Apsad R6.2013
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© CNPP
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R6
Maîtrise
du risque
incendie
Règle d’organisation
et système de management
© CNPP 2013
ISBN : 978‐2‐35505‐096‐1
ISSN : 1283‐0968
Éditeur :
CNPP Éditions
Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – CS 22265 – F 27950 Saint‐Marcel
Téléphone 33 (0)2 32 53 64 34 – Télécopie 33 (0)2 32 53 64 80
editions@cnpp.com ‐ www.cnpp.com
Référentiel APSAD R6 Fiche descriptive
Fiche descriptive
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qualité nous vous remercions de formuler par écrit toute remarque relative à la
rédaction de cette règle (forme, contenu) ainsi que toute suggestion
d'amélioration ou d'adaptation à l’un des contacts suivants :
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SOMMAIRE
1. Généralités 5
1.1 Domaine d’application 5
1.2 Application progressive et modulaire du référentiel 5
1.3 Exigences réglementaires 7
1.4 Terminologie 7
Annexes
Annexe 1 ‐ Bibliographie 43
1. Généralités
Ce document s’applique à tous les établissements qui souhaitent mettre en place une
organisation de la sécurité incendie. Il peut également servir de modèle à
l’organisation de la sécurité incendie d’un groupe d’établissements.
Le terme incendie est utilisé dans la présente règle de façon générique et inclut
également la prise en compte du risque explosion.
La conformité aux exigences d’un niveau est évaluée par le chef d’établissement, avec
l’assistance d’experts internes (ingénieur sécurité, chargé de sécurité incendie, etc.) ou
externes (assureur, ingénieur conseil, etc.).
1.4 Terminologie
Activité
Les périodes d’activité comprennent les périodes d’activité totale et partielle pendant
lesquelles l’établissement peut disposer de l’effectif suffisant pour mettre en place les
moyens humains définis par la présente règle.
Alarme
Enchaînement des différentes actions (techniques et organisationnelles) permettant
l’intervention des secours internes et l’information des occupants pour l’application
des consignes internes.
Alerte
Ensemble des actions permettant l’information des secours extérieurs de la survenue
d’un incendie.
Analyse de vulnérabilité
Processus général d'estimation de l'étendue des vulnérabilités et de prise de décision
concernant l'acceptabilité de cette vulnérabilité.
Chargé d’évacuation
Personne désignée participant à la réalisation de l’évacuation de l’établissement. Un
chargé d’évacuation peut se voir assigner une mission de guide d’évacuation (parfois
dénommé guide‐file) ou de serre‐file.
Chef d’établissement
Employeur ou représentant légal de l’employeur, il a en charge la définition et la mise
en application des règles applicables en matière de sécurité, dont les règles
permettant la prévention et la maîtrise du risque incendie.
Coordinateur d’évacuation
Personne désignée dont la mission est de préparer l’organisation permettant
l’évacuation et de superviser celle‐ci en cas de déclenchement.
Écart incendie
Ensemble des incidents, précurseurs, départs d’incendie ou explosion et non‐
conformités pouvant être à l’origine d’un sinistre lié à un incendie ou d’une mise en
défaut de l’organisation de la sécurité incendie.
Établissement
Unité d’exploitation ou de production localisée géographiquement. Un établissement
peut être constitué de plusieurs bâtiments, voire de plusieurs sites.
Inactivité
Sont considérées comme périodes d’inactivité les périodes pendant lesquelles
l’établissement ne fonctionne pas ou ne peut disposer d’un effectif suffisant pour
mettre en place les moyens humains définis par la présente règle en période d’activité.
Incident
Événement ayant entraîné ou qui aurait pu entraîner un départ d’incendie.
Main courante
Journal (sur support papier ou informatique) où est consigné au fil de l’eau l’ensemble
des événements importants liés au fonctionnement de l’organisation de la sécurité
incendie de l’établissement, dans le but d’exploiter ces évènements a posteriori dans
le cadre d’une démarche de retour d’expérience.
Mesures de prévention
Dispositifs ou actions propres à diminuer la probabilité d’occurrence d’un incendie au
moyen de solutions techniques et organisationnelles : sensibilisation, procédures et
consignes, formation.
Moyens de protection
Dispositifs ou équipement qui ont pour but de diminuer, réduire ou contenir les effets
d’un incendie après sa naissance. Les mesures de protection agissent sur la diminution
des conséquences de l’incendie. Elles peuvent être actives (moyens matériels de lutte
et d’extinction d’un incendie) ou passives (installations qui empêchent la propagation
d’un incendie : murs coupe feu, matériaux de construction ignifugés, etc.).
Plan de traitement
Ensemble des mesures proposées dans l’objectif de réduire la vulnérabilité face aux
risques d’incendie et d’explosion.
Point dangereux
Tout lieu, situation ou élément de l’établissement susceptible d’engendrer et/ou de
développer un incendie.
Point névralgique
Tout lieu, situation ou élément de l’établissement dont la défaillance entraînerait une
cessation partielle ou totale, provisoire ou définitive, de tout ou partie des activités de
l’établissement.
2. Exigences minimales
de sécurité incendie
2.1 Organisation
2.2 Evacuation
2.3 Intervention
S’il y a lieu, ces personnes seront formées également aux règles de mise à l’arrêt ou en
fonctionnement des installations de protection et d’extinction fixes.
Il est recommandé un recyclage de cette formation sur une période de trois ans pour
l’ensemble du personnel.
3. Organisation
de la sécurité incendie
3.1 Objectifs
Une organisation de la sécurité incendie doit être mise en œuvre sous la responsabilité
du chef d’établissement.
Dans les établissements où la mission de lutte contre l’incendie n’est assurée que
pendant les périodes d’activité de l’établissement, les dispositions du référentiel
APSAD R8 relatif à la surveillance opérationnelle des risques d’une entreprise
s’appliquent afin de prendre en compte les périodes d’inactivité. La surveillance du site
assurée conformément au référentiel APSAD R8 peut faire l’objet de dérogations
accordées et formalisées par l’assureur du risque.
Des consignes de sécurité incendie doivent être établies (voir § 3.5), diffusées et
portées à la connaissance de l’ensemble du personnel. Il est nécessaire d’en vérifier
l’application.
Un permis de feu est établi pour tous les travaux par point chaud réalisés dans
l’établissement, tant par les entreprises extérieures que par le personnel de
l’établissement, sans aucune dérogation (à l’exception des postes fixes où sont réalisés
habituellement des travaux par point chaud).
Le risque d’incendie est intégré dans l’analyse des risques de coactivité résultant de
l’intervention simultanée de différentes entreprises extérieures sur site (dont les
opérations de chargement et de déchargement). Si nécessaire, leurs personnels sont
sensibilisés à l’utilisation des matériels d’extinction prescrits.
Cette information fait l’objet d’un enregistrement (par exemple par la signature d’une
attestation d’information).
En particulier, des rondes de sécurité incendie sont réalisées à la fin de chaque période
d’activité du site. Elles font l’objet d’une traçabilité.
Chargé de sécurité
Secours extérieurs
incendie
Chargés d'évacuation
(guides d’évacuation et Equipiers de Equipiers de Equipiers
serre-files) Première Seconde d'Intervention
Intervention Intervention Technique
(EPI) (ESI) (EIT)
Ensemble du personnel
3.3.2.1 L’alarme
Il faut distinguer :
y l’alarme restreinte qui a pour but de prévenir un poste de surveillance (ou
équivalent) occupé en permanence et chargé d’appliquer des consignes, notamment la
levée de doute, le déclenchement de l’alarme générale, de l’alerte et de l’intervention
des ESI et/ou des EIT ;
y l’alarme générale qui a pour but de diffuser le signal sonore d’évacuation des
personnes.
L’établissement doit disposer, dans tous ses bâtiments, de moyens d’alarme incendie
appropriés et adaptés aux personnes présentes (notamment dans le cas de personnes
en situation de handicap), dans tous les secteurs où le personnel est susceptible d’être
présent.
3.3.2.2 L’alerte
3.3.3 L’évacuation
Quelle que soit la configuration adoptée par l’établissement (présence d’une équipe
de première ou de seconde intervention ou présence simultanée de ces deux équipes),
les équipes d’intervention sont placées sous l’encadrement d’un chef d’équipe
d’intervention.
Ils comprennent :
y un chef d’équipe d’intervention incendie ;
y une ou plusieurs équipe(s) d’intervention.
Les équipes d’intervention ont pour mission, en complément de celles définies aux
paragraphes suivants, de préparer l’intervention des sapeurs‐pompiers.
Le chargé de sécurité incendie, en lien avec le (ou les) chef(s) d’équipe d’intervention,
doit réaliser une évaluation des risques professionnels des équipes d’intervention
incendie. Les stratégies d’intervention sur incendie prennent en compte toutes les
solutions permettant de minimiser les atteintes à la santé et à la sécurité des
intervenants.
Les équipiers de première intervention sont choisis en tenant compte des séquences
de travail et de la configuration des locaux. Ils sont regroupés par zone géographique
et par séquence de travail, en équipes constituées et désignées sur les panneaux de
consignes et le registre de sécurité.
L'effectif est défini afin de répondre simultanément aux deux critères suivants :
y leur répartition géographique est telle qu'il soit possible de réunir en tous points
d'une zone un effectif minimal de deux personnes en moins d'une minute ;
y au moins un employé sur dix par secteur (par secteur il faut comprendre une entité
géographique cohérente ‐ un atelier, un étage, une cellule de stockage, etc.).
Les équipiers de seconde intervention sont choisis en tenant compte de la nature des
risques, des séquences de travail et de la configuration des locaux. Ils sont regroupés
en équipes constituées et désignées sur les consignes et le registre de sécurité.
La durée maximale entre l’alarme et leur intervention est de quinze minutes. Cette
durée se décompose de la façon suivante :
y cinq minutes pour la durée entre l’alarme et l’équipement des ESI en intégrant la
levée de doute, l’appel et l’équipement des ESI ;
y dix minutes pour la mise en sécurité et la mise en œuvre des moyens
d’intervention, à compter de la constitution de l’équipe de seconde intervention
équipée.
La présente règle n’a pas pour objet de conduire à la prescription d’une intervention
des ESI sous appareil respiratoire isolant pour des missions de sauvetage ou
d’intervention. Si ce modèle d’organisation est retenu par l’entreprise, sous sa
responsabilité et/ou en imposition d’une obligation réglementaire, l’annexe 7 précise
des informations importantes à la mise en œuvre de tels équipements.
Les équipiers d’intervention technique ont pour mission d'effectuer les coupures et/ou
les mises en sécurité des énergies et fluides (électricité, gaz, chauffage, ventilation,
réseau hydraulique, arrêt des machines, etc.). Si nécessaire, les EIT doivent avoir les
habilitations et/ou autorisations nécessaires.
Le nombre d’intervenants désignés pour la mise en sécurité des installations est défini
par l’entreprise en fonction des besoins identifiés ; cet effectif n’est pas comptabilisé
dans le nombre des ESI. Si le site est équipé d’un système sprinkleurs, une personne
est obligatoirement désignée à la surveillance de l’installation (ses missions sont
décrites dans le § 3.3.5.4).
Les missions des équipiers d’intervention technique sont définies dans le cadre des
consignes d’intervention de l’entreprise et font l’objet d’une ou plusieurs consigne(s)
spéciale(s) écrite(s).
Les équipiers d’intervention technique sont intégrés aux exercices périodiques des
équipiers d’intervention et aux simulations de mise en œuvre des consignes
d’intervention.
Pour les établissements équipés d’un système d’extinction automatique à eau de type
sprinkleur, un équipier d’intervention technique est désigné pour se rendre au local
source afin de vérifier le bon fonctionnement de l’installation et notamment, les points
suivants :
y les vannes d’alimentation en eau du système sprinkleurs sont en position ouverte ;
y les pompes d’alimentation en eau se sont mises en fonctionnement ;
y l’eau du circuit de refroidissement de la pompe diesel coule normalement ;
y les cuves d’alimentation en eau sont pleines ;
y le niveau de fioul présent est suffisant pour le fonctionnement du groupe diésel.
Dans le cas de la présence d’un poste sprinkleur, si le poste de contrôle est dans un
local différent du local source, deux EIT devront être désignés pour leur surveillance
(un au local source et l’autre au poste de contrôle). L’EIT présent au poste de contrôle
devra notamment s’assurer que la vanne du poste concernée est pleinement ouverte.
Le ou les équipiers restent dans le local source durant toute la durée de l’intervention
des secours extérieurs ou internes à l’entreprise, sauf ordre de repli ou situation de
mise en danger.
La décision d’arrêt du système sprinkleurs est prise par le chef d’établissement (ou son
représentant) après concertation avec le chef d’équipe d’intervention et les secours
extérieurs.
Quelle que soit l’option retenue par l’établissement, celui‐ci doit pouvoir garantir et
démontrer la compétence des personnes en charge de la réalisation des actions de
formation incendie du personnel et des équipes d’intervention.
Des actions de formation sont mises en place, pour tout le personnel, afin de garantir
l’application rapide des consignes de sécurité incendie :
y réflexe de transmission de l’alarme ;
y mise en sécurité du poste de travail ;
y évacuation et mise en sécurité immédiate ;
y manœuvre d’extinction du départ de feu avec les moyens de premiers secours
situés à proximité immédiate (généralement des extincteurs).
Tout le personnel doit notamment avoir été informé des dangers que représente
l’incendie et du rôle essentiel du « premier maillon » de la chaîne d’intervention pour
lutter contre un départ de feu et assurer l’évacuation des occupants.
Le (ou les) EIT en charge du système sprinkleurs reçoit (reçoivent) une formation
spécifique leur permettant de réaliser les missions décrites au § 3.3.5.4.
Le recyclage concerne les EPI, les ESI, les EIT et les chefs d’équipe d’intervention.
Un compte rendu est établi après chaque test. Les constats en « échec » ou
« améliorables » sont pris en compte.
Les équipements de protection individuelle sont portés lors des formations internes et
les exercices de simulation afin de :
y familiariser le personnel à ces équipements ;
y prendre en compte les temps d’habillage et de déplacement dans les stratégies
d’intervention.
On distingue :
y la consigne de sécurité incendie qui s’adresse à l’ensemble du personnel. Cette
consigne est affichée et elle indique
− le devoir, pour toute personne apercevant un début d’incendie, de donner l’alarme
et de mettre en œuvre les moyens de premiers secours sans attendre l’arrivée des
équipes d’interventions,
− les moyens d’alarme et d’alerte,
− le matériel d’extinction et de secours qui se trouve dans le local ou à ses abords,
− les personnes chargées de mettre ce matériel en action,
− pour chaque local, les personnes chargées de diriger l’évacuation des travailleurs et
éventuellement du public,
− les mesures spécifiques liées, le cas échéant, à la présence de personnes en
situation de handicap,
− les personnes chargées d’aviser les sapeurs‐pompiers dès le début d’un incendie,
− l’adresse et le numéro d’appel téléphonique du service de secours de premier
appel (en caractères apparents) ;
y les consignes spéciales qui s’adressent à des personnes destinées à jouer un rôle
lors d’un incendie comme les personnels d’accueil, les standardistes, les agents de
prévention et de surveillance (APS), les équipes d’intervention (dont les EIT), etc. ;
y les consignes particulières qui visent à assurer la protection de certains locaux et/ou
installations dangereuses ;
y les consignes particulières environnementales qui visent à se prémunir des risques
d’atteinte à l’environnement. Cette consigne intègre notamment les dispositions
permettant le confinement des eaux d’extinction.
Les consignes incendie peuvent être regroupées dans un document d’intervention (par
exemple un plan d’opération interne ou équivalent).
L’établissement prend des contacts avec les secours extérieurs lui permettant au
minimum :
y de faire connaître aux secours extérieurs les risques de l’établissement et
l’organisation mise en place ;
y de connaître, si possible, le délai prévisible d’intervention des moyens adaptés des
sapeurs‐pompiers ;
y de définir les modalités d’alerte, de présentation et de prise en compte des secours
à une des entrées de l’établissement ;
y d’organiser, si possible, des exercices visant à optimiser l’organisation des équipes
d’intervention internes et des secours extérieurs.
L’établissement :
y garantit le suivi et la disponibilité des différents moyens et matériels en place
permettant la maîtrise du risque incendie ;
y entretient les équipements de prévention, de protection et de lutte contre
l’incendie.
Ces documents font au minimum l’objet d’un archivage sur une durée de trois ans.
y dans la majorité des cas, n'empêche pas le site de fonctionner (sauf asservissement
technique conduisant à un arrêt de production, à une évacuation du site, etc.) ;
y conduit l’exploitant à engager des actions de remise en état (réparation,
maintenance).
Les conditions de la mise en œuvre de cette procédure sont donc les suivantes :
y l'identification par le site des fonctions de sécurité incendie de l’établissement ;
y la détermination des mesures compensatoires permettant de garantir ‐ en cas de
perte de la fonction ‐ un niveau soit équivalent de maîtrise de risque, soit inférieur,
mais en évaluant les risques résiduels ;
y les conditions de détection des pertes de fonction de sécurité incendie (personne
responsable, modalité de remontée d’information, etc.) ;
y la validation, par une personne ayant autorité, de la perte de cette fonction de
sécurité et des parades à mettre en œuvre en indiquant la durée maximale de cette
procédure dérogatoire. La durée maximale de la mise en œuvre de la procédure
dérogatoire est déterminée par la personne autorisant le mode dérogatoire.
Généralement cette durée est d’une journée au maximum. A l'issue de la durée
définie, la procédure dérogatoire doit être renouvelée ;
y l'information interne (poste de garde, cadre d’astreinte, etc.) et externe
(télésurveilleur, assureur, Dréal, pompiers, etc.) sur l’indisponibilité de la fonction de
sécurité incendie concernée et sur la mise en place de la procédure dérogatoire
(parades techniques et/ou organisationnelles).
La réalisation de ces analyses doit conduire à la mise à jour de tous les documents
concernés et à adapter les mesures de prévention, de protection et de lutte contre
l’incendie.
Dans les deux cas de figure (qui peuvent également être appliqués de façon
concomitante), la responsabilité de l’organisation incendie demeure au niveau de
l’établissement et les prestations externalisées sont sous la responsabilité de la (des)
personne(s) de l’établissement, désignée(s) et sensibilisée(s) au risque incendie.
A leur arrivée sur site, les salariés de ces entreprises extérieures suivent une formation
aux risques incendie de l’établissement et à son organisation incendie.
Si un seul chargé de sécurité incendie est désigné pour coordonner cette mutualisation
(pour l’ensemble des entreprises procédant à la mutualisation de l’organisation et des
moyens de sécurité incendie), ses rôles et responsabilités devront être définis dans la
convention.
4. Système de management
du risque incendie
Vérification de la maîtrise
Responsabilité
du risque incendie
de la direction
Amélioration
continue
Maîtrise Analyse
du risque incendie de vulnérabilité incendie
Les engagements sont consignés par écrit et communiqués à tout le personnel afin de
le sensibiliser à la sécurité incendie.
Les vulnérabilités incendies confirmées identifiées font l’objet de mesures visant à les
supprimer et/ou les maîtriser.
Toute personne réalisant des travaux par point chaud doit pouvoir justifier d’une
formation à la manipulation des extincteurs, que ce personnel soit salarié de
l’entreprise ou sous‐traitant.
Cette documentation inclut les éléments relatifs aux consignes et aux différents
affichages en matière de sécurité incendie.
L’établissement identifie ses fonctions de sécurité incendie, formalise une liste de ces
fonctions et détermine une organisation permettant d’en garantir la pérennité, la
disponibilité et l’efficacité.
Les différents événements en lien avec la sécurité incendie sont consignés dans un
registre, ou une main courante.
Des indicateurs portant sur les aspects opérationnels et organisationnels sont définis
et suivis. Ces indicateurs sont adaptés aux enjeux et aux objectifs définis en matière de
sécurité incendie et doivent pouvoir être exploités pour mesurer l’amélioration de la
performance incendie de l’établissement.
A titre d’exemple (et sans caractère prescriptif ou exhaustif), ces indicateurs peuvent
notamment être en lien avec :
y le suivi de la performance et de la fiabilité des installations de sécurité
incendie (taux de disponibilité des installations de sécurité incendie, taux de panne,
pourcentage de réalisation du programme de maintenance et de surveillance des
installations) ;
y la formation du personnel (taux de formation et de recyclage, etc.) ;
y la réalisation des exercices de test de l’organisation sécurité incendie (pourcentage
des exercices réalisés sur les exercices planifiés) ;
y le suivi des permis de feu (nombre de permis de feu/nombre de travaux par point
chaud, pourcentage des permis de feu ayant fait l’objet d’une surveillance à la fin de
l’intervention (avec enregistrement sur le permis de feu ou la main courante) ;
y l’amélioration continue de la sécurité incendie (pourcentage des départs de feu
ayant fait l’objet d’une analyse des causes et d’actions d’amélioration, pourcentage de
solde des actions d’amélioration).
ANNEXE I
Bibliographie
Documents pouvant être utilisés dans le cadre de la mise en œuvre d’une organisation
incendie :
Textes réglementaires
y Code du travail
y Réglementation des installations classées
y Réglementation ERP/IGH
Normes
y NF EN ISO 9001. Systèmes de management de la qualité. Exigences
y NF EN ISO 14001. Systèmes de management environnemental. Exigences et lignes
directrices pour son utilisation
y NF ISO 31000. Management du risque. Principes et lignes directrices
y ISO 22301. Sécurité sociétale. Systèmes de gestion de la continuité des activités ‐
Exigences
ANNEXE 2
Grille de correspondance
entre les référentiels de management
L’objectif de cette annexe est de permettre à tout établissement qui a déjà mis en
œuvre une organisation structurée en application d’un référentiel de faire le lien
entre les référentiels suivants :
y le présent référentiel APSAD R6 relatif au système de management du risque
incendie ;
y le référentiel CNPP 1302 relatif aux systèmes de management de la sûreté ;
y la norme NF EN ISO 14001 relative aux systèmes de management
environnemental ;
y la norme BS OHSAS 18001 relatif aux systèmes de management de la santé et de la
sécurité au travail ;
y l’arrêté du 10 mai 2000 (modifié) relatif à la prévention des accidents majeurs
impliquant des substances ou des préparations dangereuses présentes dans certaines
catégories d’installations classées pour la protection de l’environnement soumises à
autorisation, et notamment son annexe III relative au système de gestion de la
sécurité ;
y la norme NF EN ISO 9001 relatif aux systèmes de management de la qualité.
ANNEXE 3
Exemples de points à inspecter
Cette liste est donnée à titre d'exemple et ne revêt donc pas de caractère obligatoire
pour le respect du présent référentiel. Elle peut servir de trame à la réalisation des
rondes et des inspections qui doivent être effectuées en fonction des risques existants
et adaptées à chaque établissement.
Les fréquences des rondes et inspections dépendent des éléments inspectés. Elles sont
à définir au cas par cas.
Extérieurs du site
y Accessibilité des secours.
y Absence de palettes, de bennes de déchets ou de stockages de marchandises ou
matériaux combustibles à moins de 10 m des façades.
y Bennes déchets et régularité de leur enlèvement.
y Accessibilité et état des poteaux incendie.
y Bassins de rétention des eaux d'incendie.
y Réserves d'eau.
y Débroussaillage périphérique aux bâtiments, etc.
Consignes générales
y Propreté générale.
y Affichage des consignes de sécurité.
y Respect de l'interdiction de fumer.
y Présence de cendriers dans les zones fumeurs.
y Poubelles.
y Respect de la procédure de permis de feu, etc.
Locaux particuliers
y Locaux techniques.
y Stockage de produits dangereux ou inflammables.
y Implantation des chargeurs de batteries.
y Armoires électriques.
y Chaufferie.
y Local sprinkleurs.
y Lieu de stockage des bouteilles de gaz, etc.
Divers
y Mises à la terre.
y Etat des installations électriques.
y Etat des canalisations et raccords des fluides du process.
y Points de contrôle du process.
y Ventilation de locaux spécifiques.
y Stockage « sauvage » etc.
ANNEXE 4
Exemple de permis de feu
ANNEXE 5
Compétences attendues
TOUT LE PERSONNEL
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
CHARGE D’EVACUATION
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation
des recyclages
COORDINATEUR D’EVACUATION
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
Fréquence
Compétences minimales Programmes de formation des
recyclages
ANNEXE 6
Effectifs des équipiers d’intervention
Effectifs équipiers
Actions séquentielles Profil
sans protection respiratoire
durant la lutte Justifications techniques de
contre l’incendie Minimum Recommandé l’intervenant
e
Le 2 équipier et les suivants peuvent effectuer Égal
Lutte contre l’incendie EPI
des norias d’extincteurs et/ou lutter de manière 1 ou supérieur
avec des extincteurs portatifs. ou ESI
coordonnée contre l’incendie. à2
2 équipiers sont nécessaires :
Lutte contre l’incendie er
‐ le 1 déroule le flexible et attaque l’incendie EPI
avec un extincteur mobile e ‐ 2
‐ le 2 met au préalable l’extincteur sous pression ou ESI
(sur roues).
et le déplace
A proximité de l’incendie :
e
mise en place d’une division Un 2 équipier est recommandé pour un gain de
(ou alimentation d’une colonne rapidité ou en raison d’un établissement
1 2 ESI
sèche ou d’un rideau d’eau fixe d’alimentation complexe (avec emploi d’un dévidoir
ou d’un système de mobile, distance > 100 m ou mise en aspiration, etc.).
refroidissement fixe).
Identification de produits
1 binôme sous scaphandre et ARI
ou mise en sécurité
+ 1 binôme de secours sur place avec le même niveau
d’installations durant Égal
d’équipement
un incendie en présence e 5 ou supérieur ESI
+ un 5 équipier assurant le rôle de chef de sas.
de matières dangereuses à7
3e binôme pour la mise en œuvre des moyens
nécessitant le port
d’extinction ou de protection incendie adaptés.
d’un scaphandre.
Cumul d’actions
Les équipiers, seuls ou en binôme en fonction des exigences en matière de sécurité collective, ne peuvent généralement réaliser
qu’une action à la fois.
Dans le cadre d'une situation d'urgence, porter un appareil respiratoire isolant peut provoquer un stress, une fatigue importante et,
en fonction de l'environnement dans lequel l'équipier de seconde intervention évolue, une perte de repères. L'intervention en
binôme permet de limiter ces contraintes et de garantir une meilleure efficacité des vérifications de sécurité avant l'intervention, les
deux équipiers s'équipant mutuellement.
La mise en place de moyens d'extinction tels que des lances exigent également un effort important. Il est idéal, dans le cas où cette
lance servirait pour le binôme d'intervenants à une reconnaissance ou un sauvetage dans une structure bâtimentaire, que d'autres
ESI procèdent à la mise en place de ces moyens hydrauliques. Ainsi, le binôme intervenant sous ARI peut s'équiper de manière plus
méthodique.
La fonction contrôleur est une fonction importante en matière de sécurité et d'anticipation, elle est idéalement dissociée de la
fonction de chef d'équipe d'intervention.
Afin d'assurer continuellement la possibilité pour le binôme d'être secouru dans la zone à risque, il est recommandé que l'effectif
soit maintenu à 5 équipiers dès lors que les secours adaptés ne seront pas présents sur la zone d'intervention au maximum
10 minutes après la présence des ESI sur les lieux de l'intervention.
Toutefois, pour les interventions dans des configurations simples en volume ouvert, au sein desquelles les risques d'apparition de
fumées denses sont écartés et dans la mesure où la mise en place de moyens d'extinction est facilitée (dévidoirs, tuyaux pliés, etc.)
ou encore si des RIA et extincteurs suffisent, l'effectif nécessaire peut être ramené à 3 équipiers : un binôme d'intervenants sous ARI
et la fonction contrôleur.
ANNEXE 7
Informations importantes
pour les équipes d’intervention
devant réaliser des opérations
de sauvetage ou d’intervention sous ARI
ANNEXE 8
Mesures dérogatoires
pour une fonction de sécurité incendie
A titre d’exemple, des propositions sont faites, pour un nombre défini d'installations
de sécurité incendie (liste non exhaustive). Des mesures compensatoires à mettre en
œuvre (pouvant être techniques et organisationnelles) sont proposées dans un tableau
présentant les thèmes suivants :
y description de la fonction défaillante ;
y description des conséquences (réelles ou potentielles) induites par la perte de la
fonction ;
y description des mesures compensatoires techniques et/ou organisationnelles
permettant de pallier à la perte de la fonction.
Pour chacune des fonctions de sécurité incendie présentées en exemple, il est pris en
compte une défaillance totale de la fonction (ex : plus de sprinkleur sur la totalité du
site). Les exemples fournis seront à adapter en cas de défaillance partielle.
Avis de mise en œuvre de mesures dérogatoires pour une fonction de sécurité incendie
y Fonction visée par une exigence réglementaire : ICPE Code du travail Autres
y Proposition de solutions compensatoires :
y Evaluation du risque résiduel (risque non couvert par les solutions compensatoires) :
Date, nom et signature de la personne ayant réalisé la surveillance (à compléter autant que de besoin) :
Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Déceler un foyer d’incendie, donner une alarme et éteindre le feu à ses débuts ou au moins le contenir de façon à ce que
l’extinction puisse être menée à bien par les moyens de l’établissement ou par les sapeurs‐pompiers.
Eléments constitutifs
Æ Source(s) d’eau, poste(s) de contrôle, réseau de canalisations, sprinkleurs.
Conséquences
Mesures techniques
Mesures organisationnelles
Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Eteindre un incendie à un stade encore précoce de son développement et maintenir la concentration d’agent extincteur nécessaire
pendant une durée suffisante pour éliminer tout risque de réinflammation.
Eléments constitutifs
Æ Eléments permettant d’assurer les principales fonctions suivantes : détection/déclenchement, gestion des
commandes/temporisation, signalisation, stockage de l’agent extincteur, émission de l’agent extincteur, limitation de la surpression.
Conséquences
Mesures techniques
Mesures organisationnelles
Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Déceler et signaler le plus tôt possible la naissance d’un incendie.
Eléments constitutifs
Æ Détecteurs d’incendie, équipement de contrôle et de signalisation (ECS), équipement d’alimentation électrique (EAE), déclencheurs
manuels.
Conséquences
Mesures techniques
Pas de mesure compensatoire technique en cas de perte de la fonction « détection automatique d’incendie ».
Mesures organisationnelles
Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Permettre une première intervention dans la lutte contre l’incendie en attendant que des moyens plus puissants soient mis en
œuvre.
Eléments constitutifs
Æ Source(s) d’eau, canalisations, robinetteries, robinets d’incendie armés, postes d’incendie additivés.
Conséquences
Mesures techniques
Mesures organisationnelles
Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Empêcher la propagation d’un incendie.
Eléments constitutifs
Æ Ouvrages séparatifs coupe‐feu, portes coupe‐feu, clapets coupe‐feu (canalisations de ventilation/climatisation), dispositifs de
fermeture coupe‐feu pour les convoyeurs et bandes transporteuses.
Conséquences
Diminution des moyens de lutte incendie disponibles pour les équipes d’intervention.
Scénarios envisageables
Æ Echec de l’intervention incendie et risque d’extension du sinistre.
Mesures techniques
Mesures organisationnelles
Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Mise à disposition des besoins en eau pour la lutte incendie pour les services d’incendie et de secours et pour les équipes
d’intervention internes dans certains cas.
Eléments constitutifs
Æ Source(s) d’eau dont réseau public, canalisations, poteaux d’incendie, bouches incendie.
Conséquences
Diminution des moyens de lutte incendie disponibles pour les équipes d’intervention.
Scénarios envisageables
Æ Echec de l’intervention incendie et risque d’extension du sinistre.
Mesures techniques
y Etudier, en concertation avec les sapeurs‐pompiers, les mesures y Disponibilité de l’étude de dimensionnement des
compensatoires provisoires permettant d’assurer tout ou partie du débit besoins en eau de défense extérieure incendie
requis pour la défense incendie : y Identification préalable et sélection ‐contractualisation
‐ création ou aménagement d’une aire provisoire de pompage en si nécessaire ‐ du ou des fournisseur(s) potentiel(s) des
présence de points d’eau (bassin événementiel, cours d’eau, étangs, etc.) éléments nécessaires à la mise en place des mesures
sur ou à proximité immédiate du site compensatoires
‐ mise à disposition de réserve d’eau temporaire (citerne souple, etc.).
Mesures organisationnelles
Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Rétention et confinement des eaux d’extinction incendie.
Eléments constitutifs
Æ Bassin de confinement et zones en rétention, canalisations, vanne(s) de barrage.
Conséquences
Perte totale ou partielle de la capacité à confiner les eaux d’extinction incendie dans l’attente d’analyses permettant de statuer sur le
besoin de traitement avant rejet.
Scénarios envisageables
Æ Pollution du milieu extérieur par les eaux d’extinction incendie.
Mesures techniques
Mesures organisationnelles
Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Contrôler les fumées et la chaleur en cas d’incendie.
Æ Limiter la propagation des fumées et gaz chauds afin de permettre l’évacuation des personnes, faciliter l’intervention des secours,
retarder l’embrasement généralisé du bâtiment, limiter les dommages causés par les gaz de combustion et les produits de
décomposition thermique.
Eléments constitutifs
Æ Dispositifs d’évacuation naturelle de fumées et de chaleur (DENFC), écran(s) de cantonnement, commandes de désenfumage,
amenées d’air.
Conséquences
Mesures techniques
Mesures organisationnelles
Type et descriptif
Finalité de la fonction
Æ Déclenchement et émission des signaux au minimum sonores et éventuellement visuels d’évacuation.
Eléments constitutifs
Æ En fonction du type d’équipement d’alarme considéré : unité de gestion d’alarme (équipement d’alarme de type 1, IGH, 2a),
dispositifs de diffusion de l’alarme sonore, déclencheurs manuels (équipement d’alarme de type 2a, 2b et 3), diffuseurs lumineux
(équipement d’alarme de type 1, IGH, 2a, 2b et 3), tableau de report de signalisation (équipement d’alarme de type 1, 2a, 2b),
dispositif de commande de mise à l’état d’arrêt (équipement d’alarme de type 3), dispositif autonome de diffusion sonore
(équipement d’alarme de type 4).
Conséquences
Perte de la fonction de déclenchement et/ou d’émission des signaux ‐ au minimum sonores et éventuellement visuels ‐ d’évacuation
sur toute ou partie des locaux.
Scénarios envisageables
Æ Absence d’évacuation des personnes en cas de sinistre.
Mesures techniques
Mesures organisationnelles
Référentiel APSAD D9A Défense extérieure contre l’incendie. Document technique pour le
dimensionnement des rétentions des eaux d’extinction
Référentiel APSAD R11 Abonnement prévention et conseil incendie. Règle d’organisation pour
la réalisation des missions APCI
Référentiel APSAD D14‐A Panneaux sandwich. Document technique pour le comportement au feu
et la mise en œuvre
Référentiel APSAD D19 Thermographie infrarouge. Document technique pour le contrôle des
installations électriques