Assainissement
Assainissement
Assainissement
Sommaire
i
Cours Assainissement
i
Cours Assainissement
1.1. Définition
L‟assainissement des agglomérations a pour objet d‟assurer l‟évacuation de l‟ensemble des
eaux pluviales et usées ainsi que leur rejet dans les exutoires naturels sous des modes
compatibles avec les exigences de la santé publique et de l‟environnement.
1
Cours Assainissement
2
Cours Assainissement
3
Cours Assainissement
4
Cours Assainissement
5
Cours Assainissement
2.1. Généralités :
Les calculs des débits d‟eaux usées portent essentiellement sur l‟estimation des quantités et de
la qualité de rejets liquides provenant des habitations et lieux d‟activité.
Les rejets unitaires à considérer dépendent des facteurs socio- économiques que l‟on peut
intégrer dans les catégories d‟occupation des sols, en fonction de l‟importance de
l‟agglomération et de son activité dominante, sa spécificité.
Après les différents usages, les principes d‟assainissement sont l‟évacuation rapide, sans
stagnation des eaux usées pour éviter les fermentations putrides et les rejets qui pourraient
provoquer la contamination du milieu récepteur, tout en tenant compte des contraintes
économiques d‟équipement.
Les eaux spécifiquement industrielles : eaux de refroidissement, de lavages des produits ou
résultant de certains processus, doivent théoriquement être traitées, ou détoxiquées avant
rejet dans le réseau.
Les eaux usées sont d‟origine :
• Domestique
• Industrielle
• Equipements publics
a- Matières solides
C‟est l‟ensemble des matières en suspension et des sels dissous généralement exprimés en
masse après évaporation de l‟eau. Ces matières sont divisées en deux parties :
• Les matières en suspension qui flottent à la surface ou qui sont en suspension dans la
masse d‟un liquide et que l‟on peut enlever par filtration.
• Les matières dissoutes et colloïdales contenues dans l‟eau et obtenues par différence
entre les matières solides et les matières en suspension.
6
Cours Assainissement
b- Nutriments
Ce sont des éléments essentiels à la croissance des plantes. Leur déversement dans un cours
d‟eau favorise la croissance des plantes aquatiques indésirables. Les deux nutriments les plus
importants sont l‟azote (N) et le phosphore (P). Les eaux usées en contiennent de façon
significative.
c- Organismes pathogènes
Les organismes pathogènes proviennent d‟êtres humains infectés. Ils peuvent causer des
maladies telles que la diarrhée, le choléra, etc… Ils sont présents en grand nombre dans les
eaux usées.
d- Métaux lourds
Les métaux lourds (Pb, Cd, Cr, etc) sont toxiques lorsqu‟ils sont présents en quantités
appréciables. Ils peuvent nuire à la vie aquatique dans les cours d‟eau ou empêcher le
fonctionnement normal des traitements biologiques. Ils proviennent généralement des rejets
industriels.
7
Cours Assainissement
Le coefficient de la pointe journalière, Cpj, est le rapport du volume moyen d‟eau potable des
trois journées successives les plus chargées de l‟année sur le volume moyen annuel.
8
Cours Assainissement
9
Cours Assainissement
10
Cours Assainissement
11
Cours Assainissement
3.2.1. Intensité
L‟intensité moyenne I se définit par le rapport de la hauteur d‟eau tombée ∆h pendant une
durée donnée ∆t, soit :
I = ∆h/ ∆t
L‟intensité de précipitation I (en mm/mn ou en mm/h) est déterminée à partir des courbes
intensité - durée – fréquence (IDF) pour une durée égale au temps de concentration.
L‟intensité s‟exprime en fonction des paramètres a et b par la formule de Montana :
I (mm/mn)=a.tb; t en mn obtenus à partir des courbes IDF
𝐿 (𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟)
𝑡1 =
𝑉 (𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒)
12
Cours Assainissement
𝑡2 = 𝐼𝑃 −4/11
tc = 3,98⎜ L ⎟
I ⎟
⎝⎜ p ⎠
qui a été adaptée pour les zones non allongées et conduit à :
13
Cours Assainissement
Et :
- Surfaces imperméables :
1
C = 0,175.t 3
Ou
14
Cours Assainissement
t
C=
8+t
- Surfaces perméables :
15
Cours Assainissement
Exemple 1 :
C1 = 0,20 ; A1 = 2ha
C2= 0,3 ; A2= 1,5ha
C3= 0,05; A3= 1,8ha
C4 = 0,10; A4 = 2,5ha
Trouver Ceq
Solution 1 :
- Au point 1
C = C1 = 0,20
- Au point 2
C1.A1 + C2 A2 = 0,24
C=
A1 + A2
- Au point 3
C1.A1 + C2 A2 + C3 A3 = 0,18
C=
A1 + A2 + A3
- Au point 4
C1.A1 + C2 A2 + C3 A3 + C4 A4 = 0,15
C=
A1 + A2 + A3 + A4
16
Cours Assainissement
Zone C
Habitat continu à RDC 0.50
Immeuble 0.60
Villas 0.30
Industrielle 0.40
Voirie 0.80
Ecoles 0.50
Administrative 0.50
Commerce 0.60
Souk 0.25
Sport 0.15
Jardin 0.05
17
Cours Assainissement
Supposons que l‟averse dure 1 mn, que son intensité soit I et que dans chaque zone de
superficie Aj délimitée par deux isochrones voisines, le coefficient de ruissellement Cj reste
constant.
Le débit q1 au bout d‟1 mn est C1.I.A1
Le débit q2 au bout de 1 à 2 mn est C2.I.A2
Le débit qn de n-1 à n mn est Cn.I.An
Si l‟averse dure 2 mn avec la même intensité I, on ajoute à l‟hydrogramme élémentaire un
hydrogramme identique décalé de 1mn.
Le débit maximum limite Ql pour l‟averse uniforme d‟intensité I sera obtenu lorsque la durée
de ladite averse sera égale ou supérieure au temps de concentration tc du bassin : tc = n mn.
Au delà de l‟instant tc, le débit à l‟exutoire restera constant jusqu‟à la fin de la pluie et égal à
la somme des débits.
Ql = q1 + q2 + q3 …. + qn
n
Q= ∑ C .I.A
j =1
j j
I = H / tc
avec
18
Cours Assainissement
Cette méthode soulève des critiques dont les principales sont les suivantes :
• La décomposition du bassin en aires isochrones ne peut se faire de façon précise.
• On suppose Cj constant, ce qui est peu vraisemblable
• On ne tient pas compte du stockage de ruissellement sur le bassin, qui a pour effet
d‟étendre la durée de base de l‟hydrogramme élémentaire et corrélativement, de
réduire le débit de pointe : tout se passe dans l‟application de la méthode, comme si
l‟apport de ruissellement provenant d‟un point donné s‟écoulait à l‟exutoire en un
temps égal à la durée de l‟averse qui le produit, ce qui n‟est pas exact.
Par ailleurs, pour tenir compte de la distribution de la pluie dans l‟espace, il y a lieu de lui
appliquer un coefficient de répartition K de la pluie qui diminue lorsque l‟on s‟éloigne de
l‟épicentre.
19
Cours Assainissement
Exemple 2 :
Soit un bassin versant de superficie 10 ha, de coefficient de ruissellement égal à 0.35 et de
longueur 60 m.
Quel est le débit de ruissellement sachant que l‟intensité de la pluie est donnée par :
5230
i(mm / h) =
t(mn) + 30
La pente Ip = 0,05 et K =1
tc = t3 = L
11 I p
Solution 2 :
tc = t3 = L
=
60 = 24,39mn ≈ 24mn
11 I p 11 0,05
5230
Qmax quand t = tc i(mm / h) = = 96,85
24 + 30
96,85x10 −3
Q = C.I.A = 0,35x x105 = 0,94m3 / s
3600
Exemple 3 :
Le débit de l‟exemple1 est transité par une conduite de longueur 200m. Quel est le débit à la
fin de la conduite ?
tc = t3 + t1 = L
+
L ; V=1m/s
11 I p V
20
Cours Assainissement
Solution3 :
L 60
tc = t3 + t1 = L + = 200 = 24,39 + 3,33 = 27,72mn ≈ 28mn
11 I p V 11 0,05 + 60(m / mn)
5230
Qmax quand t = tc i(mm / h) = = 90,17
28 + 30
90,17x10 −3
Q = C.I.A = 0,35x x105 = 0,88m3 / s
3600
4
−
Au point 1 : tc = t2 = I p 11 ; Ip = 0,01
• Au point 1 :
4
−
tc = t2 = I 11 avec Ip = 0,01
p
C =C1 = 0,30
A = A1 =2ha = 2.10-4 m2
4
−
tc = t2 = 0,01 11
= 5,34mn
5230
i(mm / h) = = 147,99
5,34 + 30
147,99x10 −3
Q(1) = C.I.A = 0,30x x2.104 = 0,246m3 / s
3600
21
Cours Assainissement
• Au point 2 :
L(1 − 2)
4
− 100
tc = t + t = I 11
+ = 5,34 + = 5,34 + 1,67 = 7mn
2 1 p
V 60
5230
i(mm / h) = = 141,35
7 + 30
A =A1 + A2 = 2 + 3 = 5ha
141,35x10 −3
Q(2) = C.I.A = 0,27x x5.104 = 0,53m3 / s
3600
• Au point 3 :
L(1 − 3)
4
− 250
tc = t + t = I 11
+ = 5,34 + = 5,34 + 4,17 = 9,51mn
2 1 p
V 60
5230
i(mm / h) = = 132,38
9,51 + 30
C1 .A1 + C 2 .A 2 + C 3 .A3 0,30 x2 +0,25x3 +0,15x1,5
C= = = 0,24
A1 + A2 + A3 2 + 3 + 1,5
21
Cours Assainissement
22
Cours Assainissement
b(T) . c
U (T) =
1-b(T).f
1
V (T) =
1-b(T).f
[b (T). d] + [1-
W (T) =
ε ] 1-b(T).f
Avec :
L : longueur du BV (hm)
23
Cours Assainissement
a. Evaluation de la pente :
Pour un bassin urbanisé dont le plus long cheminement hydraulique “ L ” est constitué de
tronçons successifs “ LK ” de pentes IK, l‟expression de la pente moyenne qui intègre le temps
d‟écoulement le long du cheminement hydraulique le plus éloigné de l‟exutoire (ou temps de
concentration) est la suivante :
2
I = ⎡⎢ ⎤
L ⎥
⎢⎣ ∑ Lk / I k ⎦⎥
24
Cours Assainissement
∑A
j
Bassin en série j ⎢ L ⎥ ∑A
⎢∑
j
⎥
j
⎢⎣ I j ⎥⎦
∑ C .A ∑ I .Q (
L. Q max )
∑ Aj j j j pj pj
Bassin en parallèle
∑A j ∑Q pj ∑A j
f. Récurrence adoptée :
On appelle période de retour ou intervalle de récurrence d‟une averse, l‟inverse de sa
fréquence.
T = 1/F = N/n
F : fréquence de l‟averse
N : nombre d‟années de la période pendant laquelle on a enregistré n fois une averse de
durée t et d‟intensité I.
25
Cours Assainissement
- Au point 1 :
- Au point 2 :
⎛
2
⎞
⎜ ⎟⎟
Aeq = A1 + A2 ; C = C1.A1 + C2 .A2 ; I = ⎜ L1 + L2 ; Eeq = L1 + L2
e A1 + A2 eq ⎜ ⎟ A +A
q L1 L
+ 2 ⎟
I I
1 2
Exemple bassins en parallèle :
⎝ 1 2 ⎠
C .A + C .A I .Q + I .Q L(Q max )
Aeq = A1 + A2 ; Ceq = 1 1 2 2
; I eq =
1 1 2 2
; Eeq =
j
A1 + A2 Q1 + Q2 A1 + A2
26
Cours Assainissement
Déterminer la formule de Caquot pour le débit décennal pour les régions suivantes :
Application 3.2 : Calcul des eaux pluviales par la méthode de Caquot pour des bassins en
série
Soit les bassins dont les caractéristiques sont illustrées dans le tableau suivant :
Déterminer les débits d‟eau pluviale Qi aux points 1, 2, 3 en utilisant la formule de la région
Parisienne déterminée dans l‟application 1
27
Cours Assainissement
L
Côte Côte (m)
Secteur Tronçon BV A (ha)
amont(m) aval(m) C
28
Cours Assainissement
C = 60.RH4
3 1
V = 60.RH4 .I 2
3 1
Q = 60.S.R .I 4
H
2
Au delà de 0,60 m de diamètre, l‟utilisation des tuyaux ovoïdes est parfois jugée préférable
car leur section inférieure permet un meilleur écoulement du flot de temps sec..
29
Cours Assainissement
La variation du débit transité est fonction de la hauteur de charge dans les ouvrages
d‟assainissement.
Soit Qh le débit (calculé) des eaux à faire évacuer par l‟ouvrage. On doit dimensionner par
QH =Qh/1,06.
π.D 2
S=
4
P = π.D
S D
R = =
H
P 4
3 1 11 1
Q = 60.S.R .I = 16,661.D .I
4
H
2 4 2
d’où
4
11
Q H
D= 4 2
(16,661)11.I 11
Ces conditions sont à peu près satisfaites dans les ouvrages calculés pour l‟évacuation du
ruissellement de fréquence décennale en y réalisant des vitesses de 0,60 m/s pour 1/10 du
débit à plein section et de 0,30 m/s pour 1/100 de ce même débit. Ces vitesses sont toutes deux
obtenues avec des vitesses à pleine section de l‟ordre de 1 m/s sur les canalisations
circulaires et de 0,90 m/s sur les tuyaux ovoïdes.
Si les conditions d‟autocurage ne sont pas réalisées, il faut prévoir soit la mise en place de
chasses automatiques soit l‟utilisation périodique d‟engins de curage.
31
Cours Assainissement
Dans le souci de prévenir la dégradation des joints des ouvrages non visitables ou d‟assurer
la sécurité du personnel des ouvrages visitables, la vitesse de l‟eau ne devra pas dépasser
4m/s à 5 m/s.
Si la pente du terrain est trop forte, il y aura lieu de ménager des accrochements dans le
profil en long des ouvrages par l‟introduction de cheminées déversantes.
Les conditions de l‟autocurage seront moins impérieuses que sur les réseaux unitaires du
point de vue hygiène ; les pentes limites pourront, de ce fait, être un peu plus faibles.
Les canalisations doivent être groupées par réseaux partiels, orientés selon les plus grandes
pentes et se dirigeant, au plus près, vers le milieu récepteur.
La profondeur des ouvrages peut être réduite, du fait qu‟ils n‟ont à évacuer que les eaux
superficielles mais ce, tout en respectant la question relative à leur résistance mécanique.
4.3.2.1. Sections :
Le diamètre minimal des canalisations est fixé à 200 mm En égard à la pellicule grasse qui se
dépose à l‟intérieur des ouvrages, le coefficient γ de la formule de Bazin est pris égal à 0,25
d‟où :
1
C = 70.R 6
H
2 1
V = 70.R .I
3
H
2
2 1
Q = 70.S.RH3 .I 2
Des abaques sont établis pour des conduites pleines.
31
Cours Assainissement
S‟il faut tenir compte des débits d‟avenir, il faudra cependant, être prudent en la matière car
le surdimensionnement des canalisations crée des sujétions pour l‟autocurage. Le
raccordement des immeubles riverains doit s‟effectuer comme pour les réseaux unitaires.
3- Soit un collecteur des eaux usées en système séparatif dont les caractéristiques sont les
suivantes :
Longueur : 175 m
Débit de dimensionnement : 28,2 l/s
Pente : 0.5%
32
Cours Assainissement
Cote rad
Tronçon (NGM) Long
Intercepteur Collecteur Amont Aval m
0--1 1605.00 1593.00 250
1--2 1593.00 1584.78 370
B
2--3 1584.78 1575.11 435
3--5 1575.11 1565.00 455
33
Cours Assainissement
34
Cours Assainissement
La galerie doit être calculée pour pouvoir transiter la totalité des débits amont.
Aucune règle générale ne peut être fournie quant à la fréquence de fonctionnement des
déversoirs, celle –ci étant essentiellement fonction des conditions locales.
35
Cours Assainissement
Exemple :
On demande de :
2 1
3 2
Solution :
D : 600 mm
I : 1.6%
K = 90
Q = K St .A.RH .I = 90.
3 2 .⎜ ⎟ .(0,016)2 = 0,908m 3 / s ≅ 900l / s
4 ⎝ 4 ⎠
36
Cours Assainissement
QT 800
Rq = = = 0,89
QV 900
Ce qui est équivalent ( en utilisant l‟abaque donné en annexe) à un rapport de remplissage
de h/H=0,77
* La hauteur partielle p2 lorsque le débit = 5x débit par temps sec = 300 l/s
QT 300
= = 0,33
QV 900
Coupe :
37
Cours Assainissement
3 Qd
b= .
3
2
µ.. 2.g .hd 2
Avec µ = 0.6
3 0.5
b= .
2 ⎛− ⎞ 3 = 7,05m
0,462 1.228 2
0,6. 19,62.⎜ ⎟
⎝ 2 ⎠
On a choisi un déversoir à 2 espacements de 5,5 m (au total 11m).
Il doit être construit de telle façon que le débit ne dépasse pas 300 l/s
Q =300 l/s
Kst = 90
I= 1,6%
38
Cours Assainissement
Les bassins de retenue sont utilisés dans le cas où on cherche à réduire les dimensions des
collecteurs projetés à l‟aval en étalant les débits de pointe sur un temps imposé par les
conditions d‟écoulement à l‟aval.
On peut utiliser les dépressions naturelles comme des bassins de rétention, si on les relit au
réseau d‟assainissement pour l‟évacuation des débits de ruissellement stockés pendant un
certain temps dans la dépression.
Ces bassins sont constitués par un corps de bassin et un ouvrage aval constitué par un seuil
d‟évacuation qui peut être un déversoir ou un orifice.
39
Cours Assainissement
41
Cours Assainissement
Les siphons à point bas fonctionnent toujours en charge, même s‟ils transitent un débit très
faible (débit par temps sec).
Afin d‟éviter l‟obturation de siphons par des résidus secs volumineux, on choisit le même
diamètre minimum que celui du réseau (Φ200 pour un réseau des eaux usées, Φ 300 pour un
réseau unitaire ou pluvial). Le calcul hydraulique consiste à réaliser une vitesse minimale
(environ 1 m/s pour un collecteur des eaux usées, 1.20 à 1.50 m/s pour un réseau unitaire ou
pluvial). Pour la réaliser, il faut souvent utiliser plusieurs conduites en parallèle (une
conduite pour le débit par temps sec, avec une ou plusieurs conduites en parallèle pour le
débit par temps de pluie). Lorsqu‟on ne peut pas réaliser les vitesses minimales ci-dessus, il
faut installer des chasses d‟eau.
Un siphon à point bas doit avoir un regard de visite à chaque extrémité.
Le calcul consiste donc à :
- déterminer les sections S1 et S2 pour les débits minima ;
- calculer les pertes de charge et la répartition des débits minima ;
- vérifier si l‟ensemble peut évacuer les débits maxima et éventuellement augmenter les
section S1 et S2.
41
Cours Assainissement
• L‟étanchéité parfaite aux eaux transitées qui était jadis peu recherchée sauf dans
certains cas spéciaux, contamination d‟une nappe, par exemple.
• L‟étanchéité aux eaux extérieures, provenant de la remontée saisonnière d‟une nappe,
doit être absolue, faute de quoi l‟égout fonctionne comme drain de ladite nappe, ce
qui a pour effet de perturber, considérablement le fonctionnement de la station
d‟épuration.
Les tuyaux circulaires sont désignés par leur diamètre intérieur, dit diamètre nominal,
exprimé en mm. Les tuyaux ovoïdes sont désignés par leur hauteur intérieure, dite nominale,
exprimée en centimètres.
42
Cours Assainissement
Les joints furent d‟abord réalisés en mortier de ciment sur le chantier. Ces joints cédèrent la
place aux joints en élastomètre, étanches tant aux eaux intérieures qu‟aux eaux extérieures.
Les avantages et les inconvénients de ces tuyaux sont présentés sur le tableau 6.6.
Domaine d’utilisation :
Bien qu‟elles continuent à être utilisées à l‟heure actuelle, leur usage devient de moins en
moins courant au niveau de l‟ossature des réseaux. Les conduites en béton comprimé sont
parfois utilisées pour la réalisation des branchements particuliers de 200 mm et les
raccordements des bouches d‟égout de diamètre 300 mm.
Caractéristiques :
Les diamètres fabriqués vont du 120 au 1000 mm dans les 3 classes suivantes : 30B, 60B et
90B.
Tableau 6 .1: Classement des tuyaux en béton non armé selon leurs résistances à
l’écrasement
43
Cours Assainissement
Parmi les conduites en béton armé fabriquées et largement utilisées au Maroc dans le
domaine de l‟assainissement on trouvera :
• les conduites en béton vibré armé
• les conduites en béton centrifugé ordinaire (CAO)
• les conduites en béton précontraint
Procédés de fabrication :
Le processus de fabrication utilisé est organisé de la manière suivante :
La cage d‟armatures est montée verticalement sur un collet en acier sur lequel vient coulisser
le moule extérieur. Le béton est injecté par passes montantes par centrifugation.
A la fin de fabrication, la buse est soumise à une compression qui permet d‟améliorer sa
compacité. La conduite ainsi fabriquée est transportée verticalement vers l‟aire de stockage
où elle est maintenue jusqu‟à ce qu‟elle atteigne une résistance suffisante.
Caractéristiques :
Les éléments fabriqués ont une longueur de 2.50 m en diamètres variant de 300 à 1000 mm
et correspondent à deux classes de résistance (90 A et 135 A). Les charges de rupture sont
données sur le tableau 6.2. Ils sont à bouts mâle et femelle.
Elles représentent les conduites en béton armé dont l‟usage dans le domaine d‟assainissement
est le plus courant au Maroc.
Procédés de fabrication :
Les armatures sont obtenues à partir des fils d‟acier en bottes et enroulés autour d‟un
mandrin. La fabrication se fait par centrifugation de la cage d‟armatures horizontalement
avec insertion du béton durant la rotation de la buse. Cette centrifugation confère à la buse
une très bonne compacité, une bonne résistance à l‟ovalisation et une bonne étanchéité.
Caractéristiques :
Les buses se présentent sous formes d‟éléments à joint torique ou d‟éléments à bouts droits.
La jonction des tuyaux CAO. (JT) se fait par l‟intermédiaire d‟un joint torique en élastomère
qui autorise des déviations angulaires de plusieurs degrés ; la jonction des tuyaux CAO à
bouts droits (BD) se fait par l‟intermédiaire d‟une bague matée au mortier sec.
Les éléments fabriqués présentent des diamètres de 200 à 2200 mm correspondant à 3
classes: 60 A, 90 A et 135 A.
44
Cours Assainissement
Ce coefficient “ a ” est pris égal à 1.3 pour le béton armé d‟assainissement comportant un
pourcentage minimal d‟armatures répondant à la norme marocaine 10-01-F040 ou à son
homologue européenne NF 16-341.
La charge calculée Pc résulte du cumul des actions sur le tuyau mises en œuvre par le
remblai d‟une part, les charges mobiles d‟autre part. Elle est déterminée par la formule :
Pc = [(P-P’)*De] / m
45
Cours Assainissement
dans laquelle :
46
Cours Assainissement
47
Cours Assainissement
Procédure de Fabrication :
Le tuyau en amiante - ciment est formé sur un mandrin parfaitement lisse par enroulement
continu et compression de couches minces successives d‟une matière constituée d‟un mélange
intime de fibres d‟amiante et de ciment Portland. Les couches de ce mélange ont une
épaisseur de quelques dixièmes de millimètres et en subissant une forte compression
mécanique au fur et à mesure de leur enroulement sur le mandrin augmentent la compacité
des tuyaux et lui confèrent une bonne étanchéité. Les tuyaux, une fois formés, sont
démandrinés puis immergés pendant plusieurs jours dans des bassins de mûrissement où
s‟effectue leur durcissement. Après séchage, les tuyaux sont repris et leurs extrémités sont
usinées afin de permettre la réalisation des assemblages.
Caractéristiques :
Les tuyaux en amiante ciment sont fabriqués dans une gamme de diamètres allant de 100 â
1000 mm, correspondant aux quatre (4) classes de résistances A1, A2, A3 et A4. La longueur
des éléments est de 4 m jusqu‟au diamètre 150 mm et de 5 m pour les diamètres supérieurs.
Domaine d’emploi :
Une part importante des tuyaux mis en oeuvre pour la réalisation des branchements et des
petits collecteurs (Ø < 200 mm) sont du type amiante - ciment. Une utilisation moins
importante est faite actuellement pour les diamètres de 200 à 600 mm et demeure très
occasionnelle pour les diamètres supérieurs.
48
Cours Assainissement
Tableau 6.4 : classement des tuyaux en amiante - ciment selon leurs résistances a
l’écrasement
Diamètre Charge de rupture Pr (KN/m)
nominal DN Série A 1 Série A2 Série A3 Série A4
100 - - - 3
125 - - - 3
150 - - 3 3
175 - - 3.5 4
200 - 3 3.5 5
250 - 3 4.5 6
300 3 3.5 5.5 7
350 4.5 6.5 9.5 12.5
400 5 7 11 14.5
450 5.5 8 12 16
500 6 9 13.5 18
600 7 11 16 21.5
700 8.5 12.5 19 25
800 9.5 14.5 21.5 29
900 11 16 24.5 32.5
1000 12 18 27 36
1100 13.5 20 29.5 39.5
1200 14.5 21.5 32.5 43
1300 15.5 23.5 35 47
1400 17 25 38 50.5
1500 18 27 40.5 54
1600 19 29 43 57.5
1700 20.5 30.5 46 61
1800 21.5 32.5 48.5 65
1900 23 34 51.5 68.5
2000 24 36 54 72
2100 25 38 56.5 75.5
2200 26.5 39.5 59.5 79
2300 27.5 41.5 62 83
2400 29 43 65 86.5
2500 30 45 67.5 90
N.B (1) – Les marges de rupture indiquées dans ce tableau correspondent aux marges obtenues sur des
éprouvettes de largeurs normalisées.
(2)- cette classification correspond à :
Série A1 : Série 30
Série A2 : série 60
Série A3 : série 90
Série A4 : série 120
49
Cours Assainissement
Figure 6.1 : Abaques de résistance mécanique en fonction des diamètres courants avec
surcharges roulantes (Roue : 10000 daN)
51
Cours Assainissement
51
Cours Assainissement
Le tableau ci-dessous (6.6) résume les avantages et les inconvénients des différents
matériaux des canalisations exposés ci-dessus.
52
Cours Assainissement
53
Cours Assainissement
H (cm) D(mm)
100 800
130 1000
150 1200
180 1400
200 1500
54
Cours Assainissement
- Espacement :
L‟implantation des regards de visite sera recommandée sur les collecteurs dans les cas
suivants :
• à chaque jonction entre deux collecteurs;
• à chaque changement de direction;
• à chaque changement de section ;
• à chaque changement de pente;
• à tous les 40 à 50 mètres pour les conduites de diamètre inférieur à 1 000 mm;
• à tous les 80 à 120 mètres pour les conduites de diamètre supérieur à 1 000 mm.
- Emplacement :
Sur les égouts non visitables les regards de visite se placent dans l‟axe de la canalisation
Sur les égouts visitables, ils peuvent être latéraux, Le regard latéral comporte un
branchement d‟accès dont le radier est incliné vers l‟égout.
- Caractéristiques :
Les regards de visite comprennent (voir schéma ci-dessous) :
• un radier;
• une cheminée verticale;
• une dalle supérieure;
• un dispositif de recouvrement;
• une échelle ou des échelons de descente sont installés niais la tendance est de les
supprimer. Les exploitants utilisent, si nécessaire, des échelles mobiles.
55
Cours Assainissement
La dalle supérieure en béton armé comporte une feuillure destinée à supporter le dispositif de
recouvrement.
Pour les dispositifs sous chaussée, il est recommandé de choisir parmi les types:
- circulaire de 850 mm avec une ouverture de diamètre utile de 600 mm;
- carré de côté 850 mm de diamètre, avec une ouverture de diamètre utile de
600 mm.
Pour les dispositifs sous trottoir, il est recommandé de choisir parmi les types suivants :
- circulaire de 800 mm, avec une ouverture de diamètre utile de 600 mm;
56
Cours Assainissement
- carré de côté 800 mm, avec une ouverture de diamètre utile de 600 mm.
Les échelles fixes, échelons de descente et crosses de sortie sont en acier galvanisé ou
métallisé au zinc à chaud et constitués d‟éléments de 0,025 m.
Les échelons doivent avoir une largeur de 0,35 m et être espacés de 0,30 m d‟axe en axe.
- Caractéristiques :
Les bouches d‟égout comprennent :
- un radier dont l„épaisseur minimale est de 8 cm;
- un branchement de raccordement à la canalisation principale, dont le diamètre
minimal est de 0,30 m;
- une cheminée verticale en éléments préfabriqués, en maçonnerie ou en béton dont, en
cas de béton armé, l‟épaisseur minimale est fixée à 8 cm;
- un cadre supérieur en béton armé, destiné â supporter le couronnement avec avaloir.
- Systèmes de bouches :
Du point de vue du mode d‟introduction de l‟eau, les bouches d‟égout sont classées en deux
types :
- bouches ordinaires;
- bouches sélectives.
• Bouches ordinaires
Les bouches ordinaires sont constituées par le couronnement et la bavette Elles n‟offrent
aucun obstacle â la pénétration des résidus dans le réseau.
L‟ouverture de la bouche doit être telle qu‟elle puisse absorber le flot d‟orage en provenance
d‟une longueur donnée de caniveau.
• Bouches sélectives
L‟objet des bouches sélectives est d‟empêcher l‟introduction de corps étrangers volumineux
dans le réseau. Divers organes de sélection sont à distinguer.
- LES GRILLES - Généralement, les grilles sont placées horizontalement dans le caniveau;
elles sont en fonte, et de formes plates ou concaves, les barreaux étant
espacés de 0,02 m. L‟inconvénient est que, dans cette position, les grilles
sont fragiles et glissantes.
57
Cours Assainissement
s‟y produit des remous et les sables sont entraînés. D‟autre part, ils sont une cause de
fermentation possible d‟eaux polluées, donc de mauvaises odeurs.
Dans les puisards sélectifs, l‟objectif est de décanter l‟eau qui pénètre dans la bouche, ce qui
conduit à l‟utilisation de puisards siphonnés. Ces ouvrages comportent une cloison siphoïde.
- LES PANIERS - Dans la cheminée de la bouche un panier amovible percé de trous est
disposé. Certains systèmes combinent le puisard et le panier.
Le raccordement des bouches d‟égout sur le réseau d‟assainissement se fait par une conduite
de branchement en PVC de diamètre 300 mm.
58
Cours Assainissement
De toute façon, elles ne sont généralement prévues que pour les réseaux d‟eaux usées, le
relèvement des eaux pluviales posant des difficultés dues à la variation et à l‟importance des
débits.
59
Cours Assainissement
ANNEXES
61
Cours Assainissement
67
Cours Assainissement
68
Cours Assainissement
69
Cours Assainissement
91
Cours Assainissement
91
Cours Assainissement
92