Loi n°033-2007 AN (1)
Loi n°033-2007 AN (1)
Loi n°033-2007 AN (1)
LE PRESIDENT DU FASO,
VU la Constitution ;
DECRETE
Blaise COMPAORE
LOI N° 033-2007/AN
L'ASSEMBLEE NATIONALE
VU la Constitution ;
ARTICLE 1 : L'examen du budget de l'Etat pour l'année 2008 est réglé en recettes et en
dépenses par les dispositions de la présente loi de finances.
ARTICLE 2 : Sous réserve des dispositions de la présente loi, la perception des impôts,
produits et revenus affectés à l'Etat, aux collectivités locales, aux établissements publics et
organismes divers habilités à les percevoir, continue d'être effectuée conformément aux textes
en vigueur.
ARTICLE 3 : Aucune recette, quel que soit son budget d'imputation ou sa destination, ne peut
être perçue si elle n'est autorisée par un texte législatif ou réglementaire pris sur proposition,
ou avec l'accord préalable, du ministre chargé des finances.
En tout état de cause, toute perception de recettes de quelque nature que ce soit doit faire
l'objet d'une déclaration auprès du ministre chargé des finances qui en fixe les modalités de
recouvrement. Toute démarche contraire sera considérée comme une concussion.
Par ailleurs, toute recette perçue en inobservation de l'alinéa précédent et non reversée
au Trésor public, est considérée comme un détournement de deniers publics.
ARTICLE 4 :Les régies et services de recettes sont astreints à la production d'un rapport
mensuel soumis au ministre chargé des finances, sur le recouvrement et le reversement au
Trésor public de leurs recettes.
ARTICLE 6 :Il est interdit à tout Président d'institution ou Ministre d'intervenir en faveur des
organismes relevant de sa tutelle dans le but d'interrompre ou d'empêcher la mise en œuvre
des procédures légales et réglementaires de recouvrement reconnues aux Comptables publics.
ARTICLE 7 : Chaque Président d'institution ou Ministre exerce un contrôle permanent sur les
organismes placés sous son autorité pour s'assurer du reversement au Trésor public des
recettes. Il en rend compte lors des comptes rendus d'exécution du budget.
ARTICLE 8 :Sur les revenus du portefeuille de l'Etat, le Receveur général, habilité à recueillir
directement ces produits, reversera au Fonds burkinabé pour le développement économique et
social (F.B.D.E.S.) un montant forfaitaire de CINQ CENT MILLIONS (500 000 000) de
francs CFA.
ARTICLE 9 :Pour toute somme due à l'Etat au titre des prêts et avances non réglés à
l'échéance, le redevable sera tenu de régler une pénalité de retard au taux de refinancement
appliqué au Trésor public par la BCEAO.
Cette pénalité de retard n'est applicable que pour les prêts et avances pour lesquels la
convention signée entre l'Etat et le bénéficiaire ne prévoit aucun intérêt moratoire, aucun
intérêt de retard et aucune pénalité de retard.
Le montant minimum à percevoir par le Trésor public au titre de ces pénalités est fixé
à CENT MILLE (100 000) francs CFA.
ARTICLE 10 : au Trésor public, au titre des dividendes à l'Etat, 60 % de leurs résultats nets à
affecter.
Les dirigeants des entreprises ci-dessus et ceux des sociétés d'économie mixte sont
tenus au respect strict des dispositions en vigueur en termes de délai de production des
documents financiers, de tenue des assemblées, de reversement au Trésor public des
dividendes ainsi que des bénéfices non réinvestis.
En cas de non respect des délais prescrits, les contrevenants sont astreints au paiement
d'une pénalité de retard au taux de 20 %.
ARTICLE 11 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 6 paragraphe 3, 5° du code des
impôts est modifié et rédigé ainsi qu'il suit :
Les provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou charges nettement précisées et
que les évènements en cours rendent probables, à condition qu'elles aient été effectivement
constatées dans les écritures de l'exercice et figurent au relevé des provisions prévues à
l'article 17 ci-après.
a) la provision pour annulation de prime et les provisions pour sinistres tardifs constituées par
les entreprises d'assurances suivant la méthode de la cadence ;
Les provisions qui en tout ou partie reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou
deviennent sans objet au cours d'un exercice ultérieur, sont rapportées aux recettes dudit
exercice, sauf dispositions réglementaires contraires.
Lorsque le rapport n'a pas été effectué par l'entreprise elle-même, l'administration peut
procéder aux redressements nécessaires dès qu'elle constate que les provisions sont devenues
sans objet. Dans ce cas, ces provisions sont, s'il y a lieu, rapportées aux recettes du plus
ancien des exercices soumis à vérification.
La déduction des provisions pour dépréciation des créances ne fait pas échec au droit de
contrôle des conditions d'octroi et de suivi des crédits consentis.
ARTICLE 12 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 27 du code des impôts est modifié
et rédigé ainsi qu'il suit :
Article 27 nouveau
Toute fraction du bénéfice imposable inférieure à mille (1 000) francs CFA est
négligée.
Le taux de 30 % s'applique sans abattement au bénéfice net imposable des sociétés par
actions, des sociétés à responsabilité limitée, ainsi qu'à la part du bénéfice net correspondant,
soit aux droits des commanditaires dans les sociétés en commandite simple, soit à ceux des
associés dont les noms et adresse n'ont pas été indiqués à l'administration, en ce qui concerne
les associations en participation, y compris les syndicats financiers.
Pour les bénéfices réalisés par les personnes physiques, il est fait application des taux
progressifs suivants pour chaque tranche de revenu :
- 0 à 250 000 : 10 %
ARTICLE 13 :Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 46 du code des impôts est modifié
et rédigé ainsi qu'il suit :
Article 46 nouveau
Toute fraction de bénéfice inférieure à mille (1 000) francs CFA est négligée.
Il est fait application des taux progressifs suivants, applicables à chaque tranche de bénéfice :
- 0 à 250 000 : 10 %
Le taux de la retenue à la source est fixé à 10 % du montant net des sommes versées aux
bénéficiaires. Ce taux est ramené à 2 % lorsqu'il s'applique aux sommes versées à raison de
vacation d'enseignement dans les établissements secondaire et supérieur d'enseignement. Le
montant de la retenue ne saurait être pris en charge par le débiteur.
qui versent des rémunérations visées au Titre I ci-dessus, sont tenus de prélever pour le
compte du Trésor public la retenue à la source.
Les retenues afférentes aux sommes mises en paiement au cours d'un mois donné doivent être
versées au plus tard le 20 du mois suivant au service des impôts de rattachement.
Les versements sont effectués au vu d'une déclaration réglementaire comportant pour chaque
personne faisant l'objet d'une retenue les indications suivantes :
- activité ou profession ;
Tout débiteur qui n'aura pas effectué de retenues ou qui aura opéré des retenues insuffisantes
sera personnellement redevable du montant des retenues non effectuées. En outre, il perdra le
droit de les porter dans ses charges professionnelles pour l'établissement de ses propres
impositions.
Tout débiteur qui, ayant effectué les retenues, aura versé celles-ci après l'expiration du délai
légal, sera frappé d'une pénalité égale à 15 % par mois ou fraction de mois de retard.
S'il n'a effectué aucun versement dans un délai de trois mois à compter de la date d'exigibilité,
il sera tenu au paiement des retenues non versées, majorées d'une pénalité de 200%.
ARTICLE 15 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 325 paragraphe 13 du code
des impôts est complété et rédigé ainsi qu'il suit :
Les importations et les ventes de produits alimentaires non transformés frais ou congelés
destinés à la consommation, y compris la viande et le poisson.
ARTICLE 16 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 331 septiès tableau I - B du
code des impôts est complété par un paragraphe 20° rédigé comme suit :
Les intérêts sur des prêts consentis aux personnes physiques pour la construction ou
l'acquisition de la première maison ou du premier appartement destiné à leur habitation
principale lorsque la valeur hors taxe ne dépasse pas un montant fixé par arrêté du Ministre
chargé des finances.
ARTICLE 17 : Pour compter du 1er janvier 2008 les paragraphes 5 et 7 de l'article 371
ter du code des impôts sont modifiés en leurs parties ci-après comme suit :
5) Tout contribuable relevant du régime de la CSI peut opter avant le 1er février de chaque
année pour le régime du bénéfice du réel simplifié. L'option qui est faite au moyen d'une lettre
adressée au Directeur général des impôts prend effet à compter du 1er janvier de l'année au
cours de laquelle elle est exercée et est irrévocable durant trois ans. Au terme de la période de
trois ans, l'option peut être dénoncée chaque année au cours du mois de janvier.
Les contribuables qui débutent leur activité peuvent opter dans les trente jours du
commencement de leur activité.
7) Les tarifs applicables sont déterminés par zone, par classe et par profession pour les
activités exercées à demeure et en fonction du moyen de déplacement pour celles exercées en
ambulance, conformément aux tableaux ci-après :
1 2 3 4 5 6 7 8
A
Classe
400 000 320 000 240 000 160 000 120 000 60 000 40 000 20 000
B
Zone
320 000 240 000 160 000 120 000 84 000 40 000 24 000 12 000
C
240 000 160 000 108 000 84 000 60 000 24 000 18 000 4 200
D
160 000 96 000 60 000 36 000 28 000 12 000 6 400 2 400
ARTICLE 18 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 385 du code des impôts est
modifié et rédigé ainsi qu'il suit :
Les redevables de la taxe sur la valeur ajoutée et des différentes taxes indirectes sont tenus
d'acquitter dans le même délai que celui imparti pour le dépôt des déclarations, le montant de
l'impôt dû :
- soit par versement au compte courant postal ouvert au nom du receveur des impôts
compétent ;
- soit par dépôt ou envoi postal au receveur des impôts compétent de chèques bancaires barrés
libellés en son nom ;
- soit par tout document bancaire ou postal attestant de l'effectivité du virement au profit des
receveurs des impôts de la division des grandes entreprises et des divisions des moyennes
entreprises ;
La justification de la libération dans les délais prescrits est établie par la date de la poste
lorsqu'il s'agit d'un règlement par mandat, par la date de l'inscription au crédit du compte
ouvert au nom du receveur des impôts compétent, lorsqu'il s'agit d'un règlement effectué par
virement direct au CCP ou par ordre de virement donné à un organisme bancaire par la date
de la poste ou celle du dépôt au service des impôts, lorsqu'il s'agit d'un règlement par chèque
bancaire ou postal accompagnant les déclarations ou adressés séparément.
- les banques et les établissements financiers pour tout concours sollicité par un professionnel.
3° L'attestation de situation fiscale n'est valable qu'en son original revêtu d'un timbre fiscal de
cinq cents (500) francs CFA et portant les visas des fonctionnaires ci-après, chacun exerçant
ses compétences pour les contribuables situés à l'intérieur de son ressort territorial :
ARTICLE 20 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 494 du code des impôts est modifié
et rédigé ainsi qu'il suit :
Pour la taxe sur la valeur ajoutée et autres taxes indirectes, le droit de reprise de
l'administration s'exerce jusqu'à la fin de la 3ème année suivant celle au cours de laquelle la
taxe est devenue exigible conformément aux dispositions des articles 327 et 327 bis du code
des impôts.
ARTICLE 21 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 42 du code de
l'enregistrement, du timbre et de l'impôt sur les valeurs mobilières est modifié et rédigé ainsi
qu'il suit :
Article 42 nouveau
Il ne peut être perçu moins de six (6 000) francs CFA de droit d'enregistrement, d'amendes et
pénalités sur les actes et mutations dont les sommes et valeurs ne produiraient pas six (6 000)
francs CFA de droit proportionnel ou de droit progressif, sous réserve de ce qui est dit aux
articles 42 bis, 42 ter et 43 ci-dessous.
Formalité fusionnée
Les formalités de l'enregistrement et de la publicité foncière sont fusionnées pour les actes de
mutation d'immeubles objets d'inscription aux livres fonciers.
En cas de rejet de la formalité de la publicité foncière, l'acte est néanmoins réputé enregistré à
la date du dépôt.
Nonobstant la fusion des formalités, les droits d'enregistrement et de timbre ainsi que les
droits d'inscription restent dus.
Ces objets doivent donner lieu à un inventaire détaillé et estimatif dans un état distinct, dont
trois exemplaires doivent rester déposés au bureau où la formalité est requise.
Les ventes de stock de marchandises corrélatives à la cession d'un fonds de commerce sont
exonérées de droits d'enregistrement, lorsqu'elles donnent lieu à la perception de la taxe sur la
valeur ajoutée.
Dans le cas contraire, ces marchandises sont assujetties à un droit de 2 %, à condition qu'il
soit stipulé, en ce qui les concerne, un prix particulier et qu'elles soient désignées et estimées
article par article, dans un état distinct, dont quatre exemplaires doivent rester déposés au
bureau où la formalité est requise.
Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, le droit de 10 % prévu à l'article 273 s'applique.
Sont visés pour timbre et enregistrés en débet, nonobstant les dispositions de l'article 279
alinéas 8 et 9 du présent code, les marchés publics lorsqu'ils sont financés sur ressources
extérieures et les droits, impôts et taxes qui s'y rattachent mis à la charge du budget de l'Etat.
ARTICLE 28 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 655 du code de
l'enregistrement, du timbre et de l'impôt sur les valeurs mobilières est modifié et rédigé ainsi
qu'il suit :
1) - à 6 % pour les intérêts, arrérages et autres produits des obligations émises au Burkina
Faso ;
2) - à 12,5 % pour tous autres produits, sous réserve de la réduction temporaire édictée par
l'article suivant.
ARTICLE 29 : Pour compter du 1er janvier 2008, il est institué une taxe dénommée "
taxe de développement de l'électrification ".
Le taux de la taxe est fixé à deux (2) francs CFA pour chaque kilowatt heure vendu par la
Société nationale burkinabè d'électricité. Cette taxe est perçue au profit du Fonds de
développement de l'électrification.
Article 70 nouveau :
Nonobstant les dispositions de l'article 68 ci-dessus, l'Etat peut aliéner des terres au profit de
personnes physiques et de personnes morales publiques ou privées, sans mise en valeur
préalable avec ou sans frais.
En outre, pour les terrains à usage commercial, industriel ou artisanal, l'Etat peut les aliéner
sans mise en valeur préalable, dans les conditions fixées par décret pris en Conseil des
ministres.
ARTICLE 31 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 169 de la loi n°014/96/ADP
du 23 mai 1996, portant Réorganisation Agraire et Foncière au Burkina Faso est modifié et
rédigé comme suit :
1) de l'inscription des droits réels constitués sur les immeubles du domaine foncier national au
profit des personnes physiques et des personnes morales de droit public ou privé ;
2) de la conservation des actes, documents et plans relatifs aux immeubles et droits réels
publiés, ainsi que de la communication au public des renseignements y afférents ;
3) de l'exécution de la formalité fusionnée.
ARTICLE 32 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 219 de la loi n° 014/96/ADP
du 23 mai 1996, portant Réorganisation Agraire et Foncière au Burkina Faso est modifié et
rédigé comme suit :
Toute mutation de droits réels immobiliers est soumise à l'instruction du service chargé des
domaines territorialement compétent.
Lorsque les droits portent sur le logement de la famille, la mutation ne peut intervenir qu'après
avis favorable du conjoint, conformément au code des personnes et de la famille.
ARTICLE 33 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 220 de la loi n° 014/96/ADP du 23
mai 1996, portant Réorganisation Agraire et Foncière au Burkina Faso est abrogé.
ARTICLE 34 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 221 de la loi n° 014/96/ADP du 23
mai 1996, portant Réorganisation Agraire et Foncière au Burkina Faso est rédigé comme suit :
La mutation des droits provisoires portant sur les terrains non mis en valeur est libre dans les
limites du délai fixé à l'attributaire pour la mise en valeur.
ARTICLE 35 : Pour compter du 1er janvier 2008, l'article 221 de la loi n° 014/96/ADP du 23
mai 1996, portant Réorganisation Agraire et Foncière au Burkina Faso est modifié comme
suit :
La composition du dossier de mutation est précisée par décret pris en Conseil des ministres.
ARTICLE 36 : Pour compter du 1er janvier 2008, les titres I, III et IV de l'article 13 de la loi
n° 042-2000/AN du 20 décembre 2000 portant loi de finances pour l'exécution du budget de
l'Etat, gestion 2001 sont modifiés et rédigés comme suit :
L'impôt est dû par les personnes physiques ou morales bénéficiaires des revenus visés au
paragraphe 2 ci-dessus.
2 - EXONERATIONS
- les loyers dont le cumul mensuel par bailleur n'excède pas vingt mille (20 000) francs CFA
dans une même localité ;
- les personnes retraitées des secteurs public et privé et les conjoints survivants de retraités
dans la limite d'un seul bail et sous réserve que l'immeuble ait été construit ou acquis pendant
la période d'activité. Le choix de l'immeuble ou de la partie d'immeuble objet du bail exonéré
est définitif.
Pour le bénéfice effectif de cette mesure, les intéressés doivent adresser au Directeur général
des impôts une demande comprenant les pièces justificatives de leur statut, ainsi que tout
document attestant de l'acquisition ou de la construction de l'immeuble pendant la période
d'activité et une copie du contrat de bail dûment enregistré.
Ils devront à cet effet souscrire auprès du service des impôts, dans un délai de trois
mois à compter de la date d'achèvement des travaux, une demande comprenant :
- l'autorisation de construire ;
3 - TERRITORIALITE
Sauf dispositions expresses contraires, l'Impôt sur les revenus fonciers s'applique :
- aux revenus des immeubles situés au Burkina Faso ;
- aux revenus des immeubles situés à l'étranger, lorsque le bailleur réside au Burkina Faso ou
y exerce ses activités.
Le revenu net imposable est égal au loyer brut, Taxe sur la valeur ajoutée non comprise,
acquis par le bailleur au cours du mois considéré et au titre de chaque location, sous déduction
d'un abattement forfaitaire de 10 % pour frais et charges.
Le loyer brut comprend les produits de toute nature provenant de la location ou de la sous
location d'immeubles, notamment:
- les loyers ;
- les sommes reçues des locataires à titre de dépôt de garantie, dès lors qu'elles sont utilisées
par le bailleur pour couvrir des loyers.
Ils doivent à cet effet souscrire auprès du service des impôts, dans un délai de trois
mois à compter de la date d'achèvement des travaux, une demande contenant :
TITRE IV : LIQUIDATION
Le montant de l'Impôt sur les revenus fonciers est obtenu par application des taux progressifs
par tranches ci-après au revenu net imposable.
ARTICLE 37 : Pour compter du 1er janvier 2008, il est créé dans le code des impôts un
article 299 rédigé ainsi qu'il suit :
Il est institué au profit des budgets des communes une taxe annuelle dénommée " taxe de
développement communal ".
La taxe est assise sur les véhicules à moteur, immatriculés au Burkina Faso et sur les
véhicules de même nature, non soumis au régime de l'immatriculation, en circulation effective
sur le territoire national.
- les véhicules immatriculés au nom de l'Etat, des collectivités territoriales ou leurs véhicules
non soumis à l'immatriculation;
- les véhicules spéciaux appartenant aux personnes handicapées dans la limite d'un seul
véhicule ;
- les véhicules appartenant aux personnes dont le degré d'invalidité justifiée par un certificat
médical est supérieur à 50 % ;
Le paiement de la taxe a lieu au plus tard le 31 mars de l'année et le cas échéant, dans
les trente jours suivant la première immatriculation ou l'acquisition pour les véhicules non
soumis à immatriculation.
La taxe est due pour l'année entière, quelle que soit la date d'acquisition ou de mise en
circulation du véhicule.
En cas de transaction en cours d'année, le nouveau propriétaire n'est pas astreint au paiement
de la taxe, s'il peut justifier du règlement de celle-ci pour l'année en cours par l'ancien
propriétaire.
2) Camions et remorques :
Le paiement de la taxe est effectué spontanément et constaté par la délivrance d'une quittance.
Aucun dégrèvement ne sera prononcé en cours d'année en cas de vente, perte, destruction, vol
ou cessation d'utilisation du véhicule.
Le propriétaire de véhicule saisi au cours des contrôles effectués après le 31 mars pour
défaut de paiement de la taxe est astreint au paiement du droit simple majoré de 50 %.
- les maires ;
- les agents dûment habilités de la Direction générale des Impôts et de la Direction générale
du trésor et de la comptabilité publique ;
- les agents des services de police et de gendarmerie dans le cadre de l'exercice de leurs
fonctions.
Les infractions aux dispositions précitées sont constatées au moyen de procès- verbaux
énonçant la nature de la contravention relevée.
Sous réserve des dispositions spéciales prévues au présent article, le recouvrement, le contrôle
et le contentieux de la taxe de développement communal sont traités comme en matière de
contribution directe.
ARTICLE 38 : Pour compter du 1er janvier 2008, il est créé un Fonds de solidarité des
communes.
Les modalités de fonctionnement du fonds seront précisées par décret pris en Conseil
des ministres.
ARTICLE 39 : Les dispositions de l'article 34 de la loi n° 030-2006/AN du 14
décembre 2006 portant loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat - gestion 2007 sont
reconduites pour l'année 2008.
Les conditions d'acquisition et d'utilisation de ces véhicules seront fixées par décret pris en
Conseil des ministres.
RESSOURCES EXTRAORDINAIRES :
TITRE 0 - ARTICLE 12 : DONS PROJETS ET LEGS 118 478 628 000
TITRE 0 - ARTICLE 15:TIRAGES SUR EMPRUNTS PROJETS 169 136 343 000
TITRE 0 - ARTICLE 17: AUTRES EMPRUNTS 41 300 000 000
ARTICLE 40 :Les produits et revenus du budget de l'Etat - gestion 2008 sont évalués à HUIT
CENT SOIXANTE NEUF MILLIARDS SEPT CENT DEUX MILLIONS TROIS CENT
VINGT CINQ MILLE (869 702 325 000) francs CFA et répartis ainsi qu'il suit :
ARTICLE 41 : Pour favoriser le paiement de la taxe par tous les usagers, les postes de
péage sont autorisés à instituer des antennes sur les voies bitumées inter-urbaines. L'antenne
de péage est un point de contrôle léger institué entre deux villes ou villages en complément
des tronçons définis.
TITRE II - DISPOSITIONS RELATIVES AUX CHARGES
ARTICLE 42 : Sous réserve des présentes, les dispositions relatives aux charges de
l'Etat continuent d'être exécutées conformément aux textes en vigueur, notamment les lois de
finances antérieures.
ARTICLE 43 : Dans la limite des crédits ouverts, l'initiative des dépenses appartient au
Chef de l'Etat en ce qui concerne la Présidence du Faso et les services qui y sont rattachés,
aux Présidents des institutions en ce qui concerne leurs institutions, au Premier ministre et aux
Ministres en ce qui concerne leurs départements respectifs, au Ministre chargé des finances en
ce qui concerne les dépenses communes interministérielles.
Cette disposition s'applique également aux crédits relatifs aux contributions patronales du
Titre 2.
ARTICLE 46 : Le plafond des avances que pourra consentir le Trésor public pour
l'année 2008 est fixé comme suit :
Avances aux fonctionnaires pour règlement des droits et taxes de douane sur véhicules
importés : TROIS CENT CINQUANTE MILLIONS (350 000 000) de francs CFA.
ARTICLE 47 : Le plafond des prêts que peut consentir le Trésor public est fixé à DIX
MILLIARDS (10 000 000 000) de francs CFA.
ARTICLE 48 : L'aval de l'Etat pourra être accordé par décret pris en Conseil des
ministres pour les prêts que pourraient consentir les organismes nationaux ou internationaux,
aux entreprises d'Etat, collectivités locales, établissements publics, sociétés d'économie mixte,
aux personnes morales inter-étatiques de droit public dont l'Etat est membre ou actionnaire,
conformément aux dispositions du Kiti N° AN VIII-0083/FP/MF du 24 octobre 1990, portant
réglementation des conditions d'octroi et des modalités de gestion des avals de l'Etat.
Le montant total des prêts avalisés par l'Etat ne pourra en aucun cas excéder CINQUANTE
MILLIARDS (50 000 000 000) de francs CFA.
Il est interdit sous peine de forfaiture aux administrateurs de crédits et à tout fonctionnaire, de
prendre sciemment et en violation de la disposition prévue au paragraphe précédent, des
mesures ayant pour objet d'engager ou d'exécuter des dépenses au-delà des crédits ouverts.
Les dépenses engagées ou exécutées dans de telles conditions sont mises à la charge du
responsable.
Les crédits ouverts au budget de l'Etat, à l'exception de ceux destinés aux dépenses de
personnel, constituent des autorisations maximales et non des obligations de dépenses.
Toute prestation effectuée en dehors de ces formes réglementaires, sera considérée comme un
acte d'ordre privé entre la personne qui a effectué la commande et le fournisseur. Dans ce cas,
aucun recours auprès de l'administration n'est recevable.
ARTICLE 52 : Aucun engagement provisionnel ne peut être autorisé pour les dépenses
de fonctionnement.
Les dépenses supérieures à CINQ CENT MILLE (500 000) francs CFA par facture et par
créancier régulièrement engagées et non ordonnancées au 31 décembre 2007, ainsi que les
marchés de fournitures non soldés, seront réengagés et ordonnancés sur les crédits ouverts au
titre des dépenses d'exercice clos.
Les marchés imputés sur les crédits d'investissements exécutés par l'Etat seront réengagés et
ordonnancés en priorité sur les crédits d'investissements exécutés par l'Etat ouverts au titre de
l'année 2008.
Seules les factures afférentes aux listes des abonnements officiels de l'Etat feront l'objet de
règlement sur le budget de l'Etat.
Les prestataires de services sont tenus de résilier tout contrat ne figurant pas sur les listes des
abonnements officiels de l'Etat, sous peine d'en supporter à leurs dépens les factures.
ARTICLE 54 : Le ministre chargé des finances, établira à l'adresse de l'Office national des
télécommunications (ONATEL) la liste des abonnés officiels de l'Etat, en spécifiant
conformément à la ZATU ci-dessus citée les communications accessibles à chacun.
L'ONATEL est tenu de veiller à l'application de ces mesures, sous peine de prendre à
sa charge, les communications qui ne respecteraient pas les restrictions énoncées.
Les agents occupant un bâtiment administratif sont tenus de souscrire à des abonnements en
leur nom.
ARTICLE 57 : Tout agent public de l'Etat affecté dans un établissement public de l'Etat
(EPE), à quelque titre que ce soit doit émarger au titre du budget de l'établissement qui
l'emploie.
En tout état de cause, toute affectation dans ces établissements entraîne cessation de
paiement au titre des dépenses de personnel du budget de l'Etat.
ARTICLE 59 : Dans la limite du plafond fixé à l'article 58 ci-dessus, sont ouverts pour
la gestion 2008 les crédits suivants :
Aucun projet de l'Etat, quel que soit son montant ne pourra être exécuté en 2008, s'il ne figure
dans le Programme d'investissement public.
ARTICLE 62 : Les comptes ouverts dans les banques commerciales sans l'autorisation
préalable du ministre chargé des finances doivent être clôturés. Les banques qui n'auront pas
exécuté ces décisions seront frappées de pénalités dont le montant sera égal au solde en cause
multiplié par le taux du marché monétaire pendant la période.
Tout responsable de structure publique, qui n'aurait pas procédé à la clôture du (ou des)
compte(s) déjà ouvert(s), ou qui ouvrirait un (ou des) compte(s) sans l'autorisation préalable
du Ministre chargé des finances, encourt des sanctions disciplinaires telles que prévues par la
loi n° 13/98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux
agents de la Fonction publique.
Les recettes et les dépenses des comptes spéciaux ci-après sont arrêtées comme suit :
- du secondaire ».……….................................................
- Compte spécial 921202 « Caisse maladie »................. 70 579 000
- Compte spécial 921203 « Opération lotissement 1 822 343 000
Les budgets détaillés desdits comptes sont annexés à la présente loi de finances.
Les opérations des comptes ayant une affectation spéciale et non énumérés dans la présente
loi, feront l'objet d'états prévisionnels établis dans les formes prescrites par la nomenclature
applicable en la matière. Ces états prévisionnels sont rendus exécutoires par arrêté du ministre
chargé des finances.
Il est autorisé à titre exceptionnel, la prise en charge des dépenses de personnel sur les
comptes d'affectation spéciale 921202 intitulé " Caisse maladie ", 921203 intitulé " Opération
lotissement centres urbains et ruraux du Burkina Faso " et 921204 intitulé " Fonds de soutien
au développement de l'enseignement de base ".
ARTICLE 67 : Les ressources propres ordinaires du budget de l'Etat après couverture
des charges suivantes :
ARTICLE 70 : Le Ministre chargé des finances est autorisé à rechercher les voies et
moyens susceptibles d'assurer l'équilibre financier du budget de l'Etat. A cet effet, il est
habilité à négocier avec toute source de financement intérieure ou extérieure.
ARTICLE 71 : La présente loi qui prend effet pour compter du 1er janvier 2008, sera
exécutée comme loi de l'Etat.
Le Président
Le Secrétaire de Séance
Sidiki BELEM