Code Du Travail Benin

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LOI n° 98-004 DU 27 JANVIER 1998

PORTANT CODE DU TRAVAIL


EN REPUBLIQUE DU BENIN

Le présent de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE I :

DISPOSITIONS GENERALES

Article 1 : La présente loi est applicable aux travailleurs et aux employeurs exerçant leur activité

Article 2 : Est considéré comme travailleur au sens du code du travail, quels que soient son sexe

moyennant rému
publique ou privée. Pour la détermination de la qualité de travailleur, il ne doit être tenu compte
ployeur, ni de celui du travailleur.

ation publique.

Les travailleurs de la marine marchande et des pêches maritimes restent régis par les
dispositions du code de la marine marchande et les textes législatifs et réglementaires
subséquents.

Article 3 : Le travail forcé est interdit de façon absolue. Le travail forcé est un travail ou service

pas offert de plein gré.

Article 4 : Sous réserve des dispositions expresses du présent code, ou de tout texte de nature
législative ou réglementaire protégeant les femmes et les enfants, ainsi que des dispositions

la race ou le lien ethnique ou de parenté des travailleurs pour arrêter ses décisions en ce qui

la discipline ou la rupture du contrat de travail.

ArtIcle 5

Article 6

Article 7 : Les trava


unilatérale patronale, convention collective, contrat individuel de travail ou usage lorsque ces
droits sont supérieurs à ceux que leur reconnaît le présent code.

6
Article 8 : Un ex
du personnel.

TITRE II :

DES RAPPORTS INDIVIDUELS DE TRAVAIL

CHAPITRE I :

DU CONTRAT DE TRAVAIL

Article 9 : Le contrat de travail est un accord de volonté par lequel une personne physique

physique ou morale moyennant rémunération.

Article 10 : Les contrats de travail sont passés librement; toutefois, ils doivent être constatés par
écrit :

b) le contrat à durée déterminée excédant un mois,

travailleur,
d) le contrat des travailleurs immigrés,
e) la stipulation d

Article 11
partie, tout contrat de travail conclu pour être exécuté en République du Bénin est soumis aux
dispositions du présent code.

CHAPITRE II :

DE LA CONCLUSION ET DE
LA SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL

SECTION I :

DE LA CONCLUSION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Article 12 : Le travailleur ne peut engager ses services que suivant les modalités ci-après :
-

- soit pour née qui peut cesser à

suivants du présent code.

PARAGRAPHE 1 :

DU CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE DETERMINEE

Article 13 : Tout contrat conclu pour une durée déterminée ne peut excéder deux ans
renouvelables une fois. Tout contrat de travail stipulant une durée déterminée supérieure à un

7
lation du travailleur hors de sa résidence habituelle doit être, après
-ci, constaté par écrit.
Ce contrat est visé et enregistré par les services du ministère chargé du Travail. Ces
derniers apposent le visa après avoir :
r, son libre consentement et la conformité du contrat
aux dispositions applicables en matière de travail ;
2) vérifié que le travailleur est libre de tout engagement ;
3) vérifié que la durée du contrat ne comporte aucune ambiguïté.

Article 14 : La demand
du contrat par les parties.

réclamer des dommages et intérêts.

trente (30) jours consécutifs à la réception de la demande de visa, ce dernier est réputé avoir été
accordé.

Article 15

Sont travaill

Article 16 : Les travailleurs à titre saisonnier, temporaire ou occasionnel sont régis par un
contrat à durée déterminée de six mois au plus, renouvelable.

Les dispositions de
ne sont pas applicables :

1) au travailleur à titre saisonnier, temporaire, occasionnel ou en


rnée ;

industrielle ou artisanale ;

4) au tr

Article 17 -dessus bénéficient de plein droit, en cas de non


renouvellement exp
de plus de six (6) mois.

Article 18 : Tout contrat de travail qui ne répond pas aux exigences du contrat à durée
déterminée est considéré comme un contrat à durée indéterminée.

8
PARAGRAPHE 2 :

Article 19

- vailleur et son rendement ;


- giène et de sécurité

Article 20 réputé

Article 21 : Dans les contrats à durée indéterminée, la

assimilés. Cette période ne peut êtr

exprimée en jours ouvrables, est égale à un jour par semaine de travail prévu ou prévisible sans
pouvoir excéder un mois pour les
de maîtrise, cadres et assimilés.

Article 22
dans laquelle a été engagé le travailleur, conformément aux classifications professionnelles de la

Article 23 :
renouvelée ou non, les parties sont définitivement liées par le contrat de travail et la période
d

Article 24 : Les délais de recrutement et de route ne sont pas pris en compte dans la durée

Les parties peuvent se délier au cours de la

PARAGRAPHE 3 :

DU CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE INDETERMINEE

Article 25 : Le contrat de travail à durée indéterminée peut être écrit, verbal ou tacite.

résidence habituelle, il

9
PARAGRAPHE 4 :

DU CONTRAT DU TRAVAILLEUR ETRANGER OU IMMIGRANT

Article 26: Pendant les deux premières années de sa résidence régulière sur le territoire et sous

de travail à durée déterminée.

Article 27 : Le visa du contrat du travailleur étranger ou immigrant est subordonné à la

Article 28 : Le permis de travail est temporaire. Il est délivré pour une durée de douze mois; il
peut être renouvelé plusieurs fois; Il doit être présenté à toute réquisition des services du travail.

-même la validIté du titre antérieurement


délivré.

Article 29 : Le Ministre chargé du Travail peut refuser la délivrance ou le renouvellement du


permis de travail lorsque la qualification professionnelle du travailleur ne répond pas aux besoins

par le
droit commun contre les décisions administratives.

Article 30 : Les travailleurs immigrants résidant en République du Bénin à la date de la mise en


vigueur du présent code doivent, dans le délai maximum de trois (3) mois, régulariser leur
situation en se faisant délivrer un permis de travail dans les conditions définies par décret.

PARAGRAPHE 5 :

Article 31

Article 32 : Est considérée comme personne handicapée, toute personne dont les possibilités

La qualité de personne handicapée est constatée par une commission placée sous

Article 33 : Les employeurs qui utilisent des handicapés, bénéficient pour chaque unité

salaires, pensions et rentes viagères.

Article 34 : Des décrets pris après avis du Conseil national du travail prévu par le code,
déterminent en tant que de beso

10
SECTION 2 :

DE LA SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Article 35 : Le contrat de travail est suspendu :

service militaire ;

vité professionnelle rémunérée ;


3) pendant la durée du service militaire du travailleur ;
4) pend

maladie ;
sent code ;
6) pendant la durée de la grève déclenchée conformément à la procédure légale ;
-
vertu des dispositions des conventions et accords collectifs ou des contrats individuels ;
8) pendant la durée de la mise à pied du travailleur ;

professionnelle ;
10) pendant la durée du congé payé augmenté éventuellement des délais de route et de la

remplacement du travailleur ;
12) en cas

trois (3) mois ;


13) en cas de difficultés économiques et financières. Dans ce cas, la suspension est

par arrêté du ministre chargé du Travail. En tout état de cause, cette suspension appelée
dant pas

travail de sa décision finale. La durée de la mise à pied économique est prise en compte

Article 36 : Ne sont pas considérées comme temps de service pour la détermination de


nsion visées aux alinéas 1, 2, 3,
8, 9 et 12 ci-dessus.

Ces mêmes périodes de suspension visées aux alinéas 1, 2, 3, 9 et 12 ne sont pas


considérées comme temps de service pour la détermination du droit aux congés payés.

Article 37 : Dans les hypothèses

du préavis.
11
Cette indemnité pourra être versée par le service social inter entreprises auquel adhère

Article 38
salaire pendant les périodes suivantes selon son ancienneté :

trois mois et le demi-traitement pendant les trois mois suivant cette durée ;

allocations servies par la caisse de sécurité sociale en vertu de la réglementation sur les
risques professionnels.

-
dessus.

Article 39 ffection cancéreuse, poliomyélitique,


lépreuse ou de séquelles graves résultant des maladies cardio-vasculaires, de syndrome
gine non
alcoolique, le travailleur qui a au moins un an de service bénéficie de congé de longue durée.

son salaire.

Article 40
1 -ci ;

emploi compatible avec ses nouvelles capacités. Il bénéficie dans cet emploi du salaire et
des avantages qui y sont attachés ;

inaptitude conformément aux textes en vigueur.

CHAPITRE III :

DE LA CESSATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

SECTION I :

DE LA CESSATION DU CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE DETERMINEE

Article 41

Article 42
1) par accord des parties à condition que celui-ci soit constaté par écrit ;
12
contestation ;
3) en cas de force majeure ;
4) par résolution judiciaire.
La rupture injustifiée du
dommages et intérêts.

SECTION 2 :

Article 43

subi, par la juridiction compétente.

SECTION 3 :

DE LA CESSATION DU CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE INDETERMINEE

PARAGRAPHE 1 :

DES MOTIFS ET DES FORMES DE LA RUPTURE DU CONTRAT

Article 44
peut démissionner librement sans avoir à justifier des motifs de son acte.

Article 45

En cas de contestation, ce motif peut toujours être apprécié par la juridiction compétente.

fautive. Le licenciement est alors qualifié de licenciement pour motif personnel.

Le motif du licenciement peut tenir à la suppression ou à la transformation substantielle


du poste de travail occupé par le salarié pour des raisons tenant soit aux changements
t tion, aux difficultés économiques ou à la fermeture de

Article 46 fier sa décision par écrit. La


lettre de licenciement comporte nécessairement :
-
- le nom ou raison sociale,
-
- les noms, prénoms,
professionnelle du salarié licencié.

13
ployeur informe
indications que celles
contenues dans la lettre de licenciement.

Article 47

projet, le nombre de salariés dont le licenciement est envisagé, les qualifications professionnelles
concernées et la période au cours de laquelle ces licenciements pourraient être notifiés.

sont données dans le même temps.

Article 48 : Aucun licenciement économique ne peut être notifié moins de vingt et un jours après
l

cinquante.

ceux-ci doivent être réunis au moins une fois

observations des délégués ainsi que leurs propositions tendant à éviter les licenciements, à en
diminuer le nombre ou à en atténuer les effets pour les salariés concernés. Une discussion

Article 49
décide de licencier, il doit notifier par écrit sa décision à chaque salarié concerné. La lettre de

prononcés et des observations des délégués du personnel.

Article 50 : Le travailleur licencié pour un motif économique conserve pendant deux ans la

Toutefois, passé un délai de douze mois, son embauche peut être subordonnée à un essai

présent code.

Le travailleur est tenu de communiquer à son employeur tout changement de son adresse

Passé ce délai, il continue de bénéficier de la même priorité pendant une année, mais son
embauche peut être subordonnée à un essai professionnel dont la durée ne peut excéder celle de

Article 51
recommandée avec accusé de réception envoyée à la dernière adresse connue du travailleur.

huit jours suivant la date de réception de la lettre.

14
Article 52 : Quelle que soit la nature, économique ou non, du motif invoqué par l
tout licenciement qui ne repose pas sur un motif objectif et sérieux ouvre droit, au profit du
salarié, à des dommages et intérêts fixés par la juridiction compétente en fonction du préjudice
subi. Ces dommages et intérêts ne peuvent toutefois être inférieurs à six mois de salaire pour tout
travailleur ayant au moins cinq (5) ans de service effectif. Ils ne se confondent ni avec

prévue par le contrat, les conventions ou accords collectifs ou les usages.

PARAGRAPHE 2 :

DU PREAVIS

Article 53 à durée indéterminée


doit respecter un préavis dont la durée est égale :
- à quinze jours pour les travailleurs payés à ;
-
- trois mois pour les agents de maîtrise, cadres et assimilés.

Article 54
réciproque de toutes les obligations qui leur incombent.

préavis, de deux jours de liberté par semaine, pris a son choix globalement ou heure par heure,
payés à plein salaire.

Les jours ou heures de liberté sont pris à


employeur avant son absence.

En cas de licenciement, le travailleur qui a trouvé un nouvel emploi peut après en avoir

sans avoir à payer une indemnité pour inobservation de ce délai.

liberté auquel il peut prétendre pour la reche

Article 55 : Toute rupture du contrat de travail à durée indéterminée intervenant sans préavis,
entraîne, pour la partie responsa
montant correspond à la rémunération et aux avantages de toute nature dont aurait bénéficié le

Cependant, la rupture du contrat peut intervenir sans préavis en cas de faute lourde, sous

Article 56 el,

-
;
-
régulièrement portée à la connaissance du personnel;
- la malversation ;

15
- les voies de fait commises dans les bureaux, locaux, ateliers ou magasins de

- la violation du secret professionnel ;


- sée ;
le retard considérable et répété dans le paiement du salaire ;
- la violation flagrante des clauses du contrat de travail.

Article 57
re partie quinze jours francs avant la date de ce départ.

concerne les travailleurs payés au mois et de trois mois en ce qui concerne les agents de maîtrise.
cadres et assimilés.

Il en est de même si la rupture du contrat intervient pendant le congé.

SECTION 4 :

DES DISPOSITIONS COMMUNES

Article 58 -

ède à
une enquête sur les causes et les circonstances de la rupture.

Le jugement mentionne expressément le motif allégué par la partie qui a rompu les
relations contractuelles.

Article 59 specter les conditions


prévues au présent code, engage à nouveau ses services, le nouvel employeur est solidairement
respon
bauchage ;
2) quand il a continué à occuper un travailleur après avoir appris que ce dernier était
encore lié par un contrat de travail.

moment où il a été averti, le contrat de travail irrégulièrement rompu par le travailleur était venu
à expiration.

Article 60
par succession, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société
tous les contrats de travail en cours au jour de cette modification subsistent entre le nouvel

et conditions prévues au présent code.

ployeur ou de
ble des services compétents du ministère
chargé du Travail. Cette consultation doit être faite par le cédant et le cessionnaire et un proto-

doit être établi sous la supervision des services compétents du ministère chargé du Travail en

16
Article 61
stipulée au contrat.

Article 62 n
du travailleur, sous peine de dommages intérêts, un certificat de travail indiquant exclusivement
la date de son entrée, celle de sa sortie, la nature et les dates des emplois successivement occupés
et la catégorie professionnelle si elle est prévue par une convention ou accord collectif, ou un
texte réglementaire.

fournir des renseignements tendancieux, diffamatoires ou erronés sur le travailleur.

Ce certificat est

Article 63
profit de ses ayants droit.

CHAPITRE IV :

Article 64 issage est celui par lequel un établissement industriel,

formation professionnelle méthodique et complète à une autre personne et par lequel celle-ci

lui seront confiés dans le cadre de son apprentissage.

Article 65
la langue officielle en quatre exemplaires et soumis au visa des services compétents du ministère

Il contient en particulier :

tuteur ou de la personne autorisée par les parents ou par la juridiction compétente ;

5) la date et la durée du contrat, celle-ci fixée conformément aux usages de la profession


ne pourra excéder quatre ans ;

-ci ;
7) les modalités de rémunération, de nourriture, de logement et autres conditions.

Article 66

17
Article 67 : Ne peuvent recevoir des apprentis :
- les individus qui ont subi une condamnation pour crime ;
-
-
extorsion de fonds, escroquerie, abus de confiance ou infraction à la législation en
vigueur sur les fraudes ;
- ceux qui auront été déchus du droit de former des apprentis.

Article 68

de trois mois ;

3) un certificat médical délivré par le médecin inspecteur du travail ou un médecin agréé


par le ministère chargé du Travail après avis du ministère de la Santé attestant que
;

Article 69
.

Article 70 : Les autres conditions de fond et les effets de ce contrat, ainsi que les mesures de
contrôle de son exécution sont déterminés par décret pris en conseil des ministres.

CHAPITRE V :

DU CAUTIONNEMENT

Article 71
numéraire ou en titre doit en délivrer récépissé et le mentionner en détail sur le registre de

Article 72
n dépôt est faite sur le registre de

Le ministre chargé du Travail fixe par arrêté pris après avis du garde des Sceaux, ministre
de la Justice, les modalités de ce dépôt ainsi que la liste des caisses publiques et des banques
habilitées à le recevoir.

celui que le travailleur pourrait posséder déjà ou acquérir ultérieurement.

Article 73 : Le retrait de tout ou partie du dépôt ne peut être effectué que sous le double

la décision de la juridiction compétente.

Article 74

des saisies-arrêts aux mains de ce dernier. Toute saisie-arrêt formée entre les mains de

18
CHAPITRE VI :

DU TACHERONNAT

Article 75 : Le tâcheron est un sous-entrepreneur recrutant lui-même la main-


nécessaire, qui passe avec un entrepreneur un co
déterminé ou la fourniture de certains services moyennant un prix négocié.

-huit

Article 76 : Quand les travaux sont exécutés dans un lieu autre que les ateliers, magasins ou

paiement des salaires dus aux travailleurs.

Le travailleur lésé

Article 77

magasins ou chantiers utilisés dans des conditions fixées par arrêté du ministre chargé du Travail
pris après avis du Conseil national du travail.

Article 78

TITRE III :

DES RAPPORTS COLLECTIFS DE TRAVAIL

CHAPITRE I :

DES SYNDICATS

SECTION I :

LA DISSOLUTION DES SYNDICATS

Article 79
constituer librement de

travailleurs et les anciens employeurs ayant exercé leur activité pendant un an au moins.

Les mineurs âgés de plus de quinze ans peuvent adhérer aux syndicats.

Des syndicats peuvent également être constitués librement par des exploitants

Article 80 : Les syndicats ont exclusivement pour o

par leurs statuts.

19
Article 81 ent leurs

librement leurs activités. Ils peuvent se constituer en union sous quelque forme que ce soit et
internationales.

Les statuts du syndicat précisent notamment sa dénomination et son objet, son siège et

les modalités de réunion et de délibération des assemblées générales ordinaires et


extraordinaires, le mode de désignation et de destitution des membres charge de son
administration, les fonctions et les pouvoirs des intéressés en son sein et vis-à-vis des tiers, sa
durée et les conditions de sa dissolution, ainsi que les modalités de dévolution de son actif et de
son passif.

Article 82 : Les syndicats élisent librement leurs représentants sous réserve des règles ci-après :
yndicat
doivent être de nationalité béninoise ou travailleur migrant régulièrement établi sur le territoire
national et jouissant de leurs droits civiques.

Article 83

membres chargés de leur direction ou de leur administration : un exemplaire au greffe du


ieur, deux exemplaires au

modifications statutaires intervenues dans les statuts ou dans la direction du syndicat sont
soumises aux mêmes formalités.
Les dépôts do

Le caractère représentatif des organisations syndicales est déterminé par les résultats des
élections professionnelles.
Le classement des organisations syndicales issu des résultats des élections
professionnelles est constaté par arrêté du ministre chargé du Travail.

Article 84
administrative.

En cas de dissolution volontaire, statutaire ou prononcée par décision de justice, les biens
du syndicat sont dévolus conformément aux statuts ou, à défaut de dispositions statutaires,
suivant les règles déter le-ci, la
dévolution des biens du syndicat est réglée par décision judiciaire. En aucun cas, ces biens ne
peuvent être répartis entre les membres adhérents.

SECTION 2 :

DE LA CAPACITE CIVILE DES SYNDICATS

Article 85 : Les syndicats jouissent de la personnalité civile. Ils peuvent ester en justice et
acquérir, à titre gratuit ou à titre onéreux, des biens meubles et immeubles.

Les syndicats peuvent, en se conformant aux dispositions des lois en vigueur, constituer
entre leurs membres des caisses spéciales de secours mutuels et de retraites.

20
Les fonds de ces caisses spéciales sont insaisissables dans les limites déterminées par la

secours mutuels et de retrai


cotisations ou versements de fonds.

Les syndicats peuvent, devant toutes les juridictions, exercer tous les droits réservés à la
partie civile relativement aux faits portant préjudice à
représentent.

Article 86 : Les syndicats peuvent passer des contrats ou conventions avec tous autres syndicats,
sociétés, entreprises ou personnes.

Les conventions et accords collectifs du travail sont passés dans les conditions
déterminées par le présent code.

Article 87 : Les biens meubles et immeubles définitivement acquis et qui sont nécessaires aux
activités des syndicats sont insaisissables.

Article 88 : Les syndicats peuvent être consultés sur tous les différends et toutes les questions se
rattachant à leur spécialité.

Les avis dans les affaires contentieuses sont tenus à la disposition des parties qui peuvent
en prendre communication ou copie.

SECTION 3 :

DES RESSOURCES FINANCIERES DES SYNDICATS

Article 89 : Les ressources financières des organisations syndicales sont constituées par les

sportives, les dons et legs, emprunts et autres ressources extraord


générale.

Article 90
la mission de contrôle et de vérification. Ils vérifient les livres, la caisse, les portefeuilles et les
valeurs du syndicat.

Ils contrôlent la régularité et la sincérité des inventaires et des bilans ainsi que

Article 91 : Les commissaires aux comptes ont le droit de prendre communication des livres et
les opérations financières du syndicat. Ils établissent le rapport par lequel ils rendent

cat habilité à prendre


des décisions en matière financière.

Article 92 : Les infractions, malversations et détournements constatés dans la gestion du


trésorier et de tout autre membre du syndicat sont punis conformément au code pénal.

21
CHAPITRE II :

DES DELEGUES DU PERSONNEL

Article 93 : La représentation des salariés dans les établissements ou entreprises est assurée par
des délégués du personnel élus par les salariés de ces établissements ou entreprises.

SECTION I :

DE LA MISE EN PLACE DES DELEGUES DU PERSONNEL

Article 94 : Les délégués du personnel doivent être mis en place dans les entreprises occupant au

éventuelles variations saisonnières, des salariés et apprentis, quel que soit la nature de leur
contrat ou leur mode de rémunération.

Article 95 sonnes travaillant en commun de façon


habituelle en un même lieu tel que, usine, chantier, local, point de rassemblement, sous une
même autorité directrice.

individuelle ou propriété collective ayant une activité de production, distribution ou fourniture de


biens ou services. Une entreprise peut donc comporter un seul établissement avec lequel elle se
confond ou plusieurs établissements distincts les uns des autres.

Article 96 -à-dire élisant


leurs propres délégués du personnel que si elle comporte au moins deux établissements
employant chacun au moins onze salariés.

Les établissements qui ne


de leur effectif, doivent être regroupés en un ou plusieurs établissements distincts ou rattachés à
un autre établissement distinct.

Lorsque plusieurs découpages ou regroupements peuvent être envisagés, il convient

le meilleur possible de la délégation du personnel, compte tenu des difficultés de communication

Article 97 : Le nombre et la composition des établissements dis


salariés. A défaut, ils sont

Tribunal de première instance du re

22
délais prévus par les lois et règlements.

Article 98 : Pour chaque entreprise ou établissement distinct, le nombre de délégués à élire varie

convention collective plus favorable, est fixé comme suit :


- de 1 à 20 : un délégué titulaire et un suppléant ;
- de 21 à 50 : deux délégués titulaires et deux suppléants ;
- de 51 à 100 : trois délégués titulaires et trois suppléants ;
- de 101 à 250 : cinq délégués titulaires et cinq suppléants ;
- de 251 à 500 : sept délégués titulaires et sept suppléants ;
- de 501 à 1000 : neuf délégués titulaires et neuf suppléants.

Un délégué titulaire et un suppléant sont élus par tranche supplémentaire de 500 salariés.

Article 99

Article 100 -
ci sont ré

maîtrise, cadres et assimilés.

Le personnel est réparti entre les collèges p


organisations syndicales représentatives. Les sièges sont répartis entre les collèges de la même
façon, chaque collège élisant au moins un délégué titulaire et un délégué suppléant.

pecteur du travail.

Article 101
organisations syndicales représentatives peut augmenter le nombre de collèges afin de permettre
séparéme
des cadres et assimilés.

Article 102 : Toute organisation syndicale représentative des salariés peut présenter une liste de
candidats. A défaut de toute liste syndicale, les salariés peuvent eux-mêmes composer des listes
de candidats.

Les listes sont établies séparément pour chaque collège et, au sein, de chaque collège,
pour les délégués titulaires et pour les délégués suppléants.

Elles ne doivent pas comporter un nombre de candidats supérieur au nombre de sièges à


pourvoir.

Article 103 : Les listes des candidats sont portées à la connaissance des électeurs au moins dix
jours avant
Ces informa

23
Article 104 ecret. Il est
procédé, au sein de chaque collège, à des votes séparés pour les délégués titulaires et pour les
délégués suppléants.

forte moyenne.

Le nombre de voix recueillies par chaque liste est divisé successivement, pour chaque

pourvoir. Pour chaque liste est ainsi obtenue une suite des résultats décroissants.

Le premier siège est attribué à la liste qui, au vu de ces divisions, obtient le plus fort de

Article 105
103, peut, à tout moment, intervenir pour en surveiller les préparatifs et le bon déroulement. Il
peut assister à la rédaction du procès-verbal qui en rapporte les résultats; il en est attributaire

Article 106 : Les délégués, titulaires et suppléants, sont élus pour une durée de deux ans.

mandat en cours.

délégués sortants peut être prorogé de trois mois au plus.

Le mandat des délégués prend fin par suite de décès, cessation du contrat de travail,
changement de catégorie professionnelle impliquant un changement de collège électoral,
tinct.

Article 107
en cours de mandat, il est remplacé par un délégué suppléant élu sur une liste présentée par le
même syndicat. Lorsque cela est impossible, il est remplacé par celui des délégués suppléants
qui a obtenu le plus de voix.

Article 108
rois jours francs,

lées que si cette


irrégularité était de nature à en modifier les résultats.

SECTION 2 :

DES ATTRIBUTIONS DES DELEGUES DU PERSONNEL

Article 109 : Les délégués du personnel ont pour mission :


-
mploi ;
-
prescriptions légales, réglementaires ou conventionnelles ;

24
-
sociale ou économique de ;
- ;
-

La compétence des délégués du personnel en matière de réclamation ou de suggestion


sés de présenter ou formuler eux-mêmes ces
réclamations ou suggestions.

Article 110 : Les délégués doivent être reçus collectivem


représentant au moins une fois par mois.

collectivement.

Article 111 ersonnel titulaire dispose,


sauf circonstances exceptionnelles justifiant le dépassement ou conventions et accords collectifs
prévoyant un crédit supérieur, de quinze heures par mois précises sur le temps de travail et
rémunérées au taux normal.

Pendant les heures de délégation, les délégués du personnel peuvent circuler librement

dans le cadre de leur mission.

Le temps passé à la réunion mensuelle, ou à toute autre réunion dont le chef

Article 112 : Les délégués du personnel doivent disposer

organisation syndicale ayant présenté la liste sur laquelle ils ont été élus.

qui décide dans le délai de 2 jours.

Article 113 : Dans toute la mesure du possible, dans les établissements ou entreprises employant
plus de cent salariés, un local doit être mis à la disposition des délégués.

Article 114 on de discrétion en ce qui


concerne les informations dont leur mission les rend destinataires.

SECTION 3 :

DE LA PROTECTION DES DELEGUES DU PERSONNEL

Article 115
soumis à l

25
pendant une durée co

Article 116
lourde commise par le salarié et rendant immédiatement impossible son maintien dans
-le-champ, prononcer une mise à pied conservatoire. Dans ce

travail et faire état de la mise à pied prononcée.

Article 117

prendre sa décision.

e délai vaut autorisation implicite de licenciement.

Article 118

transformation de cette mise à pied en mise à pied disciplinaire pour une durée qui ne peut

recours ouverts contre les décisions administratives par le droit commun.

Article 119

Le salarié ainsi licencié conserve le droit de contester son licenciement devant la


juridiction compétente.

Article 120
élections définis à

ciement prévue
par le contrat, la convention ou accord collectif ou les usages.

Article 121 : Le mandat de délégué du personnel ne fait pas obsta


le contrat à durée déterminée. Toutefois, si le contrat est renouvelable et si cette possibilité a été

sur la base d

CHAPITRE III :

26
SECTION I :

DE LA NATURE ET DE LA VALIDITE DE LA CONVENTION COLLECTIVE

Article 122 : La convention collective du travail est un accord ayant pour objet de régler les

groupe
-
syndicats de travailleurs ;
- anisations syndicales

employeurs pris individuellement.

sée des personnes


mentionnées ci-dessus. La commission est prési

négociations.

La convention collective peut prévoir, au profit des salariés, des dispositions plus
favorables que celles des lois et règlements en vigueur. Elle ne peut déroger aux dispositions

- au plan professionnel, celui-ci peut correspondre à une ou plusieurs branches


;
- au plan géographique, celui-ci peut être national, départemental ou local.

Article 123 : La convention collective est applicable pendant une durée déterminée ou
indéterminée.

éterminée, celle-ci ne peut être supérieure à cinq


ans.

A défaut de stipulations contraires, la convention collective à durée déterminée qui arrive


à expiration continue à produire ses effets comme une convention à durée indéterminée.

La convention colle
parties.

La convention collective doit prévoir dans quelles conditions, dans quelle forme et à
quelle époque, elle pourra être dénoncée, renouvelée ou révisée. Elle doit notamment prévoir la
durée du préavis qui doit précéder la dénonciation, le renouvellement ou la révision.

Article 124 : La convention collective doit être écrite en langue officielle. Elle est établie sur
papier libre et signée par les représentants autorisés des parties contractantes. Elle doit être

décident autrement.

Les modifications apportées à la convention collective initiale doivent être établies,


déposées, notifiées et publiées dans les mêmes formes et conditions que ci-dessus.

27
Article 125 : Des copies certifiées conformes des conventions ainsi que des modifications,
adhésions ou dénonciations sont délivrées par le ministre chargé du Travail ou ses services
compétents sur papier libre.

Des traductions verbales peuvent être demandées par toute personne intéressée aux
services compétents du ministère chargé du travail.

Article 126 : La convention collective comprend obligatoirement les dispositions concernant :


-
- les congés payés ;
- la formation professionnelle ou le perfectionnement continu ;
- la création, les conditions de mis
notamment la mutuelle, la cantine, les activités sportives ;
- la protection de la santé et la sécurité des travailleurs ;
- les éléments de salaire par catégorie professionnelle sur la base du principe à travail

-
pendant les jours ouvrables, les dimanches et les jours fériés, les taux qui leur sont
applicables et leur mode de règlement ;
- les diverses indemnités ;
-
- la préservation des avantages acquis ;
- la protection des représentants des travailleurs ;
- vailleurs au sein de

- les dispositions concernant la procédure de révision, de modification, de dénonciation


de tout ou partie de la convention ;
- le règlement des conflits.

Article 127 : La convention collective peut contenir en outre toutes dispositions que les
signataires jugeraient utiles de mentionner notamment :
- indemnités pour travaux pénibles, dangereux, insalubres, salissants
- t.

Article 128
collective peut y adhérer ultérieurement.

sentatives ou à
é du Travail, les dispositions des conventions collectives, répondant
aux conditions déterminées par la présente section, peuvent être rendues obligatoires pour tous
les employeurs et travailleurs compris dans le champ professionnel et géographique de la
convention, par arrêté du ministre du Travail, pris après avis motivé du Conseil national du
travail.

Cette extension des effets et des sanctions de la convention se fait pour la durée et aux
conditions prévues par ladite convention.

Toutefois, le ministr
conseil national du travail, les dispositions qui seraient en contradiction avec les textes législatifs
et réglementaires en vigueur. Il peut en outre, dans les mêmes conditions, extraire de la
28
Un arrêté pris par le ministre chargé du Travail, après consultation des parties intéressées,

définies à la présente section, réglementer les conditions de travail pour une profession
xistantes.

SECTION 2 :

Article 129 : Des accords concernant un ou plusieurs établissements déterminés peuvent être

syndicats

ns collectives

mode de calcul de la rémunération au rendement des primes à la production individuelle et


collective et des primes à la productivité. Ils peuvent prévoir des dispositions nouvelles et
favorables aux travaIlleurs.

article.

SECTION 3 :

DES CONVENTIONS COLLECTIVES DANS LES SERVICES,


ENTREPRISES ET ETABLISSEMENTS PUBLICS

Article 130
soumis à un statut législatif ou réglementaire particulier, des conventions collectives peuvent être
conclues conformément aux dispositions du présent chapitre.

Article 131
-
prises et établissements publics visés par la présente
section qui, en raison de leur nature et de leur activité, se trouvent placés dans son champ

SECTION 4 :

Article 132 : Les groupements de travailleurs ou les employeurs liés par une convention ou un
accord collectif sont tenus de ne rien faire qui soit de nature à en compromettre la loyale
exécution. Ils ne sont garants de cette exécution que dans la mesure déterminée par la
convention.

29
Article 133
collectif peuvent, en leur nom propre, intenter une action en dommages et intérêts à tous autres
groupements, à leurs propres membres ou à toute person
violerait les engagements contractés.

Article 134 : Les personnes liées par une convention ou un accord collectif peuvent exercer
toutes les actions qui naissent de cette convention ou de cet accord en faveur de leurs membres,
-

groupement.

ntérêt collectif que la solution du litige peut présenter pour ses membres.

Article 135 : Tous les actes établis en exécution de la présente section sont exempts des droits de
timbre.

SECTION 5 :

DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES

Article 136 : Les conventions collectives conclues antérieurement au présent code restent en
vigueur en celles de leurs dispositions qui ne lui sont pas contraires. Ces conventions sont
. Si

CHAPITRE IV :

DU REGLEMENT INTERIEUR

Article 137 : Un règlem


travaillent au moins 15 salariés. Son contenu est limité exclusivement aux règles relatives à
giène et à la

figurer, notamment celles relatives à la rémunération seraient considérées comme nulles de plein
droit.

Le projet de règlement intérieur est co

Article 138
moment, exiger le retrait ou la modification des dispositions contraires aux lois et règlements en
vigueur.

Article 139 nt intérieur en

sur les lieux où le travail est effectué à une place aisément accessible et le tient constamment en
bon état de lisibilité.

30
Article 140 : Le règlement intérieur fixe la date à partir de laquelle il entre en vigueur. Cette date

TITRE IV :

DES CONDITIONS DE TRAVAIL

CHAPITRE I :

DE LA DUREE DU TRAVAIL ET DES REPOS

SECTION I :

DE LA DUREE DU TRAVAIL

Article 141 ployeur dans le respect des règles

Article 142
établissements agricoles, la durée légale du travail des salariés, quels que soient leur sexe et leur
mode de rémunération est fixée à quarante heures par semaine.

Cette durée peut être dépassée par application des règles relatives aux équivalences, aux
heures supplémentaires, à la récupération des heures de travail perdues et à la modulation.

Des décrets pris après avis du Conseil national du travail fixent les modalités de la

maximale journalière du travail.

Article 143 : Dans les établissements agricoles, la durée légale du travail des salariés, quels que
soient leur sexe et leur mode de rémunération, est fixée à deux mille quatre cents heures par an.

Cette durée peut être dépassée par application des règles relatives aux équivalences, aux
heures supplémentaires ou à la récupération des heures de travail perdues.

Des décrets pris après avis du conseil national du travail fixent, par catégorie de culture et

Article 144 :

équivaut à quarante heures ou à deux mille quatre cents heures de travail effectif.

considérée comme heure de travail effectif.

Article 145
de co
supplémentaires dans une limite qui ne peut excéder deux cent quarante heures par année civile
et par salarié. Pour les salariés employés à durée déterminée une partie d

31
Au-

Article 146 : Sauf dérogations fixées par arrêté du ministre chargé du Travail pris après avis du
est
nécessaire pour prévenir les accidents menaçant le matériel, les installations, les bâtiments de

ur effet de porter la durée effective


du travail à plus de soixante heures par semaine, ni plus de douze heures par jour.

Article 147 : Les heures supplémentaires sont rémunérées à un taux majoré fixé par voie de
peut être inférieur aux pourcentages ci-après :
a) Heures supplémentaires de jour :
- 12 pour cent du taux horaire de la 41e à la 48e heure;
- 35 pour cent du taux horaire au-delà de la 48e heure;
- 50 pour cent du taux horaire les dimanches et jours fériés
b) Heures supplémentaires de nuit ;
- 50 pour cent du taux horaire en semaine;
- 100 pour cent du taux horaire les dimanches et jours fériés.

Les heures supplémentaires de nuit sont celles accomplies entre 21 heures et 5 heures.

Article 148 : Les règles relatives à la récupération sont fixées par arrêté du ministre chargé du
Travail pris après avis du Conseil national du travail. Ces règles déterminent les cas et les
conditions dans lesquelles les interruptions collectives du travail entraînant une réduction de la
durée hebdomadaire du travail en deçà de quarante heures peuvent donner lieu à une

deçà de quarante heures.

Les heures ainsi récupérées ne sont pas considérées comme des heures supplémentaires.
Toutefois, elles ne peuvent justifier un dépas
du présent code.

ArtIcle 149 : Les règles relatives à la modulation sont fixées par voie de conventions ou
collectifs. Les conventions collectives ne peuvent pas imposer la pratique de la

employeurs.

Les conventions et accords relatifs à la modulation instaurent, en fonction des

compensées par des périodes de plus grande activité.

Les conventions et accords relatifs à la modulation ont donc pour effet de réduire,

-delà de cette durée sans que les heures ainsi accomplies ne


soient considérées comme heures supplémentaires.

32
Article 150 : Les conventions et accords relatifs à la modulation doivent indiquer le calendrier
annuel précis de la durée du travail.

Ils doivent déterminer les modalités de paiement des salaires des travailleurs lesquels,

stipulations relatives à la modulation ne peuvent entraîner en période de moindre activité et pour


les salariés rémunérés au minimum réglementaire un salaire inférieur à celui dont ils auraient
bénéficié si les heures normales de travail avaient été également rép

Ils doivent déterminer les modalités de rémunérations complémentaires qui doivent être

modulation, la durée moyenne de travail aurait été supérieure à quarante heures hebdomadaires.

Ils ne peuvent fixer, en période de haute activité une durée hebdomadaire de travail
supérieure à cinquante heures.

Article 151 : Les conventions et accords de modulation ne portant que sur les heures normales
de travail ne font pas obstacle à la pratique combinée des heures de récupération, des heures

Article 152 : Pour être applicables, les conventions et accords relatifs à la modulation doivent

SECTION 2 :

DU TRAVAIL DE NUIT ET DU REPOS JOURNALIER DES JEUNES TRAVAILLEURS

Article 153 : Le travail de nuit est interdit pour les jeunes travailleurs âgés de moins de 18 ans.

Des dérogations peuvent toutefois être accordées par décret pris en conseil des ministres
après avis du Conseil national du travail.

Article 154 : Les heures pendant lesquelles le travail est considéré comme travail de nuit se
situent dans la période comprise entre 21 heures et 05 heures.

Toutefois, les heures de commencement et de fin de nuit peuvent varier selon les saisons.

Article 155 : Le repos des jeunes travailleurs âgés de moins de 18 ans doit avoir une durée
minimale de douze heures consécutives, comprenant la période de nuit.

SECTION 3 :

DU REPOS HEBDOMADAIRE ET DES JOURS FERlES

Article 156 : Le repos hebdomadaire est obligatoire. Il est au minimum de vingt-quatre heures
consécutives. Il a lieu en principe le dimanche.

33
Un arrêté du ministre chargé du Travail, pris après avis du Conseil national du travail,
néa précédent à certaines professions et détermine les

repos par roulement individuel ou collectif ou par deux demi-journées ou pour une durée
supérieure à vingt-quatre heures.

Article 157 : Les jours chômés et payés sont déterminés par une loi spécifique.

SECTION 4 :

DES CONGES PAYES

Article 158 : Sauf dispositions plus favorables des conventions et accords collectifs ou du
contrat individuel de travail, le travailleur acquiert droit au congé payé, à la charge de

des éventuels jours fériés.

Quelle que soit la durée de leurs services, les jeunes gens âgés de moins de 18 ans et ceux

sent exiger, pour les journées de congés dont ils

de travail accompli au moment de leur départ en congé.

La durée du congé fixée au premier alinéa du présent article est :

- augmentée à raison de deux jours ouvrables après vingt ans de service continus ou
non dans la même entreprise, quatre jours après vingt-cinq ans mis et de six jours
après trente ans, sans que le cumul de ce supplément avec le congé principal puisse
avoir pour effet de porter le total exigible à plus de trente jours ouvrables pour douze

congé payé.

Les femmes salariées ou apprenties, âgées de moins de 21 ans, ont droit à deux jours de
congé supplémentaires pour chaque enfant à charge; celles âgées de plus de 21 ans bénéficient
du même avantage pour tout enfant à charge à compter du quatrième. Est réputé à charge,

prévu au profit des mères de famille est réduit à un jour si la durée du congé normal, déterminée

Pour le calcul de la durée du congé acquis, ne sont pas déduites les absences pour
accident du travail ou maladie professionnelle, les périodes de repos de femmes en couches

dûment constatée par un médecin agréé.

Article 159 : Dans la limite annuelle de dix jours, ne peuvent être déduites de la durée du congé

familiaux touchant directement son foyer.

34
Dans la limite annuelle de quinze jours ouvrables non déductibles de la durée du congé
ront être accordées au travailleur afin de lui
permettre.
- soit de suivre un stage officiel de perfe
- soit de représenter la République du Bénin dans une compétition sportive internationale ;
-
auxquelles il est délégué en vertu

La demande est obligatoirement présentée par Ie travailleur sauf cas exceptionnel, au

Elle doit porter le visa du ministre compétent en ce qui concerne les stages officiels de
perfec
et du ministre chargé du Travail en ce qui concerne les congés syndicaux.

Par contre, les congés spéciaux autres que ceux définis ci-dessus, accordés en sus des
Jo
des journées ainsi accordées.
Un arrêté du ministre chargé du Travail pris après avis du Conseil national du travail détermine,
en tant que de besoin, les dispositions relatives au régime des congés payés, notamment en ce qui

Article 160 : Le droit de jouissance au congé est acquis après une période minimale de service
effectif égale à un an appelé période de référence.

Toutefois, les conventions et accords collectifs ou les contrats individuels de travail

une durée plus longue de service effectif sans que cette


dernière puisse excéder deux ans.

Article 161
nécessités de service et,
dans la mesure du possible, des désirs du salarié. Chaque salarié doit être informé au moins

tions et accords

prendre leurs congés.

Article 162
rze jours consécutifs, jours de repos hebdomadaire ou
jours fériés éventuels compris.

Pour les salariés employés hors de leur lieu de recrutement, les délais de route ne sont pas
pris en compte dans la durée minimale de repos ininterrompu. Sauf accord des parties, ces délais
ne viennent augmenter que la plus longue des périodes ainsi fractionnées. Sauf accord des
parties, les frais de voyage ne sont dus que pour cette même période.

Article 163 : Dans le cas où le contrat aurait été rompu ou aurait expiré avant que le travailleur

-dessus.

35
Le droit au congé se prescrit par trois ans à compter du jour de la cessation du travail.

Article 164 indemnité compensatrice aux lieu et place du congé en dehors du


lement interdit.

Article 165
allocation qui sera au moins égale au douzième des salaires et indemnités dont le travailleur a
bénéficié au cours des douze mois ayant précédé la date de départ en congé.

constituant un remboursement de frais pro


éventuellement versée aux expatriés.

chaque période de congé.

CHAPITRE II :

DES DISPOSITIONS PARTICULIERES AU TRAVAiL


DES FEMMES ET DES ENFANTS

Article 166

Article 167 : Les jeunes travailleurs âgés de 14 à 21 ans ont les mêmes droits que les travailleurs
de leur catégorie professionnelle jeunes travailleurs ne peuvent en aucun cas subir des
abattements de salaires ou déclassements professionnels du fait de leur âge.

son entreprise, a

Article 168 : Un arrêté conjoint du ministre chargé du Travail et du ministre de la Santé, pris
s

ArtIcle 169
travailleurs par un médecin agréé en vue de vérifier
pas leurs forces. Cette réquisition est de droit à la demande des intéressés.

La femme ou le jeune travailleur ne peut être maintenu dans un emploi ainsi reconnu au-
dessus de ses forces et doit être affecté da
possible, le contrat doit être résolu avec une indemnisation comme en cas de rupture normale du
contrat de travail.

ArtIcle 170 peut


-
dessus. Cette rupture ne peut, en aucun cas, donner lieu à des dommages et intérêts.

36
Toute femme enceinte a droit à un congé de maternité qui commence obligatoirement six

constatée et résultant soit de la grossesse, soit des couches.

chement a lieu après la date présumée, la femme ne reprend son travail

moment de la suspension du travail. Le paiement de cette indemnité sera effectué selon les
modalités en vigueur à la caisse de sécurité sociale.

Elle conserve le droit aux soins gratuits et aux prestations en nature.

Article 171
dans lequel il se trouve de maintenir le contrat, aucun employeur ne peut licencier une femme en
état de grossesse apparente ou médicalement constatée.

sesse, la salariée dispose

-dessus.

En tout état de cause, aucun employeur ne peut licencier une femme pendant les périodes
ticle 170.

Ces mêmes périodes suspendent le déroulement du préavis résul


licenciement antérieurement notifié.

Article 172 ployeur en violation des


vre droit, au profit de la salariée, à des dommages et intérêts
qui ne peuvent être inférieurs à douze mois de salaire. Ces dommages et intérêts sont dus sans
préjudice de toutes autres indemnItés ou dommages et intérêts auxquels le licenciement peut
donner naissance.

Article 173 : Pendant une période de quinze mois à compter de sa reprise de travail, la mère a
droit à des repos pour allaitement.

La durée totale de ce repos ne peut dépasser une heure par journée de travail.

La mère peut, pendant cette période, quitter son travail sans préavis et sans avoir, de ce
fait, à payer une indemnité de rupture.

CHAPITRE III :

DES TRANSPORTS

Article 174
et de ses enfants mineurs vivant habituellement avec lui ainsi que les frais de transports de leurs
bagages ;

37
-
- en cas de résiliation du contrat lorsque le travailleur a acquis droit au congé dans

-
de celui-ci;
- en cas de rupture du contrat due à un cas de force majeure;

la date de fin de congé et si, à cette date, le travailleur est en état de reprendre son service.

Toutefois, le contrat de travail, les conventions ou accords collectifs peuvent prévoir une
durée minimum de séjour du travailleur en deçà de laquelle le transport de la famille ne sera pas

Article 175 : Lorsque le contrat de travail est résilié pour des causes autres que celles visées à

retour i

Article 176 : La classe de passage et le poids des bagages sont déterminés par la situation
llective ou, à

usages locaux.

Il est tenu compte, dans tous les cas, des charges de famille pour le calcul du poids des
bagages.

Article 177 : Sauf stipulations contraires, les voyages et les transports sont effectués par une

des frais occasionnés par la voie et les moyens régulièrement choisis.

remboursement des frais engagés.

Les délais de transport ne sont pas compris dans la durée maximum du contrat de travail à
durée déterminée.

Article 178
transport moins rapides que ceux réguliè ut prétendre, de ce
fait, à des délais de route plus longs que ceux prévus pour la voie et les moyens normaux.

proprement dit, des délais qui auraient été nécessaires

Article 179 : Le travailleur qui a cessé son service peut exiger auprès de son ancien employeur la
mpter de
la cessation de travail chez ledit employeur. Ce dernier remet à cet effet au travailleur, une

38
attestation établissant au jour de la rupture du contrat, le décompte exact des droits du travailleur
en matière de transport.

Le travailleur qui a été au service de plusieurs employeurs successifs et qui manifeste sa

détient en échange des titres de transport. Le dernier employeur a une action directe contre les
précédents employeurs en vue de la répartition des frais de transport exposés au prorata du temps
de service du travailleur chez chacun des employeurs successifs.

Article 180 e transport


désigné par son employeur pour rega
travailler et continue de
prévus au contrat.

Le travailleur dont le contrat est signé ou dont le congé est arrivé à expiration, et qui reste

Article 181
ployeur, le rapatriement du corps du défunt au lieu de sa

CHAPITRE IV :

DE LA SECURITE ET DE LA SANTE AU TRAVAIL,


DES SERVICES SOCIAUX DES ENTREPRISES

SECTION I :

DE LA SECURITE ET DE LA SANTE AU TRAVAIL

PARAGRAPHE I :

DISPOSITIONS GENERALES

Article 182

Il doit notamment aménager les installations et régler la marche du travail de manière à


prémunir le mieux possible les salariés contre les accidents et maladies, pour un bien-être
physique, mental et social.

En particulier, les locaux doivent être tenus dans un état de propreté permanent. Les
machines, mécanismes, appareils de transmissions, outils et engins mécaniques ou manuels,
doivent être installés et tenus dans les meilleures conditions possibles de sécurité. Les moteurs et
parties mouvantes des machines doivent être isolés par des cloisons ou barrières de protection, à

39
Article 183
vellement embauchés, de ceux qui
changent de poste de travail ou de technique et de ceux qui reprennent leur activité après un arrêt

sonnel en cas de
changement de la législation, de la réglementation ou des procédés de travail.

Dans chaque atelier ou sur chaque chantier où travaillent an permanence plus de vingt-
cinq (25) personnes, deux ou trois travailleurs doivent être formés pour donner les soins de
premiers secours.

Article 184
de laisser distribuer, dans les établissements ou entreprises, des boissons alcoolisées et du tabac
de toutes sortes.

La

Des arrêtés du ministre chargé du Travail fixent en tant que de besoin les modalités
-dessus énoncées.

Article 185

Les travailleurs de leur côté, doivent utiliser correctement les dispositifs de salubrité et de

travail a

saisit immédiatement :

-
informer.

Le travailleur qui

élégués du

Article 186 : Les arrêtés du ministre chargé du Travail, pris après avis de la Commission
nationale de sécurité et de la santé au travail prévue au présent code, déterminent :

a) les mesures générales de protection et de salubrité applicable à tous les établissements


et entreprises assujettis au présent code, notamment en ce qui concerne la

40
les Incendies, les rayonnements, le bruit et les vibrations ;

b) au fur et à mesure des défectuosités constatées, les prescriptions particulières relatives


à certaines professions, à certains travaux, opérations ou modes de travail.

Ces arrêtés peuvent limiter, réglementer ou

des substances et prépa

PARAGRAPHE 2 :

ArtIcle 187
établissement ou entreprise assujetti au présent code.

ents
occupant habituellement au moins trente (30) salariés, temporaires et occasionnels compris.

effectif est inférieur à celui prévu ci-dessus.

Article 188
1- Pour les établissements :
- tablissement ou entreprise, président;
-
- deux délégués du personnel. Ce nombre est porté à trois dans les entreprises

- le médecin
2- Pour les chantiers :

- le responsable de chaque entreprise ;


- le m sonnel du
chantier ;
- deux représentants des travailleurs.

est désigné parmi les représentants du personnel.

Des arrêtés du ministre chargé du Travail, pris après avis de la Commission nationale de
sécurité et de santé au travail, déterminent en fonction des entreprises, les personnes qui, sans
nions.

41
Article 189
-
- application des dispositions législatives et réglementaires et des consignes

-
es mesures propres
à y remédier;
-

- sionnelles;
- diffuser auprès de tous les travailleurs les informations relatives à la protection de la
santé des travailleurs et au bon déroulement du travail;
-
- entreprendre toute action en vue de la promotion des méthodes et des procédés de
travail plus sûrs;
- giène, de la sécurité et
de la santé au travail;
- die et de sauvetage

régulièrement effectués;
-

Article 190 hygiène et de sécurité se réunit :


- au moins une fois par trimestre ;
- à la suite de chaque accident de travail ou maladie professionnelle grave révélateur

ident est communiqué aux


membres du comité quinze (15) jours au moins avant la date fixée pour chaque réunion.

nisme de sécurité sociale


doivent être avertis au moins quinze (15) jours à
sécurité. Ils peuvent y assister et y prendre la parole.

dents de travail et des maladies professionnelles


qui ont été adressées à la caisse de sécurité sociale depuis la précédente réunion.

-verbal dont une

Article 191

de réunion est également

PARAGRAPHE 3 :

DU CONTROLE

Article 192
rise en demeure de se conformer aux dites
prescriptions avant de dresser le procès-verbal.
42
précise les infractions constatées et fixe les délais dans lesquels elles doivent avoir disparu, et qui
ne peuvent être inférieurs à quatre jours francs.

de celle- -verbal. Le procès-verbal doit être

-ci.

il peut dresser procès-verbal


sans mise en demeure préalable. Il peut également donner des mesures immédiatement

ail devant le juge des référés qui doit statuer


dans les huit jours de la demande.

Article 193
un aménagement ou des méthodes de travail sont de nature à menacer la santé ou la sécurité des
tra

délai de quinze jours pour rendre sa sentence.

SECTION 2 :

DES SERVICES DE SANTE AU TRAVAIL

Article 194 ser un service de santé au

entreprise, les risques de conta

les soins médicaux nécessaires en conformité aux dispositions de la présente section.

Article 195 : Ce service est assuré par des médecins recrutés en priorité parmi les praticiens

A cet effet, les uns et les autres doivent avoir fait au

phique,
santé au travail est organisé :

1)
inter-

43
2) c ou

-dessus.

Article 196

employer dans chaque entreprise sont, compte tenu des conditions locales et du nombre des
travailleurs et des membres de leurs familles, fixées par arrêtés conjoints du ministre chargé du
Travail et du ministre chargé de la Santé.

Article 197 ygiène et de la


prévention de certaines maladies professionnelles ou dans celui de la protection de certaines

travail ou au plus tard dans les huit jours qui s

confondues, est obligatoire.

Des arrêtés du ministre du Travail fixent les conditions dans lesquelles sont effectuées les

visites systématiques annuelles.

Article 198
ce dernier est tenu de leur fournir gratuitement les soins ainsi que, dans la limite des moyens
définis par arrêté du ministre chargé du Travail, pris après accord du ministre chargé de la Santé
et sur avis du Conseil national du travail, les médicaments et accessoires nécessaires.

Article 199
secours. Il doit faire évacuer, sur la formation médicale la plus proche, les blessés et les malades
par les moyens dont il dispose.

res à cet effet, il en

par les moyens à sa disposition. To

Article 200 : Un arrêté du ministre chargé du Travail, pris après avis du Conseil national du
travail, détermine les conditions dans lesquelles les employeurs sont obligatoirement tenus

Article 201 cteur du travail du ressort


et à la caisse de sécurité sociale, dans un délai de quarante-huit heures, tout accident du travail ou
toute mala

La déclaration est faite sur un formulaire fourni gratuitement par la caisse de sécurité

on médicale de la
maladie professionnelle.

44
En ce qui concerne les maladies professionnelles, la date de la première constatation

SECTION 3 :

DES SERVICES SOCIAUX DES ENTREPRISES

Article 202 : Toute entreprise ou établissement occupant au moins cent salariés doit organiser un

Article 203 : Le service social a pour mission, par une action sur les lieux mêmes du travail, de
suivre et
handicap social durable ou temporaire. Il est assuré par un conseiller ou une conseillère social(e)

Article 204 : Le conseiller ou la conseillère social -

bureau doit être tenu à sa disposition, les jours et heures de permanence devant être affichés sur
la porte.

Article 205 :

la parole.

Article 206 : Un arrêté du ministre chargé du Travail pris après avis du Conseil national du

notamment les qualifications professionnelles requises du conseiller ou de la conseillère social(e)

TITRE V :

DU SALAIRE

CHAPITRE I :

DE LA DETERMINATION DU SALAIRE

Article 207
dénomination et le mode de calcul, le traitement de base ou minimum et tous autres avantages
payés directement ou indire

ou conventionnelles.

Article 208 : A travail de valeur égal., le salaire est égal pour tous les travailleurs quels que
soient leur origine, leur sexe, leur âge, leur statut et leur confession, dans les conditions prévues
au présent code.

Article 209
, sauf dans les cas prévus par la réglementation, les conventions et accords collectifs et
le contrat individuel de travail.

45
Article 210 : Aucun salaire ne peut être inférieur au Salaire minimum interprofessionnel garanti
(SMIG) fixé par décret pris en conseil des ministres sur rapport du ministre chargé du Travail
après avis motivé du Conseil national du travail.
Le Salaire minimum interprofessionnel garanti peut être révisé tous les 3 ans ou en cas de besoin.

Article 211

habituelle. Ce logement doit être suffisant et décent, correspondre à la situation de famille et


répondre à des conditions qui sont fixées par arrêté du ministre chargé du travail, pris après avis
du Conseil national du travail.

une indemnité de logement dont le taux


arrêté visé ci-dessus.

travailleur logé par ses soins ne peut, par ses propres moyens, se procurer pour lui et sa famille
un ravitaillement régulier en denrées alimentaires. Cette prestation est fournie à titre onéreux,
sauf dispositions plus favorables des conventions ou accords collectifs ou des contrats de travail.
Le montant maximum de sa valeur de remboursement est déterminé par arrêté du ministre chargé
du Travail, après avis du Conseil national du travail.

Les prestations prévues par le présent article ne sont pas exigibles lorsque le salaire lui-
vigueur ou si un accord
préalable a été conclu à ce sujet par les parties intéressées.

Article 212
cité moyenne et travaillant normalement, un salaire
au moins égal à celui du travailleur rémunéré à temps effectuant un travail analogue.

Article 213 : Les taux minima de salaires, les conditions dans lesquelles les retenues sur salaire
peuvent être pratiquées ainsi que les conditions de rémunération du travail à la tâche ou aux
pièces sont affichés aux bureaux des employeurs et sur les lieux de paie du personnel.

Article 214 : Lorsque la rémunération des services est constituée en totalité ou en partie des
commissions ou des primes et prestations diverses ou des indemnités représentatives de ces
prestations, dans la mesure où celles-ci ne constituent pas un remboursement de frais, il en est
ages et
intérêts.

Le montant à prendre en considération à ce titre est la moyenne mensuelle des éléments

service ayant précédé la cessation du travail.

CHAPITRE II :

DES RETENUES SUR SALAIRE

Article 215

46
Article 216 : Les prélèvements obligatoires, les remboursements et les consignations qui peuvent
être prévus par les lois, les conventions ou accords collectifs et les contrats individuels de travail

verser aux institutions de sécurité sociale dans les conditions fixées par la réglementation en
vigueur ou par les statuts desdites institutions.

Article 217
cotisation du travailleur aux institutions obligatoires ou autorisées de sécurité sociale, ainsi que

intéressées.

Article 218 : Un décret pris après avis du Conseil national du travail détermine la quantité des
fractions du salaire soumise à prélèvements progressifs et les taux y afférents. La retenue visée à

conseil des ministres.

Article 219 : Il doit être tenu compte pour le calcul de la retenue non seulement du salaire

indemnités déclarées insaisissables par la réglementation en vigueur, des sommes allouées à titre
de remboursement de frais et des allocations et indemnités éventuelles dues au titre de la
législation sur la sécurité sociale et de la réglementation qui en est issue.

Les sommes retenues au travailleur en contravention des dispositions ci-dessus portent


intérêts à son profit au taux légal depuis la date où elles auraient dû être payées et peuvent être

CHAPITRE III :

DU PAIEMENT DU SALAIRE

Article 220 : Le salaire doit être payé en monnaie ayant cours légal nonobstant toute stipulation
contraire.
Le paiement de tout ou partie du salaire en alcool, boissons alcoolisées, drogues est
formellement interdit.

Le paiement de tout ou partie du salaire en nature est également interdit sous réserve des
dispositions du présent code.

Aucun employeur ne peut restreindre la liberté du travailleur de disposer de son salaire à


son gré.

Article 221 : A l'exception des professions pour lesquelles des usages établis prévoient une
périodicité de paiement différente et qui sont déterminés par arrêté du ministre chargé du Travail
pris après avis du Conseil national du travail, le salaire doit être payé à intervalles réguliers ne
pouvant excéder quinze jours pour les travailleurs dont la rémunération est stipulée à l'heure, et
un mois pour les travailleurs dont la rémunération est stipulée au mois. Ces derniers peuvent
toutefois recevoir sur leur demande, au bout de quinze jours, un acompte portant au plus sur la
moitié de la quotité mensuelle de leur rémunération de base, leur situation étant obligatoirement
apurée lors du paiement immédiatement consécutif.

47
Article 222 : Les paiements mensuels doivent être effectués au plus tard huit jours après la fin du
mois de travail qui donne droit au salaire.

En cas de résiliation ou rupture de contrat, le salaire et les indemnités doivent être payés
dès la cessation de service. Toutefois, en cas de litige, l'employeur peut obtenir l'immobilisation
provisoire entre ses mains de tout ou partie de la fraction saisissable de sommes dues par
ordonnance du président du Tribunal.

Les travailleurs absents le jour de la paie peuvent retirer leur salaire aux heures normales
d'ouverture de la caisse, et conformément au règlement intérieur de l'entreprise.
Le paiement du salaire doit être effectué les jours ouvrables seulement et au lieu de travail ou à
proximité de celui-ci. Il ne peut être fait dans un débit de boissons ou dans un magasin de vente,
sauf pour les travailleurs qui y sont normalement occupés.

Article 223 : Le paiement du salaire doit être constaté par une pièce dressée ou certifiée par
l'employeur ou son représentant et émargée par chaque travailleur ou par deux témoins, si ce
ditions que

Des dérogations pourront toutefois être accordées à cet égard par le ministre chargé du
lées, en raison des conditions particulières dans
lesquelles elles exercent leurs activités.

Article 224 : Les employeurs sont tenus de délivrer au travailleur au moment du paiement, soit
un bulletin de paie individuel, soit tout autre document établi selon les procédés modernes de

du Travail.

Article 225 » ou
toute mention équivalente

de son contrat de travail.

Article 226 éserve par le tra


peut valoir renonciation de sa part au paiement de tout ou partie du salaire, des indemnités et
accessoires du salaire qui lui sont dus en vertu des dispositions législatives, réglementaires ou
conventionnelles. Cette acceptation ne suspend pas la pres
du présent code. Elle ne fait pas obstacle à la révision du compte de salaire du travailleur.

En cas de contestation sur le paiement du salaire, des primes et des indemnités de toute
nature, le non-paiement est présumé de manière irréfragable, sauf cas de force majeure, si

le travailleur, ou les témoins sous les mentions contestées, ou le double du bulletin de paie
afférent au paiement contesté émargé dans les mêmes conditions.

CHAPITRE IV :

DES PRIVILEGES ET GARANTIES DE LA CREANCE DE SALAIRE

Article 227 : En dehors des dispositions du présent code, ou celles résultant de textes légaux ou
réglementaires, il ne peut être fait de retenue sur les salaires que par saisie-arrêt prononcée par la

48
Un décret pris après avis du Conseil national du travail fixe les portions de salaire
soumises à prélèvements progressifs et les taux y afférents. Les retenues résultant de saisie ou de
cession ne peuvent pour chaque paie, excéder les taux fixés par ce décret.

Il doit être tenu compte pour le calcul des retenues, non seulement du salaire proprement

insaisissables par la réglementation en vigueur, des sommes allouées à titre de remboursement de


frais exposés par le travailleur et des allocations ou indemnités pour charge de famille.

Article 228 rable à tous les autres privilèges


généraux ou spéciaux en ce qui concerne la fraction insaisissable dudit salaire.

contrat de travail.

Article 229
certains privilèges spéciaux en faveur de certai
créance de salaire.

Article 230 : En cas de liquidation judiciaire ou de faillite, les sommes précomptées par le
Trésor public postérieurement à la date de cessation des paiements, sur les mandats dus à un
employé, sont rapportées à la masse des rémunérations.

Article 231
icle 211
ci-dessus.

saisie- tribunal compétent.

CHAPITRE V :

Article 232
primes et indemnités de toute nature ainsi que, plus généralement, toute somme due par
ture et éventuellement de
leur remboursement, se prescrivent par trois ans.

La prescription court à compter de la date à partir de laquelle le salaire est exigible. Elle
e non

cas, une attestation du service du travail mentionne la date à laquelle il a été saisi de ce différend.

Article 233 : Le travailleur auquel la prescription est opposée peut déférer le serment à

sont mineurs.

49
Article 234

paiement devient purement civile et se prescrit conformément à la réglementation en vigueur en


la matière.

CHAPITRE VI :

DES ECONOMATS

Article 235
directement ou indirectement la vente ou la cession de marchandises aux travailleurs de

-après :

1) que les travailleurs soient associés à sa création et à sa gestion ;


2)
3) que la v
parties ;
4) ;
5) es.

Les économats sont soumis à la législation localement en vigueur sur le régime des prix
tion. Le prix des marchandises mises en vente
doit être affiché lisiblement.

Article 236

peut prescrire la fermeture proviso

Le ministre chargé du Travail peut ordonner la fermeture définitive du ou des économats

TITRE VI :

DU REGLEMENT DES DIFFERENDS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS DU TRAVAIL

CHAPITRE I :

DU REGLEMENT DES DIFFERENDS INDIVIDUELS

Article 237

Article 238 : Tout li


-dessus, est obligatoirement soumis, avant toute
ble.

50
suivent, les parties et tente de les concilier.

Nul ne doit, de quelque manière que ce soit, faire obstacle à la conciliation ou à la non
conciliation.

La non p
régulières vaut échec de la tentative de conciliation.

La conciliation et la non conciliation sont constatées par


travail signé des parties ou de la partie présente.

Article 239 : Le procès-verbal de conciliation, totale ou partielle, est immédiatement transmis

-verbal est ens

Article 240 : Le procès-verbal de non conciliation signé des parties, sauf défaillance de ces
dernières, est transmis au président du tribunal du travail compétent dans un délai de quinze
jours à compter de la date de la non-conciliation.

Le tribunal compétent est celui du lieu du travail. Toutefois, pour les litiges nés de la
résiliation du contrat de travail, le travailleur, dont la résidence habituelle est située en
République du Bénin en un lieu autre que le lieu du travail, aura le choix entre le tribunal de sa
résidence et celui de son lieu de travail.

Article 241 : Le tribunal du travail a qualité pour se prononcer sur tous les différends individuels
relatifs :
- aux conventions collectives et arrêtés en tenant lieu;
-
-
professionnelles, les prestations familiales et les pensions de retraite;
-

Article 242 : Le tribunal du travail est composé :


-
-
-
eurs les plus
représentatives.

Le président désigne pour chaque affaire les assesseurs employeurs et travailleurs


appartenant à la catégorie intéressée.

suppléants dont le nombre est égal à celui des titulaires.

Les assesseurs titulaires et leurs suppléants sont nommés par arrêté conjoint du ministre
du Travail et du ministre de la Justice.

Le mandat des assesseurs titulaires ou suppléant a une durée de deux ans; il est
renouvelable. Toutefois, les assesseurs en fonction continuent à siéger jusqu'à ce que la
nomination de nouveaux assesseurs soit intervenue.

51
Les assesseurs doivent justifier de la jouissance de leurs droits civiques et n'avoir subi
aucune des condamnations qui, au terme des lois électorales en vigueur, entraînent la radiation
des listes électorales.

Les assesseurs prêtent serment devant le tribunal: «Je jure de remplir mes devoirs avec
zèle et intégrité et de garder le secret des délibérations».

Les fonctions d'assesseurs sont gratuites. Toutefois, une prime de participation est allouée
aux assesseurs désignés pour l'audience et y ayant effectivement pris part. Le montant de cette
prime est fixé par arrêté conjoint du ministre des Finances et du ministre de la Justice.

CHAPITRE II :

DE LA PROCEDURE DEVANT LE TRIBUNAL DU TRAVAIL

Article 243 : Le tribunal du travail saisi par le procès-verbal de non-conciliation convoque les
parties à comparaître à la prochaine audience utile.

La convocation doit contenir les noms, prénoms et profession du destinataire, l'indication


de l'affaire, le jour et l'heure de la comparution.

La convocation est faite à personne ou à domicile par voie d'agents spécialement commis
à cet effet. Elle peut valablement être faite par lettre recommandée avec accusé de réception ou
par toute autre voie utile.

Article 244 : Les parties sont tenues de se rendre au jour et à l'heure fixés devant le tribunal.
Elles peuvent se faire assister ou représenter soit par un travailleur ou un employeur appartenant
à la même branche d'activités, soit par un avocat de leur choix ou toute personne habilitée par la
loi. Sauf en ce qui concerne les avocats, le mandataire doit être porteur d'une procuration.

Article 245 : Si au jour fixé par la convocation, le demandeur ne comparaît pas et ne justifie pas

pas présenté ses moyens, défaut est donné contre lui et le tribunal statue sur le mérite de la
demande.

décision du tribunal est à son encontre, réputée contradictoire.

cation.

Article 246 : Lorsque les parties comparaissent devant le tribunal, Il est procédé à une nouvelle
tentative de conciliation.

-
intervenu.

Ce procès- ment.

52
Article 247 : En cas de jugement par défa
243 du présent code, sans frais à la partie défaillante par le greffier du tribunal ou par un agent
commis spécialement à cet effet par le président.

de la date de signification.

Article 248 : Les jugements du tribunal sont définitifs et sans appel, sauf du chef de la
cède pas 100.000 francs.

Au-dessus de 100.000 francs, les jugements sont susceptibles pel. Toutefois,


niaire peut être prononcée par le juge

demeure ou que le licenciement est manifestement abusif.

Article 249 : Le tribunal connaît de toutes les demandes reconventionnelles ou en compensation


qui, par leur nature, rentrent dans sa compétence. Lorsque chacune des demandes principales,
reconventionnelles ou en compensation est dans les limites de sa compétence en dernier ressort,

Néanmoins, il statue en dernier ressort si seule la demande reconventionnelle en


dommages et intérêts fondée exclusivement sur la demande principale, dépasse sa compétence en
dernier ressort. Il statue également sans appel en cas de défaut du défendeur, si seules les
demandes reconventionnelles formées par celui-ci dépassent le taux de sa compétence en dernier
ressort quels que soient la nature et le montant de cette demande.

Si une demande en dommages et intérêts formulée par le demandeur ou une demande


reconventionnelle est reconnue non fondée et formée uniquement en vue de rendre le jugement
ommages et intérêts

que partiellement.

Article 250
formes réglementaires.

expédition du jugement, lettres, mémoires et docu


du travail.

demander à être entendues.


-dessus.

Article 251 : La Cour suprême connaît des recours en cassation contre les jugements rendus en
dernier ressort dans les formes et conditions fixées par le code de procédure civile, mais sans

53
CHAPITRE III :

DU REGLEMENT DES CONFLITS COLLECTIFS

SECTION I :

DE LA CONCILIATION

Article 252 : Le différend collectif est celui qui oppose une collectivité de salariés organisés ou

Article 253 : Tout différend collectif doit être immédiatement notifié par les parties :

1)
départementale du travail ;
2)
inspections départementales du travail.

Article 254 : Le service compétent du travail ainsi saisi convoque les parties aux fins de
procéder à leur conciliation.

Article 255
un procès- t le désaccord partiel ou total des parties. Celles-ci
contresignent le procès-verbal et en reçoivent copie.

tribunal du ressort. Cet accord produit effet, sauf stipulation contraire, à dater du jour de la
notification du conflit au service compétent du travail.

Article 256

au présent code.

SECTION 2 :

Article 257

comprend :
-
- le président du Tribunal du travail du ressort ;
- un secrétaire choisi parmi les gr
- deux assesseurs employeurs et deux assesseurs travailleurs, désignés par le ministre
chargé du Travail.

la conciliation ou qui sont intervenues à un niveau quelconque du règlement.

54
Article 258
le procès- -
verbal, sont la conséquence directe du différend en cours.

Il statue en équité sur les autres différends, notamment lorsque ceux-ci portent sur les
salaires ou sur les conditions de travail quand celles-ci ne sont pas fixées par les dispositions des
lois, règlements, conven
différends relatifs à la négociation et à la révision des clauses des conventions et accords
collectifs.

Article 259
économique des entreprises et de la situation des travailleurs intéressés par le conflit. Il peut
procéder à toutes enquêtes auprès des entreprises et syndicats et requérir des parties la pro-
table, financier,
statistique ou administratif susceptibl
perts comptables agréés et généralement de toute personne

rties si celles-ci le
requièrent.

Article 260 : La sentence arbitrale est notifiée immédiatement aux parties par le président du

sté son opposition, la sentence acquiert force exécutoire dans les conditions fixées à

trage.

Article 261

Elle produit effet, sauf stipulation contraire, à dater du jour de la notification du conflit au
service compétent du travail du ressort.

La minute de la sen

Article 262

les s

convention collective a été étendue, cet accord ou cette sentence doit, à


la demande des organisations syndicales signataires de la convention collective étendue, faire

55
Les accords de conciliation ainsi que les sentences

du ressort et de la Direction du travail.

ArtIcle 263 : Les sentences arbitrales qui ont acquis force exécutoire peuvent faire l
recours pour excès de pouvoir ou violation de la loi. Ce recours est introduit devant la Cour
suprême et jugé dans les délais, formes et conditions des pourvois en cassation en matière civile.
gratuites.

Article 264

-verbal de
ravail signé des par
travail.

grève, sauf faute lourde du salarié.

Article 265 : En dehors des points spécifiés au présent code, le déroulement de la procédure

TITRE VII :

CHAPITRE I :

Article 266

de formation professionnelle et de sécurité sociale, un rôle de conception, de conseil,


e coordination et de contrôle.
Elle a notamment pour mission :
-
de sa compétence ;
-
- de renseigner, éclairer et conseiller les partenaires sociaux que sont les employeurs,
les travailleurs ou leurs représentants ;
- de documenter, conseiller, coordonner et contrôler les services et organismes

- de réaliser en collaboration avec les autorités et organismes concernés, la meilleure


-

-
de travail et de sécurité sociale ;
- de suivre les relations avec les autres Etats et les organisations internationales en ce
qui concerne les questions relevant de sa compétence.

ices

56
Article 267
fixés par décret.

Les statuts des personnels de cette administration sont fixés par la loi.

Article 268 : Les administrateurs, Inspecteurs et contrôleurs du travail et de la main-


prêtent serment de bien et fidèlement remplir leur charge et de ne pas révéler, même après avoir
tation dont ils

ne réside pas au siège de ladite Cour.

Toute violation de ce serment est punie conformément au code pénal.

Article 269 : Les administrateurs, inspecteurs et contrôleurs d travail et de la main-

infraction aux dispositions légales ou réglementaires.

Article 270 : Les administrateurs, inspecteurs et contrôleurs du travail ou leurs préposés ne


peuvent avoir un intérêt quelconque directe ou indirect dans les entreprises placées sous leur
contrôle.

Article 271 : Les administrateurs et inspecteurs du travail en activité dans les structures centrales

de la
législation et de la réglementation du travail. Ils sont habilités poursuivre directement en justice,

réglementation du travail.

Tout procès-verbal doit être


conforme à la partie intéressée ou à son représentant, et ce à peine de nullité absolue des
poursuites à intervenir. Un exemplaire du procès-verbal est déposé au parquet, un second à la
direction du

Article 272 : Des médecins inspecteurs du travail peuvent être placés auprès des services
compétents du travail.

Leurs attributions sont déterminées par arrêté du ministre chargé du Travail.

Article 273 : Toutes les autorités civiles et les autorités compétentes en matière de police
judiciaire doivent collaborer avec les administrateurs, inspecteurs et contrôleurs du travail et de
la main-
fonctions.

Article 274

- pénétrer librement et sans avertissement préalable, à toute heure de jour comme de


nuit, dans les entreprises ou établissements assujettis au contrôle des services

57
travail y est

-
les dispositions législatives et réglementaires sont effectivement observées ;
-

- exiger communication de tous livres, registres et documents dont la tenue est prescrite

dispositions légales et réglementaires, en prendre copie ou en établir des extraits ;


-
- res et substances

matières ou substances qui ont été prélevées et emportées à cette fin ;


- requérir, si besoin est les avis et les consultations des médecins et autres techniciens,

médecins et techniciens ainsi requis sont tenus au secret professionnel dans les
mêmes conditions que les administrateurs, inspecteurs et contrôleurs du travail et de
la main-

Article 275
contrôleur du travail et de la main-

s, des

Article 276 : Dans les mines, minières et carrières ainsi que dans les établissements et chantiers
aires chargés de ce
contrôle veille à ce que les installations relevant de leur contrôle technique soie aménagées en
vue de garantir la sécurité des travailleurs.

disposent, à cet effet et dans cette limite, d pouvoirs des administrateurs, inspecteurs et
contrôleurs du travail et la main-
les mis en demeure qui sont
signifiées.

moment, demander et effectuer avec les fonctionnaires visés au paragraphe précédent, la visite
des mines, minières carrières, établissements et chantiers soumis à un contrôle technique.

Article 277
aménagés de façon appropriée à leurs besoins et accessibles à tous intéressés. Ils disposent en
permanence des moyens en personnel et matériel des véhicules nécessaires au fonctionnement de
leurs services.

contrôleurs du travail, les facilités de transport nécessaire

remboursement de tous frais de déplacement et de toutes dépenses accessoires nécessaires à

58
CHAPITRE II :

DU PLACEMENT DE LA MAIN-

Article 278
faculté de recruter directement la main-
du ministère chargé du travail.

Article 279
Toutefois, il est tenu de faire connaître aux services compétents du ministère chargé du travail
les postes de travail pour lesquels le recrutement a été opéré. Il est également tenu de déclarer
son existence et les travailleurs à la caisse de sécurité sociale.

Article 280
présentation délivrée par les services compétents du ministère chargé du travail.

Sous réserve des dispositions relatives aux travailleurs étrangers, la carte de présentation
est délivrée de plein droit.

Les modalités de délivrance et le contenu de la carte de présentation sont déterminés par


arrêté du ministre chargé du travail.

CHAPITRE III :

DES MOYENS DE CONTROLE

Article 281
l du
ressort.

Un arrêté du ministre chargé du travail, pris après avis du Conseil national du travail,
détermine les modalités de cette déclaration.

Article 282
fournir tous les ans, en triple exemplaire, une déclaration sur la situation de la main-
utilisée conformément au modèle établi par le ministère chargé du travail.

ArtIcle 283 : Les déclarations annuelles établies en trois exemplaires sont, soit expédiées sous

récépissé à inspection départementale du travail du ressort.

Les imprimés nécessaires accompagnés de notices explicatives sont tenus à la disposition


des intéressés dans les inspections départementales du travail.

Article 284
dans les cas suivants :
a-
b-
c-
d-
e- transfert de son emplacement ;

59
f- changement de son statut juridique ;
g-

Article 285
contrôle
des services compétents du travail.

Un arrêté du ministre chargé du travail fixe le modèle et le contenu de ce registre et les

Cet arrêté précise en outre les conditions dans lesquelles certaines entreprises ou catégories

TITRE VIII :

DES ORGANISMES CONSULTATIFS

CHAPITRE I :

DU CONSEIL NATIONAL DU TRAVAIL

Article 286 : Il est institué auprès du ministre chargé du Travail un Conseil national du travail.
Il a pour mission :

-
la formation professionnelle, le placement, les mouvements de main-

sécurité sociale ;
-

- de proposer ou de donner son avis sur le relèvement du SMIG.

Article 287 : Le Conseil national du travail est présidé par le ministre chargé du Travail ou son
représentant.

Il est composé comme suit :


- en nombre égal des représentants des organisations syndicales nationales de

- des experts désignés par arrêté du ministre chargé du Travail qui ont voix
consultative.

Les représentants des travailleurs et des employeurs sont nommés par arrêté du ministre
chargé du Travail sur proposition des organisations professionnelles les plus représentatives.

Article 288 : La durée du mandat est fixée à trois ans Il est renouvelable une seule fois.

En cas de décès, de démission ou de déchéance, il est pourvu à la vacance dans un délai


maximum de trois mois.

Article 289
sont fixées par Décret pris en conseil des ministres.

60
CHAPITRE II :

DE LA COMMISSION NATIONALE PARITAIRE,


DES CONVENTIONS COLLECTIVES ET DES SALAIRES

Article 290 : Une Commission nationale paritaire des conventions collectives et des salaires est
instituée auprès du ministre chargé du Travail.
Elle a pour mission :
- e de conventions collectives de
travail en ce qui concerne notamment leur conclusion, leur extension, leur
application;
-
:
a) les dis
collectives ;
b) la fixation du niveau général des saLaires hiérarchisés dans le secteur privé ;
de prendre des décisions exécutoires pour les employeurs et les travailleurs du secteur
privé dans les matières suivantes:
-
s adaptées aux divers
secteurs économiques ;
- fixation des taux minima des salaires afférents aux catégories déterminées dans
lesdites catégories professionnelles ;
-

catégories soit pou


économique.

Article 291 : La Commission nationale paritaire des conventions collectives et des salaires est
présidée par le ministre chargé du Travail ou son représentant. Elle est composée en nombre égal
des représen ployeurs les plus
représentatives.

Article 292
paritaire des conventions collectives et des salaires sont fixées par décret pris en conseil des
ministres.

CHAPITRE III :

DE LA COMMISSION NATIONALE DE SECURITE ET DE SANTE AU TRAVAIL

Article 293 : Une Commission nationale de sécurité et de santé au travail est instituée auprès du
ministre chargé du Travail. Elle est composée :
- des représentants des travailleurs ;
- -des représentants des employeurs ;
- des représentants des administrations ou organismes à caractère national chargés de la
question de protection civile et sanitaire, de la sécurité routière, de lutte contre les
incendies ;
- des personnalités scientifiques compétentes en santé et sécurité au travail.

61
ttre toutes suggestions et tous avis sur la réglementation

de la politique nationale de prévention des risques professionnels.

Article 294 : Les condition


fixées par décret pris en conseil des ministres.

TITRE IX :

DES PENALITES

CHAPITRE I :

DES DISPOSITIONS GENERALES

Article 295 : Les infractions aux dispositions du présent code sont poursuivies devant le tribunal
conformément aux dispositions du code de procédure pénale.

réparations civiles auxquelles peuvent donner lieu éventuellement ces infractions.

Article 296

pour la récidive est imposée autant de fois qu


Il y a récidive lorsque, dans les douze mois antérieurs au fait poursuivi, le contrevenant a déjà
subi une condamnation pour une infraction identique.

Article 297 : Les employeurs sont civilement responsables des condamnations prononcées
contre leurs directeurs, préposés ou gé

CHAPITRE II :

DES DISPOSITIONS SPECIALES

Article 298
amende de 7.000 à 70.000 francs :
a)
167, 187, 190, 213, 221, 222, 223 et 224 ;
b)
c) chage conformément

d) les auteurs de licenciement pour fait de grève légale sauf faute lourde du travailleur.

Article 299 : S
amende de 14.000 à 70.000 francs :
a)
1, 198, 199, 279, 282 et 284;
b) ons aux prescriptions des arrêtés prévues par les articles 156,
168, 184, 186, 196, 196, 197 200, 280, 281, 282 ,284 et 285;
62
c)

cles 182, 183, 184, 185 alinéa 1, des

emprisonnement de quinze jours à trois mois.

Article 300

Article 301

a)
180 ;
b) tout employeur qui a infligé des amendes ;
c)
d)
ticle 173 ;
e) tout employeur qui prononce ou maintient un licenciement au mépris des dispositions

Article 302
sonnement de quinze jours à deux mois :
1.
147, 153, 155, 194, 202, 208, 218 et 220 ;
2. 2,143 et
210 ainsi que des arrêtés prévus par les articles 148, 206 et 2l1.

Article 303

a) tion du travail
forcé ;
b)
ou de maladie professionnelle ;
c) toute personne qui, par violence, menaces, tromperie, dol ou promesse, a contraint ou
tenté de contraindre un travailleur à se faire embaucher contre son gré ou qui, par les

obligations imposées par son contrat ;


d) toute personne qui, en fais

e)
tout autre document, des attestations mensongères relatives à la durée ou aux

63
conditions du travail accompli par le travailleur, ainsi que tout travailleur qui a tait
usage de ces attestations ;
f) tout employeur ou préposé qui a volontairement engagé ou conservé à son service un
travailleur encore lié à un autre employeur par son contrat de travail ou un apprenti
encore lie par un contrat, indépendamment du droit à dommages et intérêts qui peut
être reconnu à la partie lésée ;
g) toute personne qui a exigé ou accepté du travailleur une rémunération quelconque à

allocations et frais de toute nature ;


h) toute personne qui fait entrave à la liberté syndicale, notamment par violation des
articles 5, 6, 79, 81, 82 et 264 ;
i) t
j) tout employeur qui entrave la constitution, la désignation des membres ou le

k) tout employeur qui tait obstacle à la mise en place des délégués du personnel et à

l)
permis de travail.

Article 304
ame

Article 305

aux administrateurs, inspecteurs et contrôleurs du travail.

Les dispositions du code pénal qui prévoient et répriment les outrages, les violences et
voies de fait contre les officiers de police judiciaire sont en outre applicables à ceux qui se

Article 306 : Toute infr

Article 307
admin

Article 308 -d
amende de 1.000 à 10.000 francs.

Article 309 : Tout employeur qui enfreint les dispositions des articles 210, 211 et 222 du présent

s constatées.

Article 310
retenu ou utilisé, dans son intérêt personnel, ou pour les besoins de son entreprise, les sommes ou
titres remis en cautionnement.

64
Article 311
infractions prévues et réprimées au présent titre.

Article 312 : Toute contestation de pénalité est soumise à l'appréciation du procureur de la


République près le Tribunal de première instance du ressort de l'Inspection du travail. Toutefois,
le procureur de la République peut décider de la saisine de la Chambre correctionnelle.

TITRE X :

DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Article 313 : Les dispositions du code sont de plein droit applicable aux contrats individuels de
travail en cours d'exécution.

Elles peuvent constituer une cause de rupture desdits contrats.

Les employeurs sont tenus, dans un délai de six mois à compter de la publication du
présent code au journal officiel, de procéder à la révision des contrats susvisés en vue de les
adapter aux exigences du présent code.

En cas du refus de l'une des parties, la juridiction compétente peut ordonner de procéder
aux modifications jugées nécessaires.

Article 314 : Aussi longtemps que de nouvelles conventions collectives n'auront pas été établies
dans le cadre du présent code, les conventions collectives antérieurement conclues restent en
vigueur dans celles des dispositions qui ne lui sont pas contraires.

Article 315 : Les institutions et procédures existantes, en application des règlements


antérieurement en vigueur en matière de travail, demeurent en vigueur jusqu'à la mise en place
des institutions et procédures prévues par le présent code.

Article 316 : Les textes réglementaires déterminent, en tant que de besoin, les modalités
d'application du présent code. Les dispositions réglementaires antérieures restent en vigueur en
ce qu'elles ne sont pas contraires au présent code.

Article 317 : Le présent code qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, sera publié au
journal officiel et exécuté comme loi de l'Etat.

Fait à Cotonou, le 27 janvier 1990

65
66

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