LF 2024 Ekm
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PREMIÈRE PARTIE
CONDITIONS GÉNÉRALES D'ÉQUILIBRE FINANCIER
Article Premier: Ressources et charges du budget de l'État
Le budget de l'État pour l'exercice 2024 s'équilibre en ressources et en charges à 2.179.125.009.000
FCFA.
Il est composé de recettes et de dépenses budgétaires, de ressources et de charges de trésorerie ainsi
que de recettes et de dépenses des comptes spéciaux du Trésor.
TITRE I
DISPOSITIONS RELATIVES AUX RESSOURCES DU BUDGET DE L'ÉTAT
Article 2 : Autorisation de perception des recettes de l'État
Pour l'exécution du programme de développement, le Gouvernement est autorisé, au titre de l'exercice
2024 à :
- percevoir les impôts directs et indirects, droits, taxes et redevances au profit de l'État, des
collectivités territoriales et des autres organismes publics, selon les textes en vigueur et sous
réserve des modifications portées au code des douanes national, au code général des impôts
(CGI) et au livre des procédures fiscales (LPF) conformément à l'article 3 de la présente loi;
- effectuer tous les tirages d'emprunts destinés au financement des investissements et à
mobiliser les appuis budgétaires, dans le cadre des accords ou conventions passés avec les
bailleurs de fonds, dans la limite du plafond énuméré ci-dessous ;
- mobiliser et affecter les dons-projets et les dons-programmes, conformément à l'intention
exprimée par les donateurs ;
- procéder, sur les marchés monétaire et financier, à toutes les opérations requises pour la
gestion de la trésorerie de l'État.
Sous réserve de dispositions contraires, la présente loi s'applique :
- à l'impôt sur le revenu des personnes physiques dû au titre de l'année 2023 ;
- à l'impôt sur les sociétés dû au titre des exercices clos à compter du 31 décembre 2023 ;
- à compter du 1er janvier 2024 pour les autres dispositions fiscales.
Toutes contributions directes ou indirectes, outre que celles qui sont autorisées par les lois et décrets en
vigueur et par la présente loi, à quelque titre ou sous quelque dénomination qu'elles se perçoivent, ne
sont pas autorisées, sous peine de poursuite, contre les fonctionnaires et agents qui confectionneraient
des états d'émission et tarifs et ceux qui en assureraient le recouvrement, comme concussionnaires,
sans préjudice de l'action en répétition pendant trois (03) années, contre tous receveurs, percepteurs ou
individus qui en auraient fait la perception.
Sont également passibles des peines prévues à l'égard des concussionnaires, tous détenteurs de
l'autorité publique, qui, sous une forme quelconque et pour quelque motif que ce soit, auraient, sans
autorisation de la loi, accordé des exonérations ou franchises de droits, impôts ou taxes publiques ou
auraient effectué gratuitement la délivrance de produits détenus par les services et établissements
relevant de l'État ou des collectivités territoriales.
Article 3 : Évaluation des ressources du budget de l'État
Les ressources du budget de l'État pour l'exercice 2024 s'élèvent à 2.179.125.009.000 FCFA. Elles sont
composées de :
- ressources du budget général 2.174.926.927.000 FCFA, dont 1.279.066.219.000 FCFA de
recettes budgétaires et 895.860.707.000 FCFA de ressources de trésorerie ;
- recettes des comptes spéciaux du Trésor: 4.198.082.000 FCFA.
Article 4 : Recettes budgétaires et ressources de trésorerie
Les recettes budgétaires sont composées de :
Catégories Montants (FCFA)
Recettes fiscales 1,042,112,820,000
Recettes non fiscales 61,977,344,000
Dons-programmes 12,791,000,000
Dons-projets 162,185,056,000
CHAPITRE I
MESURES RECONDUITES
Article 6: Du 1er janvier au 31 décembre 2024, les taxes ci-après continueront d'être perçues au cordon
douanier: le Prélèvement de l'Union Africaine (PUA) ; la Taxe de Laissez-Passer (TLP) ; le Prélèvement
National de Solidarité (PNS).
La perception de ces taxes est soumise aux conditions suivantes :
Article 6-1: L'assiette du Prélèvement de l'Union Africaine (PUA) est constituée par la valeur en douane
des marchandises importées, originaires de pays tiers à l'Union et mises à la consommation au Togo.
Le taux de Prélèvement de l'Union Africaine (PUA) est fixé à 0,2% de la valeur en douane des
marchandises importées.
Sont exonérés du Prélèvement de l'Union Africaine (PUA) :
a. les dons et aides destinés à l'Etat ou aux œuvres de bienfaisance ;
b. les biens importés au titre de privilèges diplomatiques.
Le Prélèvement de l'Union Africaine (PUA) est affecté à l'Union Africaine à travers un compte spécial
ouvert à la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) au nom de l'Union Africaine.
Article 6-2 :
La Taxe de Laissez-Passer (TLP) est constituée de la vignette d'importation temporaire de véhicules ou
laissez-passer. Elle est perçue sur les véhicules d'immatriculation étrangère entrant sur le territoire
national dans les conditions ci-après :
a. voitures de tourisme et autres véhicules de transport de personnes : 7000 FCFA pour un séjour
de trente (30) jours ;
b. véhicules automobiles de transport de marchandises : 7000 FCFA pour un séjour de cinq (05)
jours.
Les véhicules des corps diplomatiques et consulaires sont exemptés de la Taxe de Laissez-Passer
(TLP).
La Taxe de Laissez-Passer (TLP) est affectée au budget de l'Etat.
Article 6-3 : L'assiette du Prélèvement National de Solidarité (PNS) est constituée par la valeur en
douane des marchandises importées, originaires de pays tiers à la Communauté Economique des Etats
de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et mises à la consommation au Togo.
Le taux de Prélèvement National de Solidarité est fixé à 0,5% de la valeur en douane des marchandises
importées.
Sont exonérés du Prélèvement National de Solidarité (PNS) :
a- les dons et aides destinés à l'Etat ou aux œuvres de bienfaisance;
b- les biens importés au titre de privilèges diplomatiques.
Le Prélèvement National de Solidarité (PNS) est affecté au budget de l'Etat et versé sur un compte
spécial du Trésor public.
Article 7 :
Les dispositions des articles 7 et 8 de la loi de finances n°2023-016 du 19 octobre 2023 portant loi de
finances rectificative, exercice 2023 sont reprises et modifiées comme suit :
« Nonobstant les dispositions des articles 3 et 19 du code des douanes national, de l'article 6-3 de la
présente loi de finances, de l'article 175 du code général des impôts et des articles 102 et 103 du livre
des procédures fiscales, les véhicules de transport de marchandises et de personnes, de cinq (5) ans
d'âge au maximum et les motocycles électriques neufs et leurs batteries importées ou vendus en
République togolaise bénéficient, du 1er janvier au 31 décembre 2024, des avantages douaniers et
fiscaux suivants :
a) abattement sur la valeur en douane de :
- 100% pour les véhicules électriques ou hybrides à l'état neuf;
- 100% pour les motocycles électriques à l'état neuf et leurs batteries;
- 80% pour les véhicules neufs de tourisme;
- 90% pour les autres véhicules neufs;
- 50% pour les véhicules d'un (1) à deux (2) ans d'âge;
- 35% pour les véhicules de trois (3) à cinq (5) ans d'âge;
b) exonération du prélèvement national de solidarité (PNS);
c) exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA);
d) dispense du prélèvement au titre des acomptes IS et IRPP catégorie des revenus d'affaires
perçus au cordon douanier».
Article 8 : Au sens de la présente loi,
Les véhicules de transport de marchandises désignent :
1. Les tracteurs routiers pour semi-remorques ou remorques des positions tarifaires 8701.21.10.00;
8701.21.20.00; 8701.22.10.00; 8701.22.20.00; 8701.23.10.00; 8701.23.20.00; 8701.24.10.00;
8701.24.20.00; 8701.29.10.00 et 8701.29.20.00 du TEC CEDEAO.
2. les véhicules automobiles pour transport de marchandises de la position 87.04 du TEC CEDEAO ;
3. les remorques et semi-remorques pour tous véhicules de la position 87.16 du TEC CEDEAO.
Les véhicules de transport de personnes désignent :
1. les véhicules automobiles pour le transport de dix (10) personnes ou plus chauffeur inclus de la
position 87.02 du TEC CEDEAO;
2. les voitures de tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus pour le transport de
personnes de la position 87.03 du TEC CEDEAO.
Les motocycles électriques désignent les motocycles à deux (2) roues et à trois (3) roues équipés de
moteur électrique pour la propulsion des positions tarifaires 8711.60.10.00 et 8711.60.90.00 du TEC
CEDEAO.
Les batteries des motocycles électriques désignent les accumulateurs électriques au lithium-ion de la
position tarifaire 8507.60.00.00, à condition d'être importées par les importateurs desdits motocycles et
pour leur compte et reconnaissables comme exclusivement destinés aux motocycles électriques.
Article 9 : Les modalités pratiques d'octroi des avantages ci-dessus sont fixées par arrêté du ministre
chargé des finances.
Article 10: Du 1er janvier au 31 décembre 2024, les dispositions de l'article 10 de la loi n°2022-022 du
27 décembre 2022 portant loi de finances, exercice 2023, relatives au régime fiscal dérogatoire
applicable aux opérations de restructuration des entreprises en difficulté sont reconduites comme suit :
1- Champ d'application
Le ministre chargé des finances est habilité à accorder, par voie d'agrément, certaines exonérations aux
entreprises en difficulté qui font l'objet d'opérations de restructuration.
Par « entreprises en difficulté » au sens de la présente loi, on entend (i) les entreprises faisant l'objet
d'une procédure de conciliation visée à l'article 2 de l'Acte Uniforme portant organisation des
procédures collectives d'apurement du passif de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit
des Affaires (OHADA) ou (ii) d'une procédure de règlement préventif prévue par l'article 1-1 du même
acte uniforme ainsi que (iii) les entreprises tenues de reconstituer leurs capitaux propres en vertu des
dispositions des articles 371 et suivants de l'Acte Uniforme révisé relatif au droit des sociétés
commerciales et du groupement d'intérêt économique de l'OHADA.
Par « opérations de restructuration » au sens de la présente loi, on entend (i) tout acte concrétisant un
changement de contrôle de l'entreprise en difficulté ou de tout ou partie de ses filiales (ii) tout acte de
cession d'actifs de l'entreprise en difficulté ou de tout ou partie de ses filiales (iii) tout acte connexe ou
préparatoire aux opérations visées aux (i) et (ii) du présent article et (iv) tout acte constitutif du plan de
restructuration économique, financier et social de l'entreprise en difficulté.
2- Avantages fiscaux
Les avantages fiscaux consistent en des exonérations qui concernent exclusivement :
a) en matière d'impôt sur les sociétés, les bénéfices, les reprises de provisions, quel que soit le
régime fiscal appliqué lors de leur dotation, les plus-values constatées lors de la cession ou de
la réévaluation libre d'éléments d'actifs immobilisés ainsi que tout autre produit exceptionnel;
b) en matière d'imposition minimum forfaitaire, la totalité du chiffre d'affaires réalisé quels que
soient son origine et son montant;
c) en matière d'impôts fonciers, les propriétés bâties au sens de l'article 258 du code général des
impôts (CGI) ainsi que les propriétés non bâties au sens de l'article 259 du CGI;
d) en matière de patente et de taxes équivalentes, le chiffre d'affaires, et les valeurs locatives des
immeubles ou terrains servant à l'exercice de la profession;
e) en matière de taxe sur les activités financières, l'ensemble des opérations financières,
bancaires ou se rapportant au commerce de valeur et de l'argent dans le cadre exclusif des
opérations de restructuration des entreprises en difficulté;
f) en matière de taxe sur les conventions d'assurances, toute convention d'assurance ou de rente
viagère dans le cadre exclusif des opérations de restructuration des entreprises en difficulté;
g) en matière de droits d'enregistrement et de timbre, les actes portant augmentation de capital en
numéraire ou au moyen d'incorporation de créances, de bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, les actes de fusion de sociétés et les actes de cession de titres
sociaux et d'éléments d'actif immobilisés.
3- Conditions d'obtention de l'agrément
L'agrément visé au point 1 du présent article pourra être accordé par le ministre chargé des finances en
considération de tout ou partie des éléments d'appréciation suivants :
a. le secteur d'activité de l'entreprise en difficulté est un secteur porteur de potentialités de
croissance et d'emplois;
b. le secteur d'activité de l'entreprise en difficulté est un secteur stratégique pour le pays ou les
régions;
c. le secteur d'activité de l'entreprise en difficulté est nécessaire au fonctionnement de l'économie
du pays ou des régions ou au maintien d'une concurrence réelle entre les opérateurs du
secteur;
d. le montant des investissements projetés est significativement important,
e. l'agrément constitue un facteur déterminant de nature à permettre la pérennité de l'entreprise
en difficulté et la sauvegarde ou le développement des emplois à l'échelle locale ou nationale.
4- Procédure d'obtention de l'agrément
Toute entreprise qui sollicite l'agrément visé au point 1 doit joindre à sa demande un programme de
développement des activités existantes permettant de justifier de la sauvegarde ou du développement
de l'emploi. Les engagements pris doivent être fermes et sans condition. Les engagements en matière
d'emploi devront être tenus pendant une durée de vingt-quatre (24) mois.
Le ministre chargé des finances se prononce dans les quarante-cinq (45) jours calendaires à compter
de la date de dépôt de la demande. Le défaut de réponse dans le délai imparti équivaut à une décision
implicite de rejet.
La demande d'agrément devra comporter tous les éléments permettant l'identification des actionnaires
directs et indirects et des bénéficiaires économiques ultimes de l'entreprise qui soumet la demande
d'agrément.
5- Contenu de l'agrément
Le champ d'application de l'agrément pourra être limité par la décision du ministre chargé des finances
à une, plusieurs ou la totalité des exonérations prévues au point 2 du présent article pour une durée qui
pourra varier selon les exonérations dans la limite de la durée maximale de cinq (05) années prévues
au paragraphe 3 du point 5.
L'agrément détermine le pourcentage qui s'appliquera aux exonérations octroyées.
L'agrément est accordé pour une période qui ne peut excéder cinq (05) années à compter du 1er jour
de l'exercice au cours duquel l'agrément est accordé. La durée de l'agrément est renouvelable si la
durée initiale de l'agrément est inférieure à cinq (05) années et dans la limite de cette durée, sur
décision expresse devant intervenir au moins trois (03) mois avant l'expiration de la durée de l'agrément
initial.
A l'issue de la période d'agrément, l'entreprise en difficulté recouvre le droit d'imputer l'intégralité des
déficits fiscaux reportables qu'elle avait constatés antérieurement à son agrément. Par dérogation aux
dispositions de l'article 101 du CGI, l'agrément peut prévoir que ces déficits pourront s'imputer sans
limitation de montant sur les bénéfices réalisés durant une période de 12 ou 24 mois à compter de
l'expiration de la période de l'agrément suivant la décision du ministre chargé des finances.
Le bénéfice des dispositions du présent article ne peut venir en cumul à des avantages fiscaux et
douaniers issus de régimes dérogatoires tels que prévus au Code des investissements.
L'octroi d'un agrément au titre du présent article entraine de plein droit l'extinction du régime dérogatoire
dont pouvait bénéficier l'entreprise en difficulté.
6- Retrait de l'agrément
L'agrément peut être retiré à tout moment par le ministre chargé des finances s'il est établi que les
engagements pris en matière d'emploi, de règlement du prix de cession, de reconstitution des capitaux
propres et d'investissements n'ont pas été intégralement tenus dans les délais impartis.
7- Date d'effet du régime
Le présent régime s'applique aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018.
Article 11: Du 1er janvier au 31 décembre 2024, et par dérogation à l'article 3 du code des douanes
national (CDN), est exonéré des droits et taxes, à l'exception des prélèvements communautaires,
l'importation du matériel agricole.
Article 12: Du 1er janvier au 31 décembre 2024, il est institué un régime de précompte ou retenue à la
source de la TVA dans les conditions ci-après :
1. Des opérations faisant l'objet de la TVA précomptée ou retenue à la source. Les opérations
soumises au régime de la TVA précomptée ou retenue à la source sont définies par arrêté du
ministre chargé des Finances. Les personnes, qui subissent la retenue à la source, disposent
d'un Numéro d'Identification Fiscale (NIF).
2. De la personne chargée d'opérer le précompte ou la retenue à la source de TVA. La personne
chargée d'opérer le précompte ou la retenue à la source est l'acquéreur des biens livrés ou le
bénéficiaire des services fournis.
3. De la liquidation de la TVA précomptée ou retenue à la source. La TVA précomptée ou retenue
à la source afférente aux opérations imposables définies au point 1 du présent article est
liquidée au taux en vigueur à la date du paiement considéré comme fait générateur.
4. De la déclaration spéciale et du paiement de la TVA précomptée ou retenue à la source.
La personne chargée d'opérer le précompte ou la retenue de la TVA a l'obligation de déclarer
l'intégralité de la TVA au moment de son exigibilité sur un imprimé distinct de celui de la
déclaration normale de TVA. La TVA précomptée ou retenue à la source est acquittée par les
personnes redevables auprès du receveur des impôts compétent.
5. De la déclaration et du paiement de la TVA précomptée ou retenue à la source par l'État, les
collectivités territoriales et les établissements publics.
Par exception aux dispositions du point 4 du présent article, l'État, les collectivités territoriales
et les établissements publics dressent un état de la TVA précomptée ou retenue à la source et
portent le montant correspondant au crédit du compte intitulé « TVA précomptée ou retenue à la
source » ouvert dans les livres des comptables principaux, au plus tard le 15 du mois suivant
celui au cours duquel la TVA a été précomptée ou retenue à la source. L'état dressé est
transmis aux fins d'émission de titres de régularisation à l'administration fiscale.
CHAPITRE II
MODIFICATIONS DU CODE GÉNÉRAL DES IMPÔTS ET DU LIVRE DES PROCÉDURES FISCALES
Article 15 : Le présent article modifie les articles 20, 40, 74, 87, 108, 120, 125, 180, 195, 215, 231, 233,
243, 254, 260, 261, 302, 319, 331, 390, 392, 395, 405, 412, 414, et 438 du Code général des impôts. Il
modifie également les articles 9, 10, 22, 23, 49, 50, 93, 98, 99, 100, 101, 147, 205, 210, 228, 229, 238,
238-bis, 250, 357, 360, 474, et 542 du Livre des procédures fiscales.
Le produit obtenu par application du barème ci-dessus est arrondi à la dizaine de francs inférieure.
Abrogé.
Art. 87 du CGI :
a) Le prix d'acquisition est le prix effectivement payé par le cédant tel qu'il a été stipulé dans l'acte,
majoré le cas échéant, de toutes les charges et indemnités.
b) Lorsque le bien a été acquis à titre gratuit, la valeur vénale du bien est celle du jour de la mutation à
titre gratuit.
c) Le prix d'acquisition est majoré des frais afférents à l'acquisition, et le cas échéant, des dépenses de
construction, de reconstruction, d'agrandissement, de rénovation ou d'amélioration effectivement
réalisées depuis l'acquisition lorsqu'elles ne présentent pas le caractère de dépenses locatives dûment
justifiés ou à défaut fixés forfaitairement à 30% du prix d'acquisition.
Art. 108 du CGI :
Les plus-values autres que celles réalisées sur les marchandises, résultant de l'attribution gratuite
d'actions ou de parts sociales à la suite de fusions, scissions, apport partiel d'actif par des sociétés en
commandite simple ou à responsabilité limitée sont exonérées de l'impôt sur les sociétés.
Le même régime est applicable lorsqu'une société anonyme, ou en commandite simple ou à
responsabilité limitée apporte l'intégralité de son actif à deux (02) ou plusieurs sociétés constituées à
cette fin sous l'une de ces formes à condition que
1- les sociétés bénéficiaires soient toutes de nationalité togolaise ou d'une nationalité d'un des Etats
membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO);
2- l'apport ait été préalablement agréé par le ministre chargé des finances.
L'application des dispositions du présent article est subordonnée à l'obligation constatée dans l'acte de
fusion ou d'apport de calculer les amortissements annuels à prélever sur les bénéfices ainsi que les
plus-values ultérieures résultant de la réalisation de ces éléments d'après le prix de revient qu'ils
comportaient pour les sociétés fusionnées ou pour les sociétés apporteuses, déduction faite des
amortissements déjà réalisés par elles.
Art. 120 du CGI :
Les personnes physiques passibles de l'impôt sur le revenu en raison de leurs activités industrielles,
commerciales ou non commerciales et les sociétés et autres personnes morales soumises à l'impôt sur
les sociétés sont passibles d'un minimum forfaitaire de perception. Il est dû en cas de déficit ou lorsque
le résultat fiscal ne permet pas de déterminer un impôt supérieur à celui-ci.
Il est fait application d'un taux de 1 % du chiffre d'affaires hors taxe sur la valeur ajoutée (TVA), du
dernier exercice clos. Ce taux est porté à 2% en ce qui concerne l'importation en vue de la revente, des
véhicules d'occasion mis en circulation sur le territoire togolais.
En aucun cas, son montant ne peut être inférieur à vingt mille (20 000) francs CFA pour les
contribuables qui sont au régime du bénéfice réel d'imposition.
Le chiffre d'affaires correspond à celui de l'ensemble des opérations réalisées par les contribuables
dans l'exercice de ses activités professionnelles courantes. S'agissant de l'importation en vue de la
revente, des véhicules d'occasion, la base est constituée par la valeur en douane déterminée
conformément aux dispositions du Code des douanes national.
Toutefois, pour ces mêmes contribuables commercialisant des produits dont la marge brute autorisée
est fixée par un acte réglementaire, la base est constituée par cette marge.
Art. 125 du CGI (125-1 modifié) :
1-Dans le cas de suspension, cessation ou de cession en totalité ou en partie d'une entreprise
commerciale, industrielle, artisanale ou minière ou d'une exploitation agricole dont les résultats sont
imposés d'après le régime du bénéfice réel, l'impôt sur le revenu dû en raison des bénéfices réalisés
dans cette entreprise ou exploitation et qui n'ont pas encore été imposés, est immédiatement établi.
Les contribuables sont tenus d'aviser l'Administration fiscale de la cessation ou cession d'activités dans
les conditions prévues à l'article 14 du Livre des Procédures Fiscales.
2-Les contribuables sont tenus de faire parvenir à l'Administration fiscale dans le délai de trente (30)
jours ci-dessus, outre les renseignements visés au deuxième alinéa du présent article, la déclaration de
leur bénéfice réel accompagnée des documents prescrits en matière de tenue de comptabilité prévus
par le livre des procédures fiscales. Les entreprises tenues aux obligations de documentation en
matière de prix de transfert doivent fournir la documentation complète en même temps que les
documents visés par le présent paragraphe.
À défaut de production, dans le délai fixé ci-dessus, des renseignements et de la déclaration visés au
paragraphe précédent ou si, invités à fournir ces renseignements et cette déclaration, les contribuables
s'abstiennent de les donner dans les quinze (15) jours qui suivent la réception de l'avis qui leur est
adressé à cet effet, les bases d'impositions sont arrêtées d'office sans préjudice de l'application des
sanctions prévues.
Les impositions établies dans les conditions prévues par le présent article sont immédiatement exigibles
pour leur totalité.
Les dispositions du présent article sont applicables dans le cas de décès de l'exploitant. Les
renseignements nécessaires pour l'établissement de l'impôt sont alors produits par les ayants droit du
défunt dans les douze (12) mois suivant de la date de décès.
En cas de cession ou de cessation d'entreprise, les provisions constituées en matière d'impôt sur les
sociétés et sur le revenu d'affaires et non encore employées sont considérées comme un élément du
bénéfice immédiatement imposable.
Art. 180 du CGI : Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) :
I - Affaires ou opérations soumises à un autre impôt :
1) les opérations ayant pour objet la transmission de propriété ou d'usufruit d'immeubles nus, de
fonds de commerce ou de clientèle, soumises à la formalité de l'enregistrement;
2) les opérations bancaires et financières soumises à la taxe sur les activités financières (TAF) ;
3) les affaires effectuées par les sociétés ou compagnies d'assurance qui sont soumises à la taxe
sur les conventions d'assurance, ainsi que les prestations de services réalisées par les
courtiers et les intermédiaires d'assurances ;
4) les recettes de transports de personnes réalisées par les transporteurs passibles de la taxe
professionnelle unique à titre d'impôt synthétique, prévue à l'article 135 du présent code;
5) les opérations qui entrent dans le champ d'application de la taxe sur les spectacles et la taxe
sur les jeux du hasard;
6) les affaires réalisées par les personnes physiques soumises à la taxe professionnelle unique à
titre d'impôt synthétique, prévue aux articles 128 et suivants du présent code.
II - Agriculture, pêche et élevage
1) Les livraisons en l'état des produits de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche faites par les
agriculteurs, éleveurs et pêcheurs artisans ;
2) les matériels agricoles.
III - Professions libérales :
1) les consultations médicales, les soins présentant un caractère médical, toutes les prestations
médicales fournies par les hôpitaux, les cliniques et autres établissements assimilés ainsi que
les soins prodigués par les vétérinaires, les soins paramédicaux, les frais d'hospitalisation, les
fournitures de prothèses et les analyses de laboratoire ;
2) les activités d'enseignement réalisées par les établissements d'enseignement scolaire,
universitaire, technique ou professionnel ;
3) les livraisons de journaux et de publications périodiques d'information, à l'exception des
recettes de publicité;
4) les ventes par leurs auteurs d'œuvres d'art originales.
IV - Organismes d'utilité générale :
1) les services rendus bénévolement ou à un prix égal ou inférieur au prix de revient par les
associations sans but lucratif légalement constituées et les établissements d'utilité publique.
2) Toutefois, demeurent soumises à la taxe, les opérations d'hébergement et de restauration ainsi
que l'exploitation des bars et buvettes ;
3) les opérations réalisées par des organismes et œuvres sans but lucratif, groupements
d'aveugles ou de travailleurs handicapés qui présentent un caractère social ou philanthropique
dont la gestion est désintéressée ;
4) les opérations effectuées par les cantines scolaires et universitaires au profit exclusif des
élèves et des étudiants. Il en est de même pour les cantines d'entreprise au profit exclusif de
leur personnel.
V - Autres exonérations :
1) L'importation, la production et la vente de produits énumérés à l'annexe du présent chapitre
(annexe TVA);
2) les ventes, cessions ou prestations réalisées par l'Etat, les collectivités territoriales et les
établissements publics n'ayant pas un caractère industriel ou commercial, à l'exception des
opérations visées à l'article 179 du présent code ;
3) les opérations réalisées par les artisans concernant leurs œuvres d'art;
4) les opérations de crédit-bail ou "leasing" faites avec les entreprises qui sont elles-mêmes
exonérées de la TVA par la réglementation en vigueur ;
5) les opérations de crédit-bail réalisées dans le cadre d'un programme national de
renouvellement du parc automobile en ce qui concerne la TVA sur les loyers de crédit-bail et
sur l'acquisition des biens objet du crédit-bail
6) les entreprises agréées au statut de la zone franche industrielle, pour les biens et services
exclusivement nécessaires à leur installation et fonctionnement ;
7) les livraisons, à leur valeur faciale, de timbre-poste pour affranchissement, de timbres fiscaux et
d'autres valeurs similaires.
Art. 195 du CGI :
Le taux de la taxe sur la valeur ajoutée est un taux unique de 18% applicable à toutes les activités et à
tous les produits à l'exception de ceux exonérés en vertu de l'article 180 du présent code.
Pour ce qui concerne les opérations de crédit-bail ou « leasing », le taux à appliquer aux loyers est celui
du bien au moment de son achat.
Abrogé.
Art. 215 du CGI :
Les opérations se rattachant aux activités énumérées à l'article 214 ci-dessus et réalisées par des
personnes non visées audit article sont également passibles de la taxe sur les activités financières.
(Suite abrogée)
Art. 231 du CGI : Le montant de la taxe est affecté dans les proportions ci-après
- 5/7 du prélèvement au budget de l'Etat et des collectivités locales respectivement à hauteur de
80% et 20%;
- 2/7 du prélèvement constituent une ressource affectée dont les modalités de répartition sont
précisées par acte règlementaire du ministre chargé des finances.
Art. 233 du CGI : Le prélèvement est fixé à :
- 7% de la marge brute pour les produits des paris à la cote fixe ;
- 7% des recettes brutes pour les paris mutuels et les autres jeux mis à la disposition du public.
Art. 243 du CGI : Des droits d'accises sont établis au profit du budget de l'Etat sur les produits ci-
dessous énumérés et d'après les taux suivants :
N° Produit Taux
Boissons gazeuses, énergétiques et non alcoolisées
10%
Boissons non alcoolisées (à l'exclusion de l'eau)
1
à l’exclusion de l’eau Autres Boissons non alcoolisées (à l'exclusion de
5%
l'eau)
Bières et autres boissons alcoolisées 20%
2 Boissons alcoolisées
Autres boissons alcoolisées 60%
3 Tabacs 100%
4 Farine de blé 1%
5 Huiles et corps gras alimentaires 1%
6 Produits de parfumerie et cosmétiques 15%
7 Café 20%
8 Thé 10%
9 Véhicules de tourisme (puissance ≥ 13 chevaux) 5%
10 Bouillons alimentaires 15%
11 Sachets en matière plastique 5%
Si l'entreprise a été déficitaire, la déclaration du montant du déficit est produite dans le même délai. La
déclaration est adressée à l'Administration fiscale qui en donne décharge. Dans l'impossibilité justifiée
de déterminer avec exactitude le bénéfice dans le délai prévu au présent article, les contribuables
pourront exceptionnellement produire dans le même délai, une déclaration provisoire qui devra être
régularisée dans les trois (03) mois qui suivent.
L'obligation de déclarer leur résultat fiscal dans les délais prévus aux précédents alinéas du présent
article s'applique également aux entités à but non lucratif qui tiennent une comptabilité selon le système
minimal de trésorerie.
Art. 23 du LPF:
Les contribuables visés à l'article 22 ci-dessus sont tenus de fournir en même temps que la déclaration
dont la production est prévue audit article, les documents ci-après :
- le bilan;
- le compte de résultat ;
- le tableau des flux de trésorerie les notes annexes ;
- la liste détaillée par catégorie de frais généraux ;
- l'indication détaillée des rectifications extracomptables à opérer en vue d'obtenir le résultat
fiscal;
- le relevé des amortissements et des provisions présentées conformément à des modèles qui
sont fixés par l'Administration fiscale ;
- le registre des donateurs en ce qui concerne les entités à but non lucratif, conformément à
l'article 17 de l'acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non lucratif.
Ces mêmes contribuables doivent obligatoirement inscrire en comptabilité sous une forme explicite la
nature et la valeur des avantages en nature accordés à leur personnel.
Art. 49 du LPF :
Les sociétés et autres entités soumises à l'impôt sur les sociétés, sont tenues de déclarer, au plus tard
le 30 avril de chaque année, le montant de leur résultat imposable afférent à l'exercice comptable clos
au 31 décembre de l'année précédente au moyen d'un imprimé conforme au modèle prescrit par
l'Administration fiscale.
En ce qui concerne les sociétés et compagnies d'assurances et de réassurances, le délai est fixé au 31
mai de chaque année.
Dans l'impossibilité justifiée de déterminer avec exactitude le bénéfice dans le délai prévu au présent
article, les contribuables exceptionnellement produisent dans le même délai, une déclaration provisoire
qui est régularisée dans les trois mois qui suivent l'échéance.
L'obligation de déclarer leur résultat fiscal dans les délais prévus au premier et au troisième alinéa du
présent article s'applique également aux entités à but non lucratif qui tiennent une comptabilité selon le
système normal.
Il en est de même de toute entité bénéficiant d'un régime fiscal dérogatoire.
Art. 50 du LPF :
A l'appui de leur déclaration annuelle réglementaire de résultat, les sociétés et les entités à but non
lucratif relevant du système normal doivent joindre les documents ci-après dûment remplis :
- la liasse des états financiers et états annexés annuels normalisés du système normal du
SYSCOHADA ou du Système comptable des entités à but non lucratif (SYCEBUNOL) ou, le
cas échéant, du système comptable particulier qui leur est applicable. Elle est établie en cinq
(05) exemplaires destinés respectivement à l'Administration fiscale, à la centrale des bilans, à
l'Institut national chargé des statistiques, au greffe du tribunal et au GUDEF ;
- la liste de leurs clients avec lesquels le montant cumulé des ventes réalisées au cours de
l'exercice comptable est au moins égal à cinq millions (5 000 000) de francs CFA hors taxes. La
liste doit indiquer, pour chaque client, le NIF, l'identité complète notamment les nom et
prénom(s) pour les personnes physiques, la forme juridique et la raison sociale pour les
personnes morales, les adresses géographiques, postales, le numéro de téléphone et le
montant total des ventes réalisées ;
- lorsque les fournisseurs de biens et services sont établis ou domiciliés au Togo, l'entreprise
bénéficiaire doit fournir trimestriellement à l'Administration fiscale la liste desdits fournisseurs
avec indication de leurs nom et prénoms ou raison sociale, leur adresse ainsi que du montant
des transactions ;
- l'état détaillé par catégorie de frais généraux;
- l'état annuel des commissions, courtages, ristournes, honoraires, droits d'auteur et autres
rémunérations versées à des tiers ;
- l'état annuel des rémunérations des associés et des parts de bénéfices sociaux et autres
revenus;
- le relevé détaillé des loyers d'immeubles passés en charges, avec indication de l'identité et de
l'adresse des bailleurs;
- le relevé des amortissements et des provisions présenté conformément à des modèles qui sont
fixés par l'Administration fiscale ;
- un état des sommes dont elles demandent l'imputation ainsi que les justifications y relatives ;
- la nature et la valeur des avantages en nature accordés à leur personnel.
- en ce qui concerne les plateformes numériques, elles ont en outre l'obligation de transmettre à
l'Administration fiscale un document récapitulant des éléments transmis aux utilisateurs
notamment les revenus encaissés sous peine d'une amende de 10% des transactions non
déclarées. Cette obligation s'applique à toutes les plateformes, qu'elles soient établies au Togo
ou non ;
- - le registre des donateurs en ce qui concerne les entités à but non lucratif, conformément à
l'article 17 de l'acte uniforme relatif au système comptable des entités à but non lucratif.
Art. 93 du LPF : Les droits afférents aux actes soumis à la formalité de l'enregistrement sont acquittés à
la caisse du receveur des impôts chargé de l'exécution de la formalité.
Nul ne peut en atténuer ni différer le paiement, sous le prétexte de contestation sur le taux ou la quotité,
ni pour quelque autre motif que ce soit, sauf à se pourvoir en restitution s'il y a lieu.
Aucune autorité publique ni l'Administration fiscale ni ses préposés ne peuvent suspendre ou faire
suspendre le recouvrement des droits d'enregistrement et des peines encourues sans en devenir
personnellement responsables.
Le paiement des droits s'effectue au comptant et est préalable à l'exécution de la formalité. Néanmoins,
il peut être fractionné selon les modalités fixées aux articles 472 à 476 du présent livre ou différé dans
le cas des débets.
Si un acte ou une déclaration donnant ouverture à une pénalité est déposé accompagné du versement
des droits simples et d'une demande en remise de pénalité, cet acte ou cette déclaration peut être
enregistré immédiatement sauf à donner lieu à régularisation ultérieure en ce qui concerne les
pénalités.
Les receveurs ne peuvent sous aucun prétexte lors même qu'il y aurait lieu à expertise, différer
l'enregistrement des actes et mutations dont les droits ont été payés aux taux réglés par le Code
général des impôts. Ils ne peuvent non plus suspendre ou arrêter le cours des procédures en retenant
des actes ou exploits ; cependant, si un acte dont il n'y a pas de minute ou un exploit contient des
renseignements dont la trace peut être utile pour la découverte des droits dus, l'agent a la faculté d'en
tirer copie et de la faire certifier conforme à l'original par l'officier qui l'a présenté. En cas de refus, il peut
réserver l'acte pendant vingt-quatre (24) heures seulement pour s'en procurer une collation en forme à
ses frais, sauf répétition, s'il y a lieu.
Cette disposition est applicable aux actes sous signature privée qui sont présentés à l'enregistrement.
Sous peine des sanctions prévues par le présent livre, le contenu d'un acte déjà présenté à la formalité
d'enregistrement ne peut être modifié ultérieurement sous quelque nature que ce soit dans le but de
minorer les droits déjà acquis au Trésor sauf dans les cas dûment justifiés où le contribuable était fondé
à procéder à cette modification.
Art. 98 du LPF : Sous réserve de l'application des conventions fiscales internationales, donnent lieu à
l'application d'une retenue à la source lorsqu'ils sont payés par un débiteur établi au Togo à des
personnes ou des sociétés relevant de l'impôt sur le revenu, qui n'y ont pas d'installations
professionnelles permanentes :
1. les sommes versées en rémunération d'une activité déployée au Togo ou hors du Togo dans
l'exercice d'une activité relevant de la catégorie des bénéfices non commerciaux ;
2. les produits perçus par les inventeurs ou au titre de droits d'auteur ainsi que les produits tirés de
la propriété industrielle ou commerciale et de droits assimilés;
3. les sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées au
Togo ou hors du Togo.
Le taux de la retenue est fixé à 20 % des sommes et produits bruts ci-dessus.
La retenue s'impute sur le montant de l'impôt sur le revenu établi au titre d'une année. Elle n'est pas
restituable.
Elle est effectuée par le débiteur des sommes versées quelle que soit sa qualité et versée au receveur
chargé du recouvrement contre quittance dans le mois qui suit celui au cours duquel les sommes
taxables ont été payées.
Les versements donnent droit, à des attestations individuelles de retenues que la partie versante est
tenue de remettre aux personnes ayant fait l'objet de retenue.
Art. 99 du LPF:
Sont soumises à une retenue à la source, les sommes versées en rémunération de prestations de
services des professions non commerciales titulaires des revenus tels que définis à l'article 35 du Code
général des impôts et utilisées au Togo par des débiteurs établis au Togo à des personnes qui y
résident.
- Sont également soumis à la retenue à la source les sommes versées aux intermédiaires en
opération de banque et services de paiement tels que les agents généraux d'assurance, les
courtiers, les commissionnaires, les agents d'affaires, les mandataires exclusifs et les
mandataires de ces intermédiaires. Sont considérés comme débiteurs établis au Togo :
- les personnes physiques et personnes morales soumises à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt
sur le revenu catégorie revenus d'affaires;
- l'Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics ;
- les organisations non gouvernementales ;
- les projets et programmes.
La retenue est opérée au taux de :
- 10 % si le bénéficiaire ne possède pas un numéro d'identification fiscale;
- 5 % pour les autres.
Les retenues effectuées doivent être versées à la caisse du receveur chargé du recouvrement contre
quittance au plus tard le 15 du mois suivant.
Les versements donnent droit, à des attestations individuelles de retenues que la partie versante est
tenue de remettre aux personnes ayant fait l'objet de retenue.
Ces dernières peuvent faire valoir ces attestations sur les cotisations d'impôts qui sont à leur charge.
Les crédits résiduels sont apurés par compensation dans les conditions définies par l'Administration
fiscale. Ces crédits résiduels sont constatés par un certificat de crédit de retenue à la source.
Les entreprises individuelles, les membres des sociétés civiles et de personnes désignées à l'article 30
du CGI exerçant des professions non commerciales et qui relèvent de la direction des grandes
entreprises ne sont pas concernées par la présente disposition en tant que redevables réels. Il leur est
délivré une attestation de dispense à cet effet.
Art 100 du LPF:
Sont soumis à une retenue à la source les loyers bruts dus aux propriétaires en raison de la location
des immeubles leur appartenant.
Cette retenue au taux de 8,75 % du montant des loyers bruts est admise sur justification de son
acquittement, en déduction des taxes foncières et de l'impôt sur le revenu à payer par ces propriétaires
après établissement des bulletins d'émission desdits impôts et taxes.
Les imputations s'opèrent de la façon suivante :
- 3,75% sur la taxe foncière;
- 5% sur l'impôt sur le revenu.
Le locataire et le propriétaire restent solidaires pour le paiement de cette retenue. Les redevables
légaux, c'est-à-dire les personnes désignées par la loi pour opérer la retenue sont les locataires
suivants :
- les collectivités publiques ;
- les organisations internationales ;
- les personnes morales de droit public ou privé ;
- les personnes physiques exerçant une activité artisanale, commerciale ou non commerciale.
Les personnes qui supportent effectivement la retenue sont les propriétaires des immeubles baillés.
La retenue est faite et reversée au plus tard le 15 du mois suivant la période au titre de laquelle le loyer
est payé.
Art. 101 du LPF :
Les contribuables bénéficiaires des revenus fonciers ne subissant pas la retenue à la source prévue à
l'article 100 ci-dessus, sont tenus de payer sur déclaration au plus tard le 15 du mois suivant la période
au titre de laquelle le loyer est payé, les acomptes provisionnels au taux de 8,75% conformément aux
dispositions de l'article 100 ci-dessus.
Art. 147 du LPF :
Sans préjudice des sanctions fiscales applicables, est passible d'un emprisonnement d'un (01) à trois
(03) ans et d'une amende de cinq cent mille (500.000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA ou de
l'une de ces deux peines, quiconque :
- se soustrait frauduleusement ou tente de se soustraire frauduleusement à l'établissement, au
paiement, au reversement total ou partiel des impôts, droits et taxes visés dans le Code général
des impôts ;
- dissimule une part des sommes sujettes à l'impôt;
- organise son insolvabilité ou met obstacle au recouvrement de l'impôt;
- obtient par des manœuvres frauduleuses un remboursement de crédits de TVA.