notre territoire ; les chrétiens
jouissent des mêmes avantages que les musulmans.

Nous avons le droit d’établir des rapports avec tous les pays de notre choix dans
l’intérêt du Tchad. La survie du Tchad n’est nullement subordonnée au
problème religieux, que du reste je ne connais pas ici, elle est intimement liée au
développement harmonieux de l’économie tchadienne.

En d’autres termes ni la religion chrétienne, ni la religion musulmane ne


peuvent promouvoir le Tchad. Le temps n’est plus où l’on obligeait les peuples
à suivre telle religion ou à choisir partenaire. Le Tchad serait-il le seul Etat à se
trouver dans l’obligation de refuser l’aide d’un peuple ? Pourquoi ne veut-on
pas que le Tchad, République laïque, sympathise avec Israël, alors que ce droit
n’est nullement contesté ni à des Etats africains foncièrement musulmans, ni à
des pays qui possèdent notre statut que, du point de vue religieux ? Pourquoi les
autres doivent-ils accréditer les Ambassadeurs Israéliens auprès de leur
gouvernement, et pas le Tchad ?

Peuple tchadien, êtes-vous indépendant ou non ?


Chrétiens, musulmans, vous a-t-il été donné de noter que notre religion, vous
assurera votre subsistance ? Non, je pense, vous compatriotes, l’islam seul, vos
uniques prières entourer, ainsi que votre islam.

Je dois être engarde contre les faux prophètes qui se disent antisioniste, et dont
le siège se trouve à Khartoum au soudan ; il me faut vous le démasquer. Tous ne
pensent qu’à leurs petits intérêts ; le Tchad ne les intéresse pas ; ils sont prêts à
vendre tout ou une partie de notre territoire, pour assouvir leur soif au pouvoir.
Apatrides, renégats ils ne reculeront devant aucune compromission, pour
sauvegarder leurs ambitions ou leurs chétives personnes. C’est à tels aventuriers
que le Soudan a donné l’hospitalité ? Qui aurait cru que les Autorités
Soudanaises se seraient abaissés jusqu'à conspirer contre le Tchad, en
s’adjoignant de vulgaires aventuriers, homme de sac et de corde ?

Concitoyennes, Concitoyens vos yeux et les miens ne sont destinés à voir le


démembrement de notre pays, qu’a coup de hache des Apatrides se proposent
d’assassiner. Nos adversaires refusent systématiquement de se consoler de notre
présence au pouvoir comme ils ne consoleront pas, non plus, de la prise du
pouvoir par n’importe quel tchadien qui a du caractère de la dignité. Apres avoir
honteusement échoué sur une fragile opposition qu’ils avaient dressé dans le
Nord ; après avoir été déçu de leur manœuvre criminelle de division de mes
frères du Sud, après avoir vainement agité les questions tribales, ils dressent les
soudanais contre les tchadiens. Maintenant la situation devient plus dramatique ;
ce n’est Plus contre moi qu’ils agissent, c’est contre le Tchad. Un délai de trois
semaines est donné au Soudan pour se débarrasser des aventuriers, qui, de
Khartoum menacent de mettre le Tchad à feu et à sang uniquement pour
s’emparer du pouvoir et céder une partie du pays, riche en pétrole à des
gouvernements étrangers. Passé ce délai, le gouvernement tchadien rapatriera
tous les tchadiens qui constituent la main-œuvre soudanaise et remettant aux
Autorités Soudanaises tous les ressortissants qui expliquent le Tchad. Ainsi
donc, qu’au son de tam-tam ancestral, qu’au premier appel que par ma voix, nos
génies tutélaires vous laceront, toutes les villes disparaissent et la nation debout.

Vendredi 11 Juin 1965


B 25 25 Bibliothèque CEFOD B 907 N’Djamena

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