03 Dacia Revue-Archeologie-historie-Ancienne SN III 1959
03 Dacia Revue-Archeologie-historie-Ancienne SN III 1959
03 Dacia Revue-Archeologie-historie-Ancienne SN III 1959
I NS TI T UT D'ARCHEOLOGI E
NOUVELLE SERIE
III
1959
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COM ITE DE REDACTION
C . DAI C OVI C IU, EM. C ONDURA C HI, membres de l'Academie de
la Republique Populaire Roumaine, redacteurs responsable.�; D. BER C IU ;
VLA D I M IR D U M ITRES C U ; K. H O REDT ; M. M A C REA ;
I. NESTOR, membre correspondant de !'Academie de la Republique
Populaire Roumaine ; M. PETRES C U-DÎMBOVIŢA ; D. M. PIPPIDI ;
DORIN POPES C U ; GH. ŞTEFAN, membre correspondant de l'Aca
demie de la Republique Populaire Roumaine ; R A D U V U L PE.
_\
Secretaire de redaction : MARIA C OMŞA
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DAC I A
R E V U E D ' A R C HEO L O G I E E T D ' H I S T O I R E A N C I E N N E
)l{YPHAJI APXEOJIOfllll M .UPEBHEH MCTOPMM
J O U R N A L OF A R C H A E O L O GY A N D A N C I E N T H I S T O R Y
Z E IT S CH R I FT FO R A RCHĂ O L O G I E UND G E S C H ICHTE
D E S A LT E RTU M S
Tome III SO M M A I R E 1 95 9
C O .U E P)l{ A H H E
C O N T E N TS
I N H A L T
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NOTES ET INFORMATIONS
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LE S R E A LI SAT ION S D E L' A RCHE O L O G I E R O U M A I N E
AU COURS DES QUINZE DERNIERES ANNEES
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6 L'ARCHEOLOGIE ROUMAINE DEPUIS 1944 2
Moreşti et autres ont fourni des donnees inedites concernant la genese, l'aire
d'expansion geographique, le mode de vie et la superstructure des porteurs des
autres civilisations neolithiques : civilisations de Criş, de la ceramique a decor
lineaire, de Boian, Gumelniţa, Cucuteni,Tripolje, etc.
Plusieurs problemes relatifs a l'epoque du bronze ont ete elucides
a la suite des fouilles de Sărata,Monteoru, Cîrna, Valea Lupului, Brăiliţa et
d'ailleurs.
Les fouilles de Murighiol et de Satu Nou ont apporte de nouvelles lumieres
pour la connaissance de la civilisation materielle des Geto,Daces aux IVe- Ille
siecles av. n. e.
Les recherches sur la civilisation materielle des Daces ont donne des
resultats inattendus, grâce aux fouilles effectuees dans les differentes citadelles
des Monts d'Orăştie : Grădiştea Muncelului (ancien centre politique et religieux
de Buerebista et de Decebale), Costeşti, Piatra Roşie, Blidarul, qui revelent le haut
degre de civilisation auquel etaient parvenus les Daces avant la conqu ete romaine.
D'importants resultats ont egalement ete obtenus par la fouille des etablis,
sements getiques de la region extra,carpatique de Poiana et de Popeşti.
L'etude approfondie de la civilisation materielle geto,dace a, en outre,
revele l'influence que cette civilisation a subie de la part des Grecs, etablis sur
la câte de la mer Noire.
Les fouilles d'Histria ont, grâce a de nouvelles decouvertes, apporte une
precieuse contribution a la connaissance des rapports entre les colonies grecques
etablies sur le littoral de la mer Noire et la population getique autochtone de
la Dobroudja.
Les recherches sur l' epoque de la domination romaine, interpretees
jadis a un point de vue nationaliste, adoptent aujourd'hui une juste orien,
tation en s'attachant a etudier dans toute sa complexite la civilisation materielle
de cette epoque. Les fouilles entreprises recemment dans les necropoles de Caşolţ,
de Calbor et de Soporul de Cîmpie, prouvent la persistance de la population
locale sous la domination romaine, constatation qui permet d'elucider le probleme
de la contribution de l' element autochtone geto,dace au processus d' ethnogenese
du peuple roumain.
Les fouilles des castra et des citadelles romaines de Capidava, Bumbeşti,
Gilău, Sucidava,Celei etc. ont egalement abouti a d'importantes decouvertes.
Enfin les fouilles de Poieneşti et de Pădureni, en Moldavie, et celles de
Sîntana,Arad, en Transylvanie, ont fourni de precieux renseignements sur l'exis,
tence des tribus daces hors des frontieres de l'Empire romain.
Rappelons encore que les recherches sur l'epoque prefeodale et feodale,
fort negligees autrefois, ont pris ces temps derniers une grande ampleur, et que
de nombreux chantiers ont ete organises, ayant pour tâche d'elucider les pro,
blemes relatifs a cette epoque.
En Transylvanie, les fouilles des necropoles des II Ie - IVe siecles d' Apulum,
Alba Iulia, ainsi que la decouverte d'un grand nombre d'objets de culte chretien,
qu'on ne saurait attribuer aux peuples migrateurs, ont prouve la persistance de
la population autochtone en Dacie apres la retraite des Romains.
Un serieux progres a ete realise dans la connaissance de la civilisation
de type Sîntana,Tcherniakhov, grâce a la decouverte d'une serie de necropoles
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3 L'ARCIIl�OLOGIE HOUMAli\:E DEPUIS J!J!i4
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8 L'ARCHEOLOC:IE ROli�IAINE DEPUIS 1944 -I
travaux de synthese, tels que Contri buţii la istoria Transilvaniei din secolele
IV -XIII (Contributions a l'histoire de la Transylvanie du IVe au Xllle siecle).
Les remarquables progres enregistres par les recherches archeologiques et
la publication - soit preliminaire, soit integrale - d' etudes et de monographies,
ne s'expliquent pas uniquement par le fait que l'histoire ancienne de notre
patrie a acquis, dans le cadre de notre revolution culturelle, la place a laquelle
elle a droit, mais encore par les moyens materiels a defaut desquels ces recher,
ches n' eussent point ete possibles. L'explication de cet essor incontestable consiste
surtout en ce que, pour la premiere fois dans l'historiographie roumaine de
l'antiquite, ces travaux se sont inspires de la conception materialiste historique,
seule en mesure de permettre une connaissance precise et d'assurer une inter,
pretation scientifique des documents archeologiques fournis par des fouilles
systematiques. Les resultats obtenus par le� archeologues sovietiques dans ce
domaine et l'application qu'ils font du materialisme dialectique et historique
a l' etude du passe le plus recule de l'humanite, ont servi de modele a nos
archeologues.
Neanmoins, toutes ces realisations n'eussent point ete possibles sans l'appui
efficace que le Parti Ouvrier Roumain et le Gouvernement ont constamment
accorde a l'etude du passe de notre patrie, tant par l'allocation des fonds neces,
saires aux travaux de fouille que par l'augmentation considerable du personnel
qualifie de notre Institut. L'appui ciont nous avons beneficie au cours de quinze
annees d'activite en regime democratique,populaire est pour nous un stimulant
qui nous aide a continuer nos travaux avec une confiance accrue et a mettre
en ceuvre toutes nos forces pour la connaissance scientifique du passe de la patrie.
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SUR LE COMMENCEMENT DU PALEOLITHIQUE
EN ROUMANIE
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10 C. S. NICOLĂESCU-PLOPŞOR et I. X. �!OROŞAN 2
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3 Sl'R LE COMMEl\'CEMEl\'T DC PALEOLITHI QUE EN ROmlANIE 11
Des p1eces incontestables ont ete trouvees notamment dans la vallee du Dîrjov,
d'autres dans la vallee dite Valea Muierii, et certaines dans les carrieres de la
vallee de l'Olt, a Slătioara et a Milcov.
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12 C. S. J\lCOLAESCl:-PLOl'ŞOH Pl l. X. l\IOHOŞA:\
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Quaternaire
et superieur
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LEGENDE
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Fig. 3. - Carte de l'expansion geographique des proboscidiens au sud des Carpates.
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SUR LE COMMEl'iCEl\fEl'iT JlU PALf:OLITlll<lUE El' HOUMAKIE 13
jusqu' a present au sud des Carpates (fig. 3 ) , permet non seulement de comprendre
La carte de l' expansion des mastodontes et des elephants fossiles, signales
dans ses grandes lignes l' evolution paleogeographique des etapes du recul du lac,
mais aussi d'etablir les zones ou l'on devra rechercher a l'avenir notre Paleolithique
inferieur. Les mastodontes, elements tertiaires, apparaissent seuls dans le nord
de l'Oltenie et de la Valachie, dans les couches pliocenes, pour en etre arraches
et deposes dans les alluvions des plateaux et meme dans ceux des terrasses elevees
et moyennes 22•
En depit du fait que, en ce qui concerne les especes d' elephants, nous ne
nous trouvons pas toujours en presence de determinations precises, nous devons
signaler qu'Elep has planifrons ne s'inscrit sur la carte qu' a Dobromira 2 3 et a
Orodel en Oltenie, ainsi qu' a Bucarest et probablement a Tuluceşti 24•
Se maintenant dans la partie meridionale des depots de la plate-forme
gete, Elep has meri dionalis descend plus bas que la ligne de Elep has planifrons,
21 P. V. Coteţ, op. cit.
22 Les points des decouvertes de
Mastodon arvernensis: 1, Alimăneşti ; 2, Aninoasa ;
mastodontes 3 , Argetoaia ; 4, Blaj ; 5, Broşteni ; 6, Bucovăţ ; 7 ,
figurant sur la carte sont indiques d'apres Ies travaux Budeşti ; 8 , Ceptura ; 9, Cernăteşti ; 10, Ciofrîngeni ;
du geologue Sava Atanasiu : Mami[erele terţiare din 1 1 , Cornăşeni ; 1 2 , Corniţa ; 1 3 , Curtea de Argeş ;
Romînia, dans An. lnst. Geo!. Rom., l, Bucarest, 1 907, 1 4, Deleni ; 1 5 , Frumuşei ; 16, Galaţi ; 1 7, Ghelme
pp. 1 29-2 1 4 ; idem, Contribuţii la studiul faunei gioaia ; 18, Giurgiu ; 1 9, Godeni ; 20, Goruneşti ;
terţiare de mamifere din Romînia, dans An. lnst. 2 1 , Gubaucea ; 2 2 , Hurezani ; 2 3 , Măluşteni ; 24,
Geo!. Rom., II, 1 908, pp. 3 7 9-434 ; et I. Z. Barbu, Merişani ; 2 5 , Negoeşti ; 26, Petreştii de Jos ; 27,
Catalogul vertebratelor din Rominia, dans Acad. Rom. Piteşti ; 28, Plopşor ; 29, Pojaru de Sus ; 30, Schitul
Mem. Secţ. Ştiint.. lile serie, VII, Bucarest, 1 93 1 . Goleşti ; 3 1 , Stoina ; 3 2 , Strehaia, 3 3 , Şipote ; 34,
Nous y ajouterons c e que nous avons signale dans Şirineasa ; 3 5 , Tîndăleşti ; 36, Tuluceşti ; 3 7 , Turburea ;
Mastodontul de la Stoina, dans AO, ainsi que certaines 38, Ţiroiu ; 39, Valea Boului ; 40, Valea Doftanei ;
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14 C. S. NICOLi\ESCU-PLOPŞOR et I. N. MOROŞAN 6
tandis qu'Elep has antiquus se repand brusquement sur Ies terrasses des nouveaux
cours d' eau et sur Ies dep6ts successifs qui amenaient le comblement du lac qua
ternaire et son recul continuei vers le SSE 25•
Des decouvertes et des recherches inedites ont permis d'inscrire dans une
serie de localites nouvelles la presence d'Elep has primigenius. Elles sont situees
le long des rivieres, habituellement sur Ies terrasses inferieures.
L'apparition du genre Elep has ne signifiant pas que le genre Mastodon eut
completement disparu, car son espece arvernensis a penetre, a coup sur, jusqu' a
la base du quaternaire, on comprendra pourquoi le cordon d'El ep has qui ceint
la limite d'expansion des mastodontes est peree, a un moment donne, par quelque
mastodonte egare et comment, poursuivant la ligne de leur anciennete, Mastodon
Borsoni est plus frequent dans le N que Mastodon arvernensis, le dernier seul ayant
penetre en Oltenie, vers le SSE, pour s'y rencontrer avec Ies Elep has 2 6•
Si l' on etudie l' expansion des mastodontes, on constate qu' en Oltenie
ils suivent Ies c6nes de dejection levantins : le delta du Danube, qui rejoignait
le delta du Jiu et de ses affluents ; l'Olt, moins actif que ses affluents subcarpa
tiques, donne l'impression qu'il n'avait pas encore effectue sa jonction avec le
bassin transylvain. En echange, Ies alluvions du bassin superieur de l'Argeş avaient
commence a avancer serieusement dans le lac ; dans le sud, on surprend Ies c6nes
de dejection des cours d'eau balkaniques, qui augmentent considerablement l'e
tendue des surfaces emergees ; a hauteur de Giurgiu, le Lom, dont le cours etait
alimente par un vaste bassin, poussait en eventail son c6ne de dejection tres au
nord de Giurgiu, au-dela de Tangîru et de Piatra. L'etendue de ce c6ne de dejec
tion est delimitee par Ies cours d'eau de Vedea et d'Argeş qui, leur cours infe
rieur etant fixe, furent obliges de le contourner. De meme, la Iantra etend son
26 U ne recente tentative faite pour cartographier nous sachions, la majorite appartient a Elephas
Ies proboscidiens fossiles de la partie occidentale de la antiquus. Void la liste des Elephas: Elephas pioni·
plaine roumaine est due aux hydrologues E. Liteanu frons: 1 , Bucarest ; 2, Dobromira ; 3, Orodel ; 4,
et T. Brandabur. II s'agit de Geologia Cîmpiei getice Tuluceşti. Elephas meridionalis: 1 , Bălănoaia ; 2,
meridionale dintre Jiu şi Olt, dans An. Comit. Geo!., Creţeni ; 3 , Craiova ; 4, Perişor ; 5 , Prisaca ; 6, Rudari.
XXX, 1 937, Bucarest, pp. 2 1 3 , 239, pleine d'erreurs Elephas antiquus: 1, Buzeşti ; 2, Caracal ; 3, Ciutura ;
dans ses localisations. II y a des omissions, ainsi que 4, Castra Nova ; 5 , Criva ; 6, Gîngiova ; 7, Lipovu ; 8 ,
des determinations sui generis, qui parviennent meme Milcovul de Jos ; 9 , Padea ; 10, Palilula ; 1 1 , Răcari ;
a fondre en une seule sorte d'Elephas - (Archidis· 1 2 , Rudari ; 1 3 , Stăneşti ; 14, Vîrtop. Elephas meridi
codon) planifrons meridionalis! ! ! - Ies trois especes onalis ou antiquus: 1 , Bălănoaia ; 2, Bogdana ; 3 ,
d'Elephas (E. planifrons, E. meridionalis, E. antiquus). Bulzeşti ; 4, Buzeşti ; 5 , Colentina ; 6 , Creţeni ; 7 ,
Quant it la carte, nous n'avons pas attache trop d'im· Curtea d e Argeş ; 8 , Daia ; 9 , Dăiţa ; 1 0 , Feteşti ;
portance aux determinations faites a la hâte par 1 1 , Frăţeşti ; 1 2 , Ghizdaru ; 1 3 , Jupîneşti ; 1 4, Lungu.
Etienne Patte, Sur Ies elephants fossiles de Roumanie, Ieşti ; 1 5 , Piteşti ; 16, Slatina ; 1 7, Slobozia Conache ;
dans Acad. Rom. Mem. Secţ. Ştiinţ., 111° serie, XI, 1 8 , Şerbăneşti ; 1 9, Tîrgovişte ; 20, Văleni ; 2 1 , Vîlcele.
1 93 1 , pp. 1 55-1 78, qui croit avoir vu plus d'E. Elephas trogontherii: 1, Băneasa ; 2, Colentina ; 3 ,
meridionalis qu'il n'y en a en realite. Nous avons Vasilaţi (d'apres Etienne Patte). Elephas primigenius:
clonc inscrit sur la carte Ies Elephas determines avec 1 , Almăj ; 2 , Amărăşti ; 3 , Bălănoaia ; 4, Bogdana ;
precision ou qui sont parvenus a notre connaissance, 5 , Buşteni ; 6, Celei ; 7, Ciurel ; 8, Colentina ; 9,
et nous avons employe un autre signe pour ceux dont Comani ; 10, Crîngaşi ; li, Creţeni ; 12, Daia ; 1 3 ,
la determination est incertaine. Aux futures recher Dobru�a ; 1 4 , Dobreşti ; 1 5 , Ergheviţa ; 1 6 , Floreasca ;
ches d'etablir avec exactitude si ces vestiges fossiles 1 7, Fundeni ; 1 8 , Frăteşti ; 1 9, Pleniţa ; 20, Răcari ;
appartiennent it Elephas meridionalis ou a Elephas 2 1 , Secui ; 2 2 , Sălcuţa ; 2 3 , Sliştioara ; 24, Vîrîţi.
28
antiquus, seules esph·es de cette region auxquelles Cf. la carte.
on pourrait Ies attribuer. Mais, pour autant que
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7 SUR LE COMMENCEMENT DU PALEOLITH I Q U E EN ROUMANIE 15
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IG C . S. 'i J COL.\ E SC C - PL(ll'::'OH et I . 'i. -"!OROŞAN 8
the Eighteenth Session Great Britain 1 948 , Part IX, dans du q uaternaire africain, dans lnst. geo!. Cong.
Proceedings of Section H. The Pliocene-Pleistocene Part. XI, Proceedings of Section K. The correlation of
Boundary, London, 1 95 0 . Continental Vertebrate - Bearing Rucks, London, J 95 1 .
33G. I. Goretski, O HIHKHeii i·patt1u.1e qeTBepTH'l 35 Idem, Traces possibles d'ime industrie primi
Horo nepHOJJ;a, fooJIJI . MOH. I I , 0TA. reoJior. , 4, 1 95 6 , tive dam un niveau villafranchien de l'Afrique du
dans Analele Romino-sovietice, seria geologie-geografie, Nord, dans Buii. Soc. prehist. Fran,.:., 4 7 , 1 95 0 ,
3, 1 9 5 7 , pp. 104- 1 0 5 . pp. 3 48-350.
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S L ll LE C O � l � I E :"I C E_\1 l·: x r D L" PA L l::uLITH l Q L E E :\ HOUMANIE 17
c' est en vain que l' on chercherait une pareille association faunistique en Roumanie.
Le villafranchien roumain sera a coup sur depourvu de certains elements meridio,
naux qui n'avaient pas de raison d' etre dans le biotope, plus septentrional, des
territoires roumains. 11 en est ainsi, car nulle part ailleurs que dans la paleontologie
des mammiferes quaternaires l'utilisation du mot facies n' est plus indiquee, le
facies representant une association qui differe selon la region geographique ou
il se developpe. L'evolution des mammiferes ne saurait etre partout egale et uni,
forme et, de meme que l' on doit admettre la coexistence de differents facies, de
meme on ne peut admettre que les etapes de developpement de cette association
aient des limites chronologiques fixes. Les tentatives meritoires qui ont ete faites
pour mettre en parallele les depots villafranchiens du S et du SO de !'Europe
peuvent egalement projeter quelque lumiere sur les realites propres a la
Roumanie 36•
C'est pourquoi nous sommes loin d' etre d'accord avec l'attribution des
graviers de Cîndeşti seulement au villafranchien, et de ceux de Frăteşti seulement
au Saint,Prestien 37• Car, outre les motifs indiques ci,dessus, on n'a pas encore
bien defini la nature des graviers de Cîndeşti et de Frăteşti, ni leur etendue et
leurs associations faunistiques au cours de leur developpement.
On sait que dans les grandes lignes, l'association des mastodontes avec
les elephants (M. Borsoni et M. arvenensis avec E. Planifrons et E. meridionalis )
caracterise la premiere partie du villafranchien, correspondant a la phase glaciaire
ou pluviale Gi.inz. Dans la seconde partie du pleistocene inferieur, dans le Saint,
Prestien, qui correspond a l'interglaciaire ou a l'interpluvial Gi.inz,Mindel, les
mastodontes disparaissent pour faire place a E. meridionalis.
Nous attribuons clonc provisoirement au pliocene la zone des mastodontes,
au villafranchien la zone ou les mastodontes vivaient meles aux elephants, et
au Saint,Prestien Ies zones ou les elephants anciens se separent des mastodontes,
le reste de la plaine etant de date plus recente a mesure que l' on avance vers
l'est, comme nous l'avons indique sur la carte de l'expansion des proboscidiens.
:.! - c . 90
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18 10
38 H. L. Movius, Zur Archaeolo g i e des u m eren 39 M. Boule er H. Yallois, Les horn m es fossi l es,
Palăolithi kums in S iidasien und i m Fernen Osten, IV, Paris, 1 95 2 .
Jans MAGW, LXXX, 1 950, pp. 1 0 1 - 1 3 9.
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PI. I. - 1 . 3 nucleus ; 2, 2a, 4, 4a eclats - Vallee du Dîrjov ; 5, Sa outii de galet - vallee dite
Valea Muierii (grandeur 2/3).
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C. S. NICOL.\ESCU-PLU P::iOll eL I. :-<. �IORO:;; A :'i I :!
Eclats . -La seconde serie d'outils, qui est en meme temps la plus
abondante, est representee par Ies eclats, qui entrent en general dans la tech
nique de debitage « clactonienne ». Nous allons en presenter sommairement
quelques-uns. Contour plus ou moins regulier, montrant a l'ordinaire sur la
partie dorsale Ies negatifs des separations anterieures ; absence d'un plan de frappe
prepare, le coup qui a detache l' eclat etant parfois applique a meme la croute
de la pierre qui a longtemps roule ; retouches marginales provenant du roulage ;
plan de percussion formant un angle ouvert avec la surface de separation - telles
sont a p eu pres Ies caracteristiques des eclats de Dîrjov.
"' P. I. Boriskovsky, op. cit. preliminar as uf>ra siipii1 11rilor de la Mitoc, Jans « tv1a
H C. S. Nicolăescu-Plopşor et N. Zaharia, Raport teriale », VI, 1 95 9 .
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1 :1 SUR L E cmL\I E '\ C E �l E '\ T ]) [ : l'ALEOLIT HI Q li E EN ROUMANIE 21
��������-
Pl. I/3 . Nucleus (55 X 80 X 5 1 mm), morceau de silex jaune ayant beau
coup roule et portant les traces d'une serie de negatifs laisses par la separation
des eclats. Les coups de taille ont ete portes sur la croute de la pierre.
Pl. II/5 . Eclat allonge (59 X 30 X 1 1 mm), epais et massif ; bulbe de per
cussion proeminent, mais de taille moyenne. Plan de percussion droit, non prepare,
formant un angle droit avec la derniere ligne de separation. A beaucoup roule.
Sur le bord gauche, pseudo,retouches de roulage.
Pl. II/6. Eclat de 40 X 23 X 1 3 mm. Plan de percussion large, non pre,
pare. Bulbe de percussion presque inexistant. A la partie dorsale, traces de trois
separations anterieures. A peu roule. Presente de legeres retouches, dues a l'usure.
Pl. I/2. Eclat allonge (82 X 43 X 14 mm), tire d'un silex j aune,cire, a
grains fi.ns, ayant des taches blanchâtres a l'interieur de la masse. Plan de percus,
sion droit, non prepare. A la partie dorsale, traces de deux separations anteri,
eures. Bulbe de percussion proeminent, suivi de vagues ° concentriques.
Pl. I/4. Large eclat pentagonal (6 1 X 59 X 1 4 mm). Plan de percussion
droit, representant la croute meme de la pierre qui a beaucoup roule. Bulbe de
percussion tres proeminent, partiellement disparu. Tout autour, sur tous Ies cotes
d'utilisation, innombrables retouches dues a l'usure. Piece n'ayant pas roule,
executee dans un silex gris,violet tirant sur le blanc, different de celui de la plupart
des autres pieces.
Les << chopping-tools )) representent une autre sene d' outils, plus re,
duite, mais tres caracteristique et qui, au point de vue typologique, revet une
importance particuliere. Il s'agit de petits rognons ramasses sur la greve, dont l'une
des extremites est arrondie et qui ont ete choisis de maniere a pouvoir etre tenus
serres dans la main. Ils portent a l' extremite opposee quelques entailles inten,
tionnelles, ordinairement alternees, dont il resulte une partie active, coupante,
en zigzag, susceptible d' etre utilisee pour des besoins immediats, tels que coupe,
grattage, etc. Ces outils sont connus sous le nom de « chopping,tools », propose
par H. L. Movius et admis sans trop de discussions.
Pl. II/1 . « Chopping,tool » (73 X 72 X 42 mm}, obtenu a partir d'un
simple rognon de silex noir a section ovale aplatie. La p artie inferieure, qui etait
tenue dans la main, n'accuse aucune trace de fendage. En echange, un coup assene
sur l'un des cotes, et trois autres, bien equilibres, portes sur l'autre, ont donne
naissance, a l'extremite opposee du morceau de silex, a une partie active, aigue
et en zigzag. Si on examine les cercles concentriques produits par le premier
fendage, on s'apen;:oit que ces cercles se sont propages le long d'une ligne d'ecla,
tement ulterieure, d' ou l' on peut conclure que cet eclatement est plus recent,
etant du a une ligne de moindre resistance dans la masse du silex. Apres avoir
ete retravaille, cet outil a ete longuement roule par les eaux, acquerant meme
un beau brillant de roulage la ou des morceaux en ont ete detaches intention,
nellement.
Pl. II/3. « Chopping-tool » (98 X 53 X 53 mm}, obtenu en travaillant un
silex jaune-rougeâtre a l'aide d'un procede ressemblant exactement a celui decrit
plus haut, a ceci pres que la partie active, en zigzag, a ete obtenue par deux coups
frappes sur un câte et trois sur l'autre. Malheureusement, cet outil a perdu une
partie importante de l'un de ses cotes, partant du tranchant meme. Sur une ligne
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22
Sa
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Pl. 11!. - I - l e , coup-de-poing en quartzite ; 2, 2a, coup-de-poing en silex - Vallee du Dîrjov
(grandeur 2/3).
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24 C:. S. :\ICULAESC C - P l .(I PŞO H rt I. :\. �I OROŞA '.\"
Telles sont Ies quelques decouvertes faites dans la vallee du Dîrjov. Rap,
pelons qu'elles ne sont pas isolees et que des formes semblables ont ete trouvees
aussi dans la vallee de l'Olt, dans la vallee dite Valea Muierii, ainsi qu' a l'ouest de
l'Olt, a Fărcaşele, d'ou provient un eclat attribue par nous dans une publication
anterieure au clactonien42• Encore qu'en nombre reduit, Ies decouvertes faites dans
la vallee du Dîrjov posent - par l'apparition pour la premiere fois de formes
typiques, tels que le « chopping,tool » et le coup,de,poing - une serie de ques
tions sur lesquelles nous devons nous pencher un moment. Par son importance,
cette decouverte, dans une certaine mesure tout a fait inattendue, risque d' en,
traîner le chercheur le plus circonspect, sur la pente du sentimentalisme. Mais,
si l' emotion que peut provoquer la decouverte des plus anciennes traces de vie
et d'activite humaines de son pays est bien explicable, il convient de ne pas lais,
ser influencer son jugement par un enthousiasme dangereux.
Les temoignages recuillis sont peu nombreux ; ils sont maigres. Sont,ils
suffisamment concluants ? Nos conclusions sont,elles de simples deductions logi,
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17 SUR LE COM�IE:\"CEMENT DU PALEOLITHI QUE EN ROUMANIE 25
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1„ :' . 'i ! U l l ..i. 1-::-'Ll . - P l.OP�l l H el l. 'i. \IOHU::: .\ 'i 18
11 permet de mettre en doute plus d'un outil execute a coup sur intentionnelle,
ment, revoques puisque la nature peut produire des formes pareilles. Certains
specialistes ont meme affi.rme que « l'on ne dispose d'aucun moyen pour distinguer
les accidents naturels des produits d'un taillage intentionnel quoique rudimen,
taire » (Boule), car la nature est « tout aussi capable que l'homme, lorsqu'il s'agit
d'executer la meme chose avec une pierre » (Capitain) ; ou que certains produits
naturels de cette sorte « ne peuvent etre nullement distingues des veritables
outils produits par les industries prehistoriques evoluees » (Pei) 4 a .
Malgre tout cela, on a reussi a etablir une serie de criteriums qui limitent
les erreurs possibles de determination. L'un d'eux, s'appliquant dans le cas pre,
sent, est celui de l'apparition, dans les memes endroits, de formes similaires
executees avec des roches, qui, soumises a des coups ou a des pressions, ne se
comportent pas de la meme maniere que le silex. Or, la presence d'un coup,de,
poing bifacial, obtenu par de nombreux coups de taille a partir d'un rognon de
quartzite, constitue une preuve peremptoire qu'il est du a la main de l'homme,
tout comme les autres chopping,tools et coups,de,poing. 11 serait d'ailleurs dif,
fi.cilement concevable que les chopping,tools pourvus d' une partie active taillee
en zigzag puissent resulter du jeu des forces de la nature.
Mais en admettant qu'il s'agisse de formes etablies de main d'homme,
a quelle civilisation attribuer les decouvertes de Dîrjov ? A l'heure actuelle, les
archeologues commencent en general a considerer comme les plus anciens
outils ceux decouverts par le geologue E. J. Weiland en Uganda et connus sous
le nom de kafuan (d'apres la riviere de Kafu, sur la haute terrasse de laquelle
ils ont ete decouverts ) 11 s'agit de morceaux de quartzite - pierres de greve
.
roulees par les eaux - - n'a) ant rec;u qu'un coup d'eclatement unique, qui atteste,
raient l'existence d'un tres ancien hominide createur d'outils. Mais, etant donne
qu'on a formule certaines reserves quant 8 l'authenticite du kafua n, les outils les
plus expressifs, les moins douteux et les plus anciens restent les outils oldowayens
(qui representent un kafuan evolue), decouverts dans les tufs calcaires du <lefi.le
d'Oldoway, situe sur le Zambeze, dans le nord du Tanganyika 44• ll s'agit d'une
sorte de chopping,tools en pierre de riviere tailles d'une maniere alternee a l'une
des extremites afin d'obtenir une arete en zigzag active. Cette partie tranchante
est produite par des coups portes dans deux directions, le tranchant etant situe
a l'intersection des lignes de separation des eclats. Un outil de ce geme pourrait
meme avoir une partie tranchante ne representant rien d'autre que la rencontre
de la ligne - ou des lignes - de separation avec la surface naturelle ou avec
la croute de la pierre, et resultant d'un ou de plusieurs coups appliques d'une
seule direction. On rrouve dans cette phase un grand nombre d'eclats grossiers,
provenant du fai;onnage de ces outils ou detaches intentionnellement de grosses
pierres de riviere. Ces outils sont maintenant connus sous le nom de « pebble,
tools », ressortissant a la « pebble,culture ».
A en juger d'apres la faune qui l'accompagne - Deinotherrium, Hipparion
et E l ep has antiquus - la position geologique de l'oldowayen plaiderait, en ce qui
concerne l' Afrique Orientale, en faveur d'un quaternaire moyen . Mais la decou,
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l !J >iliR LE COM M E N C E M E.\T l l l - PA LfmJ.IT H I Q U E E.\ RODlA .\ I E ·r
_,
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28 C. S. '.'lICOLrlESfT-PLOPŞOR et I. l\. MOROŞAi\ 20
------ -----�
une serie de morceaux de gres aux bords tailles qu'il considere comme le resultat
d'une action deliberee. A l'appui de celte these, on fournit !'argument que ces
sables ne renfermaient pas seulement le fameux reste d'homme fossile - dont le
frere plus ancien de la lointaine Chine executait des outils - mais aussi des
restes fossiles d'animaux plus jeunes, que Soergel considere comme du gibier.
Par contre, ces pieces ne s'encadrent dans aucun grand groupe culturel connu
et, etant donne que l'association petrographique de l'endroit comprend aussi
d'autres roches, plus dures, on ne comprend pas pourquoi on aurait utilise un
gres friable 49•
Sans etre etranger a ces formes primitives, le paleolithique inferieur de
l' Asie se situe, au point de vue geologique, bien au,dessus des debuts de la premiere
periode du paleolithique africain, et meme europeen. Dans le SE de Java, le
padjitanien, qui comprend des formes appelees « choppers » et « chopping,tools »
par H. L. Movius, et meme de veritables formes bifaciales ressemblant a celles
de Madras (Inde), n'a pas une position geologique bien determinee, ayant ete
recueilli sur les bords de la Bacsoka. 11 est habituellement mis en rapport avec
le Pithecanthrope et encadre dans le pleistocene moyen. Le presoan, caracterise
par de grands eclats grossiers de quartzite, energiquement roules, apparaît dans
les depâts formes au,dessus du villafranchien pendant la seconde periode inter,
glaciaire, immediatement suivi d'une forte influence abbevilleo,acheuleenne en
association avec ce que l'on a convenu d'appeler des « choppers » et des « chopping,
tools ». L' anyatien, materiei paleolithique inferieur de la vallee d' Irraouaddi
(Birmanie superieure), est lui aussi place dans le second et meme dans le troisieme
pluvial du NO de l' Inde, clonc dans le pleistocene moyen et meme superieur.
Bien que la matiere premiere utilisee (le tuf et le bois fossilise) conduise, par son
mode de taillage, a des formes particulieres, on distingue facilement, la encore, les
« choppers » et les « chopping,tools », mais par contre ce sont les formes bifaciales
qui font defaut. En ce qui concerne le paleolithique inferieur de Choukoutien,
qui appartient aussi a une civilisation d'eclats, sans etre depourvu de quelques
menues formes bifaciales, ce paleolithique se situe encore dans le pleistocene
moyen et dure jusqu'aux commencements du pleistocene superieur. Retenons
le fait que, tandis que les « chopping,tools » en pierre de greve - plus faiblement
representes a Choukoutien - sont partout presents, les formes bifaciales, abbe,
villeo,acheuleennes, manquent dans l' anyatien et sont pour ainsi dire inexistantes
a Choukoutien.
Apres cette courte vue d'ensemble sur le probleme, revenons aux
decouvertes de Dîrjov. En derniere instance, nous ne retiendrons que deux formes
que nous considerons comme directeurs : les « chopping,tools » et les coups,de,
poing qui, selon nous, sont signifi.catifs au point de vue du procede de travail et
des formes, pouvant s'inscrire, sinon dans le schema de developpement du
quaternaire, tout au moins dans celui de l' evolution generale de la premiere
periode du paleolithique. Les deux formes sont pourvues de caracteres bien
nets, qui ne sauraient plus etre contestes. 11 ne s'agit pas de types communs que
l'on peut trouver tot ou tard sur la verticale chronologique, par suite des influences
et des convergences, des formes a grande variation. Sans avoir ete decouverts
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�1 S U R LE cmilll E 'i CUIEl\T IJU PALEOLIT H I Q L E E: \ IW l " \l A :\ I L
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L S. 'i !COLA E :-'C L - PLUP�O R et I. .'<". MOllOŞ A 'i
de la vallee du Dîrjov et les graviers du plateau gete, il resulte que nos pieces
doivent correspondre a l' epoque de sedimentation de ces graviers. Nous pouvons
clonc affirmer - non seulement par suite d'une simple impression resultant de
la forme primitive des outils, mais en nous fondant egalement sur la relation
certaine existant entre les alluvions recentes de la vallee du Dîrjov et les sediments
de la plate,forme gete, comme aussi sur la faune de climat chaud de la region - que
nous nous trouvons certainement dans la premiere periode du quaternaire, ou,
de fac;on plus precise, en tenant compte egalement des horizons successifs de
lcess, dans la premiere epoque glaciaire, epoque a laquelle les torrents des
Carpates deposaient les graviers de Cîndeşti dans le lac en voie de regression.
C' est la ou les torrents deversant leurs eaux impetueuses dans le lac en
retrait formaient par leurs c6nes de dejection d'enormes deltas, aux alentours
de ces formations delta'iques,lagunaires recouvertes d'une vegetation luxuriante,
que se sont rencontres les deux elements indispensables aux debuts de la vie
humaine : le gibier et le silex. Cette abondance de gibier et de matiere premiere
a certainement attire les premieres bandes d'anthropes dont les outils ont
commence a faire leur apparition incontestable dans la vallee du Dîrjov. Les
futures recherches preciseront davantage 51 ces points.
L'une des questions essentielles auxquelles devront repondre les recherches
futures est la suivante : qui sont Ies auteurs de ces primitifs outils ? Si les pithe,
canthropiens de Choukoutien, de Ternifine et de Casablanca ont montre qu'ils
avaient atteint un degre assez avance au sein du quaternaire, Sinant hropus au
debut du pleistocene moyen (pleistocene associe a de menus chopping,tools et
a des formes bifaciales) et Atlant hropus au pleistocene moyen (pleistocene
contenant des coups,de,poing de forme bifaciale acheuleenne evoluee), notre
pensee doit descendre encore plus bas, vers un representant comtituant un
chaînon entre l'Australopitheque et le Pithecanthrope. Ce probleme a dej a ete
pose. La recente decouverte d' outils en quartzite du type oldowayen, faite en
1 956 par le dr. C. R. Brain dans la breche villafranchienne de Sterkfontain
(Transvaal) et qui contient des restes d' Australopitheque, constitue, comme le
declare Oakley, (< la plus importante decouverte dans le domaine de la paleo,
anthropologie depuis la decouverte des dep6ts qui recelaient l'Homme de Pekin »52•
Ce moment - le passage du singe a l'homme - entrevu a Sterkfontain,
a ete pleinement confirme au cours de l'ete 1 95 9 par la celebre decouverte
d'Oldoway (Afrique Orientale), ou l'on a trouve des restes de squelettes - parmi
lesquels un crâne entier - pourvus des traits de forrnes interrnediaires entre Ies
Australopitheques de l' Afrique de Sud et Ies formes hurnaines ulterieures, a
cote d'outils en pierre pre,abbevilliens et d'ossements d'etres vivants de dirnen,
sions reduites.
51 En ce qui concerne l ' :\frique du Nord, pour estimeraient avec Ies prehistoriens qu'ils peuvent
laquel le ii existe une quantite d'etudes de geochrono ecre un veritable fossile directeur du Villafranchien
logie du quaternaire, Lionel Balout, !'un des mei! superieur » (p. 1 45 ) . « On recueille des p ebble-tools
leurs connaisseurs de la prehistoire de certe partie a l 'exclusion de toute autre forme, m eme en surface
du continent africain, nous dit que « Les pebble et sa ns contenu paleontologique ; ils sont un bon
wols, lorsqu'ils ne sont accompagnes d'aucune forme fossile de Villafranchien superieur si Ies relations
plus evoluee, constituent un excellent fossile du stratigraphiques de la formation qui le porte permet
quaternaire le plus ancien, et je crois que si Ies geo tent cette attribution » (p. 1 46), op. cit.
logues voulaient Ies connaître et Ies chercher, ils 62 K . P. Oakley, op. cit.
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81
Quelles sont les conclusions que l' on pourrait tirer brievement de cette
presentation de quelques faits concrets, entremelee d'observations, d'interpre,
tations et d'hypotheses ? Au point de vue geologique, les outils trouves dans la
vallee du Dîrjov peuvent etre consideres provisoirement comme pre,mindeliens,
depassant en anciennete, a natre avis, la premiere interglaciation, epoque
a laquelle peuvent etre egalement attribues les dep6ts continentaux fluviaux,
lacustres du plateau gete, a hauteur de Slatina. Nous nous tromperions en affirmant
que nous nous trouvons en presence d'une seule civilisation du paleolithique
inferieur dans la vallee du Dîrjov ; les differences de patine et de roulage, ainsi
que de formes, ne permettent pas d'attribuer toutes ces decouvertes a une etape
unique de developpement. Mais en proposer des maintenant plusieurs serait
aller trop vite. Nous y avans presente, en toute certitude, la pebble,culture, et un
abbevillien primitif. Les quelques pebble,tools caracteristiques et les deux coups,
de,poing sont des arguments categoriques pour ces attributions. 11 arrive dans la
vallee du Dîrjov comme presque partout, que la ou apparaissent des elements
appartenant a la civilisation de greve, ils soient suivis par l'abbevilleo,acheuleen.
Les decouvertes de la vallee du Dîrjov representent le trait d'union entre
le centre et le sud,ouest de l'Europe d'une part et l' Afrique d'autre part et, par
l'Ukraine et l' Armenie, avec l' Inde et jusqu' a l'île de Java. En tenant compte
des decouvertes dE' la R. Tchecoslovaque, de la R.S.S. d'Ukraine et de l'Armenie,
l'aire geographique d'expansion du paleolithique inferieur - - represente par des
coups,de,poing - se complete, comprenant aussi le territoire meridional de la
R.P. Roumaine (fig. 4).
Dans la vallee du Dîrjov nous nous trouvons indubitablement a l'aube
de l'histoire de la Roumanie, qui se confond avec celle de l'histoire du genre
humain. Ce point une tois atteint, on se doit d' en poursuivre incessamment
l' etude, en organisant de nouvelles recherches et en assurant la surveillance
des exploitations de toutes les carrieres de cette epoque, afin de trouver
l'auteur de la civilisation en question.
Nous rappellerons a cette occasion que tant dans les sedimentations
pliocenes que dans les depbts de la premiere periode du pleistocene du sud de
l'Europe, on a decouvert des restes fossiles de singes cynomorphes, tels le
Macacus florenti nus au Val d'Arno (Italie) et a Montpellier et Perpignan (France) ;
Dolichopitec hus a Perpignan, et M esop it hecus Pikermi ainsi que Semnopithecus a
11ontpellier et en Italie. Des singes fossiles du type du macaque actuel sont
remontes, au debut du quaternaire, jusqu'en Angleterre et en Allemagne 54• Des
especes de cynomorphes de ce genre ont ete egalement trouvees en Roumanie.
Le macaque florentin et le dolichopitheque sont presents dans l'association
faunique du pliocene superieur de Măh�şteni et ils ne font pas non plus defaut
newe st
Leakey of Zinjanthropus boise i , dans Current Anthro
dans A ntiquity, XXX I l l , 1 3 2 , 1 959, pp. 285 -287 et pology, 1 959, pp. 7 6 - 7 7 .
The link in h u man et'o!ution. Th e disco"ery by 5 � M . Boule e t H. Vallois, op. cil.
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32 C. S. N ICOLĂ E SCU-PLOPŞOR et I. N. MOll.OŞ AN 24
a,. .
o
" to
��ff.t�n
! Pebble -cu/ture
l'7Z77I Civilis11tfons ă coups'ffe ·poing·
� Abbevi//1en et Acheuleen
Civi/isations sans coups-de-poing
illllillllIII
(Sud-est de l'Asie)
� Ctvi/lsations sans coups·de-poing - Europe
� (C/actonien et Levalloislen)
O '.ipres H. L . /'fovius et R. Grachmann avec des modif/ca
tions t:.ttes par C.S.Nico/3esc11-Plop!or
dans les nombreuses carrieres de graviers quaternaires anciens, dont l' exploitation
qui s'imposent pour sauvegarder l'inestimable materiel scienti:fi.que mis au jour
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S l ' ll L E LO�l \I E _\ C DI E NT IHj P A L f: U LI T l l l <! l ' E Ei'\ llO l i .\ L\.\ l E 33
et
C. S. NICOLĂESCU-PLOPŞOR
I. N. MOROŞAN
:J-c. 90
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BET RACHTUNGEN UBER D I E L I NEARBANDKERAMIK
AUF DEM GEBIET DER RUMĂNISCHEN VOLKSREPUBLIK
UND DER ANGRENZENDEN LĂNDER *
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1 : . cmt:;; A
--- - ------ -----
- -
entspricht 4• Die Trăger dieser letzteren siedelten auf einem umfangreichen Gebiet
dessen Nordgrenze aus cler Umgebung von Botoşani liber Valea lui Mihai bis
nach Budapest verlief 5• Die Criş,Kultur, die sicherlich einige Entwicklungsphasen
durchlaufen und vielleicht auch regionale Varianten aufzuweisen hatte, gehărte
zum jungsteinzeitlichen karpatisch,balkanischen Kulturgebiet. In allmăhlicher
Entwicklung auf dem von den Trăgern cler Criş,Kultur bewohnten Gebiet bildeten
sich auf ihrer Grundlage in verschiedenen Gegenden, im Siidosten -- in cler
Donautiefebene - cler Fiera,Dudeşti,Komplex 6 , zu dessen Bestand auch einige
si.idliche ji.ingere Elemente zăhlen (wie zum Beispiel die fein kannelierte schwarze
Keramik) ; im Siidwesten die Banater,Kultur 7, eine Spătform cler Criş,Kultur im
Gebiet des Banates. Beide Kulturen sind miteinander verwandt und gehăren
zur gleichen Gruppe wie die Vinfa,Kultur. Im Nordwesten, im Gebiet das ungefăhr
zwischen Debrezin - Nyiregyhaza 8 - KoSice liegt, entwickelte sich die von Ida
Kutzian Szilmeg,Kultur genannte Fazies, welche die tschechoslowakischen Archăo,
logen als ostslowakische Kultur cler Linearbandkeramik bezeichnen 9• ln cler
Keramik sind viele Elemente cler Criş,Kultur vertreten. Nach cler Meinung
L. Hajeks entwickelte sich diese Kulturgruppe teilweise gleichzeitig mit cler Criş,
Kultur und, ihrcm Verbreitungsgebiet nach zu urteilen, auf einem an die Criş,Kultur
grenzenden Territorium. Die verhăltnismăf3ig zahlreichen Elemente cler Criş,Kultur
in cler ostslowakischen Linearbandkeramik lassen sich aber u.E. nicht nur durch
einfachen Austausch, sondern eher durch Verwandtschaftsbeziehungen erklăren.
Es verdient hervorgehoben zu werden, daf3 auch zwischen cler Ornamentik der
ostslowakischen Kultur cler Linearbandkeramik und der Dudeşti,Kultur einige
Analogien angefi.ihrt werden kănnen.
Bisher kennen wir aus cler westlichen Slowakei, aus M ăhren und Băhmen
auBer cler Kultur der Linearbandkeramik keine andere friihe jungsteinzeitliche
Kultur. Die Mehrzahl der Archăologen ist sich dari.iber einig, daB diese Kultur
auf dem Boden Mitteleuropas entstanden ist. Nach der Meinung einiger Forscher
gehăren jedoch auch die angrenzenden Gebiete zur Entstehungszone der Linear,
bandkeramik 10•
Es soll vorerst die Linearbandkeramik aus cler Tschechoslowakei erărtert
werden, woher die ăltesten Funde dieses Typus bekannt sind, die auch kiirzlich
sehr eingehend untersucht wurden.
Fi.ir die zeitliche Gliederung cler Linearbandkeramik war die eingehende
Kenntnis der Funde aus zahlreichen Siedlungen, sowie die gelegentliche Ver,
wendung stratigraphischer Beobachtungen, auch cler « Horizontalstratigraphie »
4 Wie W. N. Danilenko mitteilte, fand er weiteres in AE , 3 , V I I-V III-IX, 1 946- 1 948, Budapest,
Criş-Material anlăBlich cler 1 95 8 von ihm durchge 1 948, 30-4 1 .
8 Fi.ir
s.
fohrten Ausgrabungen. Ungarn siehe J. Korek - P. Patay, A
6 Ida Kutzian, A Kiirăs-Kultura, I, 1 944, Budapest, B ii k k i Kultura elterj dese Mugyarorszdgon, in Rege
Karte zu S. 1 5 5 . szeti Fi.izerek, li, 2 , 1 958.
6 Eugen Comşa, Retultatele .rnnduj elor d e la 9 L. Hajek, Nova skuj>i na pdskovJ k eramik:'
D udeşti şi unele pro b l e m e ale neol iticului d e la sud na ,,j·c hodnim Slo1'ens k 1 t , in AR, IX, l, 1 957,
d e Carpaţi, in S C IV, VII, 1 -2, 1 956, S. 4 1 , 49, 3 - 8, 9.
1 0 Z.B. : E .
s.
5 2 ; ders., SăpJturile d e lu D u d e şti, in « Materiale » , I. Kritschewski, JJ,peBHee 11ace.wme
V, 1 95 9, S. 9 1 . 3anaiJHou YKpauHbJ B 3noxy 1teo.1uma u pa1meu 6po1t1bl,
7 Janos Banner und Mihaly Parducs, Contritm in KS, Ill, 1 940 nach I. K. Sweschnikow, in SA,
tions nOUl'elles " l ' histoire d u neol i t h i q it e e n Hongri e, XX, 1 940, S. 104 zitiert.
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Ll i\ EA R BA N l l KEJLU\ 1 1\ A U F ll E .\ I ( ; E BIET DER H Y I \ 37
erforderlich. Seit Beginn des Jahrhunderts bis zum Jahre 1 926 wurden for die
Linearbandkeramik aus den Gebieten Bohmens und M ahrens vier Periodisierungs,
versuche gemacht 1 1 • Von groBerer Bedeutung sind jecloch clie letzten beiden von
B. Soudsky 1 2 aus dem Jahre 1 954 und von Evzen Neustupny aus dem Jahre 1 956 13•
Auf Grund seiner Forschungen ist B. Souclsky cler Ansicht, daB in zeitlicher
Hinsicht die Linearbandkeramik in drei Phasen eingeteilt werden kann : eine
fruhe, eine mittlere und eine spate, cler cler Typus Sarka entspricht 1 4 • Derselbe
Forscher gelangte auf Grund des Verbreitungsgebietes cler Linearbandkeramik in
Bohmen und M ahren zu cler SchluBfolgerung, daB die frlihe Phase nur in M ahren
belegt ist, woher die Linearbanclkeramiker sich dann auch nach Bohmen aus,
breiteten. Seit einigen Jahren leitet B. Souclsky clie Ausgrabungen von Bylany,
wo sich eine ausgedehnte Siecllung cler Linearbandkeramik befinclet. Mit Hilfe
verschiedener Methoclen : cler stratigraphischen, wo sie angewendet werden
konnte, und vor aliem cler typologisch,statistischen, ist es ihm gelungen, eine
genauere zeitliche Einteilung cler verschiedenen in cler Sicdlung belegten Etappen
aufzustellen 15• Diese Periodisierung ist noch nicht veroffentlicht, so daB wir
keine weiteren Einzelheiten clavon anfohren konnen .
Evzen Neustupny veroffentlichte auf Grund cler bis dahin bekannten
Daten, zu welchen er eine Reihe eigener Beobachtungen hinzufogte, eine andere
Periodisierung cler Linearbanclkeramik, die er for clas Gebiet cler Tschechoslo,
wakei in fonf Phasen teilt, von denen die erste alter ist als die von B. Soudsky
vorgeschlagene, die zweite cler frlihen, die clritte uncl vierte cler mittleren und
schlieBlich die fonfte cler spaten Phase cler Periodisierung B. Soudskys entspricht.
Die Erorterungen liber die erste von Evz en Neustupn)' vorgeschlagene Phase sind
noch nicht abgeschlossen. Einige cler Archaologen lassen sie nicht gelten und
halten sie for eine regionale Fazies.
Ich hatte Gelegenheit ziemlich viele Bruchstlicke clieser ersten Phase zu
sehen und sie gemeinsam mit Evzen Neustupny zu prlifen. Allerclings sind die
Funde dieses Typus noch verhaltnismaHig sparlich, doch nimmt ihre Zahl standig
zu. Die Materialien dieser ersten Phase weisen charakteristische Formen und
Verzierungen auf uncl treten h aufig in geschlossenen Komplexen auf. Nach clem
gegenwartigen Stand cler Forschungen zu urteilen, scheint die Ansicht von Evzen
Neustupny berechtigt, sie einer gesonderten ersten Phase zuzuweisen. Als Gegen,
beweis wurde geltend gemacht, daB die Funde cler I. Phase an den gleichen Stellen
zusammen mit Scherben aus den letzten Phasen gefunden wurden. Dieser Umstand
lieBe sich aber aus den besonderen ortlichen Bedingungen erklaren. Da in clen
meisten Fallen die Siedlungen cler Linearbandkeramiker eine betrachtliche Aus,
clehnung hatten, wurclen sie i m Laufe cler Zeit von mehreren Generationen bewohnt.
11
1 9 10 von J. A. Jfra, 1 9 1 4 von J. Pallinrdi, 1924 tove k eram i k v ,
in AR, Vlll, 3 , 1 956, S. 408-4 1 2 ,
von J . Axamit und 1 926 von Stocky. Vg!. B. Soudsk)', 462-463.
in PA, XLV, 1 95 4 , S. 7 5 . 14 Stratigraphische Daten ergaben sich aus den
H B oh u m il Soudsk;:·, K m ct lwdicc tficlinl <•olutovc fruheren Ausgrabungen von Tetin I (B. Soudsky,
a.a.O., S. 79), wo eine Kulturschicht mit Linear·
keram i b , in PA, XLV, 1 95 4 , S. 7 5 , 1 04, 1 0 5 .
1 3 Evzen F. Neustupn5„ K relativni
bandkeramikbelegen aus der mitderen ( IV.) Phase
c hronologii
von einer anderen, in cler spăten Phase gebildeten
volutove keramilcy,
in AR, VIII, 3, 1 956, S. 3 86-407, Schicht (S ârka-Typus) Uberlagert ist.
46 1 -462 ; B. Soudsky, K relati t•ni c lironologii t•o l u · 15 Personliche Mitteilung von B. Soudsky.
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J·: . CO.\J :;; .\ 4
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L l :'\ E A H J IA l'i D K EH.Dl l K A L F Dim GEBIET DER RVR 3!.l
Bereits zu Beginn ihrer Entwicklung zog ein Teil der Stămme der Linear,
bandkeramik aus, um neue Ackerbaugebiete zu suchen. Die Ursache dieser Aus,
breitung ist nicht bekannt, doch konnte eine Diirreperiode den AnlaB dazu geboten
haben. Gegen Ende der I. Phase und vor allem wăhrend der II. Periode iiberschritt
eine Gruppe von Linearbandkeramikern clas Gebirge und lieB sich im Siiclen
Polens nieder. Von dort breiteten sie sich allmăhlich nach clrei Richtungen aus :
clie Weichsel uncl Ocler entlang nach Norden 20, lăngs cler Karpaten nach Siiclosten,
und nach Westen den LoBgebieten folgend. Spăter, zur Zeit ihrer groBten Aus,
breitung, erreichten sie sogar Siidbelgien uncl Norclfrankreich 21• Uns interessieren
jedoch hier nur clie Verhăltnisse im ostlichen Teil ihres Verbreitungsgebietes.
Die Bandkeramiker, clie nach Siiclpolen eindrangen, fiihrten dort clen pri,
mitiven Pflanzenbau und die Viehzucht ein. Bei ihrer allmăhlichen Ausbreitung
nach Norclen kamen sie mit verschieclenen ortsansăssigen Kulturen in Beriihrung.
Einige von diesen lebten in clen Uferwălclern cler Fliisse, gebrauchten makro,
lithische Werkzeuge und beschăftigten sich mit Jagd uncl Fischfang, wăhrend andere
auf Diinen ihr Leben fristeten und mikrolithische Werkzeuge beniitzten. Die
Linearbandkeramiker, clie in nordlicher gelegene Gebiete gelangten, vermischten
sich mit cler ortsansăssigen Bevolkerung cler J ăger uncl Fischer, iibermittelten
ihnen die Methoden des primitiven Ackerbaus und iibernahmen von ihnen einige
Werkzeugtypen 2 2•
Im Laufe cler III. Phase uncl vor allem wăhrencl cler IV. Phase nach
E. Neustupny uncl cler mittleren nach B. Souclsky erreichten manche von den
Linearbanclkeramikern die Ostseekiiste 23• W ăhrencl ihrer Ausbreitung am Unter,
lauf der Ocler uncl in Kujawy, wo es Tschernosjomgebiete gibt, bilclcten sie zwei
krăftige Zentren 24•
Es ist die Ansicht vertreten worden, claB clas Vordringen nach Siidosten,
auf clas Gebiet cler heutigen Ukrainischen SSR, gegen Encle cler II. uncl zu Beginn
cler III. Phase stattgefunclen hătte. Bisher haben wir jecloch keine fi.ir die II. Phase
typischen Funde in cler genannten Gegend gesehen, clagegen gibt es Funde, die
fi.ir die III. und IV. Phase charakteristisch sincl. Es sei hier ausclriicklich hervor,
gehoben, claB bei Nezviska wăhrencl cler von E. K. Tschernysch geleiteten Ausgra,
bungen eine zur Linearbanclkeramik gehorige Kulturschicht ermittelt wurcle 25•
Mit den Problemen cler Linearbanclkeramik aus cler westlichen ukraini,
schen SSR beschăftigte sich vor einigen Jahren I. K. Sweschnikow 26, cler aber
bei dem clamals noch liickenhaften Materialbestancl zu einigen u.E. nach unzutref,
fenclen SchluBfolgerungen gelangte. Seiner Ansicht nach hat sich clie Linearbancl,
keramik bis in die O bergangsperiode zur Bronzezeit weiterentwickelt. Fi.ir clie
20
ln <ler in Anm. 16 genannten Mitteilung. 24 B. Kostrzewsky, a.a.O„ S. 249, Karte l .
Bogdan Kostrzewsky, L e râle de l'Odra a11x temps 25 E . K . Tschernysch, PacKonKu B c. He3BUCKO,
jm!historiq1tes, in PrzegArch, 2 5 , VIII, 2, 1 949, S. 249. CmaHuc1iaBc1wil 06Aacm11 , in « KSIA- Kiew », 4,
21 1 95 5 , S. 1 42- 1 46 ; ders. :
Grn/Jcr Historischer Weltatlas, Mi.inchen, 1 954, Jl,faozocAoil11oe noceAe11ue
Kartc 2 b ; BerRGK, 3 7 --38, 1 956- 1 957, 5 8-67. y ce11a He3BUCKO 11a ;(11ecmpe , in KS, 63, 1 956,
22 Freundliche Mittcilung von T. Wiszlanski· s. 48, 56.
26
Po:nalL I. K. Sweschnikow, Ky.tbmypa .m11eil110Ae11-
23 Die a m weitesten nach Norden liegenden mo'lHOU KePaMUKU 11a meppumopuu Bepx11ezo lloiJ11e
Punkte ihrer Verbreitung in Polen liegen nordwestlich cmpoBbR 11 3anaiJ1101'i Bo.ibl11u, in SA, XX, 1 954,
von S:c:ecin. s. 1 00- 1 30.
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40 E. c:m!O'A G
" ' Martin Roskn, L a s1r<1 t i ,� ra p l t i e cla NJ0/ i t lti q 1 1 e 35 M îtte i l u n g \'Oll \1(/ . MarkewiLsch H U S Florcschty
cll
11aucJ;o-)J11cc111poacJ;o10 in S A ,
S. 33 . v o n T. S. Passek (a.a.O„ S. 3 5 , Abb. 2 , Nr. 1 8
31 Ausgr.1bungen von K. Horedt. Die Sc:herben und 1 9) und Luka Wrublewetzkaia nach der von
der Linea rkera mik wurden von Evzen Neustupn� I. K. Sweschr ikow (a.a.O„ S. 1 0 5 , Anm. 5) veroffent·
ermittelt. lichten Karte eingetragen.
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L l :\ E. \ H BA :X l l l\ l·: J : .\ m K .\ L'F l l E_\ I c ; Jr n l ET D E H HVR 41
der RVR handelt es sich in den meisten Făllen um vereinzelte Gruppen von
Keramikbruchstiicken und spărlichen W erkzeugstiicken. Die wichtigste Fundstelle
cler Linearbandkeramik, die bisher hier erforscht wurde, ist die Siedlung von
Glăvănestii,Vechi.
Auf dem Territorium der Rumănischen Volksrepu blik sind folgende Fund,
orte cler Linearbandkeramik bekannt :
1 . Turdaş, Ra)'on Oră ştie. Noch im vorigen Jahrhundert entdeckte Sofie
Torma unter zahlreichem, neolithischern Material cler bekannten Siedlung auch
einen Scherben, cler cler Linearbandkeramik sehr ăhnlich sieht. M. Roska machte
im Jahre 1 936 darauf aufmerksam. Seinen Kennzeichen nach zu schlieBen ist
das genannte Bruchstiick von dem Z elizovce,Typus aus Nordungarn und cler Slo,
wakei beeinfluBt oder von dort eingefohrt worden. Museum zu Cluj38•
2. Cipău, Ra)·on Luduş. Bei Fundamentgrabungen for einen Bau kamen
zusammen mit einer Bestattung und Scherben der Criş,Kultur einige Keramib
bruchstiicke zum Vorschein, welche die for die IV. Phase cler Linearbandkera,
mik charakteristische Verzierung zeigen. Unveroffentlicht. Museum zu Cluj 39•
3. Moresti, Rayon Tîrgu Mures. Bei den Ausgrabungen in der ausgedehnten
Siedlung wurde � auch U berreste der Criş,Kultur gefunden. Darunter lagen mehrere
Scherben, die der IV. Phase cler Linearbandkeramik angehoren. Unveroffentlicht.
Bestimmung von Evzen Neustupn:\'. Museum zu Cluj .
4. Rupea, Rayon Rupea. Wie Vladimir Dumitrescu mitteilt, sind auf der
Gemarkung des Ortes Scherben vom Criş,Typus entdeckt worden. Darunter
befi n det sich auch ein Scherben von grauer Farbe mit eingeritzter, for die Linear,
bandkeramik charakteristischer Verzierung 40. Museum Rupea.
5. Săl ceni, Rayon Tecuci. Auf cler Gemarkung des Dorfes, im Tal cler
Bogota, fand Alexandru Obreja von der Geographischen Fakultăt aus laşi, im
Jahre 1 950, ein Bruchstiick von linearbandkeramischem Typus. Der Ort stellt
clas siidlichste Vorkommen cler Kultur dar. Museum zu laşi 41•
6. Perieni, Rayon B îrlad. Der im Jahre 1 949 entdeckte Komplex liegt im
Tale Roşcani. Dort gibt es eine Criş,Siedlung mit Einstreuungen von Linearband,
keramik. Ausgrabungen von M. Petrescu,Dîmboviţa in den Jahren 1 949 und
1 955. Hier konnte stratigraphisch die Lage cler Criş,Kultur zur Linearbandkera,
Cucuteni A ---B Siedlung auf dem Dealul Fîntînilor wurden in den letzten Jahren
auch kleine, zur Linearbandkeramik gehorige Funde gemacht.
Die erste derartige Beleggruppe wurde schon 1 952 im nordlichen Teii
des Komplexes Nr. 2 entdeckt. Dort fanden sich auf3er Keramikbruchstiicken
einige kleine Schuhleistenkeile und ein Obsidiansplitter. In den darauffolgenden
Jahren wurden im Rahmen der Siedlung auch andere Vorkommen von Linear,
38 Marton Roska, Die Sam111 l 1 1 n g Zs6fia 1·on d frag111 ent r u ba n n c dan> l e s r t d - est d e /,, Transylva n i e ,
Tona<1 „ . , Cluj - Kolosc\'ar, 1 94 1 , Ta (el CX I I I , 1 7 ; i n « Dacia » , N.S„ I I , 1 95 8 , S. 40 1 .
Ncolithi</ " '' . , S. 42- -5 1
dcrs . , La stratigra/J h i c d 1 1 . .
-11
I . Nestor, a . a . O . , S . 1 9.
und S. 2 7 , Abb. I I . 1" M. Petrescu -Dîmboviţa und Mitarbeiter, Raport
39 Mitteilung ,·on N. Vlassa. Vgl. Anm. D, asupra săpăturilor arheologice
T . S. Passek, a.a.O„ S. 25, Abb. 2; 1 0.
din j u d e ţ el e Covurl u i
şi Tuto m , in SCIV, I, I , 1 950, S. 67 ; M . Petrescu
•0 Vladimir Dumitrescu, Ccramique du type Criş Dîmboviţa, a.a.O., S . 6 5 , 7 9, 82.
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42 8
bandkeramik festgestellt. Anfangs herrschte die Ansicht vor, daB sie sich im oberen
Teil der Precucuteni,Kultur fohrenden Schicht befanden. Gleich von Anfang
FUN O OR rE
1. Turdaş 18. (;J;ivăne�tii Vechi
2 . Cipău 19. Suceave
J. Moreşti 20. Putineschly
t.,, Ruper1 21. Ftoreschtg
.5. Sdlcent 22. Sloboâa WoronJrwa
6. Perieni ZJ. Lu kil Wrub/ewefl ka1a
z Traian 24. Sinikow
8. Negreşti 25. Tors/re
9 Z.In/J 26. Zweniat�chie
ra OumbrilVrl Z7. Popowf?!J
ff, PJiuşe�ti 28. SuhaSfrlw
- 29. Nezw/sko
tl. Ciur/Je�l,
1J. V3/ea lupului 30. 8ulri1+-n-1
14. leţc•ni
f5, cr;ve�fi 32. Horow<1ne
31. Ko/odnitta
50 100 km
l:::::===t====i /
Abb. I. - Verbreitungskarte der Linearba ndkera mik in der RVR u n d der UdSSR.
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!I L l '.\ E.\ I l l L\ l\" D K E JLDI I K A U" JlDI 1 ; 1r n I E T I J E H IlVR
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11 LI C\; EAHBANDKEHAMJK A U F UE�! c; JrnIET D E H H V H
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E. COMŞA 1 :2
Demnach ist die Ansicht berechtigt, daB an der Stelle, wo Hi.itten der
Linearbandkeramik angetroffen werden, bis zu 5 Parallelreihen von Pfostenlăchern
vorhanden sein kănnten, und daB neben den Wohnungen und entlang derselben
lănglich,ovale Gruben, gleich jener aus dem Sektor III, 1 949 von Glăvăneştii
Vechi oder gleich den Gruben von Kotowane und von Floreschty bestanden .
Wie bereits erwăhnt, ist die einzige bei uns genauer untersuchte Siedlung
der Linearbandkeramik jene von Glăvăneştii Vechi. Daher werden wir uns im
folgenden vor allem auf die dort entdeckten Materialien beziehen 6 1 •
In Glăvăneştii Vechi wurden Werkzeuge aus Feuerstein, Obsidian, Stein
und Knochen verwendet ; es fehlt bisher jeder Beleg, daB sie das Metall kannten.
Zur Herstellung der Werkzeuge dienten verschiedene Feuersteinarten aus
der Umgebung. In den meisten Făllen sind es hochwertige Silexe von grauer,
seltener dunkelgelber oder blăulichgrauer Farbe. In Traian sind auch aus Quarzit
verfertigte Werkzeugsti.icke der Linearbandkeramik gefunden worden. Eine Reihe
von Gerăten von Glăvăneştii Vechi tragen Patinaspuren, weil man sie zum Teil
aus wiederverwendeten Werkzeugen der ălteren Steinzeit herstellte 6 2 • Aus Feuer,
stein fertigte man kleine feine Klingen (die von lănglichen schmalen Kernen abge,
spalten wurden), Schaber (Tafel 1/4- 5), scheibenartige Kratzer, gewăhnliche
Klingen (Tafel 1 /2 -3 ), sowie kugelformige Schlagsteine. Erwăhnenswert sind
noch ein Bohrer, eine Pfeilspitze mit Blatt und Stiel und eine kurze Klinge, die
zu einem zusammengesetzten Gerăt (mit Rinne) gehărt hat. Die Klinge weist an
einer Ecke Schleifspuren auf, die Schneide zeigt mehrere Retuschen. Manche
Sti.icke scheinen mesolithische Tradition zu bewahren. Unter den Gerăten befindet
sich ein einziges Sti.ick von geometrischer Form.
In Glăvăneştii Vechi 63 und Traian 64 fand man auch Splitter und Werk,
zeugsti.icke aus Obsidian. Das Rohmaterial dazu wurde auf dem Tauschwege,
wahrscheinlich von den Stămmen beschafft, die um die vulkanischen Gebirge
im ăstlichen Transsilvanien siedelten. Es ist aber auch nicht ausgeschlossen, daB
manche aus Obsidian verfertigten Sti.icke, deren Rohstoff aus dem Gebiet am
Oberlauf der TheiB stammte, bis in die Gegend von Glăvăneştii Vechi hătten
gelangen kănnen.
Zum Unterschied von dem bisher beschriebenen Gerăt sind aus Knochen
hergestellte Sti.icke selten. Sie sind durch einige Bruchsti.icke von Pfriemen vertreten.
Die Werkzeuge aus geschliffenem Stein verdienen eingehender behandelt
zu werden. M eistens sind zusammen mit Linearbandkeramik Schuhleistenkeile
zutage gefordert worden (Tafel I/8). Bei den Ausgrabungen unter dem Hi.igel
I I -1 949 von Glăvănestii Vechi entdeckte man auch nicht durchbohrte, recht,
eckige Flachbeile (Tafel 1/9). Dort befand sich auch eine kleine « Werkstatt »
zur Bearbeitung solcher Gerăte 65 •
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SI EDLUNG WOHN- 1
BAUTEN
FE U E R ŞT E I N -
G E R ATE STEING ERĂTE G EW I C H T E
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c. 90 https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
l . L \ EA H l L\ :\' D K E R A m K A U F DDI 1 ; 1rn 1 ET D E ii H\"H
Die Lage cler Fundstătten in cler RVR und anderswo zeigt, daB die Trăger
cler Linearbandkeramik clas freie Feld und die Steppe bevorzugten (die Mehr,
zahl cler Entdeckungen in cler Moldau liegen in cler Jijiasteppe). Dieser Umstand
ist durch die bei jenen Menschen vorherrschende Beschăftigung, den primitiven
Pflanzenbau, zu erklăren. Dafor konnen eine Reihe von archăologischen Belegen
erbracht werden, z.B . , daB cler Huttenlehmbewurf mit Stroh vermischt war.
Ein groBer Teil cler Keramik, einschlieBlich cler Tongewichte, war aus einem Ton
gearbeitet, cler mit viel Getreidespreu vermischt war. lv1anchmal sind an den
Bruchstellen cler entsprechenden GefaBbruchstucke Abdrucke von Getreidekor,
nern wahrnehmbar, so in Glăvăneştii Vechi, wo man Abdrucke von W eizen,
kornern (von cler Art des Triticum monococcum) fand 66• Ebenso gibt es Hinweise
auf Werkzeuge, die beim Einbringen cler Ernte verwendet wurden : die Feuer,
steinklinge mit den Schleifspuren an einer Ecke (Tafel I/6), und eine Art « Sicheln »
vom Typus jener beispielweise bei Karanowo entdeckten 6 7 • In jeder Hutte in
Glăvăneştii Vechi lag auch ein Reibstein von geringer GroBe 68 •
Der primitive Pflanzenbau mit Hilfe wenig entwickelter Gerate setzt
die vereinten Anstrengungen seitens sămtlicher Bewohner cler betreffenden Sied,
lung voraus. Das gemeinsame Leben und Schaffen cler Bewohner spiegelt sich
auch in den Hăusern von betrăchtlichen AusmaBen mit mehreren Răumen und
Herden wider.
Die Siedlungs, und Wohnweise sowie die Beschăftigung cler Linearband,
keramiker gestatten die allgemein anerkannte SchluBfolgerung zu ziehen, daB
sie bereits ein halbseBhaftes Leben fohrten. Da nach verhăltnismăBig kurzer Zeit
die Fruchtbarkeit des Bodens nachlieB, muBten nach einer Reihe von Jahren die
Bewohner einer Siedlung einen andern Ort aufsuchen.
AuBer dem W eizen bauten die Linearbandkeramiker auch andere Pflanzen an.
Bei den Ausgrabungen von Nezwisko entdeckte man Reste von Erbsenkornern 69•
Eine weitere Beschăftigung, for die in cler Siedlung von Glăvăneştii Vechi
zahlreiche Belege vorliegen, ist die Viehzucht rn. In cler Umgebung cler Hutten
fanden sich zahlreiche Knochen von Tieren, unter denen clas GroBrind vor,
herrscht 7 1 • Es wurden auch Knochen von Schafen, Ziegen und Schweinen gesam,
melt 72• AufschluBreiche Daten liber die in cler Siedlung cler Linearbandkeramik
von Floreschty gehaltenen Tiere veroffentlichte T. S. Passek 7 3 • In den Wohn,
gruben Nr. 1 und 3 wurden 250 Knochen von Haustieren und Wild zutage gefordert,
die mindestens 34 Individuen angehoren. Von den gezăhmten Tieren sind hăufiger
vertreten (wie auch in Glăvăneştii Vechi) clas Rind (10 Individuen), clas Schwein
(5), clas Schaf und die Ziege (2).
Im Rahmen cler Fundstătte Glăvăneştii Vechi kamen an verschiedenen
Stellen Gewichte aus gebranntem Ton zum Vorschein. Sie sind aus Ton mit
Stroh und Spreu vermischt gearbeitet und brockeln sehr leicht. Manche von
ihnen haben eine eiformige, flache Gestalt (Tafel I/1 2), andere sind kugelig und
66 69 T. S. Passek , a.a.O„ S. 3 6 .
Ion Nestor, a . a . O „ S. 22.
8 7 W. M i kow, f{y.1bmypa 11eo.1uma, :meo11uma u 70 Ion Nestor und Mitarbeiter, Sâpclturi l e de p e
6po11Jbl 8 Eo.1iapuu (no âa1111b1.11 pac1wnoi.: Ja 1ioc.1eâ11ue şantierul Valea Jij i e i , S. 55.
wâbl ) , in SA, I , 1 958, S. 50, Abb. 3 i l . 7 1 Mitgeteilt von Corneliu N. Mateescu.
68
Ion Nestor und Mitarbeiter, Sâpiituri l e d e pe 72 Mitgeteilt von Corneliu N. Mateescu.
şanti ernl Volea ]ij i e i , S. 5 3. 73 T. S. Passck , a . a . O „ S . 4 4 .
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48 E. CU�l�A 14
abgeplattet (Tafel I/1 1 ), alle aber sind durchlocht. Diese Gewichte und verhăltnis,
măBig zahlreiche Spinnwirtel aus gebranntem Ton, die etwas sorgfaltiger gearbeitet
sind, belegen die Ausi.ibung des Webehandwerkes 74•
Die in den Siedlungen der Linearbandkeramik in Rurn ănien gefundenen
Knochen von Jagcltieren wurden noch nicht bestimmt. In Floreschty 7 5 konnten
jedoch folgencle Tiere ermittelt werden : Am hăufi.gsten vertreten ist das Wild,
schwein (5), es folgt der Hirsch (4), der Auerochs (3), das Reh (2) und der Biber (2).
Diese Reste sind augenscheinliche Beweise clafor, daB bei den Linearbandkera,
mikern clie Jagd noch eine ziemlich groBe Rolle spielte.
Mehrere groBe Fischgrăten, Muschelschalen und Schneckengehăuse, die
in einer Grube cler Siedlung von Glăvăneştii Vechi gefunden wurden, sincl deut,
liche Anzeichen for Fischfang und Sammlertătigkeit. Wie uns Corneliu N. Mateescu
mitteilte, gehoren clie Schneckengehăuse zum Typus Ccpaeea V indobonnensis
uncl Helicella striata. Solche Schnecken leben in Steppengebieten.
Die von cler Linearbanclkeramik gefertigten Tongefal3e sincl in Glăvăneştii
Vechi 76 wie auch in anclern Siecllungen bei uns durch zwei Hauptgruppen
vertreten :
Durch GefaBe, clie aus mit Spreu vermischtem Ton verfertigt wurclen,
schlecht gebrannt (die Bruchstelle zeigt gewăhnlich schwarze Farbe mit grauen
oder rotbraunen Oberflăchenschichten) und spărlich verziert sincl. Es hanclelt
sich um kumpfformige Gefaf3e (z. B. Tafel II/33, 4 7, 49).
Die W ănde sincl 1 --2 cm click, in clen meisten Făllen ist clie AuBenseite
cler Gefaf3e ohne viel Sorgfalt geglăttet. Die Verzierungen sind im allgemeinen
einfach und bestehen aus Reihen von clichteren ocler spărlicheren Vertiefungen
am GefaBrancl (Tafel II/33, 4 7), aus Fingernageleindri.icken auf der GefaBwand
(Tafel I I/48), ocler wieder aus Vertiefungen, die mit einem Werkzeug eingedri.ickt
wurclen clas unregelmăBige Abclri.icke hervorrief.
Die Reliefverzierung besteht aus kurzen Tupfenleisten, aus flachen, runden
Warzen mit einer runden Vertiefung in der Mitte (Tafel I I/17 , 32, 49, 5 1 ) ; bei
ancleren Scherben sincl die Warzen senkrecht verlăngert (Tafel II/47). Manche
davon sincl zwei, oder clreiteilig. Hie uncl da tragen clie Warzen Gruppen von
runden Einari.icken (Tafel II/15). Solche GefaBe wurden zum groBen Teil zur
Aufbewahrung von Vorrăten verwendet.
Die zweite Gruppe der Tonware bilden GefaBe, die aus feingeschlămmtem
Ton gearbeitet sind. Ihre Mehrzahl hat die Form eines Kumpfes. In Glăvăneştii
Vechi sincl h ăufi.g auch tiefe, konische Schalen anzutreffen. Seltener sincl clie
birnenformigen Gefaf3e (Tafd II/14). Der D bergang von der Wancl, zur Stand,
flăche cler Gefaf3e ist kaum wahrnehmbar. Diese Formen zeigen meistens eine
sorgfăltig geglăttete Oberflăche. Durch das Brennen erhielten clie GefaBe eine
graue Farbe von verschieclener bis schwarzer Tonung. Manche haben eine clichte,
glatte Oberflăche. Andere clagegen brockeln leicht wegen des mangelhaften Brandes.
Die Verzierung clieser Gruppe besteht vor allem aus feinen, mit einem spitzen
Instrument eingeritzten Linien (Tafel II, z. B. 1 9, 20). Selten finclen sich hie und
71 Ion Nestor und Mitarbeiter, Săpât11ri l e d e />e 7 6 I o n Nestor und Mitarbeiter, Sâ/>ături l e d e p e
S. 5 3 .
şanti eru l Valea Jij i ei , şantierul Valea Jijiei, S. 55.
• • T. S. Passek, a.a.O., S. 4 4 .
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Tafel II. - 1 3 - 14, Glăvăneştii Vechi (nach I. Nestor, in SCIV, II, 1, S. 54, Abb. 1 und 2) ; 1 5 - 23, Glăvăneştii Vechi (Funde der Grabungen von 1 949- 1 950) ; 24 3 1 , Perieni (nach M. Petrescu·Dîmboviţa, in « Materiale », I II, S. 76, Abb. 9) ; 3 2
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o. 90
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TRAI AN
S"J
81
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46, Larga Jijia (Funde cler Grabungen von 1 95 1 ) ; 47 - 62, Traian (nach H. Dumitrescu,
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10 L L \ EAIWAl'W K E H. A M I K A li F D E�I G E BIET D E H H\'H 49
1 --c. \III
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F. cmtşA 16
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Ii L L'\ EA H l lA '.'W K E J-L\ �I I K A t: F D E\ I 1 ; E BIET DEH H V ll ii J
ein Winkel gemacht worden, der an seiner Spitze eine lănglich-ovale Vertiefung
trăgt (Tafel II/58). Zur Gruppe der spăten Linearbandkeramik kann auch ein
interessanter, in Traian entdeckter Scherben gezăhlt werden. Das Bruchstiick
gehorte zu einem GefăB, dessen Wand mit parallelen Linien verziert ist, die in
kleinen Abstănden von kurzen Vertikallinien iiberschnitten werden (Tafel Il/60).
Eine solche Verzierung ist for die V. Phase in Bohmen charakteristisch und ist
hie und da in Si.iddeutschland und Si.idpolen anzutreffen.
Auf dem Gebiet der Ungarischen Volksrepublik und der Tschechoslo
wakischen Republik entwickelte sich die Linearbandkeramik gleichzeitig mit
anderen Kulturen. Ihre Beziehungen zueinander wurden auf Grund stratigra
phischer Beobachtungen festgelegt. In der ostlichen Slowakei, in der Siedlung
Barca III, wo L. Hajek 83 mehrere Kulturschichten feststellte, fohrt die
unterste Material der ostslowakischen Linearband- die năchstfolgende Bi.ikk
Keramik. Das chronologische Verhăltnis zwischen der Linearbandkeramik, der
Bi.i k k- und der TheiB-Kultur ist durch verschiedene Beobachtungen gut bekannt.
So entdeckte Juraj Barta in der nordlichen Slowakei bei Ausgrabungen in der
Hohle Sarkanova dyra bei dem Dorfe PoraCi 84 in derselben Kulturschicht Material
der Bi.ikk-Kultur und Linearbandkeramik, die der Ornamentik nach zur mittleren
IV. Phase gehort.
Interessante Beobachtungen ergaben sich auch in der Fundstătte Bacherov
Maier von Hurbanovo, wo ein GefăB vom Z elizovce-Typus zugleich Einfli.isse
der Bi.ik k-Ornamentik aufweist h5• Die Funde von Nagyteteny und andern Orten
aus Ungarn 86 bestătigen die Gleichzeitigkeit der Zelizovce-Kultur (der letzten
Phase der Linearbandkuamik aus der westlichen Slowakei} mit der Bi.ikk- und
TheiB-Kultur. Die Entwicklung der Bi.ikk-Kultur umfaBt einen lăngeren Zeitraum
und ist daher zum Teil mit der mittleren, der IV. Phase der Linearbandkeramik
und der letzten der Zelizovce-Phase gleichzeitig. Im si.idlichen Polen bis in die
Umgebung von Krakau 87 fmden sich sporadische Belege der Bi.ikk-Kultur deren
Auftreten vermutlich durch Einfuhr erklărt werden kann.
Die Z elizovce-Kultur hatte eine ziemlich weite Verbreitung. Ihre si.idlichsten
Vorkommen, die wahrscheinlich durch Einfuhr zu erklăren sind, liegen in der
Siedlung Vinea 88, in Vinea B 2, sowie in Turdaş, woher der von M. Roska
erwăhnte, in ungeklărter stratigraphischer Lage gefundene Scherben stammt 89•
Die Stămme der Z elizovce-Phase verbreiteten sich auf polnischem Gebiet allmăhlich
auch nach Norden his in die Gegend von Krakau 9 0 und weiter bis nach Zlota in
der Gegend von Sandomierz 9 1 •
In der UdSSR und der RVR konnten wichtige stratigraphische Beobach
tungen gemacht werden. Die ersten Hinweise ergeben die von E. K. Tschernysch
im Jahre 1 953 bei Nezwisko durchgefohrtcn Ausgrabungen 9 2 • Dort wurde zuunterst
1•
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1-:. C<Hl:;'A 18
--- ---- ---� - -------
eine Schichte mit Linearbandkeramik entdeckt, dari.iber eine cler Phase Tripolje
B 1 (nach cler Periodisierung T. S. Passeks), d. h. Cucuteni A entsprechend, und
dari.iber eine dritte aus cler Phase Tripolje B 2, die Cucuteni AB (Variante Corlă
teni) in cler R VR entspricht.
Schon im Jahre 1 95 1 gelangte I. Nestor aus theoretischen Uberlegungen
heraus zur Schluf3folgerung, daf3 die Linearbandkeramik in cler RVR auf die
Criş-Kultur folgt 93• Diese Hypothese wurde durch die Ausgrabungen M. Petrescu
Dîmboviţas aus dem Jahre 1 955 bei Perieni bestătigt 94• Dort wurde festgestellt,
daf3 die Schichte mit Criş-Kultur von einer anclern mit Linearbandkeramik i.iber
lagert wa r.
Die letzten wichtigen Beobachtungen ergaben sich bei Floreschty in cler
Moldauischen SSR, wo 1 956 T. S. Passek 95 eine Schichte cler Linearbandkeramik
feststellte, die von einer anderen Schicht cler Larga-Jijia-Floreschty-Fazies cler
Boian-Kultur i.iberlagert und gestărt war. Folglich ist die Linearbandkeramik in
cler RVR und in cler UclSSR ji.inger als clie Criş-Kultur (Moldauer Fazies) und
ălter als die Larga-Jijia-Floreschty-Fazies cler Boiankultur.
Bisher wurden stratigraphische Beobachtungen beri.icksichtigt. Da aber cler
Abstand zwischen cler Criş-Kultur und cler Larga-Jijia-Floreschty-Fazies ziemlich
bedeutend ist, soll auch auf anclerem W ege eine genauere Einordnung cler Linear
bandkeramik cler Moldau und Osttranssilvaniens versucht werden. Die Anwenclung
cler typologischen Methode setzt <labei auch immer einen gewissen Wahrschein
lichkeitskoeffizienten voraus.
Die clrei Vorkommen cler Linearbandkeramik aus M ore�ti, Cipău und
Rupea kănnen nicht nur durch Einfuhr erklărt werden, sondern belegen sehr
wahrscheinlich die tatsăchliche Anwesenheit von Trăgern cler Linearbandkeramik
in den betreffenden Orten. Die genannten Punkte liegen innerhalb cler Karpaten
in einer Entfernung von einigen hundert Kilometern westlich von clem ăstlichen
Verbreitungsrand cler Giuleşti-Stufe cler Boian-Kultur. Die răumliche Lage cler
beiden zueinander erschlief3t ihre zeitliche Aufeinanderfolge sowohl in cler west
lichen Moldau, als auch in Osttranssilvanien. Folglich ist die Annahme berechtigt,
daf3 die Linearbanclkeramik in dieser Gegend ălter ist als die Stufe Giuleşti.
Diesen Sachverhalt sti.itzen mittelbar auch andere Hinweise. ln Vinca wurde ein
Gefăf3 vom Typus Zelizovce in Vinea 2 B entdeckt 96, dagegen finden sich die
Analogien for die Giuleşti-Phase erst in cler Stufe Vinea C (nach cler Periocli
sierung von Wladimir Milojcic) oder in Vinea-Plocnik I (nach M. Garasanin).
Die Funde cler Linearbandkeramik bei uns stammen vom Ausgang cler III., aus
cler IV. und vom Beginn cler V. Phase. Alle diese gehen cler Zelizovce-Phase
in cler Slowakei und Ungarn zeitlich voraus. Somit sprechen indirekt auch diese
Feststellungen dafor, daf3 die Giuleşti-Phase ji.inger ist als die Niederlassungen
cler Linearbandkeramik in Transsilvanien und cler Moldau. Vielleicht entspricht
die Linearbandkeramik zeitlich dann cler Bolintineanu-Phase ?
Untersuchen wir die Verhăltnisse im Vergleich zu cler Lage in cler Slowakei.
Einleitend wurde gezeigt, claf3 auf cler Gruncllage cler Criş-Kultur im Si.idosten
clie Dudeşti-Kultur erschien, wăhrend im Nordosten sich teilweise gleichzeitig
9� M. Petrescu - Dîmbodţa, a.a.O., S. 65, 79, 82. "" Miloje M . Vasic, a . a . O . , S. 42, 5 2 , AbJ:.. 5 4 .
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Ll !\ EARBA'.\i D K E ILDI J K A I J F llE:\I ( ; E lllET l > E H. HVH.
mit cler Criş,Kultur, von cler sie eine Reihe von Elementen i.ibernahm die ostslo,
wakische Linearbandkeramik entwickelte.
Auf Grund cler stratigraphischen Beobachtungen von Barca III 97 und von
PoraCi 98 kann angenommen werden, claB in Bohmen, in M ăhren und im Westen
cler Slowakei sich die Linearbandkeramik parallel mit cler ostslowakischen Linear,
bandkeramik entwickelte.
Im Nordwesten und W esten verlief die Entwicklung ohne groHere Verăn,
derungen. Im Gebiete cler si.idlicher gelegenen Fiera,Dudeşti,Fazies war die Lage
eine andere. Auf dem Gebiet Olteniens vollzog sich von cler Fiera,Gruncllage aus
eine allmăhliche, mehrere Phasen durchlaufende Entwicklung bis zum Beginn cler
Sălcuţa,Kultur. Im Verbreitungsgebiet cler Ducleşti,Kultur clagegen ging eine
U mgestaltung cler Kultur vor sich. Damals entstanden die Stămme cler Bolinti,
neanu,Stufe cler Boian,Kultur. Der Umstand, daB im Verbreitungsgebiet cler
Fiera, Fazies eine allmăhliche, fortlaufende Entwicklung ohne Verănderungen vor
sich ging, wăhrend auf clem Gebiete cler Dudeşti,Kultur grundlegende Ănderungen
eintraten, berechtigt die Annahme, daB in diesem Gebiet ein neues, von auBen
kommendes Element hinzutrat. Es konnte dabei an clas Vorclringen cler Linear,
bandkeramiker aus cler mittleren, cler IV. Phase, in die benachbarten Gebiete, in
die Moldau und vielleicht sogar in den Norden Munteniens gedacht werden.
Die Hypothese genetischer Beziehung zwischen cler Linearbandkeramik
und cler Boian,Kultur wurde bereits 1 940 von E. I. Kritschewski eher theoretisch
geăuBert 99. Damals waren die Materialien cler ersten Stufe cler Boian,Kultur noch
unbekannt. Eine ăhnliche Ansicht vertrat 1 95 1 I. Nestor, cler schrieb : « Fi.ir die
Boiankultur ist eine linearbandkeramische Komponente und eine « balkanische »,
bzw. Vinfa,Komponente (for die kannelierte Keramik) als notwendig voraus,
zusetzen » 1 00•
Gegenwărtig lăBt sich eine Reihe von Gri.inden anfohren, die die Annahme
eines komplexen Ursprunges cler ersten Boian,Stufe sti.itzen. Die Bolintineanu,
Stufe bildete sich aus einer bodenstăndigen balkanischen Grundlage, cler Dudeşti,
Kultur, in cler Einfli.isse cler Linearbandkeramik verschmolzen, die wahrscheinlich
durch einige von Norden in den Bereich cler Dudeşti,Kultur vorstoBenden Stămme
vermittelt wurden. ln cler neugebildeten Kultur herrschen die lokalen Elemente
vor. Von cler Tonware cler Dudeşti,Kultur blieben in cler Bolintineanu,Stufe
hauptsăchlich zwei Gruppen erhalten und zwar : GefăBe, deren Ton mit Spreu
gemagert ist, mit charakteristischen Formen und Verzierungen, und Keramik
aus feingeschlămmtem schwarzen oder grauen Ton, mit Riefelung verziert. Diese
Kategorie ist u. E. balkanisch und stammt nicht aus dem Bereich cler Vinfa,
Kultur. Sie verbreitete sich in den rumănischen Gebieten allmăhlich in breiter
Front von Si.iden nach Norden, und nicht von W esten nach Osten.
Durch clas Hinzutreten cler Linearbandkeramik bildete sich eine dritte
Kategorie von Keramik, die for die Bolitineanu,Stufe eigenti.imlich ist. Es konnten
dieses die GefăBe sein, die mit eingeritzten, von Reihen kleiner Dreiecke um,
rahmten Linien verziert sind. Verglichen mit jenen cler Moldauer Linearband,
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E. U l \!�.\ :W
keramik, lassen sich einige Ăhnlichkeiten feststellen. So ist auf den Bolintineanu,
GefăBen wie auf den linearbandkeramischen die gleiche Verzierung zu bemerken,
den Rand entlang eine bis fonf Parallellinien zu ziehen, unterhalb deren dann die
i.ibrigen Schmuckmotive folgen. Auf mehreren Scherben aus Perieni und Glă,
văneştii Vechi gibt es aus eingeritzten măanderformigen Linien gebildete Muster.
Ebenfalls in cler Siedlung von Glăvăneştii Vechi fanden sich Scherben, deren
Verzierung aus Feldern besteht, die durch Bănder von je zwei Linien getrennt
werden und deren Oberflăche mit parallelen schrăgen Linien bedeckt sind (Tafel
II/2 1 ). Ein ăhnliches Motiv gibt es in cler Keramik cler Bolintineanu, und dann
cler Giuleşti,Stufe. Auf cler Keramik in Traian werden Winkel aus eingeritzten
Linien verwendet, die an den Ecken lăngliche Gri.ibchen tragen (Tafel II/58) 1 01 •
Es ist dies eines cler Merkmale cler Bolintineanu,Stufe, clas von den Trăgern cler
Boian,Kultur lange Zeit bewahrt und in cler Moldau durch die Keramik cler Giu,
leşti,Stufe bis zu Izvoare I 2 weitergegeben wurde. Auf einem Scherben aus Traian
sind die eingeritzten Linien mit vertikalen Strichlein i.iberzogen 102 (Tafel II/60).
Sie deuten auf den Ausgang cler IV. oder den Beginn cler V. Phase hin. Aus einer
solchen Verzierung leitet sich wahrscheinlich cler Brauch cler Bolintineanu,Stufe
her, die eingeritzten Linien mit Dreieckreihen einzufassen. Im Zusammenhang
damit verdient noch hervorgehoben zu werden, daB es einige Bolintineanu,Scherben
gibt, an denen entlang cler Linienverzierung eine Art von lănglichen Gri.ibchen
angebracht sind, die die Dreieckreihen vertreten oder ihnen zeitlich vorausgehen.
Wenn die Ableitung dieser Stilelemente in cler Bolintineanu,Stufe zutreffend ist,
so ergibt sich daraus, daB die bisher in der Moldau und in Transsilvanien bekannt,
gewordenen Siedlungen und Funde cler Linearbandkeramik ălter sind als die
Bolintineanu,Stufe.
In Osttranssilvanien lăHt sich aus dem vorliegenden Fundmaterial fol,
gender Ablauf cler jungneolithischen Kulturen annehmen. Auf die Criş, I,Cfiş, II,
Kultur folgte eine aus cler Criş,Kultur entstandene und mit cler Dudeşti,Kultur
verwandte Kulturfazies und dann die mittlere Phase cler Linearbandkeramik.
Darauf klafft bisher eine Li.icke in unserer Kenntnis.
Die Reihenfolge cler neolithischen Kulturen in Osttranssilvanien schlieBt
mit cler Giuleşti,Stufe, die fertig ausgebildet gegen clas Ende cler Phase von Si.iden
her, aus cler Ebene Munteniens, ins Land dringt.
Der Scherben vom Typus Zelizovce aus Turdaş gelangte als Einfuhr aus
dem Westen in clas Mures,Tal.
Auf dem Gebiet cler M oldau und in den angrenzenden Gegenden, nămlich
in cler Ukrainischen und in cler Moldauischen SSR, ergibt sich folgende Rei,
. henfolge cler jungsteinzeitlichen Kulturen : vermutlich zuerst eine Prăcriş,Kultur,
3
vielleicht auch nur eine fru he Ausprăgung von ihr 1 0 , dann die Criş,Kultur, die
mehrere Etappen durchlief und deren Trăger allem Anschein nach auch ostlich
des Prut siedelten. Gleichzeitig mit ihr lebte in cler Gegend des mittleren Dnestrs
die Kultur, des si.idlichen Bug, dann fehlt ein Kettenglied, clas zeitlich einem Teil
101 H . Dumitrescu, Şantierul arheologic Traion Cea hlău (Notă prelimi nard ) , in SCIV, IX, 2 , 1 95 8 ,
(1 954 ) , S. 466, Abb. 9, 1 2 . S. 2 6 5 , 2 7 1 , 273. Bisher konnte sie n u r die Karpaten
102 Ebenda, S. 466, Abb. 9, 1 1 . entlang vom Ceahlău bis nach Sita Buzăului belegt
ma
Al. Păunescu, Lornirea neolitică de la D irţu werden.
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'.!l Ll 'i E.\ H H,\ 'i l l K E H ,Ul l h AL F UE.\1 < ; E B I ET l lEH HVH 55
i oi °
105 Die Ausgrabungen von Zăneşti wurden von
Allerdings sind in der sudlichen Moldau und debegehungen vorgenommcn wurden.
im Nordosten M unteniens keine zur Linearband
keramik gehorigen Funde gemacht worden. lhr Fehlen C. Mătasă und dann von H. Dumitrescu durch·
lieBe sich gegenwlirtig dadurch erklăren, daB in dem gefohrt.
betreffenden Gebiet nur în geringem AusmaB Gelăn- 100 Mitteilung von I. Nestor.
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56 E. CO.\ IŞA 22
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I
vanien (Norden) Stanislavs)
I
Gumelniţa Gumelniţa Cucuteni A Tripolje B 1 Tripolje B1
t t t t
Hatnangia
(Gura
Ariuşd li
Ariuşd I
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Petru Rareş
I
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Dobrogei)
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Izvoare . . . Tripolje A Tripolje A
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Larga Jijia Floreschty- ?
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Hamangia Giuleşti ?
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Linearband - Linearband- ?
keramik keramik
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Kultur des
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Criş li Criş Criş
, siidlichen
Criş I 1• Bug I
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L I :\ EAH BA :\ IJ h: E H .\ m K AL F mm G EBIET l l E H H V R 57
107 VI. Milojcic, C hronologie der jiingeren Stein mungen erzielt wurden. Fi.ir die Komplexe in Stid
zeit Mittel- und Sii dosteuropas, Berlin, 1 949, S. 94, deutschland und Belgien wurde ermittelt : 4250 ci
Ta fel. 150 ; 4150 140 ; 4 2 5 0 200 ; 4080
_ __ 1 10. Zitiert
1 08 R . Pittioni, Der Beitrag der Radio-Karbon nach VI. Dumitrescu, Poziţia arheologilor faţă de
methode zur absoluten Datierung urzeitlicher Quellen, rezultatele metodei radiocarbonului (C - 1 4 ) în dome
in Forschungen und Fortschritte, 1 95 8 , bringt eine niul cronologiei a bsolute, in SCIV, IX, 1 , 1958,
Reihe von Daten , die mit Hilfe der C - 14-Bestim - s . 1 66.
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SUR LES RESULTATS DU CONTROLE STRATIGRAPHIQUE
A TANGÎRU ET A PETRU RAREŞ
( 1956-1957)
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(j() l l. B E H CI IJ
tat entre ces civilisations, car nulle part on ne constate l'existence d'une couche
sterile qui les separe.
Nos observations stratigraphiques montrent que Ies deux couches de eul,
ture dont nous venons de parler sont reparties en 2 1 niveaux, separes par des
vestiges de planchers d'habitations ou de huttes, d'âtres, de terre pilonnee, etc.
La ou ces elements faisaient defaut, nous nous sommes guides sur les differences
de couleur et de structure de la terre, sur le mobilier archeologique ou sur d'autres
materiaux, tels que morceaux de torchis, cendre, charbon, tessons ceramiques,
pierres ou cailloux disposes - de fas:on plus ou moins parfaite - sur le meme
niveau horizontal, marquant ainsi ce que l'on peut nommer un « niveau d'habi,
tat » ou un « niveau de vie >), etc.
Les premiers douze niveaux, numerotes de bas en haut, constituent la
couche de civilisation de Boian, epaisse d'environ 2m50. La couche de civilisation
de Boian est posee a meme la terre vierge, qui est ici de couleur brun,noir et
riche en debris vegetaux. Sous cette couche, dans laquelle il entre egalement des
depots provenant de l'epoque des debordements de la riviere Glavacioc, dont
le cours longeait autrefois l'etablissement,tell, se trouve un lcess de couleur jaune,
blanchâtre. Aucun materiel archeologique n'ayant ete decouvert dans la couche de
terre brun,noir, nous en avons condu, ainsi d'ailleurs que nous l'avions affirme
depuis longtemps, que le tell de Tangîru n'a commence a etre habite que lors
de l'etablissement en ce lieu de la communaute portant la civilisation de Boian 3.
La couche Boian forme un ensemble unitaire, organique, ininterrompu.
Les 1 2 niveaux d'habitat qui lui appartiennent se repartissent a Tangîru, par
strates et par phases, de la maniere suivante :
Tangîru 1 = Boian I a
Tangîru 2 = Boian I b
Tangîru 3 Boian I c
Tangîru 4 , Boian I I a
,__
6
Tangîru 5 = Boian I I h
Tangîru Boian I I c
'��
Tangîru 7 = Boian I I I a
Tangîru 8 Boian I I I b
°=
Tangîru 9 = Boian I ! l c
Tangîru 10 = Boian IV a
Tangîru 1 1 = Boian I V b
Tangîru 1 2 = Boian IV c
En tenant compte specialement des fouilles de 1 957, qui ont permis de
verifier et de completer certains des resultats de 1 956, nous avons etabli que l'evo,
lution de la civilisation de Boian, telle qu'elle se manifeste a Tangîru, peut etre
repartie, autant d'apres le contenu particulier de chaque niveau que d'apres le
rapport stratigraphique entre ceux,ci, leur succession sur l'echelle stratigraphique,
en quatre grandes periodes ou phases, a savoir : phase Boian I (fig. 1 /1 -6 ; fig.
2 /1 - 8, 1 1 ; fig.4 / 1 - 2 ; fig. 5 / 1 ) ; phase Boian II (fig. 1 /7 - 1 2 ; fig. 2/9 -10 ; fig. 4/3) ;
phase Boian III (fig. 3 /1 -4 ; fig. 4/4- 6) et phase Boian IV (fig. 3 /5.-9 ; fig. 4/7 -8
et fig. 5 /2 ).
3 BMJV, I, 1 93 5 , p. l i .
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61
ll
Fig. l . - Tangîru. 1-6, tessons ceramiques appartenant a la phase Boian I ; 7 - 1 2 , phase Boian I I.
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62 D. B E HCI !J 4
Chacune de ces phases a ete a son tour repartie en trois sous,phases, dont
chacune correspond a un niveau stratigraphique. 11 est vrai qu'une delimitation
rigoureuse entre les niveaux, c'est,a,dire entre les sous,phases, n'est pas tou,
Fig. 2 . - Tangîru. 1-8, 1 1 , tessons ceramiques appartenant a la phase Boian I ; 9-1 0 , phase Boian II.
jours possible. Ce qui reste pourtant definitivement acquis, puisque verifie strati,
graphiquement et controle d'apres les donnees typologiques et la methode de la
stratigraphie comparee, c'est la repartition precise en quatre p hases de l'evolution
toute entiere de la civilisation de Boian de Tangîru. Cette repartition s'appuie
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5 CONTROLE STRATIGRAPHI QUE A TANG l R U ET A P ETRU RAREŞ 63
d'une part sur le materiei archeologique recueilli, d'autre part sur la stratigraphie
etablie par Ies deux sondages de contrâle. Conformement au principe de quadri,
partition, dont l'application a constitue a Tangîru, une fois de plus, une methode
3
1
s 6
7 8
9
Fig. 3. -Tangîru 1 -4 , tessons ceramiques appartenant a la phase Boian I I I ; 5-9, phase Boian IV.
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64 D. B E RCIU 6
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Fig. 4. - Tangîru. Objets d'art plastique en terre cuite appartenant : 1-2, hutte 1 , niveau I , a la phase
Boian I ; 3 , a la phase Boian I I ; 4-6, a la phase Boian I I I ; 7-8, a la phase Boian IV.
du point de vue stratigraphique que typologique et culturel, met fin d'une part
a l'evolution de la civilisation de Boian et constitue d'autre part la transition orga
nique, sans cesure de continuite d'aucune sorte, a la civilisation de Gumelniţa.
Ses trois sous-periodes, correspondant aux niveaux Tangîru 10, Tangîru 1 1 et
Tangîru 1 2 , refletent ce passage direct d'une civilisation a l'autre. En effet, le
profil sud de la section de 1 956 et, mieux encore, les deux profils contr6les en
1 95 7 (pl. I) montrent clairement que la couche Boian IV toute entiere, y compris
son niveau superieur (niveau 1 2 ), se differencie de la couche Gumelniţa, en pre
mier lieu par la couleur meme de la terre, qui a parfois dans les niveaux Boian,
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7 CONTR OLE S T R A T l C H A P J I J QU E .\ T A l\ G Î IHJ ET A l'ET R l l H A H E Ş 65
a meme la terre vierge. Les parois de la fosse etaient verticales, obliques ou arron,
dies com.me celles d'un four ; l'acces a la fosse se faisait parfois par des marches
taillees a cette fin a meme la paroi. Parallelement a ce type, mais de fa<;:on spora,
dique, on rencontre le second type d'habitation : la hutte bâtie a la surface du
sol. Ce type est caracteristique des niveaux suivants, surtout des n iveaux Tangîru
2 -3 ; il ne disparaît d'ailleurs pas par la suite, mais devient de plus en plus rare.
Les huttes etaient de forme ovale ou quadrilaterale, a angles plus ou moins arron ,
dis. Dans les fouilles d e 1 956 comme dans celles d e 1 957, nous avons rencontre,
a partir dej a de l'horizon du niveau 4, le type d'habitation de surface propre,
ment dite, spacieuse et confortable, que nous avait dej a revele Ies fouilles de 1 934 4•
4 lbide111, pp. 8- 1 0 .
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6fi IJ. B E R l.J L' R
Bien que nous en ayons plus d'une fois rencontre les traces dans le niveau 3 ,
l ' existence d e c e type d e grande habitation spacieuse est etablie par des quantites
massives de torchis cuit, ainsi que par des restes de pieux et d'autres elements,
non seul( ment pour le niveau Tangîru 4 (Boian II a), mais aussi pour les deux
niveaux suivants de la phase moyenne de la civilisation de Boian. En somme, ce
que nous avions denomme en 1 935 le « niveau des habitations » 5 correspond,
a la lumiere des donnees actuelles, aux niveaux Tangîru 3 -5. En 1 937, nous
avions attribue le niveau des habitations a la phase Boian II 6•
Les deux fouilles de contr6le ont etabli egalement la position stratigraphi,
que precise de !'aspect Spanţov de la civilisation de Boian, aspect qui a ete reconnu
pour la premiere fois de fa<;on concluante dans la couche representative de la
station Boian de Spanţov (district d'Olteniţa, region de Bucarest) 7 et dont nous
avons la preuve qu'il s'est etendu aussi a d'autres zones de la vallee du Danube
et en Bulgarie. En 1 956, nous n'avions pu identifier que deux niveaux correspon,
dant a cet aspect qui, du point de vue historique et evolutif, appartient a l' etape
avancee de la civilisation de Boian, a savoir a la phase Boian III (fig. 3 /1 -4 ) .
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!l LO:\Tl\U L E STHATI C HAPHI Qn; _\ TA :'\ 1 ; ! n t; ET A PETJW H A R EŞ fj'j
16
Tangîru 15 = Gumelniţa I c
Tangîru = Gumelniţa II a
Tangîru 17 =-= Gumelniţa I I b
Tangîru 18 = Gumelniţa II c
Tangîru 19 = Gumelniţa III a
Gumelniţa III c
Tangîru 20 = Gumelniţa III b
Tangîru 21 '=
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G8 O. B E TIC I U 10
que l'on a trouve sur le câte sud de l'habitation les fragments d'une grande idale
feminine en terre cuite, pourvue a l'interieur d'un squelette en bois ayant servi
au modelage, avant la cuisson. L'idole etait sans doute placee contre le mur,
appuyee a celui-ci ; Ies fragments retrouves permettent de lui attribuer une hau
teur de plus de O m 50. Cette idale rappelle, par la forme triangulaire de son
visage, l'art de la culture de Vinca et la phase avancee de la culture de Sesklo 8•
Le niveau 1 5 , correspondant a la sous-phase Gumelniţa I c, marque la
transition, toujours sans interruption stratigraphique, entre la derniere etape de
la periode ancienne et l'etape initiale de la periode moyenne. Ce qui Ies diffe
rencie essentiellement, c'est que dans la periode I de la culture de Gumelniţa
on rencontre des habitations de grandes dimensions, pourvues d'un tres riche
mobilier et d'un confort qui suppose des connaissances techniques avancees,
tandis que dans la periode II on ne rencontre de nouveau qlle des logements
modestes, surtout des huttes. 11 est possi ble que ce phenomene n'ait pas ete general,
du moins est-ce ainsi qu'il ressort des fouillcs de 1 956-1 957 9• Les niveaux
moyens ( 1 6 -18) de la couche de civilisation de Gumelniţa renferment une pro
portion considerable de cendre, provenant certainement des huttes detruites
par le feu. La cendre a colare en gris tout l'horizon Gumelniţa II. Nous avans
dej a rencontre, en 1 95 1 , un aspect semblable dans la couche moyenne de la civili
sation de Sălcuţa (Sălcuţa II), a la station situee sur la colline de Cornişor. L'aspect
cendreux des niveaux 1 6 -1 8 est nettement different de celui des n iveaux infe
rieurs ( 1 0 -1 1 ), caracterises par une quantite massive de torchis cuit, et aussi de
celui des niveaux 1 9 -2 1 (phase Gumelniţa III), dont la couleur rougeâtre est
due a la presence dans la terre d'une multitude de partkules de torchis cuit. La
position stratigraphique de ces trois derniers niveaux ( 1 9 -2 1 ) est claire et leur
inventaire fournit des donnees concretes pour la connaissance de la periode tar
dive de la civilisation de Gumelniţa. Les restes de planchers sont beaucoup plus
rares a cette epoque ; nous en avans pourtant trouves, provenant de huttes, dans
Ies carres 6 -9 de la section I B/1 957 (pl. I).
A differents endroits de la surface exploree, on a trouve des tessons cera
miques appartenant a la periode finale et de transition de la civilisation de Gumel
niţa (Gumelniţa IV), mais leur apparition etant sporadique, ils ne sauraient con
stituer une couche de culture proprement dite. Ils permettent toutefois d'affirmer
la continuite de !'habitat a Tangîru durant la periode finale et transitionnelle de
la civilisation de Gumelniţa. On a decouvert, de meme, quelques fragments
ceramiques appartenant a la culture de Cernavoda, ou aux cultures de Glina III
et de Tei de l'epoque du bronze. Les materiaux de la premiere epoque du fer
enfin, sans manquer completement, sont plus rares. On a decouvert des tessons
appartenant a la civilisation de Basarabi.
*
8 K. Grundmann, Figiir l i c h e Darst ellungen in der 0 Dans d 'autres stations Gumelniţa, l'horizon
11eolithischen K era m i k Nord- unJ Mittelgriechenlands, moyen (Gumelniţa II) est caracterise par des habita ·
dans Jdl, 68, 1 95 3 , pp. 1 6- 1 7 , fig. 22. li est question, tions de surface confortables et possedant un riche
ici aussi, d' une representation anthropomorphe en inventaire. II suffit de rappeler l'habitation I du teii
terre cuite melangee a une grande quantite de paille, (Gorgana) de Pietrele, district de Giurgiu, dans la
gui se fixait sur le mur. vallee du Danube (D. Berciu, dans « Materiale »,
II, 1 956, p. 506 et suiv. ).
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D . Berciu, Săpăturile d e la Petru Rareş (1933 3.
et 1 935) , dans BMJV, II, 1 937, pp. 1 -30.
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13 CONTR6LE STRATIGRAPHI QUE A TANG ÎRU ET A PETRU RAHEŞ 71
Fig. 6. - Tangîru. 1 (hutte I , niveau I ), tesson ceramique de la phase Boian J ; 2-3 , deux vases de
l a phase Gumelniţa I b (habitation no 2) , 4 (habitation no 1, niveau 1 3 ), vase de la phase Gumelniţa I a .
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72 J J. B E H C l U
mondiale a Vidra, Tangîru, Petru Rareş et Glina. D'autre part cet horizon ote
tout sens a ce que l' on avait nomme la « phase Petru Rareş », que celle,ci flit
attribuee a la civilisation de Gumelniţa, a laquelle elle appartient d'ailleurs en ·.
Fig. 8. - Tangîru. Deux ecuelles peintes au graphite (interieur) de la phase Gumelniţa l b (habitation no 2).
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l :"i C:Ui'iTH6LE STHATI G IUl'll I Q l - J·: _\ TAN G I R U ET _\ l'ETHU llAHEŞ
co urs des sous,phases Gumelniţa I de l' ornementation par excision, arrivee main,
tenant a un extreme degre d' evolution, pour ne pas dire de decadence - terme
qui ne correspond pas a la realite historique - (v. les exemplaires reproduits
ci,contre) ne constitue plus desormais un sujet d'etonnement, ni un argument
valable pour detacher, totalement ou partiellement, l'etape ancienne de la civi,
lisation de Gumelniţa du territoire roumain et bulgare et la rattacher artifi,
ciellement a la derniere periode de la civilisation de Boian. La technique d'orne,
mentation par excision a connu un tres long usage : elle apparaît dans les deux
stations dont il est question ici, se developpant a partir du niveau 1 (Boian I)
et se transformant sans cesse au cours de l' evolution toute entiere des cultures
de Boian et de Gumelniţa 1 7 • De meme la soudaine - paraissait,il - profusion
d'objets artistiques en terre cuite du debut de la culture de Gumelniţa n'est plus
pour nous surprendre : c'est toujours dans l'horizon Boian IV qu'il faut en chercher
la tradition (v. fig. 4/7 -8 ; fig. 5 /1 ) . Une autre trouvaille importante est celle,
faite dans le niveau Boian IV a (niveau 2) de Petru Rareş, d'une idole plate en
os, qui inaugure au point de vue typologique la si riche serie d' objets de cette
categorie constatee dans la civilisation de Gumelniţa. Ainsi clonc, l'art de l'os
de celle,ci avait ete directement precede par celui de la phase finale et de tran,
sition de la civilisation de Boian, de meme que l'art du marbre de cette meme
civilisation de Gumelniţa tire jusqu' a un certain point son origine des idoles
en marbre de la civilisation de Hamangia. Les fouilles de Tangîru ont egalement
permis d'affirmer que les arts plastiques ont ete pratiques par les communautes
creatrices de la civilisation de Boian des la periode Boian I et tout au long de
l' evolution de cette culture (fig. 4 et 5 /1 -2) ; les representations anthropomorphes
de la civilisation de Boian se developpent en etroite liaison avec l'art plastique
de la civilisation de Vin ca - et non pas de Hamangia - ce qui confirme notre
hypothese sur l'existence de deux fonds distincts : un fonds Vinea a caractere
egeo,anatolien, auquel se relie la civilisation de Boian, et un fonds du sud,ouest
de l' Asie Mineure et circummediterraneen, auquel appartient la civilisation de
Hamangia.
11 est evident qu'en etudiant le contenu des niveaux successifs de la civi,
lisation de Boian, on se heurte, des le debut de la phase Boian III, a un phenomene
commun a toutes les civilisations et qui suit apres leur periode de developpe,
ment maximum, aux formes classiques (en l'espece, la phase Boian II). Avec
son etape III, la civilisation de Boian commence un processus de transformation
profonde des formes de la culture materielle, qu'il ne faut pourtant pas consi,
derer comme une phase de transition. Les materiaux decouverts dans les niveaux
de Tangîru et de Petru Rareş qui correspondent a la periode Boian I I I (fig. 3 /1 -4 ),
de meme que ceux de la couche representative de Spanţov, definissent ce que
nous avons nomme la phase avancee de la civilisation de Boian et ne sauraient
etre attribues a une periode de transition, denommee avec approximation « Petru
Rareş » ou encore autrement, d'autant plus qu'apres la decouverte de l'horizon
Boian IV la position stratigraphique de la phase Boian III (aspect Spanţov) est
aussi definitivement fixee. Nous voulons dire par la qu'une partie du materiel
1 7 Voir par ex. Ies egratignures executees sur Ies leurs caracteres et leur genese u ne survivance tardive
fragments Gumelniţa II a ou III c (« Materiale», de la technique classique d'autrefois de l'excision
V, 1 959, p. 1 49, fig_ 6 6 ct 1 0), qui representent par incrustation.
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7-1 I>. B E H C l l i 16
de la soi-disant « phase Petru Rareş », creee par nous en 1 935 et 1 937, doit, a
la suite des derniers controles stratigraphiques, passer dans la phase Boian IV,
le reste entrant dans Ies premieres sous-phases de la periode Gumelniţa I. En
tout cas, des elements Boian III inconnus et par consequent encore non homo
logues a la date ou eurent lieu Ies fouilles de Spanţov et le controle stratigraphique
de 1 956 de Tangîru ne peuvent etre rapportes au phenomene typique de la periode
finale et de transition que si, par generalisation du processus de transformation,
nous admettons que celui-ci s'annonce des la phase Boian III, ainsi d'ailleurs
que le materiei archeologique le prouve clairement (v. par. ex. l'ornementation
par excision et Ies motifs decoratifs de la fig. 3 /1 --4, qui sont revelateurs d'un
de ces moments d'evolution).
En ce qui concerne l'aire d'expansion geographique de l'horizon Boian IV,
(aspect Tangîru) nous avons pu constater qu'elle est tres vaste, embrassant approxi
mativement tout ce qui sera l'aire de la civilisation de Gumelniţa proprement dite
(variante balkano-danubienne). C'est ainsi que nous avons recemment identifi.e au
musee de Slatina des formes typiques de la phase Boian IV, provenant du village
d' lpoteşti, commune de Coteana, district de Slatina, sur la rive gauche de l'Olt.
L'horizon ancien de Gumelniţa, avec ses differents niveaux, a de meme connu une
extension considerable, sur laquelle il n'y a pas lieu d'insister ici. Rappelons toute
fois, a propos des resultats de nos recherches stratigraphiques de Tangîru et
de Petru Rareş, qu' a l'epoque du developpement de la civilisation de Boian la
situation etait toute autre au nord des Balkans, qui entraient dans l'aire d'expan
sion de cette civilisation, et en Bulgarie meridionale, ou la civilisation de Boian
ne s'est pas etendue, n'a pas penetre. Nous ne rencontrons la, par exemple a
Karanovo et a lasatepe (ou il ne s'agit pas d'une civilisation de Boian !) que des
tessons ceramiques a excisions, incrustes d'une pâte blanche ! Tout au plus
l'on retrouve egalement dans le groupe Deve-Bargan. 11 est prouve que c'est par
peut-on parler de la diffusion de certains elements de l'horizon Boian IV, que
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17 CONTROLE STRATI G R A P H I Q U E A. T A NGlRU ET A P ETR U RAREŞ 75
Fig. 9. - Tangiru. 1 -6, tessons ceramiques de la phase Gumelniţa I I ; 7-9, Gumelniţa III.
1 9 Vl. Milojcic, Chronologie der jiingeren Steinzeit European Civilization, ed. IV 1 948, p. 1 2 5 ; l'auteur
,
�f.ittel- und Sudeuropas, Berlin, 1 949, p. 56 et le parle de Vidra, I, II, III en tant que phases, pour la
tableau general. civilisation de Gumelni�a ii adopte notre division
20 Ibidem, Cf. V. Gordon Cbilde, The clawn of en trois pbases.
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76 D. B ERCI IJ 18
avait ete etablie par nous en 1 935 et confi.rmee par les fouilles de Glina. Pourtant
E. Comşa les a recemment no.mmees d'apres le complexe de Giuleşti (Bucarest)
et la couche representative de Vidra. En realite, Boian I, d'apres notre repartition
d'alors comme d'apres celle d'aujourd'hui, couvre aussi ce qui a ete denomme
la phase Giuleşti, tandis que Boian II inclue la phase Vidra, elle,meme determinee,
il y a 20 ans de cela, en tant que seconde etape de la civilisation de Boian.
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Fig. 10. -
Tangîru. I , objet d ' art plastique en terre cuite de la phase Gumelniţa I a ;
2 , de m eme, phase Gumelniţa I b (habitation no 2).
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PI. III. - Tangîru. V:ise·couvercle et vase peint au graphite provenant de l'habitation n° 2, phase
Gumelnip I b.
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19 CONTR6LE STRATI G H APHI QuE ,\ TAJ\ G Î H U ET A PETRU H A R E S 77
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78 D. BE RCilJ 20
concernant la faune de Tangîru ; ce materiel a ete remis pour etude aux specrn
listes 25, en vue de la realisation a la fois d'un tableau d'ensemble de la faune
de l'epoque des civilisations de Boian et de Gumelniţa et d'une connaissance
detaillee, par niveaux, de chacune de ces civilisations.
L'etude du materiel osteologique, apres :fixation prealable par nous de sa
position stratigraphique, a permis d'aboutir a des conclusions importantes tou
chant les especes representees : le rapport entre animaux domestiques et sauvages,
c'est-a-dire entre l'elevage et la chasse, l'intensi:fication de l'elevage des ovides
pendant la civilisation de Gumelniţa, etc.
Pour conclure, nous reproduisons le tableau des concordances entre ni
veaux et civilisations, tel qu'il ressort des fouilles effectuees en 1 956 et en 1 957
a Tangîru et a Petru Rareş.
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Boian a
)) 2 Boian b
)) 3 Boian c
)) 4 Boian li a
)) 5 Boian li b
)) 6 Boian li c
)) 7 Boian III a
)) 8 Boian III b
)) 9 )) Boian III c
)) IO )) 2 Boian IV a
}) li )) ' Boian IV
)) 12 )) 4 Boian IV c
» I1 )) 5 Gume Iniţa a
)) 14 )) 6 Gumelniţa b
)) 15 )) 7 Gume Iniţa c
)) 16 )) 8 Gumelniţa II a
)) 17 )) 9 Gumelni�a li b
)) 18 Gumelniţa II c
)) 19 Gumclniţa lll a
» 20 Gumelniţa III b
» 21 Gumelniţa III c
D. BERCHJ
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7 BOilPOC o KPEMHEBhIX TOilOPAX B MOJI,D,OBE 85
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9 BOilPOC O KPEMHEBhlX TOilOPAX B MOJI,UOBE 87
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11 BOTIPOC O KPEMHEBhlX TOTIOPAX B MOJl,D,OBE 89
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paHOHHOro My3eH, npOl13B0,[\11llW11ll 06cJie,[\OBaH11e MeCTa 11CTOpl1H 11 apxeoJJor11 H , B . nyM11Tpecey OTMeTl1JI, qŢQ
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OTlllJIMcpOBaHHblX TOnopoB , J<aI< , HaIIpMMep , B norpe6eHMHX B J<aMeHHb!X HUIMI<ax B JJ,onxewn1M:
MapM H B Il.HTpa H.HMQe, y1<a3bIBaeT Ha npMHa.r:i:nemHOCTb TaI<Mx opy.r:i:MM: (noJIHOCTbIO OTWJIMcpo
BaHHhIX) I< ,[laHHOH I<YJibType, a He IIOJIHOCTbI-0 OTIIlJIMcpOBaHHbIX TOilOpOB Ta1<oro me TMna - I<
I<aI<OH-TO .r:i:pyroM: . 3.r:i:ecb He06XO,[IMMO yqMTbIBaTb Ha3HaqeHMe noxopOHHOro MHBeHTap.H, Tal< J<aI<
B 3axopoHeHMH I<JlaJIMCb JlMlllb OI<QHqaTeJibHO OT,[leJiaHHbie opy,LIMH, qT06bJ COOTBeTCTBYIOUIMH
MH,[IMBM,[I Mor IIOJib30BaTbCH MMH Ha TOM CBeTe .
TaKoe HBJJem1e ? CJJe.a;yeT yqecrb, qTo 1<a1< a KaJJy, 72 BecbM3 rroKa3aTenbHbI pe3yJJbT3TbI 11ccJJe.a;osaH11H
Tal< H B BaJJH A.a;hIHJ<3 BMecTe c 066HTh111u1 TorropaM11 Hai1.a;eHHbIX rrp11 pacKorrI<ax a Xopo.a;111IJTe Ha TipyTe
BCTpeqaIQTCH H xopowo OTIIJJlllcj:>OB3HHble, HO JJe3BHH 1<peMHeBbJX Torropos (CM . Hortensia Dumitrescu, y1<.
11x c 333y6p11HaM11 . Bo3MO)l{HO, qTo B .a;aHHOM CJJyqae coq . , CTp . 1 57- 1 58) . 3.a;ecb l!MeeTC.f! K3}{ 6hI HJJJll{)
HMeJJHCb H3CTOJJbKO 113HOIIJeHHbie opy.a;m1, qŢ0 HMll CTp3llllH HeCJ<OJlbJ<HX cj:>a3 o6pa60TJ<H 1<peMHeBblX
He MOrJJH y)l{e IIOJlb30B3TbCH . .Una )l;3JlbHeHIIJero TOIIOpOB . KpoMe qaCTl!q){O OTIIJJJllcj:>OB3HHblX I<peM
yrroTpe6JJeHHH 6hlJIO Heo6xo.a;llMO llX BOCCT3HOBl!Tb ; HeBblX TOIIOpOB, B ropO)l;CJ<e 6hIJlll H3H)l;eHbl li TOITOpbl
T3J<Oe BOCCT3HOBJleHHe 33J<JJIOqaJIOCb B rrepepa60TJ<e' Jllllllb 06611Tb1e (no coo6it1eH1110 TaMapbl Mos1IJa, rrp11-
3aJ<aHqllB3IOll\eHC.f! HOBOH IIJJJHcj:>OBJ<OH, qŢQ yseJJ11- cJJaBllleii H3M HeCJ<OJJbl<O p11cyttJ<OB HeOrry6JJllKOB3HHblX
q11sano rrpOq){OCTb li 3cj:>cj:>e1<TllBHOCTb BOCCT3HOBJJeH 31<3eMIIJJ.f!pOB, H3H)l;eHHbJX rrpH p3CJ<OIIK3X B ropo.a;c1<e ;
Horo Torropa. OHll xpaHHTC.f! B K11esc1<0M 11cTopw-1ec1<0M My3ee) .
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92 A. <t>JIOPECKY 14
IT03TOMY HeJlb3H 06paU1aTb BHHMaHHe TOJibl<O J!H illb Ha TeXHHJ<y o6pa60TKH npeA
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XO)J{Aemrn .
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ThIX Tonopax HeJib3H paccMaTpHBaTb o6oco6neHo .
Ta1< , TexHH1<y HX BhIAeJI1<H MO)J{HO 6bIJIO 6h1 cpas
HHTh c TeXHHl<OH, xapa1<TepHOH AJIH 1<peMHeBbIX
Tonopos H3 apeana HeOJIHTHtJec1<HX 1<yJihTYP Cesep
HOH EsponbI 73 .
Pe3IOMHpyH coo6pa)J{eHHH TexHm<O-THno.rro
rHtJec1<oro xapa1<Tepa OTHOCHTeJibHO 1<peMHeBb!X
TOilOpOB B MOJIAOBe, l<OHCTaTHpyeM, npe)J{Ae BCero ,
Hx TecHoe cpOACTBO c 1<yJinTypoă CesepHoro
I1o6y)J{hH Ha BonhIHH H IToAOJIHH . 0TCIOAa me 3TY
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I JIHTHtJec1<Hx 1<yJihTYP , a Ha cesepo-BOCTOJ< - BilJIOTb
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I
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I
Ha OCHOBaHHH co6paHHhIX AO HaCTOHU1ero
I
2.
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I npeACTaBmIIOT co6010 IlOCJieAHIOIO CTaAHl-0 THilO
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HHOrAa, H npHTOM BeCbMa peAKO, nonaAalOTCH H
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1,
3I<3eMnJIHpbI c 6onee HJIH Mettee apxa11qec1<11MH
qepTaMH, HO HX HeJib3H C'IHTaTh, KaK 3TO y1<a3aHO
BbIWe, OTHOCHUIHMHCH !{ KaKOMy-JIH60 6onee paH
HeMy nepHOAY BpeMeHH, tJeM TOT, K KOTOpOMY OTHO-
PHC . 8. - KpeMHeBble ):IOJIOTa. 1 , KaJiy ; 2, Ilsnpa CHTCH Ha116onee tJaCTO BCTpetiaIOI.QHeCH 3I<3eMilJIHpb!
H11m1, norpe6em1e a 1<aMeHHOM 11m1·11<e . c npHMoyroJibHbIM nonepetIHbIM cetJeHHeM . I-ha1< ,
s MoJIAOBe , Ha HhittewHeM 3Tane 11ccJieA0BaH11ă,
ellle He Bb!HBJieHbl 6onee paHHHe THilOJIOrHtJeCI<He cpOpMbI , H3 KOTOpbIX B03HHKJIH BbIWe
OilHCaHHbie THilbI . 11MeHHO 3THM 11 IlOATBep:>KAaeTcH Hawe MHeHne, tJTO nOA06Hb1e OPYAHH
npOHHI<JIH CIOAa, Ha BOCTOI< OT KapnaT, B nepHOA, COOTBeTCTBYIOI.QHii IlOCJieAHeă CTyneHH HX
pa3BHTHH .
KaK )J{e o6 nHCHHTb HaJIHtJHe B MOJIAOBe 3THX opyAHH , HMeI-OlllHX CTOJih npOtJHYIO TpaAHQHIO
cpeAH HeOJIHTHtJeCKHx KYJihTYP CesepHoă EsponhI ?
B CBH3H c 3THM BOilpOCOM MO)J{HO BbIABHttyTb ABe rHilOTe3bl : KpeMHeBb!e TOilOpb! IlOHBHJIHCb
B MOJIAOBe HJIH B pe3yJibTaTe B03MO)J{HbIX Me:>KnJieMeHHblX o6MeHOB , TO eCTb 6bIJIH BBe3eHbI, HJIH
me 6bIJIH H3rOTOBJieHbI B apeane pacnpocTpaHeHHH KapnaTo-.UHenpoBcKoro 3HeOJIHTHtJecI<oro I<OM
nneKca KyKyTeHtt-Tpnnonbe noA npOHHI<UJHM Ha 3TY Tepp11Topmo BJIHHHHeM HeOJIHTHtJeCKHX KYJib-
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15 BOnPOC o KPEMHEBblX TOnOPAX 1:1 MOJl)lOBE !)�
74
•
TYP CesepHoii EsponhI O,uHa1<0 TO 06cTOHTeJI1>CTBO , 4TO no.uaBJIHIOll(ee 6oJiblllHHCTBO MOJI,D,aB
CI<HX I<peMHeBblX TOnopoB C,D,eJiaHO 113 I<peMHeBbIX nopo,D, BepxHero Ilp H,uHeCTp OBhH, TO eCTh, MeCTO
pom,ueHHH, HIDW.D.HlllHXCH BttyTpH apeana KyI<yTeH11-Tp11noni.e , n04TH no;rnocTi.10 11cI<n10qaeT
nepBoe npe.unonomeHHe .
Cne,uoBaTeJihHO, B ,D,8.JlhHeiimeM HaJ11 cne.uyeT ycTaHOBHTh npH4HHhI, scne,D,cTBHe I<OTOphIX
B onpe,D,eJie�: H blH MOMeHT B paiioHe Ha BOCTOI< OT KapnaT Haqa;rn H3rOTOBJIHThCH I<peMHeBbie
TOnOpbI . llcxO,D,HOH ,D,JIH :noro T04I<OH 6y,D,eM C4HTaTb HaxO,D,l<H KpeMHeBbIX TOnopoB B xopomo
yT04HeHHhIX apxeonorn:qecI<HX naMHTHHI<ax : noceneHHHX T11na KyI<yTeHH B 11 ropo,D,cI< 11 norpe-
B
6eHHHX B I<aMeHHhIX Hll{HI<ax .
qTo KacaeTcH noceneHHH THna Ky1<yTeHH B Mo11,D,0Be, TO I<aI< ynoMHHaJIOCh Bb1we, B
HaCTOHll{ee speMH H3BeCTHbl HaXO)J,l<H KpeMHeBbIX TOnopoB Ha CTOHHI<ax .Ilp3ryweHH H KyKyTeHH 75.
A-B 7 8 ,
Pac1<onI<aM11, npo113se,ueHHhIMH B nocne.uy10m11e rO,D,hI, B 3TOM me noceneHHH 6bIJIH scI<phIThI
no sTopoM cnoe ocraTI<H MacTepcI<oii c KepaMHI<OH , cxomeii c MOJI,D,aBcI<oii B KyI<yTeHH
3,D,eCb me 6bIJIO o6HapymeHO MHOro I<peMHeBbIX TOnopoB 79.
Hccne.uyn Haii.ueHHhie B IIon11BaHOBOM-5Ipe I<peMHeBhie 6onee HJIH Mettee rpy6o 066HTb1e
TOnOpbI, HMeIOll(He BH)J, HaCTOHll{HX (< MaI<pOJIHTH4eCI<HX opy,D,HH », T . IlacceI< BbJCI<a3bIBaeT MHeHHe,
•no np0Hcxom.uett11e 11x .uonmHo 6bITh CBH3atto c Tp11noni.cI<HM npo113BO,D,CTBOM . TaI<HM o6pa30M
oHa ycrpaHHeT BhICI<a3aHHhie paHee M . H . Py.D.HHCI<HM 11 B. H . PaB,D,OHHKacoM npe.unonomeHHH o
TOM, 4TO CJiyqaHHO Haii,D,eHHbJe B m:pxHeM IlpH,D,HeCTpOBbe no.uo6HbJe opy,D,HH OTHOCHTCH I< ,D,OI<epa
80 .
:\1H4eCI<OMY HeOJIHTY' T . e . I< I<aMnHHHHCI<OH 3noxe
H a nepBhIH B3rJIH.D. MOmeT no1<a3aThCH , 4TO 11ccne,D,0BaH11H B Ilon11saHOBOM-5Ipe npoTHBo
peqaT BhICI<a3aHHhIM BHaqane coo6pameHHHM o xapa1<Tepe I<peMHeBhIX opy.u11M: B noceneHHHX T11na
KyI<yTeH11-Tp11nOJibe . 0,D,HaI<O, B CBH3H c MHeHHeM COBeTCI<Oro HCCJie,D,OBaTeJIH o 4HCTO TpHilOJihCI<OM
80
HeBbie HaJ<OHeqHIIl<II crpeJI c BOrHyThIM OCHOBaHIIeM crp. 53
11nII c qepew1<0M Ta1<me qym,I:lhI 1<yJILType KyJ<YTeHII- II CJI.
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!H A. cf>JIOPECKY
A
Pacr<on1<aMn , npoH3Be,ueHHbIMH noc;re BOHHbI C. H . Eu6HI<OBbIM B noce;reHHH Tuna )lo1<y-
1<yTeHu-Tpnnonhe B Jly1<e-Bpy6neBeu1<oii, o6Hapy*eHo cpe.un npot.Jero 3Hat.JHTenhHOe t.JHCJIO
KpeMHeBbIX opyAHH. HanOMHHaeM, 'ITO 3Ta CTOHHI<a pacnOJIO)KeHa , 1<a1< H CTOHHI<a IlOJIHBaHOB-51p,
B paiioHe 1<pynHbIX 1<peMHeBbIX 3aJie)Kett B BepxHeM IlpHAHeCTpOBhe. 0AHa1<0, npH HCCJie,UOBaHHH
MHOrO'IHCJieHHbIX 1<peMHeBbIX opyAHH B Jly1<e-Bpy6neBeQ1<0H, BbIHBJIHeTCH , 'ITO OHH COCTOHT
TOJlbl<O H3 pa3JIH'IHOro THna c1<pe61<0B , nnaCTHH H OTll.lenoB ; HaiiAeHHbie Ha 3TOH CTOHHI<e TOilOpbl
cpa60TaHbl HCl<JIIO'IHTeJibHO H3 1<aMHH 81 . Me*AY npO'IHM H B IlOJIHBaHOBOM-51pe 1<peMHeBbie TOilOpbl
A.
He 6bIJIH o6ttapy*eHbI B noceneHnH, pac1<onaHHOM B III ropH30HTe c 1<epaMH1<oii, rIOA06ttoii 1<epa
A)
MH1<e n3 Ky1<yTeHH IloHHTHo, t.JTO OTCyTCTBHe 1<peMHeBbIX TonopoB 1<a1< B Jly1<e-Bpy6neBeu1<oii ,
Ta1< H Ha CTOHHI<e n3 III ropn30HTa (cooTBeTCTBYIOl.llero Ky1<yTeHn B IlonuBaHOBe-51pe He MO)KeT
6bITb npHilHCaHO HeAOCTaTl<Y He06XOAHMOrO CblpbH ' a 06 'hHCHHeTCH xapa1<TepoM caMOro HCl<YCCTBa
A-B)
o6pa6onm r<peMHH , cneuuqmt.Jec1<11M AJIH HOCHTeneii 1<ynhTYPbI Ky1<yTeHu-Tpnnonbe . Cne,uoBa
TeJibHO , HaJIHt.Jne 1<peMHeBbIX TonopOB B ropH30HTe II (coOTBeTCTBYIOll.leM Ky1<yTeHn B
IloJIHBaHOBe-51pe HBJIHeTCH HeO)KHAaHHblM, He HMeIOll.IHM npeueAeHTa B npeAbI.UYl.llH X cpa3ax :noii
I<YJibTYPbl . Tal<HM o6pa30M , 1<peMHeBbie TOIIOpbl IloJIHBaHOBa-.Hpa MO)KHO C'IHTaTb TpHilOJlbCl<HMH
JIHllib IIOCTOJlbl<Y ' IlOCl<OJlhl<Y OHH 6bIJIH cpa60T2!lhl B TpHilOJibCl<OM nocenemm, 'ITO , OAHal<O , He
.uaeT HH!<aI<Oro npaBa Ct.J11TaTb HX npHHaAJie)KaII�HMl1 3HeOJIHTH'leCI<OMY l<OMilJie1<cy B paiiotte Me*AY
KapnaTaMl1 11 )lttenpoM .
Ho HaJIHt.JHe 1<peMHeBbIX Tonopos B ropH30HTe II IloJmBaHOBa-.Hpa, c o,unoii cTopoHbI , 11
B
cnopaAHt.Jec1<oe np11cyTCTB11e IIOA06HbIX opyA11ii B HHBeHTape HeI<OTOpbrX noceneH11ii Tuna Ky1<y
TeHH - c Apyroii, np11 ycJIOBl111 , 'ITO cTpaT11rpacpHt.JeC1<11e Ha6JIIOAeHHH B CBH3H c HX HaXO)K,U('Hl1eM
A-B / B2
COOTBeTCTBYIOT AeHCTBHTeJibHOCTH , 11MeIOT AJIH Hac COBCeM 1rnoe 3Hat.JeHue . 3To MOI'JIO 6bI CJIY)Kl1Tb
AOI<a3aTeJibCTBOM Toro , t.JTO Y*e B cpa3ax I<YJihTYPbI Ky1<yTeHu-Tpunonhe B 3THX noceJie
Hl1HX cpeAl1 1<peM.HeBblX opyAHH Hat.Jl1HaIOT IlOHBJIHTbCH COBepweHHO HOBbie :meMeHTbI , Henpucy
Il�He 3TOMY l<YJihTypHOMY l<OMIIJ1e1<cy . B TO )Ke BpeMH 3TH 3JieMeHTbl HMeIOT 6nH3I<He aHaJIOrl1H B
coceAHHX 1<ynbTypax ceBepHoro 11 ceBepo-socTOt.JHoro apeana KapnaTo-,UHenpoBc1<oro 3Heon11TH
A-B B
t.Jec1<oro !<OMilJ1e1<ca . IlpHt.JeM HX npucyTCTBl1e B 1<y1<yTeHCl<HX noceneHHHX 6onee II03AHHX cpa3
11 coBna,uaeT c noHBJ1eH11eM B paiioHe na BOCTOI< OT KapnaT 'IY*Aoro 3JieMeHTa, cesepo
socTOt.JHoro npoucxo*AeHHH - HeneHTOt.JHOH 1<epaMHI<H - HeyAa•rno Ha3BaHttoro « Ky1<yTeHH C »,
I<OTOpblH xapa1<Tepu3yeTCH 1<epaM111<oii, po,ucTBeHHOH 1<epaMH1<e OAHOro H:l paiiOHOB, rAe ycTaHOBJieHbl
A-B B
aHanor1111 .u;rn on11caHHbIX Bb1we THIIOB 1<peMneBbIX opy,u11ii . Bo3MO)KHO, t.JTO HOBbie THilbI opyAHH B
11HBeHTape He1<0Topbrx noce1reH11ii Tima Ky1<yTeHH 11 B H3BeCTHoii Mepe o6H:mHbI cBOHM
nmrnneHHeM :meMeHTaM Ky1<yTeH11 C, HaJmt.Jue 1<0TopbIX 6brno ycTaHoBnetto He TOJ1b1<0 B o6nacru
1<epaMH1<11 , HO n B ucr<yccTBe 06pa60T1<11 1<peMHH . B noc11eAHeM cnyt.Jae np11Bnet.JeHHe MaTepuanoB
113 IloJIHBaHOBa-51pa , 11:1 1<y1<yTeHCl<l1X noceJieHHH, HaXO.UHll.IHXCH B HenocpeACTBeHHOH 6JIH30CTH
OT I<peMHeBbIX :1a;1e)Kett, B03MO}!{HO, COAeiiCTBOBano 6bI 6onee TO'IHOMy onpeAeneHHIO xapa1<Tepa
BJIHHHl1H npHWeJibQeB . Ho COBepmeHHO HeAOCTaTOt.JHbie CBeAeHl1H' l<OTOpbIMH Mbl pacnonaraeM
B HaCTOHI11ee speMH, He Il03BOJIHIOT HaM 1<aTeroput.Jec1<11 HaCTaHBaTb Ha Ta!<OM npeAilOJIO)KeHHH .
KpoMe TOro , HeI<OTOpble cpa!<Tbl, Ha l<OTOpblX Mbl ocTaHOBHMCH Hl1)Ke , o6H3bIBaIOT Hac I< onpeAe
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Bo speMH pac1<0no1< s noceneHHH T11na fopo,uc1< B Xopo,uuwTH B BepxOBbHX p . IlpyT 6brno
82 .
Haii,ueHO MHOro QeJibIX 11 cppanieHTapHblX I<peMHeBblX TOTIOpOB B pa3JIH'IHbIX CTa,UHHX o6pa60Tl<H
· -- - - - - -- ------
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17 BODPOC O KPEMHEBhlX TODOPAX B MOJI.J:OBE 9o
"" T. C . Ilacce1<. flepuoâuJalJUR . . . , crp . 1 59- HpeMHeBblX TO!Iopax cpaTbHHOBCKOii: KYJibTYPbI CM.
1 60 85 ; E . 11 . Kplil.leBCKliii:, y:i<. col.I . , TpiniAb
li plic. O . A. Kpus1..1osa-rpa1<osa, yK. col.I„ cTp . 30, plic. 8 ;
a<aR KYilbmypa, I , crp . 426 rl plic. 264-266 ; B . Il . Ile A . J . Briusov, D i e Wanderung der ursprunglichen
Tpos , y1<. col.I„ TaM *e, crp . 354-355 li puc. 25-28. Stamme und die Resultate der Archaologie, B
114 T. C . Ilacce1<, flepuoâuJalJUfl . . . , crp. 1 59 ActaArch, XXV, 1 95 4 , puc. 6.,
1 70-1 7 1 . "7 CM . Bbillle crp . 82 li npHMel.laHtte 29.
86 88
TaM )t{e, crp . 1 59 . TaM )t{e, crp . 4 li npHM. 1 4- 1 6 .
66 89
CM . B . B . KponoTKHH, EeilblHelJKUe KYPWHbl u TaM >1<e, cTp. 5 li npliM. 24.
cmoRHKa, B KS, XLVII, plic. 2 1 /6 li 22/ 1 -3 ; T. C . •0 l1HcpopMal..IHH .UaHa Teo.a;opy, npouaso.a;u11ll1ero
Ilacce1<, K Bonpocy o cpeâHeâ11enpo8cKou Ky.1hmype, B pa3Be,I{Hll B 3TOM paii:oHe.
KS, XVI , crp . 35-38, 40-4 1 , 47-5 1 . B Te1<cre 91 CM. I. Nestor, Der Stund der Vorgeschichtsfor
aBTOp He liJIJIIO CTplipyeT KpeMHeBbie TO!IOpbl ll3 3TOH schung in Rumanien, 2 2. BerRGK, 1 933, crp . 70,
KYJILTYPHOH rpyIIIIbl . Ho, He3aBHCHMO OT CXOACTBa IIpH M. 267.
liJlll .a;a)t{e HeKOTOpb!X B03MO)t{Hb!X pacxO>K).\eHllH, 92 o norpe6eHllHX B HaMeHHbIX Hll.{HKax Ha BOJibIHH
liMe:!Oll.{liXCH Me>K.a;y nmaMli 3TOH KYJibTYPHOll rpyIIIIbl li L. Kozlowsky, y1< . col.I „ crp. 93
Ilo.a;oJilili CM. li CJI .
li MOJI.a;a11c1<oii:, IIOAl.lepKliBaeM, 'ITO KpeMHeBbie TOIIOpbl li Ta611 . XXIV-XXV ; Ebert, RL., X, crp . 1 80 li Ta6n .
npe.a;craBJIH:!OT l!acr& cne1..1mpli1<li 3THX KYJibTYP . O 60 ; W. Antoniewicz, y1<. col.I„ crp. 54 li CJI.
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96 A. <t>JIOPECKY 18
B
rpynne ropo;::i;c1<-Y caTo so 95 . B TaKOM cJiyqae cnopa.u;ttqec1<He Haxo;::i;K H 1<peMHeBb1x rnnopos B tte1<0-
A-B)
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HHe ttx so II cJioe (cooTBeTCTBYIOI.QeM Ky1<yTeHH B IloJittBaHOBOM-.Hp e , MO>KHO o6oHCHHTb
HMeHHO Henocpe;::i;cTBeHHOH CBH3bl0 H BJIHHHHeM HOCHTeJieH KYJihTypbl norpe6eHHH B KaMeHHbIX
HI.QH1<ax Ha 1<y1<yTeHc1rne nJieMeHa .
11MelOTCH TaKH<e y1<a3aHHH OTHOCHTeJihHO CBH3H Mem.o;y OT)l;eJibHhlMH Haxo.o;KaMH KpeMHeBblX
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HpOMe THIJOJIOrttqec1<oro Tom.o;ecTsa, oqestt.n;ttoro B no.o;aBJIHIOI.QeM 60JibWHHCTBe cJiyqaes , Heo6xo
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93 CM . , ttanp . , L. Kozlowsky, yn. C04 . , crp. 98 YTOJiil{eHHblM o6yxoM , TaKllie xopowo OTWJillcjloBaH
H CJJ. H Ta6JI .XXVI-XXVII . HbJe. Ha Mecre HaXOAKH 3T11x npeAMeTOB o6ttapy>KeHbl
"� CM . VI. Dumitrescu H coTp . , Hăbă şeşti, crp. 475, TaK>Ke cjlparMeHTbl KepaMl!KH c Cl!JibHOH KOpp03lleH,
llpHM. 87. IlO-Bll,!(l!MOMY, KyKyTeHCKoro nma. 11HcjlOpM3l(HH
96 Ilo pacno;iaraeMbIM HaMH AO Hacromuero Bpe 11 . JI. IloJiesoro ll3 MoJI.l(aBcKoro cjlHJil!aJia AKa
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Haiî:,!(eHO npeKpaCHO OTWJimpoBaHHOe ,!(OJIOTO . BMeCTc A. EcttneHKO.
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1 06 •
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trescu, Les fo uilles d e C/umel niţa, 47) . Ilo MHc CTp . TaHe (c.�1 . I. Andrieşescu, y1c cot.I . , DH.TI . XXYI I I / 1 0,
HHIO M. rieTpecHy-,Ub1M6osuua t.IaCTb H3HeCTH hI X 1 6, 1 7, 20) HJIH D ryMCJlbHlll.IC (CM. VI. Du mi
u ,Uynaiîc1miî paBHHHe 3H3eMrnrnpoB 6hrna cpa6orn 1 1 a crcscu, Fo u i l l es ele Q 1 1mel n i fa , puc. 4413, 7 , 9) .
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98 A. <t>JIOPECKY 20
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1 08 •
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1 09 .
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11 0 •
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111
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1 12
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114
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1 16
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117
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108
CM. Dorin Popescu, La tombe a ocre . , . .
113 T. C. IIacceK, K Bonpocy . . • , crp. 48
pHC. 2 / 1 -2 . H CJI.
109
Cp . VI. Dumitrescu, Cîteva precizări , . . .
114
Danuta Rauhut, y1<. coli„ crp . 77-78 H Ta6JI .
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21 130IlPOC O KPEMHEBhlX TOilOPAX B M O JIAOBE
(Kammkeramik) 1 20 .
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Type rpe6eHtiaTOii 1<epaMn1<11
KpeMHeBbie Tonopb1 113 norpe6eH11ii B KacnMtie n Bh1xsaT11H1.1ax Heco111HeHHO np11Ha.D:Jie)1<aT
1< T11naM c Hp1<0 Bb1pa)f{eHHhIMl1 apxa11qec1<HMH qepTaMH . Ho TO o6cTOHTeJihCTBO, tITO 1<aCI1MtieBc1<ne
31<3eMnJIHpbl HaXOAHT ce6e' c O,UHOH CTOpOHbl ' TecHylO amUIOrHIO c noceJieHHHMH B 0tII<HHe Ha .II.e cHe'
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B MoJIAOBe, a c .npyroii, - np11cyTCTB11e B OAHOM 11 TOM )He norpe6aJibHOM HHBeHTape B Bb1xBaT11H-
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BpeMH, Kor.o:a y)f{e rocnOJJ:CTBOBaJI11 60,'lee pa3Bl1Tbie - c yTo.TimeHHblM o6yxoM 11 c TOHKHM Jie3Bl1eM
1 21 .
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B HeKOTOpblX norpe6eHl1HX , OTHOCH11.111XCH I{ KYJibTYPHhIM KOMnJieKCaM nOHTHHCKHX CTendi:, He
HBJIHeTCH e11.1e 6eccnopHblM AOBOJJ:OM B Il0Jlb3Y OTHCCeHHH TaKl1X norpe6eHHH I{ 6oJiee paHHHM nepno
Aal\1 . Cnopa.i:i;nqecKoe np11cyTCTBHe B norpe6eH11Hx c oxpoii TaKHX opyAHii, HO c TeCHhIMH aHaJio
rHHMH B 6oJiee ceBepHhIX KYJibTypax He03HeoJI11T11tiecKoro xapaKTepa H3 JiecocTenHoii H .i:i;a)f{e JieCHOH
noJIOChI CCCP, c1<opee Bcero JJ:OKa3bIBaeT CBH3b CTenHhIX KOtieBHHKOB c HOCHTeJIHMH Tex )f{e KYJJb
1 22 •
Typ, KOTOpbie npe.o:onpe.ri;eJIHJIH, B H3BeCTHOH Mepe, nOHBJieHHe KpeMHeBbIX TOnopoB H B MOJIJJ:OBe
PaccMOTpeHHbie Bhime cpaKThI no3BOJIHIOT c.o:eJiaTb BhIBO.D:, tITO HattAeHHhIH Ha TeppnTopnn
MOJIJJ:OBbl KOMnJieJ<c KpeMHeBbIX TOIIOpOB OTHOCHTCH I{ nepHOAY ' BepXHHH rpaHHlla KOToporo He
1 23
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Bonpocy e11.1e HeJib:m BhICKa3aThCH onpe.o:eJieHHO . KoHetIHO, cpaKT HaJIHtIHH KpeMHeBhIX Tonopon
n HeKoTOpbIX noceJieHHHX Tnna KyHyTeHH B (KyKyTeHI:1 H .Il.p3ryrueun) , JIH6o rnna KyKyTeHH A-B
(noceJieHHe IlommaHOB-Jlp), 1<a1< 6b1 yKa3bIBaeT Ha cosna.o:eHne HH)f{Heii xpoHOJIOrtttiecKoii rpaHHQhI
cooTBeTCTBy1011.1ero KOMnJieKca c nocJieAHHMH ABYMH cpa3aMH pa3BHTHH KyKyTeHcKOH KYJihTYPhl .
TaKne cpaKThI HeJib3H o6oiiTH MOJitiaHtteM .
m L. Kozlowsky, y H. CO'I . , crp. 7 3 , Ta6,1 . XVII/7-9. Dorin Popescu, La tombe a ocre • • • , crp . 91).
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)He, Ta6Jl. XVI I I / 1 , 3 . TYPhI ropO,LlCI<-YcaTOBO ll MoJl,[lOBe (CM. VI. Dumi·
11 9 CM . , Hanp . , B. M . PayweH6ax, Heo.1umw1ec1wx crescu li coTp . , Hăbăşeşti, crp. 542 ; OH )l{e, Cite1·<1
cmoJ111Ka y o. Ey11bK060, B 51, 17. /neci z,lri . CTp . 930). .Ua)l{e i�JlH
1 2° CM . L . Kozlowsky, y1<. coq „ crp .
KS, XXXII, plic . . . ' ABYX KpeMHe
76 li CJI . BbIX TonopoB ll3 norpe6eHllH LI MapI1yno11bcHoro
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B. M. PayweH6ax . yH. co'I„ cTp. 151, CJl . .\\OrllJlbHl!Ha MO)l{HO 6b!Jl0 6bi HaHTI-1 aHaJlornll
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1 23 Hell3BeCTHO,
KacHM'le . TaK, 1<aca11cb B03MO)l{HOCTll nptt6JIH)l{eHttH moM-EyHhKOBe (CM. A. I. Briusov, yH. CO'I „ plic. 6) .
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1 00 A. <J>.'IOPECKY
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A. <l>JJOPECKY 24
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DIE LOCKENRINGE VON SĂRATA-MONTEORU
UND IHRE TYPOLOGISCHEN UND CHRONOLOGISCHEN
BEZIEHUNGEN *
s . 608ff.
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1 0.1 E. Z .\ 1 1 .\ 1 1 1 .\
von Troja, Koban und .tY1itteleuropa begrenzt wird, sechs Zentren fest, und zwar
Troja, Mykene, Ungarn , Măhren, Băhmen und den Kaukasus, die allmăhlich
in zeitlicher Reihenfolge an cler Gestaltung und Weiterentwicklung unserer
Schmuckstlicke mitwirkten. Auf dieser Grundlage legt H. Schmidt auch vier
Zeitabschnitte fest :
« I. Troja : 3 . Periode cler II. Ansiedlung.
l i . Unetitzer Kultur in Bohmen.
III. Mykenische Schachtgrăber : Ende cler frlihmykenischen Epoche.
IV. Grăberfeld von Koban : Beginn cler Eisenzeit ».
Die Gliederung von H. Schmidt fmdet jedoch keine Stlitze in stratigra
phischen oder chronologischen Beobachtungen und kann deswegen in diesem
Sinne auch nicht verwendet werden.
Im Jahre 1 92 1 folgte die Untersuchung von Josef Schrânil a liber den Ur
sprung cler Bronzekultur in Băhmen, in cler ein Abschnitt des Kapitels liber die
Kultur von U netice (Aunjetitzer Kultur) den Lockenringen gewidmet ist. Die
Beschreibung des Fundmaterials folgt cler Klassifizierung von H. Schmidt, gliedert
nber, auBer den von diesem behandelten Formen, auch den Noppenring ein.
Die Forschunge 11 cler letzten Jahrzehnte in Mesopotamien, im Vorderen
Orient im allgemeinen, sowie im Bereich des ăstlichen Mittelmeeres brachten
neues Material zur Kenntnis cler Geschichte dieser Gehiete und ihrer frlihen
Kulturen. Ebenso sind die Funde im Kaukasus- und im Kubangebiet, insbesondere
die aus cler Gruppe cler Ockergrăber, for clas Studium cler Lockenringe von
besonderem lnteresse. Die im Zusammenhang mit dieser Kategorie von Schmuck
stlicken stehenden Fragen muBten im Lichte cler neuen Funde einer O berprli
fung unterzogen werden. Dennoch brachten selbst neuere Arbeiten, wie etwa
die von V. G. Childe, The Danube in Pre h istory, keinen Fortschritt gegenliber cler
Einteilung H. Schmidts, die bereits seit liber ein halbes _T ahrhundert for die Beur
teilung cler Lockenringe for gliltig gehalten worden war. Die drei obenerwăhn
ten Arbeiten hatten den Nachteil, daR sie nur je eine Kategorie cler Ringe behan
delten, und sich auch nicht auf chronologisch oder kulturell genau bestimmte
Funde stlitzen konnten.
Die zahlreichen Funde, die in neuester Zeit unter glinstigen Bedingungen
in bezug auf Stratigraphie und Kulturzugehărigkeit auf dem Gebiete cler Sowjet
union, cler Rumănischen und cler Ungarischen Volksrepublik, cler Tschecho
slowakischen Republik, cler Volksrepublik Polen, cler Deutschen Demokratischen
Republik und Osterreichs gemacht wurden, ergănzten den H. Schmidt bekannten
Fundbestand mit reichhaltigem, neuem Material und rcchtfertigen den Versuch,
die Frage cler Lockenringe und ihrer Einteilung von neuem aufzugreifen.
ln Zusammenhang damit sind zu erărtern cler Ursprung und die anfăng
liche Verwendung dieser Schmuckstlicke, die Wege auf dem sie in den mittel
europăischen Bereich und insbesondere in clas besprochene Gebiet eindrangen,
ihre Entwicklung wăhrend cler Bronzezeit auf diesem Gebiet und ihr Wert for
die Datierung cler Fundkomplexe, denen sie angehăren.
*
3 Studie o t•zniku k ultury bronzot•J v iec hc.ich, Prag, 1 92 1 ; fi.ir d i e Ya ri:inte B l a , Tursko - Bohmen, siehe
Abb 1 1' 7 ; fo r Abb. 1 Jl 1 :.iehe Abb 1 1 19.
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In cler Fachliteratur wurden diese Schmuckgegenstănde als Ohrringe oder
als Haarreifen aufgefaf3t 4• Die deutschen Archăologen bezeichnen sie als O hrringe,
Lockenri nge oder Hăngespiralen, die englischen als ear,rings und lock,ri ngs. Ihr
russischer Name m1coqHaH rrogBecKa, clas heiBt Schlăfenringe, ist anscheinend von
dem cler ăhnlichen, aber viel spăteren Schmucksti.icken cler Slawen beeinfluBt. In cler
rumănischen Archăologie verwendete V. Pârvan ;; clas rumănische Wort «cîrlionţ»
(rum. Locke) aus Bronze oder Gold, eine for die Form und Verwendung dieser
Schmucksti.icke durchaus zutreffende Bezeichnung. AuBer den beiden bereits
erwăhnten Erklărungen for die Verwendung dieser Schmuckgegenstănde fohrte
ihre zuweilen grof3e Anzahl in ein und demselben Schatz - wie z. B. in Hangos,
puszta, Ţufalău oder Şmig - zu cler Annahme, sie wăren (so wie Sicheln, Arm,
oder Halsbănder) als Zahlungsmittel (Schmuckgeld) 6 oder als Kettenglieder ver,
wendet worden. Diese Ansichten stehen mit cler tatsăchlichen Verwendung als
Schmucksti.icke keineswegs in W iderspruch.
Vor allem auf Grund cler Beobachtungen in den Grăbern von Sărata,
Monteoru, wo sie am Warzenfortsatz oder hinter dem Ohr gefunden wurden,
erscheint uns die Deutung dieser Schmucksti.icke als Haarschmuckringe am wahr,
scheinlichsten. Es ist nicht anzunehmen, daB sie dorthin abgeglitten wăren, da
sie in cler gleichen Stellung sich auch auf cler cler Erde zugekehrten Schădelseite
vorfinden.
In einigen Grăbern von Sărata,Monteoru wurden mehrere (bis zu fonf)
derartige Schmucksti.icke in der Gegend ein und desselben Ohres gefunden. Da
sie verhăltnismăBig groB sind 3,5 cm lang, 0,3 -0,4 cm click - und etwa ein
-
Es ist moglich, daB cler Lockenring anfănglich die Haarlocke selbst nach,
ahmen sollte, um vor oder hinter dem Ohr Locken oder Haarstrăhnen anzudeuten
oder vielleicht nur um sie zu schmucken und clas Anordnen des Haares in einer
t H . Sch midt, a . a . O „ S . 620--6 2 2 . S . I 1 7 ff. und Jas dort angcfohrtc Schri fttu m .
5 Ci etica, 1 926, S. 44 1 . 7G. Kara . D i e S c lw c litgrii bcr 1·011 M:-ikima i . 1 93 0 ,
6 Vgl. B . M i trea, 1 1 J>roblema delie monete a n d l i Tafel XXX.
d e l i a Dacia, in « Dacia », VII- V l l l , 1 9 3 7 - 1 940,
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106 E . ZAHAHL\ 4
Es konnten nicht sămtliche Funde aus dem Vorderen Orient, aus Griechen,
land und auch sonst aus Europa erfaBt werden, teils weil sie uns unzugănglich
blieben, oder nur kurz und unvollstăndig verăffentlicht wurden. Eine umfassende
Klassifi.zierung cler Lockenringe kann hier nur allgemein durchgefi.ihrt werden
und gri.indet sich meistens nur auf typologische Kriterien, ohne daB die Kulturen,
denen die Fundsti.icke angehăren, oder die Entwicklung cler Ringe im Rahmen
cler betreffenden Kulturen jedesmal genau festgelegt werden kănnten. Das gleiche
gilt fi.ir gewisse Angaben i.iber ihre relative Zeitstellung oder fi.ir Einzelheiten
liber Form, GrăBe, Querschnitt und Herstellungsweise. Diese Merkmale sind,
wie aus dem Abschnitt liber die Klassifi.zierung des Fundmaterials in cler Rumăni,
schen Volksrepublik ersichtlich ist, von wesentlicher Bedeutung, ohne die eine
erschăpfende Untersuchung dieser Schmuckgegenstănde nicht durchgefi.ihrt werden
kann. Diese Fragen bleiben auch weiterhin unser Anliegen ; in cler vorliegenden
Arbeit soll lediglich versucht werden, die Grundlage einer allgemeinen Klassifi.,
zierung zu geben, wie sie zur Bearbeitung cler Funde von Sărata,Monteoru
erforderlich ist.
*
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5
�������-
JJlE LOCKEN R l N G E VON SĂHATA-llfONTEOHU 107
Material ist Kupfer, Bronze, Gold, viel seltener Silber. Die Verwendung von
Ringen aus Holz ist uns nur in einem einzigen Fall, aus einem Ockergrab der
Wolgagegend 1 0 bekannt ; ein Ring aus einem schwarzen, wenig widerstands,
făhigen Stoff, vielleicht aus Bitumen, stammt aus einem Grab des Grăberfeldes
2 von Sărata,Monteoru.
*
6
[®··.
- .
' . : :
. �. .
Zum Typus A (Abb. 1 ) gehoren die aus Draht oder bandformigen Metall,
streifen hergestellten, kreisformigen Ringe. Sie kommen in folgenden Varianten vor :
1 . offene Ringe deren Enden sich nicht beti.ihren ;
2. Ringe mit i.ibereinandergreifenden Enden ;
3 . Ringe mit i.ibereinandergreifenden und verbreiterten Enden ;
4. Ringe mit einem zuri.ickgebogenen Ende ;
5 . Ringe aus kahnformig eingebogenem Metallblech, mit i.ibereinandergrei,
fenden Enden 11 ;
6. Ringe aus doppelt gelegtem Draht, mit i.ibereinandergreifenden Enden 1 2 ;
7 . Ringe, deren Platte aus Draht gewunden ist (« Noppenring ») 13•
In cler Geschichte cler Lockenringe ist cler Typus A cler ălteste, da er
in dieser Form bereits im Neolithikum und in cler Zeit cler Ockergrăber erscheint.
to P . Rau, Neue Funde o us Hockergrăbern des de l'âge du bronze dans la region du haut Tobo/,
\Volgadeatschen Q ebiets, in ESA, IV, 1 929, S. 49, inESA, IV, 1 929 S. 1 16ff„ Abb. 1 1 .
Abb. 8, C , D. 12
Fontes Prehistorici Posna n , llI, 1 95 3 , Abb. 27 19.
11 O.
Krivtsov-Gra kov, Une trouvaille d'objets l3 Altschlesien, V, 1 934, S. 1 26, Abb. l a - l b.
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108 E. Z A l l A H IA
Er stellt vielleicht den Ausgangspunkt for die ovale Form des Haarschmuckringes
dar, eine Annahme, die in dem Abschnitt i.iber die in cler Rumănischen
Volksrepublik gemachten Funde weiter ausgefohrt werden soli . Die betrăcht,
liche Zeitdauer, die vom voll entwickelten Neolithikum bis ans Ende cler
Bronzezeit reicht, sowie ihre in den genannten Varianten zum Ausdruck
kommende Entwicklung berechtigen es, diese Kategorie einem besonderen
Der T)'P tts A erscheint seit cler zweiten Hălfte des dritten Jahrtausends
Typus zuzuweisen.
u A . A. Je s se n , /{ xpono.tvmu « Eo.t&uwx Ky6allCKUX A. Tohk, Be111erk 1111g e11 zur Proble111atik der ă!tere11
» in SA, X I I , I 950, S. I 5 7ff.
1 6 G.
Kypw1108 u n d mittleren Bro n z e zeit in d er S iidwestslowakei, in
Bailloud ct P. Mieg de Boofzhei m, Les Kommission fi.ir clas Ă neolithikum und die ăitere
ci1·ilisatio11s 11Jolithi11 1 1 es de la Fra n ce , S. I 1 7 . Ta ici Bron:e:eit, 2 3 - 2 i, 9, Nitra, 1 9 5 8 .
L V I I I ; 5 , 6. 19
WI. Antonie"·ic:, D er i n Swblc· i 11 W.-o/ hy11ie11
A E , 78, 1 95 1 , ! , Taf. X I I I.
16
a 1tfgef1 1 n d e 11e Bro n z eschat � . in ESA, IV, 1 92 9 ,
17 A E , 8 5 , 1 95 8 , Taf. XVI 8-9 . S I J Sff., S. 143, A b b . 2 2 .
10 W. Hoffmann und B. Schmidt, D i e wichtigste11 20 J. Szombathy, Priihistorische F!achgriiber bei
N eu funde des ]ahres 1 954 aus dem Lande Sachsen G emeinleborn in Nie derăsterreich, in R.-G. For
Anhalt, S. 2 1 4ff., in Jahresschrift-Halle, 1 95 5 , 3 9 ; schungen, 3, 1 9 2 9.
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7 DIE LOC K E J\ H I N G E VON S Ă H ATA-MO N T E O H U 1 09
aus Cacova (Rayon Aiud, Region Cluj) sowie drei aus Beba Veche (Rayon
Sînnicolau Mare, Region Timişoara) bekannt.
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1 10 E. ZAHAR!.\
im Norclosten in Polen uncl auf clem Gebiete cler Sowjetunion getragen. Die
Form mit ubereinanclergreifenclen Enclen weist folgencle Unterteilungen auf :
a ) ovaler Ring aus Metallclraht ;
d ) ovaler Ring, bei clem ein Encle zuri.ickgebogen ist (gilt for clie Formen
a uncl b) ;
e ) ovaler Ring, bei clem beicle Enclen zuri.ickgebogen sincl ;
f) ovaler Ring, bei clem ein Encle ocler beicle Enclen mit Spiralscheiben
abschlie13en, wie dies bei den Ringen von M ykene, aus dem Maramureş, aus
M ăhren und in Koban der Fall ist. Von diesen Sti.icken ist der Ring aus M ăhren 25
(Abb. 1 3/1) eigentlich ein kreisformiger Ring, bei dem jedoch ein Encle zuri.ick�
gebogen ist und eine Spiralscheibe bildet. Mit cler hier besprochenen Gruppe
steht claher der Ring lecliglich clurch dieses Element in Verbindung. Bei clen
goldenen Ringen aus Grab I I I in Mykene 26 schlie13en beicle Enclen mit Spiralscheiben
ab. Das Funclstlick aus dem Kaukasus 27 (Abb . 2/6) gehărt zu e ) , da beicle Enclen
zurlickgebogen sind und mit je einer Spiralscheibe abschlie13en. Das im Budapester
Museum 28 befindliche, fundortlose Exemplar (Abb. 1 3 /2) steht mit der Form
f) lecliglich durch die beiden Spiralscheiben in Verbindung, mit denen die
Ringenclen abschlie13en ; im ubrigen gehărt es clem Typus C (mit blattformigen
Enclen) an. Die Ringe aus Sărăsău (Maramures), uncl cler aus Koban sincl trotz ihrer
scheinbaren Ăhnlichkeit mit clen Funclen au� Mykene bedeutend j i.inger als cliese.
2. Die zweite Form des Typus B wircl for gewăhnlich als « herzformig »
bezeichnet. Kennzeichnend ist clie besonclere Breite uncl Dicke cler Enden, die
Kahnform annehmen, sowie der U mstand, da13 diese sich nur nahekommen ocler
berlihren, ohne i.ibereinanderzugreifen. Die Variante ist eine Leitform der Kultur
von Otomani aus W estrumănien ; weitere Sti.icke sind auf dem Gebiete der
Rumănischen Volksrepublik, in Oltenien, in einem Exemplar aus Bălteni 2 9 (Rayon
Slatina, Region Piteşti) und eines aus clem Schatz von Turnu Măgurele bekannt.
Zahlreiche Exemplare dieser Form sind in U ngarn gefunden worden ; sie kamen
in Kulturen zum Vorschein, clie cler von Otomani entsprechen. W eitere Exemplare
sincl auch aus Komar6w 30 (Stanislaw6w) in cler U krainischen SSR bekannt.
Bemerkenswert for cliese Form ist, da13 zahlreiche Exemplare aus Golcl
den neueren Ausgrabungen in der Ungarischen Volksrepublik, wie etwa bei denen
sind und in den Schatzfunden aus Transsilvanien und Ungarn vorkommen. Bei
von T6szeg 31 und in den Grăberfeldern von Megyasz6 und Hernadkak wurden
herzformige Lockenringe in bedeutender Anzahl gefunden.
28 H. Schmidt, a.a.O„ S.
a.a.O., S. 620, Abb. 20. I. B6na, L. Merton, Die Ausgrab1mgen t•on L. Mdrton
6 1 9, Abb. 14a und i n T6sz<!g.
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9 D I E LOC K E N R I N G E VON SĂRATA-lliONTEORU 111
32 AE , XLII, 1 928, S. 203, Abb. 94/4-7 ; vgl. 38 A. Tocik, a.a.O. (Anm. 1 8 ) ; T. g. Movscha
auch die aus Ringen gebildeten Ketten, die von 1'vfeOHble y1<pauteHu11 UJ Kuesa, in KS, 70, 1 95 7, S .
J. Hampei in Bronzk6r, III, S. 1 3 8 , Abb. 26 in AE 94-98. A . Loubal, Starobronzovy hrob 11 Hule (Okr.
1 893, 344 und von A. Moszolics, A C6falvi (Tufalc1u ) Vrabie), in Sbornik Matice Slovenskij , XIII, 4, C ast
aranylet, in Antiquitas Hungarica, III, 1-2, 1 949, historickă, S. 347-3 5 5 , mit l Abb. Inhaltsangabe iq
S. 24, Abb. 8/3 veroffentlicht wurde.n. Sudeta XIV, 1 938, S. 72 ;
33 H. Schmidt, a.a.O„ S. 6 1 7, Abb. 1 1 . 39 H. Seger, Schmuckschilde der fri.ihen Bronze·
34 J. Hampei, Bronzk61-, I, Taf. XLVII, 7 , die zeit, in Altschlesien I, 1 926, S. 76-80, Taf. VIII
Bronzeschatz . . Abb. 1 3 - 1 9.
grol3e Spirale. und Abb. 44.
36 Wl. Antoniewicz, Der in Stublo aufgefundene 40 W. Split, Inventar der Bronzealterfunde aus
„
Schles 1„ig-Holstein, S. 1 8, 61 ( 1 5 a) und Nils A berg,
36 Ebenda, Abb. 20-22.
Chronologie, I I I , S. 8 1 , Abb. 1 72 .
37 Swiatowit, XIX, 1 946- 1 947, Taf. XV, 2 , 4, 6, 7. 4 1 Siehe Anm. 3 8 .
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1 1� E. Z -\ l l .\ 1 1 1 .\ 10
Die bisher in Europa, und im besonderen auf dem Gebiete der Rumăni,
schen Volksrepublik gemachten Funde der Lockenringe sind nicht ălter als die
Zeit cler Ockergrăber. Fur die Entwicklungsgeschichte dieser Schrnuckstucke
erscheint es zweckmăBig, trotz ihrer Seltenheit, auch die verwandten Funde aus
dern Spătneolithikum heranzuziehen, die vielleicht zuerst als Lockenringe verwendet
wurden ; dies ist umso eher anzunehrnen, als ihre Forrn mit den Lockenringen
aus den Ockergrăbern in Verbindung gebracht werden kann. Im Jahre 1 947
wurde bei den Ausgrabungen in Glina 4 2 (bei Bukarest) ein flaches Idol aus
Knochen von dern ublichen Typus cler Gumelniţa,Kultur zusammen mit sechs
Kupferreifen gefunden. Ein Ring steckte noch in einern der vier Lăcher am Kopf
des Idols. Vier Ringe sind aus dickern Draht, zwei aus Kupferstreifen angefertigt ;
alle sind kreisforrnig, ein Ende ist zugespitzt, clas andere zeigt die beim Abschneiden
entstandene Schnittflăche. Bei zwei Ringen greifen die Enden urn mehr als die
Hălfte ihrer Lănge iibereinander. Dieses wichtige Merkmal ist geeignet, die Ringe
mit den in den Ockergrăbern gefundenen Lockenringen in Verbindung zu setzen.
Den beiden Ringen von Glina ăhnliche Stlicke, bei denen die Enden
gleichfalls iibereinander greifen, wurden in den erwăhnten Grăbern \·on Kăkeny,
domb und in Jâszladâny gefunden.
W enn auch die Deutu ng diese r Funde, ob als Ohr, oder als Lockenringe
nicht vollig sicher ist, so weist ihre Seltenheit im Neolithikum und die Tatsache,
da13 bei dem Idol cler Gumelniţa,Kultur aus Glina die sechs Ringe zu beiden
Seiten des Kopfes befestigt waren, schlieBlich auch die Forrn cler Ringe, auf die
Măglichkeit hin, in ihnen vermutungsweise die ăltesten Lockenringe zu � rblic � en,
die wahrscheinlich in die Bronzezeit i.ibernom men wurden und dann eme re1che
Entwicklung durchliefen und eine weite Verbreitung fan_den.
*
T)'pus A (Abb. 4/1-4 ). In den Ocker grăber n auf dem _ Gebiete cler Rum
�,
Typus A m cler Molda u m
nische n Volksrepublik wurden Lockenringe des
u-Dî mbo\'iţ a.
4� Unvero îtentlic ht. Ausgra bungen von M. P.:tresc
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Glăvăneştii,Vechi (Rayon Vlădeni, Region Iaşi), uncl Broşteni (Rayon Iaşi) 43
in Muntenien in Gurbăneşti 44 (Rayon Lehliu, Region Bukarest) uncl bei Ploeşti
Triaj 45, sowie in Oltenien in cler Fundgruppe von Pleniţa 46 (Rayon Pleniţa,
Region Craiova) gefunden. Im allgemeinen hanclelt es sich um Ringe von
geringer GroBe, clie aus Kupfer ocler Silber hergestellt sind. Bei einigen năhern
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Abb. 4.-Typus A, Periode der Ockergrăber : 1 , Broşteni, 2, Pleniţa (2/ 1 ) ; 3, Glăvăneştii-Vechi ( 1 / 1 )
4, Cilnic, ( 1 / 1 ), Monteoru, Stufe I I : 5 , Sărata-Monteoru (Grab 3 ) (2/ 1 ) ; 6, Verbicioara
( 1 / 1 ). Monteoru, Stufe I I I : (Grăberfeld I ) ; 8, Sărata ·Monteoru (Grăberfeld 2, Grab 46) ( 1 / 1 ).
sich clie beiden Enden nur einander, bei anderen greifen sie ubereinander oder
bilden bei manchen sogar zwei Spiralen. Bemerkenswert ist, daB in cler Gruppe
cler Ockergrăber cler Moldau, gewohnlich Kupferringe, in Muntenien hingegen
und im besonderen in Oltenien kleine Silberringe vorkommen.
Die Ockergrăber cler Moldau sind nach den in Glăvăneştii,Vechi 47 gemach,
ten Feststellungen zeitlich nach Cucuteni B anzusetzen.
Fur clie hier untersuchte Entwicklung ist clas bedeutendste Fundstiick
dieser Ockergrăber ein in Glăvăneştii,Vechi (Hilgel 1 , Grab 1 1) gefundener
Lockenring. Er ist aus einem breiten Kupferstreifen hergestellt, cler sich in cler
Mitte leicht verengt und an den Enden etwas verbreitert. Ein weiteres wichtiges
Merkmal ist cler leichte Winkel des Ringes in cler Mitte, eben cler Stelle, wo
43 Săpăturile de pe şantierul Valea Jijiei i n anul 45 Raport asupra activităţii ştiinţifice a Muzeului
1 950, in SCIV, II, 1 , 1 95 1 , S. 64-66 ; M. Petrescu Naţional de Antichităţi în anii 1 942 şi 1 943, 1 944,
Dîmbovita, Dote noi asupra î nmormîntărilor cu ocru s. 29ff.
în Moldova, in SCIV, I I , 1 950, S. 1 10- 1 2 5 , Abb. l /d. 46 Săpăturil e de la Pleniţa, in SCIV, III, 1 952,
44 Unveri:iffentlicht. Ausgrabungen von D. V. s. 163ff.
Rosetti. 47 Siehe Anm. 43.
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11-l E . Z A H .\ R l .\ l ::!
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bei den ovalen H ăngespiralen cler Reif eingekniffen ist. Die bemerkenswerteste
Wandlung, die cler kreisformige Lockenring in seiner Form erfăhrt, ist die
Knickung des Reifes in cler Mitte. Diese fohrt zur Entstehung des ovalen Locken,
ringes und in dieser Gestalt durchlăuft clas Schmuckstlick dann seine weitere
Entwicklung wăhrend cler Bronzezeit. Eine spătere Stufe in cler Entwicklung des
Lockenringes zeigt clas in Cîlnic 48 (Rayon Sebeş, Region Hunedoara) gefundene
Exemplar ; es ist ebenfalls aus einem Kupferband hergestellt und weist am
Krlimmungspunkt eine kleine Einbuchtung auf, die durch Zusammendrlicken des
Metallbandes erreicht wurde und die dem Ring eine eher ovale als runde Form
gibt. So wie bei dem Exemplar von Glăvăneştii,Vechi greifen die Enden des
Ringes libereinander. Nach den librigen Beigaben zu schlief3en, gehorte dieser
Lockenring zu einem Ockergrab, oder allenfalls in die beginnende Bronzezeit.
Aus cler Zeit zwischen den Funden von Glăvănestii,Vechi' und Cîlnic und den
Grăberfeldern von Sărata,Monteoru, liegen keine weiteren Funde vor, mit Aus,
nahme eines Ringes von Dealul Sprenghi und derjenigen von Piatra Frecăţei 49
(Rayon Măcin, Region Galaţi). Die Hăngespirale von Dealul Sprenghi gehărt
zur Schneckenbergkultur aus cler frlihen siebenblirgischen Bronzezeit. Der Ring
(Abb. 1 2 /9) besteht aus vier Windungen aus dickem Golddraht mit rechteckigem
Querschnitt ; die Enden sind flachgehămmert und verbreitert. Seiner Form nach
schlief3t er an die iibliche Gestalt cler in den Ockergrăbern gefundenen Ringe
des Typus A an.
Der zweite Fund, cler ălter sein dlirfte als die Stufe I cler Monteoru,Kultur,
stammt aus Piatra Frecăţei. Er enthălt drei Bronzeringe mit blattartiger Verbreite,
rung (Typus C) und einen kreisformigen Ring mit iibereinandergreifenden Enden
(Typus A), cler aus einem Kupferband hergestellt ist und dem Ring von
Glăvăneştii-Vechi ăhnelt. Diese Stlicke gehărten zu dem Inventar eines Grabes,
clas vorlăufig jedoch noch nicht einer bestimmten Kulturgruppe zugewiesen werden
kann. Ihrer Form und anderen 1v1erkmalen nach, gehoren die Ringe einem frlihen
Abschnitt cler Bronzezeit an, cler vermutlich zwischen cler von den runden
Ringen mit weidenblattformigen Enden vertretenen Phase und dem Grăberfeld
Nr. 2 von Sărata,Monteoru liegt.
Die Funde vom Dealul Sprenghi und Piatra Frecăţei besitzen wegen ihrer
Zeitstellung eine besondere Bedeutung, da die den ersten fonf Entwicklungsstufen
cler Monteoru,Kultur entsprechenden Grăberfelder noch unbekannt sind und
deswegen auch die Ausgangsformen for die drei Lockenringtypen dieser Kultur
noch nicht ermittelt wurden.
� 9 Unverotfendicht.
«sK. Koredt, Elemente rdsăritene î n cîteva de�co· Ausgrabungen von Petre
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IJIE LOCKE N HI :\ < ; E V i l .\ :-;A IL\L\-)IU:\TEUIH: l l fi
------· ------ ------- - -- -- -- -
TYPUS A
TYPUS B
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116 E. ZAHARIA 14
-·
-·
1 2 3
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5
Abb. 5 . - Typus B, Monteoru, Stufe I Grăberfeld 2 : 1 -3 , Variante a. (Grab 28,
-
Grab 2 , Grab 90) ; 4 , Variante b (Grab 28) ; 5, Variante c (Grab 28) ; 6, Variante d
(Grab 88 a) ( 1 / 1 ).
63 Dr. Severeanu, The Gold treasure of the Ostrovul 54 Pulszky Ferencz, in Magyaroszâg Archaeolo
Mare, S. l ff., in « Bucureştii », Revista Muzeului şi giaja, Taf. LXXII I ; D. Popescu, Cercetări arheologice
Pinacotecii Municipiului Bucureşti, 1-2, 1 93 7 ; sowie în Transilvania, in « Materiale » , II, 1 956, S. 208,
Dorin und Valeria Popescu, Asupra tezaurnlui de Abb. 1 2 4 ; K. Horedt, Vorgeschichtliche Beitrăge (Die
aur de la. Ostrovul Mare, in SCIV, VI, 3-4, 1 95 5 , Zeitstel!ung des Schmiegener Qoldfundes), in MBBM,
s . 865ff. XII, 1 947 ; I. Nestor, in RIR, XI-XII, 1 94 1 - 1 94 2,
s. 435.
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15 DIE LOCKENRI 'GE VON SĂRATA-MONTEOR U 117
goldene Lockenringe, die sich im ehem. Museum for Vor- und Frtihgeschichte
in Berlin 55 befanden und aus Rumănien stammen, sowie vermutlich auch die
goldenen Ringe von Ţufalău 56•
In der Stufe Monteoru II (Grăberfeld Nr. 4, Abb. 6) sind die Lockenringe
durch geringere GroBe gekennzeichnet, wobei das Oval gedrungener wird, sowie
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Abb. 6. - Typus B, Monteoru, Stufe II, Grăberfeld 4 : I , Variante a (Grab 48) ; 2 und
3 , Variante b (Grab 1 10 und Grab 5 6) ; 4-4 a , Variante d (Grăberfeld 2, Grab 45) ;
5-8, Variante c (5 aus Grab 1 2 5 ; 6 aus Grab 8 ; 7-8 verschiedentlich in Graber-
feld 4) ; 9, Variante d (Grab 1 10) ; 10, Variante e (Grab 82) ( 1 / 1).
durch eine manchmal betrăchtliche Verdickung der Enden, die bis zur Hălfte
ihrer Lănge oder sogar noch weiter tibereinander greifen. Der Querschnitt des
Drahtes ist verschiedenartig und kann kreisrund, oval, rhombisch, rechteckig
oder dreieckig sein. Die lănglich-ovale Form der Ringe, die meistens etwa in der
Mitte des Ovals eingedrtickt sind, hălt an, ebenso bleiben Ringe mit zurtickge
bogenem Ende und solche von der Form des Buchstaben D in Verwendung.
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118 E. ZAHARIA 16
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l 'i D I E LOCKENRJ N GE V O N SĂRATA-MONTEOHU 119
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120 E. ZAHARIA 18
Moldoveneşti 62, Olpret 63 und Alba Julia 64 erwăhnt werden, sowie die sechs
Ringe, die sich im Nationalmuseum for Alterti.imer 65 in Bukarest hefinden ; in
Ungarn sind sie, auBer in den ălteren Schatzfunden, auch in der Kultur von
Fuzesabony und in den Grăberfeldem \'On Megyasz6 und Hemadkak belegt.
Der Ring mit kahnformigen Enden (und hohler Innenseite) aus der Stufe
Monteoru III ermoglicht die zeitliche Verknupfung aller vorhin erwăhnten Funde.
Diese kann jedoch nur annăhemd und mit dem weiter unten gemachten Vorbehalt
erfolgen, denn for die Beurteilung der Schichtenfolge und Kulturzugehorigkeit
dieser Funde fehlen beinahe alle Hinweise. Die obenerwăhnten Sti.icke aus
Transsilvanien konnen nicht ălter sein als die Stufe Monteoru II, in der die aus
dickem Draht hergestellten Ringe mit kahnformig erweiterten, aber massiven
Enden auftauchen. Die aus Di.innblech angefertigten Ringe mit kahnformig erwei
terten, jedoch innen hohlen Armen hingegen, an die auch die herzformigen
anzukni.ipfen sind, konnen mit der Stufe Monteoru III gleichgestellt werden.
Neuere Grabungen in Transsilvanien, wie etwa die von Pecica, Sîntion, Orko
und anderweits erbrachten den Nachweis, daf3 die Periam-Pecica-Kultur wie auch
die Schneckenberg-, Otomani- und Wietenberg-Kultur mehrere Entwicklungsstufen
aufweisen. Das gleiche konnte auch fi.ir die in Transsilvanien gefundenen Locken
ringe mit kahnformigen Enden gelten, in dem Sinne, daf3 auch diese Ringe eine
lăngere Entwicklung besaBen und die Formen aus Sărata-Monteoru I I I lediglich
einen bestimmten Ausschnitt dieser Entwicklung bezeichnen. Trotzdem weist
F. von Tompa 66 in dem Material, clas er zur Veranschaulichung cler Entwicklungs
stufen cler Bronzezeit in Ungarn veroffentlicht, clas Auftauchen cler Lockenringe
erst nach T6szeg C und D. Die i.ibrigen Gegenstănde, wie die Keramik, ein
Halsreif und cler Anhănger, die auf Seite 33, Abbildung 1 4 und 27 abgebildet
sind, gehoren -auf die Funde von Sărata-Monteoru bezogen - ebenfalls einer
spăten Stufe an und wi.irden den letzten Entwicklungsphasen cler Ringe in Sărata
Monteoru entsprechen. Solange aber clas Fundmaterial nicht auf gesicherte
Fundumstănde und genau bekannte Entwicklungsstufen cler betreffenden Kulturen
bezogen werden kann, ist cler Vorbehalt zu unterstreichen, daB eine sichere chrono-
1 ogische und typologische Einreihung der Lockenringe mit kahnformigen Enden
nicht untemommen werden kann. Es ist nicht angănglich, ihre Einteilung nur auf
typologischen Merkmalen aufzubauen, ohne sie auch mit stratigraphischen Beobach
tungen zu sti.itzen. Nur auf dieser Grundlage wird es moglich sein, die zahlreichen
Funde aus Transsilvanien genauer einzuordnen. Bis dahin kann lediglich ihre
zeitliche Gleichstellung mit den Stufen II und I I I aus Monteoru als gesichert gelten.
Mit cler dritten Stufe endet in Sărata-Monteoru die Entwicklung cler
Lockenringe ; anschlieBend erscheinen diese Ringe in cler Noua-Kultur, mit cler
in Transsilvanien und in cler Moldau die Bronzezeit zu Ende geht. Es ist daher
erforderlich, noch eine Endphase hinzuzufogen, die als :
6 " J. Hampei, a.a.O., I, XLVII, 7 : H. Schmidt, 66 Diese sechs Ringe tragen die lnventarnummern
a.a.O., S. 6 1 7 , Abb. 9 ; D. Popescu, Die friihe 1 2- 1 7 (Gold) und gehi:irten urspri.inglich cler Sam m ·
u n d mittler� flron �ezeit i n Siebenbiirgen, S. 1 33 , lung A l . St. Georges an ; sie wurdcn angekauft und
Abb. 5 8 , 1 . ihr Fundort ist nicht bekannt. Wahrscheinlich sta m ·
sa men sie aus Transsilvanien.
Ders., Cercetări arheologice .
. „ S. 20 1 , Ahh. 1 18/5
66
und S. 202. 25 Jaltre Urgeschichtsforschu11g in Ungarn
64 Ehenda, Abb. 1 20 1 1-8. 1 9 1 2- - 1 936, in 24-25. BerRGK, 1 93 4- 1 93 5 .
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19 D I E LOCKENRINGE VON SĂRATA-MONTEORU 1 21
a
gekennzeichnet. Es stellt eine Spătform
cler zweispiraligen ovalen Ringe dar (da
clas Umbiegen von oben erfolgt), eine
2
Spătform des Typus B l d cler allgemeinen
Klassifikation, wie sie zum Beispiel aus Abb. 8. Typus R, Stufe IV, Kultttr von Noua :-
1 Moreşti ; 2• Truşeşti. •
Pecica 67 und Verbicioara 68 bekannt ist.
Ein zweiter Ring, cler ebenfalls
cler Noua,Kultur angehort, weist die Form eines D auf und ist aus cler Hălfte
einer ovalen Spirale hergestellt. Er wurde in einem Grab des Noua,friedhofes
von Truşeşti 69 gefunden.
TYPUS C
Die dritte Gruppe cler Lockenringe, cler Typus C, bei dem ein Ende blatt,
fărmig umgestaltet ist, kommt in Muntenien in groBer Anzahl als Leitform nur in
Monteoru vor ; ein Exemplar wurde auBerdem in cler si.idlichen Moldau in Cioinagi
(Rayon Bereşti, Region Galaţi) in einem spăten Friedhof cler Monteoru,Kultur
2
�, <I'> lilJ (f, ,
"'' � ., lt/1 � (() "'' "' ((,._. �- {J . ;::.====:::::==�
ta
? efunden � wei�ere .drei Exemplare in cler Dobrudscha in Piatra Frecăţei, sowie einige
m Transs1lvamen m dem Schatzfund von Sărmăşag (Rayon Şimleu, Region Oradea).
Monteoru,Stufe I (Grăberfelcl Nr. 2, Abb. 9).
tX) . ln cler ersten Entwicklungsphase des Typus C , besitzt cler Lockenring
. l anghch,ovale
eme .. Form, clas Blatt weist gleichbleibende Breite auf, mit Ausnahme
68 SCIV, I, 1 95 1 , S.
Abb. 276 a. « Materiale », III, 1 95 7 , S. 2 1 0, Abb. 9.
24 1 .
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122 E. Z A H A HL\ 20
des oberen Teiles, cler dreieckig ist und mit deutlich abgesetzten Dreiecksschenkeln
an den nicht verbreiterten Teil des Ringes anschlief3t. Das nicht verbreiterte
Ende des Ringes hat ovalen Querschnitt. Das Blatt selbst ist mit drei Reihen
getriebener Buckeln verziert (Grăberfeld Nr. 2, Grab 22).
�) Bei cler zweiten Variante setzt clas Blatt nicht am obersten Punkt des
Ringes, an cler Biegungsstelle cler beiden Arme an, sondern ungefăhr in cler Mitte
des einen Schenkels. Diese Variante ist durch ein einziges Exemplar vertreten,
clas gleichfalls in Grab 2 2 zum Vorschein kam. Da clas Blatt hier erst in cler Mitte
des Armes ansetzt, bewahrt diese Form den ălteren Charakter von Typus C cler
Lockenringe und steht mit den in Piatra Frecăţei gefundenen Exemplaren in
engerer Verbindung.
Im Grăberfeld Nr. 2 von Sărata,Monteoru sind Lockenringe mit blattartigem
Ende seltener als solche mit gleichen Enden.
Monteoru,Stufe II (Grăberfeld Nr. 4, Abb. 10). ln dieser Stufe nimmt die
Anzahl cler Ringe mit blattartigcm Ende betrăchtlich zu, wobei diese Schmuck,
sti.icke zwei wesentliche Verănderungen durchmachen : entweder vergroBert sich
cl a s Blatt, oder es verkilmmert und verschwindet fast vollstăndig. Es erscheinen
die ersten Ringe mit gravierter Verzierung. Nach cler Form des Blattes sind zwei
Varianten zu unterscheiden :
CI.. ) Das Blatt nimmt eine bedeutend breitere Form an und verliert
allmăhlich die Schulter, so daf3 es, abgewickelt, als ganzes eine nahezu dreieckige
Form aufweist. Die Blătter sind mit Perlenreihen in Treibarbeit, mit erhabenen
Lăngsrippen (die in Treibarbeit oder durch Verdickung des Metalls erzielt werden)
und mit eingravierten Linien verziert. Bei den Bronzeringen besteht die Verzie,
rung in cler Regel aus einer am Rande entlanglaufenden eingravierten Linie und
aus zwei parallelen Linien in dem Mittelteil des Blattes, zwischen denen sich
getriebene Perlenreihen befinden (Abb. 1 0/4, 4a), oder aus einem am Rande
entlanglaufenden Bande mit zwei parallelen Linien und schrăger Strichelung und
aus zwei Perlenreihen im Mittelteil (Abb. 1 0/5, Sa).
Bis jetzt wurden zwei dieser Variante angehorende goldene Exemplare
aufgefunden, eines davon in Grăberfeld Nr. 2 7 0, Grab 74 (Abb. 10/1 , la). Das
blattartige Ende ist mit fonf erhabenen Rippen verziert, die entgegengesetzt schrăg
gekerbt sind. Am Blattende befi.nden sich zwischen den fonf Rippen vier getrie,
bene Buckel. Auf dem entgegengesetzten Ende des Blattes, clas in den nicht ver,
breiterten Ringteil iibergeht, ist ein Dreieck eingraviert und darunter ein Zick,
zackmuster mit drei Spitzen. Das zweite Exemplar aus Gold wurde in Grab 35
des Grăberfeldes Nr. 4 gefunden (Abb. 10/7). Hier ist clas Blatt sehr breit und mit
vier getriebenen Perlenreihen verziert, zwischen denen erhabene Streifen, eben,
falls in Treibarbeit, liegen. ln cler Mitte des Blattes sind zwei leicht erhabene
Rippen, die eine von auBen nach innen getriebene Reihe von Vertiefungen ein,
s ăumen. Am oberen Ende des Blattes ist ein kleines, gestricheltes Winkelmuster
eingeritzt. Der nicht verbreiterte Ringschenkel weist in cler oberen Biegung einen
rechteckigen, im weiteren Verlauf einen dreieckigen Querschnitt auf, was durch
beidseitiges H ămmern erzielt wurde, wodurch in cler Mitte ein kleiner Kamm
70 In Graberfelcl Nr. 2 befinclen sich auch einige Graber cler folgenclen Stufe, zu cler Grabfelcl Nr. 4
gehort.
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Abb. 1 0. - Typus C, Monteoru, Stufe II, (iriiberfeld 4 : 1 -7, Variante CI. ( I - l a aus
Grăberfeld 2 , Grab 74, ( Gold) (2/ 1 ) ; 2 aus Grăberfeld 4, Grab 107 ; 3 aus Grăberfeld 3,
Grab 6 ; 4-4 a aus Grăberfeld 2 , Grab 62 ; 5-5 a aus Grăberfeld 4, Grab 40 ; 6-6 a
aus Grăberfeld 2, Grab 63 ; 7 aus Grăberfeld 4, Grab 3 5 (Gold) (2/ 1 )) ; Variante �
(8 aus Grab 8 1 ; 9 aus Grab 2 1 ; 1 0 aus Grab 8 8 ; 1 1 aus Grab 3 7 ; alle aus Grăber-
feld 4) ( 1 / 1 ) ; 1 2-12 a, Variante y (Grab 1 2, Grăberfeld 4) ( 1 / 1 ).
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1 24 E. Z A H A R I A 22
wiederhergestellt (I 1 1 ).
71 H. Schliemann, llios, Paris, 1 885, S. 579, Nummer 758, 7 5 9, 763 ; S. 633, Nr. 974.
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23 D J E LOC K E !\ H I '.\ l ; E \i ( ) '.\ :'.\ H ATA - m J :\TEUH 1 ·
Ringen ist clas Blatt oval mit leicht zugespitztem Ende. Der Ring aus Grab 7
(Abb. 1 1 /2) ist mit zwei parallelen am Rand des Blattes entlanglaufenden Linien
verziert, zwischen denen feine Punktreihen und drei Buckel in Treibarbeit ange
bracht sind. Das nicht verbreiterte Ende ist aus im Querschnitt rundem Draht
hergestellt. Der Ring ist verbogen und abgenutzt. Das zweite Exemplar wurde
in Grab 2 2 in vorzi.iglichem Erhaltungszustand gefunden. Die Verzierung besteht
am Rande und in der Mitte des Blattes aus Perlreihen in Treibarbeit. Der nicht
verbreiterte Arm hat rechteckigen Querschnitt (Abb. 1 1 /1 ). .
Durch die ovale Form des Blattes stehen diese beiden Ringe mit blatt
artiger Verbreitung mit dem Ring von Lapithos in Zusammenhang (Abb. 1 2 /4).
Da aber bis noch i.iber das Vorkommen von Lockenringen mit blattartiger Ver
breiterung im Gebiete si.idlich cl er Donau, zwischen Griechenland und der Rumă
nischen Volksrepublik, sowie ostlich des Dneprs 7 2 keine Belege vorliegen, ist
es nicht moglich, liber den Ursprung dieser Form, liber die Richtung ihres Ein
dringens in das rumănische Landesgebiet (aus Osten oder Si.iden), sowie i.i b er
ihre Entwicklung im allgemeinen, irgendwelche Betrachtungen anzustellen ; diese
Fragen konnten nur erortert werden, wenn răumlich und zeitlich weit entfernte
Dinge miteinander verkni.ipft wi.irden.
Wichtig und bezeichnend ist in dieser Hinsicht auch cler Umstand, daB
for die M onteoru-Kultur die Ringe mit verbreitertem Blatt nur in Muntenien
eine Leitform bilden ; in Poiana, in cler si.idlichen Moldau hingegen, wo 28
Grăber freigelegt wurden, die cler Stufe des 4. Friedhofes von Sărata-Mon
teoru entsprechen, fehlt diese Form. Fi.ir eine abschlief3ende Folgerung ist allerdings
die Anzahl von nur 28 Grăbern nicht ausreichend. Es wăre immerhin moglich,
daB dieser Typus cler Lockenringe in den zur Monteoru-Kultur gehorigen Funden
cler Moldau nur sehr selten ist oder dort nur in gewissen Stufen vorkommt.
Der einzige Hinweis dafor wăre cler in dem Grabfeld von Cioinagi-Balin
teşti 7 3 (Abb. 1 1 /4) gefundene Ring. Von diesem Friedhof in cler si.idlichen Moldau
wurden 3 9 Grăber freigelegt, die zur letzten Entwicklungsstufe cler Monteoru
Kultur gehăren. ln Grab 1 5 kam unter dem rechten Schli.isselbein, das gewisser
maBen den Druck des auf cler rechten Seite liegenden Leichnams zu tragen hatte,
ein Lockenring aus Bronze zum Vorschein, mit zwei blattartigen Enden. ln diese
Stellung gelangte er vermutlich mit einer Haarlocke und wurde lăngs seiner verti
kalen Achse zusammengedri.ickt. Wenn man seine ursprlingliche Form wieder,
herstellt, lăBt cler Ring den aus einem schmalen Bronzeband bestehenden, bogen,
formigen oberen Teil erkennen ; die Enden bestehen aus zwei groI3en langen Blăt,
tern, die kahnartig ausgehohlt und an den Răndern und in cler Mitte mit Perlen
in Treibarbeit verziert sind. Ein Merkmal, welches clas Verstăndnis dieses ganz
eigenartigen Exemplars erschwert, ist ein kleiner Stiel, cler an einer Art dreieckiger
Scheibe ansetzt ; von derselben Scheibe gehen auch die wie zwei i.ibereinander
greifende Ringenden umgebogenen Stiele cler beiden Blătter aus. Das Ende des
kleinen dritten Stiels ist abgebrochen und nach cler Art und W eise seiner Biegung
ist es moglich, daB er ein drittes Blatt (Abb. 1 1 /4a) getragen haben konnte. Es
72 In der in Anm. 38 angefohrten Arbeit erwăhnt 73 Raport asupra săpăturilor arheologice din ju deţele
T. G. Movscha das Vorkommen <lerartiger Stticke Covurlui >i Tutova, in SCIV, I, 1 950, S. 65-66.
in Kiew.
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126 E. ZAHARIA 24
wtirde sich demnach um einen Ring des Typus C handeln, bei dem jedoch ein
Ende zurtickgebogen ist ; erzielt wurde dies durch HinzufUgen des dritten Blattes,
nicht etwa am Ende eines cler beiden anderen - welche die tibereinandergrei
fenden Ringenden bilden - sondern am oberen, bogenformigen Teil des Ringes.
Auf diese Art etwa kănnte clas Exemplar von Cioinagi vorlăufig gedeutet werden,
welches tibrigens noch eine Eigenttimlichkeit aufweist. Wegen ihrer GrăBe, Form
und Verzierung mtissen die Enden dieses Exemplars als blattartige Verbreite
rungen angesehen werden ; ihre kahnartige Aushăhlung ist jedoch ungewăhnlich
und erst bei sehr spăten Formen des Typus C cler Lockenringe anzutreffen. Aus
diesem Grunde stellt clas Fundsti.ick von Cioinagi u.E. eine Verschmelzung von
Typus C mit Typus B2 dar, bei cler beide Enden kahnformig umgestaltet sind.
Derart wtirde sich auch clas Vorhandensein cler beiden oder cler drei Blătter erklă
ren, eine Erscheinung die im guten - man wăre versucht zu sagen « klassischen »
Stil - des Typus C ungewăhnlich ist. Im Hinblick auf clas Vorkommen von
drei Brandgrăbern und auf Grund cler Gefa13formen kann cler Friedhof von Cioi
nagi zeitlich an clas Ende cler Monteoru-Kultur datiert werden. Cioinagi weist
zahlreiche Merkmale auf, deren Weiterentwicklung in cler Kultur von Noua erfolgt.
Derart ist die chronologische Zugehărigkeit des erwăhnten Lockenringes zu
Stufe III unserer Einteilung als terminus ante quem non gesichert ; nicht măglich
ist jedoch vorlăufig seine typologische Eingliederung in die aus Sărata-Monteoru
bekannten Lockenringe mit blattartiger Verbreiterung, sorrdern nur eine Verbin
dung mit spăteren Formen, wie etwa denen aus Sărmăşag oder Drslavice.
Eine vierte Entwicklungsstufe des Typus C ist in cler Rumănischen Volks
republik noch nicht belegt. Es ist nicht ausgeschlossen, daB, nach den verki.immerten
Formen des Grăberfeldes Nr. 1 von Monteoru zu urteilen, dieser Typus wăhrend
cler letzten Entwicklungsstufe cler Lockenringe von Sărata-Monteoru gănzlich
verschwunden ist. Bis jetzt kennen wir kein einziges derartiges Sttick in einem
eindeutigen Fundzusammenhang cler Noua-Kultur, die auf die Monteoru-Kultur
folgt und die Bronzezeit in Transsilvanien und in cler Moldau abschlieBt. Diese
sind die vorhandenen Belege, auf die wir uns gegenwărtig sttitzen kănnen. Dennoch
nătigen die beiden goldenen Ringe aus Monteoru {aus Grab 7 und Grab 22 des
Grăberfeldes Nr. 1 ), cl e r Ring mit blattartiger Verbreiterung von Cioinagi, sowie
die Funde von Sărmăşag (Abb. 1 3 /4), Sărăsău (Abb. 1 3 /5) und Drslavice (Abb.
13/3), zu cler Annahme, daB die Lockenringe mit blattartiger Verbreiterung clas
Ende cler Monteoru-Kultur tiberdauert haben und diese Formen, wie auch die
jenigen des Typus B bis zum Ende cler Bronzezeit und noch am Anfang cl e r Hall
stattzeit vorkommen. Fur diese Annahme spricht ein Ring aus dem Verwahrfund
von Drslavice in Băhmen 74, cler in die ausgehende Bronzezeit und an den Anfang
cler Eisenzeit gehort. Es ist ein Lockenring mit vier ovalen, blattartigen Verbrei
terungen, cler den beiden goldenen Ringen aus Monteoru III ăhnelt. Das
Schmucksttick von Drslavice stellt die sehr spate Variante eines Ringes dar, bei
dem beide Enden blattartig verbreitert und umgebogen sind. Ein originelles und
ganz eigenartiges Merkmal, ist als Folge cler vorhergehenden Entwicklung dieser
Ringe und des Einfalls eines Handwerkers die Fi.ihrung des Fadens und die Aus
bildung cler Blătter. Sie erfolgte nicht nach dem bekannten Prinzip cler tiberein-
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25 D I E LOCKE l\ l\I N G E VON S,\ HAT.\-MO;'\T EOHU 127
�fldergreifenden Ringarme, sondern der Draht ist doppelt gelegt, wobei clas
Osenende hakenartig umgebogen wurde und die beiden freien Enden hinterein
ander je zwei Blătter bilden. Die Fadenfohrung ăhnelt hier derjenigen cler Noppen
ringe mit zwei gleichfalls von einem doppelt gelegten Draht ausgehenden Spiral
scheiben, wie etwa bei dem Ring im ehem. Berliner Museum for Vor- und Fri.ih
geschichte 75 aus Bohmen (IV f 1 9 1 5 , c), oder bei dem Exemplar aus dem Ungari
schen Nationalmuseum (Abb. 1 3 /2 ) . Dem Ring von Drslavice ăhnliche Sti.i c ke,
jedoch aus Gold, finden sich im Schatz von Sărmăşag 76 (Abb. 1 3 /4). Sie weisen
gleichfalls vier blattartige Erweiterungen auf, die urspri.inglich wohl auf die gleiche
Art und W eise wie bei dem Exemplar von Drslavice angeordnet waren. Dieses,
ebenso wie die Sărmăşager Exemplare konnen auf Grund ihres Fundzusammen
hanges an den Beginn cler fri.ihen Hallstattzeit gestellt werden, womit cler hier
beschriebene Typus auch verschwindet.
*
Die Untersuchung cler Lockenringe aus Gold und Bronze lăBt auch zahl
reiche Arbeitsverfahren cler ersten Goldschmiede erkennen. Sie verwendeten
einen kleinen AmboB und kannten ein Verfahren, um clas Werksti.ick bis zu
seiner Beendigung festzuhalten ; mit den Fingern war dieses nicht moglich, wegen
cler geringen GroBe cler Schmucksti.icke und wegen des Arbeitsvorganges. Ebenso
waren kleine Meif3el zum Schneiden und Hămmern im Gebrauch, ferner besondere
Punzen fi.ir die Treibarbeit. Erhabene Arbeit wurde durch Bearbeiten cler Metall
platte mit dem Hammer auf weicher Unterlage erzielt. Die erhitzten Sti.icke
wurden durch Hămmern und mit Hilfe von Meif3eln bearbeitet. Auf diese W eise
konnte die gewi.inschte Form und Dicke cler Drăhtc und Metallbleche erzielt
werden (Abb. 1 2 /7 und 8). Es ist sicher, daB besonders die Goldgegenstănde aus
Ble c h, durch Bearbeitung mit dem Hammer, hergestellt wurden ; sogar Golddraht
wurde aus Metallstreifen durch Hămmern erzeugt (Abb. 1 2 /7). Das Werkstack
wurde nicht gegossen sondern l edigl i c h durch Hămmern und mit Hilfe der M eif3el
bearbeitet. Dieses sind die wesentlichsten Beobachtungen bezi.iglich cler Anferti
gung dieser Gegenstănde.
Die Mittelrippen bei einigen Schmucksachen, wie etwa bei dem kleinen
goldenen Ring aus Grab 4 des Grăberfeldes Nr. 4 (Abb, 4/5 ) oder bei dem ein
fachen Ende cler H ăngespirale mit blattartiger Erweiterung aus dem Grab 74
des 2. Friedhofes (Abb. 10/1, la), wurden durch H ămmern und Seitendruck
erzeugt. In dieser Weise wurden auch die fonf erhabenen Leisten des Blattes
angefertigt. Ebenso wurde auch bei cler Bronzespirale aus Grab 88 des Grăber
feldes Nr. 4 verfahren (Abb. 1 0/10). Die fonf erhabenen Rippen des goldenen
Lockenrings mit blattartiger Verbreiterung aus Grab 35, Grabfeld Nr. 4 (Abb.
1 0/7 ) wurde in Treibarbeit durch Bearbeitung mit dem Hammer auf weicher
Unterlage hergestellt. Der goldene Ring mit gleichlangen Enden aus Grab 2 2 , Grăber
feld Nr. 1 (Abb. 7 /5 ) wurde mit dem Meif3el aus Goldblech geschnitten und die
Unebenheiten am Rande nach Abschneiden des Goldblechs wurden durch
H ămmern eingerollt. Auf dieselbe W eise wurden die Sti.icke cler Lănge nach
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128 E. Z A H A R I A 26
gegenstancl in ausgebreiteter Forrn. seine Gestalt uncl Verzierung, hie� auf wur�� er
eingebogen uncl clie kahnartigen Enclen gebildet ; zuerst erhielt cler Schmuck,
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27 DIE LOCKENRINGE VON SĂRATA-l\10NTEORU 129
5
Abb. 1 3 . - 1 , Măh re n ; 2, Museum in Budapest ; 3 , Drslavice ; 4, Sărmăşag ; 5, Sărăsău.
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130 E. ZAHA H I A
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l l! E J .OCKE N R I N 1; E VON SARATA-MO :\ T EO H I .' 181
men, sowie em1ge Merkmale, die auf die Umwandlung des kreisformigen in den
ovalen Ring hindeuten, wie clas Exemplar aus Cîlnic zeigt. ln Rumănien erscheint
cler ovale Ring - und zwar gleich in groBerer Anzahl - erst in cler Bronzezeit,
zur Zeit cler Schachtgrăber von Mykene. Dieser ist bis auf weiteres cler wichtigste
chronologische Anhaltspunkt, cler sich festlegen lăBt. Die Verbindungen cler
Monteoru-Kultur mit cler mykenischen W elt werden gerade in cler Stufe I cler
Lockenringentwicklung von Monteoru sichtbar, stratigraphisch die sechste Stufe
cler bronzezeitlichen Entwicklung daselbst, in cler auch die Lockenringe belegt
sind. Gleichzeitig stellt die Ansa-lunata-Keramik die Verbindung zu Mittel
europa her. Es muB aber darauf hingewiesen werden, daB die Formen cler ovalen
Lockenringe und derjenigen mit blattformiger Verbreiterung anders geartet und
ălter sind als in Mykene ; sie stehen vermutlich mit dem ovalen silbernen Ring
von Zygouries aus Fri.ihhelladisch III, mit den beiden blattartig erweiterten Bron
zeringen aus Shah-Tepe, mit dem blattartig erweiterten goldenen Ring aus Lapithos
und mit den gleichfalls blattartig erweiterten Ringen aus Troja in enger Verbin
dung. Sogar fi.ir die trojanischen Ringe, die in einer besonderen Technik herge
stellt wurden, gibt es in Sărata-Monteoru eine spăte Entsprechung in den Ringen,
deren blattformiger Teil mit Lăngsrippen verziert ist, die entweder in Treibarbeit
oder durch abwechselnde Verdickung und Vertiefung hergestellt wurden. Fi.ir
die Zeitspanne zwischen cler Periode cler Ockergrăber und cler Periode Mon
teoru Ia sind Lockenringe nicht belegt. Dieses wi.irde bedeuten, daB sie erst in
Monteoru Ia erscheinen oder aber, daB die Formen, die dieser Stufe vorangehen,
noch unbekannt sind. Ebenso fehlen Belege for clas Vorkommen dieser Schmuck
gegenstănde im Bereich zwischen Griechenland uncl clen D'onaulănclern. Der
Fund von Piatra Frecăţei und cler Umstancl, daB die cl e n ersten fonf Entwick
lungsstufen cler Kultur von Monteoru entsprechenden Friedhofe noch nicht
gefunden wurden uncl es daher unsicher ist, ob uncl in welcher Form Locken
ringe darin vorkommen, lăBt bis auf weiteres clie Annahme eines aus dem Si.iden
kommenden vormykenischen Einflusses ovaler Ringe als wahrscheinlich erschei
nen. Dieses wi.ircle die Ăhnlichkeit cler Ringe von Monteoru mit denen von Shah
Tepe, Lapithos uncl Zygouries erklăren.
Ein weiteres wichtiges Problem betrifft clen Urspung des Noppenringes,
seine Typologie uncl sein Entstehungsgebiet. ln clem Abschnitt cler den Typus A
cler Lockenringe behanclelt, wurcle auch cler Noppenring als eine Variante
dieses Typus eingeschlossen, da wir ihn von clen kreisformigen Ringen mit um
gebogenen Enclen ocler clenen aus cloppelt gelegtem Draht ableiten. Beziehungen
zwischen cliesen Formen scheinen vorhanden zu sein ; es ist jedoch noch zu unter
suchen, ob cler Noppenring in der Tat aus clem Ring mit umgebogenem Encle
herzuleiten ist. Fi.ir clen Noppenring gibt es im Orient keinerlei Entsprechung,
hingegen erscheint cler Ring mit umgebogenem Ende bereits in Stufe I, uncl der
eigentliche Noppenring von Stufe III an. ln seinen ăltesten Formen, die cler
Stufe Monteoru I vorangehen, ist er im Hortfund von Perediwanie vertreten,
wo er zusammen mit groBen Ringen vorkommt, deren Enclen weidenblattartig
verbreitet sincl. Moglicherweise ahmte cler Noppenring urspri.inglich in cliesen
Fri.ihformen von Perediwanie, clie beri.ihmten « Segelohrringe » von Troja
(Abb. 1 2 /3) nach. Vorlăufig lăBt sich clieser Vorgang noch nicht in seiner Gesamt
heit belegen, cloch wi.ircle er clie obenerwăhnte Hypothese liber die Ableitung cler
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13� E. Z A I J A H I A 30
81
Ec. Dunăreanu-Vulpe, a.a.O., Abb. 1 4 , I . kommen und der Stufe I I I von Monteoru entsprechen.
82
Tompa, a.a.O„ Taf. 33, siehe auch A. Moszolics, Offen bleibt jedoch weiterhin die Frage, ob die
A. C6falvi . , Abb. 8/2a-2b. Erst wăhrend der Druck
. . beiden Varianten des Ringes mit kahnartigen, u ber
legung der vorliegenden Arbeit gelangte mir die Unter· einandergreifenden Enden (massiv oder hohl) in
suchung von A. Moszolics Der Goldfund t•on Ken dem rum iinischen Gebier auch gleichzeitig oder
gyel zur Kenntnis (ActaArch, 9, I 958, S. 2 5 3ff.). nur nacheinander, so wie in Monteoru, verwendec
Gelegentlich ihres Besuches in Bukare�t im Jahre wurden.
1 956, teilten wir der geschătzten Verfasserin die 83 Dorin Popescu, Dcpât de bronze de Apa, in
Hauptergebnisse unserer Studien i.iber die Locken· « Dacia », VII-Vlll, 1 93 7- 1 940, S. I 1 9ff, Taf. III.
ringe von Sărata-Monteoru mit, so daB hier nur 114 AE , XXIV, 1 904, S. 8 5 und 87 ; D. Popescu,
einige kurze Bemerkungen zum Schatz von Kengyel Cercetări arheologice . , S. 207, Abb. 1 2 3 . l , 2 ,
. .
Lockenringe mit kahnartigen, i.ibereinander- und und D. Popescu, Cercetdri arheologice , S. 202,
. . .
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'1 1 u n: J .( IC K E :'\ H I :\ 1 ; r \"( ) :'\ S ,\ l\ A T A - Wl \ T E O IU"
die Lockenringe mit kahnartigem Ende auf die Funde von Monteoru bezogen
werden. Beobachtungen, die den obigen Ergebnissen zu widersprechen und auf
eine spătere Datierung hinzuweisen scheinen, ergeben sich lediglich aus Schatz
funden, wie etwa dem von Oradea 8 7 • Die Zugehărigkeit zu dieser Fundkate
gorie weist ihnen jedoch fi.i r zeitliche Rtickschltisse eine untergeordnete Stellung
gegeniiber klaren stratigraphischen Befunden zu.
Die Datierung der vierten Entwicklungsstufe der Lockenringe ergibt sich
vor allem aus deren Zugehărigkeit zur Noua-Kultur. Siebenbiirgische Funde,
die mit dieser Kultur zusammenhăngen, sind selten. Dennoch gibt es eine geeig
nete Leitform in der Bronze- 68 oder Knochennadel 89 mit vier Buckeln, welche
ftir diese Kultur kennzeichnend ist und die sich im Depot von Iara,de-jos 90
(Rayon Turda, Region Cluj) befi.ndet. So kănnen einige Funde aus Transsilvanien,
die dem Ende der Bronzezeit und dem Anfang der friihen Hallstattzeit angehăren,
mit der Kultur von Noua in Verbindung gesetzt werden.
Die jiingsten bekannten Lockenringe gehăren dem Typus C an ; sie kănnen
zeitlich dieser Anfangsperiode der Hallstattzeit zugewiesen werden. Eine friihere
Datierung lăf3t der Depotfund von Drslavice nicht zu. Ohne andere Anhalts
punkte als nur typologische Beobachtungen zu haben, aber unter Beriicksichti
gung cler tibrigen Gegenstănde aus den betreffenden Schatzfunden, lăBt sich
for die Blattringe von Sărmăşag 9 1 (Rayon Şimlău, Region Oradea) und Veţel 92
(Rayon Ilia, Region Hunedoara), for die Spiralen von Tîrguşor 93 (Rayon Săcueni,
Region Oradea) und Sărăsău 94 (Rayon Satu Mare, Region Baia Mare), sowie
ftir die kreisformige Bronzespirale aus M ăhren 95 ebenfalls deren Zugehărigkeit
zur beginnenden Hallstattzeit annehmen.
Das Aussehen dieser spătesten Formen, mit denen die Schmuckstticke
ihre Entwicklung beschlieBen, kann im Vergleich zu den klassischen, aus Sărata
Monteoru bekannten Exemplaren als « barock » bezeichnet werden und hat sich
weit von der Form der eigentlichen Lockenringe entfernt.
*
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134 E. Z A HARIA 32
EUGENIA ZAHARIA
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EINE KOMASTENSCHALE IN DER SAMMLUNG
« MARIA UND GEORGE SEVEREANU »-BUKAREST
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136 P. ALEXANDHESCU
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sind 1, wurden sie von zahlreichen Forschern zur Bestimmung des Tanzes heran,
gezogen, den die auf den GefăBen dargestellten Gestalten mit solch leiden,
schaftlicher Hingabe ausfohren. Im Hinblick auf H. Schnabels Versuch, in diesem
Tanz den beri..i hmten, zi..igellosen Kordax zu erkennen 2, bestatigt auch Payne : « ln
fact, the dance may be the Kordax, or it may not ; the important thing is that
it tallies with the descriptions of the various primitive Peloponnesian dances of
which we hear, and if we admit that it is an op:;ffj U.� q; o p·nxc)'J x:xl xo pa:xx&aec;,
that is probably as near to a positive identification as we can get 3 ». So kam man
auf den Gedanken, die Herkunft cler Komastentanze auf dem Peloponnes zu
suchen und Szenen dieser Art auf GefaBen aus anderen Kunstzentren als clas
Ergebnis des starken Einflusses anzusehen, den cler Peloponnes i..i ber Korinth auf
samtliche Gebiete der hellenischen W elt ausi..ibte.
D'ie Frage nach cler Herkunft dieses Tanzes konnte nach dem Erscheinen
cler wichtigen Arbeit Paynes im Jahre 1 93 1 , von einer umfassenderen Grundlage
aus beurteilt werden. Die Untersuchung Ernst Buschors 4 schuf die Voraussetzung
for eine neue Deutung. S amtliche Quellen des VIL -VI. Jahrhunderts v.u. Z. die
diesen Gegenstand betreffen, werden von dem gelehrten Mi..in chener Archaologen
erschăpfend untersucht, und dadurch wird cler Fragenkreis einer neuen Betrach,
tungsweise unterzogen. AuBer den auf GefaBen wiedergegebenen Szenen werden
auch andere Kunstwerke wie Statuetten, Reliefs usw. untersucht. Abgesehen von
den Herstellungszentren Mittelgriechenlands werden noch andere, die durch neu,
ere archaologische Untersuchungen eine grăBere Bedeutung erhielten, in den
Kreis seiner Forschungen einbezogen und zwar die Stadte Samos, Chios und
Klazomene im asiatischen Griechenland und diejenigen aus Sizilien und Italien.
Zu dieser betrachtlichen Ausweitung des Untersuchungsgebietes sieht sich Ernst
Buschor veranlaf3t, um die Verbreitung des Komastentanzes umfassend beurteilen
zu kănnen. Er stellt fest, daB cler auf GefaBen in verschiedenen Herstellungszentren
dargestellte, im Grunde sich immer gleichbleibende Komastentanz auch von Per,
sonen ausgefohrt wurde, die sich von den « Dickbauchtanzern » korinthischen
Typus fi..ihlbar unterscheiden.
So gibt es auBer den « Dickbauchtanzern » noch einige andere Typen von
Tanzern, die, unabhangig von korinthischen Einfli..i ssen, auf Grund eigener O ber,
lieferung in verschiedenen Kunstzentren des alten Griechenland entwickelt wurden.
Am klarsten unterscheiden sich cler attische und cler ionische Typus, wie die
Verzierung cler GefaBe von Chios und derjenigen im Fikellura,Stil beweist ; andere
Typen finden sich auf lakonischen, băotischen, klazomenischen, pontischen u.a.
GefaBen. Gesti..itzt auf so verschiedenartiges Material, gelangt cler deutsche Gelehrte
zu cler Feststellung, daB cler Komastentanz, den man in den verschiedenen Stad,
ten cler griechischen W elt verschieden darstellte, nicht nur im Peloponnes getanzt
1 Die Auswertung dieser Texte als Quellen zur 2 Heinz Schnabel, Der Kordax. Archdologische
ldentifizierung des Komastentanzes wurde mit erschop . Studien zur G eschichte eines antiken Tanzes und
fender Griindlichkeit von A. Pickard-Cambridge, zum Ursprung d er griechischen Tragădie, Mtinchen,
Dithyram b, Tragedy and Comedy, Oxford, I '.l 2 2 , 1 9 1 0 , S. 6ff.
S. 2 5 9ff. ,· orgenommen ; aufschlul3reich sind auch 3 H. G. G. Payne, Necrocorinthia, Oxford, 1 93 1 ,
die Bemerkungen von E. Buschor, Satyrtănze und S . 1 2 1 , eine Paraphrase cler Definition des Photius
frii hes Drama, in Sirzb. Bavr. Akad . Miinchen, 1 94 3 , for den peloponnesischen Tan: Mothon.
5 , s. Jff. • E. Buschor, a . a. O.
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Eli\ E KOMASTE:'\SC HALE 13i
wurde. Ă hnliche Tănze hătten sicher auch die Ionier, !taler und Sizilianer
gekannt 5• Fi.ir die noch ungeklărte Frage cler Herkunft dieses Tanzes ist dieses
Ergebnis Ernst Buschors von nicht geringer Bedeutung und fohrt zur O berpri..i ,
fung cler SchluBfolgerungen Paynes sowie anderer Gelehrter in bezug auf den
vornehmlich dorisch,peloponnesischen Charakter des Komastentanzes, cler allem
Anscheine nach doch von einem wesentlich grol3eren Teil cler griechischen W elt
gepflegt wurde.
Im Lichte cler Forschungsergebnisse Buschors soll ein bisher unbekann tes
GefaB einer Bukarester Sammlung vorgelegt werden, clas neue Aufschli..i sse uber
die von dem deutschen Gelehrten vorgeschlagene Klassifi.zierung cler Komasten,
typen gibt.
Es handelt sich um die Henkelschale Nr. 383/1957 aus cler reichen Samm,
lung « Maria und George Severeanu » im « Muzeul de Istorie a Orasului Bucu,
reşti » (Historisches Museum cler Stadt Bukarest). AuBer vorges�hichtlichen
und antiken Gegenstănden enthălt diese bedeutende Sammlung u.a. auch eine
Reihe attischer GefaBe, von denen ein Teil durch den sachkundigen Sammler
und Stifter selbst cler Fachwelt zur Kenntnis vorgelegt wurde 6•
Die Henkelschale (Abb. 1 ) miBt, ohne Henkel, im Durchmesser 0,207 m,
mit Henkeln 0,280 m, die Hohe betrăgt 0,089 m. Die O ffnung ist weit, cler ab,
gesetzte Rand ist kurz und ausladend, die Henkel stehen waagerecht und cler
FuB bildet einen niedrigen Kegelstumpf. Der rotlich,gelbliche, glatte, kompakte
und feinporose Ton zeigt an cler Oberflăche kleine Glimmerpartikel und eine
geringe Beimischung von Kalkstein. Der schwarze Firnis ist mattglănzend und
im Innern cler Schale kompakt ; auf cler AuBenseite ist er ungleichmăf3ig verteilt
und spielt daher an einzelnen Stellen ins Braune und selbst ins Gelbe.
Die Schale ist, abgesehen von einer ungleichmăf3ig breiten ausgesparten
schmalen Randleiste, im Innern vollig mit Firnis uberzogen. Auf cler AuBenseite
trăgt cler Rand keine Verzierung ; oberhalb cler Henkel lăuft ein di.inner Zier,
streifen aus Firnis um clas GefăH, unterhalb jedes Henkels ist als Ornament eine
Lotosknospe mit einer Palmette dari.iber angebracht ; von cler Lotosknospe gehen
nach beiden Seiten in Voluten endende Zierstreifen aus ; im Feld B, rechts, be,
findet sich neben diesem Ornament noch eine Rosette ; vom Fuf3 des GefăBes
gehen einfache, von drei di.innen konzentrischen Linien eingefaBte Strahlen aus.
Die Henkel sind nur an cler AuBenseite mit Firnis i.iberzogen, wăhrend die In,
nenseite und Ansatzstolle, die mit cler eigentlichen Schale in Beri.ihrung kommen ,
unbedeckt sind. Das lnnere des FuHes ist hohl und ohne Firnis ; bloB um die
untere Kante innen lăuft eine feine Linie, wăhrend zwei andere weiter oben in
der Hohlung liegen.
Das Hauptdekor zwischen den beiden Henkeln bildet : A, eine Gruppe
von Komasten, bestehend aus einer mănnlichen Figur mit Bart, in cler Mitte, die
zu beiden Seiten von je einem jungen Mann flankiert wird ; B, eine Gruppe von
Komasten, die sich aus drei jungen M ănnern zusammensetzt. Gesicht, Brust und
Kleidung, ebenso einige Details der Verzierung, Palmette,Lotos, sind von viol,
let,roter Farbe, die in starker, doch sicherer Strichfohrung auf den Firnis gelegt ist.
5 Ebenda, S. 5 Municipiului Bucureşti, 1-2, 1 93 7 S. 27ff. ; ders . ,
6 G. Severeanu, Les skyp hoi collection Dr. Sel!e· Une co11pe attiq11e d e Chachnlion, i n « Demarateion » ,
reanu, in « Bucureşti». Revi�ta Muzeului şi Pinacotecii I , 1 93 5 , S. lff.
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I'. ALEX A \" DR ES!T 4
138
7 Sir John Beazley, cler Jas GefaB Jurch die i:leichen Ansicht ist auch E. Buschor, a.a.O., passim.
Vermittlung von R . M . Cook kennenlernte, ceilt Diese Deutung stieB auch auf Widerspruch (M.
es cler Komastengruppe zu, ohne es jedoch in Pohlenz, Cjriechische Tragiidie, Gottingen, 1 9542,
ei ne Uncerabteilung einzureihen <Beazley, ABV, II, S. 1 1 , cler sich auf eine neue Arbeit von H. Herter,
s. 35). Vom dionysischen Tanz zum komischen Spici. lserholm,
8 Ebenda, S. 27ff. 1 947- uns nicht zugiinglich-bezieht). Wesentlich fo[.
9 A. Greifenhagen, Eine attische schu·arzfigurige gerichtiger erscheint uns Paynes Standpunkt, a.a.O . ,
Gattung, Konigsberg 1 929, Taf. 1 ; Payne, a.a.O. , S . l 1 8ff„ cler sich einer ălteren Hypothese H. Schna
Taf. 5 1 /6 ; G . M.A. Richter and M. J. Milne, Shapes bels, a.a.O„ S . 46ff„ anschlieBt. Payne hebt die
and Names cf Athenian Vases, New York 1 935, Abb. Tatsache hervor, daB diese T ănze (a uch er be:ieht
1 5 2 ; G.M .A. Richter, Cjreek Painti ng, New York sich vornehmlich auf die « Dickbauchtănzer ») nicht
1 944 Tat. 7." l ; J . D. Beazley, Development of Attic in der Weise dargestellt sind, daB ihr iibernatiirlicher
Black- figure, Berkeley, 1 95 1 , Taf. 7, 4 ; CVA, USA, Charakter den bekannten Verfahren cler archaischen
Metropolitan Museum I , Taf. 1 und 3 6 I . Kunst entsprechend zum Ausdruck k iime. Im Gegen
1 0 Adolf Furtwiingler, cler als erster die Aufmerk teil, die verschiedenen Attribute, die &ie cbarakte
samkeit a u f diese komastischen Szenen lenkte und risieren, wurden hinzugefogt ; sie scheinen die Aufgabe
sich vor aliem auf die Dickbauchtăn:er bezog (Annali zu haben, menschliche Wesen darzustellen. Dieser
dell'istituto, 1 8 7 7 , S. 450 apud Payne, Necrocorinthi<.1, Standpunkt wurde neulich durch clas von P. Aman
S. 1 1 8), glaubte in ihnen iibernatiirliche, mytholo dry, M on Piot XL ( 1 944), S. 23ff„ veroffentlichte
gische \X'esen, Naturgenien, Diener des Dionysos prachtvolle korinthische Skyphos aus dem Lou,·re
zu erkenne.l. ln seiner Deutung stellen sie von der hewiesen. Aus den lnschriften, welche die auf
peloponnesischen Mythologie iiberlieferte damo . diesen Gefallen dargestellten « Dickbauchtănzer » be
nische Geister dar, Entsprechungen der ionischen gleiten, geht hervor, daB diese zweifellos Menschen
Silene mit PferdefoBen und -schwiinzen. Seine Ansicht waren ; ihr Tanz, duch die Elemente cler Volksposse
iibernahmen zahlreiche andere Gelehrte ; in cler die er enthălt. bildet den Keim einer Theaterdar
letzten Zeit versuchte Frank Brommer diese Hypo stellung.
these schărfer zu fassen, und identifizierte die korin · 1 1 O ber clas Kostiim cler Dickbauchtănzer neuer
thischen « Dickbauchtănzer » und darnic auch die dings T.B.L. Webster, in Bulletin of the John Ry
iibrigen Komasten mit den von Hesiod Fr. 1 98 lands Library, 36, 1 954, S. 563ff.
erwăhnten Satyren (« Philologus », 1 940, S. 222ff. ; 12 Dickbauchtiinzer werden vorwiegend von dem
vgl. ders. Satyroi, Wiirzburg, 1 9 3 7 , S. 22ff. ) ; der Maler KY aus cler « Komastengruppe » dargestellt.
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1 39
Fig. I . - Schale aus cler Sa mm lung « Maria und George SeYereanu » -· Bukarest.
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140 I' . . \ l . l·: X .\ \ l > H E :' C\ .
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E t :\ E KU�L\ ST E \ SC l l .\ 1 . 1 ·: 1 -1 1
Hăschen bekleidet sind, erscheinen auch auf einigen GefaBen und Scherben im
Klazomene,Stil 21 • Der Typus cler hăschentragenden Tănzer kommt demnach im
dekorativen Repertoire cler Ionier vor. Wahrscheinlich stellt er eine landschaft,
liche Variante dar, deren Verbreitung vorderhand nicht endgultig festgestellt
werden kann, deren charakteristische Merkmale aber in den Szenen auf den in
Chios, Samos oder Klazomene hergestellten GefăBen zum Ausdruck kommen.
Zur genaueren Kenntnis dieser landschaftlichen Variante ist die Tatsache wichtig,
daB nicht nur die Gewandung sich von cler cler Komasten auf dem griechischen
Festland unterscheidet. Nach den Beobachtungen Ernst Buschors tragen die auf den
chiotischen GefaBen dargestellten dionysischen Tănzer stets eine Art spitzzulau,
fende Miltze 22 • Diese charaktedstische Miltze tragen auch die Personen auf den
Scherben cler Fikellura,Amphora, die in Histria 23 entdeckt wurden, ferner die
auf dem olbianischen Askos klazomenischen Stils in cler Ermitage 24 ; und schlieB,
lich erscheint sie auch auf einigen ionischen Terakottastatuetten 2 5 • Diese Ein,
zelheiten kennzeichnen noch genauer die Individualităt und Originalităt des io,
nischen Komastentypus im Vergleich zu dem korinthischen oder attischen. Der
Komastentanz in lonien ist folglich nicht clas Ergebnis eines aus Mittelgriechenland
stammenden Einflusses, sondern wurzelt in einer auf cler einheimischen O berlie,
ferung beruhenden Entwicklung, er ist die spăte zeichnerische W iedergabe ein,
zelner primitiver, alter dionysischer Tănze, mit spezifisch ionischen Kennzeichen.
Es darf nicht wundernehmen, daB dieser Tanz so spăt in dem dekorativen Reper,
toire cler ionischen Maler 26 erscheint. W ie Ernst Buschor zeigte, entspricht dieser
Umstand cler allgemeinen Entwicklung cler ionischen Stile in Asien, wo cler O ber,
gang zur Darstellung des Menschen sich viei spăter vollzog als in andern Gebieten
Griechenlands 2 ; .
Der Komastentypus auf cler Henkelschale cler Sammlung « Maria und
George Severeanu » ist - wie oben gezeigt wurde - ein Unikum cler attischen
Malerei ; er fehlt in allen ălteren archaischen Stilarten des festlăndischen Grie,
chenlands. Ăhnliche Komastentypen dagegen kommen seit dem zweiten Viertel
des VI. Jahrhunderts v.u.Z. in verschiedenen Formen auf archaisch,ionischen
GefaBen vor. Der dionysische Tănzertypus auf cler Henkelschale Severeanu be,
sitzt demnach zahlreiche und bedeutungsvolle Analogien in lonien. W enn er auch
bis auf weiteres den ionischen Komos gegen Ende des ersten Viertels des VI.
Jahrhunderts v.u. Z. in Athen noch nicht belegen kann, so zeigt dieses GefăB
doch in dieser fruhen Epoche einen ionischen EinfluB auf Attika, was for die
Kenntnis des komplexen Ursprungs dieser Szenen auBerordentlich wichtig
sein durfte.
Noch bedeutsamer ist aber, von unserem Gesichtspunkte aus, daB cler
ionische Komastentypus in cler attischen Kunst dieser frilhen Zeit die Tradition
21 z. B. CVA, Oxford, 10, 24 = JHS, LXXI I I , 23 Les vases archaiques d'Histria, Abb. 302-303 ;
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142 P. A L EX ..\ :\ O R E SCl;
des ionischen Komos und seine Unabhăngigkeit von dem festlăndischen korin
thischen oder attischen Komostypus erschlieBt ; das GefăB aus der Sammlung
Severeanu scheint somit eines der ăltesten Belege zu sein, die den dionysischen
grotesken Tanz der lonier darstellen. Die Untersuchung dieses GefăBes erweist
noch einmal, daB die verschiedenen Komastentypen cler archaischen Kunst nicht
immer ein Beweis des peloponnesisch-korinthischen Einflusses sein muB, der sich
an allen Enden der griechischen Welt ausgewirkt hătte. Der zu Anfang des
VI. Jahrhunderts so hăufig in vielen hellenischen Zentren als Ziermotiv auftretende
Komastentypus, bedeutet in Ionien eine geschichtlich-lokale Wirklichkeit, als
Ergebnis einer eigenstăndigen O berlieferung.
PETRE ALEXANDRESCU
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TOMBES THRACES D'EPOQUE ARCHAlQUE
DANS LA NECROPOLE TUMULAIRE D'HISTRIA
l'on a decouvert les traces d'un rituel funeraire complexe, particulierement inte,
ressant, et qui ont permis d'effectuer des observations stratigraphiques rigoureuses
et concluantes. Non seulement leur etude ouvre de riches perspectives a la
connaissance de la necropole tumulaire a l' epoque la plus ancienne de son
existence mais projette en outre une lumiere nouvelle sur l'histoire meme
d'Histria et des populations avoisinantes. C' est pourquoi, bien que les recherches
dans les tumulus archaiques d'Histria doivent se poursuivre pendant la cam,
pagne de fouilles de 1 95 9, nous avons juge necessaire, en attendant la publication
d'un rapport complet et detaille, d'indiquer des a present, dans leurs grandes
lignes, les problemes souleves par les surprenantes decouvertes de l'annee 1 958.
*
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144 P . A L E X A N D R E S C U et V. E FT I M I E 2
point O et un meme angle de 45° (fig. 4). Les fouilles ont ete commencees
dans 4 secteurs non adjacents BOC, DOE, FOQ et HOA, les 4 autres secteurs
.
.
.
.
: : : : .
. . . .
.
.
.
.
. .
.
.
.
.
ici - consistait en l'alternance
.
.
. . ·
. ..
.
. .
. . . . .
. .
.
reguliere, dans un ordre deter,
.
.
.
.
.
.
.
Le premier de ces deux tertres, le tumulus XV II, etait situe sous le secteur
nord,est du tumulus de Belvedere (fig. 5). 11 avait 1 1 m de diametre et 1 m 50 de
2 Yoici le systeme de construction : sur l'empla , destines a recouvrir des tombes, mais remplissaient
cement prevu pour le tumulus, on a d'abord eleve une fonction pour ainsi dire architectonique qui
quelques monticules formes de couches alternees de etait d'etayer l'immense masse de terre du tumulus.
terre brune et d'argile jaune, rappelant, en section, Ces monticules une fois eleves, Ies creux interme
Ies fameux fondements « olbiens ». Ces monticules diaires furent combles selon le meme systeme de
de terre, au nombre de sept, eraient disposes en un couches alternees d'argile et de terre, et l ' on proceda
cercle plus ou moins rarfait, a la peripherie de la ensuite a l'erection du sommet, formant ainsi la masse
.
surface destinee au cumulus. Ils n'etaient point bien consolidee du grand tumulus.
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o
� Terre g1a1se
� Tumulus XVl! et .XIX (llU slec/e .; . n.e.) ...
3m
••·•••• a,;chers
Fig. 2. _ Secnon
· BF des tumulus XVI • XVII, XVI I I et XIX.
F B
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TO M BE S T H RAC E S D ' E PO QUE ARCHAl Q U E 145
hauteur au,dessus du niveau du sol vierge, faisant partie de la categorie des petits
tumulus aplatis. Le systeme de construction en etait fort simple. Autour de
l' espace destine a la tombe, on avait creuse un fosse circulaire de om 60 en pro,
fondeur et d'environ 1 m en largeur, qui delimitait la surface funeraire. Une
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Fig. 4 .
-
partie de la terre enlevee avait ete entassee sur cet espace qui, de ce fait, s' est
trouve sureleve d'au moins om 25 - 0m 30 par rapport au niveau environnant. Au
centre de la plate,forme ainsi constituee, on avait installe le bucher, dont la
zone de combustion, caracterisee par une terre rougie et endurcie, etait de forme
a peu pres circulaire, avec un diametre de 6 m. Le degre de calcination de la terre
a permis de constater que l'intensite de la combustion allait croissant de la peri,
probablement la partie creuse par ou l'on attisait le feu. 11 s'agirait par consequent
pherie au centre, ou le terrain presentait un aspect legerement alveolaire, marquant
d'un bucher en surface qui, selon le rite funeraire decele par ce tumulus, en
aurait egalement constitue la tombe. Nous avons constate en outre que les osse
ments calcines, les cendres, les tisons et le materiel archeologique de ce b-Licher
etaient eparpilles et meles de mottes de terre, formant un conglomerat qui ren,
10 - c. �o
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146 P. A L E X A N D R E SC U et V . E F T I M I E 4
f
2° d'une coupe attique
« Kleinmeister » (type « band
cup ») decoree d'une frise de
taureaux et de lions ;
3° d'un skyp hos corin
thien tardif decore a sa base
seulement ' de traits rayon
nants en « dents de loup » ;
4° d'une renoc hoe ioni
enne d'usage courant ;
5° d'une amphore ionienne ;
6° du rebord d'un · bocal
hallstattien en pâte poreuse,
J 4m
travaille a la main et decore
d'une ceinture alveolee.
E Aucun autre objet n'a ete
Fig. 5.
- Le tumulus XVI I . decouvert sur l' emplacement
du bucher.
Les debris de la coupe « Kleinmeister» permettent de considerer le materiel
ceramique enumere comme datant du troisieme quart du vre siecle av. n.e. au plus tot.
Outre Ies restes du bucher, groupes au centre de la plate-forme, nos
recherches ont encore mis a jour, a la peripherie du tumulus, quelques vestiges
funeraires tout a fait inhabituels. Autour de la plate-forme centrale, sur son bord
et dans le fosse circulaire, gisaient trois s quelettes humains et quatre squelettes
de chevaux non incineres, sans aucun materiei archeologique. La position des
trois squelettes humains etait extremement curieuse. Le squelette n° 1 (fig. 6 a),
sur le bord ouest-nord-ouest de la plate,forme, etait couche sur le flanc gauche,
tourne vers le centre, c'est-a-dire vers le bucher, la tete fortement tendue en
avant, le menton leve, Ies bras tordus en arriere et reunis derriere le dos ; Ies
genoux etaient fortement serres l'un contre l'autre, Ies jambes violemment repli,
ees en arriere et Ies pieds joints. Le second squelette (fig. 6 b) gisait sur le bord
sud,sud-ouest de la surface centrale, dans une position non moins etrange : le
cadavre avait ete accroupi, face au sol, les bras paralleles au corps, Ies avant,bras
replies sous la poitrine et Ies mains jointes pres du cou, les cuisses fortement
repliees, les genoux contre la poitrine et Ies jambes au-dessous des cuisses. Le
troisieme squelette se trouvait sur le bord exterieur du fosse peripherique, vers
le sud-sud-ouest ; malgre son mauvais etat de conservation, on a pu deduire que
sa position se rapprochait de celle du squelette n° 1 . La position de ces trois
squelettes est des plus etranges et differe des pratiques habituelles. Les positions
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. (
50 cm
30
= � ··.t; �\� 10
Pig. 6 .
10*
f : .
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, s squelettes h umams nos l et 2 d u cumulus XVII (en
2a
haut I es photos i n si· w , en bas I es dessins).
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148 P. A L E X A N DRESCU et V. EFTIMIE
OA , OB' et FB (fig. 2, 3 et 5). Nous avons constate que toute la surface funeraire,
stratigraphiques. La structure du tumulus a pu etre etudiee au moyen des sections
a fait que l'une des sections de la fouille, la section FB (fig. 2, 3 et 5 ), tombât direc
re• ou au ne siecle. Mais les precisions stratigraphiques vont plus loin. Le hasard
part la section OB' (fig. 5) tombât sur le squelette de cheval n° 1 . Ce fait a permis d'exa-
tement sur le squelette humain n° 2 et sur le squelette de cheval n° 2, et que d'autre
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7 TOM BES TH HACES D'EPO QU E AllCHAî Q U E 14!)
miner avec la plus grande attention l' etat des dep6ts archeologiques du tumulus
XVII, les rapports entre le bucher, les squelettes exterieurs et le fosse, enfin les
rapports entre tous ces elements et les differentes couches du tumulus. Dans les
trois cas, on a constate que tant les squelettes que les autres restes funeraires se
trouvaient sous ces couches, et qu'il ne pouvait etre nulle part question d'une
intervention ulterieure dans la rnasse du turnulus archaique. Ces constatations
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Bucher
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li'>O P. ALEXANDRESCU cL V. EFTIM I E 8
haut : c'est ainsi que nous avons constate l'existence d'un fosse circulaire peri
pherique profond de om so et large de 1 m a 1 mso, delimitant la surface fune
raire, au fond duquel se trouvait disposee une couche de pierres de dimensions
moyennes de schiste vert. La surface delimitee par le fosse etait surelevee par
I
/
L EGENDE
:
c;::3 Bois carbunise
. · .·.
• ..,,• Tessuns
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9 TOMBES THRACES D'�POQUE ARCHAl QUE 151
oriente selon les quatre points cardinaux. Les poutres carbonisees, assez
grosses par endroits et atteignant jusqu' a 15 cm de diametre, formaient une sorte
de reseau entrecroise. Il est difficile de preciser la hauteur du bucher, mais on
peut supposer que toute la construction ne comprenait pas plus de 3 a 4 rangees
de poutres. Les tisons etaient recouverts d'une couche tres epaisse de cendres
blanc bleuâtre, contenant des vestiges d' os calcines temoignant, comme pour
le tumulus XVII, d'une cremation presque complete du cadavre. Des fragments
d' ossements calcines, provenant
des membres inferieurs, ont ete
decouverts dans les parties
centrale et sud du bucher, indi,
quant peut, etre la position du
corps. La quantite considerable
de cendres a fait envisager la
possibilite que ce bucher ait
servi a l'incineration de plu,
sieurs personnes. Parmi les restes
du bucher, les fouilles ont mis
a jour :
1 ° des fragments incom,
plets d'un vase ferme, proba,
blement une renoc hoe, de style
. '' Pour le genre de stylisation de la tete d'oiseau, New York, 1 928, pi. 24-25 . II ei.iste egalement
les analogies Ies plus proches sont Ies tetes de balda quelques analogies avec le manche d� poignard
quin d'Ulski Aul, dans le Kouban, voir M. Rostov decouvert dans la tombe 1 20 du cimetiere de Szentes
tseff, lranians and Greeks, Oxford, 1 922, pi. X =
Vekerzug, en R. P. Hongroise, cf. ActaArh, V I ,
M. Ebert, Sii dru/3land im Altertum, Leipzig u. Bonn, 1 95 5 , p . 4 et fig. 3 .
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. ')
lO - P. A L E X A N DR ESCU el \ ' . E FTI M I E 10
etait couche la face vers le sol, la tete entierement tournee a droite, le bras
gauche parallele au corps et la main sous le menton, le bras droit eloigne du
corps, le coude replie ; les membres inferieurs avaient une position normale,
en prolongement du corps. Le second squelette etait plus contorsionne encore :
en position ventrale, mais le bassin violemment tordu vers la gauche et les jambes
ramenees en arriere. Les positions des deux cadavres ne trahissent aucun souci
de leur disposition dans la tombe. Au contraire, le
caractere desordonne de ces positions suggere plut6t
qu'ils furent tout simplement jetes dans le fosse, sans
aucune preoccupation de respecter un rite dont le
but etait, de regle, d'assurer la paix a l'âme apres
l'achevement de son existence terrestre. Pres des deux
squelettes, parmi les pierres, se trouvaient les fragments
d'une cenoc hoe attique en miniature, decoree de fi.gures
noires, et, vers leurs pieds, un fragment de jambe
de cheval. Un second fragment de jambe de cheval se
trouvait dans la portion est du fosse.
A u,dessus de la plate,forme centrale qui sup,
portait les restes du bucher, on avait eleve le tumulus,
forme d'une couche unique de terre. Mais, a la dif,
ference du tumulus XVII, cette couche ne recouvrait
pas le fosse peripherique, 'de sorte que celui,ci etait
reste en partie decouvert (voir la section FB, fi.g. 2
et 3) et n'avait ete comble qu'avec le temps. Cette
circonstance souleve le probleme des rapports existant
Fig. J O. - Manche
entre les squelettes humains et les fragments de jambes
de miroir de chevaux trouves dans ce fosse, d'une part, et le
du bucher du cu mulus I
X X. tumulus X IX lui,meme, d'autre part. Bien qu'aucun
des deux squelettes humains ne se soit trouve a l'inci,
dence de la section avec l'horizontale de la fouille et que, par consequent, on n'ait
pas pu preciser leur position sur la verticale stratigraphique, nos observations
en plan horizontal nous autorisent a affi.rmer qu'ils font egalement partie de l'en,
semble funeraire de ce tumulus. Du reste, tout comme pour le tumulus XV II,
il importe de souligner ici encore que la masse tout entiere du tumulus XIX
etait recouverte par le revetement protecteur du tertre funeraire romain et, de
ce fait, a l'abri de toute intervention posterieure a la construction de ce tertre.
D'autre part, nous avons constate que les deux squelettes humains etaient
en partie rccouverts des pierres tapissant le fond du fosse peripherique. Rap,
pelons enfin que pres de ces squelettes les fouilles ont rnis a jour, tout
cornme dans le tumulus XVII, des tessons ceramiques contemporains du
materiei du bucher. Ces constatations nous obligent de faire un rapprochement
entre les restes funeraires du centre du tumulus et ceux decouverts dans
le fosse peripherique ; il faut les considerer, dans leur totalite, comme con,
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11 TO.\ I B F. S T l lH ACES l l' E P O Q U E A R l. H A Y Q U F. 153
et XIX et les observations auxquelles elles ont donne lieu ont ramene sur le premier
plan Ies problemes qu'avaient souleves, une annee auparavant, au cours des
fouilles de 1 957, les decouvertes faites dans le tumulus XII 5• Comparee aux
0 « Materiale », VI, 1 95 9, pp. 2 8 9- 2 9 9 .
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154 P. ALEXAN D R E SC U ct \". E F TI M I E 12
deux complexes dont il a ete question plus haut, la situation du tumulus XII,
qui a produit tant de perplexite lors de sa decouverte, acquiert aujourd'hui
une signification nouvelle.
Le tumulus XII etait situe dans la partie est de la necropole tumulaire
style, par D. M. Pippidi, Les Jouil!es d' Istros, dans fair partie du groupe Louvre F 3 1 4 , sa facture rappe
BCH, LXXX l l , 1 95 8 , p . 3 4 8 , fig. 1 8 ; cf. « Materiale », lant celle du peintre d ' Achelotis.
VI, 1 959, p. 2 9 2 , fig. 1 3 . 2 .
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L E GENDE DES SEC T/ONS
- Terre vegetale
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m sol vierge
• • • • Fragments ceramiques
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13 TOM B E S TH RACES D ' E PO Q U E AHCHAîQUE 155
de quadrige auxquels assiste une victoire ailee ; le col et le rebord du vase man,
quent ; ces fragments ne portent aucune trace de feu ;
3° les fragments presque complets d'un vase globulaire en forme de
cruche 8 ;
4° des fragments incomplets d'un alabastron, probablement en verre,
completement degrade par le feu ;
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156
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16 TOMBES THRACES D'EPO QUE ARCHAr QUE 167
Du meme cote que les fragments de la coupe attique, c' est,a,dire dans
le secteur nord de la surface occupee par le tumulus, on a decouvert deux
sepultures collectives d'un caractere tout a fait inaccoutume, dont l'explication
nous avait semble presque impossible sur le moment. Il s'agit des restes d 'un
nombre considerable de squelettes humains, meles a des fragments de squelettes
de chevaux, groupes en deux ensembles distincts et recouverts l'un et l'autre par
la seconde couche de terre du
tumulus. Les squelettes humains
et les squelettes de chevaux
etaient entasses les uns sur les
autres, dans un desordre total,
offrant un tableau macabre par,
ticulierement impressionnant
(fig. 1 5 et 1 6). Les deux ensem,
bles contenaient en tout 35 sque,
lettes humains, 50 jambes et
portions de jambes de chevaux,
1 1 crânes et 6 thorax de
chevatix. L' enregistrement et
l' etude de ces sepultures col,
lectives ont constitue une diffi ,
culte des plus serieuses, etant
donne que les cadavres humains
et ceux, demembres, des che�
vaux avaient ete entasses les Fig. 16. - Tombe collective l I du tumulus XII.
uns sur les autres dans un
espace restreint. Le degagement a la spatule, le dessin minutieux et la photo,
graphie de ces tombes, l'identification de chaque squelette exigerent plus d'un
mois et demi de labeur continu. Les squelettes humains et de chevaux ont ete
f
dessines a une petite echelle, dans l' ordre inverse c e leur deposition dans la
tombe. Pour la clarte des planches, nous avons divise les deux tombes collec,
tives, de haut en bas, en un certain nombre de plans horizontaux (5 pour
la tombe n ° I, qui ont ete reproduits dans les fig. 1 7 A E ) Ces operations - .
16
Cf. dans la presente revue l'article du dr. Dardu naires sur les squelettes 1wmains des to111bes thraccs
Nicolăescu-Plopşor, Donnees anthropologiques prelimi · d'Histriu, p. 1 6 5 .
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15R P . .\LEXA :\ ORES<T el V. EFTDl l E ( Îl
que, sur les 25 squelettes humains ayant pu etre etudies, 1 2 appartenaient a des
hommes, 2 a des femmes et 8 a des individus dont le sexe n'a pas pu etre determine ;
d'autre part, sur un total de 29 squelettes analyses, 3 appartenaient a des enfants
de 1 1 a 14 ans, 1 a un adolescent de 1 7 - 1 8 ans, 6 a des adultes de 20 a 30 ans,
12 a des individus dans leur premiere maturite (30 a 40 ans), 6 a des individus
dans leur seconde maturite (4C-50 ans) et 2 a des \'ieillards de 50 a 60 ans ;
- dans la tombe collective n° II, on a decom·ert i..., lusieurs fragments de la
coupe « Kleinmeister >�.
Nous devons reconnaître qu'en 1 957 l' interpretation de cette etrange
decouverte nous avait paru fort embarrassante. C' est ainsi que, faute d' elements
internes permettant de les dater, l' explication des deux tombes dependait uni
quement de la position qu' elles occupaient dans l' ensemble des autres
decouvertes funeraires du tumulus XII. Etant donne la grande nouveaute de
la decouverte il fallait etablir a l'aide d'observations stratigraphiques rigou
reuses si les deux tombes collectives etaient contemporaines avec le bucher
central, ou si elle faisaient partie d'une fosse, creusee dans le tumulus a une epoque
de beaucoup posterieure. Les observations Ies plus utiles a cet egard nous ont ete
fournies par la section BD qui, conformement au plan de fouille en croix, tra
versait le tumulus dans la direction nord-ouest -sud-est et coupait par le milieu
tant la zone du bucher et la surface occupee par les fragments de la coupe « Klein
meister », que la tombe collective n ° I (fig. 1 2). Les innombrables regrattages
operes sur Ies deux parois du profil nous ont permis de constater que la seconde
couche du tumulus recouvrait entierement la tombe n° I ; d'autre part nous n'avons
nulle part trouve le contour, ni meme les traces d'une fosse qui aurait interrompu
la couche de terre du tumulus au-dessus de la tombe en question. Toutefois cette
constatation ne nous a pas semble concluante et cela a juste titre, etant donne
qu'il etait possible - la pratique l'a souvent verifie - qu'une fosse creusee dans
une couche de terre et de gravier et comblee ensuite par cette meme terre ne
soit pas toujours visible en section. C'est pourquoi les autres observations faites
pendant les fouilles, qui paraissaient indiquer une meme date pour les tombes
collectives et pour le bucher, ne nous ont point semble suffisantes pour eliminer
defi.nitivement l'hypothese d'une intervention secondaire tardive 18•
Les problemes souleves par les decouvertes de 1 957 dans le tumulus XII
seraient restes longtemps dans cette phase d'incertitude, sans l' intervention du
hasard qui, a la fin de la campagne de 1 958, nous fît tomber sur les deux
tumulus archai:ques decrits plus haut. Aussi pouvons-nous a l'heure actuelle, en
considerant comme certaines les donnees stratigraphiques des tumulus XVII
et XIX, tenter une comparaison sous le rapport exclusif des elements de rite
16
V. la reproduction de l'une des boucles d'oreilles la couchc de terre, constituant le second revetement du
dans « Materiale », V I , 1 95 9 , p. 2 94 , fig. 1 6. tumulus, �isait d'une maniere continue, sans aucun
17 Dr. Dardu Nicolăescu-Plopşor, op. cit„ p. 1 65 .
18 « Materiale » , VI, 1 95 9 , p . 2 98-299. De l a fig. I I ,
derangement, sur la tombe collective I. Toutefois,
au cours des fouilles, nous avons fait certaines reserves
p . 290, « Materiale », VI, on peut se rendre compte que sur certe constatation.
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17 TOMBES THnACES D'EPO Q L" E ARCHAlQUE lfJ9
funeraire, entre ces deux derniers tumulus et le tumulus XII. Leurs traits communs
sont Ies suivants :
- la pratique de l'incineration sur un hucher de surface, constituant en
meme temps la tombe du tumulus 19 ;
- les squelettes humains et de chevaux se trouvant en dehors de la
surface centrale occupee par le bucher,tombe, situes soit completement en dehors
du tumulus (tumulus XIX), soit sur son bord (tumulus XVII), soit enfin sous
une couche de terre, autre que celle qui recouvrait le bucher (tumulus XII) ;
- les cadavres humains et de chevaux n'ayant pas ete incineres, etaient
places dans des positions non rituelles et n' avaient aucune espece d'objets ;
pres des squelettes se trouvaient des fragments de vases d'offrande 20•
Nous estimons clonc que, typologiquement, Ies elements rituels du tumulus
XII peuvent etre assimiles au type de rite funeraire constate en 1 958 dont les
caracteres particuliers apparurent si clairement dans Ies tumulus XVII et XIX.
*
Ainsi qu'il ressort de la premiere partie de cet expose, l'interet des decou,
vertes effectuees en 1 95 7 et 1 958 dans les tumulus archai:ques de la necropole
d'Histria est incontestable. Mais la mise en valeur de ces decouvertes, l'interpre,
tation historique des faits est assez delicate. Une premiere difficulte a laquelle se
heurtent nos efforts pour resoudre certains problemes souleves par ces decouvertes
est l'absence d'analogies marquees et convaincantes. En second lieu, toute ten,
tative de reconstitution d'un rite ou d'une ceremonie funeraire - surtout lorsqu'il
s'agit de dechiffrer le mystere de leur signifi.cation religieuse - partant de donnees
plutot pauvres et incompletes, comme celles que peut fournir l'archeologie,
est par elle,meme une entreprise souvent incertaine. C' est pourquoi nous nous
sommes bornes, dans Ies pages qui suivent, a indiquer sommairement quelques,
ces decouvertes dans leur cadre historique et culturel. 11 appartiendra aux futures
unes des voies dans lesquelles se sont engagees nos recherches en vue de situer
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rno l' . .\ U: :X .\ :\ l l IU-: s u · '" ' \". 1 -: Fn .1 1 1 1-: I�
europeennes, semites et autres 22• Or, partout ou les vestiges de tels rites sânglants
ont ete decouverts par les recherches archeologiques, dans Ies tumulus des
steppes du nord de la mer Noire ou dans les kourganes du Moyen,Dnieper, de
la Crimee et du Kouban, ils revelent une conception toute differente sur le
sens du sacrifice funeraire. Dans ces tombes Ies individus sacrifies etaient deposes
dans une position rituelle identique a celle du personnage principal. Ils etaient
luxueusement vetus et avaient aupres d'eux certains objets et instruments dont
ils se servaient pendant leur vie. Les chevaux, pares et harnaches, semblaient
attendre leur maître. Le sens du rituel est clair : sacrifies lors de la mort de leur
maître, enterres de la meme fa<;:on et dans la meme tombe que lui, ces hommes
et ces chevaux devaient le servir dans un autre monde, ou l' etre humain, invisible
mais non point immateriel, continuait a mener une existence plus pâle, mais
soumise aux memes necessites materielles que sur terre 23• Si nous considerons
les elements rituels des tombes archai:ques d'Histria, l'explication qui semble s'en
degager est differente. Nous ne pensons pas, en effet, qu'il s'agisse d'hommes
et de chevaux sacrifies a fin de servir dans un autre monde. L'absence de tout
vestige vestimentaire chez un nombre aussi considerable d'individus prouve que
ceux,ci etaient nus au moment du sacrifice. Le fait que ies chevaux etaient egalement
depourvus de toute piece de harnachement (aucun des nombreux squelettes n' en
presente le moindre vestige) nous semble particulierement significatif a cet
egard. De meme, la sepulture des sacrifies differe entierement de celle du defunt
principal : ce dernier etait incinere, alors que les sacrifies etaient simplement
inhumes. Constatons encore que la deposition dans la tombe des individus sacrifies
n'avait pas lieu selon les rituels habituels : ils accusent, tout au contraire, les
positions les plus desordonnees ; dans certains cas ils semblent meme avoir ete
ligotes 24• Enfin, les individus sacrifies n'ont pas ete places aupres des restes incineres
du personnage principal, mais ont ete repousses vers la peripherie de la zone
funeraire, recouverts par la couche exterieure - de terre - ou meme relegues
2 1 Herodote, IV, 7 1-7 3 ; voir pour Ies <lecouvertcs possible de discerncr deux variantes dans la position
archeologiques E. H. Minns, Scythians and Gre<ks, <les victimes. Pour le tumulus XVII, le sacrifice rituel
Oxford, 1 9 1 3 , p. 149 et suiv. et M . Rostovtseti, semble avoir ete accompli a l 'endroit meme ou
Skythien u n d der Rosporus, Leipzig u. Berlin, 1 9 1 3 . furent decouverts Ies squelettes, tandis que pour Ies
22 F . Schwenn , Die Mensch enopfer bei d rn
tumulus X I I et X IX le sacrifice a pu avoir lieu ailleurs,
Ciri echen u n d Romern , Giessen, 1 9 1 5 . Ies ca<lavres ayant pu etre jetes pres du bucher·tombe
23 F . Cumont, Lux Per/> etua, Paris, I 949, p . 1 8 quelques jours plus tard (cf. l 'expertise anthropo ·
et sui\'. logique du dr. D. Nico];i escu -Plopşor, publiee dans
2' Bien que l'on n'ait fouille jusqu'ici que trois le present numero, p. i ti:i ).
to mbes ou apparaisse ce rituel, ii est d'ores et <lej it
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! Ii i
evoquant le sacrifice des prisonneirs troyens sur le bucher de Patrocle 25• 11 est
certaines analogies entre les decouvertes d'Histria et le passage celebre de l' Iliade
evident que bon nombre de details du texte 26 ne concordent pas avec la situation
constatee a Histria ; ce qui s'explique etant donne Ies differences d'epoque et de
population. Mais ce qui est important pour nous, c'est la coutume homerique,
decrite dans ce recit ainsi que dans d'autres passages de l' Iliade 27, et qui consiste
a venger le meurtre d'un etre - parent, ami, etc. - par l'immolation du meur,
trier ou d'une personne de la famille du meurtrier, de rang egal ou meme inferieur.
C'est la precisement la conception qui semble avoir preside aux sacrifices d'Histria .
Le moment n'est pas encore venu d'analyser certains details du rite histrien,
tels que la disposition des offrandes, Ies libations, les buchers, etc. Nous ne sommes
pas davantage en mesure d'etablir si ce type de sacrifice funeraire, dont la signi,
fication differe de celui des Scythes et des autres peuplades, etait l'unique
forme de sacrifice pratiquee par la population ayant erige les tumulus d'Histria ;
cette forme de . sacrifice impliquerait clonc une autre conception de la vie future.
Ou bien ce rite expiatoire aurait,il ete reserve uniquement aux cas de mort
violente, et constituerait,il une variante de cet autre rite, plus connu, que l'on
pourrait nommer propitiatoire ? En ce cas, il appartiendrait a une meme conception
eschatologique primitive, commune a un certain nombre de peuplades d'un meme
degre de civilisation 28• Attendons, pour repondre a ces questions, les resultats
des prochaines fouilles.
25 llia d e, XXI I I, 1 6 1-- 1 79. cours dcsquellcs ils lapidcrer1t Ies prisonniers enncmis ;
26
Nous rappelons en passant que des etudes c f. Plutarque, Philopcemen, 2 1 . De meme quand
reccntes, portant aussi bien sur Ies tcxtes que sur OctaYc, apres la hataille de Perouse, i mmola, aux
Ies donnees archeologiques, ahoutissent a la c;)ncl u Llcs de Mars, trois cents personnes sur l 'autel de
sion q u e ce passage, ou tout gravite autour du rituel Cesar (Suetone, Octat•e, 1 5 ; Seneque, D e Clcmemia,
de l ' i n cineracion (apparu en Grece a peine a l 'epoque I, 1 1 ; Cassius Dion, XLV I I I , 16), ce carnage perpe
gcometrique), compterait parmi Ies plus rece!l.ts et t uait une tradition remontant aux poemes d ' Ho mhc.
qu'il pourrait m e me d�ter du V I I ie siecle a1·. n . c . ; Cf. F. Cumont, o/>. cit. , p . .3 1 .
cf. H. Lorimer, Homer and t h e M o n u m ents, Cam 2" Certains indiccs semhlent plaider pour cette
bridge, 1 950, p . 109 et suiv. hy pothcse. C'cst ainsi que le cumulus de Hagighiol,
27 Ilia de, X I , 248, 426 ; X I I , 660 ; X IV, 476. Cf. cn Dobroudja septentrionale, dans lequel fot decou
G. E. Mylonas, Homeric and M )•cenaea n Burial verte la tombe d'un chef thrace de l a seconde moitie
C ustoms, dans AJA, 5 2 , 1 948, pp. 56 --8 1 . La notion du Vc s; ecJe av.n . e., contenait egalement des squelettes
de vendetta apparaît parfois meme a l 'epoque his de chevaux sacrifies ; ces derniers etaient harnaches
torique. Ainsi Ies Acheens firent a Philopc:emen, cue cc portaient de riches parures ; cf. I. Andrieşescu,
par Ies Messeniens, de splendidcs funerailles, au dans RPAN, I, 1 93 7 , pi. X I I I - XXV I I et Radu
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1 62 P. A L E X A N !JT\ ESCIJ et V. E FTIMIE 20
funeraire d'Histria, clonc assez pres de la cite (fig. 1 ) , bien que le materiel archeo,
dans le secteur est,sud,est de la presqu'île sur laquelle se trouve la necropole
logique des tombes soit surtout de provenance grecque, nous estimons toutefois
que le rite si primitif des sacrifi.ces humains est incompatible avec le degre qu'avait
atteint a cette epoque la civilisation hellene. Il est vrai que dans Ies temps les
plus recules de l'histoire des populations grecques, Ies sacrifi.ces funeraires corn,
portaient parfois des sacrifices humains 29, dont un grand nombre de legendes
et de mythes, ainsi que Ies poemes homeriques, ont garde le vivant souvenir. Mais
ces temps etaient trop eloignes du v re siecle av n. e., pour que de telles pratiques ne
fussent, a cette epoque, depuis longtemps abandonnees. C' est pourquoi, en depit de
la proximite d'une cite grecque, le rite des tumulus dont nous avons parle n'est pas
grec, Ies personnes ensevelies ne sont point des habitants grecs de la ville d'Histria.
Ce point une fois etabli, nous devons, pour elucider la question, tourner
notre attention vers les populations qui a cette epoque habitaient l'interieur du
continent, les regions limitrophes ou proches. En d'autres termes, il nous faut
examiner si, en nous appuyant sur Ies elements rituels, il nous est possible d'at
tribuer Ies tombes d'Histria aux Thraces ou aux Scythes, les deux peuples qui
occupaient a cette epoque Ies espaces situes a l' ouest et au nord du Pont-Euxin.
Le critere que nous allons adopter cette fois ne sera plus la pratique des
sacrifices humains. En effet, Ies auteurs anciens, a commencer par Herodote,
Thraces (avec moins d'insistance, il est vrai, pour ces derniers 3 0) . Ce n'est clonc
parlent de sacrifices sanglants pratiques aussi bien par les Scythes que par Ies
pas cet element de rite funeraire qui peut servir d'argument decisif pour determiner
l'appartenance ethnique des personnes enterrees a Histria. Nous devons, a cet
effet, recourir a d'autres considerations, d'ordre archeologique et historique qui,
selon nous, permettront de conclure que le rite de ces sepultures tumulaires
appartient a une population thrace.
Examinons clonc le second element du rite funeraire d'Histria, l'incineration.
On connaît les discussions sur les possibilites de distinguer entre les
populations scythes des steppes, et Ies populations soumises a leur influence
ou entretenant des relations avec elles. La conference archeologique de Moscou
de 1 952, consacree specialement a ce probleme, a abouti a la conclusion, formulee
par B. N. Grakov et A. I. Melioukova, que l'un des criteres les plus precis
a cet egard est le rite et le type des constructions funeraires, elements des plus
conservatrnrs de la civilisation et de la culture d'un peuple 3 1 • C'est ainsi que par
Vulpe, Histoire ancienne de la Dobroudja, Bucarest, Mycenes, a Prosymna, a Kalkani et dans Ies sepultures
1 938, pp. 47, 5 5 , 3 0 1 . De m eme dans le passage rnyales de Dendra ; cf. G. E. Mylonas, op. cit., p. 72
d'Herodote, V, 5, signalant la pratique des sacrifices et M. Nilsson, CJ eschi chte der griechischen Religion,
humains chez Ies Thraces, ces sacrifices revetent P, 1 940, p. 1 66. Tous ces exemples appartiennent
plut6t un caractere propitiatoire. it l'epoque mycenienne.
29 F. Schwenn, op. cit„ p. 59. Les temoignages 30 V. l'etude de certe question chez I. I. Russu,
archeologiques indiscutables de sacrifices humains Religia geto -dacilor, �ei, credinţe, J>ractice religioase,
sont extremement rares en Grece, m e me pour l'epoque dans A I SC , V, 1 947, p. 1 1 6 et suiv.
mycenienne ; G. Mylonas, qui a etudie recemment 3 1 B. N. Grakov et A. I. Melioukova, 06 Jm1m11ec
ce probleme, n'en a pu constater que quatre : a KUX u KyJ1t mypHwx paJ,111 '1u11x cmenHwx u 11ecocmenHblX
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:n TU�I BES T I I HA L E S l d: l'OQUE A HCHAI�!I' E 163
des etudes sur les rites et les constructions funeraires, par des recherches sur les
etablissements humains et sur la ceramique, l'on est parvenu a delimiter l'aire
d'habitat des tribus nomades et agricoles scythes proprement dites. Cette zone
s'etend du cours inferieur du Boug aux steppes du nord de la mer d'Azov 32.
Pour le probleme qui nous interesse, il importe de souligner que ces tribus
scythes de steppe pratiquaient exclusivement le rite de l'inhumation ; quant au
type de leurs constructions funeraires, il s'ecarte tellement de celui constate a
Histria, qu'il serait superflu de nous y attarder.
L'incineration, par contre, etait pratiquee - quoique non pas exclusive,
ment-par les tribus thraces. Elle apparaît dans les cimetieres hallstattiens et du type
La Tene, tant au sud qu'au nord du Danube. Mais dans ce domaine les analogies
vont plus loin. La forme meme de sepulture, l'erection d'un tertre au,dessus du
lieu meme de l'incineration, specifi.que pour le rite des tumulus archai:ques d'Histria,
se retrouve, un peu plus tard il est vrai, dans certaines necropoles de Thrace.
Ainsi dans la necropole d'Ezerovo, en Bulgarie centrale, les cadavres avaient ete
incineres au centre du tumulus, sur une surface circulaire deiimitee par un cercle
de cailloux. Apres la cremation, les ossements calcines avaient ete recueillis dans
une urne et deposes sur l'emplacement du bucher. Les tumulus d'Ezerovo ne
sont pas posterieurs au IVC siecle av. n. e. 33. A Bailovo, a l' ouest de Sofia, des
1 1 tumulus explores par Popov, 9 renfermaient des tombes a incineration attestant
un rituel analogue : la cremation avait lieu sur l' emplacement meme de la tombe ;
le cadavre etait etendu sur le bucher avec ses armes et tout son habillement ;
apres la cremation, les restes etaient soit laisses intacts sur place, soit rassembles
en un petit tas, soit places dans une fosse, a proximite immediate du bucher ;
les fragments ceramiques incomplets trouves parmi les restes funeraires permettent
de considerer la necropole comme datant des IVC -I l lc siecles av. n. e. 31• Le
meme rite a ete pratique dans les sepultures tumulaires a proximite de Mezek,
sur la Maritza, pres de la frontiere actuelle de la R.P. de Bulgarie avec la Turquie
et la Grece ; l'auteur de la decouverte, Ivan Velkov, les date du IVC siecle av.
n. e. :;s. Enfi.n, dans la celebre necropole de Duvanli, les tumulus de la meme
epoque situes pres de Duvanliskata Kuria contenaient les vestiges du meme type
de rite 36• 11 n'y a pas lieu d'examiner ici en detail toutes les analogies entre les
necropoles que nous venons de passer en revue et les tumulus histriens : il suffi.t de
meme type, de petites dimensions et aplatis. 11 est a retenir que l'on trouve des
mentionner que cette similitude va jusqu' a la construction de tertres funeraires du
analogies assez proches entre les tumulus dont nous venons de parler et les necro,
thrace des decouvertes d'Histria . 11 s'agit des informations fournies par les his,
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16.J. P. A LEXANDR E Sf:U et V. EFTIMIE 22
comme une region habitee a cette epoque par Ies Getes 40•
et les evenements qui lui ont succede nous obligent a considerer la Dobroudja
11 nous reste enfi.n a examiner une question de la plus haute importance sus
cite rar Ies recentes decouvertes de la necropole tumulaire : Ies rapports de celle-ci
avec la ville d'Histria. Nos recherches sont encore trop peu avancees pour nous
fournir une indication, meme generale, sur la structure ethnique de la necropole
tumulaire a l'epoque la plus ancienne de son existence 41• Neanmoins, une question
ne saurait etre eludee : comment expliquer historiquement la presence, a pro
ximite immediate d'une ville grecque, de sepultures appartenant vraisemblablement
a des chefs thraces, sinon getes ?
Le caractere actif et fecond des relations entre Ies colonies grecques et Ies
populations autochtones a ete de plus en plus frequemment souligne, ces derniers
temps, par Ies historiens roumains et etrangers 42 • Les recentes decouvertes
d'Histria illustrent une fois de plus l'existence de telles relations et fournissent
d'interessants temoignages sur Ies rapports etroits entre Ies Grecs de la colonie
milesienne et Ies populations au milieu desquelles ils etaient venus s'etablir. Ces
temoignages sont d'autant plus precieux qu'ils pourraient faire supposer que Ies
Histriens entretenaient, des cette epoque ancienne, des relations suivies avec certains
desir d'etre ensevelis pres de l'enceinte de la cite grecque. 11 est evident que, pour
chefs locaux et que ces relations etaient assez etroites pour inspirer a ces chefs le
!'instant, nos deductions ne sauraient aller bien loin dans cet ordre d'idees. Dans
la phase actuelle des recherches, il ne nous est pas davantage possible d'indiquer
l'emplacement presume des etablissements de ces tribus, Ies regions avoisinantes
et l'arriere-pays d'Histria etant encore insuffi. s amment explores sous ce rapport.
Mais Ies recentes decouvertes d'Histria rappellent a notre som·enir cette
reflexion bien connue de Ciceron (De republica, II, 4, 9) :
Barbarorum agris quasi adtexta quaedam videtur ora esse Greciae.
PETRE ALEXANDRESCU e t VICTORIA EFTIM I E
a ; Voir l a disscution d e cctte question che: Petre (cf. « Materiale », V, 1 95 9 , p. 306 et suiv.).
Alexandrescu, l::: t •oarele greceşti despre retragerea l 1 1 i � 2 Pour la Repuhlique Populaire Rournaine ii
Dnri11s d i n expediria sciticâ, dans SCIV, VII, 1 9 5 6 , convient de citer en premier lieu l'etude d'Em. Con
pp. 3 3 7 et suiv. et 3 4 1 . durachi, C11 />rit•ire l a ra/,orwrile di ntre a1!!ohtoni şi
"8 HeroJotc, IV, 9 3 . greci i n aşe�<irile sdut•agiste din Dobrogea , dans
"" Thucydide, II, 9 6 . SCIV, II, 1 95 1 , p. 4 5 et suh· . , ainsi que Ies rapports
�0 Petre Alexandrescu, op. c i t . , p. 3 2 7 et suiv. preliminaires sur Ies fouilles de Tariverde, de Muri ·
H Les autres turnulus archaîques explores jusqu'ici ghiol, de Satu Nou, de Cernavoda, d' Alexandria,
a Histria (XI et X I I I) ne sont pas concluants a cet de Pope�ti, etc„ publies jusqu'en 1 95 5 dans SCIV
egard, du fait qu'il s'agit de sirnples cenotaphes et apres cette date dans « M?.teriale ».
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DONNEES ANTHROPOLOGIQUES PRELIMI NAIRES
SUR LES SQUELETTES HUMAINS DES TOMBES
THRACES D'HI STRIA
LE TUMULUS XII
Etant donne Ies conditions speciales dans lesquelles se presentent Ies deux
tombes collectives de ce tumulus a savoir l'amoncellement, dans un espace
--
1 Petre Alexandrescu et Victoria Eftimie, Tombes loire d'Histria, dans le present volume, p. 143.
thraces d'epoque archalque dans la necropole tumu- 2 Ibi dem, p. 1 56 , 1 5 7 , fig. 1 5 et 1 6.
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11i6
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3 LES S Q L EL ET T E S I L U '.\I A L \ S I J E S Tmr m: s T l l l1 A C E S ( J ' l l l STH.L\ 16'i
des autres squelettes. 11 faut cependant mentionner que la variete des positions
Nous nous reservons de presenter dans une etude plus detaillee la position
des membres par rapport au corps, du moins pour les premiers quatre squelettes
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1 1 ;:-; I • . :\ I U l l . \ E SI T - l ' U l l '�UH
LE TUMULUS XVII
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TUMULUS XII <tl
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Fig. 1 . - Schema. Position des squelettes dans la tombe collective I (tumulus XII).
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170 !J. NICOLĂESCC -PLOl'ŞOI\ G
Nous affirmons que les deux individus deposes dans le tumulus XVII
avaient ete prealablement ligotes, car les positions forcees de leurs squelettes
ne s' expliquent qu' en admettant que des liens serres avaient imprime a leurs
membres les positions anormales qu'ils accusaient au moment de leur decouverte.
Comme Ies ossements ne nous sont pas encore parvenus en vue de leur
examen, il ne nous est pas possible a l'heure actuelle de preciser si le sacrifice
a ete consomme apres que les victimes prealablement ligotees avaient ete amenees
a l' endroit destine a l'inhumation, ou si elles ont ete enterrees vivantes, ce qui
aurait egalement renciu necessaire leur immobilisation. De toute fac;on, le ligotage
a du etre pratique sur Ies individus encore vivants et non pas apres leur mort.
Nous n'insisterons pas sur les ossements de chevaux du tumulus XVII 9 ;
soulignons simplement le fait de leur decouverte.
LE TUMULS XIX
Deux squelettes nous sont parvenus a fin d' etude. Les deux se trouvaient
en decubitus ventral, les membres etendus, presentant seulement une legere
flexion des avant,bras sur les bras 1 0• En ce qui concerne leur etat, un seul est
mieux conserve, dont le crâne a ete presque completement reconstitue. Les os
longs sont un peu mieux conserves que ceux des squelettes du tumulus XII.
Du fait de la position desordonnee des squelettes ainsi que de la position des
ossements de chevaux (membres et segments de membres), le tumulus XIX est
etroitement lie au tumulus XII en ce qui concerne le rite.
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'j L E S S <} l"l-:L ET T E S ll l ' :l l A J:\ S D E S TO�I B E S TllRACES l l ' H l S T n I A 171
TAILLE
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Tableau 1
Les principaux dimensions et indices des crânes des tumulus X I I et XIX
I M J I M 4 M 5 M 7 M l O M D M I 5 M 1 6 M 2 1 M 22 M 2 3 M 24 M 25 M 26 M J M 1 M 8 I M 9 /
Dimensions Tombe collective 1
XIX
(R. Martin)
M I I I j I j I j I I I I I M. l
I !
I M M
-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- - - - -- -- -- --
-
- - - - -
. .
-- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- - -- -- -- -- -- -- --
CO·CO
-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- --
- --
-
.
-- - -- -- - -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- --
-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
-
-
- -
-
- - - - - -
.
1 14 ? 1 17 1 04 ?
-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - - -- -- --
-- - --
-- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- -- -- -- --
- --
2 7 . arc. b- 1 . .
- -- --
- 1 19 118 1 25 1 24 133 131 1 34 124 132 1 27 1 38 1 19 1 28 142 128 1 19 137 126 125 1 35 1 22
-- -- - - -- - - -- -- - - -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
l 2J
-- -- -- - -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -
28. arc. l - o . .
-- --
- 132 1 14 - 1 16 1 27 1 18 - 1 28 - - - - 134 - - 1 14
- - -
- - - -
1 08,5 I I I
-- -- -- - - -- - -- -- -- -- -- - -- --
29. n- b . . . . .
-- -- - -- -- -
-- -- -- -- -- - - -- - -- - -- - -- --
-- -- - -- -- - -
-- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- --
-
- - -
-
- - - -
-
-- -- - -- - -- -- -- -- -- -- -- --
-- - -- - -- -- -- - --
-
- - - -
.
45. zy-zy . . . . . .
-- -- -- - - -- -- -- -- -- - -- -- --
-
-- -- -- -- -- -- - --
1 32 1 34 - 1 46 1 34 ? 1 3 2 ? - - - - - -
- - - - -
- - - - - - - - -
106 ? 1 1 7
-- -- - - -- - -- -- -- -- -- --
- -- - -- -- -- -- - --
-
-
- - -
62 7 68
-- -- -- - - - -- -- -- -- - -- -- -- -- - - -- -- -
-
-
- - -
.
-- -- - -- -- -- -- - -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- --
5 1. mf-ek .. .. . J7 4 1 ,5 37 - 41 43 40 J7 - - 41 40 ? - - - 35 - 40,5
- -
- - - -
-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- - - -- -- -
5 2 . Hauteur
orbitaire . . JJ Jl 35 - 36 J5,5 35 35 - - - 35 J4 ? - J2 32,5
-
-
- -
-
-
- - - -
- - - ·
.
- -- -- - - -- -- -- -- - -- -- - - -- -- -- -
-- --
54. Largeur
nasa le . . . . . 22 23,2 2 5 ,5 - 26 26 29 24 22,2 - 23,4 23 ? 26 ? - - - 29
-
- - - - -
- - -
so
- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- -- -- -- --
-- - -
5 5 . n-ns . . . . 52 5 1,5 56 - 54 51 56 52 5J - - 48 ? ? 5 1 ,5 - - - - 55
- - - - -
- - -
. .
-- -- -- -- -- -- -- -- -- -- - -- - -- - -- - -- - --
62. ol-sta .. .. . 40 46 J8 - - - - - 43 - - - - - - - - - - - - -
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- - - I
- - I
-- - --
- - - -
--
63. en1n2·enm2 37 38 34 - 42 40 36 47 - 41
-
-
- - - -
- -
-- - -- -- -- - -- -- -- - - -- - -- -- - -- --
72. Angle
- 91 ? - - -
- --
n-pr/OAE . . 93 84,30 94 - 79 83 92 - 89 73 91 ? - - - - - 93
-- -- -- -- --· -- - - -- - - -- - - -- -- - - -- - -- -- -- --
7 3 . Angle
n-ns/OAE . . 84 87 96,30 - 79 - 92 ? 87 93,30 - - - 91 94 91 ? - - - 95,30
- - - -
- -
-
-
-- -- - -- -- -- - -- -- -- -- -- -- - -- - - -- -- -- --
74. Angle
- 93,30 -
--
ns-pr/OAE 95,30 77 84 - 81 76 83 - - 84 92,30 95 ? - - - 92,30
- - - - -
- -
-
-
-- - -- - - -- -- -- - -- -- - -- - -- -- -- -- -- --
Profondeur de la
fosse canine . . 9 ++ ++ ++ 4 + 5,5 5 5,5 - - - - 5 + + ? - - - + -
+
___ _ 1
INDICES
------ -- -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
- -
1 -- --
17 : 8 .. . . .. . . . 94,36 - - 96, 1 5 - 1 00,75 100,74
------ -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- ---
--
-
1 --
2 9 : 26 . . . . . . . . 87,5 86,6 91 87, 1 87,l 87, l 89,5 87,7 81,1 87, l 88 88,7 90,3 84.4 87,2 88,7 88,3 85,6 88, l 86, 1
------ ·-- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
-
1 -- -- -- -- --
9 : 8 .. .. .. .. . 67,5 64,8 7 1 ,3 72,5 7 5 ,6 66,6 75,3 68,9 68,9 56,4 72,3 66,9 72,9 69,6 67,8 - 74,3 - 69,6 71,1 80,6
------ -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
9 : 10.. . . .. .. . 80,8 8 1 ,4 82,9 8 1 ,8 84,5 80,6 83, l 8 1 ,8 82,8 72,4 82,9 - 84,6 79,6 8 1 ,3 - 80, l 8 1 ,3 88,6
------ -- -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
-- --
-
1
20 : 8 - 81 - 83,5 77,9 85,8 83,2 9 1 ,6 8 1 ,4 87 ,2 73,2 85,7 89 - 80,2 80,6 84,7
-- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
------
- -
1 -- -- --
12 : 8 78,9 77,4 81,5 - 85 70,5 79,9 7 1 ,4 80, 2 82 78,9 78,2 78,5 82,3 - 82,5 78,4
------ -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- ---
------ 1 -- --
30 ; 2 7 . . . . . . . . 94 9 1 ,5 91,1 91,9 88,6 89,2 88,8 89,4 89,3 88, l 86, 1 90,6 89 89,4 85,9 88, l 89, 7 88,8 92,7 90,4 89,3
-- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
- -
1 -- -- --
3 1 : 28 . . . . . . . . . 78,8 8 1 ,6 76,6 84, 1 84,8 80,4 76,8 78,4 - 86,9
------ --- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
1--
47 : 45 . . . . . . . . . 82 - 83,5 - 87,2
------ -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
-
--
48 : 45 . . . . . . . . . 53,4 47,8 - 44,5 50,7 50,7
------ -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
-- --
52 : 5 1 . . . . . . . . . 89, l 74,6 94,6 - 87,8 - 88,6 87,5 94,6 - 85,3 85 - 9 1 ,4 80,3
------ -- -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
-
-- -- --
54 : 5 5 . . . . . . . . . 42,30 45 ,05 45,54 - 48, 1 4 50,9 1 53,6 48, l 4 1 ,8 46,75 47,9 50,4 52,8
:
------ -- -- -- -- -- -- --- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --
--
63 : 62 . . . . . . . . . 90,50 82,60 89,47 - 93,96 -
------ -- -- -- -- -- -- -- -- -- -- --·
1 .. . . .. . . .
-- --- -- -- -- -- -- --- -- ---
liaires bien developpes), tandis que le relief occipital ne depasse pas le 2e degre,
pour la protuberance occipitale externe. La face est de largeur moyenne, haute,
avec un nez frequemment leptorrhynien, a tendance au mesorrhynien et convexe
dans un seul cas (M 3), ou les os du ne:: sont conserves. Les orbites sont hipsi
mesoconches, rondes, elliptiques ou quadrangulaires, a bords arrondis. Le profil
de la face est orthognathe avec des variations vers l'hyperorthognathe ainsi que
vers le mesognathe. La fosse canine est de profondeur moyenne ou profonde.
La mandibule est en general gracile, de hauteur moyenne, ayant les gonions
droits ou legerement rabattus en dehors, un menton souvent bitubercule, relati
vement proeminent, prenant quelquefois !'aspect de menton « carre ». D'autres
fois, le menton a une position mediane.
Dans la norme verticale, c'est la forme ellipsoîdale ou ovoîde-ellipsoîdale
qui domine. Dans un seul cas nous avons rencontre la forme pentagonoide et
dans deux autres la forme sphenoîdale. Dans la norme occipitale, nous rencontrons
plus frequemment la forme de « maison » et plus rarement celle de « plume »
ou la forme de « bombe ». L'absence d'os longs entiers permettant d'etablir
la taille renci tres difficile la determination typologique. Neanmoins, on peut
affirmer, en nous basant sur les donnees metriques et morphologiques, que le
type anthropologique des crânes du tumulus XII presente, comme note domi
nante, des traits mediterrano'ides, a câte de certains elements nordiques (pl. I
et II). En ce qui concerne le squelette M 1 du tumulus XIX, celui-ci presente
un crâne long et etroit, hyperdolichocrâne, a la limite de la dolichocranie, au
front eurymetope, le parietal legerement bombe et !'occipital moderement bombe.
La face superieure et totale est haute, avec le profil entier hyperorthognathe a
la limite inferieure et le profil alveolaire orthognathe a la limite superieure. Les
orbites sont mesoconches et le nez leptorrhinien.
La mandibule, de hauteur legerement au-dessus de la moyenne, avait
les gonions legerement retrousses en dehors et presentait un menton proeminent
bitubercule a l'aspect de menton carre. Dans la norme verticale le crâne est
ellipsoîdal. Les reliefs glabellaire, supraciliaire et occipital sont bien exprimes.
De l' examen des donnees metriques et morphologiques, il resuite que nous avons
affaire a un individu a traits nordiques evidents, sans etre toutefois un nordique
typique (pl. I I I).
Dans cet article, a caractere de note preliminaire, nous devons nous borner,
vu les reserves d'ordre bibliographique formulees plus haut, aux donnees som
maires que nous venons d'exposer. Nous repetons que le materiel osteologique
tout entier des tombes thraces d'Histria, y compris les squelettes du tumulus XVI I
e t les ossements d e chevaux, formera l'objet d'une etude approfondie a carac
tere monographique, dans laquelle nous entendrons utiliser en egale mesure,
pour l'interpretation des faits, les donnees archeologiques et anthropologiques.
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lîM I J. :\ ICOLĂESC: U-PLOPŞOH 14
CONCLU SIONS
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NEW ASPECT OF EARL Y LA TENE EPOCH IN DACIA
DISCOVERED AT ALEXANDRIA
The ongm :rnd formation of the Latene epoch culture in Dacia presents
numerous aspects connected on the one hand with its autochtonous character
and on the other hand with the various influences coming from abroad, whose
cultural elements are seen against the local background. The existence of several
zones of influence, with different attributes, which have manifested their impact
in a different and unequal way, in point of both time and intensity -- together
with an insuffi.cient knowledge of the material discovered - make it diffi.cult
for us to study the problem as a whole. That is why, embarking upon a number
of studies limited to certain regions with unitary cultural aspects, based on
archaeological discoveries with a clear and new documentary contents will be
able to serve in future for a thorough acquaintance with the genesis of Latene
culture in Dacia and hence with the epoch and history of the Geto,Dacians.
The discovery at Alexandria of important archaeological traces reveals
a very early phase of the second Iron Age in Dacia and at the same time, leads
to conclusions of a more general nature on its beginnings in the region hetween
the Carpathians and the Danube.
On the occasion of the rescue diggings macle in 1 956-57, in the prefeu,
dal settlement on the left bank of the Vedea, near the bridge in the immediate
vicinity of Alexandria, Bucharest region and as a result of the intimation macle
by an inhabitant of that town, one succeeded in identifying and cognizing an
important settlement dating back in the Iron Age. The place of the discovery
is on the territory of Alexandria municipality, north of the town, about two
hundred metres from the bed of the Vedea. After some limited tentative diggings
in October 1 957 1 , one passed on to more extensive diggings in the autumn
of 1 958. Because the area where archaeological traces are to be found was
cultivated with vine for the rnost part, the diggings were concentrated
only in a relatively restricted zone, not yet cultivated with vine. The slope
«
1
and are pu blished in Materiale », VI, 1 95 9,
p. 25 1 - 2 62.
The results obtained on the basis of these tirst
tentative diggings were laid down by us in the preli·
minary report on the diggings at Alexandria in 1 95 7
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180 C. P R E DA 2
being rather steep in that part of the grouncl, one startecl by souncling the
settlement through long parallel sections, perpenclicularly on the inclinecl slope
of the terrace. Ten such sections, sometimes up to 56 metres long, were tracecl
ancl clug.
Following the researches macle, three mucl,huts were cliscoverecl. They
all ha,·e a rouncl, slightly irregular form, with a diameter varying between three
ancl four metres. Their foundation lies at a depth of between 0.60 and 1 . 20 metres,
taking into account the fact that the shallowest depths correspond to the lowest
part of the slope. No trace of pillars was found, these being probably left outside
the circumference of the mud,hut. When disengaging the structure of the mud,
huts by disposing of the earth inside them, rests of pottery were brought to light,
together with traces of isolated hearths and certain objects of metal and burnt clay.
The ceramic material is the main part of this discovery, being particularly
important, as concerns both the methods of work and the variety of forms. Taken
under its technical aspect, this ceramic falls into two large categories : hand,
macle pottery and wheel,made pottery.
The first category of hand,made pottery inclucles several types of pots
differing among them in point of shape and paste : The most characteristic are
the fragments of large vases in the form of nearly cylindrical urns, with vertical
walls slightly opening towards their brim (fig. 1 /1 -5 and 2 12, 2, 3 , 1 0, 12). Their
walls are very thick, sometimes up to 0.020 m. These types of pots are macle
of rough paste including in its composition a mixture of poundecl rotsherds.
Usually they have alveolar stripes and notched prcminences appliecl under their
brim while their bellies sometimes have little ears (fig. l /l -5 and 2/2, 3, 1 0, 1 2).
Then we come across a group of pots which used a fine yellowish,brick coloured
paste, whose surface is co,·ered with engobe and beautifully polished. Here we
remark small \'essels representecl by dishes with a concaYe bottom and walls
arching inwardly (fig. 3 /1 , 2) the fragment of a cup with handle (fig. 2 /7) and a
little bowl (fig. 2/1), as well as potsherds like tankards wîth a long neck and
funnelshaped brim (fig. 3 ;3 ).
\X/e mention în the same ceramic category a few potsherds whîch use a
fine paste of greyîsh colour. lt îs a fragment of dîsh with the brîm archîng înwardly
and another broken from a bowl with a hîgh and straîght neck, with the brim
turned horizontally outwards. In the latter we find the presence of a relief stripe,
wîth notches, whîch we also come across on the outsîde margîn of the brîm, while
in the inside, immedîately below the brîm, there are two wavîng încisecl lines.
Inîtially the bowl was provîded with two super,erected handles, aprlied on the
outsîde of the brim (fig. 2 /9).
The second category includes, as we were sayîng, all the broken ceramics
wrought on the wheel. Here too we meet wîth a wîde range of shapes. Among
these we distînguîsh the fragments belongîng to large bowls, whose form îs
somewhat like two truncated cones, the bottorn beîng ringshaped, sometîmes
wîth horizontal handles (fig. 1 /9 -1 0) as well as fragments of large jars ancl pots,
wîth a high and straîght neck and the brîm turned horizontally outwards
(fig. 3 /4 -6, 1 4). There is a rather large number of broken dishes with the walls
slightly arched inwards, below the outer margîn of the brim, havîng an incised
line which encompasses the pot (fig. 3 /7 , 1 1 -1 3 ) All these types of vessels are
.
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10
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FiJ:l. 2. - Alexandria. Cera mics found in rnud-huts ; 1-3, 7, 1 0, 1 2, hand-rnade pots ; 4-6, 8 ,
1 1 , wheel-rnade pots.
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C. PREDA 6
184
will have to be sought, even if certain discoveries of similar material are signalled
here and there, north of the Danube.
The fragment of bowl macle of grey paste, with waving incised ornaments
and notches on the margin (fig. 2/9) belongs în the series of similar pots found
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7 EARLY LATENE EPOCH IN DACIA 185
the Danube. The dishes macle on the wheel, with the upper margin arching in,
wards and an incised line on the outside immediately below the brim (fig. 3 /7,
1 1 -13) present in the Alexandria settlement by numerous fragments, are iden,
tical under all aspects with those found in the culture layer and in the mud,hut
certain to the second half of the 6th century before our era 5 .
pits at Tariverde, dating in the archaic Greek epoch, and attributed for
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The fragments of jugs, in the shape of two truncated cones, also macle
on the wheel (fig. 3 /9 -10) are altogether identical with the pot discovered in
the necropolis at Gogoşu 6, in a complex of buildings which eems to date back
in the Sth century before our era.
The fragments of pots, about which we were saying that they originated
in some high bowls provided with lateral handles, parallel to the walls of the pot
(fig. 1 /2 and fig. 3 /4 -6, 1 4) find their likes south of the Danube. In this respect
we mention the urn,bowl in the necropolis at Lovec, and Teteven i, as well as
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186 C. P H E U.\ 8
those in the tombs discovered at Mezec and Svilengrad 8, dating back in the
5 -iSth centuries before our era. Also in the People's Republic of Bulgaria we
find analogies for fragments of pots with a high neck (fig. 3 /5 --6). ln this respect
we quote certain profiles of pots with a similar aspect found in the necropolis
9,
at Brezovo together with objects and ceramics of Greek origin, from the 5th
century before our era. Many of these types of pots have also been brought to
light by recent diggings at Histria 1 0, in a Greek milieu of the archaic epoch.
As far as the fihulae discovered and presented abm'e are concerned, the
situation seems much clearer. W e have shown that all three fibulae belong to
the same type, which we know under th� name of Glasinac type 1 1 • It is specific
to the Hallstattian epoch and is widespread in the north and west Balkan region 1 2•
ln Rumania this type is also known from a number of objects discovered in
settlements and graveyards found especially in the Danube plain. The most
numerous fibulae of this type have been found in the necropoles at Gogoşu and
Balta Verde 13, side by side with ceramics from the fi.rst Iron Age, being dated
in the 6-5th century before our era. Another object is signalled in a tomb dis
covered at Zimnicea 1 4. ln the Hallstattian level of the settle �ent at Popeşti 15,
Bucharest region, a fibula has also been discovered with a triangular holder plate,
dating back in the 6th century before our era. A similar fragmentary fibula has
been found at Stoicani 1 6 , in the south of Moldavia, in a tomb dating from the
first Iron Age - only that it is wrought in iron. During the diggings at Tariverde
in 1 955 1 7, a mud-hut of the archaic Greek epoch produced an object similar to
those at Alexandria, being accompanied by Attic ceramics, with black figures,
from the end of the 6th century before our era.
The same type of fibula is evidenced by the neighbouring region south
of the Danube - through a few objects discovered, one in the necropolis at
Dolna Kremena 1 8 (Vraţa reg.), and another two in a tumulus of the graveyard
at Lovec and Teteven 19, from which wheel-made urns were also brought to light.
To them are related certain ceramic fragments from the Alexandria settlement.
------ -- ---
8 Ivan Velko,-, Pa3KOllKU1/le OKO.IV 1\feJe/{o 11 zapa N. S. , I, p p . 3 54-357, o n the occasion oi a n account
C6U•lelllPa iJo, in « Isvestiia-lnstitut », IX. 1 9 1 7 , p. 1 4 1 , on F. Maier's study, mcntioned hcre. A s CClncerns
fig. 1 34 and 1 5 J . the dating, sce also Chr. Blinkerberg's papcr, Fihules
" Idem, MowA1m ipo6H11 11axoOKu mm Ept30eo , grecq 11es et orienta!es, Copenhagen, 1 926, p. 80, III,
in « Isvestiia -Institut », XII, 1 9 38, pp. 273 --276. 4 a ; cf. R. Vulpe, .)antierul arheologic Popeşti, in
fig. 79 and 80. « Materiale », III, 1 95 7, p. 230, no. I .
10
During the researches at Histria one discovered 13 D. Berciu and Eugen Comşa, op. cit., p p 374,
ceramic fragments of :! similar aspect, buc the results 436-4 3 7 , fig. 1 1 0 '2 and 1 5 9,12.
11
have noe yet been published. In the collections of the National Museum of
11
This type of fibula. with different variants, Antiquities, Cimitirnl hallstattian de la Stoicani, there
was widespread as early as the 9th century before is an inedited object, mentioned however by N.
our era. (See VI. Milojci<', Die dorische Wandenmg Petrescu-Dîmboviţa, in « Materiale » I. 1 954, p. 203.
im Lichte der �·orgeschichtlichen Fun de, in AA, 15 Radu Vulpe, op. cit., pp. 229--230, fig. 2 2 i l .
1 948-1 949, p. 3 5 . 16
M . Petrescu-Dîmboviţa, op. cit., p . 1 93.
12
For details in connection with this type oi " Em. Condurachi and co-workers, 0/1. cit.,
hbula and its distribution, see VI. Milojcic, 0J1. cit., pp. 80- 8 1 fig. 61 I .
1 8 R. Popov, Ilpeouwwpu 'lernii 11ic.1eoo6aHUR eo
- ,
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E A H l . Y l .ATJ�: N E E l'OLJ I I \ I J,\ CI A 187
- - -- --------- - - - - - - - -- -- - -- --
All fibulae mentioned are similar to each other by the shape and the tri,
angular plate situated at the end of the holder. Certain minute differences, can
be seen however and may be considered variants of the same type. For instance,
certain fibulae have a body of rhombic section, while others have a circular one.
The triangular shape of the plate also varies from one object to another. Gene,
rally speaking, the fibulae in question are not ornamented. Out of the series
already mentioned, the only object with ornamental elements is that found at
Alexandria. As far as we can see, these minute differences are not connected
with any evolution in the course of time. For the time being at least, we do not
see any possibility of chronological serialization. The presence of the different
variant signals in complexes not differentiated in time - both in the Alexandria
settlement and in the necropoles at Gogoşu and Balta Verde entitles us to con,
sider them contemporary to each other. They can be dated according to the
archaeological levels at which they are found, mostly in the 6th century before
our era, being placed, as it seems, rather in the latter half of that century. Whether
this type of fibula, as indicated by the discoveries at Gogoşu, continues to exist
in the 5th century before our era, is a problem which remains to be solved and
confirmed by subsequent discoveries.
The analogies upon which we have dwelt, in connection not only with
the ceramics but also with the fibulae discovered at Alexandria give particularly
precious indications for dating the settlement and establishing its cultural
framework.
As for the first aspect of the problem, it may be seen that types of pot,
tery similar to those at Alexandria, have been found especially south of the
Danube, in complexes which make it possible to trace them back to the 6th
century and some of them even to the 5th century before our era. The fibulae of
the Glasinac type offer indications for an older stage, better defined from the
chronological point of view. ln keeping with all data supplied by these last docu,
ments, the settlement at Alexandria should be placed in time towards the end of the
6th century at the latest. However, considering both types of discoveries and
especially the presence of ceramics wrought on the wheel, we think that the
cultural group discussed can certainly be dated as early as the first half of the
5th century before our era, without excluding the possibility, in all likelihood,
for some of the elements to belong to the end of the 6th century before our era.
Concerning the cultural framework of the discovery macle at Alexandria,
the situation is more complicated and much more difficult. The researches macle
in Rumania have established that material cultures which belong to the first
Iron Age are specific to the 6 -Sth centuries before our era, in the Carpathian,
Danubian region. Such traces of material cultures have been macle relatively
precise, from both the chronological and the cultural points of view, and their
areas of spreading have been well established. The new archaeological group, taken
as a whole and not by species of ceramics and objects taken separately, does not
fit into the framework of any aspects of Hallstattian culture north of the Danube,
despite the similitudes which nevertheless exist between them.
What particularly characterizes this discovery and separates it from all the
other late cultural aspects of the first Iron Age is, besides certain technical quali,
ties of its own, the presence in a prevalent number of the wheel,made pottery.
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188 C. P fi E DA 10
1 950, în SCIV, II, I, 1 95 1 , p. 187 and SCIV, III, sâpături de la Zimnicea, in SCIV, I, 1 950, pp. 98- 100.
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11 E A H L Y LATl�:'<iE EPOC I I J :'\ D A CI A 1 89
the lower Danube were subject to ample: Celtic influence <!4" . These statements
were analyzed from a severe criticai standpoint by Ion Nestor 25 on making public
the Celtic discoveries at Mediaş, which enabled hirn to reach the conclusion that
the Celtic influence on the Geto,Dacian culture played a much smaller role than
it had been previously believed.
Numerous settlements from the second lron Age, known tod&y either by
research at the surface or by systematic excavations, contain archaeological traces,
especially ceramics, specific to the Geto,Dacian population, thus refuting Vasile
Pârvan's thesis according to which the Latene culture in Dacia had a Celtic
character and was accepted and developed by the Getae 26• Discoveries macle after
the death of the great researcher, as well as their analysis have permitted the
clarification of the forms and of the autochtonous, specific, character of the
Geto,Dacian culture, so that within a short time one has succeeded in distinguish,
ing the Celtic elements from the local ones. The technical and typological
analysis of the traces of material cultures from the second lron Age reveals how,
ever the presence of elements of Celtic influence. The distribution of the Celtic
population down to the frontiers of Dacia and then their penetration on today's
territory of Rumania could not remain without effect. Certain shapes of burnt
clay pots and certain technical aspects of these, where we find a fine paste of
grey colour, to which the skilful processing of iron is added, betrays influences
of Celtic culture, grafted on the autochtonous background, born and developed
from older local roots, under new historical circumstances.
As it seems, the Celtic influence was exerted especially in the inter,
Carpathian regions, where the penetration of Celtic tribes too was more massive.
It also spread to the other regions of Dacia, but in a less evidenced form.
Another influence exerted over the Geto,Dacian Latene on a vaster area
and in different historical conditions, is represented by the Greek element coming
from the Pontic Greek colonies and the Greek world in the south. This pheno,
menon of the penetration of Hellenic influences north of the Danube is observed
and followed by V. Pârvan under various aspects, from its begir,nings up to the
time when the elements of Roman culture appeared. The importance of the
respective phenomenon is repeatedly stressed by the same author who macle special
studies 27 for it. According to V. Pârvan, Hellenism represents, together with
Celticism, the second capital influence which characterizes the second Iron Age
in Dacia 28• He notices that it is exercised not only from the east and south,east,
but also from the south, from Thracia and Macedonia. He also stresses that the
connections and trade with Dacia were carried out not so much through the
.
Greeks on the Pontus Euxinus but especially through Thasians, Rhodians and
Cnidians 29•
Without any doubt the conclusions reached by V. Pârvan, concerning the
penetration of the Greek influence in Dacia, -based on rich and suggestive archaeo,
logical references - roughly speaking still hold good. The proof will be macle
by the results of the subsequent researches which will make much clearer the
2f V. Pârvan, op. cit., p. 462 . :!7 Idem, La pen.?tration h e l leniq11e et hellenistiq11e
26
BSH, X, 1 92 3 ,
28 Idem, Getica,
I. Nestor, Keltische Griiber bei Mediaş, in dans la vallee du Danube, in pp. 2 3 -46.
«Dacia» VII-VIII, 1 93 7- 1 940, pp. 1 5 4- 1 82 . p. 607.
28 V. Pârvan, op. cit., p. 466. 29 Ibidem.
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r nu I .. l' H E I >.\ 12
role played by the Hellenic influence and the contribution macle by it towards
the formation of the north Danubian Latene culture. W e make a point of under,
lining that there is no question of an influence exerted equally and generally
over the whole Geto,Dacian territory. It is reduced mainly to the region between
the Danube and the Carpathians, \\-here the Celtic influence is either less felt
or totally absent.
Various opinions have been expressed on the way and direction in which
the Greek influence was exerted to a larger extent north of the Danube. Although
these opinions had certain points in common, as far as the basic idea is concerned,
they are however situated on different positions. Ion Nestor for instance, pro,
ceeding from a number of facts and archaeological data sees a penetration of the
Greek influence from the Hellenic south, not directly but through the southern
Thracians :rn. Therefore the elements of Greek culture take part in the formation
of the Geto,Dacian culture only after having passed through the Thracian inter,
mediate. The close connections of the north Danubian zone with the southern
Thracian mass and with the Greek colon.ies on the Black Sea Coast in Thracia
were emphasized by the same author on the occasion of the diggings at Zimnicea
in 1 949 3 1 . We are able to reach a similar conclusion while following the spreading
of Macedonian coins especially those minted by Philip II, among the Geto,Dacian
tribes in the Carpathian,Danubian zone 32•
The recent publication of the discoveries at Cernavoda has gi,·en
D. Berciu 33 the opportunity to declare in favour of a powerful influence of
the Histro,Pontic Greeks on the formation of the Latene culture in Dacia. Un,
doubtedly it could be a mistake not to acknowledge the importance of the Greek
colonies in Dobrudja for the development of the native society. Following the
Greek products and the coins spread from the three west Pontic towns in the
autochtonous milieu evidences the outstanding role played by them in the
evolution of the local population. What seems to be obvious enough, is the fact
that the spreading of the Greek products cannot be mistaken for their con,
tribution to the formation of the Latene culture in Dacia and also that the zone
of influence of the west Pontic towns, taken in this respect, is limited to the
territory of Dobrudja, and south Moldavia with certain ramifications along the
lower reaches of the Danube. However, most of the north Danubian region still
remains under the south Thracian influence, through which elements of Greek
culture penetrate. This is directly and irrefutably proved by the discovery at
Alexandria and as a matter of fact also by the frequent Hellenic and Hellenistic
products from the southern Greeks as well as numerous Graeco,Macedonian
coins never absent from any Geto,Dacian settlements in that region.
The problem of the Greek contribution to the formation of the Latene
eul ture in Dacia has only been treated so far on the basis of the elements ot Greek
culture found in the native milieu. At the same time, nowhere have the two
cultural aspects been found so happily blended as in the Alexandria complex.
:io
I. Nestor, K dtisc/1e Qriiber bei M ediaş, l - -4 , 1 95 6 , p . 2 8 1 .
pp. 1 78-- 1 79. '"1 D . Berciu, Descoperiri l e getice d e l a Ccrna rnda
:n Idem, Raport s11111ar Zimnicea, pp. 96, 1 00. ( 1 954) şi unele aspecte ale începutului formării
'12
C. Preda, Tri buril e geto-dace şi circulaţia mon e · culturii Latene geto-dace lo Dunărea de jos, in « Mate
de!or lui Filip II la nord de Dunăre, in SCIV, VII, riale », IV, 1 95 7 , pp. 2 8 1 -1 1 3 .
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E .\ H l . Y l .ATENE EPOCH I \ l l,\LL\ Hll
By its peculiarities, this discovery can serve as the starting point in studying
and cognizing the genesis of Getic culture in the Wallachian plain, with all its
implications.
As we mentioned at the beginning of this paper, the ceramic material at
Alexandria clearly evinces forms of the fi.rst Iron Age, characteristic of our
regions. The large pots, shaped like cylinders or like two truncated cones, as well
as the dishes with concave bottom, specific to the north Danubian Hallstatt
represent the old local background upon which will appear cultural elements with'
different forms and characters. These are the new elements, born out of a blending
of the old tradition with elements of externai influence. The foreign contribution
present in the cultural group at Alexandria betrays an indirect Greek influence,
transmitted and transformed by the southern Thracians. The utilization of the
potter's wheel, the fi n e paste of grey or orange colour, as well as certain shapes
used in manufacturing a part of the pottery found at Alexandria, forms the new
aspect, which opens the rnad to the second lron Age in Dacia, where the Graeco
Thracian influence plays an important role. We don't think we can admit a direct
Hellenic influence at that date, in the region we refer to, for reasons we consider
well,grounded. First of all we see that numerous aspects of the new cultural
group are frequently met with in discoveries on the right side of the Danube,
with which they are connected, representing, it seems, a cultural and ethnical
unit. The . southern Thracians with a more developed economic and social life
succeed in knowing the forms of the second lron Age at an earlier time, and at
the same time in appropriating directly and to a greater extent the Greek influence,
which they gradually transmit in the northern direction too. ln the second place,
we have seen that in the Alexandria complex no specifically Greek object or
potsherd bas been found. These were beginning to appear in these regions rather
sporadically, - only towards the end of the Sth century or the beginning of the
4th century l-efore our era, we know it through the discoveries at Coţofenii din
Dos 34, Tei-Bucharest 35 and Zimnicea -in Wallachia -as well as throngh those at
Frumuşiţa 36, southern Moldavia. But not even in these cases are we sure of
direct connections with the Greek traders, because, the elements of Hellenic culture
were not necessarily brought and circulated by the Greeks alone.
The presence in the midst of the Thracian-Getic environment, if not at
the end of the 6th century, then certainly in the fi.rst half of the Sth century of
some Latene beginnings, with wheel-made pottery, and not in the vicinity of
the Greek colonies, where we can speak of a zone with a direct and mighty in
fluence of more advanced forms of culture, as it would be expected, seems
rather strange. This odd phenomenon does not seem unexplainable. For a long
time many research workers have been speaking of a Hellenic influence on the
development of the Geto-Dacian society in the neighbouring zone. Each time
one took into consideration either only the Greek documents found in the
native environment, or unconvincing arguments. Sometimes one even proceeded
empirically. Never however has one found fi. r st rate cultural elements which
should prove the process of rapid development of the Geto,Dacian tribes in
34 I. Nestor, Der Stand tler \!orgeschichtsforsclurng 36 Cf. I. Nestor, Vorgeschichtsforsch1mg . . , p. 1 62 ,
.
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192 C. PREDA 14
Dobrudja under the impact of the influence exerted by the West-Pontic citadels.
Despite the absence of this documentary basis, the process rnentioned cannot
be contested.
ln our opinion, a fi.rst explanation lies in the fact that many of the cultural
achievernents encountered in this region are attributed to the Greeks. For instance
we recall the circumstance that the series of grey ceramics macle on the wheel,
found near the Greek colonies, in settlements with an autochtonous ethnical
character, both in the Rumanian People's Republic and especially in the People's
Republic of Bulgaria, are presented in their ensemble as original Greek products.
technique with those found in the Tariverde settlement, together with Hallstattian
Greek and local products, raises the problem whether part of these products
does not represent however the work of the local people since they also appear
in complexes, as is the case in point, where specifically Greek elements of culture
arc altogether absent. Even if we cannot give a conclush·e answer in this respect,
the problem pc)sed as such is still unsolved and the future researches are to follow
and tackle it.
A second explanation, which does not run counter the previous one, has
its peculiar signification. Being found in the immediate zone of the colonies where
Greek products are abundant, being brought here not for the Greek necessities
but in order to be exchanged for farm produces of the natives, a rather natural
process takes place, in which the local population, keen on the products of Greek
manufacture, superior in point of technique and artistic execution, procures,
according to possibilities, as many imported products as possible. The large
quantities of Greek manufacture goods, ceramics in the first place, succeed in
meeting all local requirements and in elirninating the want of new native products,
less attractive and possibly less easily fashioned. We think it is only thus that
we shall be able to explain the great numl:-er of Greek pots in the Tarh·erde
settlement, side by side with which local products of older traditions are found as
well. Such an explanation could alrn serve as a criterion for establishing the
ethnical character of the Tariverde station, where we see and find a population
in which the native element should be predominant.
Adopting therefore such a hypothesis on the absence of native ekrnents
of advanced culture in the region immediately adjacent to the west Pontic colonies,
we shall be able to understand why the latter appear in the midst of the native
milieu, far from the Greek world, at Alexandria, Grojdibod, Hotărani 3 i , and later at
Zimnicea and in the graveyards in Dobrudja, at Satu-Nou 38 and Murighiol 39,
op. cir. , p. 303. with the same material a s that ar Satu -Nou has heen
38 ln the autumn oi 1 95 8 . on che territory of dis co vere d at Murighiol, northern D o b r ud j a . The
Satu-Nou, southern Dobrudja, rhe cliscovery was re sui t of the exca,·ations macle by .f:.xspectatus
macle of a Dacian gra\"eyard from the 5 --4th century Bujor are p u b lishe cl in SCIV, V, 3-4, 1 95 5 , pp.
before our era, with local ceramics of Hallstattian 5 7 1-5 79.
type, grey pots macle on the wheel ancl Greek pottery.
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15 EAH L Y LATf: .\ J-: El'UC!l li\ IH C I A
- - - - ---- ----- ----- ---- ---- ---- ----
where the need for new products could not be supplied by the sporadic
Greek traces.
The discovery of a new cultural group different from the general pattern
of the final phase of the first Iron Age in the Danube plain gives rise however
to some wonder. For instance, the archaeological researches in Rumania in recent
years have not brought to light other settlements of the same type. Possibly,
this situation is due to a mere accident and the future researches may increase
the number of such discoveries. As a matter of fact, if we also take into account
the accidental discoveries at Grojdibod and Hotărani, as well as the few indices
in the necropolis at Gogoşu, we can see how various other points with similar
materials start grouping themselves around this complex. All of them however,
are closely connected with the forms of culture of the Sth century before our
era , south of the Danube. This could prove the existence of a cultural and ethnical
unity of the north Danubian zone with that inhabited by the southern Thracians.
The moment at which these archaeological vestiges are placed, coincides with
also with its flourishing phase at the time of the well-known king Sitalkes 40•
the period when the state of the Odrydes was formed under Teres and probably
A mighty and vast state formation, like that of the Odrydes, supposes the
existence not only of a politica! unity but also of economic and cultural ones.
The extension of the frontiers of that state down to the Danube - including
certain Getic tribes north of Hemus 41, will make the cultural forms specific
to this region spread throughout the realm, thus influencing, both directly
and powerfully the Thracian-Getic population on the other bank of the
Danube.
By its nature and specific, the new archaeological complex gives us
the possibility to view in a new light the problem of the origin of the potter's
wheel and the date at which it is known for the first time in Rumania. The
archaeological reference material gathered so far suggests that the utilization of the
potter's wheel in Dacia cannot be traced earlier than the 4th century before our
era. lt was almost unanimously admitted that the merit of having brought it for
the first time and spread it in the regions inhabited by the Geto-Dacians devolves
on the Celtic tribes in migration. The numerous ceramic fragments macle on the
wheel at the Alexandria settlement, as well as the considerations macle around
them, enable us to establish that the potter's wheel was introduced through the
Thracians, from the southern Greeks and that it began to be used by certain
Geto-Dacian tribes as far back as the first half of the Sth century before our era,
if not even earlier, therefore much before the coming of the Celts. We must
make it clear however that at the time there could be a question of the utilization
of the potter's wheel on a smaller scale and only in the region adjacent to the
Danube. lt follows therefore that we must attribute to the Celts the desert of
having brought and spread it in the northern region of Dacia, from the end
of the 4th century onwards.
Summarizing, therefore, the more general considerations included in the
previous pages, we can say that the discoveries on the vine-clad hill in the north
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1 !)-1 C. PREDA 16
CONSTANTIN PREDA
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IMPORTS OF STAMPED AMPHORAE IN THE LOWER
DANUBIAN REGIONS AND A DRAFT RUMANIAN
CORPUS OF AMPHORA STAMPS
1 Nowadays, whcn in most cases, the identifi posed by the presence of these documents. Such
cation and even the dating of amphora stamps is is the reason why in recent times, a few studies have
no longer a difficulty - thanks to the researches appeared which emphasize rather the relations which
and efforts of our forerunners in this field and of can be established between the information offered
those who , having at their disposal thousands of by a group of stamped fragments and the history of
such objects, publish chem today in the most sui the place where they have appeared ; at the same
table form for general usage, that of corpora or time, for the Pontic regions where, in ancient times,
general studies - certain more recent researches in occurred the contact and the mutual influence be
this field may turn towards solving other problems tween the Greek colonists and the surrounding bar-
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Y. E F T DJ I E
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3 Bl l'OHT� OF �T.UI P E I > .\ \1 1 ' 1 10 11 ..\ E rn7
gory could afford luxury objects, pottery, weapons, tissues, oils, wines, coming
from the regions where the handicrafts were more developed.
In this way, the problem of Greek imports into these regions arises : as
a bilateral aspect, related also to the local history, and not merely as a manifestation
of the Hellenic element which, far from being disconsidered, cannot however,
explain by itself the complexity of the phenomenon. Even when the objects
traded came to be manufactured in the colonies, at the moment when the latter
passed from the transit trade to the phase of a manufactured production of their
own, the problem does not change for the history of local populations ; on the
contrary, this fact, besides the important evolution which it marks in the life
of the colonies, demonstrates the increasing capacity to purchase Greek wares,
manifested by the barbarian world, the latter phenomenon just helping to explain
a new stage in the activity of the Pontic cities 3•
ln order to come back to the strict limits of the question we deal with,
it must be macle clear that the problem of stamped amphorae will be considered
in the spirit of the above remarks, since for the ancient history of the Lower
Danubian regions it constitutes just a chapter in the more general problem of Greek
imports reaching these parts of the world. Of course that side by side with the
stamped amphorae, the stampless ones have the same signifi.cance for the economic
history of our regions in the ancient times, but we shall limit our precisions to
the fi. r st category alone.
Through the information they include, concerning the place and time
of their manufacture, the stamped amphorae provide good material for statistics
and it is especially this method that enables us to utilize them in establishing the
direction and intensity of the economic relations which connected the colonies
on the ancient Rumanian territory with mighty commercial centres such as
Thasos, Rhodes, Knidos, Sinope, in estimating the volume of their importation
in various epochs, as well as in establishing the moments when the largest quan,
tities of Greek wine and oil, brought in stamped amphorae, reached the inside
of the country, the heart of the local populations.
A general view on the frequency of the discoveries of stamped amphorae or
amphora fragments from various places on the ancient Rumanian territory shows
that the greatest number comes from the cities along the western coasts of the
Pontus Euxinus, which is partly explainable, if we think that the latter were the
carriers for Greek products in these regions while at the same time they consumed
such products. But this situation is due particularly to the fact that the most
intensive excavation works have been carried on here ; otherwise, it may be
assumed, in all likelihood, that the total number of items spread inside the rest
of the Rumanian territory, the amount of which we still ignore, is at least equal,
to that existing in the ancient colonies, if not greater.
The statistical essays have offered a few suggestive results concerning
the importation of stamped amphorae at Histria and Kallatis (today Mangalia),
2 It is A.A. Jessen's desert to have underlined west Pontic colonies cf. E. Condurachi, Cu privire
in his work, I'pewCKaf! K MOHUJalJU:l Ceaepuow la raporturile dintre autohtoni şi greci în aşezările
flput1epH0Mopbll, Leningrad , 1 9 4 7, this bilateral aspect sclavagiste din Dobrogea, in SCIV, II, 2 , 1 95 1 ,
of the colonization bv the Greeks of the regions p p . 45-60.
around the Black Sea. For the -;ituation of the 3 Cf. A . A . Jcssen, o/J. cit. , pp. 82 and sqq.
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198 V. EFTI M I E 4
results which we will outline in the following. Unfortunately, the ancient Tomis
(today Constanţa) has offered rather few examples of stamped amphora handles
in order to permit a valid conclusion 4.
The study of the lot from Histria - which numbers more than 1 300
stamped fragments nowadays 5 has shown that the grea test number of stamps
-
(about 3 90) originated at Sinope, which exported its products here throughout
the period covered by the IVth to the Ist century before our era. Less important
in the IVth - Illrd centuries, the imports from Sinope rose, particularly beginning
with the Ilnd century, along with Grakov's group IV : 1 80 -1 50 before our era 6•
We should be tempted to justify this by the weakening in the Rhodians' activity
at that time, as an immediate resuit of the blow received in the year 1 66 before
our era ; but, as we shall further see, one cannot speak of a catastrophic decline
in Rhodian exports in the period which followed that event, a fact which is proved
not only at Histria but also in other places where Rhodian stamped amphorae
have been found 7 • The true explanations should rather be sought in the new
politica! and economic development of Sinope at that time ; it is worth remem,
4 Neither the old researches, nor the recent ones, present only the general observations which mav
at Tomis, have offered a sufficient number of a m be derived from a study of the lot of stamped frag
phora stamps. ments found at Histria and Kallatis, the present
6 The first results concerning the lot of stamped article having rarher the character of an expose of
fragments found at Histria - in Bucharest now, the cheme than that of a minute study of each situa
in the store of the Archaeological Institute of the tion and each aspect of the problem in part. Those
Academy of the Rumanian People's Republic - were who take a closer intcrest in the matter can refer
made public by us as early as 1 954, on the occasion to the publication of V. Canarache which holds
of a paper read at the Institute. At that time, the good for the situation at Histria up to 1 95 5 .
group analyzed numbered about 1 100 objects, out 6 F o r the chronology o f the Sinopean stamps
of which a limited number (about 64 objects) found we have used B.N. Grakov's work, fl,peB11e-zpet/ecKue
in two rural settlements close to the Greek city : KepaJtut/eCKUe KAei'oia c u,11e11aMU acmuHOMOB, Moscow,
the native settlement near the present village of 1 929.
Tariverde, about 20 km west from Histria and that 7 At Delos for instance, where after 1 66 before
at Sinoe, situated 1 5 km north of the city. The mate our era the stamped Rhodian amphorae continue
rials from Tariverde and Sinoe have been compris to come and even in an increasing number, the
ed in the Histrian lot, being still scanty to be stu Rhodians profiting by the situation newly created by
died apart, and considering that their presence was the fact that Delos had been declared a free port,
also an indication of the commercial activity of which made exportation there very advantageous.
Histria, in whose :one the two settlements were Cf. V. Grace, Tim bres amphoriques tro1a•Js a Delas, in
placed ; the other items had been gathered from the BCH, LXXV I, II, 1 95 2 , p. 5 1 8.
earlier excavations of the years 1 9 1 5 - 1 940, as well But, in order to have a more appropriate example,
as from the new ones, organized by the Academy we must recall the situation in the colony of Tyras,
of the R.P.R. at Histria, since 1 949. In the mean the first city north of Histria, where the number
time, V. Canarache's above-mentioned work was of the stamped amphora handles dating back in
published, also including the material gathered at the period 1 80- 1 5 0 before our era - therefore
Histria in 1 95 5 as well as that gathered accidentally including the eYent in 1 66 - does nor mark a quick
in the i mmediate vicinity of the city, which macle decline in Rhodian imports, and the same situation
the total number of items reach the figure of 1 1 62. may be seen at Olbia too. On the other hand, in
The results obtained and published here by the the cities of the Bosphorus Kingdom (such as Myr
author did not differ from ours, in the main lines, mekion and Tyritake) the Rhodian products are
much the same as a new revision which we made quickly replaced by those from Sinope, which will
in 1 95 8 , when the Histrian lot a mounted to about soon come to be predominant there ; a con�ide
1 300 items, did not essentially change the picture rable increase of Sinopean imports into these cities
outlined by previous researches. This rime we shall is quickly felt as early as the period corrcsponding
not give either figures or percentages, but we shall to Grakov'sc. group III : 220-- 1 80 before om era.
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BIPOHTS OF STAMPED A:\tPHORAF. 1 99
hering that an increase in the imports from Sinope is perceivable at Kallatis too,
in the same epoch.
Further on, Grakov's groups V and VI - the years 1 50 -1 20 and 1 2 0 -70
before our era, respectively - mark a maximum of frequency for the stamps
originating at Sinope (especially the VI group) ; this time, we find the explanation
for the invasion of Sinopean products not only in a particular development of
production and trade in that city, but also in the situation created by the poli,
tical activity of Mithridates VI Eupator, which told on the life and economic
relations of the Pontic cities.
The Thasian stamped fragments come second in point of number, after
the Sinopean one (approximately 350 items) 8 • Among the Thasian stamps, the
earliest, which could be dated at the end of the Vth century - or the beginning
of the IVth century before our era, are relatively well represented, but especially
those belonging to thc- IVth - Illrd centuries before our era constitute the over,
whelming majority 9• Less clear is the situation of imports from Thasos within the
next two centuries, because the category of stamps belonging to that epoch is not yet
well defined 10 ; anyhow, if the recent supposition is true, that some of the stamps
having the shape of a drele divided into three, four or five segments, each car,
rying one letter, also come from the above,mentioned centre, and namely from
Cf. E.M. Staerman, KPpa,llU'ICCKUe KJ1e1l.11a U3 Tupbl î n recent years, signed by Marie-Therese Lenger
8 cB.�Ju c 6onpoco.11 o K,1euMax 11e11JBecm1tblx 1Je1tmpoB, and Lilly Ghali- Kahil, which are partly based on the
in KS, XXXVI , 1 95 1 , pp. 32-33. results obtained by Virginia Grace.
The above-mentioncd facts demonstrate in both For the Rhodian stamped _jars, besides the ancient
cases that the increase in the Sinopean imports studies, too well-known to be still mentioned herc,
into ccrtain Pontic cities arc not due so much to and out of those cited above - certain parts of which
the declinc in the activity of the Rhodians but rather refer to the Rhodian material - we have also had
to the development in the activity of Sinope. at our disposal L. Morricone's article I sacerdoti
6 To this number may be added 1 0- 1 5 items di Halios, in Annuario della Scuola Archeologica
placed into the category of « incertae » but which di Atene e delle Missioni !taliane in Oriente,
seem to be of Thasian origin. XXVII-XXIX, 1 95 2 , pp. 35 1 -380 ; as well a� that
9 For the chronology of the Thasian stamps, and of H. McFadden, A Tomb of t h e Necropolis of Ayios
of others coming from the iEgean centres, we havc Ermo:;e11is at Kourion, in AJA, L, 4, 1 946, pp. 449-489
had the possibility to use, among other recent pu bli and pi. XXXIV-XLIX, where the amphorae are
cations, the following excellent Virginia Grace's published thanks to Virginia Grace.
studies : Early Thasia11 Stamped Amphorae, in AJA, lt must be shown that in aur expose, the chrono·
L , l , 1 946, pp. 3 1-38 ; Timbres amphoriques trou1·,;.< logica! distribution of the materials has a more
a Delas, in BCH, LXXVI, I I, 1 95 2 , pp. 5 1 4-540 general character, being macle rather by centuries
and pi . X IX-XXVI ; Standard Pottery Containers than by the chronological groups established by the
of t h c Anci ent Cireek World, in « Hesperia », Suppl . specialists for each separate class, as we are particularly
V I I I , 1 949, pp. 1 75 - 1 8 9 and pi. 1 9-20 ; The Epo interested in the total volume of imports arriving
nyms Named on R hodian Amp hora Stamps, in « Hes at certain moments connected with the history of
peria », XXI I , 2 , 1 95 3 , pp. 1 1 6- 1 2 8 and pi . 42-44 ; our regions, rather than in the oscillations and
Stam/1ed Wine ]ar Fragments, in « Hesperia », Suppl. changes in the activity of the various exporting
X : Small Objects from the P11:-x, II, Part l i L Princeton, centres.
1 956, pp. 1 1 3 - 1 8 9 and pi. 52-80. 10
Anyhow, the Thasian imports into Lower
At the same time, a number of indications ha,·e Danubian regions do not seem to have ceased at
a l so been offered by the introduction to the corpus that time, for in the IInd century before our era
of Thasian stamps, published by Anne-Marie Bon there circulaced the Thasian silver tetradrachms
and Antoine Bon : Les timbres amphoriqucs de which demonstrates the continuation of the Thasian
Thasos, Etudes Thasiennes, IV, Paris, 1 95 7 , as well trade which spread ies area of action far and wide,
as thc publications of materials appearing in BCH, north of the Danube.
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�()(I \". E FTDtl f·: 6
a late epoch 11 , then we have a proof, through their presence in the Histrian
collection, of the continuation of imports from Thasos down to the Ist century
before our era.
An idea on the number of Thasian amphorae which arrived at Histria was
offered by the discovery macle in 1 955 of the flooring of a dwelling, built of
approximately 1 OOO broken feets of Thasian amphorae, arranged side by side
and belonging for the most part to the same type 1 2•
As for the category of Rhodian stamped handles it can be noticed that
at Histria their number is rather similar to those of Thasos (about 3 10) ; but as
Rhodian amphorae were stamped on both handles, out of the total number of
items, one must deduce a certain percentage (which is rather diffi.cult to esta,
blish, being always arbitrary) 13• Nevertheless, even if we bring it down to one
half -- which may be exaggerate - the Rhodian stamps still hold the third place
at Histria.
Their chronological repartition 14 shows them rather well represented
e\·en as early as the first half of the lllrd century before our era, and then în a
true avalanche between 220 and 180 before our era. We should have expected
that immediately after the diffi.cult moment through which Rhodes passed in
1 66, its exporting activity should decline considerably, but it turns out that the
situation is different from the one we suppose : as we have already stated the
Rhodian exports continue to go to the traditional old markets 1 5 • Thus we esta,
blish that within the Histrian lot, the stamps dating from the period 180 -1 50
before our era are, it is true, slightly fewer than in the preceding years, but still
in a considerable number. lt is only in the first century before our era that the
Rhodian stamped jars become rarer, but do not disappear altogether ; at Histria
we have found even handles dating in the late Ist century before our era - early
by the sharp angle prolonged by a sort of ridge, and by the slightly convexe
Ist century of our era, which no longer bear any stamp and are characterized
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7
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Dll'ORTS OF :oiT.\.\I PED A�I P H O R ..\ E 201
an.I pi. XXI I-XXV ; II · e serie, in BCH, LXXXI, I , englyphic stamps has been made by the Soviet
1 95 7 , pp. 160- 1 8 1 . Very useful for u s was also the research worker I. B. Zeest în her study, O munax
work of A. Oumont, Inscriptions chamiques d� upaKAeucKux aM<fjop , in KS, XXII, 1 949, pp. 47-48,
Grece, în Arch. Miss. Scient„ II, s.t„ VI, Par i s, 1 87 1 . which îs partly based o n B. N. Grakov's earlier
1 9 V Grace , Stamped Win.:! ]ars Fragments . . . , study, 3 11lJ1urfiu•1ecKue K.1eli.11a 11a iop,zax 11eKomop wx
p. 1 4 5 . 3„1.1111tucmu•1ecKllX ocmpo oonHwx a.11rfiop , M osco w ,
20
VDJ, 4 , 1 95 9 , pp. 99--- 1 23 ; the same author also 1 9, 8 and 20, 10.
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20::! V. E FT HI J E 8
23 To corroborate this assertion we must add the total exhaustion of the economic activity of Greek
testimony given by an inscription recently discover cities : at least a certain category among their citizens
ed at Histria , and published by D. M. Pippidi and continue to carry on big business and to achieve
Em . Popescu, Les relations d' lstros et d' Appolo11ic du important gains, which as a matter of fact permitted
Pont o l'epoq u e hellenistiquc, i n fra, p. 235. For earlier chem to become the e uepyiTotl of their cities some
opinions on the situation of Histria from the mari times in straitened circumstances.
26
time point of view, see D. M. Pippidi, Histria şi Dr. Horia Slobozeanu collection : 1 00 items ;
Callatis in secolele 111-II î . e . n . rn prilejul rrnci Maria and Dr. George Severeanu collection : 36 items ;
inscripţii i n edite, in SCIV, IV, 3-4. 1 95 3 , rp. Bucharest l-li5torical Museum collection : 63 items ;
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Dl l'OHTS O F STU!PED ,Ul l ' l l ! I J L\ I·:
The analysis of the Thasian class has revealed that its earliest series,-that
belonging to the end of the Vth century and the beginning of the IVth century
before our era - is almost entirely absent, the majority of the amphora stamps
dating from the next epoch, that is in the IVth - Illrd centuries ; they appear more
frequent, especially from the second half of the IVth century before our era.
The absence of the earliest Thasian stamps may be explained by the fact that
Kallatis, founded later (the late Vlth century before our era), had in the begin,
ning a smaller activity than Histria 27, acquiring its due importance, as we all
know, with the beginning of the IVth century before our era 28•
The Rhodian imports seem to have arrived in larger quantities at Kal,
latis as early as the beginning of the l llrd century, for the fragments of its stamped
amphorae, dating from that epoch, are more numerous here than at Histria,
accounting for the largest percentage in the Rhodian group.
The volume of the imports coming from Heraclea Pontica to Kallatis
was of course larger than we are enabled to realize by the number of stamps
originating in the respective centre, which is not very important in the Kallatian
collection. This is of course due only to accident and to incomplete knowledge
of all fi.nds, for it is to be supposed that Kallatis kept up close relations with
Heraclea which was its metropolis. As a matter of fact, the fragments of amphora
necks and handles or even the complete jars bearing the Heraclean stamps are
frequent in the settlements within the rural territory of Kallatis 2 9• Let us also
add the fact that a number of stamped fragments, whose origin is sometimes
questioned must also be attributed to this centre, owing to the characteristics
of stamps and to those of the clay.
The Knidian and Koan stamped handles, as well as the Thasian series
presumed to be of later date 30, are very rare in the Kallatian lot brought to Bucha,
rest ; this does not entitle us to speak of a decrease in the activity of the city in
the Ilnd -lst centuries 31, but rather of a new orientation of its economic relations
towards Sinope, for in that period and for the same reasons as at Histria, the
Sinopean stamped arnphorae appeared very frequently at Kallatis.
We cannot say anything about the trade carried on by Tomis in the wines
and oils transported in starnped amphorae ; to the reasons already revealed, we
should also add the fact that Tomis saw an upward trend only in the Roman
period, while in the epoch of Greek autonorny, that is precisely when the custom
of stamping was prevalent, Tomis was rather an emporion with a srnall activity
which accounts for the scarcity of the rnaterials we are interested in.
After exposing some results of our researches, we may say, that although
they still rernain within the limits of a mere outline of situations as well as of
certain conclusions, always susceptible of partial modifi.cations, generally speaking,
they agree with the already known historical data concerning the activity of the
two cities and their relations in the Pontic and !Egean basins. New data will
27 We call the reader's attcntion to the fact rhat 3 0 See above, pp. 1 99-200 a n d note 1 1 .
it may be due also to the impossibility of studying 31 On the situation of Kallatis, anyhow bettcr
the Kallatis lot as a whole. than that of Histria in the Illrd-Ilnd centuries before
28 When as a matter of fact we find it in the van our era, see D. M. Pippidi, Histria şi Callatis în seco·
of the Pontic cities rebelling against Lysimachus. !ele I CI--I I f . e . n . . .
29 V. Canarache, op. cit., p. 1 9 1 and note 3 .
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2U! V. EFTIM I E 1(J
32 As was especially the case of the « Roya! excavation reports of respective sites, published in
Scythians » in the Pontic steppes, or of thosc settled SCIV and « Materiale ».
in Dobrudja. 34 V. Canarache, op. cit., p. 34 and note 3, and
33 Thc sites mentioned are just a few of the richer pp. 380-383.
and of tl·e most recently studied for which see the
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11 DI POHTS O F STA,I P E D A'I PHORA E 20fJ
lf on account of the vicinity and of closer contact with the Pontic cities,
the south Danubian region was to be invaded by Greek wares and influenced
earlier and more powerfully, that in the north of the Danube will also offer
similar phenomena, even though on a possibly smaller scale, and sometimes
a little later, considering the geographical situation and the local historical pecu
liarities ; their significance was however identica! from the point of view of histo
rical interpretation. But in order to resort to the most handy argument, we shall
show that, in illustrating this phenomenon, the materials we are concerned in
can also make their contribution 37•
Scanning the map of the discoveries, we notice that from the remotest
site - Pleşeşti, in Moldavia - (Fig. 1 , 27) 38, passing through the settlement
35 The excavations at Tariverde have revealed such era ; Cf. SCIV, IV, I - 2, 1 95 3 , pp. 1 36-145 .
an abundance of imported materials that ar a cer 36 E. Bujor, Săpăturile de sal..are de la M uri ·
tain moment the belief was horn that it was also ghiol, in SCIV, VI, 3-4, 1 95 5 , pp. 5 7 1-- 580 ;
a Greek settlement, a kind of suburb of Histria, buc Idem, Săpături le de salvare de la Murighiol, in
later on it was seen that the station was just a typical « Materiale », I I I , 1 95 7 , pp. 247-254 ; I dem , Şanti
example of autochtonous settlement which, hy virtue erul arheologic Muri ghiol, in « Materiale », V, 1959,
of its proximity to and relations with Histria ha<l pp. 3 73-378, Idem , Şantiernl arheologi c Murighiol ,
been literally invaded by Greek wares ; Ct. the exca· in « Materiale », V I, 1 959, pp. 32 5-329.
rntion reports in SCIV, III, 1952, pp. 269-274 ; 37 In recent cimes, D. Tudor has dealt more
IV, 1-2, 1 9 ) 3 , pp. 1 29- 1 3 5 ; V, 1-2, 1 954, pp. closely with the problem of the presence of stamped
100- 108 ; VI, 3-4, 1 95 5 , pp. 543-548 ; « Materi· amphorae north of the Danube, which he discussed
ale », IV, 1 95 7 , pp. 7 7-84 ; V, 1 95 9, pp. 3 1 8-323. in the above- mentioned study (still in manuscript)
While the site at Tariverde was probably - as as well as earlier, in another, more limited article,
early as the second half of the V Ith century before Amfore elenistice descoperite în adînrnl teritoriului
our era-a sort of intermediate marker, where the R.P.R. (Referat asupra l egăturilor economice între cetâ·
contact and exchange of products was carried on ţile sclat-agiste greceşti şi triburile dintre Carpaţi şi
between the Greek merchants of Histria and the Dunăr e ) , in Studii şi referate privind istoria R.P.R.,
aucochtonous populacion in the neighbourhood (Cf. voi. I, Bucharest, 1 954, pp. 8 1 -88).
« Materiale », IV, 1 95 7, p. 85 ) , another settlement, that 38 V. Canarache, op. cit., p. 383 and note 2.
of Sinoe proved as scrongly contaminated by the Hel The find of a Greek amphora, unstamped
lenic influences throughout its existence which lasted however, was also macle further north, at Suceava, in
from the Vth century to the Ist century before our Moldavia : Cf. Karl Romstorfer, in Jahrbuch des
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�OG \'. EFTl.\l l F 1 :!
a t Lunca Ciurei, near Iaşi (28) 39, going down through the big Getic station at
Poiana (29) 4 0 and through the Greek emporion at Bărboşi (30) 4 1 , the presence
of stamped amphorae can further be followed throughout the Danubian plain,
to the west of the country, where the latest fi.nding places of stamped amphorae
so far are Baia de Fier,Polovraci (45) 4 2 and the village of Runcu (46) 43 • No Greek
stamped amphora or amphora handle seems to have appeared in Transylvania,
as yet 44 •
As will be seen from the map, the most frequent fi.nds have been macle
in the Getic plain, especially along the Danube and higher up, along its tributaries.
Here, the remotest northern site where such documents have appeared is the
settlement around the present village of Cetăţeni, on the left bank of the Dîmbo,
viţa 45, which has revealed more than one hundred handles with Greek stamps,
mostly Rhodian, and a rather signifi.cant number (approximately 30) of amphora
handles of local production, which as often as not imitate the angular
shape of the Rhodian ones and bear stamps in which the writing, unknown to
the Geto,Dacians, is replaced by a whole series of signs, geometrica! fi.gures,
dots, lines, etc. ; these anepigraphic stamps are called « local imitated stamps »
- a current term used by the Rumanian archaeologists - and the following
will include a few considerations on them.
ln comparison with the situation south of the Danube, where the stamped
amphorae appeared in a large quantity throughout the territory inhabited by
the natives, in the north their number is reduced (the stamped amphora handles
known and published reach approximately the fi.gure of 180, while the anepigraphic
Bukoviner Landesmuseum , VII, 1 898, p. 1 1 2 and sqq. phorae full of liquids - along the land roads, for
39 Şantierul arheologi c Truseşti, in SCIV, VI, 1 --2, the ri,· ers springing from the Carpathian chain are
1 95 5 , p. 1 8 7 , fig. 1 4 . not navigable in the mountainous region and this
4 0 V. Pârvan, Castrul d e la Poiana şi dnm 1 1 1 I being the siruation, even if the Greek wines reached
rornan prin Moldova el e ]os, in ARMSI, XXXVI, as far as the region beyond the mountains, it is to
4, ( 1 9 1 3), p. 1 00, 1 04, 1 26, fig. 6 and pi. IV, 2- - 3 . be supposcd that they were carried in skins, by the
(Cf. also R. and E. Vulpe, Les fo11illes de Poiana, carts, what would explain the absence of the other
in « Dacia », III-IV, 1 927-1932, p. 3 1 1 ) ; Raport type of containers which were the a mphorae.
preliminar asupra activităţii şantierului arheologic 45 Till a short time ago, a confusion crcated by
Poiana-Tecuci, in SCIV, II, 1 , 1 95 1 , p . 1 87 and the person who had macle a number of researches
fig. 1 6 ; Şantierul arheologic Poiana, in SC!\', III, 1 95 2 , of his own at the place, where there is a Geto-Dacian
p. 198 and :6.g. 1 9/4. settlement, also gathcring a lr rge number of Greek and
4 1 By word of mouth I have learnt of the acci local stamped a mphora hanclles, resulted i n the fact
dental find of a stamped amphora handle in the chat the respective finds appeared in Rumanian
neighbourhood of the respective site ; from the archaeological works as coming from the « Stoe
rather vague description given by the informer, it neşti Cicadei ». The truth is that the village of
seems we have to Jo with a Thasian stamped Stoeneşti is much farther from the ancient site (about
amphora handle. 8 km to rhe north) and the « Cicadei » chere dates
u Şantierul Grădiştea·Munce / 11l11i, in SCIV, IV, from thc Middle Ages. The topographical precision
1-2 , 1 95 3 , p. 206, fig. 1 1 . 10. and the correction of the error is due to D. V.
ta Rosetti, who sent me the information, and who has
Şantierul aT11eologic Cerna-Olt, in SCIV, VI,
3-� , 1955, pp. 402-403 and fig. l i . also been kind enough to lend me the manuscript
H The fact seems curious, if wc think that other of an arcicle of his own where he speaks about his
Greek products reached beyond the mountains in recent finds near the Geto-Dacian settlement ar
Transylvania, at that time. Maybe we should think Cetăţeni. Ar the same rime he also discussed the
of the risk involved by the conveyance of relati· problem of the exact localization of the respective
vely big" and heavy commodities -- such as the am- finds.
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L\I PI J RTS OF STA .\ I P E J J ,Ul PHU H A E 207
stamps also amount to 65) ; but of course, the accidental finds, of which we are
not aware, are frequent enough, while on the other hand the large quantity of
Greek unstamped amphora fragments found here, denotes the existence of a
trade in such products, more intense than it could seem on first sight, from
the relatively small number of stamped fragments. More interesting for the
situation here is the fact that, with the exception of the region beyond the
Carpathians where no such object has been found, the presence of imported
stamped amphorae can be traced all over the country. Side by side with the ex
istence of other Greek objects, they are evidence that even the remotest northern
or western regions lived the process which we attempted to outline when we
spoke about the historical significance of the presence of Greek imports in
these regions.
Out of the total number of stamped jars fragments we are concerned in
now, the Rhodian ones account for the largest proportion : 80° / 0 ; the others
originated in Thasos, Knidos, Sinope, Kos, Heraclea Pontica. The chronology
of the whole group, which, with rare exceptions, belongs to the IIlrd- Ist centuries
before our era, coincides with the moment of maximum development of the Getic
Danubian settlements.
The proportion so obviously dominant of Rhodian stamped amphorae
naturally leads to the belief that in the Illrd -Ilnd centuries before our era, the im
portation of wine was macle directly here, through the merchants coming from the
great economic and maritime centre Rhodes ; these merchants went up the
Danube with their ships very much as the Thasians probably did before them 46.
The appearance of stamped amphorae and of Greek imports in general,
north of the Lower Danube, is no reason of astonishment : at the time the Geto
Dacian tribes swarmed here, living in the social and economic conditions which
we sketched before and which enabled them to keep up relations with the Greek
cities and tradesmen. The traces of these tribes' life and culture appeared in a
number of fortifications and settlements, the most important and the richest of
which being those in the Orăştie mountains (Transylvania) including the centre
and capital of Decebalus' Geto-Dacian State, and those in the space between
the Carpathians and the Danube : Popeşti, on the Argeş, (fig. 1 ,40), Zimnicea on
the Danube (3 9), Piscul Crăsani on the Ialomiţa (41 ), Tinosul (42) (the settlements
of the Danubian plain also being the places where Greek and imitated stamped
jars have been found) 47 • The penetration of Greek imports was facilitated here
46 lt is true that the Thasian stamps are much rarer were publisheJ in severa) excavation reports : Şan
north of the Danube, buc the numerous simple tierul arheologic Popeşti, i n SCIV, VI, 1 - 2 , 1 95 5 ,
fragments of amphorae and the currency discovereJ p . 249 and sqq. tig. 1 6- 1 7 ; R . Vulpe, Şantierul
here, demonstrate that the Thasians kept up a Jirect arheologic Popeşti, in «Materiale», III, 1 95 7, p. 23 1
crade with these regions. Cf. V. Pârvan : La pene and fig. 1 1 ; IJem, Şantierul arheologic Popeşti , in
tration hellenique et hellenistique dans la vallee du «Materiale», V, 1959, p. 342 and fig. 1 0/2 - 4 ; Idem,
Danube. in BSH, X ( 1 923), passim ; Idem, Getica, .5antierul arheologic Popeşti , in « Materiale » , VI,
O protoistori e a Daciei, p. 608 and sqq. 1959, p. 3 1 3 and fig. 12/2 - 5 .
'7 Part of the old finds from Popeşti on the The Greek a n d local imitated stamps appearing
river Argeş were for a long time inedited, and they ac Zimnicea are also still unpublished, being also
were to be macle known through D. Tudor's scudy : included in D. Tudor's above quoted study.
Răspîndirea amforelor greceşti stampilate • • . ; chose Two stamped amphora handles appeared in the
appearing in the excavations of the past few years ancient excavations made by I. Andrieşescu at Crăsani
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208 V. EFTDI I E 14
by the fact that the old lstros was a wonderful waterway, from which the commodi
ties then reached the valleys of the rivers far up, under the southern slopes of
the Carpathians and even beyond the mountains. They were brought by the
merchants from the colonies and perhaps by those coming directly from the com
mercial centres of the .IEgean south, who went up the Danube in their ships ; hence,
by the natural communications provided by the river valleys, the commodities
reached the heart of the country inhabited by the Geto-Dacian tribes 4 8 • The
diffusion of Greek wares in the north Danubian regions are among the most
interesting problems in their ancient history. lt raises a number of questions also
in connection with the communications, the trade roads, the existence of stations
where the exchanges between the aborigines and the Greek merchants took place,
as well as with the relations between the merchants and the chiefs of tribes or
tribal unions, who had to permit the freedom of their activity. Last but not least,
the problem arises of the consequences brought about by the contact of the Geto
Dacian population with the Hellenic world and with certain creations of its
material and spiritual culture. It is difficult to invoke here, as testimony, all the
discoveries which have proved that, in the Second Iron Age, the Geto-Dacian
tribes created here a flourishing culture to which contributed the Celtic, Scythian
and especially Greek influences. Nowadays, the opinion gains ever more ground
that in the working up of the Geto-Dacian La Tene, the local Hallstattian back
ground underwent especially southern influences 49• The really surprising disco
veries at Grădiştea Muncelului, Popeşti, Zimnicea, Poiana and so many other
contemporary settlements stand proof of a flourishing culture to which the Greek
influence conferred a more impressive and brilliant character, manifested espe
cially in the technique of certain constructions, and in that of manufacturing
ceramics and various other objects. Being in contact with and also accustomed
to the various creations of Greek culture, the Geto-Dacians succeeded in imitat
ing them on a large scale, giving birth to types in which the foreign elements
were considered of Rhodian origin but one of them, mentioned manuscript, or have not yet been
double, must he attributed to Kos, the inscription published, our knowledge of them being due just
read by the discoverer [ � }xl.[ou having to be cor to personal informations.
rected into ['A]8ot[ou ; Cf. I. Andrieşescu, Piscul '18
See above, p. 207 and note 46, as well as
Crăsani, Bucharest, 1 92 4 , p. 69 and sqq. and fig. R. Vulpe, Şantierul arheologic Popeşti, i n SCIV,
204-205 ; Cf. also V. Pârvan, Getica, p. 203 and VI, 1-2, 1 95 5 , p . 260.
sqq., and tig. 1 5 0- 1 5 1 . From D. V. Rosetti's above A suggestive element is the fact that thc rich
mentioned manuscript (see above note 4 5 ) it is easily cmporium at Bărboşi (in South Moldavia), the ancienc
seen that also at Piscul Crăsani was found a stations at Carsium and Axiopolis (in Dobrudja} as
handle with an anepigraphic stamp, which I. Andrie well as a number of sitcs where amFhorae have been
şescu considered as having « cuneiform » inscription. found together with other categories of pottery,
One o( the few Sinopean stamped fragments coins and various other Greek objects, stretch along
appearing north of the Danube was found at Tinosul : the Danube and other ri,·er courses. Cf. V. Pârvan,
R. and E. Vulpe, Les fouilles de Tinosul, in « Dada », Lo /1enetration h dlt!niq11e et hcllenistiq u e . . . passim ;
I, 1 924, p. 204- 5 and fig. 3 4 / 9, 3 9 / 1 2 . the more recent discoveries ha\•e been published
Also, Gh. Ştefan, Les fouilles de Mănăstirea, in in the Rumanian specialized literature of the past
«Dacia» II, 1 92 5 , p. 398, fig. 1 2/ 1 1 , 1 4 and fig. 1 3 , few years.
publishes two Greek stamped handles. 49 ln order to synthetize the )atest opinions in
For the other finds, see further down, p. 2 1 0 and this respect, see D. Berciu, A propos de la genese
notes 60-6 1 ; those which do not have bibliograph de la civilisation Latene che� Ies Geto-Daces, in «Dacia»
ical indications are included in Tu dor's above - N.S. , T , 1 95 7 , pp. 1 3 3 - 1 4 1 .
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10 n f POHTS O F STA)I P E D .\ MPHORAE
blend with those specific to the autochtonous material culture. Among the imi,
tated products of large circulation, the most characteristic are the coins, the
bowls which copied the forms and ornaments of the Megarian ones, as well as
the stamped or unstamped amphorae. In a whole series of settlements in the
Danube plain (fig. 1 ) appeared a relatively large number of handles -about
65 items -whose profile and shape imitate especially those of the Rhodian and
sometimes of the Koan handles 50• They bear, as we have shown, stamps of rectan,
gular or round form, sometimes with a frame and sometimes without, in which
written letters do not appear, but we find on them a number of signs and figures
whose innermost significance we have not grasped, and which meant perhaps
to replace the writing and symbols of the Greek stamps 5 1.
The technique in which these pieces are manufactured differs from the
Greek one. Although, certain items offer a rather careful aspect, certain elements
clearly demonstrate that we have to do with local products : the degree of
fi.ring and the colour are not uniform and their clay has a common characteristic
being a sandy clay, similar to that of the La Tene pottery of safe local origin.
Although on the occasion of the first such appearances, the interpretations given
them were uncertain 52, today it is almost definitively established that the origin of
these amphorae with anepigraphic stamps is local, they being manufactured some,
where, in one or several centres in the region north of the Lower Danube. Other
arguments which corroborate this conviction are, apart from what has already been
mentioned, the fact that nowhere have such objects been discovered so far, in
the barbarian world of those regions. It is only in the Russe Museum, in Bulgaria
that one finds just a single piece, whose finding place îs unknown 53 ; the exca,
vations carried on in Bulgaria have seemingly not yielded similar finds 54.
From our present state of knowledge, the area of spreading of this type
of stamps remains circumscribed in the Getic plain, between the Carpathians and
60 Again D. Tudor, in the cited manuscript, for although the author publishes it in the Histrian
gathers for the first rime in one place all the anepi · collection mentioning the exact finding place, on the
graphic stamps o" local ampbora handles appearim: respectiw item there is no indication to this cffect,
arid the fact 1 hat ir was found in the store together
61 Ir is only in two cases, among thr items found
north of the Danube.
with Histria!' materials may be due to an accident, the
at Cetă(eni, that it seems they succeeded in imitating item having strayed chere or having been brought
a few letters, in a very clumsy way ; D. Tudor, ms. c i t .
62 See for instance, in note 4 7 the opinion given
as a curio and then mixed with rhe other stamped
handles.
on the anepigraphic stamp from Crăsani, which has 6� Through personal information I have learnt
heen considered « cuneiform ». More recently, even of rhe existence of the handle with anepigraphic
V. Canarache, op. cit., p. 3 8 8 , referring to the item stamp in the Russe museum ; however chere is no
which he publishes at p. 297, no. 759 in the indication of ies finding-place.
category « Diverse » - which is nothing else than an 54 It is true that in the recent cxcavations ar Seu
amphora handle with local imitated stamp -- writes : thopolis, in Bulgaria , a number of pithoi have appeared,
« Although generally we are nor aware of any stamped bearing various stamps, among which the majority
amphora with a barbarian writing, we cannot however without letters but with all sorts of signs and devices,
exclude the possibility of the existence of a stamped but amphora handles with anepigraphic stamps have
amphora of Asian origin ! ». Further on he admits not been found there. Cf. Maria Cicikova , Les tim
however that the amphorae with anepillraphic stamps bres m 1 pit hoi de Seuthopolis, in BCH, LXXXII,
from Stoeneşti (sic) and Popeşti are of local produc II, 1 95 8 , pp. 466-48 1 and pi. XXV-XXX. An inter
tion. As concerns thc place of discovery of the esting comparison can he macle between these disco·
stamped handle under discussion, this is not certain, veries and those ar the Getic settlement of Popeşti,
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210 V. EFTIMIE
the Danube, which strengthens our supposition on their ongm. lt may be that
they had not been manufactured in one centre alone, but in several ones, for
certain differences are observable ; but certain features and certain indications
:.ittribute them all to the local environment north of the Danube. As we have
already shown, it is a question of the quality of clay, then of the resemblance
between certain signs on the stamps and those from other objects manufactured
by the Geto�Dacians and which circulated at that time. Apart from these, other
facts, no less significant can be added : among the materials gathered around the
Getic settlement at Cetăţeni there are also approximately 22 Rhodian amphora
fragrnents bearing various signs scratched after fi.ring arnong which even certain
Greek letters, and forms very similar to those appearing on the handles with
anepigraphic stamps, such as squares, radiant circles, cross, branches 55 • Finally,
at Popeşti, on the river Argeş, even a miniature amphora has been found
(0. 1 55 m high) which coarsely imitates the shape of the Rhodian amphorae, and
another one, of normal proportions, having double handles similar to the Koan
type ones, but whose peculiarities of technique and clay indicate a local origin 56•
From the chronological point of view one has been able to establish that
the amphorae with anepigraphic stamps circulated side by side with the originals
which they copied, especially in the Ilnd- Ist centuries before our era. The most
numerous discoveries of amphora handles with anepigraphic stamps were macle at
Cetăţeni, on the Argeş (fig. 1 . 43) 57, then further down, on the same river, at
Popesti (40) 58, and finally at Zimnicea (39) 59, Giurgiu (38) 6 0, Căscioarele (3 5) 6 1 ,
Piscul Crăsani ( 4 1 ) 62, therefore in the most important Getic settlements on the
Danube or along its tributaries, along the communication and trade roads which
crossed the Getic plain, and where such objects could circulate easily.
These amphorae are therefore local ceramic products which try to imitate
the Greek ones, and we think it superfluous to dwell again on the conditions
which brought about this phenomenon, not at all an exception in the cultural
history of our ancient territory. The question would arise, rather, what was precisely
the reason why the inhahitants of these parts needed a large number of such
on the Argeş, where stamped pithoi have apr-eared - RhodiaP amphora published by A. Dumont, ojJ. cit. ,
some cf them bearing the Greek letters 'I ' and X . p. 1 3 , fig. I . The difference lies in the fact that thc
Cf. Şantierul a r h <'ologic Popeşti, in SCJV, V I , 1 - 2 , item found at Poiana has a more oval belly line,
1 9 5 5 , p . 2 5 3 ; R. Vulpe, Sa nti e r u l a rh eologic Poii e.� t i . chc lower part bccter rounded and ending in a small
if' « Materiale » , V I , 1 9 5 9 . p . 3 1 0. bonom and not in a conc like the Rhodian object
60 wc have mentioned. The jar from Poiana is adorned
D. Tudor, ms. c i t .
5 6 For the imitation of a Rhodian amphora , sce i n the common manner of the local grey ceramics,
Şan t i e r u l arh eologic Pop e şt i , in SCJV, V I , 1 - 2 , of that time, bearing vertical and hori:ontal polished
1 95 5 , p . 249 and sqq. and fig. 1 8 , 1 ; the amphora stripes on the neck and shoulders.
with double handles is still inedited and I have been 57 See p. 2 06 and note 45.
able to see it thanks ro the permission of prof. R . "" Sce, p. 207 and note 4 7 .
Vulpe. 5" Ibidem.
Very interesting from this poinc of view seems " " A n amphora handle with an anepigraphic
che jar published in ifoport Jneli111inar a s r <Jna a c t i t'i · stamp, found in the neighbourhood of Giurgiu has
c ă ţ i i şantier u l u i a r h eo l o g i c Poiana - T e c u c i , in SCIV, recently been brought to the Bucharest ln�titute
II, l , 1 95 1 , p. 1 89 , and fig. 19 4 : it is a jar of local of Archaeology.
producdon, probably dating in che Ist century beforc 6 1 Unpublished : in above cited D. Tudor'> ms.
our era, shapr,d on the wheel. having a grey clay and "" Sec p . 2 0 7 and note 4 7 .
bearing a �triking resemblance wich the cype of
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L E G E N [J
F! NOIN G - PL A C ES
12 Tariverde 35 C.iscloarele
11 Sinoe J 4 .Spanrov
.
13 Vadul
14 1'1edgidia 37 Prundul
J6Greaca
15 Tuzla-Far 38 Giurgw
16 Costineşti
17 Schitul
39 Zimnicea
Pt"scu/ Crăsam
4 0 Popeşti
18 ra llageac 41
19 Vama Veche 4 2 Tinosul
20 Albesfi 43 Cetăten/
21 Pecineaga 44 Celei
22 Mosneni 4 5 Baia de Fier - Polovraci
23 Ostrov
24 Satu/Nou
<.6 Runcu
o 50 100 km
=======:=::::j
..... . _
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212 V. E FTIMIE 18
partially published, while others are inedited as yet - had to be gathered and
turned to account in a way which should present the situation of this category of
documents throughout the country (the corpus will at the same time include the
objects to appear within the next few years, up to its final elaboration). Secondly,
our researchers need - besides the great foreign corpora or catalogues - a
working-instrument macle up on the basis of the materials found in these
regions with which they should be able to permanently compare their new disco
veries. To all these necessities we have to add the fact that even the experts abroad
are interested in the publication of our materials, very much in the same way as
we in our turn are interested in the similar works coming from abroad, which
we make use of. That is the reason why in 1 95 1 , when the Academy of the Rumanian
People's Republic initiated a collection of all Greek and Roman inscriptions and
texts concerning the ancient history of our country, a fascicle meant to comprise
the amphora stamps was also included. Being assigned the task of working out
the respective fascicle, in 1 953 I embarked upon the tirst phase of the job - that
of recording the materials - which is still going on. The experience acquired
so far and the cognition of the way in which the problem of stamped amphorae
must be posed as part of our ancient history has enabled us to establish the plan
and outline of the future work, whose summary we shall give in the following 64•
First of all we must make it clear that, as it is but natural, the purpose and
criteria of the corpus of amphora stamps found in our country will have to cor
respond to the necessities out of which its initial project was born. For this it
will include all stamps on fragmentary or whole amphorae, recording both the
material from the present territory of Dobrudja and that existing north of the
Danube. The publication of the amphora stamps in this corpus will be macle in
a way which will bestow upon the future instrument of research a double quality :
that of a catalogue as well as that of general view on the way in which the respective
documents are distributed on our territory. For this purpose, will be used the
system of establishing and illustrating all types and variants under ordinal numbers,
with the exact accompanying specitication of their tinding places and of the
number of items by which they are represented there.
The corpus will be macle up of three essential parts :
I. Introduction. II. Catalogue. III. Appendices.
I. Introd uction
- First of all we shall give here a very brief account on a number of pro
blems beginning with that of the amphorae proper, of their utilization and fre
quency in the ancient times, as well as of their present importance, as a document
useful for dating the arclţaeological contexts and the reproduction of certain
aspects in the history of the ancient world ;
- Then, we shall present, on the basis of the knowledge existing at the
moment when the corpus is elaborated, the problem of endorsement and its
signiticance. The problem will be posted also of the endorsements of the tiles
with the conclusions which may be drawn on the basis of the identity of some
of their stamps with those of the amphorae.
84 I have consulted especially professors D.M. tain suggestions for which I kindly ask them to accept
Pippidi, R. Vuli:e and Gr. Florescu who gave me cer· my gratitude.
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19 L\IPORTS OF STA" P E D .HI PIIORA E 213
�
order but since we do not have the certainty that up to the elaboration of the
·
corpu the possibility will be reached of dating all categorie s, we shall hav � to
be satisfi.ed with an alphabetical arrangement of the names ex1stmg. . .
m �he vanous
types and variants of amphora stamps. The most diligent attempts w1ll be macle
for completing the names and restoring the inscriptio.n on each fragme?tary or
damaged stamp in order to trace it back to the type 1t belongs �o an� m order
to reduce as much as possible the category of « incomplete » and « mdec1pherable »
ones, which will be set at the end of each group. lt 1s . also th re that we s all
� �
ft
Iace the various stamps bearing only letters , monograms or dev�ces, about wh1ch
will be possible to establish that they belong to the respective group.
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V. EFTDIIE 20
Each type and each variant will receive a catalogue number and will be
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21 BI POHTS O F STA,I P E I > A �I P l lO H A E 2Fi
- The usual general index which must include all proper names, mono,
grams, letters, devices, graffi ti and di pi nti with references to the catalogue num,
bers in the corpus.
- A table of concordance of the catalogue numbers of the corpus with
the inventory numbers of the stamped fragments existing in various collections,
and vice versa.
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2� Herodot, IV, 80 ; CM . A. Hock , Das Odrys � n '3 CM. V. Canarache, R e g i i sci 1 i şi regatele lor
reich i n T hra k i e n , B « Hermes », XXVI, 1 89 1 , şi Pontul Euxin, R BSNR, 1 9 3 3- 1 934,
CTp. 7 7 11 C.1 .
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33 D . Tudor, Amfore elenistice desco/>erite in R.P. R . , 3� CM . Th. Reinach, Mithridate Eupator, roi Jr<
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Eyxapecr, 1 954, crp . 82.
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234 3 . KOH.O:YPAKl1 18
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BaHHH AJieKcatt.n;pa Be.rmKoro .
3 . KOH.UYPAKH
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LES RELATIONS D'ISTROS ET D'APOLLONIE DU PONT
A L'EPOQUE HELLENISTIQUE
A propos d'une inscription inedite
Sur les relations d' lstros et d' Apollonie du Pont a l' epoque hellenistique
nous disposions jusqu'a ces derniers temps de trois documents epigraphiques
provenant de la ville des bords du lac Sinoe et - chacun a sa maniere - autorisant
l'hypothese selon laquelle aux IIIe et I Ie siecles av. n. e. il aurait existe entre ces
colonies de l'Euxin non seulement des contacts sporadiques ou des echanges
commerciaux plus ou moins actifs, mais une entente politique, concretisee dans
tante et la mieux conservee. 11 s'en faut toutefois que les deux autres soient
un accord formel. De ces trois inscriptions, la plus ancienne est aussi la plus impor
denuees d'interet, si bien que nous pensons faire reuvre utile en les groupant ici et
en les commentant, avant de vouer notre attention a un quatrieme document,
un decret d' Apollonie du Pont decouvert a Istros au cours de la campagne de
fouilles de l' ete 1 958 et qui - tout en confirmant ce que nous savions par ailleurs
des rapports excellents ayant regne entre les deux cites - eclaire d'un jour nou
veau l'hostilite qui - vers le commencement du II e siecle av. n. e. - semble
avoir oppose Apollonie a sa voisine Mesambria, colonie dorienne du littoral
occidental de la mer Noire.
vers la droite ; devant eux - leur faisant face et le bras droit leve en signe d'adora
tion - on aper�oit deux orants vetus d 'un 1.µa:n ov . Les dieux portent leurs bonnets
pointus, chitons et (pour autant que l'on en puisse juger) des cuirasses ; en outre,
des chlamydes flottant au vent, comme dans les reliefs d'Odessos reproduits
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236 D. M. P I P P I D I el E�I . POPESC L " 2
Fig. l . - Dedicace en l 'honneur des Dioscures (Musee National des Antiquites de Bucarest).
rieurs du cheval fi.gure au second plan sernblent s'appuyer sur la personne d'un
orant, don_t - pour cette raison - on distingue a peine la main gauche 1 .
1 ere edition : V. Pârvan, dans AA, 1 9 1 5 , col. 2 70 (cf. egalement ACM I,
1 9 1 5 , p. 1 92) ; republie et commente par le meme, Histria I V ( A RMSI, XXXVIII, =
l K0tA!.ix ] p1h·f) c; K0tf.),ix pJ.·rou x0tt o t cr't" pixnw["îc,u rr]rn:>..w x6't"z<; lrrt � o -�8ziix[v ]
['A ]rroA!.wvtix"îix�<; �tocrx6potc; �w„'tj pcri.
1 Comme on l'a j udicieusement fait observer, lement parmi Ies documents fig ures decouverts en
« c'est dans Ies regions O li le dieu cavalier etait maitre pays thraco - m a cedonien qui presentent Castor et
que Ies Dioscures helleniques sont montes a cheval » Pollux caracolant cote a câte et qui ont ete etudies
(E. Will, Le relief c ul c u el greco-roma i l l , Paris, 1 95 5 , par F. Chapouthier dans sa these Les Dioscures au
p. 1 04). A c e titre", notre monument s'insere norma- sen•ice d'une deess e, Paris, I 9 3 5 , pp. 2 8 1 -2 86.
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3 L IC . R E LATIO !'\ S D ' I S T R O S ET D'A POLLO N IE DU PONT 237
[v di onoc; . . . . . . . . . . . . ]u -r o u 0soyv-�-rou,
[" E o o i;s -r·� r. �OUA '/j L X.CI. ]t TWL o� µ(uL . sm µ·l) -
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238 D. M. P I P P I D I et E i\1 . POP E SCU 4
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L E S H E LA T I O l\ S l l ' I STROS ET D ' A P O L L O N IE D l ' PO:"iT 239
grave qui ait pese sur les Grecs de l'Euxin venait de la part des successeurs de
Comontorios bien plus que de la part des indigenes, avec lesquels un accommo
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I > . 'I . l ' I P l' l l >I "' E"- P< >PES(T li
toujours possible entre Apollonie et une autre colonie de la cote thrace. 11 con,
ment efface et que nous pouvons seulement imaginer, a commencer par le conflit
vient de ne pas oublier, en effet, qu'aux environs de 260 av. n. e. les Byzantins
bataillaient contre les Callatiens pour le contr6le du port de T omis 1\ sans
parler de la guerre que vers la meme epoque les Apolloniates eux,memes semblent
avoir soutenue on ne sait exactement contre quels enncmis, que ce soit pour la
defense de leur territoire ou pour porter secours a leurs proches voisins, les
Mesambriens 9•
Quelle qu'ait ete au demeurant la raison de l'aide portee aux Apolloniates
par les Histriens aux ordres de Callicrates, ce qu'il importe de souligner du point
de vue du probleme qui nous interesse, c'est la circonstance qu'elle semble avoir
ete accordee en vertu d'un traite d'alliance, ensuite le fait que cette alliance elle,
meme temoigne de l'existence entre Ies deux cites de rapports suivis, s'expli,
quant par des interets economiques autant que par leur commune ascendance
milesienne 10. 11 n'y a donc pas lieu d' etre surpris de ce qu'ils se soient prolonges
rout au long des derniers siecles avant notre ere, ou de ce que leur echo puisse
se retrouver dans des documents aussi mutiles que Ies deux fragments qu'il nous
a paru utile de reproduire en commern;ant.
De ceux,ci, le n° 2 appartient a un decret en l'honneur d'un citoyen
d' Apollonie, dont les services paraissent avoir ete recompenses par la concession
des privileges usuels en pareille occasion. Le nom du titulaire ne s'est pas con,
serve et le peu qui reste des considerants ne permet pas non plus de conclure
a des evenements exceptionnels auxquels son activite aurait ete melee. Le frag,
ment serait donc tout au plus une preuve des relations amicales ayant regne entre
lstros et Apollonie a l'epoque ou le decret a ete vote, un temoignage dont l'interet
reside avant tout dans ce qu'il confirme les informations dont nous disposions
par ailleurs sur ces relations. A ce titre, le probleme de sa date revet une impor,
tance singuliere, encore qu' il n'y ait pas a signaler a ce sujet des opinions par
trop divergentes. Selon Pârvan 1 1 , il serait simplement anterieur a l'an 200, tandis
que Danov estime pouvoir pousser la precision jusqu' a l'attribuer a la premiere
moitie du III" siecle 1 2 • C'est dire qu'il serait contemporain de l'expedition envoyee
par les Histriens au secours d' Apollonie, et c' est probablement cette derniere
consideration qui, aux yeux du savant bulgare, a du paraître decisive. Cependant,
il est facile de se rendre compte qu'entre l'ecriture de la dedicace aux Dioscures
et celle du decret en l'honneur du fi.ls de Chaireas il existe une notable difference,
et que des deux documents le dernier est certainement le plus recent. C'est pour,
quoi, sur ce point, nous n'hesitons pas a donner raison a Pârvan, en acceptant
trou bles provoques par la disparition du royaume celte de Tylis, et l' interet de
8 Memnon fr. 2 1 (FHG, I I I, p. 5 3 7 Fr. Gr. � date prcsumee de l'i nscription , ainsi que sur Ies
Hist . , I I I B 43 4 , fr. 1 3 ) . Pour la <hite, B. Niese, Q e evenements qui l'auraient occasionnec, cf. G. Mihai ·
s c h i c hte d e r �ri e c hi s c h e n u n d makedon i s c h e n Staaten l <w, dans FRMN, I ! , 1 948, pp. 6 3 -- 06 cr Chr. Danov,
seit der Scli lu c ht bei C h a ero n c,1 , l i , Gotha, 1 899, p. 1 3 7 ; dans A lJ S , XLV I I , 1 9 5 1 5 2 , pp. 1 40 - 1 5 0 .
W. P. Newskaja , B)�a n � i n d cr klassisclten 11. h elle11 i III
Cf. rlu s loin p . 24 7- - -2 4 8 .
Leip:ig, 1 95 5 , p. 1 5 0.
stischen Epo c h e , 11 « D
acia », I I, 1 92 5 , p. 204.
" IGB, I 388, avec Ies observations de J. et 1 2 « ] s,·cstiia- Institut », XII, 1 9 38, pp. 2 1 8--2 1 9.
L. Rohert, dans RE G, LV l l l , 1 950, p. 5 4 . Sur la
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7 L E S RELATIONS D' ISTHOS ET D'APOL L O :'i IE DC PUl'T 241
1" D . M. Pippi di, Nouvelles i nformations sur la des d'Histoire presentdes uu X'' Congres des Sci e n c es
constiwtion d'Hi.m ia preromai ne. dans No1111elles Etu · Historiq ues, Bucarest, J 9 5 5 , p. 102.
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24:2 D. M. PIPPIDI et E M . POPESCU 8
, I I ). \ \ I \ \
p iX'(C:V oµe:voc; T"YJ'I Te: 7tO AL'I :V.IXL 'r"IJV "J_CU piX'I :V.OCL ':"OU:;
ALµE'llX:; µe:6' �µwv Te: xixt ':"W'I cru'lµocxwv OLe:r.pu
AiX�& 1 , -r6 -re: r.p pou pto'I -:-o E'I 'Aî'X.L&"AcuL oc7t1JAAo-
, \ I ' \ - ) '
15 -:- pLcuµe:v o'I XIXL XOC't"e:xoµe:\lov U7t0 Ţ(t)V 7t0 .e:µL-
W'I, oto cru'le�ocwe:'I T�v n 7toALv xoct Toc:; 7tpocr6-
oouc; µe:y&A.ix �AOC7tTe:cr6ixL, EX7tOALo px�crixc; µ[e:-]
6' ·ijµwv -:-i:: xoct "wv &A.A.cuv cruµµ&xcuv xocTe pe:tljJe:
d[r:;] eooc9or:;, E'I TE TWL Em7tAW( L) 'rWL E7t' 'AyxlocAO'I ':"W'I
20 Evixv-r(cu'I Em6i:: µevcu'1 TWL cr-r6A(<> L otixxLvouve:ucrix[c;]
itpo::; 7tAdovixr:; -rw'1 -:-i:: r.oA.e:µ(cuv h p&nicre:v xoct 7tAoi:-
r,v IXU':"OC'10p0'1 eA.oc�e: µe:6' -ijµw'I 're: XIXL -rwv &A.A.cuv
- IX7tOl-'1Xcre:crLV
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cruµµocz.(u'I, oµo oe: XIXL' e:'I TIXLt:; ' 1t1XPIXl-'O '
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243
Fig. 5. - Decret d'Apollonie du Pont en l'honneur d'un amiral histrien (Musee National des Antiquites
de Bucarest).
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244 D. M . PIPPIDI et EM. POPESCU 10
visibles de la haste gauche d'un N. Par ailleurs, cette meme ligne pose aux edi,
teurs un probleme autrement difficile a resoudre, a savoir l'incorrection frappante
d'une periode qui commence par une proposition infinitive dependant de auµ�E�"t)Xe:\I
et continue brusquement par un genitif absolu construit selon Ies regles. La
langue en general correcte de l'inscription, ainsi que l'impossibilite d'expliquer
la ph rase fautive autrement que par une inadvertance du lapicide, nous fait supposer
que ce demier a du sauter a cette place quelques mots du texte qu'il se proposait
de graver et plus precisement la fin de la proposition qui, de toute evidence,
apres [ &xi' p ] '.X.'J , continuait par un nom a l'accusatif suivi d'un verbe a l'infinitif.
A en juger d'apres le sens, le verbe pourrait etre XOC't"'.X.A:X.�Z�'J ou un autre du meme
sens. Quant au sujet, tout porte a croire qu'il s'agit des Mesambriens, ciont l'agres,
sion - fletrie dans les lignes suivantes du texte - aurait commence par l'occu,
pation de l ' &x p :x. ou s'elevait Anchialos. Ainsi que le suggere G. Klaffenbach dans
la lettre que nous venons de citer et pour laquelle nous tenons a lui exprimer
nos vifs remerciements, c'est probablement ce nom meme ("muc; Me:a"t)µ� pL::t..\l ou c;)
qui, repete a une tres petite distance (r w'1 Me:O"r; µ�pL ocv w '1), aurait induit en erreur
Ce qui, tout d'abord, frappe dans cette inscription ciont le lieu d'origine
n'est nulle part indique explicitement, c'est la langue depourvue des dorismes
qui, vers la meme epoque, emaillent Ies documents emanant des colonies mega,
riennes de la mer Noire. Nous sommes clonc en presence du decret d'une cite
ionienne et, si l'on pense que celle,ci revendique comme divinite poliade Apollon
' h-r p 6c;, tout en proclamant ses droits sur le petit port d' Anchialos (sis, comme
on sait, sur la rive nord de l'actuel golfe de Burgas, exactement en face d' Apo},
lonie), on ne tardera pas a conclure qu'il s'agit bien de cette demiere, de qui la
devotion envers le dieu de Didyrnes est connue et dont les rapports avec Anchialos
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11 LES RELATIONS D'ISTROS ET D'APOLLONIE D U PONT 245
sont eux.-aussi attestes par Strabon 14 • C'est clonc d'Apollonie que doit provenir le
decret decouvert dernierement en Dobroudja et c' est a un traite d'alliance qu'il doit
etre rattache, en vertu duquel -
pour la deuxieme fois au cours de
l' epoque hellenistique-les habitants
d' lstros s'empressent d'aider les
habitants d' Apollonie, en envoyant
a leur secours une escadre formee de
7tAofo:. µtXx p & , aux ordres d'un
'JtXU:x pxoi; tXU't' ox p & Tw p . Le premier
probleme qui, des lors, se pose a
l'editeur, c'est de chercher a preciser
la date d'un document ciont le
contenu interesse l'histoire d' Apol„
lonie aussi bien que celle de son
alliee des bouches du Danube.
Faute d'autres indices releves
par l'analyse interne, ce sont la
langue et Ies caracteres paleogra.
phiques du document qui vont nous
permettre d' arriver sur ce point a
une conclusion. Pour ce qui est de
l' ecriture, il nous est dej a arrive
d'exprimer l'opinion selon laquelle
elle accuserait des traits pouvant se
rapporter au ne siecle, autant dire
a une periode de transition entre
les alphabets monumentaux des
Ilie et Ier siecles av. n. e. Ceux.-ci
etant caracterises par des traits in.
confondibles, - a lstros aussi bien
qu' a Apollonie, Ies deux villes ou
l'inscription a pu etre gravee, - il
n' est guere difficile de relever dans
notre texte les signes d'une trans. 25
o 50 75 cm
formation qui, partant du trace sobre
et des caracteres « aeres )) des docu.
ments du Ilie siecle, aboutira a Fig. 6. - Câte occidentale de la mer Noire, avec l'empla-
cement des principales colonies grecques.
l'ecriture ornee et aux lignes ser„
rees des inscriptions de l' epoque
qui commence avec la troisieme guerre mithridatique et a vu Ies Romains
s'installer en maîtres sur la câte occidentale de l'Euxin u• .
14 Q eogr., VII, 3 1 9 : . . . 'Ay-.(tiXA'� 7tOAlx11w11 'A7toA:Aw Supplbd. XIV). Leipzig, 1 920, pp. 1 06-1 0 7 .
16
Sur le culte d' Apollon ' fo:-rp6c; a Apollonie,
\lt(nc7>11. S. Lambrino, dans « Dacia », I I I - I V , 1 927/
outre les textes de Strabon et de Pline cites plus loin, 1 932, p. 405, n. 3 ; D.M. Pippidi, dans «Dacia», N.S., I,
n. 26 et 27, cf. IGB, I, 388, 3 9 1 , 400 et, en general, 1 95 7 , pp. 1 65- 1 7 7 .
Fr. Bilabel, Die ionische Kolonisation ( « Philologus »,
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246 D. M. PIPPIDI et EM. POPESCU 12
Si l'A, par exemple, presente une barre qui n'est pas encore brisee ; si
le N et le TI ont une haste longue et une autre courte, les bras du K sont en train
elegante, enfm - et surtout -- 1' Q a change de forme, l'Y est devenu plus court,
de s'allonger, la boucle du P est sensiblement plus ample, tout en devenant moins
tandis que l'O a atteint la grandeur des autres lettres et les bras exterieurs du �
tation possible le ne siecle 1 6 (peut-etre bien les annees 200 -1 50, s'il est possible
approchent de l'horizontale. T ous ces signes nous paraissent indiquer sans hesi
16
Voir, dans IGB I , Ies figures 3 1 2, 390, 3 9 1 ( 1 ). Bulgarie, Solia, 1 94 3 , pp. 2 1 , 3 1 (t- Et) ; pp. 7 2-7 3
De meme, Ies considerations de Chr. Dunant et (vy . '-' µ ).
J. Pouilloux, R e c h er c h es sur l hi s to i e et Ies c11ltes
' r 19 Dans la prosopographie histrienne, le persan ·
d e Thasos, l i , Paris, 1 95 8 , pp. 202-204. nage apparaît ici pour la premiere fois. Par contre,
r
1 7 D e sonis N fo m i s titulornm M i l esiorum D i d y le nom Hegesagoras est sou\"ent atteste, depuis le
maeorumque, Lundac, 1 936. IV0 siecle av. n. c. (AEM, XI, 1 88 7 , p. 38, n° 4 3
18
Pour t - El, Bondesson, op. cit. , pp. 26-29 ; pour Histria IV, p. 5 3 8 ) jusqu'au I l0 sieclc n. e. (Histria
Ies groupes vy, v µ, ibi d em, pp. 1 1 9- 1 20. Cf. aussi IV, p. 5 99, {ere col. . I. 5 5 ).
G. Mihailov, La lang11e des inscriptions grecques en
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13 LES RELATIONS D'I STR O S ET D'APOLLONIE DU PONT 247
rants aussi bien que dans la resolution le decret concerne aussi bien les ' fo'î p Locv ol
que leur representant offi c iel, affuble pour la circonstance du titre pompeux de
I > I
vocuocpxoi:; ocu"t'ox. poc"t'w p .
C' est <lire assez que la guerre dans laquelle les Histriens se voyaient ainsi
impliques etait une guerre navale et que, de meme qu'un siecle auparavant,
- quand, apres leur heureux retour, les <n poc"t'LW"t'oci commandes par Callicrates
s'etaient empresses d'offrir aux Dioscures le relief reproduit plus haut, - l'aide
mentionnee par le decret consistait avant tout en « nefs subtiles », qu'Hegesa,
goras avait ete choisi pour commander et auxquelles, par sa vaillance, il avait
pu assurer la victoire.
Ce qu'en outre il convient de souligner a cette place, c'est qu' a plus d'un
endroit de notre document l' entente entre les deux cites est mentionnee de maniere
a ne pas laisser de doute sur le foit qu'en se portant au secours des Apolloniates,
les Histriens se conformaient aux stipulations d'un traite. Ces derniers, qui a
la ligne 7 du texte sont dits cru'1ye:ve:�i:; x.oct q:i l A o L x.oct EU'JOOL, par la suite,
et plus particulierement a la ligne 32, sont explicitement designes comme q:il:Am
x.oct O"U"('(C::V di:; x.oct cru µµocx o L , ce qui non seulement doit nous enlever toute
hesitation quant a l'existence de l'accord lui,meme, mais encore nous permet
d'affirmer qu'au moment ou le decret a ete vote, l'alliance entre les deux cites
etait devenue en quelque sorte traditionnelle.
Toute differente est la question de savoir si, dans les circonstances qui
retiennent notre attention, Istros et Apollonie ont ete aidees par d'autres colonies
de la cote thrace ou d'ailleurs, et dans quelle mesure exactement. Les indications
du decret a ce sujet sont intentionnellement vagues et, si des allusions repetees
a la collaboration de CeUX que le texte appelle O t rJ./-),Q L cruµµocz OL ne nOUS permet,
tent guere de douter qu'au cours de la campagne d'autres allies que les Histriens
aient envoye leur flotte au secours des Apolloniates, pour ce qui est de connaître
leurs noms et l'importance de leurs effectifs, force nous est de renoncer a l'ap,
prendre. Tout ce qu'on en peut dire, c'est que ces cruµµocz o L etaient des Grecs,
puisque des Grecs seuls etaient capables d'appareiller une flotte et puisqu'aussi
bien, dans les trois passages du decret ou il est question de la part prise a la guerre
par ces allies inconnus, il s'agit bien d'operations navales 20•
D'autres aspects du conflit que nous etudions risquent de rester a jamais
inconnus, a moins de la decouverte, peu probable, d'un second document epi,
graphique concernant les memes evenements : a commencer par les origines
d'une guerre que l'on voit bien eclater par suite d'une attaque brusquee des
Mesambriens contre le territoire d' Apollonie, mais qui, en realite, peut avoir
ete preparee par des antecedents sur lesquels nous pouvons tout au plus nous
livrer a des conjectures. En depit de cette incertitude, on risque peu de se tromper
en supposant que la cause profonde du conflit entre Ies deux cites doit etre cher,
chee dans la possession du port d' Anchialos, qui, fonde par Ies Apolloniates
sur la cote nord du golfe de Burgas 2 1, en face du cap ou etait sise leur propre
20 L. 1 3 , 1 9-20, 22-23. lands, II, I. Teii, Heft 1 : Die Miinzen dzr Thraker
21
Du moins c'est ce qu'affirme Strabon, VII, trnd der Stădte Abdero, Ainos, Anchialos, Berlin,
3 1 9, cite plus haut, n. 1 4. Sur la date de sa fondation 1 9 1 2 , pp. 203-204. Elle serait du \ e s'i>ch selon
(IV" siecle au plus tard), voir Strack dans Fr. Munzer Christo Danov, Zapo dniat briag . . , n . 1 2 ·� .
.
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248 ll. �I . P l l'l' l l J I et E.\I. POPESC!;
cite, devait permettre a ces derniers non seulement de fermer a leur gre l'entree
du golfe mais qui plus est de controler les routes qui de l'interieur des terres
' ' ' ,..
- et de plus loin, de la cote thrace de l'Egee - aboutissaient aux ports qui,
aujourd'hui encore, commandent le mouvement commercial de la Bulgarie du
sud,est 22 •
Par ailleurs, aux avantages decoulant de son excellente position geogra,
phique, Anchialos joignait celui d' etre l'un des rares endroits de la cote ou, des
l'antiquite, l'exploitation du sel marin etait facilitee par le voisinage des lagunes.
Bien mieux, puisque dans toute la Thrace il n' existe guere de salines et puisque
les ports memes de cette contree eprouvaient des difficultes a s'en procurer, -
que ce soit en l'important du nord du Danube ou par le procede de l'evaporation
de l'eau de mer dans des hassins artificiels, - on corn;oit qu'avant de renoncer
a une possession aussi precieuse Ies Apolloniates aient fait leur possible pour
s ' y maintenir et qu' a l'agression des Mesambriens ils aient repondu par la guerre
dont le recit nous a ete heureusement conserve 23 •
A vant de suivre dans notre document les phases mouvementees d'un
conflit qui a certainement comporte des operations sur terre aussi bien que sur
mer, qu'on nous permette toutefois de relever les allusions repetees du decret
concernant le qi p ou p � ov d' Anchialos, qui viennent opportunement completer
les informations dont nous disposions sur les fortifications de cette ville. On
sait, en effet, qu'une porte monumentale est pour la premiere fois representee
sur les monnaies locales datant du regne de Commode et que toute une serie
d'emissions du temps des Severes reproduit des aspects varies d'une puissante
enceinte 24• On en pourrait conclure qu'Anchialos s'est donne des murs a l'epoque
romaine seulement, n'etait une affirmation d'Ovide dans le Ier livre des Tristes,
ou, esquissant d'avance l'itineraire qu'il se proposait de suivre pour arriver a
Tomis, il se sert de ces paroles pour indiquer les premiers ports du Pont, a partir
de Byzance :
Que, par arta moenia, il ait voulu exprimer l'idee que les murs d' Anchialos
etaient puissants, ou seulement que l'espace qu'ils enfermaient etait etroit, ce
qu'il importe de retenir des affirmations d'Ovide, c'est le fait qu' a l'epoque de
son voyage cette ville etait pourvue d'une enceinte. On peut desormais aller plus
loin, en faisant observer qu' a en juger par le texte que nous publions, des la pre,
miere moitie du II" siecle av. n. e. Anchialos etait une place forte, puisque pour
reprendre celle,ci aux Mesambriens qui s'en etaient empares par surprise, les
22
C. Jirecek, <lans AEM, X, 1 886, p. 169 er u. Forschungen, Hefr 5 ) , Sarajevo, 1 9 16, p. 53 ;
suiv. ; Srrack, op. cit., p . 203 ; Danov, Zapa dniat Christo Danov, Zapadniat briag . . . , p. 1 24.
briag . . . , p. 1 2 6 et n. 5 . 21 Srrack, op. cit., p. 2 1 7 et pi. VI, nos 1 7 , 3 3 ,
23 Jirecek, <1rt. cit . , p . 1 72 : Strack, op. cir., p . 204. 3 4 ; V I I , nos 10, 1 2 : V I I I, n ° 2 7 .
Cf. G. Kazarow, Reitrăg� ;-ur Kulturgesc hichte der 25 Trist., I , 1 0 , 33-36.
Thr11ker (Zur Kundc cler Balkanhalbinscl II. Quellen
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15 LES RELATIO:\S I J ' I STHUS ET ll'Al'O L LO:\ I E r n ; l'O)';T
Apolloniates - aides par Ies Histriens - se sont vus obliges d'y mettre le siege.
'
T o' 't'C:: ip p ouI p iov 't'O' C::' V ' A Y'f.. �\l.. r.• . W � IX' 7t'f) r..... ...r..O't'pLWfLC::
I ' V OV U7t0
'J 0'J X':/.�' :X.\l..'t'ZZOfLC:: ' - 7t0r..
' 't'WV ... E-
µ '.wv - lisons-nous aux lignes 14 et suiv. du decret - Ex.no Ai o p:x.Yiai:1..� ( scil.
' ) ' - '' • ...
' H •1rfJary:y o pi:1.. s µsO ' 'f)fLCl.l'J 't'E XX� 'rW'J \l.. Fl./\W'J auµµi:1..' z wv :X.\l..'t' EpZLYE C:Ls
- I I I ,,�
' ZO\l.. ip Os.
Cette derniere affirmation aurait de quoi etonner, s'il nous la fallait com
prendre dans le sens qu'apres la conquete de la place assiegee Ies allies se seraient
donne la peine d'en demanteler Ies fortifications. On ne voit d'ailleurs pas la
raison qui aurait pousse Ies Apolloniates a detruire une citadelle qu'ils avaient
eux-memes bâtie et qui, apres la victoire remportee sur Ies Mesambriens, allait
sans doute continuer a leur rendre Ies services qu'ils en attendaient. Aussi prefe
rons-nous entendre Ies mots X\l..'t'E pw�e ds �S\l.. ip Os non pas comme signi
fiant « raser au sol » (avec l'intention deliberee d'effacer jusqu'au souvenir des
fortifications en question), mais, bien plus simplement, comme voulant dire qu'au
cours des operations du siege le mur d'enceinte avait ete grievement endommage.
Rien ne nous empeche des lors de supposer qu' a la fin de la campagne Ies vain
queurs se soient empresses de reparer Ies degâts, ce qui - le plus naturellement
du monde - explique la situation decrite par Ovide dans Ies premieres annees
de natre ere.
Cependant, il est temps de revenir sur nos pas pour tâcher de suivre Ies
vicissitudes de la guerre dans l' ordre ou elles sont exposees par le document.
Pour commencer, relevons une circonstance a laquelle le redacteur du decret
attribue une gravite exceptionnelle, a savoir le fait qu' en envahissant le territoire
des Apolloniates Ies Mesambriens aient neglige de leur declarer la guerre : n 6 "Aeµov
0C'JC:7t&yyc:A-r o [v �] fL�'J E �Evey:x. [&v] -rwv (1. 3 - 4). De toute evidence, c'etait vou
loir s'assurer Ies avantages decoulant d'une attaque contre des adversaires non
prevenus j de toute evidence aussi, la surprise a du reussir, puisque des lignes
5 -6 du texte il ressort qu'au commencement des operations, tout au moins,
Ies perils auxquels Ies Apolloniates se sont vus obliges de foire face ont ete parti-
., ' '
' ecrz\/.. �· ' ' ' '•
cu1 1erement graves : ZLs 't' OUs :x.Lvuu'1 ou� \l.."'('Y..'(O'J't'WV 't''fJV nor..L'J. U ser d e teI s
procedes a l'egard d'une ville protegee par Apollon , c'etait manquer de respect
a son patron divin. Aussi le decret ne manque-t-il pas de relever ce trait,
en accusant Ies Mesambriens de s' etre rendus coupables des pires sacrileges a
l'egard du sanctuaire d'Apollon : n oAA� X\l.. L µey&A\I.. cX.cre[�] 'fJ cr&v-rwv d� -ro tc: p ov
-rou 'An6f.J..w'1 o s (1. 4-5).
En proposant cette explication des paroles qu' on vient de lire, nous n'igno
rons pas qu'elles sont egalement susceptibles d'une interpretation plus litterale.
Cependant, comme il nous paraît temeraire d'admettre qu'au debut des hosti
lites Ies Mesambriens aient reussi a s'emparer non seulement d'Anchialos mais
aussi d' Apollonie, - ou tout au moins de cette partie de la ville ou s' elevait le
sanctuaire d' Apollon Medecin 26, - nous preferons nous en tenir a une inter
pretation moins stricte, en supposant qu'aux yeux des Apolloniates la felonie
dont venaient de se souiller leurs adversaires apparaissait comme une grave infrac
tion au droit divin.
26
Une ile, aux dires de Strabon, G eogr„ VII, ',\rr61.Awvoi; E:� 01) Mipxoi; "\eux CJA/.oi; -;ov xo/.ocrcrov
3 1 9 : . . . 'Arro/./.wvlx . . . i:o rr/.fov i:ou xi: [crµ xi: o i; ·� pe xxt &ve6'1)XEV ev -r0 KxrrETOAL<:-> i:ov TOU 'Arr6),
tapuµevov l:zoumx ev V'l)O'L<:> ·nvl [o rrou ) lepov i:ou /.wvoi;, Kixi.ixµllloi; !:pyov.
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250 D. M. PIPPIDI et EM. POPESCU 16
C' est <lire que les operations ne se sont pas deroulees sous les murs d' Anchialos
seulement, mais qu' elles se sont etendues a l' ensemble des possessions d' Apoi,
lonie, ce qui prouve qu'au debut des hostilites - et peut,etre bien pendant un
certain temps encore - la situation de cette derniere a du etre des plus precaires.
Dans l'ignorance ou nous sommes quant au nombre et a la nature des effectifs
envoyes par les autres allies ( -rw v &"A"Awv cruµµ&x wv ) , nous ne pouvons naturel,
lement pas decider quel aura ete le facteur determinant du succes qui devait
couronner leurs efforts. A en croire le decret en l'honneur d'Hegesagoras, <;'aurait
ete la vaillance personelle de l'amiral histrien. En payant d'exemple et en relevant
le courage de ses hommes, celui,ci a commence par vaincre la flotte des lv1esam,
briens en une bataille rangee au cours de laquelle un vaisseau ennemi avait ete
capture avec son equipage ; apres quoi - aide par les Apolloniates et les autres
allies - il se serait i:;;:.irte a l'assaut d' Anchialos, ciont la capitulation paraît avoir
marque la fin de la guerre.
Puisque nous parlons d' Anchialos, on nous permettra de faire observer
qu' a l' endroit de la motivation ou il mentionne l' envahissement de ce port par les
troupes mesambriennes, au debut de la guerre, le decret precise en outre que
cette occupation a cause aux Apolloniates des dommages considerables, en
affectant de maniere inquietante le chiffre de leurs revenus ( oto cruvs�ll.. tvzv "�'J
'!Z 7t6"Aw xcd '!iic; 7t p o cr6oouc; µ€.y&"All.. �J..&n'!zcr8o:t). C'etait souligner, des l'abord, le
caractere economique d'une guerre qui mettait aux prises deux cites commer,
ciales (que la raison du conflit ait ete le contrâle du golfe de Burgas ou
l'exploitation du sel dans Ies lagunes) et, par la meme occasion, laisser entendre
27 Outre le passage des Geograp hica reproduit dehors d 'Anchialos. Des lors, dans le passage que
dans la note precedente, cf. Pline, N.H., XXXIV, 3 9 : nous commentons, ÂLµtvm; peut signifier ou bien Ies
. .moles quippe excogitatas videmus statuarum, quas
. deux rades dont, selon le temoignage d'un geographe
colossaeas rncant, turribus pares. Talis est in Capitolio ancien, Apollonie etait pourvue (!:xoucrcx xcxl ÂLµevcx�
Apollo tra.latus a M. Lucullo ex A/>ollonia Ponti urbe, µe:y&:Âou� Mo : Anon., Per. Ponti Eux„ 85 � GGM,
XXX cubitorum, D talentis factt<s. I, p. 4 2 1 ) , ou encore Ies simples baies qui, le long
28 L'emploi de ce piurie!, a cette place, n'est de l a cote, pouvaient servir au debarquement des
pas sans creer des difficultes, v u qu' ă notre connais ennemis.
sance Apollonie n'a pas contr6le d'autres ports en
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17 LES RELATIONS D'ISTROS ET D'A POLLONIE DU PONT 251
- ce qu'il nous est dej a arrive de noter - qu'au cours de toute une periode des
hostilites les Mesambriens ont eu le dessus, en exploitant a leur profit le port
dont ils venaient de s'emparer et en diminuant d'autant les finances de leurs
adversaires 2 9 •
En les aidant a retablir la situation anterieure, c' est clonc un signale service
que les Histriens (aux c6tes des & AAOL oup.µtXX, O L) venaient de rendre aux Apollo,
niates, et c'est ce service que natre decret a pour but de recompenser, en dis,
pensant a la cite d' Istros ainsi qu' a son representant, le W'J.U':t. PX o e; Hegesagoras,
les distinctions usitees en pareille occasion. Ces distinctions sont enumerees dans
la partie conservee de la resolution et elles consistent essentiellement dans l'�mHv oc;
accorde au peuple ami et a !'amiral victorieux, accompagne, en ce qui concerne
ce dernier, d'une couronne en or et d'une statue de bronze. C'est a cette occasion
que le o�µoc; ' la-rpw.vc7>v est designe non seulement comme « uni par des liens
ăvw:. x od. au··ryc.v� x o:.t al µµo:x. ov ) . Quant aux honneurs decernes a Hegesagoras, ce
de sang » aux Apolloniates, mais aussi comme « peuple ami et allie » ( cp(Ao'J
propose de lui eriger le representera en appareil guerrier (E'J 8nAoLc; 3 0 ) , monte sur
qu'il convient surtout d'en retenir, .c'est, d'abord, que la statue qu'on se
un eperon de navire ( ibt' Eµ [ �] 6J.ou ), ensuite que cette statue aura sa place dans
le sanctuaire d'Apollon Medecin (de; -ro Le: p ov -rou 'Arr.6 AAW'J o c; -rou ' l':t.-r p ou ) , ce
qui, ainsi que nous l'avons dej a fait observer, constitue une preuve puissante
en faveur de la provenance apolloniate du decret.
Une autre particularite qu'il convient de noter, dans cet ordre d'idees,
c'est que l' &.viAyw pe:uaLc; qui rappellera les hauts faits d'Hegesagoras aura lieu
pendant les jours consacres a Dionysos ( Ev T O�c; �� owcr(mc;). C'est, croyons,nous,
pour la premiere fois que cette fete est attestee a Apollonie, ce qui ne saurait
surprendre, vu le nombre plut6t restreint d'inscriptions decouvertes dans cette
ville a ce jour. Aussi l'indication n'en est,elle que plus precieuse, en venant corn,
pleter nos renseignements concernant la vie religieuse d'une cite qui, de meme
que les autres colonies grecques de la cote thrace 3 1 , ne pouvait manquer de
rendre au fils de Semele des hommages a peine moindres que ceux qu' elle rendait
au fils de Latone.
En:fin, et toujours a propos des honneurs votes a Hegesagoras, n' oublions
pas de relever, dans les lignes 3 9 -4 1 du document, la clause aux termes de
laquelle le decret vote par l'Assemblee d' Apollonie devait etre communique offi,
ciellement aux autorites d' Istros 32, pour que celles,ci le fissent proclamer a
20
Sur Ies taxes de mouillage dans l'antiquite 709, I. 5 1-52). Cf. le decret de Mesambria dans
grecque, ainsi que sur Ies droits perc;:us sur Ies mar. IGB, I, 3 1 5 , I. 3 et 9, et, sur le sens exact de !'ex·
chandises importees et exportees (eAALµ�vwv, 7tev-;e pression citee, G. Klatfenbach, Qriechische Epigra
xoa-r·� ) , voir J. H. Thiel, dans « Klio », XX, 1 920, phik, Gi:ittingen, 1 95 7 , p. 7 7 .
p. 62 et suiv. ; A. Andreades, A history of C)reek 3 1 IGB, I, 1 3 , 14, 2 0 , 2 2 , 23 (Dionysoupolis) ;
Public Finance, I (Cambridge .v!ass„ 1 933), p. 1 3 8 50 (Odessos) ; 307, 323 ( ?), 324, 35 1 (Mesambria).
et suiv„ p . 147 ; W . Schwahn, dans R E , V A, col. 32 Pour un cas analogue a Apollonie meme, cf.
243 -244, 255 - 257, auxquels on ajoutera maintenant IGB, I, 3 9 1 , ou ii est question d'un habitant de
une note de H. W. Pleket, « Mnernosyne » , 1 95 8 , Callatis honore a peu pres de la meme maniere
128- 135. qu'Hegesagoras : [ . . . or,�ve� iA06v ]-;ec; 7tpoc; Ko:n
3 0 Pareillement, au terme d e ses victoires ecla· [o:·n�voUi; --:6 TE y-� cp Lcrµx cb"C"o3]Wcroucr�v xctl &:;LWcrou
tantes, Ies habitants de Chersonasos decident d'eriger [aLv ci;u-rou� -;6miv auy,{w] p1jaci;t, d� ov :Xvci;-;dJfi [aew:L
a Diophante . . . dx6vci; y_ci;)...xfav EvQ7tAOV (Syll.3, +, dxc�w xo:l &vci;y JyeAl.:xv 7:>:JL ·fi [cro: lo(hL x-;A.
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202 D . �I . PIPPIDI et DL PO PESCli 18
l'occasion des reunions et concours de tout genre : &vocyyc.�AocL SE: Toce; TELµocc;
-, - '
XOCL E'J
, , ' I crT p(u L E'J 't' O L c; (J\)V [ oomc; XOCL E'J T [ O -L c; ocywcrw oc' [ e:] 'L 7t O L ouµzv ouc; T Y) V
'
,, � '
, -
&vocyyz [ A[ocv Touc; . . . .
] Le nom du college de magistrats designe pour remplir
cette tâche ne nous a pas ete conserve, mais ce n'est la qu'un detail : qu'il
s'agisse des &pz O'rrs c; ou des 'ljy s µ6v sc;, -
plusieurs fois mentionnes dans des
inscriptions de l'epoque, en rapport avec la publicite a assurer aux decisions de
l'Assemblee 33, -- ce qu'il importe surtout de retenir, c'est l'existence a Istros,
a la date du decret, de fetes et de concours dont les mentions vont s'accumulant
au cours des dernieres annees 34•
Tout different est le probleme que pose un autre aspect de notre decret,
a savoir le jour projete sur la situation de cette ville a un moment que les
decouvertes epigraphiques les plus recentes s'accordent a decrire comme un
moment de crise - politique autant qu' economique et sociale. C' est bien ainsi, en
effet, qu'il nous faut juger Ies dernieres annees du Illc siecle, pendant lesquelles
Istros eprouve douloureusement les consequences de l'etat d'instabilite declenche
dans la masse des tribus thraces par la disparition du royaume de Tylis, et que
l'etablissement des Bastarnes dans le delta du Danube - aux premieres annees
du II0 siecle - vient encore aggraver 35• C'est ainsi egalement qu'il convient de
considerer une periode qui - en meme temps que des menaces du dehors - voit
se multiplier dans la ville les troubles provoques par l'appauvrissement progressif
de toute une partie de la population, reduite a s'en remettre, pour subsister,
z p � µocToc ) , elle aussi citee a plus d'une reprise dans Ies documents de l'epoque 37•
Prise entre ces deux menaces, - interieure et exterieure, - comment Istros
a-t-elle pu des lors repondre sans tarder a l'appel des Apolloniates, comment
a-t-elle trouve les moyens d'armer !'escadre dont l'intervention opportune allait
decider de l'issue de la guerre ? A cette question, on peut repondre en mettant
sous le signe du doute soit les donnees concernant la situation d' Istros aux envi
rons de l'an 200, soit celles du decret d'Hegesagoras sur l'importance du corps
expeditionnaire mis sous les ordres de ce dernier. Logiquement, ces fa<;:ons de
juger semblent Ies seules possibles, tout en s' excluant reciproquement. Sur le
plan de l'histoire, il existe toutefois le moyen de les concilier, en tenant compte
des particularites du style epigraphique qui - en evitant les precisions et en
33 Aux textes allegues par D. M. Pippidi, Nou RE G, LXIII, 1 9 5 5 , p. 240) ; SCIV, VII, 1 956,
velles i nformations . . . , pp. 8 9-9 1 , ajouter un decret p. 349, ! . l i . Pour &ywvE� : Histria I, n° 1 , 1 2 ; SCIV,
inedit conserve au Musee d'Histria inv. n° 325), ou V, 1 954, p. 450 (cf. 457) ; VI, 1 95 5 , p. 63 , 9. A ces
nous lisons : &vtxypoc [ yrtt i>e] •ou� � [yE ]µovtx� [-ro temoignages on peut ajouter un album inedit (Mus.
·� ·fi cpLcr ]µtx •oi>E . . . d� [•e'Artµ6v ]rt AEuxou HOou . . . d'Histria, inv. n° 2 59), qui nous a conserve Ies noms
(fr. B, I. 1 0-1 2). Sur Ies &pzov•e� a Istros, a des vainqueurs a un concours d'hymnodes (Ile
l 'epoque hellenistique, cf. , i bi dem, p. 87. siecle n. e. ) .
3-1 Pour o-Uvoi>m a lstros, voir « lstros » , I, 1 934, 30 Un tableau d'ensemble de ces circonstances,
p. 1 23, !. 1 5 et suiv. : &yE [Lv] 8[�1 tx•J-rou xtxl �µeptxv chez D. M. Pippidi, Contribuţ'.i . . . , p . 15 et suh. _
xtxB' e!xtxcr [-r] o [v] Evtrt [ul"ro [v] . . . [S:v] ·lj [L] %.Jcrtxvn� 36 On Ies trouvera dans l'ouvrage dte dans la
-:-ot� %E ot� & [y [ oucrLv •Tiv [cr}'.ivoi>ov . . . Y.txl cr•Ecptx- note precedente, p. 28 et suiv.
v<IlcroucrLv (rtu-r)ov zpucr ((�> ]L cr•EcpOCVW� . . . (cf. egaJe- 37 D. M. Pippidi, Contribuţii . . . , p. 60 et suiv
ment Ies !. 22, 26 et 28) ; Histria I, 1 954, I, p. 477, Cf. egalement le decret inedit cite dans la note 3 3 ,
n° I , 17 (avec la correction de J. et L. Robert, dans fr. A , ! . 3-6.
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19 L E S RELATIONS D ' I STHOS ET D'APOLLONIE m; PONT 253
classique 39 ) et si elle etait capable d'intervenir dans une guerre a laquelle nous
la brillante situation dont cette ville avait joui pendant les periodes archai:que et
la voyons prendre part avec vigueur, au temoignage meme de ceux qu'elle venait
de secourir, voyons plut6t si le decret en l'honneur d'Hegesagoras peut nous
apprendre quelque chose sur l'organisation militaire et navale de la cite, questions
peine besoin de rappeler en effet qu' a l'exception des �ye:µ6ve:i:;, - dont les attri
sur lesquelles nous manquons singulierement de renseignements. Nous avons a
rapport avec des missions de caractere civil plut6t que militaire 40, - nous ne
butions sont d'ailleurs mal definies et dont les rares mentions apparaissent en
38 Voir Ies exemples cites par D. M. Pippidi, ques de la cote occidentale de l'Euxin (cf. T. V. Bla
dans « Dacia », N.S., I, 1 95 7 , pp. 1 7 1 - 1 7 2 . vatskaja, 3anao11on0Hmuzic1<ue zopo oa 6 V11-1 6. oo 11.3. ,
39 V. Pârvan, Dacia. A n O u t l i n e o f t h e Early Moscou, 1 95 2 , p. 1 94 et suiv.). Tout au plus dispo
Civi l i zations of the Carpat h o - Danu bian Countries, se·t·on de quelques vagues informations sur l ' insti·
Cambridge 1 928, p. 81 et suiv. ; Vulpe, Histoire rution des strateges et des taxiarques a Mesambria
anci e n n e de la Dobro u dja, Bucarest, 1 938, p. 6 1 et OGB, 1 , 3 2 3 , 3 2 5 , 326).
suiv. ; p. 7 1 , et suiv. u Sur la provenance histrienne de cette inscrip
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D. M. P ! P l' I l l l el EM. POPESCU 20
d'Apatourios, loue par ses compatriotes pour s' etre charge de la refection
de l'enceinte, peu de temps apres la prise d'Histria par les Getes de Byrebistas :
\ \ - \ \ I > ... I
... -
-re:L)'._ 07tc rnc; CX'Jo� p 'tj [ o' ] -rcx--rcx xcx� YVîJcrtc.u-rcx-rcx 't"'l)c;
-
<
Cette inscription date des premieres annees du ne siecle ; elle est par
te; ':"fJV 7tO AL v x-r A. ] 45 . e:
consequent a peine plus ancienne que le decret que nous commentons. D'un
document a l'autre, l'organisation militaire d'Istros n'a clonc pu changer radi,
calement, si bien que - sans crainte de nous tromper - nous pouvons affi.rmer
qu' a l' occasion de la guerre contre les Mesambriens le corps expeditionnaire
destine a secourir les Apolloniates n'a pas du etre recrute dans des conditions
differentes.
Au demeurant, tout ce que nous savons sur les conditions militaires des
colonies grecques de la mer Noire s'accorde avec cette maniere de voir, en nous
faisant comprendre qu' a defaut de forces permanentes, celles,ci se contentaient
de mettre sur pied - aux moments de perii - une milice civique plus ou moins
nombreuse selon les circonstances 46• Particuliereirent instructives a cet egard
sont les indications fournies par le decret cl ersonesitain en l'honneur de Dio,
phantos, fi.ls d' Asclepiodore, lequel, en faisant I.: recit des luttes soutenues par
ce general contre Ies Scythes de Palacos, men"i:ionne a plusieurs reprises des
levees de citoyens en vue de telle ou telle action offensive : 7tcxpcx:A.cx�wv -rouc; ev
&.xµCX.L --rwv 7to).�--r�v ; ou bien : &vcxAIX �wv . . . --rW'J rr o:A.t-r�v -rouc; ouvcx-rc.u-rchouc; ;
... P, \ �\ \ - >
... - > ... I
... pc.uµcxm -r ptm 4 7 . I I
ou encore : 7tCX pO'./\iXt--' CJJ') oe: XCXL 't"W'J 7t0Al't"CX\I E7ti/\EX't"OUc; e:µ 7tAYJ
La meme situation se rencontre a Tomis, ou, a l'occasion des evenements
racontes dans un fameux decret publie a la fin du siecle dernier par Tocilescu,
il est dit que, pom faire face aux perils menac;:ant la cite par suite du mauvais
etat de l'enceinte, Ies & pzov-re:c; s'etaient vus obliges de prendre un surcroit de
battants choisis » : oe:o6z0cxt -rîj [t] � ou:A.îjt xcxl. -rwt ?H µWL, e:A.fo8cxt �ysµ6vcxc; h
precautions, en procedant a l'enrolement force d'un certain nombre de « corn,
mfv-rc.uv 'rCDV 7tOA [e:] L'rW\I �OYJ Mo, oinve:c; xcx-ro:.ypci� oucrtv &vop [cxc;] zm"Aex-rouc;
I \ ) r ) \ ..., ""!. ..., \ I \ r
-re:crmx pcxx o'J't"CX --rouc; e: cp Y) µe: pe:ucrov-rcxc; e:m -rc.uv 7tUAWV xcx� 7to:.pcxx ot't"'l)O"OV--rcxc; -rcxc; vux-rcxc;
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21 L E S RELATIONS D ' ISTROS ET D'APOLLONIE DU PONT 255
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25() I > . �I . J>Il' l' l l l l <' I L\I . l'OJ>ESCU 22
habitant la zw poc 54• La ville etant fortifiee 55, ces faibles effectifs pouvaient suffire
contre des ennemis qui, en general, n' etaient pas nombreux et qui, de plus,
manquaient des moyens qui leur auraient permis d'investir une place forte. Dans
ces conditions, une experience tant soit peu sommaire dans le maniement des
armes pouvait permettre aux 7t oA.h·ocL de se transformer le cas echeant en bons
07tAh·ocL et il a du en etre de meme pour les equipages que, dans une cite de
marins, il n'a jamais du etre diffi.cile d'entraÎner OU de COmpleter 56•
Tout au plus peut-on se demander dans cet ordre d'idees si, meme en
temps normal, il n'a pas existe a Istros une institution censee faciliter le
recrutement, que ce soit des effectifs de l'armee de terre ou des equipages de
la flotte. Des divisions a caractere politique et militaire de la masse civique se
rencontrent en plusieurs endroits du monde grec 57 et, precisement, a Istros -
dans une inscription d'epoque romaine, en partie inedite - il est question, a
propos des distributions d'argent faites occasionnellement par une pretresse de
Cybele, de certaines sous-divisions des tribus designees par le nom de
7te:VT"fJXOVToc pz(ocL : . . . T orc; [ µE:]'' yii p � ouA.e:uTocrc; rc�cnv x.oct ye: p ou crnxcnocrc; x.oct Tocu
p LoccrTocrc; x.11.t LiXTp orc; x.oc� 7tlXLOEUTIXrc; x d Torc; ta(oc x.oct eC: ov 6 µocT oc; x.ocAouµ€v O Lc; Ex
M o x.oc-r' &vo poc O"f)VOC p [ (] c.uv OLav oµ�'J . . . EO<.ux.e:v, Torc; oE: EV Tocrc; cpu A.ocrc; X.OCTii 7tEV't'"f)
X. OVT1X pz(ocv OLocve:vc:: µe:µ€v OLc; x.TA. 5 B
On comprendra sans doute que nous ne puissions entrer ici dans l' examen
des problemes que pose ce texte important, au demeurant assez endommage :
ils seront consideres avec toute l'attention requise dans le commentaire de l'edition
en cours d'elaboration. Cependant, pour ce qui est du sens a attribuer aux
mots x.w't'oc 7tEVT"fJ X OVToc pz (ocv, nous devons des a present exprimer notre conviction
5� Voir le texte cite ci- dessus p. 254. &e:C:,v [ătµtA:Aocv EV 7<7) ).Lµ]fvL xocl -;oî:'; &e:oî:'� EOucrocv
66 Dans son livre cite a plusieurs reprises (Con · - textes cites par Deubner, Attische Feste, Berlin,
tribuţii . . . , p p . 20-2 I), D . M. Pippidi a fait justice 1 956, p. 223, n. !. Sur Ies regates se rattachant au
de l'hypothese temeraire de Patsch (SBWien, 2 14 , culte d'Artemis Munychia, i bi dem, p. 205 et n. 4. En
I, Bd„ ! . Abhdl., p. 2 5 ) , suivi p a r Christo Dano,· outre, S. Eitrem, Heroen cler Seefahrer, dans « Sym·
(Zapadniat . . . , p. 6 1 ), selon laquelle jusqu'au I lc holae Osloenses » , XIV, 1 93 5 , p. 53 et suiv.
siecle av. n.e. Histria aurait ere depourvue de murs. 67 Cf. Ies exemples allegues par G. Busolt, Qrie
Sur l'enceinte d'epoque hellenistique mise au jour chische Staatskunde, Mlinchen, 1 920, p. 257 et suiv.
au cours des dernieres fouilles, voir Ies rapports La Jivision le plus souvent attestee est celle en
annuels publies dans SCIV, I I , 1 95 1 , pp. 1 46-1 47 ; Tptocx&ile:� (e.g. Holleaux, dans CRAI, 1 909, p. 279 ;
III, 1 95 2 , pp. 243-248 ; IV, 1 95 3 , pp. 1 04-1 1 3 ; Syll.3, 9 1 2), mais il ne manque pas non plus des cas
V, 1 95 4 , pp. 7 1-79 ; VI, 1 95 5 , pp. 5 20-526. ou, a câte des groupements de trente, on rencontre
06
Sans aller jusqu' a prerendre qu'a l'epoque au sein de la meme collectivite des groupements de
hellenistique le maniement des avirons ait fait partie cinquante citoyens ; 7'ZVT'fi XOcrTue:�. Ainsi a Cos, dans
de l'entraînement normal de la jeunesse histriote, on le decret SGDI 36 1 1 , 1. 2 1-22 : Tol ilE 7tp ocrT& [Toct
peut supposer que - tout comme en d'autres endroits tm ]x/,oc p wcr& [vTw '.1.UTOV k\ )lUMv] xocl •ptoc [idilct Xctt
de la Grece metropolitaine et coloni�le - le culte c:e:v }re:xocr-;•'i [v] . . . et, plus recemment, dans un docu
des Dioscures (sur lequel voir le3 temoigPages ras· ment partiellement publie par Herzog ; Tot oi: n-pocr-
sembles plus haut, p. 238, n. 2) a du favoriser dans 7&-r�L €itLXÎ.ctpwm:brrw oc,)'r.01Ji::; Ec; q:iuAd:v x�l 7pto:x&3�
la cite des bords du he Sinoe l'organisation de courses xatl r=zv•·r, xocrTuv . . Cf. L. Robert, dans « Hellenica »,
.
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23 L E S RELATIONS D'ISTROS ET D'APOLLONIE DU PONT 257
que - sans pouvoir en aucune fa<;on etre mis en rapport avec le dignitaire
naval appele a Athenes et ailleurs m:v-nix 6v-ro: px. oe;. 59 (ce qui revient a <lire :
avec l'organisation de la marine d' Istros) - le terme 7t<:V't''Y)x ov-ro:px.(o: a du designer
des l' epoque hellenistique une
sous�division du corps social
dont la portee en temps de
paix etait sans doute politique,
mais qui n' a certainement pas
manque d'avoir son utilite en
temps de guerre, en rendant
plus aise le recrutement des
marins aussi bien que celui des
hoplites.
Par contre, il ne nous
semble pas qu' on puisse attri�
buer une valeur precise au terme
'JO'..U O'.. px.oc; 60, vu qu'il apparaît
ici pour la premiere fois dans
une inscription d' Istros. Nous
ne deciderons clonc pas s'il de�
signe une magistrature ordinaire
dans une cite dont le sort a
toujours ete lie etroitement a
la possession d'une force de
mer, ou s'il s'agit simplement
du titre accorde pour la cir,
constance a un chef d' escadre
pourvu de pleins pouvoirs en
vue de la conduite des opera,
tions, titre pour la designa,
tion duquel la langue grecque
n' offrait pas de terme plus
propre que celui qu' emploie
notre texte 6 1. Fig. 7. Relief decouvert a
- Histria (Musee NationaI des
Antiquites de Bucarest).
De meme, nous ne pren,
drons pas sur nous d'appre,
cier -fut,ce de loin -l'importance des forces mises sous Ies ordres d'Hegesagoras a
l' occasion de la guerre provoquee par l' agression des Mesambriens. Sur ce point,
notre document se contente d'allusions vagues, en parlant tantât de 7tAO�O'.. µo:x p cX.,
tantât de cr-r po:-r�c7Yro:i. Que par le premier de ces termes l'on doive comprendre Ies
quinqueremes partout en usage a l'epoque hellenistique 6 2, c'est ce qui parait
69 Sur cet officier de marine, voir Ies textes 61
Cf„ a titre d'exempies, Herod„ VII, 5 9 ; Thuc„
rassembles par Miltner, dans RE, XVI, col. 2032- IV, 1 1 , 2 ; VIII, 20, l .
62
2033 ; sur Ies pentekontarques des armees de terre, W . W . Tarn, Hellenistic Military and Naval
a I'epoque hellenistique, M. Launey, Recherches . , . . Developments, Cambridge, 1 930, pp. 1 22- 1 23 . Cf.
1 7 - c .no
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258 D. M. PIPPIDI et EM. POPESCU 24
probable, sans qu'on puisse l'affi.rmer en toute certitude 63• Mais le texte eut-il
ete plus explicite a ce propos, nous ignorerions toujours de combien d'unites
etait formee I' escadre envoyee au secours des Apolloniates. A quel point il
serait imprudent d'exagerer l'importance du corps expeditionnaire histrien
en cette circonstance, nous l'avons dej a fait observer. Nous nous contenterons
d'ajouter qu'en une situation autrement grave, la guerre contre Saumakos, - qui,
en supprimant le dernier Spartocide sur le treme du Bosphore, s' etait empare
du pouvoir dans ce royaume, - Ies habitants de la Chersonese Taurique, repon
dant a l'appel de l'envoye de Mithridate, Diophante, s'etaient empresses de
mettre a la disposition de ce dernier trois equipages : 7tix pixÂix�wv aE: xixt -r&v
7t OÂL't'ii'V EmÂtx-rouc; €µ 7t 1J pwµixcn -rpLcrL, o p µix0dc; Ex 't'iic; 7t6Ae:cuc; &µc7Jv 7t1XptÂix�[ e:]
µE:v 8e:oaocr(ixv xixt Il ixv-rLxâ.7tixLov 64• Or, quoi que l'on puisse penser de l'impor
tance respective des deux cites, le potentiel de guerre d' Istros a I' epoque qui
pour affi.rmer que Ies forces commandees par le vixoix pxoc; Hegesagoras n'ont pu
etre d'un ordre sensiblement superieur aux forces mises a la disposition de
Diophante par la ville de Chersonasos. Et nous en tirerons la conclusion que
- de meme que la plupart des guerres entre Ies cites grecques - celle dont le
decret que nous etudions nous a revele Ies circonstances n'a pas du mettre
en ligne des effectifs considerables.
La n'est d'ailleurs pas l'interet majeur d'un document qui presente d'autres
titres a notre attention. Aussi, d'avoir essaye d'en relever quelques-uns, et plus
particulierement d'avoir projete un peu de lumiere sur l'histoire d' Apollonie a
une epoque dont on a pu dire avec raison qu'elle nous etait « presque entiere
ment inconnue » 65, pourra faire excuser la longueur des considerations qui
precedent.
D. M. PIPPIDI et EM. POPESCU
63 Bien qu'il ne s'agisse evidemment pas d'un jour dans Ies fouilles d' Istros (fig . 7), et qui au
7tAOÎOV µci:x p6v, contemporain des evenements que de rneurant n'a jamais ete publice (Mus. National des
nous relatons, mais d'un humble bateau de charge Antiquites de Bucarest, cote L. 209).
d'epoque romaine, nous jugeons opportun de repro 64 Syll3, 709, I. 39-40. Cf. supra, p. 2 5 4.
duire ici l'unique irnage d'un navire decouverte a ce 65 Christo Danov, Zapadniat .p. 1 30.
. „
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ABOUT THE I SSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE
AND THEIR ROLE IN THE CURRENCY HISTORY OF
THE GETO-DACIANS
cannot however refrain from establishing that the synthesis works achieved so
far are not free from mistakes or flaws, especially as concerns the attribution
and dating of certain types of coins. Thus - to give just one example - it is
not hard to explaip why certain researchers, authors of such synthetical essays
in the field we deal with, still persist in crowding all issues of the eastern Celts
and of their neighbours -therefore of the Geto,Dacians too in an interval -
1 Such a bibliography, limited to the works recently the selective bibliography, concerning Celtic
issued in the years 1 920-1 930, is to be found with numismatics, of K. Christ, Ergebnisse und Probleme
A. Barb, I, A dunai Keltak pi!nzv erese, in NK, der keltischen N umismatik und Geldgeschichte, in
XXVIII-XXIX, 1 92 9- 1 930, pp. 65 -66, and more « Historia », VI, 2, 1 957, pp. 247-253.
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260 S. DIMITRIU · and O. ILIESCU 2
comprised between the years 150 and 50 before our era 2• It is obvious that,
trying to include the immense material of the «Celtic » or generally « barbarian»
issues, distributed over an area stretching from the Atlantic to the lower Danube
and from Bohemia to the Balkans, the syntheses of this kind - « generalizing
illusions » 3, very easily overlook a number of local factors such as the differential
stages of social,economic development of the population inhabiting this vast
space 4 or the existence of direct contacts between some of these populations
and the traders which bring this new means of exchange - money - from the
Greek and Macedonian environment directly into the « barbarian» world 5• Such
generalizations do not seem to heed the indications of the Dacian hoards which
rather clearly outline the moment of appearance of the local issues at a date
much earlier than that mentioned above 6•
If these conclusions are valid for determining the beginnings of the Geto,
Dacian currency activity i n general, they must be heeded even more in order
to establish the chronology and character of eac h monetary type. Therefore, we
believe necessary an alteration of the method for tackling and investigating the
problem mentioned a few lines above. Giving up for the moment the concern
in the activity of the Geto,Dacian mints in general, the method proposed consists
in examining each monetary type, exhausting to the extent of our possibilities
all information we possess as regards the geographical distribution, the attribution
and dating of the respective type, on the basis of reliable discoveries and chrono,
logical elements.
Once the ethnical character and the limits of circulation in time and space
are macle clear for a given monetary type, we shall be able to pass on to the
examination of another, in the same conditions. This method which as a matter
of fact was initiated in Rumania a long time ago 7, will undoubtedly lead to
the discovery of data and relations which we cannot grasp today and will contri,
bute, we believe, towards elucidating many aspects of the problem of Geto,Dacian
mints and their activity. It is only then that the results obtained will be able
to serve as a starting point for achieving a synthesis in this :field.
In the sense we have mentioned, the following lines will deal with a few
discoveries which in our opinion offer suf:ficient elements for determining and
2 Cf. K . Pink, Einfiihrung i n die keltische Miinz· 6 The various hypotheses concerning the dating
kunde mit besonderer B eriicksichtigung ă sterreichs of the first Geto-Dacian numismatic issues and the
(quoted below Pink, Einfii hrung) , in Archaeologia length of the activity of local mir.. t s have more
Austriaca, 6, 1 950, p. 4 and 3 1 . recently been exposed by ludita Winkler, Contri ·
3 The expression belongs t o V . Pârvan, A i·ant buţii numismatice la i:.toria Daciei, in SCŞCluj,
propos, in « Dacia », I, 1 924, p. VI. 3rd series, 6, 1 95 5 , p. 3 1 and by C. Preda, op. cit.,
' 1 Cf. C. Preda, Triburile geto-dacice şi circulaţia pp. 283-284.
monedelor lui Filip al I I-lea la nord de Dunăre, i n 7 Const. Moisil, Monete dace cu capul lui Janus,
SCIV, VII, 1 - 2 , 1 956, p p . 267-288, where the in CNA, XV, 1 940, pp. 24 1 -249, where this currency
phenomenon of the penetration of Macedonian coins type is treated according to the method suggested
ioto Dacia is studied in connection with the develop· above ; also Oct. Floca, Monnaies « daciques » du
ment of the loca! forces and relations of production. type Hunedoara.. Les tresors monetaires de Răduleşti et
0 The existence of such direct contacts, archoeo· de Sălaşul de Sus, in « Dacia », XI-XII, 1 945- 1 947,
logically supported by documents, between the Geto pp. 7 1- 104, uses the same method fot determining
Dacians and the Greek merchants or those assimi the respeC"tive coins type.
lared ro them, i bidem, p. 282.
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3 IS SlTES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 261
dating the Dacian coins known till a short time ago under the general name
of the « Larissa » type.
*
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262 S. DIMITRIU 11nd O. ILIESCU 4
the god's face is long and thin 13 (type 1 ), while on others the same portrait
is shown with a round, full face 14 (type 2). The reverse of these coins is however
much more varied, according both to the orientation of the horseman riding
left or right, and to the way in which the rider or the symbols accompanying
him are macle. These different elements have been taken into account on estab
lishing the following classification :
Variant I
1 . Obv. Head of Apollo facing, with a long face and cleft chin. Coronet of
curls, macle up of 6 prominences ; a small curl over each ear from
which long tresses hang, slightly waving at the end. Globular eyes,
glance tuming slightly left, thin nose, full lips. On either side of
the face strands of hair. Necklace around neck.
Rev. Horseman riding left, without arms, wearing on his head a helmet
with long plumes, bending at the end like a volute. Horse prancing
slightly, with forelegs stretched and flying tail.
AR, 1 9 mm, 13 .67 g. Good. Inventory number 3 042 (pl. I /l ).
2. Obv. as above.
Rev. as above.
AR, 1 9 mm, 13 .43 g. Good. Inv. no. 3 044 (pl. I/2).
3. Obv. as above. Stamping defect at nose.
Rev. as above.
AR, 19 mm, 13. 14 g. Slightly worn. Inv. no. 3 043 (pl. I/3).
4. Obv. as above ; normal nose.
Rev. as above.
AR, 20 mm, 1 2.50 g. Good. Inv. no. 3 041 (pl. I/4).
Variant II
5. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above. Necklace around neck.
Rev. Trotting horseman riding left, without arms, wearing helmet with
tall plume, slightly bent at top ; sturdy horse with small head, right
foreleg bent ; under horse a branch with long and pointed leaves,
two on the left and four on the right.
AR, 18 mm, 1 4. 10 g. Obv. worn. Inv. no. 3 051 (pl. I/5).
6. Obv. as above. Border of dots below.
Rev. as above. Border of dots above and right.
AR, 20 mm, 1 3.88 g. Good . Inv. no. 3 052 (pl. I/6).
7. Obv. as above.
Rev. as above.
AR, 1 9 mm, 1 3 . 75 g. Obv. slightly worn. Inv. no. 3 048 (pl. I/7).
8. Obv. as above.
Rev. as above. Border of dots above.
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263
J 4
5
6
7
8
9 10
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264 S. DIMITHIU ancl O. ILIESCU 6
Variant III
12. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above. lnvisible necklace.
Rev. Trotting horseman riding left, without arms, wearing helmet with
plume represented by slanting lines. Horse with well,proportioned
body fragmented legs, forelegs bent. Under horse a long branch with
four leaves on either side.
AR, 18 mm, 1 3 . 92 g. Good. lnv. no. 3 050 (pl. I I/1 2).
13. Obv. as above. Traces of necklace. Minting flaw at chin.
Rev. as above.
AR, 1 9 mm , 13 .27 g. lnv. no. 3 047 (pl. II/13).
Variant IV
1 4. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above. Necklace around neck.
Rev. Trotting horse�an riding left, without arms, wearing helmet with a
very short plume reduced to a small slanting line. Horse with massive
body, right foreleg bent and made up of two small segments, flying
tail. Under horse a branch with two leaves on either side. Border
of dots.
AR, 20 mm, 14.37 g. Good. lnv. no. 3 054 (pl. I I/14).
1 5 . Obv. as above ; Necklace hardly visible.
Rev. as above. Border of dots.
AR, 20 mm, 13.67 g. Good. lnv. no. 3 055 (pl. II/1 5).
Variant V
1 6. Obv. Head of Apollo facing, with long face as above. Necklace around neck.
Rev. Trotting horseman riding left, with head bent forward. lnstead
of helmet, a dot on the head, and two dots, like two rays,
behind the head. One of the rider's arms rests on the horse's neck,
the other on its croup. The horse bas a sturdy body, the right foreleg
bent, not fragmented, the tail flying. The ground line is made up of
two adjacent ellipses, from which rises a branch with two leaves on
either side ; at its lower end, a globule.
AR, 20 mm, 13.45 g. Good. lnv. no. 3 058 (pl. II/16).
Variant VI
1 7. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above. Border of dots on the left.
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265
11 1Z
13 14
15 L6
17
18
19 20
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266 S. DIMITRIU and O. ILIESCU 8
Rev. Trotting horseman riding left, without arms and without helmet. The
head seems cut away from the body which has the shape of a triangle
pointing downwards. The horse has a massive body, with the right
foreleg bent, not fragmented. Large hoofs, pointed at the basis.
AR, 20 mm, 1 3 .47 g. Good. lnv. no. 3 067 (pl. 11/1 7 ).
Variant VII b 15
18. Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above ; border of dots
on the left.
Rev. Trotting horseman riding left, without arms and helmet ; the head
seems cut away from the body and bent backwards. The horse has
a slender body, the right foreleg bent, not fragmented, the tail flying.
Behind the rider an oval coronet of globules. Under the horse a
small branch, with two leaves on either side.
AR, 20 mm, 1 2 . 7 2 g. Good. Inv. no. 3 063 (pl. 11/18).
Variant VIII
1 9. Obv. Head of Apollo facing with long face, as above. Necklace hardly visible.
Rev. Trotting horseman riding right, without helmet, with one arm reclin,
ing on the horse's croup and the right leg hanging. The horse has
a well,proportioned head, globulous mane, right foreleg bent and
hoofs pointed at the base.
AR, 22 mm, 1 3 . 95 g. Deep incision at the edge on the back side
near the right foreleg of the horse ; a certain quantity of metal has
been taken off the coin. Inv. no. 3 070 (pl. 1 1/1 9).
20. Obv. As above. lnvisible necklace. Traces of border of dots on the left.
Rev. As above. The rider seems to have a muzzle ; the leg is not distinct.
AR, 20 mm, 13 .09 g. Good. Intact fi.an. lnv. no. 3 069 (pl. 11 / 20).
Variant IX b 1 6
2 1 . Obv. Head of Apollo facing, with round face and cleft chin. The coronet
of curls macle up of fi.ve prominences. Long tresses hang on either
side of the face, along the neck. Globular eyes, glance directed slightly
leftwards, broad, flattened nose, thick lips. Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left, without arms, wearing helmet with
long plume, bent at the end. The horse has a massive body, the right
foreleg bent, not fragmented, the tail fl.ying. Under the horse a branch
with small, hardly distinct leaves, in pairs.
15 For variant VII a, see infra., no. 64. 16 Variant IX a is not met with in this hoard ;
description of this variant, i nfra, no. 6 1 .
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:!(i8 S . DDIITHI L: aud O . I LI ESC U 10
AR, 20 mm, 13 .60 g. Poor. Inv. no. 3 040 (pl. III/2 1 ). Pink type,
no. 230, but there without a branch under the horse 1 7 •
Var iant IX c
2 2 . Obv. Head of Apollo facing, with round face, as above. Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left, with arms resting on the horse, wearing
helmet with long plume, bent at the end. The horse has a slender
body, the right foreleg bent, the tail flying. String of globules along
horse's mane and left back leg. The ground line is macle up of two
adjacent ellipses ; above it a branch with two leaves on either side.
AR, 20 mm, 1 3 . 95 g. Good. Inv. no. 3 093 (pl. III/22).
23. Obv. As above. Border of dots.
Rev. As above. Border of dots.
AR, 1 9 mm, 1 3 . 94 g. Good . Inv. no. 3 033 (pl. III/23).
24. Obv. As above. Border of dots.
Rev. As above. Border of dots.
AR, 20 mm, 1 3 . 90 g. Good. Inv. no. 3 034 (pl. I II/24).
25. Obv. As above.
Rev. As above. Border of dots.
AR, 20 mm, 1 3 .70 g. Good. Inv. no. 3 035 (pl. III/25).
26. Obv. As above. Traces of border of dots.
Rev. As above.
AR, 1 9 mm, 1 3 . 5 1 g. Good . Inv. no. 3 026 (pl. III/26).
27. Obv. As above. Traces of border of dots on the right.
Rev. As above. Traces of border of dots on the left.
AR, 2 1 mm, 1 3 .43 g. Good. Inv. no. 3 029 (pl. I II/27).
28. Obv. As above. Minting flaw at mouth and chin. Border of dots.
Rev. As above.
AR, 1 9 mm, 1 3 .36 g. Good. Inv. rio. 3 037 (pl. III/28).
29. Obv. As above, but normal minting. Traces of border of dots on the right.
Rev. As above.
AR, 1 9 mm, 1 3 . 10 g. Good. Inv. no. 3 036 (pl. III/29).
30. Obv. As above. Traces of border of dots on the right.
Rev. As above. Border of dots above.
AR, 18 mm, 1 3 .00 g. Good. Inv. no. 3 03 1 (pl. III / 30).
3 1 . Obv. As above. Border of dots on the left.
Rev. As above.
AR, 20 mm, 1 2 . 8 1 g. Good. Inv. no. 3 038 (pl. IV /3 1 ).
32. Obv. As above.
Rev. As above.
AR, 1 9 mm, 1 2. 7 1 g. Good. Inv. no. 3 030 (pl. IV /32).
Variant X
33. Obv. Head of Apollo facing, with round face, as above.
Border of dots.
17 References are macle to the types described by K . Pink, Mii nzprăgung, pp. 67-68 and pi. XI.
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32
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270 S. DIMITRIU anrl O. ILIESCU 12
Rev.
Trotting horseman ricling left, without arms, wearing helmet with
very short plume, reclucecl to small horizontal line. The horse has a
sturcly bocly, the right foreleg bent ancl macle up of two fragments.
Tail flying. Uncler the horse, a branch with two leaves on either sicle.
Borcler of clots.
AR, 20 mm, 1 3.60 g. Goocl. Inv. no. 3 057 (pl. IV /33).
34. Obv. As above.
Rev. As above. Borcler of clots.
AR, 1 9 mm 13.52 g. Good. lnv. no. 3 056 (pl. IV/34).
Variant XI
35. Obv. Heacl of Apollo facing, with rouncl face, as above.
Rev. Trotting horseman ricling left, with heacl bent forwarcl. Insteacl of
helmet a clot above the heacl ancl two lines behincl the heacl. One of
the ricler's arm is laicl on the horse's neck, the other on its croup.
The horse has a massive bocly, the right foreleg bent. The grouncl line
is macle up of three aclj acent clots ; above them, between the seconcl
ancl the thircl rises the branch with two long leaves on either sicle.
AR, 20 mm, 1 4.87 g. Slightly worn. lnv. no. 3 059 (pl. IV /35).
36. Obv. As above. Borcler of clots above.
Rev. Horseman as above ; the representation being impressecl eccentrically
above right, not all cletails can be noticecl. String of globules above
horse' s left back leg.
AR, 18 mm, 13 .67 g. Goocl. Inv. no. 3 064 (pl. IV/36).
Variant XII
3 7 . Obv. Heacl of Apollo facing, with rouncl face, as above.
Rev. Trotting horseman ricling left, without arms ancl helmet. The heacl
seems cut away from the bocl y which has the form of a triangle point,
ing clownwarcls. The horse has a bulky bocly, the left foreleg bent.
Large hoofs, pointecl at the base.
AR, 17 mm, 1 3 . 98 g. Goocl. Inv. no. 3 065 (pl. IV/37).
38. Obv. As above. Borcler of clots.
Rev. As above.
AR, 20 mm, 1 3 .48 g. Goocl. lnv. no. 3 066 (pl. IV/38).
Variant XIII
3 9. Obv. Head of Apollo facing, with rouncl face, as above.
Border of dots on the left.
Rev. Trotting horseman ricling left, without arms ancl helmet. The heacl
seems cut away from the bocly and bent backwarcls. The horse has
a slencler bocly. The right foreleg is not fragmentecl, the tail is flying.
Behincl the horseman an oval coronet of globules. Uncler the horse,
a small branch with two leaves on either sicle.
AR, 2 1 mm, 13.88 g. Goocl. Inv. no. 3 062 (pl. IV /39). Pink type
no. 266.
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271
PI. V. Hinova Hoard, 4 1-42, Dacian coins of Apollo type ; 43-47, tetradrachms from
Alexander the Great ; 4 8 - 5 0 , imitations of Alexander the Great's tetradrachms.
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272 S. OIMITRIU and O. ILIESCU 14
Variant XIV
42. Obv. Head of Apollo facing with round face, as above.
Rev. Trotting horseman riding right, without helmet, with one arm resting
on the horse's croup. The horse has a slender body, a globulous mane,
the right foreleg bent, and clear cut hoofs. Under the horse the branch
with two leaves on either side.
AR, 20 mm, 1 3 . 7 7 g. Good. Inv. no. 3 068 (pl. V/42). Pink type no. 227.
43 . Obv. Head of young Herakles right, with Nemean lion's skin. Incision
by the ear ; on the cheeks, under the eye, a hollow shaped like a dot.
Rev. AAE BAN �P. T vertically on the right. Zeus Aetophoros sit�
f1 ;
ting left, on a backless throne, propped in a globulous sceptre.
A corn ear ţ on the left, in the fi.eld. Below the throne
a line representing the ground. The omicron letter in the legend
reduced to a dot.
AR, 24 mm, 16.91 g. Slightly worn. Inv. no. 3 083 (pl. V /43). Muller 18 ;
pl. IX, no. 57 1 ; class. I, Incertae urbes Macedoniae, T hraciae vel
Thessaliae. Head 1 9 dates this issue in the period 334 -300 before
our era (p. 227) ; Cf. SNG 20 , no. 665 , Amphipolis, with corn ear and
no. 669-689 with the same monogram, but with another symbol
in the fi.eld on the left, the latter two dated 3 18 -308 before our era.
44. Obv. Herakles' head, as above. Incision by the ear, but more pronounced.
AAE SAN �POY on the right. Zeus, as above ; � in fi.eld, on the left.
W ithout dot on the cheek. Border of dots on the left.
Rev.
Border of dots on the right.
AR 2 7 mm, 1 6.87 g. Rather off centre on the obverse ; slightly worn.
Inv. no. 3 082 (pl. V/44). Muller, pl. XIX, no. 1375, class. II, III,
18
L . Muller, Numismatique d'Alexandre l e Qrand, 20 Sylloge nummorurn graecorurn . . . Danish Na
Copenhagen, 1 85 5 . tional Museum, Macedonia part II, Alexander I -
1 9 B . V. Head, Historia numorum, 2nd ed., Alexander III, Copenhagen, 1 943 (quoted below,
Oxford, 1 9 1 1 . SNG).
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I S S l J E S OF THE APO LLO-A\I P HI P O L I S T Y P E 273
IV, Aradus ; Head, 300 -280 before our era {p. 228) ; SNG, no. 804,
Byblus previous to 3 18 before our era.
45. Obv. Herakles' head, as above ; horizontal incision in the middle of the
curls. Border of dots on the right.
Rev. AAE . . . �PO Y on the right. Zeus, as above. Throne with back. In the
fi.eld on the left Ă , under the throne . Border of dots on �
the right.
AR, 25 mm, 16.84 g. W orn. Inv. no. 3 081 (pl. V /45). Muller, class.
IV ; Head 300 -280 before our era (p. 228). SNG, no. 8, Babylon,
about 3 1 7 before our era and later on.
46. Obv. Herakles' head, as above ; slight, oblique incision above the ear. Border
of dots.
Rev. AAE 3AN�POY on the right. Zeus as above. Backless throne. lf in
fi.eld, on the left ; under the throne, double hatchet. Line represent
ing ground.
AR, 26 mm, 16. 77 g. Slightly worn on the back side. Inv. no. 3084
(pl. V /46). Muller, pl. XVI, no. 1 136, class. V, Caria variae urbes ;
Head, dating 250-200 before our era {p. 229) ; SNG, no. 748, Miletus,
3rd century before our era.
47. Obv. Herakles' head, as above, but without incisions. Border of dots.
Rev. BAL IAE Q L in exergue, AAE 3AN . . . on the right. 2 1 •
Zeus as above. In the fi.eld on the left {ţffe . Under the throne MI .
Line representing ground only below the God's feet.
AR, 26 mm, 16.94 g. Slightly worn. Inv. no. 3 085 (pl. V /47). Muller,
pl. XI, no. 734, class. IV ; Macedonia, Thracia, Thessalia ; Head,
300 --280 before our era (p. 2 28) ; SNG, no. 833, Babylon, about 3 1 7
and later.
48. Obv. Young Herakles' head, right, with Nemean Lion's skin. Short incision
by temple.
Rev. . . . AN Li . . . vertically on the right. Zeus Aetophoros sitting left on
18 - o. 90
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274
Table 1
Hinova hoard
Chronological classification of Alexander the Great and Seleucus' tetradrachms
I
I
I
I
Monogram or mark
I
No. Name
I I
I
in under Date Size Weight
in de· of Mint Observation
I I I
field the of issue mm (grammes)
scription monarch
I
I
left throne
I
A
i I
Alexander ante 3 1 8 be- Posthumous
i
44 Byblus 27 16.87
the Great fore our era issue
---- · -- -------
t I fi
Amp hi· (3 1 8 -308 be- Posthumous
43 Same 1 24 16.91
polis fore our era) issue
---- --- ---- - --
�
cca. 3 1 7 be- Posthumous
47 Same Ml Babylon fore our era 26 16.94 issue (with
and later BA :E I AEO :E)
-- - -- --··--
X �
---- -- -
1f t-f
I
E
Posthumous
60 Same ff' 27-30 1 6.86
issue
- - - ---
I 306 - 28 1
-- --
Rev. Zeus
Nikephoros
51 Seleucus I NO Laodicea before our 25 1 7 .00
I
(with
era
I
B A :E l AE!î:E)
I
'
Abbreviations
No. I
I
Type under Size Weight
in des- in field Observation
imitated the mm (grammes)
I
cription left
throne
48
Alexander
the Great I ---
-t 28 16.54
a
!""I
Silver of low title ;
50 Same type 28 1 4.84 fragment broken
I
-- ---
�r
---
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17 ISSUES OF THE APOLLO-Al\f PHIPOLIS TYPE 275
Rev. AAE SAN � . . . Zeus, as above. Backless throne. Below t-4' Line
50. Obv. Herakles' head, as above ; the profi.le seems to have a double impression.
•
5 1 . Obv. Herakles' head, right, with Nemean Lion's skin. Oblique incision
Rev. BA�:: JAE Q�, in exergue ; � EAE Y KOY, vertically on the right.
above ear.
52. Obv. Young Herakles's head right, with Nemeim Lion's skin. Oblique
As it was natural, we have also tried to ascertain the fate of the ten pieces
of the Apollo,Amphipolis type, originating in the Turnu Severin hoard and
conceded to Dr. George Severeanu, by the Rumanian Academy on February
29, 1 924. After his death, in 1 939, his collection was given to the Bucharest Muni,
cir:al Museum, by his wife, Maria G. Severeanu. At present, all these coins are
included in the Maria and Dr. George Severeanu collection, a unit set up on Novem,
ber 6, 1 956, as part of the Museum of Bucharest History.
In order to recognize the coins conceded to Dr. George Severeanu and thus
complete again the Turnu Severin hoard, we are not deprived of certain indica,
tions. Thus, for instance, from a note preserved in the record of the Coin Depart,
ment of the Library of the Academy of the R.P.R., it results that the pieces with
w}_ose identifi.cation we are concerned, offered the following characteristics :
Five pieces had on the reverse the horseman riding left, wearing the hel,
met with long plume ; under the horse, the branch 24 ; although it is not clear
whether together with this symbol there was the coronet too and we are not
12 Ibidem, p. 4-5, no. 2 3 , but there with the 24 In the inventory register of the Coin Department
l: under the throne, and abbreviation in field. there is a note written in the following way : obverse :
13 Ibidem, p . VIII. Larissa's head ; reverse : horseman riding left, with
helmet, branch.
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276
•
'
'
'
54
5 .) 56
57 58
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19 I S S u E S O F THE APOLLO-AMPJ-JlPOLIS TYPE 277
given details on the representation minted on the obverse, we still consider that
the respective pieces belong in the category described above under type II A,
variant IX c, the most numerous one.
Three pieces were of the type I A, variant II 25•
Two pieces had the reverse like the variants IV and X 26• Of the represen,
tation on the obverse, however, we have no indication. According to another
note, 27 it results that 6 pieces of the conceded coins would belong to the type
I I A, variant IX c ; two pieces would be similar to those of type I A, variant II,
and the other two could not be identifi.ed.
Trying to identify these pieces, we have established that fi.ve pieces of the
Apollo,Amphipolis type are still preserved in the Maria and Dr. George Seve,
reanu collection. Following the order observed in the presentation of the prece,
cling lot, we establish that the fi.ve pieces fall into the determined variants, as
follows :
53. Similar to type I A, variant I, but on the obverse the necklace is invisible.
AR, 2 1 mm, 1 3 g. Good. Inv. no. 3 3 1 6 (pl. VI/53). On the envelope, the
indication of its origin : Hinova (written by Dr. G. Severeanu).
2� Ibidem, obverse : Larissa's head, reverse : horse branch under the horse.
man riding left with long tassel ; branch. 27 The note belongs to Const. Moisil, concerning
28 Ibidem, obverse : Larissa's head, reverse : horse the decision of the Rumanian Academy delegation
man riding left with fur cap with small tassel ; of February 29, 1 924.
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278 S. DIMITRIU and O. ILIESCU 20
subsequently had a fate which is unknown to us ; for the moment they may be
given up for lost. As concerns the indication that certain pieces described above
originate at Hinova, this will form the object of a separate discussion below.
Also in the collection Severeanu, there is an imitation of a tetradrachm
from Seleucus I, originating at Turnu Severin, (according to the specifi.cation of
the same collector) whose description is the following :
Rev. : : C.A CJ.. 11. MA I,. vertically on the right. Zeus Aetophoros, sitting left
58. Oh\'. Young Herakles' head, facing right, with Nemean Lion's skin.
\
on backless throne, and propped on globulous sceptre. In the field,
on the left "" ; under the throne oo . Border of dots.
AR, 25 mm, 1 6.85 g. Good. lnv. no. 3 338 (pl. VI/58).
*
28 Published by D. Berciu, Catdogul Muzeului 1 93 5 , p. 154. The manuscript of this paper, not
Arheologic din Turnu Severin, în « Materiale », I, published yet, has been placed at our disposal by
1 95 3 , p. 628, pi. XLIII. Stelian Metzulescu to whom we again extend our
29 Dr. Aurel Metzulescu, Cîteva manete dacice thanks.
tip Larissa găsite în jurul Craiovei, paper delivered 30 The manuscript cited above, p. 5 - -6.
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27�
61 62
65
67 68
69 70
PI. VII. Dacian coins of Apollo type : 6 1 -62, (probably from Hinova) ;
63- 70, Sărbătoarea hoard.
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280 S. DIMITHll' an<l O. ILIESCU 22
presented by the same collector at the following Congress, held at Cluj 3 1 in 1 936.
One of the coins belongs to type II A, variant IX, with small differences as against
the reverse of the coins in that group, which has determined its inclusion in the
new variant namely IX a. Its description is as follows :
6 1 . Type II A, variant IX a
Obv. Head of Apollo facing, with round face. Border of dots.
Rev. Trotting horseman, riding left, wearing helmet with long plume, turned
at the end. Below the horse the ground line, represented by three adja,
cent ellipses (similar to the reverse of piece no. 2 1 , variant IX b, but
without the branch below the horse).
AR, 20 mm, 1 3 . 20 g (pl. VII/6 1 ). Good. Metzulescu Al bum, no. 6 ;
Pink type, no. 230, but there the ground line is absent.
The other looks as follows :
62. Similar to type I I A, variant IX c.
AR, 20 mm, 1 3.30 g (pl. VII/62). Good. Metzulescu, Album, no. 7.
We have put together the above,mentioned coins, apparently disconnected,
because we think that in fact they represent the dispersed fractions of the same
discovery. The coins of the Apollo,Amphipolis type, which belong either to
the Turnu Severin hoard or to Hinova or «to the neighbourhood of Trajan's
bridge », are so closely related to each other that they can indicate for certain a
common origin. The same thing may be asserted about Alexander the Great's
tetradrachm described under no. 60, which presents the same incision as the
pieces in the Turnu Severin hoard. The imitation of Seleucus' tetradrachms in
the Severeanu collection may very well be placed together with the pieces described
under no. 5 1 and 52. In this case, the total number of the pieces which have
belonged to this discovery increases with those described above, belonging to
various collections, as well as with the 9 pieces conceded by the former Rumanian
Academy to Dr. George Severeanu and the fate of which has so far remained
unknown. It may well be, as it usually happens, that our hoard should also
have included other pieces, on whose existence no information has been
preserved.
If these suppositions are exact, we believe that the exact place where the
respective hoard was discovered can also be determined for certain : Hinova,
the small loading embankment on the Danube situated at about 16 km, south,
west of Turnu Severin, the well,known archaeological site 3 2 • The concordance
between the indications found both with Dr. Severeanu and at the Muzeul Porţilor
de Fier is considered to be a convincing proof for this localization and that is
why we shall henceforward call the hoard described above as the Hi nova hoard.
*
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ISSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE :281
-------�------ ----- .. --- · - -- - - --
nation of all discoveries will help, we believe, in making clear the spreading area
of this type of coins.
An important hoard is that of Sărbătoarea, Craiova district, discovered
many years ago under obscure circumstances 33• It is not known for certain how
many coins were there originally ; Dr. Aurel Metzulescu, to whom these coins
were shown, hought only five ; they can be described as follows : 34
63. Type I A, variant V bis (new variant)
Obv. Head of Apollo facing, with long face. Necklace around the neck.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing hat, similar to the Macedonian
kausia or «a rather longish helmet, with plumes or something like
that behind» 35• Below the horse the ground line, macle up of two
adjacent short lines. Border of dots.
AR, 2 1 mm, 1 3 .40 g (pl. VII/63). Worn. Metzulescu, Album, no. 3 .
64. Type I A , variant V I I a (new variant)
Obv. Head of Apollo facing, with long face, as above.
Rev. Trotting horseman riding left, without helmet. The coronet and bran�
ches are absent. Border of dots.
AR, 20 mm, 1 1 .70 g 36, (pl. VII/64) Worn. Metzulescu, Al bum, no. 4.
65. Type I A, variant VII c (new variant)
Obv. Front view of Apollo's head, with long face, as above.
Rev. Trotting horseman riding left, without helmet. Coronet of globules
behind ; like no. 18, but without branch below the horse.
AR, 2 1 mm, 1 2.40 g (pl. VII/65). Worn. Metzulescu, Album, no. 5 .
66. Type I I A, variant X I bis a (new variant)
Obv. Head of Apollo facing with round face (like variant XI).
Rev. Trotting horseman riding left, wearing helmet with long plume turned
at the end in the shape of a volute. The horseman's leg is framed
by two adjacent globules. The line of the ground is continuous.
Border of dots.
AR, 2 1 mm, 1 2.80 g (pl. VII/66). Worn. Metzulescu, Album, no. 1 .
Pink type no. 232.
67. Obv. As above.
Rev. As above.
AR, 20 mm, 1 1 .60 g (pl. VII/67). W orn. Metzulescu, Album, no. 2 .
The hoard a t Sărbătoarea seems to b e also the origin o f the following
pieces entering the collection of Irimia Dimian of Bucharest (from whom we
have information concerning their origin).
68. Similar to type I A, variant II.
AR, 20 mm, 1 3.53 g. (pl. VII/68). Good.
33 Dr. Aurel Metzulescu, Cîteva monede dacice p. 7 , fig. 3 , no. 1-5. About the other 4 pieces, the
de tip Larissa, shows that about the year 1 93 5 , a paper unpublished yet asserts that they were similar
peasant of Sărbătoarea village offered him 9 coins to those presented in this Album.
of Larissa type which the offerer possessed «from 36 The manuscript cited in note 29, p. 4. The
his aunt, an old peasant woman who had kept them plumage is not distinct on the fig ure.
for a long time». 36 Ibidem ; in AArh, 1 3- 1 4, the weight of the
34 The description of the pieces is macle after coin is 1 1 . 50 g.
the reproduction published by Metzulescu, Album,
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282 S . DIMJTRIU and O. ILIESCU 24
72. Obv. « the protecting goddess of the town with long locks falling on either
side of the face, with the eyes hadly styled, with thick and flat nose,
the lips very prominent.
crooked legs, an exaggerate eye and too large a tail, out of all proportion,
Rev. Horseman galloping left. The horse has a short and thick body,
stuck very high up on the back. The horseman has a very bulky body
and very thin limbs and wears a large plume helmet. Down below
the horse, we perceive a line thickening at the middle, which represents
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25 ISSUES OF T H E A POLLO-AMPHI POLIS T Y P E 283
penzei,
Rev. Horseman riding left.
39 Gr6f Dessewffy Mikl6s, Barbar Budapest, 1 9 1 0 (- 1 9 13), (quoted below, Dessewffy).
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284
71 7 '2
•'
'
74 75
•
·- ·
.
!
„
76 77
79
Pl. VIII. 7 1 , Sărbătoarea hoard : 72 (actually 73) - 76, Oltenia, unknown place of origin :
77-8 1 , environment of Oraşul Stalin ; Oacian coins of Apollo type.
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21 I SSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 285
Variant XVIII d
80. Obv. Head of Apollo facing with round face. Border of dots.
Rev. Trotting horseman riding left, wearing on somewhat larger head a
hat with a tassel hanging on the back (by Pink no. 229 : Petasos !).
Cercle (coronet) at the back. Under the horse, a branch coming out
of a globule. Border of dots.
AR, 22 mm, 1 3 . 1 3 g (pl. VIII/80), Dessewffy, no. 874. Pink describes
this place under no. 229, reproducing Dessewffy, no. 387, from which
however it differs.
8 1 . Obv. As above.
Rev. As above, but smaller in size.
AR, 23 mm, 1 4.45 g (pl. VIII/8 1 ), Dessewffy, no. 872.
All these pieces which are considered to have been found «in the neigh,
bourhood of Braşov» 40, were comprised in Dessewffy's collection between the
year 1 910, date when the first part of his work with the description of the coins
from no. 1 -566 was published, and the year 1 91 3 when the work was completed
by the reproductions of the pieces no. 567 -1 0 1 9, therefore including those
mentioned above 41• lt is to be supposed that this lot was discovered about the
years 1 9 1 0 -1 91 3 , either «in the neighbourhood of Braşov» or rather in Oltenia,
an origin which seems to be betrayed by the analogies mentioned for the pieces
in the Hinova or Sărbătoarea hoards.
W e can also quote a few other coins of the Apollo,Amphipolis type,
which have entered various collections and have certainly been found in Rumania,
though their exact place of origin is not known :
82. Similar to type I A, variant IV.
AR, Good (pl. IX/82). C. Secăşanu, Numismatica, 42 pl. 1/2, but
without description and indication of origin.
83. Similar to type I A, variant VII a.
AR, 20 mm, 1 1 .54 g (pl. IX/83 ). W orn. Collection of Fl. Vezeanu,
Bucharest.
84. Similar to type II A, variant XIII.
On its reverse, at the base of the branch, two dots representing the
ground line.
Obv. Head of Apollo facing with round face. lncision in the form of ·�
on the chin, left.
Rev. Trotting horseman riding left, with helmet ? At the back, coronet of
five globules joined by a line. Under the horse, a branch coming out
of a globule. Border of dots.
AR, 20 mm, 14.47 g (pl. IX/85). Good. The same collection.
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286
8 2.
86 87
1 31
•
... . l!llJ
\.
{
PI. IX. Unknown place o f origin : 82, 83-87, 90-9 1 , 1 3 1 - 1 3 2 ; Dacian coin s o f Apollo type.
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29 I S S O E S OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 287
https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
288 S. DB1ITHJU and O. ILIESCU 30
47 O don Gohl, Barbdi·penz-leletek, in NK, XIV, ponent pieces and identified types).
61
1 9 15 , p. 72. Pink, Miinzprăgung, p. 68.
62 B.
48 R. Forrer, Keltische Numismatik der Rhein Saria, op. cit„ p. 1 1 , shows that the imita
und Donaulande, Strassburg, 1 908, p . 1 62. tions in this hoard were of type «Forrer, Keltische
49 O dăn Gohl, op. cit., p. 72. Numisrnatik, Abb., No. 3 1 8, 3 1 9 und Var.». There
6 0 B.
Saria, N umismatischer Bericht aus ]ugo fore, the variant Forrer no. 3 1 8, Pink no. 229 was
slawien, in NZ, LX, 1 927, p. 1 1 ; Pink, Miinzprăgung, also represented.
pp. 67--68 (with precisions on the number of corn-
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81 I SSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 289
53 E.
Muret · A. Chabouillet, Ca ta lo gu e des i non· piece no. 1 30 seems to offer dose analogies with
naies gaHloises de lo Ri bliotheque Narional e , Paris, Yariant X I I , Hinova, no. 3 9, that described under
1 889, p. 228, no. 9 690-9 693, 9 696 ; H. de la Tour no. 1 3 2 differs from those known so far : the reverse
A.tlas de monnaies ga u lois es , Paris, 1 892, pl. L / 96 9 1 - îs l i ke that of variant IX c, Hinova, no. 2 2 , but
9692, 9 696. the o bverse does not correspond, as it represents
64 We have given the description of these pieces Apollo with narrow face, while the above quoted
taking as a guide the reproductions in H. de la Tour's variant represents him with a round face. As com
above quoted atlas. But since these reproductions pared with the way in which the artists engraved
were drawings, as ofren as not made after severa! the pieces included in de la Tour's atlas, we cannot
similar pieces, fro m which they borrow certain know for certain whether it is a new variant.
details (cf. H. de la Tour, op. cit„ p. II-I II), it is 55 R. Forrer, op. cit„ p. 1 6 1 , note.
obvious that even the description presented above, 56 R. Ratto, Cataloga di mrmete greche, Genova,
l'.J - c. 90
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290
14-0
145
PI. X . Unknown place o f origin : 1 3 3 - 1 34, 1 3 7 , 1 39-145 ; Dacian coins o f Apollo type.
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33 ISSUES OF THE APOLLO-Ai\lPHIPOLIS TYPE 291
( = Pink, no. 2 2 1 ).
AR, 26 mm, 1 3 . 93 g (pl. X/142). Good. Dessewffy, no. 389
no. 229).
1 44. Obv. As above.
Rev. As above, but the helmet is less pointed (var. XVIII b). Traces of
border of dots.
AR, 24 mm, 1 3.34 g (pl. X/144). Good. Dessewffy, no. 386.
Other pieces are described by K. Pink 5 7 , without indications of origin :
145. Similar to type II A, variant IX b.
Obv. As above ; border of dots.
Rev. Under the horse traces of branch (reproduction not clear). Identica!
to Hinova, no. 2 1 ;
AR, 1 1 .03 g (pl. X/145), Budapest. Pink, no. 230.
146. Type II A, variant XI bis b
Obv. As above.
Rev. Trotting horseman' riding left, without helmet (not clear) with two
globules along either side of left leg ; under the horse, according
to Pink's observations 58 there seems to be a branch. Cf. with reverse
(of Sărbătoarea, no. 66) but there without a branch under the horse.
AR, 20 mm, 1 1 .89 g (pl. XI/146). Worn. Vienna. Pink, no. 232.
147. Similar to type II B,variant XIV.
Obv. As above.
Rev. Identica! to Hinova, no. 42.
AR, 21 mm, 1 5 .46 g (pl. XI/147), Good. Vienna. Pink, no. 227.
H I*
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292 S. DIMITRIU and O. ILIESCU
61 l bidem, p. 67.
coins which are dealt with in the present paper.
no. 225 a small silver coin, weighing 2.34 g with the
same reverse as no. 224. The obverse however repre· 62 Information from I. Dimian, Bucharest.
sents a head facing similar - according to the author 63 K. Pink, Miinzprăgung, p. 67.
cited - to the gorgoneion on the coins issued by
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293
146
147
IJJ
�
1 50
1 52
PI. XI. Unknown ongm : 1 46-1 50, 1 5 8, 160 ; Costeşti : 1 5 1 ; Environment of Lugoj : .
1 52 - 1 5 3 , Dacian coins of Apollo type.
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294 S. DB!ITHIU and O. ILIESCU 36
Variant XX b
1 5 3 . As above, but without incision.
Rev. As above, but with a sharp angle of globules behind the horseman.
AR, 26 mm, 13.03 g (pl. XI/153). Budapest. Pink, no. 2 1 9.
1 54. Similar piece.
AR, 1 2.63 g 64•
Another three pieces originate in the hoard discovered in 1 940, at Keraunite,
Slana,Bara, in the People's Republic of Bulgaria, Vidin district 65, and alsa belongs
to type IV, variant XX b.
155 -1 5 7 . Obv. As above.
Rev. As above.
AR
Finally the following pieces, of unknown origin, offer analogies
with the above type :
1 58. Similar to type IV, variant XX b.
AR, 1 3 .62 g (pl. XI/158). Paris, Muret,Chabouillet, H. de la Taur,
no. 9 694.
1 5 9. Obv. As above, but rather more « barbarian ».
Rev. As above, but rather more « barbarian ».
AR, 1 2.25 g. Paris, Muret,Chabouillet, no. 9 695 .
1 60. Obv. A s above.
AR, 25 X 26 mm, 1 2 . 7 1 g (pl. XI / 1 60). Perforated. Vienna. Pink ,
no. 2 1 8.
161. AR, Esseg ; Pink, p. 6 7 .
1 62 . Finally we mention a last piece, found at Vîrşeţ, in the Federal People's
Republic of Yugoslavia, whose type is not macle precise however 66•
*
Examining the obverse and reverse of the coins classified above, we reach
the following results :
The obverse can be divided in faur types. Type I includes coins which
represent Apollo's head, with a long face. The hair,dressing is characterized by
six curls. The laurel coronet is not observed. The eyes are globulous, the nose
flattened and the lips thick. Sometimes a necklace is distinct around the neck.
Type I is met on the obverse of variants I -V, V bis, VI-VII, VII bis, VIII 67•
Type I I includes coins also with the head of Apollo facing, but this time
with a round, full face and with feminine expression 68• In this type too we notice
the hair divided into five curls, without being able to distinguish the laurel coronet.
Type I I is encountered on variants IX-XI, XI bis, XII-XIII, XIII bis, XIV.
From this type a category is distinct, named Type I I degenerate, because
the presentation of the obverse is altogether schematic, and the execution is careless.
64 Ibidem ; the !ist of discoveries on p. 1 44, no. 1 7 2 , distances in both time and space, beginning with
mentions only 2 pieces with frontview o f head, Athenian tetradrachms of the I st period, and ending
found in the neighbourhood of Lugoj . with the Dacion coin, late imitations of Philip I l ' s
65 T. Guerasimov, in « Izvestiia Institut » , XIV, tetradrachms, type Pink, n o . 30 1 .
1 940-1 942, pp. 284-2 8 5 . The pieces which make 66 Pink, Munzprăgung, p. 67.
up this hoard, to the extent to which they have been 67 Thc repartition by variants has been madc
identified by the above-mentioned author, are very according to the differentiations on the reverse .
68
varied and represent issues brought out at wide Pink, Miinzprăgung, p. 67.
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37 ISSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 2Ufi
- - - · - ------ ·-----------
This type is met with on variants XV-XVIII. Between Type I and I I degenerate
we can also find Type I transition, as shown for variant V ter.
Type III includes a single piece, representing the front view of a young
head, with long face. However, this type is distinct from Type I by the manner
in which the hair,dressing is presented, with five curls on either side of the face
and with a parting in the middle. For this type, we have established variant XIX.
Type IV includes few pieces, representing the front view of a young head,
slightly bent rightwards, with somewhat rounder face. This type too differs from
Type II, by the way in which the hair,dressing is presented, with small curls
and a parting in the middle.
As concerns the representation on the reverse, the above categories of
coins may be divided into two large groups : 1 ) coins with horseman riding left ;
2) coins with horseman riding right. The first group is much more numerous
than the second, including 23 variants. The second group includes only two
variants (VIII and XIV). Within the established variants, there are small diffe,
rences, determined by the presence or absence of the symbols (coronet and
branch), as well as their position in the field on the reverse. The small groups
within the same variant have been noted with the indicatives a, b, c (as is the
case for variants VII, IX, XI, XVIII) ; when more important differentiations
have been established, but not so essential as to offer a new type of variants,
variants have been established marked with the indicatives bis and ter (V bis,
VII bis, XI bis and V ter).
Considering the identity of the representation on the reverse, we can
establish the following connection between variants :
Variant I = variant IX + symbols, which evolves towards variants XV,
XVI, XVII, slightly differentiated.
Variant IV = variant X (with a small difference as concerns the presen,
tation of the helmet).
Variant V variant XI (with small difference in presenting the branch).
=
is the distance in time between issue I � IX, II, III, IV -1- X, V + XI, VI +
XI bis from which derives variant XVIII. However, we cannot establish what
XII, VII + XIII, VIII + XIV. The persistence of the same characteristics
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296 S. DIMITRI U and O. ILIESCU 38
69 E. Babelon, Tra ite de monnuies grccques et the Great's tetradrachms according to this criterion.
rnmuines, 11/4·, p. 682 (weight of Amphipolis tetra · Likewise, Head, op. cit., pp. 227-228).
drachms). 7 1 Muret-Chabouillet, op. cit . , p. 228 ; R. Forrer,
70 Pink, Munzprăg1rn g, pp. 67-68, in the classi· op. cit., p. 1 60 ; Dessewffy, op. cit., p. 64 ; Const.
fication he makes, grants priority to the emissions Moisil, Noi descoperiri monetare, in BSNR, XXI,
with broad flan, considered as normal (normaler 5 7-58, 1 9 26, p. 1 7 , no. 1 1 4. Obverse of Larissa
Schrotling) following which the coins with small coins, issued in the period 3 9 5 -3 4 4 before our era,
and thick flan (mit dickem Schrotling) are arranged represents the head of Larissa the nymph, facing,
in a series. However, in the general classifications, with curly hair parted ir> th e middle ; cf. E. Babelon,
the coins with a small and thick flan are considered Traite, II, 4, p. 3 95 s<J<f.
older than those with the broad and thin flan (cf. 72 Pink, Miinzpră g un g, p. 67.
L. Muller, op. cit . , pp. 5-8, who classifies Alexander 73 Ibidem.
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39 I S S UE S OF T l l E APOLLO-A!\ll' l l l l 'O L I S T Y P E 297
that the types considered to be Apollo had the laurel wreath, is not true, because
what the above author considers a wreath, is in fact the string of curls 74 ; as for
the «masculine» or rather «feminine» expression of these faces pointed out by
the same author 75, we can observe that on the very coins of Amphipolis, repre,
senting Apollo, we find these differences of expression 76 ; we have no reason
to doubt that all the four types imitate in fact the same face of Apollo's. Indeed,
with the Amphipolis original, we establish two types :
I) Head of Apollo facing, bent right or left, with a round face 77 (pl. XII/1 ,3).
II) Head of Apollo facing, with a long face 78 (pl. XII/2,4 ).
These differences have led to a chronological classifi.cation of the two
types, namely : Type I is considered by K. Regling as the oldest «in cler Tradition
des V. Jahrhunderts» 79• Type II falls into a somewhat newer category 80, while
the head with the narrower oval face belongs to. the most recent category 81• The
dating of the two types, classifi.ed by the same author, is the following :
Group I, 4 1 3 -3 90 before our era.
Group II, middle, 390-369 before our era.
Group II, end, 369-357 before our era 8 2 •
The groups mentioned and placed in the fi.rst half of the 4th century before
our era belong in the large group of coins which represented a front view of a
curly young head ; almost identical pieces are found in the same period at Amphi,
polis, Larissa, Phygela, Rhodes, Klazomenai 8 3, Catana, Camarina, Crotona, etc.
seemingly having a s a prototype -- the head of Arethusa the Nymph by Kimon
of Syracuse 84• Very near to the type described above is the head representing
Dionysos crowned with ivy leaves, on the silver relief, found in tumulus no. 2
at Moumdjilar (People's Republic of Bulgaria 85 (pl. XII/5 -6) and dated in the
4th century before our era, which denotes the circulation of this type down to
the Balkan,Danubian regions.
*
From the comparison of the Dacian coms described above with those
of Amphipolis, it would result that those of type II (Apollo with round face)
represent older issues than those of type I (Apollo with long face). Such a con,
clusion cannot holci good however, if we do not take into consideration the
reverse representations too, the horseman riding left or right. The differences in
the representation on the reverse have also given birth to discussions : E. Babelon
74 V. supra, p . 2 9 4 - 2 9 5 . 8� Ibidem, p .
83 Ibidem, p. 6 7 .
63.
7 6 Pink, M iinzprăgung, p . 6 7 .
76 E. Babelon, Traite, III, pl. CCCXX-CCCXXJ, 8� J - Babelon, Le portrait dans l'antiquite d'opres
no. 1 0 , 1 2 , etc. I es monnaies, Paris, 1 94 2 , PP- 56-5 7 . Proceeding
77 Ibidem, pl. CCCXX/ 1 1 , 1 3 , 1 4 , 1 6. from thesc considerations, H. Gaebler, D i e antiken
78 Ibidem, pi. CCCXX 10, 1 2 , 1 5 , 1 7 . These diffe M ii nzen Nurdgriec henlands, III, 2 , Berlin, 1 93 5 ,
rences are not signalled by the author in the description p . 3 0 , restricts the period o f emission o f the Amphi
and do not serve for establishing two different tvpes. polis coins with Apollo's head between the years
79 K. Regling, Phygela, Klazomenai, Amphi/Jolis, 4 13 - 3 5 7 before our era.
ZfN, XXXIII, 1-2, 1 92 1 , p. 60. 86 Geza F eher , Mozu1mu 11axo0Ku omb MyM0:>1cu
80 Ibidem, p. 6 1 . .1apo, in « lzvestiia- lnstitut », VIII, 1 93 4 , p. 1 1 0,
81 Ibidem. fig. 92/ 1 , 4 .
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298
Table
Classification of Geto-Dacian currency
Form of
No. of horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weight
Total
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
plume
I
1 � 1 - 4 ; 53 5 13. 1 5
II / ţ 5 - 1 1 ; 68 ; 75 9 1 3.59
/
/
II!
f 12- 13 2 13.59
/
IV
t 1 4 - 1 5 ; 7 7 ; 82 4 13. 72
V . .
-
�
- - 16 1 1 3 .45
--- ---
V bis 63 1 1 3 . 40
without
VI 17 1 U.47
helmet
�
VII
:„ ..
without hei. 64 ; 69 ; 83 3 1 1 .3 8
b met ; another 1 8 ; 73 2 12.81
style . . . 65 1 1 2 .40
. .
c .. .
without hel-
VII bis met ; another 54 1 1 3 .06
style
J
Variants not 86 -- 87 ; 1 34 1 3 .35
classifiable
Total 33
https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
29!!
Form of
No. of horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weight
Total
variant helmet or herse horseman pieces (grammes)
piurne
IX a
� - - - 6 1 ; 72 2 1 3 . 20
2 1 ; 56 ; 94 - 96 ; 145 6 1 2. 7 6
b -V
·- .:ţ._ 2 2 - 32 ; 5 7 ; 62 ; 20 1 3 .36
c
""""--' .,..
70 - 7 1 ; 76 ; 8 8 -
o:ţo I .„.· 90 ; 1 3 1
X /"'
� 3 3 - 34 2 1 3 .36
XI • • 3 5 - 36 2 14.27
•
.J·_
XI bis a
�
ţ'
66 - 67 ; 79 3 1 2 . 28
1 46 I 1 1 .89
b nat clear i
X II without helmet 3 7 - 38 2 1 3. 7 3
"* .. .. 3 9 - 4 1 ; 5 9 ; 84 ;
.'
XIII without helmet 37 13.57
·„
97 - 1 26 ; 1 3 2 ; 1 40
..
ţ
without helmet ;
XIII bis
another sty le
. . 85 1 14.47
Variants
1 3 5 - - 136 2 1 2 . 90
nat classifi.-
able
--
Total 78
I
https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
300
Table
i
I I
I
I
I
Ordinal no. of
Form of
I
No. of horseman's Below Behind Average weight
I I
Total
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
pi urne I
VIII
I without
helmet
- -----
1 9 - 20 ; 55 ;
74 ; 78
5 1 l . 49
Variants not
classifiable
I I
Total 5
Type I transition. Obv. Apollo with long face ; small flan (20 mm)
No. of
I
Form of
Tocai
horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weight
I
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
pi urne
V ter �
'
1 50
I
I
I
I
I
I
!
1 2 .ZH
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301
I
B. Rev. Horseman riding right
I
I
Form of
No. of horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weigl-.t
I
Total
I
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
plume
42 ; 1 27 - 1 2 9 ; 1 47 1
without
XIV
helmet � 5 1 4. 6 1
---- -
Variants not
I
1 33 1 1 4.00
classifia ble
i
Total 6
I
Type II degenerate. Obv. Apollo with round face ; large flan ( 2 2 - 23 mm)
I
Form of
No. of horseman's Below Behind Ordinal no. of Average weight
Total
variant helmet or horse horseman pieces (grammes)
I
I
plume
XV derived
from v. IX l
floral
ornaments
------ -
149
I l
I
I
1 2.65
i
XVI derived 141 1 1 1 .79
from v. IX
o
·,-�
XVII derived 148 1 1 1.13
from v. IX
a 'î 142 1 1 3 . 93
ii � Q..?
derived
from v. c : :"' 93 ; 1 30 ; 1 3 7 - 1 3 8 ; 5 13. 75
1
1 43
XI bis a
d
J; 80 - 8 1 2 1 3. 7 9
I
Total
I 15
https://biblioteca-digitala.ro / http://www.daciajournal.ro
00
o
""
Table 4
Classification of Geto-Dacian currency issues of Apollo-Amphipolis type
Type III Obv. Apollo with thin face : d ifferent style ; large fla n Type I V O b v . A poli o with fatter face ; d ifferent style ; large fl a n
( 2 5 mm) (23 - 26 mm)
Form of Form of
hors; · Behind Ordinal Av �rage hors; - Behind Ordinal Av �rage
No. of Below No. of Below
man s horse- n ? . of Total we 1ght man s horse- n ? . of Total we 1ght
h orse horse
(gra mmes)
variant variant
I
helmet man p1eces (grammes) helmet man p1eces
or plume or plume
XIX without
O
151 l 1 2 .46 XX a without ţ 152 1 1 3 .2
ţ ;
helmet helmet
: 9
b without
helmet .• .
153 - 16 1 1 2. 8
----- 1 ----- 1 --- -
Total 1 Total lO
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303
1 2
PI. XII. 1-4, tetradrachms of Amphipolis ; 5-6 Silver relief, representing Dionysos' head.
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304 S. DIMIT H. I U and O. ILIESCU 46
considers the agonistic type, the horseman riding right, as belonging to the
fi.rst series of Macedonian tetradrachms 86, while H. Gaebler, on the contrary,
is of opinion that the oldest series is represented by the royal type, the horse,
man riding left 87•
Reverting again to the Geto,Dacian coins, we see that the representations
with the horseman riding left are much more numerous appearing in other cate,
gories, too, not only on the Amphipolis type coins. This means that the royal
type circulated in the lower Danubian regions much more intensively than the
agonistic type but, anyhow, both types penetrated these regions later than the
autonomous Amphipolis prototypes, minted between 413 --357 before our era.
At the date when the reverse of Philip II's tetradrachms began to be known by
the Geto,Dacians, the coins of the Apollo,Amphipolis type were no longer
issued by the respective mint, as after 357 before our era the town of Amphi,
polis lost the right to mint autonomous coins. This right was regained much
later, between the year 187 -3 1 before our era 88• However, the discrepancy
between the end of the period when autonomous Amphipolis tetradrachms were
issued and the beginning of Philip II's tetradrachms cannot be very long, since
the combination between the obverse of the Amphipolis tetradrachms and
the reverse of the Macedonian tetradrachms, shows that the Apollo type still
lingered in the Geto,Dacian world. It is possible that the first combination was
that with Apollo's long face, considered by K. Regling as the most recent. \Ve
consider that this type, transposed in the fi.rst Geto,Dacian variant is the fi.rst
issue with the simplest reverse. The addition of the symbols (the coronet and
the branch) represents in our opinion the distinctive signs of subsequent issues89•
The utilization of the earlier type, Apollo with the round face, simultaneously with
the fi.rst type may mean that they were known concomitantly to the Geto,Dacians.
The attribution, as concerns types I I I and IV of the imitations after
the staters of Larissa breeds not only the stylistic considerations exposed above,
but also diffi.culties determined by a series of historical and economic reasons.
In the fi.rst half of the 4th century, Thessalia was troubled by the struggles
between the dynasts of Larissa, Pherae, Pharsalos90, and after the conquest of
Amphipolis, Philip I I's incursions in Thessalia became evermore insistent91•
In the light of the above considerations, the possibility for the penetration of
the Larissa coins into the lower Danube regions seems problematica! to us. To
this, we must add the increasing commercial importance of Amphipolis92 as
compared with Larissa, less important from the economic and commercial points
of view93• The geographical position of the two towns, as well as the ways for
the penetration of commodities and, implicitly of the coins from the south
towards the Danubian regions is yet another eloquent evidence of the circulation
86
E. Babelon, Traite, II, 4, p. 5 1 7-5 1 8 , no. 87 1 88 H. Gaebler, op. cit., I I I , 2, p. 3 3 .
and pi. CCCVll/ l . 80 Symbols which are also observed on certain
87 H. Gaebler, op. cit. , I I I , 2 , p . 1 6 5 , no. 1 8-20. reverses of Philip ll's tetradrachms ; c f. E. Babelon,
To support the above quoted classification, we can Traitc, li, 4, pp. 52 1-5 22 and pi. CCCVIII/ 16, 1 9.
also mention SNG, Macedonia, li, pi. 1 3 /543-545, 90 Ibidem, pp. 2 10-2 1 1 .
where it can be seen that the emissions with the royal 91 Ibidem, p. 2 1 2.
type are the oldest, while those with the agonistic 92 RE, I, col. 1 950.
type continue even after Philip I I's death. 93 RE, XII, col. 852.
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47 ISSUES OF THE APOLLO-AMPHIPOLIS TYPE 305
1. Aidonochori ( Tragilus }
2. Ol!Jn fhus
J. Salon/c
4. Kyparissia
5. Domokos
6. 0reus
7 Palaiokastro - Karditsa
8. Zante
9. Hinova
10. Sărbătoarea
L E GEND
(t!fpeN)
O „ " " " „ „ (type lII)
@ ,, „ „ „ „ „
PI. XIII. Spreading area of Amphipolis tetradrachms and Larissa staters and of the Dacian coins
of the Apollo type.
may form the links of a chain stretching from Amphipolis to the south,western
region of Dacia. On the other hand, the river Oescus offers an excellent road
of penetration. All these considerations cannot be applied to the town of Larissa,
especially because the coins of this town do not appear - to our knowledge
- in the south Danubian regions94 (pl. X I I I). The above findings therefore entitle
us to assert again that it is the Amphipolis coins and not the Larissa ones which
inspired the Geto,Dacian issues described in this paper.
94 Cf. the discoveries of Amphipolis tetradrachms and Larissa staters on the map hereby.
�0-c. 90
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3U6 S. Dll\IITHIU and O. ILIESCU 48
Neighbour·
Hinova hood of Without Total
Sărbătoarea Oltenia
No. of variant no. of Oraşul origin no. of
no. of pieces no. of pieces
pieces Stalin no. of pieces pieces
no. of pieces
I . .. .. . .. .
. 5 - - - - -
5
Il . . . . . . . . . 7 1 1 - -
9
III . . . . . . . . . 2 - - - - 2
IV . . . . . . . . . 2 - - l 1 4
V .. .. . . . . . 1 - - - -
l
V bis . . . . . . . -
l -- - - 1
VI . . . . . ... . l - -- - - -
1
VIl a . . . . . .
- 2 --- --
l 3
VII b . . .
. . l -
1 --- - 2
- -
I
VII c . . . . .. l - -
l
VII bis . . . . 1 - - --- -
Not classifi-
able . . . . . . - -- - - 3 3
Total 20 5 2 1 5 33
Type I B
VIII . . . . . . . 5
Type I transition
V ter . .. .. . [
96 Cf. Tables 5 -7 in annex.
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307
Table 6
Geographical distribution
Type II A
No. of
variant
I Hinova
no. of
Sărbătoarea
no. of
Adîncata
no. of
Oltenia
no. of
Neighbour·
hood of
Oraşul
Vi din
no. of
Hungary
no. of
With-
out
origin Total
pieces pieces pieces pieces Stalin pieces pieces no. of
no. of pieces pieces
IX a I - I - - - - -
2
IX b . . . . . . . 2 - - - - - - 4 6
IX c . . . . . . 13 2 - I - - I J 20
-·
X . . . .. .. . . . 2 - - - - - -
2
XI . . . . . . . . 2 - - - - - - -
2
XI bis a . . . . - 2 - - I - - -
3
I
XI bis b - - - - - - - I I
X II . . . . . . . . . 2 - - - - - - -
2
XIII 4 - -- - - - - 33 37
XIII bis - - - - - - - 1 1
Not classifia-
ble . . . . . . - - -- - - - - 2 2
--
Total . . . . 26 4 I I I - I 44 78
Type II B
XIV . . . . . . . 4 5
Not classifi ·
able . . . . . .
Total . . . . 5 6
Type II degenerate
XV . . . . . . .. . 1 1
XVI . . . . .. . 1 1
XVII . . . .. . l l
XVIII a . .. . 1 1
XVIII b . .. . 4 4
XVIII c . .. . 4 5
XVIII d . .. . 2 2
Total . . . . 2 12 15
Table 7
Geographical distribution
Type III Type IV
I
Keraunite
No. of Lugoj Unknown
No. of Costeşti ( ?) Slana-Bara
Total no. of origin Total
I
variant no. of pieces variant (Bulgaria)
pieces no. of pieces
no. of pieces
XIX . . . . . . . I 1 XX a I - - 1
XX b 2 3 4 9
--- ---
Total . . . . . . I 1 3 3 4 10
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308 S. D lMITRili and O. ILIESCU 50
The last part of our research paper is devoted to the most diffi.cult problem
namely that of dating the Dacian coins of the Apollo type. The fact that the Hinova
hoard includes also tetradrachms from Alexander the Great and Seleucus . I some-
what facilitates the solution of this problem.
In the Hinova hoard, four tetradrachms from Alexander the Great belong
to the last quarter of the 4th century and a single one, a posthumous issue belongs
to the 3rd century before our era 96• The coin from Seleucus is dated after
306 - when this diadochos assumed the title of king. The respective issue
circulated up to the year 281 before our era 97• Therefore we do not see any
inconvenience in dating the respective hoard back in the lst half of the 3rd
century before our era.
In its turn, this dating is connected with the great problem, much discussed
and not yet fully solved of the beginnings of Geto-Dacian minting. As shown
above, the Dacian coins of the Apollo type derive from the prototype issued
by the Amphipolis mint, which after 357 before our era became the main mint
of the Macedonian kings. K. Pink is of opinion that this mint continued to coin
even further the philippi which served to the eastern Celts 98 • The activity of the
Amphipolis mint lasts, according to the above-mentioned author, up to the year
1 68 before our era, with the subjection of the town by the Romans, following
the Pydna battle 99• K. Pink considers therefore that, up to the 2nd century before
our era the north Danubian region had at its disposal Philip II's tetradrachms
and only after that date the respective tetradrachms began to be imitated 100 •
As concerns the period suggested by K. Pink for the posthumous issues
of philippi the opinion of the respective author is hardly to be admitted, if we
think that Alexander the Great began - after 335 before our era - to mint
coins in keeping with the Attic standard, forsaking the Milesian standard
adopted by his predecessor 1 01 • Therefore arises the question whether it was still
possible, considering the invasion of Alexander's coins in all Greek markets, to
mint, concomitantly, coins according to another standard, whether it would be
thus possible for Alexander to create a competition between his own coins 1 0 2 •
Taking account of the above, we can admit the continuation of the issues
of Philip II's tetradrachms up to the year 335 before our era. A prolongation of
the issues of such tetradrachms with another 1 67 years, does not seem true to
historical reality 1 03 . This assertion is also corroborated by the fact that, so far, one
has signalled in Rumania 2 7 -30 discoveries of staters and tetradrachms from
Philip the Second, some of which contain exclusively coins from that king 1 04 •
The number of pieces found so far 10 5 is 34, to which we have to add certain
notices, the number of which could not be determined.
96 Cf. the classifications of Alexander the Great 101 E. Babelon, Traite . . . , II, 4 , p. 5 4 3 .
102 Ibidem, p. 505-506.
103 Cf. K . Christ, op. cit. , pp. 2 2 1 -2 22, who
and Seleucus I's tetradrachms în the Hinova hoard,
in table no. 1 (after SNG).
97 E . Babelon, Les rois de Syrie . . . , p. IX. expresses his doubts, concerning the continuation
98 Pink, Miinzprăg u ng, pp. 30-3 2 ; idem, Ei n · of Philip Il's coin issues up to the year 168 before
fii hrung, p. 2 9.
104 Iudita Winkler, op. cit., table no. I .
our era.
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51 ISSL'ES O F T H E APOLLO-AMPHJPOLIS TYPE 309
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310 S. DIMITR I U and O . I L I E Sl. U 5 :2
Types III and IV, after the year 280 before our era.
Type II degenerate, the most recent 1 13 •
The problem raised by the presence of Alexander the Great and Seleucus
I's tetradrachms , both original and imitations in the Hinova hoard, as well as
the general problem of the sense of these coins being found in Dacia, involves
a much ampler examination, which would exceed the limits of the present paper.
The same character is also offered by the problem of the incision which we can
see on most of these tetradrachms, as well as on other coins of the Philip II type,
found in various regions of the country (the Banat, Oltenia, Moldavia). Follow�
ing the method suggested at the beginning of this paper, the problems mentioned
above will be reserved for future researches, whose results will permit, we believe,
the formulation of new hypotheses concerning the activity of the Geto�
Dacian mints.
SUZANA DIMITRIU
OCTAVIAN ILIESCU
113 Order of numerotation of figures on plates op. cit., fig. 3 1 8 ; no. 1 3 9 according to Ratto, fig. 562 ;
corresponds to the order of the numerotation in no. 1 40- 1 44 according to Dessewffy, op. cit . , fig. 388,
the text. 1 279, 389, 3 8 7 , 386 ; no. 1 45 - no. 1 5 0 according
The coins which could not be examined in the to Pink, M ii n zprăgung, fig. 230, 232, 2 2 7 , 2 2 3 , 23 1 :
original, have been reproduced according to the no. 1 5 2- 1 5 3 , according to Pink, op. cit., fig. 220,
following publications : no. 6 1 -66 according to 2 1 9, no. 1 5 8 according to H . de la Tour, pi. L/9694 ;
Metzulescu, Album, fig. 6-7, 3-5, I ; no. 7 7-8 1 no. 160 according to Pink, op. cit . , fig. 2 1 8.
according to Dessewffy , op. cit . , fig. 875, 87 1 , 873, For p i . XII the illustrative materials have been
874, 872 ; no. 82, according to C. Secăşanu, op. cit„ reproduced from the following publications : no. I ,
pi. 1/2 ; no. 90-9 1 , according to Netzhammer, 3-4 according to Pink, ojJ. cit . , no. 2 1 5 -2 1 7 ; no. 2
op. cit„ fig. 3-4 ; no. 13 I , according to Forrer, op. cit., according to Cat. Egger, 26.XJ, 1 909, fig. 3 1 6 ; no.5-6
fig. 3 1 9 ; no. 1 3 2- 1 34, according to H. de la Tour, according to «Izvestiia Institut», VIII, 1 934, p. I I C'.
pi. L/9692, 9696, 969 1 ; no. 1 3 7 according to Forrer, fi!;'. 92,'3 , 3 , 4 .
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OSSERVAZIONI INTORNO ALLA COLONNA TRAIANA
1 Tra i lavori relativi alia Colonna Traiana, i W. Froehner, La Colonne Trajane, Parigi, 1 8 7 2 ;
piu i mportanti sarebbero (în ordine cronologico) : C. Cichorius, Die Reliefs dcr Trajanssiiule (due volumi
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312 H. DAICOVICIU 2
parte delle scene figurate delia colonna. Altre pero hanno ricevuto un' esegesi
errata determinata quasi sempre da un preconcetto punto di vista dell'autore,
e molte continuano a costituire un enigma per gli studiosi. Per questo ci sembra
che ogni tentativo di stabilire una migliore interpretazione di alcune scene della
colonna sia cosa quanto mai utile.
Le scene di cui ci occuperemo corrispondono ai Nri. LXXV/LXXVI e
CLIV /CLV dell'edizione del Cichorius 2• Cronologicamente esse si situano alla
fine della prima e, rispettivamente, all'inizio della seconda guerra di Traiano
contro i Daci.
stesse fortezze. 11 centro (primo piano) e tutta la parte destra della scena sono
sinistra, appare un gruppo di daci che distruggono col piccone le mura delle loro
occupati da un gruppo piu numeroso di Daci che si rivolge a sinistra, cioe verso
di testo, II e III, e due di tavole), Berlino, l 896, I. A. Richmond, Trajan's Army on the Trajan's
1 900 ; E. Petersen, Trajans dakische Kriege nach dem Column, in BSR, X l l l .
Săulenrelief erzăhlt, I, I I , Lipsia, 1 899, 1 903 ; K. Leh 2 II lavoro del Froehner, L a Colonne Trajane,
mann- Hartleben, Die Traianssă ule, Berlino-Lipsia, s e bbene con eccellenti riproduzioni, e di difficile
1 926 (un volume di testo e uno di tavole). Oltre a consultazione a causa delie sue proporzioni e clei
questi studi esaurienti devono esser ricordati : Stuart suo peso, mentre le riproduzioni date da! Lehmann·
Jones, The Historical Interpretatio n of the Reli efs of Hartleben sono troppo piccole. Per questo ci ser
Tra.ian's Column, in BSR V ; G.A.T. Davies, Topo viremo delle riproduzioni del Cichorius, anch'esse
grap hy and the Trajan Colunm, in JRS, X, I, 1 920 ; eccellenti.
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3 OSSERVAZIONI INTORNO ALLA COLONNA TRAIANA 313
3 Op. cit. , p. 16 (si riferisce alla tavola 105 de! suo lavoro).
4 O p . c i t . , vol. I I , pp. 362 e 3 6 5 .
5 O p . cit. , vol. I , p . 82.
6 S. Reinach, La Colonne Trajane au Musee de Saint-Germa i n ,
Parigi 1 886, p . 5 2 .
7 E. Strong, L a scultura romana d a Augusto a Costanti n o , v o l . l l ,
Firenze, 1 926, p . 168.
8 C. Patsch, Der Kampf u m den Donauraum unter Domitian und
Trajan (Beitrăge zur V iil kerkunde von Siidosteuropa V /2) , Vienna, Lipsia,
1 93 7 , p . 88.
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314 H. DAICOVICIU 4
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5 OSSERVAZIOl'\ I li\"TOHNO A LLA f:OLO :\ :\ A TllA I A :\ A
questa tesi rappresenti una flagrante ignoranza non solo della logica storica ma
del piu elementare buon senso, e stato pienamente dimostrato dalle scoperte
archeologiche che dimostrano la continuita dell'elemento autoctono nella
Dacia romana 20 •
Carl Patsch ha giustamente rifi.utato di accordar credita alle diverse teorie
sull' emigrazione clei Daci. Mettendo in evidenza che, sotto la dominazione
romana, e rimasto un numero suffi.ciente di indigeni, che i vincitori non avevano
interesse alcuno a permettere a un gran numero di Daci di partire con i greggi e
le armi oltre i confi.ni della nuova provincia per ingrossare le file clei nemici dell'
Impero, che la venuta clei coloni ha avuto luogo piu tardi e, dunque, non aveva
che cercare in una cronaca illustrata delle guerre, il Patsch conclude che i Romani
rappresentati nelle scene CLIV /CLV sarebbero distaccamenti di rastrellamento
delle truppe ausiliari, che tornano alla loro base una volta adempiuta la propria
missione mentre i Daci con le greggi sono gli amici di Roma che s'erano rifugiati
nei monti di fronte a Decebalo e che, dopo la morte di quest'ultimo e la vittoria
delle armi romane, tornano al loro focolare 2 1 • Questa ipotesi e stata adottata,
per quanto riguarda la sua parte essenziale (ritorno della popolazione dacica
rifugiatasi nelle montagne), da C. Daicoviciu 2 2 e I. I. Russu 2 3 •
Senza essere minimamente d' accordo con l' « emigrazione » sostenuta da
Froehner, Reinach, Cichorius, Petersen, Christescu, ecc., teniamo tuttavia a sottoli,
neare che neanche i sostenitori della tesi opposta « il ritorno clei daci a casa loro » ,
han tenuto conto di certe differenze essenziali per quanto riguarda la rappresenta,
zione di quelle due scene (LXXV/LXXVI e CLIV/CLV). Queste differenze esistono
tuttavia e non ci permettono di mettere il segno dell'identita tra gli avvenimenti
che hanno chiuso la prima guerra e quelli che hanno costituito la fi.ne della
seconda, cosi come sono rappresentati sulla Colonna Traiana.
Se deve innanzitutto osservare il fatto che i Daci delle scene LXXV/LXXVI
si muovono in una direzione opposta a quella degli stessi Daci delle scene
CLIV/CLV. Non consideriamo per6 questo fatto un argomento importante e
per questo lo lasciamo da parte.
Attiriamo l'attenzione sul fatto che mentre nella scena LXXV /LXXVI i
Daci si avviano verso un centro abitato, un oppi dum, nelle scene CLIV /CLV un
simile oppidum si trova dietro e non davanti alla fi.la dei daci. Mettere questo
fatto solo sul conto del restringersi della spirale a rilievo della Colonna non ci
sembra convincente.
Mentre nella scena LXXV/LXXVI nessun dace rivolge la testa verso il
punto d'onde e partito (il vecchio col bambino per la mano non rivolge lo sgu,
daci sembrano fare questo gesto. 11 gesto sarebbe inesplicabile se i daci tornassero
ardo verso i monti ma verso il bambino stesso ), nella scena CLIV /CLV tutti i
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316 li. DAICOVICIU 6
Per finire, mentre nella scena LXXV /LXXVI nessun soldata romano appare
alle spalle clei Daci che tornano alle case temporariamente abbandonate (d'altra parte
non avrebbero che cercare ! ) nelle scene dell'estremita superiore della colonna
i soldati romc�ni seguono o scortano i Daci. Niente separa la fila clei Daci dal
gruppo clei soldati ausiliari di Traiano, ma tanto gli uni che gli altri si dirigono
nella stessa direzione. Ora sarebbe questo possibile se tra soldati e Daci non esistesse
nessun legame, come crede il Cichorius ? E se i soldati romani tornassero dopo
una missione al loro distaccamento di base e i Daci tornassero a casa ? Ad ambedue
le dornande rispondiamo negativamente. Nel primo caso, sarebbe stato molto
facile per gli scultori della colonna di dividere i due gruppi. Nel seconda, il grosso
dell'armata romana doveva trovarsi in questo momento proprio al centro del
territorio abitato dai Daci che in un modo o nell'altro, sarebbe stato rappresentato
sulla Colonna. Non e neppure probabile che i Romani scortassero i Daci al loro
ritorno alle abitazioni abbandonate pel timor della guerra 24•
Quale e allora il significato dell'ultima scena della Colonna ? Una partenza
clei Daci ? Crediamo di si. Per chiarire per6 di quale partem:a si tratti ci servi,
rerno di altri argomenti.
Ci sembra un fatto ben stabilito che le scene CLIV /CLV non possono
rappresentare un' emigrazione in massa clei Daci oltre i confini della nuova pro,
vincia per il semplice motivo che simile emigrazione non e mai esistita. Che un
piccolo numero di Daci, specialmente capi, sia fuggito oltre le montagne, in
MoldaviCI o comunque, nella par.te settentrionale del paese, e possibile. Non
crediamo tuttavia che un simile dettaglio avrebbe trovato posto sulla Colonna.
D'altra parte le greggi che i Daci spingono di fronte a loro, i beni que portano
con loro, i Romani que li seguono , non parlano di una fuga precipitata e riuscita
di alcuni uomini ma di uno spostamento relativamente lento di numerosi gruppi.
Dunque le nostre scene non rappresentano ne un'emigrazione in massa
oltre i confi.ni della Dacia romana, ne la fuga di alcuni capi militari clei vinti.
Crediamo che le scene CLIV /CLV della Colonna Traiana rappresentino
uno spostamento di imponenti masse di Daci, sotto la scorta romana, nella stessa
nuova provincia. Per precisare, crediamo si tratti dell'evacuazione di certe zone,
probabilmente propria la zona delle citta daciche clei Monti di Orăştie, non tanto
in vista della loro colonizzazione, quanto nello scopo di impedire un raggrup,
pamento di Daci nelle regioni da essi piu densamente abitate prima della guerra
e di eliminare in tal modo l' eventualita di rivolte sem pre possibili nel caso di
un popolo coraggioso e amante della liberta, di un popolo che era stato scon,
fi.tto dal piu potente Stato dell'antichita solo con grandi difficolta e dopo aspre lotte.
A sostegno di questa ipotesi vengono i dati forniti dalla ricerca archeologica
pare un luogo vietato agli autoctoni, almeno nei primi decenni dopo la conquista,
perche anche i piccoli abitati con carattere civile agricolo, messi in luce dallo
" 1 Non c piu ii caso, ci sembra, di indugiare militari costituiva, come nella prima guerra, un
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7 O S S ERV.\ZIO'.'iI I . 'ITOR-'O ALLA COLO!'liliA T R A I A ;\iA 8 17
scavo in questa regione clei Monti d'Orăştie (ad es. Luncani, sulla Tîrsa) ci provano
la stessa fine brusca di ogni traccia di vita all'inizio del sec. II dell'e.n. In conti
nua lotta con gli abitanti della contrada sottomessi e rivoltosi, i gm·ematori della
provincia hanno avuto cura che proprio questo nido di resistenza dacica rimanesse
per molto tempo inabitato » .
Nel centro dello Stato dacico le scoperte archeologiche ci provano non
il ritorno della popolazione, ma la sua evacuazione. L' evacuazione della popola
zione e stata preceduta dalla sistematica distruzione di tutte le fortifi.cazioni clei
santuari e anche delle abitazioni daciche. Forse in rapporto con questa azione
dev'esser posta la scena CLIII che rappresenta alcuni soldati romani in atto di
dar fuoco a una fortifi.cazione senza difensori daci. Questo dunque non avviene
durante la lotta (scena CLII), ma dopo di essa.
Dicevo sopra che l' evacuazione di tutta la regione delle fortezze daciche e
avvenuta non tanto in vista della sua colonizzazione quanto per evitare rivolte
della popolazione locale. Il Patsch mostra assai giustamente 26 che l'azione di
colonizzazione non ha che cercare sulla Colonna che e una cronaca di guerra. Di
piu, la regione clei Monti di Orăştie, centro militare, politico e religioso della
Dacia libera e stata colonizzata dai Romani in debolissima misura. Una schiac
ciante maggioranza delle vestigia romane di questa regione, appartiene alle truppe.
Alcune appartengono agli anni della guerra, altre (come a Grădiştea Muncelului
o a Bucium) apapartengono alle guarnigioni lasciate dai Romani. Le tracce di vita
civile romana sono poco numerose.
*
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'318 H. DAICOVICIU 8
verita storica, descrivendo i fatti in base alle memorie dell'imperatore, agli atti
ufficiali e, verosimilmente, ai racconti di quanti avevano partecipato alle guerre
daciche » 2 9•
A un polo in certo qual modo opposto si situano K. Lehmann,Hartleben,
E. Strong e I. A. Richmond. Il primo afferma 3 0 che il monumento trionfale di
Traiano ha scarsissimo valore quale fonte storica. Egualmente E. Strong 3 1 e del
parere che i rilievi delia colonna non sono una cronaca fedele ma una rappresen,
tazione idealizzata di avvenimenti storici. E per finire I. A. Richmond 3 2 crede
che, inizialmente, le scene delia Colonna non sarebbero state create direttamente
per essa, ma sembrano piuttosto la rielaborazione di un album di schizzi di un
artista di guerra. Partendo da questo punto di vista, il Richmond crede esclusa
la possibilita di potersi servire clei rilievi per la cronologia degli avvenimenti o
quale sicura guida topografica. Anche se tutti gli schizzi di guerra sono stati ese,
guiti da un solo artista questi non poteva conoscere l'andamento generale delia
guerra ne poteva sapere quanti clei suoi schizzi sarebbero divenuti significativi
per la storia ; a queste cose l'artista era del tutto indifferente, dice il Richmond,
conchiudendo che il merito e il valore clei rilievi consisteva esclusivamente nel
fedele rendimento delle figure umane e degli oggetti. ln fondo, anche il Paribeni 33
e dello stesso parere quando considera la Colonna come un documento storico
di grande importanza, ma un documento storico nel concetto largo dell'antichita
per la quale la storia era un genus oratorium, un documento creato per un
determinato scopo e che deve essere confrontato non con una vera e propria storia
ma piuttosto col Panegirico di Plinio il Giovane.
C. Patsch 34 cerea di evitare le due tendenze estreme e considera le sculture
della Colonna Traiana una rappresentazione molto espressiva delle guerre daciche
documentata dal punto di vista geografico ed abile dal punto di vista mili,
tare e afferma che in linee generali gli avvenimenti si sono svolti proprio come
sono rappresentati sulla Colonna. La storiografia romena piu recente ha aderito
in generale a questo parere 35, in fondo giusto .
Giusto ma troppo vago, perche non risolve affatto il problema : tra le
scene figurate delia Colonna quali possiamo considerare fatti storici e quali fan,
tasia ? Se la colonna rappresenta in linee generali, lo svolgersi degli avvenimenti
si puo affermare la stessa cosa anche per certi dettagli ? Dal punto di vista crono,
logico, la colonna rispetta la realita storica ? I rilievi ci danno in modo esatto le
caratteristiche geografiche delie contrade per le quali e passata la guerra ? ln che
misura la vita delia popolazione autoctona - e non dimentichiamo che a noi
interessa innanzitutto la storia clei Daci - e fedelmente rappresentata nella ero,
naca figurata romana ? Riteniamo che non siano inutili alcune considerazioni des,
tinate ad avvicinarci ad una risposta, anche se I'.On a tutte.
Anche a un'indagine superficiale dei rilievi figurati della Colonna si osserva
il gran numero di scene che rappresentano fatti assai poco significativi per l'anda,
mento stesso della guerra - scene di sacrificio, discorsi all'armata, ecc. All'inizio
29 Op. cit . , p. 1 7. 33 R. Paribeni, O ptimus princeps, 1, Messina, 1 926,
30 O p. cit . , p. VII. pp. 2 1 7-2 1 8.
a1
p. 1 5 8 . 34 O p . p.
32 Op . cit., pp. 3-4.
0/J. cit . , cit„ 1 28.
36 Cf. C. Daicoviciu, Problema continuităţii . . . ,
p. 229.
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OSSERVAZIONI I::\TORNO ALLA COLONNA THAIANA 3HI
Come si potrebbe spiegare altrimenti il fatto che nelle 1 55 scene del rilievo, in
una sola (scena XL) appaiono soldati romani feriti - e allora le truppe ausiliari ?
Nella battaglia di Tapae che Cassio Dione 37 ci dice essere stata cosi sanguinosa
da obbligare lo stesso Traiano a sacrificare le proprie vesti per fasciare i romani
feriti, e a far elevare un altare a ricordo clei suoi soldati caduti, nessun soldata
romano appare morto o ferito nella rappresentazione che ne fa la Colonna. E'
evidente dunque la deformazione ufficiale clei fatti.
Impressionante e anche il contrasta osservato dal Petersen 38, tra la nostra
principale fonte letteraria (Cassio Dione) e i rilievi della colonna per quanto
riguarda l'inizio della seconda guerra dacica. Dione Cassio 39 ci dice che Decebalo
non rispetta le condizioni della pace che gli era stata imposta nel 1 02 dell'e. n_,
adunando armi, ricevendo i disertori, elevando fortezze, inviando ambasciatori
ai popoli vicini in vista di creare una coalizione antiromana, devastando la terra
di quanti gli si erano opposti e occupando alcuni territori gia appartenenti agli
lazigi. Venuto a conoscenza di tutto cio il Senato dichiaro per la seconda volta
Decebalo nemico di Roma, mentre Traiano promise di condurre personalmente
la guerra. In continuazione 4° Cassio Dione afferma che Decebalo chiese nuova,
mente la pace, senza consentire tuttavia a deporre le armi e ad arrendersi perso,
nalmente ai Romani.
Dal testa si puo dedurre dunque che Decebalo non rispettava le condi,
zioni che facevano della Dacia una facile preda per l' Impero romano e che si pre,
parava intensamente alla difesa. Scoperto e dichiarato per la seconda volta nemico
di Roma, chiede la pace, probabilmente per guadagnar tempo. I Romani mettono
quale condizioni della pace una capitolazione senza condizioni che, naturalment:\
Decebalo non puo accettare ne accetta, preferendo una guerra aperta.
38 Ci sembra evidente che le sculture delia Colonna a nni per eseguire i rilievi.
Traiana non possano essere opera di un solo artista. 37 LXVIII, 8.
Froehner ( op. cit„ p. XVIII e nota 4) dice a questo 38 Op. cit., p. 1 25 .
riguardo che l 'esecuzione de! monumento e dovuta 39 LXVIII, 10.
a piu scultori di diverse possibilita. Secondo lui, to LXVlll, 1 1 .
un'intiera armata di artisti avrebbe lavorato per piu
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320 l l . D A ICOVI C I Li 10
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11 OSSERVAZIONI INTORNO A L L A COLONNA TRAIANA 321
mattoni o pietra su alti pali (scena XXV) e analoga, se non propria identica, a una
torre d' osservazione che gli scavi hanno messo in luce nella fortezza di Costeşti.
Sono archeologicamente dimostrate anche palizzate, come quella della scena LXVI,
costruzioni quadrangolari (torri) come nella scena cx r , costruzioni rotonde come
nella scena CXXII. Si deve tener presente, tuttavia, che non abbiamo la prova
del rendimento assolutamente
fed ele di questi monumenti
nelle sculture della Colonna.
Nel caso della rappre,
sentazione di altri edifici e co,
struzioni specificamente daciche
la Colonna si allontana sensi,
bilmente dalla realta. Colpisce,
ad esempio, l'imprecisione nel
rendimento delle mura daciche.
A volte (scene CXIII/CXV) esse
appaiono costruite di assise al,
ternate a pietre irregolari e pali
rotondi disposti in profondita
in modo che, all'esterno, non si
vedono che le estremita (fig. 3 ).
Altre volte (scena CXIX), il Fig. 4. Dettaglio della scena CXIX delia Colonna Traiana (da
-
41 Riguardo alla tecnica clei muri daci cf. C. Dai 4 2 Cf. J. Dechelette, Manuel d'archeologie pre
coviciu, Piatra Roşie . , pp. 36-40, fig. 6- 7 .
. . historique, celtique et gallo-romaine, II, 3, 1 9 14,
p . 985 e segg.
21 - c . 90
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322 H . DAICOVICIU 12
Tutti questi fatti hanno, ne siamo certi, una sola spiegazione : gli artisti
che hanno scolpito i rilievi della Colonna Traiana non hanno mai visto con i
propri occhi le costruzioni daciche. Essi non hanno accompagnato l'imperatore
nelle sue campagne e, contro i1 parere di Davies 43 e di altri, non sono mai passati
su strade e sentieri clei monti d'Orăştie.
Se non fosse stato cosi, sarebbe stato impossibile che gli artisti rappresen,
tassero in modo cosi errato le costruzioni daciche o omettessero monumenti
quali i santuari. lnvece errori e omissioni sono perfettamente giustificabili qualora
si presupponga che essi hanno lavorato servendosi di un testo scritto, interpre,
tandolo forse erratamente per arrivare, ad esempio, a confondere i1 muro dacico
col muro gallico, che senza dubbio conoscevano meglio.
L'ignoranza della realta della Dacia non ha potuto impedire gli artisti di rap,
presentare con la massima precisione e maestria i volti clei Daci, le armi e le vesti loro.
Essi vedevano tutto cio proprio a Roma, in occasione clei trionfi di Traiano,
all'inizio dell'ambasceria dacica dopo la prima guerra 44, nei mercati di schiavi, ecc.
Crediamo dunque che nell' esecuzione clei rilievi della Colonna, per quanto
riguarda i paesaggi, le costruzioni, i fatti e gli avvenimenti della Dacia propria,
gli scultori non si siano serviti di osservazioni dirette ma di un testo che sono
stati obbligati a illustrare e che hanno interpretato secondo le loro possibilita.
Quale poteva essere questo testo ? Senza dubbio uno che imbinasse l'esat,
tezza cronologica clei fatti con la cura di non toccarne la versione ufficiale, con
la cura cioe di soddisfare gli scopi della propaganda imperiale. E assai probabile,
come ha intuito Th. Birt 45, che i rilievi della Colonna siano soltanto un'illustra,
zione ai Commentari oggi perduti dell'imperatore Traiano. Sebbene non si abbia
la certezza che le cose stiano proprio cosi, si puo in ogni caso ammettere che
l' opera dell'imperatore fosse la versione ufficiale piu autorevole alla quale gli
scultori potessero ispirarsi.
E certo, d'altra parte, che gli scultori avevano a disposizione i Comme ntari
di Traiano. L'iscrizione del piedistallo della Colonna e stata incisa quando l'im,
peratore venne investito p er la XVII volta della podesta tribunizia (10 clic.
1 1 2 -10 dicembre 1 13) quindi, con ogni verosimiglianza, nel 1 1 3 e. n. Anche
ammettendo che gli scultori abbiano lavorato quattro,cinque anni per eseguire
i rilievi e certo che essi disponevano sin dall'inizio clei Commentari di Traiano.
E vero che esiste una moneta di bronzo dell' epoca del V consolato di
Traiano (1 gennaio 103'-1 gennaio 1 1 2) riprodotta dal Froehner 46, che rappre,
senta la colonna a spirale, con un avvoltoio sulla sua sommita 47 (fig. 5). Questa
moneta pero non costituisce una prova sicura che la Colonna fosse terminata
prima del 1 13 e. n. Sappiamo che la statua dell'imperatore coronava la Colonna
cosi che la moneta ci puo dare un progetto, modificato all'ultimo momento.
Anche se non fosse cosi, e se all'inizio la colonna avesse realmente sostenuto
un avvoltoio piu tardi sostituito, come ci indicano sempre le monete 48, dalla
43 Op. cit., p. 4. Sulla moneta riprodotta da Froehner l'avvoltoio e
44 Cf. Cassio Dione, LXVIII, 10. molto chiaro, cosi che la moneta di cui paria Cohen
46 Th. Birt, Die Buchrolle in der Kunst, Lipsia, potrebbe essere un'altra. Tuttavia e difficile giusti·
1 907, pp. 269-27 1 . ticare la presenza di una civetta in cima a una colonna
46 Op. cit., p . XVII. trionfale.
47 Cohen2 II, 3 5 7 da una descrizione diversa e 49 Cohen2, II, 1 16, 284, 3 5 9, 360 tutte dell'epoca
afferma che sulla colonna e rappresentata una civetta. del VI consolato di Traiano ( 1 1 2- 1 1 7 e.n.).
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13 OSSERVAZIONI INTORNO ALLA COLONNA TRAIANA 323
49 In questo caso dovremmo ammettere che la consacrazione ufficiale, datata dall'iscrizione del pie
Colonna e stata terminata 1-2 anni prima della sua distallo.
21 *
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LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE
est de O 25, est legerement en retrait et entoure d'un cadre a double relief
m
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326 M . MACREA 2
.
de Sabasius. Les formes Ies
'J\f 1· )f"'\ �1 \ t.:'1.-J Î"· plus frequentes du nom de
J
.JÎC�J ff/\JF'l.:}_.�
- · i tude de la� prononciation du
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on rencontre de nombreuses
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"� � - �;:
_ � ·.
· ·
· „ · _. ,,, . � -� · ·
Ies inscriptions latines, aussi
·
J. ·, ,;
. ·
celle de Sabasius 6 • Par suite
l�,.; �: _...,...._._�...-..�...,._
_ ,.. --�-� ·�
· -„ � de son identifi.cation avec Jupi.
ter, le nom de Sabazius est
Fig. 1. - Plaque votive d' Apulum dediee a Sabazius.
presque toujours precede, dans
Ies inscriptions latines, de celui
du dieu supreme, ecrit soit en er1tier, clonc lovi Sabazio (avec Ies variantes de
graphie), soit, plus rarement, sous la forme abregee I.O.M. Sabazio 7 •
Les 1 . 2 -3 conservent une partie du nom, au genetif, d'un empereur
Antoni nus, suivi des epithetes pius, felix ; la mere de celui.-ci est mentionnee dans la
I. 4. Par consequent, la dedicace a ete faite a la sante, pro sal ute, de l'empereur
Antoninus et de. sa mere. Si l'on exclut Elagabale, puisqu'il n'apparaît pas dans
Ies inscriptions a cote de sa mere Julia Scemias et que, etant frappe de damnatio
memoriae, son nom a ete marteie dans les inscriptions, ii nous faut admettre
que la dedicace s'adresse a Caracalla et a sa mere Julia Domna. II s'ensuit clonc
qu'il manque a la partie gauche de l'inscription 5 a 7, ou tout au plus 9 lettres
de chaque ligne, y compris Ies signes de separation et Ies eventuelles abreviations.
4 Az als6fehermegyei tort., reg. es term. t udomdny 6 CIL, XIII, 1 496 (Vichy), 6708 (Mainz) et sur
egyesiilet 1 9 1 2 evi mukodese, XVII, 1 9 13 , p. 16, une dedicace nouvellement decouverte a Aenone
d'ou la notice a ete reproduite aussi dans Muzeumi dans la Dalmatie du nord, voir « Vjesnik-Split », L III,
es Ki:inyvtâri E rtesito, VII, 1 9 1 3 , p. 1 4 1 . 1 950- 1 95 1 , p . 233 et suiv. Une variante rapprochee
s Eisele, Sabazios, dans Roschers Lexikon der est aussi Zabasius sur une inscription de Praeneste,
griech. u. rom. Mythologie, IV, 2 3 2 ; Schaefer, CIL, XIV, 2894.
Sabazios, dans RE, I A, 1 5 40 (Ies deux auteurs seront 7 I . O. M. Sabadio, CIL, VI, 3 1 1 64 et I. O. M.
cites par la suite Eisele et Schaefer). Sabasio conservatori, CIL, XIII, 6708.
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3 LE CULTE DE SABAUUS EN DACIE 327
9 Cf. ex imperio Iovis Sabazi, sur une dedicace fecit et consecravit, 8 162, vissu i ussu[ s}, CIL, . III,
10 E. g. CIL, VI, 77, donum dedit i u5sus a numinae 11 Dans le volume Din actidtatea muzeelor noastre,
d' Ostie, CIL, XIV, 4296. 7954, iussus ab ipsis fecit, etc.
(sic) eius, 8 1 , iussus libens dedit, 30844 , iussus A es- I, Cluj, 1 95 5 , p. 1 0 2 et suiv. et fig. 2 .
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328 M . MACREA 4
3 . Main voti ve en bronze (fig. 3). Elle fut decouverte, vers 1 876, entre
Jena et Găvojdia (district de Lugoj, region de Timişoara), a l'occasion de la
Sur le pouce, quelque peu deteriore, se trouve une pomme de pin. Plus
bas, sur la paume et sur le revers de la main, sont fi.gures plusieurs symboles
12 ArchKăzl, XIII, II, 1 880, pp. 72-75 et fig. ment par B. Milleker, Delmagyarorszâg regisegLeletei,
3 7-38. Le texte et Ies dessins sont reproduits exacte· II, Timişoara, 1 899, pp. 84-87. Chr. Blinkenberg,
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5 LE CULTE DE SABAZ I U S EN DACIE 329
ayant trait au culte et aux mysteres du dieu : tout d'abord, un aigle aux ailes
deployees, la tete tournee a droite, place sur un piedestal ; au,dessus, representee
de front, une tete de belier ; a droite de celle,ci, une tortue, puis un serpent
qui s' eleve sur le pouce ; ensuite, un caducee surmonte de deux ailes et de deux
serpents entrelaces, en forme d'un huit ouvert, aux tetes affrontees ; un objet
de forme quadrilaterale fixe au bout d'une tige, que nous identifions comme
un l i knon, le van sacre, surmonte d'une grenouille ; enfin un objet de dimensions
plus grandes, a savoir un panier d' osier tresse a couvercle representant la ciste
mystique et, a câte, un lezard.
A sa partie inferieure, la main est pourvue d'un anneau ornemente d'inci,
sions obliques, analogues a celles de la tige du caducee, du van et de la ciste.
Sabazius est une divinite ancienne des tribus thraco,phrygiennes. Primiti,
vement il avait ete un dieu de la nature, de la vegetation, de la fecondite et
de l'agriculture. Sa resurrection annuelle etait fetee par de bruyantes processions
orgiaques, pendant lesquelles l'extase etait entretenue par une boisson enivrante
extraite de l'orge et du ble (Amm. Marc., XXVI, 8,2). Son nom meme, proche
du terme illyrique sabaja, biere, et de Sa1vadai, comme se nommaient les Silenes
en Thrace et en Macedoine, designe Sabazius comme dieu de la biere 13• 11
correspond au Dionysos des Thraces, dieu du vin, avec lequel il a d'ailleurs
ete identifie. C' est aux caracteres primaires du dieu que se rattachent les mysteres
qui accompagnent son culte. Les animaux, avant tout le serpent, le taureau et
le belier, ainsi que les arbres, surtout le pin, sont ses symboles sacres. En tant
que divinite supreme des tribus de paysans de la Phrygie, Sabazius etend aussi
sa puissance sur Ies hommes, etant considere comme le maître de leur vie et
de leur sort, le createur, aussi bien que celui qui assure la croissance des etres
humains. 11 est en meme temps le dieu des morts, les âmes de ceux,ci retournant
aupres de lui.
La religion de Sabazius s'est repandue de la Phrygic a d'autres regions
de l'Asie Mineure, ou son culte a subi differentes modifications, tout en s'ampli,
fiant en raison de son identification avec d'autres divinites orientales (Men, Attis,
Mithra, Helios, Baal, etc.). Mais l'influence la plus puissante exercee sur le culte
et la nature de Sabazius a ete son assimilation au lahve Zebaoth des Juifs, le
dieu des armees de la Bible. Chez les Juifs colonises par les rois Seleucides de
Syrie, depuis Antiochus le Grand, il se produisit dans differentes regions de
l' Asie Mineure, voire en Phrygie, un syncretisme entre Ies deux divinites qui
eut pour effet une spiritualisation de la religion primitive des Phrygiens. Sabazius
<levint un dieu supreme, le seigneur (Kyrios) tres haut (Hypsistos) et saint
(sanctus), tout,puissant et maître universel (Pankoiranos,Pantokrator), reunissant
en lui la puissance et Ies attributs de plusieurs divinites 1 4•
Archăologische Studien, Copenhague-Leipzig, 1 904, seur L. Barkoczi, a qui nous exprimons ici nos plus
p. 79 et suiv„ inclut la m�in en bronze de Jena dans vifs remerciements.
la serie des mains votives appartenant au culte de 1 3 Eisele, 2 3 3 , Schaefer, 1 5 4 1 er surtout H. Gress
Sabazius (E 28 - fig. 3 7-38). Apres Blinkenberg, mann, Die orientalischen Religionen im hellenistisch
elle est signalee telle quelle par Eisele, 242 et Schaefer, rămisc hen Zeitalter, Berlin-Leipzig, 1 930, p. 1 1 0
1 5 48. Cf. aussi C. Daicoviciu, op. cit„ p. 150. (par la suite nous citerons cet ouvrage Gressmann).
Pour Ies illustrations de la main votive, nous nous u Voir surtout a cet egard, , Fr. Cumont, Les
sommes servi des nouvelles photographies executees au religions orientales dans le paganisme romain, 4e ed„
Musee National de Budapest, par Ies soins du profes- Paris, 1 929, pp. 60-6 1 , avec Ies notes 60 et 6 1 ,
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330 M. MACREA 6
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7 LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE 33 1
Les adeptes de Sabazius, ainsi que ceux des autres cultes orientaux, se
recrutaient surtout dans la couche inferieure de la societe, parmi les hommes
libres ou les esclaves, hommes et femmes, mais aussi parmi les citoyens riches
et influents, comme, par exemple, le pretre du culte de Sabazius (sacerdos sacrorum
Savadiorum) de Casinum, dans le Latium, L. Luccius L. f. Ter (entina tribu) Hiberas,
entre autres magistrat de la colonie ( II vir iterum quinquennalis, patronus) , a
qui ses concitoyens eleverent un monument (Casinates publice ob merita eius
d.d. ) 25 • Au nr· siecle, le culte de Sabazius ne connaît plus d'entraves 26• 11 penetre
c6tes. La tablette d' Ampurias est similaire, comme l'inscription enigmatique nama Sebesio, CIL, XIV,
forme et figuration, aux tablettes connues auparavant, 3566.
18
l' une du Musee de Copenhggue (Roschers Lexikon, CIL, XIII, 1 1 7 9 (Nanteuil, en Aquitaine),
IV, 248, n° 1 7 et fig. 8) et la seconde de Berlin (AA, 1 496 (Vichy), 6708 (Mainz).
1 892, p. 1 1 1). Une autre tablette en bronze repre 19 Vjesnik-Split, LIII ( 1 950- 1 95 1 ), p. 233 et sucv.
sentant Sabazius entre Ies Dioscures a ete trouvee 2° CIL, III, 1 2429 (Pavlikieni), AnnE p, 1 908, no
dans le cimetiere romain d'incineration Torres Nofre 1 4 1 (EskiDzumaia).
d' Ampurias, voir M. Almagro, Las necr6polis d e 21 Apulum et Potaissa, voir ci-dessus.
Ampurias, Monographias Ampuritanas, III, tome I I ; 22 CIL, XIII, 6708, Cf. A. Domaszewski, Die
Necr6polis romanas 'Y necr6polis indigenas, Barce Religion des rom. Heeres, Trier, 1 8 95 , p. 4 1 , n° 66.
lona, 1 95 5 . Sur les monuments de Sabazius en 23 Elle avait probablement sa garnison a Arrubit:.m
Espagne, notamment Ies deux tablettes d' Ampurias (Măcin), mais elle a laisse des traces dans beauco·.1p
et un buste en bronze d'Elche, voir l'etude de A. de localites de la Dobroudja, voir W. Wagner, Die
Garcia y Bellido, Una deidad oriental e n la Espaiia Dislokation der romischen Auxiliarformationen i n d.en
Romana. El culto a Sabazios, dans la Revista de la Provin:ten Noricum, Pannonien, Moesien und Dakien,
Universidad de Madrid, I , 3 , 1 95 2 , pp. 3 45-3 6 1 Berlin, 1 938, p. 3 5 et suiv.
(cite d'apres Fasti Archaeologici, X, 1 95 7 , n ° 4 8 1 5 ). 24 Cf. I. I. Russu, op. cit.
16 CIL, VI, 1 42 , 429 = 307 7 7 , 430, 30948, 30949, 25 CIL, X, 5 1 97.
30950, 3 1 164. 26 Dans l'inscription CIL, XI, 1 323, dans laquelle
17 lLS, 9277 (Fiano Romano), CIL, XIV, 4296 ii semble etre question d'un sanctuaire dedie a
(Ostia), 2894 (Praeneste), C I L, X, 5 1 97 (Casinum), Sabazius par St. Mettius Zethus, il est dit que la
CIL, XI, 1 3 23 (Luna). Sur le cou du taureau repre place pour l'edification du monument a ete accorC.ee
sente sur le relief mithriaque de Tibur se trouve par le decret des decurions (L. D. D. D.). Quoique
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332 M . MACREA 8
aussi parmi les soldats, qui lui erigent des autels, ainsi que l'attestent les deux
inscriptions de Rome et de Mogontiacum, mentionnees ci,dessus 27•
L'inscription d' Apulum est la premiere dedicace a Sabazius vouee a la
sante d'un empereur, a savoir de Caracalla et de sa mere Julia Domna. Nous
ne pouvons savoir avec certitude qui etait Marcianus, mais dans la mesure dans
laquelle la restitution de la derniere ligne est exacte, il devait etre magistrat de la
colonie d' Apulum. Son nom est romain, ce qui ne nous fournit d'ailleurs
aucune indication quant a son origine. Il semble pourtant avoir ete un des nom,
breux colonistes du grand centre civil et militaire d' Apulum, faisant partie des
elements civils ou sorti des rangs de l'armee. C'est egalement un nom romain,
peut,fare Aurelius, que semble porter le dedicant de l'autel de Potaissa, le
deuxieme centre militaire important de la Dacie, Oli etait en garnison, a partir
de 166-167, la legion V Macedonica. Le mauvais etat de conservation du mo,
nument epigraphique ne nous permet pas de savoir si le dedicant etait un
militaire, comme le suppose I. I. Russu, ou un civil.
L'inscription d' Apulum nous fournit l'indication que Marcianus fit la
dedicace sur l'ordre du dieu (iussus fecit ) , fait important et significatif pour la
nature et la puissance du dieu phrygien. Un ex,voto d'Ostia a ete egalement dedie
ex imperio Iovis Sabazi (CIL, XIV, 4296) et un autre donum a ete fait Iovi Sabazo
optimo et Fortunae sanctae par M. Caerellius Sossius ex visa (ILS, 9277). En tant
que maître du sort des hommes, Sabazius exer\:a une influence tyrannique sur
ses adeptes, auxquels il se montrait en songe, soit mena\:ant, soit pour leur accorder
son aide. C'est dans cette croyance, entretenue soigneusement par les pretres,
que residaient la veritable puissance et tout le mystere de la figure demoniaque
de Sabazius, ainsi qu'il ressort de la tradition litteraire antique et des monuments
et dedicaces na1ves de ses adeptes 28 • La dedicace d' Apulum, etant faite a la sante
de Caracalla et de Julia Domna, a pu etre occasionnee par la presence de l'empereur,
en l'an 214, en Dacie et par les actions guerrieres qu'il entreprit alors aux frontieres
de la province contre les Daces libres, les Vandales, les Marcomanes, les Quades
et les Carpes, ou par son depart pour l'Orient, d'ou, comme on le sait, il ne revint
jamais 29•
Ce que fit ou dedia Marcianus en l'honneur de Sabazius n'est pas dit dans
l'inscription, et le manque de details relatifs aux ruines d'ou elle fot tiree nous prive
aussi d'indications a ce sujet. Quoique les dimensions du monument soient reduites,
le verbe fecit indique qu'il doit s'agir d'une construction sacree, d'un temple
(a�des ) , d'un sanctuaire (sacellum ) , ou d'une cedicula, plutot que d'un autel
(ara) , et encore moins d'une image sculpturale de la divinite ou d'une simple
offrande (donarium) . L'existence de pareils sanctµaires du dieu phrygien est
la plupart des monuments qui se rapportent au le dedicant de K'.ipLO� �ry:p,::!:�to� de l 'inscription de
culte de Sa bazius appartiennent, a ce qu'il semble, Dragomanski Tepnik, en Bulgarie (AEM, X, 1 892,
surtout aux ] e r _IIe siecles et que Ies inscriptions p . 239, no 3 � E. Kalinka, Antil<e Denl<măler in
datees (voir ci-dcssus) ne remontent qu 'au II!c siecle, Bulgari en, Sofia, 1 906, no 1 84).
l'importance et la diffusion du culte du dieu phrygien 2 R Eisele, 23 5-236 et 256-257 ; cf. aussi Gress·
augmentent a mesure qu'on approche de la fin du mann, p. 1 1 5 .
monde antique, voir Schaefer, 1 5 43, et la biblio· "" Voir M. Macrea, Apărarea graniţei d e vest
graphie qu'il y cite. şi nord-vest a Daciei pe timpul împărotu!ui Caracalla,
27 Cf. A. Domaszewski. op. cit., p. 63. Un soldat dans SCIV, VIII, 1 95 7 , p . 2 1 5 et suiv.
de la legion II Parthica est aussi Aur. Mestrinos,
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9 LE CULTE DE SADAZiliS El' DACIE 333
connue par Ies decouvertes archeologiques, par Ies inscriptions et par Ies auteurs
anciens 30•
Le troisieme temoignage du culte de Sabazius en Dade, la main votive en
bronze de Jena, fait partie d'une importante serie de produits semblables de l'art
industrie!, etudies a fond et attestes avec certitude comme appartenant au dieu
phrygien par Chr. Blinkenberg 31 • Ils remontent aux premiers siecles de l'Empire
et ont ete decouverts aussi bien en Asie Mineure et dans la partie orientale de
l'Empire, qu'a Rome, en !talie et dans Ies provinces occidentales. Le trait carac,
teristique de ces mains votives est, avant tout, la position des doigts, a savoir,
Ies trois premiers etendus et leves en haut, tandis que Ies deux autres sont fermes
et plies. C'est la main meme du dieu (manus dei ) qui aide, protege et benit Ies
fideles. Le geste etait employe par Ies pretres pendant la celebration des mysteres.
La coutume de dedier des mains votives aux divinites existant aussi dans Ies religions
semitiques, on a suppose qu'elle aurait passe dans le rite du culte de Sabazius
par l'intermediaire des Juifs de Syrie et de Phrygie 32• Cependant Ies mains votives
de Jupiter Dolichenus, Heliopolitanus ou d'autres divinites syriennes ne presenter..t
pas le geste specifique de la protection et de la benediction, qui reste caractf:,
ristique du culte de Sabazius. En consequence, il est probable que son origine
est plutot phrygienne, surtout en raison du fait que le geste etait employe aussi
dans les mysteres de Dionysos, ainsi qu'il apparaît sur certains reliefs du Chevalier
thrace 33• Des mysteres de Sabazius, le geste a penetre dans la liturgie chretienne
comme signe de la benediction benedictio lati na . -
30 Dans Ies ruines d'un petit sanctuaire d'Ostia, religione celebrant, eique dev in cvlle Zilmisso aedes
ressemblant a un mithraeum , mais servant fort pro dedicata est .<pecie rotunda, cuius medium interp a tet
bablement au culte de Sabazius, on a trouve une t ectum.
dedicace gravee dans une dalie de marbre, similaire Ces nombreuses attestations epigraphiques (voir
a la plaque votive d' Apulum, d' Aemilius Eus (chemus) n° 15 ), archeologiques et litteraires relatives au culte
(CIL, XIV, 4296, cf. H. Dessau, dans Ephem E pigr, de Sabazius en Thrace montrent que lorsque - a
IX, 439 et Schaefer 1 5 43). A Rome, dans Ies ruines l'epoque romaine surtout - l'ancienne divinite thrace,
d'un autre sanctuaire, au pied du Capitole, ont ete transplantee jadis en Asie Mineure, fot revenue
decouverts deux monuments de Sabazius, une plaque dans son pays d'origine, elle y jouit d'un accu�il
en marbre dediee [So] ncto i n v i cto [S]abazi par M . tres favorable, devenant vite populaire et etant adoree
Furius Clarus, pour l a sante de s c s fils (CIL, V I , a cote des deux autres principales divinites nationa�es
30949) et une aedicula en marbre, avec l 'image de des Thraces, Dionysos, avec lequel elle s'identifie,
la Victoire, dediee Sa n cta Deo Sabazi par Attia et le Chevalier thrace (Heros). Les Thraces retrc u
Celerina, per voce (m} Pegasi sacerdot (is) (CIL, VI, verent en Sabazius une de !curs anciennes divinit�s.
30948). 31 Archăologiscl1 e Studien, chapitre Dantellu nge n
En Bulgarie, on a pu reconnaître Ies ruines de des Sabazios und Denkmăler seines Kultes, p. 66
deux sanctuaires de Sabazius, !'un creuse dans un et suiv. (par la suite l'etude sera citee Blinkenberg)
rocher a Dragoman (RE, I A , 1 546) et l'autre a Voir aussi Eisele, 235 et suiv. ; Schaefer, 1 5 4 2 et suiv.
Serdica (RE, VI A, 485 =' E. Kalinka, A. nt i k e Denkm. F. Ung publie dans AE , s. III, VII-IX, 1 946-1 948,
in B ul gari e n , n° 1 8 5 ) ; dans le fragment d 'inscription p. 1 84 et pi. XXXV / 1 , une rnain votive en bronze
de Kispitlii-Karanovo (AEM, XVIII, 1 895 , p. 1 1 9, decouverte depuis longtemps (A E , XVIII, 1 898, 49) a
n° 3 6 = AnnE p, 1 908, n° 44 ; cf. RE, I A, 1 5 46 Ravazd, en Pannonie, et conservee au Musee de Gytir.
et VI A, 485 ) ii s'agit probablement aussi de la 32 Blinkenberg, p. 1 23 et suiv„ Fr. Cumont, �p.
reconstruction d'un temple de Sabazius. L'existence cit„ p. 60 et suiv„ n° 6 1 ; H. Leclercq, op. cit„ X.
d'un temple circulaire de Sabazius en Thrace, sur c . 1 207, F. Ung, dans AE , VII-IX, 1 946- 1 948,
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334 M. MACREA 10
Sur la main votive en bronze de Jena, comme sur toutes les autres mains
votives appartenant au culte de Sabazius, apparaissent de nombreux symboles,
porteurs d'une signifi.cation plus ou moins connue dans les mysteres du dieu.
La pomme de pin placee sur le pouce ne manque jamais de sur les mains
votives et les reliefs de Sabazius. Le pin est son arbre sacre, et la pomme de pin
symbolise probablement la fecondite de la nature engendree par la puissance
du dieu.
De meme, le serpent est l'animal sacre du dieu phrygien, son incarnation
et son principal symbole. A sa vue, ses adeptes criaient Sabazios (Theophr. « »
Char., 1 6, 4). Le serpent joue un râle important dans les mysteres de Sabazius.
Selon les temoignages d'Arnobius (V, 2 1 ) et de Clemens Alex. (Protr., 2, 1 6),
l'initiation se faisait par l'introduction d'un serpent, dans le sein, retire
ensuite de sous les pans du vetement. Le rite symbolise l'union sexuelle ou le
mariage symbolique du dieu avec son adepte 34• Le serpent est, par consequent,
le symbole de la vie, elle,meme un don du dieu.
En revanche, la signifi.cation des autres animaux, la tortue, la grenouille
et le lezard, qui apparaissent frequemment sur Ies reliefs et les mains votives
de Sabazius, demeure inconnue. II en est de meme pour celle du belier, qui n'a
pas encore ete entierement elucidee. Neanmoins, il ne manque presque jamais
de sur les representations fi.gurees du dieu et semble etre un de ses animaux sacres.
L'aigle est un autre attribut de Sabazius. II n'a pas ete emprunte a Zeus
ou a Jupiter et semble plutât avoir ete introduit dans le culte de Sabazius sous
l'influence des croyances de Syrie, ou l'aigle fi.gure comme attribut de Sol et des
divers Baal (Jupiter Dolichenus, Jupiter Heliopolitanus, Elagabal, Malacbel), ainsi
que sur Ies monuments funeraires, ou il symbolise l'immortalite de l'âme 35•
Le caducee est stylise sous une forme particuliere, avec le bout des ailes
încline et se terminant en haut, selon l'habitude, par un huit ouvert forme de deux
serpents entrelaces, aux queues unies a la partie inferieure et aux tetes affrontees.
La tige est une large barre ornementee de courtes incisions paralleles. Une repre,
sentation quelque peu similaire de caducee existe sur la tablette de bronze d'Am,
purias. Le caducee est l'embleme d'Hermes qui, dans l'acception syncretiste du
dieu phrygien, a ete associe comme acolyte de Sabazius 36, ayant sans doute pour
mission d'accompagner les âmes 37•
Signalons l'interet et la rarete, sur les monuments dedies a Sabazius, des
deux objets sacres, la ciste et le liknon. IIs jouaient un râle important dans Ies
mysteres du dieu, etant portes, selon le temoignage de Demosthene (voir plus
haut) par Ies Sabaziastes pendant Ies processions. La ciste est representee, comme
d'habitude sur les monuments et en concordance avec les mentions litteraires,
sous forme d'un panier d'osier tresse, recouvert d'un couvercle 38 • La se trouvait
34 Cf. Gressmann, p. 1 1 5 , qui montre que ce kenberg, fig. 3 5 -36). M eme le buste d'Hermes
mythe est a la base de beaucoup de contes sur apparaît quelques fois sur Ies reliefs (Ampurias,
l'union du dieu a face de serpent avec des deesses Plovdiv) et sur Ies mains de bronze (Avenches, chez
ou une mortelle, qui engendrerent des heros. Eisele, 246, fig. 6). Dans certaines dedicaces epigra·
35 Fr. Cumont, Etudes syriennes, Paris, 1 9 1 7, phiques, Mercure est mentionne a cote de Sabazius :
p. 56 et suiv. CIL, III, 1 2429, AnnE p, 1 908, no 1 4 1 ; CIL, VI,
36 Le caducee figure parmi Ies nombreux attributs 3 0949.
des reliefs (Copenhague, Ampurias et Antiqunium 37 Cf. Gressmann, p. 1 1 2 et suiv.
de Berlin), ainsi que sur Ies mains de bronze (Blin · 38 Fr. Lenormant, dans Dict. des Ant., s. v.
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11 LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE 335
le serpent, incarnation vivante du dieu, comme on le voit sur les monnaies nom
mees cistop hori, frappees dans plusieurs villes de la Phrygie et dans d'autres regions
de l' Asie Mineure 39• Le van sacre, li knon, est aussi tres rarement represente
sur les monuments relatifs au culte de Sabazius. Connu surtout par les scenes
dionysiaques, il symbolise la purifi.cation. Instrument a l'aide duquel les agricul
teurs nettoyaient le grain, le van fi.nit par devenir dans les mysteres du dieu phry
gien le symbole de la purifi.cation de l'homme de la souillure originelle 40•
A en juger d'apres le nombre relativement grand d'exemplaires decou
verts, les mains en bronze constituaient des offrandes offertes frequemment a:J.
dieu phrygien. Elles etaient probablement exposees dans les temples et les sanc
tuaires. Ainsi qu'il resuite des reliefs d'un cippe d' Arime (Syrie) 4 1 , elles etaier_t
fi.xees sur un piedestal, probablement en bois, et deposees dans des niches ou sur
un autel, comme on le voit sur la tablette en bronze d' Ampurias (voir d-dessus'l.
Peut-etre etaient-elles destinees aussi a un autre emploi. Sur la tablette en bron�e
de Copenhague, la main qui fait le geste de la benediction couronne le sceptre
que Sabazius tient de la main gauche. En vertu de cette representation, on a suppose
que les pretres du dieu phrygien se servaient d'un sceptre similaire dans l' exerdce
du culte 42• Cette destination est confi.rmee par le manque d'inscriptions, ainsi
que par le fait que certaines de ces mains - comme celle de Jena - sont plus
petites que nature, qu'elles sont toujours vides a l'interieur et qu'elles sont pre
vues, a leur partie inferieure, d'un anneau au moyen duquel elles pouvaient etre
fi.xees au bout du sceptre 43•
Les trois monuments decrits et commentes d-dessus ont trait, en toute
certitude, a la religion de Sabazius et constituent un temoignage indiscutable
de la diffusion de son culte en Dade, au moins au Ille siecle -quand sont datees
les deux inscriptions -voire au siecle precedent. 11 existait certainement des
communautes religieuses qui groupaient Ies adeptes du dieu phrygien dans deux
centres importants de la Dade, a Apulum et a Potaissa, garnisons des deux legions
de Dade. Nous sommes clonc amenes a supposer que !'element militaire doit
avoir joue un role dans l'introduction de ce culte dans la province nord-danu
bienne. L'endroit ou fut decouverte la main votive en bronze n' est pas eloigr_e
du munidpe de Tibiscum, ou se trouvait egalement un camp retranche de trou
pes auxiliaires 44• 11 n'en est pas moins vrai que les adeptes de Sabazius, de merr_e
que ceux de toutes Ies autres divinites orientales, doivent avoir appartenu aussi
a d'autres categories sodales. En ce qui concerne leur origine ethnique, les adeptes
de Sabazius ne devaient pas etre necessairement orientaux. 11 est hors de doute
39 Voir par exemple Eisele, 23 7, fig. 1 . son enfant, Gressmann, p. 1 1 3 , est d'avis qu'il s'agit
4° Fr. Cumont, Les religions orientales . , p. 60
. . d'offrandes de la part des accouchees, en remercie
et suiv. ment au dieu de Ies avoir rendues dignes de mettre
41 H. Seyrig, Syria, XX, 1 939, p. 1 8 9 et suiv. et au monde des enfants et de Ies avoir assistees dans
fig. 9 ; cf. F. Lâng, dans AE, VII -· IX, 1 946-1 948, leurs couches. La tablette d'Ampurius represer_te
p. 186 et suiv. et pl. XXXV/2. aussi, dans un medaillon, une femme avec un enfant.
42 Blinkenberg, pp. 86 et 1 0 1 , R. Noll, dans 44 Ici, a Jupa, pres de Caransebeş, ont stationne
J O AI, XXXI, 1 93 9, Beibl. 74 ; F. Lâng, dans AE , la co hors I Vindelicorum, le Numerus Maurorum
VII - IX, 1 946- 1 948, p. 1 8 7 . Tibiscensium et le Numerus Palmyrenorum Tibiscen·
43 S'appuyant s u r l a constatation que s u r certaines sium, cf. W. Wagner, Dislokotion, pp. 198, 209 et
mains votives est representee une femme allaitant suiv. et p. 2 1 3.
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336 M. MACREA 12
que les auteurs des deux dedicaces d'Apulum et de Potaissa portaient des noms
romains, ce qui plaide plut6t en faveur de leur origine non orientale, puisqu'ils
pouvaient etre originaires des provinces de langue latine de l' empire romain.
De meme, les mains votives etaient assez repandues dans le monde romain. Ces
indices, ainsi que le fait que dans
les deux inscriptions le dieu phry
gien porte le nom de Jupiter Sa,
bazius, prouvent que le culte de
ce dieu n'a pas penetre autant en
Dade par voie directe de l' Asie
Mineure que, surtout, par l'inter,
mediaire des colonistes du monde
romain. Etant donne qu' a Rome
-comme nous l'avons montre
plus haut -le dieu phrygien fut
introduit apres avoir ete contamine
par d'autres cultes orientaux et
identific surtout avec le Zebaoth
des Juifs, il nous faut admettre
qu'on a affaire, en Dade aussi, a
un Sabazius syncretiste.
4. Aux trois monuments
appartenant avec certitude au culte
•-i.
corps du dieu est nu, mais ses epaules et son dos sont recouverts d'un vetement
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13 LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE 337
dont on voit le bout replie sur l' epaule gauche, d' ou il glisse le long du dos et
derriere le bras droit jusqu' en dessous des genoux. Sous la main droite, dans
laquelle il tient un foudre grossierement fi.gure par deux fleches, une ligne epaisse
en relief, projetee sur le vetement et deployee en zig-zag, represente probablement
l'eclair. A la gauche du dieu, parallelement au corps, on voit un serpent la tete
dressee en l'air. A sa droite se trouve un aigle qui tourne la tete a droite, semblant
regarder le dieu ; l'aigle semble tenir dans son bec une feuille ou une petite cou
ronne. L' execution du relief est gauche et grossiere.
La fi.gure, l'attitude et Ies principaux attributs du dieu correspondent au
type classique du Jupiter greco-romain. Mais le serpent est le symbole par excel
lence de Sabazius. Le cadre dans lequel apparaît le dieu est parfaitement analogue
aux fa<;ades de temples a fronton sous lesquelles se trouve Sabazius sur Ies reliefs
de Copenhague et de Berlin 45• Plusieurs details du relief de Caransebeş plaident
egalement pour Jupiter Sabazius. En premier lieu, la stylisation orientalisante du
fronton du temple. En second lieu, l'eclair ( ?), visible sur le vetement du dieu sous
le foudre qu'il tient a la main, est fi.gure d'une maniere presque identique et place au
meme endroit que sur le relief de Copenhague. L'aigle aussi, quoique place aux pieds
du dieu, comme dans les representations de Zeus-Jupiter, semble tenir dans son bec
une couronne de chene, ainsi, par exemple, que sur le relief de Berlin 46• Le sceptre
meme suggere plutot un thyrse, pourvu a son sommet d'une pomme de pin.
Le relief de Caransebeş serait clonc une representation de Sabazius contaminee
par le type greco-romain de Jupiter. II existe d'ailleurs, ainsi que l'ont montre
Eisele et Schaefer, tout un groupe de representations de Sabazius -peu nom
breuses, il est vrai -qui, en l'absence des symboles habituels, n'ont pu etre attri
buees a ce dieu qu' en tenant compte des inscriptions qui y sont gravees. Parmi
ces dernieres, Ies plus signifi.catives sont Ies deux tablettes en argent de Vichy,
en France, sur lesquelles Jupiter, pourvu du sceptre et de l'aigle pose a ses pieds,
a l' exclusion de tout autre attribut, apparaît egalement devant un temple a fron
ton 47• Et pourtant les deux tablettes fi.gurent, a n'en pas douter, Sabazius, ainsi
qu'il resuite de l'inscription gravee sous le relief (CIL, XIII, 1496). II existe d'ail
leurs aussi d'autres monuments -statues, bustes ou reliefs - sur lesquels Saba
zius se presente sous les traits du Jupiter greco-romain, tout en etant pourvu de
differents symboles caracteristiques du dieu phrygien. Ces considerations nous
determinent a attribuer, avec beaucoup de probabilite, au culte de Sabazius la
tablette en bronze de Tibiscum. Elle date des ne II Ie siecles de n.e. Le relief -
°
47 Cf. Eisele, 242, n 1 7 , 245, n° 5 et Schaefer,
d'Ampurias fot aussi placee initialement dans un
1 548, n° 1 6 et 1 549.
parei! cadre.
46 L'aigle des etoiles funeraires d'Hierapolis tient
dans son bec ou dans ses griffes une couronne simi 48 « lzvestiia-Institut », VII, 1 932- 1 933, p. 4 14,
laire. Elle symboliserait le triomphe des âmes qui fig. 1 7 1 .
22 __ c. qo
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338 M. MACREA 14
relief ne flit pas non plus completement etranger au culte de Sabazius 49• En tout
cas, etant donne la ressemblance entre Ies deux reliefs, nous inclinons a croire
que la tablette en bronze de Dade aurait ete confectionnee, elle aussi, quelque
part au sud du Danube 50•
Les tablettes en bronze figurant Sabazius etaient probablement portees,
comme on en a emis l' opinion 51, en guise d' ornements fixes a la poitrine du pretre.
De meme qu'une partie -au moins-des mains votives, elles sont, par consequent,
des objets du culte et Ies signes distinctifs des pretres de Sabazius.
Enfin, il nous faut encore signaler un autel de Sarmizegethusa portant une
inscription en grec et dedie a T heos hypsistos epekoos 52• II est hors de doute que
par Theos hypsistos il faut entendre, en premier lieu, le lahve des Juifs. Mais
chez Ies Juifs colonises en Phrygie et dans d'autres regions d'Asie Mineure, qui
n' ont pas conserve la purete de leur religion, ayant meme cesse de frequenter le
temple, il s' est produit un rapprochement et un melange syncretiste entre lahve
et d'autres divinites orientales, parmi lesquelles, en premier lieu, Sabazius (voir
49 Le pendant de cette piece est une deuxieme
· pour le couple celtique Dispater-Nantusvelta, dans
tablette reproduite ibidem, fig. 1 72, dont le relief une representation syncretiste.
est divise en deux registres, !'un representant Cybele, Du point de vue qui nous interesse, le trait
l'autre Anubis, chacun dans un temple a fronton. commun caracterisant Ies tablettes, en bronze ou en
La meme revue publie, a la page 1 05, fig. 1 5 8 , un argent, decouvertes en Dade, en Mesie et en Thrace,
« ornement en bronze avec Ies attributs de Sabazios », est la maniere artistique orientalisante e mployee a
provenant des environs de Vidin. Pour le relief de la representation du temple a deux colonnes et a
Cybe!e et d'Anubis, de Thrace, voir la tablette en fronton triangulaire (cf. Mano-Zissi, op. cit„ p. 1 16
bronze de l'Antiquarium de Berlin (AA, 1 9 1 2 , p. I I I et suiv.). 11 est probable que ces tablettes furent
et suiv.) representant Cybele, entre Hermes et Attis, confectionnees dans Ies ateliers de la region danu
a l'interieur d'un temple. Cette tablette etait unie bienne, qui ont fonctionne pendant une periode de
comme Ies feuilles d'un livre a la tablette figurant temps assez longue.
Sabazius, mentionnee plus haut. Notons egalement que la forme particuliere du
60
Par l'endroit de 1eur decouverte et la ressem caducee a petites ailes recourbees en bas de la main
blance du cadre architectonique, a savoir une fa.;:ade en bronze du Sabazius de Jena rappelle la maniere
de temple avec deux colonnes et un fronton trian dont est represente cet objet sur la plaque en argent
gulaire, un rapprochement s'impose egalement avec de Tekiya. La seule difference notable est la facture
Ies deux plaques en argent decouvertes a Tekiya, artistique moins soignee de la premiere, correspon
l'antique Transdierna, sur la rive droite du Danube, dant a la difference d'epoque des deux monuments :
en R.P. F. de Y ougoslavie, publiees recemment par Ies deux plaques en argent de Tekiya remontent a
Djordje Mano-Zissi, Les trou11ailles de Tekiya, Bel la fin du Ier siecle n.e„ tandis que la main en bronze
grade, 1 957, pp. 97- 102, no• 34-35, pi. XXIII de Jena est certainement posterieure, datant proba
XXIV. La premiere plaque represente une divinite blement de la fin du I le siecl.e ou I l ie siecle, epoque
feminine vue de face, debout, et tenant dans la main a laquelle Ies tablettes de ce genre etaient travaillees
droite une patere d' ou elle nourrit un serpent ; la assez grossierement et dans un style marque par
seconde plaque represente un pcrsonnage masculin des tendances prononcees de schematisme.
barbu, probablement debout, vecu de la chlamyde Un element commun a la main en bronze de Jena
et du chiton. 11 porte un maillet sur l'epaule gauche, et aux tablettes « votives » signalees est le procede
tandis que sa main droite soutient un caducee vers d' ornementation par incisions profondes verticales,
lequel se dirige une abeille. L'auteur est enclin a horizontales et obliques, qui constituerait un indice
identifier Ies deux divinites avec Cybe!e et Sabazius, de fabrication locale aussi pour la main en bronze
mais !'analogie, qui va presque jusqu' a !'identice, de Sabazius decouverte a Jena, en Dade meridionale.
avec Ies figures de la tablette en bronze de Băile 61 Schaefer, 1550, d'accord avec Blinkenberg,
Herculane en Dade (Muzeumi es Konyvtari E rtesito p. 109 et suiv.
62
IV, 1 9 10, p. 1 5 5 , cf. S. Reinach, Rcpertoire des reliefs, C. Daicoviciu, dans AISC, I, 1 928-1 932,
II, 1 15 /2), a laquelle se refere D. Mano-Zissi dans p. 85 et suiv.
l' Addenda (p. 1 20), plaide de maniere peremptoire 63 Gressmann, p. 1 1 8 et suiv.
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15 LE CULTE DE SABAZIUS EN DACIE 339
plus haut). 11 s'ensuit que l'epithete de Theos hypsistos a ete donne aussi a d'autres
divinites, telles que Sabazius, Jupiter Heliopolitanus, etc. C'est pourquoi Theos
hypsistos n'est pas necessairement Iahve 53• On connaît des mains en bronze du
type habituel pour Sabazius dediees a Theos hypsistos. La dedicace de Pirot, en
Thrace, d'un Thiasos Sabazianos a Theos epekoos hypsistos 54 est particulierement
signifi.cative a cet egard. On a suppose que les dedicaces a la meme divinite de
Tana'is et d'autres villes du royaume du Bosphore dmmerien auraient egalement
trait a Sabazius 55• 11 est clonc possible qu'il y ait eu aussi en Dade, a Sarmizege,
thusa, une pareille communaute religieuse judeo,pa'ienne.
Les quelques monuments -dont deux sont inedits -presentes et corn,
mentes dans cette etude, attestent de fa�on indiscutable la diffusion du culte de
Sabazius en Dade. La presence du dieu phrygien dans la province nord,danubienne
ne doit d'ailleurs pas constituer une surprise, puisque la carte de diffusion dans
l' empire romain des monuments relatifs au culte de Sabazius indique que cette
diffusion co'indde, en general, avec celle du culte de Mithra et des autres divinites
orientales 56• La Dade ne pouvait pas rnanquer de fi.gurer sur cette carte, du
moment que les cultes orientaux y sont si richement representes.
M. MACREA
64 AEM, X, 1 886, p . 239, n° 2 ; cf. O. Weinreich, Eisele, 239, n° 9 ; O. Weinreich, ibidem, p. 43 et suiv.
dans AthenMitt, XXVII, 1 9 1 2 , p. 18, n°5 83 et 43. 66 Eisele, 2 4 1 , Schaefer, 1548.
66
Latyschew, Inscr. regni Bosporani, p. 246 ; cf.
22*
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LES COSTOBOCES *)
I. Les Thraces septentrionaux. II. Le territoire occupe par les
-
I . L' expansion romaine sur le Bas,Danube ayant depasse aux Ier et IIe
siecles de notre ere la ligne du grand fleuve, engloba dans les frontieres de l' em,
pire pres de la moitie du territoire actuellement habite par les Roumains et se
soumit ainsi la plus grande partie des tribus thraces. L'annexion de la Dacie
carpatique de D�cebale (en 106) ecrasa le principal bastion de la puissance poli,
tique et militaire des Thraces septentrionaux et eut pour leur developpement
national, economique et social une importance decisive. Une partie de la popula,
tion thrace du nord du Danube-la majorite absolue des Geto,Daces -fot inte,
gree au monde romain et denationalisee par la langue, le nom et la religion des
vainqueurs ; une autre resta au dehors des frontieres de la province de Dacie trajane;
a savoir Ies Daces (Getes) appeles «
limitrophes (voisins) libres, trorn;ons du »,
peuple geto,dace des limites des anciennes frontieres de la Dacie independante
(que Ies Romains n'avaient pas entierement occupee en l'an 106), a proximite
immediate des frontieres de la province carpatique 1 , c'est,8_,dire dans l'est et
le nord de la Transylvanie historique (Ardeal,Erdely ; dans les districts de Ciuc,
Gheorghieni, Topliţa, Năsăud, eventuellement dans le Maramureş et la Crişana,
a l'ouest des Carpates occidentales), dans l'est de la Valachie et dans l'ouest de
*) Le present article consacre a la tribu thraco **) En dehors des abreviations ucilisees dans notre
dace des Costoboces a ete redige en fevrier 1 954, revue, on trouvera dans Ies notes Ies abreviations
apres l'identification par voie comparative de la suivantes :
solution etymologique du nom propre des « Costo Tomaschek, Thraker = Wilhelm Tomaschek, Die
boces ». La parution en 1 95 7 de l'etude de N. Gostar, a l t e n Thraker, I Vbersicht der Stiimme, dans SBWien,
Ramura nordică a dacilor - costobocii, dans Buletinul 1 28, IV, 1893, pp. 1 - 1 30 ; II Die Sprachreste, dans
Universităţilor V. Babeş şi Bolyai - seria ştiinţelor SBWien, 1 30, II, 1 893 , pp. 1-70 et 1 3 1 , I, 1 894,
sociale, Cluj, tome I, fasc. 1-2, 1 956, pp. 1 83-1 99, pp. 1 -- 103 ;
comprenant une documentation et une bibliographie WP - - A. Walde - ]. Pokorny, Vergiei chenJes
d'envergure, ne rend pas inutile notre etude ni ne la \\' iirterbuch Jer indo-gennanischen Sprachen, 1--1 1 1 ,
,lcpouille de son interet :r-our la langue et Ies anti· B�rlin, 1 927-1 932.
4uites thraco-daces. L'article de N. Gostar, parfois 1 Cassius Dio, LXXII 3, 3 , a. 1 80 ; LXXV I I I
exagerement minutieux, a ete elabore d'apres d'autres 27, 5 , a. 2 1 8 ; Polyaen. V I , pro!. ; Orawla Sibyllina,
criteriums, son point de depart etant d'ailleurs dif X I I, 1 8 1 ; XIII, 8 1 .
ferent du natre.
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342 I. I. RUSSU 2
· ia Moldavie jusqu'au Siret. A l'est de ces territoires, s'etendaient les vastes espaces
des Thraces libres et des Sarmates, des tribus ger.maniques et celtiques, lesquels
vinrent constamment en contact avec l' empire romain pendant les ne et I ne
siecles, ainsi qu'aux siecles suivants. De ce melange d'une multitude de races
« »,
qui constituaient la Sarmatia Europaea il semble que seule une petite partie
eut ete romanisee du point de vue de la langue par les Daco-Romains au moyen
âge, tandis que la majorite se fondit dans la grande masse des Slaves qui se repan
dirent vers le sud et vers l' ouest.
Parmi les dans des Thraces septentrionaux, libres, differents des Geto
Daces proprement dits, nous connaissons les C a r p e s (Carpo-Daces), les
C o s t o b o c e s, Ies B i e s s i, les A r s i e t a i, les P i e n g i t e s (Ptolemee,
Qeogr. ; Historia Augusta), qui ont laisse sur un vaste territoire de nombreux
vestiges archeologiques (surtout une ceramique typique thraco-dace), dans les sites
de la culture materielle Lipicka (Lipica Gorna) de l'ouest de la R.S.S. d'Ukraine ;
c' est d' eux que derivent les noms de localites nettement thraco-daces a distance
des frontieres ephemeres de la province romaine de Dade : Zargidava, Tamasi
dava, Piroboridava en Moldavie, Clepidava en Podolie, Setidava et Susudata
(-dava) entre la Vistule et l'Oder. De nombreux elements populaires thraco
getes ont ete constates par Ies inscriptions sur le littoral septentrional de la mer
Noire, depuis Ackerman (Belgorod, TYRAS) jusqu'au Kouban, plus particulie
rement a Kertch (PANTICAPAION) ; beaucoup de noms de personnes dans les
inscriptions (Bithus, Dizes, Dizazelmis, Dreibalis, Dyrpanais, Spartocos, Tarulas,
Zurozis, etc.) et meme dans la dynastie royale des Spartocides du Bosphore Cim
merien (Ve-ne siecles av. n. e.), probleme qui exige un nouvel examen, plus
attentif et plus rigoureux 2• En ce qui concerne les cinq tribus d-dessus mention
nees et considerees generalement comme thraces, nous ne possedons d'informa
tions ecrites, en dehors de la simple mention de leurs noms, qu'au sujet des deux
premieres : les C a r p e s, connus seulement par leurs luttes frequentes sur le
Bas-Danube et par les ravages qu'ils fi.rent (en alliance avec d'autres tribus, sur
tout germaniques) dans les provinces de Mesie et de Dade au cours des 1ne -1ye
siecles 3 ; les C o s t o b o c e s, mentionnes pendant un court laps de temps au
ne siecle de n. e. par quelques textes litteraires et epigraphiques (renfermant
des noms de personnes) et au sujet desquels on a ecrit de nos jours d'une fa<;:on
2 Au sujet des Thraco-Getes septentrionaux vivant du Bosphore, G. G. Mateescu, Nomi traci nel terri
a l'exterieur des frontieres de la Dade romaine, torio scito-sarmatico, dans ED, II, 1 924, pp. 227-238 ;
cf. V. Pârvan, G etica, Bucureşti, 1 926, pp. 2 2 1 - 222 Lad. Zgusta, Die Personennamen griechischer Stădte
et 238- 247 ; I. Andrieşescu, Asupra răspîndirii nord der nărdlichen Schwarzmeerkiiste, Prague, 1 95 5 ,
vestic e a tracilor la începutul istoriei, dans Î nchinare p p . 5 9- 1 84, 1 85-208, 278-293 , 293 - 303 e t pas
lui Nicolae Iorga, Cluj, 1 93 1 , pp. 1-1 1 , avec une sim ; I. I. Russu, Elementele traco-getice î n Scythia şi
bibliographie a laquelle ii faut ajouter : Chr. Mehlis, Bosporul Cimmerian, dans SCIV, IX, 1 958, pp. 303 -33 1 .
Ein unbekanntes vorgeschichtliches Volk in Siid 3 C . Patsch, dans RE, III ( 1899), col. 1608- 1 6 1 0 ;
deutschland, dans Petermanns geographische Mittei Stein, dans RE, III ( 1 899), col. 1 6 1 0 ; Thesaurus
lungen 5 9, 1 9 1 3 , pp. 20-2 1 ; idem, Thrakisch· linguae Latinae, nomina propria, I p. 206 ; G. G. Ma
illyrisches Volkstum im vorgeschichtlichen Deutschland, teescu, I Traci nelle epigrafi di Roma, dans ED, I,
dans Petermanns geogr. Mitt. 63, 1 9 1 7, pp. 329- 1 923, pp. 1 1 3 et 23 1 ; B. Mitrea, Tezaurul monetar
333 (la tribu des Gerrae). Plus recemment : C. Daico de la Ruşi-Sibiu şi acţiunea carpilor împotriva stăpî
viciu, dans « Steaua », Cluj, 6, 1 95 5 , p. 1 14 - 1 16. nirii romane din Dacia î n timpul lui Filip Arabul,
Au sujet de la population thraco-gete du royaume dans SCIV, IV, 1 953, pp. 6 1 1-640.
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LES COSTOBOCES 343
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344 I. I. RUSSU 4
« ».
se trouvaient les Daces limitrophes (libres) Les autres informations relatives
« »
au pays des Costoboces (Cassius Dion) ou de simples mentions de leur nom
(v. plus bas, p. 533) ne contiennent aucune indication geographique sure, pas
plus que l'Historia Augusta, qui parle de la grande coalition antiromaine des
« »
peuples barbares aux frontieres de la Dade et de la Mesie Inferieure pendant
les guerres sarmato,marcomaniques de Marc,Aurele au cours des annees 1 68 -1 7 2 :
gentes omnes a b Illyrico limite usque in Galliam conspiraverunt, ut . . . Marcomanni,
Varisti, . . . Roxolani, Basternae , Halani, Peucini, Costo boci . 8 . .
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LES COSTOBOCES 34f>
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346 I. I. RUSSU G
Selon ces derivations le terme Costoboce signifierait III, p. 670 ; Mateescu, dans ED, I, 1 92 3 , p. 99.
câte d'os, etymologie trop naive pour qu'on puisse 2° Cf. Ies observations de Mateescu, dans ED,
la prendre au serieux. D'autres sont meme alles I, p . 99, n° 1 ; G. Seure dans « Izvestiia-Institut »,
plus loin, rapprochant le nom de la Bucovine de XVI, 1 95 0, pp. 1 70- 1 7 1 .
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7 LES COSTOBOCES 347
I. I. Russu, Limba traco- dacilor ( 1 959), pp. 94-95. N WP, I, ipp. 5 1 0-5 1 1 ; I. I. Russu, Limba . . . ,
22
Felix Solmsen, Indogermanische Eigennamen als pp. 62-63.
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348 I. I. H lJSSC
la labio,velaire qY >k' et l'assibilation k' >s, sont bien attestees dans les vestiges de la 2n.
langue thrace, tout comme en indo,iranien, slave, balte et illyrien
En ce qui concerne l'identification du meme element onomastique Casto,
dans d'autres noms propres thraces, on ne peut rien avancer de precis. Tomaschek 2 6 28
rappelait le nom du village thrace Bitalcost 27, lecture douteuse ; Mateescu
ajoutait : Kistidizos (Procope, V le siecle), Scostokes, Kostobalon et meme le nom
de personne Costas 29 ; mais ce dernier n'est qu'une graphie (ou la prononciation0
populaire) du lat. Co (n)sta (n)s, attestee aussi dans d'autres inscriptions 3 .
Le second element de Costo,bâci est - plut6t qu'un conglomerat de « »
deux suffixes b et k, un element radical thrace ,boc, qui renferme l'i.,e. * b hă,
« »
briller, eclairer, etinceller (*b he, ?), en alternance et avec le suffixe ,s, * bhă,s,
«
dans des mots comme v. ind. b hăh, b hăsă lumiere, eclat, majeste, puissance »,
b hqsati eclaire
« », «
etc., gr. <pwc; noble, homme cpwcrxe:t eclaire daco,gete », « »,
tarabostes l'appelatif national des nobles, aristocrates « le nom propre Bâskei, »,
las 31, comme nous l'avons montre 32 en liaison avec le mot grec d'origine thraco,
phrygienne ��cnl-e:uc;. La base i.'e. * b ha'u' avec le suffixe ,k, dans le mot
«
germanique * baukna,, v. fris. baken signe, signal donne par le feu ags. beacon » ;
« », « »
signe, etendard v.h.a. bou h han signe 33• Le thrace ,bâci (s'il represente
vraiment une racine) suppose une base i.'e. * b hăk,o,, qui ne semble pas attestee
dans d'autres langues, mais facile a postuler et a admettre a câte des autres (*bhâ's'
et * b hau'k') ; le sens que cette base indo,europeenne a du avoir en thrace serait
«
quelque chose comme noble, distingue, puissant, homme de haute naissance ( ?). »
11 est douteux que le meme element ,bâc, se retrouve dans le nom de la
tribu des Saboci 34, comme l'ont suppose Miillenhoff, Tomaschek et autres ;
long ciont le debut s'est perdu (comme dans ,sensioi 35 ) , . . . saboci la partie
ce pourrait etre un rad. sab,, si ce n'est une forme corrompue d'un nom plus
« »,
finale etant eventuellement identique a celle de Costoboci. Ce n' est pas ici que
l'on peut ranger le nom du clan celtique des Tri boci, qu'il soit divise en Tri,
boci (compose) ou bien en Trib,oci (derive a un suf:fixe d'un theme *tri b, ?).
Ainsi, en partant des sens approximatifs deduits d'autres langues indo,
europeennes par l' etymologie de chacun des deux elements qui le composent,
25 Des cas de gl! (h) > g, comme - gentus (dans 26
W. Tomaschek, dans SBWien, 99. 1 882,
Ies noms Ritugentus, Celegenthus, Ditugentus ; illyr. p. 457.
2 ; C IL, VI, 32660
28 G. G. Mateescu, dans ED, I, p. 99.
Q entius, gr. -phontes, etc.) de l'i. -e. gUhen-t - ; le nom
• c=2772.
Longaros et Langaros de l'i. -e. * l engl! h-ar-, Qaidreas
< i. -e.• gl!hai-d-r- mcntrent que ql! doit presenter 29 CIL, VI, 2495 : Iul. Secundus ev (o ) k (atus)
un traitement similaire : k, pour lequel nous ne coh. III pr (aetor. ) , nat. Dacus, Iul. Costas filius.
pouvons pas citer des exemples aussi evidents de 30 P. ex. CIL, VIII, 16672.
noms ou de mots dont l'ety mologie ait ete identifi.ee. 31 G. I. Kazarow, Die Denkmăler des t hrakischen
L'a ssibilation des occlusives prepalarales .ef (h) > z Reitergottes i n Rulgari en, dans DissPann, II, 14, 1 938,
et k > s est attestee par quelques dizaines d'exemples
.
p. 143, n° 8 1 2.
rhraco-daces, comme -zenus (A uluzenus, Diuzenus, 32 Langue ct Litterature, IV, 1 948, p. 1 98 .
Eptezenus, Mucazenus, etc.) de l'i.-e. *ienos (lat. 3 3 WP, I I , p p . 1 2 2 -- 1 23 .
genus, gens, gr. -genes etc.), Sannizegetusa, Zamolxis, 34 Hist. Aug., Vitei Marei, 22, l ; Ptolemee, lll,
Semele (i. -e. *ghem - ) , Sadala, -sades (i. -e. * l; ad 5 , 8 ; cf. Hermann, dans RE, I A ( 1 920), col. 1 606.
« briller »), etc. ; v. RIR, XIV, 1 944, pp. 3 90-3 9 1 ; 36 Ptolemee, III, c , 3 ; I. I. Russu, dans A I IN,
AISC, V, 1 949, p. 89 ; SCL, VIII, 1 95 7 , pp. 1 66- 1 78 ; XI, 1 94 7 , pp. 400-403 (extrait).
I. I. Russu, Limba . . , p. 96.
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LES COSTOBOCES 349
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350 I. I. RUSSU 10
4 2 CIL, I I I , 1 4 2 14, 1 2
= ILS, 850 1 , Adamclissi 46 W. Tomaschek, Thraker, I, p. 107.
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11 LES COSTOBOCES 351
comptant egalement parmi les Scyt hi carum gentium catervae Ies Costoboces.
Mais leur rapport avec cette expedition maritime, de meme que la signifi.cation
du passage tire de l'historien romain du IVe siecle, ne sont pas des plus clairs.
VIII . Parmi les evenements qui se sont deroules au « pays des Costoboces »,
on ne connaît (en dehors de la vague information relative a la grande coalition
antiromaine des annees 168-172, mentionnee plus haut, p. 530) que les luttes
avec les Asdinges et la defaite de la tribu thrace par les envahisseurs germaniques.
En 171 ou 172, « les Asdinges conduits par Raos et Raptos, vinrent s'etablir
en Dacie, esperant recevoir, comme federes, de l'argent et des territoires. Mais
n'ayant rien re<;u, ils con:fierent leurs femmes et leurs enfants au (gouverneur
de la Dacie Cornelius) Clemens 51 pour pouvoir egalement conquerir par les
armes le pays des Costoboces. Les ayant vaincus, ils n'en pillerent pas moins
dans la suite la Dacie elle aussi » 52• La plupart des erudits ont admis que ces
evenements se sont deroules apres la grande invasion costoboce dans les Balkans :
l'incursion, couronnee de succes, des Vandales Asdinges dans « le pays des Costo,
boces » semble etre une mesure de represailles organisee (ou tout au moins
stimulee) par le commandement romain de Dacie, qui, pour faciliter l'action des
Asdinges, prit sous sa protection leurs familles. Mais d'autres chercheurs, et
apres eux Pârvan 63, ont compris Ies faits dans l'ordre chronologique inverse :
47 A. Premerstein, dans « Klio », XII, 1 9 12, 49 CIL , VIII, 25679 =Melanges d'archeologie et
p. 1 5 5 ; RE, XI, col. 1 506--1507 ; opinion admise par d' histoire (Rome), XIII, 1 893, p. 45 1 ; de Ain Kaira
A. Dobo, Inscriptiones extra fi nes Pannoniae Daciaeque pres de Simitthus ; signalee par De Ruggiero, op. cit.
repertae ad res earundem provinciarum pertinentes, 6° CIL, III, 1 054.
dans Diss Pann, I, l, 1 940, p. 132 ; I. Schwendemann, 61 A. Stein, Die Reichsbcamtem von Dazien, dans
Der historische W ert der Vita Marei, p. 84, n° 4, DissPann, I, 1 2, 1 944, p. 44.
hunc titulum ad quendam refert, qui e domo regia 62 Cassius Dio, LXXI, 1 2 , 1, ed. Boissevain, III,
emigraverat (?) . p. 254.
4 8 G. G. Mateescu, dans E D , I, 1 923, p. 100. 63 V. Pârvan, Getica, p. 24 1 .
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352 I. I. RUSSU 12
« vaincus, Ies Costoboces ne se laisserent pas dominer par Ies Vandales ; a leur
tour ils descendirent par la Moldavie, passerent en Dobroudja 54 et parvinrent,
tuant et pillant, jusqu' en Grece. Leurs compagnons de pillage auront ete Ies
».
Bastarnes . . Apres leur defaite, accompagnee de ravages, que leur infligerent
.
Ies Asdinges, Ies Costoboces n'apparaissent plus dans les sources historiques,
ayant probablement ete tellement affaiblis qu'ils ne pouvaient plus se manifester
comme une puissance militaire et politique. Mateescu 55 est meme d'avis que
cette defaite dut signifier l'aneantissement a jamais de l'existence historique
«
de ce peuple dace ».
On attribue encore a l'incursion des Asdinges la presence a Rome de la
famille de nobles costoboces dont il est question dans la celebre epitaphe romaine :
D (is ) M (ani bus) Ziai Tiati fi l ( iae) Dacae, uxori Piepori regis Coisstobocensis.
Natoporus et Drilgisa aviae cariss (imae) b (ene) m (erenti ) fecer (unt) 56• 11 s'agirait
de captifs ou d'otages pris par les Asdinges et remis au commandement romain,
internes ensuite a Rome, ou ils s'eteignirent vers la fin du Ile siecle. Selon Pârvan 57,
« les Costoboces semblent avoir meme consitue un royaume clientelaire de Rome,
au nord de la province de Dacie. Les descendants de Pieporus 58 sont des otages
de la maison royale costoboce, retenus a Rome pour garantir avec leurs personnes
».
la paix aux frontieres de la Dacie La princesse dace Zia fot enterree dans la
capitale de l'Empire par ses pieux neveux qui, temoignant de leur reconnaissance
a la chere disparue, eleverent a son souvenir l'inscription latine rappelee ci,dessus,
laquelle constitue le dernier document que l' on connaisse relatif au puissant clan
thrace des brillants et vaillants Costoboces.
« »
I. I. RUSSU
66
:;.i
CIL, III, 1 4 2 1 4, 12 ILS, 850 1 ,
= Daizus CIL, VI, 1 80 1 ILS, 854 ; ct. plus haut, p. 344.
=
Comozoi, de Adamclissi. 67
V. Pârvan, Getica, p . 24 1 .
66
G. G. Mateescu, dans ED, I, p. 100. 68 CIL, VI, 1 80 1 ILS, 854.
=
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LE TRESOR D'AŢEL ET SES RELATIONS
BALKANO-DANUBIENNES
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354 I. H. CRIŞAN 2
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3 LE TRESOR D'AŢEL 355
fer (La Tene), il a existe a Aţel un vaste camp fortifie ou l'on a retrouve
de nombreuses traces d'habitation. L' epoque romaine est representee par quel
ques objets, dont une petite Venus en terre cuite, deux pierres tombales
et plusieurs menus objets de bronze, ce qui denote que cet etablissement a
continue a exister a l' epoque romaine.
Le proprietaire du tresor decouvert en 1 905, paraît probablement, d'apres
exclu que ce fU.t un colon romain. Mais un fait demeure certain, c' est que c' etait
la nature des pieces, avoir ete un autochtone, il n'est cependant pas totalement
un personnage aise. Si l'on prend en consideration les 375 pieces d'argent, on
constatera qu'elles representaient une valeur assez appreciable, sans compter les
parures en argent, qui avaient certainement une valeur bien plus grande encore.
En general, dans la Dacie romaine, on thesaurisait les objets et Ies monnaies en
argent, tandis que les objets et les monnaies en or, qui representaient une valeur
bien plus grande, font defaut. De ces constatations, on a condu que Ies posses
seurs des tresors en argent de Dacie, specialement ceux du IIIe siecle n.e., etaient
de petits proprietaires terriens, colons ou autochtones, qui avaient reussi a se
creer une situation meilleure, formant ainsi la classe aisee 9•
On peut affirmer, en tenant compte de l'information laissee par Csaki
et de l'analogie avec les autres tresors de Dacie, que le tresor d'Aţel a ete enfoui
vers la fin de la premiere moitie du IIIe siecle, au temps de l'empereur Gordien III,
lors de l'invasion de 242 ; la thesaurisation, ou plutât l'accumulation des
monnaies et des parures en argent, s' est probablement produite a partir du IIe
siecle, par consequent avant Heliogabale, le premier empereur dont les monnaies
soient mentionnees dans la note de Csaki. Nous ne pouvons etablir avec certi
tude la date des monnaies Ies plus recentes de notre tresor.
Il est possible que le proprietaire du tresor ait ete tue ou reduit en capti
vite pendant l'invasion, comme ce fut le cas des habitants de la Mesie inferieure
lors de l'invasion des Goths et des Carpes en 238 (CIL, III, 12 455) lorsque la
crise du systeme esclavagiste ebranlait deja l' empire romain et que Ies attaques
des barbares devenaient de plus en plus frequentes.
Nous en venons maintenant a l'analyse des pieces conservees du tresor
d'Aţel.
DESCRIPTION DES OBJETS DU TRESOR D' AŢEL
vailles de l'âge du bronze en Hongrie, Budapest, Bucarest, 1 944, pp. 1 08-109 ; K. Horedt, op. cit„
1 886, pp. 7-8 ; V. Pârvan, op. cit„ p. 3 0 1 ; D. Popescu, pp. 98, 108.
Die friihe und mittlere Bronzezeit in Siebenbiirgen, 9 Cf. M. Macrea D. Protase, op. cit., p. 5 48.
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iloG I. II. CRIŞAN 4
diametre du fond 6cm 2, tandis que l'epaisseur des parois est de ocm 4 (inv.
10•
n° 7 149)
2. Quatre fibules : a) Fi bule en forme d' arbalete (Armbrustfibel), tres bien
conservee (fi.g. 2/1). Le corps et les bras, en forme de croix, se terminent par un
bouton spherique. Le corps de la fi.bule est courbe, a la fa<;on d'une arbalete,
--------""'" - - -· -
::. :.....
et le bouton par lequel se termine son extre
- - - -- - - - ,
mite superieure est un peu plus allonge que
I
I
ceux des bras. I
Aussi bien le pied, de forme quadri
latere, que les deux bras sont ornes de motifs
geometriques, le premier sur toute sa surface,
�- les derniers a leur extremite laterale. L' e-
: pingle de la fi.bule est simple, sans ressort.
Dimensions : longueur 5cm 9, largeur 4cm 1,
longueur du pied 2cm 3 , largeur du pied ocm 4
b) Trois fibules en forme d'ancre (An
(inv. n° 7 150).
Fig. I . -- Le vase qui contenait le tresor d' Aţei.
kerfibel ) (fi.g. 2/2, 3, 4) ayant a leur base
deux petites plaques laterales, de forme quadrilatere, recouvrant les spirales
du ressort. Les bras des ancres se terminent par un bouton spherique ayant au
centre un bouton plus petit. A l' extremite inferieure du pied il existe un bouton
pareil aux precedents, mais plus grand. Un autre element caracteristique de ces
fibules est represente par les deux ailettes rondes, laterales, placees approxima
tivement au point de jonction du corps de la fi.bule avec le pied, ainsi que par
Ies deux rangees de petits grains en relief, situees a la base et a la pointe de
l'ancre. Ces trois fi.bules sont pourvues d'un anneau pour fi.xer la chaîne, deux
a leur extremite de gauche (en Ies regardant de face) et une a son extremite
de droite. Dimensions : longueur 5 cm 6 -Sem 8, largeur 5cm 6.
3. C haine en argent (fi.g. 2/5) qui, a premiere vue, paraît etre tressee de
quatre fils d'argent. Examinee de pres, on constate qu'elle est formee de mailles
qui s'entre-penetrent et donnent l'impression d'une tresse. Un medaillon rond,
orne d'une proeminence demi-spherique, placee au centre, est suspendu a cette
chaîne. La demi-sphere, ainsi que toute la surface du medaillon, sont ornees de
granules et de petits cercles en relief. La partie centrale du medaillon a ete
travaillee separement et soudee ensuite a un cadran tres mince, orne de meme
d'une rangee de petits granules en relief, dont trois sont plus accentues. La partie
centrale en est aujourd'hui detachee. La chaîne etait munie d'un fermoir egalement
en argent 11 pourvu a chaque extremite d'un anneau pareil a celui qui relie la
chaîne au medaillon et rattachant le fermoir aux extremites de la chaîne. Leur
jonction avec celle-ci etait probablement assuree par deux petits tubes en argent
qui se sont perdus. Le fermoir se compose de deux pieces, l'une ayant une ouverture
10 Voir par exemple le materiei provenant de 11
Dans l'inventaire du musee, elle est enregistree
l'etablissement de Cristeşti : D. Popescu, dans « Ma comme boucle de ceinture, mais un examen attentif
teriale », II, 1 956, pp. 1 72- 1 79, fig. 1 1 4/6. prouve que l'objet avait l'emploi indique par nous.
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357
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358 I. H. CRIŞAN 6
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7 Tnf;son LE D'AŢEL 359
17
« lzvestiia· lnstitut », VII, 1 93 2 - 1 93 3 , pp. de « T » et non de la fibule a pied tordu comme
406-407, fig. 1 5 9-1 60. le soutient I. Kovrig. 11 constitue une forme qui a
16
M. Grbic, Riimische Fibeln aus dem National· precede Ies fibules a pied tordu et Ies fibules a tete
museum in Beograd, dans « Starinar », 1 930, p. 185, d'oignon qui, du point de vue chronologique aussi,
pi. XXXIV, fig. 4/5. sont posterieures.
ID
C. Patsch, Archăologisch - epigrap hische Unter· 25 I. Kovrig, op. cit., p. 1 9.
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360 I. H. CRIŞAN 8
ses sont Ies analogies des tresors de Szalacska (R. P. Hongroise) ou, dans un seul
tresor, decouvert en 1 910, on a trouve cinq chaînes de ce genre qui correspondent,
tant comme dimensions que par le systeme de leurs fermoirs, a celui d'Aţei 30•
Information de E. Dorner, d' Arad.
26 de montrer que Ies tresors en argent appartenaient
Voir par exemple D. Popescu, dans « Dacia »,
27 aux Celtes. Dorin Popescu, dans « Dacia », 1 945-
VII-VIII, 1 937-1 940, pp. 1 83-202, fig. 2/4, 10. 1 947 ; XI-XII, pp. 62-68, a prouve le manque
On a publie recemment un tresor dace, en argent, de fondement de cette opinion et a montre la
de l'epoque La Tene, qui contient aussi une chaîne difference entre Ies tresors daces en argent de l'epoque
en mailles et non pas tressee de fils d'argent, comme La Tene et celles de l'epoque imperiale romain:e.
celle d'Aţel. O. Floca, Contri buţii la cunoaşterea On pourrait admettre l'influence celtique sur Ies
tezaurelor de argint dacice, Bucarest, 1 956, p. 29, tresors de l'epoque imperiale romaine, mais non
fig. 20, pi. XXXII/ 1 . l'appartenance ethnique celtique de ces tresors qui
28 G . Severeanu, op. cit„ p. 207, fig. 5 7 - 60. se placent bien longtemps apres la periode de domi
29 « Izvestiia -Societe », IV, 1 9 1 4, p. 28 1 , fig. 252. nation celtique en Pannonie, et qui presentent des
30 AE, XXXI, 1 9 1 1 , pp. 3 1 1-3 1 8, pi. I-III ; traits communs a un groupe culturel balkano -danu
I. Paulovics, Dacia keleti hatdrvonala es az ilgyne bien dont !'origine n'est pas a rechercher dans la
t•ezett « dak » ezustkincsek kerdese, Cluj , 1944, civilisation celtique, mais bien dans la civilisation
pp. 1 04-1 16. Parmi d'autres arguments et vu la grecque. Voir aussi N. Fettich, dans ActaArch, III,
ressemblance des chaînes en argent daces avec celles 1 953, p. 1 74.
de l'epoque romaine de Szalacska, cet auteur a essaye
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9 LE TRi:: soR D'AŢEL 361
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362
6 9
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13
Fig. 3. - Parures trouvees dans des tresors balkano-danubiens : 1 , Vîrtopu ; 2, Szalacska ; 3, Bare-Tribovo ;
4, Vîrtopu ; 5, Szalacska ; 6, Bare-Tribovo ; 7, M ahovljani ; 8, Szalacska ; 9, Aszăr ; 1 0 - 1 1 , Szalacska ;
1 2 , Artchar ; 13, Szalacska ; 1 4, Bare-Tribovo ; 15, Vîrtopu ; 16, Samokov.
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11 LE TRESOR D'A'fEJ. 363
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364 I. H. CRIŞAN 12
blable, dont le restant des pieces se sera perdu. On ne sait rien de la decouverte
de cette piece, en dehors de sa provenance 43•
Le tresor de Bare,Tribovo (Yougoslavie) fait partie du meme groupe des
tresors en argent plus petits et se compose de deux bagues, d'un bracelet et de
deux fi.bules en forme d' ancre, du type Vîrtopu,Aţel (fig. 3 /3 ). Les bagues, ainsi
que le bracelet, sont faites d'un fi.I d'argent tordu (fig. 3 /6, 1 4). Il paraît que les
deux fi.bules en forme d'ancre, du type Vîrtopu,Aţel, decouvertes dans un tom,
beau de Dalmatie 44, appar,
tiennent a un tresor de la
meme espece.
Il resulte clonc de ceci
que les tresors en argent ont
la meme zone d' extension que
Ies pieces isolees, a savoir sur
le territoire de la R. P. Rou,
maine, de la R. P. Hongroise,
de la R. P. de Bulgarie et de la
R.P.F. de Yougoslavie. En de,
hors des provinces balkano,da,
nubiennes de l'Empire (Dacie,
Pannonie, Mesie et Thrace),
Ies tresors en argent font corn,
pletement defaut, de meme
que Ies pieces isolees.
Il ressort nettement de
• L oca/ites oii ont eN trovves
des tresors /J6/k�no -danuoiens
ce qui precede qu'il s'agit d'un
groupe de tresors specifi.ques
Fig. 4 de l'espace balkano,danubien
(fig. 4).
La preference pour les parures en argent sur le territoire des provinces
citees se manifeste des la deuxieme periode de I' âge du fer. Les decouvertes en
argent de l'epoque La Tene dans la peninsule des Balkans et dans les territoires
avoisinants sont tres nombreuses, tandis qu' elles manquent presque totalement
dans le reste de l'Europe 45•
E. Patek, analysant les tresors daces en argent de l'epoque La Tene, est
arrive a la conclusion que ces derniers sont en etroit rapport avec Ies territoires
balkaniques et que les tresors daces, illyriens, celtiques et thraces trouvent leur
origine dans la civilisation grecque. La technique de l' ornementation, de la granu,
lation et du filigrane est empruntee de meme a l'art classique grec. Les formes et
l' ornementation classiques grecques ont penetre dans le reste de la peninsule des
Balkans directement de Grece et ont ete adoptees par les Illyriens, les Celtes, les
Thraces et les Daces 46 •
43
« Izvestiia-Societe », IV, 1 9 1 4, p. 2 8 1 . p. 853 et suiv.
44
M . Abramic e t A . Colnago, op. cit., pp. 90-92. 46 E.Patek, Az ugynevezett « dak » szustkincsek
46 Cf. I. Dechelette, Manuel d'archeologie prehis- balkâni kapcsolatai, dans Antiquitas Hungarica, 1 -2,
torique, celtique et gallo-romaine, Paris, 1 927, IV, 1 948, p p . 84-9 1 .
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13 LE TRESOR D'AŢEL 365
Vers la fin de l' epoque La Tene, toute la civilisation du second âge du fer
acquiert un caractere de plus en plus unitaire et ses formes sont adoptees par
les Romains, devenant ainsi l'un des elements de leur civilisation 4·1 • Dans Ies
provinces balkano-danubiennes de l'Empire, la preference pour les parures en
argent se maintient aussi plus tard, ce qui est explicable par la persistance des
populations autochtones, les Thraco-Daces ou Ies Celto-Illyriens 48•
II suffi.t de jeter un coup d' reil sur les tresors d' Aţel, de Vîrtopu, de Sza
lacska, d'Artchar et de Bare-Tribovo, pour constater entre eux une re.ssemblance
frappante, aussi bien des formes que de la technique d'ornementation des objets.
La piece la plus caracteristique de ces tresors est la fi.bule en forme d'ancre. On
la retrouve dans tous Ies tresors avec la meme forme et elle a son origine, comme
nous l'avons montre, dans la civilisation thrace, s'etant developpee directement
des fi.bules communes en forme d'ancre. Presque tous Ies exemplaires sont ornes
de granules en relief.
Une autre piece caracteristique des tresors balkano-danubiens est la chaîne
tressee en argent, d' ou pend un medaillon orne habituellement de filigrane ou de
granules. C'est ainsi que se presentent Ies chaînes d'Aţei (dont le medaillon est
le plus richement orne), de Szalacska et l'exemplaire de Samokov. Un medaillon
en fer a cheval, semblable a . celui decouvert en 1 93 1 dans le tresor de Szalacska,
fait partie du tresor en argent d'Aszar, que ses monnaies situent au II• siecle
n. e. et qui est en etroit rapport avec Ies tresors de Tata et de Zalahosszufalu
egalement du II• siecle 49• En dehors de ces chaînes tressees qu'on portait au cou
sous forme de collier, nous trouvons dans Ies tresors balkano-danubiens des
chaînes tressees qui servaient a unir des fi.bules a ancre, comme celles de Vîrtopu
et d' Artchar.
La chaîne tressee apparaît frequemment dans la peninsule des Balkans,
en Dacie et en Pannonie, parmi Ies decouvertes appartenant a l'epoque La Tene.
Son origine remonte a la civilisation grecque classique. Dans Ies tresors en argent
du III• siecle n. e. la chaîne en argent se retrouve presque sans changement.
En dehors des pieces caracteristiques (fi.bules a ancre et chaîne tressee),
Ies tresors balkano-danubiens contiennent aussi d'autres pieces, comme par
exemple Ies bracelets et Ies bagues confectionnes en fi.I d'argent tordu, habituelle
ment autour d'un fi.I en bronze. De meme on connaît des bracelets plats, faits
d'une seule barre et dont Ies extremites sont habituellement un peu epaissies
(Aţei, Szalacska).
Les bracelets en spirale simple sont tres frequents a l' epoque La Tene
».
et constituent un bien universel Les bracelets en fi.I de metal tordu, aux
«
extremites figurant des tetes d'animaux, de l'epoque romaine, ont leurs analogies
dans Ies bracelets de l' epoque La Tene, appartenant a la civilisation greco-scythe,
nee dans le bassin Pontique. Les bracelets plats aux extremites tordues, frequents
dans Ies tresors en argent de Pannonie du II· siecle n. e., sont egalement d'origine
grecque. Le meme type de bracelet, tres repandu a l'epoque La Tene, est connu
47 D. Popescu, dans « Dacia », XI-XII, 1 945- 40 A. Radnoti, A Zalahosszufalusi ezustlelet, dans
1 947, p. 65. FoliaArch, III-IV, 1 9 4 1 , pp. 102- 1 1 5 .
48 I. Petrovic, op. cit. , attribue le tresor de Bela
Reka aux Illyres autochtones.
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366 I. H. CRIŞAN 14
egalement dans la Dacie romaine, a savoir dans la necropole de Caşolţ 50• Les
un type derivant de bracelets similaires trouves dans les tresors du ne siecle n. e.
bracelets plats, sans ornements, aux extremites epaissies, semblent constituer
(par ex. a Tata).
Les tresors balkano,danubiens contiennent encore des colliers en argent
(Vîrtopu, Szalacska, Artchar et Mahovljani) (fig. 3 /17). Les colliers en argent
les tresors du ne siecle n. e, en Pannonie (par ex. a Tata).
sont, eux aussi, communs a l' epoque La Tene, mais se trouvent de meme dans
Les colliers et les bracelets en spirale sont courants des le premier âge
du fer, quand on Ies confectionnait en bronze, et plus tard, dans la seconde partie
de l'âge du fer, quand ils sont en argent. Ils appartiennent a une ancienne forme
de !'Europe centrale et sont repandus dans toute !'Europe 51•
Une autre caracteristique commune a tous Ies tresors balkano,danubiens
est la technique de leur ornementation : la granulation et le filigrane. La technique
de la granulation et du filigrane a son origine dans la toreutique classique grecque,
qui s'est repandue, des l'epoque La Tene, de sur le territoire de la Grece conti,
nentale dans le reste de la peninsule des Balkans et Ies regions avoisinantes, comme
Conclusions. II ressort de tout ce qui precede qu'au rne siecle n. e., on
le prouvent Ies exemplaires rencontres dans le riche tresar d'Okhrida 52•
trouve dans l'Empire romain un groupe de tresors balkano,danubiens, ayant
une ressemblance frappante entre eux, quoique dans Ies differentes provinces
ou ils apparaissent il existe un substrat local different, celto,illyrien ou thraco,dace.
La preference, commune aux autochtones de la region balkano,danubienne,
pour l'argent se manifeste des l'epoque La Tene, lorsqu'il existe des relations
evidentes entre Ies differents groupes de tresors appartenant aux Celtes, aux
Illyriens, aux Thraces ou aux Daces. Les produits de la civilisation grecque ou
greco,scythe, qui virent le jour quelque part dans la region du Pont, consti,
tuent la source principale d'inspiration des tresors daces en argent de l' epoque
La Tene. Apres la conquete de ces territoires par Ies Romains et leur transformation
en province romaine, Ies formes et le decor de l' epoque La Tene se retrouvent
jusqu'au nre siecle n.e., quoiqu'a proprement parler il n'existe plus a cette date
dans la civilisation romaine. On continue de confectionner des objets de parure
d'Illyriens, de Celtes, de Thraces ou de Daces, ceux,ci s'etant meles aux colons
romains. Mais la preference pour Ies parures en argent persiste. Ces dernieres
etaient confectionnees dans Ies ateliers situes quelque part sur le territorire men,
tionne, sans que I' on puisse preciser leur emplacement exact. De ces ateliers,
Ies parures s'acheminaient, par voie commerciale, vers Ies provinces de Dade,
de Mesie, de Thrace, de Pannonie, de Dalmatie. L'existence d'ateliers communs
est prouvee par la ressemblance frappante, allant jusqu' a l'identite des pieces
qui constituent les tresors cites plus haut.
La preference pour Ies parures en argent et la persistance de certaines
formes de l'epoque La Tene, comme la chaîne tressee, ne peuvent s'expliquer
que par l' existence et la persistance sur ce territoire d'un substrat autochtone.
01
50 N. Lupu, Istoricul cercetărilor necropolei de la D . Popescu, dans « Dacia », XI-XII, 1 945-1 947
Caşolţ-Sibiu, dans SCŞC!uj, VI, 3-4, 1 95 5 , p. 107, p. 66.
fig. 1 . 52 E. Pătek, op. cit., p. 88.
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15 LE TRESOR D'AŢEL 367
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DE NOUVEAU SUR LA PLAINTE DES PAYSANS
DU TERRITOIRE D'HISTRIA
proviennent du vicus Quintionis, du vicus Secundini, nous ne connaissons pas le nom) ; I. I. Russu, dans
du vicus Celeris et du vicus Narcissiani : V. Pârvan, SCIV, VI, 1 -2, 1 95 5 , p . 75 et suiv. ; V. Pârvan,
Histria IV, p. 6 1 7 , n° 24 ; idem, Histria VII, p. 55 Histria N, 1 9 16, p. 1 0 1 et suiv. (vicus Buteridaval
et suiv., n° 46 ; p . 62 et suiv., n° 49 ; p . 67 et suiv., et, en general, R. Vulpe, Histoire ancienne de la
n° 50 ; p . 7 1 et suiv., n° 5 1 ; p . 74 et suiv. , n° 5 2 ; Dobroudja, 1 938, p . 194 et suiv.
p. 78 et suiv., n° 5 3 ; p. 96 et suiv., n° 6 1 ; idem, 2 Melanges Marouzeau, p. 3 24. Cf. , maintenant,
dans « Dacia » II, 1 925, p. 2 1 4 et suiv., n ° 1 8 ; dans R E G, LXXI, 1958, p. 283.
p. 2 4 1 et suiv., n° 4 1 ; p. 246 et suiv., n° 43. Se. 3 RE L , XIII, 1 93 5 , p. 23.
Lambrino, dans Melanges Marouzeau, 1 948, pp. 4 RE L , XVI, 1 938, p. 27.
3 22-324, nos 9, 10 et 13. D. Tudor, dans SCŞ iaşi, 6 Melanges Marouzeau, pp. 3 1 9-346 (passim).
I, 1 950, pp. 469-477 ; ibidem, II, 1 95 1 , pp. 498-- 6 SCIV, I I , 2, 1 95 1 , p . 1 37 et suiv.
�1 - c . �o
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370 IORGU STOIAN 2
publication de ce texte est utile, d'autant plus qu'entre temps on a trouve dans
le laboratoire du Musee du chantier deux fragments qui pourraient faire partie
du meme monument. En revenant sur ce document et sur les problemes qu'il
souleve, nous tiendrons compte, bien entendu, des observations formulees a
l' occasion de sa premiere edition 7 et nous tâcherons egalement, chaque fois
que l' occasion se presentera, de proposer des elements nouveaux d'interpretation.
c
Fig. 2
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371
Fig l
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372 IOR G U STOIAN 4
Les quatre cotes de la pierre sont, comme nous l'avons deja indique, de
largeur egale ou presque egale, a savoir de om 465, dimension calculee sur la face
droite, la mieux conservee a cet egard. Cette face est d'ailleurs, a part certaines
parties assez effacees qui en rendent la lecture difficile, la mieux conservee en
general, n'ayant pas de lacunes importantes, sauf celles des trois premieres
lignes. Signalons encore une fente superficielle, en forme d'angle obtus, ayant
sa pointe a la hauteur de la 1. 9 (qui est conservee), a om 20 du bord de droite
de la pierre, et ses extremites a om 125 (en haut) et a om 09 (en bas) de ce meme
bord. Une seconde fente, formant un angle droit avec le cote inferieur de la
premiere, va de la base de la 1. 14 jusque sous la base de la 1. 15.
Par contre, la face gravee centrale presente, a gauche et sur toute sa hauteur,
une grave brisure, correspondant a un gros eclat de pierre, large d'environ om 1 15,
sauf a sa partie inferieure, ou elle est plus large, et empietant sur le cote gauche.
La partie de droite de cette meme face est intacte, a l'exception d'une brisure
assez serieuse sur la 1. 1 et de quelques lacunes, d'une a deux lettres, aux
1. 2-4 et 1 1 -12.
Le cote gauche, enfin, presente un certain nombre de brisures affectant
l' extremite gauche de certaines lignes, ainsi qu'une grosse brisure (un eclat
de pierre) a droite et sur toute sa hauteur. Cette brisure varie entre 0,120 et
o m 205 de largeur ; plus exactement elle est de o m 1 55 a la 1. 1, va en decrois,
sant jusqu' a la partie superieure de la 1. 4, ou elle est de om 120, pour s' elargir
progressivement et atteindre sa largeur maximum, de om 205, a la 1. 15.
A la partie centrale - pour l'appeler ainsi - du monument appartient
certainement un fragment 9 decouvert par nous ulterieurement, qui s' encastre
parfaitement dans le coin superieur de gauche de la face gauche de la pierre (v.
fig. 2c), mais sur lequel il n'y a pas lieu d'insister ici.
Passons maintenant a l'examen du texte, en commern;:ant par la face du
milieu et en continuant par les faces laterales droite, puis gauche. Cet ordre est
indique non seulement par la pratique des inscriptions gravees sur ce genre de
monuments 10, mais aussi par l'enchaînement des idees, ainsi que nous verrons
plus bas, et par la subscriptio en latin -de la face laterale gauche. La partie
-
conservee du texte, grec dans sa majeure partie, est repartie de la fa<;:on suivante :
13 lignes (dont la derniere consistant seulement en quelques lettres) pour la face
centrale, 15 lignes pour la face droite, 17 lignes pour la face gauche : au total 45
lignes, sur lesquelles 40 1/2 en grec et 4 1/2 en latin. La difference de 2 et de 4
lignes entre la face du milieu et les faces laterales tient du fait que la hauteur
des lettres sur la premiere -malgre certaines variations d'une ligne a l'autre et
meme d'une lettre a l'autre, souvent dues aux irregularites de la pierre -n'est
jamais inferieure a om 028, plus exactement est comprise entre 0,028 et om 032,
tandis que sur la face droite elle est comprise entre 0,025 et o m 028 et que sur
la face gauche elle atteint au debut om 030, pour diminuer ensuite progressive,
ment, de bas en haut, jusqu' a om 023.
En ce qui concerne le caractere des lettres, il faut remarquer surtout : la
forme lunaire des �. des E, des O ; la forme speciale, d'ailleurs inconstante, des
9 Chantier d'Histria, Inv. L, n° 136 B ; v. aussi, 10 V. par ex. CIL, III, Suppl. 2, n° 7000 (inscrip·
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SUH LA PLAINTE DES PAYSAi'\S DU TERRITOIRE ll'HISTRIA 373
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7 SUR LA PLAINTE D E S PAYSANS DU TERRITOIRE D'HISTRIA 37f>
jaune, au profil tres marque. L'une de ses faces, la seule qui soit gravee, est intacte
sur toute sa largeur, contrairement aux trois autres faces, qui sont plus ou moins
abîmees, surtout les deux faces laterales. Cette face a om 30 de hauteur sur
om 64 de largeur en bas, a la hauteur du profil (hauteur de celui,ci a l'endroit le
plus large: om 1 7), pour diminuer
progressivement et atteindre, ' Oe
16 cm plus haut, om 48. Hau,
teur des lettres : om 025. Les au, 1\'A
tres câtes, n'ayant pas d'inscrip, P t; y
tions, presentent un interet plus Fig. 3 Fig. 4
reduit pour notre discussion.
Ainsi qu'on peut voir, le materiel de ce fragment, sa forme, la largeur de
ses faces om 48 par rapport a om 465 pour le bloc - le caractere des lettres de
-
l'inscription permettent de supposer que Ies deux pieces faisaient partie d'un seul
et meme monument, bien que nous n'ayons pas reussi a reconstituer celui,ci,
certains morceaux intermedi,
aires manquant probablement.
En tout cas,
si notre supposi,
tion est exacte, il est extreme,
ment probable, d'apres le texte
de son inscription (voir plus
bas), que ce fragment ait fait
partie de la face laterale gauche
(C), la derniere, du bloc.
Pour ce qui est de ce l
)
sauf pour la 1. 1 , de diffi.cultes
texte, sa lecture ne presente pas,
trop grandes : moins grandes, en
tout cas, que pour le bloc cen, Fig. 5
tral. Celui,ci souleve en effet,
pour les raisons que nous avons montrees, une serie de difficultes qui ne
sauraient toutes recevoir une solution pleinement satisfaisante. Neanmoins nous
croyons pouvoir presenter, pour l'ensemble du document et avec de tres fortes
chances d' etre dans le vrai, la lecture suivante 14 :
I. [Au'îoxp&:r o p L K()(lcr()( II.
pL Tl'îw AtAlw 'AapL
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fL"f] }rwv xop()( �cÎ.:y i:: L . ' H ·· 'J()(cr8i:: t�U7t"f] pE'îdV X()(-
14 II est evident que dans cette nouvelle edition L. Robert, op. cit„ dont nous citerons les lectures
nous avons tenu compte des observations de J. et aux endroits voulus.
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376 IOH. G U STOIAN 8
1 O. µo:î: Jc; x.oc-;-ei ixr,U-, -;s: 10. O]W[c;Jm:p xoct oux E�U7nJ
o • e • o • o •
'
• ' o o o o I I o o OlO'I ' A [v ]-rwv[w ' l [�l� p [w . .
20. 20.
J II. a
. . . . 80:6 1.L[e:Ooc] . . . . . . . .
J.
angarias pra[ebeant.
IT 1. b "E-y r poty s'1 . . . . . . 7tp Jo x0J
t.L"'i'wv hl µ[ oc·r ]ia-; p&-rw v
' A p-ro:µcow pou 'A p[cr-r0)vuc;
xocl l\Hxxou rocl ou
ayant a executer tant (de ces corvees ?) - - - II. - - - plusieurs fois par an, que nous
aupres de la route publique, nous sommes accables de prestations et de corvees,
ne sommes plus capables de faire face (a nos obligations), de meme que n'ont
plus pu faire face aux leurs ceux du denomme Laicos Pyrgos, situe la�meme
d'ou part la route publique, lesquels, precedemment, ne pouvant plus supporter
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SUR LA l'LAINTE D E S PAY SAN S lJl! TER !l!TOIRE D ' H I STHIA
coloni - d'un
C. Iulio [Pe]lope Sala/mti mag(istrn) (P. F. Girard,
op. cit„ p. 20 I ) .
domaine Jenomme Villa Magna 1 6 V.
par e x . I G , III, l , 526 (Athcncs) : [A0To
Variani sive Mappalia S i ga. L' inscription el' Ain zf p]'l.[To pL KoclcrotpL TlT<j.> Att-E cp '.\3]p-.ocv[cp] ',\no
Ouassel est, de meme, gravee sur un autel, mais vdfv cj.> r..;ucre:�e:T �e:�otcr't'c}> O'WT'ijpL -:"îj � ;r6/,e:w]� ; IG,
seulement sur trois de ses faces, comme celle V. 2, no (Tegee) : r Au-:oxp:h·opot Koclcrotpoi: 'I'. A'O.LO'J
gui nous occupe. La dedicace en l ' honneur de Scptime �_\8pi:tvfN '_\v7(i)\le:i:vov �Er:ktcr-:-Cl'I E1.J] cre:[f1-r,1 crwTYjp'Z
Severe, de Caracalla et de Geta (ce dernicr, Ccsar) [z7.� z-:lo„-:·t;v -:·�c; r)] ix0uµE:v·r,c;,
est suivie d'une lettre des procurateurs i mperiaux
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�78 lOHGli STOL\l'\ 10
Une fois admise l'existence de cette dedicace prealable sur la face centrale
de l'inscription, on ne peut s'empecher de penser que Ies autres faces ont du
avoir a leur partie superieure un nombre de lignes egal, au moins quatre a natre
avis. II nous paraît plus difficile d' evaluer les eventuels manques de la partie infe,
rieure de l'inscription. On pourrait admettre, par exemple, qu'il ne manque
rien, comme paraît indiquer, au premier abord, le signe de « fin de page de la »
fin de la face gauche, la derniere. C' est l'hypothese que nous avions formulee
dans la premiere edition de natre etude. Mais a la suite de la decouverte du nou,
veau fragment qui, ainsi que nous venons de montrer, semble justement completer
cette face, nous jugeons plus plausible I' opinion selon laquelle il manquerait aux
Une lecture particulierement difficile a ete celle, a la 1. 9 de la partie centrale
autres faces aussi environ quatre lignes, en bas comme en haut.
(A), de l'expression qui designe certainement le nom de la localite dont depen,
daient Ies auteurs de la plainte et pour laquelle nous avans propose z 6 p'Y.. �&.ye:L
(au datif). La forme de la premiere lettre, qui fait aussi penser a un K au
contour imparfait, la presence d'un O au lieu d'un D, mais surtout la
forme difficile du nom meme de la localite �&.ye:L alors qu' on se serait - -
attendu a un genitif piuriei, comme par exemple dans Ies inscriptions de Scap,
17 ,
topara et d' Aragua voila seulement quelques,unes des difficultes - pour ne
parler que de celles de forme - soulevees par cette expression ; ajoutons d'ail,
leurs qu'une lecture, en un seul mot de ce passage n'est pas a exclure 18 • Si en
fin de compte nous nous sommes arrete - sans etre, on le pense bien, pleine,
ment satisfait par cette solution a la lecture proposee, c'est en rapportant ce
-
17 Syll, Il3, p. 603 et suiv„ no 888, 1 . 2 : mx p O, x!X[6]c!i [a]r:e: p ? , a u lieu d e X!X [6 ]w [a]7tz p ; 1 . 1 4 : la
xroµ"l]TWV LX!XITT07te>: p1JVWV ; OGI, I I, p. 1 6 9 et suiv., virgule apres 7t pWT OV et non avant ; III I. 3 - 5 :
no 5 1 9, I. 3-4 : [l'.mzp TOU xot]vou -rc-::.v 'A payou1JVWV. [•ljc; crou ( ou aljc;) &au ]vxplTou XTA. qnA [!Xv6 pro]rrl!X<;,
18 J. et L. Robert, op. cit., n 'excluent pas non au lieu de lle: 6µ[e:6CL - x ]!Xl. ·� µde; - [llt' �]vxp[T OU ;
plus la possibilite d'une telle forme. I. 7-8 : [AtTo ]up·rou c; ? pour [At•o ]upyouc;, (sa ns aucune
19
Nous estimons de moindre importance et, reference a une autre lecture possible, proposee
en tout cas, discutables Ies lectures suivantes des par nous des notre Jre edition : [i'.m:o]upyouc; ; I. 9 :
m emes epigraphistes : I, 1. 1 6 : TOUTO, au lieu de [wa•e:] , au lieu de [x !Xll ; I. 1 7 : m emoria (sic ?), au
-;oao\i•o ; II, I. 7 : c'i:i [lle: ? ] , pour c'i:i [lle:] ; 1. 9- 1 0 : lieu de memoriae (clair sur la pierre).
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11 SUR LA PLAINTE D E S PAYSANS m- T E l\HITO I H E D'HISTRIA
21
D'ailleurs l'orthographe de ce mot, a l'epoque de la langue grecque, 2° ed., 1 920, surtout pp. 204-
cla�sique, est A '(l't"O U pyl oc , P. Foucart, dans Rev Phil, 205 et 225, et Salomon Reinach, Traite d'epigrap hie
I, p. 37. A partir de !'an 300, on ne rencontre grecque, 1 885, p. 270 ; cf. aussi AEM, XX, 1 902,
plus que la forme AE:LT Oupyloc : Meisterhans, Gram pp. 1 74 et 175.
matik der attischen Inschriften, pp. 28-30 ; Ki.ihne 23 V.p a r ex. V.
Pârvan, Histria IV, p. 105 e t suiv.,
Blass, Ausfiihrliche Qrammatik der griec hischen n° 3 1 (inscription de 1 98-20 I ) , avec exactement
Sprache, I , p. 1 85 ; Albert Martin, dans DA, lettres les memes caracteres.
L - M, 1 904, p. 1095 , note. 2J
Arthur Stein, Die Legaten von Moesien, dans
DissPann, Ser. I , 1 940, 1 1 .
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I OH G U STOIAN 12
25 A. Stein, op. cit„ p. 66. Le texte fondamental 27 Riv. di Filo!, II, 1 924, p. 3 1 7 , n° 2 ; A. Stein,
pour son cursus honorum est CIL, III, 2830 (cf. op. cit. , p. 76 ; W. H u ttl, op. cit., pp. 1 25 - 1 26.
28
aussi 989 1 et p. 1 0 5 9, 2328)= ILS, 1 05 6 (inscription CIL, III, 7 8 1 (cf. aussi 12 509 et p . 1 009 et
trouvee a proximite de Burnum, en Dalmatie), auquel suiv.) � ILS, 1 , p. 1 0 1 , n° 423 et IGRR I, 5 98. Le
ii faut ajouter CIL, XIII, 72 ; Digesto, XL, 5, 28, texte qui nous interesse (I. 13 sq.) est le suivant : divi
4 ; « Vjes nik -Split », XXVI, 1 903, 1 25 = AnnE p, Antonini parentis nostri tittcras, sed et fratrurn irnpera·
1 904, 9 (i nscription de l'ancienne viile d' Aequum) ; torurn cogitarnus, itern Antonii Hibcri gravissimi prae
Cassius Dion, LXIX, 1 1 , 2 et, peut-etre, V. Pârvan, si dis. Cet Antonius Hiberus est peut-etre le m eme
dans « Dacia », I I , 1 92 j , p . 2 1 8 et suiv. , n° 2 1 . que le consul suffectus bien connu de !'an 1 33 n. e . ,
26 CIL, III, 12 5 1 3 ; cf. aussi 12 5 1 4 ; Arthur dans CIL, XIII, n° 83.
Stcin, op. cit. , pp. 75-76 ; Willy Hi.ittl, Antoninus 2 9 Arthur Stein, o/J. c i t . , p . 3 2 , n° 5 .
Pius, I I , Riirnische R�ichsbeamte und Offiziere unter :i o W. Hi.ittl. , op. c i t . , p. 1 2 1 .
Antoninus Pius. Antoni nus Pius in den Inschriftcn 31 RE L, XIII, 1 93 5 , p . 23.
seiner Zeit, P ra gu e 1 933, pp. 1 25 - 1 26.
, 32 Cf. RE L, XIII, 1 93 5 , p. 23.
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s r ; n LA PLAII\TE DES PAYSANS l)l) T E H H ITOJRE D'l!ISTHIA 381
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382 IORGU STOlA!\ 14
de; �] 't'E p ov 't'onov - 37 que l'on peut interpreter comme une menace, naturellement
bien timide encore et loin d' etre aussi categorique que celle exprimee 80 ans
plus tard par les habitants de Scaptopara (Thrace) 38•
Cette plainte est suivie d'une subscriptio qui, pour les raisons que nous
avons montrees, ne peut etre d'Hiberus 39, mais bien de Iulius Severus, et par
laquelle, si notre restitution du texte est exacte, ce gouverneur decide, purement
et simplement, de revenir a la reglementation anterieure d'Hiberus.
Le document prend fin -si l' on est d 'accord avec nous pour attribuer
la base d'autel au bloc central -avec la mention, tel que nous l'avons suppose,
du scribe ou du redacteur et, de toute fa<;on, avec la date de sa redaction,
exprimee par le nom des magistrats locaux, procedure que l' on retrouve dans
des documents analogues.
11 faut en effet insister sur le fait que le document qui nous occupe ne
constitue pas un cas isole dans Ies publications epigraphiques. Des plaintes de
paysans plus ou moins semblables, quoique de date plus recente, le plus souvent
36 Avec le m e me sens, dans OGI, 1 3 8 et 736. 37 Selon la lecture de J . et L . Robert, op. cit.,
Mais le terme habituel est 81:1)cn.; : cf. OGI, 5 1 9 que nous avons adoptee a notre tour : cf. plus
(Aragua) et Syll 3, 888 (Scaptopara). On rencontre haut, p. 3 7 8 ( 1 0).
aussi, avec le meme sens, uTt6flecn<; (seulement en 38 Syll 3, 888, 1. 84- 86 : Mv n �ocp [w]µEO:x,
Egypte) : OGI, 669 ; & !;lwm<; : Syll 3, 888 ; [xealoc : qieu;6µe6!X ±7'0 -:c�>v [otxelwv.
i bi dem et OGI, 5 1 9 ; cf. Gueraud, EvTeu;�<;,
'' 39 Comme on l'affirme dans REL, XIII, 1935,
I, 1 93 1 . p . 23.
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Hi S U B LA PLAINTE DES PAYSANS DU TEllRITOIRE D'HISTRIA 383
de la fin du Ile siecle et du Ille siecle tout entier 40, nous etaient deja connues.
Mais la plupart d'entre elles, par exemple celles de Saltus Burunitanus ou
d'autres domaines imperiaux d'Afrique, ou encore celles des colons des do,
maines imperiaux de la Lydie, ont trait plutât a des rapports de droit prive,
ce qui n'implique pas du reste que ceux,ci fussent moins durs pour les
paysans. Deux d't:ntre elles pourtant, a savoir les plaintes des paysans de
Scaptopara et d'Aragua, que nous avons deja eu l'occasion de mentionner, ont
presque le meme objet que celle des paysans d'Histria, bien que Ies mots
/xvrou py(ix t et chyixpz�:xt n'y apparaissent nulle part, leur sens se trouvant inclus
dans d'autres termes 41 •
Ce qu'etaient ces At-rou n(cxt et ces &vycx pdcx t, dont se plaignent tant
les paysans, surtout a l'epoque de l'Empire, est assez bien connu d'ailleurs, grâce
a toute une serie d'importants documents et a certaines etudes modernes qu'ils
ont inspirees 42• Nous ne pouvons faire ici un expose, meme succinct, d'un pro,
bleme aussi vaste et aussi complexe ; nous nous contenterons clonc d'en retenir
certains points essentiels et presentant un interet direct pour l'intelligence de notre
inscription.
11 convient de souligner, des le debut, un fait bien etabli : la pratique des
charges plus ou moins exceptionnelles envers l'Etat -n'entrant pas en tout cas
dans les contributions habituelles -appelees liturgies par Ies Grecs et par le
terme tres proche de munera par les Romains, remonte fort loin dans le monde
ancien : elle fot connue par les despoties de l'Orient comme par les Etats,cites
et par les monarchies hellenistiques, certes avec des differences notables, <lues
aux conditions specifi.ques de developpement des uns et des autres. Mais ce qui
caracterise cette pratique a l' epoque de l' empire romain, la seule dont il soit
40 Les plus connues sont : 1 . Trois plaintes le rescrit de l'empereur Gordien (238 n. e.), tous
d'Afrique, toutes trois du regne de Commode ( 1 80- en latin. - 3. Cinq plaintes d'Asie Mineure : l'une
1 92), dont la plus complete est celle des colons de d' Aragua en Phrygie, du temps de Philippe I' Arabe :
Saltus Burunitanus, trouvee a Suk-el-Khmis (CIL, 244-24 7 n. e. (CIL, I I I , 14 1 9 1 OGI, 5 1 9 et
=
VIII, 10 570 et Suppl., 14 464 = ILS, 6870 et Girard, IG, III, 5 98) ; quatre de Lydie, toutes du regne de
op. cit., pp. 1 99-20 1 ). On sait qu'elle comprend, Septime-Severe : 1 93-2 1 1 Q. Keil et A. von Premer
outre la reclamation proprement dite des colons stein, Bericht iiber eine Reise in Lydien, dans Denk
de ce domaine imperial contre Ies obligations schri ften der Wiener A kademie : Zweite Reise (54,
illegales imposees par l'administration du domaine, 2 , 1 9 1 1 , n° 2 2 2 = IG, IV, 1 368) ; Dritte Reise (57,
un rescrit de l'empereur et une lettre du procurateur l, 1 9 14 , nos 9 , 28 et 5 5).
de la circonscription ; date : 1 80-1 83 n. e. Des u Par ex., dans l'inscription de Scaptopara (op.
autres deux, l'une, trouvee a un autre point du cit„ !. 35 et suiv.) : e:t ocvocyxci�OUGLV Î]µiic; �e:vlixc; IXU'l'O��
meme domaine, paraît etre une simple reproduction 7tocpez€LV xixt E:npix 7tAe:foTix e:tc; &vciAl) �Lv &ve:u &pyuplou
du rescrit imperial (CIL, V III, Suppl . , 14 45 1), z a p ·l)ye:î:v ; cf. aussi !. 3 9 et suiv. : xixt GTPIXTLWTIXL . . .
tandis que la seconde, trouvee non loin des prece xo:.-re:7te:lyouaLv 7tctpExe:Lv ctUToL<; 't'cl<; �e:v(occ; xrLL 'Ti< ETC
dentes (a Gazr-Mezuar), semble, bien que tres mutilee, -;;1] l>Lix µe:oe:µ!ixv TLµ�v Y.IXTIXAIX� 6vTe:c; et dans l'inscrip
comprendre une plainte des colons d'un autre do tion d'Aragua (op. cit., 1. 2 1-22) : [&7to Twv] e:pywv
maine, un rescrit de l'empereur et une lettre du 1Jµiic; &cplcrTixvTe:c; xixt Tauc; &paT� pixc; � 6ixc; ocvL[pe:uvwv
procurateur, comme celle de Suk-el-Khmis ; la date •e:c;].
de toutes Ies deux : le regne de Commode, nous 42 V. specialement F. Oertel, Die Liturgie, 1 9 1 7 ;
ne pouvons pas preciser l'annee. - 2. Une plainte cf. aussi Albert Martin, dans DA, lettres L-M,
de Thrace, a savoir de Scaptopara (CIL, III, Suppl. 1 904, p. 1 095 et suiv. ; Ch. Lecrivain, dans DA,
II, 12 336 = Syll 3, 888 et IG, I, 674). Elle comprend, p. 2038 et suiv. et M. Rostowtzew, Storia economica
outre la plainte en grec du debut, un proces-verbal, e sociale dell'impero romano, 1 93 3 , p. 434 et suiv.
une formule d 'enregistrement de la plainte, enfin
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:l84 16
question ici, c'est le fait qu'elle perd de plus en plus le caractere exceptionnel
et limite que, du moins dans le monde greco,romain, elle n'avait pas cesse d'avoir
jusqu'alors, pour devenir, sous l'influence des monarchies hellenistiques, elles,
memes heritieres a cet egard des despoties de l'Orient, et en premier lieu de celle
de l'Egypte, un systeme organise de prestations forcees, tant en biens qu' en travail.
Etendues a presque toute la population de l'Empire, ces charges continuent a
etre reparties, en premier lieu, sur les couches privilegiees qui, sous une forme
ou l'autre, etaient responsables de leur execution, de meme que du payement
43.
des impâts Mais en pratique elles pesaient surtout et de plus en plus sur
la masse de la population pauvre des villes et particulierement des villages, formee
dans sa majeure partie, jusqu' a l' edit de Caracalla et, pour ce qui est des villages,
meme apres celui,ci 44, de peregrini, c'est,a,dire d'indigenes depourvus du droit
de cite. Les riches trouvaient toujours moyen, souvent avec l'appui des autorites
d'Etat, de faire passer leurs charges sur les epaules des pauvres, par exemple
dans le cas de l' entretien des routes et, en general, dans tous les cas de travaux
manuels, consideres comme des munera sordi da. Eux seuls, de meme, beneficiaient
( Tt:pii.;Lc; Ex. TW'J awµ&-rw 'J ) , de l'accomplissement de leurs charges, par la
du privilege de n' etre responsables que pecuniairement, et non personnellement
procedure nommee cessio bonorum 45•
Sans nous arreter aux obligations municipales -toujours des liturgies -
communes a tout l'Empire, celles,ci ne concernant pas directement le probleme,
occupons,nous des charges envers l'Etat romain. Ici la situation etait particu,
lierement grave pour Ies habitants des provinces frontieres. Les incessants mou,
vements de troupes, a des fi.ns offensives ou defensives, y exigeaient, en dehors
de la construction et de la reparation des routes, la concentration de puissants
moyens de ravitaillement et de transport, ainsi que l'obligation d'assurer le logement
des unites en marche vers les zones d' operations. Comme tous ces besoins de
·
44 Cf. M. Besnier, Histoire Romaine, IV, l (collec dans DA, lettre C, p. 2 1 84. Voir, pour un nouveau
tion Glotz), 1 9 3 7 , p. 65 et suiv. ; A. Piganiol, Histoire docu ment, J. ec L. Robert, ojJ. cit., p. 3 2 2, n° 469
de Rom e , dans « Klio », 1 946, pp. 4 1 4-4 V i . Cf. (de Phrygie).
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li SUR LA PLAil\TE D E S PAYSANS DU TERRITOIHE D'HISTRIA 385
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386 IORGU STOIAN 18
Pieux. Mais ici, en Dobroudja, il est certain que cet interet repondait aux besoins
plus speciaux que nous avons montres.
A quel point ces besoins etaient pressants, la menace de plus en plus forte
des tribus « barbares » du nord de la mer Noire le fait comprendre : celle, entre
autres, de ces Alains ou Tauroscyt hae dont parle l'Historia Augusta, qui avaient
attaque Olbia et d'autres cites grecques voisines, ne reculant que devant une
energique intervention des armees romaines 55. D' ou sont parties et par ou sont
passees ces troupes, nous ne pouvons le savoir exactement. Mais il y a lieu de
croire que, partiellement du moins, elles sont venues aussi par la Dobroudja ;
il est possible, selon l'opinion de R. Vulpe, que l'inscription de Capidava, avec
sa dedicace a la Fortuna Redux, trouvee par Gr. Florescu, se rapporte justement
a l'une de ces expeditions 56• En tout cas, qu'il s'agisse de travaux de forti,
fi.cation et de deplacements massifs de troupes vers le Bas Danube, ou seulement
de travaux de construction et de reparation des routes et d'une simple inten,
sification des mouvements de troupes, un fait est certain : c'est que les pres,
tations et les corvees suscitees par ces travaux etaient plus que suffisantes pour
reduire au desespoir Ies habitants de nos deux villages.
Toute cette situation souleve un probleme qui merite que l'on s'y attarde
quelque peu : il s'agit du jugement que l'on porte generalement sur le•regne d'An,
tonin le Pieux. On sait que l'historiographie bourgeoise roumaine, comme l'histo,
riographie bourgeoise en general, ne s'est pas fait faute de presenter le regne
d'Antonin le Pieux comme l'epoque par excellence de bonheur universel pour
l'Empire, y compris et peut,etre surtout Ies provinces. A cet egard, l'appreciation
de Vasile Pârvan est d'autant plus significative qu'elle se rapporte justement a
la region dont il s'agit ici. « Ainsi clonc - ecrit l'eminent historien roumain,
ciont il n' est pas question evidemment de contester Ies merites scientifi.ques excep,
tionnels - le territoire de la Dade et de la Thrace, compris entre l'Olt, Ies Car,
pates, le Bas Dniester, la mer Noire et les hauteurs du Deliorman bulgare [ . . . ],
etait sous Antonin le Pieux, en l'an 1 50 ap. J. C., une terre profondement romaine
riche, florissante, heureuse. La Dobroudja est pleine de cites romaines, la Valachie
et la Moldavie sont pleines de villages daces penetres de vie romaine. Entre la
Dade de Trajan, dont la nouvelle vie romaine ne commence qu'en l'an 107, et
la Dobroudja, ou elle avait commence presque cent ans plus tot, on voit surgir
de nombreuses routes, bien gardees et ou la circulation, de la Transylvanie a la
mer Noire et de la mer Noire a la Transylvanie, est intense. Les vallees du Siret,
du Buzău, de la Ialomiţa, de l'Argeş sont maintenant parcourues dans un sens
et dans l'autre par des troupes romaines, par des marchands romains, par des
paysans daco,romains. Jusque dans ses coins les plus recules, de fac;on insensible
mais ininterrompue, la vie dace se transforme en vie romaine » 57•
Personne ne pense, bien entendu, a contester que sous les Antonins et
plus specialement sous Antonin le Pieux « l'Empire romain arrive au point
culminant de son developpement » 5 8 , autant comme prosperite economique que
comme civilisation. De meme, personne ne doute de ce que : « En son temps
65Vita Pii, VI, 5 ; IX, 9. 5 8 N. A. Machkine, Istoria Romei a nt c e Bucarest,
i ,
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SUR LA PLAINTE DES PAYSAi'iS DU TERRITOIRE D'HISTRIA 387
(au temps d'Antonin le Pieux) on constate l'etat florissant des provinces et une
stricte surveillance de leurs administrateurs » , ainsi que Marx lui,meme le fait
remarquer 59• Les preuves de cette situation florissante sont trop nombreuses
et trop evidentes 60 pour insister la dessus.
L' erreur de Pârvan et des autres historiens bourgeois est de considerer
la societe romaine - et non seulement celle de cette epoque d'ailleurs - comme
un ensemble uniforme, d'appliquer a toutes les classes et a toutes les couches
sociales des jugements valables uniquement pour les classes privilegiees, surtout
celles des villes. Car il faut bien se rappeler que ce sont celles,ci seules qui s' ex,
priment dans tant d'inscriptions et de manifestations litteraires, comme, par exemple,
celles d'Aelius Aristides, de Fronto ou de Pausanias, ainsi que dans tant de monu,
ments imposants eleves d'un bout a l'autre de l'Empire, sans en excepter Histria
et les autres villes de la Dobroudja 6 1 • 11 n'est pas question, il ne saurait etre question,
dans toutes ces manifestations, de la situation sociale et economique ou de l' etat
d' esprit des masses larges de la population urbaine et rurale, meme si les inscriptions
de certains viei de la Dobroudja, par exemple, creent parfois cette illusion 62 •
On connaît du reste un certain nombre de cas concrets prouvant que la
situation florissante de l' epoque d' Antonin le Pieux n' etait pas aussi generale
que l'affirme habituellement l'historiographie bourgeoise : il ne pouvait d'ailleurs,
dans cette societe fondee sur !'antagonisme des classes, en etre autrement. 11
suffit de rappeler les troubles et les revoltes qui se succederent, par exemple, en
Bretagne, en Afrique, en Achai:e, mais surtout en Egypte et en Dacie. Cette cler,
niere a du etre le theâtre d'une revolte particulierement grave, puisqu'elle rendit
necessaire la reorganisation de la province ( 138-139) 63 • Tous ces mouvements,
auxquels il convient d'ajouter certaines manifestations moins violentes, mais tout
aussi significatives, telles que celles des paysans d'Histria, montrent clairement que
la prosperite n' etait pas a la portee de tout le monde : bien au contraire, peut,on
dire, elle avait pour condition l'aggravation de l'exploitation des masses larges
de la population. De telles constatations n'ont rien d'etonnant pour celui qui
considere les phenomenes sociaux dans leur developpement dialectique, c' est,
a.,dire selon la seule methode qui soit reellement scientifique. « Comme le fon,
dement de la civilisation - ecrit Engels - est l'exploitation d'une classe par une
autre classe, tout son developpement se meut dans une contradiction permanente.
Chaque progres de la production marque en meme temps un recul dans la situation
de la classe opprimee, c'est,a,dire de la grande majorite » 64•
Sans doute, Engels fait ici allusion aux classes fondamentales d'un systeme
social, dans ce cas,ci aux proprietaires d' esclaves et aux esclaves, mais sa these
peut tout aussi bien s'appliquer, avec certaines reserves, a differentes couches
sociales plus ou moins apparentees a l'une ou a l'autre de ces classes fonda,
mentales. Dans le cas des paysans, dont la situation toujours plus mauvaise est
59 K. Marx, XpoHOAOlU'UCKUe 6btnUCKu, dans Apxrrn du vicus Quintionis, qui sont justement du temps
MapKca-3Hrenbca, voi. V, p. 6 ; cf. Hist. Augusta, d'Antonin le Pieux : v. V. Pârvan, Histria N, p. 6 1 7
Vita Pii, VIII. et suiv„ n° 24 ; Histria VII, p . 5 5 et suiv., n° 46 ;
60
Pour la Dobroudja, cf. R. Vulpe, op. cit„ « Dacia », II, p. 2 1 4 et suiv„ n° 1 8 .
6 3 Historia Augusta, Vita Pii, V.
61 V., entre autres, V. Pârvan, op. cit„ passim.
p. 1 76 et suiv.
6 4 Fr. Engels, L'origine de la familie, de la pro
62 Nous pensons surtout aux trois inscriptions pri.!te privee et de l'Etat, Pari.S, Ed. Sociales, 1 954, p. 1 62.
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388 IORGU STOIAN 20
evoquee par l'inscription d'Histria, il est certain que leur etat est encore loin
de pouvoir se comparer a celui des esclaves. C'est pourquoi leur lutte revet,
pour le moment, cette forme d'une plainte aux autorites d'Etat, correspondant a
l'illusion qu'ils ne seraient que les victimes d'exces locaux et passagers. Cette
illusion et cette forme de lutte, auxquelles vient se joindre la menace, de plus en
plus insistante, de foite, voire l'execution de cette menace 63, vont se pour,
suivre pendant pres d'.un siecle, jusqu'au jour ou les paysans se convaincront que
la voie de l'amelioration de leur sort n'est pas la. Ce jour,la ils viendront se
ranger resolument aupres des esclaves et, par leurs efforts conjugues, benefi.ciant
de moyens de lutte accrus, soutenus aussi par la pression due a la migration des
peuples, ils fi.niront par abattre une organisation sociale aussi intolerable pour
les uns que pour les autres 66 •
Nous regrettons que cette fa<;on de considerer les evenements ait pu, en
Occident, etre qualifi.ee par d'eminents epigraphistes de « generalites que couvrent
certains noms illustres dans d'autres domaines » 67• 11 est aise de voir que ce n'est
point de cela qu'il s,agit, mais uniquement d'une interpretation juste des faits,
selon la seule conception scientifi.que de l'histoire, celle du materialisme historique,
creee par Marx et Engels et developpee par Lenine. Or il suffi.t de considerer l'am,
pleur des resultats obtenus par l'historiographie marxiste, et en premier lieu par
l'historiographie sovietique, pour se convaincre qu'aucun domaine de l'histoire,
pas plus l'histoire ancienne que les autres, ne peut se soustraire a cette conception.
C'est pour avoir refuse d'en tenir compte que l'historiographie bourgeoise est
arrivee a une impasse 68 •
Nous avons laisse pour la fin - non que nous en sous,estimions la valeur,
bien au contraire plutot - une serie de problemes que souleve ou que remet en
discussion l'inscription qui nous occupe : a savoir le nom, l'origine, l'empla,
cement, la situation sociale, economique et juridique, enfi.n l' organisation admi,
nistrative des deux villages qui y sont attestes pour la premiere fois. Cette simple
enumeration suffi.t pour montrer l'importance des problemes, mais aussi l'impos,
sibilite pour nous d' en foire l' examen dans une etude consacree a la pre,
sentation d'une inscription ; d'autant plus que celle,ci est plutot pauvre en infor,
mations de cet ordre. Aussi nous bornerons,nous a quelques considerations
sommaires en marge des problemes evoques, remettant a plus tard - et even,
tuellement a d'autres - le soin de Ies reprendre avec toute l'ampleur et toute
la documentation voulues.
En ce qui concerne le nom des villages, il est infi.niment probable que l'un
comme l'autre se tirent, directement ou indirectement, de celui de leurs habitants.
Ainsi, pour ce qui est du premier, Dagis ou eventuellement Choradagis, on ne
peut s'empecher de rapprocher ce nom de celui de « ces Dagae [ . . ] attestes .
par la Tabula dit Pârvan - en Moldavie meridionale et dans la plaine valaque » 69,
-
66
V. plus haut, no 33 ; v. aussi N. A. Machkine, 69 V. Pârvan, Getica, Bucarest, 1 926, p. 241 ;
op. cit„ p. 3 89. cf. aussi p. 286. A rapprocher peut-etre de Zal
66
Ibidem, v. aussi, p. 4 1 4 et suiv. modegi kos - nom d'un chef gete - une inscription
67
REG, LXXI, 1 958, pp. 283-284. toujours d'Histria, tout recemment decouverte , la
68
C. Daicoviciu, Dezvoltarea ştiinţei istorice quelle paraîtra prochaînement (dans SCIV), par Ies
contemporane pe baza învăţăturii marxist-leniniste, dans soins de D. M. Pippidi.
« Lupta de clasă », XXXVII, 1 0, 1 957, p. 88 et suiv.
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21 SUR LA PLAINTE DES PAYSANS DU TERRITOIRE D'HISTRIA 389
7° Comme dans tant d'inscriptions de la Do 72 Gr Tocilescu, dans AEM, XI, 1 887, p. 1 69,
.
br·oudja et specialement d'Histria ; v „ entre autres, n° 142 = IG, I, 5 93 ; cf. V. Pârvan, Histria IV, p. 88,
R. Vulpe, o/>. cit., p. 1 86 et suiv. n° I .
7 1 Sur la question des Lai, v . en derniere analyse 73 Cf. notre etude : În legătură cu vechimea
R. Vulpe, dans SCIV, IV, 3-4, 1 953, p. 733 et suiv. teritoriului rural al Histriei, dans SCIV, VIII, 1-4,
1 95 7 , p. 1 98.
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390 IORGU STOIAN 22
Toutes ces questions et d'autres encore, liees a la vie des paysans, autoch,
tones ou non, pourront recevoir dorenavant des reponses plus precises, grâce
a de nouvelles recherches et surtout aux nouvelles fouilles systematiques entreprises
par !'Institut d' Archeologie, sur l'heureuse initiative de l' Academie de la Repu,
blique Populaire Roumaine, aussi sur le territoire rural d'Histria, fouilles dont
Ies resultats, dej a considerables, en laissent presager de plus importants encore 78•
IORGU STOIAN
N Cf. M . Rostowtzew, o/). cit., p p . 1 64- 165 graphie) ; egalcment D. M. Pippidi, Contribuţii la
et surtout p. 252, n° 3 1 ; v. aussi L. Robert, dans istoria veche a Rom îniei, Bucarest, 1 951<, p. 74 et
« Hellenica », II, p. 61 et suiv., surtout p. 62 (en suiv. (de meme avec bibliographic'.
bas) et p. 64. De meme, A. Audin, J. Guey, 77 Cf. R. Vulpe, o/>. cit., p. 1 96 et suiv. Pour
P. Willeumier, dans RE A, LVI , 1 95 4 , p. 3 3 1 et suiv. ce qui est des noros d'un de ces magistrats - :\Hxxo�
75 J. Toutain, L'economi c antique, 1 92 7 , p. 350 ou peut-etre .VHxx:x; cf. un .\hxi; chez L. Robert,
et suiv. ; cf., pour la situation de la Mesie Inferieure, dans REG, 1 959, p. 230.
M. Rostowtzew, op. cit. , p. 284 et suiv. 78 V. Ies rapports des fouilles, dans SCIV, annees
76 Cf. I. I. Russu, op. cit. , p. 82 et suiv. (avec biblio- 195 1 et suivantes et « Materiale », IV, 1 957.
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DIONYSISCHE INSCHRIFTEN AUS HISTRIA
AUS DEM II.-III. JH. u. Z.
Die Beliebtheit des Dionysos bei den Bewohnern Kleinskythiens ist durch
zahlreiche und mannigfaltige Belege erwiesen. Die lnschriften, Reliefs und Skulp
turen, die im letzten Jahrhundert im ganzen Gebiet cler Dobrudscha, von Dionyso
polis bis Troesmis, entdeckt wurden, bezeugen den Eifer, mit dem cler Kultus
dieses Gottes von Griechen, Thrakern und Romern ausgetibt wurde. Diese Vorliebe
erklărt sich nicht nur durch seinen l ăndlichen Charakter, cler cler Hauptbeschăfti
gung cler Ortseingesessenen und cler Zugewanderten entsprach, sondern auch
durch allgemeine Umstănde, die in den ersten Jahrhunderten unserer Zeitrechnung
in cler durch die romische Eroberung geeinten Welt clas Emporbltihen cler Erlo
sungsreligionen beglinstigten.
Von einem Dionysoskult in Baltschik zeugt vor allem cler alte Name cler
oux sx OV'î oc; Le: p r; . . . [ 7tCY.pCY.X/\ YJ e e:Lc; u ] 7t0' 't'WV 7t0/\L"rwv e:rre:oc.uxe:v
Stadt, wobei die ausdrticklichen Angaben aus dem berlihmten Dekret zu Ehren des
Akornion nicht zu vergessen sind : . . . 'îOU 'îE: zrrc.uvu [µou 'î�c; rr6f..e:c.uc; LiLOV ] ucrou
' '' < - ; ' < - ; - �' I < '
E:CY.U'îOV X [ CY.L . . . ]
'
1 IGB, I, 1 3 , Z. 1 4 ff ; vgl. Nr. 1 4, 20, 22. Damit B. Pick, Die antiken Miinzen Nordgriechenlands, I, 1
im Zusammenhang muB die Hypothese Fr. Bilabels Berlin, 1 898, S. 1 27- 1 2 8 und die Nummern 368-
(Die ionisc h e Kolonisation, Leipzig, 1 920, S. 16) er 3 70, 3 7 5 , 3 80, 383, 3 9 1 -3 93.
wi:ihnt werden, nach welcher cler zu Bnltschik verehrte 2 AEM, XVII, 1 894, S. 1 0 1 , Nr. 43 a (� J. Prott,
Gott nicht der griechische Dionysos, sondern der Leges Graecorum sacrac, Leipzig, 1 896, I, 2 2), Z. 6.
thrakische Sabazios gewesen sei. I n der lkonographie Vgl. Jessen, in RE, IV, Spalte 2 2 2 4 ; Fr. Poland,
spiegelt sich jedenfalls der Unterschied nicht wider, Qeschichte des griechischen Vercinswesens, Leipzig,
da clas auf den Mtinzen dargestellte Bild jenes des 1 909, S. 20 1 , A nm. L
griechischen Gottes ist und entweder allein vorkommt 3 Pausan., I, 43, 5 .
oder von den tiblichen Attributen begleitet ist . . Siehe
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392 D. M. PIPPIDI 2
cler Dobrudscha und ihrer fernen Metropole eine Ăhnlichkeit bestand, die sich
auch in andern weltlichen und religiosen lnstitutionen ăuBerte 4• Ein nicht năher
bestimmter tc: p ov -rou �Lovucrou, wird i.ibrigens in Kallatis in einer anderen
als Bruchsti.ick erhaltenen lnschrift erwăhnt 5. Ebenso ein 'Jct.. 6� des gleichen
Gottes, auf Anregung eines T hiasos errichtet, wovon in dem wichtigen, 1 925 von
Th. Sauciuc,Săveanu und Orest Tafrali herausgegebenen Dekret die Rede ist 6•
Andere von Tocilescu zu Ende des vorigen Jahrhunderts veroffentlichte lnschriften 7
erwăhnen ebenfalls einige Kultgemeinschaften des Dionysos in Kallatis, ohne daB
nati.irlich behauptet werden kann es sei jedesmal ein und derselbe thiasos. Wie
immer, die Ausubung eines offentlichen und eines Mysterienkultes des Sohnes
cler Semele kann in dieser Stadt als erwiesen angesehen werden, so daB auf clas
Vorhandensein eines Monates �LOvucr [ ou 8 im Ortskalender oder auf einige zufăl,
lige Entdeckungen wie jenes bescheidene Relief, auf clas Sauciuc,Săveanu vor
zwanzig Jahren aufmerksam machte 9, nicht năher eingegangen zu werden braucht.
In Tomis kannte man bereits zu Ende des vorigen Jahrhunderts einen von
einer Frau geleiteten &[occr o � 10 , sowie eine crnc:'i: poc, die aller Wahrscheinlichkeit
nach von in cler Metropole des Linken Pontus geschăftshalber seBhaft gewordenen
Romern 11 gebildet wurde. Neuere epigraphische Funde und vom Dionysoskult
angeregte Bildwerke 12, die hier zahlreicher sind als sonstwo in cler Dobrudscha,
ebenso clas Bildnis des Gottes auf den Mi.inzen aller Kaiser von Antoninus Pius
bis zu Philippus Arabs 13, all diese Belege zeugen von cler ungewohnlichen Hingabe,
deren sich Dionysos in cler Verbannungsstătte Ovids erfreute.
Nur in Histria scheinen die Verhăltnisse anders gelegen zu haben. Bis zum
Sommer 1 949 gab es nămlich ein einziges, unter unbekannten Umstănden gefun,
denes Relief, clas die Existenz einiger Anhănger des Sohnes cler Semele in dieser
Stadt nachwies 14• Die in den letzten zehn Jahren durchgefohrten Ausgrabungen
4 Kr. Hanell, Megarischc Studien, Lund, 1 9 3 4 , von den Herausgebern mit einer . . . sacra quaedam
s. 1 5 2, 1 82, 1 99. cohors verwechselt wurde ; vgl. aber Poland, in
5 « Dacia », III-IV, 1 927-3 2, S. 450 a, Z. 10. RE, III A, Sµalte 1 58 7).
12
6 Th. Sauciuc-Săveanu, in « Dacia », I, 1 924 Gr. Tocilescu, Fouilles et recherches arch,;olo
(erschienen 1 925), S. 1 26, Nr. 1 ; O. Tafrali, in RA, giques en Roumanie, Bukarest, 1 900, S. 220ff ; D. Teo
XXI, 1 925 ( 1 ), S. 258. Vgl. B. Haussoullier, in RA, dorescu, Monumente inedite din Torni, Bukarest,
XXII, 1 925 (2), S. 62 ; Ad. Wilhelm, in AnzWien, 1 9 1 8, S. 56ff, 90ff ; P. Nicorescu, in BCMI , VIII,
1 928, S. 1 29-145 ; ders„ in « Hermes », LXIII, 1 9 1 5 , S. 4 1 -45 ; Gr. Florescu, in AnD, XV, 1 934,
1 928, S. 225-23 1 , 364-366 ; L. Robert, in S. 1 2 ; « Dacia », V-VI, 1 935 /36, S. 429ff (vgl .
Rev. Phil,' LV, 1 929, S. 149 ; LXV, 1 93 9, S. 1 75-1 79. St. Bezdechi, in AISC, IV, 1 94 1 - 1 943, S. 1-9).
7 AEM, VI, 1 88 2 , S. 1 0 , Nr. 16 (= SGDI Siehe auch clas unveri:iffentlichte Relief unbekannter
3090) ; XIV, 1 8 9 1 , s . 32, Nr. 75 ( Syll 0= 3, 1 108). Herkunft, clas Dionysos mit dem Thyrsus in cler
8 « Dacia », I, S. 1 26, Nr. I, Z. 2. Vgl . Kr. Linken und einem Kantharos in cler Rechten darstellt,
Hanell, a.a.O„ S. 182, 1 99. fruher in cler Sammlung Cotovu, Hîrşova, jetzt im
9 « Dacia », VII-VIII, 1 93 7/40, S. 234. Vgl. die un· Regionalmuseum Constanţa (Inv. Nr. 223).
vollstăndige Inschrifr, die eine Kultstatue - &'('.XAµoc 1 3 K . Regling, Die antiken M iinzen Nord-Qrie
erwăhnt und unbekannt von wem dem . . . !1tovucrip chenlands, II, l, Berlin, 1 9 10, S. 633 und Nr. 2050-
Bocxzd geweiht ist (AEM, XIX, 1 896, S. 107, 2058, 2672-2673, 2688-2689, 2 7 1 6-2 7 1 7 , 2779-
Nr. 6 1 ). Auf Munzen kommen gleichfalls h ăufig Da: 2780, 2863-2865, 2 9 1 9 , 2934, 2980, 3029-3030,
stellungen von Dionysos vor. B. Pick, a.a.O„ S. 90, 3 1 77-3 1 7 8 , 3 3 1 9, 3 1 3 9-3 340, 3343, 3 3 5 5 , 3 3 6 2 ,
mit Nummern 2 1 7-224, 5 2 7 . 3430, 3 5 96.
10
AEM, XI, 1 8 8 7 , S. 48, Nr. 60. u « Boabe de Grîu », I, 1 930, S. 5 75tf ; RE L ,
11 :E rtEÎ:pcr: 'Pcuµoclcu [v] : AEM, XIV, 1 8 9 1 , S. 28, IX, 1 93 1 , S. 80. E s darf jedoch nicht ubersehen
Nr. 57 (= IGRR, I, 638 ; die erstaunlicherweise werden, daB von den histrischen Munzprăgungen
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DIONYSISCHE INSCHRIFTEN A t; S HISTRIA 393
Die weltlichen Wi.irden entsprechen Magistraturen, clie for Histria \·on cler hel,
lenistischen Zeit an belegt sind : das Archontat und die Agoranomie. Die dari.iber
zur Verfogung stehenden Nachrichten, haben in den letzten Jahren erheblich zuge,
nommen und ich hatte Gelegenheit, mich in einer meiner letzten Studien damit
zu befassen 1 7 •
Auffălliger ist die Bezeichnung : sacerdoti u m a t Liber[ i], die der erste Heraus,
geber wegen des fehlerhaften Lateins cler Inschrift als : sacerdotium ad Li beri
aedem auslegte, ohne im i.ibrigen clas Interessante daran hervorzuheben oder sie
in irgend einer W eise zu deuten. Es ist jedoch offensichtlich, daB zur Zeit cler
Veroffentlichung cler Inschrift diese fluchtige Andeutung den ersten in einer
histrischen Inschrift enthaltenen Hinweis auf einen Dionysostempel clarstellte,
wenn sich clari.iber auch nur soviel feststellen lieB, daf3 er in cler Stadt (Histro
i n oppido ) vor cler Errichtung cler Inschrift ( 1 57 u. Z.) erbaut wurde. Spătere
Funde, die oben kurz erwăhnt wurclen, ergănzten in clieser Hinsicht unsere Kennt,
nisse : es sincl epigraphische Belege mehr ocler weniger bruchsttickhaft, aber
gut genug erhalten, um claraus in Histria im II. Jh.u. Z. eine Kultstătte mit regel,
măBigem Priesterdienst und Vereinigungen, die den Gott der Rebe vcrehrten, zu
erschlieBen. Diese Zeugnisse sollen im folgenden zeitlich und nicht in cler Reihen,
folge ihrer zufălligen Entdeckung georclnet, vorgelegt werden.
1.
1v1us. Histria, Inv. Nr. 1 50. Stele aus gelblichem Marmor, mit Giebel,
an der linken Seite leicht beschădigt. Maf3e : 43 X 28 X 24 cm. Hohe cler Buch,
zumindest zwei auf der Vorderseite den Kopf des 16
AE M , XV II, 1 894, S. 87, Nr. l i ( � C I L .
Dionysos und auf cler Ruckseite die Traube tragen, III, 1 2489), Z . 6-1 1 .
die auch clas Giebelfeld cler weiter unter Nr. 2 ver<-1f 1 7 Co11tri b1iţii la istoria veche a Ro111 îniei, Bukarest,
fentlichten Stele schmilckt (B Pick, a.a.O„ S. 1 5 2 1 958, S. 45ff. Dic Agoranomie wird in Histria zum
und Nr. 469-4 70 ; vgl. aber auch Nr. 483 , 507). ersten Mal in einer Widmung aus dem II.Jh. erwăhnt
15 Fur regio ·-� (territorium ciuitatis ) , im Sinne des (« Dacia )), II, 1925, S. 209, Nr. 1 1 ) und dann, mit
griechischen Terminus zwpix, s. V. Pârvan, in «Dacia», weiteren Einzelheiten, gegen Mitte des I. Jh. v.u.Z.
II, 1 92 5 , S. 242 ; D. Tudor, in SCŞiaşi, II, 1 95 1 , im Dek ret for Aristagoras, Solm des Apaturios :
S. 1 2- 1 4 und im allgemeinen Marquardt, Riimischc "':'X"(dc; ':'E &:y 0 p xv 6µ oc; e: tc; E:vLctu7fJv -�yo pxv6µ·tjcrE:v
Stoatwerwaltung 2, I, Leipzig, 1 88 1 , S . 6. Die ver c:-, [ c; l fapem:v &vil pl xx:Ac}> xxl &yxOc�• . . . Y.'l. [L]
schiedenen in letzter Zeit von Gr. Florescu (SCIV, -:1;zc�)V Evxwµ[ou OL.X -r'.XGT� xct-ricr--:·tjcre:v o lxo3 oµ·f,cr�c;
IX, 1 958, S . 33 7-347) und Şt. Constantinescu SCIV, iy o p-x"6 µ io v cint; nJRlwv 3:xîtx'r'iµii:-wv · E:cp' oI� O
IX, 1 958, S. 349-354) gezogenen SchluBfolgerungen SY,µo� &7roOe: �ciµEv0� :x1�-roiJ '":'�V xxAox'.X"'(rt8[av Z-;c.c;c:v
erscheinen nicht iiberzeugend und stiltzen sich im ,,_.j-:: iiv &�· u p:xvoµov de; ?JJ, h z-:: r, o•'.iu . . . (Sy1 13, 708,
falie des ersten auch auf eine nicht gesicherte Lesung z. 38ff) .
des interpretierten Textes.
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394 D. M. PIPPIDI 4
2.
Mus. Histria, Inv. Nr. 35 1 .
Bruchstuck einer Marmorstele mit Gie,
belfeld und Akrnterien, links und unten
abgebrochen. Hohe (einschlief3lich Gie,
belfeld) : 18 cm ; Breite : 14 cm ; Dicke :
9 cm. Hohe cler Buchstaben : 1 ,5 cm
(1 cm in Zeile 1 ) . Der Schrift nach aus
den letzten Jahrzehnten des II. Jh.u.Z.
Unveroffentlicht (Abb. 2).
['Aycx]9'ljt Tunt
[ ' E7t' t]l pc:c.u �w
[ . . . ] �wvu-
[yev o ]uc; 70\J
Abb. 2 .-Bruchstiick eines zweiten A lbum cler Priescer 18 Zum ersten Mal î n Histria I, 1 95 4 , S. 5 46,
des Dionysos Karpophoros. Mus. Histria, II. Jh. u . Z . N r . 2 2 verăffentlichter Text.
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5 DIONYSI SCI-IE I N SCHRIFTEi\' A U S H I S T R I A 395
Von den folgenden Buchstaben nur obere Hălfte, aber alle deutlich zu
erkennen.
3 . Mus. Histria, Inv. Nr. 3 1 . Obere Hălfte einer Marmorstele mit Rahmen
und Giebelfeld, clas mit einer erhaben gearbeiteten W eintraube geschmtickt ist.
Hohe (einschlieBlich Giebelfeld) : 3 1 cm ; Breite (bis zum ăuBeren Rand cler Einfas,
sung) : 3 1 cm ; Dicke : 8 cm. Hohe
cler Buchstaben : 2 cm. Die sorg,
faltige, vollig lesbare Schrift weist
auf die Zeit cler Severer. In dieser
Hinsicht durchaus charakteristisch
clas mondformige E und Q in
W,Form (Abb. 3).
'Aya6?i Tux71
' E7t' tep<:w ' l ouA[ou
IlwAA(wv oc; .6.w
vucrou Kap7to cp 6 -
pou k pdc;. 19
)
Erhaltungszustandes und gering,
fogiger Unstimmigkeiten in cler
I ' . >I
Abfassung (Le: p(l)µe:v c u - e:7t Le:pe:c.u
<
desmal auf eine Anregung von Abb. 3. - Drittes, fragmentarisches Album der Priester des
Weihung cler drei lnschriften je,
Dionysos Karpophoros. Mus. Histria, II. - I I I. Jh. u . Z .
seiten cler Priesterschaft des Dio,
nysos Karpophoros zurtickgeht.
U ber den Kult dieser Gottheit in Histria gab es - wie erwăhnt - schon fruher
Nachrichten, ihre lokale znlXA'Y)GLc; wird zum ersten Male jetzt ersichtlich. Wie
zahlreich sie waren, d.h. wie viel Priester for gewobnlich den Dienst im Tempel
von dem die Rede ist versahen, kann meines Erachtens nicht mit Sicherheit gesagt
werden, wenn auch nach dem Zeugnis cler ersten W eihinschrift vier angenommen
werden muBten. In Griechenland wurde clas Priesteramt des Dionysos gewohnlich
durch eine einzige Person versehen 20, wăhrend in Italien hăufi.g mehrere Priester
im Dienste derselben Gottheit erwăhnt werden. Daher berechtigt es zu cler Annahme,
daB im vorliegenden Falle ein EinfluB cler bei den Romern tiblichen Kollegialităt
vorliegt 21•
Ungeklărt ist in Zusammenhang damit die Frage nach cler Herkunft cler
Priester, wie auch jene, ob clas Priesteramt - in Ausnahmefăllen - auch von
einer Frau ausgetibt werden konnte. Die bisher veroffentlichten h istrischen
Inschriften geben auf diese Fragen keine Antwort, aber ein merkwiirdiger Beleg,
cler in Cumpăna (Region Constanţa) entdeckt wurde, jetzt im Museum for Alter,
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396 O. i\I. PIPPIDI 6
ti.i mer in Bukarest, berichtet von einem Priester, der stolz dari.iber ist, da13 ihm
der Kranz der Priesterwi.irde clurch das Los zufiel : µucrnX O'J sµ B:xxx. o�m Acl.:J.CnV
crTecpo� 22• Sofern es sich hier nicht um eine for die Mysterienkulte eigenti.imliche
Organisationsform handelt, so liegt hier eine Art cler Priesterberufung vor, die
von der im hellenischen Osten i.iblichen abweicht, wo dergleichen Wurden durch
Betrauung von seiten des Herrschers 23, durch Kauf 24, durch Wahl der Glau,
bigen ocler noch einfacher durch Vererbung vom Vater auf den Sohn 25 i.ibertra,
gen wurden, und schlie13lich, durch Bestimmungen des Inhabers eines &v8 � z pe:uc;
cum i ure successionis 26• Andererseits ist aus cler gleichen erwahnten Inschrift -
ein Epigramm in elegischen Distichen - ersichtlich, da13 clie mystische Gemein,
schaft, der der Dedikant angehorte, den Namen einer Frau trug (Il :xcrouc; &(:xcroc;),
wohl aus dem Grunde, weil im Rahmen des Dionysoskultes, wie i.ibrigens in allen
M ysterienreligionen, die Rolle der Frauen nicht zu ubersehen war 27• Das dies,
beziiglich wichtigste Dokument bildet die ki.irzlich entdeckte Inschrift der Agrip,
pinilla aus Torre Nova bei Rom, wo unter den Wurdentragern aller Grade eines
in jener Ortschaft um die Mitte des II. Jh.u.Z. bestehenden bacchischen Vereins
auch mehrere Frauen aufgezahlt werden, darunter drei ie p e: �:x� 28•
Wie immer auch die Berufung und Zusammensetzung der histrischen Prie,
sterschaft des Gottes der Rebe war, so geht aus den eben angefohrten Texten
unzweifelhaft hervor, da13 dieser in der Stadt am Ufer des Sinoesees einen Tempel
besa13. Dieses bestatigt auch die vorhin erwahnte Inschrift des Pompejus Valens,
woraus ersichtlich ist, da13 dieser rămische Burger asiatischer Herkunft unter
anderen ăffentlichen Wurden auch das Amt eines Priesters des Liber (lies Diony,
sos) bekleidete, und zwar in dem Heiligturn, das, nach der begriindeten Annahme
des Herausgebers, diese Gottheit in der Stadt besessen haben mu13 29• Die
Tatsache ist nicht weiter verwunclerlich bei der starken Verbreitung des Dionysos,
kultes im gesamten Linken Pontus,Gebiet in den ersten Jahrhunclerten unserer
22 Gr. Tocilescu, in AEM, X I, 1 88 î , S . 48, Nr. 60, zu Ehren des Liber Pater genannt wer<len (CIL, X,
z. 3 . 1 5 83), die von zwei socerdotes orgiophantae, Vater
23 Die Imchriften von Pergamon. Unter Mitwirkung und Sohn, beide im Dienste des Gottes stehend,
von F. Fabricius u . C. Schuchhardt hrsg. von Max gestiftet wurde. Fur andere vererbte Priesterwurden
Frănkel, Berlin, 1 890- 1895, Nr. 248 ( OGJ, 3 3 1).
=-� vgl. schlieBlich noch P. Stengel, Die griechischen
2 4 Fur Kleinasien s. die von F. Sokolowski, a.a. C . , Kultusaltertiimer 2, Munchen, 1 898, S. 40, § 23 ; L.
gesammelten Texte Nr. 1 , 3 , 5 , 2 3 , 3 7 , 3 8 , 5 2 , 56, Robert, Le Sa11ctuc1ire de Sin uri, Paris, 1 945, S . 2 5 ,
63, 66, 7 1 , 73 mit den entsprechenden Kommentaren, sowie einige v o n den in cler vorigen Anm. auf
wo die tiltere Literatur angefohrt wird. Vom gleichen gezăhlten Texte.
Verfasser, uber das gleiche Thema, s. ein kurzlich in 26
Syll 3 , 1 109, Z. 4-5 (lobacchi) ; IG, XI, 4,
Harv. Theol. Review, L, 1 95 7 , S . 1 3 3- 1 43 erschie- 1 2 99, Z. 12 (Sarapis).
nener Aufsatz. 27 Diodor, Bibi., IV, 3 ; Plut., Alex. , I I , 5. Vgl.
2 5 O ber die Vererbung des Dionysospriestertums Die Insc hriften von Magnesia am Maeander hrsg.
und vor allem die O bertragung seiner heiligen Lehre von O. Kern, Berlin, 1 900, Nr. 2 1 5 ; W. Peek, Grie
in cler hellenistischen Zeit siehe im besondern das chische Vers-Insc hriften Berlin, 1 95 5 , Nr. 1 344 ;
Edikt des Ptolemaios Philopator, veroffentlicht von F. Sokolowski, Lois sacrces . . . , S. 1 2 3 , Nr. 48.
26
W. Schubart, Einfiihrung in die Papyrusk1mde, Berlin, Die Inschrift cler Agrippinilla ist von A. Vo
1 9 1 8 , S. 3 5 2 nebst Kommentar von P. Roussel, in gliano, in AJA, XXXVII, 1 93 3 , S . 2 1 5-23 1 verof
CRAI, 1 9 19, S. 23 7-243 (vgl. F. Sokolowski, in fentlicht und von Fr. Cumont, in AJA, XXXVII,
Journ. of Juristic Papyrology, III, 1 943, S . 1 39ff ; S. 2 3 2-26 1 kommentiert worden. Fur [epei:� und
M. P. Nilsson, The Dionysiac Mysteries of the Hell e [i p<:LXL siehe weiter unten S. 409, Anm. 1 0 5 .
2" Wie oben S. 3 93 u n d Anm. 1 6.
nistic and Roman Age, Lund, 1 95 7 , S. 1 1- 1 2). Aus
der romischen Welt kann die WiJmung aus Puteoli
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7 DIONYSISCHE INSCHRIFTEN A lJ S HISTRIA 397
Zeitrechr..u ng. Eher verdient die Hypostasis Beachtung unter der der Gott an
dieser Stătte verehrt wurde, und die sich in dem Beinamen Krxp7t o <:p 6 p oc; ăuBert.
sie Aristophanes irgendwo 30, einem uralten Brauche folgend nennt 31• Dionysos
Bekanntlich war dies der tibliche Beiname for Demeter, Krxp7t o <:p 6c; Brx crlf,eLrx, wie
selbst scheint ihn sonst nicht gctragen zu haben, wenn auch die Vorstellung von
der Anregung cler Naturkrăfte, clie Fărderung der Fruchtbarkeit in seinen hău
fi.gsten Beinamen zum Ausclruck kommt : <l>A.scu c; und B pucreuc; in Smyrna 32 ,
LîJ'îrXVEL oc; in Theos 33, E0xrx p7toc; in Mesambria 34, Ka.A.A. (xrxp7to c; in clen griechi
schen Stădten Kleinasiens 35• In all diesen Făllen zeigt sich cler Gott unter der
Hypostasis einer Gottheit der sich ewig erneuernden Vegetation. Ohne auf seine
Beziehungen zu Demeter, der weiblichen Gottheit des Pflanzenwuchses weiter
einzugehen, mit welcher Dionysos sehr h ăufi.g zusammen genannt wird 36, ist es
einleuchtend, daB eine Bevolkerung von Ackerbauern wie jene der romischen
Dobruclscha von seinem Kulte stark angezogen wurde 37• Ein weiterer Umstancl,
dessen Becleutung for die Erklărung des bei den Bewohnern der Linken Pontus
ktiste stark verbreiteten Dionysoskultes nicht unbeachtet bleiben darf, ist die
Tatsache, daB Dionysos ein thrakischer Gott war 38, der entweder unmittelbar
von den nordlichen Nachbarn der Griechen tibernommen wurde, oder, wie heute
meist vermutet wird, auf clem U mweg tiber die in Kleinasien in der zweiten Hălfte
des zweiten Jahrtausends seBhaft gewordenen Phrygiem 39 in den hellenischen
Gotterkreis eindrang.
Es ist nicht schwer festzustellen, wann die in unseren Inschriften erwăhnten
Priester ihr Amt austibten. Bei cler ersten wurde darauf hingewiesen, sie konne
dem Aussehen der Buchstaben nach aus der lv1itte des II. Jh.u.Z. stammen. Dabei
ist es sicher nicht zufăllig, daB alle in ihr angefohrten Namen mit denen aus der
von Vasile Pârvan veroffentlichten Mitgliederliste der Gerusie von 1 3 8 tiberein-
30 Ran. , 382. 1 9 1 2 , und M. P. Nilsson, The Dionysi-:zc Mysteries . . . ,
31 H. Drexler, in Roschers Lexikon unter Karpo s. 47-50.
j>horos, II 1 , Spalte 968. Vgl. U. von Wilamowitz 3 6 Vgl. die in cler vorigen Anmerkung erwăhnten
Moellendorff, Der Qlaube d er H ellenen, I, Berlin, Inschriften aus Aigai und Mopsuestia, in denen sich
1 93 1 , S. 208 ; M. P. Nilsson, in Arch. f. Religions die Glăubigen gleicherweise .1.iovucrcp KocAALwxprrcp
wissenschaft, XXXII, 1 93 5 , S. l O l ff. ( Opuscula
c xoc( .1.·r,µ·i;-rpL K'.Xprrocp6pc:> richten. Ebenso Plut., De
sel ecta, Lund, 1 95 2 , II, S. 5 70ff). Arati « Signis », 7 (bei ·W. Quandt, a.a.O., S . 237) :
32 Inschrifien von Pri ene, hrsg. von Fr. Hiller o[ rr'.XAOCLOL -rov .1.L6vucrov -r'ii .1.·l) µ-/i-rp� cruyxoc6Lifpwcr'.XV,
von Gaertringen (Berlin, 1 906), Nr. 1 74 ( F. Soko
= C( �\IL776µe\IOL 'TO "(6VLµov 'Tljc;; l�yp6-:-·r,Toc;; .
lowski, Lois sacrees . . . , 37) ; Qreeh InscriJ>tions in '" O ber die Stellung der Landwirtschaft im histri·
the British Museum , III, 2, Nr. 5 95 ; JOAI, XIII, schen Wirtschaftsleben zu Beginn unserer Zeitrech
1 9 10, S . 34, Nr. 5 - CIG, 3 1 73 , 3 1 90. nung siehe D. M. Pippidi, Contribuţii la istoria veche
33 Le Bas-Waddington, Voyage archeologique en a Romîniei, S. 1 04ff, und S . Lambrino, in '< lstros » , I,
Grece et e n A s ie Mineure, III, 1 (Paris, 1 870), S . 5 2 , 1 934, S. 1 1 8ff.
Nr. 106. 38 A. Rapp, Die Bezieh1mgen des Dionysoskultes
3t IGB, I, 3 5 1 ; vgl. Ch. Picard, in Rev. d'hist. zu Thrakien und Kleinasien, Stuttgart, 1 88 2 ; P.
des religions , LXXXVI, 1 92 2 , S. 1 40 und 1 47 . Perdrizet, Cultes et mythes du Pangee, Nancy-Paris,
35 Aigai : IGRR, I II, 923 ; Mopsuestia : IGRR, I I I , 1 9 1 0 (vgl. Wilamowitz, a.a.O., II, S. 6 1-62 und
9 1 6 ; Mel. d e la Fac. Orient. Beyrouth, I I I , 1 908, Anm. 1).
S . 475 ; Anazarba : J. Keil-Ad. Wilhelm, in JOAI, '19 Letzthin M. P. Nilsson, The Minoan-M)"cenaean
XVIII, 1 9 1 5 , Beibl. 55. O ber die mit dem Diony · Religion and its Survival in Greek Religion 2, Lund,
soskultus zusammenhăngenden Fragen siehe im allge 1 950, S. 5 68ff. Fur die ăltesten Formen des Diony
meinen die Dissertation von W. Quandt, De Baccho soskultes in cler Ăgiiis siehe auch Ch. Picard, in
ab Alexandri aetate i n Asia Minore culto, Halle , BCH, LXX, 1 946, S. 455-473.
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398 IJ. �I. PIPPIDI 8
stimmen 40 • Die Namen - vor allem wenn es sich nicht um allgemein verbreitete
handelt, wie es in cler griechischen W elt beispielsweise Diogenes oder Dionysios
waren - haben bestimmte Zeiten besonderer Hău-fi.gkeit, die von Umstănden
abhăngen, auf die hier nicht eingegangen werden kann. Es ist somit nicht ohne
Bedeutung, daB die in einer Inschrift erwăhnten Personen Namen tragen, die in
einem bestimmten Zeitabschnitt hăufi.g belegt sind und dadurch einen Hinweis
bilden, cler Text konne cler gleichen Zeit angehoren. Besonders bezeichnend ist
in unserem Falle die Tatsache, daB eines der Mitglieder des Priesterkollegiums
sich Herakon, Sohn des Aristomachos nennt, wăhrend in cler Jviitgliederliste cler
Gerusie in Zeile 45 cler Kolonne A cler Name eines Aristomachos, Sohn des
Herakon, steht. Bekanntlich war es ein griechischer Brauch, den Enkeln - vor
allem dem erstgeborenen - den Namen des văterlichen GroBvaters zu geben41•
In Histria bestătigen gleichfalls Beispiele diesen Brauch, wo, um einen Pall unter
anderen zu nennen, in cler Familie des Theodotos , eines Apollonpriesters vom
Ende des V.Jh. , cler Name Theoxenos und Hippolochos mehrere Generationen
hindurch miteinander abwechseln 42 • Somit ist es nicht unberechtigt anzunehmen,
daB cler Dionysospriester Herakon, Sohn des Aristomachos, cler in cler hier behan�
ddten Inschrift erwăhnt wird, cler Sohn jenes Aristomachos, seinerseits Sohn
des Herakon war, cler als Mitglied cler Gerusie gelegentlich ihrer Neuorganisierung
im Jahre 1 38 genannt wird 43.
W as den in cler dritten Inschrift erwăhnten Eponymen anbetrifft, so liegt
die Sachlage noch einfacher. Seine Tătigkeit făllt in die letzten Jahre des II. oder
in die etsten des III .Jh. , da sich cler Name Pollio in den griechischen Stădten am
Linken Pontus nur wăhrend cler Amtstătigkeit des Konsulars T. Pomponius
Proculus Vitrasius Pollio, cler 1 57-1 58 Legat von Moesia Inferior war 44, ver�
breiten konnte. Bemerkenswert ist in dieser Hinsicht, daB in dem erwăhnten
umfangreichen Verzeichnis cler Gerusie, dieser Name kein einziges Mal vorkommt.
Dagegen wird in einem Dokument aus Tomis, clas aus den Jahren 200 - 201
stammt (Mitgliederverzeichnis eines Kollegiums von dendrop hori ) , ein Il w /,),[wv
Il w l\l\[w,1 0� in seiner Eigenschaft als b: pe:u � erwăhnt, und ein zweiter - einfach
Il w l\ [ l\[w,1] als µu crT'lJ� 45. Wie ubrigens schon hervorgehoben wurde, kommt
zu dem Datum post quem clas durch die Amstătigkeit des Pollio gegeben ist, ein
cler Severi charakteristischen Form des Q erschlossen werden kann. Der V ergleich
anderer Hinweis hinzu, cler aus cler for die histrischen Inschriften aus cler Zeit
mit einigen datierten 46 Texten, die in letzter Zeit veroffentlicht wurden, ist von
40 Histria IV (= ARMSI, XXXVIII), S. 5 96, Nr. 20 '1" Diese Hypothese wird durch die Erwăhnung
(= SEG, I, 3 30). Um nur auf die charakteristischen Jer Person in einer neuen histrischen Urkunde, dem
Namen hinzuweisen, vgl. fi.ir Aischrion, Sp. A, Z. 54, Dekret zu Ehren Abas, cler Tochter des Hekataios,
1 0 7 , 1 08, Sp. B, Z. 5 5 ; fi.ir Aristomenes, Sp. A, bestătigt ; vgl. Em. Popescu in SCIV, V, 1 954, S. 454.
Z. 83 ; fi.ir Artemas, Sp. A , Z. 1 3 , 63, 1 0 1 , Sp. B, 14 A. Stein, Die Legaten t•on Moesien, Budapest,
Z. 73 ; fi.ir Athenades, Sp. A, Z. 90, 107 ; fi.ir Hero 1 940, S. 7 2-75.
phantos, Sp. A, Z. 106, Sp. B, Z. 42. 4 6 AEM, XI, 1 887, S . 44, Nr. 5 7, Zeile 15 unJ
u Demosth., A d v . Boeot., S . 1 002 : oc�wî: o'::dr;o� w� Zeile 24. Der Name taucht in weiteren zwei Inschriften
ilY, rrpEcr�u-rE po� wv -o' ol)v oµ' itxEt'J ;; o ;;ou rr p o� rrci:•p o� aus Constanţa auf, die aber zu sehr verstiimmelt
o-:&rrrrou, zitiert bei S. Reinach, Traite d'epigraphie sind, um datiert werden zu konnen : AEM, VIII,
grecc/ue, Paris, 1 885, S . 5 04. 1 884, S . 10, Nr. 24 und S . 1 9, Nr. 5 7 .
42 Siehe den von Pârvan, Histria IV, S. 5 3 7-539, 4 8 Histria VII (= ARMSI, S. III, B d . I I , I . Abhdl.),
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DIONYSISCHE INSCHRI FTEN A U S H I STRIA 399
'Aycx.6fl [Tuni J
Abb. 4 . - Wiclmung einer clionysischen sjJeira aus d e m Jahre 2 1 8 u . Z . Mus. Histria.
A B
' Ynep ,�c; 't'Ou xup[ou A\nox p1h o p o c; M . [Au p. 'Anwvdv o ]u :Ee:�cx.cr't'ou
Eucre:�ouc; Eu,uxouc; 't'UpJc; xcx.l ' I ouf.. [ cx.[c; }.;e:�cx.cr,�c; MYJ' p o]c; x&cr,pwv
x.cx.l ,c;;v x pcx.,[mwv E:mx pxwv 'rou Ku p[o( u) A [u'rox p1ho poc;] Oucx.f..e: p[ou
5 Kwµ.iX�onoc; xcx.l ' l ouf..[ou <I>f.. cx. �icx.v ou x. [cx.l te: piXc; cruy ]xA�'rOU xd te:
7tcx.-r�xou T. <I>f.. . N o oulou P o u cpou xcx.l � o [uf.. � c;] xcx.l a�µou -r�c;
pwv cr-r pcx.-re:uµa-rwv xcx.l i'.me p -rou a��7to [v-roc; -r )�v sna pxe:icx.v u-
'
uncl S. 89, Nr. 58 Qulia Damna) ; vgl. auch clas 1 95 4 , S . 93, Anm. 6 verăffentlicht (= D. M . Pippidi,
wichtige Album cler histrischen Hymnoclen, clas aus Contribuţii . . „ S. 1 9 7ff).
den Jahren 222-22 5 stammt, zuerst in SCIV, V, 47 Vgl. weiter unten, S. 407 und Anm. 94.
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400 D. M. PIPPIDI 10
),,ixµn poTârl)c; ' fo-r pnivwv n6Ae:wc;, [·�] cme:î: pix Ll.wvucn
MTWV n pe:cr�uTtt pwv, ot ne: pt nix-r [epix] 'AXLAA( e )ix 'AXLAA'a.
10 xa.t k pea. Au p . Blx-ro pix K&cr-rou [xa.t kpo cpâv ]rYJv <I>/.. . ' Iou
xouvllov XO'.L <l>A. Z:e:ou� p ov x[ixt 'A]pLcr"t'[/)"/ ) V 48 .
. . •
brochen, aber erkennbar. Ebenso in Z.7 clas O aus BO„ . . In Z.8 nach II OAE QC,
erster Grundstrich eines H ? Der untere Bogen des C aus CIIEIPA angebrochen,
aber sicher lesbar. ln Z.9 Grundstrich und Querstrich des T an cler Bruchlinie
unschwer zu erkennen. AXI AAA anstelle des Akkusativs AXI AAEA ein
neuerliches Versehen des Steinmetzen (siehe damit im Zusammenhang SCIV,
VI, 1 955, S.65).
5 . Mus. Histria, Inv.
Nr. 307. Bruchsti.ick einer Mar
morstele, links und oben abge
brochen. MaBe : 23 X 22 X 6,5 cm.
Hohe 'cl er Buchstaben : 1 ,3-1 , 5
cm. Ungelenke Schrift, zahlrei
che Bindestriche. Rhombisches
O und rechteckiges � charakte·
ristisch for histrische' lnschrif.
ten aus cler ersten Hălfte des
III. Jh. u. Z. Unveroffentlicht
(Abb. 5). -
[ • • . . . . . . J 7t1Xp
. . . . . . . .
[ . . . . . . . . . . . . . . . . J cpixvou
[ . . . . . . . . . . . . . . . . ] ou -r�c;
5 [ . . . . . . � crne:î: p a] Ll.wvucri-
[ MTWV . . . . . . ] ot ne: pt te: pfo
[. . e . g. 8e:v ]âvllpou xixt
.
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11 DION YSISCHE INSCHRIFTEN AUS HISTRIA 401
Der stark zerstorte Zustand in dem dies letzte Bruchsti.i c k erhalten ist,
gestattet leider keine allzu weitgehenden Schli.is se. Aus dem oben genannten
Text geht jedoch klar hervor, daB es sich um eine auf Anregung und auf Kosten
eines Vereins von Dionysosanhăngern -- - einer [crm:� poc] �Lovum[occr't'wv] -
errichtete Inschrift handelt. Wie i.iblich, wurde sie durch die Namen einiger
Wi.irdentrăger bezeichnet, unter deren Leitung sie ihre Tătigkeit entfaltete. Auf
diese Eigenti.imlichkeit hinsichtlich der Organisierung dieser dionysischen « Zirkel»
wird bei Gelegenheit des Kommentars zu Nr. 4 năher eingegangen werden. Hier
sei nur darauf hingewiesen, daB es nicht moglich ist zu entscheiden, wenn auch
in Z. 5 die Ergănzung [ crm:� poc] die meiste Wahrscheinlichkeit for sich hat,
ob der betreffende Verein mit dem von Nr. 4 identisch ist. Ein Vergleich der
beiden Steine fohrt viel eher zur entgegengesetzten Folgerung, so wenig korrekt
und ărmlich sieht die Schriftfohrung auf Fragment Nr. 5 gegeni.iber der eleganten
Schrift und gewissenhaften Ausfohrung der anderen Inschrift aus. Zwischen
den Vereinigungen, die diese beiden Steinplatten stifteten, muB demnach ein
gewaltiger Unterschied in bezug auf die ihnen zur Verfogung stehenden Geldmittel
bestanden haben, und dieser Unterschied kann am ehesten durch die verschie,
denartige soziale Lage ihrer jeweiligen Mitglieder erklărt werden 49• Aus der
stark gespaltenen Gesellschaft Histrias in den ersten Jahrhunderten unserer
Zeitrechnung sind solche Unterschiede bekannt 5 0, und auf eine derartige Folgerung
weist auch der Umstand hin, daB im Gegensatz zu den zahlreichen Wi.irdentrăgern
in der Inschrift Nr. 4, zur crm:� poc, die die Weiheinschrift Nr. 5 stiftete, nicht
mehr als ein t€ p€uc; und ein & pxLµ[ ucrnic;J gezăhlt haben di.irfte. Man wird
demnach annehmen di.irfen, daB es in der ersten Hălfte des III. Jh. u. Z. in Histria
mindestens zwei dionysische crndpocL gab, deren Anhănger verschiedenen sozialen
Verhăltnissen angehorten und verschiedene Namen trugen. Der interessante
Inhalt und gute Erhaltungszustand der Inschrift Nr. 4 ermoglicht eine ein,
gehendere Untersuchung dieses Dokumentes.
Offensichtlich handelt es sich um eine Stiftung zu Ehren des Elagabal,
offiziell M. Aurelius Antoninus genannt - auf den nicht nur die Beinamen Eum:
��c;, EuTux�c; (die allen Imperatoren nach ihm beigelegt wurden) 51 hinweisen,
sondern auch der Name eines der Prătorianerprăfekten, Comazon, und jener
des Statthalters von Moesia Inferior, T. Flauius Nouius Rufus, der auch aus
einer Inschrift bekannt ist, die noch zu erwăhnen sein wird.
49 Zu cler Anziehungskraft cler clionysischen Zere so vielsagencl ist. Seine palaographischen Merkmale
monien auf clie wohlhabenclen Klassen cler antiken versetzen es ganz entschieclen in clie Epoche cler
Gesellschaft, siehe clie begriincleten Hinweise von Severer. Sein lnhalt wurcle von Pârv�n. cler clarin
M. P. Nilsson, The Dionysiac Mysteries . . , S. 1 46-147.
. clas Verzeichnis cler Leiter eines Sklavenvereins,
50 Em. Popescu in SCIV, V, 1 954, S . 454-45 8 vielleicht eines Vereins for gegenseitige Hilfe sah, in
uncl D. M . Pippicli in SCIV, I X , 1 958, S . 367-369. iiberzeugencler Weise erklart.
In clieser Geclankenverbinclung clarf clas wichtige, 51 R. Cagnat, Cours d' Epigraphie latine 4, Paris,
in Histria VII, S. 9 1 , Nr. 59 veroffentlichte Dokument 1 9 14 , s. 2 1 2.
nicht i.i bersehen werclen, clessen armliches Aussehen
2G - c. �O
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-W2 D. :.I. PIPPIDI 12
Die dem Imperator dargebrachte Huldigung 52 bezieht sich auch auf ein
weibliches Mitglied des Kaiserhauses, die GroBmutter Elagabals, Julia Maesa 53,
die mit dem Beinamen M�-c„IJ p x &o-cpcuv (Mater castrorum) geehrt wird, cler bei
den Kaiserinnen aus dem Hause des Septimius Severus ublich war 54• Die Rolle
dieser energischen Frau bei cler Thronbesteigung Elagabals wie auch in cler Leitung
des Reichs wăhrend cler kurzen Zeit seiner Herrschaft ist zu bekannt, um noch
năher darauf einzugehen 55• Es genilgt darauf hinzuweisen, daB ihr Name in einer
von Pârvan veroffentlichten histrischen Insc.hrift erscheint, und mutmaBlich auch
auf einer Statuenbasis, ebenfalls aus Histria, deren Inschrift nur hypothetisch
rekonstruiert werden konnte 56•
AuBer den Mitgliedern des Kaiserhauses ehrt die Widmung im weiteren
zwei hohe Wurdentrăger, die Prătorianerprăfekten. Dieses neue Amt, clas in cler
republikanischen Verfassung fehlte, wurde von Augustus im Jahre 2 v.u . Z.
eingerichtet, aus Beweggrilnden, die hier zu erărtern uberflussig ist. Festgehalten
sei nur, daB es von Anfang an als eine kollegiale Wurde eingerichtet war, deren
Befugnisse gleichzeitig jeweils von zwei, manchmal von drei Inhabern ausgeilbt
wurden. In dieser Form erhielt sich die Prăfektur cler Prătorianergarde bis zum
Ende des Prinzipates, ungeachtet cler seltenen Fălle, wo die Vollmachten dieses
Amtes in einer Hand zusammenliefen 57• Die Epoche cler Severer zeigt kein
Abweichen von cler Regel : sooft von den Prăfekten irgendeines lmperators aus dieser
Familie Zeugnisse vorliegen, ergibt sich die Mehrzahl cler Ranginhaber, auch wenn
die Spărlichkeit cler Angaben es nicht gestattet, den Zusammenhang zwischen
den verschiedenen, in den Quellen genannten Namen, oder die Reihenfolge ihrer
Einsetzung in clas Amt genau festzustellen .
Deswegen sind die Aufschlilsse, die unsere Inschrift bietet, besonders
wertvoll. Sie zeigt zwei am Amt beteiligte Prăfekten, von denen bisher ange,
nommen wurde, daB einer unter Elagabal, der andere unter Severus Alexander
Dienst getan hătte. Und in cler Tat, wenn uns die Personlichkeit und cler Lebenslauf
des Valerius Comazon besser bekannt sind 5 8 , wuBte man von Flavianus bis zur
Auffindung unserer Inschrift nur, daB er zusammen mit Geminius Chrestus infolge
einer Palastverschwărung in den letzten Monaten des Jahres 222 seinen Tod
fand 59• Seine Erw ăhnung als Prătorianerprăfekt an cler Seite Comazons bewirkt
52 Zwei weitere Widmungen zu Ehren Elagabals, quia per se non poterat ; nec ante eum, quod iam diximus,
die aus cler zu Histria gehorigen lăndlichen Umge· senatum mulier ingressa est ita, ut ad scribendum
bung stammen, sind von S. Lambrino, Mel. de rogaretur et sententiam diceret. Vgl. CIL, VI, 2 104,
P hilologie, de Litterature et d'Histoire ancienne offerts Z. 2 2-23 und im allgemeinen M. Besnier, L'Empire
a J. Marou::eau, Paris, 1 948, S. 3 2 3 , Nr. 1 0 und romain de l'avenement des Severes au concile de
von D. Tudor, in SCŞiaşi, I I, 1 95 1 , S. 2, Nr. 1 Nicee, Paris, 1 937, S. 8 1 .
veroffentlicht worden. 58 Histria IV, S. 6 5 3 , Nr. 3 7 und 655, Nr. 3 8 .
63 Obwohl die Mutter Elagabals, Julia Soaemias, 57 A . Passerini, L e coorti pretorie, Roma, 1 93 9 ,
den offiziellen Titel Julia Augusta trug, zeigt der S. 2 1 4-220. Vgl. aber die Bedenken S. ]. D e Laets,
Beiname M�'t"·� p xiicr't"pwv - der nur for die Maesa in Rev. belge de philol. et d'histoire, XII, 1 943,
galt - ohne Zweifel daB ' I ou '.A[°' �E�O(O"'t"� aus unserer s. 73-95 .
68
Inschrift die GroBmutter des Kaisers ist. Siehe weiter unten Anm. 60.
54 R. Cagnat, a.a.O., S. 1 67 ; vgl. H. U. lnstinsky, 69
Dio LXXX 2 , 2 ; Zosimos, I, 1 1 ,2 . Vgl. Stein
in « Klio » N. F. XVII, 1 943, S. 200ff. s.v. Flavianus (2), RE, VI, Sp. 2 5 06 und PIR 2 , III
55 HA, vit. Elag., 1 2,3 : cum ingressus est vel F 180 ; A. Passerini, a.a.O., S. 3 2 4 - 3 26 ; Laurence
Castra vei Curiam, at•iam suam, Variam nomine, Lee Howe, The Pretorian Prefect from Commodus to
. . . sec11m induxit, ut eius auctoritate honestior fieret, Diocletian ( A.D. 1 80 - 3 05), Chicago, 1 942, S. 7 5 .
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DIO!'iYSISCHE Ii'< SCIIHIFTEI\ A C S lllSTRIA 403
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404 D. M. PIPPIDI 14
gibt, daB beide zum Ritterstande gehărten, wăhrend -ATUS in cler Inschrift,
die sein Andenken bewahrt, clarissimus genannt wird 7 1 , was ihn als Mitglied
des Senates ausweist. Daraus ergibt sich cler SchluB, daB cler Unbekannte nur
zwischen 2 1 9 und 22 1 Prăfekt gewesen sein konnte, um so mehr als berechtigter
Grund zu cler Annahme besteht, daB die beiden Prătorianerprăfekten aus 2 2 1
(von denen einer wie gesagt Antiochianus war) bis M ărz 2 2 2 im Amt geblieben
sein mtissen, als nach dem ausdrticklichen Zeugnis des Dio zugleich mit Elagabal
auch die damaligen Gardekommandanten, deren Namen er leider verschweigt,
ermordet wurden 72•
Die vorausgehenden Erwăgungen zeigen klar, daB, wenn Flavianus Kollege
Comazons war, wie zweifellos aus cler vorliegenden Inschrift hervorgeht, das
nur im Jahre 2 18 der Fall gewesen sein konnte. Auf diesen Zeitpunkt weist auch
der Inhalt der Inschrift hin, die eine bei jedem Herrscherwechsel unerlăGliche
Loyalitătserklărung enthielt und bald nach der Ausrufung Elagabals zum Imperator
errichtet worden sein muI3, etwa wăhrend der Monate, als der gewesene Baal
priester von Emesa nach dem Siege tiber Macrinus durch Kleinasien und die Donau
provinzen nach Rom zog, wo er erst am 29. September des folgenden Jahres
eintreffen sollte 73•
Comazon und Flavianus, die Elagabal tiberlebten, setzten ihre Karriere
unter Severus Alexander fort, cler erste als praefectus Urbi 74, der zweite als prae
fectus praetorio gemeinsam mit Geminius Chrestus 75• Schon die Tatsache, daI3
er vom neuen Kaiser dazu ausersehen wurde, einen solch wichtigen Posten zu
bekleiden, zu einer Zeit, da die Abneigung gegen die Kreaturen Elagabals allgemein
war, zeigt, daB Flavianus wăhrend cler Austibung der ersten Prăfektur sich die
Sympathie des Senates oder den Ruf unbestreitbarer Făhigkeiten erworben haben
muB 7 6 • Mehr konnen wir tiber seine tiberraschende und kurze Tătigkeit nicht
aussagen. Noch wăhrend des Jahres 222 fi.elen Flavianus und Chrestus den Intrigen
von Julia Mamaea oder vielleicht ihres neuen Kollegen Ulpianus, der auf Drăngen
der Kaiserin-Mutter zum dritten Prăfekten der Oarde mit hoheren Befugnissen
ernannt worden war, zum Opfer. Es ist unbekannt, wer ihre Stelle einnahm und
for wie lange 7 8 •
71 CIL, VI, 3 8 3 9 = 3 1 776 = ILS, 1 3 2 9 ; vgl. 76Vgl. die giinstige Beurteilung des Zosimos, I,
A. Stein, in Bul!Com, L I I , 1 924, S. 1 8- 1 9 ; Der 1 1, 1 : Cf>).oc�LIX\IOV xlXl X p1Jcr-r6v, &v8pOL<; -rwv -re
romische Ritterstand, Miinchen, 1 92 7 , S. 263. l'\"OAeµLxW\I oux OCl'l"d pou<; XIXL 'l"OC ev dp-fivri 8L1X8e�\l()(L
72 Dio LXXIX, 2 1 , I . XOLAW<; !x1X11 ou<;. . . . und die genaueren Hinweise cler
7 3 Dio LXXIX 3 , 2 : . . . MllY 81: emze:iµcicr1X<; (in Vita Alex. Sev., 1 9, 1 : Praefectum praetorii sibi ex
Antiochia) e<; Ţ�\I ' fr1X)L1X\I 8ioc -rîi<; 0p�K1J<; xr.d TÎÎ<; senatus auctoritate constitui t . . . (sicher Flavianus).
Muo-llX<; xlXl -rîi<; Ifowo11[1X<; €x1X-r�p1X<; tl'l"opeu81J. Fur Alterum praefectum praetorii fecit, qui ne fieret
clas genaue Datum des Einzugs in Rom, clas etiam fugerat, dicens, i nvitos non ambientes in re
CIL, VI, 3 1 1 6 2 ( = ILS, 2 188) wiedergibt, s. Besnier, publica conlocandos (Geminius Chrestus, nach Passe
a.a.O., S. 8 1 . rini, a.a.O., S. 3 25).
74 Dio LXXIX 2 1 , 2 und die Hinweise aus Anm. 60. 7 7 Dio LXXX 2 , 2 ; Zosimos I, 1 1 , 2.
75 Friiher Prăfekt von Ăgypten nach Jardes wahr 7 8 Es wird allgemein angenommen, daB Ulpianus
scheinlicher Hypothese, a.a.O., S. 36, Anm. 7, dem eine zeitlang alleiniger Prătorianerprăfekt geblieben
Passerini, a.a.O., S. 3 2 5 und Howe, a.a.O., S. 7 5 , sei, aber clas Datum seines Todes (und folglich seine
Nr. 3 4 / 3 5 folgen ; vgl. O . W. Reinmuth, T h e Prefect Amtsdauer) ist umstritten. Die traditionelle Ansicht
of Egypt from Augustus to Diocletian, in « Klio », Beih. (die bereits Tillemont vertrat) verlegt seine Ermor
XXXIV, 1 9 3 5 , S. 1 3 8 : A. Stein, Die Prăfekten von dung in clas Jahr 2 2 8 ; ernsthafte Argumente sprechen
A egypten in der rom. Kaiserzeit, Bern, 1 950, S. 1 24ff. jedoch dagegen und die Meinungen cler letzten For-
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15 DIONYSISCHE INSCHRIFTEN AUS HISTRIA 405
schungen schwanken zwischen 223 und 226. Zu dieser stanţa : IGRR, I, 6 1 1 (= Tocilescu, Fouilles et recher·
Frage, wie auch liber die Chronologie cler Prăfekturen ches . S. 2 2 1 , Abb. 1 04) und IGRR, I, 6 1 3 ( = Toci
. „
des Domitius Honoratus und Aedinius Julîanus, s. clic lescu, in AEM, XI, 1 887, S. 47, Nr. 5 9). Vgl. auch
Erorterung von Howe, a.a.O„ S. 1 00-105. die Inschrift aus Tschakarlar-Pisos, die von E. Kalînka,
79 D . Magie, De Romanorum i uris publici sacriqu e Antike Denkmăler i n Bulgarien, unter Nr. 34, mit
vocabulis sollemnibus i n Graecum sermonem conversis, Kommentar Sp. 40 dazu, veroffentlicht wurde.
Leipzig, 1 905, S. 3 1 , 1 04 ; vgl. A. Stein, in Wiener 84 Tac„ Ann„ IV, 1 5 . Vgl. O. Hirschfeld, Zur
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406 D. �I. PIPP I D I lG
Regierung Elagabals 86. Dank cler hier behandelten Inschrift, kann nun behauptet
werden, daB Nouius Rufus 2 1 8 in Moesia Inferior gewesen sein muB, da sein
Name în cler Huldigung cler Histrier an die romischen Wi.irdentrager mit einbe,
griffen wird. Das kann bedeuten, daB er în sein Amt entweder bald nach cler
Ausrufung Elagabals eingesetzt wurde, oder daB er bei dessen Thronbesteigung
bereits im Amt und von Macrinus eingesetzt worden war 8 7• In beiden Fallen,
vor allem aber im letzteren, war ein Treuebekenntnis zum neuen Kaiser unerliiGlich,
und es wiire nicht weiter verwunderlich, wenn gerade dieses die Errichtung cler
Inschrift aus Troesmis erkliiren wi.irde, în welcher cler Statthalter im Verein mit
dem Priester cler Provinz ein offentliches Treuebekenntnis ablegt 88•
Zum AbschluB des ersten Teiles des Textes, in dem die Personen aufge,
ziihlt werden, denen zu Ehren die Widmung errichtet wurde, bleibt noch
cler schmeichelhafte Beiname aus Z. 8 hervorzuheben, cler Ausdruck « cler
hochstrahlenden Stadt cler Histrier » {l„ocµrrp o-r1h'I) ' fo-rpL'l)VWV rr6J.e:cu::;) . Das
Beiwort wird regelmaBig în den offiziellen Inschriften nach dem J ahre 2 1 2
verwendet und es ist moglich, daB sein Gebrauch durch eine besondere Vergi.in,
stigung seitens cler romischen Behorden gestattet war 89• Immerhin ist es sicher,
daB bei dem W ohlstand Histrias zu Beginn des III. Jh. die gi.instige :N1einung,
welche die Histrier liber ihre Stadt hegten, mindestens zum Teii begri.indet war,
und daB, wie Pârvan diesbezi.iglich schrieb, cler Gebrauch des Superlativs « nicht
als ein einfaches Eigenlob . . . , sondern als ein den wirklichen Zustiinden entspre,
chender Titel » 90 anzusehen ist.
Damit kommen wir zu dem Teii des besprochenen Dokumentes, cler
als cler zweite bezeichnet werden kann, zu den Zeilen, in denen gezeigt wird,
wer die Gedenktafel widmete : n iimlich ein Verein von Dionysosverehrern
( �Lovumoccr-roc(), die den Namen crrre:L poc triigt und deren M itglieder clas Attribut
cler « Bejahrten » ( rrpe:cr�o-re:poL ) beanspruchen, sicherlich um den Unterschied
zwischen sich und einem ahnlichen Verein zu machen, dessen Mitglieder wohl
junge Leute waren 9 1 • Um eine noch genauere Identifi.zierung zu ermoglichen,
werden die Namen einiger Wi.irdentriiger und ihr Grad in cler mysterischen
86
A. Stein, Die Legaten von Moesien, S. 92-93. 89 Pârvan, Histria I V , S. 1 1 4.
87 Bei Gelegenheit habe ich weiter oben gezeigt, 90 Ebencla.
daB Elagabal mehrere Monate in Antiochien weilte, 91 Eine solche Vereinigung scheint clas Kollegium
bevor er daran dachte, nach ltalien zu ziehen. Dieser vom uµv<{ll>Ot V<:(�-;e:poi gewesen Z U sein, clas in cler
Aufenthalt cliente wie Dio ausclrlicklich berichtet Inschrift IGB, I, 1 7 aus Baltschik genannt wircl, die
dazu, um sich zu vergewissern, daB clie neue Herrschaft auch aus cler Zeit Elagabals herrlihrt (liber clie Vereini
uberall angenommen worclen war (-r·�v &pzÎjv r=rxv gungen von Jugencllichen im allgemeinen s. Clarence
"TC(;X06e:v e�e:�rxiwcrrx-ro) was nichts ancleres becleutet, Allen Forbes, Neoi. A contribution to the study of
als claB er abwartete, bis er clie Haltung cler Greek associations, Miclclletown Conn., 1 93 3 ) ;_ die
verschieclenen Provinzstatthalter kannte. Im gleichen Frage nach clen Beziehungen zwischen vioi uncl r.:pe:cr�6-
Kapitel fiihrt cler griechische Historiker eine Reihe -re: p oi, ocler jene zwischen clen letztgenanntcn uncl den
von Statthaltern an, clie ihrer wankelmlitigen Haltung Mitglieclern der Vereine von « Bejahrten » (yspov-re:�,
wegen abgesetzt worclen waren ; dazu zăhlen clie ye:p oumrxcrw:[) , ist noch nicht gelost. BloB soviel
Legaten von Syrien, Arabien, Zypern uncl Pannonien, kann gesagt werclen, claB for zahlreiche Orte cler
jener von Moesien jecloch nicht. Vgl. Besnier, griechischen Welt clie Gleichsetzung r.: pe:cr�·)-:e:pm =
L' empire romain . . . , S. 80 uncl, for clie spărlichen ye:p oucrirxcr-rrxl nicht zu bezweifeln ist (Polancl, Ge·
Nachrichten liber clie Verwaltung Moesiens unter schichte . . , S. 98-99) ; claB in Histria eine zur Regie
.
Macrinus, Stein, Die Legaten , S. 90---92. rungszeit Haclrians feierlich reorganisierte ye:p oucrlrx
88 S. weiter oben Anm. 85.
. . .
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17 IJ JON Y S I SCHE I N S C H R I F T E :\ AliS IJ ISTRIA 40î
Hierarchie eigens genannt, um die sich die Anhănger wie um geistige Oberhăupter
scharen. Das driickt die griechische Konstruktion o t m: p � -rov �E�VQ( aus, die
. in unserem Falle erweitert ist, um eine ganze Reihe von Namen im Akkusativ
zu umfassen, wobei jeder cler Erwăhnten einen bestimmten Dienst im Rahmen
des Vereins versah. Wie schon l ăngst bemerkt wurde, sind diese beiden Kenn,
zeichen in den Inschriften und in den Gebieten nărdlich und westlich des
Schwarzen Meeres anzutreffen und stellen charakteristische Merkmale cler reli,
giosen Vereinigungen in diesem Teii cler antiken Welt dar 92•
Damit kehren wir zu cler Frage zurilck, die vor allem unsere Aufmerb
samkeit verdient, nămlich jene nach cler Bedeutung und Verbreitung des Ausdruk,
kes crn:::� p(J( in den griechischsprechenden Provinzen des romischen Reiches. Es
sollen hier selbstverstăndlich nicht lăngst bekannte Tatsachen von neuem erortert
werden, sondern nur einige von den Daten erwăhnt werden, deren Kenntnis die
Einordnung unserer Widmung in die historischen Zusammenhănge gestattet, aus
denen heraus sie verstanden werden kann.
In erster Reihe verdient unterstrichen zu werden, daB die M ysterienkulte
in den ersten Jahrhunderten unserer Zeitrechnung eine ganz auBergewohnliche
Bliiteperiode und Verbreitung erlebten. Die Beweggriinde <lazu - vor allem die
Preisgabe cler Kulte, die an veraltete Lebensformen gebunden waren und clas
Streben nach einer Universalreligion - sind ebenfalls bekannt. In dieser Zeit sind
die Vereine von Anhăngern des Dionysos weitaus die zahlreichsten und ihr
Verbreitungsgebiet umfaBt die griechischsprechenden Provinzen des romischen
Reiches, ohne aber Italien auszuschlief3en, woher in letzter Zeit Urkunden von
hochstem lnteresse zum Vorschein kamen. Die eigentliche Wahlheimat des
Gottes waren eher Kleinasien und die Gebiete um clas Schwarze Meer : die linke
Pontuskilste, clas bosporanische Konigreich und die bliihenden griechischen
Kolonien an cler Siidkiiste cler heutigen Union cler Sowjetrepubliken 93• In all
diesen Gebieten ist crnef o(J( 94 die iibliche Bezeichnung for die Vereinigungen
cler � � o'JUm(J(cr-ra( oder B:xxz:::acr-r(J((, auch wenn hier und da anstelle cler tradi,
veroffentlichte, und schlieBlich, daB in einer Reihe Minore mito und M. P. Nilsson, The Dionysiac
von Urkunden aus Ephesus (IBrM, 449, 470), aus Mysteries . . . Vgl. auch A. Bruhl, Liber Pater. Origine
Athen (Syll 3, 872) und Messene (Syll 3, 736, XI), et expansion du culte dionysiaque a Rome et dans le
clic yEpoucrtou auch eine religiose Wirksamkeit entfal monde romain, Paris, 1 95 3 , S. 49-69.
teten, was die Annahme berechtigt, daB es sich um 94 Ein Verzeichnis cler bis 1 909 bekannten spirae
andere Vereinigungen handelt als die gewohnlichen wurde von F. Poland in seiner Q eschichte . , S. 1 5 3
. .
« Sportklubs », die unter diesem Namen bekannt zusammengestellt und dann im Artikel �rrE'i:'pa: i n
sind. Vgl. A. H. M. Jones, The Qreek City from Ale RE, I I I A, Sp. 1 5 8 7-88 ergănzt (vgl. Sp. 255 1-52).
xander to Justinian, Oxford, 1 940, S. 225-26 und Seine Wiedergabe wăre i.iberfli.issig, daher sollen hier
3 5 3 , Anm. 3 1 . nur einige Nachtrăge zugefi.ihrt werden : eine lnschrift
92 Siehe die Inschrift von Baltschik : o [ Ba:iqEetcr-ra:i aus Erythrai (Keil, in JOAI, XIII, 1 9 10, Beibl. 48,
o[ 7tEp1 ' E p(hwva: (IGB, I, 20) und die von Poland, Nr. 1 3), die dem deutschen Forscher augenschein·
Q eschichte . . , S. 76-77, zitierten Texte.
. lich entgangen ist ; eine Widmung aus Baltschik (IGB
93 Fi.ir die Verbreitung und Organisierung cler 1 23 : 'AcrLa:vwv crrrE'i:'pa: 7tpEcr� [u-ripwv]) und eine weitere
Vereinigungen von Anhăngern des Dionysoskultes aus Karaorman (Bulgarien), die von Kazarow in AA,
în ihren verschiedenen Formen in cler griechischen 1 91 5 , Sp. 1 66 bekannt gemacht und von L. Robert,
Welt, s. clas zitierte Buch von F. Poland, Qeschichte . . . , in « Hellenica », II, S. 130- 1 3 2 wiederveroffentlicht
S. 1 96ff. Mit dem Dionysoskult in Kleinasien i m wurde, welcher : -r?i cr7t[d p ·n ] ergănzt, an Stelle cler
Zeitalter des Hellenismus und in romischer Zeit Lesung G. Kazarows : T�<; 7t[ OAEW<;]. L. Robert
beschăftigen sich im besonderen die Arbeiten von gab kiirzlich auch eine befriedigende Erklărung fi.ir
W. Quandt, De Baccho ab Alexandri aetate in Asia den Namen cler bekannten Il·ILlhrrEaELT(�>'V cr7ts:'i:' p ·� aus
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408 D. M. PIPPIDI 18
tionellen Benennung die Gemeinschaften manchmal als o„Te: ��&o�ov (sti badium ) 95
oder auch als B(Xxxe:iov (Bacchium ) bezeichnet werden 96•
Fur diese griechischen religiosen Gemeinschaften ist vor allem clas Fehlen
cler Einheitlichkeit kennzeichnend und spiegelt sich in ihrer inneren Organisation
und den Titeln ihrer Mitglieder wider. So scheint in einigen der bacchischen
Vereine cler Titel des hochsten Wurdentrăgers crm p& px_"t]c; 97 gewesen zu sein, in
hat eine « Vater » ( 7t(X't"� p ) genannte Person die Fuhrung inne, wie in zahlreichen
anderen - und dazu z ăhlt auch unsere Gemeinschaft cler «bejahrten Dionysiasten» -
griechischen Vereinen aus romischer Zeit 9 8 und vor allem in den Gemeinschaften
cler Mithrasanbeter 99 • In einer von Pârvan veroffentlichten histrischen Inschrift
wird ein 7t(X't"� p der Mithrasgemeinde aus cler Stadt in cler Dobrudscha genannt,
der wegen seiner Fursorge erwăhnt wird, mit cler er die for den Kultus bestimmte
«Hohle » uberwachte 100• Eine andere aus Thessalonike wurde lange Zeit dem
Mithraskult zugewiesen, ist aber viel eher dionysisch, nach einigen Eigentum�
lichkeiten zu urteilen, die durch den Kult des Mithras nicht zu erklăren sind.
In dieser wird ein 7t(X't"� p 0'7tYj),/...t ou zugleich auch mit den Titeln &.pziµ(Xy[ Cl p ] e:uc;
und &. px�v e:wx6 p o c; geehrt 1 01 • Die Vielfalt cler Funktionen, die dieser 7t(X-r� p
Pergamon (Inschr. v. Pergamon, II, S. 235, Nr. 3 1 9), unbestimmten Charakters (AA, 1 942, Sp. 1 7 5 ) ;
i.iber die wiederholt geschrieben wurde (Villes d'Asie einfach ITOCT�P in einem Kollegium des Asklepios aus
Mineure. Etudes de geograp hie antique, Paris, 1 93 5 , Konjowo (Kalinka, a.a.O„ Nr. 1 77). ln cler Dobrud
S. 79). Im gleichen Zusammenhang kann hervorge scha wird auBer cler weiter unten Anm. 100,
hoben werden, daB auf dem Gebiete cler Rumanischen wiedergebenen Mithrasinschrift ein [7toc-rl] p 7t ]oco--ro
Volksrepublik folgende cme:Tpo:L inschriftlich erwahnt qi 6 pwv in cler von D. Teodorescu, a.a.O„ S. 8,Nr. 3
werden : Cluj (CIL, III, 870) und Constanţa (AEM, veroffentlichten Isisinschrift genannt und ein Ttoc-r·IJ p
XIV, 1 8 9 1 , S. 28, Nr. 5 7). Moglich, daB auch cler [llevll p o qi 6 pwv l in cler Widmung zu Ehren des Sep
Thiasos, von dem die von Tocilescu, in AEM, XI, timius Severus, aus den Jahren 200-20 1 stammend,
1 887, S. 48, Nr. 60 veroffentlichte Versinschrift die Tocilescu, in AEM, XI, 1 8 8 7 , S. 44, Nr. 56
aus Cumpăna (Region Constanţa) in poetischer Weise veroffentlichte. Zur Frage im allgemeinen : F. Poland,
spricht, ebenfalls eine crrre:Tpo: war. Endlich, sei erwahnt a.a.O„ S. 3 7 1 ff.
eine Widmung aus Nicopolis ad Istrum, neuerdings von 99 Vgl. Fr. Cumont, Textes et monuments figures
G. Mihailov in Festschrift fiir D. Detschew (Sofia, relatifs au culte de Mithra, Bruxelles, 1 896, T,
1 958, S. 279, Nr. 1 ) veroffentlicht. S. 3 1 7-3 1 8 , cler clas gesamte zur Zeit cler Veroffentli
95 AM, XVII, 1 892, S. 1 90 = Inschr. Pergamon, chung bekannte Material zusammenstellte (die neue
I, Nr. 222. In lateinischen Inschriften, stibadium : Ausgabe von M. J. Vermaseren, Corpus inscriptionum
CIL, 225 1 = ILS, 3369. O ber die Bedeutung des et monumentorum religionis mithriacae, Haag, 1 956,
Ausdruckes, Ad. Wilhelm, in AM, XVII, 1 892, S. 9 1 war mir nicht zuganglich). O ber die Frage cler mysti
und W. Quandt, a.a.O„ S . 25 3-25 4 ; Picard, in schen Hierarchie bei den Mithrasanbetern s. auch
CRAI, 1 944, S. 1 3 7- 1 5 7 ; Nilsson, The Dionysiac G. Wissowa, Religion u. Kultus der Romer 2 , Mi.inchen,
Mysteries . . . , S. 63. 1 9 1 2, s . 3 70.
96 IGRR, I, 787 (Perinth) : Bocxxe:Tov 'Ao-iocvwv ; 100 « Dacia », II, 1 92 5 , S. 2 1 9, Nr. 2 1 : d� -r [·l;v
CIL, III, 6 1 5 0 = ILS, 4060 (Nicopolis ad Istrum) : o ] txolloµ[o:v -rou lepou 0"7t1JAEou . . . U7t1J [p [e:-rou [v-r]oc;
rroc-r poi; [e:]Oo-e:�oui; K'":"A.
101 Ch. Avezou - Ch. Picard, in BCH, XXXVII,
Bacchium vernaculorum.
97 'A:t.e�ocv llpoi; o-rre:ip&pz o (u)i; (A. Dumont, Inscr.
de Thrace, Nr. 72 d) ; Pontius daduchus spirarches 1 9 1 3, S. 97, Nr. 7. Siehe auch Ch. Picard, in Rev.
Liberis (sic) patris . . . (CIL, VI, 225 1 = ILS, 3369). Phil., LIII, 1 927, S. 3 25-26 ; vgl. aber Jie einleuch
Vgl. Poland, i n RE, III, A, Sp. 1 5 9 1 . tenden Bemerkungen von F. Cumont in Verbindung
9 8 Iloc-rl]p o-rrdpr,i; i n cler in Anm. 9 4 angefohrten mit dem Titel &v-rpo qiu:>-oc� in cler groBen bacchischen
Widmung aus Nicopolis ad lstrum ; 7\"0CTlJP o pyEWVLK"iji; bei Torre Nova gefundenen Inschrift (AJA, XXXV II,
cruv 61lou, in einer lnschrift aus Peiraieus, den Kultus 1 93 3 , S. 25 8-2 5 9) ; M . P. Nilsson, Dionysiac, Myste·
cler Gottin Belela betreffend (Syll 3, 1 1 1 1 ; vgl. auch ries . .„ S. 5 3 , Anm. 4 7 und vor allem L . Robert in
rroc-rl] p o-uv61lou im Kultus des Ele:oi; "I'tjMni;, Syll 3, Melanges Bidez, Bruxelles, 1 934, II, S. 795-8 1 2 ;
1111 Nr. 1 1) ; Ttoc-rl]p cruve:ll p[ou, in einem Verein R E G, LXXI, 1 958, S. 208-209.
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19 DIONYSISCHE I N SCHRIFTEN AUS HISTRIA 409
bekleidete, und seine Stellung, die sich in der Voran, oder Nachstellung des
Titels gegentiber dem eines te:pe:0c; ăuBert, lassen die Antwort auf die Frage
unentschieden, ob die Wtirde des « Vaters » eine religiose oder weltliche war.
Anders gesagt, ob es sich bei dem 7t7.T� p um den geistigen Leiter der Gemeinde
handelt, oder nur um ihren materiellen Forderer, den « Patron » oder «Wohltăter »,
wie die als mh p cov X(Y.t e:ue: pyE:nic; 102 oder n&-r pW'J x(Y.t np ocr-r&rY)c; in griechischen
Inschriften der Kaiserzeit 10 3 genannt werden.
Klarer ist die Stellung des zweiten Wtirdentrăgers des Kollegiums, der in
der lnschrift erwăhnt ist, nămlich des « Priesters » oder « sacerdos » Aurelius
Victor, dessen Eigenschaft durch die eindeutige Bezeichnung te: pe:0c; ausgedrtickt
wird. Wie verschiedenartig die innere Organisation einer Dionysosgemeinde in
vieler Hinsicht auch war, ein te:pe:0c; fehlt in keiner und das ist leicht verstăndlich,
da der « Priester » die Verantwortung for die tiblichen Kult, und Opferhandlungen
trug 104, und dartiber hinaus, auch die Sorge for die bei groBeren Festen veran,
stalteten Zeremonien und Prozessionen 105 • Je nach der betreffenden Gemeinde,
war die Anzahl der fungierenden Geistlichen (die sicher zur Anzahl der Kultus,
anhănger in irgend einem Verhăltnis stand) und die Art ihrer Berufung, die
auch von lokalen Brăuchen abhing, auf deren Eigenttimlichkeiten einzugehen hier
tiberfltissig erscheint, verschieden 106 •
In welcher Weise Aurelius Victor aus unserer Inschrift zum Priester berufen
wurde, kann nicht gesagt werden. Sicher scheint bloB, daB er der einzige te: pe:0c; der
Gemeinde war, da die Inschrift von keinem anderen « Priester » spricht und cler
Wtirdentrăger, cler unmittelbar nach ihm genannt wircl, ein Amt austibte, clessen
griechischer Name clie Akkusativendung ,ŢHN aufweist. Welches dieses Amt war,
ist schwer zu erraten, wegen der groBen Anzahl von Rangstufen, cleren Bezeich,
nung in cler Hierarchie der M ysterienkulte uncl im besoncleren bei dem des Dionysos
im Nominativ Singularis auf ,ŢHC enclen. AuBer einen e:ue: pyE:nic;, der mit cliesem
102 IGRR, IV, 200 (Ilion). Tx-r·r,v ], gelesen werden mi.iBte, wie in cler ostiani
103 Avezou - Picard, in BCH, XXXVII, 1 9 1 3 , schen Inschrift IO, XIV, 925 . Vgl. CIL, X, 1 5 84 und
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410 D. M. i ' I l ' P ll l I 20
Titel unter den Mitgliedern eines t hiasos aus Bizone 107 genannt wird, bezeugt
eine groBe Anzahl von dionysischen Inschriften aus Thrakien und Kleinasien
das Vorkommen eines Wiirdentrăgers mit der Bezeichnung &. pxLµucr-rî) c; 1 08. WePi,
ger hăufig, aber ebenso sicher belegt ist der Titel eines orgiop hantes, der in einer
lateinischen Inschrift aus Puteoli 1 09 genannt wird. Das gleiche gilt for eine ganze
Reihe geringerer Ămter, die vielleicht ebensoviele Einweihungsstufen darstellen,
wie z.B., um nur einige davon anzufohren : emµs:As-r·fic; 110 , zmElZ":"î)c; 111 , 7t p {i)-r oxcuµ� ,
't""l) c; 11 2 , eso q:d.v-r·�c; 113, 'JS o cp &'J 7"f)c; 114, oder O"SL"'("IJ't""� c; . Dieses letztere ist zum
ersten Male in der grof3en Inschrift der Agrippinilla aus Torre Nova belegt und
aus diesem Grunde schwer verstăndlich und noch schwerer zu erklăren115•
Unter gewissen Umstănden konnte jeder der genannten Titel herange,
zogen werden, um die in Frage stehende Liicke auszufollen. In unserem Fall
scheint es jedoch wenig wahrscheinlich, daB einer davon besondere Beachtung
verdient, vielleicht mit Ausnahme von &. pxLµUcr"t""fjc;, dessen Bedeutung in der myste,
rischen Hierarchie und seine weite Verbreitung ihn for die Ergănzung ganz beson,
ders geeignet machen. Wenn &. py_�µucrn1c;, wie seine Etymologie andeutet, zu den
« Hăuptern » der dionysischen Vereine zăhlte, so wăre es nur natilrlich, ihn in
unserer Inschrift unter den Fuhrern der « bejahrten Dionysiasten » aufgezăhlt
zu finden ; andererseits wăre es wahrscheinlich, da die Luckenlănge in Z. 10 etwa
10 Buchstaben betrăgt, von denen drei zweifellos ein sinngemăB notwendiges
KAI darstellen, daB der verlorene Teil des Titels, dessen Akkusativendung erhalten
blieb, sieben Buchstaben zăhlte, was bei &. pxLµUcr-r î) c; zutrifft.
Trotz dieser Erwăgungen, deren Beweiskraft kaum zu bestreiten ist, muB
meines Erachtens diP Ergănzung der Liicke aus Z. 1 0 nicht [ KAI APXIMYC ] T H N ,
sondern [ KAI IEPO<l>AN] T H N lauten, weil dieser Grad in der Hierarchie
der Dionysoskollegien noch hăufiger ist als &. pxLµucrrri c; 11 6 , und weil er mit gleicher
Buchstabenanzahl den einem Lspsu c; unmittelbar folgenden geringeren Grad dar,
stellt 11 7• Allerdings war die Stellung des Hierop hanten nicht immer die, welche
in der histrischen lnschrift angenommen wurde. ln zahlreichen kleinasiatischen
107 IGB, I, 6, z. 1 5 - 1 6 : Ilocrt3wvt[o� ] M6crxou 113 J. Keil, in AnzWien, 1 95 3 , S. 16, Nr. 2 2
e:ue: py [i!:J•"IJ� . . . Vgl. CIG, II, 3072 : ol 7te:pl -rov ( Sokolowski, Lois sacrees . . . , 84 ), Z. 1 ; vgl. Nilsson,
=
e:ue: pyi!:,"v )(()(t te: pe()( T'ii � cruv 63 ou. 114 Peek, Qriechische Vers-Inschriften, 694, vgl.
108 AuBer în Histria, wo er in cler unter Nr. 5 Nilsson, Dionysiac Mysteries . . , S. 49 und Anm. 20.
.
veroffentlichten lnschrift erwăhnt wird (ohne daB 115 Siehe die Bemerkungen Fr. Cumonts i m
jedoch die Lesung vollkommen gesichert wird), ist erwiihnten Artikel in AJA, XXXVII, 1 933, S. 263-
cler Rang eines &pxt µ{i0"7"1J� noch in folgenden ln 264, for welchen « ces novices ne sont pas des silen
„
schriften anzutreffen : IGB, I, 40 1 (Apollonia Pon tiaires ", mais des silendeux . . . » und welcher
„ "
tica) ; Du mont, lnscriptions . . . , 72 c und Rheinisches seine Folgerungen auf die geistvolle lnterpretation
Museum, XXXIV, 1 879, S. 2 1 1 = IGRR, I, 787 eines in Suda s.v. crnyry;v ov erhaltenen Sprichwortes
(Perinth) ; Inschr. Magnesia, 1 1 7 (Magnesia am gri.indet.
Maeander) ; Al. Kontoleon, 'Avi!:x3oTot Mtx p1cr�()('J()(l 116 P. Stengel in RE, VIII, Sp. 1 5 8 1-83 beschaf
emyp()(<p()(l, S. 1 3 , Nr. 24 (Kyme) ; ILS, 4060 (Nicopolis tigt sich nur mit cler Stellung des Hierophanten i m
ad Istrum). O ber die Funktion selbst vgl. Quandt, eleusinischen Priestertum. Vgl. aber Quandt, a.a.O.,
a.a.O., S. 249 und Oehler, s.v. in RE, Suppl. I, Sp. 1 2 1 . S. 249-250 und Cumont, in AJA, XXXVII, 1 933,
109 CIL, X , 1 5 83 : . . . sacerclotes orgiop hantae. s. 243-244.
no
IBrM, III, 2, Nr. 5 95 (Ephesus). 117 Es verdient dennoch festgehalten zu werden,
1 11 Syll3, 1 003, Z. 1 7. daB in cler unter Nr. 5 veroffentlichten lnschrift cler
1 12 Name ei nes ,Xpztµ [•'ioTIJ� l auf den eines 1e:pe:{i� folgt.
Keil - Premerstein, in Denkschr. Akad. Wien,
LIV, 1 9 1 1 , S. 72, Anm. 1 5 2.
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21 DIO!\ YSISCHE I N SCJ L H. I F T E I'i ACS HI STH.IA Ul
Gemeinden scheint dieser Rang bis zu einem gewissen Zeitpunkt als der hochste
gegolten zu haben und es ist von Bedeutung, daB in einer Anzahl von Widmungen,
die aus Acmonia, aus Philadelphia, aus Ephesus und anderen Orten stammen,
der Name des Hierop hanten cler einzige ist, dessen sich die and pO'.. ruhmt 1 1 8•
Diese Sachlage trifft jedoch nicht uberall zu und aus Magnesia am Maeander ist
eine von Kern 11 9 veroffentlichte Inschrift bekannt in cler cler Hierop hant Antio
chos in der Mitgliederliste auf einen anonymen &px�µ.ua't'·fjc; folgt. Noch eindeu
tiger geht das « rangmăBige Absinken » des Hierophantenamtes aus der groBen
Inschrift von Torre Nova, dem wichtigsten bis heute bekannten Dokument
liber die Organisation cler dionysischen Thiasen, hervor. In diesem Text, cler
bereits gelegentlich erwăhnt wurde und cler ein al bum der Glăubigen darstellt,
die gemeinsam eine zukunftsreiche Glaubensgenossin ehren, si�d etwa 400 Namen
erhalten, in absteigender Rangordnung vom hochsten heros, dem Haupt der
Gemeinschaft, bis zu zahlreichen µ.ua't'O'.. � , ohne weitere Kennzeichnung. Den
Hierop hanten :finden wir auf der fonften Rangstufe und - was eine bedeutsame
Einzelheit ist - auf mehrere t e: pdc; und LEp e: �O'.. � folgend, welche die vierte
Rangstufe innehaben. Wenn die Lage in dem T hiasos von Torre Nova nicht etwa
vereinzelt ist und die im Vergleich zu den Priestern untergeordnete Stellung des
Hierop hanten zur Zeit cler Errichtung der Inschrift (zweite Hălfte des II. Jh.) allge
mein war, kann mit groBer Wahrscheinlichkeit behauptet werden, daB in cler
cme:�pO'.. von Histria die Dinge nicht anders lagen und daB die Lucke aus Zeile
1 0 : [KAI IEPO <l>AN]THN ergănzt werden muB.
Die letzte Zeile des Textes zăhlt nur Eigennamen auf und enthielt wohl
auch nichts anderes. Damit soll gesagt sein, daB die Lucke von etwa 1 4 Buchstaben,
die nicht versucht wurde auszufollen --- mit Ausnahme des KAI am Anfang und
eines A, das den Namen Aristides vervollstăndigt - keinen Titel von der Art
der vorhergehenden enthielt, sondern nur ein nomen und ein cognomen, vielleicht
auch einen zweiten Geschlechtsnamen zu dem cognomen Aristides. Wie Flavius
Severus in der gleichen Zeile ohne Angabe eines Titels oder Grades erwăhnt
wird, sind auch die U nbekannten, deren Namen nicht ergănzt werden kann,
honoris causa ohne jede weitere Kennzeichnung genannt worden. Es handelt
sich um einfluBreiche oder wohlhabende M ănner, deren Wohlwollen gewonnen
werden sollte und deren Erwăhnung in einer solchen Inschrift ihrer Eigenliebe
und der des Vereines schmeichelte, der solche Mitglieder besaB.
Alle die Wurdentrăger der histrischen speira mit Ausnahme des « Vaters »
Achilleus, von dem noch eigens die Rede sein wird, sind romische Staatsburger
griechischen Ursprungs, deren Familien sich bereits vor dem Edikt Caracallas 1 20
politischer Rechte erfreuten. So stammen die beiden Flavii --- Iucundus und
Severus - , abgesehen von der Frage, ob sie untereinander verwandt waren oder
118
Acmonia : R E A, III, 1 90 1 , S. 276 ; Philadel 119 Inschr. Magnesia, 1 1 7, mit Kommentar von
phia : AM, XX, 1 8 9 5 , S. 243, K. Buresch, Aus Lydien, Nilsson, Dionysiac Mysteries . . . , S. 65.
Leipzig, 1898, S. 1 1 1 , Nr. 8 ; Ephesus : IBrM, I l l , 120 O ber die Folgen der constitutio Antoniniana
2 , 600 ; Smyrna : CIG, I I , 3 2 1 0 (zweifelhafte Lesung) ; in den griechischsprechenden Provinzen des Reiches,
vgl. auch die lnschriften von Thasos IG, XII, 8, A. H. M. Jones, The Greek City. . , S. 1 73ff. Vgl.
.
3 8 7 und BCH, XLV, 1 9 2 1 , S. 1 6 5 , Nr. 18, sowie auch Rostowtzew, Storia economica e sociale dell' Im
auch die beiden Dokumente aus Rom : IG, XIV, pero romano ( O bers. G. Sanna), Firenze, 1 933.
979 und CIL, V I , 507.
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412 IJ. M. PIPPIIH 22
nicht, von Vorfahren ab, denen die Staatsbiirgerschaft in cler zweiten Hălfte des
I.Jh. unter einem cler Kaiser, deren Geschlechtsnamen sie tragen, verliehen wurde 121•
Das gleiche gilt auch von Aurelius Victor, dem Sohn des Castus, dessen Romani,
sierung jedoch etwas jiingeren Datums ist, bestenfalls aus cler zweiten Hălfte
des zweiten Jahrhunderts.
Dagegen ist Achilleus, Sohn des Achillas, der Oberste cler Gemeinde, cler
in Z.9 erw ăhnt wird, soweit geurteilt werden kann, ein Grieche, cler bis 2 1 2 Grieche
blieb, und die Verănderung seines politischen Standes dann der constitutio Antoni,
niana verdankte 1 22• Der Vatername dieser Persan ist zweifelsohne griechisch,
gehort aber eher zum orientalischen Griechentum als zum metropolitanischen.
Von Bedeutung ist diesbeziiglich die Tatsache, daB cler einzige 'Axtf.../...'a.. c, , cler im
W orterbuch von Pape angefohrt wird, ein Ăgypter ist, ein General im Heer
Ptolemaios XII., cler in die Ermordung von Pompejus verwickelt war 123• Die epi,
graphischen Dokumente liefern jedoch einige ergănzenden Hinweise und ohne
Anspruch auf Vollstăndigkeit, sollen noch zwei wegen ihres Charakters und ihrer
Herkunft besonders wichtige Belege herangezogen werden. Einer davon ist die ofter,
erwăhnte bei Torre Nova gefundene Inschrift, in welcher in Zeile 156 cler Ausgabe
Vogliano unter anderen Le:pol. µucrTcxL ein 'Axtf.../...'&. c,, auftritt, cler nur mit dem cog,
nomen angefohrt wird und wahrscheinlich ein Sklave der Agrippinilla war r ni. Der
andere ist clas von Tocilescu veroffentlichte 125 wohlbekannte album eines Vereins
von dendrophori aus Torni, unter dessen Mitgliedern ein 'Ax.t/... "A e:uc,, Sohn des 'Axtf... ,
"A'a.. c, ,mit dem Titel eines ncx:T� P erwăhnt wird, sowie ein Xpumfo)V, Sohn des
'Ax_t/... /...'a.. c, (wahrscheinlich dessen Adoptivsohn, da for seine genauere Beschreibung
noch cpucrt oE: rixux ou hinzugefiigt wird).
Der Name ist alsa in unserer Gegend nicht unbekannt, und wenn man
in Betracht zieht, daB die Inschrift aus Constanţa aus dem Jahre 200 ader 201
stammt, unsere jedoch aus 2 18, konnte sogar eine Beziehung zwischen 'Ax.tf..."Ae:uc,,
dem Bi.irger von Torni und 'Azt"A"Azuc,, Sohn des 'AJ... L AA'a..c, aus Histria vermutet
werden, der vielleicht in die Stadt am Ufer des Sinoesees aus Torni gekommen war,
wo kurz vorher ein 'Axt"A"Azuc,, Sohn des 'Axt"A"A'a..c, , ein Priesteramt ausiibte. Gerade
dieser letzte Umstand bietet meines Erachtens eine gewisse Grundlage for eine
Hypothese, die sonst als unwahrscheinlich gelten diirfte. Der in cler griechischen
Welt hăufige Brauch, gewisse religiose Ămter vom Vater auf den Sohn zu verer,
ben 126 , ist bekannt, ebenso auch cler Umstand, daB in den Erlăsungsreligionen
121 Oder vielleicht durch die BegUnstigung eines O ber die Verbreitung cler Namen auf-cc<; wăhrend
Statthalters von Moesien, der den Geschlechtsnamen cler Kaiserzeit s. L. Robert, Etudes epigraphiques et
Flavius trug, wie in cler zweiten Hălfte des II. und philologiques, Paris, 1 938, S. 1 9 1 ; tiber die Substan
den ersten Jahren des III. Jh. T. Flavius Longinus tive auf-cc<;, die einen Beruf bezeichnen, ders„ în
Marcius Turbo (um clas Jahr 1 5 5 ) und Flavius Ulpia RevPhil, N.S, XVIII, 1 944, S. 5 2-53 .
nus (von 209-2 1 2) ; vgl. Stein, Die Legaten «OH 126 AEM , XI, 1887, S. 4 4 , N r . 5 7 .
Moesien, S. 70, 89 und, im allgemeinen R. Vulpe, 1 26 Syll 3 , 1 1 0 1 , 3 , 3 0 ff : oe:o6z6ci;� -roi:<; o pye:(.)cnv
-r T,v [e:p e:w [cru]v·r,v -rou � [�]ovucrou oe:o6cr6ci;L 'Ayci;6ox.)e:I
122 S. die von Jones und Rostowtzew weiter ohen,
Histoire ancienne de la Dobmudja, S. 1 27- 1 28.
�LOVUO"LO\J . . . ZCt;L umipze:LV Ct;U'rWL OLtX �[ou ibtt
Anm. 1 20, genannten Arbeiten. 't'c;t;L<; -rLµ:dc; -rci;Î:c; ci;•j-;ciÎ:<;, ci!<; he:-r[i.L1j'r0 xd (, 1tc;t;T-1Jp
123 W orterb. d. griech. Eigennamen, s. v. Erwăhnt . . . In dem in Anm. 25 angefuhrten Edikt
et.u-rou
wird er bei Plut„ Pomp„ 7 7 , 78, 80 und bei Dio XLII, des Ptolemaios Philopator wurden die Diony
40, wo jedesmal von cler gleichen Person die Rede ist. sospriester aus ganz Ăgypten dazu angehalten, in
124
AJA, XXXVII, 1 93 3 , S. 2 2 7 und Taf. III. nerhalb einer bestimmten Frist zu erklăren, von wem
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23 DIONYSISCHE INSCHRIFTEN AUS HISTRIA 413
die Bindung cler Glaubigen an die Gottheit keine ausschlieBliche war, d.h. daB
sie die Einweihung in die M ysterien anderer Gotter nicht verhinderte 127• W enn
dem so ist und man die Seltenheit des Namens im allgemeinen beri.icksichtigt,
ebenso wie auch im besonderen seine Seltenheit in den Stadten cler Dobrudscha,
wo er nach den vorliegenden Belegen vor Beginn des III. Jh. kein einziges Mal
bezeugt ist, so scheint die Annahme nicht unmoglich, daB cler « Vater » cler histfi,
schen speira, cler gewissermaBen Fachmann for Mysterienkulte geworden war,
sich in cler Stadt am Ufer des Sinoesees niederlieB, um dem Dionysos zu dienen,
kurz nachdem er in cler Metropole des Linken Pontus, woher er vermutlich
stammte, sich durch seinen Eifer, mit dem er zur Verbreitung des Attiskultes
beitrug, auszuzeichnen Gelegenheit hatte.
Wie immer, die Stellung, die er sich in cler Gemeinschaft cler bejahrten
Dionysiasten erworben hatte und seine Eigenschaft als mx-r� p an cler Spitze einer
dem « groBen Gotte Dionysos » ( o i nz pl -rov µ€yocv E>zov Ll � 6vucrov) geweihten, Hym,
nodenverein, deren Bestand und Zusammensetzung ein în Histria in den letzten
Jahren entdecktes al bum enthi.illt 1 2 8 , werfen ein bezeichnendes Licht auf die
Gestalt dieses Begeisterten, liber dessen Tatigkeit ki.inftige Funde vielleicht noch
weitere Aufschli.isse bringen konnen.
D. M. PIPPIDI
sie die Unterweisung in cler heiligen Lehre erhalten von Quandt, a.a.O., S. 1 47-148. Ebenso M.N.
hatten, und zwar bis zitr dritten G eneration : 3Lcxcrcxcpe:î:v Tod, in Classical Review, 1 9 1 5 , S. 1-4).
3� e:u8fo><; . . . 7' (cxpa "t" )LVWV n-cxpe:LA-ficpcxaL Ta 1e:pa ECU<; 127 Vgl. beispielweise CIL, VI, 307 (aus dem Jahre
ye:ve:[wv Das Bestehen eines erblichen
T p ] L<�>v . . . 3 13 u.Z.), in welcher die durch die lnschrift geehrte
Priestertums des Dionysos in Ăgypten zu dieser Person sich riihmt, gleichzeitig pater sacrorum Invicti
Zeit ist semit offensichtlich, ebenso auch clas Bestre Mithrae, hi erophantes Liberi Patris et Hecatarum
ben, ihm ein dem ăgyptischen Klerus ăhnliches Statut gewesen zu sein. Einige Jahrzehnte spăter vereint
zu verleihen. Vgl. dariiber P. Roussel, a.a.O., und ebenso ein anderer Heide, Sextilius Agesilaus Aedesius,
M. P. Nilsson, Dionysiac Mysteries , S. 1 1- 1 2 .. . . die Eigenschaften eines pater patrum dei Solis Invicti
In Jiesem Zusammenhang verdient auch cler Brauch Mithrae, Hierophanta Hecatarum, dei Liberi archi
erwăhnt z u werden, nach welchem in einigen Diony bucolus . . i n seiner Hand (CIL, VI, 5 10, aus dem
.
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LE DEPâT DE MIROIRS DE VERRE DOUBLE DE PLOMB
TROUVE A SUCIDAVA
1 Jeno Fitz, Intercisa II (Dunapentele) Qesch. d. n° 2 , p. 246, pOS 32-49) ; a Orochak (aujourd'hui
Stadt in d. Romerzeit, dans ArchHung, N. S„ XXXVI, Maritza, en R. P. de Bulgarie), 13 pieces (Et. Michon,
1 95 7, p. 385. op. cit„ p. 240, no• 13-26) ; a lntercisa (fouilles
2 1 1 faut ajouter au catalogue annexe Ies decou prolongees), 25 pieces (cf. J. Fitz, op. cit., p. 3 94 et
vertes plus anciennes (six pieces), cf. D. Tudor dans suiv.) ; a Aquileia (jusqu'en 1 9 1 1). 1 2 pieces (cf. Et.
« Dacia », XI - XII, p. 243 et suiv. A Reims on a Michon, op. cit„ 1 9 1 1 , p. 20 1 , nos 16-26 et E. No.
trouve 16 miroirs doubles de plomb (cf. Et. Michon wotny, dans JbAI, XIII, 1 9 1 0 , Beibl., col. 1 20 et
dans Buii. Arch. Comite trav. hist. et scient„ 1 909, suiv.) ; enfin a Copilovtsi, en R. P. de Bulgarie
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416 D. TUDOH 2
tete de la liste des trouvailles 3 et donnant lieu a une nouvelle serie d' observations
typologiques, techniques, chronologiques, historiques, etc. dans ce domaine.
On rencontre a Sucidava un seul type de miroir, caracterise par la forme
de son cadre qui est toujours circulaire et plus large que dans d'autres regions,
de meme que par son manche cylindrique, noueux ou aplati, en forme de branche
a double ou a triple rami:fication, et se prolongeant par derriere, jusqu' a la plaque
de fermeture, par une nervure. La plupart des pieces sont pourvues au sommet
du disque de deux ornements saillants, en forme de bourgeons entr'ouverts (v. par
ex. le n° 30) ou, dans deux cas seulement (n° 35 et 46), de palmettes stylisees.
L'encastrement de la capsule de verre se faisait, pour les miroirs de Suci,
<lava, suivant deux techniques differentes : soit au moyen d'un couvercle mobile,
coule separement et ensuite soude a un rebord circulaire ; soit par application
d'une lame metallique sur l' ori:fice posterieur. On utilisait pour le premier procede
une capsule de verre parfaitement circulaire et pour le second des morceaux
de verre de forme irreguliere (parallelogrammes, carres : v. par ex. le n ° 46, etc.)
et plus petits. Dans les deux cas la soudure etait peu consistante, ce qui explique
que l'on n'ait decouvert qu'un seul exemplaire pourvu de son couvercle i n situ
(n° 1 ). Le plomb du cadre etait coule dans deux moules sans trop de soin de la part
des artisans pour eliminer les irregularites. Dans Ies pieces du premier groupe,
le couvercle etait coule separement, tandis que pour celles du second groupe,
apres :fixation de la capsule par devant, on decoupait le cadre par derriere, on
coulait le plomb par l' orifi.ce, puis on bouchait celui,ci en y soudant la plaque
metallique prealablement decoupee (les exemplaires n°• 45-46 sont caracteristi,
ques, v. :fig. 7).
Les miroirs sont decores sur la face anterieure du cadre et du manche ;
au revers, seuls Ies couvercles mobiles sont decores. Un seul exemplaire (n° 6 1 ),
de Sucidava, a la face posterieure du cadre ornee, au moyen de lignes entrecou,
pees. La decoration du cadre se deroule en zones annulaires, separees par des
cercles simples ou perles. Les motifs lineaires sont les plus frequents : lignes rayon,
nantes (n°• 1 - 4, 10-3 1 , 40, 43-45, 59, 63, 7 1 ) ; zigzags (n°• 10-3 1 ) ; lignes simples
ou entrecoupees (n°• 32 , 36, 37 , 47-52, 6 1 ) ; spirales (n°• 33-37, 46) ; volutes
(n°• 38-4 1 , 46, 63, 7 1 ) ; cercles a point central (n°• 42 -46) ou concentriques (n° 66) ;
rosaces (n° 64 ). Les motifs vegetaux se rencontrent plus rarement : branches
9 pieces (cf. G. Kazarow, dans « lzvestiia-Societe », IV, p. 257 et suiv. ; A. de Ridder, dans DA, IV, 2 , p. 1 4 2 9
1 9 1 4 , p. 1 06 et suiv.). Les exemplaires de Reims, e t suiv. ; v. Netoliczka, s. v. x&-ro7t-rpov, dans RE,
d'Orochak et de Copilovtsi sont du meme type et XXI, col. 44 et suiv. et H. Leclercq, Dictionnaire
decores de la meme maniere. Un miroir trouve it d'archeologie chretienne et de liturgie, XI, 2, col.
Deta, dans le Banat, presente de faibles analogies 1 4 1 5 et suiv.
avec le groupe balkanique (cf. J. Hampei, dans AE , Le procede employe par Ies anciens pour obtenir
1 896, p. 226 et J. Korosec, dans Archeoloski Vest· la reflexion des objets sur le verre au moyen du plomb
nik, V, l , 1 954, p. 5 1 , fig. 9. II existe encore 1 5 fondu a ere decrit par M. Berthelot, Archeologie et
cadres d e miroir inedits d'CEscus (communique par histoire des sciences, Paris, 1 906, p. 1 04 et suiv. Ci.
Ianca Mladenova - Sofia). aussi it ce sujet, E. Nowotny, op . cit., p. 267 et suiv. ;
3 Au sujet de la technique et de la diffusion des D. Tudor, op. cit„ p. 250 et suiv. ; J. Fitz, op. cit„ p. 389
miroirs de verre double de plomb, en dehors des et suiv. V. aussi Ies donnees detaillees de A. Neu·
ouvrages cites ci-dessus de Michon, Nowotny, burger, Die Technik des Altertums, Ile ed., Leipzig,
Kazarow, Fitz, Korosec et Tudor, voir aussi, en gene 1 92 1 , p. 1 66. Les miroirs decouverts dans le depât
ral : A. Kisa, Das Glas im Altertum, Leipzig, 1 908, de Sucidava sont tous de couleur gris fonce.
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3 LE DEPOT DE MIROIRS TROUVE A SUCIDAVA 417
simples (n°s 6 - 9, 67-69), pampres (n°s 5 7 - 5 9), oves (n°s 46 -52, 57 -58),
palmettes (n°s 35, 46), astragales (n°s 39, 4 1 ), etc. Les motifs tires d' objets se rap,
portent au repertoire bachique : le canthare (n°s 46, 60, 61), le tonneau, la clochette,
le pressoir, la coupe, la cruche (n° 62). Les motifs zoomorphes sont representes
par deux oiseaux s'abreuvant a un vase, un taureau, une cigogne tenant un ser,
pent dans son bec, ainsi que par quelques dessins de quadrupedes non identi,
fiables (n°s 60 -61). Comme elements anthropomorphes, on note Ies trois Grâces
(n° 65) et une nymphe (n° 70). Mentionnons encore quatre exemplaires (n°• 3 ,
10 - 18, 40, 6 2 ) pourvus d'inscriptions, sur le texte desquelles nous reviendrons.
Enfin, il faut signaler que Ies elements decoratifs enumeres plus haut se trouvent
souvent combines dans le meme exemplaire.
D'apres Ies categories d' ornements, il est possible de determiner certains
types de miroirs :
Type I (n°s 1 -2, fig. 1 /1 - 2) : decoration a lignes droites simples, rayon,
nantes ; manche noueux ; cadre etroit ; couvercle mobile ; sans ornements en
saillie.
Type II (n° 5 , fig. 6/2) : lignes droites rayonnantes, flanquees de points ;
couvercle mobile ; sans ornements en saillie.
Type III (n°s 3 -4, fig. 1 /3 -4) : lignes rayonnantes, obliques ou courbes,
associees, en un cas, a des points ; manche plat ; couvercle mobile ; sans ornements
en saillie.
Type IV (n° 6, fig. 1 /5 ; v. aussi « Dacia », XI-XII, p. 247, n° 5) : decora,
tion par une branche simple, mais elegante 4 ; manche plat, bifurque ; ornements
en saillie ; fermeture de I' orifice posterieur par une plaque soudee au cadre.
Type V (n°• 7 -9, fig. 1 /6) : decoration a lignes rayonnantes et a branche
continue, negligemment executees ; manche a triple ramification 5 ; ornements en
saillie ; fermeture de l' orifice posterieur par une plaque soudee.
Type VI (n°s 1 0-3 1 , fig. 1 /7 - 8 et 2/9- 1 1 ), le plus repandu et negligem,
ment execute : ornements a faible saillie j manche a triple ramification ; fermeture
de l'orifice posterieur par une plaque soudee ; decoration du cadre repartie en
deux zones, l'une a lignes radiaires, la seconde en zigzag irregulier 6• Certains
exemplaires sont signes par le maître plombier Lollianus.
Type VII (n° 35, fig. 2 /1 2, a - b ) : decoration a spirales formant chaîne
et flanquees de points ; bouquet d' ornements en saillie en forme de palmettes
rehaussees de boutons ; manche a triple ramification ; large orifice ferme par un
couvercle mobile.
Type VIII (n°• 33 -34, fig. 2/13 et 1 5 , a - b ) : decoration a spirales formant
chaîne ; manche noueux ; sans ornements en saillie ; enchâssement par les deux
procedes.
Type IX (n° 32, fig. 2 /14) : decoration a lignes entrecoupees ou ramifi ees ;
couvercle mobile.
4 J . Fitz, op. cit„ p. 387, considere cette decoration et de Carnuntum, trouves dans des tombes, avec des
comme specifique du Ilie siecle n.e. monnaies de Gordien III, cf. ]. Fitz, op. cit„ p. 387,
6 Un manche lui ressemblant, cf. M. Hoernes, type IV. Pour d'autres exemplaires decores de lignes
dans AE, 1 904, p . 209. rayonnantes, cf. Nowotny, op. cit„ col. 1 1 3 et suiv.
6 Le zigzag, souvent associe a des lignes rayon· Pour des analogies avec le type VI de Sucidava, v.
nantes, apparaît sur les miroirs d' lntercisa, de Brigetio Nowotny col. 1 1 7 , fig. 42.
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27*
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420 D. TUDOR ()
7 Decoration semblable sur Ies m iroirs de Copi op. cit., p. 386, type I, n° 3, pi. LXXIV/3.
lovtsi (Pautalia), cf. Kazarow, op. cit., p . 1 1 2, n°5 2-3 . 11 Pour Ies analogies de la decoration avec celle
8 Motif figurant sur Ies miroirs de Copilovtsi des miroirs de Pannonie, cf. .T. Fitz, op. cit., p. 3 8 7
(Kazarow, op. cit., pi. XVIII, n°5 1-6) et sur le t't suiv., type V I I I (nos 23-24) ; I X (no 1 5 ) ; X (no 8 ,
cadre d'un miroir de Dulevo, R. P. de Bulgarie (cf. pi . LXXV/9), datant, d'apres l'auteur, d u Ilie siecle
Lilia Botoucharova, dans « Godisnik-Plovdiv », I, n.e. Pour d'autres analogies v. aussi Mainz. Zeitsch. ,
1 948, p. 69, fig. 1 2. XXX, 1 9 3 5 , p. 68, fig. I .
9 II existe, comme variantes de ce type, deux
12
Scene dej a constatee sur un miroir de Sucidava,
miroirs plus anciens trouves a Sucidava, cf. D. Tudor, plus recent que cet exemplaire-ci, cf. D. Tudor,
op. cit., p. 24 5 , nos 3-4. op. cit., p. 247, 253 et suiv., avec un commentaire
10 Element decoratif figurant aussi sur un :niroir sur la signification du motif et une bibliographie.
d' Intercisa datant du Ilie siecle n.e., cf. J. Fitz,
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7 L E D E PO T DE MIROIRS THOUVi' A SUCIDAVA 4�1
bec 13, taureau 14 (represente par deux fois) ; elegant manche en forme de trident,
decore de boutons ; revers du cadre egalement decore de lignes entrecoupees 15 ;
couvercle circulaire mobile.
Type XXII (n° 62, fig. 5 /32, a - b) : decoration a motifs bachiques (tonneau,
pressoir ( ?), coupe, cruche, etc.), avec inscription du meme caractere 16 ; manche
probablement de forme semblable a celui du type XXI ; couvercle mobile.
Au point de vue typologique et artistique, le groupe des miroirs de Suci,
<lava ne presente quc de faibles ressemblances avec ceux de Pannonie et de Ia
partie occidentale de l' empire romain. Certains motifs ornementaux, c omme le
zigzag, le cercle pointe, le pampre, sont trop communs dans les objets de cette
categorie, et dans d'autres objets en metal, pour qu'on puisse en tirer des rappro,
chements artistiques valables. Les miroirs d' lntercisa, mieux connus, se distin,
guent par un cadre etroit, souvent carre, l'absence frequente du manche et par une
decoration plutât modeste, le plus souvent lineaire ; on n'y constate pas la techni,
que d'enchâssement par application d'une plaque soudee a l' orifice posterieur 17•
Par contre le peu de miroirs decouverts en Bulgarie presentent avec ceux de Suci,
<lava des ressemblances typologiques, techniques et artistiques frappantes. Un
miroir trouve dans une tombe de Varna 1 8 est tres proche, par sa decoration et
par son inscription, d'un exemplaire decouvert il y a un siecle a Sucidava 1 9•
Les chaînes de spirales, flanquees de points ou comprises entre des lignes poin,
tees, ainsi que d'autres motifs, se retrouvent dans les miroirs decouverts dans
Ies sanctuaires de Copilovtsi (Pautalia) 2 0 et de Dulevo 2 1 • On doit clonc admettre
l'existence d'un groupement d'ateliers balcano,danubiens a production speci,
fique, differente de celle des ateliers pannoniens et occidentaux, et ciont le plus
important semble pour le moment avoir ete celui de Sucidava.
II faut croire que Sucidava abritait un nombre considerable d'ateliers
pour la fonte du plomb car les fouilles y ont mis au jour de nombreux objets
en plomb autres que des miroirs, objets qui a Oescus et a Romula apparaissent
plus rarement 22 • Le depât qui nous occupe revele par ailleurs une production
13 Theme ornemental que l'on retrouve depuis a ete souligne par Et. Michon, op. cit„ I 9 1 1 , p. I 99
la periode hellenistique jusqu'au lile siecle n.e. sur et suiv. ; E. Nowotny, op. cit„ col. 1 1 8 et suiv. ;
des vases de metal, des monuments funeraires, la D. Tudor, dans « Dacia », XI - XII, p. 248 et suiv. ;
terra sigillota, etc. Voir : E. Babelon, Trcsor de Berthou J. Fitz, op. cit„ p. 393 et G. Tontcheva, dans « Izvestiia·
ville, 1 9 16, pl. 22 ; Th. Wiegand - H. Schrader, Priene, Varna », Vlll, 1 95 1 , p. 123 et suiv.
17 J. Fitz, op. cit„ passim.
18 G . Tontcheva, op. cit„ p. 1 23 et suiv., fig. 1 83 .
1 904, p. 4 1 8 et suiv. et specialement H. de Villefosse,
du Ilic siecle n.e. Cf. D. Tudor dans Hommage ne ed„ Bucarest, 1 958, p. 3 5 1 . Les objets en plomb
a L. H errmann (sous presse). decouverts a Sucidava en 1 956- 1 95 9 sont encore
15 V. pour cette decoration J. Fitz, op. cit„ p. 386, inedits. On a trouve du plomb brut, en lingots ou en
type 11, n° 5, pi. LXXV.' 10. grandes feuilles, destine a etre fa�onne dans Ies
16
Le contenu erotique, augural , bachique, aporro· ateliers. J. Fitz, op. cit„ p. 392, no 1 2 1 , foit remarquer
paique et, le plus souvent, banal de ces inscriptions Ies differences entre Ies produits des ateliers d'ln·
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Fig. 5 · - Miroirs decouverts a Suc
• idav a.
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11 LE DEP6T DE MIROIRS TROUVE A SUCIDAVA, 425
en serie, aux modeles varies, executes par des plumbarii, comme Brutus et Lolli
anus (n°• 1 0 - 18 et 40). Bien que Ies inscriptions ne les designent qu'en leur qua
lite d'executeurs de la forma (du moule), il est hors de doute que c'etaient tou
jours eux qui coulaient les cadres 23 ; il ne serait pas exclu d'ailleurs qu'il s'agisse
de deux esclaves. Remarquons, en tout cas, que Brutus a execute un moule de
miroir assez artistique, tandis que Lollianus, inferieur et comme inspiration artis
tique et comme technique, semble etre plutot un simple artisan. Du reste, les
miroirs de Sucidava a couvercle mobile sont plus elegants que ceux fermes par
une plaque soudee et representent certainement un modele plus ancien.
Jusqu'a la decouverte du depot de 1 95 7 , le nombre restreint de miroirs
en plomb et verre trouves a Sucidava nous avait fait adopter l' opinion de
4
Nowotny 2 , selon laquelle ils auraient ete importes de Syric et d' Orient 25,
d'ateliers locă.ux des ne - r ne siecles n.e., constituant plus d'une fois, par la variete
opinion qui aujourd'hui n'est plus valable. Ils sont incontestablement l'ceuvrc
tercisa, de Brigetio, de Sirmium, de Siscia, etc., qui 24 E. Nowotny, op. cit. , col . 265 ; opinion con
travaillaient au lile siecle n.e., de meme que par traire chez J. Fitz, op. cit., p. 3 90.
rapport aux marchandises importees anterieurement 25 D. Tudor, dans « Dacia », X I - XII, p. 254
d' Aquileia (Ier siecle n.e.). Pour ce qui est de la et suiv. J. Fitz, op. cit., distingue un type oriental
Dacie, elle avait de nombreuses mines de plomb a de miroir, decore du cep de vigne et de spirales, avec
l'epoque romaine, cf. J. Fitz, op. cit., p. 3 8 1 . inscriptions grecques, et un type thrace, ayant comme
23 O n connaissait jusqu' a present u n seul opifex motifs principaux la spirale, la guirlande sinueuse,
de miroirs de ce genre, CIL, XIII, 10 029, 3 1 8 (Milan) : le groupe de points et la feuille cordiforme. Une telle
Alban rts ; cf. aussi Et. Michon, op. cit., 1 9 1 1 , p. 200, classification est impossible a Sucidava, etant donne
n° 1 et E. Nowotny, op. cit., col. 1 1 8. Le chiffre IX, que tous ces elements y apparaissent a la fois.
26
inscrit sur le revers d'un cadre de miroir de Sucidava M emes conclusions chez J. Fitz, op. cit., pp. 383
(n° 3), represente probablement un numero de serie et 3 92, n° 1 2 1 . E. Nowotny, op. cit. , col. 1 24 « remarque
d'atelier. V. a u ss i H. Thedenat s.v. forma, dans DA, que le charlatanisme, l'erotique et la cosmetique
II, 2 , p. 1 243 et suiv. eraient intimement meles a l? fabrication et a l'usage
de ces miroirs ».
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426 D. TUDOR 12
2 7 R . Cagnat-V. Chapot, Man. d'arch. romaine, sur le plancher d'une demeure byz�ntine du V l0
Paris, 1 9 16- 1 920, I , p. 472 et II, p. 3 94 et suiv. siecle, avec deux monnaies de Justinien (n°s 44-45).
28 Et. Michon, op. cit. , 1 909, p. 240 et suiv., Or, ces deux miroirs sont identiques a certains exem
n° s 1 3-26 (sanctuaire dedie aux Nymphes). plaires du l ot trouve en 1 95 7 !
29 Kazarow, dans « Izvestiia-Societe », 1 9 14 , p. 106 32 D. Tudor, dans RIR, XV, 2, p. 149 et suiv
et suiv. et dans RE, Suppl. III, col. 1 1 36 (sanctuaire 33 D. Tudor, Oltenia Romană, p. 80.
dedie a Zeus et a Hera). 34 Cohen 2, 89 et Mattingly, II, p. 1 4 2 , n° 642
30 L Botoucharova, op. cic. (sanctuaire thrace). (l'an 7 2 n.e.).
3 1 « Dacia », XI - XII, p. 254 et suiv. Dates 35 Cohen 2, 1 40 et Mattingly, III, p. 1 0 1 , n° 500
etablies sur Ies seules donnees stratigraphiques (un ( 1 1 2- 1 1 7 n.e.).
miroir ·a ete trouve dans Ies ruines de la basilique 36 Cohen 2, pp. 1 1 9- 1 20 (Viminacium, 244-249
chretienne du VIe siecle n.e.). Les dernieres fouilles n.e.).
de Sucidava ( 1 956- 1958) ont encore fait decouvrir 37 Cohen 2, 143 (270-275 n.e.). Le merite pour
des miroirs daus des niveaux byzantins : un exemplaire le nettoyage et l'identification de ces monnaies revient
a ete trouve dans une fosse ne contenant que de la a B. Mitrea.
ceramique du VIe siecle (nos 10- 18) ; un autre,
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13 LE DEPOT DE MIROJRS TROlJVE A SUCIDAVA 427
CATALOGUE
Abreviations : H. hauteur ; D. d.
= = diametre du disque ; D. o. = diametre de l'orifice
reserve au verre du miroir.
1. (fig. 1 / 1 , a- b). Miroir intact, a l'exception de la capsule de verre, qui manque. Manche
cylindrique, massif, decore de motifs vegetaux et de points en relief. Champ de decoration du
cadre compris entre un anneau marginal et un double anneau central, decoration a lignes simples
rayonnantes. Couvercle circulaire mobile, encastre dans un anneau au revers du cadre. H. 6 cm ;
D. d. 3 cm ; D. o. 1 cm.
2. (fig. 1 /2). Cadre en mauvais etat, pourvu a l'origine d'un manche a triple ru.mification
et d'ornements en saillie. Decoration de la face anterieure a lignes rayonnantes comprises entre
deux anneaux. Fermeture par un couvercle circulaire mobile, qui manque. H. J<m 4 ; D. d. 3cm 2 ;
D. O . l<m 3 .
3. (fig. 1 /3 et 6/1). Cadre en mauvais etat, conservant des traces du manche et d'ornements
en saillie. Decoration a lignes rayonnantes obliques, irregulieres, comprises entre un mince anneau
perle marginal et un anneau perle central plus large. Couvercle de fermeture circulaire, mobile,
entrant dans un anneau ou vient se terminer la nervure qui prolongeait le revers du manche.
Sur le revers du cadre, le chiffre IX (H. 1 cm) coule en relief. D. d. 5cm3 ; D. o. 2cm 6.
4. (fig. 1 /4). Cadre incomplet, avec un bout du manche ; decoration a lignes rayonnantes
courbes, regulieres, comprises entre un mince anneau marginal et un anneau central plus large.
Couvercle circulaire mobile qui s'inserait dans un anneau ou vient aboutir la nervure prolongeant
le manche. D. d. 4cm 6 ; D. o. 1 cm 8.
5. (fig. 6/2). Fragment de cadre, decore de lignes rayonnantes separees par des points
et comprises entre deux anneaux. Couvercle circulaire mobile avec anneau d'insertion. D.d. 4 cm.
6. (fig. 1 /5). Cadre ciont Ies ornements en saillie et le manche a triple ramification
sont brises. La decoration consiste en une branche continue, comprise entre un double anneau
marginal et un anneau central. Le couvercle etait ferme par une plaque de forme irreguliere
soudee au cadre. H. 7 cm ; D. d. 5cm 2 ; D. o. 2cm 6.
7-9. (fig. 1 /6). Trois miroirs identiques, dont deux intacts. Traces d'ornements en
saillie sur le disque. Manche plat a trois branches, orne de stries. Decoration du cadre repartie
en deux zones : une branche continue, aux rameaux tordus, comprise entre deux anneaux, puis
une zone de lignes rayonnantes entourant l'orifice, egalement comprise entre deux anneaux.
Plaque de fermeture soudee au cadre. H. tocm 5 ; D. d. 5cm 5 ; D. o. 2cm 2 .
10-18. (fig. 1/7, a-b et 6/3). Neuf miroirs identiques, dont six en bon etat (un exem
plaire se trouve au Musee regional de Craiova). Ornements en saillie, manche a triple ramifi
cation, orne de stries simples. Cadre decore d'un zigzag irregulier et d'une bande de lignes
rayonnantes, separes par un anneau, le tout compris entre deux anneaux marginaux et deux
anneaux centraux. Couvercle consistant en une plaque metallique irreguliere. Au revers, autour
du couvercle, 1'inscription suivante en relief (H. des lettres Qcm 7-1 cm) : Forma(m) Lollianus
fecit. H. lQcm 4 ; D. d. 5cm 5 ; D. o. 2cm 2.
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428 D. TUDOR 14
19. (fig. 1 /S). Cadre dont les ornements en saillie et le manche sont brises, decore
d'un zigzag irregulier et d'une bande de lignes rayonnantes, separes par un anneau, le tout
compris entre deux anneaux. Plaqu� de fermeture soudee. D. d. 4cm 6 ; D. o. 2 cm.
20-29. (fig. 2/9). Dix miroirs identiques, dont trois en bon etat 38• Ornements en
saillie, manche a trois branches orne de stries. Champ de decoration du cadre compris entre
deux anneaux et separe par un troisieme anneau en deux zones : un zigzag irregulier et, autour
de l'orifice, une bande striee interrompue a ses parties superieure et inferieure par un motif
en forme d'X. Plaque de fermeture soudee. H. 1Qcm 5 ; D. d. 5cm 5 ; D. o. 2cm 2.
30. (fig. 2/10). Miroir intact, - moins la capsule de verre et le couvercle, - pourvu
d'ornements en saillie et de son manche, a triple ramification et orne de stries. Decoration
du cadre par un zigzag et une bande de lignes rayonnantes, separes par un anneau, le tout
compris entre deux doubles anneaux. Plaque de fermeture soudee. H. 1 1 cm 2 ; D. d. 5cm 3 ;
D.o. 2cm 2.
31. (fig. 2/1 1). Le cadre seul est conserve. Forme, ornementation et technique pareilles
a celles de l'exemplaire precedent, avec certaines differences dans la disposition du zigzag et
des lignes rayonnantes. D. d. 5cm 2 ; D.o. 2cm 5.
32. (fig. 2/ 14). Cadre en tres mauvais etat, decore de lignes rayonnantes, ramifiees ou
entrecoupees, comprises entre un anneau marginal et un double anneau central. Couvercle
circulaire mobile fixe dans un anneau. Toujours sur la face posterieure du disque, un second
anneau marginal. D. d. 5 cm ; D. o. 2 cm.
33. (fig. 2/13). Miroir intact, sauf l'orifice qui est endommage. Manche plat orne de
lignes horizontales et de deux nervures marginales. Cadre decore de spirales formant chaîne,
comprises entre un double anneau marginal et un triple anneau central. Plaque de fermeture
soudee. H. 1Qcm 5 ; D d. 5cm 2 ; D. o. 2cm 2.
34. (fig. 2/15, a-b). Miroir ayant les bords du cadre endommages. Manche cylindrique,
orne de lignes entrecoupees. Disque decore de spirales en chaîne comprises entre deux cercles.
Couvercle circulaire mobile, s'encastrant dans un anneau ou vient aboutir la nervure du manche.
H. Sem 7 ; D. d. 5 cm ; D. o. 2cm S.
35. (fig. 2/12, a-b). Cadre sur lequel on voit encore les bouts du manche ramifie
et de sept ornements en saillie, ciont deux sont conserves et representent des feuilles ornees
de boutons. Decoration a spirales tlanquees de points et comprises entre deux anneaux. Couvercle
circulaire mobile, insere dans un anneau. H. Sem 2 ; D. d. 5 cm 4 ; D.o. 2 cm 7 .
36-37. (fig. 3/1 6). Deux miroirs identiques, ayant le manche et les bords du cadre
endommages. Manche plat, orne de boutons en relief et, a son point de jonction avec le disque,
de deux appendices en forme de crochet. Cadre decore de spirales tlanquees de points et separes
soit par des lignes aux extremites epaissies, soit par des groupes de deux lignes paralleles
38 Un exemplaire a ete decouvert en 1 956, dans logique remontant a l'epoque byzantine de la forteresse
une fosse a ordures contenant du materiei archeo· (Vie siecle n.e.).
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15 LE DEPOT DE MIRO I R S TROUVE Ă SUCIDAV A 429
renfermant trois points, le tout compris entre deux anneaux. Couvercle circulaire mobile s'encas
trant dans un anneau ou aboutit la nervure du manche. H. 6cm 7 ; D.d. 5cm 2 ; D.o. 2cm 7 .
38. (fig. 3 / 1 7). Cadre incomplet, pourvu a l'origine d'un manche ramifie. Decoration
a volutes comprises entre un anneau marginal simple et un anneau central perle. Cou
vercle circulaire mobile insere dans
un anneau. H. Sem 6 ; D.d. 5cm 2 ;
D.o. 3 cm.
41. (fig. 3/20). Miroir en mauvais etat, identique au precedent par sa forme et son
procede de fabrication, mais en differant par la decoration du cadre. Celle-ci comprend quatre
zones, separees par des anneaux : un cercle perle, une bande ornee de boutons separes par des
lignes rayonnantes, un second cercle perle et une chaîne de volutes ; un double anneau entoure
l'orifice. Plaque de fermeture soudee. H. 10 cm ; D.d. 5cm 2 ; D.o. 2cm 2 .
42. (fig. 3 / 2 1 ). Miroir intact. Manche plat a triple ramification. Cadre decore de petits
cercles pointes au centre, separes par d'autres points ; triple anneau marginal et quadruple
anneau central. Plaque de fermeture soudee. H. 10 cm ; D.d. 5cm 5 ; D. o. 2 cm.
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430 D . TUDOR 16
43. (fig. 3 /22). Cadre incomplet, dont la decoration est repartie en quatre zones separees
par des anneaux : une bande de lignes rayonnantes, deux zones ornees de petits cercles pointes
au centre, separes dans la premiere zone seulement par des lignes verticales aux bouts epaissis,
enfin une seconde bande de lignes
rayonnantes. Plaque de fermeture sou
dee. Exemplaire decouvert au cours
cle). D. d. 5 cm ; D. o. 2<m 2.
46. (fig. 4/24, a-b). Miroir presqu,e intact, pourvu d'ornements en saillie a motif de
rameaux et d'un manche plat pourvu d'un chapiteau forme de trois oves pointes et poses
sur deux lignes disposees en eventail. Cadre decore de grands cercles pointes au centre inter
penetres, compris entre deux anneaux ; a la partie inferieure du disque est represente un canthare
entoure d'une serie de spirales et de volutes. La capsule etait carree. Fermeture par une plaque
metallique soudee au revers du cadre. H. 1 1 cm ; D. d. 5cm 5 ; D. o. 2cm 5 .
47-52. (fig. 4/25 ). Six miroirs identiques, dont deux intacts. Manche plat, bifurque.
Decoration du cadre par un zigzag, puis par des oves renfermant une ligne verticale aux bouts
epaissis et separes par des lignes de meme forme plus grandes ; un anneau entoure l'orifice.
Fermeture de celui-ci par une plaque soudee au cadre. H. 1 1 cm 5 ; D. d. 4cm 7 ; D. o. 2 cm.
53-55. (fig. 4/26). Trois miroirs identiques, dont un seul intact, pourvu d'un manche
plat orne de stries. Decoration par une tige sinueuse perlee, flanquee de petites croix, le tout
compris entre deux anneaux. Couvercle circulaire mobile encastre dans un anneau. H. 7cm 5 ;
D. d. 3cm 5 j D. O . 1 cm 5 .
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17 LE DE POT DE M I ROIRS TRO"CVE A S{;CIDA VA 431
56. (fig. 4/27). Miroir depourvu de son manche, qui etait orne a son sommet de deux
elements en saillie. Decoration par des rameaux charges de baies. Un cercle perle marginal et
double anneau central. Couvercle circulaire mobile s'inserant dans un anneau. D. d. 3cm 8 ;
D. O . l<m 6.
57-58. (fig. 4/28). Deux miroirs, dont l'un intact. Manche cylindrique decore d'oves
pointes imitant des nceuds d'arbre. Decoration du cadre par un cep de vigne sortant du sommet
du manche et charge de feuilles et de grappes de raisin, le tout compris entre deux anneaux.
Couvercle circulaire mobile s'encastrant entre deux anneaux concentriques. H. 7cm 7 ; D.d. 3 cm ;
D. O. l<m 7.
59. (fig. 4/29). Miroir assez bien conserve (les ornements couronnant le cadre et le
sommet du manche sont brises). Manche plat, decore d'un cep de vigne charge de grappes
et de vrilles. Decoration du cadre divise en quatre zones : une bande de lignes rayonnantes
obliques, un cercle perle, un pampre charge de feuilles et de raisins, un second cercle perle
entourant l'orifice ; anneaux de separation seulement de part et d'autre du pampre. Plaque de
fermeture de forme irreguliere, entouree de quatre cercles concentriques. H. 9cm 7 ; D. d.
5cm 2 ; D. o. 2cm 3.
60. (fig. 4/30). Cadre conservant encore le bout du manche. La decoration comporte :
un canthare auquel s'abreuvent deux oiseaux, un quadrupede, une figure indefinissable, une
cigogne tenant un serpent dans son bec et un taureau, le tout compris entre deux anneaux.
Couvercle circulaire mobile s'inserant dans un anneau ou vient aboutir la nervure du manche.
D. d. 4cm 7 ; D. o. 2cm 1 .
61. (fig. 5/ 3 1 , a-b) . Miroir en bon etat, auquel il ne manque que l'appendice ornant
le sommet du manche. Manche plat, decore d'une rangee de boutons et relie au cadre, par
deux branches en forme d'L. Le cadre est decore d'une frise limitee par un anneau marginal
perle et un anneau central simple, et comprenant : un canthare auquel s'abreuvent deux oiseaux,
un taureau, une cigogne tenant un serpent dans son bec et un second taureau. C'est le seul
exemplaire du lot qui soit decore - sur la face posterieure du disque, par une bande de lignes
entrecroisees. Couvercle circulaire mobile s'encastrant dans un cercle. H. 9cm 6 ; D. d. 4cm 6 ;
D. O . l<m 8.
62. (fig. 5/32, a-b). Cadre peu endommage, conservant les bouts du manche a triple
fausset, une clochette ( ?), une coupe, un pressoir ( ?), une seconde coupe en forme d'auge,
ramification. La decoration comporte : un tonneau dont on distingue Ies quatre cercles et le
DAVINVM (da vinum !) , avec ligature entre les deux dernieres lettres ; le tout est compris
un objet indefinissable et une cruche munie d'une anse ; entre ces objets se lit l'inscription :
entre un anneau perle marginal et deux anneaux, l'un perle, l'autre simple, autour de l'orifice.
Couvercle circulaire mobile s'encastrant dans un cercle qu'atteint la nervure du manche. D. d.
5cm 5 ; D. o . 2 cm 4 ; H. des lettres Qcm 8.
63. (fig. 5/33). Couvercle de miroir, legerement endommage, circulaire, decore d'une
zone de lignes rayonnantes et de deux zones de panneaux trapezoi:daux ou triangulaires renfer
mant une spirale flanquee de points. D. d. 4 cm.
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432 D. TUDOR 18
64. (fig. 5/34). Couvercle de miroir circulaire, decan� d'une rosace a six lobes comprise
dans un anneau et coupee a son milieu par un second anneau. D. d. 3cm 6.
65. (fig. 5/35). Couvercle circulaire decore par les trois Grâces se tenant par la main
et dansant. D. d. 3cm 2.
66. (fig. 5/36). Couvercle circulaire decore de quatre anneaux concentriques entourant
un bouton central. D. d. 3cm 2.
67-69. (fig. 5/37). Trois couvercles circulaires decores d'une palmette simple D.d. 2cmS.
70. (fig. 5/38). Couvercle circulaire, decore par une nymphe dansant les bras etendus
et flanquee d'un point. D. d. 2cm 2.
71. (fig. 5/39). Couvercle circulaire endommage, decore d'une bande de lignes rayon
nantes, puis de spirales aux boucles fermees et flanquees de points. D. d. 3cm 4.
72. (fig. 5/40-46). Sept fragments de manches a triple branche et decores de stries.
H. 4 cm-4<m 6.
D. TUDOR
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COPIE ROMANE D'ORIGINALI GRECI DI STILE SEVERO
NEL MUSEO NAZIONALE DI ANTICHITA DI BUCAREST
1 lnv. n. 1 704. Un po' piu grande de! vero : altezza cialmente evidenti sulla guancia destra, non ha
totale m. 0,38, de! solo volto m. 0,24. ricevuto la politura definitiva.
Stato di conservazione relativamente buono, solo Gia Coli. Sutzu di Bucarest, poi Coli. delia Biblio
ii naso e roso e scheggiato alia sua estremita e una teca delia Accademia R.P.R. Ne! 1 95 3 donata, insieme
sottile crinatura corre verticalmente sul collo, sotto ad altri importanti pezzi delia collezione, al Museo
il mento. Manca la parte superiore delia calotta d' Antichita.
cranica. I capelli, al disopra delie due fasce ondulate La provenienza e incerta. Se e lecito identificare
che incorniciano ii viso, non sono affatto lavorati, questa testa col n. 2 2 3 dell'inventario manoscritto
ii marmo rimanendo liscio. lncrostazioni calcaree delia Coli. Sutzu quanto mai sommario e impreciso, -
rendono ancora piu scabra la superficie de! volto testa di marmo rappresentante l'imperatrice Plautilla
che, come si puo dedurre dalie tracce di raspa, spe· (sic I) - essa proverrebbe dall' ltalia.
Inedita.
28 - c. 90
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434
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3 COPIE ROMANE D'ORIGINALI GRECI DI STILE SEVERO 436
traccia di perni ed incassi, non e stata mai unita al resto del cranio. Potremmo
pensare a un' eventuale aggiunta di una corona, di un alto diadema marmorea
o metallico che nascondesse totalmente la sommita del cranio, d'un tipo caro
agli scultori d' eta imperiale 2• Ma e certo che tale corona o diadema non recinse
mai il capo delia dea, che presso la fascia lavorata clei capelli non esiste ne un
solea ne una serie di fori per fissare tale attributo. D'altra parte la superficie del
viso e del collo appare ruvida, non finita, e il passaggio tra guance e collo non
e indicato da un graduale passaggio di piani ma da una dura linea d'incontro
tra le due masse carnose delie guance e del collo. Ora, se la pettinatura
lavorata solo nella parte anteriore e un fatto assai corrente nelle sculture romane
che si potrebbe risolvere in modo semplicistico presupponendo la destinazione
delia statua ad una nicchia, limitata cioe a una veduta esclusivamente frontale,
2 Vecii, ad esempio, la csd. « Giunone Ludovisi » derivati alia lontana da Prassitele ; oppure una
- BM. Felletti Maj, Museo Nazionale romano. I testa diademata e velata del Vaticano
- W. Amelung,
ritratti, p. 69, n. 1 1 8
- che altro non e se non un Katalog I, p. 660, n. 5 30, A. Tav. 70 - che si pu6
ritratto colossale diademato di epoca giulio-claudia considerare una rielaborazione dello stesso originale
(Antonia minore) di carattere classicheggiante, i n di stile severo dai quale deriva la testa del nostro
c u i si mescolano elementi di stile severo con altri Museo.
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436 G. BORDENACHE 4
la superfi.cie scabra di viso e colio e il trattamento gia indicato di certi piani del
volto non possono non stupire in una copia romana che, come qualsiasi scultura
neoclassica, pecca piuttosto per eccesso di levigatezza, di virtuosita tecnica.
Cosî che tutto ci porta a credere a un lavoro rimasto incompiuto.
L'incompiutezza del lavoro non c'impedisce pero di apprezzare questa
testa al suo giusto valore e di classificarla dal punto di vbta stilistico e tipologico,
tanto per quel che riguarda il modelio da cui deriva, quanto per l' epoca cui la
copia appartiene.
11 caratteristico trattamento delie pesanti onde dei capelii, con le ciocche
nitidamente distinte quali sinuosi serpentelii, il taglio vivo di palpebre e soprac
ciglia, la speciale incisione di iride e pupilla che cerea di imitare fedelmente -
cosa rarissima nelie copie romane 3 ---'- il lavoro d'incrostazione del bulbo oculare
d'una statua metaliica, sono precise indicazioni tecniche delia derivazione da
un originale in bronzo e di una derivazione impegnativa. E quest' originale bronzeo
e una delie piu belie creazioni delia plastica greca del ventennio 470 - 450, sotto
l'influsso preponderante deli'arte peloponnesiaca, sia essa argiva, corinzia o sicionia :
e il tipo di donna vestita di peplo clorico, di cui conosciamo un unico esemplare
integro, la statua marmorea trovata a Kisamos (Creta), e numerose copie e varianti
delia testa, con i capelii piu o meno ondulati, variamente annodati sulia nuca,
ma strettamente coliegate da ben determinate peculiarita di struttura : la nitida
partizione delia chioma in due masse distinte - frontale e craniale -, la dura
fronte, chiusa nelia rigida disposizione frontale dei capelii, il grande ovale del
viso con la parte inferiore largamente sviluppata, la bocea grande e un po' amara,
il colio poderoso e poco modeliato. Comune a tutte l' estrema chiarezza nelia
defi.nizione dei volumi, nei precisi rapporti tra il contorno del volto e le pesanti
masse dei capelii raccolte sulle tempie e variamente annodate sulla nuca. Comune
a tutte anche la lavorazione a parte della testa e l'epoca d'esecuzione quale copie
verso la meta del I I sec. dell'e.n. ; quando si puo constatare per questo tipo
statuario un'indubbia moda e predilezione che un'acuta ipotesi dell'Orlandini 4
ha messo in relazione con le pagine dedicate da un fi.ne critico d'arte quale Luciano
(Eikones, 6 ; Dial. delle cortigiane, III, 2) a un altro capolavoro dello stile severo,
la Sosandra di Calamide. La copia di Bucarest essendo incompiuta, non avendo
cioe ricevuto quel tocco finale che ci permette di datare le copie in marmo con
una certa precisione, rimane un po' incerta per quanto riguarda l' epoca delia
sua esecuzione. 11 suo impersonale e fedele accademismo c'indurrebbe a situarla
tuttavia in epoca adrianea.
I numerosi studi dedicati al tipo delia peplophoros, - da cui queste copie
derivano - che per la sua singolare e misteriosa beliezza ha da lungo tempo
3 Cosi la testa di Atena dei Magazzini del Museo ·• In una recensione a un articolo di M. Napoli
Vaticano, G. Kaschnitz-Weinberg, Sculture dei Magaz - Una nuot•a replica della Sosandra di Calamide,
zini del Museo Vaticano n. 4 1 , Tav. XII. L'Athena de! in Boli. d'Arte, 1 954, p. 1 ss. - apparsa in ArchCI
Vaticano tuttavia, per la sua fedelta fredda e troppo VI, 1 95 5 , p. 3 27, l' A. riprende un'ipotesi espressa
pedissequa all'originale bronzeo - che arriva persino piu in estenso nella sua monografia su Calamide che
a indicare plasticamente le ciglia !
- produce un'im io pero non ho avuto la possibilita di consultare
pressione strana, direi sgradevole, assolutamente priva ( Calamide. Le fonti. Ricostruzione della personalita
di freschezza. di Calamide attraverso le fonti. Il problema delia
Sosandra, Bologna, 1 950).
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COPIE HOMA N E D'ORI CINALI l. H Ef:I DI STILE SEVERO
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438 G. BORDENACHE 6
piu fluente delle chiome che, scendendo in una linea continua sino alla nuca,
coprono in buona parte l'orecchio ; e cio potrebbe essere un indizio di un'ul,
teriore evoluzione dell'archetipo, di un' epoca un po' piu tarda. Mi sembra dunque
che la nostra copia non possa costituire un gruppo unitario con quella di Tivoli
e che anche per queste due teste si debba escludere l'ipotesi di un archetipo comune.
Degno di nota e il loro contatto con l' Aspasia che la critica moderna sembra
decisa a identificare con l' Afrodite Sosandra di Calamide 11 e che, sin' ora, gra,
vitava isolata, in un' orbita tutta sua : e all' Aspasia la nostra si avvicina maggior,
mente anche per molti elementi strutturali del viso e per l' espressione inti,
mamente serena.
I caratteri d'indipendenza e di forte individualita della copia di Tivoli
sono cosi sensibili che un fine conoscitore di arte greca e di copie romane quale
E. Paribeni ha addirittura avanzato l'ipotesi di un altro maestro, forse attico 12 •
Ma con questo si ricade in valutazioni personali. Importante, secondo me, e
l'aver distinto tipologicamente e cronologicamente tre creazioni, forse quattro,
sorte nello stesso ambiente, dalle quali sono derivate le numerose copie romane
giunte sino a noi. Affermare o negare che gli archetipi si debbano a un solo o a
piu maestri, precisarne il nome o i nomi, presupporre che uno di essi sia attico,
mi sembra incauto, e questo per due ragioni : anzitutto la nostra limitata cono,
scenza della personalita dei maestri dello stile severo - epoca favorevole quant'altra
mai alla forrnazione di una vera e propria XOL'J� che sono ancora per noi -
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7 COPIE ROMANE D'ORIGI NALI GRECI DI STILE SEVERO 439
poco piu di un semplice nome. E poi perche non si puc chiedere a una replica
romana, per fedele e ben conservata che sia, piu di quanto essa contiene. E
cioe elementi compositivi, contenutistici e non indicazioni troppo precise sullo
stile di un dato artista.
In attesa che ulteriori ritrovamenti permettano di riprendere su altre
basi l'annoso problema, mi sembra che la copia del Museo di Bucarest, lo abbia
13 lnv. n. 606. Alt. cm. 8 , 5 . Marmo greco a La provenienza di questa. piccola scultura rimarra
grana fine. Frammentaria, corrosa e s cheggiata : sempre incerta perche ii Tocilescu, che ne e l'unico
mancano la ciocca di capelli a destra della scriminatura, e sommario editore, la prima volta - Fouilles et
la punta del naso, la parte centrale e terminale delia recherches archeologiques en Roumo.nie, Bucarest,
barba. Una leggera crinatura, a partire dai boccoli 1 900, p. 230, n. 1, fig. 1 1 2-la dichiara trovata a Torni,
della tempia destra, scende giu sino al collo. La super la seconda volta invece - Monumente epigrafice
ficie e tutta macchiata da incrostazioni calcaree. şi sculpturale, Bucarest, 1 908, p. 5 5 5 , n. 23, fig. 23 a-b
Proveniente da Torni ? - di provenienza ignota.
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440 G. BORDENACHE 8
della sinistra - che la statuetta cui apparteneva aveva îl capo sensibilmente incli,
nato verso sinistra.
La pettinatura di questa divinita ignota rispetta anch' essa il principia della
duplice partizione della chioma frontale e craniale - tipica per lo stile severo -
sottolineata da una coroncina, un cercine, che stringe le chiome sulla fronte e,
passando accanto alle orecchie, viene ad annodarsi sulla nuca. I capelli della
calotta cranica, indicati da sottili incisioni parallele e ondulate, ricadono perpen,
dicolarmente dal vertice verso la fronte e sulla nuca, ove si stringono în una
massa compatta che doveva rastremarsi verso le spalle, a forma di coda, secondo
il tipo Apollo di Piombino ; la chioma frontale invece era divisa în due morbide
la coroncina e ricadono sulle tempie, proprio avanti all' orecchio, în due simmetrici
ciocche ondulate che, dipartendosi dalla scriminatura mediana, passano sotto
boccoli a spirale.
La barba e particolarmente corrosa e scheggiata, ma pur attraverso cor,
rosioni e scheggiature appare evidente che essa non aveva il rigido contorno della
barba d'un originale di stile severo : tracce d'incisioni ineguali e sommarie, visibili
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9 COPIE ROMANE D'ORIGINALI GRECI DI STILE SEVERO 441
solo per un breve tratto sotto i due boccoli della tempia destra, ci permettono
di osservare che la barba era rotonda, foita e indicata in maniera piuttosto libera
e pittorica - moderna, direi - rispetto al modello del V sec. Solo la linea clei
baffi. conserva un'impronta arcaica.
La stessa mescolanza di elementi vecchi e nuovi si osserva negii occhi :
!'arcata sopraccigliare e tagliata a spigolo acuto, gli occhi sono di forma allungata
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442 G. BORDENACHE 10
prima meta del V sec. citiarno la bella moneta di Naxos, piu antica di circa un
ventennio, con il profi.lo di Dionysos 15, la statuetta bronzea di Mount Holyoke 16 ,
oppure una testa fi.ttile di Taranto, oggi all' Ashmolean Museum di Oxford 17 ;
tra le copie, tutta una serie di sculture romane che fanno capo alla testa in basalto
della Gliptoteca di Monaco 18 •
Dato il valore relativo, quale copia, della testina del Museo di Bucarest,
non e possibile circoscrivere piu da presso il lontano modello da cui essa deriva.
lnvece si puo precisare l' epoca della sua esecuzione in eta antoniniana in base
agli elementi stilistici piu recenti, quali il rendimento plastico della pupilla presso
la palpebra superiore, l'incisione col trapano della fossa lacrimatoria e l' estrema
levigatezza dell' epidermide che rende il rnarmo simile alla porcellana e costi,
tuisce un determinato contrasto col trattamento piuttosto pittorico della barba.
16 G .
E. Rizzo, Saggi preliminari su !'arte della 17 Summary Quide to the Department of Antiquities
maneto nella Sicilia greca, Tav. I 1 . La moneta e (University of Oxford, Ashmolean Museum), p. 5 2 ,
datata dai Rizzo ne! 480. Tav. XXXVIII/B.
18 Festschrift fiir C. W eickert, Berlin , 1 95 5 , p. 5 9 ss„ 18
AA, LI, 1 926, c. 334 ss. figg. 1-2 (Sieveking).
figg. 5-6.
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UNA STATUETTA INEDITA DI AFRODITE CALLIPIGE
tema dell' Afrodite « pudica », noto a noi soprattutto attraverso la csd. Afrodite
Landolina del Museo di Siracusa (fig. 5 , 6) ; il gesto della mano sinistra, che nella
pudica copriva istintivamente il sesso, e stato trasformato in quello di trat,
tenere il manto che minaccia di scivolarsene via e la dea appare con l'himation
gonflato intorno ai fianchi dalla brezza marina, aperto in ricche pieghe intorno
al suo bel corpo ignudo.
Sin dai tempi ormai lontani della fortunata scoperta dell'Afrodite Lan,
dolina - 1 804 si e discusso se essa o, piuttosto, !'originale da essa riprodotto,
-
statua del Museo di Napoli 3• E merito della piu agguerrita critica moderna l'aver
ficazione : quella che riconosceva l' Afrodite della storiella di Ateneo in una celebre
1 Alt. totale cm. 66, delia soia base cm. 5 , 5 . superficie delia scultura ha gravemente sofferto a
Marmo greco. Gia Coli. Alexandru Săulescu. La causa di un incendia ; in alcuni punti e annerita ;
testa riattaccata ma pertinente. Manca ii braccio la sommita del cranio e quasi calcinata. La parte
destro che era ripiegato a nascondere i seni (visibili posteriore e inegualmente lavorata : cioe ii nudo
attacchi sul seno e sul braccio sinistro) ne! noto e eseguito con cura mentre ii panneggio e appena
gesto dell' Afrodite pudica. Numerose fratture nella indicato da schematiche, sommarie e rozze incisioni.
chioma, al collo, sulla punta de! naso, sui margini 2 E.A. 5 78.
de! panneggio, sul profila inferiore delia base. La 3 Br. Br. 478, (Riezler).
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444 G. BORDENACHE
Fig. 1 . - Bucarest, Museo Nazionale di Antichita. Fig. 2. - Bucarest, Museo Nazionale di Antichita.
le fonti letterarie e quelle archeologiche, e con ogni verosimiglianza una copia del
simulacro della dea nel tempio che le era dedicato nella citta. Un recente studio
di A. Giuliano 5 ha il grande merito di mettere il punto finale a questa diatriba, e,
4 L. Laurenzi, Rilie vo delia Callipigia, i n C!Rh, 5 La Afrodite Callipige di Siracusa, in ArchCI,
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3 UNA STATUETTA DI AFRODITE CALLIPIGE 445
nello stesso tempo, d'inquadrare questa creazione nel periodo barocco dell'elle
nismo (prima meta del II sec. prima dell' e.n.) in base alla lieve torsione del corp o, ai
ricercati contrasti di luce tra panneggio e
nudo, al gusto quasi epigrammatico della
sua bellezza. « La statua, conclude l'Autore,
e un pezzo di bravura, un' esercitazione ma
nieristica su di uno schema gia noto,
un'opera di sensuale ripensamento » 6•
Purtroppo l' Afrodite di Siracusa,
ottima copia romana eseguita sul posto a
« veduta diretta » dell' originale, e acefala ;
e acefala e la maggior parte di copie e va,
rianti dello stesso originale, cosi amaţo dalia
clientela romana. Ma e certo che non ci
aiutano a ricostruire stilisticamente la testa
dell' originale perduto-che dobbiamo imma,
ginare calda e voluttuosa, come ad es. quella
dell' Afrodite di Doidalsas nella copia di
Villa Adriana, recentemente messa in valore
dal Laurenzi 7 le poche teste delle copie in
-
6 Op. cit., p. 2 14. panneggio chiuso, tipo Afrodite di Rodi, ArchCI, VII,
1 L. Laurenzi, La persona!ita di Doidalsas di 1, Tav. X.
Bitinia, in Ann. Se. Arch. It. di Arene, N.S., VIII-X, 9 Simili basi, di preferenza rotonde ed ovali,
1 946-1 948, p. 1 7 3 , fig. 3, Tav. XVIII. con ii classico profila formato da due tari e una
8 A. Giuliano, op. cit., p. 2 1 2 , Tav. CII/2, CIII/ 1 . scozia, principialmente ispirate alia base attica d'una
Questa piccola copia per ii panneggio molto piu colonna, sona assai frequenti in eta romana, special
impoverito, si avvicina piuttosto all'Afrodite con mente nei primi due secoli dell'era nostra. - Vedi
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446 G. BORDENACHE 4
ad es. la base rotonda de! famoso gruppo di Eros delia dea deriva sem pre, tipologica mente, dall' Afro
e Psiche del Museo Capitolino (Rodenwaldt, Die
11 Cfr. ad es. !'identico trattamento nell'Afrodite
dite Callipigia di Siracusa.
Kunst der Antike, Tav. 483), oppure quella ovale del
Dionysos di Tivoli, ora al Museo delie Terme (Br.-Br., di Sinuessa, recentemente ripresa in esame da
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5 UNA STATUETTA DI AFRODITE CALLIPIGE 447
non esiste traccia nella Landolina - che ricadono dal basso crocchio sulla nuca
e verso le spalle, secondo il tipo di Afrodite Dresda,Capitolino. Lo stile poi e
tutt'altro : i capelli sono sobriamente indicati da poche linee sinuose, senza masse
rigonfie, senza eccessive ondulazioni e soprattutto senza uso di trapano, all'infuori
di qualche forellino appena visibile nel piccolo nodo a sommo il capo. Sotto la
ben architettata pettinatura, la dea ha un viso « nuovo » che la separa nettamente
dalle innumerevoli Afroditi a noi note : la fronte non ha piu l'alta forma trian
golare di tradizione prassitelica, ma e graziosamente tondeggiante, gli occhi ecces-
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448 G. BORDENACHE 6
sivamente allungati, dalle palpebre grevi, dalle pupille incise presso la palpebra
superiore, secondo la moda romana, hanno qualcosa di patetico, di umano ; il
naso e piuttosto largo, soprattutto alla base, e la bocea con labbra tumide, poco
sinuose, relativamente grande, non ha piu il sorriso tra malizioso e lezioso delle
« pudiche », ma e serrata, grave. Caratteristica soprattutto e l'esiguita del mento
che conferisce al viso della dea un' espressione quasi personale. Come accade
sovente in eta romana l'essere divino, allontanandosi dal tipo classico, viene ad
assumere un accentuato individualismo umano.
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7 C:\,\ S'L\T C ET'L\ DI .\ F HODITE C:AL l .IPIGE
E evidente con questo che non possiamo piu parlare di una copia ma di
una libera variazione, quasi di una seconda creazione. L' originale greco barocco
che ancora vibra con la sua forza creatrice nella statua di Siracusa, e tradotto
in uno stile diverso, piu contenuto, cui l'accurata esecuzione impedisce di essere
freddamente neoclassico.
Caratteristiche stilistiche e tecniche - l' elegante profila della base, la levi,
gatezza della superficie, il singalare trattamento del panneggio, la pupilla espressa
plasticamente con lo sguardo volto verso l'alto - permettono di datare la Calli,
pige del Museo di Bucarest all' inizio dell'epoca antonina, prima che eccessivi
porcellana e panneggio tormentato d' ombra. E all' epoca antonina che, per
virtuosismi tecnici conducano agli accentuati contrasti tra nudo levigato come
GABRIELLA BORDENACHE
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qacTb BbIIlYI<JiaH, a BepXHHH Y3KaH, co CJICrKa BhirHYTbIM Hapylliy BCHqIIKOM. 06e qaCTM cocy;::i;a
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KpyrJiaH B ceqeHIIH, CBH3bIBaeT BeHqlIK c MeCTOM HaI160JibIIIero ;::i;mlMeTpa cocy;::i;a . BHeIIIHHH CTO
pOHa, 3a MCI<JIIOqeHMeM )];Ha, IIOKpbITa KpacHOBaTbIM aHro6oM, coxpaHHBIIIMMCH JIMIIIb qacTMqHO .
29 *
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452 C. MOP11HU 2
Bce llie oTqeTJIHBO BHAHO, qTo B BepxHeil: qacTH HaHeceHhI Jior..u;eHhie BepTHKaJihHhre JIHHHH, B
HHlliHeil: qacTH TaKHe :>I{e JIHHHH cp;eJiaHhI B ropH30HTaJihHOl'vl HarrpaBJieHHH . BhrCOTa KYBlllHHqHJ{a -
0,085 M; ţJ;HaMeTp BhIIIYI{JIOH qaCTH -
0,085 M , a BeHq1ma - 0,058 M .
MucKa (pHC . 1 / 5 H 2/5) , pa3-
611TaH BO BpeMH paCKOIIOK H qaCTHqHO
BOCCTaHOBJiemraH, 6bIJia cpa6oTaHa Ha
!{pyry H3 TOHKOH rmrnhI, IIOJiyq11Brneii
IIOCJie 06lliHra rn1prr11qHo-cepbIH QBeT
BHYTPH 11 cepbril: CHapy:>Im . Cocyp;
HMeeT cpopMy yceqeHHoro KOHyca .
BepxHHH qacTh CHapy>KH cJrerKa
p;yroo6pa3Ha, c yTOJII..U;eHHhIM c BHern
Heil: CTOpOHhI BeHqHKOM ; rrpocjJHJIHpO
BaHHOe AHO - KOJihQeBOH cpopMhI .
CHapylliH HMeIOTCH cJief];hr qepHo
ceporo aHro6a . BhrcoTa - 0,065 M ;
1-- - -O ·Oţ.2 - - - HaH60Jihll1HH f];HaMeTp - 0, 1 3 5 M ;
(,...-�����-:-:-;-;-;� ,,,.� ţJ;HaMeTp ţ];Ha - 0,055 M .
Ky6oK (pHc . 1 /2 H 2/2) H a
HOlliKe, cpa60TaH H a Kpyry H 3 TOHKOH
rJIHHhI, rronyq:irnrneii: rrocJie o6llittra
cephril: QBeT. TyJioBo cocyp;a HMeeT
Puc. 1 . - KepaMM.Ka M.3 capMaTcKoro rrorpe6em1!l. B <'t>oKmaHax :
1 , KYBWHHq11K ; 2, Ky6oK _; 3, Kpb!WI<a ;4, cocy.qnK, HCIIOJ1b30BaHHbIH H3HI..U;ttyIO cpopMy ; 6oJiee Y3Koe B
KaK Kpb!WKa ; 5' MHCKa. HHlliHeil: qaCTH, OHO IIOCTerreHHO pac
umpHeTCH KBepxy ' JierKO H3rH6aHCh
BHYTPh . 3TOT H3rH6 6oJiee rrop;qepK
HYT y KpaH . Cocyp; CTOHT Ha KpyrJIOM,
HH3KOM, rroJioM BHYTPH rrop;p;oHe .
Bhrcorn - 0, 1 3 5 M ; AHaMeTp BBepxy -
0,075 M, f];HaMeTp IIOAAOHa - 0,060 M .
KpbutKa (pHc . l /3 H 2/3) cpa6o
TaHa Ha Kpyry 113 TOHKOH rJIHHhI,
IIOJiyqHBrueii: IIOCJie 06llittra KHprrHq
HhIH QBeT. Htt3KaH, B cpopMe yceqeH
Horo KOttyca, OHa 3aKaHqHBaeTCH
KOJihQOM B BepxHeii: qacTH . Ha BHyT
peHHeii: CTopoHe HaXOAHTCH KOHQeH
Tp11qecKHe, cp;eJiaHHhre Ha Kpyry llie
JI06K11 . B OTJIH'·IHe OT rrepBhIX Tpex
BhIIlleOIIHCaHHhIX cocyp;oB , HMeIOI.I.J;HX
rJiaAKYIO IIOBepXHOCTh_, Ha IIOBepx
HOCTH KphIIllKH 3aMeTHhI CJief];hI Kpyra
H HeKOTopaH rropHCTOCTh . BhrcoTa -
0,026 M ; f];HaMeTp y OCHOBaHHH -
PHc. 2. - KepaMHKa H3 capMaTrnoro norpe6eHM.!l. B <l>oKmaHax :
1 , KYBWHHqHK ; 2, Ky6oK ; 3, KpbIWKa ; 4, cocy.qHK, 11CIIOJib30BaHHbIH
0,087 M . KphIWKa IIOI<ph!BaJia BhI-
KaK I<PhTUII<a ; 5, MHCI<a. rneorrHCaHHhIM Ky6oK .
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rIOfPEEEHHE 3DOXl1 DEPECEJIEH11H HAPOJlOB -Hi::!
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10
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5 norPEEEHI1E 3TIOXI1 TIEPECEJIEHM� HAPO.UOB 455
BbIJI Haii.nett 11 nonynpospaqHhiii KaMeHb onaJibHoii cl>opMhI (p11c. 3/7 11 4/3) c BhmyKJihIM
ropH30HTaJlbHblM ceq{.HHeM, BMOHTHpOBaHHbIM B 3eJieHyIO OT OKHCJieHHH 6pOH30BYIO onpany .
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11onepeqttaH ocb KaMHH - 0,009 M , a BMecTe c onpanoii - 0,014 M . KaMeHb yKpawan onacaHHhiii
BbIWe 6pacJieT H HaXO,!J;HJICH Ha ero CIIJIIOI.QeHHOM KOH�e 1 .
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456 C. MOPHHU G
<Ppa<:,fteHmbl 06YX 6poH306biX KOJletţ . IlepBbIH cpparMeHT HMeeT IlOJiyKpynryIO cpOpMy (pHC.
3/6 H 4/7) H ;::i:ttaMeTp 0,026 M ; KOJibIJ;O , OT KOToporo OCTaJICH 3TOT cpparMeI-IT, q(eJiaHO H3 BllTOH
6poH30BOH rronocKH, KBa;::i:paTimii: B ceqeHHH . Tonru;ttHa ee 0,0035 M . Ha cepe;::i:tt He cpparMeHTa KOJihu;a
33MeTHbI CJieJ(bI OKHCll H<eJie3a , IlOKpbITbie MecTaMH I<aKOH-TO CTeKJIOBll)l;HOH I<OpOqKOH . 3n1 OCTaTKll
rrpOHCXO)l;HT Jm6o OT H<eJie3HOro rrptt;::i:aTKa Ha KOJibu;e, JIH60 OTTOro qTO KOJibIJ;O JieH<aJIO B 3eMJie
pH)l;OM c meJie3HbIM upe;::i:111eTOM . BTOpoii cpparMeHT HOJihu;a (ptt c . 3/5 H 4/6) TOH<e H3 6poH3bI ; OH
m11eeT Kpyr.rry ro cpopMy H TaKoiI me .u;ttaMeTp, KaK li rrepBbIM cpparMeHT, H Tar<me c,n:enan rn RHToM:
6pOH30BOH UOJIOCKH, KBa;::i:paTHOH B cetreHHll . X0TH cpparMeHTbI 3TH H CXO)l;Hbl Mem;::i:y co6oi1 , npottc
XO)l;HT OHM OT pa3Hb!X KOJiel( . BTOpOH 3J<Jel\lHJIHp TOHbille (0,003 M) , a :JaBHTOK ero Kpyqe .
Epo11306a.R. cnupaA&/\a, naiI.u:emrnH B cpparMeHTapHOM COCTOHHllll (pHC . 3/8 li 4/8), HMeeT
lJ:JIHHY 0,027 M npH ,UllaMeTpe cepe)l;HHbI-0,006 M. IloBepxHOCTb 3eJieHoro u;BeTa BCJie,n:CTBHe OKHCJieHIIH.
Bmopou rfipaz.11eum cnupaA&Ku (pttc . 3/9 n 4/9) c.u;enaH H3 TOHKOH 6pomoBoM: rrpoBOJIOKH,
umpOKOH B ceqeHHll , o6epttyToii BOKpyr TOH!{Oll H<eJie3HOH UOJIOCKH . Jl:JIHHa 0,030, a MaKCHMam,HaH
TOJIIIJ;HHa - 0 ,005 li\ . Bcne)lCTBHe OKHCJieHHH 6pOH3bI HOBepXHOCTb CIIHpaJibKll HOHpbITa 3eJieHbIMH
IUITHaMH; Ha Her1: 3aMeTHbl CTeKJIOBHIJ;Hbie OCTaTKll npopH<aBeBmero H<eJie3a .
EbIJI o6HapyH<eH TaHH<e 6pOH306blU npeâ,11em (pttc. 3/3 H 4/4), COCTOfllIJ;HH 113 Tpex qacTeiî :
a) }f{eJI061<a, c.u;e1raHHOro H3 6poH30BOJ1: nnacTHHKH, y1<pameHHoro :mr3aroo6pa3HbIM opHaMeHTOM ,
en repousse c OIJ;HHM 3arI-I)'TbIM KOHIJ;Olll , KOTOpblM OH 3aHpeIIJIHJirn: ; 6) HOJibu;a 113 TOHKOM 6poH-
30BOH rrpOBOJIOlJHH ; B) HaXO)l;Hru;eiicH BHYTPH }f(eJI06Ka HO.!J:BllH<HOH Tpy6KH H3 TOHKOro 6pOH30-
Boro JIHCTa, B KOTopoM:, B CBOIO oqepe;::i:h , HaXOJUITCH KycoqeH H<eJie3HOll npOBOJioq1<11 ; HOHIJ;bI
Tpy61<11 cnnroru;eHbr . K 3TOMY me npe1r.111eTy OTHOCHTCH n ManeHbI<Oe 6poH30BOe HOJielJKO ( Dnc. 3 / I O
H 4/2) c ,i:i;naMeTpOM 0 ,0 1 1 M, c.u;eJraHHoe H3 oqeHh TOHKOiI rnyToM: Tpy61<11 . K HOJihU:Y npttHpennena
3arHy'TaH 6pOH30BaH noJIOCKa .
Ji:pyroH: 6po113o6&ti1 npeâ.ltem (pttc . 3/4 H 4/5) npe;::i:craBJIHeT co6oH:, no-BHAHMoMy, :ia,r(BH*KY
OT IIIKaTyJIKH . PelJb H)l;eT o 6pOH30BOM 6pycoqr<e, OJ(Ha CTOpOHa KOTOporo YTOJilI(eHHaH, c noqTif
KBa;::i:paTHbIM ceqeHHeM , H HM.eeT npyn<HHI<y µ:JIH H3biqKa ; ,upyraH TOHblll e , c noqn1 Tpeyro.iihHh!M
ceqem1eM, 3aI<aHq1rnaeTCH yTonru;eHtteM . 06ru;aH )l;JIHHa npe.u;111ern 0,0064 M .
B <t>oKll!aHCKOM norpe6eHHH HaH:;::i:eHo MHOro 6ycw1 (2 1 6 u;eJibIX H 2 2 pa36HTbrx) . Bce OHH
6hIJill o6Hapy}f(eHbI B :1CMJie , BbIHYTOH H3 HMbI , Ta!< lJTO HeB03MOH<HO yToqm1TI„ KaI< OHM 6bIJill
pacrrOJIO)l{eHbI no OTHOIIIeHmo K KOCTHKY . l:bseCTHO' 0)l;H3KO' qTO TOJibKO qacTb HX 6hma HaM:;::i:eHa
B o6nacTH ll!ett . Co6paHHbie 6ycttHhI HMeIOT pa3JIHqHyIO cpopMy, pa3Mep H u;BeT . OrrttcbrnaeM l1X
no KaTerop11HM :
1 9 6ycm1 B cpopMe ;::i:11cKa (puc . 5/5) npornep11eHbI B HanpaBJiemm .u;naMeTpa . Cpa60TaHhI
113 cTeKJIOBl1J(HOro H npocBeq1rnaIOU(erocH MaTep11ana (mm11c-na3yph) . 14 113 n11x ro.11y6oro u;BeTa,
a 5 c1rnero . .IbrnMCTp HX Baph11pyeT OT 0,007 )];O 0,009 M, a TOJilUHl-Ia OT 0,002 µ;o 0,0025 M ;
I 4 1\eJihrx 11 1 5 pa3611TbIX 6yrnn 6enoro cTeKJia, ccpepmmam,noiî cpopMbI (p11c . 6 / I ) c ,u11a
,,1eTpOM 0,005 Jll . IlosepXHOCTh BCJie)l;CTBl1e 11p113aIJ;l1ll cepe6p11CTaH ;
35 ueJibIX H 2 pa3611TbIX 6yCHHbI 3eJieHOro CTerora , mapOB11.U:Hbie (p11c. 5/4) JIH6o CICI'Ha
np11nmocHyTLie . �1,IIai11eTp Bapb11pyeT Mem;::i:y 0,004 11 0,005 M . BcJJeJ(CTBl1e 11p113al(l111 IIOBepXHOCTh
OTCBelIHBaeT cepe6pHCTbIMl1 rnnttaM.11 ;
1 3 3eJrettbIX 6yc11H np11:1MaT11tJecKoM: cpop,111 br (p11c . 5/3) . Bb1corn Baph11pyeT i11emi-1y 0,005 11
0,009 M, a TOJIIu;HHa Me}K.!J:Y 0,005 11 0,006 JYl . y HeKOTOpbIX IIOBepxHOCTb OTCBe�nrnaeT 30JIOTHCTO
cepe6pHCTbIM OTJillB0,,1 ;
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7 l lOrPliEEHY!E 3CTOXH CTEPECEJIEHJ.151 HAPO.UOB ±67
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458 C. MOPM.HU 8
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H.3. 6 • BrrocJie;:i;cTBHH 3TO ;:i;aTHpoaaHHe 6bmo orpaHHqeHo III B . H .3.7 . CqHTaeM 6oJiee rro;:i;xo;:i;H
IQHM rrocJie)l;Hee .ri;aTHpoaaHne. Co;:i;ep»<aHHe 3TOH KYJILTYPhI .ri;oKa3bIBaeT 3HaqHTeJibHOe capMaTcKoe
BJIHHHHe, o qeM CBH.D;eTeJibCTByeT HaJIHtIHe KepaMHKH, 3epKaJI H 6yc. Cpa60TaHHb1e Ha Kpyry,
cxo.ri;Hhie c paccMaTpHBaeMbIM KYBilIHHtIHHH H3BeCTHhI B PyMhIHHH B capMaTCKHX rrorpe6eHHHX
B TeKyqe (I'aJiaQHOH o6JiaCTH), EaJIHHTelllTH (EepelllCKOro paHOHa ra..'IaQKOH o6JiaCTH), )J{HJiaBe
(B03Jle EyxapecTa), K3mpalll (EyxapeCTCKOH o6Jiacrn), Jlapry (paHOH <t>HJIHMOH Cb1p6y ramu�KOH
o6JiaCTH), TarnHe (OJITeHeQKOro paH:oHa EyxapecTCKOH o6Jiacrn), B MoJI;:i;ascKoH: CCP (a EoKa
Hax <1>3JielllTCKoro paH:oHa B 6acceH:He p . IlpyT) ; 11rnoro 3K3eMIIJIHpOB H3BeCTHhI Ta1<me H B BeH
repcKoii Hapo.ri;HoH: Pecrry6JIHKe . CcbmaTbCH Ha sce pyMhIHCI<He Haxo)l;KH 3;:i;ecb He npnxo;:i;HTCH
TaK KaH HeKOTOpbie H3 HHX eIQe He orry6JIHKOBaHbl . B Tpex H3 qeTbipex OTKpbITbIX B 1 938 r . y
Te1<yqa capMaTCKHX norpe6eHHH Haii;:i;eHo no o;:i;HoMy KYBilIHHqn1<y 8• 0Hn cpa6oTaHhI Ha Kpyry
H3 TOHKOH rraCTbl . .Usa H3 HHX ceporo QBeTa, a 0.llM H - KOcpeH:Hcro. 3TH TpH CXO.D;Hble Me»<;:i;y co6oH:
I<YBilIHHtIHI<a OTJIHtiaIOTCH OT cPOI<lliaHCKOro .ri;eTaJIHMH . OHM Kpyrrttee, a pytIKa HatIHHaeTCH IIO)l;
BeHtIHKOM . HaH:;:i;eHHbie B 6aJIHHTernTcKHX rrorpe6eHHHX KYBilIHHtIHKH ceporo QBeTa, ccpopMOBaHhI
MeTaJIJia. IIorpe6eHHH .ri;aTHpoaaHhI III-IV BB . H .3 .10. B )J{nJiaBe 6bIJIH OTKpbIThI TPH rrorpe6eHHH
Ha Kpyry 9• B O)l;HOM H3 3THX rrorpe6eHHH 6bIJIO Haii;:i;eHO H 3epKaJIO cap11iaTc1<oro THIIa H3 6eJioro
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C. MOPHHU 10
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m1cb) ; TaM }f{C aBTOp yKa3LIBaeT, 'ITO (( )l(miaBCI<Hfl H KepaMHKe EoKaHCKHH MOrHJlbHHK HBJllICTCII capMaT
MOrHJlbHHK_, KaK H rrorpe6eHHe B ! IttCKe, He MO}f{CT CHHM . BhICKa3aHHOe P . Bynrre B pa6oTc Izvoare ,
6b!Tb BKJ1Kl"ICH B rpyrrrry Tal( Ha3bIBaeMbIX (< rOTCKHX " (crp . 3 14, rrpHM. 3) MHCHHe, 'ITO EoKaHCl(HH MOrHJlb
MOrHJlbHHKOB . 01nr OTHOCIITCII J{ capMaTCl<OH rpyrrrrc' HHI<, KaK H rrorpe6anbHbie naMHTHHI<H B Xos16oxe
'ITO IIOJlTBep)!(JlaCTCII HaJlH"IHCM 3epKaJia (< 110HTHri (SCIV, I I I , 1 952, cTp . 1 07- 108, pnc. 1 3), rrp1rnaA
CKoro » THrra, Hatt,[le1rnoro n M::irype-)l(miaBa " . Jie)KHT xynhType BbipTHIIrnori-TioeHeurrn, He rro11:
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11 llOl'PEEEHHE 3110Xl1 llEPECEJIEHI151 HAPO.UOB 461
HaqecTBe cseTMJihHMKa, nu6o r<yptt,lhHMl(hI . Cocy,r:i;hr no;::i;o6Horo Ha3Hat.JeHttH, HO MHOro, LlllCTO ,r:i;aHMH
cr<oro Tttna , M3BeCTHhI B PyMhIHMM B norpe6eHMHX I I I M IV BB . ITo;::i; o6Hbie Haxo,r:i;Htt 6bIJIM OTI<pbIThI
B norpe6eHMHX c TpynocommeHtteM I I I B . B IToeHemn1 26 M fl3,r:i;ypeHtt tt B O,LJ;HOM M3 norpe6eHMH
c TpynonOJIO)l<eHtteM B CnaHl(OBe 27 (IV B .) . 06brt.Jaft HJiaCTh B Moru,1y cocy,uh1-cBeTMJihHHHM ntt6o
x<ypttJihHlll(hI )J;aHMHCHoro TttIIa ycTaHOBJieH Ha pyMhIHCI<OH TeppttTopttM BIIJIOTh )J;O I\' B . H . 3 . OHM
,[J;OI<a3bIBalOT CTOHKOCTh 3JieMeHTOB ,r:i;aHMHCHOH HYJihTYPhI . <PomnaHCHMH cocy,r:i;MK OTJIMt.JaeTCil TeM,
LITO B HeM HeT Httt.Jero cIIel(MCpttqecr<M ,r:i;aI<MHCI<Oro . Cpe)J;a, B KOTOpoiî: OH 6hI.TI o6HapymeH, CBH3b
c IIpO'-IllM MHBeHTapeM ll oco6eHHOCTM KOCTHHa HaIIOMMHalOT M3BeCTHOe IIOJIO)f(eHMe B norpe6e
HMHX pOHCOJiaH B Hl!)l{HeM TIOBOJI)f(he, B HOTOpblX qacTO BCTpet.IaIOTCH cocy,LJ;hI-I<YPMJihHMl(bl 2 8 .
HaH:,r:i;eHHaH B cpOHlllaHcHoM norpe6eHttM x<epaMl!Ha 6e3ycnoBHO yKa3bmaeT Ha pttMc1<oe
BJillHHlle, ;::i; oxo,r:i;Hlllee JJ:O IIO,!l;pamaHMH pttMCHMM cpopMaM . KyBmllHt.JMK c OJJ:HOH pytir<oll: BeChMa
cxo,r:i;eH c I<YBllillHqllr<aMll 1!3 capMaTcr<ttx norpe6eHllH, HBJIHHCh Hal!6onee LiaCTO BCTpeqa10llleHcH
cpopMOH.
Hanllt.Jlle <f>parMeHTOB MeTaJIJillt.JeCI<MX 3ep1<an B cpoHmaHCI<OM norpe6eHttll BhIJJ:BHraeT
oco6eHHO MHTepecnhre Bonpocr.r . B PyMhIHMM M3BeCTHO MHOro 3H3eMnnHpoB 3epr<aJr cap11iaTcr<oro
nma . TaH, IIOJJ:06Hbie :1epHana 6bIJIH Haă,!l;eHbI B norpe6eHHHX c TpynononomeHtteM B Xon6oKe 29
(5IccHoro paftoHa H 06.TJacTtt), MnTor<e 30 (C3BeHcHoro paiî:ona Cyt.JaBCHOH o6nacTtt) , 1;anttHTeWTtt 31 ,
llieH.n:peHtt 32 (fanal(I<Oro paftoHa M o6nacTtt), Jlapry 33 , )Kunase 34, .Ilptt,!l;y 35 (Yp3ttt.JeHCHOro paftor-rn
EyxapecTcHoft o6nacTM) , K3n3paw 36, KOTOpbre no CBOeMy norpe6aJihH0!\1y o6pH.n:y u MHBeHTap10
HBJIHIOTCH capMaTCKMJ\lM. 3epHana capMaTCKOro Tttna 6bIJIM 06HapymeHbl M B norpe6eHMHX c Tpyno
CO)f()f(eHMeM B Mon,!l;oBe, npttHa,une)l{alllMX KYJihType BhrpTttmHoă-IToeHelllTM , a tt111eHHO B BLrp
TllmHoe 37 M B f13,r:i;ypeHtt 3 8 . B .usyx noeHelllTCHMX norpe6eHttax c TpynocO)l{)l{eHtteM 6bIJIM
HaH,!l;eHbl cpparMeHThI 6pOH30BhIX 3epr<aJI 39. floqTM BCe HaHAeHHbie B MOrttnax 3epHana '
0,050--0,060
paHee ony6nttHOBaHhr, a Ta1<me xpaHHlllttecH B My3eHx 3I<3eMIIJIHphr, npttHa.n:nemaT I< capMaT
CHoMy TMIIY B cpopMe ,!l;MCI<a, c )J;llaMeTpOM M M c IIptt,!l;aTKOM noqTM IIpHMOyroJihHOH
cpopMhI , IIpOCBepneHHbIM ,!l;JIH IIO,!l;BeIImBaHMH. 06opOTHaH CTOpOHa 3epr<aJia MMeeT BbIIIYHJihIH
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29 Şantierul Valea ]ijei, B SCIV, III, 1 95 2 , crp . pHC. 1 4, 1 5, 19, 21, 22, 23.
1 07, pHC. 13. 38 Sebastian Morintz H Gh. Bichir, yH. C0'-1.
30 l1m popMaqHH rronyqe1-1a oT IC C . Htt1<on3ec1<y 39 Radu Vulpe, yK. co•1„ CTp. 435.
l Inorrmopa .
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41 M. Iif. BJI3MHnrna, CapMamcKue no2pe6elluR Cl<HMH. Iif3 TOro me CIIJiaBa B V B . OTJIHTO MHOro 3epHaJI
y c. HoBo- <1>u11unnoBKa, B Bonpocbl CKu<fjo-capMamcKou Ha 10re EBporrell:c1<oll: l.lacrtt CCCP tt B rrpH,a:)'Haiic1<11X
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42 TaM >He, cTp . 241 H cJI. TpeTb, l.!TO HaBblH OTJIHBaTb 3epHaJia ll3 6eJioro MeTaJIJia,
43 r. E . <t>e.n:opoB, y1<. CO"ll., CTp . 49 H CJI . , pHC. 5 . IIOJiy'leHHOro OT CIIJiaBa Me.n;H c 60JibWllM l<OJill'leCTBOM
4 4 D. Tudor, Sucidava I I I, B « Dacia », XI-XII, l.\llHI<a, a3ttaTCHoro IIpOHCXom,a:eHttJI, IIOJIY'lllBWllll
1 948, CTp. 1 96, pHC. 41/18. wttpoHoe pacrrpocrpaHeHtte . AHaJIH3 He1<0Topb1x 3ep
45 Joachim Werner, y1< . col.I., CTp. 22. HaJI tt3 6eJioro MeTaJIJia, Hall:,a:eHHbIX B rrorpe6eHttJIX c
46 B l.\HTHpoBaHHoll: pa6oTe Ha crp. 19 H CJie,a:. Iif TpyrrocomH<eHlleM B IlblpTllWHOe' .n;aJI CJICJJ:YIOl!.\llll
BepHep yHa3bIBaeT, l.!TO HHTall:c1me 3epHaJia xaHbCHoll: COCTaB CIIJiaBa : Me,a:b, CBllHel.\, OJIOBO, aHTllMOHllll,
:moxH 6bIJIH c,a:eJiaHbl H3 crrJiaBa, co,a:epmall.\ero 50 % Mb!WbJIH ll l.\llHI<, nptt'leM IIOCJie).{Hlle Tpll B3JITbl B
Me.n;H H 50% l\HHHa, !IpOIIOP!.\fill , yCTaHOBJierrnaJI 60JI1>well: nporropl.\HH (AArh, I I , 3, cTp. 1 6).
HMIIepaTOpcHHM yHa3oM. PJI,a: 3ep1<aJI c yurHoM c
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13 norPEBEHHE 3IlOXH IlEPECEJIEHmI HAPO.Ii:OB 463
(IV-II
m1eqa I<OCTHI<a 6hmo Haăp;eHo cepe6pHHOe 3epKaJIO 48 (c n11oc1<0H: pytIKOH npoxoposc1<oro THna) ,
HaMepeHHO pa36HTOe. IIorpe6eHHe p;aTHpyeTcH paHHHM capMaTCI<HM nepHop;oM B B . p;o H .3.) .
PaccMaTpHBaH B csoeă, y1<a3aHHoă Bbillle, pa6oTe sonpoc po1<co11aHc1<Hx norpe6eHHă, K . <I> . CMHp
HOB OTMetiaeT cyI.QeCTBOBaBllIHH y pOI<COJiaH o6bI'laă I<JlaCTb B norpe6eHHe tj_)parMeHTbl 3epKaJia .
TaKoă o6bI'laă, XOTH H BeCbMa pacnpocTpaHeH B capMaTCI<OM MHpe, 06Il\enpHHHTbIM BCe m e He
HBJIHeTCH . B CBOeM C006Il\eHHH o MeOTO-capMaTCKHX norpe6eHHHX B CTaHHQeyCTb·Jla6HHCKOH (Ky6aHb)
H . B . AH<jlHMOB cpaBHHBaeT HX c norpe6eHHHMH B HHmHeM Ilosonmoe H B IlpHypaJibe . OH OTMe
qaeT, 'ITO B Ycro-Jla6HHCKoă He 6bIJIO 06b1T.IaH pa36HBaTb 3ep1<a11a, 1<11a;:i;yll\HecH B norpe6eHHe 49 . B
capMaTCI<OM MOrHJibHHKe B BoI<aHax HHorp;a Haxop;HTCH QeJib1e, a HHorp;a pa36HTbie 3ep1<aJia. B capMaT
CI<OM MOrHJibHHKe B Jlapry Haăp;eHO 3ep1<aJIO, pa36HTOe Ha 6 I<YCI<OB . PaccMaTpHBaH BOnpoc OTHOCH
400
TeJibHO 3ep1<aJI c pytI1<0H:, noMell\eHHoă B QeHTpe, HoaxHM BepHep OTHOCHT HX K nepHop;y noc11e
r. H .3 . H OTMetiaeT 1 6 Haxop;oI< B IlpMp;yHaHCKHX CTpaHax, rp;e B norpe6eHHHX (ryHHCKHX JIH6o
repMaHCI<HX) 6blJ1H no11omeHbl pa36HTble 3epKaJia 50' Torp;a KaI< npOtIHe npep;MeTbl HHBeHTapH
(IV V-VI
ocTaBaJIHCb QeJibIMH . C11ep;osaTeJibHO, cyI.QeCTBOBaJI cneQHaJibHhIH o6pHp;, p;oKyMeHTHpyeMbIH
Memp;y paHHecapMaTCI<HM nepHO)J;OM B . p;o H .3.) H B B . H . 3 . y ryHHOB H repMaHCKHX
Hapop;Hocreă . HoaxHM BepHep no11araeT, 'ITO p;11H s11a;:i;e11HQhI 3ep1<aJia OHO HBJIHJIOCb He TOJibKO
noJie3HbIM, HO H 0611ap;aIOil.\HM MarHT.IeCKOH CHJIOH npe.r:r;MeTOM 51 . 3epKaJia I<JlaJIHCb B norpe6eHHH
meHil.\HH. To me ycTaHOBJieHo H B <l>o1<lllaHax, rp;e norpe6eHa >1<eHI.QHHa .
BpoH30BhIH 6pac11eT 3JIJIHncoHp;aJibHOH tj_)opMbI c cnJIIOI.QeHHhIMH KOHQaMH npep;craBJIHeT
co6oă H3BeCTHoe B TO speMH y1<pallleHHe. Cxop;HbIH 3K3eMnJIHp 6bm Haăp;eH B TpylllellITH B ypotIHil.\e
UyryeTa 52 B MOrHJibHHI<e c Tpynono11omeHHeM, 1<0Topb1ă no ero norpe6aJII.HOMY o6pHp;y H mrneH
Tap10 MOmHo C'lHTaTb capMaTcKHM . H3 npep;sapHTeJibHhIX coo6I.QeHHH o npoH3Bep;eHHhIX B
1 951 -1953 rr. 63 B TpylllellITH pac1<on1<ax H3BecTHO, 'ITO TaM 6bmo o6HapymeHo 11 norpe6eHHH c
Tpynono11omeHHeM, H3 KOTOpbIX JlHlllb HeI<OTOpbie HMeJIH HHBeHTapb ; y 3 I<OCTHKOB qepena p;etj_)op
MHpOBaHbl . B O)J;HOM H3 norpe6eHHH 6h1Jl Haăp;eH (( 6pacJieT H3 TOHHOH nOJIOCI<H, OBaJibHbIH B
IV
cetieHHH, H c llIHpOKHMH, nJIOCI<HMH H c11er1<a BOJIHHCTbIMH no KpaHM KOHQaMH » . Bnarop;apH
6poH30BOMY 6pac11eTy H Haăp;eHHoă TaM tj_}M6y11e norpe6eHHH 6bIJIH OTHeceHbI K B . H . 3 . Bo11ee
nop;po6Ho o6cymp;aTD no11omeHHe TpylllernTc1<oro MOrHJibHHI<a He npHxop;HTCH, TaI< 1<a1< 6oJiblllaH
T.IaCTb Haxop;o1< eI.Qe He ony611HKOBaHa . Bce me, no11araeM, 'ITO 3TH norpe6eHHH capMaTCI<He, XOTH
47 Joachim Werner, yK. coq., crp . 20. 51 TaM IBe, crp . 20.
48 K.B. Can&HHKOB, ApxeonorHqecKHe Hccnep;o 52 Şantierul Truşeşti, a SCIV, IV, 1-2, 1 95 3 ,
BaHHll B KypraHcKoii H qeJI116HHCKoii 06nacT11x, B KS, CTp . 2 8 , pHC. 1 7 .
XXXVII, 1 95 1 , CTp. 88-89, 5 3 Şantierul Valea Jijiei, B SCIV, III, 1952,
49 H. B. AHq>HMOB, M eoto-capMamcKuu Mozunb crp. 83-84; Şantierul Truşeşti, B SCIV, IV, 1-2,
ltUK y cmauutţw Ycmb-Jla6uucKou, B LIA, 2 3 , 195 1 , 1 95 3 , crp. 27-28 ; Şantierul Truşeşti, B SCIV, V,
cTp. 205. 1-2, 1 9 54, CTp. 1 8-19.
5 0 Joachim Werner, yK. CO'I., crp. 22.
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464 C. ,\10Pl1Hll 1-l
HeJih3H COrJiaCHThCH c )l;aTHpOBaHHeM :noil: rpynnhI norpe6eHHH I\' B . ' OCHOBaHHOM Ha HaJIHqmf B
O,ll;H OM H3 norpe6eHHH 6poH30BOil: qm6ys1b1 , cxoµ;Hoil: c O)l;noil: H3 BhipTHWKOHCKHX c]m6y11 . YrroMH
HYTaH qm6y11a npHHa)l;Jie:>tmT na11UJTHHKy, ,IJ.aTHpoDaHHOMY III B. ToT cpaKT, qTo B MOrH.JihHHKe
HMeIOTCH H KOCTHKH c ,ll;ecpopMHpOBaHHhIM qepenoM, HHCKOJihKO He npOTHBOpeqHT 3T0ll µ:aTHpOBI<e,
TaK KaK no)l;o6Hbie c11yqaH BCTpeqaIOTCH B 3TOM pail:oHe H B norpe6eHHHX III B . ABTOphI coo6-
I.QeHHH O paCKOIIKaX B TpyrneIIITH )l;JIH IIO)J;l<perrnenmr CBOell: )l;anrpOBKI1 (IV B . H . 3 . ) CCbIJiaIOTCH
Ha 6pacJieThl, Hail:)..(eHHbie B BeHrepCKHX capMaTCKHX norpe6eHHHX B 1.foHrpaµ;e , 54 , KOTOpbre,
o.n;HaK o , )..(aTHpyroTcn III B. B ceKTope Z2 HCTpHHCKoro HeKrononH, r,ll;e capMaTcr<0e BJIHHHHe
BIIOJIHe oqeBH)l;HO H rrpe,ll;CTaBJrneT co6oiî 60Jlhllle, lleM npocTOe KYJihTYPHOe BJIHHHHe (Tal< KaK
TaM 6bIJIH OTKpblThJ H KOCTHKH c ,ll;CcpopMHpOBaHHhlMH qepenaMH , qTo )l;OKa3bIBaeT npHCYTCTBHe
aJiaHo-capMaTOB), 6bIJIH Haii:)l;eHbl H 6pOH30Bbie 6pacJieTb! c pacnrnpeHHhIMH KOHQaMH . TaI< , B norpe-
6eHHH 10 55 6bIJI o6Hapy>KeH « 6pOH30BhlH 6pac11eT . . . ' cµ;eJiaHHhIH H3 npOCTOro 6pyc1<a,
OBaJihHOrO B ceqeHHH, co c11erKa CIIJIIOI.QCHHhlMH KOHQaMH , 6e3 KaKOil:-.rm6o opHaMeI·ITaQHH ». B
norpe6eHHH 12 56 « Hail:µ;eH 6pOH30BhIM 6pac11eT H3 )..(Byx I<OJICQ . . . ; 0,1..(HO H3 HHX H3 OBa.JihHOro
6pyc1<a c HeC!<OJihKO pa3be)..(HHeHHhlMH H CIIJIIOI.QeHHhIMH KOHQaMH , c He60JihIIIHMH OTBepcTHHMH Ha
o60HX KOHQax ». McTpHHCKHe 6pacJICTbl OTJIHtiaIOTCH OT <l>oKrnaHCKOro TCM, qTo OHH He 3JIJIHIICOH
)l;aJihHbie, a KpyrJihIC . I'pynna HCTpHHCKHX norpe6eHHH, B I<OTOpbIX 6bIJIH o6Hapy}KCHhl 3TH
6pac11eThI , )..(aTHpoBaHa I I - IV B B . 57 •
Epac11eT H3 cpor<rnaHc1<oro norpe6eHHH -- c 6011hWHMH n1111 MCHhlllHMH aHa11orHHMH -
Ma.JIO IIOMoraeT )l;aTHpOBaHHIO . lfa Bcex y11011rnHyThIX 3K3CMnmrpoB Ha116011ee 6JIH3KHM cpomuaH
CKOMY 6pacJreTy HBJIHeTCH TpymemTCI<Hil: 6pac11eT , OTHOCHI.QHHCH no HallleM y MHeHHIO I< III B.,
I<aI< H 3I<3eMnJIHpbl H3 lfoHrpa)l;a . llcTpHHCI<He 6paCJICThl )l;aTHpOBaHbI BCChMa lllHpOI<O
II - - IV B B . Ilo3TOMY )l;JIH TaI<oro THna 6pac11ern, co BCCMH ero BapHaHTaMH, HY:>t<HO npH3HaTh
B CJryqae, eCJIH µ;aTHpOBI<a TOqHa - BeChMa )l;JIHTCJihHOe cyI.QeCTBOBaHHe .
4/4),
LITO I<acaeTCH onHCaHHOro B rrepBOH qacTH HaCTOHI.QCH pa60TbI 6pOH30BOro npe)l;MeTa (pHC.
3 /3 H e,I..(HHCTBeHHhIC H3BeCTHbie naM 31<3CMn1IflphI , CXOWibIC c HHM, npHHa)l;Jie:>t<aT norpe-
6eHHHM c TpynocmI<meHHeM I<YJihTYPhI BhrpTHWI<oil:-IloeHemTH . 0).l;HH 3I<3eMrnrnp 6hrn Hail:)l;eH
B IIoeHernTH 58 , a )l;pyroil: B Il3).l;ypeHH 5 9 . 06a opHaMeHTHpoBaHbI au repaus se . KaI< MOrHJihHHI< c
TpyrrocommeHHeM B IloeHelllTH , Tal< H MOI'HJihHHK B Il3)l;ypeHH, on1eceHHbie I< I<apnaM , He MOryT
6bITh )l;aTHpoBaHhI no3me III B . Haii:ri;eHHhie B 3THX norpe6eHHHX cpH6y11h1 npOTHBopeqaT )l;ame
)l;aTHpOBI<e HX I<OHQOM III B . TaI<HM o6pa3oM, paccMaTpHBaeMhIH npe,ll;MeT , no pacno11araeMhIM
HaMH )l;aHHhIM, OTHOCHTCH I< III B . H . :> .
EpoH30BhlH npe)l;MeT, HBJIHIOI.QHHCH, nO-BH).l;HMOMy ' 3a)l;BH:>t<I<OH O T IIII<aTyJII<H, noxom
60 .
Ha 3I<3eMI111H p , Hail:)l;eHHhIH B Teii:e (EyxapecT) B ropH30HTe, )l;aTHpyeMoM III B.
<l>parMeHThI 6pOH30BhlX BHThIX I<OJieQ MOryT co6oil: nperi;cTaBJIHTh I<YCI<H ceper. Ilo)l;o6-
Hbie yI<pameHHH H3 BHTOH npoBOJII<H H3BeCTHhI y capMaTOB B BeHrpHH . OnHcaHHbre Bhrrne 6poH-
30Bhie cnHpaJihI<H He npe)l;CTaBJIHIOT co6oil: HHqero xapar<TepHoro, qTo Mor110 OhI noMoqh 6011ee
TOqHoMy x pOHOJIOrHqecI<OMY )l;aTHpOBaHHIO .
MHTepecHO o6HJIHe H pa3Hoo6pa3He Hail:).l;eHHhIX B cpo1<maHCI<OM norpe6emrn 6yc . Jl 06,
meH H o)l;eHHHe 3axopoHeHHOil: 6bIJIH 6oraTO pa3y1<parneHbI . Mb1 ne 6y)l;eM pacc11iaTpHBaTh Bce
HaM)l;eHHbie 6yChI , a OCTaHOBHMCH JIHlllh Ha Tex I<aTeropm1x, I<OTOpbre n03BOJIHIOT ycTaHOBHTh
5� Mihăly Parducz, yK. coq., II, cTp . 55-56, Ta6JI . 57TaM me, cTp. 48 .
XXIX/1-2 n XXX/14; CM. crp. 84, r.ue Haxo.rnm 58Radu Vulpe, yH . coq . , crp . 396, p11c. 300/3.
B qonrpa!{e, !{an1py10TCH I I I 59 B npOH3BC):ICHHbIX TaM c . MopHH!.\OM H r .
66 fan. Condurachi n cOTp., Şontieru! arheologic
B.
bHKHpOM paCKOnKax ; H e ony6JIHKOBaH .
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lii norPEEEHHE 3IlOXH nEPECEJIEHHR HAPO.D:OB 46E
onpep;eJieHHhie CBH3H . EycHHhI B cpopMe ,Il;HCKa roJiy6oro H CHHero QBeTa, yKpamasmHe, BH)];HMO ,
no6, cxop;HhI c Hall:p;eHHhIMH s o,n;HoM H3 rrorpe6eHHH B BhlpTHlIIKOe 61 • Ha1160JihmaH rpyrrrra 6ycHH
( 1 09 QeJihIX H 5 pa36HThIX) Kpacuoro , ceporo, 3eJieHo-cepe6pHcToro QBeTOB secI>Ma cxo.n;ua c rpyrr
noll: 6ycHH, Hall:p;eHHhIX B HeCKOJibKHX rrorpe6eHHHX c TpyrrorrOJIO)l{eHHeM B IIoeHelIITH 62 H BO MHOrHX
capMaTCKHX rrorpe6eHHHX s BeurpHH 63• IlpH3MaT11•1ecKHe co mnHcposaHHhIMH yrJiaMH 6ycHHhl
H3BeCTHhI no capMaTCKHM norpe6eu11HM s BeurpHH H B ceKTope Z2 HCTpHll:cKoro HeKporroJIH. Oco-
6euuo CXO)];Hhl 6ycHHhl H3 rrorpe6eHHH c TpyrrorroJIO)l{eHHeM B IIoeuemTH, TaK KaK H OHH TO)l{e
BhI)];eJiaHbl H3 MaTOBOro CTeKJia 64 • .Il.JIH cpasHeHHH c 6ycHHOH, COCTOHIQeH H3 .n;syx coe)];HHeHHhIX
ccpepH<IeCKHX qacTell:, yKallieM Ha Haiip;eHHhIH B McTpHH 65 3K3eMIIJIHp , COCTOHIQHH H3 Tpex coe,n;H
III
HeHHhIX ccpepH<IeCKHX qacTell:, H na p;pyroii, H3. rrorpe6eHHH c TpyrrocOllillieHHeM B Teiie (Eyxapecr),
p;aTHpOBaHHoro BTOpoll: IIOJIOBHHOH B . , COCTOHIQHH H3 .n;syx ccpepH<IeCKHX qacTeii CHHero QBeTa,
a TaK)l{e Ha )];Be 6yCHHhI, uall:p;eHHbie B IIoeuemTH, H3 KOTOpbIX O)];Ha COCTOHT H3 .n;syx ccpepH<IeCiillX
qacTell: 6eJioro, a p;pyraH H3 <JeThipex ccpepH<IeCKHX qacrell: c11uero QBeTa 66 ; o6e uaiip;eHhI B rrorpe-
6eHHH c TpyrrocollillieHHeM .
II-I
HarroMHHaeM, <ITO pacKonKaMH s IIoeuemTH o6uapyllieHhI, KpoMe 6acwpucKoro MOrHJibHHKa
BB . p;o H . 3 . , TaKllie H .n;sa MOrHJinHHKa uaqana 3IIOXH rrepeceJieHHH uapop;os . Pa.n;y ByJirre,
III-IV
pyKOBO)];HBlIIHH pacKOIIKaMH H orry6JIHKOBaBlIIHH rroeuemTCKHe HaXO)];KH, OTHOCHT o6a MOrHJihHHKa
K uaqany 3IIOXH rrepeceJieHHH uapop;os, To-ecTI> K ss . H . 3 . Ilo uameMy MHeumo, 3TH p;sa
III
MOrHJibHHKa ne ep;HuospeMeHHhI . IlepBhIM o6paTHJI na 3TO BHHMaHHe M . HecTop, rroJiarasmHY.:,
<ITO KapIICKHH MOrHJibHHK c TpyrroCO)l{)l{eHHeM OTHOCHTCH K B . ' a MOrHJibHHK c TpyrrorroJIO)l{e
HHeM OH C'IHTaJI c 6oJiblIIOH sepOHTHOCTblO capMaTCKHM 67 •
Bh1me 6bIJIO OTMe<Ieuo, <ITO s cpoKmaucKOM rrorpe6eHHH uaiip;eu aMyJieT H3 3y6a 3BepE,
rrpocsepJieHHhIH B O)];HOM KOHQe )];JIH IIO)];BelIIHBaHHH . AMyJieTbl H3 3y6os 3Bepeii 6bIJIH uaiip;eHbl H
s rrorpe6eHHHX c TpyrrorroJiollieHHeM s IIoeuemTH 68 - op;HH, rrpocsepJieHHhIH , H3 3y6a ue6om.
moro Mep;sep;H, p;pyroii, rro-BH)];HMOMY, BOJI<IHH, TaKllie rrpocsepJieHHhIH H c npop;eToii qepe3 uero
6pou3osoii nposoJIO<IKOH . B op;uoM H3 BhipTHIIIKOHCKHX rrorpe6eHHH c TpyrrocollillieHHeM 6hm
nall:p;eu 3y6 XHIQHHKa, IIO)];BemeHHhIH K 6pOH30BOMY KOJibQY 69•
06b1<Jall: KJiaCTh Kyco<JeK MeJia B rrorpe6eu11e xopomo H3BecTeH y poKcoJiaH na TeppH
TOpHH OT .II.oua p;o Ypana. B poKcoJiaHCKHX rrorpe6eHHHX BhimeyrroMHHYThIX o6JiacTeii MepTBhlX
o6Ch!IIaJIH MeJIOBhIM IIOpOlIIKOM JIH60 B rrorpe6aJinHYID HMY KJiaJIH KYCKH MeJia QHJIHH)];pH<IeCKOH
HJIH KOHH<JeCKOH 7o cpopMbl . 3TOT 06bI<IaH H3BeCTeH He y BCeX capMaTOB . I'. E. <t>ep;OpOB OTMe<JaeT
oTcyTCTBHe MeJia B 6oKaHCKHX rrorpe6eumix . B YcTn-Jia6HHCKOM MOrHJihHHKe TaKoii 06b1<Iaii rroH
BJIHeTCH o.n;uospeMeHHO c rrpOHHKHOBeHHeM BJIHHHHH HHlliHero IloBOJillibH 7 1 . IlpHCYTCTBHe MeJia
B cpOI<lIIaHCKOM rrorpe6eHHH - eIQe O)];HH )];OBO)]; B IIOJih3Y OTHeceumr 3TOH HaxO)];KH K
pOKCOJiaHCKOH rpyrrrre .
AHTpOIIOJIOrH<IeCKOH 3KCIIepTH30H OCTaTKOB KOCTHI<a H3 cpoKmaHCKOrO rrorpe6eHHH 7 2 ycraHOB
Jieuo, <ITO OH rrpHHap;Jie)l{HT cpaBHHTeJibHO MOJIO)];OH )l{eHIQHHe, cpep;uero, JIH60 HH)l{e cpep;uero
pocw, c qeperroM, p;ecpopMHposaHHhIM B Jio6uo-3aThIJIO<IHOH qacTH . YcrauosJieHHe p;ecpopMaQEH
qeperra HBJIHeTCH oco6o salliHhIM. B PyMhIHHH H3Becreu pHp; rrorpe6eu11ll: c HCKyccTBeHHO .n;ecpop-
61 I. L. Neagu, yI<. COtI., crp. 47, p11c. 4/3 67 I. Nestor. Kypc npot111TaH Ha HCTop11t1ecxoM
62
64
Radu Vulpe, yK, COtI., crp. 415, p11c. 343/ 1 . 7 0 K . <t> . CMHpHOB, yx. cot1., crp. 213-219.
66
Emil Condurachi 11 COTp., y1<. COtI. CTp. 29, 71 H . B . AH<j:>HMOB, yx. cot1., cTp. 206.
pHC. 1 2/4. 72 CM. B xoHu;e pa6oTbI aHTpononor11t1ecKyio
66 Radu Vulpe, yK. COtI., plic. 277/ 1 1 H 304/2. 3KCnepTH3y.
30 - c . 90
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466 C. MOPHHU 16
MHpoBaHHhIMH qepenaMH, KllK HanpHMep B TpyllleUITH73, Jlapry 7 4 , K3JI3pallIH 75, TaTHHe 7 6 , Mcrpuu77 •
III-IV
06bitiaiî: HCKYCCTBeHHOH .n:e<PopMaQHH qepena 6bIJI CHJlbHO pacnpocTpaHeH y aJiaHOB H capMaTOB
B BB . H . 3 . 78 B CesepHOM IIputiepHOMOpbe H B CesepHOM IIpu1<acnLe no,n; BJIHHHHeM , npu
III-IV
llle,n;nmM H3 A3HH, r,n;e OH npaKTHI<OBaJICH yme se1<aMH . MoaxnM BepHep y1<a3aJI , tITO Haxo,n;1<n
V
ncKyccTBeHHO .n:ecl>opMnpoBaHHLIX qepenos BeCLMa MHorotIHCJieHHhI ,n;JIH BB . Ha Teppn
V
Topnn K BOCTOKY OT .UHenpa H ,n;o HatiaJia B . He BCTpetiaIOTCH Ha 3ana,n; OT Hero 7 9 . PacKOilKH no,n;
TBepm,n;aIOT HX npucyTCTBHe Ha 3ana,n;e OT .UHenpa H ,ll;aJibllle B npn,n;yHaÎÎ:CI<HX CTpaHax JIHlllb B B.
V
CJie,n;osaTeJILHo, no MHeHHIO HoaxuMa BepHepa, ace norpe6eHHH c .n;ecl>opMHposaHHhIMH qepenaMH
He MOryT 6hITL ,n;aTnposaHhI B PyMhIHHH paHee, tieM B . H . 3 . Mb1 He MomeM corJiacHTLCH c 3THM
BhIBo.n;oM, TaK KaK n B PyMhIHCI<oiî: Hapo,n;Hoil: Pecny6JIHKe n B MoJI,n;ascKoiî: CCP HMeIOTCH Haxo,n;1rn,
Il03BOJIHIOII\He IlOJiaraTb , tITO 06b1tiail: .n:e<PopMa.QHH qepenoB npOHHI< B 3TH paiî:OHhl paHee ,n;aThI,
,n;onyll\eHHOiî: MoaxHMOM BepHepoM.
PacI<OilKaMH B l:lcTpHH 6bIJIO o6HapymeHO HeCKOJibKO KOCTHKOB c .n:ecl>opMHpOBaHHhIMH
IV-V
qepenaMH . B o,n;HOM H3 TaKHX norpe6eHniî: B ceKTOpe Z 2 6bma Hail:,n;eHa no3oJiotieHHaH npHmI<a,
III-IV BB . H .3 . 81 . B
,n;aTnpoBaHHaH BB . H . 3 . 80 (1< co>HaJieHHIO, B pa6oTe He ,n;aHa HJIJIIOCTpaQHH npmirnu) .
II-III BB 8 2 .
CapMaTCI<Hii MOrHJILHHK B Jlapry ,n;aTnposaH 3TOM MOrHJILHHI<e 6bIJIH
o6HapymeHhI .n:ecl>opMuposaHHhie qepena n xapaKTepHaH ,n;m1 <Pn6yJia . TaK KaK MaTe
III n B KaKoiî: K IV B . .UJIH .n;aTnpoBaHHH III B . HaJIHQO HMeIOTCH onpe,n;eJieHHhie 3JieMeHThI . Haxom
pnaJI ell\e He ony6JIHI<OBaH IlOJIHOCTbIO, HaM He H3BeCTHO , B KaKOH Mepe norpe6eHHH OTHOCHTCH
III
oHa cxo,n;Ha c BhipTHllIKoiicI<oiî:. Ho H BhipTHIII1<oiî:c1<aH cl>n6yJia, c I<OTopoiî: cpaBHHBaIOT TpyIIIellIT
II-III
cKy10, ,n;aTupyeTcH He no3me, tieM B . Hn ,n;JIH TpylllellITH , HH ,n;JIH Jlapry coo6ll\eHHH He yTOtI
HHIOT, 6bIJIH JIH Haiî:,n;eHbl <Pn6yJihI , ,n;aTHpyeMbie BB . B Tex me norpe6eHHHX, B KOTOpbIX
HMeJIHCb H .n:e<PopMHpOBaHHbie qepena. Ilpn OTcyTCTBHH TaKOro YTOtIHeHHH ycraHaBJIHBaeMaH CBH3b,
III
Ha OCHOBaHHH KOTopoiî: Mhl npe,n;noJiaraeM cyll\eCTBOBaHHe .n:ecl>opMHpOBaHHhlX qepenoB ell\e B
B . , secLMa npo6JieMaTHtIHa . Ho Hallla runoTe3a I<aK 6y,n;To ace me no,n;Tsepm,n;aeTCH pacKOilKaMH
capMaTcKoro MOrHJILHHI<a B Bo1<aHax, r,n;e 6bIJIO BCI<phITO 20 norpe6eHHÎÎ:, H3 I<OTOphIX B 8 HMeJIHCb
II-III BB .
,n;eq:opMHpoBaHHhie qepena . B norpe6eHHHX 5 n 10 c .n:ecl>opMupoBaHHhIMH qepenaMH Haiî:,n;eHhI
pHMCKHe npoBHHUHaJILHhie <Pn6yJih1 83 c Bb1co1<oiî: 3aQenKoiî: ,n;JIH 6yJiaBKH, o6bitIHhie B
III
TaKHe <Pn6yJihI, He npeBhilllaIOT o,n;HH norpe6eHHH B Bo1<aHCKOMM orHJILHHKe MOryT
6bITL n paHee B „ a ,n;pyrue - II03>«e, MhI noJiaraeM, tITO MO>«HO rosopnTL o cyIQeCTBOBaHHH
73 Şantierul Valea Jijiei, B SCIV, III, 1 95 2 , crp. 83 ; 80Histria, I, 1 954, cTp. 1 87.
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Şantierul Truşeşti, B SCIV, V, 1-2, 1 954, crp. 1 9 . 81 TaM me, crp. 305, pHc. 7/3 . « . . . .Jl:. IIonecKy
74 I. T . Dragomir, Raport asupra săpăturilor CKJIOHeH AYM3Tb, '!TO T3KHe <lJH6yJibl OTHOCHTCH K
întreprinse la Largu, B « Materiale », V, crp. 474. II B.H.3 , HO, Y'!HTbIB3H KOMilJieKc, B KOTOpOM OHa
.•
KocrHK H3 norpe6eHHH 6 HMeeT qepen c HBHOH JI06Ho- 6bma Hai1;:ieHa (apxeoJiorH'!eCKHH MaTepHaJI B 6oJlbwei1
33TbIJIO'!HOH ;:ie<lJopMa�Hei1. '!aCTH I II-IV BB. H.3.), a T3K>Ke H HeKoTopbie oco6eH
76 Şantierul Valea Jijiei, B SCIV, III, 1 952, crp. 107. HOCTH paccMaTpHBaeMOH <lJH6yJibl, ee MO>KHO 6bIJIO 6bi
76 llH<lJopMa�HH noJI}"leHa OT E . M11T pH. A3THpOB3Tb III B.H.3. »; CM. H Dorin Popescu, Fibeln
77 llH<lJopM�HH no.rry'!eHa oT ;::i: . HHKOJI3ecKy aus dem National Museum fur AltertUmer i n Bukarest,
I1Jionwopa. B « Dacia », IX-X, 1 94 1- 1 944, crp. 488.
78 Joachim Werner, yi<. co'!„ crp . 12. 83 r . E . <ll e;:iopoB, yK. CO'!„ crp. 6 1 , pHC. 1 2/2-3 .
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17 norPEEEHME 3nOXM nEPECEJIEHIDI HAPO.IJ;OB 467
30*
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468 C. MOPHHU
;::r;aHHblMH 6onee HCHO onpe;::r;eJIHIOTCH MeCTHbJe KYJihTYPhI, a TaK>Ke KYJihTYPbI MHrp11py10I.QHX Hapo;::r;
HOCTeii . Ho apxeonoroB npo;::r;om«aeT ew;e 3aHHMaTh Bonpoc o npottcxom;::r;eHHH H co;::r;epmaHHII KYJih
II-Y
TYPhI LiepH.HXOBO-CbJHTaHa .
B .JJ:o6py;::r;me nonomeHne ew;e He;::r;ocTaTOLJHO HCHO . Bo BB . TaM HMeJIOCh poMaHcKoe
H poMaHH3HpOBaHHoe Hacenetttte, cpe;::r;tt KOToporo BCTpeLJaJIHCh H capMaTc1me 3JieMeHTbJ . B norpe-
6eHHHX 3Toro nepIIo;::r;a ttaxo;::r;HTCH CBOHCTBeHHbie capMaTcKoii KYJihType II3;::r;eJIHH . Eonee Toro ,
IV-V
Haxo;::r;K a HeCKOJihKHX KOCTHKOB c ;::r;ecpopMHpOBaHHbIMH qepenaMH }l;OKa3bJBaeT' no KpaiiHeii Mepe
}l;JIH BB . , HaJIIILJIIe B IIcTpIIH anaHo-capMaTcKoro HaceneHHH . IIorpe6eHHH c ;::r;ecpopMttpoBaH
III
HhIMH qepenaMH 6bIJIH OTKpbIThI H B KoHcTam�e .
B B . Mon;::r;oBa 6hma HHTeHCHBHO 3aceJieHa HOCHTeJIHMII KYJihTYPhI BbipTHlllKOH-Iloe
HelllTH . 0Ha oco6eHHO ;::r;oKyMeHTHpOBaHa MOfllJibHHKaMH c TpynocommeHIIeM . lfaBeCTHO TaK>KC
H HeCKOJihKO noceJieHttii, HO o6cne;::r;oBaHbI OHII He 6bIJIH. Co3;::r;aTeJIHMH 3TOH KYJihTYPhI npH3HaHhI
KapnbI, LJTO BeChMa BepOHTHO .
III-IV
Ha ocHoBaHHH c;::r;enaHHhIX B Bb1pTIIlllKOHCKOM H IIoeHelllTCKOM MOrIIJihHHKax Haxo;::r;oK
IV
KYJihTypa KapnoB 6bma OTHeceHa K BB . Ho H3yLJeHHe pa3JIHLJHhIX MaTepttaJIOB H, B qacT
III III
HOCTII, cpII6yn noKa3bIBaeT, LJTO npHypoLJHTh 3TY KYJihTYPY HeJih3H He TOJihKO K B „ HO ;::r;ame
II
H K KOHQY B . EyKyp MIITpH BhICKa3aJI MHeHHe, LJTO ;::r;aTHpyeMbre B . norpe6eHHH KapnoB
MOryT 6bJTb OTHeceHbl ;::r;ame ll KO B. YLJHTbJBaH THnbJ cptt6yn, Haă;::r;eHHbIX B norpe6eHHHX B
BbipTHlllKOe, IIoeHelllTH H Il3;::r;ypeHH, CLJHTaeM TaKoe coo6pameHHe o6ocHOBaHHhIM .
B norpe6eHHHX KapnoB Haxo;::r;HTCH MHoro npe;::r;MeToB capMaTO-BOCTOLJHoro THna . 3ooMop
cponorttLJecKtte pyLJKH HeKOTOphrx noeHelllTCKHX cocy;::r;oB noKa3bIBalOT, LJTO B ;::r;aHHOM cnyqae peLJh
H}l;eT He TOJibKO o npHB03HbIX capMaTCKHX MaTepHanax, HO ll 06 aCCHMHJIHQHH onpe;::r;eJieHHblX 3Jie
MeHTOB capMaTCKOH KYJihTYPhJ . l13BeCTHbie y capMaTOB CeBepHoro IlpttLiepHOMOphH 3epKana II3
6enoro MeTaJIJia B 60JiblllOM KOJIHLJeCTBe HaXO}l;HTCH B BblpTHlllKOHCKIIX II n3;::r;ypeHCKHX norpe6e
Hll.flX . TttnIILJHO BOCTOLJHO-capMaTCKOH HBJIHeTCH II ny;::r;pa p030Boro QBeTa, Haă;::r;eHHaH B HeKOTOpbIX
n3;::r;ypeHCKHX norpe6eHIIHX . Ho B norpe6eHIIHX KapnoB IIMeeTCH MHOfO omepeJIHH H3 6eJibIX xanue
}l;OHOBbIX 6ycIIH, KOTOpbie npIIcyw;II He BOCTOLJHbIM, a 3ana;::r;HbIM capMaTaM (H3bira111) . 3TO o6 'bHC
HHeTCH, no-BH}l;HMOMy, coce;::r;cTBOM KapnoB c H3biraMII B CeBepHbIX KapnaTax, ;::r;o Toro KaK Kapn
III
CKHe nJieMeHa 3aHHJIH U:eHTpaJihHYIO II IlpIIKapnaTCKYIO- Mon;::r;oBy .
III
HHTepecHbIM HBJIHeTcH II Bonpoc o CBH3HX KapnoB c BOCTOLJHhIMH capMaTaMII . B B.
KOHCTaTIIpyeTCH BOCTOLJHO-capMaTCKOe BJIHHHIIe Ha KYJibTYPY KapnOB II B TOM me B . ycTaHaB
JIHBaeTCH npIIcyTCTBHe capMaToB B Mon;::r;o Be. Ilpe;::r;nonaraeM, LJTO BHaLJane OHII 6hIJIH coce;::r;HMII
III
H, no BCeH BepOHTHOCTH, Mem;::r;y HIIMH npoIICXO}l;HJIO II HeKOTOpoe B3aHMHOe 3THIILJeCKOe npOHHKHO
BeHIIe, K KOHQY me B . capMaTbI 3rurnaTHJIH 6oJibllle 3eMeJih, noTecHIIB KapnoB . IIonomeHIIe B
IloeHelllTII cnymHT KaK 6h1 ;::r;oBo;::r;oM B nOJib3Y TaKoro npe;::r;nonomeHHH . Pa3JIHLJHH Mem;::r;y MorIIJib
HHKaMH c TpynocommeHIIeM H TpynonOJIO)f(eHIIeM He n03BOJIHIOT CLJIITaTb HX COBpeMeHHbIMII . 3TII
pa3JIHLJIIH IIMelOT o6pH}l;OBbIH II IIHBeHTapHbIH xapaKTep . B J\lOrHJihHIIKe c TpynonOJIO)f(eHHeM HaH
;::r;eHbl 6pOH30Bbie ll cepe6pHHbie cepbrII He BCTpeLJaBlllerocH B MOfIIJibHIIKe c TpynocommeHHeM
III IV
CKHH MOfHJihHIIK c TpynonoJIOllieHIIeM 6onee n03}l;HHH, tJeM MOrHJibHHI< c TpynocommeHIIeM, H
OTHOCHTCH KO BTopoă noJIOBIIHe B „ o;::r;HaKO, He no3me, LJeM K HaLJany B.
III
B MyHTeHHH cyw;ecTByeT HeCKOJihKO naMHTHHKOB, ;::r;or<a3bJBaiow;Hx npIIcyTcTBIIe TaM B
B . MeCTHoro HaceJieHHH. Tai<, B6JIII3II EyxapecTa, y o3epa Teă, 6bIJIH OTKpbIThI norpe6eHIIH
86
Radu Vulpe, yH. cotr., CTp. 461 , p11c. 362/3.
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19 norPEEEHJ1E 3CTOXJ1 nEPECEJIEHHH HAPO.[\OB 469
86 B
3rJIR.D;bI A. AnclJen.o;tt 6bJJ!ll o6ocHoBaHo onpo VL lnternationaler Kongress fiir Ar c hă o l ogie, EepJIHH ,
ueprHyThI K. ,UaiiKOBlfqlfy B cne,o;yIDII.\lfX cTaTbRX : Bă na· 21-26 aBrycra 1 939 r . , cTp. 528-539. HeJ:taBHO
tul şi Iazygii , B Apulum, Alba· Iulia, 1 , 1 939-1 942, CTp . 3M. KoHJ:typaKH cornacnncH c B3rJIHAaMH A. AnclJeJIJ:tH,
98- 109 ; B pel.(eH3HH o pa6oTe A. AnclJen.o;n, Daci e Ro Ha KOTOpb1e Mb! ccb!JlaJIHCb, B Tib. Plautius Aelianus şi
mani in Transilvania, Ey.r:1anewT, 1 940; BbI.IJ;epmKa H3 strămutarea transdanubienilor în Moesia, B SCIV, I ,
mypHana « Ezdzadok», 74, CTp . 29-108 n B pel.(eH3HH o IX, 1 958, crp. 123 H npnM. 7.
pa6oTe A. AnclJen.o;n Die Roxolanen in der Walachei
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470 C. MOPHHl.( 20
PyMhIHHH OTHOCHTCH I< III B . Mb1 no,ri;,ri;ep>KHBaeM 3TOT nocne,ri;HHH BbIBO,!l;. lfaBecTHbIH ,ri;o HaCToH
w;ero BpeMeHH capMaTCKOH norpe6aJibHb!H HHBeHTapb no,ri;TBepm,ri;aeT rro,ri;o6HyIO ,ri;aTHpOBKY .
<t>omnaHCJ<Oe norpe6emre npHHa,ri;Jie>KHT HMeHHO K TaKOH J<aTeropmr J<al< c KYJibTYPHOH, TaK H c
xpOHOJIOrHqecKOH TOqeJ< 3peHHH.
CEBACTh5IH MOPHHU
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21 norPEBEHHE 3IIOXl1 IIEPECEJIEHHJI HAPO,nOB 471
3penocTb I cTeneHH) .
I . OcTaTHH KOCTHHa np11tta.ri;nemaT meHIQHHe cpaBHHTeJibHO Mono,n:oro B03pacTa (nonoBaH
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MOrHnbHHI{ B CEnE HHAEnEHAEHUA
l1 norPESEHHE B CEJIE 1{01{0Hb
K BOIIPOCY O KYJihTYPE ChIHTAHA-.UE-MYPEIII- l.JEPH�XOBO
B nepeou no110Bu11e I mblCR'leAemuR 11 . 3 „ B « KSIA B Bepx11eM Iloâuenpoebe, B KS, 53, 1 954, cTp . 80-85 ;
Kiev », 1 953, 2, cTp . 1 5-19; OHa me, 113 Mamepua- OH me, Bo11b111cKaJ1 zpynna no11eu nozpe6e11uu, B SA , 4,
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474 E. MHTPH 2
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l.ITO He1<0TOpb1e H3 6onee ;::i;aBHHX llOJIO>KeHHB, 01<a3am1rnecH B CBeTe Te11epeuIHHX CBe;::i;eHHii CJIHIIIl<OM
O.D;HOCTOpOHHHMH H ycTapeBIIIHMH, 6bIJIH tiaCThlO OT6porneHhI, Mhl BCe me .D;aJiel<H OT l<OHel.IHhIX
BhIBO.D;OB , c l<OTOphIMH corJiaCHJIOCh 6bi 60JihIIIHHCTBO, eCJIH He Bce HCCJie.D;OBaTeJIH , 3aHHMaIOLQMeCH
H HHTepecyIOLQHeCH 3TOB Hayl.IHOii 11po6JieMOB .
O;::i;Hoii M 3 11pttl.IMH OTCTaBaHHH B 3Toro po;::i;a nccne;::i;o Bamrnx, oco6eHHO B PyMhIHMH, HBJIH
eTcH, 110 HarneMy MHeHMIO, OTCYTCTBMe apxeoJIOrHl.leCHHX pac1<01101< 1<py11Horo MacrnTa6a, l<OTOpbie
06cJie.D;OBaJIH 6bI O.D;HOBpeMeHHO, JIH60 llOCJie.D;OBaTeJihHO, llOCeJieHHH H MOrMJihHHl<H H HCl.lepllbI
BaIOLQHe pe3yJii.TaThl l<OTOphlX 6bIJIH 6bI 011y6JIHl<OBaHhl 7• 3To 1103BOJIMJIO 6bI 110.D; .D;HCl<YCCMM,
pa3BepHyBIIIHeCH B01<pyr Haii;::i;eHHOro MaTepttana, 110.D;BeCTM HaytIHYIO 6a3y, Heo6xo,D;HMYIO .D;JIH
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B O>KM.D;aHMH llOJIO>KHTeJibHOro pa3perneHHH 3TOro BOllpoca, Cl.IHTaeM llOJie3HhlM coo6LQHTh
Hel<OTOpbie ;::i;aHHhie o He,IJ;aBHO OTl<phlThIX MOrMJihHHKax H 11orpe6eHMHX, l<OTOpbie H3BeCTHhlM
o6pa30M MOryT co;::i;eiiCTBOBaTh pa3BepTbIBaHMIO .D;HC1<yCCMH 110 ;::i;aHHOii 11po6JieMe H B 1<a1<oii-TO
Mepe o6oraTMTh 11po6JieMaTtt1<y 1<yni.Typh1 liepHHXOBO - ChIHTaHa-;::i;e-Mypern B QeJIOM .
rttl.lec1<Hii HHCTMTYT ;::i;an y1<a3aHtte o 11poBe.a;eHHH 3.a;eci. c11acaTeJII>HhIX pac1<01101< . Pa60ThI Ha MecTe
6hrnH BhIIIOJIHeHhI Apxeonornqec1<HM MHCTMTyToM B coTpy;::i;HtttieCTBe c K3JI3parnc1<HM HCTOpH
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Pac1<0111<M, 11poH3Be;::i; eHHhie B 3Toii MeCTHOCTH, ;::i;oJI»<HhI 6hrnM, Bo-11epBhIX, ycTaHOBMTh ,
MMeeTCH JIH HaJIHQO e.a;HHHl.IHOe 11orpe6eHMe, rpy1111a 11orpe6eHHB HJIH MOrMJihHHI< H, BO-BTOpbIX,
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3 MOrl1JihHI1K B I1H.Ii:ETIEH.Ii:EHU:E l1 norPEEEHI1E B KOKOHh 475
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476 B. Ml;1TP5I 4
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MOrl1JibHl1K B 11H.D:ETIEH.D:EHUE 11 norPEEEHME B KOKOHb 477
6IIHe 2,30 M, 6bIJIO orpa6neHo 11 HapyweHo erue B .ri:peBHOCTII. PacKonKaMH o6HapymeH cne.n;yro
IUIIH coxpaHHBIIIHHCH IIHBeHTapb : wepoxoBaTbIH, pa36IITbIH in situ ropwoK, rJIHHHHOe npHCJIIIIJ;e,
KycoqeK )KeJie3a (o6JIOMOK rB03Jl:H ?) , KOCTHHOH rpe6eHb (pHC . 1 2) lI 6ycHHhl B BH,n;e MaJieHbKHX
Jl:lICKOB ll3 CTeKJIOBHJl:HOH naCTbl . 3ac11ymIIBaeT oco6oro BHHMaHHH cpparMeHT CTeKJIHHHOro CTaKaHa,
Hatt,n;eHHbIH B 3anOJIHeHIIll HMbl. 3Ta Haxo,n;Ka, KaK lI HeCKOJibKO cpparMeHTOB MlICOK , IlO-BlIJl:lIMOMy,
6hIJill OCTaBJieHbl rpa611TeJIHMll' HapyrnIIBIIllIMll norpe6eHHe .
IIorpe6eHIIe 5 . HaH:,n;eHHhIH B 3TOM rrorpe6eHHH KOCTHK 11ema11 Ha rny6uHe 2,35 M II oT
Hero coxpaHIIJIIICb in situ JIHIIIb KOCTH HOr : 6e.n;peHHb1e, 6onbwue H MaJibie 6epuosb1e, a TaKme
KOCTH cTynHett . Ilpoq11e KOCTH HBHO TIOKa3bIBaIOT, qTO norpe6eHIIe 6bIJIO HapyweHO H orpa6neHO .
lfa lIHBeHTapH coxpaHIIJiaCb rro.n; JieBOH 6e.n;peHHOH KOCTblO MlICICa H3 cepoH: naCTbl, B03Jie KOTOpoH:
nemanII KOCTII H 3y6b1 HrHem<a . KocTII neBott pyKu OKa3a11uc1> B MIICKe. Kpo111e 3Toro, MOIBHO erue
OTMeTHTb cpparMeHTapHo coxpaHHBIIIHHCH, cpa6oTaHHhIH BpyqHym cocy.n; II3 rrop11cTott nacTbI . B
OCTaBIIIIIHCH nocne orpa6JieHIIH lIHBeI!Tapb BXO.D:HT TaK)f(e : IIOJIHOCTblO coxpaHIIBIIllIHCH KOCTHHOH
rpe6eHb c nonyKpyr110H: pyqKOH, 6ycIIHbl pa3JillqHbIX THTIOB, rJIIIHHHOe npHCJIHIJ;e B cpopMe .D:BOH
HOro yceqeHHoro KOHyca 11 .n;se paKyrnKH racTpono,n;oB .
Ilorpe6eH11e 6 . 3TO rrorpe6eHIIe (pIIC. 4) HBJIHeTCH IIOCJie,n;HHM cpe,n;II OTKpbITbIX BO BpeMH
pacKOIIOK 1 958 r . ; ero HarrpaBJieHIIe ceBepo-ceBepo-socTOK 600°/00 11 roro-roro-3arra.n; 3600°/00 ,
rny6IIHa 1 ,45 M . KocTHK Jie)f(aJI B BbITHHYTOM IIOJIOIB:eHHH Ha CIIHHe, rrpIIqeM rrpaBaH Hora cnerKa
corHyTa B KOJieHe, JieBaH pyKa corHyTa y JIOKTH lI IIOJIO)f(eHa Ha HlllliHlOlO qacTb llilIBOTa, a rrpaBaH
corHyTa y JIOI<TH rro.n; rrpHMhIM yrnoM II orr11paeTcH Ha JIOI<OTL neBott py1m .
0TMeqaeM, qTo rrpII 3TOM I<OCTHKe He o6HapymeHo HII1<a1<oro HHBeHTapH. Ho B 3arronHeHHII
HMhI HaH:,n;eHbI cpparMeHThI xapa1<TepuoH: .D:JIH IV B . H.3. KepaMHI<H.
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478 B. MHTP5I 6
B:mu:K3, 6hmO CJiy<ciaHHO o6HapymeHo oceHMO 1 957 r. rrpu: KOIIaHHH HMhI . B BhiphrToH: H3 HMhI u:
coxpaHHBmeH:cH BOKpyr Hee 3eMJie 6bmH HaH:.ri;eHbI, rroqTH qepe3 ro.ri;, OCTaTKH KOCTeH qeJIOBeqe
CI<OrO KOCTHKa H KepaMu:qecKHe <PparMeHTbI H3 cepoH: BhICOKOKaqeCTBeHHOH rraCTbI ; <PparMeHThl rrpu:
Ha.ri;JiemaT naTepaM, xapaKTepHhIM )J;JIH MaTepu:aJibHOH KYJihTYPhI IV B . H . 3 .
Bce BhrmeH3JiomeHHoe y6em.ri;aeT, qTo B KoKOHb o6Hapy
1- - - - - - - - -
1
meHo rrorpe6eHHe c TpyrrorroJIO)l{eHHeM . 5IBJIHeTCH JIH OHO O)J;HHoq
I HhIM HJIH OTHOCHTCH 1{ rpyrrrre rrorpe6eHHH, a MOllieT 6b1Tb ;a;ame
I
K MOrHJibHHKY, 6y.ri;eT ycTaHOBJieHO .ri;aJibHeH:mHMH apxeoJIOrHqeCKHMH
paCKOIIKaMH .
CrraceHHaH aM<Popa, cpa6oTaHHaH Ha Kpyry H3 KaqecTBeHHOH
nacThI c rrpu:Mecbro H3BecTHHKa, o6ommeHa .ri;o KpacHo-Ku:prru:qHoro
QBeTa, IIOBepXHOCTb me ee IIOKpbITa TeMHO-KpaCHhIM aHro6oM,
MecTaMH yHu:qTomeHHhIM . TyJioBo aM<Pophr u:Mecr KOHu:qecKyro
<PopMy, a ropJiblillKO - QHJIHH,!l;pu:qecKyro, rrpu:qeM OT IIOCJie.ri;Hero
coxpaHu:nacb TOJibKO HHlliHHH qaCTb, OCTaJibHa.H me H 'o6e pyqKH
6hrnH pa36HThr H yTepHHhI eIQe B .ri;peBHOCTH. B BepxHeH: qacTH
cocy.ri;a BH)J;HhI cne.ri;hr, r.ri;e Haxo.ri;u:nu:cb pyqKu: . Bbrcorn cocy.ri;a
B HaCTOHIQeM ero BH)J;e paBHa 0,280 M .
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479
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480 E. Ml1TP.H 8
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o6o:>K:>KeHbI IIOllHOCTblO H paBHOMepHO p;o KpaCHO-KHprrHqHoro QBeTa, a CHapy:>KH IIOKpbITbI aHro-
6oM TeMHOKpaCHO-KHpIIHqHoro QBeTa, IIOKpbIBaIO�HM BCIO IIOBepXHOCTb (n1160 6onnwy10 ee qacTb)
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KpoMe HMx, yrroMHHeM TaK:>Ke He6onh
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HeKOTOpbie 06�11e c KYBWHHaMM qep
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Ilonarael\1, qTo qacTh Kepa
() o MHKM, o603HaqeHHOH BbIWe KaK Kepa
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I 6oTaHa B ceBepHOM IIop;yHaBne B
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I TepHcii p;nH IV B . H . 3 . KepaMHKOH H3
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TenbHO aMcpop , KOTOpbie MOrnH 6bITb
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BpHp; nH 3TO MO:>KHO CKa3aTb 060 Bcex
I
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9 MOrHJihHHK B HH.IJ;ETIEH.IJ;EHUE H norPEBEHHE B KOKOHh 481
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12
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482 li. Ml1TP.H 10
KoHel!HO, rrpu 6oJiee TI.QaTeJihHhIX pacKOnKax KOJIUlleCTBO cocy):(oB TaKoro Tuna MOrJio
6bI 3Hal!UTeJibHO B03paCTU, o6oraTHB Halll CIIUCOK u ):(pyruMll MeCTHOCTHMU . Ho Mbl CllUTaeM , l!TO
B HaCTOHI.QUH MOMeHT rrepel!UCJieHHbie rrpuMepbl HBJIHIOTCH ,[(OCTaTOl!HO y6e,[(HTeJibHbIMH .
qT06bI ,[(OKa3aTb, l!TO ynoMHnyThIH HaMU TUII cocy,[(a rrpO,[(OJI>KaJI Cyll.\eCTBOBaTb y reTo
I-III
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puaJibHOH KYJihType cBo6o):(HbIX ,[(aI<OB BB . TaK KaK MaTepHaJihHaH KYJibTypa 3THX Hapo):(
HOCTeii B yKa3aHHYIO 3IIOXY ,[(O HaCTOHI.Qero BpeMeHU eI.Qe MaJIO U3BeCTHa, rrpocJie,[(HTb pa3BUTUe
3TOro pO,[(a KepaMHI<U B TerrepernHeii CTa,[(UH UCCJie,[(OBaHUH He rrpe,[(CTaBJIHeTCH B03MO>HHblM . Ho
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(B l!aCTHOCTU, u B OTHOIIIeHUU KYJILTYPbI CB060,[(HbIX ,[(aKOB 21, HaxO,[(UBIIIHXCH BHe rrpe,[(eJIOB
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IV
JIOrHlleCKUM ,[(OKyMeHTOM : reTO-,[(aKuiicKoii « l!arnKoii-cBeTUJibHUKOM », Haii):(eHHOii B CrraHI.J;OBCKOM
MOrUJibHUKe li ,[(aTupoBaHHoii B .H .3 .
Mem;zy rrpol!uM, ycTaHaBJIUBaeMaH HaMH Me»<:):(y o6ouMH 3THMH TunaMu KepaMUKU CBH3b
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11 MOrIUlhHI1K B I1H.IJ;ETIEH.IJ;EHU:E I1 norPEEEHI1E B KOKOHh 483
6onee ,n:aBHee, lJeM 3TO MOlliHO npe,n:nOJIOllil1Th H a nepBbIH B3rm1,n: . c 3TOH TO'IKH 3peHHH HaM KallieTCH
BeCbMa 3HaMeHaTeJihHbIM TOT q:>aKT' 'ITO B He,n:aBHO OTKphITbIX norpe6eHHHX c TpynoCOllillieHMHMH B
Eb1pcewrnx (BpaH'leBcKaH HM3MeHHOCTh Ha roro-3ana.n:e Mon,n:OBbI) 6bIJIO ycTaHOBJieHo HaJIH'lHe
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KaK Henocpe,n:cTBeHHoro npoTOTHna qarnKH-cBeTHJihHHKa, TaK H cocy,n:a c BbIIlYKJIOCTHMH. Ecn11
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npocne,n:HTb no MeHhrneiî: Mepe .n:o raJihlIITaTcKoiî: 3noxM .
"l!To KacaeTCfl 6b1pce1IITCKMX HaXO.IJ;OK, TO OHM HMelOT .IJ;JIH Hac M MHOe 3HalJeHHe : OHM .IJ;OKa-
3b!BaIOT, KpOMe Bcero npoqero, 'ITO qarnKa-cBeTMJihHHK H cocy.n: c Bb!Il)'KJIOCTHMM MMeJIH M o6pH,n:O
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BOe Ha3Ha'leHMe B norpe6emm, r.n:e OHM 6hIJIH 3axoponenh1 . Te llie 06pH,n:b1 npaKTMKOBaJIMCh H coxpa
HMJIHCh B MOrHJihHMKe c TpynonoJio)l{eHHeM t.ITO MOrno HMeTh MecTo JIHIIIh npH nocpe,n:cTBe
MeCTHOro uaceneHHH.
MorHJibHHK B HH,n:enen,n:enu:e H KoKOHCKOe norpe6eHHe ,n:anH HaM, so-nepBbIX, noso.n:
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IlOCTaBMTh na o6cy)l(,n:eHHe Bonpoc o B03M0)l(HOCTM M.IJ;eHTHcpHKaU:HH BTOpoiî: cpopMbl KepaMMKM,
ycranaBJIHBarnm;eiî: M ,n:oKa3bIBarom;eiî: cym;ecTBOBaHMe MeCTHoro naceneHMH B Teqen11e B . H .3 „
H , BO-BTOpbIX, IIOKa3aTh, 'ITO MHrpHpyIOm;He Hapo,n:HOCTH HaxO,n:HJIMCh rro.n: H3BeCTHbIM BJIMHHMeM
MeCTHOro HaceJieHHH, o6oram;aH KaK CBOlO MaTepHaJihHyro, TaK M ,n:yxoBHYlO KYJihTYPY .
Cne,n:yrom;aH pa6oTa, n;enh KOTopoiî: M3Y'lHTh M o6cne,n:oBaTh B O BCeM ee o6 neMe neIIHyro
KepaMHKy, naiî:,n:eHHYlO B MOrMJihHHKax THIIa CbIHTaHa-.n:e-Mypew - CnaHQOB, HBHTCH HOBbIM
BKJia.IJ;OM B M3yt.IeHHe JIOKaJihl-lbIX BapHaHTOB qepHHXOBCI<OH KYJihTYPbI, KaK HX Ha3bIBaeT
M. A. T11xaH0Ba . 06e paccMOTpeHHbie Bb1we cpopMbI cocy,n:os rrpe,n:cTaBJIHlOT co6oiî: n;emme
yKa3aHMe.
E. MMTP5i
:11 •
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PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF
(VI.-VI I.Jh. u. Z. )
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486 M. RUSU 2
Im Herbste des Jahres 1 953 wurde am Rande cler Gemeinde Cipău, auf
dem Flurteil « Gîrle », in cler dortigen Sandgrube, ein menschliches Skelett entdeckt,
neben dem die nachstehend beschriebene Gi.i.rtelschnalle gefunden wurde 1 . Das
Moskau
o
Skelett lag in 1 ,50 m Tiefe auf dem Rucken und wies ki.i.nstliche Schădeldeforma�
tion auf. Sonstige Beigaben wurden den Angaben cler Entdecker nach nicht gefunden.
Die Knochen sollen ziemlich gut erhalten gewesen sein ; als cler Verfasser, einige
Tage nach cler Freilegung des Grabes den Fundort besichtigte, fand er nur
noch einen Teil des Stirnbeins vor, mit deutlichen Anzeichen kiinstlicher
Schădeldeformation, sowie Bruchsti.i.c ke cler Rohrenknochen, die erkennen lieBen,
daB die bestattete Person ein Ji.i.ngling oder eine Frau gewesen sein muB. Andere
Beobachtungen konnten nicht mehr gemacht werden. Die ungefăhre Lage des
1 Die Schnalle wurde von P. Bama aus Cipău i.iberlassen, wobei er sie dem Verfasser dankens
entdeckt und von Nicolae Vlassa erworben und dem werterweise gleichzeitig for die Veroffentlichung zur
Archăologischen Museum in Cluj geschenkweise Verfogung stellte. lnventarnummer IN 7893.
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3 PONTISCHE Gi.lRTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 487
Grabes ist aus clem Grabungsplan ersichtlich, cler im vorlăufigen Bericht liber
clie Grabungen in Moreşti for clas Jahr 1 954 veroffentlicht wurcle. Bei cliesem Grab,
sowie um anclere, clie an cler gleichen Stelle 2 freigelegt wurclen, hanclelt es sich
um Grăber, die innerhalb einer Siedlung aus clem VI. Jh. vom Typus Moreşti
gelegen waren ; der eigentliche Frieclhof clieser Siecllung liegt jedoch einige hunclert
Meter weiter siicllich.
Schnalle aus gegossenem Sil ber mit annă hernd quadratisc her Sc hnallenplatte
(5 ,00 X 5 ,50 cm). Aus der riickwărtigen Kante der Schnallenplatte w ăchst nach
rechts gewendet Hals und Kopf eines Acl lers hervor. Der stark gekriimmte uncl
krăftige Schnabel ist mit clrei Rillen verziert. Von Hals und Schnabel ist der eigent,
2 SCIV, VI, 3-4, 1 95 5 , S. 67 1 und 658, Tafel III, wurden. O ber den lnhalt dieser Grăber ist jedoch
Grab 2. Es ist erwăhnenswert, daB auBer den nichts bekannt, da sie vor U bemahrne dieses Gebietes
beiden im Plan verzeichneten Grăbern, weitere drei unter cler Aufsicht des Grabungskollektivs Moreşti
Grăber auf cler Si.idseite cler Sandgrube freigelegt entdeckt wurden.
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488
Abb. 3. -� Cipău ( 1 / 1 ).
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PONTI SCl l E 1 ; C HTELSCH i\ A L L L\ \I IT A ll L EHKO P F 489
liche Kopf durch eine erhabene rechtwinklige Leiste, die mit S-formigen vertieften
Linien verziert ist, abgesetzt. In der etwas vorgewolbten Augenoffnung war
urspriinglich ein Almandin gefaBt. Die Augenbraue ist durch eine erhabene ge
kriimmte Linie wiedergegeben. Auf dem Hals ahmen acht eingravierte Zickzacklinien
das Gefieder nach. Den Rahmen der Schnallenplatte bildet eine erhaben e Einfas
sung, an deren Ecken sich kreisformige Zellen befinden als Fassung for die jetzt
fehlenclen Almandine. Die Randleisten cler Einfassung bilden eine Doppelreihe
von Dreiecken in Niellotechnik. Das Mittelfeld besteht aus einem Quadrat, das
von einer auf die gleiche W eise verzierten Einfassung einges ăumt wird, wobei
di e Ecken der beiclen Quadratleisten durch Diagonalbănder untereinander verbun
den sind. Das Mittelfelcl enthălt acht trapezformige Zellen mit Almandinen, sowie
eine rautenformige Zelle, in der sich ein Halbeclelstein von griiner Farbe befindet.
Die Umrahmung dieser neun Zellen bilden Golclstege. Beim GieBen cler Schnallen
platte blieb das Mittelfelcl urspriinglich leer ; erst nach dem Guf3 wurcle die
Fassung des Mittelquaclrates mit den Zellenstegen for die Almandine und den
griinen Halbedelstein eingesetzt. Zur Befestigung clieser Fassung wurde auf der
Unterseite eine diinne Silberplatte befestigt, unter der Bronzeplatte, die die Riick
wand der Schnalle bilclet. Die Felder zwischen den beiden Quaclraten sind mit
verschiedenen erhabenen Motiven verziert ; so weist das rechte Feld als hauptsăch
liches Ziermuster Ranken auf ; die beiden Seitenteile haben in den Ecken je
eine rechtwinklig umgeknickte Linie und im eigentlichen Feld je zwei S-for
mige Spiralhaken ; das dem Biigel zugekehrte Feld hat ein rautenformiges Keil
schnittmuster. Von dem unteren Rand der Einfassung stehen zwei kleine Forts ătze
ab, an die Eisenplăttchen angenietet sind, clie ihrerseits den Schnallenbiigel (Schnal
lenring) tragen. Die Riickseite bildet eine Bronzeplatte, die an clen Seiten und
in den Diagonalen mit einer Reihe gepunzter, doppelter Halbkreise verziert ist.
Die Riickenplatte ist an die vordere Schnallenplatte mit vier abgerundeten Bron
zenieten befestigt, clie auf der Vorderseite sichtbar sind. Der ovale Schnallenbiigel
mit leicht verdickten Enden ist mit erhabenen Spiralen uncl mit einem eingravierten
Grătenmuster verziert. Am lnnenrancle der beiden Biigelenden findet sich als
Verzierung ein flechtbandartiges Spiralmuster. An den Biigelenden befinden sich
Nietlocher die zur Befestigung des Ringes an der Schnallenplatte clienten. Vom
eisernen Schnallendorn blieb nur der obere mit cler Platte verbunclene Teil erhalten.
Die gesamte Oberflăche cler Schnalle war vergoldet. Gesamtlănge 1 5 cm, Platte
5 X 5 , 5 cm, Hals 2 , 8 cm, Kopf 3 cm, Biigel 7 X 5,5 cm.
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490 M. HUSU li
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4-91
Abb . 5 . - Fundătura ( 1 / l) .
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-192 \!. n i· s r 8
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493
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494 M. RUSU 10
ist der Rand des Halsteiles mit entgegengesetzt gestellten Dreiecken verziert und
das Gefi.eder durch Reihen von Halbkreisen oder Punkten angedeutet. Drei
Seiten cler Schnallenplatte tragen ein Flechtband, die dem Bi.igel zugewendete,
eine Doppelreihe von Dreiecken. Das quadratische Mittelfeld weist ebenfalls
eine Goldeinfassung auf. Die runde Mittelzelle ist von betrăchtlicher GroBe
mit einem konvex geschliffenen Stein, an die kreuzartig gegenubergestellt vier
kleinere Zellen anschlieBen. Der freie Raum des Mittelfeldes weist eine unregel,
măBige, kreisăhnliche Punktreihe auf, die von vier diagonalen Punktreihen ge,
schnitten wird. Die Platte, die die Achse des Bi.igels trăgt, ist aus Eisen und von
gedrungener Form. Der Bi.igel weist sdbst an den Enden Adlerkopfe auf, deren
Augen durch Almandine in Rundzellen dargestellt sind. Der Bi.igelteil zwischen
den beiden Adlerkopfen ist mit einem Band von Spiralhaken sowie mit einer
Punktreihe verziert und von den beiden Adlerkopfen durch je eine erhabene,
mit Doppelreihen von Dreiecken verzierte Leiste abgesetzt.
5. Sirrnia (Abb. 7 / 1 )
Ki.irzlich wurde eine bereits vor lăngerer Zeit i n einer unbekannten Ort,
schaft in Sirmia (Nordserbien) gefunclene Gi.irtelschnalle mit Acllerkopf verof,
fentlicht 7•
Das Sti.ick ist beschăcligt ; Bi.igel, Dorn uncl Almandine fehlen. Der Hals
des Acllers ist mit erhabenen kleinen Ovalen uncl die rechteckige Schnallenplatte
mit Spiralranken verziert. Das ebenfalls rechteckige Mittelfelcl weist im Zentrum
eine kreisformige Zelle auf, die von vier, diagonal angeorclneten rautenformigen
Zellen umgeben ist. Da die Schnalle nicht ges ăubert wurcle, ist es schwierig
anzugeben ob sie aus Bronze oder Silber ist, jeclenfalls ist clie Oberflăche
vergoldet. Beachtenswert ist, daB bei dieser Schnalle im Gegensatz zu clen
i.ibrigen clonaulănclischen Sti.icken die Niellotechnik nicht zur Anwendung
kommt, woclurch sie mit clen Sti.icken aus cler Krim in năhere Verbinclung
kommt.
6 Ilona L. Kovrig, A nepvdndorldskor nep ei, Buda 7 Z. Vinski, Arheolofki spomenici velike seobe u
pest, 1 956, S. 1 7 , Abb. 7 ; ders., Archăologische Funde Srijemu. Situla, Fasc. 2 , Ljubljana 1 95 7 , S. 3 3 , 50,
in Ungarn, 1 95 7 , S. 308. Abb. 94. Den Literaturhinweis verdanke ich K. Horedt.
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495
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496 M. R U SU 12
UKRAINISCHE SSR
---- ---
geschichte in Berlin 1 0 . Sc hnalle aus gegossenem Sil ber mit viereckiger Platte und
8 H. Kemk e , in Sit:ungsbericht
Boden, IL Teii , S. 455ff., Abb. 252/ l I .
Prussia, 23, 1 9 1 4 , 9 Posta B., Archiiologische Studien auf russischem
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13 PONTISCHE GUHTELSCHl'\ALLEN MIT ADLERKOPF 497
9 . W erchne-Dneprowsk
KRIM (UdSSR)
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498
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15 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 499
Zellen, in die Almandine gefaf3t sind. Der im Querschnitt dreieckige Dorn trăgt
an der Wurzel vier Rillen. Die Dornspitze ist gekri.immt in Form eines Tierkopfes
mit Augen aus zwei kleinen, runden Zellen.
Die Schnalle stammt aus einem Grab. Ihre năheren Fundumstănde sind
nicht bekannt. Sie befand sich in der Sammlung John Evans 1 3•
Silberne rechteckige Schnalle mit Adlerkopf in Seitenansic ht. Der Hals ist
trapezformig. Das Halsge:fieder ist durch drei Zickzacklinien angedeutet. Hals und
Schnabel sind in rechtem Winkel vom Kopf durch zwei Leisten abgesetzt. Das
Auge ist kreisformig, der Schnabel kleiner und schmăler als bei den bisher
besprochenen Sti.icken, jedoch stărker gekri.immt. An den vier Ecken der Schnal,
lenplatte be:finden sich die i.iblichen Zellenfassungen mit Almandinen. Das Mittel,
feld besteht aus einem Rechteck, das eine Zelle und vier Spiralranken umschlief3t,
darauf folgt als Rahmen ein Band mit Spiralverzierung. Der ovale Bi.igel ist mit
einer Reihe von Spiralen, sowie mit zwei Rundzellen verziert ; er hăngt an zwei
O sen.
10 c . Kertsch (Abb. 8 1 )
Das Exemplar ăhnelt dem aus der Sammlung J . Evans. Die Schnalle ist
ein Zufallsfund, dessen Fundumstănde nicht năher bekannt sind und befand
sich fri.iher in Berlin im Museum fi.ir Vor, und Fri.ihgeschichte 1 4. Leichte Unter,
schiede gegeni.iber dem Sti.ick aus der Sammlung Evans bestehen lediglich
bezi.iglich der Kopfeinfassung und der Schnabelform.
10 d. Kertsch
10 e . Kertsch
13 J. de Baye, Les b1joux gothiques de Kertch, i n I. Martinez Santa Olalla, a.a.O., S. 1 74, Taf. IV/3.
RA, X I , 1 888, S. 347ff., A b b . 1 1 ; ders., De l'influence 15 F. R. Martin, Fibular och Soljor Fran Kertch,
de l'art des Gothes en Occident, Liege, 1 890, S. 4ff. , in Kong!. Vitterhets Historie och Antiqvitets Aka·
Taf. VI/ 1 ; ders., Les oiseaux employes dans l'ornemen demiens Manadsblad, Stockholm, 1 894, S. 25, Abb.76.
tation a l'epoque des i nvosions barbares, in Mem. de 16 Freundliche Mitteilung von A. Meljukowa
la Soc. Nat. Ant. de France, VI, Serie X, 1 899, (Moskau) for die auch auf diesem Wege gedankt
S. 32ff., Abb. 2 . Zusammen mit diesem Stlick wurde wird. Die Schnalle di.irfte bei den Ausgrabungen
auch der Bligel einer anderen Schnalle gefunden, die von R. Skorpil geborgen worden sein. Siehe dessen
vermutlich ebenfalls zu einer Schnalle mit Adlerkopf Compte rendu des fouilles fuites a Kertch en 1 904,
gehorte, vgl. J. de Baye in RA, XI, Abb. 10. in IAK, 25, 1 907, S. 3 9 ff. ; I. V. Farmakowski, in
1 4 A Gotze, Got. Schnallen, Nr. 26, Taf. IX/ I ; AA, 1 905, S. 60.
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500 M. RUSU
1 1 . Gursuf
Aus dem Grăberfeld von Gursuf ist eine Schnalle des Kertscher Typus 1 7
und das Bruchsttick einer Schnallenplatte samt Btigel und Dorn bekannt 1 8•
Im Jahre 1891 fand ein Bauer, der am Abhang des Htigels Dschunewis,
oberhalb der LandstraBe, <loch noch innerhalb des Dorfes, Lehm abgrub, bei
den Gebeinen eines menschlichen Skeletts, auBer anderen Beigaben, auch eine
silberne Schnalle mit Adlerkopf sowie eine in Chersones geprăgte Kupfermtinze
des Maurikios (582 -602 u. Z.) 1 9•
17 A. Gotze, Qot. Schnallen, Nr. 27, Taf. X/ 1 . 19 OAK, 1 8 9 1 , S. 1 28, Abb. 133 ; Posta Bela,
Die Nekropole von Gursuf wurde von N . J . Repnikow a.a.O., S. 45 7, Abb. 253 ; N. J. Repnikow, HeKo
in den Jahren 1 903- 1 904 (vgl. AA, 1 904, S. 106) mop&ie MOZUA&llUKU o6Aacmu Kp&1MCKUX wmoB, in IAK,
sowie im Jahre 1 905 (vgl. AA, 1 906, S. 1 1 4) frei 1 9, 1 906, S. 37ff. Vgl. Taf. VIII/5.
20
gelegt. In den Grăbern wurden Mtinzen von Justin I. A. Gotze, Die Sammlung Fri edrich Ludwig von
und Justinian gefunden. Qanz im Antiquarium, in Amtliche Berichte, XXXV,
18 J. de Baye, L'art des Qoths en Occident, S. 4, 1 9 13-19 14, S. 1 26ff„ Abb. 65 .
Taf. VI/3.
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501
ausgeflillten Zelle geschmi.ickt. Die erhaltenen Teile des Bi.igels tragen als Verzierung
ein aus Spiralranken gebildetes Band und eine kreisformige Zelle am Ende eines
jeden Bandes.
13 d. Suuk-Su
Eine mit dem obigen Sti.ick nahezu identische Schnalle wurde zwischen
den Jahren 1 90 1 und 1 905 als Einzelfund in dem Graberfeld geborgen 25•
Exemplar diirfte aus den in ZOO ID 1 907, Taf. II 25 Ebenda, S . 2 8 , Taf. IX/7.
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19 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT AllLERKOPF 503
chen, ein Kreuzchen, zwei Fibeln, ein goldenes Armband und eine vergoldete
Silbersc hnalle mit Adlerkopf 26• In dem gleichen Grab lagen drei byzantinische
Mtinzen, von denen zwei bestimmt werden konnten und von Justin I. (5 18 - 5 27
u. Z.), Justinian I. (5 27 - 565 u. Z.) stammen. Diese Schnalle ist somit fi.ir die
Datierung cler Stticke von besonderer Bedeutung.
Sie ist aus gegossenem Silber von annahernd quadratischer Form. Das
Auge ist durch eine kreisformige Zelle, in die ein Almandin gefaBt ist, wieder
gegeben. Der gedrungene und kraftige Hals ist rechteckig und an cler rechten
oberen Ecke leicht ausgeschnitten, so daB er mit dem Schnabel einen Kreisabschnitt
einschlieBt. Das Halsgefi.eder ist durch ein Rautenmuster in Kerbschnittechnik
wiedergegeben. Das Mittelfeld besteht aus einem Quadrat mit breiter, nicht
verzierter Einfassung, die jedoch in jeder Ecke eine diagonal gestellte, ovale Zelle
aufweist. In cler Mitte befindet sich ein grăBerer ovaler Almandin, cler von einerr_
dtinnen, nicht verzierten Wandplattchen umrahmt wird. Den auBeren Rahmer_
bilden Ornamentbander mit Spiralranken. Neben den Eckzellen befi.ndet sicr_
je eine Bronzeniete mit Rundkopf, welche die Schnallenplatte mit den fonf
Rtickenplattchen verband, durch die die Schnalle an den Riemen befestigt wurde.
Die gesamte Oberflache der Schnallenplatte ist vergoldet. Das Ansatzsttick, clas
die Btigelzapfen und den Dorn tragt, ist gedrungen. Der Btigel hat ovale Form
und ist weniger gut erhalten, als die anderen Teile ; dennoch laBt er ein Band
von Spiralranken er kennen und tragt vier Zellen mit Almandinen. Der Dorn
ist an cler Basis verdickt und an cler Spitze wie ein Schnabel gekrtimmt. Zwei
kreisfărmige Zellen deuten die Augen des Vogels an.
Die Schnalle lag in Grab 61 in 1 ,88 m Tiefe. Das Grab enthielt ein
Frauenskelett mit folgenden Beigaben : zwei Ohrringe, zwei Fibeln, ein Paar
Armreifen mit Einlagen und die Schnalle 2 7• Von anderen derartigen Stticken
unterscheidet sich dieses Exemplar durch die besondere Anordnung der Ziermuster
und durch die Form von Btigel und Dorn, die beide leicht beschadigt sind.
13 g . Suuk-Su
Im Grab 77, bei dem die Grube mit Brettern tiberdeckt war, wurden in
1 ,08 m Tiefe zwei Skelette, ein mannliches und ein weibliches gefunden. Bei
dem Frauenskelett fanden &ich folgende Beigaben : zwei goldene Ohrringe, zwei
Fibeln, zwei silberne Armbander und eine Schnalle mit Adlerkopf. Stellenweise
sind daran noch Spuren von Vergoldung zu bemerken. Die Einfassung cler
Mittelzelle mit einem Almandin ist in Filigranarbeit verziert. Die Schnalle ist
mit dem Fundsttick Nr. 13 b aus Grab 28 fast identisch, nur ist hier die Mittelzelle
rechteckig. Der Mann ( ?) weist ktinstliche Schadeldeformation auf ; auf dem
Becken des Skeletts fand sich eme byzantinische Silbermtinze des Kaisers
Maurikios (582 -602 u . Z.) 28 •
26 Ebenda,
S. 1 5- 1 7, Taf. IX/5, Abb. 34. der M erowingerzeit, în BerRGK, 1 9 1 2 , S. 280ff. und
27 Ebenda, S. 1 9 ; vgl. Taf. IX/8. Abb. 1 2/8 ; H. Zeîss, Die Datierung der westgotischen
28 Ebenda, S. 23, 63, Abb. 10 und Taf. VIII/4 ; Grabfunde aus Spanien, în Forschungen und Pori:·
E. Brenner, Der Stand der Forschung uber die Kultur schritte, IX, 1, 1 93 3 , S. l ff. , Abb. 1 .
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504
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21 P O :\ T J S C I I E (; C RT E L S C J I :\ ,\ l . L E :\ ) ! I T A llLE RKOPF 505
Der Fund stammt aus einem Familiengrab, clas drei Skelette enthielt (Grab
78). Neben dem Kopf des Mannes fand sich ein roter Tonkrug und eine stark
oxydierte Bronzemiinze, bei cler Frau, au.Ber den iiblichen Beigaben (silberne
Armringe usw.), auch eine Adlersc hnalle a us gegossenem Sil ber. Die ovale Mittel
zelle trăgt eine konvexe purpurrote GlasfluBperle 29• Die Ziermuster sind einfacher.
Der Hals des Adlers weist als Verzierung drei verschieden schraffierte Dreiecke
auf. Die Schnallenplatte hat nur einen einzigen Einfassungsstreifen, cler aus
Spiralranken gebildet ist. Vom rechteckigen Mittelfeld stehen Kreuzarme ab,
die mit je zwei Spiralwindungen verziert sind. Die Enden des ovalen Schnallenbii
gels haben die Form von Raubtierkopfen mit je einem Almandin als Auge. Die
Biigelhălften sind mit je zwei Spiralrankenbăndern verziert. Auf cler Riickseite
cler Schnalle sind fonf rechteckige silberne Plăttchen erhalten, um die Schnalle
am Riemen zu befestigen.
In einem Frauengrab (Grab 56, Skelett Nr. 3) wurde auBer dem iiblichen
Beigaben eine verhăltnismăf3ig schlecht erhaltene Schnalle mit Adlerkopf aufge·
funden. Das Sti.ick ăhnelt den vorher beschriebenen, nur weicht die Verzierung
in Einzelheiten ab ; weiterhin ist die Mittelzelle von einer Perlreihe umgeben 3 1 •
.
13 k . Suuk-Su
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506 '1. RUSU 22
15. Tschemoretschensk
Bei den im Jahre 1 950, im Tale des « Schwarzen Baches » auf dem dortigen
Friedhof durchgefohrten Grabungen kamen einige Schnallen mit Adlerkopf zum
Vorschein. ln den lnventaren dieses Grăberfeldes herrschen sarmato,alanische
Elemente vor. Sonstige Einzelheiten bezuglich cler Fundverhăltnisse und cler
Grăber, in denen diese Schnallen gefunden wurden, lief3en sich nicht ermitteln 35•
Im Fluf3gebiet des Kuban wurde eine Schnalle mit Adlerkopf als Gelegen,
heitsfund geborgen. Einzelheiten liber dieses Fundsti.ick sind dem Verfasser nicht
bekannt, da es bis jetzt nicht veroffentlicht wurde.
34
Ebenda, S. 36, 63ff., Taf. VIII/4, 5. Tschufut-Kale und Prikuban ist cler Verfasser
36
E. I. Salamonik, in VDI, IV, 1 95 1 , S. 227ff. ; A. Meljukowa (Moskau) zu Dank verpflichtet. Fur die
E. W. Weimam -S. F. Strjeletski, in VOI, VI, 4, Schnalle aus Tschufut-Kale vgL V. V. Kropotkin,
1 952, s. 99ff. lf3 ucmopuu cpeiJ1te6eK060ZO KpblMa, in SA, XXVIII
86
N. K. Lischitzyna, Apxeo11ozu'lecKue ucc11eiJ06a1tu.R ( 1 95 8), S.207ff„ Abb. 3/2 (Sonderdruck). Eine ăhnliche
6 PC<J>CP 6 1 952 z„ in KS, 58, 1 95 5 , S. 1 5 1 . Filr aber nicht mit einem Adlerkopf geschmtickte Schnalle,
Mitteilungen uber die Funde von Tschemoretschensk, siehe IADK, 1957, S. 299, Abb. l .
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23 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF
18. Krim
entfernt ; in cler Krim besitzen sie ihr Dichtezentrum. ZahlenmăBig verteilen sich
clie Funclorte folgenclermaBen auf clie verschieclenen Gebiete : Rumănische Volks,
republik 2, Ungarische Volksrepublik 2, Jugoslawien 2, Volksrepublik Polen 2,
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508 �I. H l' S U 24
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25 PONTISCH E GU RTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 509
Konige, der Auferstehung und der Sonne. Andererseits, gelangte die Vorstellung,
daf3 der Adler ein Vogel der Gotter und Konige sei, etwa im VI. Jh. v. u. Z.
durch die Skythen aus Mesopotamien in die Krim, und wurde hier auch von
Sarma ten und Alanen libernommen ; die Goten brachten diese Vorstellung mit
in den Westen 4 2 • Die symbolische Darstellung des Adlers auf Schmuckgegen,
stănden wurde in das europăische Gebiet der heutigen UdSSR - wo sie bereits
liber eine lange Tradition verfogte - auch noch auf einem anderen W ege ein
gefohrt, und zwar durch die Nomadenstămme zur Zeit Attilas, die diesen
Brauch aus ihrer asiatischen Heimat mitbrachten 43• Skytho-Sarmaten, Hunnen
und insbesondere Alano,Osseten verwenden hăufig dieses Motiv zur Ver,
zierung von Schmucksachen. Vom V. Jh. u. Z. an, hatte der Adler im
Symbolgut der Alano,Osseten des Kubangebietes oder bei den Hunnen eine
wichtige Rolle inne und wurde in zahlreichen Făllen auf Schmuckgegenstănden
dargestellt 44•
Die Ergănzung der viereckigen Schnallenform mit einem Adlerkopf ist
demnach das Ergebnis einer natlirlichen Entwicklung und aus dem Symbolgehalt
des Adlers, und dann auch aus der Zeitmode zu erklăren. Die Gi.irtelschnallen
mit Adlerkopf, die in den filhrenden und liber eine reiche Tradition verfogenden
Goldschmiedewerkstătten des Pontusgebietes geschaffen und allmăhlich weiter,
entwickelt wurden, stellen daher, trotz des Beitrages der spătromischen Kunst
ein dieser Gegend eigentlimliches Erzeugnis dar.
Typologische Gliederung und Entwicklungsreihe . Unter den beschrie benen
Exemplaren befinden sich keine zwei, die nach Grof3e, Form, Verzierung usw.
vollstăndig miteinander libereinstimmten ; dies zeigt, daf3 jedes Stlick in einer
besonderen Form gegossen wurde. Das am hăufigsten angewendete GuBverfahren
for Sti.icke, die nicht serienweise hergestellt wurden, war die Verwendung eines
vorerst in Wachs angefertigten Modells des zu gief3enden W er kstlicks. Die Form
cler Keilschnittverzierungen, die Zellenfassungen for die Almandine, die Dreieck,
reihen for die Niellofollung, die Nietlocher usw ., all dies wurde in Guf3verfahren
hergestellt. Nach dem Guf3 wurden die Kerbschnitt,Ornamente i.iberarbeitet und
die ganze Oberflăche vergoldet. Hierauf folgte clas Einfollen cler Almandine oder
cler farbigen Glasfluf3perlen, die Dreiecke wurden mit Niello,Masse gefollt und
die Goldstege in das Mittelfeld eingepaf3t, oder der Rand cler grof3en Mittelzellc
mit goldenem Filigrandraht umgeben. Ein anderer Vorgang des Herstellungsver
fahrens stellt noch das Einpunzen von Punktreihen dar. Nach Fertigstellung der
Schnalle erfolgt schlief3lich ihre Befestigung am Gi.irtel mit Hilfe von Nieten und
der Ri.ickenpl ăttchen 45•
Unter Berlicksichtigung der Merkmale, die sich auf ihre Herstellung (GuB,
Almandinzellen, Nielloverzierung, Kerbschnittechnik, Granulation, Punzung, usw.)
anschaulich die Wandlungen dieser Schnallenart bis nikow, a.a.O., Taf. IX/ 1-4.
zu ihrer endgi.iltigen Form verdeutlichen : 42 H. Ki.ihn, in JPEK, 1 940, S . 1 3 8ff.
a) Murga, vgl. A. Alfoldi, in ArchHung, IX, 43 J. Werner, Reitră g c . , S. 80.
. .
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610 M. RUSU
beziehen, oder aus ihrer Form (Form cler Schnallenplatte, des Bi.igels, des
Adlerkopfes und ,halses usw.) ergeben, konnen die oben beschriebenen Schnallen
in drei Hauptvarianten eingeteilt werclen, von clenen clie erste und dritte wiecler
in zwei Unterteilungen zerfallen :
Variante I a. Kertsch, 10 a.
I b. Odessa, 7 ; W erchne,Dneprowsk, 9 ; Kertsch, 10 b,e ;
Gursuf, 1 1 ; Krim, 18.
II. Nikopol, 8 ; Koreis, 1 2 ; Suuk,Su, 13 a - l ; Artek, 14 a - f ;
Tschufut,Kale, 16.
III a. Cipău, 1 ; Fundătura, 2 ; Sirmia, 5.
III b. Szentes,Nagyhegy, 3 a - b ; Szolnok,Szancla, 4 ; Alt
Kossewen, 6 a - b.
Von cler Variante I a gibt es ein einziges Exemplar : die Schnallenplatte
ist quaclratisch, clas Mittelfeld ist vollig zellenverglast. Der Adlerhals hat clie
Form eines Trapezes, dessen Grundlinie mit cler Kante cler Schnallenplatte
zusammenfăllt. Die ganze Bi.igelflăche ist gleichfalls mit rechteckigen Almandin,
zellen geschmi.ickt.
Variante I b : Der trapezformige Hals wird beibehalten, clie Schnallenplatte
Fassung · fi.ir Almancline dienende Zelle ; cler Bi.igel ist einfacher. Die Verzierung
erhălt aber eine rechteckige Form. Im 1v1ittelfeld verbleibt nur eine einzige, als
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27 PONTISCHE G-ORTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 511
die gleiche, nur ist bei dieser Variante die Kerbschnittverzierung spărlicher,
wăhrend Niellotechnik und gepunzte Punktreihen vorherrschen. Ihr Verbreitungs
gebiet ist ausschlieBlich Ungarn und clas Ostseegebiet.
Auf Grund ihrer typologischen Gliederung soll versucht werden, die Frage
ihrer Datierung und Herstellungsgebiete zu klăren.
Datierung . Das ălteste Fundstlick ist die Schnalle aus Kertsch Nr. 10 a
(Abb. 8/4). Sichere Angaben liber Fundumstănde und -verhăltnisse liegen nicht
vor, doch gestatten Typus und Technik eine verhăltnismăf3ig genaue Zeitbestim
mung. lnsbesondere bestehen liberzeugende und gut datierte Entsprechungen zu
dem mit rechteckigen Almandinzellen besetzten Bligel. Die năchste Entsprechung
fi.nden wir ebenfalls in Kertsch (Mithridatesberg), bei einer im Jahre 1 904 in
einem Katakombengrab gefundenen Schnalle 46• Die Beigaben cler im Jahre 1 904
freigelegten Grăber werden durch die bei den Grabungen gefundenen Mlinzen
Konstantins II. (323--361 u. Z. ) und Valentinians I II. (425-455 u. Z.) in clas
V. Jh. u. Z. datiert. Andere zeitlich entsprechende Analogien besitzen wir aus
Klein-Hliningen (Schweiz), Komarom, Szentes (Ungarische Volksrepublik) sowie
aus Moigrad (Rumănische Volksrepublik) 47• Die Kerbschnitt- und Zellentechnik
cler in Kertsch gefondenen Schmuckgegenstănde aus Golcl ocler Silber entsprechen
cler bei den Acllerkopfschnallen verwendeten Verzierung uncl bieten einen
Hinweis liber clie Herstellung aller clieser Stlicke in ein und demselben Zentrum 4 8 .
Anclere, ebenfalls aus pontischen Werkstătten stammencle (ăltere ocler gleichalte)
Schmucksti.icke wurden unter Anwendung cler gleichen Techniken hergestellt 49• Die
Glirtelschnalle von Kertsch ist vielleicht um ein ocler zwei Jahrzehnte jlinger als ihre
obenerwăhnten Entsprechungen, doch spiegelt sie ăltere uncl in den pontischen
Werkstătten hăufi.g zur Anwenclung kommencle Traditionen wiecler, so daB die
Ansetzung clieser Schnalle in clie Zeit um clas Jahr 500 u. Z. als wahrscheinlich
anzusehen ist50•
Leider stellen nahezu s ămtliche Glirtelschnallen cler Variante I b Gelegen
heitsfunde dar, deren Funclverhăltnisse nicht bekannt sind 5 1 • Dieser Umstancl
erschwert clie Moglichkeit ihrer genaueren Datierung, da die zur Verfligung
stehenden Angaben sich eher auf ihre Typologie uncl Herstellungstechnik beziehen.
Da die Variante I b zweifelsohne zwischen Variante I a uncl Variante II anzu
setzen ist - die beide mit Sicherheit clatiert werclen konnen - ist Variante I b
wahrscheinlich in die erste H ălfte des VI. Jh. u. Z. zu verweisen.
Die Schnallen cler Variante II konnen auf Grund cler im Grăberfeld von
Suuk-Su zusammen mit Mlinzen gefunclenen Exemplare mit ziemlicher Sicherheit
46 A. Spitzyn, Objets i ncrustes trouves dans Ies Schnalle aus Moigrad konnte eine Fălschung sein.
catacombes de Kertch en 1 904, in IAK, XVII, 1 905, 48 A. Spitzyn, a.a.O., Abb. 1 2-27.
S. 1 1 5 ff., Abb. 3 3 ; L. Skorpil, Compte rendu des 49 N. Fettich, Der zweite Schatz von Szildgy
fouilles faites a Kertch en 1 904, in IAK, XXV, 1 907, somly6, in ArchHung, VIII, 1 93 2 , S. 53ff. ; ders.,
S. 1-60. in ArchHung, XXXII, 1 95 3 , S. 1 24ff. ; S. I. Kapo·
47a ) R. Laur-Belart, in JPEK, I Z , 1938, S. 1 3 1 , schina, in KS, XXX I I I , 1 950, S. 103ff.
Taf. 5 2/3 ; J. Werner, Beitrăge . . , S. 44 und 1 26,
. 6° Fur die gleiche Datierung sprach sich auch
D. 5 2 , Taf. 20/4 ; b) J. Hampei, a.a.O., I, S. 295, F. Behn, a.a.O., S. 9, Taf. 1 2 ' 1 aus.
Abb. 7 2 2 ; A. Alfoldi, a.a.O., S. 85, Taf. XXXII ; 61 Lediglich die im Grăberfeld von Gursuf
G. Csallany, in AE, XXX, 1 9 1 0 , S. 9 1 , Abb. III ; geborgene Schnalle kann auf Grund der dort gefun·
H. Sevin, a.a.O., S. 1 1 7, Abb. 4 1 /3 ; c) N. Fettich, denen Miinzen Justins und Justinians I. zeitlich
in ArchHung, 3 2 , 1 95 3 , S. 1 6 lff., Taf. XLl/ l . Die eingeordnet werden.
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512 �I. RUSU 28
52 K. Horedt, in SCIV, VI, 3 - 4 , 1 95 5 , S. 656, in ActaAnt, II, 3-4, 1 954, S. 3 4 7 ; der s . , i n ActaAnt,
Abb. 9 und S. 660. IV, 1 956, S. 2 9 1 ; V. V. Kropotkin, a.a.O. , S . 2 lOff.
53 O . Csallâny, i n AE, Serie I I I , B d. I I , 1 94 1 , 56 Menander Protector, Fragmenta, ed. L. Dindorf,
S . 143. Historici Cjraeci Minores, II, S. 89, 90 ; T. B . Gorjanow,
64 G. Kossina, a . 2 . 0 . , S. 1 20. BuJa11muR u xaJapbt , in IZ, 1 5 , 1 94 5 , S . 7 7 ; A. L.
55 N. Repnikow, a.a.O., S. 32. D. Csallâny, Les lakobson, Bu3a11muR 6 ucmopuu pauuecpeclueBe1w1101/.
mon11mems J e ! ' industrie byzantin e des metaltx, l, Taepwm in SA, XXI, 1 95 4, S. 1 5 2.
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29 PONTJSCHE GURTELSCHNALLEl\ MIT ADLERKOPF 513
vorliegen, daB die Giirtelschnallen mit Adlerkopf auch noch in cler zweiten Hălfte
des VII. Jh. erzeugt, bzw. getragen wurden, muB angenommen werden, daB die
Werkstătten von Kertsch ihre Tătigkeit wegen ihrer Zerstărung oder Pliinderung
durch die Chasaren einstellten. Diese Annahme wird auch durch die Beobach,
tung gestiitzt, daB eine Reihe von Niederlassungen im Laufe des VII. Jh. abbrechen,
da sie zerstărt wurden. In Tiritaki und M yrmekion wurden zum Beispiel die
Wohnhăuser verlassen und wenn Stădte wie Bosphoros und Phanagoria auch
weiterbestanden, so sind archăologische Reste <loch iiberaus spărlich. Trotz Frei,
legung eines GroBteils cler Nekropole in Bosphoros kamen nur wenige Funde zum
Vorschein, die mit Sicherheit in clas VI. - VII. Jh. gesetzt werden kănnten 57• Das
wirtschaftliche Leben cler ganzen Gegend verfiel und dieses gilt sogar for die von
den Chasaren nicht eroberten Gebietsteile. Ebenso sind z.B. in cler siidwestlichen
Krim archăologische Spuren iiberaus selten und Chersones, die damals grăBte
Stadt cler Krim, verfiel wăhrend cler Chasarenherrschaft. Bezeichnend hiefor ist
die Tatsache, daB die Stadt die Prăgung eigener Miinzen einstellte. Es scheint
daher, daB die Chasarenherrschaft und die mit ihr verbundenen Verheerungen
einen cler wesentlichsten Griinde for clas Verschwinden cler Giirtelschnallen mit
Adlerkopf darstellen, die eineinhalb Jahrhunderte lang auf einem ausgedehnten
Gebiete in Gebrauch standen.
Werkstatten . Von den 42 bekanntgewordenen Schnallen wurden 29 auf
dem Boden cler Krim geborgen. Diese Ziffern beweisen zur Geniige, daB clas
wichtigste Erzeugungszentrum irdendwo in cler Krim lag, wăhrend die iibrigen
1 3 Stiicke Ausstrahlungen nach den anderen Gebieten darstellen.
Eines cler bedeutendsten kunstgewerblichen Mittelpunkte cler Krim war
clas antike Pantikap ăum (clas byzantinische Bosphoros, clas heutige Kertsch) 58•
Bereits in hellenistischer Zeit wurden hier wundervolle Kunstgegenstănde und
Goldschmiedearbeiten for den eigenen Gebrauch und als Handelsgut hergestellt.
Jahrhundertelang belieferten die Kertscher Werkstătten die Gebiete rings um clas
Schwarze Meer mit Schmuck, und Luxusgegenstănden. Gegen Mitte des IV. Jh.
zerfiel clas Bosporanische Reich und gleichzeitig geriet die Stadt Bosphoros unter
die Herrschaft cler Hunnen 59• Nachdem Justinian den Hunnen diese Stadt wieder
abgenommen hatte, «die seit langem den Barbaren in die Hănde gefallen und
von Hunnen bewohnt war . . . fand er die Mauer zerstărt und lieB sie măchtig
und ansehnlich wieder auffohren » (Prokopius, De aed. , III, 7). Sowohl unter cler
Herrschaft cler Hunnen als auch spăter unter cler cler Byzantiner setzten die Werb
stătten von Bosphoros ihre Tătigkeit fort und erzeugten eine Reihe von Schmucb
gegenstănden aus Gold oder Silber, die nicht nur im pontischen Bereich, sondern
dariiber hinaus im iibrigen Europa Verbreitung fanden 60• Die Vorliebe cler Hun,
nen - zumindestens derer, die cler herrschenden Klasse angehărten - for alman,
67 A. L. Iakobson, a.a.O„ S. 153 ; W. D. Bla 59 C. Brandis, a.a.O„ S. 786 und 788 ; Prokopius,
watski, in KS, 58, 1 95 5 , S. 85ff., Abb. 3 2 . Bell. p ers., I, 12 berichtet, daB sich die Bosporaner
56 Fi.ir die Geschichte cler Stadt vgl. C . Brandis, schon zur Zeit Justins Byzanz zu năhern suchten.
in RE, III, 1, S. 7 5 7ff., for die Forschungsgeschichte A. L. lakobson weist, a.a.O„ S. 15 3 , darauf hin,
W. D. Blawatski, in MIA, 1 9, 1 95 1 , S. 9ff, sowie daB in cler Gegend rings um die Stadt Bosphoros die
G. A. Zwetajewa, in M IA, 1 9, 1 95 1 , S. 63ff. O ber Herrschaft cler Hunnen bis in clas VI. Jh. andauerte.
60 ].
die politischen und sozialen Verhaltnisse vgl. K.M.Ka de Baye, in RA, Xi, 1 888, S. 347ff„ Abb.
labowa, in VDI, 4, 1 95 3 , S. 5 4ff. 1 - 1 1 ; A. Spitzyn, in IAK, XVII, 1 905 , S. 1 l S ff. ;
:n- c. 90
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514 :XI. RUSU 30
dinverzierten Schmuck aus Edelmetallen ist allgemein bekannt 6 1 • Die Stadt Bospho,
ros war eines cler bedeutendsten Zentren for die Herstellung von zellen, und
granulationverzierten Schmucksachen. Dieses zeigen zahlreiche Gelegenheitsfunde,
sowie die im Jahre 1 904 in cler Nekropole auf dem Mithridatesberg vorgenom,
menen Ausgrabungen. Die lange Tradition und die Erfahrung von Generationen
erklărt zur Genlige, daB die Werkstătten von Bosphoros in cler vorfeudalen Periode,
auf dem Nordufer des Schwarzen Meeres, in cler Herstellung von Goldschmiede,
arbeiten nahezu eine Monopolstellung innehatten. Der Arbeitsvorgang bei cler
Erzeugung cler Glirtelschnallen mit Adlerkopf erfordert viel Sachkenntnis und
Meisterschaft. Anfertigung und Zusammenstellung cler Ziermuster, Schleifen (ei,
nes cler schwierigsten technischen Probleme cler damaligen Zeit), cler Almandine
und anderer Edelsteine, bzw. cler farbigen GlasfluBperlen erforderten viel Ge,
schmack und verfeinertes Kunstempfinden, Eigenschaften, liber die nur wenige
Meister verfogten. Da diese Schmucksti.icke aus Edelmetallen hergestellt und mit
Edelsteinen verziert wurden, und daher einen betrăchtlichen Materialwert darstell,
ten, muBte cler Meister, cler auch Eigentlimer cler Werkstatt war, liber ein an,
sehnliches Kapital verfogen. Wurde auch die Mehrzahl von Luxusgegenstănden
nur auf Bestellung und aus den vom Kunden bereitgestellten Werkstoff angefertigt,
so haftete cler Eigentlimer cler Werkstatt doch mit seinem eigenen Vermăgen for
den Wert des zur Verarbeitung i.ibernommenen Materials. Gewisse Luxusgegen,
stănde, zu denen auch die Glirtelschnallen mit Adlerkopf gehărten, konnten liber,
haupt nicht von einem einzigen Meister hergestellt werden, da ihre Herstellung
clas Zusammenwirken mehrerer, in gewissen Verrichtungen (Anfertigung des Mo,
dells, GuB, Schnitt, Schliff und Fassung cler Almandine, Vergoldung usw.) spezia,
lisierter Handwerker erforderte. Die Einzelsti.icke cler groBen Goldschătze, - wie
z. B. cler von Şimleul Silvaniei, Szeged,Nagyszeksos, Kudnetzow, Mustiumowa,
Kertsch usw. 6 2 konnten unmăglich nur von einem einzigen Meister, cler etwa
-
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31 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN �tIT ADLERKOPF 515
6 3 Z. B. I. Kovrig, nach cler die Schnallen von des Priscianus und Nikephoros, vgl. N. Bănescu,
Szentes -Nagyhegy und Szolnok-Szanda von dem glei in BZ, 1 93 5 , S. 24ff.
66
chen Meister in einer gepidischen Werkstatt ange Aus cler reichhaltigen Literatur tiber die Goten
fertigt wurden (Vr,1. E. B. Thomas, Ai· �hăologische auf cler Krim vgl. W. Tomaschek, Die Qoten in Tau
Funde i n Ungarn, 1 956, S. 308). Nach J . Werner, rien, Wien, 1 8 8 1 , S. 1-7 1 ; M. Schonfeld, Qoti,
Reineckefestschrift, Mainz 1 950, S. 167, sind die in RE, Suppl. III, S. 8 14ff. ; A. A. Wasiliew, The
Schnallen aus Alt Kossewen gleichfalls ein gepidisches Goths in the Crimea, Cambridge, 1 936, S. 292 ;
Erzeugnis aus Ostungarn. N. L. Ernst, in ITUAK , III, 1 929, S. 3ff. ; W. Rawdo
64 Prokopius, Bell. goth. IV, 4, 5, 1 8 ; ders„ nikas, in IGAIMK, 1 2, 1 932, S. 5 - 1 06 ; W. B. Ba
De aed. III, 7 ; Vita S. Ioannis, ex. Cod. Vatic. ap. bentschikow, in IGAIMK, 1 93 5 , S. 1 4 5 ff. ; N. Bănescu,
Boli. Iun„ 5 , 1 90, 1 9 1 ; vgl. K. Zeuss, Die Deutschen a.a.O„ S. 20ff. ; L. Schmidt, in Schumacher Fest·
und die Nachbarstiimme, S. 430ff. ; uber die Berichte schrift, S. 3 3 2 ff. ; Volker Topfer, in « Germania »,
26, 1 942, s. 1 95ff.
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516 M. RUSU 32
i n SE, VI-VII, 1 947, S. 1 46. In cler Zeit um clas M. Kissling, Hunni, in RE, VIII, 2, Sp. 2583ff. ; Banner
Jahr 500 u.Z. fohrte clie Stadt Theoclosia den alani- J. -Jakabffy I., A Kăzep-Dunamcdence regeszeti biblio
grdjidja, Buclapest, 1 954, S. 429ff.
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33 PU:\TI S L H E G OHTE L S \. H N A L L E l\ '1 IT AIJLEHKOPF
Goten hervor. Das von ihnen bewohnte Gebiet trăgt den Namen Dory und ist
ein Plateau an cler Meereskliste 7 1 • Ihre Hauptbeschăftigung ist cler Ackerbau,
doch sind sie gleichzeitig vorzligliche Krieger. Die Goten siedeln nicht in Stădten
und sind Bundesgenossen cler Byzantiner, die jederzeit liber sie verfogen konnen.
Vom VII. Jh. an macht sich die Herrschaft cler Chasaren immer stărker geltend, so
daB gegen Ende dieses Jahrhunderts fast die ganze Krim unter ihre BotmăBigkeit
geriet 72• Der V ersuch cler Goten, sich unter cler Leitung ihres Bischofs Johannes
gegen die Chasaren aufzulehnen wird von deren Chagan niedergeschlagen ;
dieser nahm die « Festung » Doros wieder ein und unterwarf clas ganze Volk 73•
Aus dieser Stelle geht deutlich hervor, daB die Goten im ausgehenden VII. und
im Laufe des VIII. Jh. den Chasaren botmaBig waren.
Auf Grund cler Quellen ergibt sich, daB die politische, soziale und kul,
turelle Bedeutung cler in cler Krim verbliebenen Goten libertrieben wurde. Die
einige Tausend zăhlenden tetraxitischen Goten cler Krim besaBen nicht die liber,
ragende Rolle die ihnen einige Forscher zuwiesen, und liberdies keine so liberle,
gene Kultur, die sie den anderen Volkerschaften cler Krim hătten libertragen
konnen. Es ist bekannt, daB die Goten, nach ihrer Niederlassung in cler Ukraine,
die pontische Kultur libernahmen und liberdies starke sarmato,alanische und an,
dere Einwirkungen erfuhren. Die gleichen Einfllisse machten sich auch bei den
tetraxitischen Goten cler Krim geltend, zu denen hier noch byzantinische Ein,
fllisse hinzukamen 74 • Aus dem Berichte des Prokopius geht ein for die Goten
und for die anderen Ackerbau und Viehzucht treibenden Volkerschaften bezeich,
nender Zug hervor ; sie wohnten auf dem offenen Lande (in Dărfern) und
nicht in befestigten Stădten. Nach dem heutigen Stande cler Forschung haben
die Goten Bosphoros 75 nie beherrscht, noch auch die anderen, von Justinian
angelegten befestigten Plătze (Aluston - Alusta ; Gorzubita - Gursuf) besiedelt,
die sich <l och gerade in cler Gegend befanden, von cler angenommen wircl, claB
sie die Goten bewohnten. O brigens ist auch unseres Wissens nirgends eine gotische
Festung erwăhnt oder erforscht worclen.
Die ălteren ocler neueren archăologischen Forschungen bestătigen clie
Angaben cler antiken Quellen. Insbesondere konnten die in clen letzten Jahren auf
clem Boclen cler Krim durchgefohrten Grabungen einen GroBteil cler wichtigsten
Fragen, die mit den verschieclenen Kulturen clieses Gebietes in Zusammenhang
stehen, einer Losung năherfohren 76 • Die Untersuchung cler « Hohlenstăclte », cler
7 1 An einer anderen Stelle (Bell. goth. IV, 4) 1 943, S. 97ff. ; ders., in AISC, IV, 1 9 4 1- 1 943,
sagt Prokopius, daB « Ihre Anzahl gering ist ». In S. 1 5 4ff. Bezilglich des byzantînîschen Eînflusses în
die Zahl cler 2000 Goten, welche den Uturguren dîeser Gegend vgl. A. L. Iakobson, a.a.O., S. 1 50ff.
beistanden, milssen auch die Alanen, Taurier und 75 C. Brandîs, a.a.O., S. 788.
andere mitgerechnet werden, die ebenfalls Verbundete 76 Vgl. Ceccw1 no ucmopuu KpblMa, în VAN, 1 2 ,
cler By:antiner waren. 1 948, S . 46, 5 5 ; E.I. Salamonîk, CeccuR no umoza.11
72 N. Bănescu, a.a.O., S. 2 5 ; T.B. Gorjanow, apxeoAozu'lecKux uccJ1eooea11uu e Kpb1My, în VOI, IV,
a . a . O . , S. 70ff. ; H. Gregoire, Byzantion, XXII, 1 93 7 , 1 95 1 , S. 2 27ff. ; E. W. Weimarn· S . F . Strjeletski,
S. 225ff. , h ăit jcdoch die gesamte chasarische Kor K eonpocy o cJ1ae1max e Kpb!My, VI, 4, 1 95 2 , S. 94ff. ;
respondenz fur gefalscht. M. A. Tichanowa, �opoc-<!>eooopoeo e ucmopuu cpeo-
73 Nicephori Breviarium, ed. C. de Boor, Leipzig, 11eeeKoeozo Kpb1Ma, în M IA, 34, 1 95 3 , S. 3 26ff. ;
1 888, S. 40-42 ; K. Zeuss, a.a.O. , S. 4 3 1 ff. ; N. Bănescu, A. L. Iakobson, in KS, XXIX, 1 949, S. 5 5 ; ders., în
a.a.O., S. 28. SA, XXI, 1 954, S. 1 52ff. ; E. W. Weîrnarn, în SA, 1 ,
74 F. Altheim, Die Krise der alten W e!t, I, Berlin, 1 958, s . 7 1ff.
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518 )I. RUSU 34
Siedlungen und Grăberfelder cler Krim aus dem V. bis VIII. Jh. u. Z. erbrachte
den Hinweis, daB die vielfăltigen kulturellen Erscheinungsformen dieser Zeit
keinesfalls ausschlieBlich den Goten zugeschrieben werden kănnen, da nur sehr
wenige spezifische Elemente vorliegen, die mit cler Anwesenheit dieses Volkes
in cler Krim in Verbindung gebracht werden kănnen. Zahlreiche Merkmale, die
einige Archăologen als « gotisch » ansahen, sind anderen Vălkerschaften zuzuwei
sen. So sind z. B. die Steinkistengrăber, auf Grund cler Entsprechungen aus dem
Wolga- und Dongebiet den alanischen Vălkerschaften zuzuschreiben 77• Die gruft
formigen Familiengrabstătten mit 3 - 7 Skeletten konnten noch mit keiner
bestimmten Vălkerschaft in Zusammenhang gebracht werden78, <loch sincl sie keines
wegs den Goten zuzuschreiben, da diese den Brauch cler Bestattung in Familien
grăbern ebensowenig wie die anderen germanischen Stămme kannten ; diese
Bestattungsart spiegelt vielmehr ălteres, alano-sarmatisches Brauchtum wider. Eine
weitere Eigenttimlichkeit ist clie ktinstliche Schăclelcleformation, clie in clen Grab
felclern von Kertsch, Suuk-Su, Gursuf, Gugusch, Inkerman, Tschufut-Kale und an
deren in Steinkistengrăbern uncl Familiengrabkammern h ăufig anzutreffen ist. In
einigen Ortschaften cler Krim blieb clie ktinstliche Schăclelcleformation bis in clas
XVI . -XVII. Jh. in Gebrauch 79• Sie ist for clie Alanen uncl Hunnen kennzeichnend,
cloch wurcle sie auch von clen Goten 80 uncl ancleren germanischen Vălkerschaften 81
tibernommen. Dieser Brauch wurcle jedoch bei clen germanischen Stămmen nicht
allgemein tiblich, sondern zeigt bloB die O bernahme eines aus clem Osten stam
menden Einflusses. Die Beigaben cler Grăberfelcler cler Krim sincl ăuBerst mannig
faltig uncl da sie aus verschiedenen Werkstătten herrtihren, sincl sie auch nicht
for eine bestimmte Vălkerschaftsgruppe kennzeichnencl. Gleichartige Schmuck
stticke kommen in ausgeclehnten uncl von verschieclenen Vălkern bewohnten
Verbreitungsgebieten vor. So besitzen z. B. clie Sprossenfibeln aus clem Grăberfel2
von Suuk-Su 8 2 ein ausgeclehntes Verbreitungsgebiet, ohne daB sie for eine bestimmte
Vălkerschaft kennzeichnend wăren 83• Die in verschieclenen Ortschaften cler Krim
geborgenen byzantinischen Schnallen 84 weisen gleichfalls eine weitreichende Ver
breitung auf, ohne claB sie ausschlieBlich mit einer bestimmten Vălkerschaft in
Verbinclung gebracht werden kănnten. Auch Ohrringe, Armreifen, Halsb ănder
sind mehreren Vălkern gemeinsam. Lecliglich clie cler Gruppe Saltowo-1'v1ajatsk
angehărencle Keramik kann mit einiger Bestimmtheit clen Alanen uncl Chasaren
zugewiesen werclen 85• Im allgemeinen sincl clie in einigen cler wichtigsten \Xl er b
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35 PONTISCHE GDRTELSCHNALLEJ\ MIT ADLEHKOPF 519
stătten hergestellten Schmucksachen ein Ausdruck der Zeitmode und nicht der
Eigenart bestimmter Vălker. Selbst wenn solche Gegenstănde auf besondere
Bestellung angefertigt wurden, spiegeln sie W er kstătteni.iberlieferung und fremde
Einfli.isse wieder. Da es sich aber um Wechselwirkungen handelt, ist die Ableitung
cler Sti.icke und ihre Zuweisung an die Kultur eines bestimmten Volkes schwierig.
Aus diesem Grunde kann in Gebieten mit gemischter Bevolkerung - wie dieses
in cler Krim cler Fall ist - die volkische Zugehorigkeit von Schmuckgegenstănden
nur schwer bestimmt werden. Lediglich wenn ein archăologischer Gesamtkom,
plex (Bestattungsweise, Grabbeigaben, anthropologischer Typus usw.) sich von
anderen umliegenden deutlich abhebt, konnen derartige Zuweisungen mit einiger
Sicherheit vorgenommen werden. Da die Gi.irtelschnallen mit Adlerkopf in ver,
schiedenartigen Fundzusammenhăngen zum Vorschein kamen, lassen sie sich nicht
ausschlief3lich mit einer bestimmten Volkerschaft in Verbindung bringen und
es ist moglich, daB sie von Goten, Alanen oder von Angehorigen anderer Volker
getragen wurden. Dieses zeigen deutlich die Grăberfelder von Kertsch, Suuk,Su usw.,
die verschiedenen Volksgruppen angehăren. Ein gemeinsames Merkmal der Grăber,
in denen Schnallen mit Adlerkopf vorkommen, besteht darin, daB dort auBer
diesen Prunkschnallen auch zahlreiche Gold, und Silbergegenstănde gefunden
wurden, was darauf hinweist, daB die Trăger dieser Schmucksti.icke eine hohere
gesellschaftliche Stellung besaBen, wohlhabender waren und cler herrschenden
Klasse angehărten. Die Werkstătten, in denen die Schnallen mit Adlerkopf ange,
fertigt wurden, bieten keinen sichern Anhaltspunkt for die Bestimmung ihrer
ethnischen Zugehorigkeit. Auch die in anderen Gebieten gefundenen Schnallen
geben in dieser Hinsicht keinen AufschluB, da sie mit cler Umwelt verkni.ipft
sind in cler sie vorkommen und ihre Zuweisung an die Kultur eines bestimmten
Volkes von Gebiet zu Gebiet wechselt. So wurden die Schnallen aus dem Kuban,
gebiet vermutlich von Alanen oder Uturguren getragen, Volker, die damals diese
Gegend bewohnten. Die auf dem Gebiet cler Ukrainischen SSR gefundenen Sti.icke
di.irften entweder von Fri.ihslawen 86 oder von Kuturguren getragen worden sein.
Auch die Schnallen von Alt Kossewen konnen nicht als ein bodenstăndiges « ma,
surgermanisches » Erzeugnis 87 angesehen werden. W ahrscheinlich gelangten diese
Exemplare auf dem Handelswege in clas Ostseegebiet und zwar im Austausch
gegen den begehrten und for Perlen im Pontusgebiet viel verwendeten Bernstein.
In einer Zeit, in cler cler Geldumlauf sehr gering war, stellten die Gifrtelschnallen
mit Adlerkopf einen bedeutenden \Vert dar und konnten sehr wohl als Tausch,
objekt zum Erwerb des Bernsteins dienen. So sind auch die Schnallen von Alt
Kossewen keineswegs ein spezifisches Erzeugnis cler dortigen Bevolkerung, sie
sind vielmehr als Luxusgegenstănde anzusehen, die damals die tonangebende Mode
des Pontusgebietes wiederspiegelten.
Die in cler Theif3gegend gefundenen Sti.icke sind entweder durch Handel
oder gelegentlich des Eindringens cler Awaren, die zahlreiche Kuturguren und
Uturguren 88 mit sich fohrten, dorthin gelangt. Die Datierung cler auf dem Gebiet
86 B. A. Rybakow, in KS, XXVII, 1 949, S. 7 5ff. ; a.a.O„ S. 1 20 hăit sie for « Importware aus dem goti·
88 T .
ders„ in KS, XXXV, 1950, S. 3ff. ; S. I. Kaposchina, schen SudruBland».
in KS, XXXV, 1 950, S. 1 03ff. ; B. G. Fedorow, VDI, Horwath, in ArchHung, XIX, 1 93 5 ,
2 , 1 95 2 , s. 250. S. 1 22ff. ; D. Csallâny, in FoliaArch, I-II, 1 939,
87 E. Petersen, a.a.O„ S. 207ff. ; G. Kossinna, S. l 74ff. ; ders„ in A E , 80, 2 , 1 95 3 , S. 1 33ff.
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520 M. RUSU 36
cler Ungarischen Volksrepublik gefundenen Schnallen entspricht cler Zeit des Ein,
dringens cler Awaren in clas TheiBgebiet (568 u. Z.). Trotzdem sincl die Trăger
dieser Schnallen verhăltnismăBig einfach zu bestimmen, da die Frieclhofe, in denen
sie vorkommen, den Gepiden 89 zugewiesen werden. Bei dieser Zuweisung darf
jedoch auch die Rolle cler anderen aus dem Pontusgebiet eingewanderten Volker,
schaften 90 nicht vernachlăssigt werden, sowie die kulturellen Einwirkungen, die
diese auf clie TheiBgegend ausiibten 9 1 • Es wăre keineswegs ausgeschlossen, daB
diese Schnallen zum Teil von eben den Volkerschaften getragen wurclen, die sie
hierher brachten (Awaren, Kuturguren, Uturguren).
Die auf dem Boden Transilvaniens gefundenen Schnallen sind hochst,
wahrscheinlich ebenfalls auf dem Handelswege dorthin gelangt. Die Moglichkeit,
daB sie von Kuturguren mitgebracht wurden, die die Gepiden for den gemein,
samen Angriff auf clas byzantinische Reich zu Hilfe gerufen hatten (Prokopius,
Bell. Got h., IV, 1 8), ist nicht vollig von cler Hand zu weisen. Die Datierung cler
Schnallen von Cipău und Fundătura entspricht etwa clem Zeitpunkt des Ein,
dringens cler Kuturguren als Bundesgenossen cler Gepiclen 92 (549-550 u. Z.).
Wie immer diese SchnaHen nach Transilvanien gelangten, so sind sie auf jeclen
Fall nach Form und Herstellungsweise aus dem Pontusgebiet stammendes Ein,
fuhrgut uncl nicht etwa ortliches Erzeugnis. Die Zuweisung cler in cler gleichen
Zeit in Transilvanien gefunclenen Schmuckstiicke an eine bestimmte Volker,
schaft ist schwierig 93, um so mehr als ihr GroBteil Gelegenheitsfunde darstellt.
Hingegen durften die Schmuckgegenstănde von Apahida, Şeica Mică 94 und
anderen Orten, zu denen auch die Giirtelschnallen mit Adlerkopf zu z ăhlen
sind, hochstwahrscheinlich den Gepiden gehort haben. Diese Luxusgegenstănde
stellten einen betrăchtlichen W ert dar uncl konnten nur von Personen in sozial
uncl wirtschaftlich gehobener Stellung erworben und getragen werden. Den
antiken Quellen nach bilcleten die Gepiden damals auf dem Boden Transil,
vaniens die herrschende Schichte. U brigens ist es nur natiirlich, daB sie Trăger
clieser Schnallen waren, da ja die Beziehungen cler Gepiden zum Pontusgebiet
wohl bekannt sind 95•
Eine andere Veranlassung die pontischen Giirtelschnallen mit Adlerkopf
den Goten zuzuweisen, bietet die Ăhnlichkeit dieser Schnallen mit entsprechenden
Fundstiicken aus Italien uncl Spanien. Die Schnallen 2.us ltalien urd Spanien
89 D. Csalliiny, in AE , 1 94 1 , S. 1 40ff. ; I. Kovrig, ders., III, Taf. 3 2-36 ; N. Fettich, in ArchHung,
a . a . O . , S. 1 7ff. ; ders., Archiiologische Funde i n XXXII, S. 145-1 50, Taf. 2 1 -2 5 ; Şeica Mică :
Ungarn, S . 308 ; d a die Verfasserin diese Fundstiicke F. Kenner, in AOG, XXIV, 1 860, S. 3 93 ; C. Gooss,
for gepidische Erzeugnisse h alt, geht sie mit deren AVSL, XII, 1 8 76, S. 336.
Datierung nur bis zum Jahre 560 u.Z.
90 I. Gaspar, i n MAGW, LXI, 1 93 1 , S. 289ff. ;
96 Die kulturellen, kiinstlerischen und ethnolo
gischen Einfliisse des Pontusgebietes auf Transil.
L. Bardocz, in DolgSzeged, VII, 1 936, S. 22ff. (Son· vanien sind zahlreich und verhăltnismăl3ig bedeutend.
derdruck) ; J. Nemeskeri, in ActaArch, 11, 1-3, Sie ăul3ern sich in einer Reihe von Gegenstiinden,
1 95 3 , S . 23 2 ; J. Werner, Beitriige . . . , S. 1 08ff. die Erzeugnisse von Werkstătten aus dem Pontus
01
N. Fettich, in ArchHung, XXXI, 1 95 1 , S. gebiet sind und nach Transilvanien eingcfohrt wurden.
l 34ff. Einfliisse konnen auf Grund anthropologischer Be
n C. Diculescu, D i e Cj epi den, Leipzig, 1 922, obachtungen, vor aliem an Personen mit kiinstlicher
S. 1 4 1 ; H. Sevin, a.a.O., S. 1 5 3 . Schădeldeformation, bemerkt werden. Derartige Sch ă
93 C . Daicoviciu, L a Transylva n i e dans l'antiquite, del wurden in Transilvanicn an folgenden Orten
Bukarest, 1 94 5 , S. 206, Anm. 1 . aufgefunden : Arad-Gai, Bahnea, Cipău, Căpuş,
94 Apahida : J . Hampei, a.a.O., II, S . 3 9-43 ; Lechinţa de Mureş, Moreşti, Odorhei u.a.
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37 PO"ITISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 521
wurden von A. Gotze 96 und J. Martinez Santa Olalla 97 behandelt und typologisch
und chronologisch geordnet. A. Gotze stellte fest, daB die Typen A, B a und B b
italischer Machart und Herkunft sind 98• Die in Spanien gefundenen Schnallen
(mehr als 1 00 Exemplare) wurden von Martinez Santa Olalla in drei Gruppen
eingeteilt : Typus I « gotisch » (der dem Typus A,B bei Gotze entspricht). Typus
II « westgotisch » (bei Gotze Typus C) und Typus II I « byzantinisch ». Typus I
wurde auf Grund italischer Entsprechungen in die erste H ălfte des VI. Jh.u. Z„
Typus I I in die Zeit zwischen 550 und 600 und Typus I I I zwischen 600 und 7 1 1
angesetzt 99• Von den Schnallen aus Italien und Spanien weisen die italischen
Typen (A,B mit den Varianten B a und B b), sowie der spanische Typus I, Ver,
wandtschaft mit den Gi.irtelschnallen mit Adlerkopf aus der Krim auf. O ber die
Beziehungen zwischen der italischen und der pontischen Gruppe ăuBerte Martinez
Santa Olalla, daB nicht mit Sicherheit anzugeben sei, ob diese auf lang dauernden
gegenseitigen Einwirkungen beruhen, oder ob es sich um Merkmale handelt, die
auf einer gemeinsamen volksmăBig gebundenen, kulturellen und ktinstlerischen
Grundlage beruhen 100 • In einer anderen, ălteren Arbeit betont der gleiche For,
scher, daB bis zu jenem Zeitpunkt in Spanien keine Schnallen vom Typus
SuubSu bekannt seien 101• Im iibrigen beriihren sich die Verbreitungsgebiete
der beiden (italischen und pontischen) Schnallengruppen in keiner Weise 102,
geschweige denn, daB sie einander iiberschritten. Die pontische Gruppe reicht
nach W esten nicht liber die TheiB, und bei der italischen ist der ostlichste Fundort
Krainburg (Kranj) 103• Die Verwandtschaft zwischen diesen beiden Gruppen kann
durch kulturelle und kiinstlerische Beriihrungen zwischen den beiden Gebieten
und durch die sich in beiden Gebieten auswirkende Zeitmode erklărt werden.
Die pontischen Giirtelschnallen mit Adlerkopf stellen eine klar umrissene
Fundgruppe dar, zu deren Ausbildung verschiedene Umstănde, wie gegenseitige
Beeinflussung der Werkstătten und Meister, Zeitmode usw. beitrugen. Das Ver,
breitungsgebiet dieser Schmuckstiicke ist deshalb so ausgedehnt und umfaBt Ge,
96 A. Gotze, Got. 100 Ders., in AEAA, XXIX, 1 934, S. 1 6 1 .
101 Ders., in IP, VIII, 1 93 3 , S . 108.
Schnallen. ., Typus A ;
.
dem die Verzierung cler Keilschnittschnallen bin A. Riegl, Die Krainburger Funde, in JCC, 1 903,
zugefogt wurde (vgl. A. Riegl, a.a.O., S. 295, S. 2 1 8ff., Taf. III/2. Die Exemplare des Zagreber
Abb. 85, Taf. XVII-XXI). Museums, die irgendwo in cler Umgebung dieser
99 J. Martinez Santa Olalla, in AEAA, XXIX, Stadt aufgefunden wurden, wurden dem Verfasser
1 934, S. 1 65 ; ders., in JPEK, 1 934, S. 44ff. dankenswerterweise von D. Csallâny mitgeteilt.
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522 111 . RUSU 38
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39 PONTISCHE GURTELSCHNALLEN MIT ADLERKOPF 523
ADDENDA
104
Z. Vinski, Orlovske kopce iz Iugoslavije, i n Zagreb, VIII, 1 959, S. 99ff. und Abb. l .
Vijesti muzealaca i konzervatora N . R. Hrvatske,
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1 Pe3yJibTaTbI pacKonoK 51 . MaTbHWOBCKoro onH honban, Ey.a;anewT, 1 894, cTp . 71 H BKJI. LXVII.
caHbI M. raMIIeJieM, Asatâsok Szilâgynagyfaluban , B 3 Torma Karoly, A limes dacicus felso resze,
AE, 1 8 8 1 , crp . 1 56. Ey.a;anewT, 1 880, crp. 1 10-1 1 1 .
2 J. Hampel, A regibb Kozepkor emlekei a Magyar-
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526 M. KOMIIIA 2
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PoMep <Pn. <Pepem:.i;. IIocne)J;HHe TpH apxeonora pacKorraJIH qeTbrpe He6omumx Kyprar-m, I'aMrren
IB:e o6cne)J;oBaJI O!J:HH H3 KpyrrHhrx KypraHoB, HMeBwHă BhIWHHY 6 , 1 0 M rrpH )J;HaMerpe C .-10 . -
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3 KYPrAHHb!t:l: MOrHJibHHK B HYlllct>AJI3Y 527
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528 M. KOMIIIA 4
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34- c. 90
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530 M. KOMIIIA 6
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ropH30HTa. EpeBHa file, npeACTaBmrnume co6oă OCHOBaHm! ceBepHOH H IOfilHOH CTeH, Jie)I<aJIH
IIOBepx HHX H 6hIJIH I<peCT006pa3HO CKpenneHbl IIO yrnaM, 'ITO oco6eHHO 3aMeTHO B ceBepo
BOCTO'lHOM yrny . IloBepx 3THX 6peBeH IIOJIO)l{eHbl COCTaBJIHBUrne CTeHbl AOCKH . Ilon BHYTPH norpe-
6aJibHOH KaMepbl ycTJiaH TeCaHbIMH AOCKaMH TOJILQHHOIO B 3-4 CM. Ha nony pa36pocaHbl OCTaTKH
nepeilfileHHbIX qenoneqeCKHX KOCTeă, a cpeAH H IIOBepx HHX HaXOAHTCH 06no11mtt ceMH KepaMH
qeCKHX, TaKHX )He 1<aK B I<ypraHax I H I I , cocyAoB . B cocyAe 1 6bIJI HaliAeH >I<ene3HhIH HOfil (pttc.
1/1), B03JTe cocyAa 3 TaI<file JiefilaJI )l{eJie3HhIH HO)!{ (pHC. 1/3) H rpy6o cpa60TaHHaH npeCCOBKOH
cepe6pnHaH IIOHCHaH 6nHu11<a, yI<paweHHaH qewyătiaThIM qmnRrpaHOM (1/2) . Bo3ne cpparMeHTOB
I<epaMHI<H cocyAa 4 6hIJIH HaHAeHbl OCTaTI<H TI<aHH .
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o6HapyilHTb TOJihI<O B MecTax, rAe 3eMJIH 6bma 6onee BJiafilHOH, B I<ypraHe III OCTaTKH cpy6a coxpa
HMJIMCb B o6yrneHHOM BMAe, IIO-BHAHMOMy, BCJieACTBHe B03HHKillero BttyTpH cpy6a nomapa.
BHyTpH I<aMepbI, IIOBepx nepe>I<fileHHbIX qeJIOBetieCKHX l<OCTeă H nosepx norpe6aJTbHOrO HHBeHTapH,
Jie>I<aJIH CBaJIHBJllHeCH c HaCbIIIH qeqeBm�eo6pa3Hbie KYCO'll<H rJIHHhI, H3 I<OTOpbIX HeKOTOpbre
6bIJIH o60filfileHbI AOKpacHa. Ha 3THX KycotII<ax 3aMeTHhI OTIIetiaTKH coJIOMhI H TpaBhI, a HeKo
TOpbre H3 HHX HMeIOT TeMHbie IIOJIOCKH, COAepilaI.Que opraHH'leCI<He OCTaTI<H, BepOHTHO, IIHLQH,
IIOJIO>I<eHHOH B BHAe npHHOJlleHHH . CpeAH 3THX o60)l{}l{eHHbIX I<yCO'lKOB rJIHHhI, CJIOH KOTOpbIX
AOCTHraeT IIO'lTH 1 M HaA IIOJIOM, HaXOAHTCH H HaIIOJIOBHHY o6ropeBmHe qenoneqecKHe KOCTH,
I<OTOpbre, B03M0)l{HO, npHHaAJie>I<aT JIHQaM, 6bIBillHM B IIOA'lHHeHHH y Tex, KOTOpbie 6bIJIH IIOJIO
}l<eHbI HerrocpeACTBeHHO Ha IIOJI cpy6a.
TaI< KaK KypraH III 6hm B 3HaqRTeJibHOH Mepe pa3pyweH, He rrpeACTaBJIHeTCH B03MOfilHbIM
ycTaHOBHTh, RMenoch JIM KOCTpRI.Qe H BHe cpy6a, KaI< 3TO OTMeqeHo B KypraHax I H I I .
CpeAM pa3JIHqHhIX rrpeAMeTOB, HaăAeHHhIX B Hywcpan3yc1<0M MOrHJibHHI<e, HaM6onbmee
BHMMaHMe 3acnyfilRBaeT 1<epaMR1<a . Bce o6noMKH cocyAoB, 06HapyileHHb1e B Hywcpan3ycKHX
I<ypraHax apxeonorRqecKHMH pacKOIIKa�m (I<ar< IIpOH3BeAeHI-IbIMH 1-IaMH, Tal< H 60.Tiee paHHHMH),
cpa6oTaHbl Ha pyqHOM, HO AOBOJibHO 6hICTp0 BpaI.QaIOI.QeMCH Kpyry' H3 TeCTa c IIpHMeCblO ApeCBbl,
HHOrAa oqeHb xpyIIKoro. 06JIOMKH rrpHHaAJiefilaT ropwKaM c HH3I<HM ropJibllllKOM H BbirHYTbIM
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9 KYPrAHHbitl: M OrH JibHHK B HYIII <t>AJI3Y 533
6bIJIH nepeKphIThI KaMeHHOiî: IIJIHTOiî: (H3 necT.JaHHKa) . B :ny KaTeropHro BXO)l;HT KypraH, pacKOTiaHHhiiî:
JI . MaTbHlllOBCKHM B 1 878 r . 6 , a TaK»<e H HeCKOJibKO Kyprarms, pa3pyrneHHhIX B HaT.Ja.rre TeKyll.\ero
CTOJleTHH ; H3 3THX KypraHOB 6hIJIH B3HThl HaxO)l;HII.\HeCH y MeCTHhIX >HHTeJieiî: rJibI6bI Tecattoro KaMHH.
3 . KypraHhI c rrorpe6eHHHMH c TpynocommeHHeM, no-BH)l;HMOMY, c norpe6aJibHhIMH ypHaMH,
pacnoJIO>HeHHbie Ha ypoBHe .r:i;peBHero ropH30HTa B conpOBO:>H)l;eHHH KOHCKHX KOCTHKOB H pa3JIHT.J
HhIX ,n;pyrHx npe.r:i;MeToB (Ho»<H, cepnhI H T .,n;.). HeH3BeCTHO, HMeJicH JIH B no.r:i;o6HhIX norpe6eHHHX
H ,n;epeBHHHhiiî: cpy6. K TaKoMy BapHaHTY OTHOCHTCH KypraH, paCKorraHHhIH B 1 879 r . K . TopMoiî:.
BepoHTHO, H HecKOJibKO ypH (rrocTaBJieHHhIX B pH.r:i;) c o6ropeJihIMH T.Je:rnseT.JeCKHMH KOCTHMH, Haiî:
,n;eHHhie npH pacrrarnKe 3eM.TIH, rrpHHa.r:i;nemaT )l;BYM He60JiblllHJ\1. KypraHaM, OTHOCHII.\HMCH K TOiî:
me KaTeropHH.
B rrpornJIOM ,n;aTHpoBaHtte H 3THHT.JecKaH npHHa.r:i;nemHOCTb Hyrncpa.rr3ycKoro KypraHHoro
MOrHJibHHKa IIOpO)l;HJIH MHOro )l;HCKyCCHH. Eonee paHHHe HCCJie)l;OBaTeJIH - K . TopMa, H . raMIIeJI,
<l>n . IlyJICKHH H .r:i;p . - .r:i;aTHpOBa.JIH ero OWH60T.JHO H TaK:>He ornH60T.JHO OTHOCHJIH ero K capMaTaM 7 •
Ilo3:>He, Kor.r:i;a 6bIJIO )l;OKa3aHo, T.JTO rrpe.r:i;MeTbl KeCTXeiî:CKOro THIIa OTHOCHTCH K asapCKOMY nepHo.r:i;y'
Hyrncpa.rr3yCKHH MOrHJibHHK 6bIJI npH3HaH , Ha OCHOBaHHH 6JIHlllKH co CTHJIH30BaHHhIM rpHcpOM,
asapcKHM naMHTHHKOM . Ho K .I(HKynecKy, yT.JHThIBaH norpe6aJibHhIH o6pH,n; c TpynocommeHHeM,
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Bo.a; p)'KOTIHCHoro opn:rn:Hana I:0.1111.oe co6pa11.ue pyc Suceava ; coo6111eHHe c.a;enatto B OT.a;ene cpe.a;He
cKux .11emonuceu, HaXO,lllI!llHllClI B MHCTHTyTe HCTOpHH Be1<0Boif apxeonorn:n: MttCTmyra Apxeonorn:H AKa
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K KOHQY CBoero rrpaBJieHHH CTeq:iaH BenHKHH coKpaTHJI cocTaB cBoero coBeTa .no 1 5- 1 6
caHOBHHKOB, B OTJIHqne OT Haqana [(apCTBOBaHHH, Kor.na B ,ll;HBaHe rrpeo6na.nann 6mrpe 6e3 ,ll;OJI}l{
HOCTeii, HO nna,neIOlQHe o6IIIHpHbIJVrn noMeCTI>H11rn. M B 3TOM oTpalliaeTcH 6opn6a, r<OTopyro CTecpaH
Pnc. 1 6 . - Cy<IaBcKaJI KperroCTb. IIorryKpyrrrhIH 6acTHOH, B rrry611He KpenocTHall 'laCOBHll n <PopT XIV B .
(cPOTOapx1rn llKCOP) .
BenHKHH Ben npoTHB KpyITHoro rroMeCTHoro 6m1pCTBa, a TaKllie n 3aMeHa ero ITbipKana6aMH n 6oH
paMn, 3aHHMaIOlQHMH ,ll;OJI)l{HOCTH B rocy.napcTBeHHOM arrrrapaTe 40•
*
4° CM. coo6111eH11e Gh. Diaconu, Lupta lui Ştefan 1 954 r. B 0Tp;erre HCTOpHH cpep;HHX BeKOB npn llHCTH
cel Mare împotriva marii boierimi, cp;erraHHOe HM B TYTe 11crnpn11 AKap;eMHH PHP.
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PHC . 15. - qeTan1-Anfo. BTOpwrnalI 1<penoCTHa1I CTeHa c npllMOyroJI&H blMll 6awHIIMl l . Ha BTOpOM nJia11e BHJllIO y1<pcnJICHllC (cPOTO r. ABairnHa).
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550 r. ,IU1AKOHY 16
41 B Cyqase Ha BOCTQqHoii: cropoHe TOHKHX Kpe 3a,[leJiaHbl II03,[1Hee IIpH CTpOHTCJlbCTBe KpeIIOCTHOll
IIOCTHbIX CTeH c IIpHMOyrOJibHbIMH 6aI1IHHMH 6bIJIH CTeHbl c IIOJiyKpyrJibIMH 6aIIIHHMH.
o6Hapy)f{eHbI apTHJIJiepHllCKHe 6oii:HH1\hI ; OHH 6bIJIH 42 IInaH OpreescKoii: Kperrocrn 6bIJI HaM coo6ru;eH
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17 O MOJI.IJ:ABCKHX KPEITOCT5!X XIV-XV BB . 551
.IJ:mr Toro · qTo6hr yroliHil:Th MOMeHT rrepexo.n;a OT rrepBoro :nana KO BTopoMy, Heo6xo.n;ttMO
IIpOH3BeCTH, IIO Harne� MHeHttiO, paCI<OIII<H B PoMaHCI<OH I<aMeHHOH I<penocnr, B03.0:BHrttyTOH B
.
1483-1484 rr. Heo6xo.n;ttMhI TaI<me ttccJie,n;oBaHttH B Earntte Te3aypynyH: IlyTHHHCI<oro MOHaCThipH,
CTpOttTeJinCTBO KOTopoH: 3aI<oHqmmcr, I MaH
1 48 1 r . 43 . B 3TOH npHMoyronhHOH qeTb1pex-
3TamHoîi: 6arnHe (pttc. 1 7) MOrJIO noMeCTHTbCH
qeTbipe apTHJIJiepHHCI<HX opy.n;ttH (pttc. 1 8) H
16 nyqHHI<OB. 06opOHHTeJIDHaH crroco6HOCTb
EarnHH Te3aypyJiyîi: HaMHoro npeBocxo.n;ttT
o6opOHHTeJibHbie B03MO)l(HOCTH 6onee Il03,D;HHX
naMHTHHI<OB , I<aI< Mon.n;oBttQa, Ilpo6orn H .n;p .
yCOBepIIIeHCTBOBaHtte CTpOHTeJibHOH
CHCTeMbl Ha BTOpOM 3Tane BbIHBJIHeTCH npH
paccMOTpeHHH nonomeHttH B CopoI<cI<oîi: I<pe
IIOCTH, HMeIOIQeH I<pyrnyIO cpOpMy' c qeTblpbMH
I<pyrJihIMH 6anIHHMH H O,D;HOH npHMOyroJibHOH
- y Bxo.n;a (pHc . 1 9) . IIpaB.n;a, 'ITO HM 6onee
paHHHMH HCCJie,D;OBaHHHMH 44, HM B pe3ym,TaTe
= J!ftr4"' creH"'
- .Jy6�� �aweH
10
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552 r. ,UHAKOHY 18
Tal(, 1 2 HIOJUI 1499 r. yrroMHHaeTcH o KocTe, cop01<c1<0M TihIPKaJia6e 46, a H3 .upyroro ,aoI<yMeHTa -
oT 1 7 HHBapH 1 5 17 r. H3 Xb1pn3y - BbITeKacr, qTo BO BpeMH CTecpaHa BenHKOro H3BeCTHoe qHcJIO
cen «6brno no,aqHHeHo» CopoKcKoii: KpenocTH 47 , qeM e�e pa3 IIO.UTBepm.uaeTCH caMoe cy�eCTBo
BaHHe nocne,aHeii: .
B CBeTe 3THX CBe,UeHHH, H COIIOCTaBJlHH HX c paCCMOTpeHHhlM nnaHOM KpeIIOCTei-i X\" B „
MbI cqttTaeM, qTo CopoI<cKaH I<perrocTh 6hrna nocTpoeHa K KOHQY rrpaBJieHHH CTecpaHa Benm<0ro .
KpyrnaH cpopMa I<perrocTH B CopoKax rrpe.ucrnBnHeT co6oii: ycrreurnoe 3aBeprneHHe HcHaHHH
H YCHJlHH MOJl,UaBCKHX CTpOHTeneii: B TeqeHHe Qenoro CTOJleTHH B o6naCTH IIOCTpOHKH KpeIIOCTHbIX
coopymeHHii:.
B 3TOT rrepHo� B Mo;1,aaBHH 6hm .uocTHrHyT Bepx MacTepcTsa B o6nacTH rpam.uaHc1rnro H
QepKOBHOro CTpOHTeJlbCTBa. I1o3TOMY K KOHQY xv B . Mon,aaBHfl IIpeBOCXO)J;HT MHOrHe H3 coc e:1-
HHX CTpaH B CTpOHTeJlbHOH TeXHHKe H rrnamf poBaHHH CHCTeMbl KpeIIOCTHbIX coopymeHHH . 3uaMe
HaTeJlbHbIM B 3TOM OTHOIIIeHHH HBJlHeTCH H TO o6CTOHTeJlbCTBO , qTo CHCTeMy BTOpHqHblX CTe11 c
IIOJlyKpyrJlhIMH 6aIIIHHMH HaqaJIH rrpHMeIUITb Ha 3aIIa.ue JlHIIIb rrpHMepHO B 1 500 r. 48 .
qTO me i<acaeTcH 10ra , TO HeJlb3H yIIycI<aTb H3 BH,!�a , qTo B To speMH KaK Boeso11cHaH Hpe
rrocTb s CyqaBe 6blna y1<perrneHa BTOpHqHoii: KperrocTHOii: CTeHoii:, B Illa6aQKOH KperrocTH �eJrn
JIHCh JlHlllb nerI<He IIOilblTKH 3a�HTbl cpopTa CTeHoii: H3 .uepeBa H KUMHH 4 9 • B xv B . ceBepHblM 11
BOCToqHbIM coce,UHM Mon,aaBHH CHCTeMa BTOpHqHbIX KperroCTHblX CTeH e�e He 6hIJia H3BeCTHa .
THIIHqtta B 3TOM OTHorneHHH HBaHropop;cKaH I<perrocTb 50• 3.uecb TaKaH cHcTeMa rrpHMem1eTcH JlHmb
B HaqaJie XVI B . , HO Brroc.Tie,acTBHH oHa umpoI<o pacIIpOcTpaHHeTcH B pyccKHX KpeIIOCTHX .
r . nHAKOHY
48 I. Bogdan, Documentele lui Ştefan cel Mare, 46 CM. V. Vătăşianu, B SCIV V,, 1 --2, 1 954,
II, crp. 425. CTp . 268.
47 M. Costăchescu, Documente moldoveneşti de la 4u CTap1rnap, V-VI, 1 954-1955, EeJ1rpa;.l, 1 956,
Bogdan voievod, crp. 41 8-423. CTp. 305-306.
�° CM. B. B. KocTOq1nm, yK. co'! .
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NOTES ET INFORMATIONS
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554 ,il. liEP<IY 2
pymeHbl CJieAbI CTeHbl. 113o6pameHHbie Ha pHC. 39 COCYAbl 6bIJIM HaHAeHbl B BepxHeM ropM30HTe
BepxHero CJIOH M HBJIHIOTCH xapaKTepHbIMM AJIH 6pOH30BOro BeI<a.
Ha ocHoBaHMM nonyqeHHbIX II .UeTeBbIM pesynbTaTOB, ony6.irnI<oBaHHbIX B BbIIlleynoMH
•
Ta6nm:-1a
CTpaT11rpact>BH e EaHRTe H CHHxpoHHhie c ueH CTpaTHrpaQnn1 ua �pyrHx noceneHHRX H KYJlLTypax.
EaHHTa-Monma IOro-nocTo<rnaH
KapaHono IO}l<HaH n roro-
(KanHTaH )l;HM11TpHeBO) PyMbIHHH ()l;o6-
nocro<maa PyMbI-
I I I
py,!lma), cenepHaa
mrn, cenepHaH
H BOCTOtrnaH
B. Mmmn EonrapHH
II. )l;eTeB )l;. Eepqy )l;. Eepqy Eonrapm1
r. reoprnen
CTap<ieno-Kpm:n-
EaHaTa I KapaHoBo I KapaHono I A ITpornxaMaH,!lmHH
KpeMHHOBI.\bI
EaHaTa I
( «couche infe-
rieure») I
BHH<ia A, B
EaHHTa II KapaHoBo II KapaHoBo I B
IIpoT06oaH
II
EaHaTa II I
(«couche EaHHTa III KapaHono III KapaHoBo II III
moyenne») II XaMaH,!lmHa
EoaH IV
III
EaHaTa IV KapaHoBo IV KapaHono III
EaHHTa III IV V
(«couche
a I ryMeJlbHHQa
su perieure») •
c
b II
EaHaTa V KapaHono V KapaHoBo IV ryMeJlbHHI_\a mro-BOCTO<!H.
III
d IV napnaHT
? couche sterile
LQHeor OAHHMM M3 nan6onee xapaI<TepHbIX AJIH AeI<opaTHBHbIX ll10THBOB CTHJIH KapaHoBo I . BcTpe-
Ha BeHqm<e cocyAOB H peme Ha nx TYJIOBe saMeTHbI IllMpOKHe salllTpnxoBaHHbie nonocbI, HBJIHIO
3
B. Mm<on, KyAbmypa neoAuma, 3HeOAuma u 6poHJbl JeMAeOeACKO-cKom06oOHu nAeMeHa 8 EMwpu11, B Apxeo
8 EoA2apuu, B S A, I,1 958, CTp. 47-55 ; reoprniî: norn<iec1m OTHPHTHII B E'bnrapHH, 1 958, CTp. 33-58.
X. reoprneB, HJ :>ICUBOma u KyAmypama Ha nop8Ume
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3 APXEOJIOrl1'-lECKHE OTKPbITmr B BAHHTA-MOrHJIE 555
I(IA), II(IB) .
Type, He,n;aBHO OTI<phITOH H B BocTOlJ'.HOH EonrapnH 1. Cocy,n;hI :noro THrra HaH:,n;eHbI B cnoe Kapa
HOBo o,n;HaI<o BCTpeqaIOTCH H B KapaHoBo TaM me BcTpeqaIOTCH H cocy,n;hI , pacrrH
caHHhie JIHWb o,n;HoH: I<pacHoH I<pacI<OH. Peqb H,n;eT o MOHoxpOMHOH JIOl[(eHOH pocrrHCH, o61[(eH ,!l;JIH
Bcero ropH30HTa CecI<no-CTapqeBo-KpHrn-KpeMHI<OB[(hI. THrrhI cocy,n;oB 3TOH rpyrrrrhI B EaHHTa
,!l;OI<yMeHTHpyIOT 6onee II03,IJ;HllH rrepHO,!l; 3TOro llie ropH30HTa ; OHll HaIIOMHHaIOT rrpoqmJIH ,n;peB
HeH cpa3hI I<YJihTYPhI YHHlJ'.a.
I
KepaMHI<a llie 6e3 pocmICH yI<paIIIeHa HMOlJ'.HbIMll IIOHCI<aMH H3 6ap60THHa .
)l{HJIHl[(a ropH30HTa Eamna HMeIOT rrpm.rnyroJihHYIO cpopMy.
II
Ea1mma II. 3TOT cnoil coOTBeTCTByeT ropH30HTY c qepHo-cepoH: c I<aHHenIOpaMH (MenI<o
BOJIHHCThIMH) I<epaMHI<OH . ropll30HT EaHHTa co,n;eplliHT, B OCHOBHOM, MaTepllaJibl, rrpOHCXO
,D;Hl[(He H3 cnoH, I<OTOphIH II . .UeTeB Ha3Ban « couche inferieure » . BechMa BepoHTHO, 'ITO HeI<o
II,
TOpb1e ll3 MaTepHaJIOB, OTHeceHHbIX IT . .UeTeBbIM }{ BepxHeMy CJIOIO, TaI<llie npHHa,n;nemaT ropll-
30HTY EaHHTa I<OTOpbIH xapaI<Tepn3ycrcH rrpncyTcTBHeM I<epaMHI<H , opHaMeHTllpOBaHHOH nnHc
A
cnpoBI<OH H qepHhIM HJIH cepo-qepHhIM CHJibHO BhJJIOl[(eHHhIM aHro6oM rro THrry I<epaMHI<H BHH<J:a
H B. I'pyrrrra I<epaMHI<H c MeJII<OBOJIHHCThIMH I<aHHenIOpaMH B EattHTa-MorHne OTHOCHTeJibHO
6e;::r;H a, HO MaTepHan, npe,n;cTaBJieHHbIH eIO, ,!l;OCTaTO'leH ,!l;JIH ycTaHOBJieHHH ll B 3TOM Tenne Toro llie
II
60JibIIIOro ropH30HTa c MeJII<OBOJIHHCTbIMH I<aHHeJIIOpaMH, I<OTOpbIH B IO}l{HOH Eonrapllll COOTBeT
II I,
CTByeT CJIOIO KapaHOBO (cOOTBeTCTBeHHO IB rro rrepHO,!l;ll3a[(llll B . MHI<OBa - r. reoprHeBa).
II,
B cnoe EaHHTa OTCYTCTByeT pocrrHch . HeI<oTOpb1e cpopMbI cocy,n;oB H3 cnoH I<aI< HarrpnMep
U:HJIHH,n;pHqec1rnH: cocy,n; c HomI<oH:, rrpo;::r;onlliaIOT BcTpeqaThCH H B cnoe HO y}I<e 6e3 pocrrHcll .
1Io,n;o6Hoe llie HBJieHHe Ha6nro,n;aeTcH H B KapaHoBo ; OHO ,n;onmHo 6bITb rrpH3HaHo noBceMeCTHhIM
Ha EanI<aHax H I< ceBepy OT .UyHaH, B pyMhIHCI<OM apeane I<YJihTYPhI Kpnw-CrnpqeBo , rrpH BCeM
VIII II
TOM, lJ'.TO B HeI<OTOpbIX MeCTHOCTHX, I<aI< B JlyHI<a-Hoya (An6a-IOJIHH) H Ha rroceneHHll OceHTHBaH
B roro-BocTo•rnoH: BeHrpHH, coxpaHHJiacb Tpa,n;H[(HOHHaH pacnHcI-raH I<epaMHI<a. B EaHHTe
coxpaHHeTca H 6ap6oTHH, BcTpeqaIOl[(HHCH, HarrpHMep , H a 6onhIIIHX cocy,n;ax ,n;nH np11rracoB . Cpe,n;H
A
o6cne,n;OBaHHoro MHOIO B I1JIOB,!l;HBe 11rnTepHaJia Haxo,n;HTCH TllIIbl cocy,n;oB c IIOJIOH HO)l{KOH, xapaI<
TepHbie ,!l;JIH rrepHo,n;a BHH'-la H B. B TOM )Ke c.11oe scTpeqaIOTCH H anrnpH Ha HOlliI<ax, opHaMeHTH
poBaHHbie no TeXHHI<e BbieMOK ll 6enoil llHI<pycTa[(Hll . IIocTOHHHbIM ,n;eI<opaTHBHbIM MOTHBOM
I.
HBJIHeTcH « IIIaxMaTHhIH » H « COTOBbIH » y3opb1, cTOJih xapaI<TepHbie ,n;nH pyMhIHCI<OH I<epaMHI<H
EOHH Orry6nm<0BaHHblll n . .UeTeBI>IJ\l o6JIOMOK anrnpa (pilc. 1 0/8), I<3K rrpOllCXO,!l;Hl[(llH ll3
(< cpe,n;Hero CJIOH », ocpopMJieH no TOHI<OH, ll3Hl[(HOH TeXHHI<e. HeT COMHeHHH, tJTO OH npe,n;cTaBJIHeT
co6oH: paHHllH nepHO,!l; 60JibllIOH rpyrrrrhI I<epaMHI<ll, opHaMeHTllpOBaHHOH BbieMI<aMll ll llHHpycrn
[(llHMH ; TaI<aH I<epaMHI<a, I<aI< 3TO Bce 6oJibIIIe IIO,!l;TBeplli,!l;aeTCH, IIOHBJIHeTCH B TeCHOH CBH3ll c
ropH30HTOM c I<aHHemopaMH (rrnHccnposI<oiI) . YrroMHHYTbIH Bh1rne o6noMOI{ anrnpH H3 EaHHThI , a
I . IIo
TaK)KC M ,n;pyrne Heorry6JIMKOB3HHbie cppanv1.eHTbl I1JIOB,!l;HBCHOrO My3eH, Hano11mHaIOT Tex1mI<y ll
CTHJib PYMhIHCI<OH opHaMeHTIIposm-rnoli: BbieMI<aMH I<epaMHI<H EoHHa csoeMy HYJibTYPHOMY
II
co,n;epmaHHIO, a TaI<me rro CBOeMy CTpaTHrpacpuqecI<OMY IIOJIO)l{eHllIO ll rrpmrn,n;Jie)f{HOCTll I< TOMY
)f{e ropH30HTy c I<aHHenIOpaMH cnoli: BaHHTa ycrnHaBJIMBaeT qacTH'-lHYIO o,n;HoBpeMeHHOCTb
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556 ,U. EEP4Y 4
I'eopn1csy II) cpopMbI, OTHecettHbie IT . .IleTeBbIM K « cpe.ni-1eMy cnoro ». B 3TOM cnoe 6bIJIH Hatt,ueHhI
EawJtma III. Cnoi1 I I I co.nep>KHT xapaKTepHbte lJJIH ropH30HTa KapaHOBO I I I (no MHKosy
c;mes BH.UHO, 'ITO peqb HJieT o .usyx pa:mHqHhIX ropH30HTax. KepaMHI<a H3 EaHHThI I\" , 1<a1< H H3
KapaHoso IV (no MHKosy-reoprttesy III) xapai<TepH3yeTCH TeXHHKoii ymy6J1ettttoro opttaMeHTa
H y3opaMH H3 napan;1eJibHbIX, 3lff3aroo6pa3HbIX, MeaH,UpHqeCI<HX JIHHHH, KaK Ha ,a:asHO H:meCTHbIX
cpparM.eHTaX H3 .UysaHJIH 5 H na OJIHOM, eLQe neony6JIHKOBaHHOM cpparMeHTe xaMaH)1if<HHCKOH
I<YJihTYPhI H3 MaHraJIHH .
ITo-BHJl:HMOMY, o6HTantte s EaHHTe IV 6brno cTOJih if<e KpaTKOBpeMeHHhIM, KaI< H B KapaHoso
EaHJtma V. ropH30HT EamITa \' ' COOTBeTCTBeHHO KapaHOBO V (no Mmmay-reoprHeBy IV),
(3.necb ropH30HT KapaHoso IV) .
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5 APXEOJIOrHt.JECKHE OTKPhITHJI B EAH.SITA-MOrHJIE 557
»
JIH'-1 TOM me KYJihType BecemrnoBo H no co,LJep}KaHHIO, u no BpeMeHH ? K nonomuTeJihHOMY OTBeTy ,
no MHeHHIO qaH:n.r1a, CKJJOHHeTCH B . M1rnoa . A 3TO 03Hat.JaeT , t.JTO no.uo6Hoe « ypasHeHtte yKa-
»
3hIBano 6bI, c 0,1.l.HOH CTOpOHhI, Ha TO , t.JTO Mhl HaXO)JHMCH nepe)J He1<0eii aHaTOJIHHCHOH « 3KCnaHcneiî: )1
B <t>paKHIO B nepuo,l.l. TpoH I H TepMH, a c .i:1pyroiî:, 'ITO KYJihTypa <( Tenneii (ryMeJibHHQKan)
HMeJia B EonrapHH )JJIHTeJibHOe pa3BHTHe, OCTaBJlHH KamyUJeeoJ BIIet.JaTJieHHe OTCYTCTBHH B <t>paKHH
MaTepuaJIOB 6pOH30BOro BeKa . .IlpyroH: B03MO:>KHOCTblO 6b!JIO 6bI, roBOpHT qaHJI,1.1., .uonycTHTh, t.J1'0
KapaHoao V (M11Koa-reopr11es) u EamITa IV (.IleTeB), c 0,1.1.Hoiî: CTOpOHhI , u KOMnJieKc Muxanu'-1, c
,l.l.pyroii, HBJUilOTCH 0,1.l.HOBpeMeHHblMH, TaK KaK BO Bcex Tpex naMHTHHKaX BCTpet.JalOTCH 0,1.l.HH H Te
me o6IQHe 3JieMeHTbI . B cnyqae 3TOro BToporo << ypaaHeHHH » BeceJIHHOBCKaH 1<yJihTypa cnna 6b1
CJIHWKOM ,LJpeaHeiî: H He Hauma 6bI ,[JJJH ce6H HCXO,[JHOH TO'IKH B AHaTOJIHH , o6paTHOe me ,[JBH:>KeHue
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558 ,;r. EEPYY 6
H3 <l>pru<HH B Marryro A3HIO B HaCTOl'IIIJee BpeMH TPYAHO p;onycTHTI. . 1:.fall:np; nhlTa.JICH HaHTH Het.ITO
cpep;Hee Me:>«p;y npHBep;eHHbIMH Bbillie perneHHHMH, p;onycKaH B03MOlliHOCTb napanneJibHOro, npH
H3BeCTHhIX ycnOBHHX, cyI.QeCTBOBaHHH KYJihTyphI BecenHHOBO B <l>paKHH napHp;y c KYJioTypoi1
Tennell: (ryMeJihHm1a) .
Hep;aBHHe Hccnep;oBaHHH H naxop;1m p;aIOT 3TOMY Bonpocy HHOe ocBeI.QeHHe. B MHxaJIHY
CKOM KOMnJieKce B p;eHCTBHTeJibHOCTH pa3JIHYaeTCH He MeHee Tpex rOpH30HTOB : a) nepBbIH, COOTBeT
CTBYIOI.QHH ropH30HTY KapaHOBO IV (III no MHKOBy-reoprHeBy), c KepaMHKOH, yKparneHHOH yrny-
6neHHhIM opHaMeHToM ; 6) BTopoi1, cop;ep}KaIIJHH 3Jie.MeHThI ryMeJihHHIJKO-C3JIKYIJCI<oll: KYJihTYPhI ,
cooTBeTCTBYIOI.Qei1 ropH30HTY KapaHoBo V (IV no MHKoBy-reoprneBy) ; B) TpeTHH, nyqrne Bcex
npep;crnBneHHhIH, coorneTCTBYIOI.QHH ropH30HTY KapaHOBO VI (V no MHKOBy-reoprHeBy) , B KOTO
poM BCTpeqaIOTCH cocyp;hl c HaKJIOHHbIM BeH'-IHKOM 10 H Tpy6YaTblMH pyqKaMH, MHCKH c BOrHyThIM
BeHqHKOM H cnJIOllIHblMH pyqI<aMH, yKparneHHbie BbIIIYKJIOCTHMH Ha nneqe, co llIHYJlOBblM OpHa
MeHTOM, c HMKaMH-nyrom<aMH, c HMqaTbIMH IIOHCKaMH H Hacet.IKaMH Ha BeHqm<e H T . )J; . 3TOT ropH-
30HT MHxanHt.I cooTBeTCTByeT ropH30HTy EaHHTa VI (IV no .UeTeBy) H BKJIIOYaeTCH BO Bce6an
I<aHCKHH KOMnneKc HJIM 6anKaHo-p;ynai1cKHH KOMnJieI<c l.JepnaBop;a-E3epo . Bce KYJihTYPHhie
3JieMeHThI H3 MHXa.JIHqa, npHBep;eHHhie l.IattJI)J;OM napanneJibHO c BanHTOH IV, npnnap;ne:>«aT
e3epoBCI<OH KYJihType B EonrapnH, KOTopoll: B PyMhIHHH cooTBeTCTByeT Hep;aBHO OTKpbITaH
qepnaBop;cI<aH KyJioTypa c cop;epmanHeM , no.n;o6HbIM E3epCKOMY KOMnJieKcy, H B 3HaYnTenhnoll:
Mepe - cnoro KapanoBo VI (V no MnKoBy-reoprneBy) . Op;HHJ\'l H3 mm6onee xapaKTepnhIX ero
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7 APXEOJIOrH"IECKHE OTKPhlTHH B EAHHTA-MOrHJIE 559
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BeTCTBYIOU\Me ropH30HTaM M3 EamITa M KapaHoBo : a) IOHaQMTe I = EaHHTa IV - KapaHOBo IV
(III no MMKOBy-reoprneBy) ; 6) IOttaQMTe II = EamITa V - KapaHoBo V (IV no MMKOBy-reop
rneBy) ; B) IOHaQMTe III = EamITa VI - KapaHOBO VI (V no MHKoBy-reoprneBy) , KOTOpbie
COOTBeTCTBYIOT KOMnJieKcy "lJepHaBO)J;a-E3epo .
14 KaK orry6m1KoBaHHb1il: II. ,IJ;eTeBbIM H 3 EaHHTbI 15 VI. Milojcic, Chronologie der jungeren Steinzeit
(yK. coq., cTp . 26, pnc. 12) 11 orry6JI11KoBaHHb1il: B . r. Mittel- und Sudosteuropas, EepJIHH, 1 949, cTp . 52
qail:�OM (yK. coq., BKJI. l /c = B . MHKOB, yK. coq., H CJie�.
crp . 3/5).
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ETUDE DE LA FAUNE DE LA STATION NEOLITHIQUE
DE TANGlRU
Les restes osseux d'animaux, decouverts au cours des fouilles executees dans la station
neolithique de Tangîru, sous la direction de D. Berciu, s'elevent a 720 fragments, dont 677 ont
pu etre determines. Etant donnes les dimensions de ces fragments, leurs particularites morpho
logiques et biometriques, leur position in situ et l'âge approximatif des exemplaires auxquels
ils ont du appartenir, le nombre de ceux-ci peut se chiffrer a environ 5 18.
Etant donne qu'il provient de tous les niveaux archeologiques des civilisations de Boian
et de Gumelniţa, il faut admettre que ce materiel n'est point particulierement abondant. C'est
pourquoi, dans l'etude qui suit, nous ne pourrons considerer la distribution de ce materiei que
d'apres les niveaux principaux de ces deux civilisations (phases Boian I, II, III, IV et Gumelniţa
I, II, III) sans pouvoir le faire aussi pour leurs niveaux secondaires.
L'etude de ce materiel osseux comporte en premier lieu la determination specifique
des fragments et des pieces deshumes. Ce travail a ete souvent fort difficile, etant donne
l'etat extremement fragmente des pieces osseuses. C'est ce qui explique que 43 fragments sur
720 n'ont pu etre determines, etant trop petfrs, ou ne presentant aucune partie caracteris
tique. De meme, il n'a pas ete possible d'identifier les especes auxquelles appartiennent Ies
restes des Cheloniens, ni, en certains cas, de differencier le materiei appartenant aux genres
Ovis et Capra, faute de criteres de distinction pour certaines pieces (telles, par exemple, Ies
dents). C'est pourquoi ces genres se trouvent reunis dans nos tableaux sous le nom
d'Ovicaprins.
Les chiffres inscrits dans Ies tableaux se rapportent au nombre de fragments osseux d'une
part et au nombre minimum d'exemplaires pouvant leur correspondre, d'autre part. Ce sont
ces derniers chiffres que nous aurons surtout en vue, dans nos interpretations, quoique nous
nous rendions fort bien compte du caractere souvent aleatoire de leur supputation. Neanmoins,
il est generalement admis que ce sont ces chiffres qui correspondent mieux a la situation reelle.
La maniere dont Ies fragments ayant fait l'objet de nos recherches se repartissent,
d'apres ces deux civilisations neolithiques et leurs phases est illustree dans le tableau I.
La lecture de ce tableau nous montre que Ies phases de la civilisation de Boian ont
fourni, dans leur ensemble, plus de restes osseux d'animaux que celles de Gumelniţa. De meme,
la repartition du materiei selon Ies phases de chaque civilisation n' est pas uniforme. Le plus
grand nombre de fragments provient de Boian IV et de Gumelniţa II, le plus petit de
Boian III, de Gumelniţa I et III.
36 - c . 90
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562 O. NF.CRASOV et S. HAIMOVICI 2
I . Le materie! osseux de Tangîru represente surtout, etant donne son caractere extre
mement fragmentaire, des restes de cuisine. Il est represente par des fragments de crânes,
plus ou moins grands, ayant souvent le neurocrâne ouvert, probablement dans le but d'en extraire
la cervelle ; des fragments de cornes et de maxillaires, des dents isolees, des vertebres plus ou
moins entieres, de petits os des articulations (carpiens et tarsiens), des phalanges, des fragments
de câtes. Les os longs sont rares, ayant probablement ete utilises comme matiere premiere.
D'ailleurs, notre materiei comprend aussi quelques pieces travaillees.
Tableau I
1 I I
Repartition du materiei osseux de Tangîru,
d'apres Ies principales phases des civilisations de Boian et de Gumelniţa
Civili sa tio n
de
Frag-
ments
0'
!o
Exem·
plaires % li
li
li
Phases
I "'· I I I
ments %
Exem·
plaires %
I I I
' Boian I 81 1 1 ,96 70 13,5 1
-- -- --- --
li
Boian II 1 02 1 5 ,07 77 1 4,87
Boian 42 1 63,81 322 62, 1 7 I --- -- --- ---
-I!
-- -- --- ---
11
Boian IV 1 83 27,03 129 24,90
-- -- --- -- -- --- --
II. La grande majorite des restes osseux appartient aux Mammiferes (97 , 1 8 % ) et cor
respond a 1 7 esreces. Un tres faible pourcentage revient aux Cheloniens ( 1 , 14%) et aux Mol
lusques (1, 7 1 % ). Ces derniers sont representes par une espece de Lamellibranches : Unio pic
torum L„ et par deux esreces de Gasteropodes : Helix pomatia L. et Cepaea vindobonensis Fer.
Pour ce qui est des Cheloniens, etant donne qu'ils ne sont representes que par de tres petits
debris de carapace, il nous a ete impossible d' en preciser l'espece.
MAMMALIA
{
Rodentia : Fam. Leporidae Lepus sp.
Fam. Mustelidae Lutra l utra L.
M eles rneles L.
Putorius sp.
var. p alu stris Rut.
{
Carnivora Canis familiaris L. var. incermedius
Fam. Canidae Woldrich
Canis vulpes L.
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LA FAUNE DE LA STATION NEOLITHIQUE D E TANG ÎRU 563
Artiodactyla
Nonruminantia : Fam. Suidae Sus serofa ferns L.
III. L'examen de la liste precedente nous montre que, en ce qui concerne le nombre
des especes, c'est naturellement celui des mammiferes sauvages qui domine. Neanmoins, elles
Tableau II
Variation d'apres l e s niveaux d e civilisation
de la proportion des animaux domestiques et sauvages
o:
:o
li 0'
Io
I
Mammiferes, Mammiferes,
I
fragm. exemp. fragm. I exemp. fragm. ·1 exemp. I fragm. I exemp.
domestiques ii
Civilisation
sauvages sauvages
I domestiques
ir
Phases
de
I li
1·
:I Boian l 2.50 3 ,00 97,50 97,00
-- --- --
i Boian III
-
1 2,70
--
1 5 ,20
---
87,30 84,80
�1 �
2, 1 0 2,60 97,90 97,40
96,34 i i Gumelniţa II
-- ------ -- -- --
ne representent certainement pas toute la faune neolithique locale. D'autre part, si l'on examine
Ies pourcentages des pieces et fragments osseux, ainsi que celui des exemplaires qui peuvent
leur correspondre, on constate que ceux des animaux domestiques constituent la grande majorite
(graph. 1 ). Ils sont representes par 92,46% du nombre total des exemplaires supputes, tandis
que Ies animaux sauvages n'en constituent qu'un pourcentage de 7,35 % . A ces chiffres il faut
ajouter celui calcule pour le cheval (0, 19%), dont on ne peut dire avec certitude s'il etait ou non
domestique, etant donne qu'il n' est represente que par W1e seule phalange. 11 faut croire cependant,
vu !'extreme rarete de ses restes, qu'il devait etre encore a l'etat sauvage.
La predominance marquee des animaux domestiques dans tous Ies niveaux des civili
sations de Boian et de Gumelniţa nous indique clairement que l'elevage constituait une occupation
de toute premiere importance pour Ies tribus neolithiques de Tangîru et que la chasse avait
passe au second plan.
IV . Si l'on considere Ies variations, selon les civilisations, de la proportion des animaux
domestiques et sauvages (voir tableau II et graphique 1 ), on constate que Ies restes de ces
3 6*
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564 O. NECRASOV et S. HAJMOVICI 4
derniers sont un peu plus abondants dans Ies couches de la civilisation de Boian (plus an
ciennes) que dans celles de la civilisation de Gumelniţa (9,93 % en comparaison de 3 , 14%). Mais
cette proportion varie encore davantage selon Ies differentes phases de chacune de ces civi
lisations. Par exemple, Boian I, le niveau neolithique le plus ancien de Tangîru, ne presente
qu'un pourcentage de 3 % pour Ies animaux sauvages, tandis que Boian II en presente 1 7 ,3 % .
Ce pourcentage demeure presque stationnaire pour Boian III (15,20% ), mais diminue ensuite
jusqu' a 7,30% pour Boian IV. Pour la civilisation de Gumelniţa, c'est la phase la plus recente
(III) qui presente le plus grand pourcentage d'animaux sauvages (6,40%), tandis que Ies phases
Ies plus anciennes, I et II, n'arrivent
%
100
qu'aux chiffres de 2,60 et 1 ,80%. II est
difficile de nous rendre compte si ces
90
variations, selon Ies phases d'une civilisa
80 tion, presentent quelque signification. II
70
faut bien se demander si ce n'est point
l'effet d'une trop grande pulverisation
60 L EG E N D E d'un materiei assez peu abondant.
----o Animaux domestiques
50
o- - - - o l'1ammire'res sauvages
V. Le tres faible pourcentage
t,0
des animaux sauvages constate des la
30 phase I de la civilisation de Boian (en
10
commern;:ant par son premier sous-
.... .... 0- - - - - o ... ... niveau, Boian I a) indique que l'elevage
....
10
",
' o - devait avoir ete deja intensement pratique
- -- - _o
"' "'
o
-
o ..._-:-'::-- --::-"'::---...,.=- .. ---'--------'- _
--- - - -
-_-....:x____,
BI
dans ces regions, bien avant le debut
B.U: Bm .BN Gl GIL G il de la civilisation de Boian. Certaines
Graphique 1. -Variations des frequences ( % ) des restes d'animaux particularites du porc domestique, dont
domestiques en comparaison de celles des mammiferes sauvages,
d'apres Ies phases des civilisations de Boian et de Gumelniţa a surtout une certaine gracilite, constatee
Tangîru. meme pour Ies formes adultes, prouvent
que nous sommes deja bien eloignes de
la premiere etape de la domestication de cette espece. La meme conclusion se degage de
l'etude morphologique des ossements appartenant aux bovides.
VI. Comme ii resuite des chiffres du tableau III ainsi que du graphique 2, Ies bovides
sont, parmi Ies animaux domestiques, ceux qui occupent la premiere place. Leurs pourcentages
varient de 56,40% a 38,80% du total de ces derniers. Ce n'est que pour Gumelniţa I que leur
chiffre est depasse par celui des ovicaprins (bovides 38,80 % , ovicaprins 44,40%). Un autre
fait se degage de la lecture du tableau III et merite d'etre souligne. Si la predominance numerique
des restes de bovides, sur toutes Ies autres especes domestiques, reste toujours bien marquee
(excepte pour Gumelniţa I), ils presentent neanmoins une baisse generale dans tous Ies
niveaux de la civilisation de Gumelniţa, en comparaison de ceux de Boian. Au contraire et
d'une maniere concomitante, le pourcentage des ovicaprins s'y eleve d'une fa�on tres appreciable.
La seconde place est tenue, soit par Ies ovicaprins, soit par Ies porcs, dans Ies diffe
rents niveaux de Boian. Dans Boian I, Ies premiers sont plus frequents que Ies seconds, mais
ils sont depasses par ceux-ci dans Boian II. Leurs chiffres arrivent a s'egaler dans Boian III,
mais dans Boian IV Ies porcs deviennent de nouveau plus nombreux. Dans Ies deux premieres
phases de Gumelniţa (I et II), Ies restes des ovicaprins deviennent de nouveau plus nombreux
que ceux des porcs, depassant meme, dans Gurnelniţa I, le chiffre atteint par Ies bovides.
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LA FAUNE DE LA STATION NEOLITHIQUE DE TANG IHU 565
o---�
� 1 � 1 :i I � 1 � 1
Dans Gumelniţa III, Ies pourcentages des ovica,
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prins et des porcs s'egalent, autant par suite d'une Q)
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VII. L'etude morphologique et biometri ·s ·o ·s :I :I :I
que des restes osseux nous permet d'etablir, pour ;g I J:Q J:Q J:Q CJ CJ CJ
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les especes domestiques, les particularites suivantes :
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par deux formes. L'une, caracterisee par des cornes
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..:::
courtes, une taille reduite et des os graciles, pourrait
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...
etre attribuee au type brachyceros. La seconde, aux � Q)
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- -
cornes plus allongees, a la taille plus elevee, pour Q) N
Vi
I�
u
I
-
N O\
o
....
'O
e:i...
rait appartenir au type primigenius. A noter que la '°-
o:: I'-
premiere est plus frequente que la seconde. ..:::
- -
"'
"'
2. Les Caprins, dont on a pu identifier de
I
III · ,O
s
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"":
o - o. o
"'
-
"
fai;:on precise un certain nombre de cornes, sont Vi
r::: X "'
....:
r::: N
....,
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representes par au moins deux types : Capra hircus Q)
· i::
I
-
.!! " '<!'" N
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et Capra aegagrus. La premiere est beaucoup plus „
8 O\. °'
I
u
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· ::: .o
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repandue que la seconde. ..:::
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11 I
3 . En ce qui concerne Ies Ovins, etant N O\
· O·· ro
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o
donne le caractere fragmentaire des restes pouvant
Vi ... ...
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I
leur etre attribues avec certitude, il nous a ete
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o
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impossible d'en determiner les especes ou l'espece.
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J:Q ,..:
.,..
4. Les restes osseux des porcs domestiques
.g"'
..:::
-- -- ----
I
sont, en general, meme lorsqu'il s'agit d'animaux c:
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566 O. NECRASOV et S. HAIMOVICI 6
graciles, meme chez ceux dont la taille a du etre un peu plus elevee (peut-etre des mâles).
Les porcs domestiques de Tangîru sont donc deja assez eloignes de la forme ancestrale
sauvage, ce qui atteste l'anciennete de leur domestication, meme en ce qui concerne les
premiers niveaux de Boian.
5. Les restes des chiens domes
"° L EGENDE tiques appartiennent a deux varietes :
60
o o Bo vldes l'une, de petite taille, Canis familiaris
ss o · · · · · · · · ·o Ov/c'3prins
o - - - - -o Porcs
palustris Rut. ; l'autre de taille un peu
50 o - - · - · - o Ch/ens plus elevee (representee par une seule
moitie de mandibule), Canis familiaris
i ntermedius Woldrich.
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nent a des animaux jeunes ou a peine
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adultes. Les sujets d'âge mur sont rares
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Neanmoins, il faut noter que le pour
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s'eleve sensiblement dans les phases de
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la civilisation de Gumelniţa.
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BI B lI B :m ll lll' Gl G lI r,m
La predominance de restes appar
tenant a des sujets jeunes s'explique
Graphique 2. - Variations des frequences des restes d'animaux
domestiques, d'apres Ies phases deş civilisations de Boian et de aisement pour les porcs, par le fait que
Gumelniţa a Tangîru. ces animaux ne fournissent que de la
viande et la graisse. Mais cette explication
n'est pas valable pour Ies bovides et les ovicaprins. On peut se demander, par consequent,
si Ies tribus neolithiques des civilisations de Boian et de Gumelniţa employaient le lait dans
leur alimentation, ou ne pratiquaient l'elevage de ces especes qu'en vue de la viande, des
peaux et, eventuellement, de la laine. En tout cas, l'abatage des animaux jeunes devait etre
en rapport avec la difficulte d'assurer leur nourriture durant l'hiver.
X. Nous avans deja vu que les restes d'animaux sauvages presentent, a Tangîru, un tres
faible pourcentage, ce qui indique que pour Ies tribus neolithiques des civilisations de Boian
et de Gumelniţa habitant certe region, la chasse ne constituait plus une occupation importante.
L'elevage devait subvenir a la plus grande partie de leurs besoins en viande, fourrures, cuir.
Les especes sauvages identifiees dans natre materiei d'etude sont, dans l'ordre de leur
frequence, Ies suivantes : Cervus elap hus L., Sus scrofa ferus L., Bos primigenius Boj., Capreolus
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567
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568
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Planche III. - 1 , deux mandibules de chiens, appartenant a Canis familiaris intermedius Woldrich et
a Canis familiaris palustris Rut. ; 2, phalange I de cheval ; 3 , fragment de mandibule et humerus de
jeune lynx (Lynx lynx L.).
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570 O. NECRASOV et S. HAIMOVICI 10
capreolus L., Putorius sp., Lynx lynx L., Canis vulpes L., Meles meles L., Lutra lutra L., Lepus
sp. Mentionnons que Ies carnivores n'y sont representes que par 1 a 3 exemplaires.
O. NECRASOV
S. HAIMOVICI
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LE TROISIEME COLLOQUE MIXTE
ROUMANO-SOVIETIQUE D' ARCHEOLOGIE ET D'ETHNOGRAPHIE
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572 M. D. MATEI 2
A la section d'archeologie greco-romaine, Ies communications ont porte sur Ies pro
blemes que soulevent Ies recherches entreprises ces dernieres annees, notamment en ce qui concerne
la necessite de certaines generalisations. Prenant pour point de depart des donnees deja si
gnalees, la plupart des auteurs ont repris Ies questions et ont propose des solutions qui, souvent,
depassent le stade des hypotheses de travail.
Dans sa communication intitulee Unele probleme ale epocii arhaice la Histria (Certains
problemes de l'epoque archaîque a Histria), le Professeur Emil Condurachi (Bucarest), membre
de I' Academie de la R. P. R., apporte quelques precisions sur la division en periodes de l'epoque
archaîque a Histria. En ce qui concerne la date des commencements de la cite d'Histria, un
fragment de la statue archaîque d'Appollon qui pourrait remonter a l'an 600 av. n.e. sert pour
la premiere fois de theme de discussion. Le troisieme niveau archaîque d'Histria, renfermant
du materie! ceramique rhodien et attique, fot detruit pendant le dernier quart du Vie siecle,
apres quoi il fot definitivement abandonne et transfere plus a l'est. L'auteur emet l'hypothese
que !'abandon du quartier d'habitations du NO d'Histria pourrait etre mis en rapport avec
les evenements contemporains de l'expedition de Darius au nord du Danube (5 13-5 1 2 av.n.e.)
et, surtout, de la poursuite, par les Scythes, de l'armee rerse au sud du Danube.
Le professeur Iorgu Stoian (Bucarest) fait une communication intitulee Tradiţia greacă
şi elemente romane, în arhitectura privată histriană din sec. VI e.n. (Tradition grecque et elements
romains dans l'architecture privee d'Histria au Vie siecle n.e.). S'appuyant sur une serie de
donnees fournies par les dernieres fouilles, en particulier dans le secteur central de la cite d'Histria,
au point D., l'auteur releve que, pour ce qui est du plan des habitations privees - du moins
pour Ies habitations monumentales -, les traditions hellenistiques sont, en general, observees :
cour interieure, distribution des pieces, etc. En revanche, en ce qui concerne Ies systemes de
construction et Ies materiaux employes, Ies constructeurs histriens utilisent des elements de
technique romaine. C'est, la encore, un aspect de l'interpenetration des deux civilisations avec,
tres souvent, predominance de la tradition grecque.
L'objet de la communication, intitulee Traco-geţii în coloniile vestpontice (Les Thraco
Getes dans Ies colonies du Pont occidental), par Ion I. Russu (Cluj), est d'analyser l'apport
des Thraco-Getes a la vie des colonies grecques. En raison des donnees epigraphiques connues
a ce jour, l'auteur releve la presence, dans les villes grecques, de nombreux noms de personnes
typiquement thraces, a câte des noms grecs. 11 fait egalement remarquer quelques divinites
caracteristiques des Thraces, tels : Le heros cavalier (chasseur), Heros, Heros Manirnazos, Theos
rnegas Derzelas (le dieu « supreme » d'Odessos), etc.
L'auteur ne perd point de vue le phenornene de l'hellenisation des Thraces (et des autres
elernents ethniques des autres :ones de colonisation hellenique) et considere qu'il ne saurait
etre question d'une « culture greco-thrace » dans Ies colonies, l'apport des Thraces a cet egard
etant assez reduit. Leur contribution est plus importante au point de vue biologique : Ies norn
breux elements ethniques-sociaux integres dans Ies formations social-politiques grecques, leur
force de travail et les produits locaux, la participation au processus de production, au deve
loppernent des forces productives, a l'evolution de la civilisation rnaterielle et spirituelle de
la societe esclavagiste dans la zone de la mer Noire et de l'Egee, tout comrne dans le reste
du rnonde grec et romain.
Dans sa cornmunication Histria în epoca arhaică (Histria a l'epoque archaîque), Suzana
Dimitriu (Bucarcst) traite surtout des resultats des fouilles archeologiques entreprises ces dernieres
annees sur le territoire extra-muros du plateau ouest de la cite. On y a decouvert, dans Ies
secteurs S et X, un materie! archeologique qui a permis d'etablir, pour l'epoque archaique a
Histria, une stratigraphie precise. Le plus ancien niveau archaîque prouve qu'Histria est devenue
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3 TROISIEME COLLO QUE MIXTE ROUMANO-SOVIET I Q U E
une colonie a la fin du vne siecle av.n.e., ce qui confirme la justesse de la chronologie de
Pseudo-Skymnos. Le second niveau archaîque est date du deuxieme quart du Vie siecle av.n.e.,
et le troisieme niveau continue jusque vers l'an 520 av. n.e. Passee cette date, la vie du niveau
archaîque marque une interruption sur ce plateau. Toutes Ies habitations de ce niveau ont
subi des degâts causes par un violent incendie. Bien que Ies recherches soient encore en cours,
l'auteur pense que l'on peut etablir un rapport entre cette interruption et l'expedition de
Darius, qui troubla la vie des cites du Pont occidental.
Dans la communication Sucidava în epoca bizantină (Sucidava a l'epoque byzantine),
l'auteur Dumitru Tudor (Bucarest) tente d'etablir dans l'histoire de la domination byzantine
a Sucidava de grandes etapes. Les monnaies demontrent qu'une garnison s'y installe et remet
en etat la vieille cite constantinienne a l'epoque de Justin Jer (5 18-527). La domination
byzantine se maintient en ces lieux jusqu' a la fin du regne de Maurice Tibere, lorsque la cite
fut detruite par les envahisseurs avaro-slaves.
La situation de la garnison dut etre assez precaire, ce qui est demontre par l'existence
d'une fontaine secrete, situee en dehors des murs de la cite et reliee a celle-ci par une galerie
souterraine, par laquelle l'eau y etait apportee, en temps de siege. Les decouvertes archeologiques
prouvent qu' a l'epoque byzantine l'ancien etablissement civil de Sucidava, qui recouvrait
une superficie de 25 ha, n'etait plus habite et que toute la vie se concentrait dans la cita
delle militaire.
En sus des donnees archeologiques qu'elle apporte, la communication de D. Tudor analyse
toutes donnees archeologiques et litteraires ayant trait a d'autres tetes de ponts byzantins de
la rive nord du Danube (Litterata, Recidava, Dierna, Theodora, Turris, Constantiniana Daphne, etc.).
Dans sa communication intitulee Săpăturile la Torni în 1 958 (Les fouilles de Torni en
1958), Vasile Canarache (Constanţa) passe en revue Ies principaux resultats des fouilles archeo
logiques effectuees a Torni en 1958, fouilles dont le but a ete, entre autres, celui d'etablir
les limites de la ville dans l'antiquite et la stratigraphie.
Toute une serie de donnees importantes, relatives a la « porte a guillotine », au NO
de la ville ont ainsi ete obtenues et une nouvelle porte flanquee de deux tours carrees a ete
decouverte. En meme temps ont pu etre elucides certains details se rapportant a la technique
de la construction des murs.
Un objectif inconnu et encore inexplore, celui des galeries souterraines de Torni, datant
de l'epoque romaine, a ete, en 1958, l'objet de recherches. L'auteur de la communication releve
l'existence a Torni de tout un reseau de galeries souterraines liees entre elles, munies de
cheminees de ventilation en ma�onnerie et de nombreuses bouches de sortie. Des douze
entrees connues jusqu'ici, deux seulement ont ete accessibles et c'est pourquoi les recher
ches de 1958 ont porte uniquement sur Ies environs de celles-ci. Dans le secteur explore,
an a pu etablir trois genres de galeries : a savoir, a) creusees au ciseau directement dans
la roche et voutees ; b) creusees dans le lcess, le plancher, le plafond et Ies parois etant
ensuite ma�onnes avec de grandes dalles de pierre ; c) creusees dans le lcess, le plancher
voute et Ies murs etant ensuite ma�onnes avec des briques suivant la technique de l'opus
signinum.
11 est a remarquer que, sur la portion deja fouillee des galeries, on a trouve quelques
petites niches pour lumignons, ainsi que des puits dans le plancher. La hauteur des galeries
est en general de 1m 70 et la largeur, d'environ 1m 20. Pour ce qui est de la disposition des
galeries, l'auteur est d'avis que, d'apres les donnees provisoires, « Ies gale1ies convergent vers
les murs de defense et que - fort probablement - quelques-unes passent sous ces murailles et
debouchent loin, en dehors de l'enceinte ».
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574 M. D . MATEI 4
La date des galeries n'a pas encore pu etre etablie car les entrees explorees ont ete
plusieurs fois derangees, mais elle le sera au moment ou l'on aura degage d'autres entrees
deja connues et au sujet desquelles an a la certitude qu'elles n'ont pas ete derangees.
mentelor epigrafi ce (La societe histrienne au IIe siecle n.e., selon les documents epigraphiques),
Dans sa communication intitulee Societatea histriană în secolul II e.n. pe baza docu
Emilian P�pescu (Bucarest) analyse les conditions generales creees aux villes grecques de la
rive occidentale de la mer Noire, par Ies mesures prises surtout au I1° siecle n.e. et tout parti
culierement par les empereurs Trajan, Hadrien et par leurs successeurs. Ces mesures ont cree
un climat favorable au developpement multilateral d'Histria, entre autres, et l'on y constate
un etat de prosperite tant economique que culturelle. Mais, etant donnee la situation parti
culiere d'Histria, conditionnee par l'emplacement defavorable de la ville, pres des bouches du
Danube, par lesquelles de grandes quantites d'alluvions arrivaient et contribuaient a obstruer
le port, l'economie de la cite se developpe plutât dans le domaine de !'economie agraire. En
ce sens, une serie d'inscriptions - dont celles d'Aelius « buleuta Histriae », de Lucius Pompeius
Valens ou de Messia Pudentilla, proprietaire de vastes latifundia du territoire rural d'Histria -
sont particulierement edifiantes. Sur le plan social, la nouvelle realite ressort des formes qu'adopte
la societe histrienne. Un temoignage en sont les documents epigraphiques relatifs, notamment,
a l'organisation de l'Assemblee du Peuple (eXAA1Jcrlix), du Conseil ( �OUA�) et de ceux qui
mentionnent les principales institutions de la cite grecque de l'epoque romaine, comme par
exemple la gerousie (ye:p oucr[ot). L'etude de ces institutions porte l'auteur a conclure que le
râle du peuple dans les affaires publiques faiblit et qu'une classe riche, representee dans presque
toutes Ies fonctions publiques, s'eleve. A la fin de leur activite politique, ou meme durant cette
activite, les membres de la classe dominante sont aussi membres de la gerousie, qui s'avere
etre une institution aristocratique fort influente dans l'Etat. L'analyse des noms de 1 5 7 membres
de la gerousie, connus a ce jour, prouve que c'etaient des personnages de marque, dont an
peut suivre la filiation par familles, formant de veritables castes.
Les documents epigraphiques de l'epoque montrent que la societe histrienne etait divisee
en classes, conformes a la societe esclavagiste. Ces documents citent des esclaves et affranchis
autant que des hommes libres, ces derniers etant mentionnes differemment en fonction de leur
etat ; ils etaient organises surtout en colleges.
La foule, la plebe, est definie par le terme 7tA'ij6oc;. En dehors des Grecs indigenes,
la societe histrienne renfermait aussi des etrangers : Romains, Thraces ou Grecs aubains, venus
en ces lieux pour diverses affaires et designes, tous ensemble, sous le nom de 7totpe:m31Jµouv-re:c;.
Dans une communication intitulee Problema zidurilor de incintă de la Histria (Le pro
bleme des murs d'enceinte d'Histria), Maria Coja (Bucarest) s'attache a presenter la successsion
des murs d'enceinte d'Histria au cours de l'histoire de la cite. Les recherches recentes ont pu
stratigraphique, du ye siecle av. n.e. A l'epoque hellenistique, ce mur ne remplit plus aucune
deceler, sur le plateau a l'ouest de la cite, les fondations d'un mur datable, du point de vue
fonction, etant couvert d'habitations. Les murs d'enceinte de la cite sont portes a environ 300 m,
vers l'est. lls ont pu etre etudies dans de bonnes conditions. L'auteur emet l'hypothese que des
annexes furent ajoutees a cette muraille jusqu' a l'epoque romaine proprement dite.
Le probleme est un peu plus simple pour l'enceinte de l'epoque romaine avancee,
enceinte qui a ete rebâtie a la fin du troisieme siecle sur son trace meridional et aux IVe -Vie siecles
sur son trace occidental.
de la grande muraille de l'epoque constantinienne. Bien que ce mur ait ete date du II• siecle n. e.,
Une question beaucoup plus complexe est celle d'une muraille sise environ 370 m a l'ouest
l'auteur estime qu'il s'agit la d'un mur de l'epoque romano-byzantine (Vie siecle n. e.).
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5 TROISIEME COLLO QUE MIXTE HO UMANO-SOVI�TI QUE 575
Cupele « deliene » greceşti pe teritoriul Republicii Populare Romîne (Les coupes « de
liennes » grecques sur le territoire de la R.P.R.), communication presentee par Irina Franga
(Bucarest) donne une vue d'ensemble sur une espece ceramique largement repandue dans le monde
grec de l'epoque hellenistique, bien connue aussi dans les cites grecques de la rive occidentale
du Pont-Euxin et, en particulier, a Histria.
Apres une esquisse des traits caracteristiques de ce genre de poterie, l'auteur exprime
son point de vue au sujet de la denomination de ce genre de ceramique et soutient que -
comme le centre le plus important de production en etait l'île de Delas - ii est plus juste
de l'appeler (( delienne )) plutât que (( megarienne », nom sous lequel elle fut connue pendant
quelque temps. L'auteur considere que la circulation et l'importance des coupes « deliennes »
furent telles que Ies Daco-Getes les imiterent, en creant des exemplaires fort reussis et, pour
la plupart, tout â fait differents, comme decor, des prototypes grecs dont ils derivent.
Radu Florescu (Bucarest) a fait une communication intitulee Noi descoperiri de ceramică
cu decor figurat din epoca romano-bizantină (Nouvelles decouvertes de ceramique a ornemen
tation figuree, de l'epoque romano-byzantine). L'auteur y reprend le probleme de la poterie
ornee d'un decor creuse et execute a I' estompe ; ii caracterise brievement Ies exemplaires decou
verts jusqu'ici au-dela des frontieres de la Republique Populaire Roumaine et s'arret ensuite
a quelques decouvertes - anciennes ou plus recentes - faites sur le territoire roumain, tels Ies
fragments decouverts a Tomi, Histria et Capidava. La description et Ies dates de ces materiaux
sont accompagnees de considerations sur le lieu d'origine de la ceramique en question. En ce
sens, l'auteur estime que Ies donnees dont on dispose actuellement orientent l'attention du
chercheur vers la Mediterranee grecque et, plus exactement, vers l'Egypte.
Dans la communication intitulee Cercetările din necropola tumulară de la Histria (Les
recherches a la necropole tumulaire d'Histria), Petre Alexandrescu (Bucarest) expose les
methodes appliquees lors de l'exploration de la necropole tumulaire d'Histria et apporte des
precisions relatives a la chronologie des tombes etudiees. Les tombes sont, pour la plupart, a
incineration et datent du ye au ne siecles av. n. e. j les plus anciennes recelaient de la poterie
corinthienne et attique.
Une decouverte particulierement interessante est celle de deux tombes accusant des
sacrifices humains et de chevaux, ce qui porte l'auteur a penser qu'il s'agit d'une necropole
geto-dace et non pas d'une necropole grecque.
Une communication intitulee Problema amforelor stampilate pe teritoriul R.P.R. şi proiectul
unui Corpus al stampilelor de amforă din întreaga ţară (Les amphores a estampilles du terri
toire de la Republique Populaire Roumaine et le projet d'un Corpus des estampilles d'amphores
de l'entier territoire du pays) a ete faite par Victoria Eftimie (Bucarest).
La communication expose, dans ses grandes lignes, le probleme de la dispersion des
amphores a estampilles sur le territoire roumain, la necessite de la constitution d'un Corpus
des estampilles d'amphore de tout le pays et presente ensuite, en detail, un projet de plan
de ce Corpus. L'auteur montre que la question de la circulation des amphores a estampilles
et des autres marchandises grecques fait partie d'un probleme plus complexe, celui des rela
tions entre Ies villes-colonies grecques et la population autochtone de nos contrees. A envi
sager les choses sous cet angle, on arrive a des conclusions interessantes tant sur l'activite
des colonies grecques que sur le degre d' evolution economique et sociale des tribus
aborigenes. On traite egalement le probleme du phenomene d'imitation, par les autochtones,
des marchandises grecques, qui confirme une fois de plus l'opinion que les amphores
d'imitation, portant des estampille s anepigraphiques, sont Ies produits des ateliers locaux du
nord du Danube.
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'! . D. MATEI fi
L'experience acquise jusqu' a present par son activite et la connaissance des problemes
que souleve la decouverte sur le territoire de la R.P. Roumaine d'amphores a estampilles, ont
permis a l'auteur de rediger un projet de plan du futur Corpus, qui devra remplir deux
conditions : a) celle d'etre un catalogue a l'aide duquel on puisse identifier des decouvertes
ulterieures et b) celle de reunir et presenter toutes les decouvertes de ce genre faites sur le
territoire de la R.P.R„ de maniere a permettre une vue d'ensemble et les conclusions histo
riques necessaires.
Le Corpus devra etre campase de trois parties : I, une introduction ; II, le catalogue
proprement dit ; III, les annexes.
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7 TROISIE)! E COLLO QUE MIXTE ROUMANO-SOVIETIQL' T': 577
de l'epoque des migrations, dans le nord de la Moldavie), ont de nouveau souleve le probleme
des monuments de la civilisation en question, apportant toute une serie de donnees nouvelles
qui viennent completer les donnees deja connues des chercheurs.
La premiere de ces communications donne un compte rendu de toutes Ies decouvertes
attribuees a tort ou a raison
- - a la civilisation de Sîntana de Mureş, et l'on y indique, en
raison d'une analyse multilaterale du materiel decouvert, quelles sont celles de ces decouvertes
qui doivent etre retenues. Des necropoles comme celles de Sîntana, Tîrgu Mureş, Palatcil
(region de Cluj) en Transylvanie, ou de Izvoare en Moldavie, de meme que celles de Oinac, Span
ţov, Cacaleţi et autres en Valachie, sont presentees en detail, les auteurs de la communication
esquissant aussi un tableau des traits communs a ces necropoles.
En meme temps, sont presentees et analysees les decouvertes provenant de groupes de
tombes, de tombes isolees et de differents sites ; en raison des caracteristiques de ces derniers, les
auteurs proposent aussi une classification des types d'habitations, connus pour la periode respective.
S'appuyant exclusivement sur les resultats de l'analyse du materiel archeologique
decouvert sur le territoire de la R.P. Roumaine aux endroits mentionnes ci-dessus, a câte desquels
ils rappellent aussi - sans insister - les sources historiques qui mentionnent les Goths en Dacie
vers la fin du Ilic siecle et au IVc siecle, Ies auteurs de la communication arrivent a la conclu
sion que « Ies necropoles du type Sîntana de Mureş-Izvoare-Spanţov du territoire roumain
appartiennent aux Goths ». L'absence de certaines precisions supplementaires, qui auraient pu
apporter les eclaircissements absolument necessaires a la mise en valeur des conclusions de la
communication, n'a pas permis aux assistants de saisir nettement l'attitude des auteurs pour ce
qui est de l'attribution ethnique de la civilisation de Sîntana de Mureş-Tcherneakhov. Ceci
parce que la conclusion proposee n'est pas a meme de faire comprendre si Ies Goths sont con
sideres comme Ies createurs de cette civilisation ou s'ils doivent etre consideres seulement comme
des porteurs de celle-ci.
Le probleme est repris dans une autre communication, presentee par G. B. Fedorov
(Moscou ), egalement dans une seance pleniere, et intitulee OcHOBHbie HTOrH H 3a;::i;a•m pa6oT B
o6nacrH apxeonorHH nepBoro ThI CHt.IeJieTH H H. 3. B roro-3arra;::i; Hoiî t.IaCTH CCCP. (Principaux
resultats et problemes des travat::x archeologiques du sud-ouest de l'U.R.S.S., durant le
premier millenaire n. e. ).
Considerant, comme d'ailleurs il l'affirme, que « la principale tâche lorsqu'il s'agit
d'etudier la civilisation Tcherneakhov consiste a en preciser la genese, le râle des differentes
civilisations et des elements ethniques constitutifs, ainsi que le sort historique des createurs et
porteurs de cette civilisation sur Ies differents territoires de son aire de diffusion » , G. B. Fedo
rov apporte, dans sa communication, la reponse a toute une serie de questions, utilisant pour
ce fait Ies plus recents resultats du travail des archeologues et historiens sovietiques. En faisant
nettement la distinction entre Ies createurs de la civilisation Tcherneakhov et ses porteurs ulte
rieurs, l'auteur precise, d'une maniere qui fait clairement ressortir son point de vue, que Ies cre
ateurs de la culture Tcherneakhov sont « Ies tribus sedentaires d'agriculteurs : Getes libres,
Sarmathes devenus sedentaires et, dans une moindre mesure, Ies Slaves ». Quant aux Goths,
ils « sont arrives au nord de la mer Noire avec une civilisation beaucoup plus primitive que celle
de Tcherneakhov, a une epoque ou Ies Clements fondamentaux de cette derniere s'etaient dej a
constitues. Ils adopterent cette civilisation et en devinrent, au point culminant de leur pouvoir,
des porteurs des plus importants ».
Un point de vue similaire est adopte et exprime dans la communication, moins limitee
au point de vue theme et periode, presentee par Kurt Horedt (Cluj) sous le titre Rezultate şi
probleme cu privire la perioada prefeudală în Transilvania (Resultats et problemes de la periode
n? - c. 90
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578 M . D. MATEI 8
n'est plus necessaire de rappeler tout specialement que ce complexe culturel, essentiellement
pontique, ne peut pas etre gothique, mais est commun a toutes les populations qui vivaient aux
111° - IV0 siecles sur le territoire compris entre le Dnieper et les Carpates ». Quant aux por
teurs de cette civilisation, Kurt Horedt estime que « dans la situation historique concrete de la
Transylvanie, ou l'on sait que l'evacuation de la province Dacia est due a la pression continu
Par analogie avec le materie! decouvert dans certaines stations du territoire de la R.P.
Roumaine et de l'U.R.S.S., et en raison de l'inventaire decouvert dans la tombe d'Erbiceni,
l'auteur estime que cette tombe peut etre datee de la fin du IV0 siecle. Mais l'auteur pense qu'il
est premature de faire des precisions en ce qui concerne l'etablissement du groupe ethnique
auquel la tombe d'Erbiceni se rattache.
Les vives discussions suscitees par les divers problemes que souleve l'etude de la civi
lisation Sîntana de Mureş-Tcherneakhov ont demontre d'une maniere convaincante que, loin
d'etre considere resolu, ce chapitre necessite encore des recherches, vastes et multilaterales, ou
l'archeologie est appelee a jouer un râle de premier ordre. Ceci est d'autant plus important que
l'on envisage la civilisation Sîntana de Mureş-Tcherneakhov comme une quintessence de la
contribution de nombre de populations ayant habite les regions au nord du Pont et au nord du
Danube. Et pour resoudre ce probleme, la collaboration entre les archeologues roumains et
sovietiques s'impose, ce qui a ete releve a plusieurs reprises au cours des discussions.
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9 TROISIEME COLLO QUE MIXTE ROUMANO-SOVIETI QUE 579
în lumina documentelor arheologi ce (Les Slaves sur le territoire de la R.P. Roumaine a la lumiere
des documents archeologiques) et Maria Comşa 2 (Bucarest), Cultura slavă pe teritoriul R.P.R.
în sec. VI-IX (La civilisation slave sur le territoire de la R.P. Roumaine aux Vie - IXe siecles),
ainsi que la communication deja citee, presentee par Kurt Horedt, ont suscite des discussions
animees. Tout en exprimant des points de vue differents, les communications ont cependant
unanimement souligne la grande importance que la culture materielle des tribus slaves a eue pour
le processus de formation de la civilisation materielle du peuple roumain, ainsi que la place qui
revient aux tribus slaves dans l'ethnogenese du peuple roumain.
Passant en revue les decouvertes plus anciennes ou recentes qui attestent la presence
des premieres tribus slaves sur le territoire de la Roumanie, le Professeur I. Nestor souligne entre
autres la presence des fibules « digitees » (qu'il invoque comme un argument de poids a l'appui
de ses assertions), seulement dans Ies regions de l'ouest et du sud de la Roumanie et en tire la
conclusion que leur absence sur le plateau moldave prouve qu'aux Vie - VIie siecles Ies tri
bus slaves se sont installees surtout dans la moitie sud de la Roumanie. Le groupement des mo
numents d'appartenance slave certaine le long du Danube - la necropole de Sărata Monteoru,
datee par l'auteur du VIie siecle, et celle de Balta Verde - ainsi que l'absence de telles decou
vertes dans des regions plus septentrionales temoignent, selon I. Nestor, de la penetration des
premieres tribus slaves d'abord dans le sud du pays. Les decouvertes isolees de fibules digitees,
telle celle de Sarmizegethusa par exemple - qui trouvent des correspondances a Sărata Mon
teoru, sur le Dnieper et aussi dans le milieu avare de Hongrie -- ou celles de Veţel, Feldioara -
Războeni - qui n'ont d'analogies ni a Sărata Monteoru ni sur le Dnieper, ne modifient en
rien la conclusion.
Cependant, Ies recherches archeologiques ont prouve que, sur le territoire extra-car
patique de la R.P. Roumaine, il n'y a pas jusqu' a present de tombes ou de necropoles slaves qui
temoignent de la continuite directe, au cours du temps, des Slaves de Sărata Monteoru. En echange,
on a decouvert dans cette meme aire un materiei nombreux, en provenance de diverses sta
tions, qui atteste la presence des Slaves sur ce territoire aux epoques suivantes. Ce materiel est
mis par certains chercheurs en rapport avec le complexe Romen-Borchevo du territoire entre
le Don et le Prut et est considere comme document prouvant une expansion des Slaves de I' est.
Sans contester, en principe, une dispersion des elements slaves orientaux jusqu'aux Carpates,
l'auteur estime pourtant que le stade actuel des connaissances relatives aux traits caracteristi
ques de la culture materielle des Slaves de l'est, de l'ouest et du sud ne permet pas de conclusi
ons nettes, d'une importance historique incontestee au sujet des VIIie - X• siecles n. e. Etablir
des maintenant, et uniquement en raison de la ceramique, de telles differences ethniques, serait
s'exposer a des erreurs graves. En ce qui concerne l'epoque posterieure a celle qui est documentee
a Sărata Monteoru et Balta Verde, l'auteur pense que la seule voie a suivre est de considerer la
civilisation materielle des VIIie - Xe siecles comme developpee sur place, bien qu'evidemment
influencee par des facteurs exterieurs et par des courants slaves interieurs, et partant de la base
slave archai:que du type Prague. De l'avis de l'auteur, ce qui plaide en faveur d'une telle voie, c'est le
fait qu' a Sărata Monteoru « la ceramique comporte des elements qui annoncent, d'une maniere
L'auteur montre l'importance de l'etude des antiquites slaves en general et rel eve l'in
aussi concrete que possible, certains traits essentiels de la ceramique de la periode ulterieure ».
teret particulier de cette etude pour l'histoire du peuple roumain. C'est pourquoi l'examen per
severant des complexes datant des VIII" - X0 siecles acquiert une importance decisive lorsqu'il
s'agit de demarquer la civilisation materielle de la population non slave de l'espace carpato-danu-
Maria Comşa, Cultura slat'ă pe teritori u l R.P.R. în sec. VI - IX, dans SCIV, X, ! , 1 959, p. 65 et suiv.
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580 M. D. MATEI 10
bien, d'autant plus que certains aspects de la civilisation de cette periode semblent se prolonger
et se rattacher au fond sur lequel se developpe la civilisation feodale de haute epoque, du XJVc
siecle. Orientees dans ce sens, certaines recherches archeologiques entreprises ces dernieres an,
nees ont permis de preciser le concept de « civilisation Dridu » et d'etablir, comme hypothese
de travail, son caractere protoroumain.
Dans la communication citee, M. Comşa part de l'analyse du materie! decouvert dans
la necropole slave plane, de Sărata Monteoru (qu'elle date, en opposition avec I. Nestor, des
Vie - VIie siecles) a câte duquel elle mentionne egalement deux tombes a incineration de Balta
Verde datees du VIie siecle, et emet l'opinion que, a l'epoque indiquee, Ies tribus slaves s'instal,
lerent surtout dans la plaine et dans Ies vallees des cours d'eau, parce qu'elles constituaient, en
premier lieu, une population agricole. Par ailleurs, en partant de ces contrees, ils pouvaient plus
facilement entreprendre leurs incursions au sud du Danube. Pour ce qui est de la Transylvanie,
on constate que Ies Slaves n'y penetrerent que plus tard, leur presence ne pouvant y etre admise
que dans la seconde moitie du vne siecle, apres la disparition de la civilisation « gepide )) du
type Band,Moreşti.
Cette premiere penetration fut suivie par d'autres, a differentes epoques, documentees
au point de vue archeologique par Ies decouvertes du type Hlintchea I, par Ies necropoles de
Someşeni, Nuşfalău, Blandiana, etc.
S'arretant, a tour de râle, aux complexes susmentionnes, l'auteur considere que la
civilisation Hlintchea I tire ses origines des regions comprises entre le Dnieper et Ies Carpates
Boisees, ou la civilisation Louka,Raikovetzkai:a est attestee. Elle appartient a des tribus slaves
orientales qui se sont deplacees vers le sud et est attestee tant en Moldavie que, plus loin vers
le sud, a Popina, en R.P. de Bulgarie. Outre cette branche des Slaves orientaux, qui se deplace
vers le sud, une autre se deplace en meme temps vers l' ouest et traverse Ies Carpates pour arri,
ver dans le bassin de la Tisa superieure. De la, une partie de ces tribus passe en Transylvanie
en meme temps que Ies Avares, ce qui est atteste a Moreşti et a Moldoveneşti.
Sur le territoire de la Transylvanie, dans Ies necropoles de Someşeni et de Nuşfalău,
Ies documents archeologiques attestent la presence de tribus slaves, appartenant a la branche
slave occidentale, mais Ies decouvertes faites dans ces necropoles indiquent aussi des relations
entre ces tribus et Ies Avares (objets de parure du type Keszthely, ossements de chevaux dans
certains tumuli, etc.). Quant a la necropole de Ciumbrud, elle doit etre attribuee, selon l'au,
teur, a des Slaves moraves, refugies en Transylvanie apres la chute de l'Etat morave, par suite
des luttes avec Ies Hongrois.
Un probleme a part, auquel l'auteur de la communication prete une attention toute
speciale, est celui de l'expansion, aux JXe xe siecles, du premier empire bulgare dans Ies con,
-
trees au nord du Danube. En soulignant qu' a cette epoque, il ne peut etre question d'une unite
ethnique de la population de l'empire bulgare, l'auteur montre que Ies diverses populations y
vivaient en rapports etroits et se sont influencees Ies unes Ies autres, ce qui rend difficile une
attribution ethnique des differents complexes se rattachant a cette periode. L'auteur enumere
une serie de decouvertes datant de l'epoque en question et tente une differenciation de ces de,
couvertes, en Ies attribuant ethniquement aux diverses populations de l' empire. Ainsi, Ies de,
couvertes de Sebeş et de Blandiana sont attribuees a une population protobulgare puissamment
influencee par l'element slave, la necropole a incineration de Satul Nou et de Castelul (region
de Constanţa) aux Slaves meridionaux et Ies etablissements de Bucov sont consideres appar,
tenir aux Protoroumains.
S'etayant des donnees archeologiques, l'auteur retrace, pour finir, un tableau de la vie
sociale des differentes tribus slaves.
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11 TROISIEME COLLOQUE MIXTE ROUMANO-SOVIETI QUE 581
Raîkovetzkai:a-Hlintchea I », que Ies chercheurs datent des VIIIe - IX0 siecles. Mais pour !'in
rielle decouverte a Spinoasa s'encadre dans l'aire de dispersion de la civilisation slave Louka
stant on ne peut pas preciser la tribu des Slaves orientaux avec laquelle la station des VIIie - IX0
siecles de Spinoasa peut etre mise en rapport.
Reprenant, dans une autre communication, intitulee Contribuţii la cunoaşterea culturii
străromîne în lumina săpăturilor de la Bucov (Contribution a la connaissance de la civilisation pro
toroumaine, a la lumiere des fouilles de Bucov), la question posee par Ies decouvertes de Bucov,
M. Comşa estime que Ies resultats de ces fouilles permettent de distinguer une civilisation roumaine
ancienne propre, differente de la civilisation slave. Cette conclusion est fondee sur l'analyse du type
d'habitations (hutte ou maison a âtre) qui, selon l'auteur, tire son origine de la hutte a âtre thraco
dace, et sur Ies donnees fournies par la poterie decouverte a Bucov. En ce qui concerne la
technique et Ies formes, celle-ci derive de la poterie provinciale romaine. En raison de ses ele
appelle « la civilisation Dridu » dont elle se distingue tant par le type des habitations que
ments caracteristiques, la station de Bucov ne peut etre incluse - selon l'auteur - dans ce qu'on
par la poterie.
Objet de la communication de Gheorghe Ştefan, membre correspondant de !'Academie
de la R.P.R. (Bucarest), intitulee Î nceputurile aşezării feudale timpurii de la Garvăn, după ulti
mele săpături arheologice (Les commencements de la station feodale de haute epoque de Garvăn,
a la lumiere des dernieres fouilles archeologiques), la station de Garvăn n'est pas etudiee sous
tous Ies angles, mais dans le seul but de preciser l'un des moments importants de son histoire. En ce
sens, Ies resultats des dernieres fouilles archeologiques de Garvăn demontrent que la vie sous
des formes bien organisees recommence ici a peine au xe siecle, lors du retour, en ces lieux, des
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582 M. D. MATEI 12
troupes byzantines sous le commandement de Jean Tzimisces. Bien que des traces d'habitation
puissent fare decelees pour la periode anterieure aussi, l'aspect general de la station ne permet
pas d'affi.rmer qu'avant l'an 970 il y eut habitation intense a Garvăn, comme apres le retour des
troupes byzantines. Ce n'est qu'a ce moment, et dans un but militaire en premier lieu, que l'an
cien etablissement fot partiellement refait.
La communication faite par I. Barnea, V. Bilciurescu et Damian Bogdan (Bucarest) au
sujet Descoperirile de la Basarabi (Decouvertes de Basarabi), traite d'un complexe particuliere
ment important. Sur le territoire de la commune de Basarabi, situee a environ 1 7 km a l'ouest
de la ville de Constanţa, Ies travaux d'exploitation de la carriere de craie de cet endroit ont mene
a la decouverte, en 195 7 , d'une petite eglise creusee dans le massif crayeux de la colline. Les re
cherches archeologiques entreprises par Ies delegues de !'Institut d'Archeologie ont precise que
cette eglise date de l'an 992 , comme le demontre un grafi.tte en vieux slave, trouve a l'entree.
A l'interieur, sur Ies murs, sont representees de nombreuses croix et quelques fi.gures. II y a
encore quelques grafi.tti, en caracteres runiques non dechiffres jusqu' a present.
A 5 -6 m a l'ouest de cette petite eglise, on a degage deux pieces creusees dans ce meme
massif crayeux, sur le pavement desquelles gisaient trois squelettes humains, sans nul objet d'in
ventaire. Les parois des pieces portent des representations d'animaux et d'oiseaux, des fi.gures
fantastiques et plusieurs inscriptions breves, dans Ies memes caracteres runiques non dechiffres.
A environ 25 m vers le sud-ouest, on a identifi.e quatre galeries et six pieces communi
quant entre elles, toutes creusees dans le meme massif de craie. Les galeries et deux de ces pie
ces renfermaient quelques tombes. Deux des six pieces avaient servi de chapelles et une seule de
demeure. Les parois des chapelles portent le plus grand nombre de figures, croix et inscriptions
runiques. Dans la piece d'habitation, on a trouve deux pierres de moulin a bras, un ciseau en fer,
ayant probablement servi a creuser le massif crayeux, et quelques vases en terre cuite, caracte
ristiques de l'epoque.
La reprise des fouilles en 1958, a environ 60 m au sud-ouest des galeries et des pieces
susmentionnees, a abouti a la decouverte de quelques plates-formes ouvertes situees a diverses
hauteurs. Ces plates-formes et plusieurs blocs de craie taillee, en entier ou en partie, permet
rxe sie-
tes sont parfcis contradictoires et l'attribution ethnique de certaines civilisations de la premiere
epoque feodale se heurte �t des difficultes. Les sources historiques attestent aux VIII0 -
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13 TROISIEME COLLO Ql:E MIXTE ROUMANO-SOVIETIQUE 583
des trois groupes de Bulgares : sur le Danube, sur la Volga et dans la region de la mer d'Azov
et du Don. Mais si, actuellement, on ne connaît pas encore en detail les aspects particuliers des
cultures materielles de chacun des trois groupes, les monuments archeologiques offrent la pos
sibilite d'etablir, des maintenant, des jalons dans ce domaine.
c ) periode moldave.
le developpement de la ville : a) periode anterieure a la Horde d' or ; b) reriode de la Horde d' or ;
Les donnees dont on dispose actuellement permettent d'affirmer que sur le territoire
de la future ville d'Orhei une premiere fortification fut construite avant le milieu du XII Ie siecle.
La poterie datant de la premiere moitie de ce siecle se trouve surtout a la partie est
teur appelle « ceramique valaque » n'apparaît en plus grand nombre que dans la seconde moi
du promontoire sur lequel la viile feodale s'eleva plus tard. Dans la station, la poterie que l'au
tie du XIIIe siecle ; elle est caracterisee surtout par deux types de vases : vases-pots fa<;onnes a
la main et pots executes au tour leger. Au double point de vue type et technique de travail, cette
ceramique (( valaque ou moldave )) est totalement differente de la ceramique slave de la meme
periode et ne s'y associe que rarement dans la meme decouverte.
La periode de la Horde d'or, que l'auteur de la communication place entre les annees
40 du XIVe siecle et 1362, se caracterise a Orhei par un developpement intense de toutes les
branches de metiers, developpement atteste a l'unanimite par toutes les decouvertes qui y ont
ete faites. Au cours de ce laps de temps, la viile acquiert un caractere oriental marque, surtout
en ce qui concerne les monuments d'architecture qui se caracterisent par l'apparition des edi
fices specifiques du monde tatare : mosquees, bains, monuments funeraires a inscriptions arabes,
etc. La production d'objets ceramiques, mieux documentee que d'autres branches de la production,
atteint un niveau eleve et les categories de prcduits ceramiques sont plus nombreuses qu' a l'epcque
precedente. Parallelement, les relations commerciales avec les territoires au nord du Pont, de meme
qu'avec Ies villes de la Volga et de l'Asie moyenne, gagnent en ampleur. Comme suite de
ces relations, la poterie d'importation apparaît en quantite appreciable sur le territoire d'Orhei.
Detruite probablement en 1362, en meme temps que les Tatars etaient a::i.eantis par le
kneaz lithuanien Olgierd, la ville d'Orhei connaît peu apres une nouvelle periode de <levelor-
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584 :M . O. !\! ATEI 14
pement. Cette troisieme periode, que l'auteur appelle « la periode moldave », commence vers
les annees 70-80 du xrve siecle lorsque la ceramique valaque apparaît de nouveau, en assez
grand nombre, et, a cote d'elle, mais en proportion tout a fait reduite, la ceramique slave orientale.
La periode moldave connaît une intense activite de fortification de la ville, appelee a
i ouer un role de tout premier plan dans le systeme defensif de la Moldavie, pour Ies regions ori
entales du pays. On place vers 1470 l'edification de la citadelle en pierre d'Orhei et celle d'une cour.
A la periode moldave, le developpement economique de la ville est multilateral et se
manifeste tant par l'elevation du niveau technique de la production que par un plus grand nombre
de produits de toutes sortes dans Ies differentes branches d'activite. Toutefois cette periode
ne dura pas longtemps car, a la fin du XV0 siecle et au debut du siecle suivant, la vilel
est presque totalement detruite par suite des invasions tatares et perd de son importance.
La communication Contribuţii arheologice la istoricul oraşului Iaşi (Contributions arche
ologiques a l'histoire de la ville de Jassy) par Al. Andronic (Jassy) a presente une serie de nou
velles decouvertes archeologiques sur le territoire de la ville de Jassy. Quelques huttes decou
vertes recemment, et datant des premieres annees du XVe siecle, ont - avec Ies decouvertes
anterieures et Ies donnees des sources ecrites - permis a l'auteur d'apporter de nouvelles pre
cisions au sujet de l'aire du bourg de Jassy a certaines periodes, et de fonder ses hypotheses sur
la formation de la ville et son evolution ulterieure.
Dans la communication intitulee TttnhI ceJihCKHX noce11eHttiî B MOJIAaBtttt XV - XVII BB.
(Types de sites villageois en Moldavie aux XVc - XVIIe siecles), P. P. Byrnea (Kichinew) traite
une question insuffi.sammer.t etudiee jusqu'ici et dont la solution sur la seule base des informations
documentaires s'est averee impossible. Il y fait un nouvel essai de preciser le sens des notions
telles que : village, kut et hameau. « En tant qu'etablissement, le village - dit l'auteur - ressort
comme unc unite principale ou fondamentale, economique et administrative de la Moldavie
a l'epoque de la feodalite, noyau de base de la concentration des forces productives dans Ies
conditions feodales de production ». Le kut exprime, selon l'auteur, « une partie du village »
et enfin le hameau « est un etablissement forme de proprietes de proportions reduites, represen
tant une unite economique mais non administrative, peuplee de producteurs dependants. Les
hameaux avaient leurs lots de terre et des proprietes aux bornes bien etablies ». Ce type d'eta
blissement n'est guere caracteristique de la Moldavie.
Bien longtemps, la question de !'origine et du developpement des fortifi.cations feo
dales de Moldavie est restee au niveau que permettait le volume et la qualite des donnees ecrites
fournies par Ies sources autochtones ou etrangeres ; ce n'est qu'au cours des dernieres annees
que Ies divers aspects de cette question ont commence a recevoir des reponses plus precises.
II n'a ete possible de rejeter Ies affirmations erronees et de contourer dans ses grandes lignes
le developpement du systeme defensif de la Moldavie, a la periode entre le XIV0 et le XVIIe
siecle, que lorsque Ies recherches archeologiques commencerent a donner des resultats conclu
ants qui, corrobores par Ies renseignements tires des sources ecrites, ont permis, a peine ces
derniers temps, des conclusions scientifiques. A ce point de vue, Ies communications faites de
vant la section d'archeologie feodale, et qui ont aborde le probleme enonce ci-dessus, ont ap
porte des contributions dignes d'etre retenues a la solution de quelques-uns des aspects Ies plus
difficiles de ce probleme. Ainsi, dans sa communication Cetatea de scaun a Sucevei în lumina
noilor cercetări arheologice (La cite prindere de Suceava a la lumiere des nouvelles recherches
archeologiques), Virgil Vătăşianu (Cluj) apporte une serie de precisions qui peuvent des main
tenant etre considerees comme des biens definitivement acquis.
La communication commence par un expose sur le fort principal de la cite prindere
de Suceava dont l'auteur hesite a dater sans reserves la construction du temps du regne de Petru
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15 TROISIEME COLLOQUE M I X T E ROl'MANO-SOVIETI QUE 585
Muşat (13 74-1391), mais soutient l'existence au debut du regne du voîvode Alexandre le Bon
(1400-1432). V. Vătăşianu propose quelques phases de construction et d'amenagement du
château. Une premiere phase (celle de la construction), est suivie d'une deuxieme dont la date
est assez largement estimee entre 1476 et les annees du regne de Ştefăniţă le Jeune (15 17-1527).
A ce stade on ajoute a la citadelle initiale (au fort), une serie de murailles exterieures dont la
construction doit etre mise en rapport avec les nouvelles conditions de combat dues a l'emploi
sur une large echelle de l'artillerie a l'assaut des cites.
Enfin, une troisieme phase attribuee pour !'instant au regne de Vasile Lupu, est etablie
plutot en vertu des observations faites en dehors de l'enceinte de la cite, les recherches effectuees
a l'interieur n'ayant pas apporte de donnees qui permettent d'encadrer cette derniere phase au
point de vue chronologique.
Une autre communication traitant des fortifications de la Moldavie du Moyen âge a
ete celle de Mircea Matei 3 (Bucarest) intitulee Date noi cu privire la cetatea de pămînt de la B îrlad
(Nouvelles donnees au sujet du fort de terre de Bîrlad). L'auteur y presente, pour la premiere
fois jusqu'ici, un fort de terre de la Moldavie et apporte une serie de donnees qui viennent pre
ciser l'aspect et le mode de construction de ces fortifications. 11 souligne le caractere absolument
temporaire de la fortification en question et en releve la construction consciencieusement exe
cutee et le fait qu'elle constitue un puissant centre fortifie du sud de la Moldavie. Les palis
sades, le vallum qui entoure le fort de toutes parts, de meme que le fosse de retranchement
qui en defend le cote ouest, sont les principaux elements de la fortification. La decouverte,
a l'interieur du fort de terre de Bîrlad, avec le seul niveau de civilisation qui y soit documente,
d'un materiel numismatique et ceramique, et de quelques pieces d'armement se rattachant au
XVe siecle, a permis de dater l' entier complexe de Bîrlad de la deuxieme moitie du siecle
en question, plus exactement du dernier tiers. Les donnees archeologiques etant corroborees
par les renseignements de quelques documents ecrits, datant de 1476, l'auteur emet l'hypo
these que la cite fut construite a la veille et en vue des luttes de cette meme annee, entre l'ar
mee moldave et l'armee conduite par le sultan Mahomed 11, infirmant ainsi les opinions selon
lesquelles le fort de terre de Bîrlad daterait du Xllle siecle.
S'etayant des resultats des recherches archeologiques entreprises ces dernieres annees
en R.P. Roumaine et en R.S.S. Moldave, ainsi que des renseignements fournis par les sources
ecrites, Gheorghe Diaconu (Bucarest), dans la communication intitulee Contri buţii la studiul
cetăţilor moldoveneşti din sec. XN-XV (Contribution a l'etude des forteresses moldaves des
XIVe -XVe siecles), etablit deux etapes dans la creation du systeme defensif de la Moldavie
a l'epoque indiquee. Une premiere etape se deroule, selon l'auteur, a la fin du XIVe siecle,
et prend fin, probablement, dans les premieres annees du siecle suivant, quand les voîvodes
de Moldavie (a commencer par Petru Muşat) construisirent les forteresses en pierre de Suceava
et de Neamţ. Ces forteresses sont construites sur un plan rectangulaire et pourraient avoir
pour modele celles des regions du sud du Danube. Dans la premiere moitie du XVe siecle,
les conditions interieures de developpement de la Moldavie, caracterisees par des luttes entre
Ies divers partis des boyards, n'ont pas permis aux autorites centrales de poursuivre l'action
de consolidation du pouvoir de la Moldavie en elevant de nouveaux points fortifies. Pour
cette raison, on n'enregistre, a cette periode, que des refections des forteresses existantes.
La deuxieme etape daterait - selon l'auteur -· de la seconde moitie du XVe siecle.
Dans les conditions d'intensification des luttes de la Moldavie contre le peril ottoman et, sur
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586 M. D. MATEI 16
un autre plan, par l'emploi a grande echelle de l'artillerie, a l'assaut des points fortifies, les
grands travaux de la seconde moitie du XV" siecle sont de deux sortes : a) construction de
nouvelles forteresses ; b) mise en etat de celles qui existaient deja. Il est a remarquer que
dans les deux cas on tient compte des exigences creees par l'utilisation de l'artillerie ; en con
sequence, les nouvelles forteresses ont des murailles epaisses et puissantes et sont munies de
bastions semi-circulaires, plus appropries a l'emploi de l'artillerie par Ies defenseurs que Ies
bastions carres. Parmi les forteresses mises en etat a l'epoque, on cite en premier lieu celles de
la cite prindere de Suceava et celle de Neamţ qui, a la derniere phase de construction, sont
dotees de murailles exterieures tres puissantes, avec bastions semi-circulaires.
L'auteur analyse Ies faits reels que l'on connaît a ce sujet dans les pays voisins, et
estime pouvoir affirmer que, au point de vue organisation du systeme defensif par des forti
fications, la Moldavie avait atteint a la fin du xve siecle un degre superieur a celui des pays
limitrophes.
Le dernier jour de la session, des communications ont ete faites : par le Professeur
Emil Condurachi, Realizări şi problemele arheologiei romîneşti în domeniul orînduirii sclavagiste
(Realisations et problemes de l'archeologie roumaine touchant le domaine de la societe escla
vagiste) et par le Professeur Gheorghe Ştefan, Realizări şi problemele arheologiei romîneşti în
domeniul orînduirii feudale (Realisations et problemes de l'archeologie roumaine touchant le
domaine de la societe feodale), apres quoi l' Academicien Emil Condurachi a tire les conclusions
des travaux du troisieme collcque mixte roumano-sovietique d'archeologie et ethnographie.
Dans son allocution, il a souligne l'importance des colloques roumano-sovietiques, tant pour
la solution de certains problemes d'une incontestab!e importance historique, interessant Ies
hommes de science des deux pays, que pour les avantages que de telles rencontres offrent aux
hommes de science auxquels elles permettent un fructueux echange d'opinions et apportent
des informations scientifiques de fraîche date.
Envisage sous cet angle, le colloque de Bucarest a repondu en tous points aux exigences
et la poursuite de telles discussions s'impose comme une necessite scientifique. L'echange d'o
pinions et de donnees scientifiques gagnera a etre le resultat, a l'avenir, de l'activite conjointe
des archeologues roumains et sovietiques travaillant ensemble sur les chantiers archeologiques
de la R.P. Roumaine et de l'Union Sovietique.
M. D. MATEI
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LES · FOUILLES ARCHEOLOGIQUES
DANS LA REPUBLIQUE POPULAIRE ROUMAINE EN 1958
Pour informer nos lecteurs sur l'activite de nos chantiers de fouilles au cours de l'an
nee 1958, nous publions, ainsi que nous l'avons dej a fait pour Ies deux annees precedentes,
la liste des localites ayant fait l'objet de fouilles, en indiquant, succinctement, pour chacune
d'entre elles l'epcque a laquelle appartiennent Ies decouvertes, ainsi que Ies principaux resultats
obtenus. Dans le cas ou l'on a trouve au meme endroit des materiaux appartenant a des epo
ques differentes, la localite sera enregistree a la rubrique correspondant au but initial des
fouilles. Lorsqu'il n'est pas fait mention de l'institution qui a effectue Ies fouilles, îl est sous
entendu qu'il s'agit de I' Institut d' Archeologie de I'Academie de la R.P.R., eventuellement
en collaboration avec d'autres institutions, dont il sera fait dans ce cas mention.
Toutes Ies localites sont indiquees egalement sur la carte annexe, avec Ies numeros
d'ordre de ce compte rendu. Pour ce qui est des rapports sommaires sur Ies fouilles de 1 958,
ils seront publies dans « Materiale », vol. VII.
1 . Peştera (corn. de Măgura, distr. de Codlea, reg. Staline). Les fouilles, continuees dans
la « Peştera Mare », ont apporte la confirmation de l'existence d'un habitat mousterien et d'un
habitat aurignacien. Au cours d'un sondage effectue dans la « Peştera Mică », on a decouvert
un reste humain fossilise.
Un sondage pratique dans la grotte de « Valea Coacăzii » a revele de faibles traces d'ha
bitat mousterien et aurignacien.
2. Gîlma (corn. de Sita Buzăului, distr. de Codlea, reg. Staline). Continuation des
fouilles sur la colline « Gîlma Mare », par l'exploration d'une surface d'env. 36 m2• Decouverte
d'un niveau d'habitation appartenant au gravettien final, associe a sa partie superieure a quel
ques restes ceramiques du neolithique ancien.
3. Buda (corn. de Blăgeşti, distr. de Buhuşi, reg. de Bacău). On a identifi.e un lieu de
culte « cynegetique » appartenant au gravettien. (En collaboration avec le Musee regional de Bacău).
4. Vărăşti (corn. de Dorobanţu, distr. de Călăraşi, reg. de Bucarest). Les fouilles exe
cutees dans la station neolithique du type Boian A et alentour ont abouti a la decouverte de
trois tombes, dont l'une contenait 69 perles en coquillages, ainsi que d'une fosse pleine de
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3 L E S FOUILLES ARCHf:OLO G I QUES DA :'\ S LA R. P. ROUMAINE EN 19:i8 589
1 2 . Cuciulata (distr. de Rupea, reg. Staline). On a execute, aux points dits « Stogul
lui Coţofan » et « Pleniţa Pietroasă », des fouilles de sauvetage, qui ont permis d'identifi.er des
vestiges appartenant a la civilisation de Schneckenberg de l'epoque du bronze et a l'epoque
geto-dace (Ier siecle av. n. e. - Ier siecle n. e.).
1 3 . Vlădeşti (distr. de Rîmnicu Vîlcea, reg. de Piteşti). Sondages dans un etablissement
appartenant a la civilisation de Verbicioara III de l'epoque du bronze. 11 est prouve que cette
civilisation a eu une duree plus longue dans le nord de l'Oltenie. Recherches de moindre
importance a Govora et a Rîureni. (En collaboration avec le Musee du distr. de Rîmnicu Vîlcea).
14. Otomani (corn. de Sălacea, distr. de Săcueni, reg. d'Oradea). Au point dit « Insula »,
situe a proximite de la « Cetate », on a degage quelques âtres, quelques huttes demi-souter
raines et un four qui a livre une riche recolte de ceramique de l'epoque du bronze, mais aussi
des XUe - X IIIe siecles. (Institut d'Histoire de Cluj et Musee d'Oradea).
15. Bistriţa (reg. de Cluj). Pres de la ville, sous la « Cetate » (ou « Burg »), dans la direction du
village de Dumitra, on a fouille un cimetiere de l'epoque du bronze appartenant a la civilisation de
Wietenberg. Mise au jour de 38 tombes a incineration pourvues d'un riche inventaire ceramique,
constitue de vases entiers. mais ne contenant pas d'objets en bronze. De::: ouverte, au meme endroit,
de deux tombes a incineration du IVe siecle. (Institut d'Histoire de Cluj et Musee de Bistriţa).
16. Q hizdaru (distr. de Giurgiu, reg. de Bucarest). Premiers sondages dans une station
proche du village. Decouverte de materiaux de l'epoque du bronze, de la premic re et de la
seconde periode de l'epoque du fer et de la periode feodale ancienne. (En collaboration avcc
le Musee du distr. de Giurgiu).
1 7 . Qudeanu (distr. de Turnu Severin, reg. de Craiova). Decouverte, dans la grottc de
« Cincioare », de dcux urnes funeraires a incineration de I'epoque du bronze et, dans la grotte
de « Prosăc », de vestiges daces. (En collaboration avec le Musee du distr. de Turnu Severin).
18. Nicoleni (corn. de Simoneşti, distr. de Cristuru Secuesc, Reg. Autonome Hongroise).
Fouille de contrâle au point nomme « Csiirăsdiillă » ; decouverte d'une station du type Noua,
renfermant des objets en bronze, des valves de moules et de la ceramique caracteristique.
(Musee regional de Sfîntu Gheorghe).
19. Remetea-Pogănici (corn. de Fîrliug, distr. de Reşiţa, reg. de Timişoara). Un plateau
de forme ovale, de plus de 200 m de longueur sur 100 m de largeur, est occupe par une station
dans laquelle on a trouve une quantite reduite de restes ceramiques, datant de l'epoque hallstat
tienne et de l'epoque La Tene. (En collaboration avec le Musee du distr. de Lugoj).
20. Mediaş (reg. Staline). Les fouilles ont ete entreprises a proximite de l'etablissemer.t
hallstattien bien connu situe sur la colline dite « pe Cetate », a la limite nord-est de la viile.
La colline etant couverte de vignobles, on a creuse cinq tranchees sur une terrasse etroite situee
derriere la station proprement dite. Quatre autres tranchees ont ete creusees a immediate proximite
de la « Cetate », vers le sud-ouest. Un dernier sondage a ere effectue sur la colline meme. On
a pu conclure de ces sondages que l'habitation hallstattienne n'occupait pas seulement le sommet
de la colline, mais s'etendait aussi sur ses terrasses inferieures, descendant presque jusqu'au
niveau de la ville actuelle.
En dehors du materiei hallstattien, on a decouvert des tessons ceramiques travailles
au tour, datant des vr-vuc siecles n. e.
2 1 . Reci (distr. de Sfîntu Gheorghe, Reg. Autonome Hongroise). Continuation des
fouilles commencees en 1957. Decouverte d'un riche materiei appartenant a la phase finale
de la civilisation d' Ariuşd et a la phase de debut du premier âge du fer ; parmi ce materiei,
une tombe a incineration et des âtres. On a trouve aussi des âtres du IVc siecle n. e., dates
par une rnonnaie de Constantin II. (Musee regional de Sfîntu Gheorghe).
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28. Satu Nou (corn. de Canlia, distr. d'Adamclisi, reg. de Constanţa). Decouverte d'un
cimetiere geto-dace d'incineration au point dit « Suat » ; au total, 26 tombes. Date probable :
V0 -IV< siecles av. n. e.
Continuation des fouilles dans le cimetiere n° 1 . Mise au jour de 102 tombes a incine
ration, dont deux en fosse simple et Ies autres a urnes. Les urnes contenaient un grand nombre
d'objets de parure : anneaux pour la coiffure, diademes, boucles d'oreilles, anneaux, un collier,
etc. Certaines urnes sont de type slave, a ornementation par incision, d'autres du type Saltovo
Maîatzk, a ornements lustres. Ce cimetiere remonte a peu pres au X" siecle.
29. Murighiol (distr. de Tulcea, reg. de Constanţa). Continuation des fouilles dans la
necropole geto-dace des IV0 -lile siecles av. n. e. Decouverte de plusieurs tombes a incineration,
completant les donnees fournies par Ies fouilles anterieures.
30. Popeşti (corn. de Novaci, distr. de Domneşti, reg. de Bucarest). Au cours des fouilles
de 1 958, Ies recherches sur la grande habitation situee dans le coin sud-est de la forteresse
ont rei;u une nouvelle extension, une attention speciale etant accordee aux restes du niveau
1 m 10. La surface exploree en ce point atteint maintenant 700 m2• On a identifie de nouvelles
pieces aux parois en torchis et au plancher en argile. Au sud de cette habitation, pres du rempart de
la forteresse, l'exploration en profondeur de la citerne signalee anterieurement a demontre qu'elle
est construite au-dessus d'un puits gete bouche ; celui-ci n'a pas ete fouille jusqu'au fond.
A 1 km au sud de la forteresse, on a explore un petit tumulus de l' epoque gete situe
entre Ies villages de Popeşti et de Novaci. On n'y a trouve aucune tombe, mais seulement une
surface presentant des traces de calcination.
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LES FOUILLES ARCHEOLO G I QU E S DANS LA R. P. ROUMA I N E EN 1958 591
3 1 . Grădiştea Muncelului (de Munte ) (corn. d'Orăştioara de Sus, distr. d'Orăştie, reg.
de Hunedoara). On a poursuivi les travaux de degagement de l'ancien sanctuaire situe sur la
terrasse XI, ou l'on a trouve des murs de plus de 8 m de hauteur, ayant pu servir soit a Ia
consolidation de la terrasse, soit a la fermeture de l'hypogee. On a deblaye le terrain entre
le grand et le petit sanctuaires ronds, jusqu'au mur de separation entre les terrasses X et XI.
Le degagement du petit sanctuaire rond est acheve et celui du grand sanctuaire quadrilateral
de la terrasse XI est commence. On a decouvert entre le grand sanctuaire rond et le mur de
terrassement une surface circulaire, de plus de 10 m de diametre, pavee d'andesite. Au point
dit « Meleia », a pres de 1 400 m d'altitude, mise au jour de quelques habitations saisonnieres.
(Institut d'Histoire de Cluj).
32. Ceheţel (corn. de Tărceşti, distr. de Cristuru Secuesc, Reg. Autonome Hon
groise). Un petit sondage, pratique au lieu nomme « Overoldal », a conduit, au prin
temps de 1958, a la decouverte d'un tresor dace d'argent, ainsi que d'une fibule en
argent et des fragments du recipient qui contenait le tresor. (Musee regional de Sfîntu
Gheorghe).
33. Gostinu (distr. de Giurgiu, reg. de Bucarest). Sondages d'information dans une station
situee dans la vallee du Danube et appartenant a la seconde periode de l'epoque du fer (civili
sation gete). (En collaboration avec le Musee du distr. de Giurgiu).
34. G henei (distr. de Carei, reg. de Baia Mare). Decouverte fortuite de trois tombes
faisant partie d'un cimetiere de la periode La Tene. A l'occasion des fouilles de controle qui
ont suivi, on a trouve trois fours souterrains de la meme periode. (Institut d'Histoire de Cluj et
Musee de Carei).
35. Chilia (distr. de Vedea, reg. de Piteşti). Les fouilles entreprises dans le cimetiere
d'incineration situe dans la vallee de « Ciorica » ont mis au jour 6 1 tombes de la seconde
moitie du IIIc siecle n.e. Les residus de la cremation etaient deposes le plus souvent dans
des urnes, a couvercle ou sans couvercle. Dans des cas peu frequents, la cendre etait deposee
directement dans la fosse. La plupart des urnes sont travaillees au tour, a cote de quelques
unes travaillees a la main. Le rite d'enterrement et Ies caracteres de la ceramique prouvent
que cette necropole appartient a une population autochtone marquee par l'influence romaine.
(En collaboration avec le Musee du distr. de Slatina).
36. Histria et son temt01re (corn. et distr. d' Istria, reg. de Constanţa). Les fouilles ont
ete poursuivies autant dans la cite que dans la necropole. A l'interieur de la grande enceinte,
on a continue Ies travaux dans le secteur du « temple », ou l'on a degage, vers le sud, une
serie d'habitations appartenant aux derniers niveaux de vie de la cite. Dans le niveau de la
« maison romaine tardive », Ies travaux dans la zone est du quartier ont ete acheves ; dans ce
meme secteur, on a commence l'exploration de deux grandes demeures situees a l'ouest,
au-dela de la rue, et appartenant egalement aux niveaux de vie les plus recents ; une de ces
maisons etait pourvue de thermes a hypocauste. Toujours a l'interieur de la grande muraille
d'enceinte on a commence des fouilles au nord de la porte principale ; on a degage en ce point
une serie de pieces appartenant aux derniers niveaux de vie.
En dehors de l'enceinte, sur le plateau, dans le secteur Z2, Ies recherches sur le mur
d'enceinte du V0 siecle av. n. e., recemment decouvert, ont ete poursuvies. Dans le secteur
X, continuation des fouilles dans les couches archaîques.
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7 LES FOULLES A fl C Hl�OLO G I QUES DANS LA R. P. ROUMAINE EN 1958 593
45 . Orheiu Bistriţei (corn. de Jelna, distr. de Bistriţa, reg. de Cluj). Les fouilles effectuees
en· 1957-1958 dans le camp romain situe sur l'emplacement de l'actuel village ont permis
d'etablir le plan et les dimensions du camp, ses elements de fortification et Ies unites militaires
qui y ont stationne. Dans l'interieur du camp, on a degage partiellement un edifice comprenant
un grand no;nbre de pieces, dont certaines etaient pourvues d'installations d'hypocauste.
(Institut d'Histoire de Cluj et Musee de Bistriţa).
46. Tihău (distr. de Jibou, reg. de Cluj). On a entrepris des fouilles dans le camp
romain situe sur la « Cetate », on a etabli le plan et les dimensions du camp, ainsi que ses
elements de fortification. Dans l'interieur du camp, on a degage partiellement un edifice cornpre
nant plusieurs pieces, les unes pourvues d'installations d'hypocaustes. Les unites militaires ayant
stationne dans ce camp nous sont connues par une inscription et par les tuiles a estampille.
(Institut d'Histoire de Cluj et Musee de Zalău).
47. Sărăţeni (distr. de Sîngeorgiu de Pădure, Reg. Auton'.)me Hongroise). Fouilles dans
le camp romain situe au milieu du village : on a constate que deux de ses bastions sont
demolis. Epaisseur du mur du camp : 1 m 50. Un depot de bronze datant de la premiere epoque
du fer a ete trouve dans la berge du ruisseau « Var ». (Musee regional de Sfîntu Gheorghe).
48. Isaccea (distr. de Tulcea, reg. de Constanţa). Exploration de six tumulus au lieu
dit « Movilele Dese », a environ 3 km est-sud-est d'Isaccea : tombes a inhumation et a
ir.cineration de l'epoque romaine.
49. Alba Iulia (distr. d'Alba, reg. de Hunedoara). Continuation des fouilles commencees
les annees precedentes dans le cimetiere de l'epoque romaine situe sur la hauteur de « Podei » .
On a decouvert neuf nouvelles tombes a incineration et une tombe a inhumation, appartenant
aux memes categories de tombes que celles decouvertes anterieurement. (Institut d'Histoire
de Cluj).
50. Soporu de Cîmpie (distr. de Turda, reg. de Cluj). Continuation des fouilles dans
le cimetiere dace de l'epcque romaine situe au lieu dit « Cuntenit ». 42 nouvelles tombes a
incineration ont ete degagees, ainsi qu'une tombe a inhumation. Le mobilier funeraire recueilli
confirme l'opinion selon laquelle cette necropole appartiendrait a la population dace vivant
a l'interieur de la province. (Institut d 'Histoire de Cluj).
5 1 . Ostrov (distr. de Măcin, reg. de Gala;i). Necropole d 'inhumation. Les 750 tombes
decouvertes jusqu' a ce jour correspondent aux types suivants :
I. T ombes simples, sans cercueil en bois et sans mobilier funeraire ;
II. Tombes simples, avec mobilier funeraire (boucles d'oreilles, perles, fibules, bracelets,
colliers, vases, etc.) ;
III. Tombes a cercueil en bois, toutes sans mobilier ;
IV. Tombes voutees, creusees a meme la terre.
La plupart des tombes sont orientees est-ouest. Cette necropole remonte aux III" XI ' -
siecles n. e.
52. Celeiu (Sucidava ) (distr. de Corabia, reg. de Craiova). Fouilles executees dans
la forteresse romano-byzantine des IVe - VI° siecles. On a decouvert des fosses contenant
du materiei La Tene, des restes d'edifices, un hypocauste, ainsi que deux caves conte
nant des amphores du VI" siecle n. e. Sur le versant sud du site, on a decouvert un
souterrain voute en ma�onnerie aboutissant a un puits secret, l'un et l'autre des cons
tructions de l'epoque byzantine. Dans l'etablissement civil, on a determine de fa�on precise
le trace du mur de defense eleve au rve siecle et on a decouvert des fours et des fosses
contenant de la ceramique. Enfin on a explore le trace du fosse du camp romain datant
du rr siecle n. e.
� R - c .90
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53. Porceşti (distr. de Roman, reg. de Bacău). Les fouilles effectuees en 1957 -1958 au
lieu dit « Gabăra » ont rnis au jour une centaine de tornbes, dont au rnoins 8 0 a incineration
et Ies autres a inhurnation. Les tornbes, des types Vîrtişcoi, Pădureni et Poieneşti, <latent du
III° siecle n. e. A signaler des cas de tetes enterrees separernent. Le mobilier funeraire est le
meme dans Ies deux categories de tornbes. Ceramique de facture et de tradition daces. (En
collaboration avec le Musee regional de Bacău).
54. Bezid (distr. de Sîngeorgiu de Pădure, Reg. Autonome Hongroise). Decouverte,
sur le bord du ruisseau « L6c », d'une hutte demi-souterraine du IVe siecle n. e., renfermant
un riche inventaire ceramique, ainsi qu'un peigne en os. (Musee regional de Sfîntu Gheorghe).
55. Olteni (reg. de Bucarest). Le defon�age, en vue de la plantation de vigne, d'un
terrain situe au sud du village de Dobrogostea-Olteni, a arnene la decouverte d'un cimetiere
d'incineration. Les fouilles de sauvetage executees ont mis au jour plus de 30 tombes a
incineration, contenant des vases en terre cuite et differents objets situant le cimetiere aux
III° - IVe siecles n. e.
56. Botoşani (reg. de Suceava). Fouille de sauvetage au point nomme « Dealul Cărămi
dăriei ». On a trouve : un niveau d'habitat principal des nr IVe siecles n. e., un niveau des
-
ve - Vie siecles n. e., enfin un niveau de la seconde epoque du fer. (Musee d'Histoire de Jassy).
57. Independenţa (distr. de Călăraşi, reg. de Bucarest). Mise au jour de six tombes,
dont cinq a inhumation et une a incineration, a urne, du type Sîntana de Mureş-Spanţov
(IV0 siecle n. e.). Mobilier funeraire habituel : vases en terre cuite, peignes, boucles, fibules a
pied recourbe. (En collaboration avec le Musee d'Histoire de Călăraşi).
58. Porumbenii Mici (corn. de Porumbeni, distr. de Cristuru Secuesc, Reg. Autonome
Hongroise). Continuation des fouilles sur le sommet nomme « Galath », au moyen de deux
sections en croix sur le plateau et d'une nouvelle section du rempart central. On a determine
d'une maniere precise trois phases d'habitation, correspondant a l'epoque du bronze (civili
sation de Wietenberg), a la periode romaine (III° et eventuellement IVe siecles) et a la periode
prefeodale (VI° - Vlr siecles). On a degage de nouveaux pavages en pierre et on a etabli qu'ils
sont contemporains de la circonvallation prefeodale. (Institut d'Histoire de Cluj).
59. Sărata-Monteoru (distr. de Buzău, reg. de Ploeşti). Continuation des fouilles dans
le cimetiere slave d'incineration. A « Poiana Scoruşului », le cimetiere a ete presque entierement
degage. Au lieu dit « Col » on a explore plus de 200 tombes et fosses a cendre. Les tornbes
trouvees a cet endroit font partie d'un groupe plus important, caracterise par le grand nombre
des tombes a urne.
On a decouvert aussi deux tombes de l'epoque du bronze, dont l'une contenait 4 14
perles de faîence bleue et blanche.
60. Spinoasa (corn. d'Erbiceni, distr. de Tîrgu Frumos, reg. de Jassy). Fouilles sur une
surface de 300 m2• On a decouvert deux nouvelles habitations de surface des VIIl° - IXe siecles
n. e. Les travaux de degagement de l'habitation de surface decouverte en 1957 ont ete poursuivis.
A proximite de ce chantier, a Erbiceni, continuation des recherches dans la necropole
d'inhumation du IVe siecle n. e. ; decouverte de douze tombes pourvues d'un riche inventaire.
(Musee d'Histoire de Jassy).
6 1 . Dăneşti (distr. de Vaslui, reg. de Jassy). La station prefeodale de Dăneşti se trouve
a l'endroit dit « la Islaz », a environ 400 m au sud du village. Une surface de 100 m2 a ete
exploree, a une profondeur ne depassant pas 2 m, au moyen de tranchees et de « cassettes » .
On a pu constater que cet emplacement a ete occupe d'abord par u n important etablissement
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L E S FOUILLES ARCHEOLOGIQUES DANS LA R. P. ROUMAINE EN 1958 595
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596 D. POPESCU 10
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11 L E S FOUILLES ARCHEOLO G I Q U E S DANS L A R . P . ROUMAD!E EN 1%8 59'i
XV" siecle, enfin un faur ceramique datant probablement des XVI" XVII" siecles. (Musee
-
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598 D. POPESCU 12
Dans la cour de l'hâpital Colţea, pres de l'eglise, on a degage des tombes des
XVIIl0 - XIXe siecles ; on a constate a cette occasion que le niveau d'autrefois du sol
etait a un metre au-dessous du niveau actuel. On a decouvert egalement un faur cera
mique de la seconde moitie du XVe siecle. (En collaboration avec le Musee d'Histoire de
Bucarest).
En dehors de ces secteurs, differentes autres fouilles ont ete executees dans la capitale
par le Musee d'Histoire de Bucarest, a savoir :
1. Pantelimon. Station neolithique de la phase Bolintineanu de la civilisation de Boian ;
une station de la phase avancee du Hallstatt ; vestiges du IVe siecle.
2. Bucureştii Noi. A la fabrique de briques « lnfrăţirea Muncii », deux huttes demi
souterrains appartenant a la civilisation de Boian, phase Bolintineanu.
3. Giuleşti-Tîrg. Trois huttes demi-souterraines superposees, appartenant a la phase
Giuleşti de la civilisation de Boian ; une habitation de la civilisation de Tei (epoque du bronze) ;
une hutte du xe siecle.
4. Militari. Au point nomme « Cîmpul Baza », une station neolithique non identifiable ;
une autre station de la phase avancee de la premiere epoque du fer ; vestiges des III°- IVesiecles.
5. Entre les communes de Roşu et de Militari. Une grande station du type Glina III
(epoque du bronze) ; deux grandes fosses a provisions.
78. Monastere de Hurezu (reg. de Piteşti). On a constate que Ies murs plus anciens font
partie de constructions anterieures a la fondation du monastere, probablement de la premiere
moitie du XVIIe siecle. On a egalement decouvert la citerne souterraine d'une fontaine du
debut du XVIIIe siecle.
79. Podeni (distr. de Turnu Severin, reg. de Craiova). Sondage dans la grotte dite « Peştera
cu Sacu ». Traces d'un lieu de refuge de l'epoque feodale avancee. (En collaboration avec le
Musee du distr. de Turnu Severin).
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13 LES FOUILLES ARCHEOLO G I QUES DANS LA R. P. ROUMAINE EN 1958 599
84. Schitu (corn. de Ceahlău, reg. de Bacău), « palais des princes (knezi) ». Recherches
sur Ies bâtiments en pierre, sur Ies rnaisonnettes en bois et sur la necropole. Decouverte, a
l'interieur de l'enceinte, de deux nouveaux fours et d'un atelier cerarniques, datant du xvne
siecle.
85. Secu (corn. d'Izvoru Alb, distr. de Ceahlău, reg. de Bacău). On a retrouve, par
voie de fouilles, Ies fondements de l'ancienne eglise, sur lesquels a ete bâtie l'actuelle
eglise en bois.
O. POPESCU
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LISTE DES LOCALIT E S INDIQU E ES SUR LA CARTE CI-CONTRE
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DECOUVERTES RECENTES DE MONNAIES ANCIENNES
SUR LE TERRITOIRE DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE ROUMAINE
I. MONNAIES GRECQUES
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604 .I:! . MITREA 2
Fig. 1
Le recipient dans lequel Ies monnaies avaient ete deposees - un brac en terre cuite,
a pâte grise - s'est egalement conserve. (Communication d'Oct. Iliescu, du Cabinet numisma
tique de la Bibliotheque de !'Academie de la R.P.R.)
6 - Luj erdiu (distr. de Gherla, reg. de Cluj). Un tresar de monnaies romaines du debut
de l'Empire a ete decouvert en novembre 1956 sur le territoire de la commune. D'apres Ies
informations dont nous disposons, la plus grande partie de ce tresar serait parvenue au Musee
de Cluj et le reste a celui de Gherla.
Le tresar se trouvait dans une petite amphore en terre cuite et comprenait 278 deniers
romains, allant du regne de Trajan a celui de Septime-Severe. (Communication d'Eugen Chirilă,
de Cluj, auteur d'une etude detaillee sur cette decouverte).
3 H. A. Grueber, Coins of the Roman Republic annees 1 50-1 25 av.n.e.
in the British Museum, Londres, 1 9 1 0, I, p. 1 2 1 , 4 E. A. Sydenham, The coinage of t he Roman
no 885. Ce denier daterait, d'apres Grueber, des Republic, Londres, 1 9 5 2 , p. 50, no 4 3 2 .
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3 DECOUVERTES RECENTES DE MONNAIES DANS LA R. P. ROUMAINE 605
14 - Satu Nou (corn. de Canlia, distr. d'Adamclisi, reg. de Constanţa). Un solidus (mon
naie d'or) byzantin du regne de Justinien Ier est entre dans les collections du Cabinet numis
matique de la Bibliotheque de !'Academie de la R.P.R. La decouverte a eu lieu en 1957, a
Satu Nou, au lieu dit « la Cetate ». (Communique par Octavian Iliescu, du Cabinet numisma
tique de la Bibliotheque de l' Academie de la R.P.R.).
15 - Galiţa (corn. de Gîrliţa, distr. d'Adamclisi, reg. de Constanţa). On a trouve en
1958, au lieu dit « Dervent », sur le bord du Danube, une monnaie en or d'un empereur
byzantin du XI" siecle. (Communication par Niţă Anghelescu, directeur du Musee d'Histoire
de Călăraşi).
BUCUR MITREA
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GRIGORIE G. TOCILESCU
UN PIONNIER DES SCIENCES ARCHEOLOGIQUES EN ROUMANIE :
(1850-1909)
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608 R. VULPE
tionnelle capacite de travail, d'une methode assez rigoureuse, d'une attitude realiste, ainsi que
d'un louable esprit critique. Son style etait clair et sobre. Cependant le livre n'etait pas exempt
des defauts de la jeunesse ; il presentait des notes par trop touffues, redigees en hâte, ainsi
que certaines erreurs d'acribologie.
En 1 877, lors du couronnement de son livre, Tocilescu fot aussi elu correspondant
de l'Academie Roumaine. La guerre de l'independance de la Roumanie battait alors son plein.
Le jeune historien fot charge de recherches archeologiques et epigraphiques dans Ies territoires
de la rive droite du Danube occupes par les troupes russo-roumaines. Envoye, apres avoir
accompli cette mission avec succes, en Russie pour y etudier des documents inedits relatifs
a l'histoire roumaine, il en revint avec une serie de decouvertes precieuses. Puis on lui confia
une mission semblable en France, ou il resta pendant trois ans, realisant un riche butin dans
les archives de Paris. 11 y poursuivit en meme temps ses preoccupations concernant l'antiquite,
frequentant les cours de la Sorbonne, du College de France, de l' Ecole des Hautes Etudes
et travaillant specialement avec l'epigraphiste L. Renier.
Revc:i.u a Bucarest en 1 88 1 , il fot nomme professeur a l'Universite, comme titulaire de
la chaire d'histoire ancienne, des antiquites greco-romaines et d'epigraphie, recemment creee.
O.:i lui confia en meme temps la direction du Musee National des Antiquites. Ces deux postes
devinrent les b:ises de son abondante et infatigable activite dans le champ des etudes classiques.
Comme professeur, il initia de nof!lbreuses series d'etudiants aux disciplines de l'histoire ancienne,
en les captivant par son don de la parole et par sa passion pour l'epigraphie. Comme directeur
du Musee, il releva cette institution de l'inertie dans laquelle elle se traînait, augmentant
considerablement ses collections et lui donnant le caractere d'un institut de recherches
scientifi.ques.
Outre le travail intense que ces deux charges lui imposaient, Tocilescu trouva le temps
et l'energie necessaires pour faire face a une foule d'autres activites ; c'est ainsi qu'il continua
« Tinerimea romînă » (La jeuncsse roumaine) ; il fit partie des comites de direction de la Societe
philologie) (1882-1909) et prit egalement sous sa direction la revue d'instruction generale
au vol. III du Corpus InscriPtionum Latinarum lui valut la medaille d'or de l'Academie
de Berlin.
En 1882, Tocilescu entreprit l'exploration du fameux monument d'Adamklissi en
Dobroudja. Les nombreuses pieces sculptees, qui en avaient jadis constitue la parure et qui avec
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3 QRIQORIE q. TOCILESCU ( 1 850-1 909) 609
le temps s'etaient ecroulees et avaient ete ensevelies, forent degagees et transportees a Bucarest.
Pour l'etude technique du monument, il fit appel aux specialistes viennois O. Benndorf et
G. Niemann et, en collaboration avec eux, il publia les resultats de ses recherches dans une
magnifique monographie, Das Monument von Adamklissi, parue a Vienne en 1 895. En confiant
l'etude des sculptures a Benndorf et la reconstitution architectonique a Niemann, Tocilescu
se reserva l'analyse des restes epigraphiques, ainsi que la tâche des interpretations historiques.
11 resalut pour la premiere fois l'enigme de ce monument colossal, en etablissant qu'il s'agit
d'un trophee eleve par Trajan, en 109, pour commemorer une victoire contre Ies Daces. Cette
conclusion etait appuyee sur les fragments d'une inscription monumentale de cet empereur
trouvee aux pieds du trophee, ainsi que par une seconde inscription, dans laquelle la ville
romaine dont Ies ruines se trouvaient dans le voisinage immediat du monument etait nommee
Tropaeum Trajani. En outre, Tocilescu decouvrit, pres du trophee, Ies restes d'un mausolee, avec
Ies debris d'une inscription de l'epoque de Trajan commemorant plusieurs milliers de soldats
romains tues par l'ennemi. 11 s'agissait clonc d'une grande bataille ayant eu lieu en cet endroit
meme, contre les Daces de Decebale et leurs allies sarmates.
Le succes de ces decouvertes fot retentissant. C'est alors que Tocilescu <levint membre
actif de l' Academie Roumaine, dont il sera plusieurs fois, par la suite, elu vice-president. A
l'etranger, ses conclusions au sujet d'Adamklissi re<;urent un accueil des plus chaleureux : il
tint des conferences sur ce sujet a Rome, Paris, Orleans, Abbeville, Londres, Vienne, Dresde,
Cologne ; la Societe d'archeologie de Paris lui decerna sa grande medaille d'or ; la ville d'Orleans
lui offrit le titre de citoyen d'honneur. 11 fot elu membre de nombreux instituts et associations
scientifiques a Mascau, Odessa, Paris, Orleans, Bruxelles, Rome et Athenes.
Apres avoir publie le monument d' Adamklissi, Tocilescu entreprit des fouilles dans
Ies ruines de la ville voisine de Tropaeum, qu'il explora jusqu'a la fin de sa vie, personnellement
ou a l'aide de differents specialistes. En meme temps, il executa des fouilles dans la ville romaine
d'Axiopolis, sur le Danube, non loin de Cernavoda, ainsi que des explorations partielles a Tomis
{Constantza), a Callatis {Mangalia), a Trcesmis (Igliţa). 11 fit aussi des investigations sur les
trois vallums antiques qui barrent le centre de la Dobroudja entre Cernavoda et Constantza,
ainsi que sur le limes Transalutanus qui traverse la partie Ouest de la Valachie entre Turnu
Măgurele sur le Danube et le pas de Bran dans les Carpates. Les resultats de toutes ces recher
ches firent l'objet de plusieurs communications a l'Academie des Inscriptions et Belles-Lettres
de Paris, reunies en 1 900 en un volume, Fouilles et recherches archeologiques en Roumanie, dont
l'utilite est aujourd'hui encore, de premier ordre.
11 etudia aussi les inscriptions et les sculptures entrees au Musee National des Antiquites
jusqu'en 1 88 1 , Ies publiant dans un gros volume, Monumente epigrafice şi sculpturali (Monuments
epigraphiques et sculpturaux), paru en deux parties, en 1 902 et en 1 908. Ce recueil raisonne
et methodique fot son dernier ouvrage de grandes proportions. Il continua par la suite a
ecrire des etudes de dimensions reduites, fit de nombreuses communications a l' Academie
Roumaine, redigea un catalogue sommaire du Musee ; mais, petit a petit, il dut restreindre
son activite a cause d'une maladie cardiaque, qui finit par l'emporter. 11 mourut le 18 septembre
1 909, a Bucarest, a l'âge de 59 ans, quand il aurait pu rendre encore de grands services a
la science.
11 laissait de nombreux manuscrits inedits, des materiaux pour un Corpus des inscriptions
slavo-roumaines du moyen âge, dont il avait forme le projet, ainsi qu'une quantite de notes,
rapports et esquisses archeologiques et epigraphiques qui, conserves actuellement a !'Academie
de la Republique Populaire Roumaine, representent un precieux tresar d'informations scien
tifiques.
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610 R . VULPE 4
Grigorie G. Tocilescu fut une personnalite dynamique par son temperament, par sa
grande volante de travail, par son amour des recherches historiques. Si son activite fut dispersf:e,
c'est d'abord parce que sa capacite etait sollicitee dans de nombreux domaines de la science
roumaine en cours de developpement, mais aussi parce que son esprit vivace etait attire da:is
des directions variees. Ses ouvrages ne marquerent pas moins un incontestable progres da:is
toutes les disciplines auxquelles il donna sa contribution. Forme, dans sa jeunesse, a une ecde
historique imbue de rhetorisme et d'intuitionnisme romantique, il sut s'en detacher a temps
pour s'engager resolument dans la voie du realisme critique, qu'il ne parcourut pas jusqu'au
haut point atteint par les generations suivantes, mais dans laquelle il depassa sans aucun doute
ses predecesseurs.
Dans l'evolution de l'historiographie roumaine, il eut le râle d'un eminent pionnier :
partout, il foulait un terrain vierge. Meme dans l'archeologie, qui avait ete representee en
Roumanie, avant lui, par des amateurs zeles comme C. Bolliac ou par un erudit renomrne
comme Al. Odobescu, il lui restait l'espace necessaire pour tracer des chemins nouveaux. C'est
a lui qu'on doit le premier ouvrage concernant l'histoire du droit roumain, le premier recueil
d'informations sur la Dacie preromaine, les premieres etudes roumaines d'epigraphie, la premiere
exploration systematique des monuments anciens de la Dobroudja et de la Valachie . 11 fut
aussi le premier professeur roumain d'histoire ancienne, ainsi que le premier directeur du
Musee National des Antiquites qui enrichit les collections de cette institution et qui en fit un
centre de recherches archeologiques. Les archeologues roumains d'aujourd'hui, qui beneficient
d'un appui officiel que, dans Ies conditions de son epoque, Tocilescu ne pouvait pas meme
rever, travaillent, dans plus d'une direction, sur un terrain battu d'abord par lui. On ne saurait
parler, par exemple, du Monument d'Adamklissi ou de la contribution roumaine au Corp us
lnscriptionum Latinarum, sans rendre hommage, ne serait-ce que par la simple mention de
ces importantes realisations, a leur auteur.
RADU VULPE
BIBLIOGRAPHIE
des ouvrages de Gr. G. Tocilescu sur l' Antiquite
1 . D espre legat în dreptul roman şi în dreptul romîn ; preces de un studiu istoric asupra legatelor din timpude
primitive pînă astăzi, Bucarest, 1 874, LX + 1 1 2 p.
2 . Cercetări asupra popqarelor care a u locuit ţăril e romîne de la stînga Dunării mai înainte de concuista acestor
ţări de către imperatornl Traian, Bucarest, 1 87 7 , « Analele Societăţii academice romîne », serie I,
voi. X, p. 362 et sui\'. (represente la preface de l'ouvrage Dacia înainte de Romani de 1 880 ; cf.
ci·dessous, n° 6).
3. Monumentele epigrafice şi sculpturali ale Muzeului naţional de a ntic hităţi din Bucureşti şi altor colecţiuni par:i-
culare din Rominia, Bucarest, 1 878, 12 p.
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5. Inschriften aus Rumănien, Vienne, 1 879, dans AEM, III, 1879, pp. 40-46.
6. Dacia înainte de Romani : Cercetări asupra popoarelor care au locuit ţările romine de-a stînga Dunării mai
înainte de concuista acestor ţări de către imperatorul Traian , Bucarest, 1 880, pp. I-X + 367-9j 4
(numerotage des pages d'apres celui de « Analele Societăţii academice romîne » ; cf. ci-dessus, no :'.) .
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I, 1 882, pp. 97- 1 3 2 et 293-330 ; II, 1 883, pp. 248-282.
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5 GRIQORIE q. TOCILESCU ( 1 850-1 909) 611
8. Inschriften aus Dobrudscha, Vienne, 1 882, ·dans AEM, VI, 1882, pp. 1 -52.
9. Neue Inschriften aus der Dobrudscha, Vienne, 1 884- 1 8 94, dans AEM, VIII, 1 884, pp. 1-34 ; XI, ld87.
p p . 1 9-70 ; XIV, 1 8 9 1 , pp. 1 0-37.
10. Comunicaţiune asupra Monumentului de la Adam-Klissi, dans « Analele Academiei Romîne », serie II, come
XIII ( 1 890), Debats, pp. 29-36 ec 3 8-40.
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1 2. Rezultatele explorărilor arheologice făcute în vara anului 1 89 1 la castrul roman de lingă Adam-Klissi, d;;.ns
« Analele Academiei Romîne », serie II, come XIV ( 1 89 1 ), Debats, pp. 1 3 -34.
13. Castrul Tropaeum Traiani de lingă A dam-Klissi. Raport prezentat d-lui Ministru al Cultelor şi Instrucţiunii
publice, Bucarest, 1 8 92, 9 p.
14. Monumentul de la Adam-Klissi, dans « Tinerimea Romînă », IX, 1 894, no 1 , pp. 9-1 1 .
1 5 . Inschriften aus Racovitza·Copaceni, Vienne, 1894, dans AEM, XVII, 1 894, pp. 224-226.
1 6. Raport asupra lucrărilor de explorare întreprinse la Limes Alutanus, dans « Analele Academiei Romine », serk
II, come XVIII ( 1 895-1 896), Debacs, pp. 97-1 1 3 .
1 7 . Monumentul d e l a Adamklissi : Tropaeum Traiani, publicat în colaboraţiune cu Otto B enndorf ş i George Niem:z-in,
Vienne, 1 895, 1 7 2 p.
18. Das Monument von Adamklissi : Tropaeum Traiani (en collaboration avec O. Benndorf et G. Niems nn: ,
Vienne, 1895, 149 p.
1 9. Ueber die Ausgrabungen in der Stadt Tropaeensium Civitas, Koln ( 1 895), dans « Verhandl. d. 43. Vers. demsd:.
-
Philol. u. Schulm. », pp. 1 93-200.
20. Cuvîntare rostită la inmormîntarea lui Al. Odobescu în numele Academiei Romîne la 1 1 novembi·e 1 895, Bucarest,
1 8 96, 7 p.
2 1 . Neue inschriften aus Rumănien, Vienne, 1 8 96, dans AEM, XVII, 1 894, pp. 8 1-1 1 3 ; XIX, 1 8 96, pp. 7 9- 1 1 1
et 2 1 3-229.
22. Omer la Reşca, Bucarest, 1897, 8 p.
23. Tabele pentru exerciţii arheologice. Fasciculul I: Ceramica greacă, reprezentaţiunile fi gurate ale zeilor şi heroilt•r
greci şi romani, Bucarest, 1897, 4 p. + XXXI pi.
24. Res gestae Divi Augusti, Bucarest, 1 898, 29 p.
2 5 . Monumentul triumfal de la Adam-Clissi, Constanţa , dans « Ovidiu », I, 1 898- 1 8 99, pp. 2--289, passi m ; I I ,
1 8 99-1 900, p . I .
26. U n monument epigrafie găsit l a Igliţa dans « Tinerimea Romînă », I, 1 898, 7 0 p.
27. Fouilles et rec herches archeologiques en Roumanie ; Communications faites a !'Academie des Inscriptions et Belle;
Lettres ele Paris, 1892- 1 8 99, Bucarest, 1 900, 243 pp.
28. Explicaţiuni despre lucrarea « Poids et monnaies de Tomis » de M. Sutzu, dans « Analele Academiei Romîn� ::>,
serie II, tome XXIII ( 1 90 1 ), Debats, pp. 67-68.
29. Despre sarcofagul de la Găieşti, dans « Analele Academiei Romîne », serie II, come XXIV ( 1 90 1 ), Debats,
pp. 27-30.
30. Monumentele epigrafice şi sculpturale ale Muzeului naţional de antichităţi din Bucureşti, publicate sub ausţi.:ii�e
Academiei Romîne Je partie : Co (ecţiunea epigrafică a Muzeului pînă în anul 1 8 8 1 , pp. 1-488 ;
Bucarest, 1 902 ; Ile partie : Monumentele sculpturali, Bucarest, 1 908, pp. 489-648.
3 1 . Comunicaţiuni arheologice şi epigrafice, dans « Analele Academiei Romîne », serie II, tome XXV ( 1 9J2),
Debats, p. 1 1 .
3 2 . Communication sur Ies routes et vallums romains en Valachie (sans titre, en roumain), dans « Andele
Academiei Romîne », serie II, come XXV ( 1 902), Debats, p. 14.
3 3 . Valurile antice din Dobrogea, dans « Tinerimea Romînă », V, 1 902, p. 1 4 et suiv.
34. Fouilles d'Axiopolis, Berlin, 1 903. Dans le voi. Festschrift zu Otto !-firschfelds 60. G eburtstage, pp. 354-� 5 9 ;
reproduit dans « Revista pentru Istorie, Arheologie şi Filologie », IX, 1 903, pp. 267-2 7 5 .
3 5 . Cîteva monumente epigrafice descoperite în Romînia, dans « Revista pentru Istorie, Arheologie ş i Filologie »,
IX, 1 903, pp. 3-80.
36. E loge a la memoire de Th. Mommsen, prononce a la seance de !'Academie Roumaine du 24 occobre 1 90 3
(sans titre, e n roumain), dans « Analele Academiei Romîne », serie I I , come XXVI ( 1 903), Debats,
pp. 42-46.
3 7. Ein neues Militărdiplom des Kaisers Hadrians, Vienne, dans JOAI, II.
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612 R. VULPE 6
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ABRE VIATIONS DES PUBLICATIONS CITE ES LE PLUS SOUVENT
AA - Archliologischer Anzeiger .
AArh - Arta şi Arheologia, Iaşi, I-XIV, 1 92 7- 1 938.
ACMI - Anuarul Comisiunii Monumentelor Istorice, 1 9 1 5 , 1 942, 1 943.
A CM IT - Anuarul Comisiunii Monumentelor Istorice pentru Transilvania, Cluj , I-VI,
1 926- 1 93 1 - 1 938.
ActaAnt - Acta Antiqua .
ActaArch - Acta Archaeologica, Budapesta.
AE - Archaeologiai E rtesită .
AEAA - Arhivo espanol de arte y arqueologia.
AEM -- Archaeologisch-Epigraphische Mitteilungen aus Oesterreich, 1 877-1 897.
AIIN - Anuarul Institutului de Istorie Naţională, Cluj, I-VII, 1 922- 1 938.
AISC - Anuarul Institutului de Studii Clasice, Cluj, I-V, 1 928-1 948.
AJA American Journal of Archaeology .
AnD - Analele Dobrogei, I-XII, 1 920- 1 938.
Ann Ep Annee E pigraphique.
AntJ - The Antiquaries Journal.
AnzWien - Anzeiger cler Akademie cler Wissenschaften, Wien, Phil.-hist. Klasse.
AO - Arhivele Olteniei, Craiova, I-XIX, 1 922- 1 948.
AăG Archiv for Kunde O sterreichischer Geschichtsquellen .
AR Archeologicke Rozhledy.
ArchCl Archeologia Classica.
ArchHung Archaeologia Hungarica.
ArchKăzl - Archeologiai Kăzlemenyek, Budapesta, 1 85 9 - 1 889.
ARMSI Academia Romînă. Memoriile Secţiei Istorice, seria II, 1 886/ 1 887- 1 9 1 6/ 1 9 1 9, seria
III, 1 922/1 923-1 944/ 1 945 .
AthenMitt Mitteilungen des Deutschen Archliologischen Instituts, Athenische Abteilung.
AUB - Analele Universităţii « C. I. Parhon », Bucureşti .
AUS Annales Universite de Sofia.
AVSL Archiv des Vereins for siebenburgische Landeskunde, Hermannstadt, Kronsta dt,
1 843- 1 94 1 .
BASPR Bulletin o f the American School o f Prehistoric Research.
BCH - Bulletin de Correspondance Hellenique.
BCMI - Buletinul Comisiunii Monumentelor Istorice I-XXXVIII, Bucureşti.
BE - Bulletin epigraphique.
Beazley, ABV - J. D. Beazley, Attic blackfigure vasepainters, Oxford, 1 956.
BerRGK - Deutsches Archliologisches Institut. Bericht cler Rămisch-Germanischen Kommission.
BMJV - Buletinul Muzeului jud. Vlaşca « Teohari Antonescu », Bucureşti, I-III, 1 93 5 - 1 945 .
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•)
614 ABREVIATIONS
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3 ABREVIATIONS t315
JCC Jahrbuch der K. K. Central Commission zur Erforschung und Erhaltung der Bau::i�nk·
male, Wien.
JOI Jahrbuch des Deutschen Archăologischen lnstituts.
JHS The Journal of Hellenic Studies.
JOAI Jahreshefte des Oesterreichischen Archăologischen lnstituts in Wien.
JPEK Jahrbuch for Prăhistorische und Ethnographische Kunst.
JRS The Journal of Roman Studies.
« Kozlemenyek-Cluj » Kozlemenyek az Erdelyi Nemzeti Muzeum E rem- es Regisegtarab61.
KS KpaT1me coo6ll.lemui: HHcTHTyTa ttcropHH MaTepttaJILHOii: KYJILTYPbI AKa,LleMHH HayK
CCCP.
« KSIA- Kiev » KpaT1me coo6ll\eHHH HHCTHTyTa apxeoJiorHH KtteB.
MAGW Mitteilungen der Anthropologischen Gesellschaft, Wien.
« Materiale » Materiale arheologice privind istoria veche a R.P.R., voi. I ( 1 95 3 ) ; Materiale şi cer:e
tări arheologice, voi. II ( 1 956) , voi. III ( 1 95 7), voi. IV ( 1 957) ; voi. V ( 1 95 9), VI ( D5 9).
MBBM Mitteilungen aus dem Baron Brukenthalischen Museum.
MBSM Mitteilungen des Burzenlănder Săchsischen Museums.
MIA MaTepttaJibI H HCCJie,LloBaHHH no apxeoJiorHH CCCP.
NumKozl Numizmatikai Kozlony.
NZ Numismatische Zeitschrift.
OAK 0TqeTbl ApxeoJiorttqecKOll KOMHCCHH.
OGI Dittenberger, Orientis graeci inscriptiones selectae.
PA Pamatky Archeologicke.
PG Patrologia Graeca.
PIR Prosopographia Imperii Romani. Saec. I-II-III.
PMMB Publicaţiile Muzeului Municipiului Bucureşti, I-II, 1 934-1 936.
PPS Proceedings of the prehistoric Society.
PrzegArch Prezeglad Archeologiczny.
PZ Prăhistorische Zeitschrift.
RA Revue Archeologique.
RE Pauly .Wissowa, Real-Encyclopădie der classischen Altertumswissenschafc.
RE A Revue des E tudes Anciennes.
RE G Revue des E tudes Grecques.
RE L Revue des E tudes Latines.
RevE p Revue E pigraphique.
RevPhil Revue de Philologie, de litterature et d 'histoire ancienne.
RHSEE Revue historique du Sud-Est europeen, Bucarest, I-XXIII, 1 924-1 946.
RI Revista Istorică - I-XXXIX, Bucureşti, 1 9 1 5- 1 946.
RIR Revista Istorică Romînă, Bucureşti, I-XVII, 1 93 1- 1 947.
RN Revue Numismatique.
RomMitt Mitteilungen des Deutschen Archaologischen Instituts. Romische Abteilung.
RPAN Revista de Preistorie şi de Antichităţi Naţionale, Bucureşti, I-IV ; 1 93 7-1 9"C.
SA CoBeTcKaH apxeoJiorm1.
SBWien Sitzungsberichte der kaiserlichen Akademie der Wissenschafcen. Philosopl:L;ch
historische Classe.
SCIV Studii şi cercetări de istorie veche, B ucureşti.
SCL Studii şi cercetări lingvistice, Bucureşti.
SCN Studii şi cercetări de numismatică, Bucureşti.
SCŞCluj Studii şi cercetări ştiinţifice, Cluj.
SCŞlaşi Studii şi cercetări ştiinţitice, laşi.
SE CoBeTcKaH 3THorpa<t>m1.
SEG Supplementum Epigraphicum Graecum.
SGDI Sammlung cler griechischen Dialekt-lnschriften hrsg. H. Collitz und F. 3�=htel,
Gottingen, 1 884- 1 9 1 5 .
SHA Scriptores Historiae Augustae.
Syll - W. Dittenberger, Syllogae Inscriptionum Graecarum.
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616 ABREVIATIONS 4
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