Modernisation Compétitive Du Textile Habillement
Modernisation Compétitive Du Textile Habillement
Modernisation Compétitive Du Textile Habillement
Louange à Dieu.
Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.
Mesdames, Messieurs les académiciens,
Mesdames, Messieurs,
C'est un motif de grande fierté pour Nous que de procéder aujourd'hui à
l'installation de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, d'en présider
la première session solennelle et de donner le coup d'envoi de son parcours qui
s'annonce prometteur.
En ce moment mémorable, Nous avons une pensée particulière pour son
illustre initiateur, Notre regretté père, feu
Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu bénisse son âme.
En décidant de la création de cette Académie, il exprimait sa volonté de
consolider la vocation de notre pays comme terre de dialogue et de rencontres
entre hommes de sciences et de savoir.
En installant l'Académie Hassan II des sciences et techniques, nous
2
réaffirmons notre ferme engagement en faveur de l'acquisition du savoir,
persuadé que nous sommes de son impact sur le progrès de notre pays.
Par sa composition, l'Académie Hassan II des sciences et techniques
contribuera au renforcement des liens entre les chercheurs marocains de
l'intérieur et ceux de l'extérieur, comme elle consolidera les relations avec la
communauté scientifique mondiale, grâce aux membres associés qui ont bien
voulu accepter de mettre à la disposition de l'Académie leurs compétences
scientifiques.
Nous sommes persuadé que la jeune Académie Hassan II des sciences et
techniques saura trouver les voies les plus appropriées pour s'acquitter de sa
mission, mobilisant pour cela les énergies et les moyens les plus efficaces pour
le développement d'une recherche scientifique poussée, et qu'elle saura,
également, mener ses actions de façon progressive dans le cadre d'une
programmation réaliste, mais aussi d'une vision prospective, privilégiant
certes les secteurs prioritaires mais toujours avec le même objectif, celui à la
fois de servir notre pays et de contribuer au développement de la science
mondiale.
Nous avons lancé de nombreuses réformes dans le but d'orienter le pays vers
l'avenir, avec confiance et optimisme. Nous avons également veillé à ce que le
Maroc s'engage dans de grands projets, notamment par la mise en place
d'infrastructures pour assurer son développement économique et social. En ce
1
Discours prononcé en date du 18 mai 2006.
jour où nous célébrons le premier anniversaire de l'Initiative nationale pour le
développement humain, nous souhaitons insister sur l'importance du rôle que
devront jouer nos scientifiques en général, et les membres de l'Académie
Hassan II des sciences et techniques en particulier, afin de contribuer à relever
les défis du développement et principalement ceux du développement humain.
A cet égard, la recherche scientifique, le développement technologique et
l'innovation doivent servir ce chantier essentiel et vital qui vise l'amélioration
des conditions de vie de nos citoyens et la préservation de leur dignité, outre
le fait d'initier une action inlassable pour favoriser leur intégration dans la
société du savoir.
Mesdames et Messieurs les académiciens,
Notre souhait est que notre Académie puisse contribuer à faire de la société
marocaine une société productive, ouverte sur les sciences et les technologies
de l'heure, convaincue des valeurs du dialogue entre les cultures, et fidèle aux
nobles idéaux qui ont toujours été les siens et qui se fondent sur la solidarité et
la coexistence dans la dignité et le respect de l'autre.
En remerciant vivement les membres étrangers qui ont bien voulu s'associer à
notre noble combat et les membres marocains qui s'y engagent tout aussi
résolument, Nous leur disons qu'ils trouveront toujours auprès de Nous
bienveillance et soutien.
Puisse Dieu couronner de succès vos actions afin que l'Académie Hassan II
3
des sciences et techniques soit une institution phare pour la réalisation de la
coopération scientifique et pour l'élargissement du rayonnement des sciences
et du savoir.
Que la paix, la miséricorde et la bénédiction de Dieu soient sur vous.’’
Dédicaces
A mes parents, pour leur amour et leurs sacrifices, qu’ils trouvent ici
l’expression de ma reconnaissance et de mon amour.
A toute ma famille.
4
A ma très chère mère, en reconnaissance de ses sacrifices
et de son grand amour, que Dieu tout puissant la garde.
A ma belle famille.
5
Mohammed MOUAFFAK, Directeur Pédagogique, M.
Ahmed ASSLOUN, Directeur du Cycle Supérieur de
Gestion et M. Mourad Bachir EL BOUHALI,
Directeur du Centre de Rabat ainsi que l’ensemble
du personnel de notre Institut pour leur disponibilité
chaque fois que nous les avons sollicités.
7
......................................................................................................................................................130
Introduction ..............................................................................................................................131
Chapitre I : Effort et potentiel en matière d’innovation ...........................................................132
SECTION 1: Observatoire de la compétitivité internationale de l’economie marocaine
(OCIEM) 2004 .....................................................................................................................133
SECTION 2: R&D&I dans les industries de transformation 2000 ......................................138
SECTION 3: Enquête nationale sur l’innovation 2005........................................................155
SECTION 4: Investigations diverses liées aux applications pratiques des résultats de la
recherche ..............................................................................................................................158
SECTION 5: Constats liés aux dépôts des titres de propriété industrielle...........................158
Chapitre II : Présentation du Système National de Promotion et de Soutien de L’innovation 161
SECTION 1: Présentation du secteur de la recherche : .......................................................163
SECTION 2: La stratégie nationale de soutien et de promotion de l’innovation ................174
SECTION 3: Analyse stratégique du système national de soutien et de promotion de
l’innovation ..........................................................................................................................182
Conclusion de la deuxième partie ............................................................................................205
PARTIE III : REFLEXIONS SUR UNE STRATEGIE D’INNOVATION POUR UNE
MODERNISATION COMPETITIVE DU SECTEUR DU TEXTILE ET HABILLEMENT....207
Chapitre I : Méthodologie et résultats de l’enquête menée sur le terrain.................................209
SECTION 1: Méthodologie de l’enquête.............................................................................211
SECTION 2: Traitement des données et résultats de l’enquête ...........................................214
SECTION 3: Analyse qualitative des résultats des entretiens relatifs à la perception des
opérateurs vis-à-vis du système d’innovation des entreprises .............................................236
Chapitre II : Articulation de la stratégie de développement du secteur textile-habillement,
fondée sur l’innovation.............................................................................................................249
SECTION 1: Synthèse des facteurs clés de succès du textile-habillement au maroc ..........251
SECTION 2: Approche d’intervention opérationnelle.........................................................251
SECTION 3: Objectifs généraux et résultats attendus de la stratégie de modernisation du
textile-habillement, fondée sur l’innovation ........................................................................256
SECTION 4: Axes d’orientations stratégiques ....................................................................259
SECTION 5: Propositions d’un plan d’action......................................................................261
CONCLUSION DE LA PARTIE III .......................................................................................280
CONCLUSION GENERALE ......................................................................................................281
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .....................................................................................289
TABLE DES MATIERES ...........................................................................................................294
ANNEXES ...................................................................................................................................298
8
9
Liste des abréviations
AII Agence française de l'Innovation Industrielle.
AP Association professionnelle.
10
ATV Accord sur les Textiles et Vêtements.
CA Chiffre d’affaires.
Dhs Dirhams.
11
Eurostat Office statistique des communautés européennes basé au
Luxembourg et créé en 1953 par la Commission européenne.
Eurostat est chargé de fournir des données statistiques fiables au
niveau communautaire et de donner aux institutions les indications
pour évaluer la situation et prendre des décisions nécessaires au
fonctionnement de l'Union européenne.
M Millions.
12
MA-IN Marrakech Incubation.
13
PME Petites et moyennes entreprises.
RH Ressources humaines.
SA Société anonyme.
SAE Services d’appui aux entreprises.
TS Technicien supérieur.
UE Union Européenne.
14
15
INTODUCTION GENERALE
Le contexte économique actuel et les rapides mutations technologiques font de
la Recherche-Développement (R&D) et de l’innovation des clefs essentielles pour
la réussite des entreprises, en quête d’amélioration de leur compétitivité.
Le Maroc n’est pas en reste de cette mouvance et cette réalité est d’autant plus
manifeste que nous avons assisté au cours de ces dernières années à une prise
de conscience quant à l’importance de la promotion et du soutien de la R&D et
de l’innovation, aussi bien de la part des pouvoirs publics que du secteur privé.
Il s’agit notamment de :
16
1. la création de différents organes de décision, d’orientation, de
planification et de coordination dont le Département chargé de la
Recherche Scientifique et l’Académie Hassan II des Sciences et
Techniques ;
Communication et sensibilisation ;
l’entreprise existante ;
Mobilisation de financements.
17
managers déployant en continu des efforts d’anticipation, en vue de la
diversification des produits et de la maîtrise de la technologie, voire de son
développement.
En outre, est confirmée l’existence d’un potentiel justifié par des besoins latents
ou exprimés, en termes de projets en matière d’innovation à forte intensité
créative, préférés aux solutions technologiques standards importées ou encore
d’autres visant la diversification de la gamme des produits par des innovations-
produits, des innovations des procédés de fabrication et des innovations
organisationnelles permettant l’amélioration de la gestion ou l’introduction de
nouveaux outils de gestion.
18
De surcroît, le secteur du textile-habillement représente, pour certains pays
MEDA, un enjeu économique majeur, compte tenu, de son poids dans les
exportations et dans l’emploi.
Cet enjeu est d’autant plus crucial aujourd’hui, que ce secteur joue un rôle clé
à la fois dans les économies méditerranéennes et dans les échanges entre
celles-ci et l’UE.
une plus forte pénétration du marché européen par les produits textiles
asiatiques ;
19
un impact qui peut être ravageur sur les fournisseurs traditionnels de
1. INTERET DU SUJET
L’accès à l’innovation pour les entreprises marocaines, dont celles opérant dans
le secteur du textile-habillement, revêt un intérêt particulier tant sur le plan
personnel que général.
Sur le plan personnel, nous avons choisi de mener cette étude en vue
d’approfondir nos connaissances sur ce tissu d’entreprises qui représentent
une proportion importante dans notre industrie tant en terme numérique
qu’en terme de contribution à la création d’emploi, aux exportations… Ces
entreprises sont réputées pour leur capacité d’adaptation aux évolutions
conjoncturelles. Nous voulons, par ce travail, appréhender les caractéristiques
intrinsèques de ces entreprises, comprendre leur réaction face à la
mondialisation ainsi qu’aux politiques publiques de soutien à l’innovation. Le
but est de contribuer à la proposition d’un plan stratégique pour faciliter à ce
secteur d’activité l’accès aux différents instruments mis en place.
Sur le plan général, nous voulons contribuer par ce travail à susciter le débat
sur les activités d’innovation au sein des entreprises du secteur du textile-
habillement et montrer leur impact sur la survie et la compétitivité de ces
entreprises. Nous essaierons ainsi de montrer principalement :
20
l’innovation ? et quels sont les déterminants liés à l’enclenchement d’un
processus de développement et d’innovation au sein des entreprises
(taille, structure, culture, partenariat, nature des stratégies
concurrentielles, rôle de la demande, dynamique de la technologie, etc.) ?
21
plus en plus importants et, ce sans aucune garantie de fidélité ;
En second, les mutations que connaît le marché et le redéploiement
international de l’industrie du textile et de l’habillement, exigeant
des choix stratégiques en rupture avec les modes d’organisation
classiques : la production en pure sous-traitance est une activité
qui commence à se décliner sous la pression des grandes chaînes
de distribution qui accélèrent notablement leur politique de
sourcing en co-traitance.
Il y a lieu de signaler que les investigations que nous avons effectuées tant
auprès des professionnels et des administrations qu’au niveau de la recherche
documentaire montrent qu’il existe un besoin manifeste de la part des
différents acteurs (professionnels du secteur, personnes concernées au niveau
de différentes administrations, associations professionnelles) de mettre la
lumière sur l’innovation dans le secteur du textile-habillement comme un atout
de compétitivité et levier de la croissance.
Ainsi, notre travail de recherche a concerné les trois mots clés suivants :
22
entreprises du secteur du textile-habillement ;
innovation et recherche-développement ;
3. PROBLEMATIQUE
23
Partant de ces constats, et de la lourdeur d’enclenchement d’une véritable
dynamique d’innovation et de valorisation des travaux de R&D au profit du
secteur industriel, un certain nombre d’interrogations s’imposent :
4. METHODOLOGIE
24
De même, nous avons procédé à l’examen de rapports sectoriels sur le secteur
industriel et celui du textile-habillement, fournis notamment par le Ministère
de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à Niveau de l’Economie ainsi que par
l’ANPME.
4
Le thème a été proposé et discuté avec Monsieur Mohammed SMANI, directeur de l’association marocaine pour
la R&D, ayant confirmé la disposition de son Association à parrainer ce travail de recherche. Pour note, cette
association, membre de la CGEM, est présidée par Monsieur Mourad CHERIF et compte parmi ses fondateurs :
l’ONA, l’OCP, ITISSALAT AL MAGHRIB, AFRIQUIA GAZ et la BANQUE CENTRALE POPULAIRE.
1. d’organismes chargés de la promotion et du soutien de la R&D et de
l’innovation, aux fins de compréhension des instruments et des mécanismes
proposés et d’évaluation de leur adaptabilité aux besoins du secteur productif.
Pour ce faire, ont été élaborés des guides d’entretien indicatifs et adaptés à
chaque type d’interlocuteur.
25
Planification Industrielle) ;
ANPME ;
CNRST ;
CTTH ;
ESITH;
CIT ;
AMITH ;
26
l’évaluation de leurs contraintes, des clefs de leur réussite ou échec.
Il s’agit dans cette partie d’élaborer une stratégie pour améliorer la gestion du
système de R&D et de l’innovation au Maroc, particulièrement dans le secteur
du textile-habillement et ce à la lumière des attentes et besoins et entreprises et
des professionnels de ce secteur.
5. DEMARCHE
27
projets innovants et d’améliorer la capacité de mobilisation des différents
mécanismes pour favoriser le développement de l’innovation.
28
CHAPITRE PRELIMINAIRE : DEFINITION DU
CONCEPT DE L’INNOVATION
INTRODUCTION
29
Qu’est-ce que l’innovation et les produits innovants?
produit ?
SECTION 1: INNOVATION & PRODUITS INNOVANTS
30
1. COMPETITIVITE, INNOVATION, RECHERCHE : DEFINITIONS ET RELATIONS 6
1.1. COMPETITIVITE
5
Manuel d'Oslo : Principes directeurs pour le recueil et l'interprétation des données sur l'innovation, 3e édition,
Octobre 2005, OCDE.
6
Les systèmes d’innovation à l’ére de la globalisation, Bruno AMABLE, Rémi BARRE et Robert BOYER, Ed.
Economica, 2001.
proposer de nouveaux produits ou de nouveaux services ;
procédés ;
31
pas.
L'innovation, quant à elle, est l'un des principaux moyens pour acquérir un
avantage compétitif en répondant aux besoins du marché. Innover, c'est créer
de nouveaux produits, développer des produits existants, mais aussi, optimiser
son système de production, adopter les dernières technologies issues de la
recherche fondamentale comme de son département de recherche et
développement. Il existe principalement deux niveaux d'application de
l'innovation dans l'entreprise :
32
innovant par un succès commercial, les entreprises décident de reconduire le
processus de manière plus systématique et peuvent alors, organiser leur
management de l'innovation.
Ainsi, on peut dire que l’innovation dans l’entreprise consiste à faire évoluer, à
améliorer produits, processus ou organisations pour chercher à renforcer la
compétitivité. La capacité d’innovation résulte principalement :
33
innovation dans le management ou les structures de l’entreprise. Ce
7
Management de l’innovation, une approche évolutionniste, Florence DURIEUX, Ed. Vuibert, 2000.
innovante réalisant des projets de recherche et développement » 8
a été créé en
France. Par ailleurs, l’INSEE distingue des « secteurs innovants » caractérisés
principalement par le nombre de créations d’entreprises et l’intensité de l’effort
de R&D : ces secteurs sont ceux des technologies de l’information et de la
communication, des produits pharmaceutiques, de la biotechnologie et des
nouveaux matériaux, qui regroupent une proportion importante des entreprises
produisant des innovations technologiques.
9
1.4. ECOSYSTEMES D’INNOVATION
Quel que soit le type d’innovation choisi, l’entreprise peut rarement développer
seule ses innovations. Le processus d’innovation requiert en effet, de façon de
plus en plus marquée, des échanges d’informations et des partages
d’expériences. Par ailleurs, l’innovation comporte une part importante de
risque inhérent aux changements induits par la démarche ; ces échanges
34
constituent également une voie importante de réduction de ce risque.
8
Cf. article 13 de la Loi de finances éditée en France au titre de l’exercice 2004, relatif au statut de la jeune
entreprise innovante.
9
Cf. Groupe défi « Compétitivité par la recherche et l’innovation », Président du Groupe : Dominique Vernay,
Rapporteur : Michel Mabile- Août 2004.
10
1.5. RELATION ENTRE INNOVATION ET RECHERCHE
Une excellente recherche n’est pas le gage d’une excellente innovation et, a
contrario, beaucoup d’innovations ne doivent rien à la recherche. Le Japon, qui
a été considéré comme un des pays les plus innovants au cours des années
1960 à 1980, consacrait alors un effort limité à la recherche. Il y a en effet un
long chemin à parcourir entre le laboratoire et le marché.
35
par les inventeurs ; cette perspective redonne toute son importance à la
recherche ;
industrielle se réduit ;
les Etats encouragent plus que par le passé les scientifiques à protéger le
10
Comment réussir une alliance en recherche et développement, Caroline MOTHE, Ed. Harmattan, 1999.
11
1.6. RELATION ENTRE INNOVATION ET FORMATION
laboratoires ;
formée.
36
2. TYPOLOGIE ET CARACTERISTIQUES DE L’INNOVATION 12
11
L’innovation à tous les étages : comment associer les salariés à un démarche d’innovation, Marjolaine de
RAMECOURT et François-Marie PONS, Ed. d’Organisation, 2001.
12
Gestion de la PME/PMI, Coordonné par Michel MARCHESNAY et Colette FOURCADE, Ed. Nathan, 2000.
13
L’essentiel du marketing, Eric Vernette, Ed. d’Organisation, 1998.
Les produits repositionnés : les composants intrinsèques du
produit ne sont pas modifiés. Seul l’aspect extérieur ou l’emballage
est changé. En revanche la communication marketing met l’accent
sur des qualités spécifiques du produit qui, auparavant étaient
laissées dans l’ombre. Le repositionnement vise à modifier les
perceptions du consommateur.
Les produits reformulés : les caractéristiques techniques du
produit sont affectées, mais les dimensions de base sur lesquelles
les acheteurs l’évaluent ne changent pas (exemple : une voiture
plus confortable et plus sûre).
Les produits originaux : ils correspondent à une innovation de
rupture. Les caractéristiques perceptuelles et techniques de ces
produits sont clairement nouvelles ; ils ne rentrent pas
naturellement dans une catégorie de produits existante.
37
Innovation pour le marché ou innovation pour l’entreprise:
38
la demande.
39
Objectifs de l’innovation incrémentale : l’incitation à innover de façon
incrémentale réside dans l’espoir de gains de parts de marchés ou dans le souci
de la conservation des parts initiales. L’incitation à ce type d’innovation
apparaît relativement forte et sa mise en œuvre ne semble pas a priori poser de
problème majeur. Les entreprises qui désirent rester sur leurs marchés, c’est à
dire survivre, devront innover pour ne pas voir leurs parts de marchés s’éroder.
14
L’essentiel du marketing, Eric Vernette, Ed. d’Organisation, 1998.
Il y a incitation à l’innovation radicale si les gains engrangés par le first-mover
tout au long du cycle de vie d’un produit sont estimés supérieurs à ceux
récoltés par les suiveurs. A noter que plusieurs variables entrent en ligne de
compte telles que le degré d’imitabilité de la technologie ou du produit, les
conditions de marché, le système de protection des innovations et la durée de
l’avantage temporel… Du fait que le first-mover est confronté aux plus fortes
incertitudes au niveau technologique, commercial et organisationnel,
l’incitation à innover de façon radicale recouvre une réalité plus complexe et
semble moins aisée à définir comparativement à une innovation incrémentale.
Se lancer dans un tel projet apparaît donc plus problématique.
3. CARACTERISTIQUES DE L’INNOVATION 15
Processus risqué : Pour réduire les risques, le manager procède par phases
40
successives éliminatoires, selon un processus qui sera développé dans la
deuxième section de ce chapitre. En effet, beaucoup d’idées nouvelles sont
nécessaires pour obtenir un succès. D’après le cabinet de management
américain Booz, Allen et Hamilton, il faut en moyenne sept idées pour que une
d’entre elles puisse être commercialisée. En outre, seul un lancement sur deux
débouche sur un succès. Cependant, il y a lieu de noter que le taux de réussite
des mises en marché a progressé, puisque quelques années auparavant, il
fallait prévoir trois lancements pour un succès.
Processus long : à titre d’illustration, il faut compter deux à trois ans pour
lancer un parfum. Dans l’automobile, il faut prévoir de quatre à cinq ans pour
couvrir toutes les étapes. Cependant, dans tous les domaines, la tendance est
au raccourcissement de ces délais. Puisqu’on enregistre des gains de temps
appréciables et une meilleure réactivité face au marché.
15
L’innovaction, un concept, une démarche nouvelle pour maîtriser l’innovation, Philippes PICHAT, Ed.d’organisation,
2001.
Processus indispensable pour la survie de l’entreprise : Environ 60% à 80%
du chiffre d’affaires des entreprises est réalisé par des produits âgés de mois de
dix ans. Ces taux varient en fonction du secteur d’activité : par exemple, dans
le secteur de l’électronique, 90% des produits ont moins de cinq ans et dans
celui de la pharmacie, le ratio varie entre 50% et 80%.
41
Comment réussir une innovation ? Quatre éléments doivent être réunis pour
qu'une innovation rencontre le succès :
de vie ;
Bien déterminer les composantes de son innovation est essentiel pour valider
celle-ci, car selon le produit nouveau à lancer, certains facteurs de succès
seront spécifiques :
Une innovation radicale ou de rupture implique de facto un changement
très important dans les habitudes ou les modes de vie, dans les process
de production ou de ventes : des moyens conséquents de communication
seront alors à prévoir ;
42
déjà exprimé, besoin déjà satisfait d'une autre façon, etc. ? Le besoin
latent est un "marché à créer", il faudra des moyens commerciaux
importants en conséquence.
16
Le management à l’épreuve des changements technologiques: impact sur la société et les organisations, Alain
CADIX et Jean-Marc POINTET, Ed.d’organisation, 2001.
Quelle est la taille pressentie du marché (mondiale, nationale, régionale,
43
Cette communication doit se faire vers les consommateurs mais aussi vers les
distributeurs car leur rôle est primordial dans la diffusion des produits
nouveaux. Ils relaient l'information fournie par les fabricants auprès du grand
public et doivent donc à leur tour être convaincu, avec le risque non négligeable
qu'en cas de doute du distributeur, l'innovation soit vite oubliée.
Les innovateurs qui ont l'esprit d'aventure et qui aiment les nouvelles
idées ;
Les adopteurs précoces qui sont des leaders d'opinion et qui adoptent les
Ces pourcentages sont naturellement des tendances moyennes variant selon les
innovations et les populations étudiées. Ils forment une courbe qui suit une loi
normale.
18
4.1. LA SPHERE INDIVIDUELLE OU L’ADOPTION DES INNOVATIONS
44
étapes :
17
L’essentiel du marketing, Eric Vernette, Ed. d’Organisation, 1998.
18
Technologies et performances économiques, Bernard HAUDEVILLE, Jean-Alain HERAUD, Marc Humbert, Ed.
Economica, 2002.
population utilisatrice potentielle) et explique que ce taux est fonction des
caractéristiques de l'innovation.
de l'individu,
Le modèle de diffusion repose sur l'utilisation des grands médias pour mener
des actions de communication sur l'innovation permettant de faire évoluer les
45
comportements des consommateurs. Ces actions modifient alors fortement la
forme de la courbe de diffusion (par exemple les actions de promotion favorisent
la diffusion).
19
L’essentiel du marketing, Eric Vernette, Ed. d’Organisation, 1998.
SECTION 2: PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT D’UN NOUVEAU PRODUIT 20
46
Mais passer de l'idée à un produit ou (à un service) innovant ayant un contenu
technologique est une phase délicate à réaliser, qui prend toujours plus de
temps que prévu. Cela ne s'improvise pas et il est conseillé d'agir
méthodiquement, en utilisant des outils adaptés : la définition précise de son
idée, la délimitation du marché visé a priori ainsi que l'analyse de l'ensemble
des contraintes (qui nécessitera la plupart du temps de valider, à ce stade, la
faisabilité technique) est un travail qui n'est pas facile mais qui conditionne en
grande partie la réussite du projet.
20
Le management à l’épreuve des changements technologiques: impact sur la société et les organisations, Alain
CADIX et Jean-Marc POINTET, Ed.d’organisation, 2001.
Trouver le produit et son marché : définir son idée (caractéristiques du
47
Ces phases ne se parcourent pas de façon séquentielle (les unes après les
autres) mais plutôt de façon erratique et avec très souvent des retours en
arrière sur tel ou tel point. Elles constituent un parcours itératif (en boucle).
48
distributeurs ou indirectement au regard des informations acheminées par les
vendeurs ou les services après-vente.
Les listes des attributs : cette technique consiste à établir la liste des
21
Le management des idées, de la créativité à l’innovation, Luc DE BRABANDERE, 2ème édition, Ed. Dunod, 2000.
22
Le management des idées, de la créativité à l’innovation, Luc DE BRABANDERE, 2ème édition, Ed. Dunod, 2000.
combinaison susceptible de déboucher sur une amélioration. Un certain
nombre d’interrogations peuvent favoriser la naissance d’idées de
nouveaux produits : peut-on employer le produit à d’autres usages ?
l’adapter ? le modifier ? l’amplifier ? le réduire ? le remplacer ? le
réaménager ? le renverser ? le combiner ?
49
l’analyse fonctionnelle, s’attache à l’étude du consommateur. Celui-ci est
invité à décrire les types de problèmes qu’il rencontre dans l’utilisation
d’un produit ou d’une classe de produits. Chaque problème évoqué donne
naissance à des idées.
23
L’essentiel du marketing, Eric Vernette, Ed. d’Organisation, 1998.
4. la recherche des combinaisons et des améliorations doit être systématique,
les participants doivent non seulement apporter leurs propres idées mais aussi
de suggérer comment les idées des autres peuvent être associées.
50
4. l’engagement/le détachement : alternativement, les détails du problème sont
examinés puis du recul est pris de façon à voir les éléments d’ensemble ;
5. le recours aux métaphores : des analogies peuvent être établies entre des
choses apparemment sans lien afin de découvrir de nouvelles idées.
24
Le management des idées, de la créativité à l’innovation, Luc DE BRABANDERE, 2ème édition, Ed. Dunod, 2000.
Erreur d’abandon : de bonnes idées sont éliminées et l’entreprise court le
Pour se prémunir contre ces risques, l’entreprise peut agir en deux temps :
51
1. Elimination des idées impossibles, notamment au vu de contraintes de
production, de coût ou encore d’autres légales ;
2. Sélection des idées les plus prometteuses et ce en se basant sur des
méthodes dites de filtrage.
La grille d’O’Meara note chaque idée sur trois types de critères : technique,
marketing, et financier. La rubrique marketing se subdivise en : possibilité de
commercialisation, durée de vie, potentiel de vente, etc. La faisabilité technique
dépend du savoir-faire de l’entreprise (procédé de fabrication, niveau de
précision, quantités à produire) et du volume des investissements à réaliser. La
viabilité des projets est contrainte par les possibilités financières de l’entreprise.
Ces dernières sont fonction de sa taille, de la structure du bilan et de sa
capacité à mobiliser des capitaux permanents. Après application de chaque
grille et par addition de toutes les notes sur les trois familles de critères, on
calcule pour chaque idée un score global sur la base duquel les performances
respectives de chaque idée seront comparées ;
52
La grille Ward propose une chek-list de huit grands facteurs (performances,
stabilité du marché, croissance, etc.) comportant au total plus de 100
questions. Chaque idée est notée sur ces rubriques, chacune faisant l’objet
d’un coefficient de pondération : une note globale est calculée par sommation,
selon le principe compensatoire26.
25
L’essentiel du marketing, Eric Vernette, Ed. d’Organisation, 1998.
26
Une mauvaise note peut être rattrapée par une bonne.
maquette, etc.), les personnes interviewées auront à répondre si le nouveau
produit présente à leurs yeux des avantages ou des inconvénients spécifiques et
à se prononcer sur leurs intentions d’achat. Ce test dit de concept, doit être
utilisé et interprété avec prudence, car les réactions des consommateurs à une
description abstraite d’un nouveau produit peuvent ne pas être prédictives de
leur comportement d’achat effectif en face du produit réel. Le test peut en effet,
se révéler très favorable en l’absence de toute mention sur le prix ou encore
plus négatif que ne le serait leur comportement effectif, si les avantages du
produit nouveau correspondent à des besoins latents qui ne deviendront
conscients qu’au prix d’un effort prolongé d’information et de persuasion.
Aussi, et pour éviter que les résultats d’un test de concept ne soient biaisés
dans un sens ou dans l’autre, il importe de formuler le concept-produit avec
beaucoup de soin : notamment en présentant le concept en termes d’usages ou
de bénéfices consommateurs plutôt que de caractéristiques techniques et
53
surtout ne pas présenter le concept dans des termes ‘’vendeurs ou
publicitaires’’.
27
L’innovaction, un concept, une démarche nouvelle pour maîtriser l’innovation, Philippes PICHAT, Ed.d’organisation,
2001.
plusieurs années et implique généralement des coûts élevés. Pendant toute sa
durée, la décision de lancement n’étant pas encore prise, le projet peut à tout
moment être arrêté et abandonné si son développement se heurte à des
obstacles techniques insurmontables ou si les analyses économiques et
financières du projet, qui sont progressivement affinées et actualisées, font
ressortir une rentabilité insuffisante ou des risques trop élevés.
54
L’élaboration des cahiers des charges et spécificités techniques : ce
document devant être élaboré par le responsable marketing (le chef de produit),
dit également brief-produit décrit les fonctions que doit remplir le nouveau
produit, précise le problème à résoudre pour le consommateur, le niveau de
qualité attendu et les éventuelles contraintes. Ce document ne décrit pas
techniquement le produit, mais traduit les attentes du marché en axe de
développement. A partir de ce document, l’entité R&D détermine les spécificités
et les exigences techniques que doit respecter le futur produit (normes à
respecter, tolérances, ergonomie, durée de fonctionnement, matériaux, etc.).
Tous ces éléments sont chiffrés et se traduisent par un grand nombre de
contraintes lors des essais techniques ultérieurs.
28
L’entreprise face à la mutation technologique, Smail AIT- EL-HADJ, Ed.d’organisation, 1989.
ensuite soumis à une série de tests techniques de résistance, d’endurance ou
d’innocuité. Les essais sont réalisés en laboratoire, souvent dans des conditions
de fonctionnement extrêmes : haute ou faible température, chocs répétés,
environnement pollué (poussières, etc.). Ils sont généralement complétés par
des essais sur le terrain. Après chaque épreuve, les produits sont contrôlés
pour déceler d’éventuelles défaillances techniques.
55
mémorisation des saveurs, des odeurs, des textures, etc. ;
56
part de marché pour les deux ou trois premières années ;
L’estimation des ventes des premiers achats : quelque soit le type de produit, il
est utile d’estimer les ventes des premiers achats et des essais
supplémentaires ;
57
l’effort de vente, de l’existence de nouveaux produits et de la conjoncture
économique ;
29
L’intelligence économique dans la PME : Visions éparses, paradoxes et manifestations, Coordonné par Alice
GUILHON, Ed. Harmattan, 2004.
conditions données d’environnement et de stratégie. Des logiciels existent pour
le calcul des résultats possibles et la distribution statistique de la rentabilité
prévisionnelle.
58
1. Incertitude de la demande : les prévisions du marketing sont souvent
incertaines ou assorties de conditions sur les états de l’environnement. Or le
changement au niveau de la capacité de production exige des longs délais :
l’introduction de nouveaux équipements peut demander jusqu’à deux ans ;
59
60
PARTIE I : DIAGNOSTIC STRATEGIQUE
DU SECTEUR DU TEXTILE-
HABILLEMENT
INTRODUCTION
En effet, c’est un secteur qui, de par la place qu’il occupe dans l’économie
nationale, contribue de façon substantielle à l’amélioration des performances
des industries de transformation, comme en témoignent les indicateurs
économiques, en particulier, dans la dynamisation du commerce extérieur.
61
en particulier, sur le marché communautaire, dû à une concurrence
internationale de plus en plus agressive.
63
SECTION 1: HISTORIQUE ET EVOLUTION DU SECTEUR TEXTILE-HABILLEMENT
MAROCAIN
64
– 1981
– 1986
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
1984 1988 1992 1996 2000 2004
CA 5100 12500 17850 22100 23050 26210
65
Source : MICMANE
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
1984 1988 1992 1996 2000 2004
CA Exp 3 900 5 100 10 500 20 000 24 000 28 000
Source MICMANE
66
Le dynamisme à l’export est plus marquant et s’est même maintenu à une
croissance annuelle très intéressante avec une relative stagnation durant les
dernières années. Il convient de souligner que ce dynamisme a été favorisé par
les efforts des entreprises qui ont accumulé un savoir-faire, surtout celles
opérant dans le cadre des régimes économiques en douanes Admission
temporaire,importation temporaire, entrepôt franc, etc.).
EVOLUTION DES EFFECTIFS SECTEUR TEXTILE-HABILLEMENT MAROCAIN DE
1984 A 2004
En millions de Dhs
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
1984 1988 1992 1996 2000 2004
Effectifs 52 000 95 000 149 830 151 500 180 000 210 000
67
Source MICMANE
2 000
1 500
1 000
500
0
1984 1988 1992 1996 2000 2004
Investissement 320 1 250 1 630 1 650 1 550 2 000
Source MICMANE
68
Les investissements dans le secteur ont augmenté de manière très importante
profitant des avantages accordés dans le code des investissements dans les
années 80, avant de subir une contraction au début de la décennie 90, suite à
l’érosion de ces avantages et qui ont eu un effet psychologique négatif pour les
investisseurs (instauration du PFI). La mise en place de la charte
d’investissement n’a pas eu l’effet souhaité. Nous pouvons noter la reprise des
investissements sous l’effet de l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec
l’UE qui a permis l’importation des biens d’équipement en franchise des droits
de douanes.
69
européens. Les entreprises marocaines se sont positionnées en tant que
façonniers des donneurs d’ordres européens et notamment français.
Les volumes étaient importants, rythmés selon deux saisonnalités. Les
exigences en savoirs techniques, en innovation et en créativité n’étaient pas
rigoureuses. Les professionnels de l’habillement, qui travaillaient
principalement sur la base des matières européennes, pouvaient compter sur
une bonne visibilité et un planning de commandes assurées sur l’année, avec
une forte concentration sur les marchés français et allemand.
La migration des commandes de grandes séries vers l’Asie et les pays de l’Est de
l’Europe, entamée au début de la dernière décennie 90, a amené les industriels
marocains à réorienter leurs intérêts pour les chaînes spécialisées et les
marques.
Il est à rappeler que l’Accord Multifibre (AMF) qui administrait depuis trente
ans le commerce mondial des produits du textile-habillement, a profondément
modelé la géographie de l'industrie mondiale de ce secteur en incitant les
importateurs à se déplacer dans le monde entier à la recherche de capacités et
de quotas disponibles. Ceci a contribué à la création de millions d'emplois dans
des pays qui n’étaient pas prédestinés à devenir des pays exportateurs de
textile-habillement.
70
niveaux de spécialisation intra – régionale qui sont aujourd’hui battus en
brèche par cette ouverture.
71
Globalement les prix ont diminué de plus du tiers.
72
Enfin, il convient de souligner l’accord signé entre l’Union européenne et la
Chine le 10 juin 2005 , qui prévoit la mise en place de quotas sur 10 catégories
de produits jusqu’à la fin 2007. Cet accord permet de donner un nouveau
souffle pour l’industrie textile-habillement marocaine. Cette période de ‘’grâce’’
doit être mise à profit pour mettre en place et entreprendre les actions
nécessaires.
73
ECONOMIQUES TRANSFORMATION HABILLEMENT L’INDUSTRIE
Nombre d’entreprises 7 737 1 592 21%
Emplois 495 906 196 796 40%
Exportations
51 16 31%
(Milliards de Dhs)
Investissements
11.5 1,3 11%
(Milliards de Dhs)
PIB
57 9 16%
(Milliards de Dhs)
Production
185 23.4 13%
(Milliards de Dhs)
Données 2004, Source : MICMANE
74
exportations du secteur. Quant à l’investissement, il s’élève à 46% pour le
textile de base et 54% pour l’habillement.
Par ailleurs, la filière habillement compte 1120 unités qui emploient 84% des
effectifs du secteur. Ces unités produisent environ 16 milliards de Dhs dont
pratiquement 86% est destinée à l’exportation.
75
Habillement 1120 15.701.918 14.112.586 693.782
Fabrication
d’étoffes à 10 121.370 105.013 3.851
maille
Fabrication
d’articles à 98 1.033.632 843.574 50.000
maille
Fabrication de
vêtements en 1012 14.546.916 13.163.999 639.931
textile
TOTAL BRANCHES 1612 23.401.872 16.104.793 1.273.393
Données 2004, Source : MICMANE
2. GRANDEURS ECONOMIQUES :
25
20
15
10
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004
Production (milliards de Dhs) 23,5 22,3 23,5 23,9 24 23,4
VA (milliards de Dhs) 9,4 8,7 8,7 9,7 6,4 9
Source : MICMANE
76
Les investissements réalisés dans le secteur en 2002 ont atteint près de 1,4
milliards de dirhams. 58% de ces investissements sont réalisés par la branche
habillement et bonneterie.
2,5
1,5
0,5
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004
Investissement (milliards de Dhs) 2,3 1,7 2 1,4 1,6 1,3
Source : MICMANE
2.2. EFFECTIFS EMPLOYES : LE TEXTILE-HABILLEMENT UN SECTEUR SOCIAL
77
REPARTITION ET EVOLUTION DES EMPLOIS PAR BRANCHE D'ACTIVITE
ENTRE 1999 ET 2004
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004
Confection et bonneterie 167 525 170 609 168 771 172 997 175 548 166 704
Textile de base 38 104 30 325 32 063 32 096 29 820 30 092
Source : MICMANE
2.3. ECHANGES COMMERCIAUX :
IMPORT EXPORT
DESIGNATION
(EN MILLIARDS DE DHS) (EN MILLIARDS DE DHS)
UE 15,5 26,8
Global 20 27,8
Données 2004, Source : Office des Changes
Le Maroc est pour l’UE le 5ème client avec 5,5% du total de ses exportations
communautaires ; et le 6ème fournisseur avec 7,7 % du total de ses importations
communautaires.
78
Exportations du secteur :
12 000
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0
France G.B Espagne Allemagne Benelux Italie
Exportations (Millions de Dhs) 10 536 5 693 5 392 1 973 762 731
Autres pantalon
34% 30%
Veste femme
2%
Robe T-Shirt
2% Dessous Chemisier Jupe Pullover 8%
3% Chemisier 5% 8%
4%
4%
79
présente comme suit :
Importations :
80
Les produits du Textile et Habillement importés par le Maroc proviennent des
pays suivants :
GB
France
22%
31%
Espagne
15%
Autres Allemagne
Benelux Italie
18% 6%
3% 5%
Autres: 24%
Tissu laine: 4%
Habillement: 8%
Etoffe: 14%
3. IMPLANTATION
81
Bien que présentées sur l’ensemble du territoire marocain, 80% des entreprises
du secteur du Textile–Habillement sont concentrées dans les régions du grand
Casablanca, Tanger-Tétouan et Rabat-salé. Ces entreprises réalisent à elles
seules plus de 82% des exportations du secteur et près de 79% de sa
production.
En milliards de Dhs
NOMBRE
REGION PRODUCTION EXPORT EFFECTIF
D’UNITES
GRAND CASABLANCA
12.271 52% 7.830 49% 888 55% 91.186 46%
TANGER – TETOUAN
3.480 15% 2.951 18% 272 17% 38.509 20%
RABAT – SALE
2.816 12% 2.343 15% 126 8% 29.424 15%
FES
1.747 8% 1.331 8% 130 8% 17.230 9%
AUTRES
3.086 13% 1.542 10% 196 12% 20.447 10%
Données 2004, Source : MICMANE
4. FILIERES PORTEUSES
82
l’oblige à développer des stratégies d’alliance et de partenariat avec les
fournisseurs européens, pour répondre à la dynamique actuelle de la demande
et sortir de l’étau de la sous-traitance.;
EFFECTIF 46 % 25 % 23 % 6%
EXPORTATIONS 38 % 32 % 27% 3%
83
suppose des stratégies sectorielles adaptées. Ce sont là, les retombés attendus
par la mise en œuvre de toute stratégie qui constitue une plateforme pour la
relance du tissu productif et la promotion des exportations.
L’expérience a montré que chaque fois qu’un secteur est couvert par une
stratégie mûrement réfléchie, bien étudiée, fruit d’une concertation étroite entre
les professionnels et les pouvoirs publics et dotée de moyens appropriés, les
résultats suivaient.
84
propice à la réactivité, à la créativité et à la compétitivité.
2. REFORME TARIFAIRE
85
Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à Niveau de l’Economie
et l’Agence Nationale pour la Promotion de la PME ont élaboré en partenariat
avec l’AMITH, un programme d’accompagnement et d’assistance technique
visant l’amélioration des fondamentaux des entreprises du secteur ainsi que
l’accompagnement de ces dernières dans certains axes de progrès.
4. FINANCEMENT
86
En vue de soutenir l’effort de modernisation des entreprises du secteur de
l’industrie et des services liés à l’industrie, les pouvoirs publics procéderont aux
principales révisions suivantes :
et Social
87
Soit de 50% du coût du terrain (sur la base d’un coût maximum de
250 Dhs/m2) et 30% du coût des bâtiments (sur la base d’un coût
maximum de 1500 Dhs/m2.
secteur
88
maximum du montant de l’investissement en équipements neufs,
et ce dans la limite de 10% du montant global de l’investissement.
exportations
L’accord de libre échange avec les Etats-Unis permet une préférence tarifaire
pour les produits textiles selon le schéma suivant :
89
Accord Maroc – Turquie : un approvisionnement compétitif en terme
d’intrants
91
En vue de mettre en exergue la nécessité d’innover pour un meilleur
repositionnement stratégique des entreprises du secteur textile-habillmenet,
nous nous fixons, dans ce chapitre, l’objectif de fournir les éléments les plus
pertinents pour :
Dés lors que l’Union Européenne constitue le marché de prédilection, avec plus
de 90% des exportations marocaines du textile-habillement, nous nous
focalisons sur le marché communautaire dans notre analyse des contraintes
liées au marché, l’objectif étant de comprendre les pré-requis pour la
préservation des acquis de l’industrie textile-habillement
En 2004, le Maroc a exporté des vêtements vers l’Union Européenne pour une
valeur de 2,418 milliards d’euros. Le tiers des exportations marocaines est
constitué par des ventes de pantalons (cf annexe 1 : Importations d’articles
d’habillement chaîne et trame et maille réalisées par l’UE en 2004, toutes
origines confondues et en provenance du Maroc).
92
1. CONCURRENCE, MARCHES, DISTRIBUTION, DONNEURS D’ORDRES
Depuis le 1er mai 2004, date d’accession des 10 nouveaux membres dont huit
pays d’Europe de l’Est (Pologne, Lettonie, Estonie, Lituanie, Slovénie,
République Tchèque, Slovaquie, Hongrie) et 2 pays méditerranéens (Malte,
Chypre), l’Union Européenne à 25 compte 450 millions de consommateurs pour
un marché final textile-habillement estimé à 250 milliards d’euros.
A l’intérieur de la Communauté Européenne, les principaux marchés sont
l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la France. Ensemble, ils représentent les
trois quarts du marché Européen (75,5 %) avec 23,5 % pour l’Allemagne, 20,4
% pour la Grande-Bretagne et 14% pour la France.
Portugal
2% Danemark
Autres
Belgique Suède 1%
4%
3% 2% Allemagne
Pays-Bas 23%
5%
Espagne
8%
France
UK
14%
20%
93
Italie
18%
94
meilleures. A titre d’exemple, nous pouvons citer :
Le hard discount.
Elle consiste à rechercher les producteurs les moins chers et offrant les
meilleurs rapports qualité/prix. Cette logique conduit, pour l’essentiel, à
s’approvisionner en Asie auprès de producteurs tels que la Chine, le
95
Bangladesh, le Pakistan, le Sri Lanka, le Vietnam, la Malaisie, …etc. car leurs
coûts et conditions de production sont sans commune mesure avec celles de
l’Europe et même de la Méditerranée.
96
circuit court, de réactivité, de qualité, et de mise en fabrication de petites
séries.
En sous-traitance, les tissus sont souvent coupés par le donneur d’ordre lui-
même puis expédiés au façonnier qui les assemble pour en faire des vêtements
qu’il livre au donneur d’ordres. Si le façonnier est à l’étranger, les tissus sont
exportés temporairement et réexportés par suite d’importation temporaire.
97
Bien que comportant des charges nouvelles pour lui, le façonnier « co-traitant »
trouve dans cette formule une possibilité de relation plus « sécurisée » avec le
donneur d’ordres mais aussi la possibilité de valoriser sa fonction : au lieu
d’être un simple vendeur de « coûts-minutes », il améliore la valeur ajoutée de
son activité en se substituant au donneur d’ordres pour l’achat des tissus et
surtout en développement des fonctions nouvelles de coupe.
98
Les fonctions d’expertise, de savoir-faire et de services couvrent typiquement les
niches de marché dans lesquelles l’expérience, l’apprentissage et la
spécialisation jouent un rôle central : collaboration à la conception, modélisme,
prototypages de collections pour le compte de créateurs ou de donneurs
d’ordres purs, essais de matières nouvelles, ainsi que des activités spécialisées
telles que plissage, sérigraphie, broderie, patronage-gradation, coupe,
matelassage, ennoblissement, ultra-court, etc.
99
Comme on le voit sur le tableau en annexe 2, la plupart des distributeurs
multiplient leurs sources d’approvisionnement de telle sorte à avoir la meilleure
offre pour telle ou telle catégorie de produits.
.
Cette quête des meilleurs fournisseurs est une question cruciale pour les
distributeurs car ils doivent résoudre et optimiser des équations à multiples
critères : prix, qualité, délais, ponctualité, coûts logistiques, disponibilité de la
matière, risques politiques et sociaux, stabilité politique, risques de change,
performances des administrations douanières, etc.
Nous nous sommes demandées, pour plus d’objectivité, quels sont les Critères
de sélection des fournisseurs ? L’examen des documents disponibles (IFM) a
30
En pourcentage de la valeur totale des approvisionnements.
montré que, contrairement à une idée généralement admise, les donneurs
d’ordres ne se basent pas seulement sur les critères de prix, de rapport
qualité/prix et de délais de livraison dans la définition a priori de leurs politique
de sourcing. Bien d’autres critères sont évalués, analysés et comparés, allant
jusqu’aux notions d’éthique.
Références financières 4%
Ethique 4%
Critères cités Adéquation 8%
Disponibilité matières 10%
Equipements 10%
Encadrement 10%
Référence clients 12%
100
Services 16%
Délais 20%
Savoir-faire en production 24%
Prix, délais, qualité 29%
Source : IFM
C’est le premier critère pour les donneurs d’ordres. S’il est fondamental, le
critère prix n’a de sens que par rapport à la qualité et au délai qui lui sont
associés. On voit ici toute l’importance de la notion de qualité perçue par le
consommateur, notion que les fournisseurs doivent intégrer au même titre que
leurs clients distributeurs ou marques. Nous estimons que, face à l’abondance
de l’offre, les exigences qualitatives des consommateurs sont croissantes, y
compris sur les bas prix.
Les autres critères de sélection des fournisseurs sont intéressants par leur
contenu et la mise en perspective de leur influence en complément des critères
essentiels mentionnés ci-dessus.
2. Le savoir-faire produits
101
Les spécialisations « produits » de certains pays ou zones expliquent
notamment les fluctuations observées dans la répartition des achats des
donneurs d'ordres selon les tendances de la mode : vêtements brodés en Inde,
pièces à manches dans les pays de l’est, jeans en Tunisie/ Maroc …
3. Les délais
4. Les services
102
que celui-ci soit positionné dans le haut de gamme ou le mass market. La tenue
des locaux et l’évaluation du parc industriel constituent à ce titre des facteurs
d’influence du choix des fournisseurs.
103
données financières communes à tous les secteurs, qu’ils complètent
généralement par des informations essentielles collectées sur le terrain,
sachant que le secteur de la confection est souvent mal « noté » (scoring
sectoriel).
104
L’INDUSTRIE EUROPEENNE DU TEXTILE-HABILLEMENT EN 2004
Union Européenne à 25 Unités Année 2004
105
IMPORTATIONS EUROPEENNES D'HABILLEMENT DE 1999 A 2005
145
140
135
130
125
120
115
110
105
100
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
3%
Autres
5%
1%
Amériques 3%
24 %
Mediterranée 26 %
19 %
Europe Est
22 %
106
53 %
Asie 44 %
0 10 20 30 40 50 60
1995 2004
Malgré les quotas qui ont freiné les exportations de divers pays de la zone
asiatique (Chine, Inde, Pakistan, Vietnam, etc.), l’Asie progresse rapidement et
fournit désormais plus de la moitié des importations totales européennes, avec
des livraisons d’une valeur de 29,1 milliards d’euros.
107
marginale dans la valeur totale des importations.
C h in e
22%
A u tre s
28%
P akistan Tu rqu ie
108
2% 14%
Indo nésie
2%
H o ng K o ng
4%
R ou m anie
M aroc
T unisie 7%
4% Ind e B ang lad e sh
5%
5% 7%
109
l’industrie européenne, euro-méditerranéenne et marocaine, qu’elle s’exerce
librement depuis le 1er janvier 2005.
Chine
Bangladesh
Inde
Hong Kong
Indonésie
Pakistan
Thaïlande
110
Sri Lanka
Corée Sud
Malaisie
Maurice
Vietnam
Macao
Taïwan
Cambodge
Birmanie
Philippines
Laos
Japon
La plupart des pays asiatiques font de gros efforts d’adaptation aux nouvelles
conditions internationales, soit en exploitant à fond un facteur « coût de
production » très performant du fait de très bas salaires, ce qui est par exemple
le cas du Vietnam, soit en s’orientant vers des productions à plus forte valeur
ajoutée et en développant un marketing agressif comme Hong Kong, soit en
évoluant vers plus de technologie et de qualité (exemple, la décision de mai
2004 de la Thaïlande de se doter d’un grand centre technique ), soit en jouant
sur tous les tableaux à la fois, ce qui est le cas de la Chine.
Finalement, pour bien fixer les idées, on retiendra que les distributeurs
européens peuvent avoir en Asie : onze chemises pour le prix d’une, fabriquée
en Europe et trois fabriquées au Maroc.
111
concurrence.
Turquie
Roum anie
Tunisie
Maroc
Pologne
Bulgarie
Hongrie
Rep Tchèque
Lituanie
Slovaquie
Croatie
Ukraine
112
Egypte
Macédoine
Slovénie
Estonie
Lettonie
Malte
Serbie
Belarus
Israël
Albanie
Bosnie
Syrie
Moldavie
Source : Eurostat
La Turquie, second fournisseur de l’Union Européenne en habillement après la
Chine, monte chaque année en puissance grâce à une politique très active de
promotion, soutenue par les pouvoirs publics turcs, sur l’ensemble des
marchés européens et américains. Adossée à une puissante industrie textile (
tissage, filature, ennoblissement), elle est très performante en prêt-à-porter
féminin, notamment pour les petites pièces légères de dessus en maille : pulls,
sweat-shirts, T-shirts, polos,..
113
Malgré tout, le secteur subit une érosion de ses exportations depuis deux ans,
du fait de la concurrence asiatique mais surtout est-européenne (Roumanie,
Bulgarie) et turque. En février 2005, le gouvernement tunisien a adopté un plan
très ambitieux visant à faire migrer 250 entreprises de la sous-traitance vers le
produit fini. Il a également adopté un important plan pluriannuel de
développement de ses exportations.
114
élevées à 13,3 milliards d’euros.
C’est du reste tout à fait logique, à notre sens et d’après les analyses
consacrées à cet effet, pour au moins trois bonnes raisons :
1. Les importateurs européens n’achètent pas plus que ce que le marché peut
absorber ; or, comme on le sait, ce marché est très peu dynamique, croissant
115
au rythme annuel moyen de 2 % seulement.
3. Le marché du circuit court qui représente, sous toutes ses formes, près de la
moitié de la consommation européenne, est «réservé» aux fournisseurs de
proximité, c’est-à-dire euro-méditerranéens et «interdit» aux producteurs
asiatiques, sans doute pour au moins encore quelques années, pour des
raisons de logistique et de durée du working process : 5 à 6 mois pour l’Asie
avec 4 semaines de trajet contre 3 à 4 semaines pour les fournisseurs
méditerranéens avec quelques jours d’acheminement des marchandises.
116
En six ans, la Turquie a quand même progressé de 72 %, signe de la vitalité de
son industrie de l’habillement adossée à un secteur textile puissant et très
performant. Par contre, la Tunisie et le Maroc sont pratiquement revenus à leur
niveau de 1999.
A l’inverse, en dépit des quotas qui lui sont appliqués depuis de nombreuses
années, la Chine caracole en tête, ayant triplé ses exportations d’habillement
sur cette période pour détenir, avec une prévision de 17 milliards d’euros en
2005, un tiers des exportations européennes totales (32 %).
EVOLUTION DES IMPORTATIONS EUROPEENNES
D’HABILLEMENT DE 1999 A 2005
(indice 100 base 1999 ; 2005 estimé)
117
Pour avoir une vision plus détaillée de l’évolution des importations de 2005, on
pourra se référer utilement aux trois tableaux en annexes (annexe 8, 9 et 10),
donnant la situation par article, en valeur, en quantité et en prix des
importations européennes d’articles d’habillement en provenance du Maroc, de
Tunisie et de Turquie.
118
A l’inverse, pour une majorité de donneurs d’ordres et de distributeurs, le
Maroc est un pays de sous-traitance, positionné en sportswear bas/moyen de
gamme, peu compétitif en casualwear et en pièces à manches, absent d’une
offre globale allant de la matière à la création d’un modèle propre au
fournisseur.
Moyenne pour :
119
Passable ou médiocre pour :
1. Service de gradation
2. Flexibilité
3. Compréhension du produit et du cahier des charges
Moyenne pour :
Passable pour :
1. Qualité de l’encadrement
2. Qualité du suivi en cours de saison
3. La co-traitance et le produit fini
120
MAROCAINS
Afin de cerner les perceptions des opérateurs publics et privés concernés, nous
avons mené quelques entretiens dans le but de nous éclairer sur les forces,
faiblesses, opportunités et menaces, relatives au secteur textile-habillement,
d’une part, et d’apprécier les freins à l’innovation, d’autre part.
De manière générale, nous avons noté une convergence des points de vues avec
les perceptions susmentionnées, facteur rassurant. Toutefois, nous estimons
inquiétant les problèmes endémiques pour le développement de l’innovation
(taux d’analphabétisme, faible taux d’encadrement, coût élevé des prestations
immatérielles, etc.).
Les principales constatations relevées sont résumées comme suit :
FAIBLESSES
Un certain nombre de constats tenant lieu de faiblesses sont relevés par les
opérateurs privés et publics concernés :
Filière faiblement intégrée avec une branche amont mal structurée, peu
121
marketing ;
niveau de productivité.
livraison, etc. ;
MENACES
122
Cette concurrence est d’autant plus accentuée par les nouvelles donnes du
commerce international, suite à l’intégration des textiles dans les règles de
l’OMC, au démantèlement de l’Accord Multifibre, l’intégration de la Chine dans
l’OMC, l’avènement des différents accords de libre échange et la globalisation
des stratégies d’outsourcing des grands distributeurs internationaux31.
FORCES
31
Ceci confirme les constats et les réflexions émises dans la section précédente.
De bonnes expérience et connaissance en confection et dans la
fabrication de certains tissus ;
globale ;
standards internationaux ;
Une identité culturelle forte et ancrée dans une histoire partagée avec les
123
Des procédures douanières entièrement rénovées pour mieux répondre
OPPORTUNITES
124
préférera un aller retour dans la journée à Casablanca ou à Tanger.
d’ordre ;
125
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Les prix des vêtements et les prix de façon baissent sous la pression de la
Chine ;
126
Mais ils jouissent d’une proximité géographique des grands marchés
européens.
127
d’exploiter ensemble les opportunités que ne manquera pas d’offrir
128
positionner le Maroc comme plate-forme incontournable de production et
d’exportation.
129
130
Partie II : Diagnostic stratégique du
Système National de Promotion et de
Soutien de l’Innovation 32
32
La notion de Système National de Soutien et de Promotion de l’Innovation est prise en conformité avec la
définition des systèmes nationaux d’innovation établie par Metcalfe (1992). En effet, et en référence à cet
auteur, est considéré comme tel l’ensemble des institutions agissant, étroitement ou indépendamment, pour le
développement et la diffusion de nouvelles technologies et fournissant un réseau à l’intérieur duquel le
Gouvernement construit et applique sa politique afin d’influencer les processus d’innovation.
INTRODUCTION
131
développement.
133
l’Association Marocaine pour la R&D –Section 3- ;
Des données sur le dépôt des brevets fournis par l’OMPIC au titre de son
33
Source : Rapport de l’Observatoire de la Compétitivité Internationale de l’Economie Marocaine, édité par le
MICMANE en 2005.
performance globale incluant aussi bien des facteurs endogènes qu’exogènes à
l’entreprise.
134
R&D au sein de l’entreprise, environnement légal permettant le développement
technologique, le renforcement de la propriété intellectuelle, la coopération
technologique inter-entreprises, la coopération technologique entre l’entreprise
et l’université, ressources financières pour le développement technologique des
entreprises, disponibilité des ingénieurs qualifiés sur le marché du travail,
disponibilité d’employés qualifiés en matière de technologies de l’information
sur le marché du travail.
notons que les bons résultats sont enregistrés par des pays tels la Malaisie, la
Hongrie, le Chili, le Brésil et la Pologne.
Quelques chiffres peuvent être fournis pour corroborer le constat : alors que
notre pays n’alloue que 0,79% de son PIB à la R&D, l’Afrique du Sud, le Brésil,
la Hongrie, le Portugal, l’Inde ou le Chili allouent un pourcentage plus
important.
0,04
Indonésie
0,08
Philippines
0,27
Thailande
0,41
Mexique
0,49
Malaisie
0,5
Argentine
0,58
Moyenne
0,58
Chili
0,64
Turquie
0,67
Pologne
0,7
135
Afrique du Sud
0,71
Grèce
0,75
Portugal
0,79
Maroc
0,84
Inde
0,87
Brésil
0,9
Hongrie
Source : MICMANE
De même, la part des biens d’équipement dans les importations totales reste du
même ordre de grandeur relevé lors de l’observation au titre de l’année 2003
soit 22% alors que la proportion moyenne des pays de l’échantillon s’établit à
36%.
IMPORTATIONS DES BIENS D’EQUIPEMENT EN POURCENTAGE
DES IMPORTATIONS TOTALES
16,5
Inde 22,1
Maroc 29,2
Indonésie 31,3
Turquie
31,3
Grèce 34,5
Chili 35,8
Afrique du Sud
35,9
Pologne
36,1
Moyenne
36,8
Portugal
39,9
Argentine
43
Brésil
45,3
Thailande
49,5
Hongrie
51,4
Mexique
51,8
Philippines 60,6
Malaisie
136
0 10 20 30 40 50 60 70
Source : MICMANE
Pour ce qui est de la part des exportations des biens d’équipement dans les
exportations totales bien qu’elles aient atteint, en 2004, 7,7% (contre 4% au
cours de l’observation antérieure) restent faibles comparativement à des pays
tels la Malaisie avec 60,4%, le Mexique, 50%, ou encore le Portugal avec 31%.
LES EXPORTATIONS DES BIENS D’EQUIPEMENT EN POURCENTAGE
DES EXPORTATIONS GLOBALES
2,8
Chili
3,15
Grèce
7,7
Maroc
7,9
Inde
12,5
Argentine
13,6
Indonésie
15,2
Afrique du Sud 22,7
Turquie 26,7
Brésil
28,6
Moyenne
35,7
Pologne
35,7
Portugal
40,4
Thailande
54,8
137
Hongrie
55,8
Malaisie
59,8
Mexique 73,9
Philippines
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Source : MICMANE
commerce extérieur ;
Des facteurs à évolution lente tels les facteurs liés aux ressources
humaines et développement technologique, pour lesquels du fait des
déficits initiaux importants, les efforts de rattrapage initiés n’auront de
portée que dans la durée.
Résultats faibles
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Source : MICMANE
138
SECTION 2: R&D&I DANS LES INDUSTRIES DE TRANSFORMATION 200034
34
Source : Rapport de l’étude-diagnotic sur la R&D dans les industries de transformation, édité par le MICMANE
en 2000.
En somme, cette étude a permis de dresser l’état des lieux de la R&D pour
l’ensemble des activités du secteur industriel et d’évaluer le potentiel existant
en la matière.
Précisons que cette investigation s’est basée sur une enquête lancée sur le
terrain au cours du deuxième semestre de l’année 1999, auprès de 2500
entreprises, avec un taux de réponse de plus de 80%.
139
La sous-traitance des travaux de R&D semble une solution pour laquelle opte
une bonne part des entreprises. En effet, presque la moitié des entreprises
développant des travaux de R&D commande ses travaux à divers sous-traitants
dont les universités et les établissements d’enseignement supérieur bénéficiant
d’une part de 14% des commandes des travaux sous-traités ( soit 7% des
entreprises développant des travaux de R&D).
Les effectifs du personnel engagé en équivalent temps plein dans des travaux de
R&D, se sont chiffrés à 358 personnes dont 26% ont un niveau de qualification
correspondant au profil de chercheurs-ingénieurs et 42% au profil de
techniciens placés auprès de la première catégorie pour conduire ou exécuter
des tâches techniques en liaison avec la R&D.
140
au niveau national, de 8%, 5% et 4%.
35
Ces dépenses correspondent aux travaux de R&D développés in situ.
36
Appréhendé en rapportant les dépenses globales engagées en matière de R&D par les entreprises du secteur à
leur chiffre d’affaires.
600 Kdhs couvrant essentiellement, et dans des proportions presque égales,
l’achat des intrants, les dépenses de sous-traitance ainsi que les salaires et
frais de formation du personnel engagé dans les travaux de R&D.
Ceci étant, l’étude fait ressortir que pour 60% des unités ne menant pas de
travaux R&D, leurs activités ne nécessitent pas de R&D ou encore qu’elle s’est
fixée d’autres priorités. Les 40% des entreprises restantes évoquent comme
cause au non-développement des travaux de R&D, l’existence d’un certain
nombre d’obstacles auxquels elles se heurtent dont notamment les contraintes
liées au coût engendré par la nature des travaux de R&D ainsi qu’à l’absence de
mécanismes d’accompagnement et d’appui.
141
1. RESULTATS GLOBAUX :
L’analyse des informations recueillies via cette étude fait ressortir que sur
l’ensemble des entreprises ayant répondu, 165 unités soit 8,2% de l’échantillon
développent des travaux de R&D ( soit l’équivalent de 20% en termes de chiffre
d’affaires).
POIDS DES ENTREPRISES REALISANT DES TRAVAUX DE R&D EN TERME DE
CHIFFRE D’AFFAIRES
79,94%
20,06%
Source : MICMANE
Les entreprises restantes ne développent pas de travaux de R&D soit parce que
leurs activités ne nécessitent pas de R&D (57% des entreprises) puisqu’elles
produisent suivant un carnet de commandes bien précis, ou parce qu’elles se
142
sont fixées d’autres priorités (3% des entreprises) telles que leur propre
restructuration ou encore en raison d’un certain nombre de contraintes
entravant leurs efforts en R&D (40% des entreprises).
23%
57%
9%
8%
3%
L'a c tivité de l'e ntre pris e ne né c e s s ite pa s de R &D
C o ntra inte s lié e s a u c o ût e nge ndré pa r la R &D
C o ntra inte s lié e s a u m a nque de c o m pé te nc e s
Abs e nc e d'a c c o m pa gne m e nt e t de m é c a nis m e s d'a ppui
La R &D, a c tivité no n prio rita ire
Source : MICMANE
Les travaux réalisés se font à hauteur de 55% des cas de manière continue, le
reste des entreprises, soit 45%, développent les travaux de R&D suivant leurs
143
besoins soit ponctuels (20% des cas) ou périodiques ( 25%).
100
80
60
40
20
0
Continue Périodique Ponctuelle
Cadence 93 45 37
Source : MICMANE
Plus de la moitié des entreprises réalise ses travaux de R&D, exclusivement, in
situ. Pour 42% des entreprises, en plus des travaux qu’abritent leurs usines
principales, une partie desdits travaux est sous-traitée. Pour les 6% restantes,
les activités de R&D sont totalement sous-traitées. Notons que sur l’ensemble
des travaux sous-traités, une part de 14% a été commandée aux universités et
établissements d’enseignement supérieur.
RECOURS A LA SOUS-TRAITANCE
Université et
établissements
d'enseignement supérieur
7%
Organisme
internationaux
R&D Exclusivement 7%
réalisée in situ R&D sous-traitée
51% 48%
144
Laboratoires nationaux
11%
Partenaires industriels
24%
Source : MICMANE
37
Les réponses liées à la question relative à la typologie des travaux de R&D, totalisent des fréquences supérieures
à 100%, du fait qu’une entreprise peut avancer simultanément deux ou trois réponses suivant la nature des travaux
R&D réalisés.
TYPOLOGIE DES TRAVAUX DEVELOPPES
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Développement Recherche
Recherche appliquée
expérimental fondamentale
66% 28% 6%
Source : MICMANE
145
Ce sont surtout l’amélioration et la mise au point de nouveaux produits que
visent les activités de R&D développées par les entreprises. Celles-ci sont
évoquées, respectivement, dans 32% et 26% des cas. Vient ensuite,
l’amélioration des procédés ayant concerné une part de 24% des cas. Dans une
proportion réduite (18% des cas) les travaux de R&D contribuent à
l’amélioration des organisations.
VISEES DES TRAVAUX DEVELOPPES
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Amélioration des Mise au point de Amélioration des Amélioration de
produits nouveaux produits procédés l'organisation
32% 26% 24% 18%
Source : MICMANE
146
La réalisation des travaux de R&D est principalement auto-financée par les
entreprises et ce dans une proportion de 84%. D’autres modes tels que les
crédits bancaires ou les aides allouées notamment par des ONG, contribuent
de manière secondaire au financement des travaux de R&D. Concernant les
crédits bancaires, ces derniers sont essentiellement alloués à des grandes
structures réalisant des chiffres d’affaires importants et également à des
entreprises relevant des industries du textile et cuir.
MODE DE FINANCEMENT DES TRAVAUX DE R&D
14% 2%
84%
Source : MICMANE
Devant la difficulté d’apprécier le gain généré par les travaux de R&D engagés à
147
travers des indicateurs chiffrés en termes de retour sur investissement ou
d’accroissement du chiffre d’affaires, la réussite des travaux a été appréhendée
par leur aboutissement. Ainsi, 39% des cas ont pu commercialiser les produits
mis au point grâce aux travaux de R&D, 37% des cas ont amélioré leurs
produits alors que 24% des cas ont réduit notablement les coûts de revient
grâce à de nouveaux procédés.
ABOUTISSEMENT DES TRAVAUX DE R&D
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Commercialisation des Amélioration de la qualité Réduction des coûts de
produits mis au point des produits fabriqués revient
39% 37% 24%
Source : MICMANE
148
Pour ce qui concerne les dépenses globales38 liées aux travaux de R&D, celles-ci
se sont chiffrées à plus de 140 millions de Dhs dont un montant de près de 72
millions de Dhs a été alloué au titre des salaires et charges sociales du
personnel engagé dans les travaux de R&D ( soit environ 70% des dépenses
intérieures39 de R&D). Les achats d’intrants et les formations dispensées au
personnel engagé dans les travaux de R&D ont, respectivement, coûté 14,7
millions de Dhs et 8,4 millions de Dhs (soit 14% et 8% des dépenses
intérieures). Les dépenses annuelles de capital40 et les frais généraux ne
38
Calculés sur la base des données des entreprise ayant pu estimer les dépenses liées à leurs activités de R&D,
soit 107 unités parmi les 165 unités développant des travaux de R&D.
39
Correspondant aux travaux de R&D développés in situ, ces dépenses comprennent : les frais encourus pour l’achat
d’intrants nécessaires aux activités de R&D tels que les matières premières, les produits consommables, eau,
combustibles, électricité, etc. ; les dépense liées à la formation du personnel R&D ; les autres dépenses courantes
liées à la R&D tels que les frais administratifs et d’achat de fournitures, les dépenses supportées au titre des
services, le coût de la sécurité, des réparations, d’entretiens des locaux et des bâtiments, et de maintenance de
l’équipement informatique, les frais d’abonnement, ainsi que la quote-part des frais généraux non inclus dans les
charges précédentes.
40
Ces dépenses correspondent aux dépenses annuelles brutes afférentes aux éléments du capital utilisés pour des
travaux de R&D tels que les terrains, les locaux, les dépenses engagées pour la construction, y compris les
dépenses occasionnées par d’importants travaux d’aménagement ou d’entretien, le matériel et les équipements et les
brevets et licences acquis en vue de réaliser des travaux de R&D.
représentant que des proportions, respectives, de 5% et 3% des dépenses
intérieures.
Frais généraux
3%
Sous-traitance
Dépense Annuelle 20%
capital
5%
Salaires
Coût formation
70%
8%
149
Dépenses
Coût des intrants
intérieures
14%
50%
Source : MICMANE
Les effectifs du personnel engagé en équivalent temps plein (ETP) dans des
travaux de R&D, se sont chiffrés à 358 personnes dont 26% ont un niveau de
qualification correspondant au profil de chercheurs-ingénieurs et 42% au profil
de techniciens placés auprès de la première catégorie pour conduire ou
exécuter des tâches techniques en liaison avec la R&D.
41
Ces dépenses comprennent les paiements effectués pour l’exécution de programmes complets ou partiels de R&D,
par des sous-traitants, à l’exclusion des commandes de fournitures ou de simples prestations de services liées aux
travaux de R&D prises en compte au titre des dépenses intérieures.
2. RESULTATS SECTORIELS
150
3,50%
3,00%
2,50%
2,00%
1,50%
1,00%
0,50%
0,00%
ITC IEE ICP IAA IMM
Effort R&D engagé 4,52% 2,38% 1,39% 0,45% 0,39%
Source : MICMANE
42
Pour le secteur des industries du textile et cuir ont été considérés, entre autres, comme travaux de R&D, les
travaux liés à la conception, à intervalles réguliers et à cadence continue, de nouvelles gammes de produits ( en
termes de matières, dessins, formes et couleurs appréciés par rapport aux séries précédentes) et la réalisation de
prototypes et d’échantillon non vendus, et ce conformément aux pratiques du secteur et aux définitions retenues à
l’échelle internationale.
En revanche, l’effort engagé par le secteur agro-alimentaire (IAA) en matière de
R&D ne se chiffre qu’à 0,45%, et ce en dépit de l’importance de ce secteur dans
la configuration économique des industries de transformation.
L’analyse du coût moyen des travaux de R&D, permet de relever des niveaux
et des structures diversifiés des dépenses engagées.
151
COUT MOYEN DES TRAVAUX DE R&D PAR SECTEUR
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
ITC ICP IMM IEE IAA
Coût R&D moyen (Kdhs) 2 117 1 996 852 591 416
Source : MICMANE
152
Grand Casablanca ( la préfecture de Mohammedia comprise) tant en termes de
nombre d’entreprises que de dépenses allouées à la R&D. En effet, cette région
compte plus de 71 unités industrielles développant des activités de R&D et
ayant affecté une proportion de 72% du montant total dépensé en la matière au
niveau national. Précisons au passage que les industries chimiques et
parachimiques relevant de cette région, engagent à elles seules près de 41%
des dépenses globales consenties par l’industrie au niveau national.
Ceci étant, plus des 2/3 des dépenses globales engagées en matière de R&D
sont consenties par des entreprises de grande taille.
80%
60%
153
40%
20%
0%
GRANDE MOYENNE PETITE
66% 24% 10%
Source : MICMANE
43
Définie en référence à l’effectif employé et considérant (i) toute entreprise employant plus de 200 personnes
comme grande unité, (ii) toute entreprise dont l’effectif employé est compris entre 50 et 199 personnes comme
moyenne, et (iii) toute entreprise dont l’effectif ne dépasse pas 50 personnes comme petite industrie.
44
Entreprises dont le capital dépend pour plus de 50% des parts, au moins, à des personnes physiques ou morales
de nationalité étrangère.
matière l’équivalent de presque 60% des dépenses globales de R&D. L’effort
engagé par ces entreprises est de l’ordre de 1,19%.
E/se à
E/se à
Participation 29%
participation
Etrangère
étrangère
majoritaire
minoritaire E/se
47%
52% totalement
étrangères
19%
154
Source : MICMANE
Cette enquête, réalisée sur la base des données comptables au titre de l’exercice
2004, a été conduite par l’Association R&D Maroc aux fins suivantes :
Mesurer l’évolution des travaux d’innovation ;
d’innovation.
155
%.
techniciens.
45
Source : Note de synthèse liée aux résultats de l’enquête nationale sur la R&D et l’innovation dans les
entreprises marocaines, éditée par l’Association R&D Maroc en février 2006.
VISEES DES TRAVAUX DEVELOPPES
Organisation
20% Produits
35%
Services
22%
Procédés
23%
156
d’affaires.
Non réponse
6,40% Continu(Basé
sur un
programme
Discontinu(Bas
volontariste)
é sur des
35,10%
opportunités)
58,50%
60% des projets ont été réalisé avec le concours des fournisseurs, 47%
avec les clients, 10% avec les laboratoires publiques et juste 2% ont été
commandés à l’université.
157
R&D/PIB 0,79%
0,30%
R&D/CA 1,38% Varie entre
1,4% et 2%
Moyenne de prés d’1
Moyenne de 2 ingénieurs et
Ressources humaines ingénieur et de 1,4
de 6 techniciens
techniciens
7% des entreprises 2% des entreprises
Recours aux prestations
développant des travaux de développant des travaux de
de l’université
R&D&I R&D&I
Produits : 30%
Visées des travaux de Produits : 58%
Procédés : 20%
R&D&I Procédés : 24%
Organisation : 17%
Organisation : 18%
Service : 19%
46
Il importe de souligner que cette comparaison est approximative du faite que l’étude réalisée par l’Association
R&D Maroc a concerné non seulement le secteur industriel mais également d’autres secteurs dont notamment les
Nouvelles Technologies de l’Information et les services financiers.
SECTION 4: INVESTIGATIONS DIVERSES LIEES AUX APPLICATIONS PRATIQUES
47
DES RESULTATS DE LA RECHERCHE
De même, une enquête menée par l’Université Mohamed V–Agdal pour évaluer
son potentiel de valorisation des activités de recherche sur la base de 181
réponses d’enseignants–chercheurs (soit 15,5% de l’effectif total de cette
Université) montre qu’à la question "Avez-vous réalisé des activités de
prestations de services48 au profit du tissu socio-économique ?" le taux de
réponse par "oui" au niveau de l'Université est de 29,8%.
158
Par rapport aux établissements de la même Université et en termes de
pourcentage, l'EMI vient en tête (52,2%), suivie de loin par la FS (28,2 %), la FL
(27,6 %), l'IS (27,3%) et l'EST (20,5%).
47
Source : Rapport ‘’Vision et Stratégie de la Recherche Horizon 2025, édité par le MENESFCRS, mars 2006.
48
Entendues comme toutes activités d'étude, de conseil et d’ingénierie ainsi que toute autre forme d'expertise.
49
Source Rapport d’activité de l’OMPIC au titre de l’année 2005.
Le nombre total des brevets délivrés au cours de l’année 2005 s’élève à 556
brevets.
159
électricité (12%). Les industries du textile représentent une part de 0,5%.
Quant aux dépôts des dessins et des modèles industriels, pendant l’année
2005, l'OMPIC a enregistré 697 dessins et modèles industriels contre 484
durant l’année 2004 soit une augmentation de 44%. La répartition sectorielle
fait apparaître la prédominance des secteurs du textile et habillement (32%)
suivi de celui de l’ameublement /ménage (20%).
en R&D&I.
160
161
CHAPITRE II : PRESENTATION DU SYSTEME NATIONAL DE
PROMOTION ET DE SOUTIEN DE L’INNOVATION
Au titre de ce chapitre, nous procéderons :
162
opérateurs quant au fonctionnement de ce système. De même, et dans la
visée de comparaison avec les expériences d’autres pays, nous
présenterons les politiques de valorisation de la recherche et de soutien
de l’innovation préconisées en Tunisie et en France. Le choix de ces pays
ne relève pas de l’arbitraire, il a été fait dans le souci de se comparer,
d’abord pour le cas de la Tunisie, à un pays de niveau de développement
économique similaire et présentant les mêmes contraintes en terme de
positionnement de sa production sur les marchés, et, pour le cas de la
France, il s’agit de placer la barre de comparaison haut et tirer les
enseignements de l’expérience de ce pays ayant réalisé des avancées
notables en matière de soutien de l’innovation –Section3-.
50
Cf. Chapitre préliminaire, Section 1.5 : Relation entre innovation & recherche.
SECTION 1: PRESENTATION DU SECTEUR DE LA RECHERCHE :
163
comptent :
recherche,
164
LE MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR, DE LA FORMATION DES CADRES ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE : Organe gouvernemental chargé, entre autres, de la gestion du
secteur de la recherche au niveau national. Le MENESFCRS a été secondé,
entre 1998 et 2002, par un Secrétariat d’Etat et, entre 2002 et 2004, par le
Ministère Délégué à la Recherche. Ce dernier a été par la suite remplacé par la
Direction des Sciences et la Direction de la Technologie, dépendant du
Secrétariat Général dudit Ministère. En matière de recherche se Ministère
s’assigne pour missions de :
réaliser ou faire réaliser des études, des évaluations, des expertises et des
scientifique ;
165
l’excellence.
166
d’enseignement supérieur ne relevant pas des universités, les pôles de
compétences et les centres et instituts nationaux de recherche.
Parmi les actions menées par cette Association, il y a lieu de citer les appuis
financiers dont a bénéficié un certain nombre d’entreprises portant des projets
innovants ou de R&D ayant répondu aux appels à propositions lancés par
ladite Association.
167
recherche.
51
Les membres de l’association R&D Maroc comptent AFRIQUIA GAZ, AFRIQUIA SMDC, AIR LIQUIDE MAROC,
ANRT, BANQUE CENTRALE POPULAIRE, BRASSERIES DU MAROC, BRPM, CENTRALE LAITIERE, CERPHOS,
CGEM, COMPAGNIE MINIERE DE GUEMMASSA, CNESTEN, FONDATION BANQUE POPULAIRE, LAFARGE
MAROC, LES CIMENTS DU MAROC, LESIEUR CRISTAL, MAGHREB OXYGENE, MAROC PHOSPHORE, MAROC
Casablanca Technopark : constituant une pépinière d’entreprise en nouvelle
technologie créée par la Société Moroccan Information Technopark Company
(MITC), société de droit privé d’économie mixte et administré par un conseil de
surveillance de type mixte (public/privé) comprenant notamment des banques,
des capitaux risqueurs et l’Etat.
168
Des services communs et d’accompagnement : la sécurité, le nettoyage,
TELECOM, MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, OCP, OFPPT, ONE, ONEP, PROMINDUS (GROUPE
LAPROPHAN), REMINEX, SNI, TECHNOGAZ.
l’article 77 de la loi 01-00 n’est pas encore mise en place. En attendant la mise
en place d’une telle structure, des commissions nationales d’évaluation sont
mises en place par décision de l’autorité gouvernementale chargée de la
recherche scientifique pour évaluer les différents programmes et projets de
promotion et de développement de la recherche scientifique prévus dans le
cadre de la politique nationale en matière de recherche. Ces commissions
concernent :
(PROTARS) ;
169
L’ensemble de ces instances et des ces structure agissent en interaction aux
fins de conception et d’exécution de la politique nationale en matière de
recherche.
2. FINANCEMENT DE LA RECHERCHE :
A partir de 1996, les efforts ont été multipliés et un intérêt particulier a été
accordé au financement des activités de recherche aussi bien au sein des
universités que des établissements de formation des cadres. Ainsi, pour la
période 1996-1998, une subvention de quarante millions de dirhams (40 MDH)
a été accordée à la recherche.
170
millions de dirhams (45 MDH) prévue par le budget de l’Etat.
le Réseau MARWAN52 ;
En 2002, ces dépenses sont passées à 2554,85 MDH avec une part du PIB
équivalente à 0,7%.
171
Par ailleurs, pour assurer à la recherche une masse critique à même de
favoriser, dans les années à venir, une évolution qualitative et quantitative en
matière de réalisations, un Fonds pour le Soutien de la Recherche Scientifique
et le Développement Technologique a été créé dans le cadre de la loi de finances
200153.
Par ailleurs, et tenant compte des effets bénéfiques que peut générer la
coopération avec les pays ayant réalisé des avancées notables en la matière,
L’ensemble des partenaires œuvrent à inscrire la promotion et le développement
de la R&D et de l’innovation comme un axe stratégique des programmes de
coopération pour s’enquérir des expériences conduites ailleurs. Notons, au
52
Il s’agit d’un Réseau informatique national doté d’un débit de 34 Mbps et dédié à la formation et la recherche
puisque reliant actuellement 83 établissements.
53
Il importe de souligner que ce Fonds n’a pas encore été alimenté.
passage, que les financements étrangers représentent l’équivalent de 12% du
budget alloué à la recherche54.
172
17 516 enseignants chercheurs et chercheurs :
54
Source : Les systèmes nationaux de recherche et d’innovation du monde et leurs relations avec la France : les
pays du Maghreb, Observatoire français des Sciences et des Techniques,. Mai 2005.
Pôles de Compétences (PC) :
Etablissements :
87 établissements universitaires ;
61 établissements de formation des cadres;
131 établissements d’enseignement supérieur privé.
173
Précisons, au passage, qu’en référence à son statut, l’enseignant–chercheur a
aussi pour charge de réaliser une activité de recherche pour laquelle il perçoit
une indemnité constituant une part importante de son salaire. La charge
horaire statutaire réservée à l’enseignement confirme bien cette volonté du
législateur de consacrer une bonne partie du temps des enseignants-
chercheurs aux activités d’encadrement, de recherche et de rayonnement
national et international.
Cette stratégie, confortée par les résultats du diagnostic sur les travaux de R&D
et d’innovation dans le secteur industriel, précité, s’articule autour de quatre
axes fondamentaux :
174
l’entreprise existante ;
Mobilisation de financements ;
Communication et sensibilisation.
Au titre de cet axe, un certain nombre de pas ont été franchis pour soutenir les
processus d’innovation au sein des entreprises. Parmi les instruments mis en
place, nous citons :
175
Secteurs : ICP (23%), IAA (20 %), IMM (24 % ), ITC ( 30 %),
IEE ( 3%) ;
Tailles : Petites industries55 (47%), moyennes industries56 (48 %) ;
55
Définies en tant que tel, en référence au critère de l’effectif employé, toutes les unités employant moins de
cinquante personnes.
56
Définies en tant que tel, en référence au critère de l’effectif employé, toutes les unités employant entre
cinquante et deux cent personnes
Structures d’interface universitaires : créées pour jouer le rôle de
176
etc.
57
Opérateur européen de la recherche industrielle en coopération. Il constitue une plate-forme inter-
gouvernementale destinée à promouvoir des projets visant des innovations technologiques et devant aboutir à des
produits, procédés ou services commercialisables.
Groupement d’intérêt public (GIP) , il s’agit d’un cadre juridique
177
Connexion à Internet, services de secrétariat, etc.).
Bilan de l’incubation
(septembre 2002 - janvier 2006)
12 incubateurs créés au niveau de divers établissements d’enseignement
supérieur et universités (Rabat, Marrakech, El Jadida, Tanger, Agadir,
Oujda, Beni Mellal) dont le Centre d’Innovation Technologique58,
Marrakech–Incubation59 et Centre Universitaire Doukkala Incubation60
sont les plus actifs ;
Soutien du RMIE aux projets innovants incubés :
58
Dit CIT, crée au niveau de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs.
59
Dit MA-IN, crée au niveau de la Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech.
Soulignons également que le MICMANE projette de dédier, en fonction de la
demande, une partie du Programme National de l’Aménagement des Pépinières
d’Entreprises, engagé en partenariat avec les collectivités locales, aux projets
innovants, afin de leur assurer toutes les chances de succès. Le processus
d’incubation bénéficie également de l’appui du Réseau Maroc Incubation et
Essaimage (RMIE). En effet, ce Réseau mettant en synergie les moyens des
partenaires associés à ce réseau pour le soutien de l’incubation, intervient
notamment pour :
178
la formation des responsables d’incubateurs et de pépinières ;
et de documentation, et
Il s’agit là d’un pilier fondamental de la stratégie car dés qu’il s’agit de projets
de R&D ou innovants, il est surtout question de choix risqués et coûteux. Un
certain nombre de mécanismes ont été mis en place en faveur aussi bien de
l’entreprise innovante en création que celle déjà existante, pour pallier au
timide concours du secteur bancaire au financement de projets de R&D et
d’innovation.
60
Dit CUDI, crée au niveau de la Faculté Chouaib Doukkali à El Jadida.
Un certain nombre de mécanismes ont été mis en place en faveur aussi bien de
l’entreprise innovante en création que celle déjà existante. Il s’agit notamment :
179
De la Prestation Technologique Réseau PTR, subvention bénéficiant
180
concourant au financement de projets de recherche et d’innovation
soumissionnés par des laboratoires, des entreprises, des établissements
de formation technologique et professionnelle ou des inventeurs
indépendants.
Bilan
3ème édition : R&D Maroc a accordé 2 prix, aux travaux de recherche, 5 prix
aux innovations dans les entreprises ainsi que 4 lauréats inventeurs et 12
chercheurs en biochimie. Le montant global des prix attribués s’est élevé à
400 000 Dhs.
Outre ces instruments, d’autres mesures ont été instaurées pour encourager
les IED dans les secteurs de haute technologie, et ce pour encourager
l’innovation. En effet, dans son article 17, la loi-cadre n° 18-95 formant charte
de l’investissement accorde aux investisseurs étrangers porteurs d’un
programme d'investissement à même de permettre un transfert de
technologie61, la possibilité de conclure avec l'Etat des contrats particuliers leur
accordant, outre les avantages prévus dans la présente loi-cadre et dans les
textes pris pour son application, les exonérations ci-après :
181
de 5% du montant global du programme d’investissement ;
Ces avantages peuvent être cumulés sans que toutefois la participation totale
de l’Etat ne dépasse 5% du montant global du programme d’investissement.
Toutefois dans le cas où le projet d’investissement est prévu dans une zone
suburbaine ou rurale, cette participation peut atteindre 10% du montant global
du programme d’investissement.
61
Entendu comme toute opération d’acquisition ou location de brevets d’invention, de licence ou de procédés
techniques récemment établis permettant de participer au renforcement de la compétitivité et de la recherche
scientifique et technique.
4. AXE IV : COMMUNICATION ET SENSIBILISATION
Outre les colloques et les rencontres, ont été également dédiées à la promotion
de l’innovation d’autres manifestations dont notamment l’organisation bi-
annuelle de la semaine de l’innovation, du Salon de l’innovation ‘’ INNOVA’’, etc.
182
1. PERCEPTION DU SNPSI PAR LES OPERATEURS :
En effet, avant cette date, tout mène à penser que la recherche académique
n’avait de raison d’être que pour répondre aux besoins purement académiques :
entretien du savoir des enseignants–chercheurs pour assurer un enseignement
supérieur de qualité et contribution à la satisfaction des besoins en formateurs
à travers la formation par la recherche.
LES FORCES
183
La force principale du SNPSI réside dans l’état de transition signalé
précédemment instaurant un chantier de réformes soutenues par
une prise de conscience grandissante, de la part des pouvoirs
publics, de l’importance de la R&D et de l’innovation pour le
développement socio-économique.
Le développement de l’édifice institutionnel chargé de la recherche :
Académie Hassan II des Sciences et Techniques, Secrétariat d’Etat
1998-2002, Ministère délégué 2002-2004, Comité Permanent
Interministériel de la Recherche Scientifique et du Développement
Technologique et CNRST ;
62
D’autres sources d’information ont été utilisées à savoir l’article ‘’ Technologie, innovation et croissance
économique au Maroc’’, Critiques économiques, N°9, 3ème année, Hiver 2003 ainsi que ‘’Technologie et Organisation
: quelles relations ?’’, Samira BENJELLOUN, Tahar MOUNSIF, Soumaya MOUSSA, Critiques économiques, N° 11,
Automne 2003.
63
Rencontre Nationale de la Recherche Scientifique et Technologique organisée par le MENESFCRS, les 3 & 4 mars
2006.
L’émergence d’une politique nationale de programmation : Plan
national 2000-2004, PARS, PROTARS et projets fédérateurs des
pôles de compétence ;
La mise en place d’instruments de valorisation (IMIST, RDT, RMIE,
RGI, etc.) ;
La promulgation de nouveaux textes encourageant l’échange des
compétences et des savoirs entre le secteur de la recherche et le
secteur productif ;
L’augmentation substantielle des enveloppes budgétaires allouées à
la R&D (de 0,3% en 1998 à 0,79% en 2004) ;
Infrastructures universitaires et de recherche diversifiées et
régionalisées : la quasi-totalité du territoire national est couverte
par les infrastructures universitaires œuvrant, entre autres, dans
beaucoup de domaines des sciences et de la technologie. A côté de
ces universités, des activités de recherche sont menées par les
184
instituts et centres de recherche spécialisés relevant soit de
l’université soit de départements ministériels techniques. La
plupart de ces activités sont élaborées en tenant compte des
objectifs et des exigences du développement économique, social et
culturel du pays. Certaines institutions ont été restructurées pour
justement répondre à ces exigences et objectifs. En vertu de la loi
01-00, l’université est appelée à devenir la locomotive de
développement du Maroc. Cette nouvelle responsabilité de
l’université l’incitera certainement à mieux s’organiser afin de
mener une recherche de qualité à même de contribuer de façon
significative au développement du pays.
LES FAIBLESSES
185
attribuée à un manque de structuration des activités de recherche
dans les établissements de l’enseignement supérieur. Pour combler
cette lacune, une commission nationale a été constituée en 2003
afin de préparer un projet de structuration de la recherche
académique au Maroc64. Ce projet de structuration préconise
l’organisation des activités de recherche académique dans le cadre
d’équipes, laboratoires et centres de recherche répondant à des
spécifications précises en termes de taille, de mission, de
financement, d’organisation et d’évaluation. Il est actuellement en
cours d’exécution dans les différentes universités du Royaume. La
réalisation de ce projet constituera une opportunité au
développement de la recherche au Maroc.
64
Les résultats des travaux de cette commission ont été validés lors de la journée de structuration de la
recherche, organisée par le Ministère Délégué de la Recherche Scientifique et Technique le 25 mai 2004.
LES OPPORTUNITES
186
par des besoins croissants en activités de recherche constitue un
atout inestimable pour le développement du SNPSI.
Attractivité du Maroc pour les opérations de délocalisation des
activités de R&D : la qualité de la formation des ingénieurs et des
scientifiques de l’enseignement supérieur national et le besoin de
plus en plus pressant de l’optimisation des coûts des activités de
R&D, encouragent de plus en plus d’entreprises étrangères,
souvent de taille internationale, à envisager la délocalisation vers le
Maroc de certaines de leurs activités de R&D.
LES MENACES
187
développement socio-économique entraîne le développement
scientifique et vice-versa. Dans les pays en voie de développement,
ces derniers sont généralement faibles. Sans une relation de cause
à effet entre ceux-ci dont l’un entraîne l’autre, le développement du
SNPSI peut être difficilement couronné de succès.
1.2. FINANCEMENT
LES FORCES
LES FAIBLESSES
188
Programme national de financement de la recherche orienté vers
les besoins académiques : les programmes nationaux d’appui à la
recherche, développés depuis 1998 (PARS, PROTARS I, II et III),
bien qu’ils aient été orientés vers des besoins exprimés par le
monde socio-économique, gardent un caractère fondamentalement
académique.
Financements nationaux peu structurants pour la recherche : Les
soutiens financiers octroyés dans le cadre des programmes PARS et
PROTARS ont principalement servi à l’acquisition de petits
matériels, outillages et de matières premières de première urgence
nécessaires à la réalisation de travaux de recherche peu complexes.
Très peu d’équipements pouvant contribuer au développement de
l’infrastructure de recherche ont été acquis dans le cadre de ces
programmes. Le manque de structuration des entités de recherche
au niveau des établissements n’a pas permis un financement
efficace de la recherche au niveau des établissements. Il devient
nécessaire de remédier à cette situation à travers la création de
structures de recherche pérennes dans ces établissements.
Lourdeur des procédures de gestion financière des budgets de
recherche : La gestion financière des projets de recherche souffre
actuellement d’importantes lourdeurs et de procédures inadaptées
qui inhibent de façon très sérieuse la réalisation de ces projets. Les
délais considérables de paiements des dépenses engagées
décrédibilisent les entités de recherche vis-à-vis des fournisseurs,
des ressources humaines impliquées dans ces projets et entraînant
des surcoûts et notamment des donneurs d’ordres dont les
entreprises font partie. Le mode de gestion financière basé sur le
contrôle à priori des dépenses a montré ses limites engendrant une
démotivation de plus en plus marquée des ressources humaines et
le découragement des entreprises-donneurs d’ordre. La souplesse
de gestion financière attendue de la réforme universitaire en cours
189
n’a pas été au rendez-vous.
Financement insuffisant des activités de recherche : L’analyse de la
répartition du financement octroyé à la recherche montre que seul
un pourcentage de 3% du budget alloué à cette recherche est
consacré aux projets de recherche et que plus de 93% de ce budget
est destiné aux salaires. Cette répartition du budget est très
déséquilibrée et, par conséquent, ne permet pas d’assurer une
activité de recherche d’un niveau respectable. Une répartition
budgétaire équilibrée devrait être caractérisée par une masse
salariale ne dépassant pas 70% du budget total alloué à la
recherche.
LES OPPORTUNITES
190
constituent des ressources financières importantes susceptibles de
répondre à une partie non négligeable des besoins de financement
du SNPSI, à condition, toutefois, d’inscrire les projets
correspondants dans une stratégie dictée par une vision nationale
claire en matière de recherche.
LES MENACES
191
1.3. RESSOURCES HUMAINES
LES FORCES
65
Cf. Etude bibliométrique, contenue dans le rapport d’évaluation de la recherche scientifique au Maroc établie par
l’Union Européenne, Mai 2003. cette étude fait état que 70% des publications marocaines sont cosignées par des
partenaires appartenant à des laboratoires de recherche étrangers, ce qui prouve que la plupart des activités de
recherche menées par les entités de recherche marocaines portent sur des thématiques d’intérêt international.
66
Cf. Rapport d’évaluation de la recherche scientifique au Maroc, établi par les experts de l’Union Européenne,
mai 2003 (Volume 1).
géographique de certains chercheurs travaillant sur des
thématiques proches et/ou complémentaires et par l’insuffisance
des soutiens financiers et logistiques. Sans soutien financier
conséquent, les rencontres entre les compétences nationales
deviennent impossibles et ceci, malgré les efforts déployés
récemment pour pallier ces handicaps dans le cadre des
programmes PARS, PROTARS, pôles de compétences et le Réseau
MARWAN67.
Mise en place d’incitatifs et de leviers : le principe du concours et le
principe de la promotion différentielle sont deux moteurs
susceptibles de créer une atmosphère d’émulation et de pallier, au
moins partiellement, à l’insuffisance de motivation. Ces moteurs
demandent toutefois à être réajustés pour une meilleure efficacité.
LES FAIBLESSES
192
La dispersion géographique de certains chercheurs travaillant sur
des thématiques proches et/ou complémentaires et l’insuffisance
de soutiens financiers et logistiques pour faciliter les rencontres
entre nationaux.
le taux élevé d’abandon précoce de la pratique de recherche, même
quand cette pratique est synonyme de promotion substantielle.
l’insuffisance de motivations au sens large, notamment,
reconnaissance, cadre et espace de travail. Si cette faiblesse
persiste, elle risque fort d’amplifier le phénomène de
désintéressement par rapport à la pratique de la recherche.
les liens limités entre le secteur académique et le monde de
l’entreprise. Dans cette même logique, on peut inscrire l’absence de
67
Il s’agit d’un Réseau informatique national doté d’un débit de 34 Mbps et dédié à la formation et la recherche
puisque reliant actuellement 83 établissements.
mécanismes qui inciteraient des ingénieurs à faire une activité de
recherche dans les laboratoires universitaires ou assimilés.
l’absence d’un statut de chercheur constitue une démotivation forte
pour les personnes qui ne sont pas des enseignants-chercheurs,
mais qui exercent une activité de recherche dans des
établissements de recherche.
LES OPPORTUNITES
193
soutiens financiers et logistiques pour faciliter les rencontres entre
nationaux pour préparer des projets en adéquation avec des
besoins nationaux, constituent une limitation à l’exploitation de
cette opportunité.
Diaspora marocaine : un grand nombre de chercheurs marocains
ou d’origine marocaine, installés à l’étranger, souhaitent contribuer
au développement du Maroc. Le lancement du programme national
FINCOME68 permettrait de tirer pleinement profit de cette
opportunité.
LES MENACES
68
Forum international des compétences marocaines à l’étranger.
surtout au vu de la faible proportion des ‘‘jeunes’’ dans la
population des enseignants-chercheurs. Il convient donc de trouver
les mécanismes adéquats, pour maintenir l’élan acquis.
Le désintéressement de la pratique de la recherche susceptible
d’être induit par l’insuffisance de motivations.
Le fort attrait des pays développés, tant sur le plan social et salarial
que sur le plan institutionnel. Attrait amplifié, au niveau national,
par l’insuffisance de motivations et la faiblesse des offres
d’emplois/opportunités de carrières dans le secteur de la
recherche.
La structure de la pyramide des âges parmi le corps de la
population des enseignants-chercheurs dans les établissements
universitaires et les autres catégories de chercheurs ainsi que la
vague des Départs Volontaires ont de fortes implications sur la
disponibilité des compétences.
194
1.4. R&D ET INNOVATION DANS LES ENTREPRISES
LES FORCES
LES FAIBLESSES
LES OPPORTUNITES
195
l’émergence d’un cadre incitatif comptant plusieurs mécanismes et
instruments de soutien des efforts : PRD, RDT, structures
d’interfaces, etc. ;
accords de libre échange : UE et USA ;
existence de niches de développement ;
qualité et bonne répartition des centres de compétences constitués
par les universités ;
existence des structures de valorisation de la recherche dans les
universités.
LES MENACES
Peuvent être également pris comme indicateur des efforts réalisés, le volume
des brevets déposés par les entreprises tunisiennes dans les systèmes
internationaux s’élevant respectivement à six à l'United States Patent and
Trademark Of f i ce, pour la période 1996-mars 2004, et un à l'Office Européen
des Brevets, en 2002. Par ailleurs, de 1990 à 2002, 443 demandes de brevets
196
nationaux ont été déposées par des résidents tunisiens dont 102 ont été
déposées par des entreprises et 38 par des structures de recherche69.
de la Technologie ;
69
Source Les systèmes nationaux de recherche et d’innovation du monde et leurs relations avec la France : les pays
du Maghreb, Observatoire français des Sciences et des Techniques, Mai 2005
70
Source Rapport OCIEM 2004.
l’Institut de la Normalisation et de la Propriété Industrielle ;
Quant au arsenal juridique71, des mesures ont été prises pour renforcer les
efforts des différents ministères concernés ayant notamment concerné :
197
investissements immatériels et 50 % pour les logiciels et
équipements CAO, etc. ;
la Prime pour les Investissements de R&D, pouvant être orientée
pour la réalisation d’études originales, la réalisation de prototype et
l’expérimentation sur le terrain ainsi que pour l’acquisition des
équipements scientifiques de laboratoire. Cette Prime peut
atteindre 50% du montant de l’étude plafonné à 20.000 Dinar
Tunisien ou 50% du montant de la réalisation plafonné à 100.000
Dinar Tunisien.
Fonds pour les Investissements dans les Technologies de
l’Information concourant au financement de ‘’Start-up’’ ou encore
de projets d’extension avec un montant d’investissement ne
dépassant pas 200 000 Dinar Tunisien. l’institution de mesures
71
Source www.tunisieindustrie.nat.tn et Science, technologie et croissance au Maghreb, Abdelkader DJEFLAT et
Riadh ZGHAL, MAGHTECH 94, Maison d’édition biruni.
pour l’encouragement à la mobilité des chercheurs entre centres de
recherche et entreprises, et
198
Comme la plupart des grands pays industrialisés72, la France s'attache à
favoriser et à stimuler l'innovation, retenue parmi les priorités définies pour
permettre à ce pays de relever les défis de la mondialisation73.
72
En 2004, le Japon a consacré 3.9% de son PIB à la R&D, la Finlande 4.02%, la Suède 4.2%, la Corée du Sud
presque 3%, les USA 2.8%, la France 2.2%, la Chine 1.2%, l'Espagne 0.95%, Brésil 1.1%.
73
Allocution du Président de la République française à Reims, le 30 août 2005.
Ce soutien, qui s'étend de la recherche fondamentale à la mise sur le marché, a
nécessité la mise en place d'un certain nombre d'organismes ayant pour but de
favoriser la recherche et l'innovation des entreprises, selon leur taille, leur
aptitude à la coopération avec le secteur public et l'ampleur des sommes
consacrées à chaque projet.
199
monde économique.
200
d'assurer la mise en place et la cohérence de l'ensemble du dispositif en faveur
de l’innovation.
les aides aux projets comptant celles réservées aux projets des
entreprises en phase de création consistant en des exonérations
des cotisations sociales patronales pour le personnel engagé dans
les projets de recherche développés (chercheurs, techniciens,
gestionnaires de projets de recherche, juristes chargés de la
protection industrielle, personnels chargés de tests pré-
concurrentiels), ainsi que des allégements fiscaux concernant
l’impôt sur les bénéfices, et de l’exonération de l’imposition
forfaitaire annuelle ;
les aides aux projets stratégiques de recherche industrielle
comptant l’appui du réseau Eurêka, des Réseaux de Recherche et
d'Innovation Technologiques favorisant le couplage entre la
recherche publique et les entreprises (grands groupes et PME-PMI)
autour de projets coopératifs ou encore des PCRD74 au niveau
européen ;
les aides aux entreprises comptant notamment le Crédit d’impôt
Recherche et les aides au recrutement ;
les aides aux investisseurs comptant un certain nombre de
mécanismes dont la Société Unipersonnelle d'Investissement à
Risque ayant pour but d'inciter les investisseurs individuels
(Business Angels) à apporter des fonds à de jeunes entreprises, soit
201
lors de leur création, soit lors d'une augmentation de capital ; les
Fonds Communs de Placement à Risques ou les Fonds Communs
de Placements dans l'Innovation par le biais desquels les
particuliers peuvent employer leur épargne à la souscription de
parts dans des entreprises innovantes ; etc.
74
Programme Cadre européen de Soutien à la R&D.
favoriser l’accès au crédit des créateurs d’entreprise. Certains
porteurs de projet, ayant difficilement accès au circuit bancaire
traditionnel, faute de garantie personnelle suffisante, peuvent,
grâce à l’intervention de ce type d’organisme, bénéficier de prêts
bancaires, grâce à un partage du risque avec la banque.
Favoriser l’accompagnement de l’entrepreneur par des experts
intermédiaires faisant partie des :
• Structures d’incubation : la France compte 31 incubateurs,
un par région, sauf exception dans les régions ayant un fort
potentiel de recherche. Ces incubateurs sont multi-
sectoriels, à l'exception de l'incubateur "Multimedia-Belle-
de-Mai" à Marseille, spécialisé dans le multimédia éducatif,
et de deux incubateurs spécialisés en biotechnologie :
"Paris Biotech" en Ile-de-France, et "Eurasanté" en Nord-
Pas-de-Calais ;
202
• Technopôles : au nombre de 47 et dont les principales
visées sont la création d'activités innovantes et l’animation
et la mise en réseau des compétences. 47 technopoles ont
été créées ;
• Réseaux d’innovation dont le Réseau de Diffusion
Technologique permettant aux PME peu familiarisées avec
le processus d'innovation d'identifier leurs besoins
technologiques, de construire un projet, et de trouver les
compétences nécessaires. Ce réseau les informe et les guide
à travers les différents modes publics d'intervention.
D’autres Réseaux existent tels que les Réseaux de
Recherche et d'Innovation Technologiques favorisant le
couplage entre la recherche publique et les entreprises
(grands groupes et PME-PMI) autour de projets coopératifs,
dans des domaines technologiques bien identifiés. Ils visent
à innover en matière de produits, de procédés ou de
services, afin de répondre à la demande du monde
économique et de participer ainsi à la création et à la
croissance d'entreprises.
Favoriser l’accès aux outils associés à l’innovation dont
essentiellement la protection des titres de propriété industrielle et
intellectuelle, la normalisation, la veille technologique, etc.
Favoriser les actions collectives et les transferts de technologies
grâce à l’action :
• des Centres Techniques Industriels, créés en lien étroit avec
les professions. Ces centres agissent dans le sens de la
mutualisation des efforts des entreprises dans les domaines
de la prospective, la R&D appliquée et l’innovation, la
diffusion et transfert des résultats aux entreprises.
Au nombre de 17, les centres techniques, forts de 4500
203
collaborateurs et présents dans 40 départements,
constituent le premier réseau français de développement
technologique. Ils sont acteurs de recherches collectives et
partenariales. De même, ils se trouvent au carrefour de
nombreuses disciplines et développent de forts liens avec la
recherche publique. Ils occupent une position charnière
leur permettant, d'une part de mettre la recherche et
l'innovation à la portée des entreprises, et d'autre part
d'articuler leurs actions en réseau régional, national et
européen.
• des Centres Régionaux d’Innovation et de Transfert de
Technologie, créés au début des années 1980 sous l’égide
du ministère chargé de la recherche, en partenariat avec les
collectivités territoriales. Ils ont pour but de faire progresser
le niveau technologique des PME-PMI, en s’appuyant sur
les compétences disponibles dans les établissements
publics de recherche ou d’enseignement situés dans leur
environnement. Leur mission se traduit par des actions
concrètes. Ils accompagnent ces dernières dans la conduite
de projets en s’appuyant sur les ressources scientifiques
appropriées dans les laboratoires et centres de recherche.
La gamme des prestations offertes peut être assez variée :
du simple essai ou mesure, jusqu’au contrat de R&D, en
passant par la mise au point d’un procédé technologique
innovant.
204
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
Ainsi, le Maroc à l’instar d’autres pays, s’est engagé pour soutenir les efforts des
entreprises en matière d’innovation par la mise en place d’instruments et de
mécanismes à même de pallier aux contraintes auxquelles se heurtent les
acteurs. Parmi ces instruments, nous avons particulièrement noté la création du
Réseau de Diffusion Technologique, ayant été à l’origine de l’enclenchement
205
et/ou la formalisation du processus d’innovation au sein de plusieurs
entreprises, la mise en place des interfaces pour la mise en relation des secteur
productif et celui de la recherche, l’institution de la Provision pour R&D
constituant un premier acquis en termes d’incitatifs au bénéfice des entreprises
projetant de se lancer dans l’innovation et le développement, etc.
Plusieurs pas semblent avoir été franchis, mais il reste certain que d’autres
efforts doivent être déployés. L’exemple de la politique de valorisation de la
recherche et de soutien à l’innovation préconisée en France, montre la nécessité
d’un appui rigoureux pouvant même aller jusqu’au partage du risque inhérent à
la nature des travaux de R&D et d’innovation. Ceci est d’autant plus opportun
et crucial que le tissu industriel marocain est composé dans sa quasi totalité,
soit plus de 90%, de petites et moyennes industries ne disposant généralement
pas de suffisamment de moyens propres pour engager des travaux de R&D&I.
La démarche à poursuivre doit également prendre en considération la spécificité
de la culture de l’entreprise marocaine et l’action doit être orientée vers la
sensibilisation et la communication notamment en ce qui concerne les
expériences réussies.
206
207
PARTIE III : REFLEXIONS SUR UNE
STRATEGIE D’INNOVATION POUR UNE
MODERNISATION COMPETITIVE DU
SECTEUR DU TEXTILE ET
HABILLEMENT
Suite à l’analyse des différentes informations et données sur l’innovation au
Maroc ainsi que l’évolution du secteur du textile et habillement par rapport à la
concurrence internationale, nous avons opté pour un travail sur le terrain axé
sur une enquête auprès d’un échantillon d’entreprises, complétée par des
appréciations des principaux acteurs et organisations concernés (MICMANE,
MENESFCRS, ANPME, AMITH, Association R&D Maroc, CTTH et l’ESITH…).
Nous avons également profité d’évènements qui nous ont servi à mieux cerner
les enjeux de développement des entreprises du textile - habillement et les
attentes des donneurs d’ordre. Il s’agit en particulier du road Show Textile pour
la modernisation compétitive dans le cadre du Plan de relance ‘’Emergence’’,
tenu à Rabat en date du 1er mars 2006 et d’un séminaire sur les opportunités
offertes par l’accord de libre échange Maroc – Etats-Unis d’Amérique dans le
cadre du Programme ‘’NEW BUSINESS OPPORTUNITIES, -NBO-, financé par
208
l’USAID et qui a été lancé en novembre 2005. Ce séminaire a été tenu à
Casablanca le 21 Avril 2006.
209
CHAPITRE I : MÉTHODOLOGIE ET RÉSULTATS DE
L’ENQUÊTE MENÉE SUR LE TERRAIN
En vue d’apprécier les besoins des chefs entreprises du textile et de
l’habillement en matière de R&D et d’innovation, répondant à des nécessités
économiques, de s’enquérir de leur expérience en la matière et d’examiner
l’adaptabilité des instruments d’innovation mis en place par les pouvoirs
publics, nous avons mené une enquête auprès d’un échantillon d’entreprises,
sur la base d’une méthodologie, décrite dans un premier temps, avant de
procéder au traitement et à l’analyse des données recueillies sur le terrain.
Cette enquête est complétée par des appréciations des principaux acteurs et
organisations concernés (MICMANE, MENESFCRS, ANPME, AMITH,
Association R&D Maroc, CTTH et l’ESITH, etc.), ponctuées par des avis
d’experts que nous avons rencontrés lors des manifestations mentionnées à
l’introduction de cette partie.
210
contact, sur le terrain, avec les opérateurs concernés dans le but, non
seulement d’apprécier leurs points de vue en matière de R&D et d’innovation
sous leurs différentes facettes, mais également d’acquérir une riche expérience
personnelle en nous rendant compte des difficultés du terrain.
Ainsi et dans le cadre de l’enquête prévue à cet effet, nous nous sommes
efforcées d’interroger un certain nombre de chefs d’entreprises à partir d’un
questionnaire, composé de 20 questions.
Les questionnaires, remplis par les entreprises qui ont insisté sur la
confidentialité des renseignements et informations fournis, ont été dépouillés.
211
Les résultats de l’enquête sont tirés de l’analyse des données recueillies et
d’observations faites lors de notre participation aux rencontres précitées et des
entrevues avec quelques institutionnels.
Etant donné le nombre réduit d’entreprises ayant répondu à notre enquête, les
résultats ne sont pas entièrement représentatifs. Nous pourrions quand même
en déduire les tendances principales qui vont être prises en compte dans la
formulation des recommandations dans le chapitre suivant.
L’enquête a été menée ‘’par le petit bout de la lorgnette’’: Nous avons tenté de
nous mettre à la place des chefs d’entreprises pour mieux saisir leurs besoins,
problèmes et aspirations, en étant conscientes que l’appropriation par les chefs
d’entreprises des objectifs de toute nouvelle stratégique est primordiale dans sa
réussite.
L’enquête auprès des entreprises a été conduite directement avec le soutien
inconditionnel et louable de quelques responsables du MICMANE et de
l’ANPME. S’il a été difficile de convaincre les chefs d’entreprises de se prêter à
une entrevue, une fois le rendez-vous fixé, les interlocuteurs se montraient très
réceptifs et ouverts, les entretiens se sont avérés fructueux. Il existe
manifestement une certaine méfiance à l’égard des enquêtes qu’il semble
possible de surmonter une fois le contact est établi.
212
années : Le choix de ce critère se justifie par la liaison qui
peut être établie entre la capacité d’une entreprise à
développer des activités de R&D et d’innovation et des
investissements qu’elle engage. La durée de cinq ans retenue
comme période de référence est choisie car elle constitue une
durée moyenne des plans de développement ;
2. l’effectif employé : Ce critère permettra de ne pas écarter les
entreprises de taille petite ou moyenne afin de mieux
connaître les besoins de cet important segment du tissu
industriel national ;
3. le chiffre d’affaires à l’export, pour tenir compte des
entreprises les plus exposées à la concurrence internationale.
En outre, la représentativité du secteur du textile et
habillement en termes d’activités et de branches sera prise en
considération.
Périmètre de l’enquête : l’axe Tanger, Salé, Rabat, Casablanca et
Fés.
Support d’entretien : Cf. Annexe 11.
Trois objectifs spécifiques ont été attendus de l'enquête, basée sur les sondages
d’opinion des chefs d’entreprises et qui se déclinent, notamment, comme suit :
1. Appréhender les points de vues des chefs d’entreprises sur les besoins et
l’impact de l’innovation sur leurs activités.
213
processus d’innovation.
Dans cette phase de la recherche, notre démarche a visé à explorer les trois
grands axes suivants :
Opinions formulées par les dirigeants des entreprises sur les outils
d’appui à l’innovation.
Nous avons préféré pour plus de clarté de présenter les résultats de l’enquête
par thème avant de faire une synthèse générale qui sera la base de nos
recommandations en matière d’orientations stratégiques et du plan d’action.
Nous avons veillé à mentionner les résultats les plus saillants en terme de
fraction pour se rapprocher de la réalité:
214
Pour favoriser le développement de votre entreprise, quelles sont
vos priorités pour les prochaines années ?
Recherche de nouveaux marchés
QUESTION N°1
Rentabilité
Gestion de la qualité
Autres
215
nouveaux marchés» & «Gestion de la qualité».
Plus de 1/3 ont exprimé la priorité du « Développement de
216
compétences et à l’absence d’une entité chargée de l’assistance
dans la réalisation de ce genre de projets.
Il est constaté que les actions envisagées (Question N°1)
ENSEIGNEMENTS ET COMMENTAIRES
dépôt/d’exploitation de brevet ?
217
Ce constat dénote d’un manque d’efforts en R&D entrepris par
ENSEIGNEMENTS ET
COMMENTAIRES
Peu innovante
Assez innovante
Très innovante
OBJECTIF
218
Même si les entreprises ont déjà entrepris des actions
ENSEIGNEMENTS ET
d’innovation.
Quelles sont les origines des innovations développées dans
votre entreprise ?
Travaux d’innovation in situ
QUESTION N°5
Exploitation licences/brevets
Autres
OBJECTIF
219
RESULTATS
220
ET COMMENTAIRES
ENSEIGNEMENTS
221
affirmé que les travaux d’innovation sont réalisés en leur sein.
ENSEIGNEMENTS ET
COMMENTAIRES
atteint 70%.
222
ENSEIGNEMENTS ET
COMMENTAIRES
Les produits
Les procédés
L’organisation
Autres
OBJECTIF
223
l’organisation, les procédés et les produits.
ET COMMENTAIRES
ENSEIGNEMENTS
CTTH
Laboratoires nationaux
nationaux
OBJECTIF
224
d’innovation n’ont pas profité du soutien d’un organisme
spécialisé, y compris l’université. Ceci montre notamment la
fracture qui existe entre le monde des affaires et l’université en
tant que centre de ressources.
Autres
OBJECTIF
225
RESULTATS
moyens.
226
ENSEIGNEMENTS ET
COMMENTAIRES
productivité.
RESULTATS
227
ENSEIGNEMENTS ET
COMMENTAIRES
spécialisé)
Organisation spécifique (bureau méthodes, cellule
spécifique, etc.)
Outils de veille (abonnement à des revues scientifiques,
accès à Internet, etc.)
Organisation de voyages d’études et participation à des
conférences et congrès
Autres
OBJECTIF
228
Le 1/3 des entreprises interrogées privilégie essentiellement des
outils de veille (abonnement à des revues scientifiques, accès à
Internet, etc.) ou l’organisation de voyages d’études et
participation à des conférences et congrès.
RESULTATS
229
travaille uniquement et dans la globalité à temps partiel.
ENSEIGNEMENTS ET
COMMENTAIRES
230
ENSEIGNEMENTS ET
COMMENTAIRES
231
Développement de produits finis et restructuration des
bureaux méthodes pour une meilleure productivité.
Le reste des entreprises n’a pas exprimé un intérêt particulier à
cet égard. Cet état de fait se justifie par leur besoin prioritaire
pour la restructuration financière.
ENSEIGNEMENTS ET
COMMENTAIRES
œuvre, en termes de :
volume d’intervention.
232
subvention directe.
Communication.
Adaptation des financements matériels et immatériels.
Mécanismes de mobilisation des compétences.
ENSEIGNEMENTS ET
COMMENTAIRES
233
etc.).
Plus de la moitié des entreprises souligne la nécessité de
RESULTATS
234
Mise en place d’incitatifs financiers.
plan d’action.
235
L’effet de l’appartenance sectorielle ressort également comme significatif.
Nous pourrions nous référer aux propos de Madame Evelyne Chaballier, expert
236
à l’IFM75, qui a assuré, sans équivoque, que les facteurs de compétitivité des
approvisionnements en Europe face à la concurrence asiatique sont résumés
par le carré suivant pour illustrer ses propos :
REACTIVITE
CREATIVITE / INNOVATION
RACCOURCISSEMENT DES DELAIS
Pour résumer le challenge pour le Maroc, elle a confirmé qu’un seul mot d’ordre
doit prévaloir pour profiter de la PROXIMITE « 100 % fiabilité et 100 %
réactivité » :
Décharger les clients des complications et incertitudes, prendre en charge
les opérations qui ne sont pas considérées comme stratégiques par les
marques et les distributeurs : prototypage, gradation, achat des matières,
stockage et contrôle des matières, préparation des lots pour expédition,
etc.
237
l’émergence d’entreprises :
Plus structurées et de plus grande taille ;
75
Les propos ont été recueillis lors du Road Show Textile-Habillement 28 Février 2006- 3 Mars 2006, organisé
par l’AMITH et l’ANPME, dans le but de promouvoir le Plan de relance textile dans le cadre du programme
Emergence.
En terme de distribution, il est question de développer une stratégie de
238
marché américain, a affirmé après avoir visité quelques entreprises en avril
2006 que le Maroc a des atouts indéniables. Cependant, les contraintes sont
importantes. Dans ce sens, l’avantage à acquérir est de “changer d’attitude” .
Nous citons ci-après les propos de cet expert en s’adressant aux entreprises :
Après examen des propos de l’expert européen, nous nous sommes posées la
question suivante « Existe-il encore des perspectives de marchés et des
débouchés ? ».
La réponse nous est parvenue des différents commentaires de Monsieur le
76
président de l’AMITH :
1. Les industriels marocains du textile ont encore de l’avenir, pourvu qu’il soit
saisi, en tenant compte du couple (proximité par rapport au centre de l’Europe,
77
coût de la main d’œuvre), comme indiqué dans le graphique ci-dessous.
$25,00
$20,00
239
$15,00
Coût Horaire
$10,00 Delais de transport
$5,00
$0,00
e ie e al e ie ie roc rice ypte e e n h
iqu Ital pagn rtug logn urqu aqu
Ma Mau Ind Chin kista lades
lig s o Po T w Eg Pa ang
Be E P S l o
Ile B
L'
76
Les commentaires ont été enregistrés lors de notre participation à un séminaire qui entre dans le cadre du Road
Show Textile-Habillement, relatif à la modernisation compétitive, tenu le 1er Mars 2006 à Rabat.
77
La graphique est extrait d’un travail de recherche effectué pour le compte de la commission européenne EC par
WERNER; ‘Wagesurvey’; Textile Industry Labor Cost Comparisons [ 1€ = 0.94$ ]
2. Le fait que la sous-traitance et les actualisations en cycles courts sont en
croissance devrait rassurer les industriels, sous réserve d’entreprendre les
78
actions nécessaires pour leur modernisation. Le graphique ci-dessous montre
que :
Le marché du circuit court et des réassorts représente plus des 2/3 des
240
Pour illustrer ses propos, nous avons noté l’attirance de Monsieur le président
à un graphique fort intéressant. Nous n’avons pas hésité de le reproduire dans
notre travail de recherche.
Cycles
Cycles
courts
courts
Réassor Cycles
t courts
Cycles
Réassor
courts
t
Réassor
t
Réassor
Traditionnel
t
/
Traditionnel Traditionnel
Thèmes
/ /
Thèmes Thèmes Traditionnel
/
Thèmes
Source KSA
78
Source Bureau d’études Germano-Suisse ‘’Kurt Salomon Associates’’ -KSA-
3. PERCEPTION DES INSTITUTIONNELS
241
Des améliorations sont indispensables - tant au niveau des structures et des
modes de décision qu’à celui des critères de choix, notamment pour
accompagner les mutations technologiques, mais aussi pour soutenir les
industriels champions de la compétitivité et de la croissance. Dans ce sens,
quelques pistes de réflexions sont suggérées :
242
uns et des autres ;
Sur ce registre, l’orientation des budgets est préconisée pour permettre aux
centres de recherche publics qui le peuvent, d’atteindre un niveau d’excellence
leur assurant une reconnaissance mondiale, en n’hésitant pas à afficher les
priorités, tant au niveau des moyens humains que de l’environnement matériel
des laboratoires.
243
Les interactions entre acteurs publics et privés sont indispensables pour la
circulation de l’information et des connaissances et le partage des cultures ;
elles méritent d’être très largement développées. Elles passent notamment par
une bonne fluidité des échanges humains, qui suppose une ouverture
suffisante des structures. Dans ce sens, quelques pistes de réflexions sont
proposées :
réduire les freins à la circulation des hommes et des femmes entre les
244
l’Université et rapprocher les deux mondes ;
245
Technologique et limiter la dépendance vis-à-vis des financements
extérieurs et créer plus de visibilité. Ce fonds pourrait notamment
accordé aux entreprises projetant de s’engager dans des projets
d’innovation, des aides financières remboursables en cas de succès
desdits projets. Cette formule aurait l’avantage de permettre aux
entreprises d’amorcer leurs projets à l’aide de financements non
contraignants puisque remboursables au prorata des retours sur
investissement au taux de 0% ;
Mettre en place des fonds de garantie pour faciliter l’accès aux crédits
Instituer des exonérations des frais de dépôt des brevets et des modèles.
Instituer des incitatifs fiscaux ayant fait preuve de réussite dans d’autres
246
entreprises performantes et disposant d’un fort potentiel en matière
de développement des travaux de R&D et d’innovation.
79
Cf. Page 179 du présent mémoire.
5. Des ressources humaines adaptées et en quantité suffisantes pour le
développement de l’innovation
247
une adaptation rapide des chercheurs et des ingénieurs et techniciens
aux nouvelles technologies ;
248
249
CHAPITRE II : ARTICULATION DE LA STRATEGIE DE
DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR TEXTILE-HABILLEMENT,
FONDÉE SUR L’INNOVATION
Pour préserver et accroître les bénéfices économiques et sociaux que les filières
du textile-habillement peuvent tirer de la mondialisation et des accords de libre
échange, nous avons noté avec satisfaction que les différents acteurs marocains
du secteur ont pris conscience des défis qu’ils ont à relever en particulier ceux
liés à la recherche d’investissements productifs, à l’amélioration de la
compétitivité et, surtout, à l’innovation et ce, pour opérer un repositionnement
concurrentiel.
250
Notre ambition ne se limite pas à dupliquer un travail de réflexion déjà réalisé
ou en cours de réalisation mais de le prolonger, en synthétisant et en proposant
de nouvelles orientations et actions en vue de mettre en exergue, de manière
générale, l’importance de la R&D et de l’innovation et en particulier, son impact
grandissant sur la compétitivité du secteur du textile-habillement.
251
Capacité d’innovation et de détection précoce des tendances.
Capacité de réactivité.
Afin d’obtenir une bonne articulation de toute nouvelle stratégie pour le secteur
du textile-habillement au Maroc, fondée sur l’innovation, il nous semble
opportun de retenir une double approche d’intervention par filière et par
typologie d’entreprises.
Cette proposition est tout simplement indiquée dès lors qu’il faudrait intervenir
de manière différenciée selon la typologie des entreprises (export, taille, marché,
encadrement, historique, etc.) pour une meilleure efficacité de l’intervention
publique, du moment que les problématiques ‘’spécifiques’’ ne sont pas
forcément identiques à un moment donné et dans la même branche
industrielle.
252
Cette approche suppose d’intervenir, de manière différenciée, dans les filières
identifiées par les pouvoirs publics et la profession pour mener des actions
structurantes et ciblées afin de faire émerger des champions nationaux en
matière d’innovation, de transfert technologique et de R&D. Il s’agit des filières
qui disposent d’un avantage compétitif indéniable et reconnu par les
concurrents et les clients potentiels :
Le chaîne et trame
En outre, il n’est pas vain de souligner que le Maroc peut jouer cette carte pour
attirer de nouveaux investissements étrangers et profiter des mouvements
récents de délocalisation en Europe. Les transferts technologiques
accompagnant généralement ces investissements constituent un levier pour
stimuler la R&D et l’innovation dans ces filières.
évolutions ;
253
Pour ces entreprises, le défi réside, dans les années à venir, à développer un
style de management, principalement, pour :
Ainsi, nous pensons que l’Etat se trouvera, plus que jamais et contrairement à
ce qui est pratiqué actuellement, dans la nécessité d’une intervention au niveau
de deux aspects essentiels :
254
(grandes entreprises ou PME structurées et performantes à l’export, etc.),
l’approche d’intervention devra cristalliser une politique volontariste pour le
développement d’opérateurs de référence, et où les pré requis pour réussir tout
projet d’innovation sont réunis mais leur réalisation dépend des moyens
financiers et incitatifs mis à leur disposition. Il s’agit surtout d’acteurs opérant
dans les filières précitées.
255
financement pour assainir leur situation financière.
256
et/ou au produit fini.
Ces objectifs stratégiques devraient avoir, à notre sens, pour finalité d’atteindre
notamment les résultats suivants :
1. PROMOTION DE LA R&D ET DE L’INNOVATION
R&D et de l’innovation.
257
La concrétisation des actions définies à partir de la stratégie préconisée.
258
Nous reconnaissons que cette ambition est tout à fait réalisable dès lors que
nous relevons :
259
atouts, notamment industriels, il ne va pas sans dire que les opérateurs
économiques publics et privés devront planifier les prochaines évolutions.
Elles sont d’ordre marketing, commerciales et techniques mais aussi dans les
modes de management et induiront à réviser les relations avec tous les acteurs
impliqués internes et externes (pays, clients, fournisseurs, management cadre
et employés, etc., en plus des mesures d’ordre institutionnel.
MAROC :
260
Cet axe stratégique correspond à des actions spécifiques pour les entreprises
du textile-habillement en vue de valoriser la production et vendre la
CREATIVITE. En d’autres termes, il s’agit de réunir les facteurs de compétitivité
des approvisionnements en Europe face à la concurrence asiatique qui ont été
cités précédemment dans la présente section (Qualité/fiabilité, Proximité
culturelle, réactivité, créativité/Innovation) dans un esprit d’amélioration
constante de la productivité.
Cet axe stratégique vise à réunir les conditions cadre pour favoriser les efforts
des chefs d’entreprises du textile-habillement en matière de R&D et
d’innovation. Cet axe correspond à des actions liées à l’accès au financement, la
logistique, la promotion institutionnelle du label ‘’Maroc’’, l’encouragement des
investissements extérieurs, etc.
Nous insistons sur le fait que ces stratégies ne sont pas des recettes pour
résoudre la problématique spécifique à chaque entreprise pour développer la
R&D et l’innovation. Elle doit individuellement faire face à ses propres
contraintes, avec ses propres moyens tant techniques, financiers qu’humains,
etc. Une étude préalable et approfondie par chaque chef d’entreprise devra -
dans tous les cas - être réalisée avant toute mise en œuvre de stratégies et
d’actions sur le moyen et long terme.
261
Nous décrivons, ci-dessous, les différentes mesures proposées du plan d’action
qui s’articule autour d’un certain nombre de mesures et d’actions
correspondant aux axes stratégiques sus-visés.
Eviter d’arrêter une stratégie sans analyses des différentes études déjà
262
de la mise en œuvre de la stratégie et assurer l’implication d’acteurs
I.4 importants (Ministère chargé des Finances, départements ministériels Stratégie
techniques, laboratoires nationaux, Centres techniques, Associations
professionnelles structurées concernées par lesdites stratégies).
Mettre en place un pacte de mobilisation positive, axé sur une
communication ciblée et coordonnée favorisant l’émergence d’une culture Communi
I.5 d’innovation au sein du tissu économique en particulier le tissu cation
industriel.
Activer la mise en place effective du Fonds pour la Recherche Scientifique
I.6 et le Développement Technologique, prévu par l’article 25 de la Loi des Moyens
Finances 2001 (BO N° 4861 bis- 6 Chaoual 1421- 1er Janvier 2001.
Mobiliser des ressources financières et de programmes d’assistance
technique, dans le cadre de la coopération bilatérale, pour éviter de
I.7 compromettre la pérennité des outils existants (l’exemple notoire pouvant
Moyens
être cité est celui du RDT).
Mettre en place un fonds capital-risque (Amorçage, développement, etc.)
dans le cadre d’un partenariat public/privé, co-alimenté à titre d’exemple
I.8 par les banques et l’Etat pour financer les activités de R&D et
Moyens
d’innovation, très risqués.
Introduire un nouvel incitatif – Crédit d’Impôt-Recherche (CIR), qui sera
un avantage réservé aux entreprises performantes et disposant d’un fort
I.9 potentiel en matière de R&D et d’Innovation. Cet incitatif viendra en
Moyens
complément à la provision R&D déjà instaurée.
Instituer des exonérations des frais de défense des brevets et des dessins
I.10 et modèles.
Moyens
AXE STRATEGIQUE 1 : PROMOTION & SOUTIEN DE LA
ACTION N° CATEGORIE
R&D ET DE L'INNOVATION
Développer une infrastructure adéquate aux projets innovants
I.11 (pépinières d’entreprises innovantes, technoparcs, laboratoires, centres Moyens
d’excellence universitaires, etc.).
Proposer des cursus de formations, à travers l’OFPPT, liées à la création
I.12 d’entreprise et à l’entreprenariat au niveau des établissements Moyens
universitaires et grandes écoles d’ingénieur.
Mobiliser des fonds importants consacrés à la communication
I.13 institutionnelle et opérationnelle, en particulier, au niveau local / Moyens
régional.
Développer une culture d’innovation: Mener des actions de sensibilisation,
I.14 en particulier, au niveau régional pour contribuer à la prise en compte de Action
la composante R&D et d’innovation comme un levier de compétitivité.
263
Pour une meilleure présentation des actions proposées, nous avons retenu une
présentation ‘’matricielle’’ pour répondre de manière pragmatique aux points
suivants :
descriptif ;
Résultats attendus ;
Échéance de réalisation ;
Acteur concerné ;
264
Développement des partenariats à travers des alliances
durables et productives, favorisant la transparence, les
ACTION II.2.2 échanges symétriques, la complémentarité, le partage des
ressources et des compétences, le développement des
synergies, etc.
Lancement de programmes de promotion de la qualité et de
ACTION II.2.3
développement de la productivité.
Renforcer la créativité dans l’entreprise à travers la
ACTION II.2.4
formation des chefs de produits.
CREER UN ENVIRONNEMENT PROPICE AU DEVELOPPEMENT DE LA R&D
AXE STRATEGIQUE III
ET DE L’INNOVATION DANS LE TEXTILE-HABILLEMENT
Dans les pages qui suivent sera décrite la consistance de chaque action ;
265
AXE STRATEGIQUE II: PASSER D’UNE STRATEGIE DE « REPONSE » A
UNE STRATEGIE D’«OFFRE» - VENDRE LA CREATIVITE -
Segmentation & Identification des entreprises du textile-
II-1 habillement suivant leur capacité d’innovation en vue de leur
OBJECTIF
accompagnement
266
marchés.
Mise en place de méthodes gestion de la production permettant
un ‘’contrôle effectif’’ notamment au niveau de la cohérence et
de l’homogénéité des actions. Positionnement sur les maillons
manquants de la chaîne de valeur (logistique, marketing, etc.)
Identification des champions nationaux (Acteurs de référence)
par rapport à leur réelle capacité d’innovation
Identification d’un noyau dur d’entreprises ciblées à fort
RESULTATS
potentiel de croissance pour en faire progressivement des
ATTENDUS
champions nationaux
Ciblage des interventions à impact immédiat et concret par
catégorie d’acteurs
Champions par
Moyens à
filière Groupe de réflexion AMITH,
ACTEUR mobiliser ou
Entreprises à fort CTTH, ESITH, MICMANE,
CONCERNE forme
potentiel ANPME, OFPPT, OMPIC
d’exportation d’intervention
AXE STRATEGIQUE II: PASSER D’UNE STRATEGIE DE « REPONSE » A
UNE STRATEGIE D’«OFFRE» - VENDRE LA CREATIVITE -
Segmentation & Identification des entreprises du textile-
II-1 habillement suivant leur capacité d’innovation en vue de leur
OBJECTIF
accompagnement
Echéance de
Pré diagnostic des entreprises par segment
ACTION réalisation
identifié à travers un auto-diagnostic R&D et
II.1.2
Innovation
Court terme
Composé de questions pratiques, l’outil d’auto-évaluation
permettra à l’entreprise de créer une réflexion au niveau de
l’entreprise en faisant appel à toutes les compétences pour
DESCRITPTION
267
les différentes entreprises et constituera un outil pour un
benchmarking national.
Sensibilisation des entreprises du textile-habillement par
rapport à l’intérêt de la R&D et de l’innovation et leur
positionnement relativement aux autres concurrents.
RESULTATS
ATTENDUS Priorisation, en interne à l’entreprise, des actions à
entreprendre pour créer un projet d’entreprise en matière de
R&D et d’innovation ( Dynamique de changement).
Préparation d’un outil
d’auto-évaluation
Moyens à Campagne de
Toute entreprise du
ACTEUR mobiliser ou sensibilisation aux
CONCERNE textile-habillement forme niveau national et local
d’intervention pour promouvoir cet
outil.
Appui de l’AMITH.
AXE STRATEGIQUE II: PASSER D’UNE STRATEGIE DE « REPONSE » A
UNE STRATEGIE D’«OFFRE» - VENDRE LA CREATIVITE -
Segmentation & Identification des entreprises du textile-
II-1 habillement suivant leur capacité d’innovation en vue de leur
OBJECTIF
accompagnement
268
complément à d’autres sources de financement, décrits ci-après.
Sur ce chapitre, il est évident de privilégier les actions liées au: i)
Transfert technologique, ii) développement de partenariat avec des
acteurs étrangers et iii) actions de recherche appliquée en
collaboration avec les universités marocaines et les centres de
compétences (CTTH, ESITH, …).
Un accompagnement sous forme de coaching long terme (3 ans) est
souhaité pour co-piloter avec l’entreprise le projet de R&D et
d’innovation dans le cadre d’un Business Plan sur plusieurs
années.
Développement de nouveaux produits adaptés aux besoins des
marchés cibles, basé sur un travail structurant de R&D et
RESULTATS d’innovation
ATTENDUS Renforcement des rôles des centres techniques et des écoles
dans le développement de projets d’entreprises en matière de
R&D et d’innovation.
Subventions dans le cadre du
Fonds pour la Recherche
Moyens à
Scientifique et le
ACTEUR 5 champions par mobiliser ou
Développement Technologique.
CONCERNE filière forme
Programmes spécifiques en
d’intervention collaboration avec le CTTH et
l’ESITH.
AXE STRATEGIQUE II: PASSER D’UNE STRATEGIE DE « REPONSE » A
UNE STRATEGIE D’«OFFRE» - VENDRE LA CREATIVITE -
II-2 Développement des projets innovants au niveau des entreprises
OBJECTIF
Echéance de
Lancement d’un programme national pour
ACTION réalisation
favoriser la culture de changement au niveau des
II.2.1
dirigeants.
Moyen terme
Les entreprises souffrent d’un manque criant de visibilité dans leur
stratégie à court et moyen termes. Elles sont à un tournant de leur
histoire et doivent se préparer à des changements profonds qui,
s’ils ne sont pas conduits avec une claire détermination,
déboucheront sur des difficultés de l’entreprise comme de la filière.
Le désarroi de beaucoup de dirigeants, s’il est compréhensible, se
traduit par une « errance » dans le management, par manque
DESCRITPTION
269
conduire en solitaire, difficile à mener avec des confrères sans
régulateur, car certaines données sont spécifiques au dirigeant et
restent de l’ordre de la confidentialité.
Devant les enjeux et les options à prendre nous recommandons
aux dirigeants des séries de formations spécifiques pour les aider à
redéfinir leur positionnement, par rapport à des marchés mouvants
et volatils, dans un premier temps et une aide ou un
accompagnement dans les mises en œuvre (sur la conduite du
changement interne en entreprise)
Dégager par les dirigeants les priorités relatives à la redéfinition
RESULTAT de leur objectif à moyen long terme et à la programmation des
ATTENDU plans d’action retenus,
270
Partenariat commercial, où plusieurs entreprises s’associent sur des
créneaux de produits complémentaires pour présenter une offre
structurée, complète et cohérente.
Mutualisation de services, quand seul, on ne peut s’offrir certaines
compétences, mais on peut partager à plusieurs ces services, qui
seront externalisés, avec partage des coûts et des avantages.
Partenariat de « pouvoir », où une entreprise leader fédère derrière elle
un ensemble de sous-traitants spécialisés et va se concentrer sur les
métiers aval - marketing, création, commercial. Elle va diriger
implicitement les autres en amont par la définition de la stratégie et la
répartition des rôles et des marges de chacun (parrainage).
Alliance avec certains pays comme l’Espagne et/ou, notamment, le
Portugal qui s’engage depuis peu dans des stratégies de
délocalisation…
Développer des projets innovants dans le cadre de partenariats
RESULTATS (Raccourci permettant l’optimisation de l’utilisation des ressources)
ATTENDUS Augmenter le chiffre d’affaires de manière structurelle, tout en profitant
du savoir-faire technologique étranger.
Promotion des exportations et
des partenariats dans le cadre
Quelques Moyens à de programmes encourageant
ACTEUR entreprises à fort mobiliser ou l’innovation.
CONCERNE potentiel de forme Fonds d’investissements
développement d’intervention publics/privés
Encouragement des
investissemens extérieurs.
AXE STRATEGIQUE II: PASSER D’UNE STRATEGIE DE « REPONSE »
A UNE STRATEGIE D’«OFFRE» - VENDRE LA CREATIVITE -
II-2 Développement des projets innovants au niveau des
OBJECTIF entreprises
Lancement de programmes de Echéance de réalisation
promotion de la qualité et de
ACTION II.2.3
développement de la
Court/ Moyen terme
productivité.
S’il est admis que le développement de la qualité des
produits est essentielle pour la fidélisation des clients, il est
DESCRITPTION
271
ATTENDUS
fidélisation des donneurs d’ordres.
Prise en charge des
entreprises à fort Moyens à frais d’expertise à
ACTEUR potentiel de mobiliser ou travers le FOMAN,
CONCERNE développement forme les contrats spéciaux
d’intervention de formation, …
AXE STRATEGIQUE II: PASSER D’UNE STRATEGIE DE « REPONSE » A UNE
STRATEGIE D’«OFFRE» - VENDRE LA CREATIVITE -
II-2
Développement des projets innovants au niveau des entreprises
OBJECTIF
Echéance de
ACTION Renforcer la créativité dans l’entreprise à travers la réalisation
II.2.4 formation des chefs de produits.
Moyen terme
La mode suit des courants et des tendances cycliques de fréquences et
d’amplitudes diverses. Elles peuvent aller de 2 mois à des périodes plus
longues de 12 à 18 mois voire plus. Il en est de même des couleurs.
Passer d’une position de « réponse main d’oeuvre » à la construction
d’une offre juste, qualitative et désirable, demande une mobilisation de
toutes les fonctions de l’entreprise. Si elle doit être « tournée clients », il
faut en plus qu’elle soit « centrée création ». Ceci appelle deux constats à
prendre en compte :
nécessité de communiquer et faire vivre, au quotidien, la
DESCRIPTION
272
notamment en stylisme. Des années seront nécessaires pour créer un
véritable vivier de créatifs marocains. Entre-temps les industriels ont
besoin urgemment et en priorité des compétences de chefs de produit
qui leur permettront de faire la transition vers une entreprise créative.
Un chef de produit se positionne au carrefour entre les commerciaux, la
gestion, la technique et la création. Il doit intégrer quatre ensembles de
fonctions essentielles : marketing & commercial, gestion & management
d’équipe, maîtrise technique, et une fonction de concepteur et de
manager de créatifs.
Développer l’esprit de créativité Stylisme/Modélisme
Former des chefs de produits via l’ESITH, le socle de tout
développement de la créativité des entreprises.
RESULTAT
Renforcer le rôle du département technico-créatif du CTTH.
ATTENDU Activer la création de l’école de mode.
Développer des produits finis et des marques nationales, connus
et reconnus sur les marchés internationaux.
Compétences de
l’ESITH et de l’AMITH pour
entreprises à fort Moyens à la formation des chefs de
ACTEUR potentiel de mobiliser ou produits.
CONCERNE développement forme
Réduction de l’IGR
d’intervention pour recruter des chefs de
produits étrangers
AXE STRATEGIQUE III: CREER UN ENVIRONNEMENT PROPICE AU
DEVELOPPEMENT DE LA R&D ET DE L’INNOVATION DANS LE TEXTILE-
HABILLEMENT
III-1 Promouvoir la R&D et l’innovation dans le secteur du textile-
OBJECTIF habillement
Echéance de
ACTION réalisation
Etablir un pacte de mobilisation positive
III.1.1
Moyen terme
Le déficit d’investissement en R&D et d’Innovation, l’inadéquation
des outils de financements bancaires et de soutien public aux
projets innovants, la quasi-absence de relation entre l’université et
l’entreprise, la faiblesse des passerelles pour un transfert de
connaissances vers l’industrie sont autant de constats partagés, et
confirmés par nos investigations auprès des opérateurs du
secteur, et constituent indéniablement un problème endémique
vers une meilleure valorisation de notre industrie du textile-
habillement en particulier. Une prise de conscience s’est
généralisé quant à:
l’obligation du repositionnement concurrentiel du secteur du
DESCRITPTION
273
textile-habillement, gage de sa pérennité, d’une part ; et
la nécessité de mettre en place un plan d’action cohérent et
global pour la promotion de la R&D et de l’innovation,
d’autre part.
Toutefois, une mobilisation nationale autour de la R&D et de
l’innovation est une condition sine qua non pour réussir toute
stratégie, qui devra être piloté au plus haut niveau, notamment,
par le chef du Gouvernement.
Cette mobilisation nationale, sous forme d’un ‘’PACTE DE
MOBILISATION POSITIVE’’, ne peut être crédible que dans le
cadre d’un engagement clair entre les différentes parties
concernés (Gouvernement, Universités, Entreprises, …), basé sur
un plan d’action cohérent et global pour le secteur du textile-
habillement (Cf actions proposées au titre de l’axe stratégique
N° 1)
Accroître la prise de conscience autour de l’innovation dans le
RESULTAT secteur du textile-habillement dans le cadre d’un plan d’action
ATTENDU clair pour plus de crédibilité
274
d’identifier les projets innovants
Moyens à Budget de
ACTEUR Gouvernement mobiliser ou Communication
CONCERNE forme institutionnelle
d’intervention
AXE STRATEGIQUE III: CREER UN ENVIRONNEMENT PROPICE AU
DEVELOPPEMENT DE LA R&D ET DE L’INNOVATION DANS
LE SECTEUR DU TEXTILE-HABILLEMENT
III-1 Promouvoir la R&D et de l’innovation dans le secteur
OBJECTIF du textile-habillement
Echéance de
Dynamiser le rôle des universités et
ACTION réalisation
des écoles dans la promotion de
III.1. 3
l’innovation
Moyen terme
Il s’agit d’entreprendre des actions dans le but de:
275
choix de ces thématiques ;
Renforcer le dialogue entre l’entreprise et les laboratoires
de recherche en diminuant les obstacles de toute nature
(statutaires, culturels, sémantiques…) qui s’opposent à
ces échanges .
Développer des centres de compétences (excellence) au
RESULTAT sein des universités, ESITH et CTTH avec des
ATTENDU programmes définis en concertation avec les industriels.
Universités, CTTH
Moyens à Subventions
ACTEUR ESITH mobiliser ou directes arrêtées à
CONCERNE forme partir d’objectifs
Etablissements de
d’intervention clairs
formation OFPPT
AXE STRATEGIQUE III: CREER UN ENVIRONNEMENT PROPICE AU
DEVELOPPEMENT DE LA R&D ET DE L’INNOVATION DANS LE
SECTEUR DU TEXTILE-HABILLEMENT
III-1 Promouvoir la R&D et de l’innovation dans le secteur
OBJECTIF du textile-habillement
Echéance de
ACTION Créer un système de veille économique réalisation
III.1. 4 (Observatoire du textile-habillement)
Moyen terme
L’observatoire du textile et de l’habillement qui existe
actuellement au sein de l’AMITH devra être enrichi
DESCRITPTION
276
Développer l’accessibilité des informations pertinentes
pour le développement des produits aux utilisateurs.
RESULTAT
ATTENDU Développer la pro activité pour mieux répondre aux
besoins des consommateurs européens notamment.
Moyens à Subventions
AMITH directes arrêtées à
ACTEUR mobiliser ou
CONCERNE forme partir d’objectifs
d’intervention clairs
AXE STRATEGIQUE III: CREER UN ENVIRONNEMENT PROPICE AU
DEVELOPPEMENT DE LA R&D ET DE L’INNOVATION
III-2Développer la consulttance nationale pour soutenir
durablement la R&D et de l’innovation dans le secteur du
OBJECTIF
textile-habillement
ACTION Redéfinir le rôle du CTTH et de l’ESITH Echéance de réalisation
en tant qu’intervenants privilégiés de la
III.2.1
R&D et de l’innovation Moyen terme
Nous proposons cet axe qui vise l’implication des compétences pour
fournir des services d’expertise de manière professionnelle (stratégie
opérationnelle, marketing et développement clients, la
réorganisation de la structure commerciale, la gestion des achats,
la réorganisation industrielle) à travers l’implication effective du
CTTH et de l’ESITH, qui n’est pas palpable et reconnue au niveau
national.
Le Centre Technique du Textile- Habillement -CTTH- est une
association privée à but non lucratif regroupant des entreprises de
textiles et habillement. L'objectif du CTTH est l'encouragement et le
développement technologique du Secteur Textile, l'augmentation de
la qualité du produit, l'amélioration de la compétitivité, l'appui à la
277
modernisation et à l'introduction de nouvelles technologies à
travers de la réalisation de projet de R&D et en général de toute
sorte d'action contribuant au progrès du secteur.
DESCRITPTION
278
professeurs la situent au rang des grandes écoles du textile au
monde et, à notre sens, une passerelle pour développer R&D et
l’innovation.
Il convient de rappeler que l'ESITH est le fruit d'une étroite
collaboration entre l'Association Marocaine des Industries du
Textile et de l'Habillement et les Pouvoirs Publics. Réalisée avec le
concours de l'Union Européenne, cette grande école de textile et de
l'habillement constitue le fer de lance du secteur grâce à ses
équipements à la pointe de la technologie, à l'implication des
professionnels et à la collaboration d'experts de renom. Pionnier
dans son domaine, cet établissement se veut d'emblée différent de
l'existant actuel tant par les objectifs qui lui sont assignés que par
le statut dont il a été doté.
Des relations de partenariats avec des centres d’excellence en
Europe est recommandée dans ce sens pour assurer un transfert
le savoir-faire et les compétences.
Créer des centres d’excellence nationaux (CTTH & ESITH)
RESULTAT reconnus au niveau international.
ATTENDU Créer un pool de consultants à même de répondre aux besoins des
industriels du textile - habillement.
Moyens à Appui institutionnel dans le
ACTEUR mobiliser ou cadre du Fonds d’Appui aux
Gouvernement
CONCERNE forme centres techniques/ FOMAN
d’intervention OFPPT/ CSF.
AXE STRATEGIQUE III: CREER UN ENVIRONNEMENT PROPICE AU
DEVELOPPEMENT DE L’INNOVATION ET DE LA R&D
Mettre en place un mécanisme d’appui aux
III-2
entreprises adapté à leurs besoins en matière
OBJECTIF
d’innovation et de R&D
Echéance de
Création un fonds public/privé de
ACTION réalisation
capital-risque
III.2.1
Moyen terme
Il s’agit d’apporter un soutien important en tolérant un
risque plus important à travers un fonds d’investissement
DESCRITPTION
279
traitance pour les entreprises de référence)
Passage de la sous-traitance à la co-traitance et/ou au
RESULTAT
ATTENDU produit fini
ETAT/CCG/soci
Moyen à
ACTEUR étés de capital- mobiliser ou
CONCERNE forme
risque
d’intervention
CONCLUSION DE LA PARTIE III
La recherche permanente des réductions des prix, exercée par les principaux
clients sur le marché mondial des industries du textile-habillement constitue
un enjeu sans précédent, fixant de manière contraignante les objectifs de
pérennité pour le Maroc.
280
Atteindre un tel objectif suppose un effort de réorganisation des unités de
production, la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée, motivée, agissant en
cohésion, attentive à la qualité des produits et à la réduction des coûts et
capable, de manière collective, de poser les problèmes de production et de leur
trouver des solutions.
C’est ainsi que la R&D et l’innovation nous paraît être à ce titre la condition de
la sauvegarde de la compétitivité et de la progression de la part de marché
national et mondial des entreprises du secteur textile habillement.
281
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, nous avons essayé de répondre à la problématique des
conditions de réussite de l’innovation dans le secteur du textile-habillement et
proposer, sur cette base, des choix stratégiques à opérer pour faire de
l’innovation un des leviers de la modernisation compétitive dudit secteur.
282
3. La déclinaison des principales conclusions des diagnostics établis, en des
axes stratégiques proposés pour améliorer la gestion des instruments d’appui à
l’innovation pour le secteur étudié et faciliter l’accès des entreprises aux
différents dispositifs et mécanismes mis en place. Le but étant de rehausser la
capacité des entreprises à « convaincre » les professionnels concernés chargés
de la R&D et de l’innovation des chances de réussite de leurs projets innovants
et d’améliorer la capacité de mobilisation des différents mécanismes mis en
place.
283
s’expliquer par la vision court-terme qui prévaut
vraisemblablement et qui suppose la satisfaction des besoins
urgents plutôt que par une vision de développement stratégique,
basée sur des actions structurantes.
284
textile – habillement fondée sur l’innovation se réfère à une double approche
d’intervention : par filière et par typologie:
Cette proposition est tout simplement indiquée dès lors qu’il faudrait intervenir
de manière différenciée selon la typologie des entreprises (export, taille, marché,
encadrement, historique, …) pour une meilleure efficacité de l’intervention
publique, du moment que les problématiques ‘’spécifiques’’ ne sont pas
forcément identiques à un moment donné et dans la même branche
industrielle :
Le chaîne et trame
285
(grandes entreprises ou PME structurées et performantes à l’export, …),
l’approche d’intervention devra cristalliser une politique volontariste
pour le développement d’opérateurs de référence, où les pré requis pour
réussir tout projet d’innovation sont réunis mais leur réalisation dépend
des moyens financiers et incitatifs mis à leur disposition. Il s’agit surtout
d’acteurs opérant dans les filières précitées.
286
conséquent, cette catégorie d’entreprises ne constitue pas à notre sens,
un intérêt particulier par rapport à l’objectif de notre travail de
recherche.
287
Axe stratégique II : Passer d’une stratégie de «Réponse» à une stratégie
d’«Offres» - Vendre la créativité –
Les principales actions proposées ont concerné la définition d’un profil précis
des entreprises de référence permettant d’atteindre les objectifs fixés et de
répondre aux exigences du marché (Taille plus importante, Orientation à
l’export, Management qualifié permettant une gestion moderne/efficace, etc.) et
la mise en place de contrats - Objectifs entre l’Etat et quelques entreprises de
référence pour réaliser le saut qualitatif requis pour asseoir ‘’définitivement’’
des bases de compétitivité à l’échelle internationale.
288
289
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages
Innover grâce au brevet,
Yann de KERMADEC, INSEP Editions, 1999.
La veille stratégique,
Emmanuel PATEYRON, Ed. Economica, 2003.
Gestion de la PME/PMI,
Coordonné par Michel MARCHESNAY et Colette FOURCADE, Ed. Nathan,
2000.
290
Comment réussir une alliance en recherche et développement,
Caroline MOTHE, Ed. Harmattan, 1999.
Rapports
Etude-diagnostic sur la R&D dans les industries de transformation,
Département de l’Industrie et du commerce, 2000.
291
Industries de transformation,
Département de l’Industrie et du commerce, 2005.
Articles
L’incontournable stratégie de l’Innovation,
292
Feu Fikry EL KAOUACHI, Actes des JPO_ISCAE, du 19 au 21 mai 1998,
Entreprise et Mondialisation.
Interventions
R e n c o n t r e N a t io n a le s u r la R e c h e r c h e S c ie n t ifiq u e e t T e c h n o lo g iq u e , 3 & 4
m a rs 2 0 0 6 :
293
2006.
Sites Internet :
www.mcinet.gov.ma
www.amith.org.ma
www.anpme.ma
www.ctth.ma
www.anvar.fr
www.enssup.gov.ma
www.rdmaroc.org.ma
www.tunisieindustrie.nat.tn
www.j’innove.com
www.industrie.gouv.fr
294
TABLE DES MATIERES
Liste des abréviations .......................................................................................................................9
INTODUCTION GENERALE ..................................................................................................15
1. Intérêt du sujet................................................................................................................19
2. Délimitation du travail de recherche ..............................................................................20
3. Problématique.................................................................................................................22
4. Méthodologie .................................................................................................................24
5. Démarche .......................................................................................................................26
Chapitre Préliminaire : Définition du concept de l’innovation ..................................................28
Introduction ................................................................................................................................29
SECTION 1: Innovation & Produits innovants......................................................................30
1. Compétitivité, innovation, recherche : définitions et relations ......................................30
2. Typologie et caractéristiques de l’innovation ................................................................36
3. Caractéristiques de l’innovation.....................................................................................40
4. Conditions de réussite, d’adoption et de diffusion de nouveaux produits .....................41
SECTION 2: Processus de développement d’un nouveau produit ........................................46
1. Recherche de nouvelles idées.........................................................................................48
2. Filtrage des idées de produit...........................................................................................50
3. Mise au point d’un nouveau produit ..............................................................................53
Conclusion du chapitre préliminaire : ........................................................................................59
PARTIE I : DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DU SECTEUR DU TEXTILE-HABILLEMENT 60
295
Introduction ................................................................................................................................61
Chapitre I : Position du secteur du textile – habillement dans l’industrie nationale..................62
SECTION 1: Historique et évolution du secteur textile-habillement marocain.....................64
1. L’ancien contexte ayant prévalu avant la libéralisation .................................................68
2. Le contexte depuis l’avènement du nouveau millénaire ................................................70
SECTION 2: Positionnement national du secteur dans le tissu industriel marocain .............72
1. Activités, branches et produits .......................................................................................74
2. Grandeurs économiques : ...............................................................................................75
3. Implantation ...................................................................................................................81
4. Filières porteuses............................................................................................................82
SECTION 3: Un plan de relance, une opportunité à saisir ....................................................83
1. Mesures et facilitations douanières ................................................................................84
2. Réforme tarifaire ............................................................................................................84
3. Programme d’assistance technique ................................................................................85
4. Financement ...................................................................................................................85
5. Fonds de promotion du secteur textile-habillement .......................................................86
6. Mesures incitatives à l’investissement ...........................................................................87
Chapitre II : Positionnement concurrentiel du secteur du textile-habillement...........................90
SECTION 1: Conditions de développement à l’international de l’Industrie textile-
habillement .............................................................................................................................92
1. Concurrence, marchés, distribution, donneurs d’ordres.................................................92
2. Les fournisseurs du marché européen ..........................................................................104
3. La concurrence sur le marché européen.......................................................................107
SECTION 2: Analyse de la perception de l’Industrie textile-habillement...........................117
1. Opinion des donneurs d’ordres sur l’offre marocaine..................................................117
2. Exploitations des interviews effectuées auprès des opérateurs marocains ..................120
Conclusion de la première partie..............................................................................................126
Partie II : Diagnostic stratégique du Système National de Promotion et de Soutien de l’Innovation
......................................................................................................................................................130
Introduction ..............................................................................................................................131
Chapitre I : Effort et potentiel en matière d’innovation ...........................................................132
SECTION 1: Observatoire de la compétitivité internationale de l’economie marocaine
(OCIEM) 2004 .....................................................................................................................133
SECTION 2: R&D&I dans les industries de transformation 2000 ......................................138
1. Résultats globaux : .......................................................................................................141
2. RESULTATS SECTORIELS ......................................................................................150
SECTION 3: Enquête nationale sur l’innovation 2005........................................................155
SECTION 4: Investigations diverses liées aux applications pratiques des résultats de la
recherche ..............................................................................................................................158
SECTION 5: Constats liés aux dépôts des titres de propriété industrielle...........................158
Chapitre II : Présentation du Système National de Promotion et de Soutien de L’innovation 161
SECTION 1: Présentation du secteur de la recherche : .......................................................163
1. Composantes et structures du secteur de la recherche : ...............................................163
2. Financement de la recherche :......................................................................................169
3. Les ressources humaines : ............................................................................................172
SECTION 2: La stratégie nationale de soutien et de promotion de l’innovation ................174
1. Axe I : Transfert du savoir-faire, de techniques et de technologies au bénéfice de
296
l’entreprise existante ........................................................................................................174
2. Axe II : Création d’entreprises innovantes via l’incubation ........................................177
3. Axe III : Mobilisation de financements........................................................................178
4. Axe IV : Communication et sensibilisation .................................................................182
SECTION 3: Analyse stratégique du système national de soutien et de promotion de
l’innovation ..........................................................................................................................182
1. Perception du snpsi par les opérateurs : .......................................................................182
2. Regard sur les expériences d’autres pays :...................................................................196
Conclusion de la deuxième partie ............................................................................................205
PARTIE III : REFLEXIONS SUR UNE STRATEGIE D’INNOVATION POUR UNE
MODERNISATION COMPETITIVE DU SECTEUR DU TEXTILE ET HABILLEMENT....207
Chapitre I : Méthodologie et résultats de l’enquête menée sur le terrain.................................209
SECTION 1: Méthodologie de l’enquête.............................................................................211
SECTION 2: Traitement des données et résultats de l’enquête ...........................................214
SECTION 3: Analyse qualitative des résultats des entretiens relatifs à la perception des
opérateurs vis-à-vis du système d’innovation des entreprises .............................................236
1. Points de vue d’experts ................................................................................................236
2. Points de vue des professionnels, « représentés » par le président de l’amith .............238
3. Perception des institutionnels.......................................................................................241
Chapitre II : Articulation de la stratégie de développement du secteur textile-habillement,
fondée sur l’innovation.............................................................................................................249
SECTION 1: Synthèse des facteurs clés de succès du textile-habillement au maroc ..........251
SECTION 2: Approche d’intervention opérationnelle.........................................................251
1. Approche par filière .....................................................................................................252
2. L’approche par typologie/Catégorie d’entreprises/acteurs: .........................................254
SECTION 3: Objectifs généraux et résultats attendus de la stratégie de modernisation du
textile-habillement, fondée sur l’innovation ........................................................................256
SECTION 4: Axes d’orientations stratégiques ....................................................................259
SECTION 5: Propositions d’un plan d’action......................................................................261
1. Cartographie des actions à caractère transversal pour la promotion de la r&d et de
l’innovation ......................................................................................................................261
2. Cartographie des actions à caractère spécifique pour la promotion de la R&D et de
l’innovation dans le secteur textile-habillement...............................................................263
CONCLUSION DE LA PARTIE III .......................................................................................280
CONCLUSION GENERALE ......................................................................................................281
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .....................................................................................289
TABLE DES MATIERES ...........................................................................................................294
ANNEXES ...................................................................................................................................298
297
298
ANNEXES
ANNEXE 2
Répartition de la distribution européenne en 2004
Distributeurs Tunisie Maroc Turquie Europe Est Europe Asie
3 Suisses 2,5% 16,5% 8,5% 4,5% 21,0% 47,0%
Agnés b - 5,0% - - 95,0% -
Alain Manoukian 7,0% 8,0% 10,0% 32,5% 2,5% 40,0%
Armand Thiery 3,0% 3,0% 0,0% 25,0% 69,0% 0,0%
Auchan 1,0% 10,0% 8,0% 8,0% 18,0% 55,0%
Camaieu 5,0% 15,0% 0,0% 15,0% 20,0% 45,0%
Complice 30,0% 3,0% 3,0% 0,0% 0,0% 64,0%
Cyrillus+ 3,0% 5,0% 12,0% 5,0% 15,0% 60,0%
Carrefour 13,0% 10,0% 5,0% 13,0% 0,0% 59,0%
Lacoste 20,0% 20,0% 0,0% 25,0% 25,0% 10,0%
Eurodiff 5,0% 10,0% 5,0% 0,0% 20,0% 60,0%
Galerie Lafayette 5,0% 5,0% 25,0% 0,0% 0,0% 65,0%
Groupe Zannier 15,0% 8,0% 10,0% 30,0% 7,0% 30,0%
IKKS 10,0% 20,0% 15,0% 16,0% 4,0% 35,0%
Jacadi 2,0% 5,0% 10,0% 5,0% 5,0% 73,0%
La Halle 5,0% 20,0% 5,0% 3,0% 25,0% 42,0%
La Redoute 2,0% 3,0% 5,0% 3,0% 47,0% 40,0%
Monoprix 40,0% 40,0% 0,0% 20,0% 0,0% 0,0%
299
Promod 15,0% 25,0% 16,6% 10,0% 16,6% 16,8%
Rodier - 7,5% 50,0% 15,0% 20,0% 7,5%
Tara Jarmon 0,0% 10,0% 0,0% 35,0% 25,0% 30,0%
Mothercare 12,0% 4,0% - 4,0% 4,0% 76,0%
ARG Equation 0,0% 4,0% 26,0% 4,0% 0,5% 65,5%
Ted Baker 10,0% 40,0% 40,0% 10,0%
WDT 5,0% 13,0% 12,0% - 8,0% 62,0%
Fashion Box 40% 10% - 40% 10% -
Canet Punt, SA - 20% - 2% 64% 14%
Big Star 69% 12,50% 8% - - 11%
Orsay 20% 20% 8% 8% - 44%
Falke KG - - 10% 60% 10% 20%
His 30% 15% 15% 20% 20% -
Peek &Clopp. 55% 11% 8% 26% - -
Le Bon Marché 5% 0% 0% 0% 85% 10%
Ober 95% 0% 0% 0% 5% 0%
Devernois 6% 0% 10% 60% 14% 10%
Bonpoint 0% 0% 0% 50% 25% 25%
Cacharel 0% 0% 0% 40% 20% 40%
Dim, Vêts fem. 25% 0% 23% 0% 6% 46%
Source : Texaas consulting
ANNEXE 3
Importations européennes par produits en 2004
Valeur en 1000 euros %
Cat 6: Pantalons, shorts 8 798 661 17,7%
Cat 4: T-shirts, polos 6 595 370 13,3%
Cat 5: Pulls, chandails 6 570 929 13,2%
Cat 21: Parkas, anoraks, blousons 2 702 404 5,4%
Cat 8: Chemises 2 152 194 4,3%
Cat 7: Chemisiers 2 128 545 4,3%
Cat 15: manteaux, impers, vestes pour femmes 1 953 675 3,9%
Cat 13: Slips et caleçons en bonneterie 1 688 356 3,4%
Cat 78: Vêtements autres qu'en bonneterie 1 593 268 3,2%
Cat 27: Jupes 1 479 060 3,0%
Cat 68: Autres vêtements et accessoires 1 456 567 2,9%
Cat 31: Soutiens-gorge 1 305 329 2,6%
Cat 76: Vêtements de travail 1 147 564 2,3%
Cat 12: Bas, collants, chaussettes bonneterie 1 085 333 2,2%
Cat 28: Pantalons de bonneterie 1 063 672 2,1%
Cat 24: Pyjamas, peignoirs en bonneterie 926 265 1,9%
300
Cat 16: Costumes pour hommes 863 220 1,7%
Cat 26: Robes 801 073 1,6%
Cat 83: Autres vêtements en bonneterie 728 669 1,5%
Cat 18: pyjamas, peignoirs pour hommes 678 318 1,4%
Cat 17: Vestes pour hommes 624 027 1,3%
Cat 72: Maillots de bain 601 952 1,2%
Cat 14: Manteaux, imperméables pour hommes 433 245 0,9%
Cat 29: Tailleurs et ensembles tissés, femmes 421 285 0,8%
Cat 10: Ganterie de bonneterie 375 972 0,8%
Cat 73: Survêtements de sport (trainings ) 320 252 0,6%
Cat 84: Châles, écharpes, foulards 220 103 0,4%
Cat 74: Tailleurs et ensembles en bonneterie 191 376 0,4%
Cat 70: Bas et collants de fibres synthétiques 158 889 0,3%
Cat 86: Corsets, gaines, jarretelles 151 184 0,3%
Cat 88: Bas et chaussettes, tissés 140 568 0,3%
Cat 87: Ganterie autre qu'en bonneterie 122 406 0,2%
Cat 75: Costumes hommes, bonneterie 107 347 0,2%
Cat 77: Combinaisons et ensembles de ski 93 005 0,2%
Cat 69: Combinaisons et jupons et bonneterie 33 339 0,1%
Cat 85: Cravates, nœuds papillon 24 367 0,0%
Source : Texaas consulting / Eurostat
ANNEXE 4
Importations européennes par marché en 2004
301
Grèce 287 522 0,5% 99,2%
Irlande 286 122 0,5% 99,7%
Portugal 90 482 0,2% 99,9%
Luxembourg 41 943 0,1% 100,0%
Totaux 52 968 098 100,0%
Source : Texaas Consulting
ANNEXE 5
Importations britanniques en 2004
Catégorie Produits 1000 euros %
Cat 6 Pantalons 1 739 778 17,6%
Cat 4 T-shirts 1 309 825 13,3%
Cat 5 Pulls 1 270 111 12,9%
Cat 7 Chemisiers 583 145 5,9%
Cat 8 Chemises 449 799 4,6%
Cat 27 Jupes 374 081 3,8%
Cat 68 Vêts bébés 337 525 3,4%
Cat 15 Manteaux, impers, vestes F 331 615 3,4%
Cat 21 Parkas, anoraks, blousons 320 636 3,3%
Cat 13 Slips, culottes 318 835 3,2%
Cat 31 Soutiens-gorge 314 727 3,2%
Cat 28 Pantalons maille 310 149 3,1%
Cat 20 Linge de lit 249 136 2,5%
Cat 40 Rideaux 224 097 2,3%
302
Cat 26 Robes 195 140 2,0%
Cat 18 Peignoirs, robes de chambre, pyjamas H. 184 572 1,9%
Cat 24 Chemises de nuit, pyjamas, bonneterie 174 669 1,8%
Cat 83 Manteaux, vestes bonneterie 163 309 1,7%
Cat 76 Vêtements de travail 128 615 1,3%
Cat 17 Vestes Hommes 121 679 1,2%
Cat 59 Tapis autres qu’à points noués 120 610 1,2%
Cat 72 Maillots de bain 100 452 1,0%
Cat 14 Manteaux Hommes 83 589 0,8%
Cat 29 Ensembles tissés Femmes 80 429 0,8%
Cat 16 Costumes Hommes 78 363 0,8%
Source : Texaas Consulting / Eurostat
ANNEXE 6
PRINCIPALES IMPORTATIONS FRANÇAISES EN 2004
303
Cat 76 Vêtements de travail 176 552 2,8%
Cat 20 Linge de lit 152 796 2,4%
Cat 26 Robes 140 363 2,2%
Cat 40 Rideaux 128 933 2,0%
Cat 24 Ch. de nuit, pyjamas bonneterie 114 638 1,8%
Cat 18 Peignoirs, robes de chambre hommes. 103 753 1,6%
Cat 28 Pantalons maille 90 602 1,4%
Cat 16 Costumes Hommes 79 024 1,2%
Cat 72 Maillots de bain 68 570 1,1%
Cat 83 Manteaux, vestes bonneterie 66 480 1,1%
Source : Texaas Consulting
ANNEXE 7
PRINCIPALES IMPORTATIONS ESPAGNOLES EN 2004
304
Cat 16 Costumes Hommes 55 215 2,2%
Cat 26 Robes 51 653 2,0%
Cat 76 Vêtements de travail 49 229 1,9%
Cat 14 Manteaux, impers tissés hommes 46 811 1,8%
Cat 40 Rideaux 43 139 1,7%
Cat 31 Soutiens-gorge 40 145 1,6%
Cat 18 Peignoirs, robes de chambre, hommes 39 892 1,6%
Cat 24 Ch. de nuit, pyjamas, bonneterie 39 639 1,5%
Cat 73 Trainings 36 296 1,4%
Cat 20 Linge de lit 34 175 1,3%
Cat 72 Maillots de bain 28 325 1,1%
Cat 17 Vestes, vestons hommes 23 390 0,9%
Source : Texaas Consulting
ANNEXE 8
EVOLUTION DES IMPORTATIONS EUROPEENNES EN PROVENANCE DU MAROC
Janvier- Juillet 2005 Janvier- Juillet 2004 Evolution
Quantités Valeur Prix unit. Quantités Valeur Prix unit. Quantités Prix unit. Valeurs
Fils de coton 1 1 408 000 3 866 680 2,75 1 448 400 5 365 480 3,70 -2,79% -25,68% -27,9%
Tissus de coton 2 1 991 700 15 261 330 7,66 2 408 900 17 115 490 7,11 -17,32% +7,74% -10,8%
Tissus synthétiques 3 1 194 700 8 430 110 7,06 1 289 800 12 765 520 9,90 -7,37% -28,69% -34,0%
T-shirts 4 68 584 041 142 971 130 2,08 80 231 781 181 882 800 2,27 -14,52% -8,37% -21,4%
Pulls 5 14 441 360 65 808 850 4,56 15 994 529 76 998 930 4,81 -9,71% -5,20% -14,5%
Pantalons 6 45 020 898 393 139 190 8,73 55 515 509 456 657 720 8,23 -18,90% +6,08% -13,9%
Chemisiers 7 11 663 631 64 168 090 5,50 15 217 212 89 287 360 5,87 -23,35% -6,30% -28,1%
Chemises 8 6 726 793 53 334 230 7,93 7 209 361 59 832 280 8,30 -6,69% -4,46% -10,9%
Tissus coton éponge 9 36 100 268 560 7,44 23 500 246 090 10,47 +53,62% -28,94% 9,1%
Bas, collants 12 13 462 316 10 292 050 0,76 9 752 063 7 726 370 0,79 +38,05% -3,80% 33,2%
Slips, caleçons 13 23 508 549 51 122 680 2,17 26 273 209 53 565 870 2,04 -10,52% +6,37% -4,6%
Manteaux, impers Homme 14 165 986 2 536 100 15,28 190 542 3 365 970 17,67 -12,89% -13,53% -24,7%
Manteaux, vestes Femme 15 4 067 761 61 372 980 15,09 4 182 629 56 941 040 13,61 -2,75% +10,87% 7,8%
Costumes Homme 16 541 268 16 913 960 31,25 572 893 16 815 940 29,35 -5,52% +6,47% 0,6%
305
Vestes Homme 17 969 771 20 337 580 20,97 786 437 19 905 150 25,31 +23,31% -17,15% 2,2%
Linge de lit 20 836 900 3 951 160 4,72 891 300 4 956 560 5,56 -6,10% -15,11% -20,3%
Fils synthétiques 22 783 900 4 846 010 6,18 835 600 4 647 930 5,56 -6,19% +11,15% 4,3%
Robes 26 5 594 688 38 569 740 6,89 6 368 206 41 913 310 6,58 -12,15% +4,71% -8,0%
Pantalons maille 28 4 407 956 24 937 080 5,66 5 109 602 25 075 630 4,91 -13,73% +15,27% -0,6%
Ensembles Femme 29 669 201 3 842 980 5,74 1 206 972 6 782 270 5,62 -44,56% +2,14% -43,3%
Soutiens-gorge 31 8 400 482 40 411 200 4,81 10 799 516 49 690 670 4,60 -22,21% +4,57% -18,7%
Linge de maison 39 69 000 409 930 5,94 12 500 213 430 17,07 +452,00% -65,20% 92,1%
Autres vêts chaîne & trame 78 1 618 100 42 893 670 26,51 1 446 300 37 603 420 26,00 +11,88% +1,96% 14,1%
Manteaux, vestes maille 83 484 800 11 870 730 24,49 552 700 10 904 280 19,73 -12,29% +24,13% 8,9%
Source : Cercle Euro-Méditerranéen des Dirigeants textile-habillement / Eurostat
ANNEXE 8
EVOLUTION DES IMPORTATIONS EUROPEENNES EN PROVENANCE DU MAROC
Janvier- Juillet 2005 Janvier- Juillet 2004 Evolution
Quantités Valeur Prix unit. Quantités Valeur Prix unit. Quantités Prix unit. Valeurs
Fils de coton 1 1 408 000 3 866 680 2,75 1 448 400 5 365 480 3,70 -2,79% -25,68% -27,9%
Tissus de coton 2 1 991 700 15 261 330 7,66 2 408 900 17 115 490 7,11 -17,32% +7,74% -10,8%
Tissus synthétiques 3 1 194 700 8 430 110 7,06 1 289 800 12 765 520 9,90 -7,37% -28,69% -34,0%
T-shirts 4 68 584 041 142 971 130 2,08 80 231 781 181 882 800 2,27 -14,52% -8,37% -21,4%
Pulls 5 14 441 360 65 808 850 4,56 15 994 529 76 998 930 4,81 -9,71% -5,20% -14,5%
Pantalons 6 45 020 898 393 139 190 8,73 55 515 509 456 657 720 8,23 -18,90% +6,08% -13,9%
Chemisiers 7 11 663 631 64 168 090 5,50 15 217 212 89 287 360 5,87 -23,35% -6,30% -28,1%
Chemises 8 6 726 793 53 334 230 7,93 7 209 361 59 832 280 8,30 -6,69% -4,46% -10,9%
Tissus coton éponge 9 36 100 268 560 7,44 23 500 246 090 10,47 +53,62% -28,94% 9,1%
Bas, collants 12 13 462 316 10 292 050 0,76 9 752 063 7 726 370 0,79 +38,05% -3,80% 33,2%
Slips, caleçons 13 23 508 549 51 122 680 2,17 26 273 209 53 565 870 2,04 -10,52% +6,37% -4,6%
Manteaux, impers Homme 14 165 986 2 536 100 15,28 190 542 3 365 970 17,67 -12,89% -13,53% -24,7%
Manteaux, vestes Femme 15 4 067 761 61 372 980 15,09 4 182 629 56 941 040 13,61 -2,75% +10,87% 7,8%
Costumes Homme 16 541 268 16 913 960 31,25 572 893 16 815 940 29,35 -5,52% +6,47% 0,6%
306
Vestes Homme 17 969 771 20 337 580 20,97 786 437 19 905 150 25,31 +23,31% -17,15% 2,2%
Linge de lit 20 836 900 3 951 160 4,72 891 300 4 956 560 5,56 -6,10% -15,11% -20,3%
Fils synthétiques 22 783 900 4 846 010 6,18 835 600 4 647 930 5,56 -6,19% +11,15% 4,3%
Robes 26 5 594 688 38 569 740 6,89 6 368 206 41 913 310 6,58 -12,15% +4,71% -8,0%
Pantalons maille 28 4 407 956 24 937 080 5,66 5 109 602 25 075 630 4,91 -13,73% +15,27% -0,6%
Ensembles Femme 29 669 201 3 842 980 5,74 1 206 972 6 782 270 5,62 -44,56% +2,14% -43,3%
Soutiens-gorge 31 8 400 482 40 411 200 4,81 10 799 516 49 690 670 4,60 -22,21% +4,57% -18,7%
Linge de maison 39 69 000 409 930 5,94 12 500 213 430 17,07 +452,00% -65,20% 92,1%
Autres vêts chaîne & trame 78 1 618 100 42 893 670 26,51 1 446 300 37 603 420 26,00 +11,88% +1,96% 14,1%
Manteaux, vestes maille 83 484 800 11 870 730 24,49 552 700 10 904 280 19,73 -12,29% +24,13% 8,9%
Source : Cercle Euro-Méditerranéen des Dirigeants textile-habillement / Eurostat
ANNEXE 9
EVOLUTION DES IMPORTATIONS EUROPEENNES EN PROVENANCE DE TUNISIE
Janvier- Juillet 2005 Janvier- Juillet 2004 Evolution
Quantités Valeur Prix unit. Quantités Valeur Prix unit. Quantités Prix unit. Valeurs
Fils de coton 1 1401900 2 862 260 2,04 1738300 4 608 870 2,65 -19,35% -23,02% -37,9%
Tissus de coton 2 4 650 500 28 352 320 6,10 5 206 600 31 454 330 6,04 -10,68% +0,99% -9,9%
Tissus synthétiques 3 4473300 13 053 220 2,92 4224500 13 602 510 3,22 +5,89% -9,32% -4,0%
T-shirts 4 31543721 107 569 400 3,41 37113614 120 501 790 3,25 -15,01% +4,92% -10,7%
Pulls 5 15263866 15 263 866 6,91 19142467 118 977 060 6,22 -20,26% +11,09% -9,1%
Pantalons 6 47077789 557 404 290 11,84 51918232 556 440 390 10,72 -9,32% +10,45% 0,2%
Chemisiers 7 4692091 32 376 600 6,90 4846735 32 080 860 6,62 -3,19% +4,23% 0,9%
Chemises 8 4854633 52 252 990 10,76 5679181 59 291 460 10,44 -14,52% +3,07% -11,9%
Tissus coton éponge 9 131400 830 780 6,32 141700 1 039 580 7,34 -7,27% -13,90% -20,0%
Bas, collants 12 7311810 3 844 130 0,53 10673046 5 365 210 0,50 -31,49% +6,00% -28,4%
Slips, caleçons 13 48525595 83 512 850 1,72 55860380 85 047 490 1,52 -13,13% +13,16% -1,8%
Manteaux, impers Homme 14 389556 14 469 330 37,14 387323 9 539 590 24,63 +0,58% +50,79% 51,7%
Manteaux, vestes Femme 15 1924749 37 290 070 19,37 1717530 31 682 400 18,45 +12,06% +4,99% 17,7%
Costumes Homme 16 517650 14 712 420 28,42 585776 15 065 660 25,72 -11,63% +10,50% -2,3%
307
Vestes Homme 17 621993 15 657 730 25,17 541139 13 100 110 24,21 +14,94% +3,97% 19,5%
Linge de lit 20 1143900 10 982 680 9,60 881000 8 726 230 9,90 +29,84% -3,03% 25,9%
Fils synthétiques 22 185200 633 010 3,42 253400 1 012 980 4,00 -26,91% -14,50% -37,1%
Robes 26 2607958 22 979 970 8,81 3487852 27 375 010 7,85 -25,23% +12,23% -16,1%
Pantalons maille 28 1518620 11 267 210 7,42 1656767 11 064 130 6,68 -8,34% +11,08% 1,8%
Ensembles Femme 29 429754 5 343 130 12,43 528774 6 044 380 11,43 -18,73% +8,75% -11,6%
Soutiens-gorge 31 17461471 92 924 130 5,32 18422779 95 560 990 5,19 -5,22% +2,50% -2,8%
Linge de maison 39 235300 3 235 500 13,75 342000 3 306 070 9,67 -31,20% +42,19% -2,1%
Autres vêts ch&t 78 1539400 32 003 540 20,79 1938100 40 895 820 21,10 -20,57% -1,47% -21,7%
Manteaux, vestes maille 83 412400 10 652 280 25,83 368500 10 112 550 27,44 +11,91% -5,87% 5,3%
Source : Cercle Euro-Méditerranéen des Dirigeants textile-habillement / Eurostat
ANNEXE 10
EVOLUTION DES IMPORTATIONS EUROPEENNES EN PROVENANCE DE TURQUIE
Janvier- Juillet 2005 Janvier- Juillet 2004 Evolution
Quantités Valeur Prix unit. Quantités Valeur Prix unit. Quantités Prix unit. Valeurs
Fils de coton 1 34 062 900 73 388 080 2,15 41 470 900 102 461 730 2,47 -17,86% -12,96% -28,4%
Tissus de coton 2 25 051 900 170 756 430 6,82 24 201 800 172 208 910 7,12 +3,51% -4,21% -0,8%
Tissus synthétiques 3 6 343 800 61 691 500 9,72 6 959 400 71 158 510 10,22 -8,85% -4,89% -13,3%
T-shirts 4 391 256 338 1 377 782 390 3,52 378 421 634 1 340 186 420 3,54 +3,39% -0,56% 2,8%
Pulls 5 62 702 767 414 248 160 6,61 59 218 859 413 947 750 6,99 +5,88% -5,44% 0,1%
Pantalons 6 90 604 925 906 536 620 10,01 94 865 633 855 373 030 9,02 -4,49% +10,98% 6,0%
Chemisiers 7 54 445 101 251 732 680 4,62 45 976 915 215 138 720 4,68 +18,42% -1,28% 17,0%
Chemises 8 18 119 073 146 126 000 8,06 15 161 159 132 779 420 8,76 +19,51% -7,99% 10,1%
Tissus coton éponge 9 27 578 200 176 032 700 6,38 25 067 600 165 217 660 6,59 +10,02% -3,19% 6,5%
Bas, collants 12 643 074 658 293 459 880 0,46 583 615 113 281 387 840 0,48 +10,19% -4,17% 4,3%
Slips, caleçons 13 112 868 321 101 924 840 0,90 117 087 339 111 006 380 0,95 -3,60% -5,26% -8,2%
Manteaux, impers H 14 332 186 5 692 360 17,14 273 282 4 647 040 17,00 +21,55% +0,82% 22,5%
Manteaux, vestes F 15 7 925 889 100 302 460 12,66 5 694 021 72 930 130 12,81 +39,20% -1,17% 35,5%
Costumes Homme 16 1 587 485 51 270 280 32,30 1 437 288 57 951 540 40,32 +10,45% -19,89% -15,3%
308
Vestes Homme 17 1 605 486 38 440 650 23,94 1 260 731 31 138 260 24,70 +27,35% -3,08% 23,5%
Linge de lit 20 19 727 600 137 989 230 6,99 14 795 200 107 892 940 7,29 +33,34% -4,12% 27,9%
Fils synthétiques 22 12 731 400 41 040 950 3,22 13 888 100 45 858 710 3,30 -8,33% -2,42% -10,5%
Robes 26 10 182 513 66 062 950 6,49 10 795 690 71 542 980 6,63 -5,68% -2,11% -7,7%
Pantalons maille 28 35 361 640 154 903 340 4,38 48 658 197 209 286 450 4,30 -27,33% +1,86% -26,0%
Ensembles Femme 29 1 849 457 15 843 070 8,57 1 758 165 15 855 230 9,02 +5,19% -4,99% -0,1%
Soutiens-gorge 31 15 990 377 42 216 090 2,64 17 312 788 42 067 960 2,43 -7,64% +8,64% 0,4%
Linge de maison 39 6 901 400 48 257 220 6,99 7 282 500 51 088 300 7,02 -5,23% -0,43% -5,5%
Autres vêts ch & trame 78 2 403 000 48 991 240 20,39 2 402 000 48 680 840 20,27 +0,04% +0,59% 0,6%
Manteaux, vestes maille 83 2 978 500 61 997 350 20,81 3 394 700 67 874 770 19,99 -12,26% +4,10% -8,7%
Source : Cercle Euro-Méditerranéen des Dirigeants textile-habillement / Eurostat
ANNEXE 11
Guide d’entretien servis aux entreprises
NOTE DE PRESENTATION
RAISON SOCIALE :
FONCTION :
DATE DE CREATION :
PRODUITS DE L’ENTREPRISE :
310
CHIFFRE D’AFFAIRES :
EFFECTIF EMPLOYE :
dont
CADRES ADMINISTRATIFS :
INGENIEURS :
TECHNICIENS :
1. Pour favoriser le développement de votre entreprise, quelles sont vos priorités pour les
prochaines années ?
Si non, quelles sont les difficultés que vous associez au développement de projets innovants au
sein de votre entreprise ? (si plusieurs contraintes sont évoquées, prière de classer les réponses
par ordre d’importance décroissant)
Contraintes liées au coût de ces projets
Contraintes liées au recrutement des compétences adéquates
Contraintes liées à l’absence d’une entité chargée de l’assistance dans la réalisation de
ce genre de projets
Autres à préciser
311
Technologique/Scientifique
Organisation interne/ Management
Marketing/Commercial
Production/Organisation industrielle
Autres, à préciser
Oui Non
Peu innovante
Assez innovante
Très innovante
5. Quelles sont les origines de innovations développées par votre entreprise ?
8. Quel est le taux d’aboutissement des travaux que vous avez entamés ?
312
Les produits
Les procédés
L’organisation
Autre, à préciser.
CTTH
Laboratoires nationaux
Universités ou établissements d’enseignement supérieurs nationaux
Organismes internationaux à préciser
Autres, à préciser
11. Vos travaux d’innovation visent-ils
Autofinancement
Crédits bancaires
Autres, à préciser
13. A combien estimez vous le gain engendré par ces activités (prière de donner l’estimation par
rapport au chiffre d’affaires)
313
14. Quels sont les moyens mis à la disposition des projets d’innovation au sein de votre
entreprise ? (Prière de classer les réponses par ordre d’importance décroissant)
15. Combien de personnes sont affectées aux projets d’innovation (réalisation et/ou suivi) :
TEMPS CONSACRE AUX
QUALIFICATION NOMBRE PROJETS D’INNOVATION
Plein temps Temps partiel
Chercheurs-ingénieurs
Techniciens
Ouvriers
Personnel administratif
16. A combien estimez-vous le budget alloué aux projets d’innovation : ………% du chiffre
d’affaires.
17. Votre entreprise projette-t-elle de mener un projet d’innovation dans le proche avenir ?
Oui Non
Si non, pourquoi ?
314
Oui Non
Si oui, pensez-vous qu’ils sont suffisants ?
Oui Non
Si non, quels sont les manquements auxquels il est nécessaire de pallier ?
20. Quels autres soutiens doivent, à votre avis, être mis en place pour renforcer vos efforts en
innovation?
Information et conseil
Mise en place d’outils d’accès à la technologie
Organisation de manifestations de mise en relation
Mise en place d’incitatifs financiers
Institution d’incitatifs fiscaux
Mise en place d’une structure d’assistance des entreprises dans ce domaine
Autres, à préciser
Fin du questionnaire
Merci de votre collaboration
315