Tapneyret
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ÉOCARREFOUR 231
Régis NEYRET
Du monument isolé au "tout
Président fondateur de
Patrimoine Rhônalpin patrimoine"
Depuis que l’Abbé Grégoire a créé le musée des détruisit l’abbatiale Saint-Vincent pour que les 200
Monuments français en 1795, on a assisté à une cavaliers de sa garnison puissent évoluer
lente évolution des mentalités. L’intérêt porté au confortablement. A Lyon, on transforma en
XIXe s. aux monuments, puis plus récemment aux logements les églises Saint-Etienne et Sainte-
quartiers et ensembles anciens, a su peu à peu se Croix, à proximité de la cathédrale Saint-Jean,
frayer un consensus dans l’opinion publique. Nous tandis que la chapelle baroque de la Trinité
jetterons ici un regard rétrospectif sur ce lent (heureusement restaurée… à la fin du XXe s.
passage de l’opposition à l’approbation de la seulement !) devenait la salle de gymnastique de
politique du patrimoine, avant de nous demander Lycée royal, devenu lycée Ampère. On pourrait
si les aménageurs du XXIe s. ne vont pas se multiplier les exemples.
trouver submergés par le raz de marée du "tout
patrimoine". La destruction de quelques trésors de Il fallut attendre 1830 : Guizot proposa au roi la
l’humanité, tels que les Bouddhas afghans ou la nomination de Ludovic Vittet comme premier
bibliothèque de Bagdad, marquerait-elle le inspecteur général des Monuments historiques. Le
contrepoint extrême de notre envie occidentale de terme était apparu pour la première fois en 1819
tout patrimonialiser ? dans le budget du ministère de l’Intérieur, avec
l’octroi d’un crédit spécifique pour les
XIXe SIÈCLE : L’INVENTION DES MONUMENTS "Monuments historiques". En 1834, Prosper
HISTORIQUES Mérimée succéda à Vittet et se passionna pour sa
tâche. Il chemina à travers la France de villes en
Revenons d’abord à la révolution - celle de 1789. villages, et ses 18 grandes tournées d’inspection
se traduisirent par des propositions de classement
Des exaltés ont alors voulu faire disparaître un peu
faites au "comité des Arts et Monuments" créé par
partout en France "les monuments qui
Guizot en 1837. Ce comité, bientôt transformé en
symbolisaient les âges de la barbarie". Les prisons
commission (aujourd’hui supérieure !) des
d’abord, comme la Bastille à Paris ou Pierre Scize à
Monuments historiques, publia sa première liste
Lyon, mais aussi les châteaux, les églises et les
en 1840 : elle permit le sauvetage de la Madeleine
couvents. On décida même la disparition des villes
à Vézelay, de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, de
rebelles : en 1793, la Convention décréta "Lyon
la Basilique d’Ainay, de Saint-Bonaventure et de
n’est plus", et changea son nom en celui de "Ville
Saint-Nizier à Lyon.
Affranchie". C’est alors que l’Abbé Grégoire, futur
député de Grenoble, stigmatisa les "vandales"
Une partie de l’opinion publique avait été
(mot inventé par lui) et commença à rassembler sensibilisée au problème, grâce aux Romantiques
quelques éléments de ce qu’on n’appelait pas qui redécouvraient l’époque médiévale, à Victor
encore "patrimoine". Il utilisa le dépôt d’objets Hugo qui avait publié Notre-Dame de Paris en
établi aux Petits Augustins à Paris sous la 1831, et à Montalembert dont la Lettre sur le
responsabilité d’Alexandre Lenoir, qui devint le vandalisme en France date de 1833. Parallèlement,
"musée des Monuments français". Des historiens les amateurs de musique créaient à Paris, en 1832,
racontent que, pour enrichir son musée, Lenoir les premiers "concerts historiques", qui ressusci-
encouragea la destruction de quelques bâtiments taient le répertoire sacré de Palestrina et de la
de qualité… Parallèlement, la Convention créait à Renaissance.
Paris le premier "conseil général des Bâtiments
civils", destiné à gérer les propriétés confisquées Les édifices choisis sur les premières listes de la
aux aristocrates et aux ecclésiastiques. A la suite, commission répondaient aux goûts de l’époque et
Napoléon et l’Empire couvrirent la France de s’appuyaient sur les critères d’ancienneté définis
nouveaux musées, enrichis grâce à ce qu’on par les spécialistes. Le Moyen Age fut d’abord
appelait alors des prises de guerre. privilégié, avec l’Antiquité et la Renaissance. Mais
c’est seulement à la fin du XIX e s. que les
Mais déjà des controverses surgissaient. En 1816, réalisations architecturales des XVIIe et XVIIIe s.
sous la Restauration, Quatremère de Quincy, suscitèrent à leur tour l’intérêt. Quant au XIXe s.,
auteur d’un des premiers "dictionnaires très peu de gens, jusque dans les années 1960
d’architecture", obtint la fermeture du musée des auraient eu l’idée d’attacher quelque importance à
Monuments français, car il considérait les musées ses réalisations monumentales. Au point qu’André
comme des "cimetières de l’art". Malraux lui-même, dans son discours présentant
aux députés la loi de 1962 créant les Secteurs
A la même époque, les entrepreneurs - suivant sauvegardés (nous en reparlerons) déclarait : "S’il
l’exemple de leurs prédécesseurs des siècles est raisonnable de démolir telles sinistres rues du
passés - continuaient à utiliser les monuments XIXe s. pour les remplacer par des HLM, il est
comme des carrières très commodes. Cluny, qui déraisonnable de traiter de la même façon les rues
n’avait pas été détruite par la Révolution, fournit de la Renaissance ou du XVIIe s.".
les pierres qui servirent à construire les maisons
voisines pendant les trente premières années du La "demande sociale" a changé et elle s’attache
XIXe s. Au Mans, en 1809, le Maréchal Soult aujourd’hui aux XIXe et XXe s. Mais le poids de
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des Bâtiments de France étaient installés à travers ZPPAUP. Je préfère quant à moi les appeler plus 2 - Citons en particulier Vieilles
le pays. Aujourd’hui placés auprès des DRAC simplement ZPP, "Zones de patrimoine partagé"). M ais ons Fran ça ises , la
(Direction régionale des affaires culturelles), sous Demeure historique, la Ligue
le nom de conservateurs régionaux des monu- En effet, cette nouvelle catégorie de protection de urbaine et rurale, les Maisons
ments historiques, ils anticipaient ainsi la réforme type patrimonial est apparue en 1983 avec les lois p ay san nes de F ra nc e, la
régionale. Defferre de décentralisation. Il s’agit d’accords Société pour la protection des
signés entre la collectivité locale et l’architecte des paysages et de l'esthétique de
Après la publication des décrets d’application de la Bâtiments de France pour assurer la gestion l a Fra nce , l'a ss ocia tion
loi du 4 août, et la création, en novembre 1963, patrimoniale de l’ensemble d’un quartier urbain, Rempart, le Touring Club de
d’une "commission nationale des Secteurs ou d’une (ou plusieurs) communes. Plus souples F r a n c e , Civita s No stra, la
sauvegardés" présidée par Jean-Paul Pawleski, le que les secteurs sauvegardés, ces zones F NAS SEM, ou Patrimo ine
vieux Lyon fut, en 1964, le premier "secteur remplacent la réglementation, bête et parfois Rhônalpin, fédération créée en
sauvegardé" créé en France : 24 hectares qui méchante, du rayon des 500 m. de protection 1983 dans la région Rhône-
rassemblaient 8 000 habitants dans les quartiers tracé automatiquement autour des monuments A l p e s . Notons aussi le rôle
Saint-Jean, Saint-Georges et Saint-Paul, sur la rive classés ou inscrits, grâce à un accord mutuel sur joué par Pierre de Lagarde et
droite de la Saône. Cette création couronnait une les éléments qui méritent protection. L’étude est sa célèbre émission télévisée
longue bataille, qui avait mobilisé contre les élus faite localement, la décision de création est prise "Chefs d'œuvres en péril".
non seulement l’administration de la Culture, mais directement par le préfet de région après avis de
aussi (et c’était nouveau) une partie de l’opinion la Commission Régionale du Patrimoine et des
publique et de la population locale. Une Sites, et la révision est beaucoup plus rapide que
association dynamique, la Renaissance du vieux dans le cas des secteurs sauvegardés. C’est
Lyon, appuyée par la Jeune Chambre économique pourquoi cette procédure obtient un grand
et le Syndicat d’Initiative de Lyon, était en effet succès : en quinze ans, plus de 400 Z.P.P. ont été
partie en guerre contre un projet de Louis Pradel, créées à travers la France, tandis que les crédits
maire de Lyon, qui prévoyait - dans la continuité d’Etat permettent de financer aujourd’hui les
de son prédécesseur Edouard Herriot - la création études d’un seul nouveau secteur sauvegardé par
d’une large voie de circulation à travers le vieux an (95 ont été décrétés entre 1965 et 2003, mais 70
Lyon. Dans une lettre du 26 juillet 1961, Louis seulement bénéficient de plans approuvés).
Pradel écrivait à ses opposants : "il est exact que, si
ce projet était réalisé, il faudrait abattre un certain Les quarante dernières années du XXe s. ont donc
nombre de vieux immeubles du quartier Saint- vu, à partir du vote de la loi Malraux en 1962, un
Jean. Mais seuls des immeubles vétustes et élargissement considérable de la notion de
n’ayant aucun caractère seraient détruits, ce qui monument, ouverte au milieu des années 1970
dégagerait la mairie du 5 e arrondissement et sous l’impulsion du ministre de la Culture Michel
améliorerait la circulation dans le vieux Lyon". Guy, aux bâtiments du XIXe s. Parallèlement à cet
Notons que les "immeubles sans caractères dont il élargissement, l’administration des Affaires
était question dataient des XVIe et XVIIe s., et culturelles évoluait de son côté, tandis que les lois
avaient été inscrits en 1937 à l’inventaire des Defferre donnaient plus de pouvoirs aux direc-
Monuments historiques ; quant au dégagement tions régionales et aux préfets. En 1983, un décret
face à la mairie, le maire expliqua ensuite qu’il créait, dans chaque région, les COREPHAE - Com-
s’agissait de faciliter le travail des photographes missions régionales du patrimoine historique,
lors des sorties de mariage… archéologique et ethnographique - largement
dominées par l’administration mais ouvertes aux
Des batailles du même type se déroulèrent, dans élus locaux et à quelques représentants
les années suivantes, à Avignon, à Dijon, à Metz, à associatifs. Ces commissions proposaient les
Lille, à Paris, un peu partout en France. Ce qui était mesures de classement à la commission nationale
nouveau, c’est que ces batailles urbaines supérieure, toujours maîtresse de la décision.
mobilisaient les habitants eux-mêmes, avec Mais, fait nouveau, les inscriptions à l’inventaire
l’appui d’associations nationales 2 et de supplémentaire, suggérées par les COREPHAE,
journalistes. La loi Malraux permit à ce qu’on sont désormais décidées par le préfet de région. A
appelait alors la sauvegarde de bloquer nombre côté des COREPHAE ont été créés les CRPS -
de destructions. Restait à réussir la concrétisation Collèges régionaux du patrimoine et des sites -
des "plans (alors dits 'permanents') de sauvegarde beaucoup plus ouverts aux élus et aux
et de mise en valeur". Cette réhabilitation associations locales, qui étaient chargés d’accom-
bénéficiait de quelques subventions, de plus en pagner la création des nouvelles Zones de
plus faibles de la part de l’Etat. Mais, depuis les protection du patrimoine architectural, urbain et
années 1975-1980, de très importantes déductions paysager (ZPPAUP). Ces deux commissions
fiscales sont offertes aux propriétaires de régionales ont été fondues en une seule en 1997
monuments historiques ou d’immeubles sous le nom de CRPS - Commission régionale du
implantés dans les secteurs sauvegardés et les patrimoine et des sites. Nous ne dirons rien des
Zones de protection du patrimoine architectural expérimentations lancées sous l’autorité de
urbain ou paysager (appelées poétiquement Michel Duffour, éphémère "secrétaire d’Etat à la
Décentralisation et au Patrimoine", qui ont trans-
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de fragmentation, d’assemblage, bref, comme des dans un système sociétal qui ne s’occupe, comme
systèmes dynamiques ne relevant d’aucune c’était le cas hier, que de la partie émergée du
esthétique précédente". Et il rappelle la définition patrimoine - le 1% de l’hyperville. Il s’agit
de la beauté par Lautréamont dès 1869 : "Beau aujourd’hui de travailler sur l’aménagement des
comme la rencontre fortuite, sur une table de 99 autres pour cent, aux côtés du 1% et en liaison
dissection, d’une machine à coudre et d’un avec lui, en intégrant la gestion des nouveaux
parapluie" (Corboz, conférence donnée à Givors, patrimoines à celle de la ville toute entière.
novembre 1993).
Parmi les règles simples qu’on pourrait fixer, j’en
Il y a 100 ans - c’était en 1903 - Aloïs Riegl affirmait suggère ici quelques unes.
déjà que "le patrimoine concret de la mémoire
collective est autre chose que le patrimoine officiel La première, serait de considérer - selon le
des historiens et de l’école" (Riegl, 1984). Ce principe établi par la fédération "Civitas Nostra"
"patrimoine concret" permet aujourd’hui à des dès 1970 - que les hommes passent avant les
banlieues que nous trouvons sans goût ni grâce pierres. En conséquence on choisira de conserver
de retrouver des racines, en valorisant par et de réutiliser le patrimoine vivant plutôt que le
exemple des bâtiments ou des quartiers du XXe s. patrimoine embaumé et muséïfié.
ou en créant - comme Saint-Etienne le prépare
actuellement - des ZPPAUP qui ouvrent des La seconde règle, serait que la formation et la
perspectives inattendues aux villes d’art et sensibilité des architectes, des hommes de l’art et
d’histoire. La valorisation des mémoires de des artisans, leur permette de s’intéresser de la
l’immigration peut, de son côté, aider à créer des même façon à l’ancien et au neuf. On a traité
liens sociaux dont beaucoup regrettent qu’ils jusqu’ici les monuments et les quartiers anciens
soient trop souvent distendus ou absents. comme des ghettos. Il devient essentiel que la
transmission des savoir-faire ne se fasse pas
Sans doute le monde nouveau du "tout seulement à Chaillot, mais à travers toutes les
patrimoine", ce que Pierre Nora appelle écoles d’architecture, toutes les chambres des
"l’obsession patrimoniale", doit-il maintenant se métiers et toutes les CAPEB (artisans du Bâtiment)
donner des règles et accepter que le "tout" ne soit de France.
pas le "fourre-tout" et le "n’importe quoi". Il en va
La troisième règle, c’est qu’un bâtiment conservé
du patrimoine comme de la culture : devons-nous,
doit avoir un usage. Les collectivités pourraient
comme le regrette l’universitaire américain Allan
appliquer la démarche allemande du moratoire.
Bloom, accepter que tout se vaille ? "Tout est
Chez nos voisins, en effet, quand un bâtiment
devenu culture" écrit-il : "culture de la drogue,
industriel devient obsolète, les autorités se
culture rock, culture des gangs de la rue, sans la
donnent un délai (2, 3 ou 5 ans) pendant lequel on
moindre discrimination. L’échec de la culture est
cherche si des utilisations nouvelles et différentes
devenu une culture…" (Bloom, 1987).
sont possibles. C’est seulement au bout de ce
délai que l’on décide, soit de réutiliser, soit de
Tout n’est pas culture, et tout n’est pas patrimoine. démolir.
Encore faut-il que nos structures et nos institutions
ne continuent pas à perpétuer le modèle Il faut accepter enfin le fait que tout patrimoine -
monarchique et pyramidal qui s’appuie toujours classé, inscrit, protégé ou non, ancien ou récent -
sur des spécialistes (parisiens) jaloux de leurs doit obéir au sort commun : il doit d’abord naître
savoirs, sur des financements de plus en plus et se développer, mais il peut aussi mourir un jour.
croisés et illisibles, sur des lois empilées les unes
sur les autres qui font de la France "le pays des Cet ensemble de pistes de réflexions a besoin de
mille et une lois" (titre du colloque organisé au s’appuyer sur une structure administrative
Sénat en octobre 2003 par les "journées du nouvelle, autour des deux notions proposées par
patrimoine"). La moindre volonté de réforme Jean-Michel Leniaud (Léniaud, 2003) : autogestion
décentralisatrice suscite des cris d’orfraie, traduits et subsidiarité. L’Etat conserverait le contrôle (a
par ce titre du Monde le 9 février 2002 : "Les p o s t e r i o r i et non a priori), et la régulation -
collectivités locales s’emparent du classement des médiation, tandis que seraient renforcées les
monuments historiques" (or, il ne s’agissait alors capacités judiciaires des associations, et que les
que des expérimentations, mort-nées, lancées par collectivités locales retrouveraient le pouvoir
Michel Duffour). Et pourtant, face à ces besoins qu’elles ont perdu (on peut toujours rêver !).
nouveaux - et différents - de patrimoine, il est
évident que les collectivités locales ou régionales Quelle que soit la forme prise par le patrimoine à
devraient retrouver l’ensemble des compétences la suite du monument historique, ses particularités
financières et techniques qu’elles ont perdu, tandis spécifiques restent toujours les mêmes. Le
qu’on attend de l’Etat qu’il fixe un cadre général, et patrimoine est un héritage, c’est-à-dire un
serve de garant (ou de médiateur en cas de gisement que l’on peut soit dilapider, soit exploiter
conflit). Car nous ne sommes plus aujourd’hui comme une valeur ajoutée ; c’est un symbole de
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modernité, car il a toujours été le produit d’une BÉGHAIN P., 1998, Patrimoine, culture et lien
création ; c’est un transmetteur de sens apte à social, Paris, Presses des Sciences Politiques,
favoriser le développement culturel ; et c’est un 115 p.
espace de rencontre destiné à conforter le lien
social. Ajoutons, pour employer un terme à la BLOOM A., 1987, L’Ame désarmée, Paris, Juillard,
mode, que c’est le meilleur allié du développe- 331 p.
ment durable, puisqu’il a déjà fait preuve de sa
durabilité dans le temps et dans l’espace. CHOAY F., 1992, L’Allégorie du patrimoine, Paris,
Ed. du Seuil, 272 p.
Entre les partisans de la table rase et les nouveaux
adeptes du "tout patrimoine", mettons-nous LAURENT J., 1955, La République et les Beaux-
d’accord pour considérer, à la suite de Françoise arts, Paris, Julliard, 226 p.
Choay (Choay, 1992), que le patrimoine, devenu
un "concept nomade", "reste le meilleur instru- LENIAUD J.-M., 2003, Décentralisation : il est
ment dont nous disposons pour inventer notre grand temps de changer, MoMuS, n°14, p. 3-4.
avenir".
MAFFESOLI M., 2000, Le temps des tribus, Paris,
La Table-Ronde, 330 p. (3e éd.)
BIBLIOGRAPHIE
RIEGL A., 1984, le Culte moderne des monuments,
BÉGHAIN P. (éd.), 1997, Guerre aux démolisseurs Paris, Seuil, 122 p. (éd. originale, Vienne 1903).
de Patrice, Vénissieux, éd. Paroles d’Aube, 163 p.
Adresse de l'auteur :
2 rue d’Algérie
69001 Lyon
tél. : 04 78 39 08 77
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