Projet de L'athletisme CV
Projet de L'athletisme CV
Projet de L'athletisme CV
A.P.S:
Course de vitesse
Course de vitesse
I. Préambule
Précisons tout d'abord ce que nous allons définir sous le vocable "courses de vitesse", étant entendu que
le but de toute course est l'obtention de la plus grande vitesse de déplacement, quelle que soit la distance
parcourue.
Dans ce chapitre, nous ne traiterons de la vitesse qu'à son niveau absolu (vitesse de déplacement à
l'intensité maximale), et donc des distances de compétitions athlétiques permettant d'évaluer ce seul
aspect.
On considère généralement que toutes les courses jusqu'aux 200 m méritent cette appellation de
"courses de vitesse".
Il faut souligner toutefois les limites d'une telle classification fondée uniquement sur les distances à
parcourir. En effet, le temps nécessaire pour franchir une distance peut varier de façon considérable
suivant le niveau du coureur. Ceci signifie que le support énergétique employé peut être différent pour
une même course. Par exemple, pour courir un 200 m à allure maximale, un élève de 6 ans sollicite
principalement le processus lactique tandis que l'athlète de haut niveau utilise en priorité le processus
alactique.
Cette précision supplémentaire nous amène à considérer comme courses de vitesse celles qui font appel
en priorité au processus anaérobie alactique (durée de l'effort inférieure à 20 s).
La course de vitesse est une des épreuves reine de l’athlétisme. Elle consiste à courir le plus rapidement
possible sur une courte distance. Elle représente une succession de foulées.
La « vitesse » fait appel à des notions de vitesse et de résistance. La première est une aptitude innée,
alors que la seconde relève d’un travail technique et régulier qui permet de maintenir plus longtemps la
vitesse maximale.
II. Histoire :
Épreuve symbole de la pratique athlétique, la course de vitesse résume en quelque sorte l'esprit et les
valeurs véhiculés par ce sport : Engagement total de l'athlète, simplicité de la lutte et rigueur du verdict.
La brièveté même de l'action semble ajouter au prestige de la spécialité. Il y a quelque chose d'absolu
dans cet instant d'effort total où s'expriment à leurs paroxysmes les possibilités physiques humaines les
plus valorisées.
De fait, c'est bien au vainqueur des épreuves de sprint que revient la plus grande part de gloire dans
toutes les compétitions d'athlétisme, et ce, quelle que soit la période à laquelle on se réfère. La
permanence historique de ces courses, et les modifications très ponctuelles des règlements qui
l'organisent, sont des preuves supplémentaires de "légitimité naturelle" au sein des spécialités
athlétiques. Dès l'Antiquité, les Grecs pratiquent des courses de vitesse sur des distances curieusement
très proches de celles utilisées de nos jours : le "stade" grec équivaut à 192,27 m, et est donc très proche
du 200 m moderne. Dès le milieu du XIXe siècle, de nombreuses compétitions ou démonstrations sont
organisées en Angleterre et aux États-Unis, opposant des coureurs professionnels et amateurs. Si bon
nombre de ces athlètes sont déjà dotés de qualités similaires à celles des coureurs actuels, et capables, à
ce titre, d'authentiques exploits, la valeur des temps qu'ils réalisent ne peut guère être prise en
considération. Les conditions dans lesquelles s'effectuent ces "défis" sont trop peu fiables pour que de
réels "records" puissent être homologués. Les distances parcourues sont assez approximatives, les
départs sont le plus souvent effectués lancés, les chronométreurs même ne sont pas toujours sans
reproche. Mais peu à peu les choses se normalisent, en particulier avec l'apparition des Jeux olympiques
modernes. Le premier grand spécialiste indéniable est sans doute l'Américain Charley Paddock, célèbre
pour le fameux "bond terminal" par lequel il achève ses courses, mais surtout pour la qualité de ses
records : 10s 2/5 au 100 m en 1921 mais aussi 10 s 1/5 au 110 yards (100,58 m), ce qui le met presque
au niveau des meilleurs coureurs actuels.
La plupart des bases techniques de la spécialité ont d'ailleurs été mises au point dès cette époque, en
particulier le départ accroupi, qui représente un avantage décisif par rapport au départ debout, et qui a
été popularisé par l'entraîneur américain Mike Murphy (1887). Certes, ce départ s'effectue encore à
partir de trous creusés dans la cendrée, mais son efficacité est cependant considérable. Après Charley
Pad- dock, de nombreux grands sprinters apparaissent, la plupart de nationalité américaine (Eddie Tolan,
Ralph Metcalfe...), jusqu'à l'apparition du phénomène Jesse Owens qui reste encore pour beaucoup le
plus grand coureur de vitesse de tous les temps. De race noire, Jesse Owens survole les Jeux de Berlin
(1936), au grand désappointement des organisateurs nazis. Il remporte le 100 m (10,3 s), le 200 m (20,7
s), mais aussi le 4 x 100 m et le saut en longueur. Il avait d'ailleurs, avant de triompher aux Jeux
olympiques, établi un nouveau record du monde du 100 m en 10,2 s. La période moderne du sprint
commence. Les "starting-blocks" sont officialisés à partir de 1937, et la maîtrise technique, de plus en
plus valorisée, s'accompagne d'une approche moins empirique de l'entraînement.
Sur ces nouvelles bases, de nombreux athlètes de classe s'épanouissent (Harold Davis, Boby Morrow,
triple vainqueur olympique aux Jeux de Melbourne en 1956), jusqu'à l'apparition d'un sprinter du vieux
continent, l'Allemand Armin Hary. Doté d'un départ fulgurant, ce pur spécialiste du 100 m est le premier
à atteindre le mur fatidique des 10 s au 100 m (Zurich, 1960). Ce record parfois décrié a bien été
accompli par un vrai champion puisqu'aux Jeux de Rome, Hary confirme sa suprématie en remportant le
titre olympique. Quatre ans plus tard, à Tokyo, c'est le Noir américain Bob Hayes qui s'impose dans
l'épreuve reine du 100 m en 10 s également, mais avec une facilité qui laisse penser qu'il a sans doute été
le plus fort potentiel physique de tous les temps. Malheureusement, il quitte peu après les pistes
d'athlétisme pour se consacrer au football américain. L'apparition des pistes synthétiques élève les
performances du sprint mondial ; on peut cependant noter des coureurs exceptionnels comme les
Américains Greene ou Hines qui portent le record du monde du 100 m à 9,9 s, mais aussi le Français
Roger Bambuck qui domine le sprint européen et porte le record de France à 10 s. Peu à peu, les
chronométrages "manuels", trop soumis à l'erreur humaine, sont remplacés par les chronométrages
électriques beaucoup plus fiables. Ceux-ci deviennent même les seuls reconnus à partir de 1976.
Dans les années 1970, c'est l'Europe qui reprend la suprématie mondiale par l'inter- médiaire du
Soviétique Valérie Borzov, technicien hors pair qui remporte le 100 m et le 200 m aux feux de Munich
et sera même à nouveau médaillé à Montréal quatre années plus tard. Le record est alors de 9,95s au 100
m et 19,78 s au 200 m.
Depuis, de nouveaux progrès ont été réalisés, parfois entachés de graves irrégularités : ainsi Ben
Johnson, qui pulvérise par deux fois le record du 100 m, est ensuite confondu par des contrôles anti-
dopages positifs. Aujourd'hui le plus grand sprinter est bel et bien l'Américain Carl Lewis qui
monopolise depuis dix ans les titres et les records mondiaux et olympiques tant sur 100 m que sur 200
m. Il détient toujours le record masculin, actuellement de 9,86 s.
On a longtemps noté un décalage important entre performances masculines et performances féminines.
Souffrant d'un désintéressement évident du public, le sprint féminin ne sort vraiment de l'anonymat que
dans les années 30. Sa première héroïne sera la Polonaise Stanislava Walaciewicz, plusieurs fois
championne du monde et championne olympique. Lui succède la "Hollandaise Volante", Fanny
Blankers Koen, qui doit être considérée comme le Jesse Owens féminin. Elle triomphe aux Jeux de
Londres en 1948 sur 100 m, 200 m, 80 m haies et 4 x 100 m. Elle réalisera 11,5 s au 100 m. Il faudra
attendre 1960 pour voir apparaitre un nouveau "monstre sacré en la personne de l'Américaine Wilma
Rudolph qui va porter le record du monde du 100 m à 11,2 s et le 200 m en dessous de la barre des 23 s
(22,9 s). Peu après c'est l'avènement de la Polonaise Irina Szewinska, qui va dominer la spécialité
pendant de nombreuses années (22,5 s au 200 m). C'est ensuite au tour de l'Allemagne de l'Est de
dominer le sprint mondial féminin, même si de nombreux soupçons pèsent sur le type d'entrainement
subi par les athlètes de ce pays. On doit reconnaître malheureusement que ces mêmes soupçons
n'épargnent pas l'actuelle recordwoman du monde du 100 m et du 200 m, l'Américaine Florence Griffith
qui, en courant le 100 m en 10,49 s (chronométrage électrique), a placé le record à un niveau
difficilement accessible pour des athlètes "naturelles". Souhaitons que rapidement la fédération
internationale mette en place des mesures qui permettent à nouveau aux athlètes "propres", tant
masculins que féminins, de s'exprimer en toute sérénité... et d'avoir quelque chance de gagner !
III. Le sprint :
Le sprint regroupe toutes les courses où l'athlète doit parcourir une faible distance le plus rapidement
possible. Contrairement à la course de fond les talons ne touchent pas le sol. Pour être un bon sprinteur
il faut avoir la capacité à utiliser exclusivement ses fibres rapides (ou muscles) car l'effort demandé est
très violent.
Après le jaillissement des « blocks », le sprinteur doit allonger progressivement ses foulées. Par ailleurs,
il se redresse peu à peu afin d'atteindre sa vitesse maximale. Il trouve sa position définitive entre la 5e et
la 8e foulée. Une fois à pleine vitesse, il enchaîne environ cinq foulées par seconde. Chaque foulée, qui
dépend du gabarit du sprinter, peut mesurer jusqu'à 2,40 m. La foulée se décompose en deux phases.
Une phase d'appui au sol, qui comprend l'amortissement, le soutien et l'impulsion, et une phase de
suspension permettant au coureur de maintenir son équilibre et préparer l'action au sol suivante.
Les athlètes qui pratiquent le sprint s'appellent les sprinters. Pour les athlètes pratiquant la course
d'obstacles (100 m haies, 110 m haies, 400 m haies), on utilise le terme d’hurdler.
Les disciplines de sprint qui sont au programme des Jeux olympiques sont : le 100 m, le 200 m, le
400 m. D'autres disciplines sont concernées par le sprint mais elles ne figurent pas au programme des
Jeux olympiques, il s'agit : du 50m, du 60m, du 150m, du 300m et du 500m (voire le 600m au Canada).
Il existe également des disciplines où les coureurs se transmettent un témoin, il s'agit du 4x100m et du
4x400m.
Le 100 m consiste à parcourir, en ligne droite, un sprint explosif couru au haut niveau en environ 10
secondes pour les hommes et 11 secondes pour les femmes. Le 100 m est une des épreuves les plus
anciennes car on en retrouve la trace plusieurs siècles avant les premiers Jeux olympiques antiques. De
plus cette épreuve est considérée comme la discipline reine de l'athlétisme après avoir supplanté le
marathon.
Le 200 m est la course la plus rapide de toutes les distances existantes, on observe des moyennes de
vitesse allant jusque 43km/h. Elle correspond à un demi-tour d'une piste d'athlétisme de 400 m. Son
histoire remonte à une course qui portait le nom de Stadion. Le Stadion consistait en un tour de piste
(qui se courait en ligne droite à Olympie, sans virage). Ces jeux se pratiquaient uniquement par des
hommes (nus). Avant les années 1960, le 200 m était couru en ligne droite aux états unis. Depuis 1958,
le 200 m doit être parcouru sur une piste de 400 m, ce qui implique de courir les cent premiers mètres en
virage.
Le 400 m consiste à parcourir un tour de stade de 400 m. En extérieur, la piste doit mesurer exactement
400 m et doit comporter deux lignes droites parallèles et deux virages dont les rayons sont égaux.
Chaque athlète dispose d'un couloir séparé d'une largeur de 1,22m marqué par des lignes blanches d'une
largeur de 5cm. Cette épreuve est considérée comme un sprint long ou sprint d'endurance car elle
demande de la résistance à la douleur, il faut également bien doser son effort car il est
physiologiquement impossible de courir cette distance à pleine vitesse.
La vitesse est la qualité physique nécessaire pour réaliser des actions motrices dans des conditions
données et cela dans le laps de temps le plus court possible.
2. Facteurs physiques
Le temps de latence
Il n'entre pas dans notre propos d'inventorier et d'expliquer de façon exhaustive les éléments
physiologiques qui influencent la période de latence de la réaction motrice. Nous nous limiterons à
signaler les principales composantes physiologiques susceptibles de subir des modifications à la suite
d'un entraînement :
La qualité des récepteurs du signal
Le traitement de l'information au niveau cérébral et médullaire
La qualité de la propagation de l'influx nerveux
Les modifications neuro-synaptiques acquises
etc.
Si nous n'avons pas encore une connaissance exacte de la nature des répercussions physiologiques dues
à ce type de travail, nous possédons une bonne maîtrise des méthodes d'entrainement visant
l'amélioration de la vitesse de la réaction motrice. Ainsi, nous pouvons combiner divers procédés
d'entraînement, tels que :
Répétition à vitesse élevée d'un geste simple, à un signal donné
Variation de la nature du signal et de son intensité
Variation de la position de départ adoptée pour répondre au signal
Recherche systématique de situations de survitesse" permettant à l'athlète d'expérimenter des
vitesses de réaction jusqu'alors inconnues.
Associés et coordonnés, ces différents moyens d'entraînement permettent d'améliorer sensiblement la
vitesse de réaction d'un sujet, ce qui avait été considéré pendant longtemps comme impossible.
L'amélioration de la vitesse d'un mouvement isolé
Cette amélioration passe en particulier par le développement de la puissance des contractions
musculaires. S'il est indéniable que la prédisposition héréditaire liée à la nature fibrillaire du muscle et à
la qualité de son innervation joue un rôle capital dans le niveau initial, il n'en reste pas moins que les
méthodes d'entrainement per- mettent d'agir de façon considérable sur le développement de ce facteur.
Il s'agit d'inciter l'athlète à exécuter avec la plus grande vitesse possible un mouvement simple ou qui lui
est techniquement familier. (Il convient d'éviter les gestes cycliques qui imposent des contraintes
excessives.) Dans ce cas de figure, la maîtrise technique est absolument nécessaire car elle permet au
sportif de se concentrer uniquement sur la vitesse de mobilisation de ses segments. En conséquence, la
nature exacte du mouvement dépend essentiellement du niveau de maîtrise du coureur.
Pour conserver une très grande rapidité d'exécution tout au long de la séance, l'athlète doit réaliser ses
exercices d'entraînement en étant reposé sur le plan physio- logique. Le respect de ce principe exige des
temps de récupération longs.
Néanmoins, la durée de la récupération doit faire l'objet d'un compromis. En effet : un temps de
récupération long permet d'un côté une élimination presque complète des déchets de la contraction
musculaire, mais d'un autre côté il entraîne une baisse du niveau d'excitabilité du sujet. Par conséquent,
un temps de récupération trop long nuit à la qualité de l'action du coureur de vitesse ;
Un temps de récupération, court permet un maintien du niveau d'excitabilité du sujet, mais ne permet
pas l'élimination des déchets de la contraction musculaire. Par conséquent, un temps de récupération
trop court nuit également à la qualité de l'action du coureur de vitesse.
L'amélioration de la fréquence gestuelle
La fréquence gestuelle, ou capacité à augmenter le nombre d'appuis pendant chaque unité de temps, peut
être développée par la pratique d'exercices (ou la mise en situations artificielles) fondés sur le principe
de la sur-vélocité.
Certaines situations provoquent le dépassement de la vitesse maximale de déplacement : on peut ainsi
faire effectuer les premières foulées d'élan en descente, ou bien tirer ou pousser le coureur au moyen
d'une engin mécanique.
D'autres situations agissent directement sur la fréquence des appuis tout en permet- tant au coureur de
conserver le contrôle de la vitesse. On demandera par exemple au coureur de placer ses appuis dans des
intervalles réduits (matérialisés par des lattes posées sur le sol) en courant à vitesse maximale.
Cependant, il est impératif de respecter le principe fondamental suivant : "La structure et les vitesses
d'une situation ne doivent pas faire l'objet de répétitions fréquentes." La négligence de ce principe
favoriserait l'apparition et l'installation d'une "barrière de vitesse", autrement dit d'une stagnation de la
vitesse gestuelle.
Une fois cette barrière de vitesse installée, seul un arrêt prolongé de l'entrainement peut la détruire.
1.'éducateur physique doit donc veiller à modifier fréquemment les situations en jouant sur différents
paramètres, tels que :
L’alternance permanente d'exercices effectués en survitesse puis en vitesse mieux contrôlée ;
La variété de situations exigeant une modulation de l'amplitude de course qui interviendra
automatiquement sur la fréquence ;
L’utilisation de différents gestes cycliques ayant un impact positif sur la faculté d'augmenter la
fréquence des foulées de course ;
L’interruption fréquente des périodes de développement de cette faculté par des "phases d'oubli"
consacrées à l'amélioration d'autres facteurs.
Il est entendu que le coureur doit atteindre sa vitesse maximale le plus tôt possible. Cet axiome est
d'autant plus important que la distance de course diminue. Il est primordial lorsqu'il s'agit d'une course
de 60 m en salle.
La phase d'accélération correspond approximativement aux trente premiers mètres. Pendant cette phase,
le coureur doit vaincre une résistance considérable (force d'inertie). La difficulté à vaincre cette
résistance met en évidence la relation étroite entre la capacité du coureur à accélérer et son niveau de
force maximale.
Lors des tout premiers mètres, la faible vitesse de déplacement et la durée relative- ment longue du
contact des appuis avec le sol sont favorables à l'expression de la force maximale. Celle-ci constitue
alors la principale qualité permettant à l'athlète d'améliorer son accélération. Puis, à mesure que la
vitesse augmente, le temps de contact des appuis avec le sol diminue. En conséquence, la nature de la
force exercée change : de force maximale, elle se transforme en force explosive.
Bien que le développement de la force soit abordé dans le chapitre consacré à la musculation, il est
important de rappeler ici les grands principes d'entrainement qui président à l'amélioration simultanée
des deux éléments suivants :
- La force absolue ;
- La force dynamique (capacité à exprimer cette force absolue lors de gestes rapides).
Pour développer la force absolue, on recourt principalement à deux méthodes : celle des charges
maximales ou supra-maximales et celle des charges non maximales mobilisées un nombre maximal de
fois.
Pour développer la force dynamique, on recourt en priorité à la méthode des charges non maximales
mobilisées à vitesse maximale.
Cependant, pour éviter la stagnation rapide des progrès qu'entraine généralement le travail exclusif d'un
seul aspect, il est nécessaire d'utiliser ces deux méthodes parallèlement. Dans son ouvrage sur le
développement des qualités physiques, Zatsiorsky affirme qu'il existe une relation constante entre la
force absolue et la force dynamique quand ces deux qualités sont développées simultanément.
Par ailleurs, compte tenu de la spécificité de la course, les exercices proposés doivent présenter des
coordinations proches de cette activité.
L'AMÉLIORATION DU MAINTIEN DE LA VITESSE MAXIMALE
3. Facteurs techniques
Il s’agit d’atteindre sa vitesse maximale en un court intervalle de temps. La durée de l’effort maximal
d’un sprinter pour le 100m est d’environ dix secondes ; l’athlète doit donc maîtriser son énergie afin de
garder assez de puissance pour les derniers mètres.
Pour mener à bien sa course, le coureur doit ainsi concilier la fréquence et l’amplitude de la foulée.
La course débute par une attitude de déséquilibre propre à un départ accroupi dans les starting-blocks
(les cales de départ adoptées en 1928). Ainsi, les plantes des pieds prennent un point d’appui solide pour
la poussée oblique des jambes. La technique de départ est très importante : il s’agit de s’éjecter très vite
des starting-blocks et de rechercher d’entrée l’amplitude optimale de la foulée en assurant, grâce à la
jambe d’appui, une bonne poussée.
La vitesse obtenue doit être conservée sans aucun ralentissement jusqu’au-delà de la ligne d’arrivée.
Cette vitesse sera donc fonction de l’amplitude et de la fréquence des foulées (longueur et nombre
d’appuis par unité de temps).
Reprenons succinctement les principes fondamentaux dont doit tenir compte l'entraineur pour que le
coureur parvienne à l'efficacité maximale.
LE DÉPART ET LA MISE EN ACTION
Pour que la puissance soit utilisée efficacement, toutes les actions motrices doivent être orientées dans le
sens du déplacement.
Au cours des premiers appuis, cette recherche se traduit par un déséquilibre important, progressivement
compensé par une forte poussée des jambes (cycle de jambes avant) et non par un recul des épaules qui
provoque, dans tous les cas, un arrêt de l'accélération positive de l'athlète. Le redressement est
généralement achevé vers les 30 m pour un athlète confirmé, un peu plus tôt chez un non-expert.
Alignement pied-bassin-épaule
La fluidité de la mise en action est déterminée par la recherche permanente de l'alignement entre le pied
d'appui, le bassin et l'axe des épaules, alignement qui favorise une transmission optimale des forces
exercées au sol (fig. 8). Dans ce cas, l'intégra- lité des forces produites sert à la progression du coureur.
Rôle des segments libres
Bien que les membres libres n'aient pas de contact direct avec le sol, ils jouent deux rôles
fondamentaux :
Ils favorisent l'équilibre général du corps ;
Ils contribuent à la propulsion de l'ensemble du corps par des actions de renforce- ment et
d'allégement.
La recherche d'une amplitude de foulée favorable accompagnée d'une grande fréquence des appuis
oblige à concilier l'expression de la force maximale avec celle de la vitesse gestuelle maximale.
Techniquement cela se traduit par :
Une brièveté de l'amortissement
Voulant profiter des effets favorables de l'amortissement (réorientation du centre de gravité) tout en
évitant ses effets négatifs (freinage), l'athlète cherche à réduire cette phase en adoptant une attitude de
course en "cycle avant" et en réalisant des actions motrices en "griffé" (course tractée) (fig. 10).
Une augmentation de la poussée
Dans la même logique, l'athlète privilégie la poussée horizontale. Mais, dans la mesure où il
court déjà à sa vitesse maximale, il lui faut davantage entretenir la vitesse acquise que rechercher une
hypothétique accélération. Par conséquent, la conjugaison de ces deux impératifs (réduction de
l'amortissement et augmentation de la poussée) se traduit par un retour rapide et relativement rasant du
pied de poussée (fig. 11).
Une réduction du temps de suspension
L'orientation des forces de poussée, la reprise active de l'appui au sol, l'attitude de course haute de
l'athlète favorisent la vélocité et déterminent une trajectoire rasante du CG. Autrement dit, lorsque le
corps de l'athlète est en suspension, son CG décrit une parabole ayant une flèche faible. Cette
particularité prend toute sa valeur lorsqu'on sait que le coureur se trouve devant un double problème : il
doit conserver la portée de la trajectoire tout en essayant de réduire le temps de suspension. La
performance traduit donc l'utilisation la plus rationnelle du rapport amplitude/fréquence selon les
qualités propres du coureur.
Assurément, la maîtrise de tous ces paramètres est un travail de longue haleine qu'il convient
d'organiser. Pour ce faire, nous allons aborder les principes pédagogiques permettant de rationaliser
l'apprentissage.
1. Définition :
Courir vite : c'est parvenir à atteindre la plus grande vitesse possible dans un minimum de temps et la
maintenir sur une distance déterminée (créer et conserver la vitesse).
La course de vitesse est une course ou le coureur doit parcourir une distance prédéterminée dans le
minimum de temps possible.
- Le coureur de vitesse fournit un effort bref et intense (100%) empêchant les muscles de
s'alimenter immédiatement en oxygène.
- Obtention de la plus grande vitesse possible sur une distance à parcourir
- Vitesse de déplacement à intensité maximal
- Sollicite de façon privilégiée le processus anaérobie alactique.
- En compétition officielle : 60m en salle, 100m en extérieur, et 200m.
- La vitesse peut être comprise comme la faculté d’effectuer une ou plusieurs actions motrices en
un minimum de temps
2. Logique Interne :
Il s’agit de parcourir une distance donnée, le plus vite possible après un départ suite à un stimulus auditif
en créant le maximum de vitesse possible pendant la course et la maintenant jusqu’à l’arrivée, dans un
minimum de temps en vue de le réduire.
La course vitesse est la capacité de parcourir une distance donnée (30 ,40 ,60 ,100 m) dans un minimum
de temps.
Sur le plan physiologique :
La brièveté de l’effort de vitesse ne permet pas aux muscles de s’alimenter immédiatement en oxygène,
les muscles utilisent leurs propres réserves d’un déficit importante en oxygènes en raison de l’intensité
de l’effort ce qui entraine une dette d’oxygènes en raison de baisser l’aptitude à l’effort ce qui nécessite
une adaptation de muscle a l’effort maximale
Sur le plan technique :
Il y’a 4 étapes dans la course de vitesse :
Le départ : Bon placement aux starting-blocks, Réagir vite à un signal donné, Pousser, mise en
tension préalable des muscles propulseurs.
La mise en action : Retard dans le redressement du buste, Accélération progressive, L’amplitude
des foulées.
La course proprement dite : Maintien de la vitesse optimale.
L’arrivée : Résistance à la décélération, notons que la synchronisation bras/jambes reste un
élément important dans le maintien en équilibre.
X. Traitement didactique :
Niveau Attitude de
Départ Travail des bras jambes
x course
Position Course en
1 incorrecte. zigzag.
Les bras ne sont pas dans
Réaction lente. Ralenti avant
l’axe.
Redressement l’arrivée.
incorrect. La tête bouge.
Foulées trop longues ou bien
2 Position correcte
mais la réaction est
Tête fixe, mais
le corps est
trop courtes.
Les mains montent jusqu'à
lente. encore perché.
l’épaule.
3 Redressement sur
5 appuis. Corps droit
Les genoux montent en haut.
Les foulées sont longues et
Bras lancés en Tête droite.
à la fois rapides.
avant et en haut.
4 Explosif.
Le bassin est
fixe par rapport
Les coudes sont tirés en
arrière mais devant les yeux.
au tronc.
A PISTE
Ayant la forme d'un anneau, elle mesure 400 m. Elle est composée de 8 couloirs ayant 1,22 m de large.
La mesure de la largeur d'un couloir se fait du bord intérieur de la ligne intérieure au bord extérieur de la
ligne extérieure. C'est-à-dire que, si l'on se place dans le sens de la course, la ligne qui est à gauche du
coureur n'est pas comprise dans la largeur du couloir.
Ceci a pour conséquence la sanction d'une attitude que l'on remarque le plus souvent dans les virages : le
coureur n'a pas le droit de poser son pied sur la ligne qui est à gauche, ce qui entraînerait sa
disqualification, mais peut le poser sur la ligne qui est à sa droite.
Le principe est identique pour ce qui est des courses de haies : étant donné que chaque haie occupe la
largeur du couloir, tout coureur qui franchirait une haie, soit en attaquant avec sa jambe extérieurement,
soit en ramenant sa jambe à l'extérieur de la haie, sera disqualifié. Le juge se comporte alors comme s'il
considérait que le couloir possède des parois verticales invisibles...
La longueur de la course est mesurée en comprenant la ligne de départ et en excluant la ligne d'arrivée.
Ceci a pour conséquence évidente que tous les départs sont donnés à partir du moment où le coureur
n'empiète pas d'une façon ou d'une autre sur la ligne de départ.
2. LE DÉPART
Il peut prendre deux formes : le départ accroupi (en starting-blocks) et le départ debout.
Le départ accroupi
Il est obligatoire pour toutes les courses d'une distance allant jusqu'au 400 m inclus. Il se donne après
trois commandements
À vos marques : Les coureurs, debout derrière les blocs, s'installent dans ces blocs de départ. Prêts : Ils
gardent les deux pieds et les deux mains au sol et soulèvent le bassin.
Coup de feu (Claquoir, partez!) Le coup de feu est tiré lorsque les concurrents sont immobiles à leurs
marques.
Le départ debout
Il ne peut se prendre que pour des distances supérieures à 400 m. Il se donne grâce à deux
commandements :
À vos marques : Les coureurs, debout derrière la ligne de départ, viennent se placer avec précision
derrière cette ligne.
Coup de feu Claquoir, partez !) (Le coup de feu est tiré lorsque les concurrents sont immobiles.
Le faux départ
À la position "prêts", si un concurrent fait quoi que ce soit qui gêne les autres coureurs (partir avant le
signal, produire des bruits...), il fait un faux départ. En ce cas, il reçoit un avertissement. Au deuxième
faux départ, il est disqualifié et doit se retirer.
3. LE CHRONOMÉTRAGE
On considère que les signaux qui marquent les limites du temps d'une course sont, d'une part, la fumée
qui sort du pistolet du starter (et non pas le son perçu par le chronométreur) et, d'autre part, le
franchissement de la ligne d'arrivée par la poitrine du coureur (à l'exclusion de toute autre partie). Au
premier signal, le chrono- métreur déclenche son chronomètre, au second, il l'arrête.
Organisation du jury
Une règle doit être impérativement respectée : le vainqueur doit être chronométré par trois chronomètres
différents.
On ne chronomètre pas par couloir, mais par ordre d'arrivée.
Voici un exemple pour un jury composé de huit chronométreurs pour huit concurrents.
Ils ont chronométré les temps suivants
Il résulte de ce tableau les principes suivants :
Pour trois temps relevés :
Si les trois temps sont identiques, prendre le temps indiqué ;
Si les trois temps sont différents, prendre le temps intermédiaire ;
Si un temps est différent des deux autres, prendre le temps des chronomètres en accord.
Pour deux temps relevés :
Si les deux temps sont identiques, prendre le temps indiqué ;
Si les deux temps sont différents, prendre le temps le plus défavorable.
Nous n'allons pas redéfinir les éléments techniques qui régissent la course à pied (Cf. Principes
généraux), mais tenter d'apporter quelques précisions sur les phases les plus spécifiques des courses de
vitesse.
LE DÉPART
La position de départ doit répondre à une double nécessité. Elle doit en effet permettre à l'athlète :
De réagir le plus vite possible au signal,
D’exprimer sa force au mieux afin de vaincre avec le plus d'efficacité possible l'inertie initiale.
Il va donc y avoir des modifications très importantes selon les individus, chacun cherchant à tirer le
meilleur parti de ses qualités propres.
On peut malgré tout définir certaines positions-types qui répondent aux impératifs de la biomécanique
humaine. Il faut en effet à la fois créer un déséquilibre initial at orienter les forces de poussée dans le
sens du déplacement.
Distinguons les deux types de départ les plus utilisés.
Le départ debout
La projection du centre de gravité se trouve à la limite de l'appui avant, de façon que la moindre poussée
de l'appui arrière provoque le déséquilibre recherché (fig. 4). Les bras sont déjà placés pour respecter la
synchronisation bras-jambes en course (bras gauche en arrière, si pied gauche avancé).
L'ouverture importante de l'angle des segments inférieurs confère une grande vitesse de réaction
instantanée.
En revanche, le chemin d'impulsion est court et l'athlète ne peut exprimer sa puissance avec une grande
amplitude de mouvement.
Il est à noter que ce type de départ est plus facilement assimilé par les débutants, car le placement dans
la position de course référentielle s'effectue plus tôt et ne nécessite pas une grande puissance musculaire.
Le départ accroupi
- La projection du centre de gravité se trouve au- delà de l'appui pédestre avant, ce qui rend obligatoire
l'appui manuel (fig. 5). Il suffira alors de supprimer cet appui manuel pour obtenir le déséquilibre
recherché. La réaction sera donc plus rapide.
- L'orientation des forces de poussée sera également dirigée davantage vers l'avant, entraînant une
accélération plus importante.
- La synchronisation naturelle bras-jambes sera plus complexe à reprendre.
- La fermeture de l'angle des membres inférieurs demandera une plus grande puissance musculaire pour
revenir à la position de course référentielle.
- Le passage à une attitude de course normale requerra une coordination plus complexe dans la phase de
mise en action.
Ce type de départ sera donc réservé à des individus plus "évolués athlétiquement".
LES PREMIÈRES FOULÉES (la mise en action)
Nous n'avons séparé cette phase de la phase du départ que pour des raisons de clarté. Il est évident que
les deux sont intimement liées, la réalisation correcte de ces deux éléments formant un tout.
C'est durant cette phase que l'athlète
- Exprime sa faculté d'accélération,
- Prend son attitude habituelle de "pleine course" le plus harmonieusement possible (élévation
progressive du centre de gravité).
Ce double impératif va être résolu par le respect de deux éléments biomécaniques principaux :
- Alignement pied-bassin-épaule constant,
- Orientation des forces de poussée vers l'avant et le haut (nécessité d'un compromis).
Dans la première partie de la mise en action, la vitesse du coureur étant faible. (Force d'inertie
importante), l'athlète orientera la première partie de sa poussée vers l'avant, dans la limite de son
équilibre personnel.
Puis, au fur et à mesure de l'augmentation de la vitesse de déplacement, les forces d'avancement et de
soutien vont s'équilibrer davantage.
Nous noterons qu'en fonction de leurs qualités propres les coureurs peuvent privilégier la qua- lité des
poussées exercées au sol : recherche de l'amplitude des suspensions ou au contraire d'une augmentation
du nombre des appuis (recherche de la fréquence).
Cela se traduira au niveau de l'attitude de départ par une flexion plus ou moins accentuée des segments
inférieurs.
- Plus la flexion est importante, plus on recherchera l'amplitude. Dans la position du départ accroupi,
cela se traduit par un écartement plus important des blocs de départ.
- Inversement, une ouverture de l'angle de flexion des membres inférieurs implique une recherche de
fréquence (départ debout ou accroupi : blocs rapprochés).
ATTITUDE DE COURSE
Les éléments techniques régissant l'attitude de course répondent aux données mécaniques et
biomécaniques traitées dans les Principes généraux des courses.
Dans la course de vitesse il y a des juges courses qui sont encadré le règlement :
Le starter : donne le départ jusqu’au 400 m inclus, départ en starting blocs « à vos marques,
prêts, coup de feu ».
A vos marques : les deux pieds doivent être en contact avec les blocs, les deux mains et un
genou en contact avec le sol.
Prêts : les genoux ne touchent plus le sol (les athlètes lèvent les fesses) rien ne doit toucher ni
dépasser la ligne de départ.
L’aide starter : pointe les athlètes avec la feuille de départ, les place suivantes les indications de
celles-ci (séries et couloirs), vérifie les numéros de dossard (dans le dos jusqu’à 400 m inclus).
Le starter de rappel : vérifie les positions des concurrents (surtout que les mains ne touchent pas
la ligne). Aide le starter à détecter les faux départs.
Les juges aux arrivées : leur but est de classer les athlètes. Ils se répartissent les rôles. Ils se
placent sur un coté de la piste dans le prolongement de la ligne d’arrivée. Ils jugent l’athlète au
passage de son buste.
Les chronométreurs : ils donnent un temps à chacun à l’arrivée, dans la plupart des courses, il y
a un chronométrage électrique qui donne le classement et les temps.
Les commissaires de course : le chef des commissaires de course répartit les rôles et
l’implantation de chacun pour :
o Vérifier que les athlètes ne changent pas le couloir (course en ligne droite).
o Vérifier que les athlètes ne mettent pas les pieds sur ou derrière la ligne qui est à leurs
gauches (virage).
Le faux départ : Il y a un faux départ si un athlète bouge avant le signal de starter, si un athlète bouge
lors du premier dixième de seconde qui suit le signal. Si un athlète fait un faux départ, il est disqualifié
dans les épreuves combinées. Un faux départ par course est autorisé. Tout athlète responsable de
provoquer un faux départ supplémentaire sera disqualifié pour cette course.