Cahier Fiscal 2024

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CAHIER FISCAL

Principales Mesures Fiscales & Douanières


de la Loi de Finances, Exercice 2024
TABLE DES MATIERES

DISPOSITIONS RELATIVES AUX RESSOURCES DU BUDGET DE L’ETAT ......................................... 3


CHAPITRE I. : MESURES RECONDUITES ...................................................................................4
CHAPITRE II. : PRINCIPALES MODIFICATIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS ET DU
LIVRE DES PROCEDURES FISCALES ........................................................................................13
I. MODIFICATIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS ..................................................13
II. MODIFICATIONS DU LIVRE DES PROCEDURES FISCALES (LPF) .................................24

Loi de finances, exercice 2024 2


DISPOSITIONS RELATIVES AUX RESSOURCES DU BUDGET DE L’ETAT

Article 2 : Autorisation de perception des recettes de l’Etat

Pour l'exécution du programme de développement, le Gouvernement est autorisé, au


titre de l'exercice 2024 à :

- percevoir les impôts directs et indirects, droits, taxes et redevances au profit de


l'Etat, des collectivités territoriales et des autres organismes publics, selon les textes
en vigueur et sous réserve des modifications portées au code des douanes
national, au code général des impôts (CGI) et au livre des procédures fiscales
(LPF) conformément à l’article 3 de la présente loi ;
- effectuer tous les tirages d'emprunts destinés au financement des investissements
et à mobiliser les appuis budgétaires, dans le cadre des accords ou conventions
passés avec les bailleurs de fonds, dans la limite du plafond énuméré ci-dessous ;
- mobiliser et affecter les dons-projets et les dons-programmes, conformément à
l'intention exprimée par les donateurs ;
- procéder, sur les marchés monétaire et financier, à toutes les opérations requises
pour la gestion de la trésorerie de l'Etat.

Sous réserve de dispositions contraires, la présente loi s’applique :

- à l’impôt sur le revenu des personnes physiques dû au titre de l’année 2023 ;


- à l’impôt sur les sociétés dû au titre des exercices clos à compter du 31 décembre
2023 ;
- à compter du 1er janvier 2024 pour les autres dispositions fiscales.

Toutes contributions directes ou indirectes, outre que celles qui sont autorisées par les lois
et décrets en vigueur et par la présente loi, à quelque titre ou sous quelque
dénomination qu'elles se perçoivent, ne sont pas autorisées, sous peine de poursuite,
contre les fonctionnaires et agents qui confectionneraient des états d’émission et tarifs
et ceux qui en assureraient le recouvrement, comme concussionnaires, sans préjudice
de l'action en répétition pendant trois (03) années, contre tous receveurs, percepteurs
ou individus qui en auraient fait la perception.

Sont également passibles des peines prévues à l’égard des concussionnaires, tous
détenteurs de l’autorité publique, qui, sous une forme quelconque et pour quelque motif
que ce soit, auront, sans autorisation de la loi, accordé des exonérations ou franchises
de droits, impôts ou taxes publiques ou auront effectué gratuitement la délivrance de
produits détenus par les services et établissements relevant de l’Etat ou des collectivités
territoriales.

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CHAPITRE I. : MESURES RECONDUITES

Article 6 : Du 1er janvier au 31 décembre 2024, les taxes ci-après continueront d’être
perçues au cordon douanier :

- le Prélèvement de l’Union Africaine (PUA) ;


- la Taxe de Laissez-Passer (TLP) ;
- le Prélèvement National de Solidarité (PNS).

La perception de ces taxes est soumise aux conditions suivantes :

Article 6-1 : L’assiette du Prélèvement de l’Union Africaine (PUA) est constituée par la
valeur en douane des marchandises importées, originaires de pays tiers à l’Union et mises
à la consommation au Togo.

Le taux de Prélèvement de l’Union Africaine (PUA) est fixé à 0,2% de la valeur en douane
des marchandises importées.

Sont exonérés du Prélèvement de l’Union Africaine (PUA) :

a- les dons et aides destinés à l’Etat ou aux œuvres de bienfaisance ;


b- les biens importés au titre de privilèges diplomatiques.

Le Prélèvement de l’Union Africaine (PUA) est affecté à l’Union Africaine à travers un


compte spécial ouvert à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)
au nom de l’Union Africaine.

Article 6-2 : La Taxe de Laissez-Passer (TLP) est constituée de la vignette d’importation


temporaire de véhicules ou laissez-passer. Elle est perçue sur les véhicules
d’immatriculation étrangère entrant sur le territoire national dans les conditions ci-après:

- voitures de tourisme et autres véhicules de transport de personnes : 7000 FCFA


pour un séjour de trente (30) jours ;
- véhicules automobiles de transport de marchandises : 7000 FCFA pour un
séjour de cinq (05) jours.

Les véhicules des corps diplomatiques et consulaires sont exemptés de la Taxe de Laissez-
Passer (TLP).

La Taxe de Laissez-Passer (TLP) est affectée au budget de l’Etat.

Article 6-3 : L’assiette du Prélèvement National de Solidarité (PNS) est constituée par la
valeur en douane des marchandises importées, originaires de pays tiers à la
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et mises à la
consommation au Togo.

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Le taux de Prélèvement National de Solidarité est fixé à 0,5% de la valeur en douane des
marchandises importées.

Sont exonérés du Prélèvement National de Solidarité (PNS) :

a- les dons et aides destinés à l’Etat ou aux œuvres de bienfaisance ; b- les biens importés
au titre de privilèges diplomatiques.

Le Prélèvement National de Solidarité (PNS) est affecté au budget de l’Etat et versé sur
un compte spécial du Trésor public.

Article 7 : Les dispositions des articles 7 et 8 de la loi de finances n°2023-016 du 19 octobre


2023 portant loi de finances rectificative, exercice 2023 sont reprises et modifiées comme
suit :

« Nonobstant les dispositions des articles 3 et 19 du code des douanes national, de


l’article

6-3 de la présente loi de finances, de l’article 175 du code général des impôts et des
articles 102 et 103 du livre des procédures fiscales, les véhicules de transport de
marchandises et de personnes, de cinq (5) ans d’âge au maximum et les motocycles
électriques neufs et leurs batteries importées ou vendus en République togolaise
bénéficient, du 1er janvier au 31 décembre 2024, des avantages douaniers et fiscaux
suivants :

a- abattement sur la valeur en douane de :


- 100% pour les véhicules électriques ou hybrides à l’état neuf ;
- 100% pour les motocycles électriques à l’état neuf et leurs batteries ;
- 80% pour les véhicules neufs de tourisme ;
- 90% pour les autres véhicules neufs ;
- 50% pour les véhicules d’un (1) à deux (2) ans d’âge ;
- 35% pour les véhicules de trois (3) à cinq (5) ans d’âge ;

b- exonération du prélèvement national de solidarité (PNS) ;

c- exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ;

d- dispense du prélèvement au titre des acomptes IS et IRPP catégorie des


revenus d’affaires perçus au cordon douanier ».

Article 8 : Au sens de la présente loi,

Les véhicules de transport de marchandises désignent :

1. Les tracteurs routiers pour semi-remorques ou remorques des positions tarifaires


8701.21.10.00 ; 8701.21.20.00 ; 8701.22.10.00 ; 8701.22.20.00 ; 8701.23.10.00 ;

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8701.23.20.00 ; 8701.24.10.00 ; 8701.24.20.00 ; 8701.29.10.00 et 8701.29.20.00 du
TEC CEDEAO.
2. les véhicules automobiles pour transport de marchandises de la position 87.04 du
TEC CEDEAO ;
3. les remorques et semi-remorques pour tous véhicules de la position 87.16 du TEC
CEDEAO.

Les véhicules de transport de personnes désignent :

1. les véhicules automobiles pour le transport de dix (10) personnes ou plus


chauffeur inclus de la position 87.02 du TEC CEDEAO ;
2. les voitures de tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus
pour le transport de personnes de la position 87.03 du TEC CEDEAO.

Les motocycles électriques désignent les motocycles à deux (2) roues et à trois (3) roues
équipés de moteur électrique pour la propulsion des positions tarifaires 8711.60.10.00 et
8711.60.90.00 du TEC CEDEAO.

Les batteries des motocycles électriques désignent les accumulateurs électriques au


lithium-ion de la position tarifaire 8507.60.00.00, à condition d’être importées par les
importateurs desdits motocycles et pour leur compte et reconnaissables comme
exclusivement destinés aux motocycles électriques.

Article 9 : Les modalités pratiques d’octroi des avantages ci-dessus sont fixées par arrêté
du ministre chargé des finances.

Article 10 : Du 1er janvier au 31 décembre 2024, les dispositions de l’article 10 de la loi


n°2022-022 du 27 décembre 2022 portant loi de finances, exercice 2023, relatives au
régime fiscal dérogatoire applicable aux opérations de restructuration des entreprises
en difficulté sont reconduites comme suit :

1. Champ d’application

Le ministre chargé des finances est habilité à accorder, par voie d’agrément, certaines
exonérations aux entreprises en difficulté qui font l’objet d’opérations de restructuration.

Par « entreprises en difficulté » au sens de la présente loi, on entend (i) les entreprises
faisant l’objet d’une procédure de conciliation visée à l’article 2 de l’Acte Uniforme
portant organisation des procédures collectives d’apurement du passif de
l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) ou (ii) d’une
procédure de règlement préventif prévue par l’article 1-1 du même acte uniforme ainsi
que (iii) les entreprises tenues de reconstituer leurs capitaux propres en vertu des
dispositions des articles 371 et suivants de l’Acte Uniforme révisé relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique de l’OHADA.

Par « opérations de restructuration » au sens de la présente loi, on entend (i) tout acte
concrétisant un changement de contrôle de l’entreprise en difficulté ou de tout ou partie

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de ses filiales (ii) tout acte de cession d’actifs de l’entreprise en difficulté ou de tout ou
partie de ses filiales (iii) tout acte connexe ou préparatoire aux opérations visées aux (i)
et (ii) du présent article et (iv) tout acte constitutif du plan de restructuration
économique, financier et social de l’entreprise en difficulté.

2. Avantages fiscaux

Les avantages fiscaux consistent en des exonérations qui concernent exclusivement :

a- en matière d’impôt sur les sociétés, les bénéfices, les reprises de provisions, quel
que soit le régime fiscal appliqué lors de leur dotation, les plus-values
constatées lors de la cession ou de la réévaluation libre d’éléments d’actifs
immobilisés ainsi que tout autre produit exceptionnel;

b- en matière d’imposition minimum forfaitaire, la totalité du chiffre d’affaires


réalisé quels que soient son origine et son montant ;

c- en matière d’impôts fonciers, les propriétés bâties au sens de l’article 258 du


code général des impôts (CGI) ainsi que les propriétés non bâties au sens de
l’article 259 du CGI ;

d- en matière de patente et de taxes équivalentes, le chiffre d’affaires, et les


valeurs locatives des immeubles ou terrains servant à l’exercice de la
profession ;

e- en matière de taxe sur les activités financières, l’ensemble des opérations


financières, bancaires ou se rapportant au commerce de valeur et de l’argent
dans le cadre exclusif des opérations de restructuration des entreprises en
difficulté ;

f- en matière de taxe sur les conventions d’assurances, toute convention


d’assurance ou de rente viagère dans le cadre exclusif des opérations de
restructuration des entreprises en difficulté ;

g- en matière de droits d’enregistrement et de timbre, les actes portant


augmentation de capital en numéraire ou au moyen d’incorporation de
créances, de bénéfices, de réserves ou de provisions de toute nature, les actes
de fusion de sociétés et les actes de cession de titres sociaux et d’éléments
d’actif immobilisés.
3. Conditions d’obtention de l’agrément

L’agrément visé au point 1 du présent article pourra être accordé par le ministre chargé
des finances en considération de tout ou partie des éléments d’appréciation suivants :

a- le secteur d’activité de l’entreprise en difficulté est un secteur porteur de


potentialités de croissance et d’emplois;

b- le secteur d’activité de l’entreprise en difficulté est un secteur stratégique pour


le pays ou les régions ;

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c- le secteur d’activité de l’entreprise en difficulté est nécessaire au
fonctionnement de l’économie du pays ou des régions ou au maintien d’une
concurrence réelle entre les opérateurs du secteur ;

d- le montant des investissements projetés est significativement important ;

e- l’agrément constitue un facteur déterminant de nature à permettre la


pérennité de l’entreprise en difficulté et la sauvegarde ou le développement
des emplois à l’échelle locale ou nationale.

4. Procédure d’obtention de l’agrément

Toute entreprise qui sollicite l’agrément visé au point 1 doit joindre à sa demande un
programme de développement des activités existantes permettant de justifier de la
sauvegarde ou du développement de l’emploi. Les engagements pris doivent être
fermes et sans condition. Les engagements en matière d’emploi devront être tenus
pendant une durée de vingt-quatre (24) mois.

Le ministre chargé des finances se prononce dans les quarante-cinq (45) jours
calendaires à compter de la date de dépôt de la demande. Le défaut de réponse dans
le délai imparti équivaut à une décision implicite de rejet.

La demande d’agrément devra comporter tous les éléments permettant l’identification


des actionnaires directs et indirects et des bénéficiaires économiques ultimes de
l’entreprise qui soumet la demande d’agrément.

5. Contenu de l’agrément

Le champ d’application de l’agrément pourra être limité par la décision du ministre


chargé des finances à une, plusieurs ou la totalité des exonérations prévues au point 2
du présent article pour une durée qui pourra varier selon les exonérations dans la limite
de la durée maximale de cinq (05) années prévues au paragraphe 3 du point 5.

L’agrément détermine le pourcentage qui s’appliquera aux exonérations octroyées.

L’agrément est accordé pour une période qui ne peut excéder cinq (05) années à
compter du 1er jour de l’exercice au cours duquel l’agrément est accordé. La durée de
l’agrément est renouvelable si la durée initiale de l’agrément est inférieure à cinq (05)
années et dans la limite de cette durée, sur décision expresse devant intervenir au moins
trois (03) mois avant l’expiration de la durée de l’agrément initial.

A l’issue de la période d’agrément, l’entreprise en difficulté recouvre le droit d’imputer


l’intégralité des déficits fiscaux reportables qu’elle avait constatés antérieurement à son
agrément. Par dérogation aux dispositions de l’article 101 du CGI, l’agrément peut
prévoir que ces déficits pourront s’imputer sans limitation de montant sur les bénéfices
réalisés durant une période de 12 ou 24 mois à compter de l’expiration de la période de
l’agrément suivant la décision du ministre chargé des finances.

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Le bénéfice des dispositions du présent article ne peut venir en cumul à des avantages
fiscaux et douaniers issus de régimes dérogatoires tels que prévus au Code des
investissements.

L’octroi d’un agrément au titre du présent article entraîne de plein droit l’extinction du

régime dérogatoire dont pouvait bénéficier l’entreprise en difficulté.

6. Retrait de l’agrément

L’agrément peut être retiré à tout moment par le ministre chargé des finances s’il est
établi que les engagements pris en matière d’emploi, de règlement du prix de cession,
de reconstitution des capitaux propres et d’investissements n’ont pas été intégralement
tenus dans les délais impartis.

7. Date d’effet du régime

Le présent régime s’applique aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018.

Article 11 : Du 1er janvier au 31 décembre 2024, et par dérogation à l’article 3 du code


des douanes national (CDN), est exonéré des droits et taxes, à l’exception des
prélèvements communautaires, l’importation du matériel agricole.

Article 12 : Du 1er janvier au 31 décembre 2024, il est institué un régime de précompte ou


retenue à la source de la TVA dans les conditions ci-après :

1. Des opérations faisant l’objet de la TVA précomptée ou retenue à la source

Les opérations soumises au régime de la TVA précomptée ou retenue à la source


sont définies par arrêté du ministre chargé des Finances. Les personnes, qui
subissent la retenue à la source, disposent d’un Numéro d’Identification Fiscale
(NIF).

2. De la personne chargée d’opérer le précompte ou la retenue à la source de TVA


La personne chargée d’opérer le précompte ou la retenue à la source est
l’acquéreur des biens livrés ou le bénéficiaire des services fournis.
3. De la liquidation de la TVA précomptée ou retenue à la source
La TVA précomptée ou retenue à la source afférente aux opérations imposables
définies au point 1 du présent article est liquidée au taux en vigueur à la date du
paiement considéré comme fait générateur.
4. De la déclaration spéciale et du paiement de la TVA précomptée ou retenue à
la source
La personne chargée d’opérer le précompte ou la retenue de la TVA a
l’obligation de déclarer l’intégralité de la TVA au moment de son exigibilité sur un
imprimé distinct de celui de la déclaration normale de TVA. La TVA précomptée

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ou retenue à la source est acquittée par les personnes redevables auprès du
receveur des impôts compétent.
5. De la déclaration et du paiement de la TVA précomptée ou retenue à la source
par l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics
Par exception aux dispositions du point 4 du présent l’article, l’Etat, les collectivités
territoriales et les établissements publics dressent un état de la TVA précomptée
ou retenue à la source et portent le montant correspondant au crédit du compte
intitulé « TVA précomptée ou retenue à la source » ouvert dans les livres des
comptables principaux, au plus tard le 15 du mois suivant celui au cours duquel
la TVA a été précomptée ou retenue à la source. L’état dressé est transmis aux
fins d’émission de titres de régularisation à l’administration fiscale.

6. De l’état annexé à la déclaration de la TVA précomptée ou retenue à la source


La personne chargée d’opérer le précompte ou la retenue à la source de la TVA
est tenue de joindre à sa déclaration un état indiquant :

- la dénomination sociale de l’entreprise ;


- le NIF de l’entreprise ;
- les nom et prénoms du responsable de l’entreprise;
- les adresses complètes et exactes de l’entreprise et de son responsable ;
- le numéro et la date de la facture ;
- la base, le taux et le montant de la TVA précomptée ou retenue à la
source.

1. De la déductibilité de la TVA précomptée ou retenue à la source

La TVA précomptée ou retenue à la source est déductible dans les conditions prévues
par le code général des impôts et le livre des procédures fiscales. La TVA précomptée
ou retenue à la source ne peut faire l’objet de déduction si elle n’a pas été
préalablement déclarée.

2. De l’obligation de reversement de la TVA par les personnes non assujetties au


régime de précompte

Sans préjudice des sanctions prévues par la loi, toute personne non assujettie au régime
de la TVA précomptée ou retenue à la source et qui procède au précompte ou à la
retenue à la source, est tenue de la reverser auprès du receveur des impôts compétents
au plus tard le 15 du mois suivant celui au cours duquel la TVA a été précomptée ou
retenue à la source.

3. Des modalités et des personnes chargées d’opérer le précompte ou la retenue


à la source de TVA

Les modalités et les personnes chargées d’opérer le précompte ou la retenue à la source


de TVA sont définies par arrêté du ministre chargé des finances.

4. Des pénalités

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Toute personne physique ou morale, toute association ou tout organisme tenu de
précompter ou d’opérer la retenue à la source de la TVA et qui s’est abstenu de le faire
ou qui, sciemment, n’a opéré que des retenues insuffisantes est passible d’une amende
égale au montant des retenues non effectuées.

En sus de l’amende ci-dessus, les pénalités pour retard de paiement restent dues.

Article 13 : Les dispositions de l’article 14 de la loi n°2022-022 du 27 décembre 2022


portant loi de finances, exercice 2023, relatives à la suspension de la Taxe sur les
Véhicules à Moteur (TVM) sont reconduites comme suit :

Nonobstant les dispositions des articles 155, 157 et 162 du Code général des impôts, est
suspendue pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2024, l’application des
dispositions relatives à la Taxe sur les Véhicules à Moteur (TVM) à usage commercial
affectés au transport de marchandises et de personnes.

Article 14 : Du 1er janvier au 31 décembre 2024, les dispositions de l’article 15 de la loi


n°2022-022 du 27 décembre 2022 portant loi de finances, exercice 2023, relatives à
l’exonération des droits et taxes de douane sur les matériels et engins de Bâtiments et
Travaux Publics (BTP) sont modifiées et reprises comme suit :

1. Au sens de la présente loi et du Tarif Extérieur Commun (TEC) de la CEDEAO, les


matériels et engins de BTP désignent :

- les grues à tour du 84.26.20.00.00 ;


- les machines, appareils et engins des positions 84.29 et 84.30 ;
- les machines et appareils à concasser, broyer ou pulvériser du 84.74.20.00.00 ;
- les bétonnières et appareils à gâcher le ciment du 84.74.31. 00.00 ;
- les machines à mélanger les matières minérales au bitume du 84.74.32.00.00 ;
- les machines et appareils du 84.74.80.00.00 ;
- les machines et appareils pour les travaux publics, le bâtiment ou les travaux
analogues du 84.79.10. 00.00 ;
- les camions grues du 87.05.10.00.00 ;
- les camions bétonnières du 87.05.40.00.00 ;
- les derricks automobiles pour le sondage ou le forage du 87.05.20.00.00 ;
- les voitures balayeuses et les voitures épandeuses de la position 87.05.90.00.00.

2. Nonobstant les dispositions des articles 3 et 19 du code des douanes national, de


l’article 175 du code général des impôts et des articles 102 et 103 du livre des
procédures fiscales, les machines, matériels et engins de BTP de 5 ans d’âge au
maximum importés, par des sociétés de Bâtiments et Travaux Publics ou vendus
en République togolaise à ces mêmes sociétés, bénéficient du 1er janvier au 31
décembre 2024 des avantages douaniers et fiscaux suivants :

a- Abattement sur la valeur en douane :


- 90% pour les machines, matériels et engins neufs ;

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- 50% pour les machines, matériels et engins d’un (01) à deux (02) ans d’âge ;
- 35% pour les machines, matériels et engins de trois (03) à cinq (05) ans
d’âge ;

b- Exonération du prélèvement national de solidarité (PNS)

c- Exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

d- Dispense du prélèvement au titre des acomptes IS et IRPP, catégorie des


revenus d’affaires perçus au cordon douanier.

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CHAPITRE II. : PRINCIPALES MODIFICATIONS DU CODE GENERAL DES
IMPOTS ET DU LIVRE DES PROCEDURES FISCALES

I. MODIFICATIONS DU CODE GENERAL DES IMPOTS

Art. 20 du CGI :

Les rémunérations en nature entrent également dans le champ d'application de l'impôt


au même titre que les rémunérations en espèces, que ces rémunérations couvrent
l'intégralité de l'activité du salarié ou seulement une partie de celle-ci.

Ces rémunérations consistent dans la concession gratuite au salarié d'un bien dont
l'employeur est propriétaire ou locataire ou dans la fourniture de services.

Toutefois, la valeur des avantages en nature perçus par des employés au pair ne
recevant, ni rémunérations en espèces, ni allocation représentative de frais, est négligée
pour l'assiette de l'impôt.

Sont constitutifs d’avantages en nature : le logement, la domesticité, l’eau, l’électricité,


le téléphone, la mise à disposition d’un véhicule, la prise en charge des frais de voyage
et de séjour-congé et la nourriture.

Les avantages en nature sont pris en compte pour leur montant réel.

En ce qui concerne la mise à disposition d’un logement, la valeur retenue est le loyer ou
la valeur locative cadastrale.

En ce qui concerne la mise à disposition d’un véhicule, il y a lieu de prendre en


considération le tiers (1/3) des charges liées au véhicule, notamment l’amortissement
admis en déduction, les frais de carburant, d’entretien et de réparation et assurance y
compris les autres charges d’utilisation et de propriété supportées par l’employeur.

Dans le cas de la mise à disposition du salarié d’un véhicule dont l’entreprise est
locataire, l’avantage en nature imposable entre les mains du salarié est égal au tiers
(1/3) de toutes les charges de location et d’utilisation supportées par l’entreprise et
déductibles des bases imposables à l’impôt sur le résultat.

Art. 40 du CGI : L’impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés l’année
précédente.

Les contribuables sont tenus d’arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31
décembre, sauf en cas de cession ou cessation d’activités en cours d’année.

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Les entreprises nouvelles, créées antérieurement au 30 juin sont tenues d’arrêter leur
premier exercice comptable au 31 décembre de la même année. Celles créées
postérieurement au 30 juin sont autorisées à arrêter leur premier exercice comptable au
31 décembre de l’année suivante à l'exception des entreprises relevant du régime de
l'impôt synthétique. Dans ce dernier cas, elles doivent faire parvenir à l’administration
fiscale une lettre d’information au plus tard 15 jours avant la date légale prévue pour le
dépôt des états financiers. L’impôt est établi sur les bénéfices réalisés au cours de cette
période.

Art. 87 du CGI :

a- Le prix d’acquisition est le prix effectivement payé par le cédant tel qu’il a été
stipulé dans l’acte, majoré le cas échéant, de toutes les charges et indemnités.

b- Lorsque le bien a été acquis à titre gratuit, la valeur vénale du bien est celle
du jour de la mutation à titre gratuit.

c- Le prix d’acquisition est majoré des frais afférents à l’acquisition, et le cas


échéant, des dépenses de construction, de reconstruction, d’agrandissement,
de rénovation

ou d’amélioration effectivement réalisées depuis l’acquisition lorsqu’elles ne présentent


pas le caractère de dépenses locatives dûment justifiés ou à défaut fixés forfaitairement
à 30% du prix d’acquisition.

Art. 120 du CGI :

Les personnes physiques passibles de l’impôt sur le revenu en raison de leurs activités
industrielles, commerciales ou non commerciales et les sociétés et autres personnes
morales soumises à l’impôt sur les sociétés sont passibles d’un minimum forfaitaire de
perception. Il est dû en cas de déficit ou lorsque le résultat fiscal ne permet pas de
déterminer un impôt supérieur à celui-ci.

Il est fait application d’un taux de 1% du chiffre d’affaires hors taxe sur la valeur ajoutée
(TVA), du dernier exercice clos. Ce taux est porté à 2% en ce qui concerne l’importation
en vue de la revente, des véhicules d’occasion mis en circulation sur le territoire togolais.

En aucun cas, son montant ne peut être inférieur à vingt mille (20 000) francs CFA pour
les contribuables qui sont au régime du bénéfice réel d’imposition.

Le chiffre d’affaires correspond à celui de l’ensemble des opérations réalisées par les
contribuables dans l’exercice de ses activités professionnelles courantes. S’agissant de
l’importation en vue de la revente, des véhicules d’occasion, la base est constituée par
la valeur en douane déterminée conformément aux dispositions du Code des douanes
national.

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Toutefois, pour ces mêmes contribuables commercialisant des produits dont la marge
brute autorisée est fixée par un acte réglementaire, la base est constituée par cette
marge.

Art. 125 du CGI : (125-1 modifié)

1. Dans le cas de suspension, cessation ou de cession en totalité ou en partie d'une


entreprise commerciale, industrielle, artisanale ou minière ou d'une exploitation
agricole dont les résultats sont imposés d'après le régime du bénéfice réel, l'impôt
sur le revenu dû en raison des bénéfices réalisés dans cette entreprise ou
exploitation et qui n'ont pas encore été imposés, est immédiatement établi.

Les contribuables sont tenus d’aviser l'Administration fiscale de la cessation ou


cession d'activités dans les conditions prévues à l'article 14 du Livre des
Procédures Fiscales.
2. Les contribuables sont tenus de faire parvenir à l'Administration fiscale dans le
délai de trente (30) jours ci-dessus, outre les renseignements visés au deuxième
alinéa du présent article, la déclaration de leur bénéfice réel accompagnée des
documents prescrits en matière de tenue de comptabilité prévus par le livre des
procédures fiscales. Les entreprises tenues aux obligations de documentations en
matière de prix de transfert doivent fournir la documentation complète en même
temps que les documents visés par le présent paragraphe.
A défaut de production, dans le délai fixé ci-dessus, des renseignements et de la
déclaration visés au paragraphe précédent ou si, invités à fournir ces
renseignements et cette déclaration, les contribuables s'abstiennent de les
donner dans les quinze (15) jours qui suivent la réception de l'avis qui leur est
adressé à cet effet, les bases d'impositions sont arrêtées d'office sans préjudice
de l'application des sanctions prévues.

Les impositions établies dans les conditions prévues par le présent article sont
immédiatement exigibles pour leur totalité.
Les dispositions du présent article sont applicables dans le cas de décès de
l'exploitant. Les renseignements nécessaires pour l'établissement de l'impôt sont
alors produits par les ayants droit du défunt dans les douze (12) mois suivant de la
date de décès.
En cas de cession ou de cessation d'entreprise, les provisions constituées en
matière d’impôt sur les sociétés et sur le revenu d’affaires et non encore
employées sont considérées comme un élément du bénéfice immédiatement
imposable.

Art. 180 du CGI : (180-III ; 180-V)

Art. 180 : Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) :

I. - Affaires ou opérations soumises à un autre impôt :

Loi de finances, exercice 2024 15


1. les opérations ayant pour objet la transmission de propriété ou d’usufruit
d’immeubles nus, de fonds de commerce ou de clientèle, soumises à la formalité
de l’enregistrement ;

2. les opérations bancaires et financières soumises à la taxe sur les activités


financières (TAF) ;
3. les affaires effectuées par les sociétés ou compagnies d’assurance qui sont
soumises à la taxe sur les conventions d’assurance, ainsi que les prestations de
services réalisées par les courtiers et les intermédiaires d’assurances ;
4. les recettes de transports de personnes réalisées par les transporteurs passibles de
la taxe professionnelle unique à titre d’impôt synthétique, prévue à l’article 135
du présent code ;

5. les opérations qui entrent dans le champ d’application de la taxe sur les
spectacles et la taxe sur les jeux du hasard ;

6. les affaires réalisées par les personnes physiques soumises à la taxe professionnelle
unique à titre d’impôt synthétique, prévue aux articles 128 et suivants du présent
code.

II. – Agriculture, pêche et élevage

1. Les livraisons en l’état des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche


faites par les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs artisans ;
2. les matériels agricoles.

III. - Professions libérales :

1. les consultations médicales, les soins présentant un caractère médical, toutes les
prestations médicales fournies par les hôpitaux, les cliniques et autres
établissements assimilés ainsi que les soins prodigués par les vétérinaires, les soins
paramédicaux, les frais d’hospitalisation, les fournitures de prothèses et les
analyses de laboratoire ;
2. les activités d’enseignement réalisées par les établissements d’enseignement
scolaire, universitaire, technique ou professionnel ;

3. les livraisons de journaux et de publications périodiques d’information, à


l’exception des recettes de publicité ;
4. les ventes par leurs auteurs d’œuvres d’art originales.

IV. - Organismes d’utilité générale :

1. les services rendus bénévolement ou à un prix égal ou inférieur au prix de revient


par les associations sans but lucratif légalement constituées et les établissements
d’utilité publique.

2. Toutefois, demeurent soumises à la taxe, les opérations d’hébergement et de


restauration ainsi que l’exploitation des bars et buvettes ;

Loi de finances, exercice 2024 16


3. les opérations réalisées par des organismes et œuvres sans but lucratif,
groupements d’aveugles ou de travailleurs handicapés qui présentent un
caractère social ou philanthropique dont la gestion est désintéressée ;

4. les opérations effectuées par les cantines scolaires et universitaires au profit


exclusif des élèves et des étudiants. Il en est de même pour les cantines
d’entreprise au profit exclusif de leur personnel.

V. - Autres exonérations :
1. L’importation, la production et la vente de produits énumérés à l’annexe du
présent chapitre (annexe TVA) ;
2. les ventes, cessions ou prestations réalisées par l’Etat, les collectivités territoriales
et les établissements publics n’ayant pas un caractère industriel ou commercial,
à l’exception des opérations visées à l’article 179 du présent code ;

3. les opérations réalisées par les artisans concernant leurs œuvres d’art ;
4. les opérations de crédit-bail ou “leasing” faites avec les entreprises qui sont
ellesmêmes exonérées de la TVA par la réglementation en vigueur ;
5. les opérations de crédit-bail réalisées dans le cadre d’un programme national de
renouvellement du parc automobile en ce qui concerne la TVA sur les loyers de
crédit-bail et sur l’acquisition des biens objet du crédit-bail ;

6. les entreprises agréées au statut de la zone franche industrielle, pour les biens et
services exclusivement nécessaires à leur installation et fonctionnement ;

7. les livraisons, à leur valeur faciale, de timbre-poste pour affranchissement, de


timbres fiscaux et d’autres valeurs similaires.

Art. 195 du CGI :

Le taux de la taxe sur la valeur ajoutée est un taux unique de 18% applicable à toutes les
activités et à tous les produits à l’exception de ceux exonérés en vertu de l’article 180 du
présent code.

Pour ce qui concerne les opérations de crédit-bail ou « leasing », le taux à appliquer aux
loyers est celui du bien au moment de son achat.

Abrogé.

Art. 215 du CGI :

Les opérations se rattachant aux activités énumérées à l'article 214 ci-dessus et réalisées
par des personnes non visées audit article sont également passibles de la taxe sur les
activités financières. (Suite abrogée)

Art. 231 du CGI :

Le montant de la taxe est affecté dans les proportions ci-après :

Loi de finances, exercice 2024 17


- 5/7 du prélèvement au budget de l’Etat et des collectivités locales
respectivement à hauteur de 80% et 20% ;
- 2/7 du prélèvement constituent une ressource affectée dont les modalités de
répartition sont précisées par acte règlementaire du ministre chargé des
finances.

Art. 233 du CGI : Le prélèvement est fixé à :

- 7% de la marge brute pour les produits des paris à la cote fixe ;


- 7% des recettes brutes pour les paris mutuels et les autres jeux mis à la
disposition du public.

Art. 243 du CGI :

Des droits d’accises sont établis au profit du budget de l’Etat sur les produits ci-dessous
énumérés et d’après les taux suivants :

N° Produits Taux
1 Boissons non alcoolisées à Boissons gazeuses, énergétiques et 10%
l’exclusion de l’eau énergisantes
Autres Boissons non alcoolisées à 5%
l’exclusion de l’eau
2 Boissons alcoolisées Bières 20%
Autres boissons alcoolisées 60%
3 Tabacs 100%
4 Farine de blé 1%
5 Huiles et corps gras alimentaires 1%
6 Produits de parfumerie et cosmétiques 15%
7 Café 10%
8 Thé 10%
9 Les véhicules de tourisme dont la puissance est supérieure ou égale à 5%
13 chevaux
10 Les bouillons alimentaires 15%
11 Les sachets en matière plastique 5%

Art. 254 du CGI :

La base de calcul de la patente se compose du chiffre d’affaires hors taxes réalisé au


cours de l’année civile de l'imposition. Ce sont les chiffres d'affaires ou recettes déclarés
pour l'application de l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur les sociétés abstraction faite
cependant des chiffres d'affaires, des indemnités, recettes ou profits exceptionnels
provenant de plus-values réalisées à l'occasion de la cession de tout ou partie de l'actif
immobilisé ou de la cessation de l'activité ou de la profession. Toutefois, pour ces mêmes

Loi de finances, exercice 2024 18


contribuables commercialisant des produits dont la marge brute autorisée est fixée par
un acte réglementaire, la base est constituée par cette marge.

Il est appliqué une réduction de 60% du montant de la patente des revendeurs de tissus
pagnes assujettis à la TVA relevant du régime du réel normal d’imposition.

Un arrêté conjoint du ministre chargé du commerce et du ministre chargé des finances


précise les modalités d’application de cette réduction.

Pour le calcul de l’impôt, il est fait application du taux proportionnel correspondant au


chiffre d’affaires imposable selon le tableau ci-après :

N° Tranches d'imposition des CO/HO SE/ASS/ TEL/TI IND VVO


secteurs /PH BE/BTP
1 0 500 000 000 0,55% 0,75% 0,80% 0,70% 0,85%
2 500 000 001 10 000 000 000 0,60% 0,80% 0,95% 0,80% 0,90%
3 10 000 000 001 50 000 000 000 0,65% 1,00% 1,00% 0,90% 0,95%
4 > 50 000 000 000 0,70% 1,20% 1,20% 1,00% 1,00%

CO : commerce ; HO : hôtellerie ; PH : pharmacies ; SE : services ; ASS : assurances ; BE :


banques et établissements financiers ; BTP : bâtiments et travaux publics ; TEL : téléphonie
; TI : technologie de l’information ; IND : industries ; VVO : Vente de Véhicules d’Occasion.

Art. 260 du CGI :

1. Sont soumis à la taxe foncière :

- les titulaires du droit de propriété ou de superficie ;


- les usufruitiers d’immeubles et de terrains ;
- les preneurs à bail emphytéotique ;
- les preneurs de bail à construction ou à réhabilitation.
2. Lorsqu’un propriétaire de terrain ou d’un immeuble portant une construction sans
grande valeur loue le fonds à bail, à charge pour le locataire de construire à ses
frais un immeuble bâti de valeur ou de consistance donnée devant revenir sans
indemnités et libre de toutes charges au bailleur à l’expiration du bail, la taxe
foncière des propriétés bâties est due par le locataire ou preneur, à raison de
l’immeuble construit.

La valeur locative imposable en son nom sera considérée pendant toute la durée
du bail comme équivalant à l’annuité correspondant à la somme nécessaire pour
amortir, pendant la durée du bail, le prix des travaux exécutés et des charges
imposées au preneur.

Dans le cas considéré, la taxe foncière est due par le preneur, à partir du 1er
janvier de l’année qui suit celle de l’achèvement de la construction qu’il a édifiée,

Loi de finances, exercice 2024 19


sauf application des dispositions de l’article 262 du présent code relatives aux
exonérations temporaires.

Durant la même période, le propriétaire du sol ou bailleur est redevable de la


taxe foncière sur les propriétés bâties, à raison des redevances ou loyers et autres
prestations de toute nature qu’il perçoit.

Le propriétaire du sol et le locataire sont solidairement responsables du paiement


de l’impôt.

Art. 261 du CGI : (261-8 modifié) :

Sont exonérés de la taxe :

1. les propriétés de l'Etat, des préfectures, des communes et des établissements et


organismes publics affectées à un service public ou d'utilité générale et non
productives de revenus ;

2. les installations qui, dans les ports maritimes, fluviaux ou aériens et sur les voies de
navigation intérieure, font l'objet de concessions d'outillage public accordées
par l'Etat et sont exploitées dans les conditions fixées par un cahier des charges ;

3. les ouvrages établis pour la distribution de l'eau potable ou de l'énergie


électrique et appartenant à l'Etat, à des préfectures ou à des communes ;
4. les édifices servant à l'exercice public des cultes ;

5. les immeubles à usage scolaire et universitaire non productifs de revenus


fonciers ;

6. les immeubles affectés à des œuvres d'assistance médicale ou sociale ;


7. les bâtiments et installations qui servent aux exploitations rurales pour loger les
animaux ou serrer les récoltes ;

8. les immeubles servant exclusivement à l'habitation et effectivement habités par


leurs propriétaires, les conjoints, les ascendants ou descendants directs de ces
propriétaires. Cette exonération ne concerne que l'habitation principale unique ;

9. les bâtiments et installations des chemins de fer de l'Etat ;


10. les immeubles et leurs dépendances appartenant à des Etats étrangers et
affectés à la résidence officielle de leurs missions diplomatiques et consulaires
accréditées auprès du gouvernement togolais ;
11. les immeubles servant exclusivement à l’activité des sociétés mutualistes agréées
par l’autorité de tutelle à condition que les opérations ou activités accessoires
exercées par ces institutions se fassent dans le cadre prévu par la loi régissant le
secteur.

Art. 319 du CGI:

Pour les baux à rentes perpétuelles et ceux dont la durée est illimitée ou indéterminée, la
valeur est déterminée par un capital formé de vingt (20) fois la rente ou le prix annuel et

Loi de finances, exercice 2024 20


les charges aussi annuelles, en y ajoutant également les autres charges en capital et les
deniers d'entrée, s'il en est stipulé.

Les objets en nature s'évaluent comme il est prescrit à l'article 318 du présent code.

Art. 331 du CGI :

Pour les marchés, notamment, contrats, conventions, lettres de commande et autres


documents assimilés attribuant à un tiers, la prestation de services ou l’exécution de
travaux, la valeur est déterminée par le prix exprimé hors taxe sur la valeur ajoutée ou
l'évaluation qui est faite des objets qui en sont susceptibles.

Art. 390 du CGI : (390-20 ; 390-21 ; 390-24 modifiés)

Sont enregistrés au droit fixe de cinq mille (5 000) francs CFA :

1. les cessions, subrogations, rétrocessions et résiliations de baux de biens de toute


nature ;
2. les procès - verbaux de conciliation dressés par les juges, desquels il ne résulte
aucune disposition donnant lieu au droit proportionnel ou au droit progressif ;
3. les renonciations pures et simples à successions, legs ou communautés ;

4. les inventaires de meubles, objets mobiliers, titres et papiers. Il est dû un droit pour
chaque vacation ;
5. les inventaires dressés après faillite dans les cas prévues par les dispositions de
l’acte uniforme portant droit commercial général de l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), quel que soit le nombre
des vacations, les clôtures d'inventaires ;

6. les jugements de la police ordinaire et des juges de première instance, les


ordonnances de référé, lorsque ces jugements et ces ordonnances ne peuvent
donner lieu ni au droit proportionnel ni au droit progressif ;
7. les jugements, en tant qu'ils ordonnent le paiement d'une pension alimentaire et
ne peuvent donner lieu ni au droit proportionnel ni au droit progressif ;
8. les contrats de mariage ne contenant que la déclaration du régime adopté par
les futurs époux, sans constater de leur part aucun apport les prisées de meubles
;
9. les testaments et tous autres actes de libéralité qui ne contiennent que des
dispositions soumises à l’événement du décès et les dispositions de même nature
qui sont faites par contrat de mariage entre les futurs conjoints ou par d'autres
personnes;

10. les actes de dissolution de société qui ne portent aucune transmission de biens
meubles ou immeubles entre les associés et autres personnes ;
11. les adjudications à la folle enchère, lorsque le prix n'est pas supérieur à celui de
la précédente adjudication si elle a été enregistrée ;

Loi de finances, exercice 2024 21


12. les déclarations ou élections de command ou d'ami, lorsque la faculté d'élire
command a été réservée dans l'acte d'adjudication ou le contrat de vente et
que la déclaration est faite par un acte public et notifiée dans les vingt-quatre
(24) heures de l'adjudication ou du contrat ;
13. les jugements en matière gracieuse ;
14. les jugements rendus sur incidents au cours d'instance ;
15. les arrêts sur appels d'ordonnance de toute nature, lorsqu'ils ne peuvent donner
lieu au droit proportionnel ou au droit progressif ;
16. les actes d’acquisition d’immeubles par les établissements financiers agréés au
Togo ou les entreprises publiques à caractère économique sur réalisation par
euxmêmes soit d’une hypothèque, soit d’une dation en paiement, lorsque ces
immeubles sont destinés à être revendus ou loués en vue du recouvrement de
leurs créances ;

17. tous actes ou actes innomés qui ne se trouvent ni exonérés, ni tarifés par aucun
autre article du présent code et qui ne peuvent donner lieu au droit proportionnel
ou au droit progressif ainsi que les actes exempts de l'enregistrement qui sont
présentés volontairement à cette formalité ;

18. les jugements de la police correctionnelle et les jugements de première instance


en premier ou dernier ressort contenant des dispositions définitives qui ne peuvent
donner lieu ni au droit proportionnel ni au droit progressif ;
19. les arrêts sur jugements rendus sur incidents au cours de l'instance ;
20. abrogé ;

21. abrogé ;
22. les cessions d’obligations négociables des sociétés, collectivités publiques et
établissements ;
23. les transferts, cessions et autres mutations à titre onéreux de créances ;

24. les actes sous-seing privés :

- pour constater la vente de véhicules, de tracteurs automobiles ;


- pour constater la vente de tracteurs agricoles;
- pour constater une opération de crédit-bail ou " leasing ".

Art. 392 du CGI :

Sont enregistrés au droit fixe de trente mille (30 000) francs CFA :

a- les arrêts de la Cour Suprême ;

b- les actes constitutifs de nantissement de fonds de commerce, de matériel, de


marchandises, de marchés etc. ;

c- les soumissions cautionnées en garantie du paiement des droits de douane et


autres;

Loi de finances, exercice 2024 22


d- toutes autres garanties non taxées au droit proportionnel.

Sont toutefois exemptées du droit fixe, les décisions rendues dans les instances où l’une
des parties au moins bénéficie de l’aide judiciaire.

Art. 405 du CGI :

Sont soumis à un droit de 12% :

1. les mutations de propriété à titre onéreux de fonds de commerce ou de


clientèles, offices ministériels, conventions de successeurs et assimilées. Ce droit
porte sur l’ensemble des éléments corporels et incorporels et est perçu sur le prix
de la vente de l’achalandage, de la cession du droit au bail et des objets
mobiliers ou autres servant à l’exploitation du fonds.

Ces objets donnent lieu à un inventaire détaillé et estimatif dans un état distinct
dont trois (03) exemplaires rédigés par les parties doivent rester déposés au
bureau où la formalité est requise.

Les dettes sont imputées principalement sur les marchandises neuves et


accessoirement sur les créances ;

2. les actes de ventes ou mutations à titre onéreux de propriété ou d’usufruit


d’aéronefs, ainsi que de navires ou de bateaux servant, soit à la navigation
maritime, soit à la navigation intérieure.

Art. 412 du CGI :

Les actes constatant les marchés notamment contrats, conventions, lettres de


commande et autres documents assimilés attribuant à un tiers, la prestation de services
ou l’exécution de travaux sont assujettis à un taux de 2%.

Par contre, sont assujettis à un droit de 1% :

- les marchés administratifs de fournitures d'hydrocarbures ;


- les marchés présentés à l’enregistrement par :
• les offices, établissements publics et les sociétés privées d’économie mixte
ainsi que les unions de ces offices, établissements et sociétés, chargés de
l’aménagement et de la construction d’habitations à loyer modéré ainsi
que des opérations de lotissements et de vente de terrains leur
appartenant en vue de la construction d’habitations économiques ou
d’opérations d’aménagement urbain ;
• les sociétés coopératives de construction, les sociétés privées
d’économie mixte et groupements qui procèdent sans but lucratif au
lotissement et à la vente de terrains leur appartenant ;
• les offices publics et sociétés de crédit immobilier ainsi que leurs unions
pour les financements de constructions économiques.

Loi de finances, exercice 2024 23


Le droit est liquidé sur le prix hors TVA et est à la charge de l’attributaire.

Le paiement peut être fractionné ainsi qu'il est prévu par le livre des procédures fiscales.

Les actes objets du présent article entrent dans le champ d'application de l'article 330
du livre des procédures fiscales.

Art. 438 du CGI :

Les actes de fusion de sociétés anonymes, à responsabilité limitée sont assujettis à un


droit de 1%, que la fusion ait lieu par voie d'absorption ou au moyen de la création d'une
société nouvelle.

Cependant, la prise en charge par la société absorbante ou nouvelle de tout ou partie


du passif des sociétés anciennes donne ouverture au droit fixe de cinq mille (5 000) francs
CFA lorsque le passif apporté est supérieur à l'actif de la ou des sociétés absorbées.

Sont également soumis à un droit de 1% :

- les cessions de parts sociales, de parts de fondateurs ou de parts bénéficiaires


ou cession de parts d’intérêts dans les sociétés dont le capital n’est pas divisé
en actions qu’elles soient partielles ou totales ;
- les cessions d’actions, de parts de fondateurs ou de parts bénéficiaires qu’elles
soient partielles ou totales.

II. MODIFICATIONS DU LIVRE DES PROCEDURES FISCALES (LPF)

Art 10 du LPF :

Il est institué une attestation de régularité fiscale certifiant que l’entreprise ou toute
personne physique agissant dans le cadre de la gestion de son patrimoine privé qui en
est titulaire est en règle vis-à-vis de ses obligations.

Sa durée de validité est de trois (03) mois calendaires n’excédant pas l’année civile.

L’attestation de régularité fiscale doit être exigée notamment par :

- les commanditaires des marchés publics quels que soient les soumissionnaires
;
- les banques et les établissements financiers pour les transferts de fonds ou pour
tout concours sollicité par un professionnel ;
- les services publics qui délivrent des agréments, visas ou carte de séjour ;
- les entités chargées d'effectuer les inscriptions dans les ordres professionnels;

Loi de finances, exercice 2024 24


- les services de l'émigration avant la délivrance du permis d'embarquement à
toute personne ayant son domicile fiscal au Togo mais quittant définitivement
le pays ;
- l’administration douanière lors de l’enlèvement des marchandises, sans
préjudice des dispositions du code des douanes national.

En cas de non présentation de cette attestation par l’importateur, une retenue de 15%
est opérée au cordon douanier sur la valeur en douane des marchandises. Cette
retenue constitue un acompte provisionnel des dettes fiscales du contribuable.

La liste des opérateurs non concernés par cette retenue est publiée par l’Administration
fiscale et est régulièrement mise à jour.

L’attestation de régularité fiscale n’est valable qu’en son original.

Elle donne droit à des facilités administratives déterminées par le Commissaire général.
Dans tous les cas où l’attestation de régularité fiscale est exigée, le quitus fiscal en tient
lieu.

Art. 22 du LPF :

Les contribuables, soumis à l’impôt sur les revenus au titre des revenus d’affaires visés aux
articles 29 et suivants du Code général des impôts sont tenus de souscrire au plus tard le
31 mars une déclaration en cinq (05) exemplaires du montant de leur bénéfice
imposable de l'année ou de l'exercice précédent.

Si l'entreprise a été déficitaire, la déclaration du montant du déficit est produite dans le


même délai. La déclaration est adressée à l'Administration fiscale qui en donne
décharge. Dans l'impossibilité justifiée de déterminer avec exactitude le bénéfice dans
le délai prévu au présent article, les contribuables pourront exceptionnellement produire
dans le même délai, une déclaration provisoire qui devra être régularisée dans les trois
(03) mois qui suivent.

L’obligation de déclarer leur résultat fiscal dans les délais prévus aux précédents alinéas
du présent article s’applique également aux entités à but non lucratif qui tiennent une
comptabilité selon le système minimal de trésorerie.

Art. 23 du LPF :

Les contribuables visés à l’article 22 ci-dessus sont tenus de fournir en même temps que
la déclaration dont la production est prévue audit article, les documents ci-après :

- le bilan ;
- le compte de résultat ;
- le tableau des flux de trésorerie
- les notes annexes ;

Loi de finances, exercice 2024 25


- la liste détaillée par catégorie de frais généraux ;
- l’indication détaillée des rectifications extracomptables à opérer en vue
d’obtenir le résultat fiscal ;
- le relevé des amortissements et des provisions présentées conformément à des
modèles qui sont fixés par l’Administration fiscale ;
- le registre des donateurs en ce qui concerne les entités à but non lucratif,
conformément à l’article 17 de l’acte uniforme relatif au système comptable
des entités à but non lucratif.

Ces mêmes contribuables doivent obligatoirement inscrire en comptabilité sous une


forme explicite la nature et la valeur des avantages en nature accordés à leur personnel.

Art. 49 du LPF :

Les sociétés et autres entités soumises à l’impôt sur les sociétés, sont tenues de déclarer,
au plus tard le 30 avril de chaque année, le montant de leur résultat imposable afférent
à l’exercice comptable clos au 31 décembre de l’année précédente au moyen d’un
imprimé conforme au modèle prescrit par l’Administration fiscale.

En ce qui concerne les sociétés et compagnies d’assurances et de réassurances, le délai


est fixé au 31 mai de chaque année.

Dans l’impossibilité justifiée de déterminer avec exactitude le bénéfice dans le délai


prévu au présent article, les contribuables exceptionnellement produisent dans le même
délai, une déclaration provisoire qui est régularisée dans les trois mois qui suivent
l’échéance.

L’obligation de déclarer leur résultat fiscal dans les délais prévus au premier et au
troisième alinéa du présent article s’applique également aux entités à but non lucratif
qui tiennent une comptabilité selon le système normal.

Il en est de même de toute entité bénéficiant d’un régime fiscal dérogatoire.

Art. 50 du LPF :

A l’appui de leur déclaration annuelle réglementaire de résultat, les sociétés et les entités
à but non lucratif relevant du système normal doivent joindre les documents ci-après
dûment remplis :

- la liasse des états financiers et états annexés annuels normalisés du système


normal du SYSCOHADA ou du Système comptable des entités à but non lucratif
(SYCEBUNOL) ou, le cas échéant, du système comptable particulier qui leur est
applicable. Elle est établie en cinq (05) exemplaires destinés respectivement à
l’Administration fiscale, à la centrale des bilans, à l’Institut national chargé des
statistiques, au greffe du tribunal et au GUDEF ;
- la liste de leurs clients avec lesquels le montant cumulé des ventes réalisées au
cours de l’exercice comptable est au moins égal à cinq millions (5 000 000) de

Loi de finances, exercice 2024 26


francs CFA hors taxes. La liste doit indiquer, pour chaque client, le NIF, l’identité
complète notamment les nom et prénom(s) pour les personnes physiques, la
forme juridique et la raison sociale pour les personnes morales, les adresses
géographiques, postales, le numéro de téléphone et le montant total des
ventes réalisées ;
- lorsque les fournisseurs de biens et services sont établis ou domiciliés au Togo,
l’entreprise bénéficiaire doit fournir trimestriellement à l’Administration fiscale
la liste desdits fournisseurs avec indication de leurs nom et prénoms ou raison
sociale, leur adresse ainsi que du montant des transactions ; l’état détaillé
par catégorie de frais généraux ;
- l’état annuel des commissions, courtages, ristournes, honoraires, droits d’auteur
et autres rémunérations versées à des tiers ;
- l’état annuel des rémunérations des associés et des parts de bénéfices sociaux
et autres revenus ;
- le relevé détaillé des loyers d’immeubles passés en charges, avec indication
de l’identité et de l’adresse des bailleurs ;
- le relevé des amortissements et des provisions présenté conformément à des
modèles qui sont fixés par l’Administration fiscale ;
- un état des sommes dont elles demandent l’imputation ainsi que les
justifications y relatives ;
- la nature et la valeur des avantages en nature accordés à leur personnel.
- en ce qui concerne les plateformes numériques, elles ont en outre l’obligation
de transmettre à l’Administration fiscale un document récapitulant des
éléments transmis aux utilisateurs notamment les revenus encaissés sous peine
d’une amende de 10% des transactions non déclarées. Cette obligation
s’applique à toutes les plateformes, qu’elles soient établies au Togo ou non ;
- le registre des donateurs en ce qui concerne les entités à but non lucratif,
conformément à l’article 17 de l’acte uniforme relatif au système comptable
des entités à but non lucratif.

Art. 93 du LPF :

Les droits afférents aux actes soumis à la formalité de l'enregistrement sont acquittés à la
caisse du receveur des impôts chargé de l'exécution de la formalité.

Nul ne peut en atténuer ni différer le paiement, sous le prétexte de contestation sur le


taux ou la quotité, ni pour quelque autre motif que ce soit, sauf à se pourvoir en restitution
s’il y a lieu.

Aucune autorité publique ni l'Administration fiscale ni ses préposés ne peuvent suspendre


ou faire suspendre le recouvrement des droits d'enregistrement et des peines encourues
sans en devenir personnellement responsables.

Le paiement des droits s’effectue au comptant et est préalable à l’exécution de la


formalité. Néanmoins il peut être fractionné selon les modalités fixées aux articles 472 à
476 du présent livre ou différé dans le cas des débets.

Loi de finances, exercice 2024 27


Si un acte ou une déclaration donnant ouverture à une pénalité est déposé
accompagné du versement des droits simples et d'une demande en remise de pénalité,
cet acte ou cette déclaration peut être enregistré immédiatement sauf à donner lieu à
régularisation ultérieure en ce qui concerne les pénalités.

Les receveurs ne peuvent sous aucun prétexte lors même qu'il y aurait lieu à expertise,
différer l'enregistrement des actes et mutations dont les droits ont été payés aux taux
réglés par le Code général des impôts. Ils ne peuvent non plus suspendre ou arrêter le
cours des procédures en retenant des actes ou exploits ; cependant, si un acte dont il
n'y a pas de minute ou un exploit contient des renseignements dont la trace peut être
utile pour la découverte des droits dus, l'agent a la faculté d'en tirer copie et de la faire
certifier conforme à l'original par l'officier qui l'a présenté. En cas de refus, il peut réserver
l'acte pendant vingt-quatre (24) heures seulement pour s'en procurer une collation en
forme à ses frais, sauf répétition, s'il y a lieu.

Cette disposition est applicable aux actes sous signature privée qui sont présentés à
l'enregistrement.

Sous peine des sanctions prévues par le présent livre, le contenu d’un acte déjà présenté
à la formalité d’enregistrement ne peut être modifié ultérieurement sous quelque nature
que ce soit dans le but de minorer les droits déjà acquis au Trésor sauf dans les cas
dûment justifiés où le contribuable était fondé à procéder à cette modification.

Art. 98 du LPF :

Sous réserve de l'application des conventions fiscales internationales, donnent lieu à


l'application d'une retenue à la source lorsqu'ils sont payés par un débiteur établi au Togo
à des personnes ou des sociétés relevant de l'impôt sur le revenu, qui n'y ont pas
d’installations professionnelles permanentes :

1. les sommes versées en rémunération d'une activité déployée au Togo ou hors du


Togo dans l'exercice d’une activité relevant de la catégorie des bénéfices non
commerciaux ;
2. les produits perçus par les inventeurs ou au titre de droits d'auteur ainsi que les
produits tirés de la propriété industrielle ou commerciale et de droits assimilés ;
3. les sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou
utilisées au Togo ou hors du Togo.

Le taux de la retenue est fixé à 20 % des sommes et produits bruts ci-dessus.

La retenue s’impute sur le montant de l’impôt sur le revenu établi au titre d’une année.
Elle n’est pas restituable.

Elle est effectuée par le débiteur des sommes versées quelle que soit sa qualité et versée
au receveur chargé du recouvrement contre quittance dans le mois qui suit celui au
cours duquel les sommes taxables ont été payées.

Loi de finances, exercice 2024 28


Les versements donnent droit, à des attestations individuelles de retenues que la partie
versante est tenue de remettre aux personnes ayant fait l’objet de retenue.

Art. 99 du LPF :

Sont soumises à une retenue à la source, les sommes versées en rémunération de


prestations de services des professions non commerciales titulaires des revenus tels que
définis à l’article 35 du Code général des impôts et utilisées au Togo par des débiteurs
établis au Togo à des personnes qui y résident.

Sont également soumis à la retenue à la source les sommes versées aux intermédiaires
en opération de banque et services de paiement tels que les agents généraux
d’assurance, les courtiers, les commissionnaires, les agents d’affaires, les mandataires
exclusifs et les mandataires de ces intermédiaires.

Sont considérés comme débiteurs établis au Togo :

- les personnes physiques et personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés
ou à l’impôt sur le revenu catégorie revenus d’affaires ;
- l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics ;
- les organisations non gouvernementales ;
- les projets et programmes.

La retenue est opérée au taux de :

- 10 % si le bénéficiaire ne possède pas un numéro d’identification fiscale ;


- 5 % pour les autres.

Les retenues effectuées doivent être versées à la caisse du receveur chargé du


recouvrement contre quittance au plus tard le 15 du mois suivant.

Les versements donnent droit, à des attestations individuelles de retenues que la partie
versante est tenue de remettre aux personnes ayant fait l’objet de retenue.

Ces dernières peuvent faire valoir ces attestations sur les cotisations d’impôts qui sont à
leur charge. Les crédits résiduels sont apurés par compensation dans les conditions
définies par l’Administration fiscale. Ces crédits résiduels sont constatés par un certificat
de crédit de retenue à la source.

Les entreprises individuelles, les membres des sociétés civiles et de personnes désignées
à l’article 30 du CGI exerçant des professions non commerciales et qui relèvent de la
direction des grandes entreprises ne sont pas concernées par la présente disposition en
tant que redevables réels. Il leur est délivré une attestation de dispense à cet effet.

Art 100 du LPF :

Loi de finances, exercice 2024 29


Sont soumis à une retenue à la source les loyers bruts dus aux propriétaires en raison de
la location des immeubles leur appartenant.

Cette retenue au taux de 8,75 % du montant des loyers bruts est admise sur justification
de son acquittement, en déduction des taxes foncières et de l'impôt sur le revenu à
payer par ces propriétaires après établissement des bulletins d’émission desdits impôts et
taxes.

Les imputations s'opèrent de la façon suivante :

- 3,75% sur la taxe foncière ;


- 5% sur l’impôt sur le revenu

Le locataire et le propriétaire restent solidaires pour le paiement de cette retenue.

Les redevables légaux, c’est-à-dire les personnes désignées par la loi pour opérer la
retenue sont les locataires suivants :

- les collectivités publiques ;


- les organisations internationales ;
- les personnes morales de droit public ou privé ;
- les personnes physiques exerçant une activité artisanale, commerciale ou non
commerciale.

Les personnes qui supportent effectivement la retenue sont les propriétaires des
immeubles baillés.

La retenue est faite et reversée au plus tard le 15 du mois suivant la période au titre de
laquelle le loyer est payé.

Art. 101 du LPF :

Les contribuables bénéficiaires des revenus fonciers ne subissant pas la retenue à la


source prévue à l’article 100 ci-dessus, sont tenus de payer sur déclaration au plus tard
le 15 du mois suivant la période au titre de laquelle le loyer est payé, les acomptes
provisionnels au taux de 8,75% conformément aux dispositions de l’article 100 ci-dessus.

Art. 205 du LPF :

Le contribuable a le droit de donner par écrit, dans un délai de quarante-cinq (45) jours
à compter de la date de réception, des observations au sujet de la notification de
redressements. Le contribuable peut également transmettre des preuves
complémentaires à l’administration fiscale ainsi que tout renseignement démontrant
que le redressement est inexact.

Ce délai est ramené à vingt -deux (22) jours en matière de contrôle ponctuel, de contrôle
partiel et de contrôle sur pièces.

Loi de finances, exercice 2024 30


En cas de rejet total ou partiel des observations formulées par le contribuable, le service
ayant procédé à l’établissement de la notification de redressements doit
obligatoirement constater par écrit le désaccord total ou partiel qui subsiste.

Il doit envoyer dans un délai égal à celui imparti au contribuable, pour compter de la
date de réception des observations formulées par ce dernier, un écrit pour confirmer ou
infirmer en totalité ou en partie les redressements.

Il doit aussi notifier au contribuable, dans le même délai, l’acceptation de ses


observations.

Pendant toute la phase des travaux sur place, le contribuable a le droit d’être entendu,
jusqu’à la réponse aux observations du contribuable.

La notification de redressement devient définitive :

1. à l’égard du contribuable s’il n’a pas réagi dans les délais de réponse de la
notification de redressements ;
2. lorsque l’Administration fiscale a informé le contribuable que ses observations
sont jugées non fondées, en totalité ou en partie ;

3. lorsque le contribuable a été entendu et l’Administration fiscale l’a informé que


ses observations sont jugées non fondées, en totalité ou en partie.

Art. 228 du LPF :

En matière de vérification, le contribuable est tenu de recevoir l’équipe des vérificateurs


et de mettre à sa disposition :

1. les livres et documents visés par les règlementations comptable, fiscale et


douanière ;
2. un local adapté à l’exercice du contrôle.

Le contrôle des livres et documents s’effectuent sur place. Le vérificateur peut toutefois
emporter les documents pour examen au bureau avec l’autorisation écrite du
contribuable.

La vérification sur place est close par un débat contradictoire sanctionné par un
procèsverbal signé par le contribuable et le vérificateur. Ce procès-verbal indique le
déroulement de la vérification, les erreurs constatées et les documents que le
contribuable n’a pas présentés au cours de la vérification. La carence ainsi constatée
desdites pièces au cours de la vérification emporte leur irrecevabilité par le service ayant
notifié le redressement dès la transmission de la notification initiale. Cette carence
emporte également l’irrecevabilité absolue desdites pièces ultérieurement en phase
contentieuse.

Loi de finances, exercice 2024 31


Les dispositions de l’alinéa précédent ne s’appliquent pas lorsque le contribuable
parvient à prouver qu’il était dans l’impossibilité de produire ces documents additionnels
au cours de la vérification.

Le défaut de présentation de la comptabilité, de l’ensemble des documents comptables


y compris ceux informatisés ou l’une des autres hypothèses prévues à l’article 249 du LPF
peut être constaté, quatorze (14) jours après la prise de contact au cours de laquelle
lesdits documents indiqués dans l’avis ont été rappelés à l’entreprise, par un procès-
verbal que le contribuable et le cas échéant son conseil est invité à contresigner. En cas
de refus, mention est faite au procès-verbal.

Art. 229 du LPF :

Lorsqu’elle a procédé à une vérification de comptabilité ou à une vérification


approfondie de la situation fiscale d’ensemble d’une personne physique au regard de
l’impôt sur le revenu, l’Administration fiscale doit en porter les résultats à la connaissance
du contribuable, même en l’absence de redressement.

Art. 250 du LPF :

En matière de vérification générale de comptabilité, la décision de recourir à la


procédure de rectification d’office du fait d’erreurs, d’omissions ou d’inexactitudes
graves et répétées constatées dans la comptabilisation des opérations effectuées par
les contribuables ou de l’absence de pièces justificatives privant la comptabilité ou les
documents en tenant lieu de toute valeur probante est prise et signifiée au contribuable
par le Directeur des impôts du service gestionnaire qui, par la suite, appose un visa sur la
notification mentionnant les bases ou les éléments servant au calcul des impositions.

Art. 474 du LPF :

Sauf cas particulier, le paiement du droit de bail incombe au bailleur tenu de souscrire
la déclaration.

Le bailleur et le preneur sont solidairement responsables du paiement des droits et


éventuellement des pénalités vis-à-vis de l’Administration fiscale.

Abrogé.

Art. 542 du LPF :

Les assujettis bénéficiant des exonérations doivent faire la demande de l'attestation


d'exonération à l'Administration fiscale dans un délai de trois (03) mois à compter de la
date de l'émission de la facture sous peine de déchéance de leurs droits.

Lorsque les renonciations concédées n'ont pas été utilisées conformément à leur objet,
ou lorsque le bénéficiaire des avantages s'est rendu coupable de sollicitations indues,
l'administration prononce la déchéance du régime de faveur. Dans ce cas, la

Loi de finances, exercice 2024 32


déchéance entraîne l'exigibilité des droits encourus dans les conditions normales ainsi
que des pénalités applicables dans les cas de manœuvres frauduleuses.

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